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Les informés de franceinfo du mardi 15 octobre 2024

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00:00Générique
00:0920h21, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:14Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat sur l'actualité.
00:20C'est à suivre sur France Info, la radio bien évidemment, et le canal 27 de la TNT.
00:25Bonsoir Agathe Lambret.
00:26Bonsoir.
00:27On parle de quoi ce soir ?
00:28L'UAP serait visée par une enquête pour viol et agression sexuelle selon la presse suédoise.
00:33Lui dénonce des fake news.
00:35Son avocate riposte ce soir.
00:37Nous ferons le point avec Ariane Grissel, notre envoyée spéciale à Stockholm,
00:41et Nathalie Iannetta, directrice des sports de Radio France.
00:44Les tours et détours de Marine Le Pen face au juge dans l'affaire des assistants parlementaires au Parlement européen.
00:49Évasive mais offensive, est-ce la bonne stratégie ?
00:52Nous serons sur place aussi au tribunal avec Pierrick Bonneau du service politique de France Info.
00:57Les députés discuteront demain de la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la dérive des comptes publics.
01:04Dans quel but ? A quoi cela peut-il aboutir ?
01:08Et puis c'est la première bombe industrielle du nouveau gouvernement.
01:11Sanofi envisage de vendre sa filière qui produit le Doliprane.
01:15Que peut faire l'État ?
01:20Et pour en parler ce soir, on est autour de la table avec David Robodallone de l'hémicycle,
01:24Christophe Jacubisin des Echos et Cédric Clérin de l'Humanité Magazine.
01:28On reviendra vers vous les informés, mais d'abord je voudrais qu'on prenne Agathe,
01:32qu'on commence avec ce dossier de Kylian Mbappé mis en cause par des médias suédois.
01:36Oui, le monde a les yeux rivés sur Stockholm ce soir.
01:39Selon la presse sur place, le capitaine de l'équipe de France est visé par une enquête pour viol.
01:44Après un séjour à Stockholm, la justice suédoise, elle, ne cite pas son nom.
01:50Kylian Mbappé nie tant bloc, il dénonce des fake news et le moment choisi juste avant son audience
01:57dans le litige qu'il oppose au Paris Saint-Germain.
02:00Ariane Grissel, bonsoir, vous êtes l'envoyée spéciale de France Info à Stockholm.
02:04De quelles informations disposez-vous sur place en Suède ?
02:07Alors, nous avons ce communiqué qui a été diffusé ce matin par la procureure chargée du dossier
02:12en réaction aux informations parues dans la presse.
02:15Un communiqué en suédois et traduit en anglais, mais qui reste très bref.
02:19La magistrate y précise que l'effet aura été commis jeudi dernier dans un hôtel du centre-ville de Stockholm.
02:25Mais elle ne cite effectivement jamais ce nom, Kylian Mbappé, ni de personne d'autre d'ailleurs.
02:30Quant à l'établissement, là non plus, elle ne se dit pas où.
02:33Mais le quotidien suédois Afton Bladet a publié ce matin des photos de la police scientifique.
02:38Photos prises ce week-end devant l'un des établissements chics de la capitale de Bangotel,
02:43qui se trouve dans le quartier huppé de Normalm.
02:46On y voit les policiers transporter des papiers craft nécessaires,
02:50notamment au prélèvement pendant les investigations.
02:53Le journal affirme que c'est là que le footballeur a séjourné 48 heures la semaine dernière avec des proches,
02:58avant de repartir vendredi dernier.
03:01Alors, je vous le disais, nous sommes dans un quartier chic
03:04où l'on respecte donc le souci de discrétion des clients.
03:08L'établissement refuse de confirmer la présence du joueur
03:11et a même tiré ce soir les voilages de son rez-de-chaussée face à la présence de quelques caméras,
03:16surtout des médias français,
03:18ce qui attire l'attention des rares passants qui ont entendu parler de l'affaire
03:23sans que cela ne semble pour autant en juger par la vitesse à laquelle repartent les curieux.
03:28Vraiment intéressé, discrétion de l'hôtel donc,
03:31et silence radio aussi dans le restaurant où Kylian Mbappé a dîné jeudi soir,
03:35toujours d'après les médias locaux, à quelques minutes à pied de cet hôtel.
03:39Alors, Le Parquet a dit qu'il republierait incommuniqué le moment venu,
03:43donc sans dire quand, comme chez nous il n'y a que les procureurs
03:46qui ont le droit de révéler des éléments sur l'enquête en cours.
03:49En revanche, il n'en dit plus sur les procédures et précise
03:52qu'il y a en Suède deux niveaux de suspicion dans les enquêtes,
03:56que l'on pourrait traduire par probablement suspects,
03:59finalement la détention provisoire est raisonnablement suspecte,
04:03le plus faible, sans préciser les critères.
04:06D'après l'Expressen, autre journal qui a diffusé l'information ce matin,
04:09Kylian Mbappé est concerné par cette dernière configuration, donc la plus faible.
04:13Merci beaucoup Ariane Grissel, envoyée spéciale de France Info à Stockholm.
04:16Bonsoir Nathalie Iannetta.
04:18Bonsoir Agathe, bonsoir à tous.
04:20Vous êtes directrice des sports de Radio France,
04:23ce soir c'est le clan Mbappé qui riposte,
04:25c'est l'avocate du capitaine de l'équipe de France qui vient de s'exprimer.
04:29Oui, elle a accordé une interview à nos confrères de TF1,
04:32Marie-Alix Canut, Bernard a dit avoir eu Kylian Mbappé au téléphone cet après-midi,
04:36elle l'a décrit comme étant serein, mais je cite,
04:39éberlué par l'emballement médiatique,
04:42il n'a rien à se reprocher, dit son avocate,
04:45qui raconte que par ailleurs ce sujet est pour elle hors de propos,
04:49puisqu'il n'est jamais seul,
04:52jamais dans une situation où il pourrait y avoir une prise de risque,
04:56vous imaginez la vie de ce garçon qui a donc 25 ans,
04:59et elle a annoncé qu'elle allait porter plainte pour dénonciation calomnieuse
05:02dans les heures qui viennent, à ce jour,
05:04elle n'a reçu qu'une plainte visant son client Kylian Mbappé.
05:09On le rappelle, la justice ne mensonde pas son nom.
05:12Qu'avez-vous pensé de la riposte d'hier soir de Kylian Mbappé,
05:15notamment sur les réseaux sociaux,
05:17et d'ailleurs tout de suite,
05:19l'environnement dans lequel il est lui-même,
05:22avec son litige avec le PSG ?
05:24Pour tout vous dire, Jean-Rémi,
05:26si Kylian Mbappé n'avait pas tweeté,
05:28à, je vais vous retrouver l'heure, 16h56,
05:31très exactement, ce fameux fake news,
05:34Kylian qui dit, ça en devient tellement prévisible,
05:37veille d'audience comme par hasard,
05:39nous ne serions pas là en train de parler de cette affaire,
05:41ni vous, ni nous, ni les médias français.
05:43C'est parce que Kylian Mbappé a réagi,
05:46alors qu'un seul tabloïd suédois avait alors raconté cette histoire
05:50d'une plainte d'une jeune femme pour un viol présumé,
05:55sans faire le lien avec Kylian Mbappé.
05:57C'est cette réaction-là de Kylian Mbappé
06:00qui a mis d'une certaine manière le sujet sur la table.
06:03Et pour une autre raison, c'est parce que de manière induite,
06:05puisque je vous l'ai lu ce tweet,
06:07il ne cite pas le Paris Saint-Germain,
06:09mais veille d'audience comme par hasard,
06:11nous avons tous compris qu'il faisait allusion
06:13à l'audience qui se tenait cet après-midi
06:15au siège de la LFP, la Ligue de Football Professionnelle,
06:19pour une affaire qu'il oppose à son ancien club,
06:22le Paris Saint-Germain,
06:24et pour un retard de salaire impayé de 55 millions.
06:27Que dit Kylian Mbappé lorsqu'il écrit ça ?
06:29C'est qu'il y a le PSG derrière tout ça.
06:31Alors on va se dire, mais c'est assez contre-intuitif,
06:33qu'est-ce que vient faire le PSG là-dedans ?
06:36Il faut se souvenir qu'il y a deux ans,
06:39Mediapart avait révélé cette affaire,
06:41le Paris Saint-Germain aurait engagé des trolls,
06:45vous savez qu'ils font une espèce de raid numérique
06:48pour répandre des fausses rumeurs
06:50sur tout un tas de personnalités,
06:52des journalistes d'ailleurs avaient été concernés,
06:54et dans ces personnalités-là,
06:56il y avait Kylian Mbappé,
06:58ça a signé la rupture du joueur avec son club,
07:01le Paris Saint-Germain,
07:03alors qu'il venait de prolonger,
07:05il avait annoncé quatre mois plus tôt sa prolongation
07:08pour deux ans avec le Paris Saint-Germain.
07:10Donc en fait, toutes ces affaires sont imbriquées,
07:13il n'y a aucun lien avec la Suède,
07:15on ne sait rien de ce qui s'est passé en Suède,
07:18et pourtant nous sommes en train d'en parler,
07:20parce que Kylian lui-même, avec ce tweet,
07:23a mis le sujet sur la table.
07:25Et est-ce que son avocate a fait la même chose ce soir ?
07:27Est-ce qu'elle fait le lien entre ces révélations
07:29de la presse suédoise et l'audience
07:31dans le litige qu'il oppose au Paris Saint-Germain ?
07:33Absolument aucun lien, Agathe,
07:35d'autant plus que l'avocate qui a représenté Kylian Mbappé
07:39et l'avocate qui s'occupe de ses affaires de joueur,
07:41on va parler de ses contrats,
07:43c'est Delphine van der Hen,
07:45alors que là, c'est maître Alix Canu-Bernard
07:48qui s'est exprimée et qui, elle,
07:50à aucun moment n'a parlé du Paris Saint-Germain.
