• il y a 2 mois
Retrouvez la chronique de Maxime Lledo tous les mercredis à 8h10

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04– Maxime Liédo, le mercredi, bonjour Maxime.
00:07Vous revenez sur l'attitude de la France Insoumise
00:10pendant le discours de Michel Barnier hier à l'Assemblée Nationale.
00:14– Deux minutes, ce n'est même pas le temps qu'il a fallu à la France Insoumise
00:17avant de mettre le bordel, parlons vrai.
00:18À peine le Premier ministre avait-il commencé son discours de politique générale,
00:22qu'une certaine agitation du côté gauche de l'hémicycle a vu le jour
00:25des députés LFIs dans un élan théâtral grotesque,
00:28se sont levées, cartes d'électeurs à la main,
00:31comme pour crier au scandale démocratique,
00:33je vous fais la traduction si vous ne l'aviez pas,
00:34et se sont ensuite amusés à rebondir sur chaque fin de phrase de Michel Barnier
00:38pour crier une indignation ou hurler un désaccord.
00:41Alors c'est une attitude désastreuse que même un professeur
00:44dans une classe de collège ne supporterait pas.
00:46Disons qu'au moins le professeur, lui, a la capacité
00:48de mettre d'or les éléments perturbateurs.
00:50Ce comportement, c'est clairement l'image de la stratégie
00:52du parti de Jean-Luc Mélenchon depuis plusieurs longs mois.
00:55Les événements à sensation, bien loin de toute portée politique,
00:58ne se comptent hélas pas sur les doigts d'une main.
01:00On se rappelle de Thomas Porte, au début de l'année,
01:02qui avait posé avec le pied sur un ballon à l'effigie du ministre Olivier Dussopt,
01:06d'Antoine Léaument, député proche de Jean-Luc Mélenchon,
01:08qui même après avoir été sanctionné,
01:10il s'était vanté d'avoir qualifié les élus RN de nazis.
01:14Voilà, rien que ça, d'un côté c'est positif,
01:16ce qu'il va pouvoir expliquer à son ami député Sébastien Delogube,
01:19qui est pétain puisqu'il a avoué à votre micro, Jean-Jacques,
01:21qu'il ne savait pas trop qui c'était,
01:22mais qu'on lui avait dit quand même qu'il était raciste.
01:24Bref, et c'était la même chose avec Mathilde Panot
01:26et ses attaques répétées, vulgaires, contre Elisabeth Borne,
01:29à qui elle reprochait son comportement antidémocratique,
01:32comme si ce parti savait ce que c'était.
01:34Mais surtout, ce qui me pose problème dans toutes ces situations,
01:36dans tout ce comportement puéril que l'on voit,
01:38c'est est-ce qu'on peut imaginer une telle attitude
01:40dans n'importe quelle entreprise privée ?
01:42De telle gaminerie, de tels propos outranciers,
01:45dans une réunion de salariés ?
01:46Tiens, dans un conseil d'administration par exemple,
01:49je ne suis pas sûr que si un journaliste de Sud Radio
01:51avait ce comportement d'un député LFI
01:52dans une conférence de rédaction
01:53pour la préparation de cette matinale par exemple,
01:56il pourrait faire comme si rien ne s'était passé le lendemain,
01:58avec le luxe en prime de s'en vanter sur les réseaux sociaux.
02:01Et cette énumération prouve à quel point j'étais naïf,
02:03parce que je pensais que quand on était un représentant de la nation
02:06et qu'on était payé par le contribuable français,
02:08et bien on savait se tenir pour 5 800 euros net par mois, vous voyez.
02:11– Oui Maxime, et d'ailleurs Michel Barnier
02:14n'a pas répliqué aux invectives de la France Insoumise,
02:18je pense qu'il a poursuivi mais sans…
02:21il a simplement renvoyé Mathilde Panot dans ses cordes.
02:24Mais bon, on est dans une situation qui mériterait
02:27que la gauche soit crédible, audible et forte.
02:29– Mais je crois, mais visiblement ce sont les seuls à ne pas le voir,
02:32ils préfèrent flirter avec les affolés de Gaza
02:34plutôt que les inquiets de la fin du mois.
02:36Il y a la désagréable impression d'une déconnexion permanente.
02:39Mathilde Panot qui préférait hier faire une minute d'hommage
02:42aux deux français morts au Liban plutôt que pour Philippines,
02:44visiblement ça l'a choqué.
02:46Et quoi de plus étonnant d'un côté pour un parti
02:48qui désormais est devenu le parti des électeurs bourgeois,
02:51étudiants, bobos, plutôt des métropoles et les banlieues.
02:5461 députés de la France Insoumise sur les 72 sont issus de zones urbaines,
02:58je le rappelle parce que Manuel Bompard préfère le nier
03:01et fermer les yeux sur ce sujet.
03:03À destination de la gauche aussi, je rappelle que c'est 57% des ouvriers
03:06qui désormais votent pour le Rassemblement National.
03:10Mais qu'est-ce que ça peut bien provoquer de toute façon
03:12chez l'homme qui lors d'une campagne ratée à Énimbaumant en 2012
03:15découvrait le peuple, c'est ce que François Ruffin
03:17nous confessait dans son livre.
03:18Il disait mais il est revenu de cette campagne en 2012,
03:20je le crains, avec de l'amertume et du mépris.
