Les Vraies Voix avec François de Rugy, Joseph Thouvenel, Michael Sadoun et Thierry Le Fur, expert en comportements numériques et addictifs.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-07-26##
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00:00 C'est historique sur Sud Radio, nous nous apprêtons à débattre sur une question qui
00:05 est peut-être la plus serrée de l'histoire des vrais voix.
00:07 En tout cas, nous allons en avoir dans un instant la preuve.
00:12 Pour débattre, François de Rugy, oui, l'ancien ministre et l'ancien président de l'Assemblée
00:17 Nationale.
00:18 Joseph Touvenel, oui, ce fabuleux syndicaliste engagé, ancien secrétaire confédéral de
00:24 la CFTC.
00:25 Et puis, Mickaël Sadoune, un chroniqueur comme on n'en fait plus parce que...
00:29 Il est conscientieux, précis et incontournable.
00:34 Qu'est-ce que j'aime votre enthousiasme, Frédéric Gradel ne changeait rien.
00:37 C'est parti pour le Grand Débat.
00:39 Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:43 Meurtre, suicide, voilà les situations extrêmes auxquelles peuvent mener le cyberharcèlement.
00:48 On a besoin de règles plus fermes, de régulations plus fortes pour contraindre les réseaux sociaux
00:53 à retirer immédiatement des messages de haine.
00:56 Un collégien de 14 ans a poignardé un camarade.
00:58 Selon les élèves du collège, l'auteur était victime de harcèlement sur les réseaux sociaux.
01:02 Il a choisi de se venger.
01:03 Je demande à ce que le législateur régule et soit beaucoup plus ferme et fasse porter
01:08 la responsabilité aux réseaux sociaux quand il y a des drames comme cela.
01:10 La loi permet aujourd'hui de poursuivre les auteurs de messages haineux, même s'ils sont
01:14 anonymes sur Internet.
01:15 Tu viens de m'appeler pour me faire passer pour un UPS, pour avoir mon adresse et après
01:19 tu me parles de viol ?
01:20 Oui, oui, tout à fait.
01:21 Ok, très bien.
01:22 Sache que t'es en ligne et que maintenant on va te retrouver et que je vais aller chez
01:23 les flics.
01:24 Compte tenu de l'actualité récente et de ce qu'on vient d'entendre, nous avons tous
01:30 a priori ingéré l'idée qu'au moins une approche plus réfléchie et équilibrée
01:34 dans notre utilisation des réseaux sociaux est nécessaire.
01:36 L'idée de vivre sans peut sembler radicale pour certains, mais elle soulève des questions
01:40 importantes sur la façon dont nous souhaitons interagir avec la technologie et façonner
01:44 nos vies numériques.
01:45 La prise de conscience croissante des conséquences négatives de la surconsommation de réseaux
01:49 sociaux nous amène à réfléchir à la possibilité d'une vie sans leur emprise constante.
01:53 Ce qui nous amène à la question qu'on vous pose sur Twitter aujourd'hui.
01:57 Êtes-vous prêt à vous passer des réseaux sociaux, chers auditeurs ? Nos invités sont
02:02 là pour y répondre et nous recevons également Thierry Le Fur, expert en comportement numérique
02:06 et addictif.
02:07 Bonsoir Thierry Le Fur.
02:08 Bonsoir, merci d'être avec nous.
02:11 Alors l'influence des réseaux sociaux sur la vie quotidienne n'a jamais été aussi
02:16 omniprésente.
02:17 C'est une étude Kapersky 2021 qui avait planté le décor, on y reviendra.
02:21 Thierry Le Fur, on va évidemment faire le tour avec nos vrais voix qui vous écoutent
02:25 mais vous nous confirmez d'ores et déjà que c'est comme s'il y avait une addiction
02:30 à ces réseaux sociaux ?
02:31 Ah oui, tout à fait.
02:33 Il faut savoir qu'on est addict à l'information tout simplement parce qu'on ne peut pas vivre
02:37 seul, parce que tous nos besoins passent par l'information et que les réseaux sociaux
02:41 en véhiculent beaucoup d'une part et puis d'autre part on a besoin d'exister, d'être
02:45 reconnu etc.
02:46 Donc on est émetteur et récepteur d'informations via les réseaux sociaux.