07:52Nathalie, Kylian Mbappé, vous l'évoquiez tout à l'heure,
07:55est un phénomène et il ne fait rien tout seul,
07:58on imagine sa vie, son jeune âge,
08:00sa notoriété absolument fabuleuse.
08:04Il était déjà au cœur d'un tourbillon médiatique,
08:07rien à voir parce qu'il était allé à Stockholm
08:10pendant un match de l'équipe de France, c'est ça ?
08:13Oui, en fait, ce que l'on sait,
08:15c'est qu'effectivement, Kylian Mbappé était présent,
08:17notamment dans l'hôtel
08:19où cette jeune femme a porté plainte pour viol,
08:23c'était la semaine dernière, les 9 et 10 octobre,
08:25c'était ce qu'on appelle la trêve internationale,
08:28c'est-à-dire que les joueurs n'appartiennent plus à leur club
08:31mais sont appelés en sélection.
08:32Kylian Mbappé n'est pas allé en équipe de France
08:34parce qu'il était blessé pour se reposer un peu
08:37et comme souvent, les joueurs aujourd'hui
08:39profitent de leurs jours de libre
08:42pour s'amuser ou pour faire des choses pour eux,
08:45alors à mon époque, comme dirait l'autre,
08:47ils allaient voir leur famille à côté,
08:48aujourd'hui ils prêtent des jets
08:49et ils vont partout sur la planète,
08:51c'est une nouvelle génération.
08:53Donc oui, Kylian Mbappé,
08:54déjà cette escapade à Stockholm
08:56avait, on va dire, suscité quelques petites crispations
09:00au lieu de soutenir ses coéquipiers,
09:03même les coéquipiers de l'équipe de France,
09:04d'ailleurs, sont venus à sa défense
09:06en disant qu'il les avait appelés.
09:07Il est capitaine des Bleus, Kylian Mbappé,
09:09il faut le rappeler,
09:10donc il était là, il était présent,
09:12il les a accompagnés,
09:13mais c'est vrai que déjà,
09:15ce départ à Stockholm,
09:16alors qu'il y avait un match des Bleus
09:18auquel ne participait pas le capitaine,
09:19ça avait un petit peu, on va dire,
09:22froissé certaines personnes dans le milieu du football.
09:25Nathalie Iannetta,
09:26il y a donc ce litige financier avec le PSG
09:28dont vous nous avez parlé,
09:29il y a aussi des performances
09:30et des questions sur sa motivation,
09:32parfois en équipe de France.
09:33Maintenant, cette affaire en Suède
09:35pour laquelle on n'a pas forcément
09:36beaucoup d'informations,
09:37est-ce que tout ça pourrait pénaliser,
09:40jouer contre les performances sportives ?
09:43On rappelle Kylian Mbappé, joueur de foot,
09:45il y a un moment,
09:46il faut être investi,
09:47il faut être serein dans sa tête aussi
09:48pour pouvoir jouer.
09:50C'est difficile,
09:51ce que vit Kylian Mbappé là,
09:53c'est une écreuve incroyable,
09:56il est dans un tourbillon médiatique
09:57et Dieu sait qu'Agathe l'a rappelé,
09:59c'est l'un des joueurs les plus connus du monde,
10:01donc il a l'habitude de la pression médiatique.
10:03Mais là, ce qui se passe depuis hier
10:05avec ces révélations dans des tabloïds suédois,
10:09par ailleurs on n'est pas certain totalement
10:11de la qualité journalistique,
10:13oui, c'est vrai que là on va l'observer,
10:17on ne va faire que ça.
10:18Il s'est entraîné cet après-midi
10:20avec son club le Real Madrid,
10:22il a un calendrier assez serré qui l'attend,
10:24ce week-end ils vont jouer face au Celta Vigo,
10:26le Real,
10:27ensuite il y a le match de Champions League
10:29face au Borussia Dortmund
10:30et encore le week-end après,
10:31il y a, figurez-vous, ce fameux Classico,
10:33vous savez, l'un des matchs les plus attendus de l'année
10:37entre le Barça et le Real Madrid.
10:39On va voir là si Kylian Mbappé effectivement est serein,
10:44comme l'a déclaré son avocat de ce soir,
10:46ou s'il est perturbé.
10:47Après vous avez dit,
10:48il y a des questions sur son implication
10:50en équipe de France,
10:51je ne suis vraiment pas d'accord avec ça.
10:53Mbappé, il a un attachement au bleu
10:55qui est considérable,
10:58c'est un homme qui aime jouer au football,
11:00c'est un vrai footballeur dans le sens joueur du terme.
11:03Mais c'est vrai que depuis un an,
11:06et ces litiges avec le Paris Saint-Germain,
11:08une saison compliquée,
11:09avec une préparation qui avait été tronquée
11:11parce que dans le cadre de ce que nous venons de décrire,
11:14il avait été mis aussi dans ce qu'on appelle le loft,
11:17le loft c'est une espèce de petit bande à part
11:21où vous ne participez pas
11:22à la préparation de l'équipe première,
11:24ça c'était à l'été dernier,
11:26il avait été réintégré au groupe premier,
11:28enfin il a vécu une année et une saison compliquées,
11:31là il arrive dans un très grand club
11:33avec une immense pression
11:35et clairement c'est une heure de vérité là
11:39pour Kylian Mbappé,
11:40il a 25 ans, c'est un immense leader,
11:43il va falloir qu'il soit au rendez-vous sur le terrain,
11:45c'est le meilleur moyen peut-être
11:46d'éteindre des contre-feux,
11:48à moins qu'une enquête soit réellement ouverte,
11:51on l'apprendra peut-être dans les heures qui viennent.
11:53On suivra ça évidemment.
11:54Merci beaucoup Nathalie Iannetta,
11:55directrice des sports de Radio France,
11:57on rappelle les mots de l'avocate de Kylian Mbappé sur TF1
12:00et notamment aussi à l'avocate Kylian Mbappé,
12:02stupéfait de voir son nom cité dans des médias
12:05en lien avec cette affaire de viol,
12:06stupéfait mais serein car selon son avocate,
12:09il n'a rien à se reprocher,
12:10on est dans une affaire de sport, de justice,
12:12David Robodallone,
12:13avec Kylian Mbappé c'est un peu tout qui est mélangé.
12:18Bien sûr, alors moi je ne ferai aucun commentaire
12:19ni sur le sport ni sur la justice,
12:20mais deux remarques,
12:21d'abord en termes de communication,
12:23de stratégie de communication très intéressant,
12:25le fait qu'il ait mis en cause quasi explicitement
12:28le Paris Saint-Germain dans le cadre du litige,
12:30je rappelle qu'il y a plus de 50 millions,
12:3256 millions d'euros de litiges entre les deux,
12:35ça montre quand même la violence et l'intensité du rapport de force
12:38et puis le fait qu'on en parle
12:40et que ça fasse évidemment la une,
12:42y compris de cette émission,
12:43ça montre la personnalité emblématique de Kylian Mbappé
12:46qui est adoré des Français,
12:47qui est un personnage recherché par les politiques
12:49et souvenez-vous par le président Macron
12:52qu'il avait un petit peu poursuivi
12:54de façon très assidue sur la pelouse
12:57lors de la finale de la Coupe du Monde,
12:59ça montre à quel point Kylian Mbappé
13:01est important dans l'opinion et dans le cœur des Français.
13:03Merci beaucoup David Robodallon, les informés.
13:05On se retrouve dans un instant,
13:07il est 20h16,
13:08on va faire un point sur l'actualité
13:09puis on va reparler politique,
13:10notamment de Marine Le Pen à la barre,
13:12mais pour eux là, il est 20h16,
13:14le File Info avec Emmanuel Langlois.
13:17Et ensuite, le parquet confirme mener une enquête pour viol
13:20après le passage de Kylian Mbappé et de son entourage
13:22la semaine passée à Stockholm,
13:24sans cependant citer de nom,
13:26alors que les médias suédois, une partie d'entre eux en tout cas,
13:28affirment que l'attaquant du Real Madrid
13:30est au cœur des investigations.
13:32Dès hier, Kylian Mbappé avait annoncé une fake news
13:35sur les réseaux sociaux.
13:37Son avocate annonce ce soir sur TF1
13:40qu'elle va déposer plainte en dénonciation calomnieuse.
13:43Selon elle, le joueur est stupéfait,
13:45mais sera car il n'a rien à se reprocher,
13:47dit-elle.
13:49Le gouvernement demande un bilan exhaustif
13:51des aides publiques versées à Sanofi
13:53ces dix dernières années,
13:55annonce Antoine Armand, le ministre d'économie,
13:57qui confirme par ailleurs
13:59la possible présence de l'État
14:01au conseil d'administration de la filiale
14:03du groupe pharmaceutique
14:05qui commercialise le Doliprane.
14:07Au moins 41 personnes tuées,
14:09124 blessées dans les frappes israéliennes
14:11sur le Liban.
14:13Hier, dont la moitié dans un village chrétien
14:15du nord de Beyrouth, annonce
14:17le Premier ministre israélien
14:19Benjamin Netanyahou
14:21s'oppose à un cessez-le-feu
14:23unilatéral au Liban.
14:25Enfin, 20 ans
14:27après le lancement du
14:29programme de dépistage du cancer du sein
14:31dans toute la France, moins d'une femme
14:33sur deux âgées de 50 à 74 ans
14:35y participe, selon le bilan
14:37publié par Santé publique France.
14:39Proportion qui reste insuffisante,
14:41le pays stagne autour de 50%
14:43de participation, loin de l'objectif
14:45européen d'au moins
14:4770%.
14:49France Info
14:5120h,
14:5321h, Les Informés
14:55Agathe Lambret,
14:57Jean-Rémi Baudot.
