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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 La nouvelle campagne de publicité du ministère de la Santé pour lutter contre l'alcoolisme
00:00:08 des jeunes est ridicule sur la forme et consternante sur le fond.
00:00:12 Sur la forme, la publicité reprend un langage qu'aucun des jeunes gens d'aujourd'hui ne
00:00:17 parle plus.
00:00:18 "Mon pote, c'est la base", expression infantilisante qui met le spectateur mal à l'aise.
00:00:23 Sur le fond, la campagne banalise l'alcool.
00:00:25 C'est le guide du "comment prendre une bonne cuite sans rouler par terre".
00:00:29 On préconise de boire de l'eau entre deux verres d'alcool ou de dîner pour absorber
00:00:33 son Jet 27 ou son whisky.
00:00:35 Aurélien Rousseau est ministre de la Santé.
00:00:37 Il s'était illustré durant le Covid en voulant fermer tout le monde à la tête de
00:00:41 l'agence régionale de santé de l'Île-de-France.
00:00:44 Aurélien Rousseau est le symbole des petits hommes gris, énarque et haut fonctionnaire,
00:00:48 directeur de cabinet par essence et déconnecté du monde réel par nature.
00:00:52 Qu'il ait laissé passer cette campagne indécente en dit long sur sa psychologie,
00:00:57 dire aux victimes de la route que les jeunes doivent continuer de boire le week-end entre
00:01:01 un plat de spaghettis bolognaise et deux verres de vitel est irresponsable.
00:01:05 Monsieur Rousseau allonge la liste des ministres de la Santé qui ne brillent pas depuis des
00:01:09 années par leur perspicacité, comme s'il fallait nommer à chaque fois le moins performant
00:01:14 de la classe à ce poste pourtant essentiel.
00:01:17 Il est 9h, Somaïa à la midi.
00:01:19 Le projet de loi de finances 2024 a la peine.
00:01:26 Entre dette record et inflation, le gouvernement doit trouver le juste équilibre.
00:01:31 Le projet de loi va être détaillé ce matin en Conseil des ministres.
00:01:35 Toutefois, les débats s'annoncent d'ores et déjà électriques au Parlement.
00:01:38 Faute de majorité, le spectre du 49.3 plane sur l'adoption du budget 2024.
00:01:44 Six hommes suspectés d'être impliqués dans le meurtre d'un homme de 46 ans lors des fêtes
00:01:50 de Bayonne ont été placés en garde à vue.
00:01:52 Agés de 21 à 27 ans, certains d'entre eux sont connus des services de police.
00:01:56 Le 26 juillet dernier, trois jeunes hommes ont battu à mort Patrice Lanny qui leur avait
00:02:01 fait une remarque après les avoir surpris en train d'uriner devant sa porte.
00:02:05 Et puis, après cinq mois de grève, le puissant syndicat des scénaristes hollywoodiens a
00:02:10 approuvé le récent accord salarial conclu avec les studios.
00:02:14 Un accord qui, sur le papier, acte le retour au travail de leurs membres dès aujourd'hui.
00:02:18 Toutefois, il doit encore être validé par les 11 500 adhérents du syndicat lors d'un
00:02:23 vote qui aura lieu entre le 2 et le 9 octobre prochain.
00:02:27 Eric Nelot, Dominique Jumet, Philippe Guibert, Philippe Bilger et Gautier Lebret sont avec nous.
00:02:31 On va parler du harcèlement.
00:02:32 Le gouvernement annonce aujourd'hui son plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire.
00:02:36 Priorité absolue de la rentrée pour Elisabeth Borne.
00:02:39 Et c'est vrai que Gabriel Attal est très présent sur ce sujet et disons-le, très efficace.
00:02:43 On va être dans une seconde avec Virginie Lenlot, que vous ne connaissez peut-être pas,
00:02:47 que je salue parce qu'elle est déjà, je pense, en place.
00:02:51 Bonjour, Madame Lenlot.
00:02:54 Vous m'avez émue, vous nous avez émue hier par une intervention très puissante, très forte à l'Assemblée nationale,
00:03:00 où vous racontez vous-même votre histoire.
00:03:03 Et Gabriel Attal vous a répondu.
00:03:05 Je voudrais qu'on voit cette séquence et je voudrais que vous nous disiez,
00:03:09 parce qu'évidemment, vous êtes député et en même temps, vous êtes concerné par ce sujet,
00:03:13 ce qui n'est pas si fréquent finalement qu'un député parle de ce qu'il connaît.
00:03:16 Donc, je voulais qu'on voit cette séquence et on en parle ensemble.
00:03:22 Je souhaiterais vous lire le message qu'une jeune fille devenue femme a récemment envoyé à son ancienne camarade.
00:03:29 Il y a des années de cela, j'ai subi de ta part harcèlement, humiliation et attouchement.
00:03:35 Ces agissements ont bousillé ma vie d'enfant et d'adolescente.
00:03:38 J'ai pu me reconstruire et construire une famille formidable,
00:03:42 mais jamais je n'oublierai ces heures de souffrance et de détresse.
00:03:46 J'ai pensé à une période d'énoncer ces agissements.
00:03:49 Cela fait maintenant plus de 40 ans.
00:03:51 C'est loin, mais indélible.
00:03:54 Cette jeune fille, c'était moi et je ne crois pas être la seule sur ces bancs à avoir été victime de harcèlement.
00:04:01 Marion, 13 ans, Evaël, 11 ans, Dina, 14 ans, Ambre, 11 ans, Lucas, 13 ans, Thibaut, 10 ans, Chanel, 12 ans, Marie, 15 ans, Lincey, 13 ans, Nicolas, 15 ans.
00:04:27 Ces noms, ce sont ceux d'enfants enlevés à leurs parents.
00:04:31 Ce sont ceux d'élèves enlevés à leurs enseignants.
00:04:35 Ce sont ceux de jeunes enlevés à leur pays par un fléau, le harcèlement scolaire.
00:04:42 Ce fléau, il ne connaît pas de frontières.
00:04:45 Ce fléau, il tue et quand il ne tue pas par la mort, il tue la confiance en soi de jeunes qui ne demandent qu'à s'aimer et à aimer les autres.
00:04:54 Madame la députée, j'ai fait dès ma nomination au ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse la lutte contre le harcèlement scolaire, ma priorité absolue.
00:05:04 Et je le dis de manière très claire, je ne reculerai devant rien.
00:05:07 Je ne reculerai devant rien pour mieux prévenir.
00:05:11 Je ne reculerai devant rien pour que la peur change de camp.
00:05:15 Je ne reculerai devant rien pour que la honte change de camp.
00:05:19 Je trouvais que le visage de Madame Borne en dit long finalement, elle aimerait peut-être que ce soit elle qui parle.
00:05:26 C'est quoi ce qu'il a à boutonnière ?
00:05:29 Il me semblait que c'était un signe de soutien à la lutte contre le harcèlement scolaire.
00:05:33 Madame Lanlot, c'est intéressant, je disais, le public ne vous connaît pas.
00:05:36 Peut-être vous ne devriez en fait pas être là parce que vous êtes députée de la huitième circonscription des Hauts-de-Seine depuis juillet 2023.
00:05:44 Et vous êtes suppléante de Priska Thévenot, qui est devenue, et vous êtes devenue députée à la faveur du remaniement ministériel.
00:05:51 Donc je disais, c'est vrai que votre témoignage nous a émus, m'a ému.
00:05:55 Vous êtes membre de l'Union des démocrates et indépendants et vous êtes première adjointe au maire de Meudon.
00:06:00 Pourquoi avez-vous souhaité prendre la parole hier ?
00:06:05 Alors, avant de vous dire pourquoi, juste pour vous dire que ce petit ruban,
00:06:10 c'est contre les cancers pédiatriques et pas contre le harcèlement.
00:06:14 Et effectivement, c'est le septembre en or et nous sommes évidemment tous mobilisés sur ce sujet-là également.
00:06:22 J'ai décidé, effectivement, j'ai eu la...
00:06:25 On m'a confié la question au gouvernement concernant le harcèlement.
00:06:30 C'est un sujet, comme vous avez pu le constater, qui me touche personnellement.
00:06:34 Et compte tenu de cette haute institution dans laquelle on se trouve,
00:06:39 j'ai estimé que c'était le moment de livrer un certain message,
00:06:44 non pas pour faire une thérapie, loin de là,
00:06:48 mais je pense qu'il n'y a pas message plus fort que de parler de son vécu
00:06:52 pour essayer de faire comprendre l'urgence de la situation.
00:06:58 Cette urgence, au-delà des annonces qui seront faites par madame la première ministre
00:07:03 et monsieur le ministre de l'Éducation nationale,
00:07:07 c'est de se mobiliser autour de ces enfants qui n'osent pas parler
00:07:11 parce qu'ils ont peur, parce qu'ils ont honte, parce qu'ils sont sous emprise.
00:07:15 Et je pense qu'il est vraiment important que nous, les encadrants, les adultes,
00:07:20 ce qu'on appelle les grands, qui accompagnent nos enfants au quotidien,
00:07:23 puissent savoir écouter, entendre et agir
00:07:28 et faire en sorte que ces enfants puissent s'exprimer et n'aient pas peur de s'exprimer.
00:07:32 Je comprends madame Lorlot, mais évidemment, ce qui m'intéresse, c'est votre témoignage.
00:07:37 Et pardonnez-moi de revenir là-dessus, parce que tout est parti de là.
00:07:41 Vous aviez quel âge lorsque vous avez été harcelée ?
00:07:46 J'avais une dizaine d'années, ça a duré deux, trois ans.
00:07:50 Par la même personne ?
00:07:52 Par la même personne, mais je n'ai pas forcément envie de raconter cette histoire en tant que telle,
00:07:58 qui m'appartient.
00:07:59 Je pense qu'à travers les mots que j'ai dits hier, j'en ai dit suffisamment.
00:08:04 Alors, j'entends bien et je ne souhaite pas être indélicat et indiscret.
00:08:08 Évidemment, même questions le seront peut-être,
00:08:10 mais vous avez évidemment toute la liberté de répondre ou pas.
00:08:14 Mais on se pose toujours dans ces cas-là des questions.
00:08:17 Je ne sais pas si c'était un établissement public ou privé,
00:08:19 mais est-ce que vous avez vous-même parlé à vos parents ?
00:08:22 Est-ce que vos parents étaient au courant ?
00:08:24 Parce que ce témoignage, évidemment, il permet en miroir, pour ceux qui nous écoutent,
00:08:29 les parents d'ailleurs ou les enfants, de pouvoir trouver la bonne solution.
00:08:33 Est-ce que vous en aviez parlé, par exemple, à vos parents ?
00:08:35 Est-ce que vos parents le savaient ?
00:08:38 Mes parents ne le savaient pas à l'époque.
00:08:40 Je rappelle que c'était il y a plus de 40 ans.
00:08:42 On va être délicat jusqu'au bout, je ne vais pas forcément donner mon âge,
00:08:45 mais pour autant, vous le trouverez facilement.
00:08:48 C'était il y a plus de 40 ans et c'était des choses qu'on n'exprimait pas,
00:08:53 parce que c'était tabou.
00:08:54 Et quand on voyait des enfants potentiellement se chamailler dans une cour d'école
00:08:58 et on voyait que c'était répétitif, quand on en parlait éventuellement,
00:09:02 même à un encadrant ou à un enseignant, on disait "arrêtez de vous chamailler, ça va passer".
00:09:06 Alors c'est ce que j'allais vous dire justement.
00:09:08 Est-ce qu'en dehors de cette personne qui vous harcelait et vous-même,
00:09:11 est-ce qu'une autre personne était témoin ou était au courant de cela ?
00:09:16 Oui, il y avait des personnes qui étaient au courant et notamment
00:09:21 des personnes proches de cette personne-là,
00:09:26 qui n'étaient pas au courant mais participaient.
00:09:31 En fait, vous vous enfermez quand vous êtes harcelé,
00:09:36 d'abord parce qu'il y a un sentiment de honte,
00:09:38 mais de l'autre côté, c'est très bizarre ce que je vais vous dire là,
00:09:42 mais potentiellement un sentiment où on a besoin,
00:09:47 on n'est pas en admiration devant la personne, mais on est sous emprise.
00:09:53 On n'arrive pas à ces âges-là, j'avais une dizaine d'années,
00:09:55 on n'arrive pas forcément à faire la différence.
00:09:58 Donc d'où la nécessité, dès le plus jeune âge,
00:10:01 de travailler avec les enfants sur la thématique de l'empathie,
00:10:05 de les inciter à parler dès le plus jeune âge,
00:10:07 à leur apprendre à mettre des mots sur ce qui est inacceptable.
00:10:11 Et c'est ça le travail que nous devons engager à aujourd'hui.
00:10:14 Et c'est ce que vous avez dit hier effectivement,
00:10:15 et c'est ce que vous préconisez, de parler, parler, parler immédiatement.
00:10:19 Et cette personne, vous lui avez écrit,
00:10:22 c'est ça qui est tout à fait sidérant, une lettre,
00:10:25 est-ce qu'elle vous a répondu ?
00:10:28 Non, elle ne m'a pas répondu.
00:10:30 Pour aller jusqu'au bout,
00:10:34 en fait, les réseaux sociaux sont ce qu'ils sont,
00:10:39 et elle m'a demandé comme amie,
00:10:41 il y a un peu plus de près de 7 ans maintenant, sur Facebook.
00:10:45 Et quand j'ai vu ça,
00:10:50 ça m'a fait remonter un certain nombre de choses,
00:10:52 et j'ai décidé de lui écrire à ce moment-là.
00:10:54 Elle l'a lu, je le sais, mais elle ne m'a pas répondu.
00:10:59 Et comment vous interprétez ce silence ?
00:11:06 Très sincèrement,
00:11:10 j'espère que ça lui a fait un électre-choc,
00:11:13 ou réalisé l'importance que ça a été pour moi.
00:11:21 Mais je ne sais pas du tout comment elle l'a pris,
00:11:25 comment elle l'a lu,
00:11:27 et je n'ai pas forcément envie de le savoir, en fait.
00:11:30 Bon, Gabrielle Attal, en tout cas, impose une fermeté très grande,
00:11:34 une autorité très grande, une clarté très grande,
00:11:37 et sur ce sujet, on n'est pas forcément habitué
00:11:40 à ce qu'un ministre prenne un sujet comme il le prend en ce moment,
00:11:45 c'est sans doute une bonne chose.
00:11:46 Je retiens de votre message, essentiellement,
00:11:49 Mme Lanlot, qu'un enfant harcelé,
00:11:53 il faut qu'il soit sensibilisé à l'idée qu'il doit parler.
00:11:57 C'est ça, la première chose qu'il doit mettre en place.
00:12:01 Tout à fait.
00:12:02 C'est la première chose, c'est d'apprendre à l'enfant
00:12:06 à s'exprimer, à parler et à exprimer l'inacceptable.
00:12:11 Alors, cette expérience sur le plan humain
00:12:13 a sans doute été décisive pour vous.
00:12:16 Je disais tout à l'heure que je ne vous connaissais pas,
00:12:18 que vous étiez adjoint au maire de Meudon,
00:12:20 mais j'ai rencontré...
00:12:22 Je ne suis plus adjoint au maire de Meudon,
00:12:24 puisque je suis désormais députée.
00:12:25 Voilà, alors vous l'étiez,
00:12:27 et j'ai croisé notre amie dans les couloirs,
00:12:29 Dimitri Pavlenko, qui fait la matinale d'Europe 1,
00:12:32 et qui m'a dit "tu reçois Mme Lanlot",
00:12:34 c'est une femme absolument remarquable,
00:12:36 qui m'a beaucoup aidé, m'a-t-il dit,
00:12:39 notamment dans des conseils que vous avez pu lui prodiguer
00:12:45 avec ses jeunes enfants,
00:12:47 et peut-être, et c'est le principe de la résilience,
00:12:51 peut-être que cette expérience vous a donné une sensibilité,
00:12:55 une approche des autres, une proximité avec la souffrance,
00:12:58 peut-être que d'autres n'ont pas.
