Les informés de Franceinfo du 17 avril 2024

  • il y a 5 mois

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00:00 *Musique*
00:06 20h21, France Info, Les Informés, Bérangère Monte.
00:12 - Bonsoir à tous, programme et casting olympique ce soir dans Les Informés, J-100 pour Paris 2024.
00:19 C'était une journée spéciale sur France Info et on va se demander au final
00:23 que ce que seront des Jeux réussis, des médailles ou plus que ça ?
00:27 Le gouvernement convaincra-t-il, lui, les Européens avec sa copie rendue ce matin
00:32 pour enrayer la spirale des déficits ?
00:34 Pas crédible, pas cohérent, dit en tout cas le Haut Conseil des Finances Publiques.
00:38 On posera la question à Emmanuelle Auriol, qui est économiste, professeur à la Toulouse School of Economics.
00:44 Et puis l'Université de Lille, elle, annule le meeting sur la Palestine prévu demain
00:49 avec Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis crient à la censure, la gauche se déchire
00:54 sur ce conflit israélo-palestinien. On parle de tout ça avec Les Informés de ce soir.
00:59 Qui sont François Reinhardt, chroniqueur au Nouvelle-Hobbes, Elsa Fresnet, grand reporter aux Echos
01:05 et Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France
01:09 avec Philippe Randet de la direction des sports de Radio France pour cette première partie.
01:12 Bonsoir à tous.
01:13 Des Jeux réussis, ce serait quoi selon vous ?
01:19 Vous nous direz dans un instant.
01:20 Question posée ce matin à la ministre des Sports, Amélie Oudea Castera,
01:24 qui était l'invité du 8.30 France Info à l'occasion de ce J-100.
01:28 Il faut pour qu'on réussisse des grands Jeux, il faut qu'on ait quatre choses.
01:31 Il faut qu'on ait une organisation qui soit aussi irréprochable que possible.
01:35 Il faut qu'on ait un engagement de tous les territoires, que les Français,
01:38 et on y travaille d'arrache-pied, sentent que c'est leur Jeu.
01:41 Et il faut qu'on ait un héritage qui soit bien pensé, bien préparé,
01:45 à la fois sur le plan de l'accueil sportif au lendemain des Jeux,
01:48 mais aussi sur toutes les transformations durables,
01:51 la bénéabilité de la Seine et de la Marne,
01:53 la faculté à transformer le village des athlètes, le village des médias,
01:57 en des logements, des logements sociaux, des écoquartiers,
02:00 des commerces, des services, etc.
02:02 Et il y a une quatrième dimension qui est évidemment la réussite de nos athlètes.
02:05 On est à J-100, il reste 500, 600, 700, 800 boulons à serrer,
02:11 mais on est tous en équipe dans nos temps de passage
02:15 et déterminés à livrer au pays les plus grands Jeux de l'Histoire.
02:18 - Voilà, ça fait beaucoup de boulons.
02:20 Je récapitule 1) organisation, 2) engagement de tous, 3) héritage
02:24 et 4) évidemment, dit-elle, la réussite sportive.
02:28 Philippe Rendez, on va dire qu'organisation, engagement de tous,
02:32 ça, c'est un peu du team building, peut-être.
02:34 Et on peut se concentrer sur les deux autres ?
02:36 - On va se concentrer sur le sport.
02:38 On va espérer pouvoir se concentrer sur le sport.
02:40 - Qui pour vous, quand on enlève tout le reste,
02:43 c'est ça qui fait la réussite pour une nation qui organise les Jeux ?
02:47 - Il faut d'abord que la cérémonie d'ouverture se passe bien.
02:50 Comprenez que ce soit le plan A.
02:52 Et puis si cette cérémonie d'ouverture sur la Seine se passe bien,
02:56 il n'y a pas de raison que le lendemain, à partir de 8h30,
02:59 ça commencera à 8h30 le samedi matin avec le badminton.
03:02 Il n'y a pas de raison que le lendemain, ça ne se passe pas bien.
03:04 Et puis, évidemment, tous les regards seront braqués sur les médailles françaises,
03:07 parce que des Jeux olympiques réussis,
03:09 ce sont des Jeux avec le Pays Haute qui gagnent des médailles
03:12 et qui entraînent un enthousiasme dans le pays, ça va de soi.
03:14 - Avant de rentrer dans le détail, globalement sur les quatre critères cités les uns les autres ?
03:21 - Moi, j'ai envie de positiver.
03:24 Donc on n'a pas d'autre choix que d'être prêts, sinon on se ridiculise.
03:28 Mais sur l'organisation... - C'est pas l'impression que vous avez ?
03:30 - Sur l'organisation, il y a encore des points d'interrogation.
03:35 Bon, on l'a dit sur la qualité de l'eau, ça a été déjà beaucoup dit.
03:39 Il y a aussi sur les transports quand même.
03:42 Si en ce moment, vous prenez le métro à Paris,
03:45 vous voyez qu'il y a encore beaucoup de lignes arrêtées précisément
03:48 pour faire les réparations, etc. et que la 14 n'est pas finie.
03:53 Alors ça, ça va être un point.
03:54 - Le prolongement doit être inauguré courant mai.
03:57 - Oui, mais par exemple, pour y avoir consacré six pages en novembre
04:01 à l'état des transports parisiens,
04:04 je me souviens que Castex nous disait
04:08 "on a un réseau obsolète, il y a au moins huit lignes sur dix
04:11 qui ne sont plus en état d'assurer un service public de qualité".
04:13 Donc beaucoup de choses vont reposer, un, sur la réussite de la 14
04:17 et deux, sur les agents.
04:18 Et n'oublions pas que nous sommes les premiers jeux de l'histoire en pleine ville.
04:22 Donc c'est là que les transports deviennent stratégiques.
04:24 - C'est plus que 500 ou 600 boulons, ce que vous dites.
04:27 François Rénard, de façon un peu générale.
04:30 - Oui, de façon générale, j'ai vu passer un article très intéressant dans Le Monde
04:33 qui faisait les autres jeux à J-100,
04:36 c'est-à-dire Londres, Sydney, etc.
04:38 Et à chaque fois, c'était "ça ne marchera pas, on n'y arrivera pas", etc.
04:41 Même ceux de Londres qui restent dans la mémoire collective,
04:43 comme ceux qui ont été super bien organisés, qui ont été très bien, très fonctionnés, etc.
04:47 Il y avait des tas d'état de "on n'y arrivera pas, c'est mal organisé".
04:51 Il y a des sociétés, la société de sécurité a fait faillite avant,
04:54 il fallait des tas de catastrophes.
04:55 Donc, bon, voilà le côté "on n'y arrivera pas", c'est toujours comme ça.
04:59 Moi, je pense que l'autre chose aussi, comme le disait justement Elsa,
05:02 comme c'est organisé en ville, déjà, on peut se dire qu'il y a quelque chose quand même formidable.
05:06 Le monde entier va admirer Paris encore plus que le monde entier n'admire Paris habituellement.
05:11 C'est quand même une ville qui est très aimée et là, on va la voir partout.
05:14 Et puis, au-delà de Paris, la Seine-Saint-Denis, moi, ça me fait très plaisir.
05:17 Ça, c'est le département le plus pauvre de France,
05:19 dans lequel il y aura des tas d'épreuves, etc.
05:21 Et donc, le fait que le monde entier entendent parler de la Seine-Saint-Denis
05:24 autrement que par "il y a de la drogue, il y a de la misère",
05:27 déjà, c'est bien.
05:30 - Stéphane ?
05:31 - Moi, je pense qu'en fait, la France sera prête à accueillir les Jeux en temps et en heure.
05:36 Moi, là-dessus, j'ai assez peu de doutes.
05:38 Je pense que l'héritage va être très intéressant.
05:40 D'abord, on parle de la bénéabilité de la Seine,
05:43 mais ça veut dire que la Seine et la Marne, en fait, pourront être...
05:45 On pourra nager dans la Seine et la Marne à partir de 2025.
05:48 Je parle du commun des mortels.
05:50 Et puis, dans l'héritage, il y a un point qu'on n'a pas abordé,
05:52 c'est qu'il y a aussi les Jeux paralympiques
05:54 et qui font que notamment tous les bus de Paris seront à quai, adaptés.
05:58 Donc, il y a plein de choses comme ça qui, moi, me paraissent très positives.
06:01 - Alors, l'héritage, on en parlera.
06:03 La partie sportive, le carton sportif français, Philippe Randet...
06:09 - 100% des médailles.
06:10 - Non, mais qu'est-ce qu'on peut raisonnablement espérer ?
06:12 Le président dit top 5.
06:14 - Oui, on avait dit 80 médailles à un moment donné.
06:16 Maintenant, on parle de top 5. C'est plus facile.
06:18 - Il paraît qu'il dit ça parce que c'est les titres, en fait.
06:20 - Mais qu'est-ce que ça veut dire, top 5 ?
06:21 - Ça veut dire dans les cinq meilleurs pays en termes de médailles d'or,
06:24 puisque le classement est fait en termes de médailles d'or.
06:28 On y a été une seule fois dans le top 5, c'était Atlanta en 1996.
06:31 - Combien de médailles d'or ?
06:33 - Une vingtaine.
06:34 Et 43 médailles à Pékin en 2008, c'est le record de médailles.
06:39 Il y en a eu 33 à Tokyo.
