Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:05On est avec Alice Cordier, bonsoir chère Alice.
00:07Avec Aminel Ketmi, merci d'être avec nous.
00:10Monsieur le ministre, Pierre Lelouch, tous les samedis soirs vous êtes avec nous.
00:15Monsieur Elliott, grand respect.
00:16Diplômé d'Harvard, je le dirai à chaque fois.
00:18Ça va finir par devenir embarrassant.
00:22Vous voyez qu'il y a une chaise qui est vide, c'est extraordinaire avec Geoffroy Lejeune, c'est-à-dire que c'est l'homme le plus proche.
00:28Il vient de loin.
00:29C'est l'homme le plus souvent en retard avec Jean-Sébastien Ferjou.
00:32Une concurrence entre les deux.
00:33Il a un journal qui doit boucler j'imagine, non ?
00:36Évidemment, évidemment.
00:38Nous sommes avec Isabelle Pidibolo. Isabelle, le point sur l'information c'est à vous.
00:42La force intérimaire des Nations Unies au Liban alerte.
00:45Le conflit entre l'UE et Israël n'est pas qu'un conflit entre deux pays.
00:50Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous.
00:55Le porte-parole de La Finule ajoute qu'il n'y a pas de solution militaire et plaide pour des discussions au niveau politique et diplomatique.
01:03En France, après les inondations dues à la dépression, Kerk, la décrue se poursuit.
01:08Pour la plupart des secteurs touchés, deux départements sont toujours en vigilance orange au cru.
01:13L'Eure-et-Loire et le Loire-et-Cher.
01:15La Seine-et-Marne en vigilance rouge hier soir est désormais placée en vigilance jaune par Météo France.
01:21Et puis on le rappelle, jusqu'à demain se tient la 18e édition du Pasteur Don.
01:26CNews est partenaire de la campagne.
01:28L'occasion de se mobiliser pour la recherche sur les maladies infectieuses, les épidémies ou encore les cancers.
01:34Si vous le souhaitez, vous pouvez faire un don par téléphone au 3620, par SMS au 9212 pour faire un don de 20 euros.
01:42Ou bien sur le site internet pasteurdon.fr.
01:46Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
01:49C'est un peu comme Zorro, c'est-à-dire que vous l'appelez et il apparaît.
01:52Geoffroy Lejeune, bonsoir.
01:53Merci de nous retrouver.
01:55Deux ans quasiment jour pour jour séparent les images que vous allez découvrir du premier acte de Sainte-Soline.
02:03Vous savez que ça s'était passé en deux temps à Sainte-Soline et que lors du premier acte,
02:06à l'époque le ministre de l'Intérieur avait parlé d'écoterrorisme.
02:10On retrouve les mêmes extrémistes.
02:12On retrouve les mêmes associations qui sont non loin de ces extrémistes.
02:17On retrouve les mêmes situations, sauf que ce n'est pas le même lieu.
02:20Là, ce n'est pas Sainte-Soline.
02:21Là, on est à côté de Bordeaux à 75 km.
02:23Ce n'est pas une bassine d'eau.
02:25Là, c'est une ligne grande vitesse qui pose problème.
02:29Mais il y a toujours une même cible.
02:31C'est le policier ou alors le gendarme.
02:33Découvrez juste les images.
02:37Il y a moins de blessés qu'à Sainte-Soline.
02:39Là, on est sur du matériel, du mobilier urbain.
02:42Mais la symbolique est importante puisqu'on s'attaque aux gendarmes.
02:47On les enferme ! On les enferme !
02:57Attention au deuxième ! Attention au deuxième !
03:02Vous avez compris ce que je veux dire ?
03:04Il faut qu'on s'occupe d'eux !
03:26Allez tout le monde ! On fera la quête !
03:32Vas-y, monte !
03:43Vous voyez donc une brigade de gendarmerie qui est obligée de se replier.
03:47La voiture est laissée sur place.
03:49Et nouvelle séquence à présence.
03:51Ces individus, ces extrémistes, radicaux, violents, écoterroristes.
03:57C'était l'expression qui était employée à Sainte-Soline par l'ancien ministre de l'Intérieur.
04:00Ils vont être fiers de saccager du matériel de la gendarmerie.
04:05Regardez, nouvelle séquence, ça dure 50 secondes.
04:31Un truc portable, lunettes, lecture.
04:35On tombe !
04:55Où ça ?
05:00Environ 800 à 1200 personnes étaient présentes sur une manifestation non déclarée.
05:04Plus d'une vingtaine de personnes étaient fichées S parmi les éléments radicaux.
05:09Et ces images, je le disais, deux ans séparent Sainte-Soline.
05:13Donc ça veut dire que rien ne s'est passé.
05:15Que rien n'a changé, Pierre Lelouch.
05:17Oui, il n'y a pas que Sainte-Soline.
05:19La République est vraiment malade.
05:22Quand vous voyez ce qui se passe en ce moment en Martinique.
05:26Quand vous voyez la situation en Calédonie.
05:28Quand vous voyez ce niveau de violence en métropole même.
05:31C'est assez inquiétant.
05:33On a parlé beaucoup de choc d'autorité.
05:36Il paraît que notre pays a besoin d'un choc d'autorité.
05:38On a du mal à l'entrevoir.
05:41C'est vraiment très difficile.
05:43Je m'inquiète de l'image que ça donne de notre pays à l'étranger.
05:48Parce que ces images-là, elles tournent à l'étranger.
05:50On est déjà en très mauvaise position financière.
05:53Le gouvernement est inexistant au niveau de l'efficacité.
05:57Tout le monde sait bien que c'est une situation transitoire.
06:00Quel que soit le mérite de tel ou tel ministre.
06:02Parce qu'il y a quand même des gens convenables dans ce gouvernement.
06:05Même si c'est un assemblage un peu étrange.
06:08Je suis inquiet de l'image que tout ça donne de notre pays.
06:13C'était une manifestation non déclarée, bien évidemment.
06:16Comme à chaque fois.
06:18Vous avez pris un point haut.
06:20Vous avez rappelé ce manque d'autorité.
06:23Et cette impunité qui peut frapper un peu partout.
06:25Cette ultra-violence qui marque trop souvent malheureusement l'actualité.
06:31Là, restons quand même sur ces manifestants, dits manifestants.
06:35Ces éléments radicaux d'extrême-gauche.
06:38Qui sont très fiers de faire ce qu'ils font.
06:41Qui étaient peut-être présents déjà il y a deux ans.
06:44Qui font ça en toute impunité.
06:48Donnez-moi le nombre de personnes qui ont été interpellées depuis Seine-Saint-Denis.
06:52Donnez-moi le nombre de personnes qui ont fait plus de deux ans de prison.
06:55Qui ont été condamnées fermement parce qu'ils se sont attaqués aux policiers.
06:59Ou en gendarme, il y avait plus de 46 blessés à l'époque.
07:01Oui, et puis d'un point de vue, la symbolique du type qui saute à pieds joints sur l'uniforme du gendarme.
07:09C'est l'image la plus chauve.
07:10C'est absolument terrible.
07:11On dit parfois qu'ils veulent casser du flic.
07:14Ils ne veulent pas casser du flic.
07:15Ils veulent tuer du flic.
07:16Et on a souvent sur ces plateaux le débat sur le deux poids deux mesures.
07:25L'extrême gauche bénéficie dans une très large partie du système médiatique français d'une forme de complaisance.
07:36Parce qu'on considère qu'ils défendent une cause juste.
07:39Qu'ils se battent pour l'écologie.