00:13:01 Peut-être, ça fait 15 ans que je suis engagée,
00:13:03 même plus depuis que mes enfants sont rentrés à l'école,
00:13:06 mon aîné ayant 26 ans,
00:13:07 donc quelques années maintenant que je suis engagée
00:13:09 sur les sujets d'éducation,
00:13:11 et au-delà de l'expérience,
00:13:14 c'est évident que ce que j'ai vécu
00:13:17 anime cette nécessité pour moi de faire, entre guillemets,
00:13:21 de la dentelle dans toutes mes actions
00:13:22 en direction d'éducation et en direction des enfants,
00:13:25 et ne pas oublier que ce sont les enfants
00:13:27 qui sont nos essentiels,
00:13:28 qui sont au cœur de notre mobilisation,
00:13:30 et qu'il faut qu'on se mobilise
00:13:33 de manière transpartisane, interministérielle.
00:13:36 C'est un fléau qui est national,
00:13:38 c'est un fléau qui a des décennies d'histoire,
00:13:41 et effectivement, je confirme que
00:13:45 le fait de s'occuper des enfants,
00:13:49 des uns et des autres, de manière individualisée,
00:13:52 c'est le cœur de ma mission depuis toutes ces années.
00:13:55 Je vous remercie beaucoup,
00:13:56 parce que je pense que les hommes politiques
00:13:58 qui s'engagent comme vous,
00:13:59 qui incarnent comme vous une cause,
00:14:01 avec sensibilité,
00:14:03 et vraiment au service d'une mission,
00:14:06 au service de la politique,
00:14:07 au service des autres,
00:14:08 servent cette grande institution
00:14:11 qu'est l'Assemblée nationale.
00:14:12 Et vraiment, je voulais que vous soyez avec nous
00:14:14 ce matin pour cela,
00:14:15 parce que ce n'est pas si fréquent comme témoignage.
00:14:17 Et puis, je pense que les gens
00:14:18 vous auront découvert ce matin
00:14:20 et auront effectivement apprécié
00:14:24 et vu cette sincérité et cette authenticité.
00:14:27 Merci vraiment beaucoup.
00:14:29 Merci à vous.
00:14:30 Merci et bon courage pour ce combat
00:14:33 qui me paraît important
00:14:35 et sur lequel nous devions mettre les feux.
00:14:39 Vous voyez, c'est toujours intéressant
00:14:42 une interview lorsqu'on découvre quelqu'un,
00:14:44 parce que je pense qu'il y a un problème souvent
00:14:48 avec les hommes politiques qui ne sont pas sincères,
00:14:50 où tu vois des choses derrière eux.
00:14:52 Ça nous est arrivé en effet.
00:14:54 Qui est agaçant,
00:14:55 parce que tu vois des ambitions personnelles
00:14:56 ou des choses comme ça.
00:14:57 C'est intéressant quand tu as un témoignage brut
00:15:00 comme celui-là,
00:15:01 parce que c'est ça la politique.
00:15:03 Mais l'intervention de Mme Lanlot,
00:15:05 elle est remarquable en elle-même,
00:15:06 mais elle est d'autant plus forte
00:15:08 qu'elle succède à un an d'inaction
00:15:10 du précédent titulaire du poste d'éducation nationale.
00:15:13 D'ailleurs, M. Ndiaye, si vous nous regardez,
00:15:15 on vous rappelle, vous n'avez pas été viré
00:15:17 par un complot de l'extrême droite,
00:15:18 mais parce que vous étiez nul dans ce domaine crucial
00:15:20 qui est la lutte contre le harcèlement scolaire.
00:15:22 Nul dans ce domaine et dans d'autres.
00:15:23 Et dans d'autres, évidemment.
00:15:25 Et ensuite, il faut quand même rappeler
00:15:27 que les petites crapules
00:15:30 qui se livrent au harcèlement scolaire
00:15:32 sont des petites crapules,
00:15:33 c'est-à-dire des parangons de lâcheté et de sadisme
00:15:37 qu'il faut traiter comme tel.
00:15:38 Donc, l'envoi des flics dans les salles de cours,
00:15:41 je suis pour,
00:15:42 puisqu'on envoie une réponse appropriée
00:15:45 à ces petites crapules.
00:15:46 Donc, Mme Lanlot, elle parle le langage de l'émotion,
00:15:49 mais elle parle aussi le langage de la raison,
00:15:52 c'est-à-dire qu'elle met le débat au bon niveau.
00:15:54 Enfin !
00:15:55 Ce n'était pas si difficile que ça, apparemment,
00:15:57 mais nous avons entendu en vain pendant un an
00:15:59 sous le règne de M. Ndiaye.
00:16:00 - Il y a deux élèves qui sont en garde à vue
00:16:02 à la Roche-sur-Yon,
00:16:04 qui ont passé la nuit,
00:16:05 et ça va peut-être les faire réfléchir,
00:16:07 deux élèves qui avaient séquestré,
00:16:09 dans le lycée Rosa Parks,
00:16:11 deux...
00:16:13 la Roche-sur-Yon,
00:16:14 qui avaient séquestré un élève ou une élève,
00:16:17 et ils viennent de passer toute la nuit en garde à vue.
00:16:19 - Voilà. Séquestration, menace de décapitation,
00:16:21 dans un autre cas, il faut sévir. Point barre.
00:16:23 - Donc, c'est très bien.
00:16:25 Et Gabriel Attal, comme Gérald Darmanin,
00:16:27 ils sont en train de marquer des points en cette rentrée
00:16:29 sur la fermeté et sur l'autorité,
00:16:31 ce que réclament les Français.
00:16:33 - Il est important, tout de même, Pascal,
00:16:35 de bien distinguer le harcèlement,
00:16:38 qui est une offense durable,
00:16:43 pénible, intimidante, menaçante,
00:16:45 des disputes que l'adolescent et l'enfant se connaissent.
00:16:49 Parce que, vous en parliez la dernière fois à Gauthier,
00:16:52 il a admis qu'il avait connu des harcèlements.
00:16:55 Combien de fois, quand j'étais petit,
00:16:58 j'ai été insulté,
00:16:59 je n'aurais jamais nommé ça harcèlement.
00:17:04 Et il faut faire attention à ce départ.
00:17:07 - Vous n'avez pas été séquestré, Philippe ?
00:17:08 - Non, non, mais...
00:17:09 - Ni menacé de décapitation.
00:17:11 Là, on est dans des cas, quand même, criminels.
00:17:15 - Mais vous étiez trop intelligent.
00:17:17 - Non, non, mais vous savez,
00:17:18 il y a une enfance qui se dispute, se chamaille,
00:17:23 c'est ponctuel, ce sont des natures...
00:17:26 - Non, mais vous avez raison.
00:17:26 - Et personne ne se trompe.
00:17:27 Deux minutes, jamais.
00:17:28 - On commence cette émission et cette matinée
00:17:30 par deux leçons, et c'est très bien d'aller au cours comme ça.
00:17:34 Le harcèlement, le viol, l'inceste,
00:17:37 c'est maintenant à la une, c'est dans toutes les bouches,
00:17:39 c'est dans toutes les conversations,
00:17:40 sur tous les écrans, etc.
00:17:42 Et c'est fort bien ainsi.
00:17:43 On a l'impression, dans un premier temps,
00:17:45 que la société est submergée par un déluge,
00:17:48 un déferlement de toutes sortes de crimes honteux.
00:17:51 Et il se passe simplement qu'on a cessé
00:17:53 de mettre la poussière sous le tapis.
00:17:55 Ce dont on ne parlait pas, tout d'un coup,
00:17:57 on se met à en parler.
00:17:58 Puis je parlais de leçons,
00:17:59 donc on a une leçon de société ce matin.
00:18:00 On s'est décidé enfin à en parler,
00:18:03 même si les conséquences sont lourdes.
00:18:04 Et puis on a une leçon de politique
00:18:06 avec un jeune ministre, n'est-ce pas,
00:18:08 qui dit ce que tout le monde a envie d'entendre.
00:18:10 Et c'est une bonne chose.
00:18:11 On verra ce qu'il est capable de faire.
00:18:13 Ce qu'il est capable de dire, c'est pas mal.
00:18:15 - Ça fait du bien.
00:18:15 - Bon, on ne peut pas oublier le reste tout de même.
00:18:18 - Alors là...
00:18:18 - On l'attend sur les rectorats
00:18:20 et sur la réorganisation de l'administration.
00:18:23 - Oui, vous avez parfaitement raison.
00:18:24 - Parce que c'est un élément...
00:18:25 Le harcèlement, voyons le sujet de Somaya Lalou
00:18:29 et des dispositions, je l'ai dit tout à l'heure,
00:18:30 c'est le gouvernement annonce aujourd'hui
00:18:31 son plan interministériel.
00:18:33 C'est vrai que c'est un marqueur pour Gabriel Attal.
00:18:35 - Oui, bien sûr.
00:18:36 - C'est un marqueur très important pour lui
00:18:37 parce que défendre les enfants,
00:18:40 c'est pas une mauvaise idée.
00:18:42 - Ça ne lui a pas échappé.
00:18:43 - Et lorsqu'on est ministre de l'Éducation nationale aussi.
00:18:45 - Oui, alors, vous m'avez induit en erreur
00:18:47 quand je vous ai posé la question.
00:18:48 - Je vous dis, il me semble.
00:18:49 - Oui, mais...
00:18:50 - Vous me demandez quand est-ce que vous allez le soulier.
00:18:51 - Non, mais...
00:18:51 - Je me suis demandé quand est-ce que vous allez le soulier.
00:18:53 - Vous êtes journaliste politique,
00:18:54 donc c'est vous qui devez avoir cette information.
00:18:56 Donc, et vous n'avez pas...
00:18:57 - Merci pour l'action, Pascal.
00:18:59 - Mais non, et après, je ne me permettrai pas.
00:19:00 - C'est la matinée des leçons.
00:19:01 - Non, mais...
00:19:02 - En même temps, c'est le sujet de l'éducation,
00:19:03 donc c'est normal.
00:19:04 - Exactement.
00:19:04 - C'est pas ma leçon.
00:19:05 - Bon, arrêtez.
00:19:06 C'est horrible les donneurs de leçons.
00:19:08 Écoutons ce sujet de Somaya Lalou sur le harcèlement.
00:19:11 - Dans la lutte contre le cyberharcèlement,
00:19:15 l'utilisation des smartphones et des réseaux sociaux
00:19:18 devra être plus encadrée.
00:19:19 Parmi les pistes, la confiscation du smartphone
00:19:22 en cas de cyberharcèlement avéré.
00:19:24 Gabriel Attal souhaite que le juge puisse agir
00:19:26 avant même la prononciation d'une éventuelle sanction.
00:19:29 - Je pense que c'est important qu'on puisse effectivement
00:19:32 systématiser la saisie du téléphone portable
00:19:34 quand il y a des situations graves de cyberharcèlement.
00:19:36 Deuxième piste, un respect plus strict
00:19:38 de la majorité numérique à 15 ans.
00:19:41 Pour renforcer ce texte, le ministre de l'Éducation
00:19:43 compte définir avec les plateformes
00:19:45 les modalités techniques afin de vérifier l'âge des internautes
00:19:48 tout en protégeant leurs données personnelles.
00:19:51 Les jeunes utilisateurs passeraient ainsi par Educonnect.
00:19:54 Il s'agit d'un service d'authentification nationale
00:19:57 dont disposent les élèves et qui permet d'attester de son âge.
00:20:00 Troisième piste, un couvre-feu numérique de 18h à 8h.
00:20:03 Pendant cette période, le compte de l'utilisateur
00:20:06 serait banni des réseaux sociaux.
00:20:08 Mais la mesure ne peut s'appliquer que par un juge
00:20:10 au début d'une procédure judiciaire pour harcèlement.
00:20:13 - Il y a l'urgence ?
00:20:14 - Sur politique, je disais tout à l'heure,
00:20:17 il y avait un plan d'Elisabeth Borch
00:20:19 que je trouvais qu'on pouvait interpréter.
00:20:21 Elle voyait M. Attal et elle voyait
00:20:24 combien elle était efficace et lui,
00:20:25 évidemment, il y a toujours un peu de concurrence,
00:20:27 c'est la vie entre les uns et les autres.
00:20:28 - Alors après...
00:20:29 - Elle a raté sa rentrée.
00:20:32 - Ah ça c'est sûr, avec un autre sujet,
00:20:34 c'est celui du carburant.
00:20:35 - Elle a raté son rentrée et alors...
00:20:36 - Déjà c'est ennuyeux.
00:20:37 - ...il désavoue par Emmanuel Macron.
00:20:38 - Mais les autres la réussissent.
00:20:41 - Pas tout le monde.
00:20:42 - C'est le double, pas tout le monde d'ailleurs.
00:20:43 - Mais comme l'a dit Dominique Jammet,
00:20:46 attendons aussi les actes.
00:20:47 Parce que vous citiez aussi Gérald Darmanin
00:20:48 qui est toujours très bon effectivement
00:20:50 dans ses prises de parole.
00:20:51 Si on juge les actes,
00:20:52 c'est plus contrasté pour le ministre de l'Intérieur.
00:20:54 Donc attendons les actes de Gabriel Attal
00:20:55 parce qu'il y a plusieurs points
00:20:56 quand on écoute les experts.
00:20:58 Évidemment, c'est très bien de présenter ce plan,
00:21:00 mais il y a plusieurs points qui peuvent être contournés.
00:21:02 Le couvre-feu numérique,
00:21:03 bon bah vous pouvez bloquer un compte
00:21:04 et vous ouvrir un autre compte.
00:21:06 La saisie du téléphone portable,
00:21:07 vous pouvez aller prendre le téléphone portable
00:21:09 du copain qui harcèle avec vous.
00:21:10 Donc il y a plusieurs choses qui peuvent être contournées.
00:21:12 - Ça va dans le bon sens.
00:21:13 - Évidemment que ça va dans le bon sens.
00:21:14 - Non, ce qui est pas...
00:21:15 Le plan d'Elisabeth Borne était intéressant
00:21:17 parce que je pense qu'on lisait son envie
00:21:20 d'être aussi éloquente que Gabriel Attal.
00:21:22 C'est comme ça que j'ai compris l'image.
00:21:23 - Et je pense que vous avez parfaitement raison.
00:21:25 - Parce que Gabriel Attal a une capacité d'expression,
00:21:28 un talent d'expression qu'Elisabeth Borne n'a pas.
00:21:31 Bon voilà, c'est comme ça, c'est comme ça.
00:21:34 - Mais parce qu'il y en a un qui fait de la politique
00:21:35 et l'autre qui est fait pour être directeur de cabinet.
00:21:37 - Et un a du talent, Pascal.
00:21:39 Un a du talent et l'autre n'en a pas beaucoup.
00:21:42 - Elle n'a pas ce talent en tout cas.
00:21:44 Elle n'a pas ce talent de faire de la politique, Mme Borne.
00:21:46 Elle peut faire des dossiers, il en faut d'ailleurs,
00:21:48 mais elle n'a pas le talent de parler aux gens.
00:21:50 Voilà, faire de la politique, c'est parler aux gens,
00:21:52 on est d'accord.
00:21:53 Bon, elle n'a pas ce talent, elle en a d'autres.
00:21:54 - On peut dire qu'elle a pas assez de vices peut-être.
00:21:57 C'est ça aussi.
00:21:58 En politique, les vertus et les vices sont...
00:22:00 - Mais vous pouvez être un peu effrayant de l'autre.
00:22:03 - Vous êtes un cynique en fait.
00:22:04 - Il n'y a pas de cynisme dans la politique.
00:22:06 Pas vous, Pascal.
00:22:07 - Non mais c'est...
00:22:08 - Je ne vais pas contester le cynisme.
00:22:09 - Mais vous pouvez être sincère, bon sang de bois.
00:22:11 - Oui.
00:22:12 - Vous pouvez être authentique,
00:22:13 vous pouvez de temps en temps croire en des choses.
00:22:14 - La sincérité, c'est pas ce que je perçois le plus dans les politiques.
00:22:17 Je vois beaucoup de calculs personnels,
00:22:19 de calculs politiques, je vous dis...
00:22:20 Enfin bon, c'est pas à vous que je vais...
00:22:21 - Il y a quand même autre chose que du calcul politique.
00:22:23 - Non, je ne dis pas que ça.