14:59Après cette première page dédiée à
15:01Cliente Bappé, on va reparler politique
15:03avec Les Informés. Bonsoir à tous.
15:05David Robodallone de l'hémicycle,
15:07Christophe Jacubizine des Echos et Cédric Clérin
15:09de l'Humanité Magazine.
15:11Agathe, on parle de
15:13la délicate défense du RN à la barre
15:15dans ce procès des assistants parlementaires
15:17européens. Oui, une défense floue
15:19mais tenace. On le rappelle, Marine
15:21Le Pen est soupçonnée de détournements
15:23de fonds publics pour avoir mis en place
15:25un système d'assistants parlementaires.
15:27Ils étaient payés par le Parlement
15:29européen, mais en réalité,
15:31ils travaillaient uniquement pour son
15:33parti, le reproche Strasbourg.
15:35Les charges sont lourdes, le dossier
15:37est taillé, mais face à cela,
15:39Marine Le Pen, elle, joue l'esquive.
15:41La bonne foi, la sérénité.
15:43Écoutez la députée à son arrivée
15:45au tribunal aujourd'hui.
15:47J'ai apporté
15:49les réponses
15:51qui m'étaient demandées et puis
15:53j'ai pu exprimer un petit peu le contexte
15:55dans lequel les choses se sont
15:57déroulées sur
15:5912 ans. Je rappelle que la
16:01prévention court sur 3
16:03mandatures différentes
16:05et on voit qu'un certain
16:07nombre d'acteurs de ce procès
16:09qui du coup s'y perdent un peu,
16:11ce qui est parfaitement compréhensible.
16:13Est-ce que vous avez l'impression d'avoir été entendue par le tribunal hier ?
16:15Écoutez, oui, entendue,
16:17on verra ça plus tard.
16:19Est-ce que vous êtes toujours aussi sereine ?
16:21Je suis de toute façon sereine.
16:23Marine Le Pen, sur un fil,
16:25elle ne dément pas vraiment les faits,
16:27mais elle démont leur illégalité,
16:29nuance pour elle.
16:31Elle met en cause le fonctionnement du Parlement
16:33européen aussi, elle évoque une tonalité
16:35de partialité du tribunal.
16:37Est-ce que c'est la bonne stratégie ?
16:39Pierrick Bonneau, bonsoir. Reporter au service politique de France Info.
16:41C'est vous qui suivez ce
16:43procès pour nous. Aujourd'hui, c'était notamment
16:45l'audition de Catherine Griset, qui est l'une des
16:47assistantes parlementaires
16:49du RN à l'époque. C'est un cas
16:51assez emblématique de cette affaire.
16:53Comment ça s'est passé, Pierrick ?
16:55Une audition assez... Bonsoir d'abord.
16:57Une audition très très laborieuse,
16:59il faut le dire, Jean-Rémi, cet après-midi, pour celle qui est
17:01soupçonnée d'avoir travaillé pour le Parti
17:03au frais du Parlement européen entre
17:052010 et 2016, et d'avoir
17:07même cumulé pendant plusieurs mois
17:09les fonctions d'assistante parlementaire
17:11et de chef de cabinet de la présidente du Parti.
17:13Pendant trois heures, Catherine Griset,
17:15la voix très basse,
17:17pas habituée visiblement à ce genre de circonstances,
17:19a eu bien du mal à détailler
17:21ses tâches quotidiennes au sein du Parlement européen,
17:23pourtant aidée par son avocat, du mal à
17:25justifier qu'elle n'utilisait jamais son
17:27adresse mail du Parlement, et puis l'ancienne
17:29assistante de Marine Le Pen est apparue très confuse
17:31quand il a fallu qu'elle explique pourquoi
17:33elle avait elle-même demandé à venir travailler
17:35à Bruxelles, pour ne finalement que
17:37rarement y habiter, alors que c'est pourtant là
17:39que travaillent les assistants
17:41parlementaires. Depuis quelques minutes
17:43ici au tribunal de Paris, Marine Le Pen est de nouveau
17:45à la barre pour réagir
17:47au deuxième interrogatoire
17:49de la journée, celui de
17:51son ancien garde du corps
17:53qui lui aussi a été payé par le Parlement
17:55européen dans les années 2010,
17:57il s'appelle Thierry Légier, et visiblement
17:59cet interrogatoire ne passe pas.
18:01Il y a des choses qu'on ne peut pas entendre
18:03à répéter plusieurs fois Marine Le Pen,
18:05il y a quelques minutes, à la barre, parlant de
18:07contre-vérités énormes, sous prétexte
18:09qu'une vérité est énoncée par le Parlement
18:11européen, vous la prenez comme telle,
18:13reproche l'ancienne patronne
18:15du RN au tribunal, elle accuse
18:17maintenant, et c'est nouveau dans ce procès,
18:19frontalement le Parlement européen
18:21de mensonges sur ce qu'acceptait
18:23à l'époque des faits
18:25le Parlement européen, et qu'il n'accepte plus aujourd'hui.
18:27Ce qui est intéressant,
18:29c'est que de fait, on découvre aussi
18:31le fond du dossier, entre octobre
18:332014 et août 2015,
18:35Catherine Griset n'aurait passé que 740
18:37minutes, soit 12 heures, sur son lieu de travail
18:39présumé. Quelle est la défense
18:41de Marine Le Pen ?
18:43La défense des avocats de Marine Le Pen et de Catherine Griset,
18:45c'est de dire
18:47qu'elle ne badgeait pas
18:49Catherine Griset, elle ne mettait pas son badge
18:51pour pouvoir entrer dans le Parlement européen à chaque fois
18:53qu'elle venait travailler à Bruxelles ou à
18:55Strasbourg, pour la simple et bonne raison
18:57qu'elle suivait Marine Le Pen, donc en fait
18:59qu'elle rentrait dans le garage du Parlement européen
19:01avec Marine Le Pen et que
19:03puisqu'elle était à l'intérieur du Parlement européen
19:05elle n'avait pas besoin de badger, et que donc
19:07son entrée n'était pas
19:09enregistrée comme telle.
19:11Sauf que le représentant du Parlement européen
19:13nous dit aujourd'hui
19:15et nous l'a dit également hier, qu'en fait
19:17c'est impossible, qu'en fait les assistants parlementaires
19:19devaient forcément badger
19:21quand ils rentraient à l'époque
19:23des faits au Parlement européen.
19:25Merci beaucoup Pierrick Bonneau, reporter
19:27au service politique de France Info, c'est vous qui suivez
19:29pour France Info ce procès
19:31donc au tribunal de Paris, merci d'avoir été
19:33ce soir dans Les Informés.
19:35La défense de Marine Le Pen,
19:37vous la sentez comment Christophe Jacques-Cubisine ?
19:39En fait cette affaire a déjà été jugée
19:41notamment avec les assistants parlementaires
19:43du Modem, donc en fait on sait que
19:45légalement, oui, selon les règles
19:47du Parlement européen, on ne peut pas
19:49avoir des assistants parlementaires qui en vérité
19:51travaillent majoritairement, même
19:53minoritairement d'ailleurs c'est interdit
19:55pour le parti dans son
19:57pays d'origine, donc on sait très bien qu'il y aura
19:59des condamnations, en fait il y a une jurisprudence
20:01qui existe déjà. Maintenant tout le
20:03jeu de Marine Le Pen
20:05ça va être d'avoir la même
20:07exemption que François Bayrou, c'est-à-dire
20:09de ne pas être elle-même condamnée, alors que
20:11les autres le seront sans doute. Effectivement cette
20:13histoire d'assistante,
20:15d'ailleurs elle est députée maintenant je crois,
20:17européenne,
20:19qui explique qu'elle n'a pas badgé
20:21qu'elle prenait la voiture de Marine Le Pen alors qu'elle
20:23habitait quand même à une heure et demie du Parlement
20:25et que donc elle passait par le parking et qu'elle
20:27ne badgeait pas, apparemment ça ne tient
20:29pas vraiment la route parce que les
20:31fonctionnaires du Parlement expliquaient que c'est impossible,
20:33donc je pense que malheureusement
20:35ou heureusement d'ailleurs,
20:37la plupart des protagonistes seront condamnés,
20:39la question c'est est-ce que
20:41Marine Le Pen le sera ou pas
20:43et si elle l'est, est-ce qu'elle aura
20:45une forme d'inéligibilité, donc
20:47ça c'est quand même
20:49elle ne le montre
20:51pas, elle est assez calme dans
20:53ses réponses mais elle joue gros,
20:55elle joue très gros.
20:57Vous faisiez Christophe le parallèle avec François
20:59Bayrou qui lui n'a pas été condamné au bénéfice
21:01du doute parce que dans le procès
21:03du modem il a été dit qu'il
21:05n'était probablement pas au courant, là
21:07en réalité on comprend bien qu'elle était au courant de tout.
21:09Là le dossier est quand même plus compliqué,
21:11le dossier du FNRN est plus compliqué que celui
21:13du modem parce que les juges
21:15tentent de démontrer qu'il y a eu effectivement
21:17contrairement à ce qui s'est passé avec François
21:19Bayrou et son groupe centriste, un caractère
21:21organisé, institutionnalisé
21:23et parfaitement
21:25réglé et c'est tout ce qu'elle essaye
21:27de combattre en termes d'interprétation.