02:50 Et ce qui crée une dépendance à la base de toute façon qui peut devenir une addiction,
02:56 c'est-à-dire on est dans l'excès, on parlait tout à l'heure du mot équilibre et on ne
03:00 parvenait pas à être dans un équilibre parce qu'on en a besoin en permanence et on s'en
03:06 nourrit tout le temps.
03:07 Michael Sadoun, on a beaucoup entendu parler de la dangerosité des contenus et puis il
03:12 y a Booba qui a envoyé une grosse... qui est en guerre contre les influx voleurs qui
03:17 vendaient de la chirurgie esthétique ou des produits financiers.
03:20 Il y a plein de gens, on a entendu parler de ça, qui se sont fait avoir.
03:23 Booba le rappeur, c'est ça.
03:24 Oui, Booba le rappeur.
03:25 Pas le petit ourson.
03:26 Non, d'accord.
03:27 Vous allez vraiment m'embêter jusqu'à la fin de l'émission aujourd'hui, je sens.
03:31 Donc du coup j'ai perdu la question que je voulais poser mais vous pouvez déjà réagir
03:34 à ce que voilà.
03:35 Moi déjà je suis Team Booba à 100% et je trouve que c'est très positif finalement
03:40 la campagne qu'il a menée contre ces influenceurs appelés maintenant "influx voleurs".
03:46 Mais en fait ça consiste simplement à punir un comportement qui est déjà puni dans
03:51 la réalité et qui s'étendait maintenant sur les réseaux sociaux.
03:53 Donc moi je suis favorable à condamner les propos de diffamation, d'insulte, de mise
03:59 en danger comme ça a été étendu par la loi d'Armanin récemment quand ça mettait
04:03 en danger certains policiers dont les adresses ou dont les noms étaient véhiculés sur
04:07 les réseaux sociaux.
04:08 Je suis favorable à ça.
04:09 Après de là à les couper, je suis extrêmement défavorable.
04:12 On a eu 20 ans ou 25 ans de politique et d'élite économique qui nous ont expliqué qu'avec
04:18 la digitalisation du monde la parole allait se libérer, les moyens de communication allaient
04:22 s'étendre, que l'homme allait devenir plus libre, plus émancipé.
04:26 Et puis 20 ans plus tard on a des responsables qui nous disent "en fait on a vu ce que la
04:30 liberté donnait, il y a des gens qui nous contestent, qui nous contestent peut-être
04:33 même trop, donc on va commencer à réglementer".
04:35 Et quand je vois Emmanuel Macron ou Thierry Breton qui parlent de couper les réseaux sociaux,
04:41 il ne s'agit pas de les réglementer, de les couper, moi désolé, c'est quelque chose
04:44 qui me fait peur pour la liberté d'expression et pour la démocratie.
04:46 Thierry Le Fur, c'est concrètement possible de réguler ce vaste chantier qu'est le réseau
04:52 social ?
04:53 Je pense que la régulation passe beaucoup par l'éducation, un peu ce que vous êtes
04:57 en train de faire, c'est-à-dire arriver à comprendre individuellement.
05:01 D'une part, si on est dans l'excès, il existe des tests qui nous permettent de dire
05:05 "là j'y suis trop", vos smartphones sont capables de dire "oui j'y suis trop",
05:09 et là ça veut dire que vous commencez à être un peu omnubilé et que vous commencez
05:13 progressivement également à perdre votre libre arbitre.
05:16 C'est-à-dire que vous allez être accro à votre communauté qui va vous embarquer
05:21 quelque part qui n'est pas nécessairement bien.
05:24 Enfin je dis bien, ce n'est pas quel bien ou mal, mais on a des propos trop excessifs
05:30 ou des parties prises qui peuvent devenir progressivement inégales, ou se laisser entraîner,
05:34 c'est un espèce de fil, un continuum vers une légèreté qui peut devenir ensuite tournée
05:40 vers la criminalité, avec des harcèlements.
05:42 Et je pense que la régulisation est extrêmement difficile à mettre en œuvre, en revanche
05:50 l'éducation numérique, oui.
05:52 On devrait éduquer les enfants à l'école.
05:54 Ah oui, tout à fait, oui.
05:57 Il y a déjà des choses en place, mais sur les réseaux sociaux pas particulièrement
06:01 je pense.
06:02 François de Rugy, allez-y, allez-y Thierry.