00:22:24 - Éric Fillet, 2 minutes que j'en ai avant de...
00:22:26 - Si les politiques savaient à quel point la sincérité
00:22:29 peut être rentable, ça serait formidable.
00:22:31 - Non, simplement que c'est un peu inquiétant,
00:22:33 je ne dis pas affolant,
00:22:35 mais de voir que sur les brisés de son maître,
00:22:38 Emmanuel Macron, Gabriel Attal, recourt aux mêmes recettes
00:22:43 qui ont fait se lever et triompher, le dit Macron,
00:22:47 la jeunesse, l'audace, suis différent,
00:22:50 vous allez voir, je vais tout révolutionner, etc.
00:22:52 Il ne manque en effet pour l'instant...
00:22:53 - C'est pas fou ça.
00:22:54 - Il ne manque pour l'instant que les résultats.
00:22:55 - Oui, mais je salue les intentions.
00:22:56 - Ça va venir, on est confiant.
00:22:57 - Il n'y avait même pas les intentions avant.
00:22:59 - Non, mais ce qui est formidable,
00:23:01 il fait ce qu'il faut faire,
00:23:02 ce qui est formidable, c'est quand l'ambition personnelle
00:23:05 sert l'État, finalement, c'est ça.
00:23:08 - Eh oui, voilà, bravo.
00:23:10 - Vous êtes séduit, il a gagné une voix.
00:23:12 - Moi, il y a longtemps que je ne le trouve pas...
00:23:14 - Il y a un très bon porte-parole,
00:23:15 ce n'était pas un mauvais mix de budget.
00:23:17 - C'est comme quand les ambitions personnelles
00:23:18 servent la télévision, ça rappelle le président.
00:23:20 - Pourquoi vous dites que c'est son maître, Emmanuel Macron ?
00:23:24 - Ils sont sur le même modèle,
00:23:26 même 15 ans de moins qu'Emmanuel Macron.
00:23:29 Il est jeune, il en veut, il va révolutionner la France,
00:23:32 c'est formidable, c'est là-dessus.
00:23:33 Il me semble qu'il y a 6 ans, Emmanuel Macron avait fait campagne,
00:23:36 il avait, si je me rappelle bien, réussi.
00:23:38 - Oui, il avait réussi avec quelques Z.
00:23:42 - Révolution, ça s'appelait.
00:23:43 - Quelques Z, de temps en temps, des circonstances l'ont aidé.
00:23:47 - Il faut savoir saisir les circonstances.
00:23:49 - Il y a tout le temps des circonstances.
00:23:51 - Il faut savoir.
00:23:52 - On ne sait pas si c'est du souffle ou si c'est du vent.
00:23:54 - C'est beau.
00:23:57 - C'est qui qui est mort il y a 40 ans ?
00:23:59 - Plait-il.
00:24:00 - Plait-il, c'est bien.
00:24:01 - Il y a des têtes qui sont morts il y a 40 ans.
00:24:03 - Il y a 40, pour jure pour jure, qui est mort il y a 40 ans ?
00:24:07 - 40 ans.
00:24:08 - 40 ans, le 27 septembre.
00:24:10 - 43.
00:24:11 - Tino Rossi.
00:24:12 Plus personne ne chante Tino Rossi.
00:24:14 Bah oui, Tchitchi.
00:24:15 - C'est nos grands-parents.
00:24:16 - Oh bella catarina.
00:24:17 - C'est nos grands-parents qui chantaient Tino Rossi.
00:24:20 - Et alors, le patrimoine, ce que chantaient nos grands-parents.
00:24:23 - Quel est le message politique alors ?
00:24:25 - Il n'y en avait pas.
00:24:26 - Fais-moi voir.
00:24:27 - Il n'y en avait pas.
00:24:28 - Il n'y en avait pas.
00:24:29 - Méditerranée, Marinella.
00:24:30 - C'est vrai qu'elle s'est lancée.
00:24:31 - Je vais le dire, tiens.
00:24:32 - Cette annonce, qu'est-ce qu'il y avait de politique ?
00:24:33 - Marinella, bien sûr.
00:24:34 Marinella, il ne connaît même pas Marine M.D.
00:24:35 Il y a une chanson qui s'appelle Marinella comme ça.
00:24:36 - Évidemment.
00:24:37 - Mais elle ne connaît même pas.
00:24:38 Marinella.
00:24:39 C'est magnifique.
00:24:40 Bon, est-ce qu'on peut faire un petit best-of, Marine, de Tino Rossi avant la fin de l'émission.
00:24:46 Marinella, Tchitchi, c'est formidable.
00:24:48 - Et Petit Papa Noël.
00:24:49 - Oui, alors Petit Papa Noël, c'est un peu...
00:24:52 Mais les gens ne se souviennent pas, la star immense qui était Tino Rossi dans les années
00:24:55 30 et 40.
00:24:56 - Bien sûr.
00:24:57 - Immense.
00:24:58 Les gens étaient devant son hôtel, il était d'une beauté et tout.
00:25:01 Une femme était...
00:25:02 Il y a des portraits de Françoise Giroux qui rapportent ça.
00:25:05 Elle avait bien connu Tino Rossi et c'était une star.
00:25:08 - Elle avait bien connu Tino Rossi ?
00:25:09 - Bien sûr.
00:25:10 Elle a fait des portraits.
00:25:11 - Il a tourné dans un nombre assez considérable de magasins.
00:25:13 - Oui.
00:25:14 - Je vois mal.
00:25:15 - Je dis, si vous ne pouvez pas dire du mal de Tino Rossi, c'est un dommage.
00:25:18 Il jouait mal.
00:25:19 - Il jouait très mal.
00:25:20 - Il jouait napple au baiser de feu.
00:25:21 - Il jouait très mal.
00:25:22 - Alors réflexion, le chanteur inconnu.
00:25:24 - Bien sûr.
00:25:25 Le chanteur inconnu.
00:25:26 C'est un napple au baiser de feu.
00:25:27 Tino Rossi, magnifique.
00:25:29 La pause et nous revenons dans une seconde.
00:25:32 Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
00:25:36 - Toujours aucune trace de Lina dans le barin.
00:25:43 Après une nouvelle battue infructueuse hier,
00:25:45 un étang marqué par des chiens renifleurs
00:25:48 va être sondé aujourd'hui par les brigades de recherche.
00:25:50 L'adolescente de 15 ans s'est volatilisée samedi
00:25:53 entre le trajet reliant son domicile à la gare.
00:25:56 Elle devait se rendre à Strasbourg pour voir son petit ami
00:25:59 mais n'est jamais arrivée à destination.
00:26:01 Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte.
00:26:04 G2 Pierre tire de mortier d'artifice.
00:26:07 Les profs du lycée Jean Rostand demandent la jolie sont à bout.
00:26:11 Depuis l'année dernière, l'établissement est régulièrement
00:26:14 le théâtre de nombreuses incivilités et incidents graves.
00:26:17 Le corps enseignant dénonce une situation intenable
00:26:20 et craint pour sa sécurité.
00:26:23 Et puis un mariage vire au drame à Caracoche en Irak.
00:26:26 Plus de 100 personnes sont mortes dans un incendie
00:26:29 qui a ravagé la salle de balle et 150 personnes ont été blessées.
00:26:33 D'après les secours, des feux d'artifice
00:26:36 et des matériaux de construction hautement inflammables
00:26:38 seraient à l'origine des flammes.
00:26:41 Je salue Henri Jean Servais qui nous écoute
00:26:43 et qui m'envoie ce petit message.
00:26:44 Tino Rossi habitait rue Washington sur les Champs-Elysées
00:26:47 quand son corps placé dans un corbillard
00:26:49 est parti pour la Madeleine et la messe.
00:26:51 Les chevaux qui le tiraient, c'était pourtant en 83,
00:26:54 ont descendu l'avenue.
00:26:55 Les gens s'inclinaient devant sa dépouille.
00:26:57 Le serveur du Fouquet's, où il avait ses habitudes,
00:26:59 se tenait haie d'honneur pour le saluer, la serviette à la main.
00:27:02 Parce que tous ces gens-là habitaient où à l'époque ?
00:27:06 Avenue Foch, comme Pagnol, Rému, etc.
00:27:09 Et allaient tous au Fouquet's sur les Champs-Elysées.
00:27:12 C'était il y a plus de 50 ans.
00:27:14 Témoignage exclusif, recueilli par Sandra Buisson.
00:27:18 C'est le troisième et dernier jour du procès de Charlie Fajol,
00:27:21 aujourd'hui accusé d'avoir mortellement blessé
00:27:23 le policier monceau Eric Monroy
00:27:25 lors d'un refus d'obtempérer en août 2020.
00:27:28 Depuis, la cour d'assises de la SART
00:27:30 examine les circonstances de la mort de cet agent
00:27:34 de 43 ans et de père de trois filles.
00:27:37 On rappelle les faits, pour ceux qui les ont oubliés.
00:27:39 Dans la nuit du 5 au 6 août 2020,
00:27:41 un conducteur ivre est endormi au volant de son véhicule,
00:27:43 arrêté en pleine voie.
00:27:45 Les policiers appelés sur les lieux interviennent.
00:27:47 L'un d'eux, Eric Monroy, essaie de retirer
00:27:49 la clé de contact du véhicule.
00:27:51 Le conducteur démarre à ce moment-là
00:27:53 et il aurait traîné l'agent sur presque 200 mètres
00:27:55 avant de finir sa course dans le muret.
00:27:57 - 200 mètres ? - Bien sûr. Dans le muret d'une maison.
00:28:00 Le policier est projeté contre un mur
00:28:02 et se retrouve dans un état désespéré.
00:28:04 Il décède sur place.
00:28:06 Je vous propose d'écouter Saaveuve,
00:28:08 et puis ça nous permet également
00:28:10 de souligner le travail difficile que font les policiers
00:28:12 ici chaque matin et combien souvent
00:28:14 et toujours, même, ils sont injustement attaqués.
00:28:16 Écoutez Saaveuve,
00:28:18 qui attend ce procès depuis trois ans.
00:28:20 C'est un procès qu'on attendait
00:28:24 depuis trois ans.
00:28:26 On a besoin
00:28:28 de réponses à nos questions.
00:28:30 Au jour d'aujourd'hui,
00:28:32 ça reste encore
00:28:34 flou pour nous.
00:28:36 Les explications de Charlie Fajol ne sont pas claires.
00:28:38 Moi, j'ai besoin de savoir
00:28:40 pourquoi il a démarré,
00:28:42 pourquoi il ne s'est pas arrêté,
00:28:44 comme un mari lui a demandé de s'arrêter.
00:28:46 Pourquoi il n'a pas freiné ?
00:28:48 Et je n'ai pas de réponse à ces questions.
00:28:50 Il répète sans arrêt,
00:28:52 "Je ne sais pas, je ne me rappelle plus."
00:28:54 Il y a des excuses en permanence,
00:28:56 mais elle ne trouve pas écho
00:28:58 au sein de mes enfants et moi-même
00:29:00 au vu du drame
00:29:02 qu'on vit depuis trois ans.
00:29:04 Je ne suis pas sûre qu'on sorte de ce procès
00:29:06 avec des réponses à nos questions.
00:29:08 Ce qu'on veut, en tout cas,
00:29:10 c'est qu'il reconnaisse
00:29:12 sa responsabilité totale
00:29:14 dans ce qui est arrivé,
00:29:16 que, bien évidemment,
00:29:18 il aille en prison
00:29:20 le plus longtemps possible,
00:29:22 parce que, comme je le disais, nous, on a pris
00:29:24 perpétuité avec mes enfants. C'est avis
00:29:26 que mon mari et leur papa seraient absents.
00:29:28 On ne le verra plus jamais.
00:29:30 - Elle témoigne d'ailleurs à visage caché.
00:29:32 - Oui.
00:29:34 Ce qui est quand même ce qu'elle dit beaucoup.
00:29:36 Ce qu'elle dit beaucoup
00:29:38 sur le sentiment de crainte qu'elle doit avoir
00:29:40 par rapport à ce qu'elle dit.
00:29:42 - Deuxième passage que je vous propose.
00:29:46 - Évidemment, elle ne peut pas être objective.
00:29:48 - Je ne suis pas très objective
00:29:50 dans cette affaire, bien évidemment.
00:29:52 À partir du moment où on a quelqu'un accroché
00:29:54 à sa voiture, à plus de 70 km/h,
00:29:56 on doute bien que la personne
00:29:58 ne va pas tomber,
00:30:00 être éjectée,
00:30:02 avec juste quelques contusions.
00:30:04 Ce n'est pas possible.
00:30:06 Le médecin légiste a bien décrit les blessures de mon mari.
00:30:08 Il a été polytraumatisé.
00:30:10 Je ne crois pas à sa version.
00:30:12 - Sa version qui est de dire
00:30:16 "je n'étais pas pleinement conscient
00:30:18 de ces moments-là,
00:30:20 ce moment où votre mari est accroché
00:30:22 à la portière et où lui
00:30:24 s'échappe du contrôle,
00:30:26 parce qu'il évoque un éveil confusionnel.
00:30:28 Qu'est-ce que vous en retenez ?
00:30:30 - Je n'y crois pas.
00:30:32 On ne peut pas avoir quelqu'un accroché
00:30:34 à sa voiture qui hurle "arrête, arrête"
00:30:36 sans s'en rendre compte.
00:30:38 Un état confusionnel, ça ne peut pas durer
00:30:42 plusieurs minutes pour moi.
00:30:44 Je ne suis pas objective, je ne suis pas experte,
00:30:46 je ne suis pas médecin.
00:30:48 Il savait pour moi forcément que mon mari
00:30:50 était accroché à la voiture.
00:30:52 Il voulait fuir coûte que coûte,
00:30:54 il ne voulait pas les conséquences.
00:30:56 - Cette veuve d'Eric Monroand,
00:30:58 mère de trois filles,
00:31:00 a voulu rappeler qui était son mari.
00:31:02 - Mon mari, en faisant ce métier-là,
00:31:06 et même avant, lorsqu'il était sapeur-pompier
00:31:08 volontaire, ça a toujours été
00:31:10 porter secours aux autres.
00:31:12 Mais même dans notre vie privée,
00:31:14 on pouvait
00:31:16 tomber sur des gens
00:31:18 blessés ou sur des problèmes
00:31:20 qu'on croisait.
00:31:22 Il était toujours le premier à porter secours,
00:31:24 toujours premier à intervenir si besoin.
00:31:26 Je ne peux pas accepter
00:31:28 qu'en voulant porter secours
00:31:30 à une personne en difficulté,
00:31:32 qu'il soit tué
00:31:34 dans ces conditions.
00:31:36 - Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de commentaires à faire.
00:31:38 - On aimerait bien entendre
00:31:40 ne serait-ce qu'une déclaration
00:31:42 d'une des personnes qui font profession
00:31:44 de calomnier la police à longueur de journée.
00:31:46 Juste un message de soutien,
00:31:48 minimal. Non, au nom d'une certaine idéologie,
00:31:50 ce drame humain est nié.
00:31:52 C'est comme s'il n'existait pas. Voilà mon commentaire.
00:31:54 - Et autre commentaire, en effet.
00:31:56 Un policier tue
00:31:58 le jeune Nahel,
00:32:00 la France est à feu et à sang.
00:32:02 Un chauffard tue un policier,
00:32:04 c'est dans l'ordre du... - Non, mais ça va au-delà.
00:32:06 Ce procès,
00:32:08 et il est là, le scandale médiatique.
00:32:10 Personne ne le couvre.
00:32:12 - Non, pratiquement pas.
00:32:14 - C'est pas pratiquement pas. Personne ne le couvre.
00:32:16 - Non. Un intérêt frappé.
00:32:18 - C'est-à-dire que les grands médias,
00:32:20 ce que j'appelle les grands médias TF1,
00:32:22 France 2 ne le couvre pas.
00:32:24 - Ça ne les intéresse pas.
00:32:26 - Oui, mais alors, justement...
00:32:28 - Un policier tué, ça ne les intéresse pas.
00:32:30 France Inter,
00:32:32 ça ne les intéresse pas.
00:32:34 - Ça fait partie des... Tu mets plein de guillemets.
00:32:36 - Des risques du métier. - Mais non, c'est l'idéologie.
