• il y a 2 mois
Retrouvez la chronique de Maxime Lledo tous les mercredis à 8h10

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Maxime Liédo, le mercredi. Bonjour Maxime.
00:07Jean-Jacques, bonjour, bonjour à tous.
00:08Bon, vous nous parlez d'une histoire du drapeau français, enfin pas du drapeau, d'un drapeau.
00:14D'un drapeau, même de plusieurs, ça peut être un peu inhabituel,
00:17mais vous voyez, c'est celui qui flotte souvent devant les collectivités territoriales,
00:22devant la mairie, même devant certains ministères.
00:24C'est même un drapeau qu'on a vu à la télé, rappelez-vous,
00:26c'est celui qu'avait offert François Hollande à Thomas Pesquet avant qu'il s'envole.
00:29Vers la Station Spatiale Internationale.
00:31C'était même le drapeau fièrement empoigné à l'occasion des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021.
00:36Alors tout ça, c'est beau, ça peut paraître symbolique,
00:38sauf que figurez-vous, il n'est même pas fabriqué en France.
00:41Alors que sur le papier, tout y est, c'est la petite entreprise familiale,
00:44fondée en 1873, dans un petit village à côté de l'Isère, Saint-Paul-les-Romands.
00:49Unique, ça s'appelle, une petite manufacture.
00:51Alors vous allez voir le site, c'est un conte de fées.
00:53C'est un savoir-faire, ça parle de tradition centenaire, mais bon, pas de chance.
00:57Il y a une enquête menée par le journal Le Point, depuis la Pologne,
01:01qui explique que c'est là-bas que tout se fait.
01:03Alors au début, bien sûr, le patron de l'entreprise nie,
01:06mais après plusieurs pièces à conviction sur la table,
01:08le journal raconte quand même que les mots lui manquent.
01:10Donc je vous explique comment ça se passe.
01:12Toute cette petite entreprise fait son business en Pologne.
01:15On coupe l'étiquette Made in Pologne, hop, on rectifie le tir sur un nouveau bout
01:19et on met sur l'étiquette blanche, Made in France.
01:21Un salarié même l'explique très clairement.
01:23On reçoit tout ça et hop, on gomme.
01:25Il n'y a aucun ouvrier qui travaille à la fabrication des drapeaux français.
01:29Donc bref, vous avez compris, le drapeau perla un peu de ses couleurs.
01:32Oui, il est fabriqué en Europe, heureusement, c'est mieux qu'en Chine.
01:37Oui, mais c'est un sujet, oui.
01:40Non mais ce qui est intéressant, c'est que l'histoire du drapeau
01:44cache peut-être une pratique généralisée, non ?
01:48Oui, exactement. Et quand on se penche un tout petit peu sur le sujet...
01:51On est dans une France, alors que c'est fabriqué ailleurs.
01:53Ah mais c'est-à-dire qu'on ne fait même pas semblant, c'est pire.
01:55Je préférais, limite, qu'on s'amuse à corriger une étiquette.
01:58Mais c'est surtout que, si vous voulez, à force, c'est les petits drapeaux
02:00qui font quand même les grands trous dans le déficit commercial extérieur.
02:02Je rappelle un chiffre, c'est 85 milliards d'euros.
02:05Et peu importe où notre regard se pose...
02:07Attention, pardon, je vous corrige.
02:09Pardon Maxime, moi j'aime bien corriger,
02:10mais le déficit commercial de la France a beaucoup baissé au premier semestre.
02:14Oui, 100 milliards à 89 milliards.
02:16Non, non, pas du tout, le dernier chiffre, 64 milliards.
02:1864 milliards, 64 milliards.
02:21Alors qu'on était à 112 milliards.
02:22112 milliards au début de l'année, vous avez raison.
02:24Et peu importe où notre regard se pose,
02:26nous apercevons que la souveraineté française n'existe pas vraiment.
02:29Regardez, 7 millions de Français, 2 millions de fonctionnaires
02:31qui sont équipés de vêtements professionnels,
02:33aucune obligation d'indiquer l'horizon.
02:34Donc, la tenue de nos gendarmes, pas made in France.
02:37Tenue de nos militaires, pas made in France.
02:39Fabrication des, on va dire, des uniformes de policiers,
02:42Emmanuel Macron avait promis en France, on avait écarté la solution française.
02:45Rappelez-vous, tenue des élèves dans la ville de Putot,
02:47made in Bangladesh et Pakistan.
02:49Si des industriels s'étaient amusés à faire le calcul en France,
02:52ça pourrait créer 24 000 emplois et 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, vous voyez.
