Retrouvez la chronique de Maxime Lledo tous les mercredis à 8h10
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Nous sommes mercredi, nous retrouvons 8h14, Maxime Liédo, bonjour.
00:07Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:09Vous allez nous parler de l'impuissance sécuritaire ce matin.
00:14Mais dites-moi, l'impuissance sécuritaire, c'est quoi ? C'est un nouveau concept ?
00:17Oui, c'est un peu l'idée, ce serait une expression pour illustrer, si vous voulez,
00:21cette incapacité française à agir sur des sujets très concrets de la sécurité du quotidien.
00:26Le problème étant qu'en France, on paie des gens pour écrire des rapports qu'on ne lit pas.
00:30Et cette semaine, à quelques jours d'intervalle à peine,
00:33on en a été publié deux pour mettre à place ce qui ne marche pas sur deux sujets majeurs.
00:38L'expulsion des clandestins et sur le narcotrafic.
00:41La conclusion est la même à chaque fois.
00:42La France n'a plus les moyens ni les outils pour répondre à ces défis majeurs.
00:47Le premier, c'est un rapport par Brigitte Klinkert.
00:50C'était l'ancienne ministre à l'insertion sous Elisabeth Borne.
00:52Ce serait mentir de dire qu'elle a marqué son camp.
00:54Bref, rappel quand même, l'an dernier, 137 730 clandestins ont reçu une obligation de quitter le territoire.
01:01Elle le dit clairement dans son rapport, à peine 8% d'entre eux ont réellement quitté le territoire.
01:07C'est une proportion ridicule, surtout lorsqu'on la compare à la moyenne européenne.
01:11C'est 19%.
01:12Un tel échec peut peut-être s'expliquer par le fait qu'à 96%,
01:16ce sont les pays du Maghreb qui refusent d'émettre les laissés-passés consulaires
01:20qui sont nécessaires pour envoyer les clandestins chez eux.
01:23Notamment l'Algérie, et notamment le Maroc.
01:26Qui met en prison Boëlène Chansal, mais qui ne veut pas de ses ressortissants.
01:30Exactement. Et nos fameux centres de rétention administrative
01:33qu'on monopolisait l'actualité il y a quelques semaines,
01:35qui se remplissent, mais qui se vident aussi vite.
01:37Parce qu'en moyenne, chaque mois, écoutez bien, c'est 678 clandestins qu'on relâche.
01:43Et c'est souvent pour des raisons aussi absurdes que des refus d'embarquer.
01:47C'est-à-dire que les personnes qui ont l'obligation de quitter le territoire refusent de monter dans l'avion.
01:51Et tout ça, ce sont accessoirement des pratiques, si vous voulez,
01:54qui sont encouragées par des associations, payées par notre argent public.
01:57Et pendant ce temps-là, alors que la mode est aux discussions sur les sujets financiers,
02:01on l'a encore vu dans cette matinale,
02:02les crédits alloués à la lutte contre l'immigration irrégulière baissent de 42% dans le budget 2025.
02:08Vous nous dites aussi que les résultats sont aussi décourageants sur le narcotrafic.
02:13Oui, les chiffres sont pourtant connus.
02:15On sait que le narcotrafic prospère partout.
02:17Cannabis, première drogue consommée en France.
02:19On connaît aussi une hausse vertigineuse.
02:21C'est plus de 72% de consommateurs.
02:24La cocaïne aussi a vu sa consommation tripler en 12 ans.
02:28Rien que cette année, on a déjà fait une saisie record qui dépasse les chiffres de l'année précédente.
02:32Et c'est un phénomène en plus qui gangrène le territoire.
02:35C'est 79% des communes françaises qui sont touchées.
02:38Nous dit ce rapport de la Cour des comptes sur le narcotrafic qui sort cette semaine.
02:42Et là aussi, l'État semble totalement désemparé au sens propre comme au sens figuré.
02:47Seulement 6% des forces de sécurité sont mobilisées quotidiennement contre le narcotrafic.
02:51Alors que tous les gens qui viennent sur les plateaux nous expliquent que c'est la priorité du moment.
02:55Les opérations coup de poing sur les points de deal, si spectaculaires soient-elles, n'ont qu'un effet temporaire, nous dit le rapport.
03:01Et même l'office anti-stupéfiants, créé en 2020 pour coordonner l'adulte, peine à recruter.
03:06On a seulement eu l'année dernière 71 enquêtes menées.
03:10Alors que pendant ce temps-là, Neykan et les narcos, si vous voulez, bâtissent des empires.
03:14Un grossiste peut gagner jusqu'à 400 000 euros par an.