07:42Moi, je les appelle les escrocs.
07:44C'est de l'escrologie.
07:45Ce n'est pas de l'écologie.
07:46Mais on trouve que ça fait partie d'une forme de folklore.
07:50Imaginez que des groupuscules d'extrême droite, en poussant un peu l'imagination,
07:56caillassent et brûlent des voitures de gendarmes.
07:59Imaginez le tollé que ça provoquerait dans le paysage médiatique.
08:03Il y a fait la une de tous les 20 heures.
08:05Vous avez encarement raison.
08:06Vous êtes les seuls à en parler.
08:07Je vous donne la parole.
08:08Dans un instant, je voudrais qu'on écoute Jean-Olivier.
08:10Parce que vous avez, à travers ces éléments perturbateurs, des associations qui disent qu'ils n'ont rien fait.
08:18C'est une manifestation joyeuse.
08:20Ils ont du mal à condamner.
08:22Je cherche, par exemple, la dernière rénovation.
08:24Ils sont où pour condamner ce qui vient de se passer ?
08:28On va entendre le membre des Amis de la Terre.
08:33Jean-Olivier a pris la parole pour expliquer qu'on sait que les forces de l'ordre aiment attiser, mettre du feu aux poudres.
08:43C'est de la faute des gendarmes, bien évidemment.
08:47On sait que les forces de l'ordre sont capables de provoquer.
08:50Notre intention, elle a été expliquée, c'est de jouer.
08:54C'est sans feu, c'est joyeux, c'est festif, c'est déterminé.
08:59Après, nous on ne maîtrise pas les projets de la préfecture.
09:05C'est de la faute de la préfecture, c'est de la faute des gendarmes.
09:08C'était joyeux, on l'a bien vu à l'image.
09:11Je ne sais pas dans quelle planète il est en train de vivre ce monsieur Olivier.
09:15Mais on n'a pas la même notion des festivités et de l'expression de la joie à l'Escordier.
09:22Mais bien sûr, ce genre de scènes aussi, il faut bien se rendre compte, elles sont possibles.
09:26Parce que Gérald Darmanin a fait le travail, notamment pour les soulèvements de la terre.
09:30Il avait proposé leur dissolution.
09:32Je rappelle que c'est le Conseil d'Etat qui a refusé cette dissolution
09:36sous prétexte que la cause était tellement urgente qu'elle nécessitait
09:39que les soulèvements de la terre ne soient pas dissous.
09:41Ce genre de scènes a été rendu possible par le Conseil d'Etat
09:45qui ne condamne pas ce genre de choses.
09:47Quand on a un député, là aussi de la République, comme Raphaël Arnault,
09:51parce que le parallèle il est assez simple à faire.
09:53Il utilise toujours une cause soi-disant juste
09:55pour justifier les violences qu'on fait sur la police, sur les imposants politiques.
09:59Au sein de la Jeune Garde, par exemple, ils vont expliquer que c'est au nom de l'antifascisme
10:03que l'on va aujourd'hui pouvoir frapper ce qu'on considère être comme un fasciste.
10:07Ça commence à partir du moment où vous êtes macroniste, pour eux être un fasciste.
10:11On va pouvoir justifier ce genre de violences.
10:13Et moi, j'aimerais qu'aujourd'hui, on ait non seulement un Conseil d'Etat
10:16beaucoup plus neutre sur ces questions-là,
10:18parce que là on voit notamment des policiers qui vont se faire...
10:21C'est-à-dire, s'il n'y avait pas eu...
10:23Si les policiers étaient restés, ils se faisaient tuer.
10:25Et les gendarmes.
10:27Et aujourd'hui, moi j'aimerais de véritables mesures à ce niveau-là.
10:30On sait qu'un certain nombre de députés, on a appelé à la dissuasion de la Jeune Garde.
10:33Moi, j'en profite pour annoncer que, cette semaine,
10:36nous allons déposer un rapport au ministère de l'Intérieur,
10:39rapport extrêmement détaillé, qui explique toutes les violences,
10:42toutes les agressions qui ont été faites par des militants de la Jeune Garde
10:46et demander leur dissolution enfin, puisque ça concerne des jeunes macronistes,
10:50mais aussi des jeunes juifs qui ont été agressés par ces personnes-là.
10:54Appel à la manifestation interdite, mobilisation de fichés S violents.
10:58Voilà ce que dit Jordan Bardella, tir de mortier visant un hélicoptère
11:01et attaque d'un véhicule de gendarmerie en Gironde.
11:04La dissolution des soulèvements de la terre doit être réétudiée.
11:07Bruno Retailleau a la possibilité de démontrer aux Français
11:10que la page d'Armagnac, faite d'incompétence, de laxisme et de mensuétude
11:14à l'égard de l'extrême-gauche, est enfin tournée.
11:17Le conseil d'Etat, vous avez raison, il y a quasiment un an, jour pour jour,
11:21puisque c'était en novembre que la décision avait été rendue,
11:24avait cassé la volonté de dissoudre les soulèvements de la terre
11:29en expliquant que cette décision n'était ni adaptée, ni proportionnée.
11:34Donc soulèvement de la terre, j'attends encore une fois leur condamnation.
11:39Ces images-là, Geoffroy, elles symbolisent, ou en tout cas,
11:43reflètent peut-être aussi le rapport de forces complètement déséquilibré,
11:47puisque je pense aux téléspectateurs.
11:49Ils voient 20 zadistes aîlés, surénervés.
11:55Bon, c'est peut-être pas très compliqué dans un état fort de les mater.
12:00C'est peut-être pas compliqué de les récupérer, de les placer en garde à vue,
12:05de les condamner à une prison XXL, à des condamnations XXL,
12:09parce qu'ils s'attaquent aux forces de l'ordre.
12:11Franchement, vous êtes super fort, Elliot,
12:13parce que c'est vraiment ce que je me dis depuis 5 minutes,
12:15que j'écoute tout le monde parler.
12:16C'est exactement ce qui me saute aux yeux, moi aussi, en voyant les images.
12:19C'est que je me dis, si ces gens savaient... Comment vous dire ?
12:23Moi, j'ai milité quand j'étais jeune, dans un syndicat étudiant de droite.
12:27Amine le sait, parce qu'on était opposés à l'époque, l'un et l'autre,
12:29dans la même fac, on militait, on avait des idées très opposées.
12:33Et donc je sais jusqu'où vous militez, et jusqu'où vous savez que vous pouvez aller,
12:39et quel est le moment où la force publique va vous dire,
12:43la présidence de la fac, la police, etc., va vous dire stop.
12:47Et ça, on le savait.
12:49Et d'ailleurs, on n'est jamais allé au-delà,
12:51parce qu'on n'a jamais fait de prison, etc.
12:53Ces gens-là n'ont aucune limite.
12:55Et probablement la raison, c'est qu'on ne leur aura probablement jamais mis de limite
13:00sur le militantisme.
13:02Donc du coup, moi, je n'ai pas de problème à ce qu'ils expriment leurs idées,
13:05à ce qu'ils soient opposés à tous ces projets, etc.
13:07Mais en effet, vous avez raison.
13:09Si à un moment donné, il y a un coup de filet qui est fait sur des bases absolument légales,
13:13parce que pour le coup, tout ce qu'on voit là est condamnable,
13:16un coup de filet de garde à vue, de sanctions, de prison,
13:21Eliott, je vous fantasme un peu en pensant qu'il y aurait la prison ferme,
13:24mais au moins, il y a plein de prisons.