02:56Et vous voulez que j'élargisse le spectre, ça vous fait rire.
02:59Sécurité informatique des ministères, ce sont des Canadiens.
03:01Données de santé, le numérique, chez Microsoft.
03:03Le système d'information de def pour son parc nucléaire.
03:06Amazon, la défense, les canons César.
03:08Pour les tester, on est obligés d'aller en Suède.
03:10On parle de la guerre en Ukraine, on parle de la généralisation des drones.
03:15Une pauvre partie des tests de drones qu'on fabrique en France
03:18sont obligés d'être testés en Espagne, au Maroc, au Sénégal ou même en Estonie.
03:22Donc je ne vous parle même pas de l'espionnage industriel en risque.
03:24Les marchés publics devraient être prioritairement réservés aux entreprises françaises.
03:28L'État ne fait rien pour sauver tout cela.
03:31Vous allez me dire, il n'y a aucune stratégie ?
03:34Écoutez, il y en a peut-être une, mais on a du mal à l'avoir.
03:37Regardons quand même un peu ce qui s'est passé les dernières années.
03:39Péchiné, leader mondial de l'aluminium, avalé par un Canadien.
03:42Arcelor, avalé par Mittal.
03:44Alcatel, leader dans la télécommunication, rappelez-vous, englouti totalement par Nokia.
03:48Emmanuel Macron, c'était ensuite indigné qu'il supprime en 2015 plus de 600 emplois en France.
03:53Lafarge, adieu avec les Suisses.
03:55Et je vous garde évidemment le meilleur pour la fin, la branche énergie d'Alstom.
03:58Rappelez-vous, scandale notamment à l'époque avec Arnaud Montebourg,
04:01les fameuses turbines Arabel vendues en 2015 à Général Electric par un certain Emmanuel Macron.
04:06Le prix, 585 millions.
04:08Heureusement, il les a rachetés en 2022.
04:10Le prix, plus d'un milliard.
04:12Pas besoin d'être à Mozart de la finance pour comprendre que le calcul n'est pas bon.
04:16Et quand je rappelle tout ça, certains comprenant peut-être pourquoi la nomination
04:19dont tout à l'heure Jean-François Ackilly en parlait de Stéphane Séjourné à la place du commissaire Thierry Breton
04:23ne me réjouit pas.
04:24Présenté comme le com-macroniste de la première heure, qui est sur la même ligne que le Président,
04:28ça ne me rassure en rien.
04:30Surtout quand je vois qu'il récupère le portefeuille-clé de la stratégie industrielle.
04:33Vous voyez, quand on n'aime pas la France, il est quand même très facile de la tuer économiquement.
04:36– Bien ! C'est vrai que les marchés publics devraient être réservés.
04:39– Vous voyez, ce n'était pas si inintéressant, il y avait quelque chose à tirer.
04:43– Je n'ai pas dit que c'était inintéressant, le drapeau c'est symbolique.
04:47– Oui.
04:48– Première réflexion, Maxime Ledeau, apparemment partisan du Frexit, si j'ai bien compris.
04:53C'est-à-dire, on met une sorte de frontière, de ligne maginot autour de la France, on fait tout en France.
04:59Le problème Maxime, c'est que nous sommes quand même dans une société de compétition mondiale.
05:04Vous m'auriez choqué en disant, ce drapeau, puisque vous êtes parti de l'assemblée du drapeau,
05:08serait, vous l'avez évoqué Jean-Jacques, made in, vous savez, RPP, République Populaire de Chine.
05:13– Il n'est pas fabriqué en Chine, il n'est pas fabriqué au Blaguedèche,
05:15il est fabriqué en Pologne, qui est un partenaire européen important,
05:17et qui est aussi, lui-même, une première frontière face à la Russie.
05:20– Non mais ce qui est scandaleux, c'est que l'entreprise change d'étiquette, en plus.
05:25– Mais il y a des pratiques de dysharmonie fiscale et sociale à régler au sein de l'Union Européenne.
05:31Nous sommes d'accord, c'est l'éternel problème qui n'est jamais abouti
05:35dans cette Union Européenne, en perpétuelle construction, avec cette complexité à Bruxelles.
05:40Ça, c'est un chantier qu'il faudrait mener à son terme pour essayer d'équilibrer tout ça.
05:45Nous sommes entièrement d'accord là-dessus.
05:47Ne faisons pas l'Europe à mi-chemin, allons au bout de l'Europe.
05:50Mais sur l'histoire des marchés qui s'en vont au bout de la planète, nous sommes d'accord aussi.
05:55Le problème, c'est le coût du travail en France qui est trop élevé.