03:16Un simple guetteur, 90 euros par jour.
03:19Et les têtes de réseau, généralement, accumulent les 10 millions d'euros.
03:23Donc en réalité, la France sent piégée dans une mécanique de l'impuissante.
03:27Ce ne sont pas de simples dysfonctionnements.
03:29C'est réellement des symptômes d'une perte de contrôle et d'une incapacité à répondre aux défis de notre époque.
03:34La sécurité n'est pas une option.
03:35Et peut-être faut-il passer davantage de temps à gagner des bras de fer avec les pays,
03:39à se battre sur la politique, sur les moyens et sur l'embauche de personnel,
03:42plutôt qu'à se déplacer à chaque incident et à se mettre en une des journaux avec un air martial.
03:47— Qu'en pensez-vous, Jean-François Aquiline ?
03:49— Vous savez, les gangs se sont ramifiés et militarisés à très grande vitesse ces dernières années.
03:55Je ne sais pas ce qu'il y a envie de dire ces derniers mois.
03:57Le narcotrafic se développe à grande vitesse dans ce pays.
04:01La criminalité s'est toujours adaptée.
04:03Elle va plus vite que la politique.
04:04— Mais oui. Elle va plus vite que la politique.
04:06Mais ce qui m'importe dans ce qu'a dit Maxime, c'est l'impuissance.
04:10C'est-à-dire qu'on a l'impression aujourd'hui...
04:12— Bon, on a dépassé le sentiment d'insécurité.
04:16— C'est l'impuissance publique.
04:18— C'est ça qui est inquiétant.
04:21— Nous changeons tous les 6 mois de politique.
04:23Enfin j'exagère à peine en matière de sécurité.
04:25Vous avez des gouvernements qui décident de créer une police du quotidien très sympathique
04:33qui est censée aller sur le terrain et serrer la main aux jeunes des cités.
04:37Vous avez le lendemain une politique qui, à l'inverse, va mettre le curseur de la répression très loin.
04:42On change à chaque fois de philosophie régulièrement au gré des alternances politiques.
04:48Une vraie politique en matière de sécurité, c'est un travail de fond,
04:51un travail de longue haleine, de longue distance.
04:53Vous avez un ministre qui compte aujourd'hui pour l'opinion publique
04:57dans le gouvernement qui est M. Bruno Retailleau
05:00qui s'est fait fort justement de prendre ce problème du narcotrafic.
05:03Et vous avez raison de le mettre en avant à bras-le-corps.
05:07Mais le problème c'est que si on censure le gouvernement au mois de décembre
05:11et que Bruno Retailleau n'est plus là, c'est la même histoire à chaque fois.
05:15Pendant ce temps, la criminalité prospère.
05:18Comment voulez-vous mettre en place des mesures de sécurité,
05:21des politiques de sécurité publique de fond qui demandent plus que quelques semaines
05:25ou quelques mois pour être efficaces ?
05:28— Mais en plus de l'application, si vous voulez,
05:31vous avez la sensation, c'est ce que pointent aussi ces rapports,
05:34qu'à chaque plateau, à chaque micro, dans chaque journal,
05:37les ministres vous disent qu'ils mettent le paquet, qu'ils font le maximum,
05:40que tout va changer. Rappelez-vous Gérald Darmanin,
05:43c'était un déplacement tous les jours pour aller sur les lieux en disant
05:46vous inquiétez pas, ce drame, c'est terminé.
05:48On peut aussi évidemment reparler du Karcher de Nicolas Sarkozy.
05:51Ce n'est pas nouveau ce que je dis, mais vous ne pouvez pas,
05:53à chaque fois que vous arrivez dans un ministère,
05:55expliquer les yeux dans les yeux, pour reprendre une expression que vous connaissez bien Jean-Jacques,
05:58que tous les problèmes vont être réglés sur des sujets aussi préoccupants
06:01que ceux dont je viens de parler et qui empêchent de vivre.
06:05Encore aujourd'hui, on a appris qu'une cantine allait fermer
06:08à cause de points de deal qui étaient à côté.
06:11Donc ça ne peut pas à ce point apporter des effets néfastes sur la vie des gens,
06:15entendre les politiques qui vous disent ou qui se déplacent sur les lieux
06:18des problèmes en disant vous inquiétez pas, on va le régler,
06:20pour apprendre derrière qu'il n'y a pas de moyens, qu'il y a 71 enquêtes
06:23par an sur le narcotrafic. La différence entre les paroles et les actes
06:26c'est plus possible à ce point.
06:28– Merci, il est 8h20.