Les informés du 3 octobre 2024
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00:0620h21, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat sur l'actualité.
00:17C'est à suivre évidemment à la radio, sur France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:22Bonsoir Agathe Lambret.
00:23Bonsoir.
00:24Quel est le programme ce soir ?
00:25La potion amère de Michel Barnier, 60 milliards d'euros à trouver en 2025, c'est colossal mais est-ce réaliste ?
00:34Comment, pourquoi les retraités sont-ils déjà mis à contribution ?
00:38Les impôts temporaires le sont-ils vraiment ?
00:40Sur ce sujet, nous aurons l'éclairage d'Éric Heyer, économiste, directeur du département analyse et prévision de l'OFCE.
00:47Lui n'est pas d'accord avec ce budget, il le fait savoir bruyamment.
00:51Je ne voterai pas le texte dans l'État, dit l'ex-ministre Gérald Darmanin.
00:55Les macronistes sont pourtant censés être dans cette coalition et pas dans l'opposition.
01:00Est-il allé trop loin ? Est-ce un cas isolé ou un début de scission ?
01:05Et puis pendant ce temps-là, la gauche anti-LFI tente de se reconstruire.
01:09Pourra-t-elle le faire sans les insoumis ? La sociale-démocratie a-t-elle un avenir en France et qui pour l'incarner ?
01:15Pour en parler ce soir, nos informés autour de la table.
01:18Olivier Perrault, grand reporter à L'Express.
01:21François Miguet, grand reporter au service Économie du Point.
01:24Bruno Cotteres, politologue, chercheur au Cevipof, le centre de recherche politique de Sciences Po.
01:30Et Nathalie Moret, reporter politique pour le groupe ÉBRA, évidemment les journaux de l'Est de la France.
01:35Bonsoir à tous les informés, c'est parti !
01:39Et c'est parti, Agathe, avec cette potion un peu amère de Michel Barnier qui s'appelle le budget.
01:44Oui, un peu beaucoup. 40 milliards de baisse des dépenses et 20 milliards d'euros d'impôts pour prévu en 2025.
01:51C'est énorme avec des premiers axes qui se dégagent.
01:54Une contribution à des plus hauts revenus, des grandes entreprises et des retraités.
01:59La revalorisation des retraites sera décalée de 6 mois.
02:02Attention, sujet explosif que le gouvernement tente de déminer.
02:07Le gouvernement qui insiste, seuls les plus riches, une part infime de Français seront concernés par ces hausses.
02:14On s'écoutait Laurent Saint-Martin, ministre du budget.
02:17On parle de 0,3% Julien Arnault.
02:20Donc ceux qui nous regardent doivent comprendre que nous parlons vraiment des plus fortunés des plus fortunés.
02:25C'est quoi ? C'est les revenus ?
02:26Prenez un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500 000 euros par an.
02:33Je crois qu'après les années de protection de l'emploi, des revenus, de la croissance que nous avons eues ces dernières années,
02:39nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de ce pays de participer.
02:45Exceptionnellement, temporairement, à cet effort de redressement.
02:48Voilà, c'était le ministre du budget sur France 2 ce matin.
02:51Est-ce vrai ? Seuls les très riches seront mis à contribution ?
02:54Dans quelle mesure exactement ?
02:56Est-ce que c'est courageux politiquement de faire ça de la part de Michel Barnier ?
03:00Ou est-ce que c'est dangereux économiquement ?
03:02Et qu'en pensent les Français ?
03:03On va poser la question à Eric Ayer, économiste à l'EFCE.
03:08Bonsoir Eric Ayer, merci d'être avec nous.
03:09Donc on comprend qu'il y a 60 milliards d'euros à trouver, 40 de baisse de dépenses et 20 d'impôts.
03:16Est-ce que c'est réaliste tout simplement ce chiffrage ?
03:20Alors est-ce qu'il est d'abord juste ?
03:22C'est-à-dire que globalement, d'après nos calculs, c'est pas exactement 60 milliards qui seraient dans les tuyaux.
03:28Lorsque vous prenez les informations qui ont été soumises au Conseil des finances publiques,
03:33on parle plutôt de 45 milliards.
03:3620 effectivement sur la fiscalité, mais pas 40 sur la dépense, mais plutôt 25.
03:42Donc vous voyez, on parle plutôt de 45 que de 60.
03:45Donc moitié-moitié en fait.
03:48Moitié impôts, moitié...
03:49Quasiment.
03:50Exactement, ça serait plutôt 55-45 pour être exact.
03:55Ça c'est le premier point, et ça représente 1,5 points de PIB.
04:00Donc est-ce que c'est réalisable ?
04:02Une façon d'y répondre, c'est est-ce qu'on l'a déjà fait ?
04:05Alors oui, on a déjà demandé des efforts à peu près à ce niveau-là.
04:08Alors qu'en 2011, 2 points de PIB, pas 1,5.
04:12Donc on a demandé plus aux Français, essentiellement sur la fiscalité.
04:16Et puis 2012, on avait demandé 1,4 points de PIB.
04:19Donc vous voyez, c'est à peu près comparable.
04:21Donc oui, pendant deux années on l'a fait, en 2011 et 2012.
04:24Mais on s'était un peu juré de ne pas le refaire,
04:26parce qu'effectivement on avait considéré que c'était trop fort,
04:29et que ça avait eu des conséquences trop négatives.
04:32Donc peut-être que là, la potion n'est pas exactement la même,
04:36parce que ça porte peut-être un peu plus,
04:39c'est peut-être un peu mieux réparti, ça, ça va être une question.
04:42Et le contexte est un peu différent.
04:44La Banque Centrale va nous aider dans le sens où elle va baisser les taux,
04:46ce qui n'était pas le cas à l'époque.
04:47Et puis nos partenaires ne font pas exactement la même stratégie.
04:50Mais globalement, ça va être un effort considérable.
04:53Et je suis d'accord avec votre introduction,
04:55ce n'est pas uniquement les plus fortunés qui vont être mis à contribution.
04:59Vous voyez, ce qui a été remis au Conseil, c'est plutôt 3 milliards.
05:03Alors que tout le monde va y contribuer.
05:06Justement, parce que le gouvernement annonce 0,3% des contribuables,
05:10tous ceux à environ 65 000 foyers,
05:13tous les couples sans enfants qui gagneraient plus de 500 000 euros par an.
05:17Est-ce que c'est vrai qu'on peut restreindre de cette manière
05:20l'effort budgétaire, l'effort fiscal,
05:22sur vraiment ceux qui gagnent plus de...
05:24C'est environ 20 000 euros par mois chacun.
05:27Oui, alors ça existe déjà.
05:28C'est la contribution exceptionnelle aux revenus.
05:31Ça a été créé sous François Fillon.
05:36D'accord ?
05:37Et aujourd'hui, ça rapporte 1,5 milliard.
05:39Donc ça existe déjà.
05:40Et donc, il y a un taux à partir d'un certain niveau.
05:43Puis ça remonte.
05:44Il est à 3%.
05:45Puis il est à 4% lorsqu'on franchit un autre seuil
05:50qui est aux alentours de 1 million.
05:51Donc ça existe déjà.
05:52Donc vous pouvez effectivement, un, geler les seuils.
05:54Donc faire rentrer plus de personnes.
05:56C'est le cas.
05:57On est à 50 000 aujourd'hui.
05:59On parle de 65 000.
06:00Donc il y aurait plus de personnes à l'intérieur.
06:02Et puis vous pouvez aussi augmenter les taux.
06:04Et donc, l'objectif du gouvernement
06:06de passer de 1,5 milliard à 4,5 milliards,
06:10en tout et pour tout.
06:12Donc une augmentation de 3 milliards est possible.
06:14Et vous pouvez le faire, effectivement, temporaire.
06:17Mais vous voyez, c'est une contribution exceptionnelle
06:19qui date de 2011.
06:20Donc vous voyez, c'est un exceptionnel qui dure.
06:22Donc ça veut dire, Nathalie Moret,
06:24journaliste, reporter politique au groupe ÉBRA,
06:26qu'il est possible d'aller chercher de l'argent
06:29et que peut-être les riches seraient d'accord pour payer ?
06:31Alors oui, c'est possible,
06:32puisque Éric Ayer vient de dire que ce n'est pas une première
06:34et qu'on l'avait fait sous François Fillon
06:36qui était quand même quelqu'un qui était
06:38très sur l'orthodoxie budgétaire.
06:40Là, moi, ce que je retiens,
06:41c'est qu'au niveau de la communication du gouvernement,
06:43je trouve qu'il y a quelque chose de très réussi.
06:45Parce qu'autant on nous dit, on va chercher 60 milliards.
06:48Et 60 milliards, c'est quelque chose d'assez abstrait, finalement.
06:51Il faudrait dire 60 milliards, en fait,
06:53c'est l'équivalent à peu près du budget de l'éducation nationale.
06:56Là, ça parle plus.
06:57Mais quand on nous parle de cette hausse d'impôts
07:01pour les très riches,
07:02je trouve que ce qui est réussi, c'est de mettre en avant,
07:05vous l'avez fait, Jean-Rémi,
07:06que c'est simplement 65 000 personnes
07:08et que c'est, pour les gens qui gagnent,
07:10500 000 euros de revenus.
07:12500 000 euros, ça veut dire quoi ?
07:14Il faut mettre ça en relation avec le fait
07:16que le patrimoine moyen,
07:18enfin, médian, pardon, des Français,
07:20c'est 200 000 euros.
07:21C'est-à-dire qu'il y a la moitié des Français
07:23qui ont un patrimoine d'environ 200 000,
07:26c'est-à-dire une maison de 100 mètres carrés
07:28et une voiture.