13:26Je ne sais pas si je fantasme, mais du moins, j'essaie de parfois
13:29vous apporter la parole de Français, qui en grande majorité,
13:33attendent que ces fous furieux soient condamnés,
13:36parce qu'ils s'en prennent à des forces de l'ordre.
13:38C'est toujours la même chose.
13:40C'est-à-dire que, je vais vous dire, j'ai fait le comparo avec Sainte-Soline.
13:44Mais c'est pire, parce qu'ils sont beaucoup moins nombreux, là, qu'à Sainte-Soline.
13:48Mais en fait, je suis d'accord avec vous.
13:49Ils sont beaucoup moins nombreux.
13:50Ils sont toujours aussi violents, mais ils sont beaucoup moins nombreux.
13:52Au port de Nantes, c'était pareil aussi.
13:54Mais ils étaient moins...
13:57Là, ils sont une vingtaine.
13:59Avec un état de recul.
14:00Sur cette séquence, ils sont une trentaine.
14:02Mais on les récupère tous.
14:03Toutes les ZAD.
14:04On les interpelle tous.
14:05Non, mais Eliott, la vérité, c'est que,
14:07toutes les ZAD qui se multiplient dans le pays,
14:09à chaque fois, le gouvernement s'est replié.
14:11Recule.
14:12À laisser faire.
14:13C'est l'impuissance de l'État.
14:14À Nantes, ils y sont toujours.
14:16Il y a une chose que je voudrais dire.
14:18C'est que, effectivement, ce serait bien que la loi s'applique.
14:21Mais surtout, je voudrais entendre,
14:23de la part des dirigeants des partis écologistes,
14:26quelque chose.
14:29On peut être contre telle ou telle installation.
14:35Autoroute, bassines, ce qu'on veut.
14:37Mais il y a des formes.
14:38Il y a des règles.
14:39Et il me semble que le chef de parti,
14:42les députés qui ont été élus,
14:43devraient pouvoir, clairement,
14:45se séparer de ce genre d'action.
14:49Cher Pierre Lelouch,
14:50participe régulièrement à des manifestations
14:54où l'on crie,
14:55où l'on crie,
14:57où l'on crie,
14:59tout le monde déteste la police.
15:01Où certains portent des pancartes
15:03avec écrit,
15:04un bon flic est un flic mort.
15:07Donc, comment voulez-vous qu'ils condamnent quelque chose,
15:10alors que ce sont leurs alliés,
15:12les uns avec lesquels ils manifestent,
15:14et sans doute, sans doute,
15:15les électeurs qui leur permettent d'avoir des députés.
15:18Je n'imagine pas, Mme Tondelier,
15:21condamner sa propre base.
15:23Mais je vous rejoins parmi toutes les images,
15:25parce qu'elles sont, et condamnables pénalement,
15:28mais condamnables moralement, bien évidemment,
15:29pathétiques,
15:30quand on voit ces gens qui se cachent,
15:32qui se drapent de masques, etc.,
15:34parce qu'ils n'ont même pas le courage de leurs actions.
15:37Mais la plus éloquente
15:39et la plus triste derrière tout ça,
15:42c'est celle où vous voyez un homme marcher
15:44sur l'uniforme des gendarmes
15:46et penser aux gendarmes qui sont sur le terrain.
15:48Vous parliez des écologistes.
15:50Le maire Éric Piolle,
15:52d'accord ?
15:53Qu'est-ce qui se passe dans sa ville depuis une semaine ?
15:55Vous avez eu un fourgon qui a attaqué la Kalachnikov.
15:58Ce samedi matin,
16:00vous avez en plein marché des coups de feu
16:02qui ont été tirés.
16:03Je rêverais de commencer l'émission
16:05en vous disant,
16:06écoutez, Éric Piolle,
16:07sur son compte Twitter,
16:08puisqu'il tweet plus vite que son nombre,
16:10a condamné ce qu'il s'était passé cette semaine,
16:13est allé sur place,
16:15sur le marché,
16:16en expliquant qu'il s'était rendu par communiqué,
16:18il explique tout ce qui s'est passé.
16:19Il est silencieux.
16:22Piolle a ravagé sa propre ville,
16:27qui est devenue Chicago,
16:29à la bonne époque,
16:30c'est-à-dire dans les années 30.
16:32Et cet homme-là refuse toujours
16:34qu'il y ait la moindre caméra de surveillance dans sa ville.
16:37Il a voulu les vendre à Monsieur Crosier.
16:39C'était une plaisanterie.
16:41Il avait dit qu'il y avait plus de caméras de surveillance.
16:43C'est un danger public pour la ville de Grenoble.
16:44Grenoble qui fait, je le disais encore une fois,
16:46la lune de l'actualité,
16:48puisque des coups de feu ont été tirés ce matin
16:50aux alentours de 10 heures.
16:51Tout cela intervient quelques jours
16:52après l'attaque d'un fourgon à la Kalashnikov.
16:54Selon le procureur,
16:55ces tirs ce matin sont liés aux opérations anti-stupe.
17:00C'est-à-dire qu'on est...
17:02En fait, c'est la fiction qui est en train de dépasser...
17:05La réalité dépasse la fiction, pardonnez-moi.
17:07En n'importe le modèle latino-américain,
17:09où c'est la guerre entre la police et les trafiquants.
17:11Je vous propose d'écouter un témoin.
17:14Alors, pour des raisons de sécurité,
17:16vous n'allez ni voir son visage,
17:17vous allez juste avoir l'oscillo,
17:19qui a peut-être été modifié.
17:21Ça tire, tout le monde court dans tous les sens.
17:24Il y a des gens qui se mettent ventre à terre.
17:27Et puis, une fois que les personnes qui ont tiré sont parties,
17:325 minutes après, c'est comme si de rien n'était.
17:35Ce n'est pas quotidien les tirs,
17:37mais c'est quotidien les agressions,
17:39parce qu'il y a des dealers de partout,
17:42parce que...
17:43Voilà.
17:44Donc, les gens sont habitués, en fait.
17:47Les gens finissent par s'habituer, j'ai l'impression.
17:49On est vraiment désolés, on est atterrés.
17:51De voir que la vie a si peu de prix,
17:54parce qu'en fait, c'est des gens qui sont avec des armes,
17:57en plein milieu de foule.
17:58Forcément, il peut se passer des choses.
18:00A priori, c'était des tirs en l'air d'intimidation.
18:03Mais des fois, ce n'est pas des tirs en l'air.
18:05Et puis, c'est au milieu de plein de gens.
18:06Donc, il peut se passer tout et n'importe quoi.
18:08Il y a un jardin d'enfants juste à côté.
18:10C'est désolant, c'est agaçant.
18:14On espère qu'il va se passer des choses.
18:18Ça va être mieux.
18:20Le désarroi d'un Grenoblois est à présent l'analyse de Yannick Biancheri,
18:24l'un des responsables du syndicat de police.
18:27Je sais que deux individus sont arrivés à trottinette
18:30et ont fait usage d'un feu type Kalachnikov.
18:33Alors, mes collègues enquêteurs le sauront très rapidement
18:36si c'était une tentative d'intimidation,
18:38une tentative d'homicide raté ou autre fait.
18:43Mais malheureusement, on est habitués à Grenoble.
18:46On le voit, les faits se succèdent.
18:48Avant, c'était d'année en année.
18:50Maintenant, c'est de mois en mois.
18:51Maintenant, c'est de semaine en semaine et de jour en jour.