06:40 Moi, je pense qu'on fera plus parce qu'à domicile,
06:43 il y a ce qu'on appelle le "home advantage",
06:45 qui fait que traditionnellement, les pays qui organisent des Jeux olympiques
06:48 gagnent plus de médailles que quatre ans auparavant.
06:52 Donc, voilà, si on est dans les trois, cinq pays entre, on va dire, 50 et...
06:58 Allez, soyons fous, 70 médailles, ça serait bien.
07:01 Mais on a plein, plein, plein de sportifs qui vont gagner des médailles.
07:04 On a plein de futurs stars dont on va beaucoup parler pendant le JO, c'est sûr.
07:08 - Que le président ait rabattu, redescendu, je ne sais pas comment dire,
07:12 l'ambition de 80 pour parler maintenant de top 5,
07:16 ça signifie quelque chose ?
07:18 Il s'est passé quelque chose pour vous ?
07:21 - Non, ça signifie que...
07:22 - Il s'est fait taper sur les doigts ?
07:24 L'UALIS n'est pas crédible ?
07:25 - Non, ça signifie que...
07:27 Ça ne veut pas dire grand-chose de donner un nombre de médailles
07:29 parce que ça reste quand même très aléatoire.
07:30 Par contre, dire qu'on fera partie des cinq plus grandes nations au monde
07:35 aux JO, je pense que c'est peut-être plus parlant pour le grand public.
07:38 Et puis, je pense que 80 médailles, c'était trop.
07:41 - Les grands n'ont vraiment attendu ?
07:44 - Les grands marchands, évidemment, que tout le monde connaît.
07:47 Ils risquent d'avoir plusieurs médailles.
07:49 En judo, évidemment, il y a Riner et Agbenenou,
07:51 qui sont deux superstars.
07:53 Kanon à l'épée, Pauline Chéamprévot en VTT,
07:57 tous les sports collectifs, évidemment.
07:59 Wamba Nyama en basket, que tout le monde connaît dans le monde.
08:03 Le Hand, Dupont en rugby, des médailles.
08:06 - Et ceux qu'on ne connaît pas, je ne vais pas vous demander,
08:08 vous n'êtes pas Madame Soleil ou Monsieur Soleil, mais...
08:10 - Je pense que dans les nouveaux sports...
08:13 - Vous voulez sponsoriser quelqu'un ou on ne sponsorise rien ?
08:15 - Aller vers les nouveaux sports, je pense que les nouveaux sports,
08:17 ça va être une superbe découverte.
08:19 L'escalade, le skate, le breaking,
08:23 tous ces sports dont on parle peu et dont les billets se sont vendus le plus rapidement.
08:26 Il y a un vrai engouement, notamment des jeunes,
08:28 auprès de ces nouveaux sports avec des gens qu'on connaît,
08:30 évidemment, beaucoup moins que Teddy Riner.
08:32 - Aller, on poursuit après le Fil info, 20h11, Stéphane Milhomme.
08:36 - Emmanuel Macron juge qu'il est du devoir de l'Union européenne
08:39 d'élargir le champ des sanctions visant l'Iran.
08:42 Les suites de l'attaque de samedi dernier contre Israël,
08:45 déclaration avant une réunion des 27.
08:47 Sur le sujet, le chef de l'État a déjà plaidé
08:49 cet élargissement de sanctions devant les membres du G7.
08:53 Jean-Luc Mélenchon tiendra, coûte que coûte,
08:55 sa conférence demain à Lille sur la Palestine, mais dans un autre lieu.
09:00 L'université lilloise l'a interdit dans ses locaux.
09:03 Les responsables du campus avancent que les conditions ne sont plus réunies
09:06 pour garantir la sérénité des débats.
09:08 Des élus de droite contestent notamment l'affiche.
09:12 Le chef républicain de la Chambre des représentants promet un vote
09:15 ce samedi aux États-Unis pour l'Ukraine et Israël.
09:18 Avant cela, Joe Biden presse une nouvelle fois et dans une tribune.
09:22 Le congrès américain pour voter le plan d'aide,
09:24 enveloppe de 60 milliards de dollars, promise depuis maintenant des mois.
09:28 Et puis si vous voulez une place pour l'un des deux concerts ces prochains mois
09:32 de Jules au Stade de France et au Vélodrome de Marseille,
09:35 c'est trop tard, c'est tout vendu.
09:36 Et en une demi-journée, le rappeur marseillais a même fait saturer
09:39 les billetteries en ligne.
09:40 Des places sont déjà à la revente sur d'autres sites.
09:44 France Info.
09:46 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
09:52 On parle des Jeux à J-100 de Paris 2024,
09:56 Jeux olympiques et Jeux paralympiques.
09:58 Vous avez raison Stéphane Vernet de le souligner.
10:01 Juste sur ces nouveaux sports dont parlait Philippe Rendez,
10:04 il y en a qui vous amusent, le breaking dance Stéphane Vernet par exemple.
10:11 Je ne suis pas un spécialiste de la question.
10:14 Il y a le skate aussi.
10:15 Vous trouvez ça anecdotique ou vous trouvez ça sympa ?
10:17 Le skate, moi je trouve ça très bien parce qu'effectivement,
10:21 il faut des vraies qualités sportives et artistiques.
10:24 Je suis bluffée à chaque fois quand je regarde des skateurs.
10:28 Non pas l'expérience, juste regarder.
10:31 J'aime bien le fait qu'il y en ait qui viennent et qui sont bons à chaque fois des sports.
10:35 Et alors j'ai cherché dans ce qui est resté des Jeux olympiques français de 1924,
10:38 il reste une façade en hommage à la pelote basque dans Paris,
10:41 dans le 16e arrondissement parce que c'était un sport olympique.
10:43 Une seule fois ?
10:45 Ça a été sport olympique à Barcelone, un sport de démonstration aussi, la pelote basque.
10:50 Et donc il reste une façade qu'il faudra trouver,
10:52 que les gens qui viennent à Paris peuvent essayer de trouver dans le 16e arrondissement.
10:54 Alors si on parle de l'héritage, je ne sais pas si certains d'entre vous ont déjà couvert des Jeux.
10:59 Qui a couvert des Jeux par le passé ? Stéphane Vernet qui sourit.
11:04 Non, alors moi, je n'ai pas couvert les Jeux,
11:05 mais je dois confesser que j'ai participé aux Jeux olympiques du village
11:08 "Vacances famille" de Gap en 82.
11:12 Je n'ai pas eu de médaille parce que je n'ai pas raté l'épreuve de la bille dans la bouche.
11:16 Vous faisiez les interviews à la fin ?
11:17 Non, j'étais trop jeune.
11:19 Oui, en 2012 à Londres.
11:20 2012. Alors la question c'est, Londres est peut-être un bon exemple d'ailleurs,
11:23 mais quand on parle d'héritage,
11:25 alors la Seine et la Marne, ça pourrait faire partie de l'héritage.
11:29 Amélie Houdec, Astéra le disait, tout le monde ricane,
11:32 notamment parce que l'ONG, Southrider Foundation, a dit qu'on n'y était pas encore,
11:38 à la bénéabilité.
11:41 Vous y croyez, vous ?
11:43 Moi, je trouvais toujours un scepticisme des Parisiens,
11:46 parce que le premier à l'avoir promis, c'était en 90,
11:49 c'était Jacques Chirac.
11:50 Et ce n'est pas encore fait.
11:52 En même temps, si on y arrive, ça sera une vraie performance.
11:57 Franchement, c'est...
11:57 Et de fait, quand même, ils font tout ce qu'ils peuvent pour y arriver.
12:01 Le vrai ennemi, c'est la crue.
12:03 S'il pleut beaucoup...
12:05 Stéphane Vernet, qui a l'air d'avoir bossé le sujet.
12:07 Non, mais moi, je suis sûr qu'ils vont y arriver.
12:09 En fait, le truc, c'est que pour les Jeux,
12:11 il y a cinq épreuves qui se disputeront entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma.
12:17 Et après, l'idée, c'est de rendre la Seine et la Marne béniables
12:22 pour les Parisiens, les citoyens, en 2025.
12:24 Ce n'est pas pour tout de suite.
12:25 Et en fait, le plan qui a été mis en place a été assorti de gros moyens.
12:30 C'est 1,2 milliard, si je me souviens bien,
12:32 dont 700 millions donnés par l'État.
12:35 Et en fait, ils sont au plan de charge.
12:38 Ce qu'il faut comprendre, c'est que quand l'ONG de Surfer
12:41 fait... Surfrider fait ses analyses, ça n'a pas de sens.
12:45 On est en pleine période de crue.
12:46 Et en fait, les deux unités spéciales qui vont permettre d'enlever les bactéries
12:51 qui posent problème dans la Seine, elles ne sont pas encore au service.
12:54 Elles seront au service à partir du 1er juin.
12:56 Donc, c'est normal que...
12:58 C'est normal que l'eau...
12:58 - Il y a une passante de rétention aussi.
12:59 Il y a cette immense passante de rétention.
13:01 - Il y en a 5, il y en a plusieurs.
13:03 Et ils ont raccordé toutes les...
13:04 Il y a 250 péniches qui sont en cours de raccordement au réseau, etc.
13:08 On sait déjà qu'il n'y en aura qu'une au moment des épreuves qui ne sera pas raccordée.
13:12 Mais l'État va la faire déplacer, en fait.
13:14 Ils vont la mettre en vivant.
13:15 Moi, je suis sûr que ça va marcher.
13:16 Le seul inconnu, c'est qu'il ne faut pas qu'il y ait des gros orages
13:19 comme l'année dernière, au mois de juillet.