07:29Donc quand on met ça en perspective avec
07:31on va taxer les personnes qui gagnent
07:33500 000 euros par an,
07:35c'est quelque chose, je trouve,
07:37qui fait passer la pilule
07:38et qui est, au niveau de la communication,
07:40assez bien vu.
07:41Et je finirai juste par là.
07:42Depuis le début, je trouve,
07:44c'est-à-dire depuis 10 jours,
07:45depuis la nomination du Premier ministre,
07:49Michel Barnier, je le trouve très très habile
07:51au niveau de sa communication.
07:52On aura peut-être l'occasion d'en reparler ce soir.
07:54Les Français sont d'accord.
07:55Bruno Cotteres, vous trouvez ça habile aussi
07:57de sa part ? Ça parle ?
07:59Je partage effectivement cette analyse.
08:01D'abord, il a eu l'habileté de ne rien dire
08:03dans son discours de politique générale
08:05de trop précis,
08:06ni sur quelles administrations
08:08les réductions de dépenses
08:10ou les gels de crédits
08:12vont tomber.
08:14Il avait introduit l'idée
08:16que c'était les plus riches.
08:18Donc là, ça s'est un petit peu précisé.
08:19Donc ça, c'est relativement, effectivement,
08:21habile.
08:22Et effectivement, ça envoie un signal
08:24à l'électorat
08:26qui est cette petite frange,
08:28au fond,
08:30de gens super super super riches.
08:32Le ministre disait
08:33les plus hauts des plus hauts revenus.
08:35Et donc, au fond, le pays
08:37ne va pas voir dans tout ceci
08:38un matraquage fiscal,
08:40en tout cas dans un premier temps.
08:42Malgré la mesure sur les retraites.
08:44Ce cache dans les détails, effectivement,
08:46les retraites, éventuellement
08:48d'autres surprises.
08:50Parce qu'on sait, plusieurs l'ont dit déjà,
08:52qu'une taxe
08:54ou un impôt temporaire en France,
08:56c'est un peu un oxymore.
08:58On va en parler et on parlera des retraites.
09:00Je voudrais juste retourner vers Éric Ayer,
09:02économiste, directeur du département
09:04analyse et prévision de l'OFCE.
09:06Est-ce que...
09:08C'est souvent un des arguments qui est mis en avant.
09:10Je sais que François Fillon l'avait utilisé à l'époque.
09:12Peut-être qu'il faut faire réfléchir.
09:14Est-ce que ça fait fuir les riches, tout simplement, de les taxer ?
09:16Non.
09:18Bien entendu qu'il y a
09:20des départs de personnes
09:22assez aisées, mais il y a aussi
09:24des arrivées. En gros,
09:26globalement, on n'arrive pas à mettre en avant
09:28un effet de fuite et un effet
09:30qu'on appelle un effet lafeur.
09:32C'est-à-dire qu'à un certain moment,
09:34les recettes... Pour l'instant,
09:36à ce niveau-là, non. Mais attention,
09:38sur des taux qui sont, aujourd'hui,
09:40relativement faibles, 3 et 4 %,
09:42pour multiplier par 3,
09:44peut-être que ces taux vont s'élever.
09:46Mais bon, aujourd'hui,
09:48on ne peut pas affirmer que ça va faire
09:50fuir les riches.
09:51Vous voulez dire qu'on a encore de la marge ?
09:52Parce que l'effet lafeur, c'est, en fait,
09:54que c'est contre-productif
09:56de trop taxer, qu'à un moment, l'impôt
09:58est déjà tellement haut que
10:00la part de recettes diminue
10:02parce que les gens s'en vont. Vous, vous pensez qu'en France,
10:04on a encore des marges de manœuvre ?
10:06Bon, en tout cas,
10:08aujourd'hui, non seulement,
10:10on n'a pas d'effet lorsqu'on
10:12augmentait tôt, on ne l'a pas encore vu, et on n'a
10:14pas l'effet inverse non plus. C'est-à-dire qu'on a,
10:16tout de même, et ça a été rappelé
10:18dans ce budget, on a baissé
10:20la pression fiscale en France
10:22au cours des années 2022,
10:242023, 2024, puisque le taux de prélèvement obligatoire
10:26est passé de 45 points
10:28de PIB à 42,8.
10:30Donc, vous voyez, ça a baissé
10:32et ça n'a pas entraîné, finalement,
10:34plus de recettes. Donc, vous voyez,
10:36la courbe de l'affaire, elle ne marche ni dans un sens, ni
10:38dans l'autre. Pour l'instant, lorsque vous baissez
10:40les taux, vous baissez les recettes. Quand vous les
10:42augmentez, vous les augmentez avec une élasticité.
10:44C'est-à-dire un rendement qui est
10:46unitaire. Donc, pour l'instant, il n'y a pas de courbe
10:48de l'affaire, ni dans un sens, ni dans l'autre.
10:50On comprend que derrière tout ça, il y a une forme de chercher de la justice
10:52fiscale, de la justice sociale,
10:54au passage. François Miguet,
10:56grand reporter au service
10:58Éco du Point, s'attaquer, par exemple,
11:00aux retraités. Alors, on rappelle
11:02que ce ne sont pas des baisses de retraite,
11:04mais c'est un décalage dans le temps.
11:06Ils ont quand même, pendant ce mois, un peu moins de hausse.
11:08C'est un peu moins, mais ce n'est pas une baisse des retraites,
11:10strictement censue. Est-ce que ça,
11:12le fait que ça touche tous les retraités,
11:14est-ce que c'est juste ?
11:16D'abord, il y a quelque chose sur le premier sujet
11:18qui a été évoqué, la taxation
11:20des riches. C'est qu'on voit bien, quand on fait
11:22les calculs, que le compte n'y sera pas.
11:24En taxant uniquement les gens qui gagnent
11:26500 000 euros par an, on n'arrive
11:28pas au montant de 20 milliards
11:30qu'on espère obtenir dès l'année prochaine.
11:32C'est pourquoi, il y a,
11:34évidemment, d'autres mesures, dont
11:36la non-indexation des pensions.
11:38Sur les retraités,
11:40ça peut paraître un peu dur de le dire,
11:42mais il y a une exception française
11:44qui est très étonnante au sein des pays comparables,
11:46c'est que les retraités ont un niveau de vie
11:4810% supérieur à celui des actifs.
11:50Or, c'est chez les jeunes,
11:52d'ailleurs aussi, que se concentrent le plus
11:54les problèmes de pauvreté, les problèmes de mal-logement.
11:56Donc, demander aujourd'hui un effort,
11:58s'il est exceptionnel, on verra s'il l'est,
12:00puisqu'en général, il a tendance à durer.
12:02Mais il y aura quand même une certaine pression politique
12:04pour qu'il reste exceptionnel.
12:06Mais il n'y a pas de grande disparité chez les retraités,
12:08François Miguet ? Parce qu'il y a la pension
12:10moyenne, déjà, elle est de 1400 euros net,
12:12ce n'est pas énorme. Et puis,
12:14il y a de grandes disparités. Il y a des retraités qui sont
12:16pauvres aussi, ou qui sont...
12:18Quand on calcule la richesse, ou en tout cas
12:20la richesse relative des retraités,
12:22d'abord, c'est en moyenne, et ensuite, on prend tout en compte.
12:24Le patrimoine. En général, ils sont propriétaires
12:26de leur maison. Ils ont remboursé leur crédit.
12:28Et donc, ce qui leur reste à vivre à la fin
12:30du mois est finalement supérieur
12:32de 10%. Mais ceux qui ne sont pas propriétaires...
12:34Mais vous avez raison. Il y a des retraités
12:36pauvres. Ils sont nombreux dans le pays.
12:38Et donc, il pourrait y avoir des mesures beaucoup plus ciblées
12:40où on va cibler uniquement
12:42les retraités aisés. Ce n'est pas ce qui a été
12:44choisi, puisque là, c'est une mesure qui va
12:46concerner l'ensemble des pensions.
12:48On continue cette discussion dans un instant, mais pour l'heure,
12:50il est 20h15, et c'est évidemment l'heure
12:52du Fil Info avec Stéphane Milhomme.
12:54Le djihadiste
12:56Peter Scheriff, condamné à la réclusion criminelle
12:58à perpétuité, période de sûreté de
13:0022 ans. C'est le verdict de la Cour d'assises spéciales
13:02de Paris. Il suit les réquisitions
13:04du ministère public. Peter Scheriff
13:06est condamné pour son rôle, notamment auprès
13:08de Sheriff Kwachi, l'un des terroristes
13:10de l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.
13:12La Banque mondiale réoriente
13:14250 millions de dollars vers l'aide d'urgence
13:16au Liban. Cet argent
13:18va permettre d'aider les populations déplacées
13:20en raison des attaques. L'argent
13:22était initialement prévu pour favoriser
13:24le développement des énergies renouvelables.
13:26Plus aucun avion ne décolle ni n'atterrit
13:28ce soir en Corse. Les aéroports sont bloqués
13:30mais aussi les ports. Conséquence
13:32d'une grève spontanée des employés.
13:34Ils contestent les récentes déclarations
13:36d'un responsable de l'État sur l'île.
13:38Il met en doute le système actuel de gestion des installations
13:40par la Chambre de commerce et d'industrie
13:42qui les emploie. Et puis,
13:44la Commission européenne autorise un plan d'arrachage
13:46des vignes de 120 millions d'euros en France.
13:48Cette mesure vise à soutenir les viticulteurs
13:50confrontés à la surproduction de vins
13:52mais aussi confrontés à des difficultés
13:54financières, notamment depuis le déclenchement
13:56de la guerre en Ukraine.