21:29Donc là-dessus
21:31on a vu que ces derniers
21:33développements, ces dernières auditions, Mme Griset
21:35son ancienne secrétaire, M. Thierry
21:37Légier son ancien garde du corps, avaient eu
21:39quand même des difficultés à s'expliquer eux-mêmes
21:41et qu'à chaque fois on avait Mme Le Pen, ce qui est intéressant
21:43de le constater d'ailleurs, qui prenait,
21:45qui tentait de prendre la parole, qui tentait
21:47de s'expliquer, de s'expliquer même
21:49avant ses propres conseils, en réalité
21:51Mme Le Pen elle a choisi de faire de ce procès
21:53une tribune, elle partage ce temps entre
21:55l'Assemblée nationale où elle est présidente du groupe
21:57dans une situation qu'on évoque souvent sur ce plateau
21:59où elle a quand même la main
22:01grosso modo sur le gouvernement Barnier
22:03et je dirais qu'il lui suffirait
22:05de baisser le pouce pour que
22:07le gouvernement tombe et en même temps
22:09au moment où finalement son poids politique
22:11n'a jamais été aussi grand, et bien il se trouve
22:13menacée et mis en cause
22:15pour les raisons qu'expliquait Christophe Jacobzine, c'est-à-dire
22:17qu'elle risque quand même l'inégibilité
22:19c'est-à-dire d'être mise en jeu pour la suite
22:21des opérations, donc il y a quand même un paradoxe
22:23Le Pen en ce moment, elle n'a jamais été aussi puissante
22:25au Parlement et jamais aussi menacée
22:27par la justice.
22:29– Cédric Clerin, c'est la bonne stratégie qu'adopte
22:31Marine Le Pen devant la Cour ?
22:33– Déjà il faut bien en choisir une
22:35et quand on lit l'ordonnance de renvoi
22:37on se dit que quelle que soit la stratégie ça va être compliqué
22:39parce qu'effectivement le dossier est quand même lourd
22:41appuyé, argumenté
22:43avec beaucoup de faits avérés
22:45jusqu'effectivement
22:47la différence avec François Bayrou c'est
22:49le rôle central de Marine Le Pen puisque des témoins
22:51expliquent qu'avant c'était
22:53Jean-Marie Le Pen, puis
22:55Marine Le Pen quand elle a pris la tête du parti
22:57qui décidait de la distribution des enveloppes
22:59il y a des réunions
23:01qui sont datées sur ces faits-là
23:03donc c'est difficile
23:05de se défendre contre ça
23:07et l'argument
23:09de je ne connaissais pas bien le règlement
23:11ou il était trop compliqué au Parlement européen
23:13les juges ont répondu
23:15à Bruno Goldnich, juriste
23:17bon c'est compliqué de vous croire
23:19à Marine Le Pen, avocate
23:21donc effectivement
23:23– Nul n'est censé ignorer la loi
23:25– Nul n'est censé ignorer la loi
23:27et quand on est parlementaire
23:29juriste ou avocat
23:31encore moins
23:33donc a priori oui la question c'est
23:35quelles vont être les peines
23:37pour le RN et pour Marine Le Pen
23:39elle-même
23:41– C'est vrai que c'est assez étonnant, vous vous rappelez que
23:43Marine Le Pen est avocate et elle nous avait dit
23:45j'ai passé l'été à bosser
23:47le dossier, je connais tout par coeur
23:49on s'attendait peut-être à une défense
23:51un peu plus précise et pointue
23:53de Marine Le Pen qui pour l'instant
23:55joue surtout l'esquive et le flou
23:57même si elle est très
23:59offensive mais effectivement
24:01et d'ailleurs c'est pour ça qu'elle y va
24:03et c'est pour ça qu'elle s'implique autant
24:05beaucoup plus que François Bayrou
24:07les affaires en fait sont très différentes
24:09même si à la base ce sont les mêmes faits, déjà les montants
24:11ça n'a rien à voir, le modem c'est environ 300 000 euros
24:13Marine Le Pen c'est 7 millions
24:15d'euros, ensuite elle-même
24:17est directement mise en cause, le parlement
24:19européen dénonce un véritable système
24:21centralisé mis en place par le RN
24:23enfin le garde du corps de Marine Le Pen
24:25que tous les journalistes connaissent, que tous les journalistes ont vu
24:27sur le terrain, dans des villages
24:29de France, dans des meetings de Marine Le Pen
24:31lui était
24:33assistant parlementaire européen
24:35on marche vraiment sur la tête, c'est très difficile de se défendre
24:37et la défense de Marine Le Pen
24:39elle est difficile à tenir, de reconnaître les faits tout en disant
24:41oui mais nous on fait de la politique, peut-être un peu
24:43prendre les juges et le parlement européen
24:45pour des idiots, c'est pas sûr que ça passe
24:47en plus si elle les met en cause
24:49et elle risque gros
24:51mais ils font le pari au RN
24:53que l'inégibilité, la pire chose
24:55pour elle, ne sera pas
24:57prononcée parce que
24:59encore 11 millions
25:01de voix aux législatives
25:03deux fois finaliste de la présidentielle
25:05enfin trop d'enjeux
25:07mais c'est quand même assez audacieux
25:09comme pari, surtout basé sur cette défense
25:11Je ne suis pas sûr que ces arguments-là
25:13qui sont exacts, soient pris en compte par les juges
25:15en tout cas ils ne devraient pas
25:17c'est-à-dire que la justice doit être rendue
25:19par rapport à la loi
25:21et non pas
25:23par rapport aux circonstances
25:25en l'occurrence, le poids politique
25:27de Marine Le Pen, normalement
25:29les juges ne doivent pas intégrer cela
25:31dans leurs décisions. Bien sûr, les magistrats jugent
25:33d'abord et avant tout de la matérialité des faits
25:35et au vu de ce que vous venez d'exposer
25:37Agathe, le dossier est lourd, c'est la raison pour laquelle
25:39elle a décidé qu'elle était sans doute
25:41la seule à pouvoir se défendre sur le plan
25:43juridique mais aussi sur le plan politique puisque
25:45tous ceux qui sont mis en cause n'ont pas du tout
25:47le même poids politique, pas le même poids technique
25:49on a vu qu'ils étaient en difficulté. Ce qui est très intéressant
25:51c'est qu'elle ne dit pas franchement
25:53qu'il s'agit d'un procès politique
25:55elle ne joue pas la carte qu'avait jouée François Fillon
25:57souvenez-vous pendant la présidentielle
25:59de 2017, mais elle met quand même en cause
26:01les juges, vous l'avez dit tout à l'heure
26:03elle les accuse grosso modo d'affabulation
26:05et d'enquête à charge, ça elle l'a dit
26:07texto ce sont ses mots, et puis surtout elle met en cause
26:09le parlement européen
26:11ou plutôt le socialiste allemand Martin Schulz
26:13qui est à l'origine de la procédure
26:15et donc en ce sens elle parle d'un
26:17procès politique et là-dessus on retombe effectivement
26:19sur la peine, l'inégibilité
26:21il faut s'en rentrer dans le détail
26:23il y a plusieurs types d'inégibilité
26:25est-ce qu'elle peut être condamnée
26:27à une inégibilité qui n'est pas forcément
26:29exécutoire, il peut y avoir un appel
26:31qui repousse dans le temps encore
26:33le procès en deuxième instance, donc tout ça
26:35est une série de calculs extrêmement subtiles
26:37mais évidemment sa défense elle est avant tout
26:39politique avant d'être juridique
26:41Si je vous laisse 15 secondes, 30 secondes
26:43Christophe Jacobisienne, est-ce que tout ça vous pensez que ça peut poser sur
26:45l'électorat RN ?
26:47C'est un peu comme dans le cas de Donald Trump
26:49ça peut poser positivement sur l'électorat RN
26:51c'est-à-dire que dans ces parties-là
26:53dans cette communauté-là, il y a l'idée
26:55que c'est un procès politique
26:57et que c'est sa vocation
26:59à empêcher Marine Le Pen de conquérir le pouvoir
27:01et donc ça renforce autour d'elle
27:03son électorat, je ne pense pas que ça ait
27:05un effet négatif du tout sur l'électorat
27:07du RN. Et puis on n'aime pas l'Europe du tout
27:09dans son électorat, donc peut-être que ça aussi
27:11c'est un argument plutôt en sa faveur. Et en même temps
27:13juste au moment où elle cherche à élargir
27:15et à conquérir d'autres profils
27:17sur ces autres profils-là
27:19peut-être aussi que ça peut jouer qu'elle soit une fois plus
27:21renvoyée aux affaires.
27:23Encore faut-il qu'elle puisse se présenter du coup.
27:25Je ne vais jamais réussir à lancer le journal
27:27il est 20h30, on se retrouve dans un instant.
27:36A 20h30 c'est Sophie Echelle, bonsoir Sophie.
27:38Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
27:40Kylian Mbappé va porter plainte pour dénonciation
27:42calomnieuse. Le capitaine des Bleus
27:44est cité dans une affaire de viol par la presse suédoise
27:46après son passage rapide à Stockholm
27:48la semaine dernière, selon son avocate
27:50invité du 20h de TF1. Ce soir
27:52le footballeur est stupéfait mais serein
27:54car il n'a rien à se reprocher.
27:56La justice suédoise confirmait aujourd'hui
27:58l'ouverture d'une enquête suite à une plainte pour viol
28:00mais le nom de Kylian Mbappé n'était cité
28:02à aucun moment. L'ancien ministre
28:04de l'économie Bruno Le Maire assure qu'il répondra
28:06en toute transparence à la commission
28:08d'enquête parlementaire sur le dérapage budgétaire
28:10de la France. L'Assemblée nationale
28:12a ouvert la voie aujourd'hui à la création
28:14de cette commission réclamée par les oppositions
28:16de droite comme de gauche dans l'hémicycle
28:18cet après-midi. Le Premier ministre
28:20a dit espérer que la vérité sortirait
28:22suite à la dégradation inattendue
28:24du déficit public.