13:22 Là, ce qui est prévu, c'est un report des épreuves si nécessaire de 24 à 48 heures.
13:26 Mais s'il y a une période de très fort orage qui dure plusieurs jours,
13:29 alors là, il peut y avoir un problème.
13:31 Mais à part ça...
13:32 - Mais j'allais vous dire, l'été dernier, ça devait même être en août, je pense,
13:35 des épreuves...
13:37 Est-ce que c'était les Coupes du Monde, les Championnats du Monde ont été annulés ?
13:39 - À cause de ça ?
13:40 - Suite à un orage.
13:41 - Bah oui, oui.
13:41 - Orage plus...
13:42 - Et ça, pour le coup, peut-être qu'il faut accepter...
13:44 - Plus une valve...
13:44 - Oui, oui, mais ça, c'est...
13:45 - L'orage, c'est...
13:46 - Pas juste l'orage, plus une valve d'évacuation d'eau usée.
13:51 - Des goûts qui étaient pétés, en fait, et qui a...
13:52 - Qui s'est ouverte et qui aurait pas dû...
13:54 - Ça, ça peut quand même arriver, quoi.
13:55 - Oui, mais en tout cas, bien sûr, mais ça, c'est ce qu'on ne peut pas contrôler.
13:58 Il y a l'orage.
14:00 S'il y a l'orage, ça va gâcher la cérémonie d'ouverture aussi.
14:02 Mais en tout cas, moi, je trouve que le symbole est très beau,
14:04 parce que c'est un symbole qui parle à tout le monde.
14:06 On s'est baigné dans la Seine-à-la-Marne jusque très tard,
14:08 jusque dans les années 1920.
14:10 Il y avait...
14:12 Si vous allez vous promener sur les bords de la Marne,
14:13 les gens ne connaissent pas, à Joinville-le-Pont, etc.,
14:15 il reste des plongeoirs et tout ça.
14:16 On se baignait tout à fait naturellement là-dedans.
14:18 Il y a plein de toiles impressionnistes avec des gens qui se baignent dans la Seine-à-la-Marne.
14:21 Et ça, c'est arrêté avec l'idée que c'était...
14:23 Voilà, que ça ne pourrait jamais changer,
14:25 parce que là, il y avait de la pollution, les égouts, les machins.
14:28 Et là, le fait qu'on arrive à rendre réversible ce mouvement, c'est formidable.
14:32 Ça veut dire que j'espère que ça va donner envie à tous les maires de France de dire
14:35 "Défendons nos rivières pour que les gens puissent se baigner dans les rivières".
14:38 C'est des énormes moyens et il faut, pour le coup, un budget.
14:41 Ce qu'on ne dit pas, ce qu'on oublie, c'est qu'en fait,
14:43 ces travaux-là d'assainissement des eaux, etc.,
14:45 ils ne datent pas du mois dernier, en fait.
14:48 Ça fait déjà des années qu'il y a des plans qui se sont mis en place.
14:50 On sait aujourd'hui que...
14:51 Huit ans.
14:52 ... comment la qualité de l'eau fait qu'on est passé d'une dizaine d'espèces de poissons
14:56 dans la Seine à 35, je crois.
14:58 Donc, en fait, voilà, on est au bout d'un truc qui va fonctionner.
15:02 Et qui va dans le bon sens, encore une fois, qui fait plaisir.
15:06 On est toujours dans un monde dans lequel tout ce qui est autour du climat, de l'environnement, etc.,
15:10 est anxiogène, parce qu'on a l'impression qu'on va toujours vers le pire.
15:12 Là, on va... Un truc où on va vers le mieux.
15:14 Il faut s'en réjouir, quand même.
15:15 Il y a des JO où ça a été tenté.
15:19 Je ne parle pas du Brésil, où je sais que c'était catastrophique
15:22 et que précisément les nageurs se sont baignés dans des conditions qui n'étaient pas acceptables.
15:25 Et là, il y a eu ça en Angleterre.
15:26 Est-ce qu'à Londres, puisque vous y étiez, mais ce n'est pas un piège,
15:30 quelque chose a été tenté pour faire des épreuves en eau vive ?
15:33 Je n'en ai pas le souvenir, mais ce que je peux vous dire,
15:34 c'est que les triathlènes ont notamment l'habitude de nager dans des eaux sales.
15:40 Clairement.
15:41 Il n'y a pas longtemps, en Angleterre, il y a eu la célèbre épreuve de Oxford-Cambridge-la-Viron.
15:46 Et après, ils se sont jetés dans l'eau pour fêter ça, comme d'habitude.
15:48 Et il y en a plein qui ont été malades.
15:50 Je peux vous rappeler que Arthur Jarmin, le fils d'Anne Hidalgo,
15:53 a descendu la Seine de la Source jusqu'à la mer et qu'il n'est pas mort.
15:58 Et jusqu'à présent, du contraire, il n'a pas une oreille qui lui a poussé au milieu du front.
16:01 Donc ça doit être possible, quand même.
16:03 Je voudrais qu'on dise un mot des équipements.
16:05 Quand la ministre dit transformer le village des athlètes,
16:08 le village des médias en quartier, éco-quartier, etc.
16:12 Est-ce que ça a été conçu pour que ça fonctionne, Philippe Rondet, de ce que vous en savez ?
16:17 C'est fait pour ça. Il y a très peu de nouveaux équipements.
16:19 C'est souvent conçu pour et puis ce n'est pas forcément toujours le cas.
16:22 En tout cas, c'est l'objectif, puisqu'on parle de l'héritage des Jeux depuis 5-6 ans,
16:27 comme Londres, d'ailleurs. Ils avaient parlé des "Legacies Games" à Londres.
16:31 Ils avaient aussi cet objectif d'héritage.
16:34 Et ça a fonctionné ?
16:35 Oui, ça a fonctionné. Il y a un quartier qui s'appelle Stratford,
16:37 où a été construit le village olympique, où il y a une université qui est en train de se construire,
16:42 où il y a des salles de spectacle, etc.
16:43 Donc, ils ont créé comme à Barcelone.
16:45 Barcelone, c'est un très bel exemple de réussite.
16:48 Barcelone, à l'époque, était une ville qui se mourait grise.
16:51 Et puis, les Jeux olympiques ont tout changé.
16:54 Ils ont construit, ils étaient de dos à la mer.
16:55 Ils ont construit ce nouveau village olympique face à la mer.
16:58 Et c'est une ville qui s'est totalement développée grâce aux Jeux olympiques.
17:02 Alors, Paris n'a pas besoin des Jeux olympiques pour attirer plus de touristes.
17:04 Il y en a déjà beaucoup.
17:05 Mais en tout cas, pour le 93, et mon voisin l'a dit, pour le 93, c'est très important,
17:10 notamment dans le village olympique et dans le village des médias,
17:13 qui seront de nouveaux pôles transformés en logements et en nouveaux quartiers.
17:17 Et pour le coup ?
17:18 Je pense que le cauchemar dans la tête de tout le monde, c'est l'Athènes, en fait.
17:21 C'était Athènes, c'était quoi ? 2004, Athènes, c'est ça ?
17:24 Après, il y avait plein d'ins... Vous savez, les Grecs, c'était sur-endettés
17:27 pour faire des tas d'installations magnifiques, etc.
17:29 Et après, elles sont restées.
17:30 On appelle même ça les "éléphants blancs".
17:31 Vous saviez ça ? C'était le mot.
17:32 Vous connaissez ça, Philippe, ou pas ?
17:33 - Tout à fait, oui, oui.
17:34 C'est de nombreux équipements qui sont restés, qui ont pourri sur place.
17:38 Rio a été un mauvais exemple aussi.
17:40 Rio a été un mauvais exemple aussi.
17:42 - Pour avoir eu la chance de couvrir ce Tsochi en hiver 2014,
17:46 on se posait beaucoup de questions.
17:47 Alors, il faudrait y retourner.
17:48 J'avoue très simplement de ne pas y être retourné.
17:49 Mais il y avait des centaines, des milliers de logements, de chambres d'hôtels, etc.
17:53 dont tout le monde pressentait qu'elles allaient rester vides ensuite.
17:57 - Et donc, je pense que maintenant, les jeux post-tout ça sont pensés
18:01 pour éviter cette question-là, quand même.
18:04 - Il faut forcément un héritage parce que l'organisation des jeux coûte tellement cher,
18:09 réclame tellement de moyens qu'il faut pouvoir dire quand même à la population
18:13 qu'il y a un héritage.
18:14 Et effectivement, pour avoir été à Barcelone la semaine dernière,
18:17 il y a tout un quartier en bord de mer qui était le village olympique
18:21 et qui a été transformé en logement.
18:23 Et c'est une vraie réussite.
18:25 On espère, mais nous, les développements, l'héritage, c'est plutôt mobilier.
18:30 Ce sera plutôt en Seine-Saint-Denis parce qu'à Paris, vous ne construisez plus rien.
18:33 - C'est un peu particulier quand même de pencher sur l'héritage avant même
18:36 que les jeux aient eu lieu.
18:38 - Oui, c'est étonnant le terme héritage avant de débuter.
18:40 Mais moi, je pense que le plus grand héritage, ça sera le sport
18:43 et les gens qui vont faire du sport.
18:44 C'est ce qu'on appelle la grande cause nationale.
18:46 C'est 30 minutes de sport par jour.
18:48 - Les citoyens, vous voulez dire.