14:08En retour sur le plateau des informés avec
14:10Nathalie Moret, reporter politique
14:12pour le groupe ÉBRAP. Bruno Cotteres du
14:14Cevipo, François Miguet du Point
14:16et Olivier Perrault, grands reporters à L'Express.
14:18On est aussi à distance avec
14:20Éric Ayère, l'économiste.
14:22Et on va écouter tout de suite Maude Bréjon,
14:24la porte-parole du gouvernement. On parlait
14:26de ce report
14:28de la revalorisation des retraites
14:30sur l'inflation. Écoutez ce qu'elle en dit.
14:32On aura ce débat
14:34et je vous renvoie à la présentation du projet de loi
14:36de finances. Mais vous savez, la méthode
14:38Barnier, c'est une méthode qui ouvre
14:40des portes. C'est pas une méthode qui les ferme.
14:42La méthode Barnier, c'est le fait
14:44d'assumer, de ne pas arriver avec
14:46un dossier qui serait
14:48ficelé, figé, sur lequel on ne pourrait
14:50pas discuter. Michel Barnier
14:52fera tout ce qui est en son pouvoir
14:54pour protéger les Français
14:56les plus modestes et les classes
14:58moyennes et proposer
15:00un budget de redressement
15:02qui permette de contenir
15:04le déficit français.
15:06Maude Bréjon, elle essaie de rassurer.
15:08Elle dit la méthode Barnier n'est pas figée parce qu'en fait
15:10elle est en train de dire que peut-être qu'on pourra
15:12discuter d'un ciblage. Parce que moi je lui disais
15:14pourquoi vous ne ciblez pas sur les plus
15:16gros retraités, sur les plus riches ?
15:18Elle ne ferme pas la porte mais elle ne dit pas oui non plus.
15:20Et puis quelle diligence de la part d'une
15:22macroniste envers une décision
15:24de Michel Barnier qui est à
15:26rebours de ce qu'a dit Emmanuel Macron
15:28lui-même en juin. Je rappelle
15:30sa conférence de presse où il dit que le pouvoir
15:32d'achat des retraités n'est pas une variable d'ajustement.
15:34Donc si la méthode Barnier
15:36c'est d'ouvrir des portes, là il en enfonce
15:38une à grand coup de pied puisque
15:40l'orthodoxie macroniste qui était
15:42de dire on ne touche pas au pouvoir d'achat des retraités
15:44finalement c'est
15:46ce qu'il est en train de faire aujourd'hui
15:48Michel Barnier. Et puis
15:50il y va sur une forme
15:52on en parlait hors antenne, qui est une forme
15:54d'impôt
15:56de taxation
15:58déguisée. C'est pas rien
16:00ce décalage
16:02dans le temps de l'indexation des pensions
16:04ça représente à peu près 230 euros
16:06pour un retraité
16:08qui gagne en moyenne
16:10à 1400 euros
16:1215 euros par mois
16:14c'est rien mais c'est 15 euros par mois
16:16c'est un repas le midi
16:18donc à force sur 6 mois
16:20ça commence à faire beaucoup pour les retraités
16:22ce qui est étonnant
16:24c'est qu'en effet
16:26ces ciblages
16:28de fiscalisation n'ont pas été faits
16:30beaucoup plus précisément sur
16:32certaines
16:34retraitées plus riches ou
16:36plus riches fortunes
16:38Monsieur Barnier, économiste à l'EFCE
16:40ce serait possible de distinguer les retraités
16:42et d'aller peut-être justement
16:44moduler à qui on s'adresse
16:46dans ce report de revalorisation ?
16:48Bien entendu
16:50vous pouvez
16:52jouer soit sur la fiscalité
16:54ce débat entre fiscalité et dépense publique
16:56touche à ses limites
16:58si on augmente la CSG sur les retraités
17:00c'est pas bien parce qu'on augmente la fiscalité
17:02mais quand on baisse
17:04les pensions, c'est mieux parce qu'on touche
17:06à la dépense publique
17:08pour le retraité c'est la même histoire
17:10et bien entendu vous pouvez
17:12très bien dire
17:14les petites retraites et jusqu'à un certain niveau de retraite
17:16bien entendu elles sont indexées
17:18il y a un point important tout de même
17:20c'est-à-dire qu'au 1er janvier normalement
17:22les retraites auraient dû être indexées
17:24sur l'inflation de 2024
17:26c'est-à-dire qui est à 2,1
17:28les retraites auraient dû augmenter de 2,1
17:30là en décalant au mois de juillet
17:32ils indiquent qu'ils vont l'indexer
17:34sur l'inflation de 2025
17:36et pas de 2024
17:38puisqu'ils anticipent une inflation plus basse
17:42il y aura aussi un gain
17:44là-dessus à attendre
17:46mais il est vrai, et ça on a fait les calculs
17:48que si en milliards c'est plutôt
17:50les retraités aisés qui vont le plus
17:52contribuer, ça c'est normal puisque c'est
17:54un pourcentage, en effort
17:56que l'on demande, l'effort va être plus
17:58important pour les petites retraites
18:00que pour les grandes retraites, donc de ce point de vue là
18:02la justice fiscale est peut-être
18:04un petit peu écornée
18:06vous décrivez aussi
18:08le tour de passe-passe
18:10avec les différents pourcentages
18:12ça veut dire Bruno Cotteresque
18:14les retraités qui sont par ailleurs
18:16ceux qui votent beaucoup
18:18et souvent d'ailleurs à droite et chez Macron
18:20ils pourraient s'en souvenir
18:22sans aucun doute, Michel Barnier dans son discours
18:24de politique générale a dit qu'il allait faire des choix
18:26en faisant attention
18:28particulière aux plus fragiles
18:30donc effectivement il ne peut pas laisser les choses
18:32en l'état parce qu'on disait 15 euros sur une petite retraite
18:34mais c'est énorme en fait
18:36c'est très très très important
18:38donc en fait
18:40les retraités effectivement
18:42on a beaucoup dit que c'était un soutien
18:44d'Emmanuel Macron à les seniors
18:46alors c'est pas tous les seniors
18:48évidemment, mais c'est vrai que là ils jouent
18:50un peu avec le feu
18:52c'est une de ces clientèles électorales
18:54très importante, très stable
18:56depuis plusieurs années
18:58et par ailleurs on voit
19:00autant la taxation
19:02des foyers fiscaux
19:04les plus privilégiés
19:06ces fameux 65 000
19:08qui gagnent 500 000 euros par an
19:10tout le monde comprend, mais là c'est vrai
19:12que de toucher uniformément
19:14les retraites, la communication de l'exécutif
19:16là-dessus, ça demande beaucoup plus d'efforts
19:18pour le Premier ministre d'en expliquer
19:20la raison et où est la justice sociale dans ça
19:22Il y a aussi un autre sujet
19:24François Miguet
19:26Je voulais juste rappeler dans ce débat sur les retraites
19:28un chiffre, c'est que l'État
19:30chaque année est obligé de verser
19:3270 milliards d'euros pour combler
19:34le déficit des retraites
19:36ça c'est un des plus gros
19:38marqueurs de la dette, on parle
19:40des 1000 milliards de dettes d'Emmanuel Macron
19:42là-dessus il y a 440 milliards pour le moment
19:44c'est juste les retraites
19:46donc en fait le problème c'est que
19:48comme les Français l'ont dit très clairement
19:50ils ne veulent pas travailler plus longtemps
19:52ils veulent partir à la retraite
19:54le plus tôt possible
19:56à un moment il va y avoir forcément
19:58un sujet de financement
20:00et donc
20:02il ne faut pas s'étonner non plus qu'il y ait des mesures
20:04qui soient aussi amères et qui puissent paraître
20:06aussi injustes malheureusement
20:08François je vous coupe parce qu'il y a Eric Ayer qui n'est pas en studio
20:10mais il lève les yeux au ciel
20:12Oui parce que ce n'est pas complètement juste ce calcul
20:14c'est vrai qu'il circule énormément
20:16mais il est contesté
20:18c'est-à-dire que globalement c'est vrai
20:20que puisque on a réduit
20:22un certain nombre
20:24d'emplois dans la fonction publique
20:26le taux s'élève
20:28et on peut dire ce qui a été dit
20:30mais il faut tenir compte du fait
20:32qu'on a réduit aussi
20:34le nombre d'emplois à l'Etat
20:36et donc du coup il y a des économies d'un côté
20:38mais ça coûte plus cher de l'autre
20:40et donc quand on fait la somme des deux
20:42et ça c'est le président du conseil d'orientation des retraites
20:44qui a fait ce calcul
20:46c'est quand même
20:48il y a plus d'économies que de gardes
20:50la dette publique n'est pas liée à cela
20:52et donc il faut avoir aussi en tête
20:54qu'il y a eu des économies de l'autre côté
20:56d'un point de vue
20:58de la masse salariale de l'Etat
21:00Il y a deux mots en tout cas sur lesquels
21:02insistent les membres du gouvernement
21:04c'est exceptionnel et temporaire
21:06vous allez tous pouvoir nous dire ce que vous en pensez
21:08écoutez d'abord ce qu'en dit
21:10Thierry Breton, l'ancien commissaire européen
21:12ancien ministre de l'économie aussi
21:14voilà ce qu'il pense de ces soi-disant impôts temporaires
21:16Il faut voir évidemment
21:18que ça rapporte et si c'est
21:20exceptionnel, on se souvient
21:22qu'en 2012
21:24Nicolas Sarkozy
21:26voyant la dérive massive
21:28des dépenses publiques à la fin de son quinquennat
21:30avait décidé d'augmenter
21:32très massivement, on se souvient c'était 30 milliards
21:34les impôts des français
21:36et il avait dit ce sera exceptionnel
21:38cette tranche supplémentaire exceptionnelle
21:40elle court toujours
21:42donc en matière de fiscalité
21:44il faut se méfier des caractères
21:46exceptionnels
21:48vous méfiez du caractère exceptionnel
21:50en matière de fiscalité, il y a des précédents
21:52d'impôts exceptionnels qui sont devenus
21:54quasiment permanents
21:56oui c'est vrai
21:58il y a effectivement des impôts qui étaient exceptionnels
22:00qui sont encore présents
22:02des impôts exceptionnels qui ont disparu
22:04la surtaxe sur l'IS
22:06qui avait été proposée par
22:08Alain Juppé a disparu
22:10sous Lionel Jospin
22:12donc vous voyez c'était un exceptionnel
22:14c'est l'impôt sur les sociétés
22:16donc là il y a
22:18l'impôt sur les sociétés
22:20donc effectivement
22:22il y a tous les cas de figure
22:24mais attention, je pense qu'aujourd'hui
22:26pourquoi l'exceptionnel risque de durée
22:28c'est qu'on a un déficit structurel
22:30et donc il va falloir
22:32le compenser par des efforts structurels
22:34et pas exceptionnels
22:36et donc vous voyez ce qu'on a demandé
22:38aux retraités cette année
22:40si on veut que les retraités contribuent
22:42à ces efforts
22:44parce que les efforts de cette année c'est une chose
22:46mais il va falloir continuer ces efforts
22:48si on veut revenir en tout cas sous les 3%
22:50jusqu'en 2029
22:52et donc chaque fois il va falloir remettre
22:54de l'exceptionnel pour avoir du structurel
22:56Merci beaucoup Eric Ayer
22:58économiste directeur du département analyse et prévision de l'OFCE
23:00de nous avoir éclairé ce soir dans les informés
23:02sur ces pistes
23:04parce qu'on rappelle que le budget il est présenté jeudi prochain
23:06par le gouvernement
23:08bien officiellement, quand même
23:10si on en est à parler de hausse d'impôts
23:12si on en est à parler d'aller renier un peu sur les retraites
23:14et sur les hausses des retraites
23:16est-ce que c'est pas au fond qu'on en a aussi besoin
23:18et que notre budget à l'état n'est pas bon ?