18:53Donc, ça devient très compliqué d'assurer la sécurité des concitoyens grenoblois
18:58et ça devient très compliqué d'habiter à Grenoble.
19:02On la compare souvent à Chicago, comme disait tout à l'heure Pierre Lelouch.
19:07Mais on peut aussi penser que c'est un film à la Scorsese qu'on vit,
19:11sauf que là, pour le coup, la mafia n'est plus italienne du côté de Grenoble.
19:15Et je le rappelle, silence assourdissant du maire de Grenoble.
19:18Mais, cher Elliot, il y a des dizaines de Grenobles dans le pays.
19:23Alors, il faut laisser à Bruno Retailleau le temps d'agir
19:26et manifestement, dans les premiers messages envoyés,
19:29il y a une volonté d'action de sa part.
19:31Mais il y a des dizaines de Grenobles dans ce pays.
19:34Je vous rappelle qu'il y a deux jours,
19:36le commissariat de Cavaillon a été brûlé
19:39en représailles d'une action des services de l'État
19:45qui avait interpellé des dealers.
19:47Les dealers sont allés brûler le commissariat de Cavaillon
19:50dans la fameuse cité, celle du Dr Heine,
19:56où les dealers avaient organisé une fête foraine sauvage
19:59à la barbe et au nez de la mairie,
20:03tellement ils tenaient le quartier.
20:06Vous avez la cité Pissevin, à Mîmes,
20:09où les dealers cachent les armes sur le préau de la cour de l'école.
20:14Et vous avez de pauvres gens qui habitent là
20:17qui vous disent, nous, on n'a pas les moyens de partir,
20:19nous sommes pris en otage.
20:21Et évidemment, vous ne pouvez pas demander
20:24à une mère de famine qui élève seule son gosse
20:27d'aller affronter des dealers
20:29qui tiennent des calaches cachés dans des caves.
20:31La réalité, c'est que tout ça signe depuis des années.
20:34Je ne parle même pas de Marseille,
20:37mais il y a tout un tas de villes,
20:39notamment dans le sud de la France,
20:41qui sont complètement ravagées et gangrénées
20:43par les réseaux de deal.
20:45Le témoignage, là aussi, il était éloquent
20:47qu'on a eu avec CNews.
20:49Cet habitant a dit, on finit par s'habituer.
20:52Terrible ! On finit, Alice, par s'habituer.
20:55Il est 10h, on est en train de faire son marché,
20:57on entend des coups de feu, tout le monde part.
20:59Et puis ensuite, on reprend sa vie
21:01comme si de rien n'était.
21:03Ce qui me frappe, c'est la détresse de ce témoin
21:06qui nous explique non seulement
21:08qu'il y a une insécurité qui explose,
21:10mais qui efface aussi un silence du maire.
21:12Vous l'avez dit, mais c'est même un déni.
21:14Rappelez-vous, quand il y avait eu cette balle perdue,
21:16selon Éric Piolle, il n'y a pas très longtemps,
21:18puisque Grenoble fait très souvent, en ce moment,
21:20la une, malheureusement, pour les différents faits divers
21:22qu'on entend, il avait parlé d'une balle perdue
21:24et que malheureusement, ça pouvait arriver
21:26à un certain nombre de gens.
21:28C'est un nombre de viols et de régressions sexuelles
21:30qu'on voit évidemment dans les différentes villes de France.
21:32Grenoble, on en entend parler quasiment tous les jours.
21:34Et je me souviens d'un témoignage aussi
21:36sur une chaîne concurrente
21:38où des jeunes femmes expliquaient
21:40qu'elles sortaient avec aujourd'hui
21:42des Opinelles dans la poche,
21:44de nuit notamment,
21:46parce qu'elles avaient tellement peur
21:48de se faire agresser qu'elles faisaient comme ça.
21:50En plus, il paraît que maintenant,
21:52les Opinelles sont interdites,
21:54parce qu'on sait très bien que dans les attaques au couteau,
21:56il n'y a pas d'opinion, mais en plus, il organise,
21:58quand il refuse de mettre des caméras,
22:00quand il refuse de reconnaître qu'il y a une insécurité dans sa ville,
22:02et donc de mettre des moyens,
22:04il organise la mise à disposition de la population
22:06à l'égard des délinquants, des agresseurs et des violeurs.
22:08La publicité, on revient dans un instant,
22:10on parlera de Haras,
22:12l'attentat terroriste islamiste.
22:14C'est important de rappeler ces mots-là,
22:16parce qu'ils sont oubliés après cet acte.
22:18Attentat terroriste islamiste.
22:20Il faut que tout le monde puisse
22:22poser des mots sur les bons mots.
22:24Vous avez parlé de Gérald Darmanin,
22:26désormais c'est Bruno Retailleau.
22:28Vous savez que sur la Gironde,
22:30il n'a pas encore réagi.
22:32C'est surprenant, peut-être qu'il va le faire
22:34dans les prochaines minutes ou les prochaines heures.
22:36On revient dans un instant, à tout de suite.
22:42Il y a parfois des hasards
22:44qu'on ne comprend absolument pas.
22:46Il faut toujours tout dire
22:48aux téléspectateurs avant qu'on se quitte,
22:50en tous les cas, qu'on fasse cette pause.
22:52Je disais,
22:54vous avez parlé de Bruno Retailleau,
22:56Amine El Khatami.
22:58Il s'avère que Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
23:00n'a toujours pas réagi aux dégradations
23:02lors de la manifestation sauvage
23:04interdite en Gironde,
23:06à 75 km de Bordeaux,
23:08avec des dégradations.
23:10On a vu les images, on pourrait les revoir
23:12également avec une voiture de la gendarmerie
23:14qui a été brûlée, avec des gendarmes
23:16qui ont été attaqués.
23:18Je vous dis ça à 20h22.
23:20Il s'avère que je n'avais pas regardé Twitter,
23:22puisqu'à 20h22, très précisément,
23:24le ministre de l'Intérieur qui réagit.
23:26Aujourd'hui, en Gironde, des voyous
23:28ont à nouveau utilisé
23:30une cause écologique comme prétexte
23:32pour s'en prendre aux forces de l'ordre
23:34lors d'une manifestation interdite.
23:36Je veux dire mon soutien à nos gendarmes et nos sapeurs-pompiers
23:38pour leur courage.
23:40Il faut mettre fin à l'impunité des casseurs
23:42qui les mettent en danger.
23:44Nous étudions, c'est peut-être ça la plus importante
23:46partie, les pistes,
23:48toutes les pistes pour faire sanctionner
23:50les associations complices de ces dégradations
23:52et de cette haine anti-flic.
23:54Faut-il comprendre qu'il étudie
23:56les pistes pour relancer justement
23:58la dissolution
24:00et le soulèvement de la terre, par exemple ?
24:02Il n'y a pas de fatalité
24:04à assister à ces spectacles d'affrontements
24:06à chaque manifestation. Je ne m'y résoudrai
24:08jamais.
24:10Je constate qu'il n'a pas cette formule
24:12devenue insupportable. S'attaquer
24:14à un gendarme, c'est s'attaquer à la République.
24:16S'attaquer à l'école,
24:18c'est s'attaquer à la République. En tout cas, c'était de la transmission
24:20de pensée entre
24:22Retailleau et vous.
24:24C'est un hasard complet, 20h22.
24:26Très drôle, mais au moins...
24:28Et d'ailleurs, dans ce tweet, je constate qu'il répond
24:30en quelque sorte à Jordan Bardella
24:32qui l'interpellait en disant
24:34faites quelque chose, relancez la dissolution
24:36des soulèvements
24:38de la terre. Honnêtement, Eliott, si vous avez
24:40ce pouvoir-là, il faut décréter la fin des impôts
24:42ou un truc comme ça, là, maintenant.