18:49 - Les citoyens, tout à fait, monsieur et madame tout le monde.
18:51 Et si on arrive à faire faire du sport aux Français, on n'est pas réputés pour.
18:56 Ça sera déjà une belle réussite et c'est plus important qu'une dizaine d'appartements
19:00 dans un village des médias, je pense.
19:01 - Il y a ça et aussi le fait de pouvoir aussi aider à faire changer le regard
19:04 sur le handicap dans ce pays.
19:05 En fait, à Londres, ça avait marché.
19:07 Et donc là, c'est pour la première fois qu'on a les Jeux Olympiques d'été
19:10 et les Jeux Paralympiques qui sont organisés dans un délai aussi court,
19:13 aussi rapproché.
19:14 Et moi, je pense et j'espère et je pense que ce sera le cas que les Jeux Paralympiques
19:18 attireront énormément de monde, peut être presque autant, voire plus que de spectateurs
19:23 pour les Jeux Olympiques.
19:24 - On n'en est pas là à 30% de billets vendus seulement pour les Jeux Paralympiques.
19:27 Pour l'instant, il y a encore du travail, mais ça va décoller.
19:30 - Merci beaucoup, Philippe Rondet.
19:32 Énorme dispositif sur France Info et sur Radio France, mais sur France Info notamment,
19:36 avec une armée, si je puis dire, de consultants.
19:40 Jean-Galphion, Jean-François Lamour, Thierry Ray, Jacques Monclart pour le basket,
19:44 Roxana Maracineanu, énormément de monde.
19:47 Et vous, on commande avec Nathalie Gianetta.
19:49 On suivra ça avec bonheur.
19:50 Merci beaucoup d'être venu nous éclairer.
19:52 File info 20h22, Stéphane Milhomme.
19:55 - Emmanuel Macron demande à Gabrielle Attal de lancer une grande concertation
19:58 sur la question de la violence des mineurs.
20:01 Elle doit commencer demain.
20:02 Le Premier ministre se rendra d'ailleurs à Viry-Châtillon pour détailler un plan d'action
20:06 sur l'autorité partout et pour tous.
20:08 C'est dans cette ville de Lessonne qu'a été tabassée à mort la semaine dernière un jeune de 15 ans.
20:14 Pour réduire le déficit public de la France, ce n'est pas interdit de penser à l'impôt Pierre Moscovici.
20:19 Avance cette hypothèse sur France Info.
20:21 Le premier président de la Cour des comptes estime que le débat doit avoir lieu
20:25 devant la représentation nationale.
20:27 Le plan de stabilité a été présenté en Conseil des ministres.
20:30 Il vise à ramener les déficits à 5%, aujourd'hui 2,9%, espéré en 2027.
20:36 À Bourges, deux policiers municipaux en garde à vue, ils doivent préciser leur version.
20:40 Après le refus d'obtempérer de lundi soir, un jeune de 22 ans est toujours entre la vie et la mort
20:45 après avoir percuté un poteau avec son scooter.
20:48 Stephen Williams remporte la flèche Wallonne.
20:51 Le cycliste britannique a réussi à distancer le français Kevin Vauclin.
20:55 Course marquée par un déluge de grêle et beaucoup d'abandon.
20:59 *Signal sonore* France Info.
21:03 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
21:08 On parle du déficit de la France avec François Reinhardt du Nouvelle-Aube.
21:13 C'est elle qui a frissonné des échos, Stéphane Vernet de Ouest France.
21:16 Et on accueille Emmanuelle Auriol. Bonsoir à vous.
21:20 Vous êtes économiste, professeur à la Toulouse School of Economics.
21:24 C'est alors pas crédible et pas cohérent le programme de stabilité pour la période 2024-2027.
21:31 Présenté ce matin au Conseil des ministres, c'est pas moi qui le dis évidemment,
21:33 mais le Haut Conseil des Finances Publiques.
21:36 Le programme de stabilité en clair, c'est ce que la France doit envoyer à la Commission européenne
21:41 et à ses partenaires européens pour expliquer comment elle compte ramener son déficit public
21:46 sous les 3% du PIB en 2027.
21:50 Elle y arrivera, affirme Bruno Le Maire.
21:52 Je vous propose d'écouter le ministre des Finances qui s'exprimait depuis New York.
21:56 Je maintiens notre ambition qui est de revenir sous les 3% du déficit public en 2027.
22:02 L'objectif est atteint 2,9% de déficit en 2027.
22:06 C'est l'objectif qui a été fixé par le président de la République,
22:08 qui a été retenu par le gouvernement.
22:11 Nous devons maintenant prendre toutes les décisions nécessaires pour atteindre cet objectif,
22:16 revenir sous les 3% de déficit public en 2027 et rétablir des comptes publics.
22:21 Voilà, et avant de vous faire réagir Emmanuel Auriol, la réponse de Pierre Moscovici,
22:26 qui préside le Haut Conseil des Finances Publique en plus de la Cour des Comptes
22:29 et qui était l'invité de France Info à 18h20.
22:32 Pour maintenir ce prix de croissance, il faudrait faire un effort en dépenses encore plus important.
22:37 Et à l'inverse, si on fait l'effort demandé, si on met vraiment le paquet sur les économies,
22:41 à ce moment-là, ça aura un impact sur la croissance.
22:43 Forcément, si vous faites par exemple 27 milliards d'euros d'économie en 2025,
22:46 ça a tendance à ralentir l'économie.
22:48 Et à ce moment-là, les prix de croissance ne seront pas au rendez-vous.
22:52 Donc la croissance sera moindre.
22:54 Avec une moindre croissance, vous devrez faire encore plus d'économies.
22:56 Tout ça ne nous paraît pas cohérent et difficilement compatible.
22:59 Et je pense qu'il faut dire la vérité aux Français et faire des choix au fond.
23:02 Vous dites qu'on est très critique. On n'est pas critique. C'est la situation qui est préoccupante.
23:06 Voilà, pas cohérent, pas crédible dit Pierre Moscovici.
23:08 Emmanuel Auriol, cette copie du gouvernement,
23:11 pour vous aussi, ça manque de crédibilité et de cohérence
23:14 pour enrayer cette spirale des déficits publics ?
23:18 Oui, alors c'est vrai que c'est très optimiste,
23:21 notamment sur les prévisions de croissance en 2025 et jusqu'à 2027.
23:27 C'est aussi très optimiste, je trouve, sur la capacité de l'État à réduire ce déficit.
23:34 Alors, ramené sous la barre des 3 %, il faut que les Français mesurent
23:37 qu'il est aujourd'hui à 5,5 % de notre PIB.
23:40 Donc on est très loin des 3 % annoncés et c'est demain qu'il faut y arriver.
23:45 Oui, donc c'est vraiment très rapide.
23:48 Et donc, ce que propose l'État, en fait, dans cette copie,
23:52 mais qui est destinée à l'Europe, c'est de dire "on va réduire la dépense publique".
23:58 Mais ils ne sont pas très précis sur comment ils entendent faire ça.
24:01 Et si ils ne réduisent pas les impôts, ce qui est tout à fait louable, bien évidemment,
24:08 il va falloir qu'ils expliquent comment ils vont réduire cette dépense publique
24:11 et arriver à diminuer notre déficit.
24:15 Je pense que c'est indispensable, personnellement.
24:17 Nous sommes le pays de la zone euro qui...
24:18 La hausse des impôts, vous voulez dire ?
24:21 ...diminuer nos déficits et ramener notre dette à un niveau qui est soutenable.
24:26 Nous sommes le pays de la zone euro qui émet le plus de dettes aujourd'hui.
24:30 Et on a, contrairement à l'Allemagne, on a complètement décroché.
24:33 On est aujourd'hui à 110 % d'endettement public.
24:38 Ça nous met dans le peloton de tête des pays les plus endettés.
24:41 Et il faut savoir que 50 % de nos créanciers sont à l'extérieur de la France.
24:45 Donc on est très dépendant de nos créanciers pour maintenir la dette à un niveau soutenable.
24:51 Alors c'est difficile, c'est beaucoup de chiffres et c'est assez technique.
24:55 Mais si on essaie d'être le plus concret et le plus pédagogique possible,
24:59 le gouvernement imagine en fait une série de scénarios.
25:03 Il voit dans les prochaines années un recul de l'inflation.
25:05 Ça, c'est assez concret.
25:06 Il dit si les prix baissent, ça relancera la consommation des ménages.
25:10 Avec à la clé une baisse de l'épargne, une espèce d'engrenage vertueux.
25:14 Ça non plus, c'est pas crédible ?
25:16 Alors ça, c'est par contre fait crédible.
25:18 C'est la bonne nouvelle.
25:19 Donc l'inflation en 2024, elle est, et ça, c'est pas la France qui le dit, c'est la Commission européenne,
25:25 elle s'établirait à 2,7 %.
25:27 Donc on voit bien qu'elle est maîtrisée.
25:29 Enfin, le but de la BCE, c'est 2 %, mais enfin 2,7 %, on a fait un gros travail.
25:35 Et comment on est arrivé à ce résultat ?
25:38 En fait, c'est avec toute une conjonction de mesures,
25:41 mais notamment la hausse des taux d'intérêt directeur qu'émet la BCE,
25:47 qui a causé une augmentation du coût du crédit dans notre pays,
25:51 comme dans tous les autres pays européens.
25:52 De ce fait, les ménages, face à ça, ont se sont mis à épargner.