23:20C'est évidemment la phrase
23:22qui a marqué la semaine un peu
23:24qui est celle de Michel Barnier
23:26à l'adresse de Gabriel Attal
23:28qui lui dit j'espère que vous allez m'aider à trouver
23:30des économies parce que quand je suis arrivé là
23:32ce que j'ai trouvé n'était pas fameux
23:34et évidemment aujourd'hui il y a une volonté
23:36de Michel Barnier un peu de corriger le tir
23:38des 7 dernières années
23:40en termes budgétaires notamment
23:42ce qui me fait sourire
23:44tout de même c'est que
23:46on parlait du caractère exceptionnel tout de suite
23:48ou par exemple la manière dont
23:50Laurent Saint-Martin freine des cas de fer en disant
23:52ne vous inquiétez pas c'est les
23:54les salaires
23:56les plus riches des plus riches des plus riches
23:58etc donc moi j'y vois plutôt une manière de communiquer
24:00en vous disant mais ne vous inquiétez pas
24:02on ne va pas défaire tout ce qu'on a fait
24:04de la part de Laurent Saint-Martin qui est un macroniste lui aussi
24:06il y a une situation très baroque
24:08politiquement très baroque aujourd'hui
24:10qu'on avait un peu oublié qui était la cohabitation
24:12mais cette cohabitation elle est encore plus forte
24:14puisqu'elle se passe à l'intérieur du gouvernement
24:16entre des macronistes et des gens de droite
24:18qui essayent de défaire ce que des macronistes
24:20et Emmanuel Macron lui-même ont fait depuis 7 ans
24:22et c'est intéressant parce qu'on a un peu
24:24un gouvernement à deux voix d'un côté
24:26les macronistes qui essayent de défendre
24:28la volonté de Michel Barnier
24:30mais avec leur mot à eux de macroniste
24:32sans insulter leur bilan
24:34et Michel Barnier qui lui
24:36il y va à la hache, il n'a absolument
24:38aucun état d'âme, il n'arrête pas de cibler
24:40la dette colossale
24:42et la situation très grave qu'il a
24:44découverte en arrivant à Matignon
24:46il n'a absolument aucun état d'âme
24:48il n'a rien à perdre puisqu'il ne sera pas candidat
24:50en 2026. Alors ça on verra
24:52mais en tout cas c'est sûr que lui il n'est pas dans une posture
24:54effectivement d'écurie présidentielle
24:56où il a été
24:58un peu, enfin personne ne s'attendait
25:00à ce qu'il récupère
25:02à Matignon. Donc effectivement il n'a rien à perdre
25:04on peut se dire que d'un certain côté
25:06c'est assez courageux
25:08mais enfin il n'hésite pas à faire
25:10absolument tout le contraire de ce qu'a fait
25:12Emmanuel Macron. Dès le début il a parlé de justice fiscale
25:14aujourd'hui il augmente les infos alors que les macronistes
25:16expliquaient que c'était absolument
25:18impossible de le faire
25:20et je pense aussi qu'il y a un petit
25:22je pense qu'il a envie
25:24aussi de se peaufiner une image
25:26d'homme responsable et par contraste
25:28aussi avec le
25:30gouvernement qu'il a précédé.
25:32Je vous engage aussi à faire une prochaine
25:34émission, les informer sur
25:36une autre baisse d'impôts qui va être
25:38enfin une autre source d'économie
25:40qui va être celle de
25:42ce qui est donné aux collectivités
25:44territoriales. On parle, la Cour des
25:46Comptes parle d'une économie à faire de
25:484 milliards.
25:50Mais les collectivités locales
25:52c'est quoi ? C'est du service
25:54public. Or c'est le service
25:56public, le plus de service public
25:58c'est pour plus de service public
26:00que les gens ont voté. Le service public c'est quoi ?
26:02Les collectivités locales c'est quoi ?
26:04C'est la petite enfance, les crèches,
26:06c'est les polices municipales,
26:08c'est l'environnement,
26:10tout ce qui est du
26:12quotidien, de la voirie, etc.
26:14Où va-t-on, et les écoles,
26:16où va-t-on
26:18sabrer pour faire en sorte de faire des économies ?
26:20A mon avis vous pouvez
26:22tout à fait faire une heure d'émission là-dessus, à mon avis sans
26:24problème. C'est très intéressant ce que vous dites parce que
26:2660 milliards d'euros c'est
26:28énorme, et à force de répéter que
26:30personne n'est touché, et moi je pense qu'ils vont vraiment
26:32mécontenter tout le monde, et ce que je voulais dire tout à l'heure ça m'a fait
26:34penser à ce que disait
26:36Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre de
26:38France Hollande, quand il avait augmenté les impôts
26:409 Français sur 10 ne seront pas
26:42concernés. Cette phrase, on
26:44lui a ensuite ressorti
26:46à la figure parce qu'en fait c'était pas vrai
26:48parce qu'il y a évidemment
26:50que 9 Français sur 10 étaient
26:52concernés quand on coupe à ce point
26:54enfin quand on cherche à ce point des économies
26:56et ben voilà c'est difficile de
26:58cibler les pains d'olore
27:00voilà. Merci
27:02les informés, on va se retrouver dans un instant parce que regardons
27:04l'heure, il est 20h30, c'est l'heure des infos
27:06Musique
27:08Musique
27:10Musique
27:12Bonsoir Sophie Echen
27:14Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous
27:16Au Liban, Israël dit avoir visé
27:18aujourd'hui le quartier général du renseignement
27:20du Hezbollah à Beyrouth, les affrontements
27:22se poursuivent entre l'état hébreu et le
27:24mouvement islamiste libanais, au moins 9
27:26soldats israéliens ont été tués
27:28et Israël affirme ce soir
27:30qu'elle n'autorisera en aucun cas le Hezbollah
27:32à revenir dans le sud du
27:34pays. La cour d'assises spéciale
27:36de Paris explique une décision prise
27:38au regard de la gravité des faits
27:40le djihadiste Peter Sherif condamné ce soir
27:42à la réclusion criminelle à perpétuité
27:44il était jugé pour son rôle auprès d'un des
27:46frères Kwashi, auteur de l'attentat contre
27:48Charlie Hebdo en 2015 et pour la
27:50séquestration de trois humanitaires en 2011
27:52sa peine est assortie d'une période
27:54de sûreté de 22 ans.
27:56La préfecture du Rhône promet que des
27:58sanctions seront prises dans les meilleurs délais
28:00après qu'un lycée de Vénissieux près de
28:02Lyon a été ciblé par des tirs de projectiles
28:04ce matin envoyés par une centaine
28:06d'élèves alors qu'une réunion entre
28:08enseignants et parents d'élèves devait se tenir ce soir
28:10pour exclure des élèves du lycée
28:12une personne soupçonnée d'avoir
28:14participé à ces actes a été interpellée
28:16à ce stade. Les ports et aéroports
28:18de Corse dont Bastia, Calvi ou encore
28:20Ajaccio sont bloqués depuis cet après-midi
28:22suite à un mouvement social spontané
28:24de la part des salariés des
28:26CCI de Lille, les Chambres de Commerce
28:28et d'Industrie, après une réunion
28:30plutôt houleuse avec un représentant
28:32de l'État qui a émis des réticences concernant
28:34un dispositif permettant à les CCI
28:36de continuer à gérer les ports et
28:38aéroports de Lille. C'est une déclaration
28:40de guerre de l'État selon le président autonomiste
28:42du conseil exécutif de Corse Gilles
28:44Simeoni.