28:26Un retour au calme progressif en Martinique
28:28les dernières nuits ont été moins agitées
28:30après des émeutes la semaine dernière
28:32sur fond de mobilisation contre la vie chère
28:34les négociations entre l'Etat et les élus
28:36locaux sont au point mort. Pour l'instant
28:38le couvre-feu instauré jeudi dernier
28:40est prolongé jusqu'à lundi
28:42au moins. Plus de 700 salariés
28:44d'Ubisoft étaient en grève aujourd'hui
28:46c'est le deuxième mouvement social de l'année
28:48chez le géant du jeu vidéo français
28:50qui traverse une crise actuellement
28:52avec des ventes en berne et le report
28:54de la sortie du dernier Assassin's Creed
28:56l'un des plus gros titres. Les employés s'opposent
28:58à la décision de la direction d'imposer
29:00au moins trois jours de travail en présentiel
29:02par semaine.
29:04France Info
29:0620h, 21h
29:08Les informés, Agathe Lambret,
29:10Jean-Rémi Baudot. En retour sur le plateau
29:12des informés avec Cédric Lérin
29:14de l'Humanité Magazine, Christophe Jacubizine
29:16de la rédaction des Echos et David
29:18Rovaud-Dallon de la revue Hémicycle.
29:20Agathe, notre
29:22thème désormais c'est
29:24les députés qui veulent faire la lumière sur la dérive
29:26des finances publiques. Tout un programme.
29:28Oui, une commission d'enquête est en train de se mettre
29:30en place au Parlement, réclamée
29:32ORN, à la France Insoumise
29:34aussi elle fait relativement consensus
29:36dans tous les partis. Même
29:38Michel Barnier le Premier ministre a dit aujourd'hui
29:40espérer que cette commission dira la vérité
29:42sur le dérapage budgétaire.
29:44Alors une commission pour quoi faire ?
29:46Écoutez Aurélie Trouvé, présidente insoumise
29:48de la commission des affaires économiques.
29:50Nous cherchons les raisons
29:52d'un déficit public qui n'a jamais
29:54été aussi important, je dirais, hors
29:56temps de crise. Et surtout nous voyons bien
29:58que l'argument selon lequel ce serait la faute
30:00des dépenses publiques qui ont
30:02explosé, cet argument est faux.
30:04En réalité, moi je vous le dis, ce que nous soupçonnons
30:06c'est que ceci est lié, comme le dit
30:08la Cour des Comptes, à beaucoup trop
30:10de cadeaux fiscaux qui ont été faits depuis sept ans
30:12sous la présidence Macron.
30:14C'est rare, personne ne voit cette initiative
30:16d'un mauvais oeil officiellement
30:18au Parlement. Est-ce que tout le monde
30:20est très sincère ? Et puis comment ça va se passer
30:22cette commission d'enquête ?
30:24Quelles peuvent en être ses conséquences surtout ?
30:26Cédric Clérin, quel regard vous portez
30:28sur cette idée de commission d'enquête
30:30qui partirait de cette commission
30:32des finances ?
30:34Le consensus politique montre bien
30:36la nécessité de la chose, puisque ça fait quand même
30:38il y a des petits cailloux
30:40qui sont distillés depuis des mois
30:42en réalité par le gouvernement
30:44avec des coupes budgétaires
30:46assez brutales au mois de février
30:48des choses un peu énigmatiques
30:50de Bruno Le Maire pendant quelques semaines
30:52qui commence à dire des choses au mois de mars
30:54le rapporteur du budget qui veut essayer de voir ce qui se passe
30:56et c'est compliqué.
30:58Et puis après il y a la période
31:00qu'on connaît, période électorale
31:02un projet de loi de finances rectificative que voulait faire Bruno Le Maire
31:04qu'ont refusé Emmanuel Macron
31:06et Gabriel Attal
31:08puis les élections et puis là
31:10un nouveau gouvernement qui arrive
31:12qui lui a tout intérêt à ce qu'il y ait
31:14la lumière là-dessus, parce qu'il a intérêt à dire que la situation
31:16est catastrophique et que tout ce qui se passe
31:18derrière ne sera pas de sa faute
31:20c'est le jeu
31:22mais il y a vraiment une question sur comment
31:24le déficit public a dérivé
31:26on parle quand même d'un point
31:28de PIB en très peu de temps
31:30ce qui est assez important
31:32et puis après il y a le débat politique qu'il y a derrière sur les raisons
31:34de ça, est-ce que c'est
31:36les dépenses, le gouvernement argue
31:38des dépenses de collectivité qui tout d'un coup
31:40se seraient mises à dépenser énormément
31:42ce qui ne paraît pas très crédible
31:44il y a le débat évidemment sur les recettes
31:46et sur le fondement de la politique
31:48d'Emmanuel Macron depuis sept ans
31:50de donner beaucoup d'argent et aux entreprises
31:52et aux privilégiés
31:54est-ce que ça c'est la cause du déficit ?
31:56Donc la commission d'enquête
31:58paraît indispensable
32:00pour faire, c'est tout simplement
32:02tout simplement indispensable
32:04pour le débat démocratique, pour savoir pourquoi
32:06et comment, puisqu'il y a quand même
32:08présomption de dissimulation
32:10on sait qu'il y avait des notes de Bercy
32:12qui dès l'automne 2023 alertaient
32:14or ça n'a pas été rendu public
32:16et on est encore presque un an plus tard
32:18à se demander pourquoi. Il faut qu'on précise bien de quoi
32:20on parle en réalité sur ces commissions d'enquête
32:22David Robodallon de la revue Missy
32:24vous êtes peut-être notre spécialiste ce soir
32:26du Parlement, peut-être sans rentrer dans les tailles
32:28de procédures, comment se déroule une commission d'enquête
32:30qui est entendue
32:32ça sert à quoi à la fin ?
32:34Je vous conseille la lecture du prochain numéro de la revue Missy
32:36puisque nous avons spécialement une enquête
32:38sur les commissions d'enquête parlementaires
32:40et leur évolution à travers le temps. On sait que
32:42il y a quelques décennies, quelques années
32:44elles ne pesaient pas grand chose, elles étaient surtout pour la façade
32:46et puis petit à petit elles ont eu de plus en plus
32:48d'attributions, de pouvoirs, notamment
32:50grâce aux réformes qui ont été faites sous Nicolas Sarkozy
32:52et sous François Hollande, il y a un droit de tirage
32:54maintenant et chaque groupe parlementaire peut
32:56demander et obtenir une commission d'enquête
32:58sur tel ou tel sujet et on a vu que ces dernières années
33:00ça c'est pour le background, il y a eu quelques commissions
33:02d'enquête qui ont fait beaucoup de bruit, je pense bien sûr
33:04à l'affaire Benalla, commission
33:06des lois qui s'était transformée en commission d'enquête
33:08l'affaire sur les cabinets
33:10de conseil et la commission d'enquête
33:12également sur les grands actionnaires des médias
33:14pour en revenir à celle qui nous occupe
33:16c'est un peu sur le modèle Benalla, la commission des lois
33:18s'était transformée en commission d'enquête, là il s'agit de
33:20transformer la commission en finances en commission
33:22d'enquête sur ce gros déficit. Mais c'est quoi, c'est un espace
33:24de tribunal ? En tout cas elle a des
33:26capacités d'enquête, elle a des capacités
33:28à se rendre dans les ministères
33:30en l'occurrence à Bercy, elle a des capacités d'investigation
33:32pouvoir de convoquer
33:34et la capacité de convoquer
33:36des parlementaires ou des
33:38ministres ou tout autre
33:40personnalité qui doit
33:42dire la vérité et le parjure est passible
33:44de poursuites pénales si c'est le cas
33:46je crois d'ailleurs qu'une ministre, une ancienne ministre
33:48madame Moreau-Berger dans une autre affaire
33:50est visiblement en cause et menacée
33:52de poursuites pénales. Donc oui, elle a quand même
33:54des grosses capacités cette commission
33:56et je crois qu'effectivement il y a un consensus politique
33:58puisque outre
34:00de bonnes guerres, le fait que les oppositions
34:02l'exigent et veulent mettre
34:04sur le tapis le coupable
34:06savoir qui a cramé la caisse comme disait
34:08Valérie Pécresse, même au sein du gouvernement
34:10je discutais avec des ministres ces derniers jours
34:12qui expliquaient que s'il n'y avait
34:14pas d'exploitation politicienne, en tout cas
34:16il fallait clairement définir les responsabilités
34:18et expliquer aux français pourquoi
34:20on en était arrivé avec un décalage
34:22d'un point de PIB en quelques mois d'ailleurs
34:24notre confrère des Echos je crois a fait une excellente enquête
34:26la semaine dernière montrant pourquoi
34:28en quelques mois on avait cramé je crois
34:3090 milliards. Et justement si on sait déjà ça
34:32pourquoi on a besoin d'une... Non mais c'est très amusant cette affaire
34:34parce qu'en fait
34:36que tout le monde soit d'accord pour faire cette commission d'enquête
34:38que l'opposition la demande, c'est normal
34:40c'est légitime, que le Premier ministre
34:42s'y espère que la vérité
34:44émergera de cette commission, que Bruno
34:46Le Maire dise
34:48un jour on connaîtra
34:50la vérité, les vérités
34:52La vérité apparaîtra plus tard
34:54Mais en fait on la connaît la vérité, pourquoi ils sont tous d'accord
34:56parce que c'est qui le responsable
34:58pour tout le monde, c'est Emmanuel Macron bien évidemment
35:00c'est Emmanuel Macron qui a refusé comme vous le disiez
35:02un budget rectificatif
35:04à l'été que réclamait Bruno Le Maire
35:06c'est Emmanuel Macron qui a dépensé sans compter
35:08quand on voit effectivement il y a eu aucun
35:10effort, il y a eu la politique fiscale
35:12d'Emmanuel Macron favorable
35:14aux entreprises, à la croissance
35:16la politique de l'offre, mais évidemment
35:18aucun travail sur la dépense
35:20on a dépensé sans compter d'abord parce qu'il y a eu
35:22le quoi qu'il en coûte du Covid
35:24et d'abord les gilets jaunes
35:26toutes les mesures de l'accompagnement
35:28de la crise des gilets jaunes
35:30aucun travail sur la baisse des dépenses
35:32de l'Etat, aucun, on se rappelle
35:34dans les quinquennats Sarkozy
35:36il y avait la RGPD
35:38on ne remplaçait pas un départ sur deux
35:40de fonctionnaires à la retraite, là on a augmenté
35:42on n'a jamais autant augmenté le nombre de fonctionnaires
35:44que sous le quinquennat Macron
35:46et donc voilà, en fait tout le monde
35:48est d'accord pour que à la fin
35:50la commission d'enquête dise il n'y a qu'un responsable
35:52c'est Emmanuel Macron et tout le monde sera content
35:54Moi ce que je trouve absolument
35:56spectaculaire et remarquable
35:58c'est ce changement de discours sur Emmanuel
36:00Macron en quelques mois
36:02depuis la dissolution, alors certes il était
36:04affaibli par son deuxième mandat parce qu'il ne peut pas se
36:06représenter donc c'est moins attractif pour la
36:08classe politique, mais là tout de même depuis
36:10la dissolution
36:12jugée ratée
36:14par le nouveau gouvernement qui a pris du temps
36:16et ensuite
36:18ces comptes publics qui ont explosé
36:20Emmanuel Macron est le coupable idéal
36:22et on est passé du discours, oui mais il y avait la crise
36:24il y avait le Covid, il fallait aider
36:26la France c'est un pays qui a été très
36:28protecteur et cette politique a permis de créer
36:30des emplois à une politique
36:32que personne
36:34ne veut assumer, c'est absolument
36:36hallucinant, enfin on parlait de
36:38Michel Barnier qui vient quand même d'être
36:40nommé Premier Ministre par Emmanuel Macron
36:42il avait dans un premier temps plutôt épargné
36:44la gestion du Président en parlant de
36:4640 ans je crois de mauvaise gestion
36:48des comptes et là
36:50on pourra l'écouter ensuite
36:52il est totalement
36:54accablant pour Emmanuel Macron, il parle de
36:56mauvaise gestion depuis 2018
36:58Gabriel Etal dit c'est une bonne chose cette commission
37:00d'enquête, Bruno
37:02Le Maire qui dit énigmatiquement
37:04la vérité apparaîtra plus tard comme si lui
37:06n'y était pour rien, que tout était de la faute
37:08du Président, la barre qui est un peu
37:10lourde je trouve pour les chefs de l'État
37:12Est-ce qu'il peut y avoir des conséquences politiques
37:14Cédric Clerin à une
37:16telle commission d'enquête ?