24:44Je constate que Michel Barnier
24:46n'a pas réagi.
24:48On tente le coup, parce que vous vous moquez
24:50de moi. Je constate que
24:52Michel Barnier n'a pas réagi. On parlera
24:54du budget dans un instant. Vous imaginez.
24:56Continuez de vous moquer.
24:58Le seul pouvoir que j'ai, c'est de fermer le micro
25:00et je peux le faire à tout moment. Pendant 20 minutes,
25:02on pourrait ne pas vous entendre.
25:04Vous et vous.
25:06Arras, à présent. Actualité
25:08là aussi très lourde. Demain, nous allons
25:10commémorer les un an de l'attentat
25:12d'un terroriste islamiste d'Arras et le meurtre
25:14de Dominique Bernard. La veuve
25:16du professeur a pris la parole pour la première
25:18fois depuis les obsèques du professeur
25:20de français.
25:22Avant de vous faire découvrir
25:24ces déclarations, je voudrais qu'on écoute,
25:26parce que nos équipes sont sur place.
25:28On a tendu le micro
25:30aux habitants d'Arras.
25:32C'est très très bien
25:34que la Ville organise cet hommage.
25:36Je pense qu'on y pense
25:38tous, actuellement.
25:40C'est vrai que c'est
25:42un bel hommage qui va être rendu
25:44à monsieur Bernard.
25:46C'est normal qu'il y ait un hommage. Je pense qu'on
25:48n'oubliera jamais.
25:50S'il y en a tous les ans, il faut. C'est important.
25:52On est sur quelqu'un qui représentait
25:54l'autorité publique, en tant que fonctionnaire,
25:56professeur.
25:58Célébrer la personne, honorer son courage
26:00et ce qu'elle a vécu, finalement.
26:02Ça, c'est pour les témoignages des habitants.
26:04Qu'est-ce qu'il y a, Amine ? Allez-y.
26:06Moi, ce qui me
26:08ce qui me fend littéralement le cœur,
26:10c'est que j'ai l'impression
26:12d'assister
26:14au même film qui se répète à chaque fois
26:16et à un pays
26:18dans lequel on ne tire
26:20de leçons de rien.
26:22Samuel Paty
26:24a été assassiné par un terroriste
26:26islamiste.
26:28Didier Lemaire
26:30a été exfiltré de Trappes
26:32où il enseignait. Il ne peut plus
26:34enseigner car il a dénoncé
26:36l'antrisme islamiste
26:38dans son établissement.
26:40Le proviseur de Ravel à Paris
26:42a été exfiltré avant son départ
26:44en retraite car il ne pouvait
26:46plus diriger son établissement.
26:48Dominique Bernard a été
26:50assassiné par un terroriste islamiste
26:52il y a un an. On pourrait se dire
26:54qu'après tous ces faits
26:56ignobles, insupportables,
26:58notre pays
27:00en tirerait des conséquences,
27:02que ça ne se reproduirait pas.
27:04Et à quoi on assiste
27:06à Tourcoing, des enseignants
27:08qui prennent la défense
27:10d'une élève qui a
27:12roué de coup une enseignante
27:14qui lui demandait de retirer
27:16son voile. C'est-à-dire que
27:18des gens qui sont censés
27:20transmettre le savoir à des
27:22enfants au nom de la République
27:24qui ont perdu deux de leurs collègues
27:26assassinés par des islamistes
27:28continuent dans un déni
27:30qui est absolument terrifiant
27:32de soutenir une élève islamiste
27:34contre une enseignante rouée de coup.
27:36Sincèrement, Éliott,
27:38je trouve ça insupportable.
27:40Ces enseignants qui n'ont pas soutenu
27:42la professeure étaient minoritaires.
27:44Où je vous rejoins entièrement, c'est que
27:46ces professeurs qui ont le courage
27:48de ne pas soutenir cette professeure,
27:50moi je les invite.
27:52Qu'ils prennent la parole, qu'ils viennent pour expliquer
27:54en quoi cette prof à Tourcoing
27:56n'était pas dans son droit.
27:58Elle n'a pas bien fait de demander...
28:00Ils sont minoritaires, Éliott, mais ils sont dix.
28:02Ils sont une dizaine, en fait.
28:04C'est extrêmement nombreux. Minoritaires,
28:06vous avez raison, mais ils sont très nombreux.
28:08C'est pour ça qu'il faut les inviter. Alors là, on va faire de la place.
28:10Qu'ils viennent pour prendre la parole
28:12et raconter en quoi cette professeure
28:14a eu le malheur de demander
28:16à une élève de retirer son voile.
28:18Je voudrais juste qu'on revienne sur les mots
28:20de l'épouse de Dominique Bernard.
28:22Parce que, qu'est-ce qu'on comprend
28:24à travers ces déclarations,
28:26c'est que M. Mohamed Mogouchkov
28:28était une bombe à retardement.
28:30Puisque Dominique Bernard avait compris
28:32que c'était un homme dangereux.
28:34Quand Mohamed Mogouchkov était élève au collège
28:36et que Dominique l'avait en classe,
28:38l'équipe de la direction a tout fait pour signaler
28:40le caractère dangereux de ce garçon.
28:42Face à cette élève,
28:44voilà ce que disait Dominique Bernard.
28:46Je ne peux pas dire tout ce que je veux,
28:48je dois faire attention.
28:50On est là aussi dans l'inquiétude
28:52face à des élèves.
28:54Son épouse, elle dit, il se souvient
28:56une fois dans l'année, il m'avait confié
28:58j'ai quand même dit que j'étais quelqu'un de libre.
29:00Et la troisième citation,
29:02chacun a fait son travail,
29:04on ne peut pas reprocher quoi que ce soit à l'éducation nationale.
29:06Les policiers savaient qu'il avait
29:08l'intention d'agir, mais ne savaient pas
29:10quand. Quelqu'un qui est
29:12déterminé à tuer, va tuer.
29:14C'est-à-dire que tout le monde
29:16savait que c'était un élément dangereux.
29:18Les policiers le surveillaient attentivement.
29:20Je crois qu'ils l'avaient contrôlé
29:22quelques jours, quelques heures,
29:2424 heures avant
29:26l'attentat, mais ils n'avaient rien commis.
29:28Et la loi interdit
29:30la sanction préventive.
29:32Et donc là on est dans l'état du droit
29:34ou dans l'état de droit ? Il faut attendre le passage
29:36à l'acte avant que la justice puisse
29:38mettre en ordre. Oui mais là on est dans l'état de droit ou l'état du droit ?
29:40Je dis simplement l'état du droit,
29:42on peut le regretter, on peut le faire évoluer d'ailleurs aussi.
29:44Quand on a des fichés S
29:46jugés dangereux, on peut les
29:48mettre hors circuit plutôt que de les
29:50laisser dans la nature.
29:52À mon sens, c'est ce qu'il faudrait faire.
29:54Mais je suis très inquiet
29:56moi de ce que Amine
29:58a décrit une situation qui est tout à fait exacte.
30:00On voit proliférer des actes de violence
30:02un peu partout
30:04et on voit de plus en plus
30:06le réflexe de soumission.
30:08La fameuse soumission de
30:10Walbeck.
30:12Là où c'est trop difficile
30:14ou risqué, on ne fait pas
30:16cours sur tel ou tel sujet
30:18ou on fait semblant de ne pas voir.