28:46France Info
28:4820h-21h
28:50Les Informés, Agathe Lambret
28:52Jean-Rémi Baudot
28:54Allez retour sur le plateau des Informés, on se calme les amis
28:56deuxième partie de l'émission
28:58on va parler de
29:00la fronde menée par
29:02un certain Gérald Darmanin qui est d'une certaine
29:04manière, et je vais d'abord peut-être représenter
29:06les uns et les autres, Olivier Perrault qu'on entendait un peu
29:08dissiper pendant le journal
29:10à l'Express, François Miguet du Point, Bruno Cotteres
29:12du Cevipof, Nathalie Moret
29:14du groupe Évra, merci à tous d'être là. Donc on parlait
29:16des conséquences du budget
29:18dont on venait de parler, Agathe, avec une fronde
29:20menée par un certain Gérald Darmanin.
29:22Exactement, un coup de colère au sein même
29:24de la Macronie. Alors pour remettre
29:26les choses dans leur contexte, Gérald Darmanin
29:28ex-ministre de l'Intérieur avait déjà
29:30mis en garde contre une hausse d'impôts
29:32il espérait aussi être
29:34nommé ministre des Affaires étrangères
29:36mais il a été sorti du gouvernement
29:38Conclusion, aujourd'hui il est
29:40plus libre que loyal et
29:42il pourrait ne pas voter
29:44le budget. Posture de
29:46franche hostilité, écoutez c'était sur France Info
29:48ce matin.
29:50Je ne voterai aucune augmentation d'impôts.
29:52C'est-à-dire, attendez, parce que là il y a 20 milliards qui sont prévus.
29:54Oui mais je ne voterai pas d'augmentation d'impôts pour l'instant.
29:56Vous ne voterez pas le budget ? Pour l'instant le budget
29:58tel qu'il est annoncé me paraît inacceptable, en effet.
30:00Mais je ne voterai pas d'augmentation d'impôts, c'est une mauvaise direction
30:02c'est la direction François Hollande.
30:04Je préférerais la direction Emmanuel Macron.
30:06Mais ça c'est à titre personnel ou c'est tout votre groupe ? Mais on en discutera
30:08en tout cas on est plusieurs à penser ça.
30:10C'est tout de Gérald Darmanin qui compare Michel Barnier
30:12à François Hollande, il fallait le faire quand même.
30:14Est-ce qu'il a basculé dans l'opposition ?
30:16Pourquoi le bras de fer
30:18avec Michel Barnier se durcit à ce point ?
30:20Quelle est la part de
30:22posture et est-ce que cette fragile
30:24coalition déjà peut exploser ?
30:26Nathalie Moret du groupe Ebra. Vous étiez à Tourcoing
30:28pour la petite fête de Gérald Darmanin.
30:30Est-ce que vous l'avez senti dans l'opposition ?
30:32Oui, déjà, c'est-à-dire
30:34c'était avant le discours de politique générale
30:36et déjà dimanche, de façon très
30:38claire, Gérald Darmanin
30:40dit qu'augmenter les impôts
30:42c'est la fatalité, ce sont ses termes
30:44et qu'il n'acceptera pas ça. Donc en fait
30:46ce qui change, c'est qu'il le dit ce matin
30:48sur votre antenne devant énormément de gens
30:50et justement que ces hausses d'impôts sont officielles.
30:52Ce qui s'est passé, si vous voulez,
30:54il y a deux choses. Première chose,
30:56aujourd'hui Darmanin, il a été sorti
30:58du gouvernement, Michel Barnier ne l'a même pas appelé
31:00pour le lui dire. Donc ça, déjà
31:02on peut dire qu'il n'était pas très très heureux de ça.
31:04Il est blessé. Oui, ça peut se comprendre.
31:06Deuxième chose,
31:08il est redevenu, j'allais dire, député
31:10de base, il n'est pas patron du groupe,
31:12il n'a pas de présidence de commission, etc.
31:14Donc il a un besoin d'exister
31:16politiquement. C'est ça, aujourd'hui,
31:18qui existe politiquement au sein du gouvernement
31:20par exemple, c'est Bruno Retailleau.
31:22Donc, vous remarquerez que
31:24Gérald Darmanin ne dit pas un mot de Régalien,
31:26quasiment pas, en disant ce matin
31:28sur votre antenne, il a adressé un satisfait
31:30site à son successeur.
31:32En revanche, il se positionne sur le social
31:34en estimant que les classes moyennes
31:36et populaires ont totalement déserté
31:38la Macronie et le Bloc
31:40central, qu'il faut donc
31:42investir massivement
31:44sur elles, leur proposer des choses.
31:46Il estime que les hausses d'impôts,
31:48c'est une hérésie, y compris
31:50l'ISF, puisqu'il se positionne
31:52aussi contre l'ISF. Et ce faisant,
31:54il est en train, politiquement,
31:56si vous voulez, de se placer un peu sur,
31:58j'allais dire, presque sur les plates-bandes de Marine Le Pen
32:00qui, elle, investit les classes moyennes
32:02et populaires. Puisqu'aujourd'hui,
32:04les classes moyennes et populaires votent plus
32:06Rassemblement National
32:08que Bloc Central. Donc voilà, c'est tout le jeu
32:10de Gérald Darmanin.
32:12Exister politiquement
32:14et prendre un pari sur l'avenir
32:16en investissant ces classes moyennes
32:18et populaires. – Reste à savoir s'il est seul ou isolé.
32:20Est-ce qu'il est isolé dans le camp macroniste, Agathe ?
32:22– En tout cas, c'est sûr, c'est qu'ils ne font pas
32:24tous le même pari dans le camp macroniste
32:26en ce moment. D'un côté, il y a ceux qui parient
32:28sur la réussite de Michel Barnier,
32:30par exemple Maude Bréjon, qui est devenue
32:32porte-parole du gouvernement. – Proche
32:34de Gérald Darmanin. – Proche de Gérald Darmanin.
32:36Il y a Édouard Philippe, qui lui
32:38se dit que Michel Barnier
32:40allié avec la Macronie,
32:42c'est tout son projet depuis le début
32:44et c'est grâce à cette alliance-là qu'il gagnera en 2027.
32:46Donc lui, il a plutôt intérêt à ce que
32:48Michel Barnier réussisse. Et de l'autre,
32:50il y a des personnalités comme Gérald Darmanin
32:52ou Gabriel Attal qui, elles,
32:54misent clairement sur l'échec de Michel Barnier
32:56parce qu'elles pensent que l'échec
32:58de Michel Barnier leur ouvrira
33:00la voie pour 2027.
33:02Donc il y a aussi un peu des postures.
33:04Gérald Darmanin s'est quand même un peu
33:06réveillé ces derniers jours
33:08en rappelant qu'il aurait pu
33:10s'appeler Moussa, en menant une fronde
33:12contre les hausses d'impôts
33:14sur l'immigration. Il en est presque
33:16à corriger Bruno Rotailleau
33:18alors que c'était l'artisan de la loi
33:20immigration et que c'était une voie
33:22plutôt dure à droite. Mais voilà, Gérald Darmanin
33:24il est en train de se modeler une image
33:26en opposition à Michel Barnier
33:28en espérant qu'il échoue.
33:30François Miguet du Point, qu'est-ce qu'on en pense
33:32au point de cette image de droite populaire
33:34de Gérald Darmanin ?
33:36Je ne vais pas m'exprimer...
33:38Non, non, c'est votre question
33:40qui me fait un petit peu sourire
33:42parce que je ne vais pas m'exprimer au nom de toute la rédaction
33:44du Point mais je vais commencer par
33:46m'exprimer en mon nom propre.
33:48Moi je pense que Gérald Darmanin
33:50d'abord, il avait deux options
33:52soit il était dans le gouvernement et à ce moment-là il était solidaire
33:54soit il était en dehors du gouvernement
33:56il est en dehors du gouvernement, c'est clairement une personnalité politique
33:58qui veut compter dans l'avenir
34:00donc il doit se démarquer d'une manière ou d'une autre.
34:02Ensuite, Gérald Darmanin, il a
34:04aussi un bilan, il a été ministre des Comptes publics
34:06il faut le rappeler, et il a toujours
34:08défendu la ligne du Président Emmanuel Macron
34:10c'est-à-dire pas de hausse d'impôts
34:12donc on ne peut pas lui retirer cette cohérence-là
34:14Enfin, peut-être qu'il a un peu de flair
34:16puisqu'il se souvient certainement
34:18que la crise des gilets jaunes
34:20a été à l'origine
34:22une crise de la révolte fiscale
34:24donc c'est une taxe
34:26mise en place par Édouard Philippe à l'époque
34:28qui avait mis les gilets jaunes
34:30dans les rues, sur les routes
34:32et puis ensuite, ça c'est un vœu minimé
34:34il y a eu d'autres vendications, etc.
34:36Donc peut-être que Gérald Darmanin, enfin
34:38homme politique qu'il est, devine
34:40qu'il y a dans les propositions
34:42de Michel Barnier le potentiel germe
34:44d'une future crise sociale.
34:46Bruno Cotteres, il est populaire
34:48au sens sondagier du terme ?
