Maxime Lledo : "Anne Hidalgo préfère les riches, pas l’écologie !"

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Transcript

00:00— Il est 8h12, Zébeth Lévy est en pleine forme, vous l'entendez peut-être. Et Maxime Liédo est avec nous. Bonjour, Maxime.

00:07— Bonjour. Bonjour à tous. — Anne Hidalgo, c'est une info du Canard enchaîné que le Canard révèle ce matin dans son édition de ce mercredi.

00:15Anne Hidalgo ne se représentera pas en 2026 à la mairie de Paris. — Oui. C'est un peu ce qu'on apprend.

00:21Et bizarrement, c'est une nouvelle qui est un peu passée sous les radars. C'est le Canard, vous le disiez, qui nous fait ce plaisir-là.

00:26Alors elle arrêterait Paris. — Ce plaisir-là, vous dites ? — Ce plaisir-là, absolument. Elle ne partirait pas à la retraite, mais elle s'établirait

00:32discrètement à Bruxelles, dans une fondation environnementale dirigée par Michael Bloomberg. C'est l'ex-maire de New York

00:39et accessoirement milliardaire. Donc après 25 ans politique... — Un milliardaire écolo. — Écolo, oui, oui. On verra à quel point c'est

00:45contradictoire dans quelques instants, je vous rassure. Bon, d'après ses proches, elle en a assez, épuisée par les critiques,

00:51désillusionnée par son échec à la présidentielle. Surtout depuis très longtemps. On a compris qu'Anne Hidalgo, Paris, c'était trop petit

00:57pour elle. Ça ne lui suffisait plus davantage tourner vers l'international. Elle est présidée, les fameux C40 Cities, qui est un puissant

01:03réseau de métropoles pour penser le climat. Voilà, c'était le but. On a vu à quel point elle s'amusait dans les COP, les COP15, les COP21,

01:10très à l'aise dans les grands sommets mondiaux. Lauréate du prix, ça vous fait rire, des grands visionnaires du développement urbain.

01:16C'est sans doute des gens qui ne sont jamais vus à Paris. Et on l'a surtout vue, ivre de joie, après les JO, au moment où elle sautait dans la Seine-Salle.

01:23Bref, nous avons compris depuis très longtemps que la capitale française était trop petite pour elle. Et en effet, Bloomberg n'est que la suite logique

01:29pour elle. – Bien, parce que pour vous, il existe une suite logique. – Oui, parce que comme souvent, à gauche, l'écologie n'est pas un but en soi,

01:35mais un moyen, au nom d'une certaine morale, on va dire, de dépenser de l'argent sans compter. On rappelle quand même que Paris, c'est 10 milliards de dettes,

01:41et d'exclure ceux qui restent des classes moyennes dans les centres-villes. Depuis 10 ans, c'est 123 000 Parisiens qui se sont tirés de la capitale.

01:49Et objectivement, quand on voit récemment que la taxe foncière a augmenté de 52 %, quand même un gain de 586 millions d'euros pour la ville de Paris.

01:57Et on comprend pourquoi ça, que certains... – Oui, pourquoi c'est l'argent. – Exactement. Oui, alors justement, on comprend que certains

02:02ne peuvent plus assurer le train de vie. Et puis il y a aussi les restrictions de circulation. En région par exemple parisienne, ce sont près de 600 000 voitures

02:08et 50 militaires qui vont être bannis des routes du Grand Paris. Vous savez, c'est les fameux véhicules qui n'ont pas la bonne vignette.

02:14Et l'INSEE a révélé que qui était propriétaire de ces fameuses voitures qui pouvaient circuler dans les centres-villes ? Eh ben que 10 % des plus aisés.

02:21Donc les autres, c'est 38 % des ménages les plus modestes qui sont propriétaires des véhicules qui ne peuvent plus circuler.

02:27Eh ben oui, mais pas pour tout le monde. – Quand on est modeste, on n'a pas les 9 à 40 000 €. – C'est ça. – Ça, c'est clair.

02:32– Et le meilleur pour la fin, c'est les dépenses de la mairie de Paris. D'abord, les donnes de frais dépensées pour faire le tour du monde,

02:37notamment avant les Jeux olympiques. On se souvient du voyage à Tahiti au printemps dernier, c'était un petit voyage, 59 500 €.

02:44Bon alors, il y avait son mari, elle devait aller voir des épreuves, elle n'était pas là. Et puis finalement, elle est allée voir sa fille ensuite.

02:50Et puis il y avait les frais de fonctionnement, c'était 20 000 € par an à peu près. On avait appris que c'était pour notamment des robes de luxe.

02:57Vous aviez des robes de luxe Dior, on n'en connaît pas beaucoup. Et puis il y a quelques jours à peine, c'était l'affaire des notes de frais de bouche.

03:02Aucune note de frais, par exemple sur l'année 2020, aucune note de frais de restaurant sous prétexte qu'elle reçoit à l'hôtel de ville.

03:08Donc le contribuable pèle, mais ne sait pas combien, ni pourquoi. Alors évidemment, sous cette rumeur, l'entourage d'Annie Galgaud n'a pas totalement confirmé,

03:15en disant qu'elle n'avait pas totalement choisi quoi faire de son destin politique. Mais dans l'idée, ce ne serait pas si de mal,

03:20elle va pouvoir continuer à imaginer des projets farfelus et à gaspiller de l'argent, qui ne sera pas celui des Parisiens.