30:20Cette angoisse vient du fait
30:22que ces profs ne se sentent pas protégés,
30:24pas soutenus.
30:26C'est là qu'il faut
30:28un vrai choc
30:30républicain,
30:32d'autorité de la part des
30:34pouvoirs publics.
30:36Là où je suis inquiet, c'est que le système
30:38est tellement dilué
30:40aujourd'hui, tellement paralysé
30:42par ses propres contradictions internes.
30:44Vous voyez des gens qui passent leur vie
30:46à discuter ce qu'il y a dans le panier de crabe.
30:48Un tel poste,
30:50tel truc, telle phrase.
30:52Ils sont très loin de ce que nous
30:54vivons tous.
30:56Et c'est là que je suis inquiet.
30:58C'est le disconnect, la déconnexion
31:00entre le petit monde politique
31:02qui fait ses salades entre eux
31:04et la réalité du terrain
31:06qui est de plus en plus dure.
31:08Nos confrères de l'agence France Presse
31:10ont eu accès à une lettre manuscrite du terroriste
31:12en verre, écrite
31:14peu après son incarcération, l'année dernière.
31:16Voilà ce qu'il disait dans cette lettre.
31:18Et Marianne, qu'elle est belle,
31:20mais en quoi elle est sacrée ?
31:22Appelez votre imam qu'il me
31:24déradicalise.
31:26Mort de rire, il aura essayé.
31:28Qu'ils essayent d'éteindre
31:30en moi. Elle est glaçante, cette lettre.
31:32La lumière d'Allah.
31:34J'ai la lumière à tous les étages.
31:36Moi, et je ne parle pas de vos lumières,
31:38écrivain dont l'encre a assombri
31:40le cœur de ce prof de français Dominique Bernard.
31:42C'est lui que je visais.
31:44Alors, je vais répéter ma question.
31:46Parce que c'était une bombe à retardement,
31:48tout le monde le savait.
31:50Et là, qu'est-ce qu'il faut changer ? C'est l'état du droit
31:52ou l'état de droit ?
31:54Pourquoi les deux ?
31:56Parce que l'état du droit ne convient pas,
31:58c'est une évidence. Et l'état de droit,
32:00tel qu'il est conçu par les gens
32:02qui aujourd'hui le glorifient en disant
32:04il ne faut rien changer, vous comprenez, c'est l'état de droit,
32:06etc. Ce n'est pas possible, en fait.
32:08Je pense que Bruno Retailleau
32:10aujourd'hui est en train de faire tout ce qu'il peut faire
32:12sans changer l'état du droit.
32:14Et un jour, il va devoir, et d'ailleurs,
32:16il l'a déjà dit par le passé, changer la Constitution
32:18pour reprendre la main sur
32:20tous ces sujets-là.
32:22Je rebondis sur ce que disaient Pierre et sur
32:24Welbeck. Moi, il se trouve que je connais
32:26assez bien Michel Welbeck. J'en ai beaucoup parlé avec lui
32:28de la soumission et de son livre sur
32:30l'islam. C'était quand même
32:32vraiment le sujet qu'il abordait.
32:34Je pense qu'aujourd'hui, c'est pire
32:36qu'à l'époque. C'est pire que ce qu'il décrivait.
32:38En fait, on est dans
32:40un moment, un système.
32:42Le fait que des gens aient soutenu
32:44a priori, c'est-à-dire avant qu'il y ait un assassinat,
32:46l'élève, en l'occurrence,
32:48de Tourcoing, prouve
32:50qu'en fait, on est dans la pré-soumission.
32:52C'est-à-dire qu'en fait, on anticipe la soumission
32:54et on a peur avant même
32:56d'avoir le problème qui nous arrive.
32:58Et je pense que, pour toutes ces raisons-là,
33:00la personne qui a la meilleure
33:02réponse, qui a apporté la meilleure réponse
33:04à tout ça, c'est le frère de Mougouchev.
33:06Son frère a été entendu par la police
33:08depuis
33:10l'assassinat de Dominique Bernard
33:12et il a un témoignage qui a été
33:14publié dans la presse ultra-édifiant.
33:16Il dit en fait, on n'avait rien à faire
33:18en France. On aurait dû nous virer.
33:20On aurait dû nous expulser.
33:22Il faut comprendre que le père...
33:24Il faut remercier les associations qui se sont mobilisées
33:26au moment où la famille devait être expulsée.
33:28Il faut aussi rappeler que...
33:30Financiers par le contrib, bien sûr.
33:32Il faut aussi rappeler qu'il y avait une circulaire
33:34qui a fait polémique, qui s'appelle
33:36la circulaire Manuel Valls.
33:38Qui va être supprimée.
33:40Mais ce sont ces conditions qui ont permis
33:42et la pression d'associations
33:44et la pression d'élus, à l'époque,
33:46qui ont permis que la famille Mougouchev
33:48reste en France.
33:50Vous avez 100% raison, mais il faut entendre
33:52ce qu'il dit. Lui dit que leur père
33:54a été expulsé et la famille est restée
33:56parce que les conditions de droit de l'époque,
33:58c'était dans les années
34:002012-13,
34:02permettaient qu'ils restent sur place.
34:04Il explique qu'avec leur idéologie,
34:06avec leur culture, avec leur tradition,
34:08avec ce qu'ils pensaient,
34:10ça ne pouvait pas bien se passer.
34:12La réalité, c'est que le parcours
34:14de Mougouchev était inéluctable.
34:16La vérité, c'est qu'il faut changer
34:18l'état du droit, mais par ailleurs,
34:20il faut que ces gens s'en aillent.
34:22L'autre question, vous savez qu'on parle souvent
34:24depuis la déclaration de Bruno Rotailleau
34:26dans le journal du dimanche sur le fameux
34:28état de droit,
34:30qui m'a rappelé une séquence
34:32que j'ai vécue sur ce plateau,
34:34c'est au moment de l'affaire
34:36IQCEN, lorsque le tribunal
34:38décide de retoquer
34:40l'expulsion
34:42d'Assane IQCEN
34:44avant que ça soit validé par le Conseil d'État.
34:46Mais en première instance,
34:48et la question que je pose à 20h le soir
34:50même, je dis, on va se poser une question ce soir,
34:52est-ce que notre état de droit
34:54nous permet de nous protéger
34:56contre l'islam politique ?
34:58Qui nous attaque sur les réseaux sociaux ?
35:00David Guiraud.
35:02Mais il l'a défendu.
35:04David Guiraud. On ferme la parenthèse,
35:06on parle du budget.
35:08Tout le monde doit faire un effort.
35:10Tout le monde autour de la table
35:12va devoir se serrer un peu la ceinture.
35:14Tout le monde, sauf,
35:16alors la justice perd 500 millions d'euros,
35:18l'éducation nationale,
35:20ce sont 4000 enseignants
35:22qui sont mis à la porte,
35:24alors là il faut mettre 3 millions de plus.
35:26C'est l'Elysée.
35:28C'est plus que 3 millions pour l'Elysée.
35:30Non, c'est 3 millions pour l'Elysée.
35:32C'est 10 millions pour l'Assemblée nationale.
35:34Et c'est 6 millions pour le Sénat.
35:36Mais ils se moquent du monde.
35:38Mais monsieur, l'ancien député que vous êtes,
35:40l'ancien ministre que vous êtes,
35:42franchement, vous allez payer pour tout le monde.
35:44Bien sûr.
35:46J'aurais vraiment conseillé au Premier ministre
35:48de garder ça pour lui.