00:32:38 - Oui.
00:32:40 - L'idéologie, on tape sur les flics.
00:32:42 C'est ça, l'idéologie dominante.
00:32:44 Et donc, on ne traite pas ça.
00:32:46 - Moi, je trouve ça scandaleux.
00:32:48 On est les seuls à le traiter.
00:32:50 - Mais, Pascal, ça peut être,
00:32:52 d'une certaine manière, aussi un manque
00:32:54 de conscience professionnelle.
00:32:56 Je ne crois pas que chez tous les journalistes
00:32:58 qui omettent de parler de ça,
00:33:00 il n'y ait que de l'idéologie.
00:33:02 En tout cas, je l'espère. Il y a aussi...
00:33:04 - C'est Panurge. C'est un mélange de Panurge,
00:33:06 d'esprit moutonnier, d'idéologie.
00:33:08 - J'ai frappé par l'agilité de ces veuves
00:33:10 de policiers.
00:33:12 - Non, mais j'irais plus loin. On s'inquiétait
00:33:14 il y a quelque temps, à juste titre,
00:33:16 de voir policiers et délinquants renvoyés
00:33:18 dos à dos, comme deux bandes,
00:33:20 une bande armée, les policiers, une bande armée,
00:33:22 les délinquants, etc. Et là, on est en train
00:33:24 de basculer d'empire. Ce n'est pas la même chose.
00:33:26 Le policier tué par un chauffard
00:33:28 est moins intéressant
00:33:30 que le chauffard tué par un policier.
00:33:32 - Parfois, c'est pire que dos à dos.
00:33:34 Pour La France Insoumise et pour Sandrine Rousseau,
00:33:36 sur ce qui s'est passé lors de la manifestation
00:33:38 de samedi, c'est de la faute du policier d'avoir sorti son arme
00:33:40 plus que du Black Bloc d'avoir sorti une barre de fer
00:33:42 pour casser la vitre arrière.
00:33:44 - Il y a même une hiérarchie dans l'autre sens.
00:33:46 - On s'inquiétait de voir délinquants et flics
00:33:48 traités de la même manière. À l'heure actuelle,
00:33:50 on va vers une société où le flic est moins bien traité
00:33:52 que le délinquant. - Je vous répète,
00:33:54 le phénomène essentiel,
00:33:56 c'est que ce procès
00:33:58 n'est pas traité.
00:34:00 Quand vous dites "on le nie", ça va bien au-delà.
00:34:02 C'est nié complètement dans l'espace médiatique.
00:34:04 Donc même cette dame-là,
00:34:06 cette femme-là, mère de famille,
00:34:08 elle dit "mon mari, il vaut quoi dans l'espace médiatique ?"
00:34:10 - Oui, mais pourquoi ? Parce que l'espace médiatique
00:34:12 est sous emprise de la France insoumise.
00:34:14 Vous n'avez qu'à... - Oui !
00:34:16 - Vous n'avez qu'à regarder la liste
00:34:18 des invités politiques dans les émissions
00:34:20 et dites-moi s'il n'y a pas un problème.
00:34:22 - Il y a un ton de parole après
00:34:24 qui est réglementé par l'Artem.
00:34:26 - Non, mais c'est un état d'esprit.
00:34:28 - Je ne crois pas que la Coupe d'État n'est pas sous emprise
00:34:30 de la France insoumise.
00:34:32 - Allez, la comparution immédiate
00:34:34 qui m'intéresse beaucoup.
00:34:36 Parce qu'en fait, la comparution immédiate,
00:34:38 en fait, elle n'existe pas.
00:34:40 Donc là aussi, c'est du vent.
00:34:42 - Elle n'existe pas, évidemment, littéralement
00:34:44 puisque la personne qui demande un délai,
00:34:46 elle obtient.
00:34:48 - Donc, elle n'existe pas.
00:34:50 Donc, il faut changer la loi.
00:34:52 - En principe, Pascal, les procédures
00:34:54 de comparution immédiate, même avec un renvoi,
00:34:56 passent plus rapidement
00:34:58 que d'autres procédures.
00:35:00 - Ce que je veux vous dire, c'est que l'idéologie,
00:35:02 le syndicat de la magistrature,
00:35:04 il combat l'idée des comparutions immédiates.
00:35:06 - Là, ce que je dis n'a pas de sens ?
00:35:08 - Si, ça a du sens.
00:35:10 Mais c'est pas l'idéologie
00:35:12 qui a voulu
00:35:14 qu'un prévenu ait le droit
00:35:16 de demander un délai
00:35:18 et qu'on le lui accorde.
00:35:20 - Bien sûr que si. C'est l'idéologie qui a fait
00:35:22 que la comparution immédiate n'est jamais immédiate, bien sûr.
00:35:24 - Non, c'est pas l'idéologie.
00:35:26 - C'est qu'on refuse
00:35:28 d'imposer l'idée d'une comparution immédiate.
00:35:30 On laisse à celui
00:35:32 le choix de comparer tout.
00:35:34 - Mais pour des raisons qui ne sont pas idéologiques.
00:35:36 - Alors, pour quelles raisons ?
00:35:38 - Mais tout simplement parce que c'est une conception
00:35:40 de l'état de droit que je récuse,
00:35:42 mais ça n'est pas de l'idéologie.
00:35:44 - Et ça, c'est pas de l'idéologie, ce que vous dites ?
00:35:46 - Non, c'est pas de l'idéologie.
00:35:48 - Bon, alors je me trompe.
00:35:50 - C'est la défense des droits individuels.
00:35:52 - Je me trompe.
00:35:54 - Par exemple.
00:35:56 - Donc, aujourd'hui,
00:35:58 il y a 5 personnes qui ont été interpellées.
00:36:00 - Absolument.
00:36:02 - Ils ont été soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque de la voiture de police.
00:36:04 Les 5 sont dehors.
00:36:06 Parmi elles, il y avait 2 personnes
00:36:08 qui iront devant la justice.
00:36:10 Le majeur et le mineur.
00:36:12 Hier, le majeur devait être
00:36:14 comparaitre.
00:36:16 Et le majeur a dit "on va prendre un mois"
00:36:18 parce qu'évidemment, il sera jugé, je crois, le 2 novembre.
00:36:20 Bon.
00:36:22 Si tant est qu'ils viennent, d'ailleurs, et qu'ils se présentent.
00:36:24 - Oui, absolument.
00:36:26 - Mais ce majeur, parce que c'est quand même difficile d'aller plus
00:36:28 loin que ces images que je vois là.
00:36:30 Si, il peut tuer aussi.
00:36:32 - Non, mais...
00:36:34 - C'est la prochaine étape.
00:36:36 - En France, quand tu attaques des policiers,
00:36:38 quand tu tapes sur une voiture,
00:36:40 quand tu es reconnu
00:36:42 pour ces faits-là, puisque tu vas passer
00:36:44 devant un tribunal,
00:36:46 eh bien, t'es libre.
00:36:48 C'est magnifique, quand même, ce pays.
00:36:50 C'est magnifique.
00:36:52 À partir de quel moment, en fait, t'entres en prison ?
00:36:54 - Mais pas en prison ou en détention provisoire
00:36:56 à tout le monde.
00:36:58 - La détention provisoire.
00:37:00 - La prison, c'est un peu la détention provisoire pour moi.
00:37:02 - Oui, vous avez raison.
00:37:04 - Je suis profane dans ce domaine.
00:37:06 - Mais est-ce qu'ils ont assez de preuves pour identifier les personnes ?
00:37:08 - Mais puisqu'ils passent en jugement...
00:37:10 - Là, il y en a deux.
00:37:12 - Mais autrement, ils passeraient pas en jugement.
00:37:14 Mais tu le mets en détention provisoire.
00:37:16 - Mais je vois parfaitement le raisonnement
00:37:18 du tribunal. C'est-à-dire
00:37:20 les faits sont graves, mais en même temps,
00:37:22 j'ai cru comprendre
00:37:24 que la personne n'a jamais été condamnée,
00:37:26 qu'en réalité,
00:37:28 elle est domiciliée et qu'elle
00:37:30 probablement, peut-être,
00:37:32 se représentera en novembre.
00:37:34 - Tentative de lynchage en banque.
00:37:36 - Mais c'est grave !
00:37:38 - Que le type ait été condamné ou pas, c'est directement en comparution.
00:37:40 - Mais c'est ce que j'aurais requis.
00:37:42 Absolument.
00:37:44 - Ce qui compte, c'est l'exemple qui est donné.
00:37:46 - Évidemment !
00:37:48 - Pour aller dans le même sens, à Lyon,
00:37:50 des jeunes ont été condamnés
00:37:52 pour avoir agressé des policiers municipaux.
00:37:54 Donc là, on est d'accord, ils ont été reconnus coupables.
00:37:56 Bon, c'était cinq jeunes hommes
00:37:58 qui ont été condamnés lundi,
00:38:00 aujourd'hui mardi, donc c'était hier, par le tribunal judiciaire de Lyon,
00:38:02 pour s'en être pris à une voiture
00:38:04 de la police municipale,
00:38:06 avec deux agents à son bord, c'était le 19 janvier dernier.
00:38:08 Les quatre prévenus n'ayant pas
00:38:10 de casier judiciaire, ils ont écopé de
00:38:12 dix mois de prison ex sursis et l'obligation d'anémiser
00:38:14 les policiers. Dix mois de sursis.
00:38:16 Le cinquième, déjà condamné pour des faits similaires,
00:38:18 a reçu une peine de quatre mois de prison ferme,
00:38:20 aménageable, et neuf mois de prison ex sursis.
00:38:22 Mais si tes policiers, tu te dis,
00:38:24 mais en fait,
00:38:26 quand est-ce que ces gens sont sanctionnés ?
00:38:28 Et je vous propose d'écouter,
00:38:30 parce que c'était très intéressant, d'écouter
00:38:32 Bertrand Debout, qui rappelle
00:38:34 les faits, il est représentant FO, police municipale,
00:38:36 les faits, c'est d'une
00:38:38 violence, mais inouïe,
00:38:40 avec des conséquences pour ces policiers.
00:38:42 Écoutez.
00:38:44 Ces deux agents qui avaient effectué
00:38:46 une mission qui n'avait absolument
00:38:48 rien à voir avec le maintien de l'ordre
00:38:50 ou la manifestation
00:38:52 contre la réforme des retraites,
00:38:54 rentraient au poste
00:38:56 pour faire de l'administratif, et
00:38:58 ils ont constaté un groupe d'entre
00:39:00 20 et 30 personnes
00:39:02 qui
00:39:04 étaient statiques
00:39:06 à une trentaine
00:39:08 de mètres
00:39:10 du poste, à peu près,
00:39:12 et qui les ayant identifiés
00:39:14 comme policiers,
00:39:16 sur ces rues,
00:39:18 sur ces policiers qui étaient dans leur berlingot
00:39:20 de série, leur véhicule
00:39:22 de service, et
00:39:24 ça commençait par des jets de projectiles,
00:39:26 tout ça sous les cris
00:39:28 "Acab".
00:39:30 Et comment ces gens vont-ils,
00:39:32 ces policiers, bien écouter
00:39:34 de nouveau M. Debout ?
00:39:36 Je les ai joints très récemment,
00:39:38 une d'entre elles,
00:39:40 ils sont encore sous traitement,
00:39:42 ils décrivent un choc post-traumatique,
00:39:44 difficulté à dormir,
00:39:46 ils sont encore traumatisés par l'événement.
00:39:48 Et pour eux,
00:39:50 on a porté atteinte
00:39:52 à leur vie à ce moment-là,
00:39:54 si jamais les portes avaient été ouvertes,
00:39:56 ça aurait pu être un drame.
00:39:58 La détermination des individus, pour eux,
00:40:00 ne faisait pas de doute.
00:40:02 Il n'y a rien qui va.
00:40:04 Qu'ils ne soient pas en prison, ça ne va pas.
00:40:06 Et le discours qui est fait sur ce genre
00:40:08 d'incident concernant Rine Rousseau dit
00:40:10 "Mais qu'est-ce que faisaient ces flics
00:40:12 à cet endroit-là ?"
00:40:14 La seule chose qu'elle trouve à dire
00:40:16 c'est "Qu'est-ce que faisaient ces flics ?
00:40:18 Pourquoi ils essayaient de maintenir l'ordre ?"
00:40:20 Pourquoi ils étaient flics ?
00:40:22 - C'est absolument dément.
00:40:24 - Ils allaient arrêter un dealer.
00:40:26 - Mais sur l'histoire des policiers municipaux,
00:40:28 c'est invraisemblable que les types
00:40:30 ne soient pas en prison, ferme.
00:40:32 Là, je suis complètement d'accord avec vous.
00:40:34 Vu la gravité des faits,
00:40:36 et avec le risque...
00:40:38 - Mais pareil, ceux-là,
00:40:40 vous attaquez...
00:40:42 - C'est un problème, je vous le dis à chaque fois.
00:40:44 Vous touchez le cheveu d'un policier
00:40:46 et il faut des peines extrêmement fortes.
00:40:48 Ça s'appelle un signal
00:40:50 que tu envoies.
00:40:52 C'est comme aller chercher des gosses...
00:40:54 - Il faut de la prison ferme.
00:40:56 - Pourquoi un récidiviste...
00:40:58 - Là où je me pose une question...
00:41:00 - Puisque la société est de plus en plus violente,
00:41:02 il faut sans doute des sanctions qui soient de plus en plus fermes.
00:41:04 - Sans doute. Moi, je n'ai pas de problème avec ça.
00:41:06 - Et je me pose une question, Philippe...
00:41:08 - Changement, quand même, Philippe Guibert.
00:41:10 - Non, non, mais...
00:41:12 - Il y a des gens qui haïssent des flics
00:41:14 avec une violence, une gravité incroyable.
00:41:16 Il n'y a même pas de discussion là-dessus.
00:41:18 Il n'y a même pas de débat.
00:41:20 - Il y avait débat la semaine dernière,
00:41:22 mais plus aujourd'hui.
00:41:24 - Vous m'avez entendu dire qu'il ne fallait pas
00:41:26 de prison pour des gens qui ont commis
00:41:28 des violences contre des policiers ?
00:41:30 Je ne crois pas, quand même.
00:41:32 Mais je me pose une question dans ces décisions de justice
00:41:34 qui paraissent, même à un afro-gauchiste comme moi,
00:41:36 tout à fait aberrantes.
00:41:38 Est-ce qu'il gère les places de prison
00:41:40 dans ces cas-là ? - Non.
00:41:42 - Alors, c'est quoi le motif, Philippe ?
00:41:44 - Non, mais je suppose que pour ces personnages,
00:41:46 malgré la gravité des faits,
00:41:48 le tribunal a considéré
00:41:50 que certains n'avaient jamais été condamnés.
00:41:54 - C'est un cercle vicieux.
00:41:56 - Absolument. Et on met du sursis
00:41:58 de manière un peu mécanique
00:42:00 et ce n'est pas un scandale de mettre du sursis.
00:42:02 Sauf que quand il recommence,
00:42:04 il faut le révoquer.
00:42:06 Et c'est rarement le cas.
00:42:08 - Vous vous souvenez de notre petite discussion
00:42:10 et on va en parler dans une seconde, plus longuement peut-être.
00:42:12 Je vous disais que personne n'est à l'abri en France,
00:42:14 dans aucun endroit.
00:42:16 Qu'est-ce qu'on apprend ce matin ?
00:42:18 Quatre individus ont séquestré dans la nuit Bruno Guillon,
00:42:20 qui est l'animateur que vous connaissez,
00:42:22 animateur de France 2 et de Fun Radio,
00:42:24 avec sa famille, chez lui,
00:42:26 dans les Yvelines.
00:42:28 Ces malfaiteurs sont repartis avec des bijoux,
00:42:30 des montres, des sacs de luxe.
00:42:32 Ils ont fait irruption au domicile de l'animateur
00:42:34 dans la nuit, de mardi à mercredi,
00:42:36 puisqu'on est mercredi, je disais tout à l'heure
00:42:38 qu'on est mardi mais on est mercredi.