06:05 Oui, c'est une chose, en revanche pour l'école, l'idée d'empêcher les élèves d'être
06:12 présents avec leur smartphone, ça c'était une bonne chose pendant les cours.
06:15 Oui, c'est un minimum, c'est un minimum.
06:17 François de Rugy, si on écoute Michael Sadoun, qui rebondit sur cette possibilité que s'est
06:23 donnée le gouvernement d'éventuellement couper les réseaux sociaux, on se dit que
06:26 finalement c'est une possibilité de prise de pouvoir de la part du gouvernement, c'est
06:31 une action politique, si je rebondis sur ce qu'il dit, qui pourrait avoir des effets
06:35 totalement négatifs, contrairement à ce qu'on pourrait penser au départ.
06:38 Oui, je crois que dans aucun État démocratique il n'y aura véritablement de tentation d'aller
06:47 couper les réseaux sociaux.
06:48 En revanche, disons-le, il y a aussi une forme de prise de pouvoir des réseaux sociaux sur
06:55 le débat politique, sur le débat public d'ailleurs, ce n'est pas que politique.
06:58 Vous avez parlé en introduction du harcèlement scolaire.
07:03 Moi j'ai rencontré un jour une jeune fille qui était au lycée et qui a été victime
07:08 d'un harcèlement scolaire sur un réseau social bien connu, Facebook pour ne pas le
07:12 nommer.
07:13 Le problème, ce n'était pas Facebook à la base, le problème c'était l'attitude
07:17 d'un certain nombre d'élèves, y compris malheureusement le laisser aller dans ce
07:22 cas-là d'enseignant dans la direction de son établissement.
07:24 Mais quand même, le réseau social ne peut pas se défaire totalement de sa responsabilité.
07:31 Alors ce n'est pas facile juridiquement parlant, parce que moi je crois beaucoup à
07:35 tirer le fior à l'éducation, mais ça ne suffit pas.
07:38 Vous savez, c'est comme prévention-répression.
07:40 Moi je crois que les deux vont de pair.
07:41 Et d'ailleurs y compris le fait qu'il y ait une loi qui pose des bornes, ça contribue
07:45 à la prévention.
07:46 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, condamné pour suivre, est-ce que c'est le réseau
07:52 social ? C'est celui qui s'exprime dessus.
07:54 Mais celui qui s'exprime dessus, il faut le retrouver.
07:56 Est-ce qu'il n'aura pas utilisé une forme d'impunité par une forme de fausse identité,
08:03 etc.
08:04 Si je fais une comparaison toute simple, quelqu'un achèterait un espace publicitaire,
08:09 dans le métro, sur un bus, sur un panneau d'affichage 4x3, pour insulter son voisin
08:16 ou pour menacer de mort quelqu'un, de connu ou de pas connu, tout de suite, on irait
08:21 rechercher, un, je pense que l'afficheur, sa responsabilité serait mise en cause, deux,
08:27 et on lui demanderait qui est cette personne si elle n'apparaît pas publiquement, trois,
08:30 elle serait condamnée.
08:31 Un réseau social, c'est un peu pareil, sauf que c'est sur internet.
08:35 Et la législation aujourd'hui, les législations, me semblent être anachroniques par rapport
08:40 à la puissance des réseaux sociaux.
08:41 Alors, les vrais voix, et vous les auditeurs de Sud Radio, vous réagissez au 0826 300
08:45 300, mais ça ne vous a pas échappé, il s'est passé un événement, il y a eu le
08:49 Covid et donc le confinement, et à partir de ce moment-là, eh bien, on aperçoit une
08:55 courbe ascendante des réseaux sociaux, pour de nombreuses personnes dans le contexte de
08:59 la crise sanitaire, 59% des sondés affirment que les réseaux sociaux leur ont fourni un
09:04 lien vital pendant la pandémie, toujours pour cette étude qui a persquis.
09:07 Ça change tout, Thierry Le Fur, cette histoire de Covid aussi, par rapport à l'addiction
09:12 aux réseaux sociaux ?
09:13 Ah oui, ça change tout, je vais prendre un exemple sur les addictions, c'est qu'avant
09:19 les groupes de parole, par exemple, pour les personnes qui avaient des problématiques
09:22 d'alcool, ne se faisaient qu'en présentiel.
09:24 Couper de ça, c'était catastrophique, donc se sont mis en œuvre la possibilité
09:30 de passer par des réseaux sociaux, par des réseaux sociaux, des webinaires ou autres.