37:18Oui parce qu'il va y avoir un débat politique
37:20important
37:22mais parce que le débat
37:24il existe, il y a les dépenses
37:26évoquées par mon voisin
37:28mais il y a aussi les recettes encore une fois
37:3060 milliards par an pour les entreprises
37:32et les ménages
37:34les plus privilégiés qui devaient ruisseler
37:36qui n'ont pas ruisselé
37:387% de chômage
37:40c'est bien quand même
37:427% de chômage dans la catégorie 1
37:44mais toutes les autres sont exactement les mêmes qu'il y a 15 ans
37:46donc ça a précarisé
37:48le monde de l'emploi mais ça a permis
37:50d'avoir des petits boulots pas chers
37:52ça n'a pas réellement créé
37:54de l'emploi stable
37:56donc il va y avoir un débat sur
37:58dépenses, recettes etc.
38:00ce qui est normal
38:02là où ça aura aussi des conséquences politiques
38:04et ça commence à en avoir, comme le dit Ragat
38:06c'était le Mozart de la finance
38:08toutes ces politiques allaient apporter la croissance
38:10à 3%, peut-être 4, peut-être 5
38:12tellement qu'il était fort
38:14que tout allait être merveilleux
38:16aujourd'hui on a un déficit historique
38:18on a une croissance qui est en berne, qui est à 1%
38:20certains économistes disent qu'on peut perdre
38:22un demi-point de croissance supplémentaire
38:24avec le budget 2025 qui est en train d'être
38:26préparé, on est dans un cercle
38:28vicieux de déficit
38:30d'austérité
38:32qui bride la croissance etc.
38:34donc la politique économique d'Emmanuel Macron
38:36qui était sa marque de fabrique, est un échec
38:38donc ça aura forcément des conséquences politiques
38:40ça me fait un peu penser au Cluedo
38:42vous savez, on essaie de trouver qui est le coupable
38:44dans quelle pièce, avec quelle arme, bon là ça a été dit
38:46effectivement, c'est clairement Emmanuel Macron
38:48même si il y a quand même une ambiguïté
38:50avec le chandelier, ça je ne sais pas
38:52ou la clé à molette, mais en tout cas ce qui est intéressant
38:54c'est que vous avez remarqué que Michel Barnier
38:56a pris bien garde de ne pas nommer un LR
38:58ou un homme à lui à Vercy puisque ce sont
39:00deux macronistes
39:02à la fois au budget, Laurent Saint-Martin et à l'économie
39:04Antoine Armand, donc vraiment
39:06on a l'impression qu'il y a un jeu de posture, tout le monde
39:08essaie de se repasser le ballon, cette fois il ne choisit pas
39:10de Kylian Mbappé, y compris
39:12Gérald Darmanin et Gabriel Attal qui je le rappelle
39:14à eux deux, ont dû occuper 3 ou 4 ans
39:16le ministère du budget
39:18et des comptes publics, en réalité
39:20il y a un débat, le débat auquel
39:22on vient d'assister intéressant, si vous êtes plutôt
39:24libéral, vous considérez que la politique
39:26d'exemption fiscale des grandes entreprises
39:28et des hauts salaires d'Emmanuel Macron a permis
39:30d'avoir de bons chiffres du chômage
39:32si vous êtes plutôt à gauche,
39:34vous considérez qu'en réalité ça n'a pas eu d'effet
39:36oui ça a eu de l'effet, mais incontestablement
39:38il y a eu une politique du chéquier, Emmanuel
39:40Macron n'a pas du tout travaillé sur la dépense publique
39:42il y a eu les gilets jaunes, il y a eu effectivement
39:44ça a été dit, le Covid qui a fait
39:46exploser la dette, mais il y a eu aussi la dernière séquence
39:48avec la crise en Ukraine et la
39:50hausse de l'énergie et l'inflation démesurée
39:52et je pense qu'Emmanuel Macron qui était
39:54censé effectivement être un très bon gestionnaire
39:56a été totalement shooté à la dépense
39:58publique et on arrive aujourd'hui à la situation
40:00dans laquelle on est. Les oppositions aussi
40:02ont réclamé des dépenses, donc
40:04elles aussi peut-être devront rendre des comptes
40:06à l'occasion de cette commission d'enquête parlementaire, c'est un peu facile
40:08de tout faire porter. Y compris les LR
40:10qui réclamaient qu'on proroge
40:12la prime sur l'essence
40:14notamment. C'est vrai, mais
40:16force est de constater qu'il y avait quelqu'un qui était au pouvoir
40:18c'était ni l'ERN ni la gauche qui considéraient
40:20qu'il fallait dépenser tel ou tel chèque
40:22ou ne pas réformer les retraites
40:24mais c'était bien le président Emmanuel Macron.
40:26On va rester dans le domaine de l'économie pour un autre dossier
40:28qui est relativement explosif pour le gouvernement
40:30le dossier Sanofi
40:32et de l'IPREN Agathe. Oui, alors que
40:34Sanofi veut vendre sa filiale qui produit
40:36le célèbre médicament, l'État
40:38tente de rassurer. Hier
40:40deux ministres se sont déplacés sur le site
40:42de l'usine en grève pour tenter
40:44de dire que tout
40:46se passerait bien. Le ministre de l'économie
40:48Antoine Armand disait alors que l'État serait
40:50très attentif aux conditions
40:52de cette vente. Et puis
40:54aujourd'hui ce même Antoine Armand
40:56va plus loin écouter.
40:58Le projet sera saisi et je vous l'annonce
41:00ici en plein accord avec
41:02le premier ministre. Je suis en train
41:04d'étudier la possible présence
41:06de l'État au conseil d'administration
41:08ainsi que la participation
41:10au capital parce que la stratégie
41:12industrielle et de souveraineté que nous avons
41:14construite ces dernières années ne se négocie
41:16pas. Comptez sur notre vigilance.
41:18Alors hier le ministre
41:20se disait convaincu d'obtenir
41:22des engagements sur le maintien en France
41:24de l'usine
41:26de production de Doliprane.
41:28Aujourd'hui dit, on est en train d'étudier
41:30une entrée au capital.
41:32Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
41:34Est-ce que c'est crédible
41:36et cohérent ces explications ?
41:38Est-ce que l'État devrait aller encore
41:40plus loin ? L'État au capital de Sanofi,
41:42Christophe Jacquubisine, avec peut-être un droit
41:44de vote particulier, des golden share comme on dit ?
41:46Je me pince pour être sûr de ne pas rêver.
41:48C'est comme un gouvernement LR
41:50qui, après avoir proposé
41:52des hausses d'impôts sur les plus riches,
41:54maintenant propose une entrée du capital,
41:56une entrée de l'État au capital
41:58de Sanofi. C'est ce qu'il a dit
42:00cet après-midi.
42:02Juste pour remettre,
42:04après,
42:06qui est ce débat ? C'est François Hollande,
42:08sort de secours quand on écoute le ministre de l'économie
42:10LR.
42:12C'est pas la même chose que ce qu'il disait hier.
42:14C'est pas la même chose que ce qu'il disait hier.
42:16Évidemment, parce que l'opinion, légitimement,
42:18il y a une émotion, le Doliprane,
42:20c'est l'une des marques préférées
42:22des Français. Bien sûr que
42:24c'est un dossier explosif.