00:42:40 Dans son domicile,
00:42:42 donc des Yvelines, à Tessancourt-sur-Aubette,
00:42:44 quatre hommes sont entrés en pleine nuit,
00:42:46 ont séquestré l'animateur, sa compagne
00:42:48 et un adolescent de 14 ans.
00:42:50 Il a été menacé par une arme de poing,
00:42:52 un marteau,
00:42:54 sa compagne a été ligotée,
00:42:56 baïonnée, les malfaiteurs ont emporté,
00:42:58 je vous l'ai dit, bijoux, etc.
00:43:00 L'animateur a prévenu la police
00:43:02 à 3h40 du matin,
00:43:04 les policiers ont pu constater que les malfaiteurs
00:43:06 étaient entrés par la fenêtre d'une chambre d'amis
00:43:08 au rez-de-chaussée.
00:43:10 Voilà, ça s'appelle la France orange mécanique.
00:43:12 On y est.
00:43:14 C'est exactement
00:43:16 la France orange mécanique.
00:43:18 Et comme cette expression est arrivée
00:43:20 dans le débat public à 10 ans,
00:43:22 il y a 15 ans,
00:43:24 c'est exactement ça.
00:43:26 Mais qu'est-ce que
00:43:28 les gens vont faire,
00:43:30 les gens qui ont des maisons un peu à l'extérieur,
00:43:32 que croyez-vous qu'ils vont faire
00:43:34 au bout d'un moment ?
00:43:36 Qu'est-ce que vous croyez qu'ils vont faire ?
00:43:38 C'est déjà bien développé.
00:43:40 Ils vont voter rassemblement national.
00:43:42 Oui, je sais pas.
00:43:44 Par exemple.
00:43:46 Mais là, ça c'est des choses qui vont évidemment frapper
00:43:48 l'opinion publique très fortement
00:43:50 parce que tu te dis,
00:43:52 c'est arrivé à Bernard Tapie,
00:43:54 de la même manière.
00:43:56 Quelque footboiler.
00:43:58 Donc pour se remettre
00:44:00 à ce genre de choses...
00:44:02 C'est horrible. On se rend même pas compte.
00:44:04 C'est un traumatisme XXL.
00:44:06 Donc effectivement, les gens, ils vont,
00:44:08 certains peut-être maintenant,
00:44:10 vont s'armer chez eux.
00:44:12 Si ça dérange pas, Mme Rousseau, évidemment.
00:44:14 Évidemment.
00:44:16 Autrefois, c'était à l'échelle du bourg, de la campagne,
00:44:18 du quartier, qu'on disait,
00:44:20 il y a quelqu'un qui est riche là,
00:44:22 il y a une maison qui est riche,
00:44:24 il y a une famille qui est sûrement riche, etc.
00:44:26 Des vedettes du spectacle,
00:44:28 de la radio, de la télévision,
00:44:30 du sport à la télévision,
00:44:32 vous avez des centaines de milliers de gens
00:44:34 qui disent "Oh là là, il doit y avoir de l'argent à gagner là".
00:44:36 C'est vrai pour les footballeurs.
00:44:38 Le gardien du PSG de Narouba, je crois,
00:44:40 qui habite Avenue Montaigne.
00:44:42 Avenue Montaigne, il a été cambriolé.
00:44:44 Avenue Montaigne, ils sont rentrés.
00:44:46 Vous croyez quoi ?
00:44:50 Avenue Montaigne est assez protégée,
00:44:52 elle est assez surveillée.
00:44:54 Mais personne n'est à l'abri,
00:44:56 cher Philippe.
00:44:58 Les voleurs, ils choisissent plutôt les quartiers riches.
00:45:00 Personne n'est à l'abri, surtout,
00:45:02 il y a des quartiers plus exposés que d'autres.
00:45:04 Oui, oui.
00:45:06 Personne n'est à l'abri, surtout lorsqu'on est
00:45:08 dans la famille d'Alexandre Jardin.
00:45:10 C'est un enchaînement de très haute volume.
00:45:12 Personne n'est à l'abri, parce que si vous êtes
00:45:14 cousin, frère, père
00:45:16 de la famille Jardin,
00:45:18 et que vous avez dans votre famille Alexandre,
00:45:20 faites attention. C'est un peu ce que je lui ai reproché
00:45:22 plusieurs fois. Il a beaucoup de talent.
00:45:24 Il a beaucoup de talent, il est sympathique.
00:45:26 Oui. C'est vrai.
00:45:28 Il est courageux.
00:45:30 Courageux ? Sur quel point ?
00:45:32 C'est courageux. Je peux lancer le débat
00:45:34 en dehors de sa présence. Il va être là.
00:45:36 Je trouve que faire alterner dire
00:45:38 le plus grand bien de sa famille et faire carrière
00:45:40 une première fois en disant le plus grand bien de sa famille,
00:45:42 et ensuite faire carrière en disant le plus grand mal de sa famille,
00:45:44 je trouve ça pas extrêmement courageux.
00:45:46 Il y a d'autres adjectifs qui me viennent en tête.
00:45:48 Tous les écrivains ont parlé de leur...
00:45:50 C'est ça le principe.
00:45:52 Il a du talent.
00:45:54 Le talent, c'est quoi ?
00:45:56 Vous savez ce que c'est le talent ?
00:45:58 Dites-moi, parce que moi je me demande depuis des années.
00:46:00 Je vous regarde, mais je ne trouve pas la réellité.
00:46:02 Le talent, il n'y a qu'une définition du talent.
00:46:04 Laquelle ?
00:46:06 C'est de plaire.
00:46:08 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:46:10 Tout à l'heure, vous parliez de cynisme.
00:46:12 Du cynisme ?
00:46:14 Mais il plaît aux gens.
00:46:16 Il plaît aux gens, c'est le seul talent.
00:46:18 C'est le seul talent.
00:46:20 C'est subjectif.
00:46:22 C'est subjectif.
00:46:24 Il y a Guillaume Musso.
00:46:26 Il a du talent.
00:46:28 Vous avez déjà lu un livre de Musso ?
00:46:30 Oui.
00:46:32 Non.
00:46:34 C'est terrible.
00:46:36 Vous n'en avez jamais lu ?
00:46:38 Tout à fait, mais je suis prêt à en lire.
00:46:40 Vous dites du mal d'un auteur que vous n'avez pas lu.
00:46:42 Vous trouvez que c'est beau ?
00:46:44 Je dirais qu'il a un certain talent.
00:46:46 Il y a plusieurs talents.
00:46:48 Il faut pas qu'on parle de Musso et d'Alexandre Jardin.
00:46:50 N'exagérons pas.
00:46:52 Il y a un fait d'un côté,
00:46:54 et un faiseur de l'autre.
00:46:56 Si je savais faire aussi bien que lui,
00:46:58 je ferais la même chose
00:47:00 et je serais milliardaire.
00:47:02 Ah oui ?
00:47:04 Ah, Musso, il est...
00:47:06 Et puis vous aussi,
00:47:08 vous feriez la même chose.
00:47:10 Essayez de faire Musso.
00:47:12 Le but d'un écrivain n'est pas d'être milliardaire.
00:47:14 C'est la vérité.
00:47:16 Vous êtes écrivain, votre modèle c'est Musso.
00:47:18 Mais ça dépend de quel type d'écrivain.
00:47:20 On va marquer une pause.
00:47:22 On va marquer.
00:47:24 Et on rendra hommage à Tine Rossi.
00:47:26 À tout de suite.
00:47:28 [Musique]
00:47:42 Nous recevons Alexandre Jardin.
00:47:44 Malheureusement, vous n'avez pas écouté
00:47:46 tout le mal qu'on disait de vous
00:47:48 avant que vous entriez sur ce plateau.
00:47:50 Je le répète.
00:47:52 Quelle famille, quand même.
00:47:54 C'est surtout très long à penser, une famille.
00:47:56 Pour tout le monde.
00:47:58 - Penser...
00:48:00 - Mais à penser, c'est-à-dire tout simplement à penser.
00:48:02 C'est-à-dire de...
00:48:04 - Penser P-A-N-S-R ou penser...
00:48:06 - Oui, tout.
00:48:08 Dans tous les sens.
00:48:10 Quand c'est...
00:48:12 Quand il y a beaucoup d'êtres très impensables
00:48:14 dans une famille, ce qui est le cas de mon frère.
00:48:16 Donc je n'en ai jamais parlé pendant 30 ans.
00:48:18 Ça met beaucoup de temps.
00:48:20 Parce que...
00:48:22 Parce que les questions
00:48:24 sont tellement énormes.
00:48:26 Elles partent dans tous les sens.
00:48:28 Parce qu'il y a un amour fou.
00:48:30 Il y a une admiration folle.
00:48:32 Il y a une peur folle.
00:48:34 Il y a des fous rires inouïs derrière.
00:48:36 De la violence inouïe.
00:48:38 Et puis ça se termine
00:48:40 quand il a 31 ans
00:48:42 et qu'il met un...
00:48:44 Et qu'il s'exécute, quoi.
00:48:46 Bon.
00:48:48 Et cette forme de suicide,
00:48:50 c'est tellement violent.
00:48:52 C'est-à-dire que c'est une exécution.
00:48:54 Et...
00:48:56 Et donc vous avez des décennies...
00:48:58 Et dans toutes les familles,
00:49:00 lorsque ça arrive, vous avez des décennies
00:49:02 où on ne sait pas penser ce qui s'est produit.
00:49:04 - Hum.
00:49:06 - Et...
00:49:08 Moi, je n'ai pas su penser mon frère pendant 30 ans.
00:49:10 Je m'arrêtais pas.
00:49:12 Je...
00:49:14 - Et là, vous avez réussi, d'une certaine manière,
00:49:16 à trouver l'énigme. Mais on va en parler peut-être
00:49:18 après le rappel des titres à "Pardonnez-moi de vous couper"
00:49:20 de Mathieu Deveze.
00:49:22 Et puis...
00:49:24 Oui, alors, c'est très difficile d'enchaîner,
00:49:26 effectivement, après ce que vient de dire
00:49:28 Alexandre, puisque à 10h,
00:49:30 nous avons désormais le journal des Bonnes Nouvelles.
00:49:32 - Ah. Oui.
00:49:34 - Mais c'est une bonne nouvelle de penser sa famille.
00:49:36 - Oui, quoi. Je...
00:49:38 Je suis d'accord avec vous, mais la transition est rude.
00:49:40 Donc j'attends ce moment, d'ailleurs, toujours
00:49:42 avec intérêt. Quelles sont les Bonnes Nouvelles
00:49:44 du jour ?
00:49:46 (Générique)
00:49:48 - Allez, on commence avec une réduction
00:49:50 de 10 % sur les prix des produits alimentaires
00:49:52 tous les 15 jours. C'est l'annonce
00:49:54 faite ce matin par le patron de System U.
00:49:56 Face à l'inflation, le distributeur souhaite
00:49:58 baisser la facture payée par ses clients.
00:50:00 À compter du 21 et 21 octobre prochains,
00:50:02 les magasins de l'enseigne proposeront ainsi
00:50:04 une réduction de 10 % sur tout l'alimentaire,
00:50:06 les produits de beauté et la droguerie.
00:50:08 Elle sera en place tous les 15 jours,
00:50:10 donc jusqu'à début décembre.
00:50:12 Et pour en bénéficier, il faudra avoir
00:50:14 sa carte de fidélité.
00:50:16 Elle est présentée comme la médecine
00:50:18 de demain. Rien que ça, l'intelligence
00:50:20 artificielle fait désormais partie du quotidien
00:50:22 de certains services du CHU de Rennes.
00:50:24 Aux urgences, par exemple, elle permet
00:50:26 de réduire le temps de prise en charge des patients
00:50:28 qui arrivent avec une fracture.
00:50:30 Un logiciel est notamment capable d'interpréter
00:50:32 une radio en seulement quelques minutes.
00:50:34 L'intelligence artificielle est aussi présente
00:50:36 pour le diagnostic par IRM du cancer de la prostate.
00:50:38 Et au vu des 66 000 patients
00:50:40 qui se pressent chaque année au CHU de Rennes,
00:50:42 le moindre gain de temps représente
00:50:44 un avantage considérable.
00:50:46 Enfin, Pascal, j'ai une question pour vous.
00:50:48 Connaissez-vous l'horaire idéal
00:50:50 pour faire du sport si vous voulez perdre du poids ?
00:50:52 - J'imagine que ça peut être
00:50:54 avant le déjeuner
00:50:56 ou en tout cas plutôt le matin, non ?
00:50:58 - Ah, vous n'êtes pas loin.
00:51:00 Est-ce que vous avez un horaire précis ?
00:51:02 - Ben, 10h30 ?
00:51:04 - Un peu avant. Allez, je vous donne la réponse.
00:51:06 Il s'agit du matin, certes, entre 7h et 9h,
00:51:08 selon des chercheurs chinois,
00:51:10 avec 150 minutes d'activité physique
00:51:12 par semaine, donc.
00:51:14 Et durant cette plage horaire,
00:51:16 vous aurez un indice de masse corporelle
00:51:18 et un tour de taille inférieur aux autres heures de la journée.
00:51:20 Et précisons tout de même que la qualité du sommeil
00:51:22 ou le niveau de stress n'ont pas été analysés.
00:51:24 - Oui, non, mais c'est vrai qu'il faut...
00:51:26 Et idéalement, il faut faire du...
00:51:28 - Oui, mais on ne peut pas faire parce que c'est juste le moment.
00:51:30 - Entre 7h. - On peut pas faire des pros.
00:51:32 - C'est vrai qu'on ne peut pas... - Vous êtes prêts pour venir ?
00:51:34 - Énormément, oui. - Non, mais il faut tenir compte
00:51:36 du décalage horaire parce que... - Concentre-toi.
00:51:38 - À l'heure où il est 7h30 en Chine
00:51:40 ou à l'heure où il est 7h30 ici, hein ?
00:51:42 - Bien sûr. - Vaste question. - Oui, bien sûr.
00:51:44 - C'est pas la bonne fois qui vous caractérise, Dominique.
00:51:46 - Vous avez pensé au one-man show ? Comment ?
00:51:48 Je veux dire, vous avez pensé au one-man show
00:51:50 pour monter ?
00:51:52 Bon.
00:51:54 - On pourrait y ouvrir avec...
00:51:56 - C'est insupportable que le sort souligne
00:51:58 l'injustice de nos chemins, vous parlez de votre frère
00:52:00 et de vous, si peu parallèle.
00:52:02 Moi, j'ai eu une mère pas simple. Je sais pas ce que c'est
00:52:04 le concept de mère pas simple.
00:52:06 Très sauvage à sa manière, mais amoureuse
00:52:08 de mon destin, fan
00:52:10 de mes mines.
00:52:12 Lui a dû se contenter d'une pilonneuse
00:52:14 rétive à la moindre tendresse
00:52:16 gratuite. J'ai eu des brides
00:52:18 de notre père, parfois.
00:52:20 Pas des masses, mais des petits bouches
00:52:22 à parter les week-ends. Lui, que dalle.
00:52:24 Ration sèche. Personne
00:52:26 ne l'a investie. Il croit que sa
00:52:28 présence sur le globe est une bourde, pas
00:52:30 un projet, ni même un rêve fugace.
00:52:32 Mais enfin, c'est horrible ce que sont vos...
00:52:34 - C'est beau. - C'est beau, d'accord, mais c'est horrible
00:52:36 surtout ce que sont vos parents.
00:52:38 - Bien sûr.
00:52:42 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:52:44 Bien sûr. C'est pour ça que c'est impensable.
00:52:46 - Mais pourquoi il est pas aimé ?
00:52:48 Et pourquoi on l'aime pas ?
00:52:50 - Je... - Ah si, faut répondre.
00:52:52 - Écoutez, lorsqu'il y a un coup
00:52:56 de feu dans une famille, c'est que
00:52:58 la famille est complètement dysfonctionnelle.
00:53:00 - Mais pourquoi votre mère, elle l'aime pas ?
00:53:02 Et pourquoi votre mère, elle ne l'aime pas ?
00:53:04 A votre avis, vous avez bien un avis ?
00:53:06 - On avait pas la même mère. - Oui.
00:53:08 - On avait pas la même mère.
00:53:10 Et, et, et, et, enfin, vous êtes extrêmement
00:53:12 sensible à l'injustice.