34:50C'est assez moyen en fait
34:52j'avais regardé moi de près la popularité
34:54la sociologie de la popularité de Gérald Darmanin
34:56il y a quelques mois
34:58alors ça a peut-être bougé
35:00mais d'abord on voyait que son classement dans les personnalités
35:02politiques préférées était relativement moyen
35:04à l'intérieur de la Macronie
35:06ou des Républicains, il était quand même dans les 10 personnalités
35:08qui comptent et qui sont populaires
35:10par contre on voyait que son projet d'attirer
35:12à lui les catégories populaires
35:14c'était pas là du tout, pas là du tout
35:16vraiment, il n'avait pas vraiment de soutien
35:18important parmi les catégories
35:20d'ouvriers, d'employés
35:22de classe moyenne
35:24à faible revenu
35:26ça prend pas du tout alors qu'il mange des hot-dogs avec des frites
35:28à chaque rentrée à Tourcoing
35:30il emploie des mots un peu parfois vulgaires
35:32peut-être qu'il faudra qu'il...
35:34vouloir être populaire sans être populaire
35:36c'est pas la bonne stratégie alors
35:38mais il me semble que derrière il y a au fond la grande question
35:40de la droite
35:42parce que ça parle de tout ça fondamentalement
35:44c'est-à-dire est-ce qu'au fond il voit
35:46Michel Barnier comme quelqu'un
35:48qui commence à mettre un pied dans leur grand projet
35:50qui est la réduction
35:52des dépenses, la réduction
35:54de la fonction publique
35:56il donnait des chiffres importants au plan
35:58voilà donc est-ce que ça va
36:00dans ce sens-là et est-ce que ça
36:02prépare au fond d'une certaine manière
36:04le terrain pour une campagne de 2027
36:06clairement sur ces questions
36:08ou est-ce qu'au contraire une partie des républicains
36:10va jouer au fond
36:12Barnier
36:14en exerçant le pouvoir il va pas assez loin
36:16et il faut qu'on se conserve
36:18pour nous les futurs candidats à la présidentielle
36:20de 2027 un logiciel
36:22de remise à plat beaucoup
36:24plus fort, beaucoup plus structurel
36:26et notamment on parlait tout à l'heure des collectivités
36:28locales sur le thème du périmètre
36:30d'action entre l'État et les collectivités
36:32locales
36:34on voit aussi peut-être qu'il y a une différence de culture
36:36entre dire ce qu'il faut faire dès qu'on a
36:38rejoint les rangs au fond du Parlement
36:40qu'on ne siège plus au gouvernement
36:42et puis la culture d'exercer les responsabilités
36:44et de découvrir le budget
36:46Olivier Perrault
36:48Ce qui est intéressant
36:50dans la fronte de Gérald Darmanin
36:52c'est de chercher sa signification
36:54à l'ère où finalement
36:56le macronisme est en train de se terminer
36:58puisqu'en 2027 techniquement il n'y aura plus
37:00de macronisme
37:02la question qu'on peut se poser c'est de savoir est-ce que vraiment
37:04les macronistes vont se déchirer
37:06sur la question
37:08de l'imposition des
37:10plus hauts revenus
37:12là Gérald Darmanin joue
37:14un jeu qui est risqué mais ce qu'il a
37:16compris je pense
37:18lui et ce que n'ont pas compris
37:20les macronistes qui sont entrés au gouvernement
37:22ou ceux qui ont accepté d'entrer au gouvernement
37:24c'est qu'aujourd'hui la politique va se jouer
37:26uniquement à l'Assemblée Nationale
37:28c'est ici qu'est le pouvoir. Gérald Darmanin
37:30avec sa phrase de ce matin
37:32il a un pouvoir de plus que le ministre du
37:34actuel du budget parce que finalement
37:36s'il embarque avec lui une bonne partie du bloc central
37:38sur l'augmentation des impôts
37:40c'est tout le budget qui va être recalé parce que la gauche
37:42ne va évidemment pas le voter
37:44sauf peut-être quelques hausses d'impôts
37:46s'il est là et le
37:48RN on ne sait pas trop ce qu'ils vont faire mais visiblement
37:50ça ne suffira pas s'ils sont tout seuls donc
37:52Gérald Darmanin il se
37:54mue finalement en homme politique
37:56assez pragmatique
37:58il essaie de se modeler un personnage
38:00comme vous disiez c'est justement un gars tout de suite
38:02un personnage qu'on n'avait pas vu
38:04depuis quelques années c'était la
38:06fameuse droite sociale parce qu'il ne faut
38:08pas oublier que dans les classes populaires
38:10le poids fiscal
38:12le sentiment de payer trop d'impôts
38:14c'est très fort
38:16et ça
38:18pendant longtemps la droite
38:20arrivait à capter sur ce discours là et c'est ce que
38:22je cherche aujourd'hui à Gérald Darmanin
38:24et juste d'un mot pour rebondir sur ce que vous disiez
38:26sur le fait qu'il avait du pouvoir à l'Assemblée parce que
38:28ça se jouait à l'Assemblée c'est aussi
38:30Michel Barnier qui a permis ça
38:32ce matin une députée me disait
38:34il a fait en sorte qu'il n'y ait aucun contre-pouvoir
38:36au gouvernement il n'y a aucun
38:38ministre fort à part Bruno
38:40Rotailleau qu'on entend mais sinon
38:42ce gouvernement est extrêmement faible
38:44et assez inaudible et donc
38:46ça permet aussi à des
38:48députés qui ont un passé de
38:50ministre ou de présidential de se
38:52faire entendre et ça va être encore plus dur pour le
38:54gouvernement. Et il ne faut pas oublier c'est
38:56anecdotique mais après la
38:58cohabitation de 97
39:00toute la classe politique qui a suivi elle est
39:02née à l'Assemblée Nationale pendant cette
39:04cohabitation. François Hollande,
39:06tous ces gens là. Donc aujourd'hui on est en train de voir
39:08se construire les futurs personnages politiques de demain
39:10et ils ne vont pas se construire au gouvernement parce que
39:12je suis prêt à revenir à manger mon chapeau en vous disant
39:14que tous ceux qui ont accepté aujourd'hui un poste de ministre
39:16n'auront pas d'existence dans les
39:1815 ans à venir. On va parler d'un autre
39:20qui lui a envie d'avoir un peu d'existence
39:22c'est un certain Laurent Wauquiez. Oui Laurent Wauquiez
39:24président des députés de droite
39:26XLR qui a dévoilé aujourd'hui
39:28une batterie de mesures
39:30pour réduire la dette. Donc avec lui
39:32l'idée c'est une baisse drastique
39:34des dépenses mais pas d'impôts
39:36lutte contre la bureaucratie
39:38chasse à l'assistanat aux dépenses
39:40de l'immigration. Voilà
39:42pour la potion de Laurent Wauquiez
39:44qui épargne relativement le Premier
39:46Ministre mais qui démolit
39:48méthodiquement le bilan des macronistes
39:50écoutez.
39:52Cette situation aujourd'hui rien ne la justifie
39:54et ce qui a été fait
39:56notamment au cours des 3 dernières années
39:58depuis la sortie du Covid
40:00est irresponsable. Voilà irresponsable
40:02je peux vous dire que cette charge n'est pas passée
40:04inaperçue dans les rangs des troupes
40:06d'Emmanuel Macron. A quoi joue
40:08Laurent Wauquiez ? Parce qu'on pensait
40:10qu'il s'était plutôt un peu rapproché
40:12avec les macronistes ces derniers temps
40:14est-ce qu'il soutient aussi par ailleurs
40:16Michel Barnier derrière cette modération affichée ?
40:20C'est évidemment la question
40:22François Miguet
40:24sur l'attitude
40:26de Laurent Wauquiez
40:28Moi je le trouve assez illisible
40:30il fait beaucoup de gaudis
40:32Laurent Wauquiez est contre
40:34les impôts puis ensuite il dit non
40:36on peut un petit peu les augmenter
40:38on lui propose
40:40Bercy, il refuse
40:42de s'y rendre mais
40:44propose dans les jours qui suivent
40:46un programme
40:48qui serait un programme en réalité de mise de l'économie
40:50et des finances. Donc
40:52on a un petit peu de mal à suivre je trouve
40:54Que n'a-t-il à accepter Bercy ?
40:56Pardon ? Oui, que n'a-t-il à accepter Bercy ?
40:58C'est ça, alors si son programme de
41:0050 milliards était déjà prêt
41:02s'il avait déjà un travail à tout cela
41:04que n'a-t-il à accepter Bercy ?
41:06C'est exactement la question qu'on peut se poser
41:08donc à quoi va servir
41:10ce programme ? Certainement à se positionner
41:12comme le parti politique
41:14qui évidemment est plus rigoureux
41:16que le rigoureux Michel Barnier
41:18ceci dit
41:20on ne voit pas dans les mesures
41:22qui sont proposées de mesures révolutionnaires
41:24non plus qui n'étaient pas déjà dans la boîte à outils
41:26des Républicains. Nathalie Moret peut-être un mot ?