09:34 Progressivement, on a eu la même chose par rapport au monde du travail, et puis c'était
09:42 assez vital de savoir comment les gens allaient pouvoir avoir, on ne pouvait pas les toucher,
09:48 au moins voir les gens qu'on aimait bien.
09:50 Donc ça a fait une bascule, je dirais prodigieuse, qui finalement avait ce bénéfice de se dire
09:57 que ça peut être très bien à condition, si on est isolé, de ne pas rester que dans
10:00 les réseaux sociaux, mais ensuite je passe à des vrais contacts, à des vrais dîners,
10:08 des vraies réunions, etc.
10:09 Joseph Touvenel, justement, cette dématérialisation dont on parle, elle permet aussi, d'un point
10:15 de vue positif, plus de fluidité de contact, plus d'ouverture sur le monde, etc.
10:19 Donc il y a quand même des points extrêmement positifs à ces réseaux sociaux.
10:22 C'est un outil, d'ailleurs, on voit que c'est un outil qui peut être briseur de solitude
10:25 dans une société où il y a de plus en plus de solitude.
10:28 Donc ça c'est positif.
10:29 La question de savoir fermer, interdire, etc.
10:32 Moi je suis frappé, je ne sais pas si vous vous rappelez de ce magnifique film "Le Corbeau"
10:35 de Tlouzo, avec la lettre anonyme qui circule dans une ville, etc.
10:39 Est-ce une raison, parce qu'il y a des gens qui font des lettres anonymes, pour interdire
10:42 le courrier et fermer la poste ? Je ne pense pas.
10:45 Donc il faut condamner ceux qui sont condamnés.
10:49 Alors par contre, au niveau législatif, une avancée qui pourrait être faite, qui ne
10:52 me paraît pas très compliquée, c'est de supprimer l'anonymat.
10:55 Déjà, si on supprimait l'anonymat, c'est-à-dire que quelqu'un qui envoie quelque chose sur
11:00 le réseau social en est responsable et est connu, et si c'est inconnu, eh bien ce n'est
11:05 pas publié, ça serait une grande avancée.
11:07 Mais après, il y a effectivement une question d'éducation, il peut y avoir une question
11:11 d'addiction, mais enfin c'est comme le sujet précédent, avec ce pilote qui nous dit "j'ai
11:14 vu deux verres".
11:15 Alors évidemment, ça dépend de la taille du verre.
11:16 Il est assez grand.
11:17 Il y avait des pôles.
11:18 C'est pas parce qu'il y a des ivrognes qu'on va interdire l'alcool.
11:23 Et donc c'est pas parce qu'il y a des dérives sur les réseaux sociaux dont il faut avoir
11:26 conscience qu'il faut interdire les réseaux sociaux.
11:27 Et je suis très méfiant quand c'est un pouvoir politique qui commence à nous dire "moi
11:32 je vais réguler parce que moi je sais, j'ai la sagesse".
11:35 En plus, quand je regarde le dit pouvoir, je ne suis pas sûr qu'il ait vraiment la
11:38 sagesse.
11:39 Et pour l'instant, les auditeurs restent "oui, nous pourrions nous passer des réseaux
11:43 sociaux à 51%".
11:44 Pourriez-vous vous passer des réseaux sociaux ? Vous aussi, n'hésitez pas.
11:49 Consultation sur le compte Twitter de Sud Radio et 0826 300 300.
11:53 Vous intervenez.
11:54 - Michael Sadoun, je vous voyais réagir sur le fait de supprimer l'anonymat.
11:57 Vous n'êtes pas pour, vous ?
11:58 - Non, je ne suis pas pour parce que malheureusement, c'est ainsi.
12:01 Et moi, j'aimerais que ça change.
12:03 Mais c'est ainsi.
12:04 On vit quand même dans une société où il y a certaines opinions qui sont interdites
12:08 à tenir en public, à tenir devant des gens, à tenir au travail.
12:11 Imaginez donc que quelqu'un veuille prendre la parole sur les réseaux sociaux.
12:15 Il est soutien de Marine Le Pen ou d'Éric Zemmour.
12:18 Ça peut représenter 40% de l'électorat.
12:20 Ou pendant le Covid, il était contre les politiques du gouvernement.