00:53:14 Extrêmement. Et quand vous savez que vous êtes
00:53:16 du bon côté, c'est insupportable.
00:53:18 Entre frères, c'est insupportable.
00:53:20 - Et pourquoi sa mère ne l'aime pas ?
00:53:22 - Mais je... - Vous avez une idée !
00:53:24 Alors là, forcément,
00:53:26 un écrivain, ça doit tout dire.
00:53:28 - Non, justement. C'est pour ça que
00:53:30 c'est long à écrire.
00:53:32 Vous pouvez montrer, avec le coeur,
00:53:34 sans en passer par
00:53:36 un jugement et une analyse.
00:53:38 C'est-à-dire que quand vous êtes devant
00:53:40 un bloc de complexité,
00:53:42 quand vous regardez le destin
00:53:44 de votre frère, vous ne pouvez pas porter
00:53:46 des jugements simples.
00:53:48 Vous pouvez juste parler avec votre coeur
00:53:50 et écrire avec votre coeur. Et il me semble
00:53:52 que c'est ça, le bon niveau. C'est pour ça
00:53:54 que j'ai mis autant de temps. Parce que j'étais encombré
00:53:56 dans des jugements, dans des trucs, dans des...
00:53:58 Or, à un moment,
00:54:00 quand il y a un acte aussi puissant
00:54:02 que l'exécution,
00:54:04 vous ne pouvez pas
00:54:06 en passer par la pensée.
00:54:08 Donc, je dis ça
00:54:10 parce que vous me demandez
00:54:12 une vraie réponse. - Pourquoi vous parlez
00:54:14 d'exécution et pas de suicide ?
00:54:16 - Parce qu'il s'auto-exécute.
00:54:18 - C'est un suicide. - C'est un suicide.
00:54:20 Mais sauf qu'il le fait d'une certaine manière.
00:54:22 - D'accord. - Il prend un fusil,
00:54:24 il se le colle dans la bouche.
00:54:26 C'est-à-dire qu'il n'y a aucun échappatoire.
00:54:28 Je dis ça parce que moi aussi,
00:54:30 à la mort de notre père, j'ai tenté
00:54:32 de me noyer. Mais c'est pas
00:54:34 la même chose, c'est pas le même geste.
00:54:36 La preuve, il y a quelqu'un qui m'a sorti de l'eau.
00:54:38 Lui, il fait le geste radical.
00:54:40 Et il fait le geste radical
00:54:42 et une des raisons pour lesquelles je n'arrivais
00:54:44 pas à penser
00:54:46 mon frère,
00:54:48 c'est qu'il vit sans couvercle.
00:54:50 C'est-à-dire qu'il n'a pas,
00:54:52 il n'a aucune forme de surmoi.
00:54:54 Ce qui fait qu'à la mort de notre père,
00:54:56 j'ai 15 ans, moi je ne vais pas bien,
00:54:58 et au bout de quelques temps, il va bien.
00:55:00 Il est pimpant, je ne comprends pas.
00:55:02 Il fout le camp de la maison, il habitait
00:55:04 chez ma mère, il fout le camp et je découvre
00:55:06 qu'il fait sa vie
00:55:08 avec la dernière compagne de papa.
00:55:10 Il a sauté dans le lit
00:55:12 de la belle-mère.
00:55:14 Et je vais le voir et je lui dis...
00:55:16 - Il a quel âge ? - 18.
00:55:18 - Et elle avait quel âge ? - Je ne sais pas.
00:55:20 Adulte, quoi.
00:55:22 Et...
00:55:24 Je vais le voir et...
00:55:26 Je lui dis "tu ne peux pas faire ça".
00:55:28 C'est extrêmement dangereux.
00:55:32 C'est un one-way ticket.
00:55:34 On ne revient pas de ça. On ne revient pas.
00:55:36 C'est très dangereux.
00:55:38 Et il me répond
00:55:40 un truc auquel je ne m'attendais pas du tout.
00:55:42 Il me dit "non, non, c'est pas dangereux".
00:55:44 C'est très dangereux, c'est pour ça que c'est bon.
00:55:46 Je lui dis "tu ne peux pas la faire jouer.
00:55:48 Tu ne peux pas faire jouer à la femme de papa".
00:55:50 Et il me dit "mais c'est ça qui est bon".
00:55:52 Et je lui dis "mais elle ne te voit pas.
00:55:56 Vous êtes en train de devenir fou parce qu'il est mort.
00:55:58 Vous êtes fou de malheur. Vous faites n'importe quoi.
00:56:00 Elle ne te voit pas".
00:56:02 Il me dit "c'est ça qui est bon".
00:56:04 C'est-à-dire qu'il va très très loin
00:56:06 dans des niveaux d'impensables.
00:56:08 Et quand vous avez 15 ans,
00:56:10 vous vous retrouvez dans une situation comme ça.
00:56:12 Vous ne savez même pas que la vie, ça peut être ça.
00:56:14 - Il y a quelque chose peut-être de l'ordre de la psychiatrie
00:56:16 dans ce que vous racontez là.
00:56:18 De la psychopathie ?
00:56:20 - La question que vous posez,
00:56:22 évidemment que je me la suis posée par moment.
00:56:24 - T'es un psychopathe ?
00:56:26 - Non, c'est pas si simple.
00:56:28 Parce qu'un être qui est aussi fou de douleur,
00:56:30 c'est pas un fou. C'est un être qui est fou de douleur.
00:56:32 - Un fou peut souffrir.
00:56:34 - Aussi.
00:56:36 - Je vais vous dire Alexandre.
00:56:38 - Il ne se résume jamais à un mot.
00:56:40 - Vous êtes souvent très critiqué
00:56:42 parce que vous faites de votre famille,
00:56:44 c'est ce que disait tout à l'heure Eric Nolot.
00:56:46 Je trouvais que c'était un peu dur ce qu'il disait
00:56:48 après avoir fait carrière en disant du bien.
00:56:50 Vous faites carrière maintenant en faisant du mal.
00:56:52 Mais moi je dirais pas que ce bouquin fait carrière.
00:56:54 - Non, c'est complètement fou.
00:56:56 - Mais moi je trouve qu'il est...
00:56:58 - Non, mais pas du tout.
00:57:00 Je veux dire, il avait disparu.
00:57:02 Je fais ça pour lui rendre la vie.
00:57:04 Ça s'appelle un acte d'amour.
00:57:06 Donc on ne peut pas dire n'importe quoi.
00:57:08 - Vous savez ce que je vais vous dire
00:57:10 parce que je l'ai déjà dit.
00:57:12 On a déjà démarré sur d'autres plateaux.
00:57:14 Je ne vais pas vous le répéter.
00:57:16 Mais pendant tout un moment,
00:57:18 vous avez présenté votre famille
00:57:20 comme une coalition de personnages géniaux.
00:57:22 Et maintenant, depuis quelques livres,
00:57:24 c'est le musée des horreurs.
00:57:26 Je trouve qu'il y a quelque chose
00:57:28 d'un peu dérangeant dans cette démarche.
00:57:30 D'utiliser ce filon familial
00:57:32 d'abord dans un sens et puis dans l'autre.
00:57:34 - Mais les écrivains qui ont parlé de...
00:57:36 - Les écrivains n'ont fait que ça.
00:57:38 Sur le positif et ensuite faire carrière sur le négatif,
00:57:40 il y a quelque chose qui me dérange un peu.
00:57:42 - Le talent peut tout excuser.
00:57:44 - Répondez et après on passera à notre sujet.
00:57:46 - Je voudrais juste dire que c'est un livre
00:57:48 qui n'est pas de même nature que les autres.
00:57:50 - Je suis d'accord.
00:57:52 - Qui n'est pas écrit dans la même langue.
00:57:54 - Je suis d'accord aussi.
00:57:56 - Qui n'est pas écrit par le même type
00:57:58 tout simplement parce que ma vie
00:58:00 a beaucoup, beaucoup, beaucoup bougé.
00:58:02 Donc, inscrire ce livre dans une filiation
00:58:04 avec les livres précédents, pour moi,
00:58:06 mais ça regarde comme moi, n'a pas de sens.
00:58:08 Parce qu'il arrive que vous ayez
00:58:10 des moments de rupture, des moments de conscience,
00:58:12 des moments où vous changez de niveau,
00:58:14 de rapport avec la vie.
00:58:16 Donc, ce n'est pas vrai que "Frère"
00:58:18 appartient à ce que j'ai pu écrire avant.
00:58:20 C'est autre chose.
00:58:22 Ce n'est pas au même niveau.
00:58:24 - Très court.
00:58:26 - Alexandre, est-ce que
00:58:28 cette littérature,
00:58:30 elle est faite pour vous,
00:58:32 pour vous comprendre,
00:58:34 ou est-ce qu'elle a une aspiration à l'universel ?
00:58:36 - Elle n'a que ça.
00:58:38 C'est-à-dire que
00:58:40 les questions que soulève mon frère,
00:58:42 jusqu'où on peut être soi pour exister,
00:58:44 ce sont des questions colossales.
00:58:46 C'est pour ça qu'elles m'ont hanté.
00:58:48 C'est pour ça qu'Emmanuel est beaucoup plus qu'Emmanuel.
00:58:50 Il y a une librairie
00:58:52 à côté qui s'appelle "La Montée du Soir"
00:58:54 où j'ai été faire une signature,
00:58:56 et je n'en ferai pas beaucoup,
00:58:58 parce que vous allez comprendre pourquoi.
00:59:00 Parce que c'est trop fort, en fait, ce qui se passe.
00:59:02 Et il y a une dame en sortant
00:59:04 qui arrive et qui dit "J'ai traversé Paris,
00:59:06 est-ce que je peux quand même signer le bouquin ?"
00:59:08 Je lui dis "Il faut voir Fabienne."
00:59:10 "C'est vous ?" "Non, c'est ma soeur
00:59:12 qui est morte il y a dix ans."
00:59:14 Et...
00:59:16 Et...
00:59:18 Et en fait, on parle cinq minutes
00:59:20 et on parle à un autre niveau.
00:59:22 Et là, vous savez que votre livre,
00:59:24 ce n'est plus un bout de papier.
00:59:26 Ce n'est plus des mots, ce n'est plus de l'encre.
00:59:28 C'est complètement autre chose.
00:59:30 Donc, tout ça pour répondre à votre question.
00:59:32 Si ça avait été un livre uniquement sur moi et Emmanuel,
00:59:34 pour vous comprendre...
00:59:36 - La dame n'aurait pas été là.
00:59:38 Et le courrier que je reçois ne serait pas à ce niveau
00:59:40 de questionnement et de conscience.
00:59:42 Voilà. J'essaie de vous répondre.
00:59:44 - Je trouve que c'est la bonne question que vous avez posée.
00:59:46 Elle est essentielle. Ce livre est universel.
00:59:48 - S'il n'a rien à voir avec tout ce que vous avez écrit,
00:59:50 d'ailleurs, il est beaucoup plus court.
00:59:52 - Oui. C'est pas la même langue.
00:59:54 - Je pense que c'est un livre exceptionnel.
00:59:56 Pour tout vous dire. Exceptionnel.
00:59:58 Parce qu'effectivement, c'est un livre qui parle
01:00:00 aux uns et aux autres.
01:00:02 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:04 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:06 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:08 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:10 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:12 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:14 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:16 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:18 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:20 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:22 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:24 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:26 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:28 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:30 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:32 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:34 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:36 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:38 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:40 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:42 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:44 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:46 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:48 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:50 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:52 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:54 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:56 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:00:58 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:00 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:02 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:04 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:06 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:08 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:10 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:12 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:14 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:16 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:18 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:20 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:22 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:24 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:26 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:28 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:30 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:32 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:34 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:36 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:38 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:40 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:42 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:44 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:46 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:48 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:50 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:52 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:54 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:56 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:01:58 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:00 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:02 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:04 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:06 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:08 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:10 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:12 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:14 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:16 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:18 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:20 - C'est un livre qui parle aux enfants.
01:02:22 - Là où ça se complexifie, c'est par exemple
01:02:24 un homme comme Emmanuel, et je joviale.
01:02:26 - Ah bon ?
01:02:28 - Il y a des parties du livre qui sont
01:02:30 sur son côté déconnants et bondissants.
01:02:32 Donc parfois, quand à l'intérieur d'un aide,
01:02:36 vous cumulez tout, vous ne savez plus comment penser.
01:02:40 - Bon, on reviendra bien évidemment
01:02:44 à la fin de l'émission. Comment ?
01:02:46 - Quel bonheur d'avoir été fils unique.
01:02:48 C'est une des premières fois que j'en prends conscience.
01:02:50 - Ah mais c'est vrai.
01:02:52 - C'est considéré que c'était un handicap.
01:02:54 - Mais non, parce qu'on attend ce livre.
01:02:56 Mais on vous écoute en tout, parce qu'il y a
01:02:58 beaucoup d'amour là-dedans.
01:03:00 Mais de toute façon, on n'est jamais contents,
01:03:02 les enfants uniques qui regrettent toute leur vie
01:03:04 de ne pas avoir eu de frère.
01:03:06 - Quoi, le frère que je n'ai pas eu ?
01:03:08 - Exactement.
01:03:10 - Il n'y a pas de chanson pour regretter les frères et sœurs.
01:03:12 Il y a une chanson pour regretter l'absence d'un frère.
01:03:14 - Évidemment.
01:03:16 - Bon, juste parce que je voulais
01:03:18 nous parler de cette campagne de pub
01:03:20 qui est tellement incroyable.
01:03:22 La campagne contre l'alcool.
01:03:24 Alors on va voir la séquence.
01:03:26 Moi je suis toujours quand même étonné
01:03:28 de la déconnexion de ceux qui gouvernent.
01:03:30 Comment ça peut passer à travers
01:03:32 les fourches codines
01:03:34 de l'administration française ?
01:03:36 Comment autour d'une table...
01:03:38 C'est vrai ? Mais comment autour d'une table,
01:03:40 quelqu'un ne peut pas dire...
01:03:42 Je disais M. Rousseau, c'est un petit Tom Gris.
01:03:44 Puis il y a quelqu'un qui m'a dit, c'est pas un petit Tom Gris,
01:03:46 c'est un grand Tom Gris.
01:03:48 - C'est bien, honnêtement.
01:03:50 C'est très bien Aurélien Rousseau.
01:03:52 - J'ai écouté votre édito avec beaucoup d'attention.
01:03:54 Je ne suis d'accord que sur un seul point,
01:03:56 Pascal. Le fait que le langage,
01:03:58 le jeunisme est grotesque.
01:04:00 - Il n'y a que la date.
01:04:02 C'est comme dans le monde. Il n'y a que la date qui existe.
01:04:04 - Le jeunisme est grotesque.
01:04:06 Mais pour le reste, la campagne n'est pas
01:04:08 si stupide qu'on dit.
01:04:10 - Ah bon ? - Non.
01:04:12 - On l'avoue d'abord, tout le monde ne l'a pas vu.
01:04:14 - Monsieur Rousseau n'est pas un mauvais ministre.
01:04:16 - Je ne vous dis pas qu'il est un mauvais ministre.
01:04:18 Je vous dis que c'est un enfermiste XXL.
01:04:20 - Vous avez dit qu'il était mauvais
01:04:22 et qu'il suivait la liste.
01:04:24 - Non, je n'ai pas dit ça.
01:04:26 J'ai dit qu'il ne brillait pas.
01:04:28 Monsieur Rousseau allonge la liste des ministres de la Santé
01:04:30 qui ne brillent pas depuis des années par leur perspicacité
01:04:32 comme s'il fallait nommer le moins performant
01:04:34 de la classe à ce poste pourtant essentiel.
01:04:36 - Vous trouvez que c'est positif ?
01:04:38 - Non.
01:04:40 - Je n'ai pas dit qu'il était le plus mauvais.
01:04:42 - En plus, monsieur Rousseau,
01:04:44 je l'ai dans l'œil, si j'ose dire,
01:04:46 c'était l'enfermiste XXL.
01:04:48 XXL, il voulait mettre tout le monde sous clé
01:04:50 comme tous ses contrôleurs.
01:04:52 Il pense qu'une chose, c'est contrôler nos vies.
01:04:54 Je les connais par cœur.