35:50Parce que ce genre de truc,
35:52c'est une faute politique majeure.
35:54Bien sûr que les députés et les sénateurs
35:56et l'Elysée ne manquent pas d'argent.
35:58Ça va, largement.
36:00La question lui a été posée,
36:02pardonnez-moi, non pas à Michel Barnier,
36:04mais a été posée à monsieur Laurent Saint-Martin.
36:06Il était l'invité du 13h.
36:08Et même Audrey Crespo-Marat
36:10est à deux doigts de perdre son calme
36:12et son sang-froid.
36:14Regardez.
36:16Je ne demande pas aux Français
36:18de se serrer la ceinture.
36:20Je ne partage pas cette expression-là.
36:22Et j'entends parler du budget d'austérité.
36:24C'est l'Etat d'abord qui va diminuer là-dessus.
36:26Toutes ces questions-là, elles sont très légitimes.
36:28Moi, je comprends très bien que ça questionne.
36:30Pourquoi l'Elysée, l'Assemblée nationale
36:32et le Sénat ne doivent pas se serrer la ceinture ?
36:34Tous ces budgets-là, sans exception,
36:36seront soumis au Parlement.
36:38Vous comprenez bien que c'est inaudible.
36:40Pour le symbole, pour l'exemplarité,
36:42vous ne pouvez pas dire aux Français
36:44vous faites davantage taxer, il y aura plus d'impôts.
36:46Et l'Elysée, l'Assemblée et le Sénat sont épargnés.
36:48Ce n'est pas audible.
36:50Je comprends que ça questionne et que le débat existe là-dessus.
36:52Les Français ont aussi besoin d'institutions solides.
36:54Ils ont aussi besoin de représentants
36:56qui puissent justement bien faire leur travail.
36:58Et si, encore une fois,
37:00le Parlement décide autrement, il est souverain.
37:02Il y a le fond, il y a la forme.
37:04Parce qu'en fait, déjà le fond,
37:06ça ne questionne pas les Français, ça les choque.
37:0810 millions de plus pour l'Assemblée nationale
37:10avec ce qui se passe à l'Assemblée, ça les choque.
37:123 millions à l'Elysée, ça les choque,
37:14ça ne les questionne pas.
37:16Et quand il explique que c'est l'Etat
37:18qui va devoir là aussi faire des efforts
37:20dans son train de vie,
37:22il ne nous prend pas des investissements.
37:24L'aveuglement de ces gens est consternant.
37:26Quand il dit, je ne demande pas aux Français
37:28de serrer la ceinture, il n'y a pas d'austérité,
37:30c'est une blague.
37:32Ce budget, 60 milliards,
37:34ça va être pris sur quoi ? Dans la poche des Français.
37:36Qui vont payer plus cher leur électricité,
37:38qui vont payer plus cher des tonnes d'impôts
37:40dans tous les sens.
37:42Ce n'est pas bien de faire ça.
37:44Je crois que dans un moment aussi difficile,
37:46le Premier ministre aurait gagné à être honnête et vrai.
37:48Dans l'art de la communication,
37:50il y a un match en chemin.
37:52Quand on explique
37:54qu'un tiers du budget, c'est des économies,
37:56il fallait peut-être commencer là où on pouvait en faire.
37:58Je trouve qu'il y a un duo absolument génial
38:00entre le ministère
38:02de l'économie et des finances
38:04et le ministre Laurent Saint-Martin.
38:06Ce duo-là, en matière de
38:08communication,
38:10on est sur un duo historique.
38:12Pour de la concurrence, Amalie Oudéa-Castera.
38:14Oui, un peu,
38:16vous avez raison.
38:18Je ne suis pas tellement d'accord, non pas avec Pierre.
38:20Je suis d'accord avec ce que Pierre a dit.
38:22Sur la rémunération des députés et des sénateurs,
38:24je pense que c'est un vrai sujet.
38:26Le statut de l'élu.
38:28Je rêverais, je vous jure,
38:30qu'il soit beaucoup mieux payé.
38:32Pour moi,
38:34c'est deux choses différentes.
38:36Là, on demande à tous les Français de faire un effort.
38:38Je suis d'accord avec Pierre sur le fait
38:40que s'il gagne plus,
38:42ça va donner envie
38:44à des talents, peut-être,
38:46qui privilégient le privé
38:48plutôt que d'aller dans le public.
38:50Le discours ambiant, c'est en gros
38:52moins les élus sont payés,
38:54mieux on se porte.
38:56Ce n'est pas vrai, je ne suis pas d'accord.
38:58Là-dessus, on n'est pas en désaccord.
39:00Simplement, le pays est en faillite.
39:02Il faut trouver 60 milliards.
39:04Le gouvernement dit qu'on va faire des économies
39:06et on ne fait pas d'austérité.
39:08Alors que c'est faux.
39:10L'essentiel de ces 60 milliards, ça va être des impôts nouveaux.
39:12Ce n'était pas franchement le moment
39:14où il est incapable de faire des économies.
39:16Le sujet posé par Geoffroy...
39:18Je vais prendre votre exemple.
39:20Il faut que les gens comprennent.
39:22C'est hyper simple.
39:24Vous auriez pu gagner
39:26beaucoup mieux votre vie
39:28si vous n'aviez pas été député.
39:30On est d'accord avec ça.
39:32Les gens ne le savent pas.
39:34Il faut leur expliquer
39:36qu'il y a un problème de sous-entretien
39:38de notre démocratie.
39:40C'est les députés qui ont le problème.
39:42C'est ces conditions de travail.
39:44Quand vous avez 3 malheureux assistants parlementaires
39:46et que vous devez...
39:48Contrôler le gouvernement.
39:50Faire un vrai travail.
39:52Mon collègue américain, il avait 18.
39:54Il avait un vrai cabinet
39:56avec des gens qui étaient tout à fait au fait des dossiers.
39:58Alice Cordier.
40:00Ça fait vraiment bondir.
40:02D'autant qu'en juillet dernier,
40:04il y a eu un rapport de la Cour des comptes
40:06qui épinglait le palais présidentiel
40:08sur son train de vie.
40:10C'est inaudible pour nous
40:12quand on a l'hôpital Pompidou
40:14qui fait une levée de fonds pour se payer un scanner.
40:16C'est ce décalage qu'on voit.
40:18Il y a un autre chiffre qui est important.
40:20C'est le chiffre de la fraude fiscale.
40:22Je l'ai étudié tout à l'heure
40:24mais les calculs ne sont pas bons.
40:26On a 67 millions d'habitants en France.
40:28On a 75 millions d'habitants
40:30qui bénéficient de la science mahdi.
40:32Il va falloir m'expliquer pourquoi
40:34il y a 8,2 millions de bénéficiaires
40:36On pourrait revoir ça.
40:38Aujourd'hui, on a la gendarmerie
40:40qui a un budget de 10 millions d'euros.
40:42Ils ne peuvent plus payer les loyers
40:44des gendarmes.
40:46C'est totalement inaudible
40:48pour énormément de Français.
40:50Je suis d'accord avec vous,
40:52le salaire des députés n'est pas énorme
40:54mais quand on a des rapports de la Cour des comptes
40:56quand on a des levées de fonds pour des scanners
40:58pour des hôpitaux, on peut se questionner
41:00sur ces budgets-là.
41:02Quand vous demandez à des millions de Français
41:04pour éviter peut-être de rajouter des millions
41:06et pour le Sénat et pour l'Assemblée nationale
41:08et pour l'Elysée, c'est même Valéry Pécresse
41:10qui le dit peut-être très bien.