42:26Chacun
42:28doit faire son métier. L'entreprise
42:30Sanofi considère, je ne vais pas être
42:32très technique, mais que
42:34les médicaments chimiques,
42:36comme le Doliprane,
42:38ne sont pas
42:40une perspective d'avenir
42:42et en tout cas ne vont pas permettre à l'entreprise
42:44de devenir un champion mondial. Et que si
42:46Sanofi n'investit pas les 15 milliards
42:48que vont lui rapporter la vente de 50%,
42:50Sanofi reste quand même
42:52actionnaire à moitié du capital,
42:54si elle n'obtient pas les 15 milliards,
42:56elle ne pourra pas se développer,
42:58investir dans de nouveaux médicaments,
43:00de l'immunothérapie, des médicaments
43:02contre le cancer, de ce qu'on
43:04appelle les
43:06médicaments bio, enfin les biomédicaments
43:08à partir de la biologie et non pas de la chimie.
43:10Si elle ne fait pas ça, Sanofi
43:12disparaît et dans 15 ans,
43:14il n'y aura plus de Sanofi. Donc en fait,
43:16l'État est un très mauvais
43:18actionnaire et un très mauvais arbitre. Bien sûr
43:20qu'il y a l'émotion et c'est tellement facile
43:22à court terme de dire, on ne vend pas le Doliprane,
43:24il reste français, mais quelle
43:26entreprise aujourd'hui a 50% de capitaux
43:28français dans son capital ? Aucune !
43:30La filiale de Sanofi,
43:32Opéla, va garder
43:3450% de capitaux français.
43:36Aucun grand groupe français
43:38n'a 50% d'investisseurs,
43:40les plus grands groupes du CAC 40, ils ont quoi, 10,
43:4215% d'investisseurs français. Les autres, c'est des Américains,
43:44des Japonais, des Asiatiques.
43:46C'est vraiment
43:48une méconnaissance totale de l'économie et ça
43:50m'étonne que ce soit un gouvernement
43:52LR qui fasse encore de la
43:54mauvaise pédagogie aux Français.
43:56Après, ce n'est pas un actionnariat
43:58éclaté, c'est un fonds qui a
44:00des stratégies aussi et c'est peut-être ça qui est mis
44:02en coté. Un fonds qui a une stratégie souvent extrêmement
44:04profitable aux entreprises dans lesquelles elle investit.
44:06Dans un instant, je donne la parole à Cédric Clérin de l'Humanité,
44:08mais pour l'heure, il est 20h47, on est très en retard
44:10et c'est l'heure du Phil'info avec Emmanuel Langlois.
44:12L'avocate de
44:14Kylian Mbappé qui annonce ce soir sur TF1
44:16qu'elle va porter plainte en dénonciation
44:18calomnieuse. Selon elle, le joueur
44:20est stupéfait mais serein car il n'a
44:22rien à se reprocher suite à la confirmation
44:24par le parquet suédois aujourd'hui
44:26de l'ouverture d'une enquête pour viol
44:28après le passage de l'attaquant français de son
44:30entourage la semaine dernière à Stockholm
44:32sans cependant citer de nom
44:34pour ce qui est de la justice suédoise.
44:36340 emplois menacés
44:38à Croissy-Beaubourg en Seine-et-Marne
44:40où le siège de Cora est amené à disparaître
44:42tout comme l'enceinte de grande distribution
44:44elle-même. Carrefour qui l'a racheté
44:46au mois de juillet dernier prévoit en effet
44:48de le fermer d'ici fin 2025
44:50pour transférer une partie
44:52des activités et des salariés
44:54à son siège de Massy dans l'Essonne.
44:56Un peu d'air pour
44:58les ex-salariés du secteur
45:00privé. Leurs pensions retraites complémentaires
45:02vont être revalorisées de 1,6%
45:04à compter du 1er novembre
45:06soit une hausse de 13 euros
45:08par mois en moyenne d'après le régime
45:10Agir Carco. Pour autant c'est
45:120,2 points en dessous de l'inflation
45:14prévue par l'INSEE pour cette
45:16année 2024. Et puis
45:18l'Élysée se serre la ceinture, chiffre
45:20encore, après la polémique
45:22suscitée par l'augmentation de son budget
45:24plus de 122 millions d'euros cette année
45:26il ne demandera pas de hausse
45:28de sa dotation pour l'an prochain.
45:30Assurons vouloir donner l'exemple, l'Assemblée
45:32et le Sénat renonceront
45:34également à leurs augmentations de crédit
45:36soit 20 millions d'euros d'économie au total.
45:38...
45:40France Info
45:4220h21
45:44Les Informés
45:46Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
45:48Retour sur le plateau des Informés
45:50avec Christophe Jacubisin, Désicco
45:52David Rebaudalone de l'hémicycle et Cédric
45:54Clérin de l'Humanité Magazine. Vous
45:56une montée au capital de l'État
45:58dans Sanofi
46:00ça vous dérangerait Cédric ?
46:02J'ai même envie de dire que ça serait
46:04du bon sens !
46:06C'est le médicament préféré des Français
46:0897% de ses
46:10ventes sont réalisées en France
46:12ça coûte 15 centimes à produire
46:14et c'est vendu 2 euros, c'est rentable
46:16donc si ça
46:18qui est un objectif stratégique
46:20de la France qui veut être
46:22souveraine industriellement, souveraine
46:24sanitairement et éviter les pénuries
46:26si ça c'est pas quelque chose
46:28qui doit être dans le domaine public, je sais pas
46:30ce qu'il doit l'être et qu'effectivement
46:32là où je suis d'accord avec Jacubisin
46:34c'est le...
46:36chacun son métier
46:38et c'est là tout le fond du dossier
46:40Sanofi dit, moi mon métier
46:42c'est d'être, de grandir
46:44d'être une municipalité nationale et de rétribuer mes actionnaires
46:46et d'investir dans de nouveaux
46:48médicaments ? Oui, sauf que
46:50elle produit quoi ? Des médicaments pour soigner
46:52les gens et le métier du gouvernement c'est
46:54comment est-ce que les gens pour continuer à être soignés
46:56On soigne pas les gens avec de l'Olipra, on fait sa fièvre
46:58Il faut soigner les cancers, il faut soigner
47:00des maladies auto-immunes, il faut beaucoup d'argent pour investir
47:02Oui mais si demain
47:04le fonds américain le prend
47:06et décide dans deux ans, comme c'est arrivé
47:08mille fois, à chaque fois
47:10à chaque fois qu'on a eu
47:12ces scènes là où on va empêcher de délogaliser
47:14deux ans après l'entreprise était partie
47:16il n'y avait plus d'emploi en France et on se retrouvera dans trois ans
47:18sans, avec
47:20les pertes d'emploi et sans d'Olipra
47:22donc oui c'est une entreprise stratégique
47:24et donc il est logique que
47:26il serait logique qu'il y ait
47:28un débat politique sur le pôle public du médicament
47:30et qu'on choisisse de quels médicaments
47:32on a besoin en France, qui doivent rester en France
47:34et que l'Etat investisse dedans
47:36parce que sinon on sera toujours à la merci
47:38à la merci des choix stratégiques de Sanofi
47:40et le politique, comme
47:42ce pauvre ministre de l'économie
47:44en sera réduit à venir à la radio pour dire
47:46je vais essayer de demander
47:48comme Bruno Le Maire le faisait si bien
47:50je vais peut-être un petit peu contraindre
47:52ou alors attention je vais monter au capital
47:54plutôt que d'avoir les rênes
47:56et de satisfaire les besoins des français
47:58David Révolène, cette stratégie du gouvernement
48:00qu'est-ce que vous en pensez ?
48:02D'abord petit préambule, je constate encore une fois
48:04que Gérald Darmanin dans les échos il y a quelques jours
48:06expliquait qu'il fallait au contraire privatiser
48:08un certain nombre d'entreprises et que l'Etat se désengage
48:10donc je constate qu'il y a un couac de plus
48:12sur l'affaire elle-même, ça renvoie
48:14effectivement une fois de plus à l'impuissance
48:16du politique en matière industrielle
48:18et en matière de lutte contre
48:20la mondialisation et la délocalisation
48:22de l'histoire. C'est pire que ça,
48:24David, c'est la capacité
48:26de nuisance politique
48:28c'est-à-dire qu'en intervenant, en interdisant peut-être
48:30l'opération, en rentrant au capital
48:32il va empêcher Sanofi de grandir et peut-être qu'il va
48:34tuer Sanofi. En tout cas, ça renvoie
48:36toujours à cette impuissance, souvenez-vous
48:38Lionel Jospin, Wittworth, je crois l'Etat ne peut pas tout
48:40ensuite c'était Nicolas Sarkozy, ArcelorMittal
48:42qui avait promis de sauver
48:44l'entreprise, puis qui n'avait pas
48:46tenu ses promesses, puis François Hollande
48:48qui à son tour avait promis
48:50de ne pas faire comme Nicolas Sarkozy, qui à son tour
48:52avait été percuté, souvenez-vous l'affaire
48:54avec Arnaud Montebourg, ministre du redressement
48:56productif, qui avait à corps
48:58et à cris expliqué qu'il allait sauver
49:00l'usine, ce qui n'a jamais été
49:02le cas. Et là, dans cette affaire, ce qui est intéressant
49:04et encore plus cruel, je trouve, c'est que
49:06souvenez-vous, crise du Covid 2020, on
49:08s'aperçoit finalement que le principe actif
49:10du paracétamol n'est plus produit
49:12ni en France, ni en Europe.
49:14Emmanuel Macron revient sur
49:16le souverainisme et la souveraineté industrielle, il explique
49:18qu'on va rapatrier tout ça et que ça fait
49:20partie des grands objectifs de souveraineté
49:22économique et industrielle
49:24et là, voilà, 3 ou 4 ans plus tard, on se retrouve
49:26avec cette affaire qui est d'une cruauté
49:28très rare, je trouve, pour l'impuissance
49:30de la démonstration de l'impuissance de l'usine.