03:25– Oui, vous êtes clair, vous êtes clair. – On parle vrai sur ce drapeau blanc.

03:29– Vous avez fusillé ce matin à l'IAG. – Je suis resté soft.

03:32– Qu'est-ce que vous en pensez, Elisabeth Devy ?

03:34– Alors d'abord, je commence par la fin. Je trouve les reproches sur les robes, franchement, 20 000 balles d'euro pour la maire de Paris,

03:40excusez-moi, elle est en représentation. Donc là, je trouve ces reproches un peu mesquins.

03:46Ceux-là, je ne les prendrai pas à mon compte, donc voilà.

03:50– C'est un peu mesquin, Maxime.

03:52– Non, non, mais c'est vrai, franchement, j'aime pas qu'on enquiquine les politiques sur des trucs pareils.

03:55Qu'est-ce que vous voulez ? Qu'elle aille s'habiller chez H&M ?

03:57– Pourquoi on ne l'assume pas ? – Pourquoi on ne la parle pas ?

03:59– Qu'elle vienne en survêtement pour les dômes.

04:01– C'est pas ça le problème de Paris. Par ailleurs, je suis un peu triste ce matin, en fait, à cause de vous.

04:09Parce que, voilà, moi, si vous voulez, Anne Hidalgo, je vais vous dire la vérité, j'en ai presque honte,

04:15c'est la seule politique, c'est la seule pour laquelle j'ai vraiment un affect personnel extrêmement négatif.

04:21Elle m'a volé des heures de vie.

04:23Elle a rendu ma vie, non mais c'est, ma vie et ma ville, compliquées, difficiles.

04:30Elle a, on l'est dit, Paris d'une façon horrible, mais surtout Paris est de moins en moins une ville

04:34et de plus en plus un espèce de Disneyland muséifié avec des commerces et des musées et des touristes.

04:40C'est de moins en moins une vraie ville.

04:42– Mais c'est vrai partout, hein, Barcelone, Venise…

04:44– Mais Anne Hidalgo…

04:46– Toutes les grandes villes européennes.

04:48– Mais Anne Hidalgo, elle n'est pas non plus la seule responsable de la hausse des loyers,

04:52elle n'est pas la seule, mais elle a rendu la ville, et surtout avec une espèce de morgue,

04:58de façon d'être contente d'en kikiner les gens comme moi, les réacs,

05:02on est vraiment content de leur mettre des…

05:04Enfin, vraiment, donc je regrette qu'on puisse pas la virer Manu Electorali, je dirais,

05:14parce que ça aurait été quand même un grand plaisir et elle le mérite,

05:18parce qu'elle se fiche éperdument.

05:20Si vous êtes vieux à Paris aujourd'hui et que vous faites pas de vélo, pardon,

05:24que vous avez le front, ou même, si vous avez le front,

05:26si vous êtes vraiment, ça veut dire que vous êtes un salaud, de ne pas aimer le vélo,

05:30vous faites quoi ? Il y a des rues, vous pouvez pas envoyer un taxi pour aller…

05:34– Il y a des transports en commun, il y a des bus…

05:36– Non mais il y a des rues, vous pouvez pas envoyer un taxi à votre grand-mère

05:38pour l'emmener au restaurant par exemple, non mais…

05:40– Il y a des métros…

05:42– Vous pouvez pas demander à ma grand-mère de prendre le métro…

05:44– Le bus !

05:46– Oui, oui, moi je prends le métro et le bus, pour tout vous dire, mais ça devient…

05:50– Ça arrive à des gens très bien.

05:52– Vous savez, comme chauffeur, on n'est pas disponible !

05:56– Quand il veut bien, il ne vient pas le chercher, il vient le monter.

06:00– Et par ailleurs, ce qui est très important dans ce que vous avez dit Maxime,

06:02c'est-à-dire qu'il y a vraiment une politique qui est d'exclure de Paris les classes moyennes,

06:08les pauvres, ces histoires de voitures…

06:10– Non mais toutes les grandes villes dirigées en réalité par des écolos,

06:12il y a une volonté d'exclure tous ceux qui n'ont pas les moyens d'être aux normes.

06:16– On a raté, plus exactement, on n'a pas fait assez attention au fait que dans les années 2000-2010,

06:22peut-être, la gauche a gagné toutes les grandes villes, peu à peu, de ce pays.

06:28C'est-à-dire que les villes les plus riches…

06:30– Pas toutes, mais beaucoup.

06:32– Les villes les plus riches, les centres-villes, Bordeaux, Lyon, Paris,

06:38sont peu à peu passées à la gauche.

06:40La gauche, c'est le parti des…

06:42– C'est les nouveaux bourgeois.

06:44– Oui, des nouveaux bourgeois.

06:46Donc voilà, c'est plus du tout…

06:48C'est raccord avec ce qu'on disait sur Bruxelles.

06:50– Bien, il est quelle heure ?

06:528h18, merci d'être avec nous.

06:54Dans un instant, on vous retrouve.

06:56– Vous allez voir.

06:58– On va en débattre d'un autre sujet.

07:00– Maintenant qu'on a réglé le cas Hidalgo.

07:02– Allez, Anne Hidalgo, que j'attends ici.

07:04J'aimerais bien qu'elle vienne répondre à nos questions, ça serait bien.

07:06Il est 8h19.

07:08Oui, peut-être.

07:108h19, on est libre.

07:128h19.

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