25:56 Ils ne pouvaient pas acheter d'appartement,
25:58 parce que vous passiez quand le taux était bas,
26:01 mais quand le taux est plus haut, on n'avait plus assez d'argent pour rembourser,
26:05 et donc on ne vous donne pas le crédit.
26:06 Donc ce qu'on peut espérer, c'est ce qu'a annoncé Christine Lagarde,
26:09 c'est que comme l'inflation en passe d'être maîtrisée,
26:13 et que les taux qui sont élevés créent de la récession, en tout cas freinent la croissance,
26:18 on peut espérer que la BCE va baisser ses taux directeurs,
26:22 et donc que le coût du crédit va baisser.
26:23 Et effectivement, dans ces conditions-là, avec une inflation maîtrisée,
26:27 les Français vont se remettre à consommer.
26:29 Ils ont épargné énormément, juste pour regarder le Livret A.
26:33 Depuis 2012, on a eu des records en 2022 de collecte,
26:38 de l'ordre de 35 milliards d'euros.
26:40 On a un encours de plus de 510 milliards d'euros.
26:43 C'est énorme, parce que les Français ont épargné massivement pendant cette période.
26:47 - En un mot, François Reynard, votre oeil sur cet avis,
26:53 qui est quand même assez cinglant, assez critique.
26:56 - Alors justement, à ce propos-là, je voulais juste dire un tout petit mot,
26:59 un petit mot pédagogique, qui n'est pas polémique de rien.
27:01 Qu'est-ce que c'est que ce Haut Conseil aux Finances Publiques ?
27:03 Ça sert à quoi ?
27:04 Parce que Pierre Moscovici, il parle au nom de ce Haut Conseil.
27:08 - Absolument, il préside...
27:09 - Voilà, qui dépend de la Cour des Comptes.
27:11 La Cour des Comptes, elle est chargée de regarder les dépenses de l'État, de son boulot.
27:14 Et puis il y a ce Haut Conseil qui a été créé spécifiquement en 2012,
27:17 j'espère que je ne me trompe pas,
27:19 pour contrôler ce qu'on appelle le pacte de stabilité.
27:22 C'est-à-dire le fait que l'Europe dit "bon, maintenant, tout le monde est dans l'euro,
27:25 mais il faut arrêter de sortir, d'avoir des déficits énormes, trop de dettes, etc."
27:31 Et donc on fait ce pacte de stabilité avec les Allemands, tous nos partenaires de l'euro.
27:35 Et donc le Haut Conseil, il est là pour dire au gouvernement
27:38 "faites attention, vous n'allez pas tenir cette stabilité que vous devez à l'euro".
27:41 Il est dans son rôle, je veux dire, Moscovici,
27:43 là tout le monde le voit comme un ancien ministre des Finances socialistes,
27:46 mais là il est dans son rôle, il est payé en quelque sorte,
27:49 c'est un haut fonctionnaire payé pour dire au gouvernement
27:51 "attention, vous allez vous déraper".
27:54 - On continue après le Poing sur la foi, si vous voulez bien, puisqu'il est 20h30.
27:58 *Générique*
28:04 - Et bonsoir Édouard Marguer.
28:06 - Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
28:07 Un mineur toujours en garde à vue après l'agression mortelle d'un homme,
28:11 à Grande-Synthe dans le Nord, c'est ce qu'annonce le parquet de Dunkerque.
28:15 La victime de 22 ans a été rouée de coups, est laissée pour mort sur le parking d'un supermarché.
28:20 Deux autres agresseurs présumés sont recherchés par la police.
28:24 Ce fait divers illustre le surgissement de l'ultra-violence chez les plus jeunes.
28:29 Comme dit Emmanuel Macron pendant le Conseil des ministres,
28:33 le président demande à son gouvernement de lancer demain
28:36 une grande concertation sur le sujet pour tenter de trouver des solutions.
28:40 De l'aide pour la bande de Gaza arrivera par le port d'Ajdod,
28:43 des stocks de farine du programme alimentaire mondial passeront par ce port israélien,
28:48 situé au sud d'Israël, proche de l'enclave palestinienne.
28:51 C'est ce qu'annonce l'armée israélienne dans le cadre des efforts annoncés
28:55 pour aider l'enclave au bord de la famine.
28:58 Jusque-là, un seul passage était ouvert.
29:00 La plupart des camions entraient par le point de passage de Rafah.
29:04 Le président ukrainien remet la pression.
29:06 Volodymyr Zelensky dit au chef de l'OTAN que l'Ukraine a besoin de mesures immédiates
29:11 pour renforcer ses défenses anti-aériennes.
29:14 Déclaration après une nouvelle frappe russe,
29:17 il y a eu au moins 17 morts et plus de 60 blessés à Tcherniiv dans le nord de l'Ukraine.
29:24 Les conséquences toujours plus grandes du réchauffement climatique.
29:28 La grande barrière de corail au nord-est de l'Australie
29:31 subit actuellement le pire épisode de blanchissement jamais observé.
29:34 73% de ses récifs sont endommagés selon l'autorité qui la gère.
29:39 Blanchissement provoqué par la hausse de la température de l'eau.
29:43 Un grand club européen va quitter la Ligue des champions de football.
29:47 Ce soir, Manchester City reçoit le Real Madrid en quart de finale retour.
29:51 Il y a eu trois partout entre les deux derniers vainqueurs de la compétition
29:57 lors du match aller la semaine dernière.
29:59 Autre match à suivre ce soir, le Bayern Munich qui reçoit Arsenal
30:02 qui avait eux aussi fait match nul la semaine dernière, deux buts partout.
30:07 France Info.
30:09 20h21, France Info, les informés.
30:13 Bérangère Monte.
30:15 On parle de déficit avec François Reinhardt, chroniqueur au Nouvelle-Hobbes,
30:19 auteur, je vais le signaler, de votre dernier livre "La grande histoire de la Russie"
30:23 aux éditions Flammarion. Elsa Presnella, grand reporter aux Echos.
30:27 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France.
30:30 Et Emmanuel Auriol, l'économiste qui nous éclaire sur ce sujet ce soir,
30:34 professeur à la Toulouse School of Economics.
30:37 Je finis le tour de table ici avant de revenir vers vous Emmanuel Auriol.
30:39 Vous retenez quoi vous Elsa Presnel de ce pacte, de ce programme de stabilité présenté ce matin ?
30:44 D'abord ça vous l'avez dit que c'est quasiment une avoinée.
30:48 Et ensuite...
30:49 C'est quasiment une avoinée ?
30:51 Le commentaire ?
30:52 L'avis du Haut Conseil aux Finances Publiques, il faut le rappeler,
30:55 est une institution collégiale avec des majestés de la Cour des Comptes,
30:59 des économistes, le directeur général de l'INSEE,
31:02 c'est pas Pierre Moscovici tout seul,
31:04 donc c'est fort, et il dit aussi en fond, ce qu'il dit au gouvernement,
31:10 c'est "vous devez choisir".
31:11 Dans votre trajectoire budgétaire, vous dites qu'on sera à 3% en 2027
31:15 et qu'on aura aussi le plein emploi, la croissance, etc.
31:18 Or, nous dans nos projections, soit vous voulez de la croissance
31:25 et il faut continuer à laisser filer le déficit,
31:27 soit vous voulez réduire le déficit budgétaire à être à 3% en 2027,
31:32 et dans ce cas-là, il faut tailler dans les dépenses ou augmenter les impôts,
31:36 mais le faire de manière beaucoup plus sérieuse.
31:38 Donc là, voilà, c'est en ça qu'il critique l'incohérence de la politique du gouvernement.
31:43 L'hypothèse de plein emploi en 2027, ça, elle est à nouveau présente,
31:47 Stéphane Vernet, dans la présentation du programme de stabilité.
31:51 C'est pas qu'elle est à nouveau présente, c'est qu'elle n'a jamais été abandonnée, en fait.
31:54 Mais il y a une dimension météo de Coué, en fait, dans le discours du gouvernement.
31:56 C'est dans trois ans, hein ?
31:57 Bah oui, oui, c'est-à-dire que...
31:58 Ça veut pas dire zéro chômeur, il faut rappeler, d'ailleurs, quand on dit plein emploi.
32:01 C'est-à-dire que, en fait, c'est un gouvernement depuis 2017 qui suit une politique qui consiste à dire
32:07 on va relancer l'économie française à travers la croissance, le plein emploi.
32:12 Donc, c'est des recettes en cascade pour l'État, et donc ça permet de financer tout un tas de choses, etc.
32:18 Et donc là, moi, ce que je vois, c'est qu'il change pas de discours,
32:21 mais encore une fois, on est plus dans l'injonction et dans la méthode Coué que dans la réalité.
32:27 Là, le réel nous montre que, bah là, pour le coup, ça passe pas.
32:31 Comme Pierre Moscovici, il avait déjà fait une alerte au mois de septembre sur le même mode,
32:36 en disant que les prévisions de croissance du gouvernement ne correspondent pas,
32:40 ne correspondent en rien à celles des économistes, ça passera pas.
32:43 Et ça, j'ai déjà eu l'occasion de le dire et je le redis,
32:46 ça fait plusieurs années que les prévisions de croissance de Bercy et du gouvernement
32:50 ne sont pas conformes à ce que disent les économistes,
32:53 mais jusqu'à maintenant, à chaque fois, ça passait quand même.
32:56 C'est-à-dire qu'à l'arrivée, le gouvernement arrivait à retomber sur ses pattes.