41:28Oui, sauf que hier moi j'y étais à cette
41:30conférence de presse et j'étais
41:32vous disiez Agathe à quoi il joue
41:34il joue à la personnalité
41:36politique de droite qui veut battre
41:38tous les autres et arriver en tête
41:40à 2027
41:42mais objectivement et ça passe
41:44par de l'explication
41:46parce qu'il a fait un pacte législatif
41:48au début de l'été en disant
41:50nous les hausses d'impôts c'est non
41:52et c'est une ligne rouge et là
41:54il va se retrouver à soutenir
41:56le gouvernement Barnier
41:58qui vient de son camp qui justement
42:00travaille pour faire une hausse d'impôts
42:02à 60 milliards en tout
42:04il essaie d'habiller ce reniement
42:06donc ça veut dire qu'il est
42:08contraint de
42:10réécrire son récit
42:12d'avoir une charge très forte
42:14parce qu'effectivement
42:16vous avez cité la phrase qu'il a dite
42:18effectivement très violente mais ça n'a pas été la seule
42:20il a eu des mots durs, il a parlé de laxisme
42:22enfin il a été extrêmement violent
42:24et surtout il a mis en regard
42:26de ça son expérience
42:28de président de région
42:30en expliquant que lui il avait
42:32déjà fait ça justement, que ce n'était pas
42:34que des mots, qu'il avait déjà assigné
42:36les finances etc. Tout ça pour vous dire que
42:38à quoi il joue, justement il est en train
42:40de faire un contre-récit par rapport à tout
42:42ce qu'il a fait cet été
42:44et je trouve qu'observer
42:46ça, la façon dont il a justement à changer
42:48tous les items pour reconstruire
42:50une histoire, je trouve que c'est quelque chose d'assez
42:52intéressant parce que c'est quand même pas simple
42:54En même temps il faut regarder la courbe des prélèvements
42:56obligatoires quand la droite est au pouvoir et entre
42:58ce qu'elle dit quand elle n'est pas au pouvoir et ce qu'elle fait
43:00une fois qu'elle est au pouvoir, c'est parfois
43:02un peu différent. Les informés, on se retrouve dans un instant
43:04il est 20h46, c'est évidemment
43:06l'heure du fil info avec Stéphane Milhomme
43:10Des français vulnérables ont pu
43:12quitter le Liban à bord d'avions
43:14C'est une demande du Quai d'Orsay auprès de la compagnie
43:16Middle East Airways
43:18La France avait réservé 200 places
43:20sur deux avions pour permettre à ces personnes
43:22âgées ou sensibles
43:24de pouvoir fuir les bombardements
43:26Israël n'autorisera pas le Hezbollah
43:28à repositionner ses forces dans le sud
43:30du Liban, déclaration ce soir du chef d'état
43:32major de l'armée israélienne après
43:34trois jours d'offensive au sol
43:36La vaccination contre la fièvre cataralovine
43:38de sérotype 3 sera ouverte
43:40gratuitement à tous les éleveurs de la
43:42filière en France, annonce de la nouvelle
43:44ministre de l'agriculture Annick Gennevard
43:46au moment où plus de 3700 foyers
43:48de cette maladie sont recensés sur le
43:50territoire. Le CCF entend
43:52fermer près de 80 agences bancaires en France
43:54réduire 30% ses effectifs
43:56pour baisser ses charges
43:58Le Crédit Commercial de France emploie 4000
44:00salariés, une annonce aujourd'hui des syndicats
44:02La direction du CCF se contente de dire
44:04que les arbitrages sont en cours
44:06Et puis l'OGC Nice se coulait par
44:08la Lazio de Rome, victoire des footballeurs
44:11La deuxième journée de Ligue Europa se poursuit
44:13avec, dès 21h, la prestation de
44:15l'Olympique Lyonnais chez les Glasgow Rangers
44:27Allez, retour sur le plateau des informés
44:29avec Nathalie Moret du groupe Ebra
44:31Bruno Cotteres du Cevipo, François Miguet
44:33au journal Le Point
44:35au magazine Le Point et un autre magazine
44:37est présent sur ce plateau, c'est le magazine
44:39La Presse, en la personne d'Olivier Perroux
44:41On va parler, pendant ce temps,
44:43on a beaucoup parlé de budget, on a beaucoup parlé
44:45du gouvernement et de la coalition autour du gouvernement
44:47On va parler de la gauche anti-LFI
44:49qui fosse fort et qui se cherche un avenir
44:51à Gattes. Et qui n'en finit plus de se réunir
44:53Jean Rémy, ce week-end, ils sont
44:55attendus autour de Raphaël Glucksmann
44:57et ils se retrouvent en attendant, ce soir, à Saint-Ouen
44:59autour du maire de la ville
45:01Karim Bouanran, qui était
45:03pressenti pour Matignon
45:05et qui, aujourd'hui, lance son mouvement politique
45:07François Hollande
45:09Bernard Cazeneuve sont attendus, entre autres
45:11Écoutez, justement, Bernard Cazeneuve
45:13c'était il y a trois jours, à la rentrée du Modem
45:15il pointait la responsabilité
45:17de Jean-Luc Mélenchon
45:19dans la situation actuelle
45:21Soir même de l'élection législative
45:23le
45:25leader maximo de la gauche
45:27qui est un démocrate minimo
45:29avait déclaré
45:31nous appliquerons
45:33l'intégralité du programme
45:35tout le programme, sans condition
45:37et seul
45:39la situation
45:41eût été toute différente
45:43si à ce moment-là, il y avait eu suffisamment
45:45de voix autonomes
45:47de celles de la formation
45:49qui domine la gauche
45:51pour dire, soyons raisonnables
45:53Pour paraphraser Bernard Cazeneuve
45:55une gauche autonome
45:57une gauche raisonnable
45:59a-t-elle des chances
46:01d'être audible ? La sociale-démocratie
46:03peut-elle revenir en force ?
46:05Est-ce qu'il y a une envie de social-démocratie
46:07incarnée par qui ?
46:09Et puis est-ce que c'est la bonne stratégie
46:11de cibler les insoumis comme ça ?
46:13Pour avoir des réponses à ces questions, on va se tourner vers notre spécialiste
46:15de la gauche sur ce plateau, à savoir Olivier Perroux
46:17Est-ce qu'il y a un axe anti-insoumis
46:19anti-Olivier Fort
46:21le patron du PS ?
46:23Oui, au sein du PS, les deux se rejoignent
46:25forcément
46:27ce qui est intéressant de marquer
46:29c'est qu'il y a peut-être eu un début
46:31d'envie de social-démocratie
46:33il suffit de regarder
46:35le score de Raphaël Glucksmann
46:3714%
46:39qui est un beau score pour les socialistes
46:41qui n'avaient fait que 1,7% à la dernière présidentielle
46:43c'est quand même un plutôt beau score
46:45c'est pas non plus le score, mais ça reste 14%
46:47C'est une très belle victoire
46:49mais la plus courte de la Ve République
46:51Voilà, exactement. Donc forcément
46:53il y a quelque chose qui se passe au cœur de l'électorat de gauche
46:55qui est un peu un début
46:57de ras-le-bol de Jean-Luc Mélenchon
46:59être anti-Jean-Luc Mélenchon, ça fait pas un programme
47:01Dans un deuxième temps, je voudrais un peu
47:03tordre le cou à cette idée que développe
47:05Bernard Cazeneuve, qui est assez étonnante
47:07puisqu'elle la développe chez des adversaires politiques
47:09à savoir le Modem, des adversaires politiques
47:11de sa propre famille politique
47:13où il se fait applaudir
47:15de croire que Bernard Cazeneuve
47:17que le PS leur a été empêché
47:19d'aller à Matignon
47:21Il y a une enquête qui a été publiée aujourd'hui
47:23dans l'Express par Éric Mandonnet
47:25qui est très intéressante, qui raconte ces trois jours
47:27où Thierry Baudet, qui est un autre homme de gauche
47:29était pressenti pour être
47:31le patron du CESE
47:33qui a été nommé
47:35il le savait de la bouche du cheval
47:37à savoir Emmanuel Macron, qui l'avait nommé
47:39il l'avait eu au téléphone par deux fois
47:41il avait décidé de le nommer Premier ministre
47:43et pendant ce temps-là, toute la presse, nous
47:45on bavardait justement
47:47de savoir comment Cazeneuve allait se préparer
47:49pour devenir Premier ministre et comment il était le plus pressenté
47:51En fait, Emmanuel Macron n'a
47:53jamais voulu nommer une personne de gauche
47:55à savoir d'abord Lucie Castex
47:57et il n'a jamais voulu nommer Bernard Cazeneuve
47:59Alors forcément,
48:01aujourd'hui c'est assez difficile de rejeter
48:03l'entièreté de la faute de la nomination
48:05au Parti Socialiste
48:07Dans l'interview du Monde aujourd'hui de Bernard Cazeneuve
48:09il y a quand même beaucoup de ressentiment
48:11il faut savoir que
48:13il avait refusé
48:15contrairement à François Hollande
48:17de soutenir le NFP
48:19donc c'était assez étonnant aussi aujourd'hui
48:21de voir et assez compréhensible finalement
48:23la partie de la gauche
48:25de ne pas soutenir l'idée de Bernard Cazeneuve aujourd'hui
48:27Je dirais juste un petit bémol
48:29sur cette idée, est-ce que Emmanuel Macron
48:31a vraiment eu l'intention de nommer
48:33Bernard Cazeneuve ? Moi j'ai posé la question
48:35à quelqu'un qui était vraiment au cœur
48:37des négociations à l'époque
48:39et qui m'a assuré que si
48:41donc je ne sais pas où est la vérité
48:43Pourquoi jouer la carte
48:45tiribaudée et lui promettre le poste
48:47de Matignon au moment où
48:49la carte Cazeneuve monte ?
48:51Si Bernard Cazeneuve n'était pas soutenu par la gauche
48:53Oui mais le problème c'est que
48:55si on repart, si on refait toute l'histoire, tout le film
48:57mais les socialistes ne voient que
48:59lundi suivant, il y a une situation totalement
49:01baroque, je pense que le Président de la République a joué
49:03beaucoup avec les Cazeneuve, Baudet, etc.