01:04:56 Si on pouvait rester chez nous, ce serait parfait.
01:04:58 C'est le rêve de leur vie.
01:05:00 - A gros trait.
01:05:02 - A gros trait.
01:05:04 - Je peux vous expliquer après cette campagne ?
01:05:06 - Oui, mais on ne l'a même pas vue.
01:05:08 - Comment c'est validé ce genre de campagne ?
01:05:10 - On peut l'éviter n'importe comment.
01:05:12 - Très bien.
01:05:14 ...
01:05:16 - Vous faites quoi, sérieux, là ?
01:05:18 Il y a des gens qui attendent.
01:05:20 ...
01:05:22 ...
01:05:24 ...
01:05:26 ...
01:05:28 ...
01:05:30 ...
01:05:32 ...
01:05:34 ...
01:05:36 ...
01:05:38 ...
01:05:40 - Quelque chose, s'il te plaît.
01:05:42 ...
01:05:44 ...
01:05:46 ...
01:05:48 ...
01:05:50 ...
01:05:52 ...
01:05:54 ...
01:05:56 - Tépo de base, tout ça, c'est vulgaire.
01:05:58 - C'est complètement à côté de la place.
01:06:00 - C'est infantilisant.
01:06:02 - En plus, c'est des évidences.
01:06:04 Tout le monde le sait.
01:06:06 Tout le monde, n'importe quel jeune, sait
01:06:08 qu'il faut plutôt manger un peu
01:06:10 ou un petit peu.
01:06:12 Ce qui m'intéresse, vous avez beaucoup ciblé Aurélien Rousseau,
01:06:14 mais en fait, cette campagne est faite par qui ?
01:06:16 Elle est faite par une agence indépendante
01:06:18 qui s'appelle Santé Publique France,
01:06:20 qui est toute puissante
01:06:22 à l'intérieur du ministère de la Santé
01:06:24 et qui est indépendante
01:06:26 du ministère de la Santé.
01:06:28 - C'est-à-dire que le ministre n'a pas...
01:06:30 - Je vous dis que c'est Santé Publique France.
01:06:32 - Le ministre n'a pas son final cut.
01:06:34 - En fait, dans ce que vous dites à chaque fois...
01:06:36 - Je peux terminer pour vous expliquer.
01:06:38 - Vous allez terminer après,
01:06:40 mais je veux savoir d'abord,
01:06:42 est-ce que le ministre peut dire non ?
01:06:44 Ou alors il sert à rien ?
01:06:46 - Il peut dire non, mais c'est un vrai problème quand il dit non.
01:06:48 - Donc il sert à rien ?
01:06:50 - Donc c'est un petit homme gris qui ne sert à rien.
01:06:52 Vous êtes en train de me dire que le ministre ne sert à rien.
01:06:54 Bravo !
01:06:56 - Vous ne voulez pas entendre ce qui est le problème
01:06:58 de la santé publique ?
01:07:00 - Quand on parle d'alcoolisme, ce n'est pas...
01:07:02 - Le problème de la santé publique en France,
01:07:04 c'est que vous avez 10 agences indépendantes
01:07:06 qui sont les santé publique France.
01:07:08 C'est la plus connue, la plus ancienne,
01:07:10 la plus puissante, celle qui a les plus gros budgets
01:07:12 de communication, celle qui fait des campagnes
01:07:14 de prévention sur tous les sujets,
01:07:16 sauf d'ailleurs précisément les drogues.
01:07:18 Ça, on n'en entend jamais parler.
01:07:20 - Vous savez pourquoi ?
01:07:22 - Oui, je sais pourquoi.
01:07:24 Je me suis battu contre ça pendant des années,
01:07:26 sans succès, et on est dans un pays
01:07:28 où on fait des campagnes contre le tabac
01:07:30 et contre l'alcool, mais la drogue,
01:07:32 jamais on n'en parle.
01:07:34 - Bien sûr, il pourrait dire non.
01:07:36 Mais la réalité, c'est qu'on lui présente...
01:07:38 Moi, je l'ai vécu, donc je vous dis ce que j'ai vécu.
01:07:40 - Donc, c'est exactement ce que je pense.
01:07:42 - On vous la présente.
01:07:44 C'est présenté à Matignon aussi,
01:07:46 au fameux signe...
01:07:48 - Mais donc, il ne nous sert à rien.
01:07:50 C'est un haut fonctionnaire
01:07:52 qui donne son aval.
01:07:54 - C'est présenté 15 jours, 3 semaines avant diffusion,
01:07:56 et donc, soit vous dites non,
01:07:58 et à ce moment-là, vous foutez tout par terre,
01:08:00 vous rentrez en conflit avec l'agence,
01:08:02 soit vous dites "c'est pas très grave".
01:08:04 - Et alors ? Vous voulez pas entrer en conflit ?
01:08:06 - Je ne défends pas le système,
01:08:08 j'essayais de l'expliquer.
01:08:10 - C'est pire, franchement, après votre intervention...
01:08:12 - Je vous laisse le commentaire.
01:08:14 - C'est-à-dire qu'en manque de courage,
01:08:16 vous laissez passer...
01:08:18 - C'est pire ! Ce que vous me dites est pire !
01:08:20 Vous avez travaillé avec ces gens-là,
01:08:22 ces gens-là ne servent à rien,
01:08:24 il faut pas se fâcher avec l'administration.
01:08:26 - Le ministre !
01:08:28 - Le problème, c'est l'indépendance des agences.
01:08:30 - C'est un fameux choix entre deux projets.
01:08:32 - On devrait savoir depuis longtemps
01:08:34 que ce genre de campagne est perdu d'avance,
01:08:36 parce que les gens qui ne boivent pas,
01:08:38 ça ne les concerne pas,
01:08:40 et ceux qui boivent, ça ne les intéresse pas,
01:08:42 ça ne les séduit pas.
01:08:44 - Mais il y a autre chose, Dominique,
01:08:46 c'est la gravité des enjeux, c'est 50 000 morts.
01:08:48 - Mais elle est pas en question.
01:08:50 - C'est dément, la légèreté du dispositif
01:08:52 que vous avez décrit, par rapport à l'enjeu,
01:08:54 je trouve ça dément.
01:08:56 - Cher Éric, la prohibition de l'alcool
01:08:58 c'est naturellement que le cancérisme
01:09:00 prolifère sur la prohibition.
01:09:02 - Non, c'est pas ma position.
01:09:04 - Les campagnes persuasives,
01:09:06 "ne fumez pas, c'est pas bon",
01:09:08 "ne buvez pas, c'est pas bon",
01:09:10 ça n'a jamais réussi, les gens le savent.
01:09:12 - Il y en a une qui pourrait être efficace,
01:09:14 c'est ce que disait Gédoine Amengol-Nadel hier,
01:09:16 c'est que si vous montrez des témoignages
01:09:18 que vous allez à Garches, avec des gosses,
01:09:20 qui sont étraplégiques,
01:09:22 parce qu'ils ont bu, et qu'ils viennent témoigner
01:09:24 en disant "voilà, j'ai bu",
01:09:26 "j'ai bu, j'ai eu un accident de voiture",
01:09:30 il me semble que ça peut être plus efficace.
01:09:34 - Oui, vous avez raison.
01:09:36 - C'est ce que disait Gédoine Amengol-Nadel,
01:09:38 c'est pas moi hier.
01:09:40 - C'est plus efficace, sans aucun doute,
01:09:42 chez les personnes qui ne boivent pas.
01:09:44 - Non, c'est une vraie efficacité,
01:09:46 c'est les campagnes trash, qu'on parle pas,
01:09:48 qui ont été efficaces dans le domaine
01:09:50 de la sécurité militaire,
01:09:52 dans les années 2002-2003.
01:09:54 - Félipe, vous savez très bien
01:09:56 que les gens qui ne sont pas accessibles
01:09:58 au conseil "tu devrais pas conduire, t'as bu",
01:10:00 ce sont les gens qui ont bu.
01:10:02 - Je rappelle que M. Rousseau a un profil
01:10:04 si particulier, qui en dit long
01:10:06 sur la manière dont fonctionne la France.
01:10:08 C'est-à-dire qu'il était
01:10:10 directeur de cabinet d'Elisabeth Borne,
01:10:12 nous sommes d'accord,
01:10:14 il démissionne,
01:10:16 deux jours après, il est nommé ministre.
01:10:18 - Il démissionne en faisant comprendre
01:10:20 qu'il n'en pouvait plus d'Elisabeth Borne.
01:10:22 - C'est ce que vient de dire Gauthier.
01:10:24 - Oui, c'est à dire.
01:10:26 - En fait, la vérité,
01:10:28 c'est qu'il fait un burn-out, je crois,
01:10:30 lorsqu'il était fatigué.
01:10:32 - Il en avait marre.
01:10:34 - On va le dire comme ça, il en avait marre
01:10:36 de Mme Borne, et il est nommé par Mme Borne
01:10:38 deux jours plus tard.
01:10:40 - C'est un projet d'Emmanuel Macron,
01:10:42 c'est vieux comme la Ve République, ce mécanisme.
01:10:44 - Parce qu'il fallait remplacer François Braun,
01:10:46 qui était opposé au projet de loi
01:10:48 sur la fin de vie.
01:10:50 - Ecoutez, franchement,
01:10:52 que ces gens aient un peu de courage.
01:10:54 - C'est pas à la hauteur des enjeux.
01:10:56 - Voilà, c'est pas terrible,
01:10:58 c'est pas un drame non plus, mais c'est pas terrible.
01:11:00 - Ce François Braun n'est pas un bon ministre de la Santé.
01:11:02 - C'est dramatique.
01:11:04 - C'est surtout de notre argent.
01:11:06 - On ne sait pas quel est le budget de cette campagne.
01:11:08 - Mais c'est vrai que ça fait petit manuel pour se bourrer la gueule.
01:11:10 - Non, non, il a expliqué, le ministre,
01:11:14 c'est du pragmatisme.
01:11:16 On ne peut pas espérer
01:11:18 persuader les jeunes
01:11:20 de ne plus boire du tout.
01:11:22 - Donc on leur donne des conseils pour que ça se passe mieux.
01:11:24 - Mais ça n'est pas...
01:11:26 - Et parce que vous pensez que les conseils, ils ne savent pas qu'il faut manger.
01:11:28 - Bah si, tout le monde le sait.
01:11:30 - Ils ne sont pas au courant qu'il faut manger quand on bouge.
01:11:32 - Et coupé avec de l'eau.
01:11:34 - Mais en fait, t'es pas au courant.
01:11:36 - Oui.
01:11:38 - Je vous dis, c'est grotel. Et c'est de l'argent public.
01:11:40 Et on cherche des économies parfois,
01:11:42 ça c'est de l'argent public.
01:11:44 - Et en plus, ça ne prend même pas en considération la voiture.
01:11:46 - C'est pas la voiture, c'est la sécurité routière.
01:11:48 - Moi je te ferais des économies rapidement.
01:11:50 - On ne peut pas parler de la voiture
01:11:52 dans l'équipe de Santé publique France.
01:11:54 - C'est le rôle de la délégation interministérielle.
01:11:56 - Ça ne dépend pas de ce magnifique
01:11:58 organisme que vous avez dirigé,
01:12:00 qui ne servait à rien et qui coûtait de l'argent,
01:12:02 qui était le service d'information du gouvernement.
01:12:04 - C'est un organisme très utile, en particulier quand je le dirigerais.
01:12:06 - Bien sûr.
01:12:08 - Et qui a aussi une validation de ça.
01:12:10 Mais pour l'avoir vécu,
01:12:12 c'est une validation un peu forte.
01:12:14 - Rachida Dati qui dit "Cette campagne, c'est comme la salle de shoot".
01:12:16 - Oui, elle a raison.
01:12:18 - Bon,
01:12:20 frère, la photo que je vois,
01:12:22 c'est vous ?
01:12:24 - C'est moi devant.
01:12:26 C'est l'huile de profil.
01:12:28 J'ai trouvé ça dans une boîte.
01:12:32 Et j'ai trouvé ça miraculeux.
01:12:34 - "Suis-je en train d'écrire sur le ratage d'une vie,
01:12:38 mais raté quoi ? Que rate-t-on exactement
01:12:40 quand on a l'ambition de rater
01:12:42 superbement sa vie ?
01:12:44 Une chose est certaine, quand le 11 octobre 1993,
01:12:46 ça fera 30 ans.
01:12:48 Emmanuel se place au bout du jardin
01:12:50 de sa mère compliquée,
01:12:52 dans l'axe de ses fenêtres,
01:12:54 et qu'il loge ce canon au fond de sa gorge,
01:12:56 il ne s'est pas raté, et il ne l'a pas raté,
01:12:58 sa mère. Mais moi, j'ai raté l'essentiel,
01:13:00 le protéger, j'ai rejoint la grande
01:13:02 tourbe des indignes
01:13:04 qui passent à côté de la souffrance des autres,
01:13:06 celle qu'ils cachent pour ne pas
01:13:08 indisposer l'humanité."
01:13:10 - N'oubliez pas de le sauver, personne ne peut le sauver.
01:13:12 - Non, c'est pas vrai.
01:13:14 C'est pas vrai. Si c'était aussi simple,
01:13:16 j'aurais classé la question.
01:13:18 Or,
01:13:20 en vérité,
01:13:22 je dis ça parce que justement,
01:13:24 on vit dans une société où il n'y a plus de responsable.
01:13:26 Et quand on est réellement
01:13:28 coupable de certaines choses,
01:13:30 on vit dans une société où il est de bon ton
01:13:32 d'évacuer le truc en disant "mais non, on ne peut pas".
01:13:34 La vérité, c'est que je vais le récupérer
01:13:36 après une tentative de pendaison.
01:13:38 Il s'en sort
01:13:40 parce que les tuyaux pètent.
01:13:42 Je vais le récupérer à Saint-Anne
01:13:44 et je tombe sur des givrés
01:13:46 qui sont les psys qui me disent "il a eu un coup de chaud,
01:13:48 il faut rentrer à la maison".
01:13:50 Et moi, je sais dans mon fort intérieur,
01:13:52 je n'ai pas une grande
01:13:54 expérience de la vie, j'ai 27 ans,
01:13:56 mais je sais qu'il est
01:13:58 en extraordinaire danger.
01:14:00 Et ça me passe
01:14:02 par la tête, je me dis "qu'est-ce que...?"
01:14:04 Alors j'insiste,
01:14:06 je dis "ça va,
01:14:08 il vient de se pendre".
01:14:10 Et je sais qu'il faut que je fasse une démarche
01:14:14 pour le protéger, je le sais.
01:14:16 Et je me revois
01:14:18 dans le jardin à l'hosto
01:14:20 et je me dis "oh lâchement,
01:14:22 j'ai pas envie du rôle
01:14:24 du frère successful qui fait enfermer
01:14:26 celui qui ne marche pas".
01:14:28 - C'est cette protection-là que vous mettez en place.
01:14:30 - Le petit égo de merde.
01:14:32 - Donc vous pouvez le sauver de cette manière-là
01:14:34 - Oui, on peut toujours faire une démarche.
01:14:36 On n'est pas Dieu, on n'a pas les clés.
01:14:38 - Je ne me plaçais pas sur le même terrain.
01:14:40 - On ne sait ce qu'on fait et ce qu'on ne fait pas.
01:14:42 Et lâchement, je me dis "allez, il a une mère,
01:14:44 après tout, je suis que le petit frère,
01:14:46 et je sais que jamais la mère le fera". Je le sais !
01:14:48 À ce moment-là. Et quand dix jours plus tard,
01:14:50 j'ai été me planquer
01:14:52 à l'autre bout de la terre,
01:14:54 j'étais à nos mers, sous nos pieds.
01:14:56 Et je reçois le coup de fil,
01:14:58 je sais que j'ai pas fait.
01:15:02 Alors, il y a plein de gens pour vous dire
01:15:04 "ouais, mais en fait, non, ce serait arrivé".
01:15:06 D'abord, vous ne savez pas.
01:15:08 Vous ne savez pas ce qu'est l'histoire d'un homme.
01:15:10 Vous ne savez pas ce qu'est l'histoire d'une société.
01:15:12 S'il y a une bombe sur Kiev la semaine prochaine,
01:15:14 est-ce qu'on sera les mêmes ? Non !