33:00 Et là, pour la première fois, et c'est aussi là qu'il y a un petit choc,
33:03 c'est que pour la première fois, cette espèce de fuite en avant, elle ne fonctionne pas.
33:09 Et on voit bien que là, le pouvoir se prend le mur du réel.
33:14 Il y a eu quand même un très sérieux dérapage du déficit budgétaire en 2023
33:19 et que Bercy manifestement n'avait pas suffisamment anticipé.
33:23 C'est-à-dire que quand on passe de 4,9% à 5,4% ou 5,5% du PIB,
33:30 alors ça ne parle pas à tout le monde, mais c'est des masses énormes.
33:35 Et puis l'autre chose qui me paraissait aussi moi une relative incohérence,
33:39 c'est que d'une part, il y a un discours de rigueur,
33:41 disons de rigueur budgétaire en tout cas de la part du ministre des Finances.
33:44 Et de l'autre part, il y a Emmanuel Macron qui passe son temps à dire
33:48 "on est en économie de guerre, il faut soutenir le service public, etc."
33:51 Donc on ne peut pas être d'un côté en économie de guerre,
33:54 c'est-à-dire une économie de guerre, ça veut dire que le pays doit produire
33:58 et être aidé par l'État, c'est-à-dire une économie de guerre.
34:00 On n'y est pas en économie de guerre.
34:01 On n'y est pas et on a souvent eu ce débat ce dernier, c'est ce qu'il dit.
34:05 On a quand même un vrai problème macro depuis le Covid,
34:11 c'est qu'à la fois le gouvernement dit "on veut baisser les déficits",
34:15 en même temps tous les pays européens sont confrontés,
34:18 et tous les pays du monde d'ailleurs, à un mur d'investissement nécessaire
34:22 pour faire face au changement climatique, à la transition énergétique
34:26 et maintenant à la guerre.
34:28 Donc à un moment, tout ça ne rentre pas, tout ça ne s'équilibre pas.
34:32 Et surtout, on a vu l'état de nos finances, on n'a plus aucune marge de manœuvre.
34:36 C'est-à-dire qu'il n'y a plus de capacité à cet état, vu l'état des finances,
34:41 pour dégager justement de l'argent frais pour faire face aux murs d'investissement
34:47 nécessaires face au réchauffement climatique.
34:50 C'est là qu'on a un problème.
34:52 C'est une équation qui inclut beaucoup de données,
34:56 et notamment le contexte international dont vous parliez,
34:59 la transition énergétique, dont même la Cour des comptes dit que c'est une priorité.
35:04 Emmanuelle Auréole, est-ce que cet objectif des 3% est questionnable, après tout ?
35:11 Est-ce que ça doit rester l'horizon absolu ?
35:14 Alors, moi je ne le trouve pas très réaliste, très clairement.
35:17 Par contre, j'aimerais revenir sur ce qui a été dit.
35:19 Je pense que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce tableau extrêmement pessimiste
35:25 qui vient d'être tracé, en particulier sur le chômage.
35:29 Je crois que le gouvernement a quand même fait quelque chose de très efficace,
35:34 puisqu'on a un chômage qui n'a jamais été aussi bas depuis des décennies.
35:39 Il est à 7,5%.
35:41 Il faut savoir que le chômage, comme vous l'évoquiez, ce n'est pas zéro, bien évidemment,
35:45 c'est 3-4%, parce qu'il y a toujours un chômage frictionnel,
35:49 quand on déménage, quand on est entre deux emplois.
35:52 Donc on est quand même à un niveau qui est très bas.
35:54 Ça veut dire que le gouvernement a raison de garder cet objectif de plein emploi en 2027, dans trois ans ?
36:01 Je pense que ça, c'est une des voies qui peut nous sauver,
36:08 en tout cas qui peut sauver le budget de la France.
36:10 Pourquoi on a une dégradation du déficit public ?
36:13 Tout simplement parce qu'il y a eu moins de croissance.
36:15 Il faut savoir que le choc d'inflation, plus les taux d'intérêt,
36:19 et en fait aussi les pénuries sur le marché du travail,
36:23 puisque comme le gouvernement a réussi son pari de refluer le chômage,
36:28 les entreprises peinent à trouver des salariés,
36:30 et ça, ça évidemment freine notre croissance, c'est très embêtant.
36:33 Mais en fait, la croissance a été plus faible qu'attendue en 2023,
36:38 et quand vous avez une croissance plus faible, les recettes sont plus faibles,
36:41 et c'est pour ça en fait que le déficit est plus élevé.
36:43 Ce n'est pas que l'État a plus dépensé vraiment que ce qui était prévu,
36:46 c'est qu'il a moins engrangé que ce qui était prévu.
36:49 Donc moi, je pense qu'il y a des choses positives,
36:51 mais je pense que ce n'est pas réaliste néanmoins de dire qu'on va ramener notre déficit
36:56 en faisant les investissements nécessaires dans la santé, l'éducation,
37:00 la transition écologique à 3% du PIB dans deux ans.
37:04 Je pense que c'est ce qu'il me semble que dit le Conseil.
37:10 Mais il ne faut pas dire que le gouvernement n'a pas, par exemple, tenu ses promesses sur l'emploi.
37:16 Il a payé pour réformer, mais il a réussi à réformer.
37:19 Emmanuelle Aurélie, vous restez encore quelques minutes avec nous.
37:22 On va laisser passer le Fil info, 20h40, Stéphane Milhomme.
37:26 Les opérations Plasnet ont permis ces dernières semaines de saisir 4 tonnes de drogue en France et 20 millions d'euros.
37:34 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, parle maintenant de 490 opérations,
37:38 dont plus d'une vingtaine dans les Outre-mer,
37:41 et il se rend d'ailleurs en Guadeloupe pour lancer une opération similaire.
37:44 Volodymyr Zelensky dénonce une fois de plus le manque d'aide de la part de l'Occident.
37:49 La défense aérienne de l'Ukraine demeure insuffisante face à la Russie.
37:53 Réaction après la triple frappe qui a fait au moins 14 morts et plus de 60 blessés dans une grande ville du nord, Tchernigiv.
38:00 Le fabricant français de panneaux solaires, Sistovi, annonce la cessation de ses activités.
38:06 Il emploie 87 salariés à Karkouf, c'est près de Nantes.
38:10 Mais Sistovi n'est plus compétitive face à la production venue de Chine.
38:14 Et puis le secteur de l'édition opposé au projet de publicité télé pour les livres,
38:19 c'est pour l'instant une expérimentation.
38:21 Le syndicat national de l'édition demande l'abrogation du nouveau décret
38:24 et redoute un appauvrissement de la création littéraire.
38:27 A ce jour, seul l'éditeur Ixo a diffusé un spot télé pour un de ses livres.
38:36 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
38:41 On essaie de décortiquer ce programme de stabilité présenté par le gouvernement pour 2024-2027
38:48 et qui a été très critiqué, on l'a dit, par le conseil des finances publiques.
38:52 On est avec François Reynard du Nouvelle Obs, Stéphane Vernet de West France, Elsa Fresnet des Echos
38:57 et Emmanuel Auriol, économiste de Toulouse.
39:01 On n'a pas parlé des impôts précisément parce que Pierre Moscovici dit d'ailleurs ce soir sur France Info
39:08 il ne faut pas s'interdire cette question-là, contrairement à ce mantra que répète le président de la République,
39:14 pas d'hausses d'impôts.
39:16 C'est quelque chose qui, évidemment, le conseil des finances publiques dit,
39:23 il va falloir tailler plus en termes de dépenses, mais on peut aussi imaginer plus de recettes, Stéphane Vernet.
39:30 Est-ce que ça repose cette question-là ?
39:33 Le problème, c'est que ça fait partie aussi des promesses et de la politique qui est conduite.
39:38 Il y a quand même l'idée que ce gouvernement baisse de manière continue et soutenue les impôts,
39:44 notamment pour la classe moyenne.
39:46 Quand vous supprimez la taxe d'habitation et que vous la compensez auprès des collectivités
39:51 par des dotations supplémentaires, vous amputez le budget de l'État de dizaines de milliards.
39:57 Quand vous accumulez toutes ces réductions d'impôts dans la durée, effectivement, vous baissez les recettes.
40:04 À partir du moment où la croissance, la dynamique n'est plus là,
40:07 et qu'effectivement les recettes de l'État baissent et que vous n'avez plus ces leviers-là,
40:12 ou que vous pouvez moins les actionner, forcément, c'est beaucoup plus compliqué.
40:17 Elisabeth Rousselet ?
40:18 En matière d'impôts, je dirais qu'il y a plusieurs visions.
40:21 Il y a la vision mathématique, effectivement.
40:23 Si on baisse les recettes de l'État, à un moment, on ne peut plus financer les services publics,
40:28 les investissements du futur, etc.
40:30 Mais il y a aussi la dimension politique et humaine.
40:34 Et s'agissant des ménages, parce qu'il y a aussi le...
40:38 Macron, en 2017, a fait un pari.
40:40 Il fallait baisser le coût du travail, donc baisser les charges sur les entreprises.
40:44 C'est le seul truc, vraiment, la seule politique qu'il a tenue dans la durée, depuis 2017.
40:51 Ou il n'a pas varié, etc.
40:53 S'agissant des ménages, la tentation, et on l'entend, pour une question de justice sociale,
40:59 on dit "taxons les ultra-riches", etc.
41:02 Là, on revient juste aux mathématiques, c'est que, oui, taxer les ultra-riches,
41:06 ça rapporte, finalement, très peu au budget de l'État.