12:24 Je peux vous garantir que s'il n'était pas anonyme et qu'il tenait ce genre de propos
12:28 sur les réseaux sociaux, le lendemain ou le surlendemain au travail, il se fait simplement
12:32 virer.
12:33 Moi, j'ai été dans une grande boîte.
12:35 - Il y a des plus d'hommes dans ces chalats.
12:38 - Moi, je n'en connais pas beaucoup.
12:39 - Je vous invite à lire un article du Figaro sur les gens qui s'engagent pour Marine Le
12:46 Pen ou pour Éric Zemmour et qui se font virer de leur taf pour ça.
12:48 Il y en a énormément.
12:50 Moi, j'étais dans une grande boîte avant.
12:51 - S'il y a des preuves ? - Évidemment, il y a des preuves.
12:53 - On a vu récemment qu'un tien qui était dénoncé par Un Quotidien parce qu'il était
12:57 candidat sur une liste Zemmour et il venait d'être embauché par une municipalité.
13:00 - Mais vous rigolez.
13:01 Il y en a des centaines et des centaines.
13:04 Et j'en connais personnellement des gens qui se font virer.
13:07 - Oui, parce que ce n'est pas un motif valable de licenciement.
13:10 - C'est des vies détruites.
13:13 - C'est des vies détruites.
13:15 Et moi, je vous dis qu'il y a une stigmatisation de certaines opinions aujourd'hui.
13:18 Quand vous êtes au travail, vous pouvez vous engager pour Emmanuel Macron.
13:21 Vous pouvez vous engager entre le centre gauche et le centre droit.
13:24 Au-delà de ça, vous prenez un risque professionnel quand vous tenez certaines opinions.
13:28 Et je dis ça parce qu'il y a aussi une pression sociale dans la société et pas que au travail.
13:32 Donc, moi, je ne suis pas pour le moment pour la levée de l'anonymat.
13:35 Je pense que ça priverait des gens qui n'ont pas la possibilité de prendre la parole
13:39 de ce moyen essentiel que sont les réseaux sociaux.
13:41 Et ça me fait de la peine pour eux.
13:42 - Je vous laisse tout venir pour rebondir sur ce que disait François de Rugy.
13:45 - Le problème des prud'hommes, c'est que la personne qui veut au prud'homme, elle a perdu son travail.
13:48 Elle a été virée.
13:49 Même si les prud'hommes reconnaissent un an et demi, deux ans ou trois ans après qu'il avait raison,
13:54 parce que ça peut être long, il a perdu son boulot.
13:56 Ce que dit Mickaël est sensé, quelle que soit l'opinion politique,
14:00 ce qui montre bien l'état de la France, cela dit, moi, je pense que quand on affirme une opinion,
14:05 il faut pouvoir l'affirmer justement en disant son nom.
14:09 Sinon, Mickaël, je vais t'appeler Monsieur X, ce qui sera un peu gérant.
14:12 - Pardonnez-moi, mais juste réagir sur ce que dit un de nos auditeurs.
14:16 - Est-ce qu'il a un pseudo ?
14:18 - Oui, c'est un pseudo, Paysan47.
14:21 - Ils ne sont pas beaucoup en plus.
14:23 - Oh, quand même !
14:24 - Et parfaitement là, on dit "Voyez, j'essaye de faire de l'humour, ça marche pas".
14:28 - Bon, notre paysan...
14:31 - Que dit Paysan47 ?
14:32 - Je vais y arriver, j'ai pas de problème.
14:34 - Que dit Paysan47 ?
14:35 - L'anonymat n'existe pas, les comptes sont rattachés à un numéro de téléphone
14:38 et une adresse mail valide et vérifiée.
14:40 Macron ne supporte pas que sa propagande mensongère soit contestée.
14:43 Alors, c'est deux choses qu'il dit dans l'un, mais surtout il nous dit quand même...
14:46 - Elle est contestée non-stop.
14:48 - L'anonymat n'existe pas.
14:50 - Moi, je voudrais...
14:51 - Je voudrais un problème par rapport à ce qu'a dit Joseph Toubnel.
14:55 Le problème des réseaux sociaux, c'est qu'ils ne veulent pas se soumettre à la loi d'un pays.
15:01 En général, ils disent "nous avons nos propres règles de fonctionnement"
15:04 et elles s'appliquent partout dans le monde.
15:06 C'est quand même un petit sujet, je le dis devant Michael Sadoun,
15:09 qui je crois se définit comme un petit peu souverainiste, on va dire, ou gaulliste.