49:32L'usine a été construite et elle produit
49:34du Doliprane, beaucoup plus qu'avant
49:36et elle va continuer à le faire pendant au moins 10 ans, 15 ans
49:38parce qu'en fait ça avait l'histoire de coûter 500 millions.
49:40Il faut l'avortir maintenant.
49:42Et délocaliser le Doliprane,
49:44il faut être cohérent.
49:46Je crois qu'on ne va pas vraiment vous mettre d'accord sur ce dossier-là
49:48mais comme promis, on va rouvrir un autre dossier
49:50qu'on a abordé au début de ces informés
49:52parce que c'est aussi l'actualité de cette journée
49:54et de cette soirée sur France Info.
49:56C'est Kylian Bappé,
49:58le parquet suédois
50:00a lancé une enquête
50:02sur un viol. Le joueur se dit serein.
50:04On va vous faire écouter
50:06l'avocate du capitaine de l'équipe de France,
50:08c'est maître Marie-Alix Canut-Bernard.
50:10Écoutez.
50:11On nous parle d'une
50:13d'une plainte, d'un dépôt
50:15de plainte, mais à cette heure,
50:17on ne sait même pas à l'encontre de qui.
50:19Une plainte ne fait pas la vérité,
50:21une plainte ne fait pas la preuve de quoi que ce soit
50:23et je ne sais même pas, encore une fois, si la plainte le vise.
50:25Il n'est jamais seul.
50:27Il n'est jamais
50:29exposé à se retrouver
50:31dans une situation
50:33où il y aurait pour lui une prise de risque.
50:35Et donc, de ce fait,
50:37cela exclut totalement
50:39le fait qu'il y ait pu avoir
50:41des agissements répréhensibles de sa part.
50:43Voilà. Ça, je peux vous le dire.
50:45Parce que ça, c'est une certitude absolue.
50:47Il est
50:49particulièrement serein,
50:51mais en revanche, il est totalement
50:53éberlué de voir
50:55cette espèce d'emballement médiatique.
50:57Il ne comprend pas du tout
50:59ce qui peut lui être reproché de près
51:01ou de loin. – Éberlué,
51:03stupéfait, mais serein. C'est l'avocate
51:05de Kylian Mbappé, maître
51:07Marie-Alix Canut-Bernard qui
51:09s'est exprimé ce soir. Bonsoir Lionel
51:11Dumont. – Bonsoir.
51:13– Vous êtes directeur de la rédaction de l'équipe. Est-ce que vous êtes surpris
51:15par l'ampleur que prend
51:17cette affaire suédoise ?
51:19– L'ampleur de cette affaire, elle est
51:21liée à la notoriété et à la dimension
51:23de Kylian Mbappé, qui est un des meilleurs joueurs du monde
51:25et qui est le capitaine de l'équipe
51:27de France pour ce qui nous concerne
51:29ici en France. Donc,
51:31voilà, une accusation de viol
51:33même si on n'a pas de confirmation
51:35officielle de la part de la justice suédoise
51:37qu'elle le vise bien Kylian Mbappé,
51:39c'est suffisamment grave
51:41pour que, évidemment, ça ait une répercussion
51:43assez importante.
51:45Après, je crois qu'à ce stade
51:47il faut quand même rester prudent dans la mesure où
51:49on parle, comme l'a dit
51:51son avocate, seulement d'une plainte
51:53et que
51:55voilà, on n'a que quelques éléments
51:57venant de certains titres
51:59de presse suédois, mais
52:01on manque d'éléments concrets
52:03sur, comment dire,
52:05la recevabilité de cette plainte à ce stade.
52:07Pardon,
52:09Lionel Dangoumo,
52:11Kylian Mbappé
52:13a tweeté, il parle de
52:15fake news et puis il dénonce
52:17le timing de
52:19ces rumeurs
52:21relayées par la presse suédoise
52:23juste au moment où il avait une audience
52:25dans l'affaire qu'il oppose au
52:27Paris Saint-Germain.
52:29Ce type de défense et de
52:31lien, qu'est-ce que
52:33vous en pensez ? Est-ce que c'était prévisible
52:35qu'il fasse référence à ça ?
52:37J'avoue que là, pour le coup,
52:39je ne suis pas trop
52:41la logique de la manière
52:43dont il s'est défendu de cette polémique,
52:45de cette accusation,
52:47dans la mesure où
52:49de l'imaginer un complot
52:51où on l'aurait mis dans cette situation-là
52:53et qu'il serait piloté, téléguidé par le PSG,
52:55ce qu'il suggère, son ancien club,
52:57ça me paraît un peu gros,
52:59donc je ne suis pas sûr que c'était la meilleure manière
53:01de communiquer
53:03après que cette affaire
53:05ait explosé.
53:07Il n'y a peut-être pas de bonne
53:09manière non plus de répondre à ce genre d'accusation.
53:11C'est une situation qui est
53:13sans doute très très inconfortable pour lui.
53:17Et c'est un très bon communicant,
53:19Kylian Mbappé, normalement.
53:21Je ne suis pas très d'accord
53:23avec ça sur les derniers mois. Je ne trouve pas
53:25que ce soit un très bon communicant sur les
53:27derniers mois. Je crois qu'il y a plusieurs phases où,
53:29justement, et ce cas-là en est un bon exemple,
53:31à mon avis, où sa communication
53:33ne le sert pas.
53:35En tout cas,
53:37dans les circonstances
53:39qu'on connaît, même si
53:41il est évidemment
53:43présumé innocent
53:45et il sait,
53:47on ne peut pas douter de sa bonne foi,
53:49je ne crois pas que ce soit la meilleure
53:51manière de répondre à une accusation
53:53aussi grave et
53:55de sous-entendre qu'il y a une
53:57sorte de complot contre lui pour
53:59lui nuire dans une autre affaire
54:01financière avec son club. Je ne trouve
54:03pas que ce soit à la hauteur
54:05de cette affaire.
54:07Lionel Dangomeau, peut-être un dernier mot.
54:09Si on écoute son avocate, il serait
54:11très touché, Kylian Mbappé.
54:13Est-ce que vous pensez qu'il peut rebondir
54:15sportivement et même en termes d'image ?
54:17En termes d'image, c'est vrai
54:19qu'on observe depuis quelques mois
54:21que son image auprès
54:23du grand public français est relativement
54:25dégradée,
54:27par rapport à ce qu'elle était il y a quelques années.
54:29Je pense que certaines
54:31séquences de communication
54:33ne l'ont pas aidé.
54:35Évidemment,
54:37c'est des accusations graves
54:39et si
54:41la plainte
54:43n'aboutit pas,
54:45il y aura de quoi
54:47concevoir
54:49de l'étonnement
54:51et même de la colère qu'on ait mêlée
54:53à une histoire comme ça si elle n'est pas confirmée.
54:55Sportivement,
54:57je pense qu'il pourra s'en remettre.
54:59En termes d'image,
55:01au-delà de cette plainte, je pense que la séquence
55:03et le fait qu'il ait
55:05décliné la sélection en équipe
55:07de France pour une raison
55:09qui, aujourd'hui, apparaît quand même
55:11très suspecte, c'est-à-dire
55:13se soigner d'une blessure alors qu'il s'est
55:15retrouvé pendant deux jours
55:17en Suède sur des jours de repos.
55:19Il avait tout à fait le droit.
55:21On va dire que pour son image, c'est pas très bon.
55:23En termes d'image,
55:25je pense qu'il aura du chemin à faire
55:27et peut-être qu'il faudra justement
55:29qu'il s'exprime et qu'il travaille
55:31une séance de communication
55:33un peu plus cohérente
55:35et un peu plus ambitieuse
55:37qu'un simple tweet
55:39parlant de fake news.
55:41Merci beaucoup Lionel Dangoumo, directeur de la rédaction de l'équipe,
55:43d'avoir réagi ce soir sur France Info.
55:45Évidemment, tous les regards sont tournés vers la justice suédoise
55:47pour essayer d'en savoir plus
55:49parce que ce sera évidemment
55:51un élément très important.
55:53Merci beaucoup. Je veux remercier les informés.
55:55Ce soir, on a eu une émission un peu bousculée.
55:57Merci beaucoup d'avoir joué le jeu.
55:59Tout de même, Cédric Clérin, merci beaucoup, rédacteur en chef de l'Humanité Magazine.
56:01Christophe Jacques-Cubésine, à l'un des échos demain ?
56:03La réponse du président de Sanofi
56:05au gouvernement, Frédéric Oudéa,
56:07une interview exclusive dans les échos,
56:09puis une autre interview exclusive, le nouveau président
56:11de Sciences Po,
56:13Louis Cebassi, qui annonce le retour du concours
56:15et de l'oral, notamment de l'écrit
56:17au concours de Sciences Po
56:19et c'est à lire dans les échos.
56:21David Robaudel, rédacteur en chef de la revue Hémicycle,
56:23on l'avait déjà vue l'autre jour,
56:25mais elle est très jolie, cette une.
56:27Cette une de la revue qui sort dans quelques jours,
56:29donc la cinquième république,
56:31est-ce la fin de nos institutions ?
56:33Et je rappelle encore une fois ce que j'ai vendu tout à l'heure,
56:35le droit d'enquête sur les commissions d'enquête.
56:37On est très en retard. Merci beaucoup les informés.
56:39Agathe, on se retrouve demain.
56:41Elle est une de l'humanité, les élections américaines,
56:43avec la fébrilité du camp démocrate.
56:45Je ne vous avais pas demandé, parce que vous êtes de l'Humanité Magazine,
56:47mais merci beaucoup Cédric Lérin.
56:49Agathe, on se retrouve demain, 18h30 à la radio,
56:51pour l'interview politique et les informés qui reviennent à 20h.
56:53Les informés qui seront aussi demain à 9h,
56:55avec Célia Braclia et Renaud Deilly.

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