41:09 Et donc, quand on commence à parler de hausse d'impôts pour les ménages,
41:13 si on veut que ça rapporte, il faut toucher les classes moyennes.
41:17 Or, politiquement, précisément, c'est les classes moyennes que cet exécutif veut conserver.
41:23 L'acceptabilité par les classes moyennes, elle passe peut-être par la taxation des profits
41:29 ou des traits au revenu.
41:32 Oui, parce que j'entends bien les raisonnements qui sont tenus par nos camarades
41:37 de l'autre bout de la table, qui ont tout à fait des raisonnements économiques,
41:40 mais là aussi, il faut voir que du côté du gouvernement, il y a quelque chose qui devient idéologique.
41:44 C'est un gouvernement qui prétend être pragmatique.
41:46 Le macronisme, c'est censé être un peu à droite, un peu à gauche, etc.
41:49 Et donc, ne pas avoir de tabou sur quoi que ce soit.
41:51 Là, il y a un énorme tabou qui est le mot "impôt".
41:54 Pourquoi c'est un problème ?
41:55 Effectivement, comme vous le disiez très justement, même sur un plan moral,
42:00 quand on entend encore le salaire du PDG, je ne sais même plus de quoi il est PDG,
42:04 tellement j'étais scandalisé par le chiffre qu'on entendait.
42:06 - C'est l'anti-20 millions et demi.
42:08 - Et on entend ça tout le temps.
42:10 Les gens ont de quoi être en colère avec ça, quand même.
42:12 Donc, augmenter les impôts des plus riches, même si ça ne rapporte pas tant que ça,
42:16 c'est peut-être un signe de dire que le pays est en crise, c'est compliqué,
42:20 la guerre qui approche, etc.
42:22 Tout le monde doit s'y mettre et tout le monde doit donner sa contribution.
42:25 - Le mot de la fin peut-être pour vous, Emmanuelle Auriole.
42:28 C'est vrai que le contexte international joue peut-être aussi, mais on ne peut pas tout aborder.
42:32 Mais sur cette question des impôts qu'on évoquait notamment ?
42:36 - Oui, alors il faut quand même rappeler aux auditeurs que la France est un des pays
42:42 où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés au monde.
42:45 C'est pour ça que l'État s'est engagé.
42:47 Donc, moi, je pense qu'il faut comprendre qu'un État qui est très protecteur,
42:53 les Français demandent ça, ce modèle social a un coût.
42:56 Et si on veut préserver l'essentiel, c'est-à-dire la santé, l'éducation,
43:00 notre capacité à être autonome dans le monde tel qu'il est,
43:04 il faut accepter donc qu'on doit être plus sobre collectivement.
43:09 Et il faut évidemment essayer de taxer les entreprises qui font des profits extraordinaires,
43:14 notamment l'énergie.
43:15 Mais quand Bruno Le Maire a essayé de le faire, je vous rappelle qu'il aura,
43:18 cet impôt aura porté 10 fois moins qu'est-ce qu'il avait prévu.
43:21 C'est très compliqué parce qu'on est dans un monde ouvert.
43:23 Mais voilà, donc je pense qu'il devrait avoir des négociations aussi internationales
43:27 pour essayer de coincer ces entreprises qui comptent sur les États pour stabiliser le monde,
43:32 mais qui refusent de contribuer à l'effort collectif.
43:35 Pour la France en attendant, pour les Français, les classes moyennes en particulier,
43:39 on doit tous collectivement avoir conscience qu'effectivement, il va falloir être plus sobre.
43:44 Je pense que c'est ça le mot de la fin.
43:46 Merci beaucoup Emmanuelle Auriol, économiste, professeure à la Toulouse School of Economics.
43:52 Les ministres iront défendre Elsa Fresney, ce pacte devant la Commission de Bruxelles.
43:59 Absolument.
44:00 Dans quelques semaines.
44:01 Oui, c'est un exercice auquel les ministres doivent se prêter chaque année.
44:06 Après, les réactions sont forcément diplomatiques.
44:10 C'est-à-dire que ce n'est pas vrai que nos partenaires croient au plan que d'ailleurs on n'a jamais respecté.
44:16 Les trajectoires budgétaires, c'est simple, on ne les respecte jamais.
44:20 Donc après, c'est à quel niveau elle est crédible ?
44:25 Le problème, c'est que nos voisins européens, la plupart de nos voisins,
44:27 ils sont revenus au-dessous de la barre des 3 %, on est les derniers.
44:30 Donc il y a un moment, ça va devenir très difficile à justifier.
44:34 Allez, on parle de ce meeting annulé à ce stade, en tout cas annulé à l'Université de Lille,
44:42 qui devait évoquer, c'était le thème, l'actualité de la Palestine.
44:46 L'université estime que les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sérénité des débats.
44:52 Jean-Luc Mélenchon devait y prendre la parole demain,
44:54 tout comme la candidate à l'EFI aux européennes, Rima Hassan, militante franco-palestinienne.
45:00 La France Insoumise affirme qu'elle trouvera un autre lieu d'ici demain,
45:03 mais crie à la censure.
45:05 On va écouter David Guiraud, le député insoumis du Nord.
45:08 C'est évidemment de l'ordre de la censure politique,
45:12 mais une censure politique qui ne vient pas de nulle part,
45:14 qu'il faut replacer dans un contexte, qui est un contexte de criminalisation
45:17 des paroles qui ont défendu le peuple palestinien depuis des mois.
45:22 On nous accuse de tous les maux, on a des chaînes d'information
45:25 qui tournent en continu pour nous expliquer qu'on est des agents du Hamas,
45:29 certains députés ont été menacés physiquement,
45:33 il y a une volonté d'une partie de l'extrême droite,
45:36 mais aussi maintenant du pouvoir, de nous criminaliser parce qu'on porte une voix de paix,
45:41 parce que nous ne soutenons pas inconditionnellement Israël dans son opération de génocide,
45:45 et parce qu'on met des mots, c'est vrai, on met des mots sur ce qui se passe à Gaza,
45:49 on parle de génocide, donc c'est assez préoccupant que l'université
45:53 embraye malheureusement sur l'interdiction de cette conférence.
45:55 Voilà, alors François Reynard, il faut dire aussi que depuis le début de la semaine,
45:58 de nombreuses voix, ORN, chez LR, chez Renaissance, et à gauche,
46:03 réclamaient cette...
46:05 La gauche n'est pas entendue.
46:06 La gauche ne réclamait pas l'annulation, mais la gauche était...
46:10 Il y avait une espèce de malaise, il y a eu des voix au PS notamment,
46:13 qui sont aujourd'hui ciblées par les Insoumis, notamment Jérôme Guedj,
46:17 qui pointait l'un des co-organisateurs, en fait, l'association Palestine Libre.
46:20 En fait, le problème, alors, je dois dire, par rapport, de manière générale,
46:24 moi je suis assez mal à l'aise, j'aime pas que, surtout dans une période électorale,
46:27 on empêche les gens de s'exprimer, ça me paraît pas convenable dans une démocratie.
46:30 Évidemment, s'il y a des paroles antisémites qui sont exprimées,
46:35 ça, elles sont interdites par la loi, donc l'antisémitisme doit être combattu
46:38 de toutes les manières possibles.
46:39 Mais là, j'ai entendu par exemple...
46:41 La question, est-ce qu'il y avait un risque ?
46:42 Voilà, oui, mais il y avait M. Chenu, qui est député de l'extrême droite,
46:45 qui ose dire que des propos antisémites auraient pu être tenus.
46:49 C'est extraordinaire, c'est-à-dire qu'on condamne au conditionnel, maintenant.
46:52 Donc, c'est quand même un gros problème.
46:54 Alors après, il y a cette histoire qu'effectivement, cette association,
46:57 l'association qui invitait l'LFI, Rima Hassan et Mélenchon,
47:01 est une association liloise, et sur son logo, elle représente une carte du Proche-Orient,
47:07 dans laquelle on voit un seul pays, dans lequel il y a à la fois ce qui est aujourd'hui
47:11 les territoires palestiniens et Israël, un seul pays, ça veut dire Israël
47:14 est gommé, de fait. Donc ça, évidemment, c'est quelque chose qui pose problème,
47:18 parce que ça veut dire qu'il y a la suspicion que c'est des gens qui veulent éliminer Israël.
47:21 Moi, je...
47:22 - Et qu'on n'est plus dans la solution à deux États.
47:24 - Voilà, j'entends, j'entends cette peur-là, et j'entends qu'il y a des gens qui disent
47:28 "on ne veut pas qu'Israël soit la ligne de la carte".
47:30 Mais il faut bien savoir que de l'autre côté, à ce moment-là, il faut faire la même affaire
47:34 pour les gens qui reillent les territoires palestiniens de la carte.
47:36 C'est-à-dire qu'il faut savoir que M. Netanyahou, en septembre, il était à l'ONU,
47:40 avec une carte dans laquelle il y avait ce qu'il appelle le "Grand Israël",
47:43 c'est-à-dire que tous les territoires palestiniens étaient gommés,
47:46 et d'autre part, M. Smotric, qui est un de ses ministres,
47:49 il était il y a un an en France, exactement, et il présentait une carte
47:52 de ce qu'il appelle Israël, dans laquelle il y avait Israël,
47:55 les territoires palestiniens et la Jordanie.
47:57 Et ça n'a pas été interdit, cette manifestation.
48:00 Donc, ce n'est pas sain qu'on interdise d'un côté et qu'on n'interdise pas de l'autre.