15:13 Eh bien, quand même, moi j'estime que la loi d'un pays est supérieure à la loi d'une entreprise.
15:19 - Mais je suis entièrement d'accord.
15:21 - Que cette entreprise s'appelle Twitter, Facebook, Apple ou un autre, peu importe,
15:25 il y a quand même des lois que se donnent les citoyens par le biais de leurs représentants
15:30 qui doivent prévaloir. C'est un vrai sujet.
15:33 Vous savez, quand on a fait la loi sur les principes de la République,
15:36 on avait travaillé concrètement là-dessus, et je vous le dis sur un exemple concret
15:39 qui va peut-être vous plaire, moi ça ne me satisfait pas, par exemple,
15:42 que Twitter, à l'époque, ait coupé le compte de Donald Trump,
15:47 ils l'ont fait quand il n'était plus président d'ailleurs,
15:49 ils ne l'ont pas fait quand il était président, selon leurs règles.
15:52 - Il y avait l'attaque du Capitole, on est entièrement d'accord.
15:55 - Oui, mais pas selon les lois des Etats-Unis.
15:58 Et à l'époque, je peux vous dire que les députés de toute tendance politique
16:02 qui participaient à cette commission, nous avons protesté contre cette décision,
16:05 et pourtant, beaucoup d'entre nous n'étions pas du tout Trumpistes,
16:08 parce que nous considérons que les lois qu'un pays se donne démocratiquement
16:13 doivent être supérieures aux règles d'une société.
16:16 - Sur Sud Radio, sur 0826 300 300.
16:20 - Je suis tellement d'accord.
16:21 - Nous sommes pro-auditeurs sur Sud Radio.
16:23 - 0826 300 300, vous nous appelez, vous réagissez bien évidemment.
16:26 - Paysans 47, appelez-nous.
16:29 - Il est en force.
16:30 - Avec votre numéro de téléphone, sans votre nom.
16:32 - C'est Olivier qui est là.
16:33 - Olivier de Bocquer dans le Gard, Olivier.
16:36 Vous parlez fort Olivier aujourd'hui, vous avez compris.
16:38 - C'est peut-être un pseudo, Olivier.
16:39 - Olivier, vous êtes là ?
16:40 - Oui, oui.
16:41 - Alors Olivier, des réactions à ce que vous entendez là ?
16:43 - Bon, vous tranchez sur la question, parce que la question de départ c'est
16:47 vous n'êtes pas capable de vous dire...
16:49 - Lui il a dit non déjà.
16:50 - Vous avez dit "non, je ne peux pas me passer les réseaux sociaux".
16:53 Mais comment vous faisiez avant, Olivier ?
16:55 - Eh bien voilà, justement, je voulais en parler de ça,
16:57 parce que j'ai connu l'époque où il n'y avait pas de réseaux sociaux,
17:00 c'est-à-dire on avait les informations par les journalistes
17:03 qui nous disaient ce qu'ils voulaient dire.
17:05 Moi combien de fois j'ai regardé, on ne vous diffuse pas les images
17:07 parce qu'elles ne sont pas belles à voir sur TF1.
17:10 Et là maintenant, il n'y a pas de filtre, il n'y a pas de filtre,
17:13 chacun envoie ce qu'il veut, et il y a beaucoup de fakes,
17:17 on invente c'est à qui sortira la plus grosse bêtise,
17:22 et après il y a des déformations,
17:25 chacun envoie une information fausse, une information vraie,
17:30 mais après les gens ne savent pas crier, il n'y a aucun filtre de personne.
17:36 Alors nous à Bocquer, on a un groupe, il y a 16 000 habitants,
17:40 il y a un groupe de 12 000 membres, il y a eu un problème,
17:45 les administrateurs ont fini au tribunal,
17:48 ils ont fermé le groupe pendant 8 mois, et on s'en est passé,
17:52 parce que de toute façon on n'avait pas le choix.