01:15:16 Au lendemain du 11 septembre,
01:15:18 les psychismes n'étaient pas les mêmes.
01:15:20 On est aussi le produit de ce qui nous arrive.
01:15:22 Donc quand les gens savent exactement ce qui va arriver,
01:15:24 ils racontent n'importe quoi.
01:15:26 En revanche, quand on n'a pas fait,
01:15:30 et en fait, je n'ai pas...
01:15:32 C'est une des grandes difficultés du livre.
01:15:34 C'est d'assumer mon truc.
01:15:36 Je ne l'ai pas fait.
01:15:38 Et je sais, au fond de moi, que je ne l'ai pas fait.
01:15:40 Et...
01:15:42 à un moment, je pense
01:15:44 que pour vivre bien, il faut quand même
01:15:46 accepter ses culpabilités objectives.
01:15:48 Il y a ce qu'on fait, ce qu'on ne fait pas.
01:15:50 Est-ce qu'on est responsable
01:15:52 des êtres qu'on aime ou pas ?
01:15:54 Est-ce qu'on arrête sa vie
01:15:56 dans les moments de catastrophe ?
01:15:58 Je n'ai pas arrêté ma vie.
01:16:00 J'ai appris qu'il fallait le faire.
01:16:02 Sauf que je l'apprends sèchement.
01:16:04 Et donc, c'est aussi un livre qui conteste
01:16:08 toute une culture de la déculpabilisation.
01:16:10 C'est un livre qui n'est pas d'accord avec cette culture-là.
01:16:14 Je veux vivre dans une société de gens responsables.
01:16:18 Et responsables de ceux qui s'aiment.
01:16:20 Tout bêtement.
01:16:22 Et quand vous faites une faute,
01:16:26 c'est un peu bizarre.
01:16:28 Je ne sais pas si le proc aurait accepté.
01:16:30 Mais en tout cas, je n'ai pas été le voir.
01:16:32 Le 11 octobre 1994,
01:16:34 un an exactement après son geste,
01:16:36 écrivez-vous, je fais l'acquisition
01:16:38 d'une carabine 22 long-rifle
01:16:40 à la Ferté-Soujours, en Seine-et-Marne.
01:16:42 Revenu à Verdelot,
01:16:44 j'enloge le canon froid au fond de ma gorge,
01:16:46 enroué au bout du jardin de ma mère.
01:16:48 Pas pour me tirer comme un lapin,
01:16:50 juste pour être avec toi, Emmanuel.
01:16:52 Histoire de mimer l'impensable,
01:16:54 car je sais que je ne peux pas me représenter
01:16:56 la réalité de la Seine, ni l'intégrer en aucune manière, etc.
01:16:58 Quand on lit ça, on se dit
01:17:00 « Vous savez ce que je me suis dit en lisant ça ? »
01:17:02 Je ne sais pas.
01:17:05 C'est vrai ou pas ?
01:17:07 Évidemment. Parce que tout le problème,
01:17:09 c'est la question que vous posez,
01:17:11 c'est d'arriver à un moment à appréhender la réalité.
01:17:14 Et quand vous le faites,
01:17:16 vous vous rendez compte à quel point c'est dingo.
01:17:18 Quand vous êtes dans la matérialité de ça,
01:17:22 vous vous rendez compte
01:17:24 que le geste qu'il fait,
01:17:26 c'est bien bien bien plus fou
01:17:28 que ce que vous aviez dans la tête.
01:17:30 Et toute la part de la vie
01:17:32 qu'on a du mal à penser,
01:17:36 parce que la représentation est
01:17:38 trop douloureuse,
01:17:40 quand vous vous approchez de sa matérialité,
01:17:44 vous vous rendez compte, c'est encore plus dingue.
01:17:46 C'est un geste inimaginable.
01:17:50 C'est un geste inimaginable.
01:17:54 Or, il y en a qui y vont.
01:17:56 Le 11 octobre prochain, je dînerai avec Frédéric s'il le veut.
01:17:58 Frédéric, c'est votre frère.
01:18:00 Pourquoi s'il le veut ?
01:18:02 Vous êtes fâché ?
01:18:04 Non, pas du tout, on s'adore.
01:18:06 Et c'est lui qui m'a donné l'autorisation du livre.
01:18:08 Nous célébrerons notre fraternité à tous les trois.
01:18:10 On se radinera dans une de ces brasseries
01:18:12 qui sont la forte distraction des Parisiens.
01:18:14 Emmanuel, tu reprendras ta place
01:18:16 dans notre famille rafistelée.
01:18:18 Nous parlons de toi,
01:18:20 nous reparlerons de toi pour la première fois avec sérénité.
01:18:22 C'est-à-dire qu'avec votre frère, vous n'en parlez pas ?
01:18:24 On ne savait pas comment parler.
01:18:26 On ne savait pas sur quel plan parler.
01:18:30 J'avais parlé de ma culpabilité,
01:18:32 j'avais parlé de...
01:18:34 On ne savait pas comment.
01:18:36 Et en réalité,
01:18:40 je ne sais même pas si vous vous rendez compte
01:18:42 ce que ça représente pour moi d'être sur un plateau télé et de parler de lui.
01:18:44 C'est-à-dire...
01:18:46 Eh bien si, je pense.
01:18:48 Je pense parce que je vous ai reçus souvent.
01:18:50 Et je pense que le public perçoit
01:18:52 également une note différente.
01:18:54 Mais ça veut dire que
01:18:56 quand vous ne parlez pas de quelqu'un
01:18:58 pendant 30 ans et que tout à coup
01:19:00 vous croisez des gens dans la rue qui vous en parlent,
01:19:02 la mort a perdu.
01:19:04 C'est pour ça qu'il faut écrire les bouquins.
01:19:06 La mort a perdu.
01:19:10 Quand une partie de ma famille m'engueule,
01:19:14 je suis content.
01:19:16 Ils sont tous morts.
01:19:18 Oui, mais maintenant, qui peut vous engueuler ?
01:19:20 Votre père n'est plus là.
01:19:22 Ils sont tous morts.
01:19:24 Vous avez des enfants ?
01:19:26 Oui, j'en ai plein.
01:19:28 Ça c'est drôle comme réponse.
01:19:30 Généralement, on dit
01:19:32 j'en ai deux, j'en ai trois, j'en ai quatre, mais j'en ai plein.
01:19:34 [Rires]
01:19:36 Franchement, c'est drôle.
01:19:38 Vous avez combien d'enfants ?
01:19:40 À moi, cinq.
01:19:42 Une première belle-fille et puis j'aime une Canadienne
01:19:44 qui en a deux.
01:19:46 Oui, mais vos enfants, à vous c'est cinq.
01:19:48 Parvenez-moi à ces questions très indiscrètes.
01:19:50 Vous pouvez me dire de quoi vous vous mêlez.
01:19:52 Mais vous vous entendez bien avec vos enfants
01:19:54 où il y a eu, à chaque génération,
01:19:56 on retrouve parfois des difficultés qu'il y avait
01:19:58 à la précédente, comme si...
01:20:00 Quand vous en avez beaucoup, c'est très variable.
01:20:02 Il y en a un avec qui c'est compliqué en ce moment.
01:20:06 Avec les autres, c'est plus beau
01:20:08 que ça n'a jamais été.
01:20:10 Et puis il faut accepter ces mouvements dans une famille.
01:20:12 Il faut accepter aussi que vos enfants
01:20:14 ne se placent pas forcément
01:20:16 à la même distance selon les moments dans leur vie.
01:20:18 Cinq avec combien de femmes différentes ?
01:20:22 Deux.
01:20:24 Raisonnable.
01:20:26 J'ai rencontré une femme habitée par le sublime.
01:20:28 Mais à chaque fois, vous glorifiez
01:20:30 la femme avec qui vous êtes, ce qui est bien.
01:20:32 Mais je me dis, dans cinq ans,
01:20:34 vous allez revenir sur ce plateau en me disant
01:20:36 que la nouvelle est encore plus formidable que l'ancienne.
01:20:38 Reconnaître sa femme-vie, c'est simple.
01:20:40 C'est elle qui vous surdimensionne en tout.
01:20:42 Elle vous remet naturellement à niveau
01:20:44 celui de la paix profonde.
01:20:46 Je me suis alors découvert une sorte d'audace spirituelle,
01:20:48 une joie illimitée du cœur profond.
01:20:50 En l'aimant sans rémis, j'ai découvert
01:20:52 l'art d'aimer Dieu. Et en aimant Dieu
01:20:54 avec délice, je t'ai retrouvé Emmanuel,
01:20:56 dans ta foi simple. On a le même ciel
01:20:58 ouvert désormais, la même qualité de prière.
01:21:00 Moi, j'ai adoré le livre, ce passage.
01:21:02 Non, justement, il m'a moins peut-être...
01:21:04 Oui, mais c'est vrai.
01:21:08 C'est vrai que j'ai rencontré une femme d'une dimension exceptionnelle.
01:21:10 Voilà. Je le souhaite à tout le monde.
01:21:12 Je ne vous dérange pas du passage, je n'ai pas compris.
01:21:14 Il est beau, le passage.
01:21:16 Non, non, j'ai rencontré un être qui est...
01:21:18 Il y a dix jours, par exemple, j'avais enregistré
01:21:22 une émission sur Europe 1,
01:21:24 en dessous, et j'étais sorti un peu lessivé.
01:21:26 Et je l'appelle, et je lui dis
01:21:28 "En fait, je ne supporte pas.
01:21:30 La semaine prochaine, j'arrête tout."
01:21:32 Et elle me dit "Non, chérie."
01:21:34 Elle est à Toronto.
01:21:36 Elle est canadienne.
01:21:38 Et je lui dis "Non, chérie."
01:21:40 Elle me dit "Non, là, tu me parles de toi.
01:21:42 Tu n'as pas fait ce livre pour ça.
01:21:44 Quand tu fais des interviews, c'est plus que des interviews,
01:21:46 ça participe de quelque chose
01:21:48 qui est de l'ordre de la conscience.
01:21:50 Donc, c'est le sens de ton livre.
01:21:52 Donc, tu y retournes.
01:21:54 Et tu viens à Toronto quand tu as fait ce que tu as à faire."
01:21:56 - Tu vas chez Pro.
01:21:58 - Oui.
01:22:00 Sinon, je ne serai pas là.
01:22:02 - Oui, mais pourquoi elle me dit ça ?
01:22:04 - Elle me dit pas "Va vendre ta crétin."
01:22:06 - Non, mais parce qu'elle vous aime, elle vous protège.
01:22:08 - Non, non.
01:22:10 - Elle vous connaît.
01:22:12 - Oui, mais elle me dit "Expose-toi.
01:22:14 Ne te planque pas."
01:22:16 - Elle vous connaît intimement, magnifiquement,
01:22:18 ce qui n'est pas le cas de tous les couples.
01:22:20 Et elle sait qui vous êtes.
01:22:22 - C'est une femme source.
01:22:24 - Un beau lyrisme amoureux.
01:22:26 - Quand je disais "J'ai beaucoup aimé ce passage."
01:22:28 Je voulais dire que il me semblait
01:22:30 l'avoir déjà, que vous aviez pu dire ça
01:22:32 parfois à d'autres femmes.
01:22:34 - Non, j'avais aucune vie spirituelle avant.
01:22:36 - Vous savez, quand on reçoit quelqu'un ici,
01:22:38 parfois on parle de minutes,
01:22:40 si on trouve que c'est pas intéressant.
01:22:42 Et puis parfois on dit "On va parler 20 ou 25 minutes."
01:22:44 Vous, vous êtes venu,
01:22:46 et on a pratiquement fait la dernière demi-heure
01:22:48 avec ce livre. Parce que je pense vraiment
01:22:50 que ce livre, il est très fort.
01:22:52 Et peut-être est-ce...
01:22:54 Là, vous avez mis sur la table,
01:22:56 il y a quelque chose qui touche.
01:22:58 Parce que vous avez mis quelque chose
01:23:00 de l'intime, qui fait que les gens
01:23:02 seront en résonance.
01:23:04 - Et l'auteur en parle bien.
01:23:06 - Mais bien sûr, mais surtout...
01:23:08 - Et de la liberté chez lui.
01:23:10 - Oui. - De la liberté.
01:23:12 C'est-à-dire que... De la liberté.
01:23:14 Quand il rencontre une fille à Athènes, il revient et dit "Je l'épouse."
01:23:16 Quelques semaines après, mariage.
01:23:18 - Alors, là, on va être
01:23:20 très en retard, et Somaïa Labidi,
01:23:22 je lui prie
01:23:24 de m'excuser, parce que vous êtes...
01:23:26 Il est 10h35 et Jean-Marc Morandini
01:23:28 va pas être content.
01:23:32 - Toujours aucune trace de Lina
01:23:34 dans le barin après une nouvelle battue
01:23:36 infructueuse hier. Plusieurs points d'eau,
01:23:38 dont un marqué par des chiens renifleurs,
01:23:40 vont être sondés aujourd'hui
01:23:42 par les brigades de recherche.
01:23:44 L'adolescente de 15 ans s'est volatilisée
01:23:46 samedi entre le trajet reliant son domicile
01:23:48 à la gare. Elle devait se rendre
01:23:50 à Strasbourg pour voir son petit ami,
01:23:52 mais n'est jamais arrivée à destination.
01:23:54 Une enquête pour disparition inquiétante
01:23:56 a été ouverte.
01:23:58 Le gouvernement présente cet après-midi
01:24:00 son très attendu plan de lutte
01:24:02 contre le harcèlement scolaire.
01:24:04 Brigades dédiées dans les rectorats,
01:24:06 confiscation du portable dans les cas graves
01:24:08 ou encore cours d'empathie.
01:24:10 Ce plan avait été annoncé dès le mois de juin
01:24:12 par la première ministre après le suicide
01:24:14 de l'INSEE 13 ans dans le Pas-de-Calais.
01:24:16 L'ensemble des mesures qui doivent être
01:24:18 détaillées et portées par une philosophie claire
01:24:20 a expliqué le ministre de l'Éducation,
01:24:22 Gabriel Attal.
01:24:24 100% prévention, 100% détection
01:24:26 et 100% réaction.
01:24:28 Et puis l'animateur Bruno Guillon
01:24:30 et sa famille séquestré dans leur maison
01:24:32 de thé sans cours sur aubette.
01:24:34 Cette nuit, selon nos informations,
01:24:36 quatre individus sont entrés en brisant
01:24:38 une vitre du rez-de-chaussée.
01:24:40 Ils ont ensuite menacé l'animateur
01:24:42 en lui mettant une arme sur la tempe
01:24:44 avant de ligoter sa femme.
01:24:46 Puis ils se sont emparés de montres,
01:24:48 de bijoux et de sacs avant de prendre la fuite
01:24:50 vers 4h du matin.
01:24:52 Votre père avait un talent immense.
01:24:54 On peut lire ses livres
01:24:56 et voir ses films également.
01:24:58 Quand vous étiez venu une fois, je vous avais parlé
01:25:00 d'un film que j'aime beaucoup avec Alain Dolon
01:25:02 qui était sorti en 1974
01:25:04 où il est scénariste et dialoguiste
01:25:06 qui était sorti
01:25:08 dix jours après "La Borde de Pompidou"
01:25:10 et qui s'appelait
01:25:12 "La race des seigneurs".
01:25:14 Il a dialogué mais exceptionnellement
01:25:16 et vous-même avez un grand talent aussi
01:25:18 Alexandre Jardin. Frère, c'est chez
01:25:20 Albin Michel. Merci de votre émotion
01:25:22 et merci de votre authenticité
01:25:24 ce matin. On est très en retard
01:25:26 donc je vais remercier Marine Lanson
01:25:28 qui était bien sûr avec nous
01:25:30 comme ce matin
01:25:32 Mathieu Sébille Prolat qui
01:25:34 était à la réalisation, Dominique Rémond
01:25:36 qui était à la vision, Baptiste Kétéhausson
01:25:38 merci à Tangrede Guillotel, à Benoît Bouteille
01:25:40 toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr
01:25:42 Jean-Marc Morineau-Digny dans une seconde
01:25:44 rendez-vous ce soir.
01:25:46 [SILENCE]