41:12Petit mouvement d'humeur matinale.
41:14Les dotations des régions vont baisser en 2025
41:16de 5%. On apprend que les budgets
41:18du Parlement et de l'Elysée augmenteront
41:20de 1,7 et 2,5%
41:22avec 41 ministres au gouvernement.
41:24Elle est où la République exemplaire ?
41:26Et c'est pourtant pas une opposante
41:28à Michel Barnier qui twitte cela.
41:30Il nous reste 2030.
41:32Je voulais qu'on parle de l'AME
41:34parce que ça aussi c'est fascinant.
41:36On a un Premier ministre
41:38qui en 2021
41:40dans son programme disait
41:42qu'on allait supprimer l'AME.
41:44Je crois que je ne me trompe pas.
41:46On a le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
41:48qui envisage de retoucher à l'AME.
41:50Il faut une aide médicale d'urgence.
41:52On est le seul pays en Europe
41:54à avoir l'AME.
41:56Passons-le ce sujet
41:58parce que c'est Elodie Huchard
42:00qui explique que l'AME en 20 ans
42:02est passé de 120 millions
42:04le budget à 1,1 milliard.
42:06Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
42:08Elodie Huchard.
42:10Alors que le gouvernement
42:12veut faire des économies,
42:14il y a déjà une polémique autour de l'aide médicale
42:16d'Etat qui voit ses crédits à louer
42:18augmenter. On rappelle que cette aide a été
42:20mise en place en l'an 2000.
42:22A l'époque, le budget était de 139
42:24millions d'euros. Un peu plus de 20 ans
42:26après, en 2023, son coût se montait
42:28à 1,141 milliard pour
42:30400 000 bénéficiaires.
42:32C'est donc une augmentation d'un milliard de budget
42:34en un peu plus de 20 ans et ça représente
42:360,48% des dépenses de soins
42:38en France. Et donc, ce qu'on
42:40apprend avec la présentation du budget, c'est que
42:42l'aide médicale d'Etat va être financée
42:44cette année à hauteur de 1,2 milliard d'euros
42:46contre 1,1 milliard d'euros.
42:48Actuellement, on avait déjà vu un certain
42:50nombre de polémiques et de réflexions
42:52sur la transformation de l'aide médicale d'Etat
42:54plutôt en aide médicale d'urgence
42:56pour réduire, justement, le panier de soins
42:58et les bénéficiaires. On a vu, en fait, deux tendances
43:00qui s'opposaient. D'un côté, par exemple, Bruno
43:02Retailleau, le ministre de l'Intérieur, qui a dit
43:04clairement, je le cite, « Je ne veux pas que la France
43:06soit le pays le plus attractif d'Europe pour un certain
43:08nombre de prestations sociales ou d'accès aux soins. »
43:10De l'autre côté, la ministre de la Santé,
43:12Geneviève Dariussec, « Il n'est pas question
43:14d'y toucher l'aide médicale d'Etat. C'est
43:16aussi une assurance sur la santé des Français
43:18pour éviter certaines contagions. »
43:20On voit donc que pour l'aile gauche, pour la tendance sociale,
43:22une première bataille a été
43:24remportée, non seulement pour maintenir
43:26l'AME, mais encore la renforcer. Mais quand même,
43:28le texte prévoit, cette fois, des garde-fous
43:30avec un renforcement des contrôles et de la lutte
43:32contre les abus et détournements de la prestation.
43:34« 120 millions en 2000,
43:361 milliard
43:38de 100 millions, même un peu plus peut-être,
43:40en 20 ans. » « Ça fait 10 ans que
43:42j'étais encore au Parlement. 10 ans,
43:44on se battait là-dessus depuis
43:46des années, en 20. En 20. »
43:48« Honnêtement, vous voyez, on fait
43:50le parallèle entre les deux derniers sujets qu'on vient d'évoquer.
43:52Je pense que les Français sont beaucoup plus
43:54choqués par les montants dont on parle
43:56sur l'aide médicale d'État que les 6 millions,
43:58les 3 millions du Sénat ou de l'Élysée.
44:00Je pense qu'il y a une position qui est assez
44:02simple, c'est que les gens ne peuvent pas
44:04comprendre des gens, des millions de Français
44:06qui vivent dans des déserts médicaux, qui doivent
44:08attendre des mois avant de voir un médecin,
44:10qui parfois se privent de soins parce
44:12qu'ils n'ont pas les moyens de faire
44:14l'avance de frais et qui voient des gens,
44:16je ne sais plus quel ministre a dit, on a des gens qui
44:18viennent se faire recoller les oreilles et
44:20qui sont eux pris en charge.
44:22Donc effectivement, quelqu'un qui est en situation régulière,
44:24qui a un cancer en stade terminal,
44:26personne de censé
44:28ne va dire non, on ne le soigne pas,
44:30on ne le prend pas en charge, on le soigne
44:32et on le sauve, évidemment. Mais quelqu'un
44:34qui vient se faire recoller
44:36les oreilles ou faire de la chirurgie,
44:38ça, les Français, pour le coup,
44:40et ils ont raison, ne peuvent pas le comprendre.
44:42Bon, une dernière image.
44:44C'est déjà fini.
44:46Il faut ajouter 1,4 milliard
44:48de l'AME,
44:50il faut ajouter 2,3 milliard
44:52de la CMU. Et là, vous avez
44:54une idée de la
44:56GAPJ. 4 milliards,
44:58c'est plus d'un point,
45:00c'est un point et demi de PIB.
45:02Donc si vous voulez faire de l'économie,
45:04ce n'est pas très compliqué. Et un retraité sur toi
45:06qui renonce à se soigner. Mais bien sûr, Merveilleux,
45:08on voit des situations. Eh bien, écoutez,
45:10merci beaucoup pour cette émission.
45:12Je voudrais juste qu'on termine avec
45:14une toute dernière image. Vous savez que le
45:16Variété Club de France,
45:18le football, vous savez que ça a été fondé
45:20en 1971,
45:22effectuait son
45:242500ème match de son
45:26histoire. Avec, on l'a vu très
45:28rapidement, le président Carl Olive,
45:30son manager général, regardez, Jacques Vendroux.
45:32Il y avait visiblement
45:34une minute de silence. Je serais curieux
45:36de savoir pourquoi il y avait une minute de silence
45:38en ouverture de cette rencontre.
45:402500ème
45:42match
45:44pour le Variété Club de France.
45:46C'est quand même beau ça, 2500
45:48matchs. Vous en avez fait combien dans votre carrière,
45:50longue carrière de footballeur, Geoffroy Lejeune ?
45:52Qui n'est pas fini par ailleurs.
45:54Vous n'avez pas pris votre retraite internationale ?
45:56Vous n'êtes pas comme Griezmann, vous n'avez pas
45:58pris votre retraite internationale.
46:00Non mais Jacques
46:02Vendroux est un type extraordinaire
46:04qui écrit toutes les
46:06deux semaines dans le jeu JDB
46:08et je m'en félicite. C'est une histoire
46:10affective, le Variété, en fait.
46:12C'est vraiment
46:14des belles valeurs.
46:16Merci à tous les quatre. Merci à Patrick Urbain
46:18qui a préparé cette émission. Merci à toutes les équipes
46:20en régie dans un instant. C'est face à
46:22Michel Onfray avec Laurence Ferrari
46:24et nous on se retrouve demain matin
46:26à 9h précisément.
46:28A demain matin.