17:54 Mais le groupe est revenu 8 mois après,
17:57 mais les 12 000 sont revenus automatiques,
18:00 on n'était que 10 000, on est passé à 12 000,
18:03 parce que c'est un besoin,
18:06 ça va du petit renseignement de la ville,
18:10 tiens il y a la fourrière qui enlève les voitures,
18:12 et après il y a les grosses vanneries, la politique,
18:15 beaucoup de politique, chacun défend son parti,
18:18 chacun critique l'autre parti, c'est bien,
18:21 mais je pense qu'on ne peut pas supprimer,
18:24 mais il faut que les administrateurs essayent de filtrer,
18:27 alors c'est compliqué, parce qu'on ne peut pas être 24h sur 24
18:30 sur un réseau à le surveiller, mais c'est un besoin,
18:34 il y a beaucoup de gens qui ne sortent plus,
18:36 il y a des gens qui sont invalides, qui sont chez eux,
18:38 ils ont besoin de ça pour vivre.
18:40 - Thierry Le Fur, justement, sur ce filtre,
18:43 est-ce qu'on ne pourrait pas avoir ce qu'on appelle des "community managers",
18:46 qui soient mis en place par les réseaux eux-mêmes,
18:49 et qui filtrent automatiquement les appels à la haine,
18:52 et puis le harcèlement, et qui bloquent les comptes
18:55 qui sont nécessaires de bloquer, etc.
18:58 Thierry Le Fur.
19:01 - Oui, quand on voit la puissance qu'a Chad Jeklyki, par exemple,
19:05 et son confrère Bard en intelligence artificielle,
19:08 c'est vrai que ce genre de choses pourraient se paramétrer, à mon avis,
19:11 de plus en plus rapidement,
19:13 ils en auront peut-être besoin eux-mêmes, parce qu'on dit réseaux sociaux,
19:16 mais ça englobe les médias sociaux de toute nature,
19:19 donc font un peu faire partie des chaps j'ai piqué haut,
19:22 puisque finalement, ils se nourrissent de ce qui existe,
19:25 et on va les regarder, donc vous voyez, le sujet risque pas mal de s'élargir,
19:29 d'une part, quand je parlais d'éducation,
19:32 mais ça peut être aussi l'éducation, à la réglementation,
19:35 enfin la connaissance des règlements des personnes qui utilisent les réseaux sociaux,
19:38 je prends un seul exemple, quand on partage, on engage totalement sa responsabilité,
19:42 c'est comme si on était un journaliste qui publiait,
19:45 vous, vous avez vos responsabilités, ce qui vous oblige à être très tenu,
19:49 - Et nous, on est obligé de dire de la vérité, la vérité, la véracité.
19:52 - Tout à fait, vous êtes très tenu, et vous pouvez pas forfaitre...
19:54 - Et de vérifier nos sources, oui.
19:56 - D'informer sans déformer, c'est très important, c'est notre métier, ça.
19:59 - Merci beaucoup Thierry Le Fur, merci, c'était très enrichissant,
20:02 on serait resté des heures à parler de ça.
20:04 - Oui, on aurait pu en parler plus tard, bravo, bravo Frédéric Vandeeck.
20:07 - Sur 10 secondes, les community managers, ça existe déjà,
20:12 Laurent Soli, le président de Facebook France, on a parlé dans une commission d'enquête sénatoriale,
20:16 il y a déjà des milliers de modérateurs en France qui contrôlent le propos social et social,
20:19 ça ne marche pas.
20:20 Deuxième chose, les réseaux sociaux sont un thermomètre de la société,
20:23 on ne casse pas le thermomètre pour faire baisser la température.
20:26 - Un thermomètre très déformé.
20:27 - Et troisième chose, c'est la marche du progrès technique,
20:30 voilà comment des choses inutiles deviennent un besoin pour les gens,
20:33 il faut le comprendre, et c'est pour ça que moi, personnellement, je suis un conservateur,
20:36 je fais attention avec les progrès, parce qu'une fois qu'on les a lancés dans la société,
20:39 ils deviennent essentiels.
20:40 - Et incisif, parlons vrai sur Subradio avec Michael Sadoun, François Daumégie et Joseph Touvenel,
20:46 vous restez avec nous, parce qu'effectivement, vous m'avez devancé, cher Frédéric,
20:50 décidément aujourd'hui, vous êtes chaud, hein ?
20:52 - Comme toujours, je chante toujours.
20:54 - T'as chaud comme un gardin.
20:55 - Un gardin !
20:56 - Un gardin !
20:57 - Un gardin, il est bien !
20:59 - Et Olivier va jouer avec nous !
21:01 - Voilà, Olivier, vous restez, vous allez choisir votre vraie voix, allez, à tout de suite.