05:58– Je crois que Jean-François Aquille est beaucoup trop intelligent pour ne pas voir le vrai problème.
06:01Il y a une élite française qui assume littéralement de l'intérieur, si vous voulez, de déstructurer la France.
06:06Parce que là, on parle comme si c'était, en effet, le drempot, la symbolique, tiens, l'uniforme.
06:10Mais derrière, c'est quoi ? C'est des PME qui trinquent, c'est des TPE qui trinquent.
06:13– Oui, mais je vous pose une question.
06:15Est-ce que les PME en France ont la capacité de fabriquer des uniformes au même coût ?
06:22– Mais bien sûr, sauf que, qu'est-ce qui se passe ?
06:24Quand on prend l'initiative, on va dans la petite région, on dit, on va voir le chef d'entreprise,
06:28on lui serre la main, on va dire, rappelez-vous, vraiment, le meilleur exemple pour illustrer ça, c'est le Covid.
06:33On avait dit, rappelez-vous, on avait fait des déplacements en région,
06:35on va relocaliser en France les masques, le gel hydroalcoolique, bilan, rien.
06:40Donc on ne peut pas se percevoir. – Non, c'est pas rien.
06:41– Mais si, c'est rien. – Le problème n'est pas là, c'est que les...
06:43– Je prends l'exemple des masques. – Attendez, laissez-moi finir.
06:47L'exemple des masques, Emmanuel Macron, en pleine crise Covid, a dit,
06:49il faut rapatrier la production des masques, nous nous dépendons de la Chine.
06:52Ça a été fait, des usines sont ouvertes à fabriquer des masques.
06:54– Oui, sauf qu'entre-temps, elles ont fermé, parce que les carnets de commande n'ont pas suivi
06:56à l'Assemblée nationale qui faisait des masques chinois.
06:58– Parce qu'on achète plus de masques.
07:01– C'est le problème du coût du travail en France qui est trop élevé.
07:04– En partie, en partie.
07:06– Les masques auraient été compétitifs si le coût du travail n'était pas aussi élevé,
07:09s'il n'y avait pas une dysharmonie, ne serait-ce qu'au sein de l'Union européenne.
07:12Il faut régler ce problème-là, et vous verrez que la production...
07:14– Ça joue, mais on ne peut pas s'apercevoir à chaque crise.
07:16– Est-ce que l'État doit payer plus cher pour la fabrication d'uniformes en France ?
07:22– Mais c'est un cercle vertueux en France. – Moi, je pose la question.
07:24– Vous voulez dire le contribuable, Jean-Jacques ?
07:26– Le contribuable. – D'ailleurs, l'État, c'est nous.
07:28Je vais vous dire, les Français sont beaucoup plus vertueux que l'État
07:30par rapport au Made in France, des études qui sont sorties,
07:32notamment post-Covid. – Moi, je défends le Made in France.
07:35– Mais si vous voulez, regardez, vous commencez...
07:37Au bout d'un moment, quand il y a eu la crise Covid,
07:39on était bien contents de s'apercevoir que des entreprises
07:43ont réussi à bouleverser leur fonctionnement pour faire des masques Made in France.
07:47Parce que la Chine, on s'est aperçu de quoi ?
07:49Que, évidemment, elle réservait d'abord les masques à son pays.
07:52Et en fait, c'est tout le temps comme ça.
07:53Regardez, un système de défense, on ne va pas attendre, si vous voulez,
07:56dans une vraie guerre pour s'apercevoir que tout ne se fait pas dans notre pays.
08:00Si vous voulez produire en France...
08:01– Il faut le faire au niveau européen ou au niveau exécutif.
08:03– Oui, mais même regarder au niveau européen,
08:06je veux dire, le système de défense, quand on parle d'une économie de guerre,
08:09ce serait vertueux d'avoir une véritable assurance.
08:11– Dans tous les cas, Stéphane Sejournet, il a un dossier sur son bureau,
08:13c'est les taxes infligées aux véhicules chinois électriques.
08:17Alors ça, il a un dossier, on va voir comment il se comporte.
08:20– Le bras de fer va être intéressant.
08:22– Vous avez entendu les véticulteurs de cognac qui sont fous de rage.
08:25Parce que les chinois veulent taxer le cognac.
08:27– Vous voyez, le rapport de France, on n'a pas des productions suffisamment puissantes en France.
08:31On y vient, et ça part du drapeau français, Jean-Jacques.
08:33– Bon, très bien, allez, il est 8h20, nous allons revenir sur toute l'actualité avec vous deux,
08:40et aussi avec Maxime Trouleau, dans un instant, juste après la pub.

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