03:22Quand je l'entendais parler comme ça, je me disais merde,
03:24on est condamné à aimer les gens et parfois malgré eux.
03:28Quelle confession !
03:28La fonction publique aussi, terrain de chasse réservé à la gauche,
03:31normalement, le vote est désormais passé du côté du RN.
03:34Ils sont passés de 12 à 30% dans la fonction publique de l'État
03:37et de 17 à 35% dans la fédération hospitalière,
03:42selon une étude du CNRS.
03:43Mais qui pour s'en émouvoir à gauche ?
03:45Bref, un espoir néanmoins, Jean-Jacques,
03:47dans leur propre camp, les lignes commencent à bouger.
03:49Glucksmann, François Ruffin dans son dernier livre,
03:51Glucksmann en coulisse, Boismerhan aussi qui lance son parti,
03:53Demain, qui était à votre micro il y a quelques jours, à Saint-Ouen.
03:56Ils ont conscience qu'il faut tout recommencer, lire, étudier,
03:59échanger, rencontrer les gens, reconquérir les Français,
04:01un par un, ville par ville, métier après métier.
04:04Alors c'est sûr, c'est moins facile que de transformer
04:06l'Assemblée nationale en piètre théâtre, scène de théâtre.
04:09Mais ce coup, c'est exactement ça qu'on attend
04:12d'un représentant de la nation.
04:13– Oui, et à gauche, ça commence à se fissurer.
04:17Je vais en parler avec Olivier Faure,
04:19qui est le patron du Parti Socialiste,
04:21tout à l'heure, à 8h30.
04:23C'est vrai que Karim Boismerhan, il lance son parti demain.
04:29À gauche, il y a eu les rencontres d'Obrah,
04:31mais enfin, Jean-François Aquiline,
04:33à gauche, serait-elle en train de se fissurer ?
04:35Et Michel Barnier hier ?
04:37Michel Barnier hier leur a un peu coupé l'herbe sous le pied, non ?
04:40Qu'est-ce que vous en pensez tous les deux ?
04:42– Oui, et d'abord un rappel, un rappel tout simple.
04:4528%, c'était le résultat du nouveau Front populaire,
04:50tout mouillé, tout cumulé aux législatives,
04:53c'est-à-dire moins du tiers des Français.
04:54Cette stratégie décrite par Maxime, ça y est, c'est fini,
04:59ça ne marche plus, ça ne fonctionne plus.
05:01Effectivement, la gauche aurait tout intérêt
05:05à sortir de l'ambiguïté.
05:06Vous savez, c'est la menace électorale.
05:09Si je ronds avec la France insoumise,
05:12quid des élections municipales ?
05:14C'est en 26, c'est là, nous y sommes.
05:18De nombreux conseils municipaux sont co-gérés
05:21par le Parti socialiste, les insoumises, les écologistes.
05:24Il y a une peur de défaite.
05:26Il faut que la gauche s'affranchisse de cette crainte-là.
05:30Et effectivement, Michel Barnier a envoyé à saupoudrer
05:33des lignes d'ouverture à à peu près tout le spectre politique,
05:36y compris la gauche, la plaçant devant ses propres responsabilités
05:40hier dans l'hémicycle.
05:41Et puis, il y a cette mandale que vous évoquiez
05:43avec Mathilde Panot, plus vous serez agressif,
05:46plus je serai respectueux.
05:48C'est une interpellation des Français aussi,
05:50pour pointer du doigt cette agressivité-là
05:52qui ne passe plus dans l'opinion publique.
05:54Mais sidérez aussi, mine de rien, de ce que la gauche ne veut pas voir,
05:57de ce que tout le monde voit et que la gauche ne veut pas voir.
05:59Dans les dernières législatives, il y a des communes,
06:00des circonscriptions qui étaient communistes depuis 62,
06:03qui sont passées au Rassemblement national
06:05sans que beaucoup de gens soient en capacité de s'en émouvoir.
06:08Finalement, Olivier Faure, vous le recevez dans quelques instants,
06:11qu'est-ce que c'est si ce n'est à Éric Ciotti de gauche ?
06:13C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a accepté d'aller main dans la main,
06:16main dans la main avec l'extrême gauche pour sauver sa circonscription.
06:18C'est à Éric Ciotti de gauche, je vais lui dire.
06:20Mais bien sûr, je pense que c'est une bonne idée.
06:21Et vraiment, quand on voit...
06:24Vous êtes à Éric Ciotti de gauche, Olivier Faure.
06:25Chez les enseignants, le RN atteint 20%.
06:28C'était pourtant des gens qui votaient à gauche.
06:30Je l'ai rappelé, fédération hospitalière, fonction publique d'État,
06:33ça vote désormais Rassemblement national.
06:35Hier, quand une partie de la France insoumise a commencé à s'agiter,
06:40c'était au moment pourtant où Michel Barnier commençait à évoquer
06:42les enseignants, les policiers, les métiers de sien, les pompiers.
06:46Tous ceux, on va dire, et toutes les professions derrière lesquelles
06:48la gauche devrait être, mais qui a préféré vraiment se mouvoir
06:51dans une stratégie de radicalisation en passant des heures
06:54en bureau politique pour pas grand-chose.
06:56Bien, on vous retrouve dans quelques instants, messieurs.
06:58Il est 8h19, vous êtes sur Sud Radio.

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