49:05et que finalement
49:07il ne voulait nommer personne de gauche, ni Cazeneuve, ni Castaigne, ni Baudet
49:09Ce qui est certain à Thaïmoré
49:11c'est que quand on regarde la gauche, et notamment c'est la vision
49:13de Emmanuel Macron
49:15et d'autres, l'intransigeance
49:17affichée par LFI laisse des traces
49:19elle laisse des traces dans l'opposition
49:21à la gauche, mais elle laisse des traces aussi à gauche
49:23en réalité.
49:25Oui et je trouve que là c'est un récit
49:27qu'a manqué le parti socialiste
49:29parce qu'aujourd'hui,
49:31j'ai n'importe qui, tout le monde vous dit
49:33ah ben oui mais c'est la gauche qui n'a pas voulu
49:35gouverner. Je rentre même pas
49:37dans le débat de savoir si c'est
49:39vrai ou si c'est pas vrai
49:41on voit que vous Olivier vous n'avez pas
49:43les mêmes informations que Agathe, moi il se trouve
49:45que j'ai à peu près les mêmes
49:47informations qu'Agathe, bon finalement qui peut dire
49:49qui a tort, qui a raison. En revanche
49:51ce qui est factuel c'est que
49:53aujourd'hui le récit qui s'est imposé
49:55c'est que c'est la gauche qui elle-même
49:57s'est tirée une balle dans le pied. Donc on voit bien
49:59que qui en porte le préjudice
50:01c'est la gauche elle-même
50:03aujourd'hui ça veut dire que c'est quelque chose
50:05qui fracture complètement la gauche
50:07et qui par voie de conséquence
50:09arrange Emmanuel Macron. C'est ça
50:11qui se passe.
50:13Non mais je trouve ça intéressant parce qu'on a
50:15l'impression qu'ils sont tous un peu au milieu du guet
50:17cette gauche là. Il y a des candidats
50:19il y a quand même un ancien président de la république c'est François Hollande
50:21un ancien premier ministre c'est
50:23Bernard Cazeneuve. Un
50:25homme qui vient de faire 14%
50:27aux européennes c'est Raphaël Glucksmann
50:29mais on les entend quand même
50:31très peu. Raphaël Glucksmann après sa
50:33victoire qui s'est transformée en défaite avec
50:35la dissolution il a un peu
50:37disparu. Bernard Cazeneuve est-ce qu'il a
50:39envie d'y aller ? Est-ce qu'il n'a pas envie ?
50:41Quand il a été pressenti pour Matignon il n'a pas fait une campagne
50:43non plus comme celle qu'a
50:45faite Xavier Bertrand. François Hollande
50:47à ce moment là que ne l'a-t-on entendu
50:49pour dire haut et fort oui il faut nommer
50:51Bernard Cazeneuve à Matignon. On a l'impression
50:53qu'il y a beaucoup de...
50:55C'est assez velléitaire.
50:57Alors là il y a Raphaël Glucksmann
50:59qui dit clairement, un peu plus clairement
51:01dans Libération qu'il veut vraiment reconstruire
51:03la gauche, qu'il veut s'y atteler en vue
51:05Ils veulent tous reconstruire la gauche depuis
51:072022 et la nupes. On a tant
51:09d'entendre des propositions sonantes
51:11et trébuchantes de voir cette gauche
51:13de gouvernement exister
51:15faire des propositions plutôt que
51:17leurs petits conciliabules comme ça, leurs petits week-ends
51:19à droite à gauche.
51:21Le problème c'est que, évidemment
51:23s'ils explicitent au fond
51:25alors ils ont
51:27rédigé un projet qu'ils avaient
51:29présenté aux élections législatives
51:31mais c'est vrai que s'ils devaient expliciter
51:33un peu mieux, s'ils avaient gouverné
51:35ensemble, qu'est-ce que ça aurait donné ?
51:37On voit qu'on rejoint les problèmes
51:39de fond de la gauche qui sont les raisons
51:41pour lesquelles il y a différentes
51:43familles, il y a différentes stratégies
51:45différentes ambitions. C'est pas simplement
51:47le fait que c'est un bagnet
51:49de crables éventuellement mais c'est surtout
51:51qu'il y a des désaccords de fond
51:53sur des dossiers majeurs
51:55la régulation de l'économie
51:57la question européenne
51:59qui est un peu un impensé parce que
52:01personne n'en parle alors qu'il y a
52:03des nuances extrêmement profondes
52:05Moi j'ai fait l'expérience de retourner
52:07aux textes des accords bilatéraux
52:09qui avaient au fond fondé la NUPES
52:11les accords entre la France insoumise
52:13et les socialistes d'une part
52:15les écologistes, les communistes
52:17et quand on regarde les quelques lignes qui concernent
52:19l'intégration européenne, elles sont
52:21pas du tout rédigées de la même manière
52:23et on voit à quel point dans les nuances
52:25de ces textes se cachent
52:27des désaccords sur la question
52:29du respect des pactes
52:31et des politiques européennes
52:33Mais ce sont des accords électoraux, ce sont des accords pragmatiques
52:35électoraux pour arriver
52:37Prenez l'exemple d'Olivier Faure, par exemple, Olivier Faure
52:39sans LFI, il est pas réélu dans son siège de député
52:41C'est des accords électoraux qui se font sur le programme
52:43pour rejoindre ce que vous êtes en train de dire
52:45C'est que quand la gauche rentre en négociation
52:47que ce soit au moment de la NUPES ou du nouveau
52:49Front populaire, c'est toujours la même chose
52:51C'est le grand
52:53ce qui arrive sur la table au niveau du projet
52:55c'est toujours, on travaille sur la base du projet de la
52:57France insoumise. Pourquoi ? Parce que depuis
52:592012, Jean-Luc Mélenchon a réussi
53:01cette performance qui est de créer un programme
53:03alors on en dit ce qu'on en veut
53:05sur tous les sujets, mais il y a 400 pages de programme
53:07enfin il y a énormément de pages de programme
53:09c'est très solide, c'est point par point
53:11et en face, ni les écologistes, ni les socialistes
53:13ni Raphaël Glucksmann
53:15l'été dernier quand ils ont fait les
53:17négociations, n'ont un contrepoids
53:19de taille finalement. Ils peuvent faire des corrections
53:21à la marge, à savoir sur l'Europe
53:23mais finalement ça... Ils ne maîtrisent pas assez les sujets
53:25Exactement, et quand on n'a pas de projet
53:27d'intellectuel à développer ces projets
53:29aujourd'hui, on ne peut pas lutter
53:31Donc c'est une faillite
53:33programmatique ? Avant tout oui
53:35Mais il y a surtout la légitimité de
53:37Jean-Luc Mélenchon qui a fait 20%
53:39quasiment à deux élections
53:41présidentielles. Et ça, pas un
53:43socialiste, pas un écologiste ne l'a fait. Donc ça
53:45lui donne un ascendant certain sur
53:47ses rivaux. Et si vous regardez la géographie
53:49électorale, les données
53:51des élections, ben là vous voyez que
53:53Jean-Luc Mélenchon dans l'élection présidentielle
53:55c'est un phénomène qui est aujourd'hui
53:57assez résilient, on va dire
53:59La géographie est assez impressionnante
54:01sur certains bastions, certains départements
54:03et pour le moment il n'y a aucun candidat
54:05des autres candidatures
54:07potentielles de la gauche qui est en mesure
54:09de faire la même chose. Mais parce que si j'ai bien
54:11écouté Olivier Perrault, le problème ce n'est pas une histoire de personne
54:13c'est aussi une histoire de programme
54:15Oui, il faut travailler
54:17Il faut travailler parce qu'on voit aux élections
54:19législatives dans les coins les plus euros que le Parti
54:21socialiste surperforme par rapport à
54:23la France insoumise. Mais en tout cas
54:25Jean-Luc Mélenchon a compris un truc, c'est ce que
54:27disait François Mitterrand finalement, c'est qu'une fois qu'ils ont
54:29voté pour moi, ils continuent de re-voter pour moi
54:31donc il se dit qu'en 2027, ceux qui ont voté
54:33utile pour lui en 2022 continueront de re-voter pour lui
54:35en 2027. La morale de l'histoire
54:37Merci beaucoup Olivier Perrault, grand reporter à L'Express
54:39la une de L'Express cette semaine. C'est sur
54:41la flambée de l'antisémitisme
54:43en France, une grande enquête et notamment
54:45les chiffres exclusifs du renseignement
54:47territorial sur cette explosion
54:49des actes antisémites en France. Autre hebdomadaire
54:51Le Point, François Miguet à la Une du Point
54:53A la Une du Point cette semaine, dépenses
54:55déficits, impôts, un scandale français
54:57et puis les reportages exceptionnels
54:59de nos correspondants au Proche-Orient
55:01en Israël, au Liban
55:03à l'approche de la date anniversaire
55:05du 7 octobre évidemment.
55:07Nathalie Moret, demain, qu'est-ce qu'il y aura à la Une des Journeux
55:09du groupe Évras ? Demain, il y a un grand dossier
55:11sur le divorce et sur la garde
55:13alternée obligatoire. Est-ce
55:15que c'est une bonne ou une mauvaise solution ?
55:17Merci à tous, merci beaucoup
55:19Bruno Cotteres, politologue, chercheur au Cévipof
55:21de nous avoir éclairés ce soir dans Les Informés
55:23Merci beaucoup Agathe, on se retrouve
55:25lundi pour des
55:27nouveaux Informés. Lundi pour les Informés
55:29et demain pour le reste.
55:31À 18h30 notamment pour votre interview à la radio
55:33Les Informés qui reviennent
55:35demain avec Adrien Beck et
55:37Renaud Dely à 9h et à 20h
55:39ce sera à notre place
55:41Victor Mathey, bonsoir à tous.