48:05 M. Meyher Habib, qui est député républicain, il passe son temps à nier le fait
48:09 que la Cisjordanie ait vocation à devenir un État palestinien.
48:12 - Député d'étranger incluant la zone...
48:14 - Et lui, il est LR. Pourquoi les LR ne demandent pas l'exclusion de M. Habib, à ce moment-là ?
48:18 - Alors, on poursuit cet échange à 20h51.
48:21 D'abord, le Fil-Info, Stéphane Milhomme.
48:23 - À Grande-Synthe, dans le Nord, deux adolescents de 14 et 15 ans sont maintenant en garde à vue.
48:28 Une interpellation après le tabassage d'un jeune de 22 ans, mort des suites de ses blessures.
48:33 Une autopsie a été demandée par les enquêteurs.
48:35 Au total, trois suspects sont donc recherchés.
48:38 Emmanuel Macron demande à Gabriel Attal de lancer une grande concertation
48:42 sur ce problème de la violence des jeunes.
48:45 C'est un programme de stabilité sûr, cohérent et responsable.
48:49 Les mots de la porte-parole du gouvernement, Priska Tevno,
48:52 après la présentation des mesures ce matin en Conseil des ministres.
48:55 Une réponse au Conseil des finances publiques, qui estime que les annonces manquent de crédibilité.
49:01 Le but est de faire des économies pour amener le déficit public sous les 3% du PIB à l'horizon 2027.
49:07 Le contagien russe commence son retrait du Haut-Karabakh.
49:10 Une annonce du Kremlin, sept mois après la reconquête par l'Azerbaïdjan de cette enclave,
49:15 contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens.
49:18 2000 soldats russes étaient installés pour faire respecter le cessez-le-feu.
49:22 Et puis vous saurez en fin de soirée les noms des deux dernières équipes
49:26 qui joueront en demi-finale de la Ligue des champions.
49:29 Coup d'envoi d'ici 10 minutes des quarts de finale retour.
49:32 Le Bayern de Munich face à Arsenal, Manchester City face au Real Madrid.
49:37 Elsa Fresenay est là pour les échos, Stéphane Vernet pour West France
49:50 et François Reynard pour le Nouvelle Ops.
49:52 On parle de cette conférence donc annulée à ce stade par l'université de Lille
49:57 qui était prévue demain avec Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan
50:01 pour parler de Palestine.
50:02 David Guiraud disait tout à l'heure, on met des mots sur ce qui se passe.
50:06 Sous-entendu, on est les seuls à le faire, à parler de la Palestine.
50:10 C'est exact ? Stéphane Vernet ?
50:13 - Non, on n'est pas les seuls à parler de la Palestine, pas du tout.
50:15 Moi, je pense que c'est pas le...
50:17 Là, c'est le narratif qu'ils cherchent à construire, mais ça n'a pas de sens.
50:21 Il y en a d'autres qui parlent de la Palestine, tout le monde parle de la Palestine,
50:23 peut-être pas de la même manière, c'est tout.
50:25 Après, le...
50:27 - Si on va plus loin, ce qu'il essaie de dire,
50:29 c'est que le bilan terrible, le carnage de ce qui se passe en ce moment à Gaza,
50:36 ils sont les seuls, c'est ça qu'il sous-entend, à le pointer aussi clairement.
50:41 - Il me semble que la France, l'État, par la voie de sa diplomatie,
50:45 de son président de la République, etc., disent qu'il y a un certain nombre de choses
50:49 qui doivent cesser immédiatement.
50:51 La gravité de la situation est reconnue,
50:54 et il n'y a pas le blanc-seing donné à Israël qu'on a pu observer,
50:59 entendre juste après les massacres du 7 octobre.
51:03 Mais si vous voulez, il y a quand même une partie de la classe politique
51:08 et médiatique dans ce pays qui est capable de dire
51:11 "Israël va beaucoup trop loin et doit s'arrêter",
51:15 et reconnaître qu'en même temps, ce qui s'est passé le 7 octobre
51:18 était de l'ordre d'un massacre innommable, inadmissible,
51:22 et que ce n'était pas une réaction normale à une situation d'oppression.
51:27 Et là, je pense qu'il y a une différence de vue qui est fondamentale.
51:33 Je pense que du côté des Insoumis,
51:38 il y a eu un certain nombre de choses qui ont pu être dites ou pensées.
51:42 - Ils payent ça, aujourd'hui encore, dans cette décision-là, les Insoumis ?
51:46 D'avoir à ce point tardé à dire clairement les choses le 7 octobre ?
51:51 - Je travaille au Nouvel Obs, je ne vais certainement pas défendre les Insoumis.
51:54 Je ne suis pas du côté des Insoumis,
51:56 on est un journal traditionnellement social-démocrate,
51:58 donc Mélenchon nous déteste depuis toujours.
52:00 Mais en tout cas, sur cette question-là,
52:03 il faut bien voir que ce qui est désagréable dans le débat,
52:05 c'est qu'il ne faut pas constamment criminaliser la parole de l'autre.
52:08 Quand quelqu'un défend Israël, il y a des états de défense d'Israël,
52:11 et ils ont raison de le faire, et je l'entends,
52:14 et j'écoute ce qu'ils ont à dire, etc.,
52:16 je ne pense pas immédiatement que ce type est une espèce de cinglé
52:18 qui veut tuer tous les Arabes en Suédoisie.
52:20 Alors qu'il y en a des colons fous.
52:22 Mais je ne pense pas que quelqu'un...
52:24 De la même manière, Rima Hassan,
52:26 qui est née dans un camp palestinien,
52:28 elle est née dans un camp de réfugiés,
52:30 sa famille a été...
52:32 Le malheur de l'Histoire en 1948 a dû fuir Israël
52:36 et se réunir dans un camp de réfugiés.
52:38 On peut écouter la parole de cette femme,
52:40 elle a le droit, elle a une légitimité à parler aussi.
52:42 Et on n'est pas obligé tout de suite de l'écraser
52:44 en disant "tu es antisémite", etc.
52:47 C'est ça que je n'aime pas.
52:49 Ce débat-là, encore une fois,
52:51 tous les hommes de la planète, les hommes justes disent
52:53 il doit y avoir deux légitimités,
52:55 il doit y avoir deux États.
52:57 Les Israéliens ont droit à un État et à vivre en sécurité
52:59 et les Palestiniens ont droit à un État et à vivre en sécurité.
53:01 Et bien c'est ça qu'il faut défendre.
53:03 Et on n'aide pas ce débat-là
53:05 en écrasant l'autre, en disant
53:07 "toi tu oses défendre Gaza, donc tu es un antisémite".
53:09 Ce n'est pas possible.
53:11 - Mais François a raison, mais là, en l'occurrence,
53:13 l'université décide d'annuler la conférence,
53:16 mais c'est aussi pour des raisons de sécurité.
53:18 Ils ne sont pas sûrs,
53:20 ils ont la trouille,
53:22 que les choses donnent lieu à débordements,
53:24 mais pas forcément d'envers,
53:26 mais aussi que ça donne lieu à des affrontements, etc.
53:28 En gros, c'est une façon de dire
53:30 qu'on n'a pas les épaules pour accueillir
53:32 un rendez-vous comme celui-là
53:34 qui, potentiellement, peut dégénérer.
53:36 On peut et on doit le regretter.
53:40 Mais en même temps, l'université
53:42 n'est pas forcément calibrée pour ça.
53:44 Et Jean-Luc Mélenchon a annoncé
53:46 même son rassemblement à Lille demain,
53:48 mais dans un autre lieu.
53:50 Je ne suis pas sûr que derrière,
53:52 il y ait une espèce de volonté d'écraser ou de censurer
53:54 la parole ou ce rendez-vous-là.
53:56 - Je pense qu'à l'université de Lille,
53:58 ils ont le souvenir de l'épisode de SciencePod il y a un mois,
54:00 vous savez, cette chose qu'on entend
54:02 à la radio, à la télé, etc.
54:04 qu'il y a une étudiante
54:06 qui voulait aller à un meeting
54:08 qui est en défense de la Palestine
54:10 et que cette femme a été exclue parce qu'elle était juive.
54:12 Si ça, ça s'est passé, c'est honteux.
54:14 Et bien sûr, c'est honteux.
54:16 On doit se battre contre ça,
54:18 de manière farouche contre l'antisémitisme.
54:20 Mais sauf que personne ne sait si ça s'est passé ou pas.
54:22 Puisqu'on n'arrive pas à le prouver.
54:24 Il y a une enquête qui est lancée, on n'a toujours pas le fin mot de l'histoire.
54:26 Et immédiatement, sitôt que cette chose
54:28 a été lancée, le gouvernement
54:30 a foncé tête baissée en disant
54:32 "C'est scandaleux,
54:34 SciencePod est devenu antisémite, etc."
54:36 C'est pas possible.
54:38 On est dans une démocratie, on doit respecter la parole de l'autre.
54:40 - Pour conclure,
54:42 ça prend aussi beaucoup d'ampleur,
54:44 peut-être parce qu'au sein de la gauche,
54:46 ça marque
54:48 peut-être définitivement, je ne sais pas,
54:50 une forme de rupture
54:52 et l'explosion de ce qui
54:54 pouvait rester éventuellement de la nupes.
54:56 - Clairement, vu les réactions,
54:58 pour la petite histoire,
55:00 un des premiers
55:02 socialistes à être insurgé,
55:04 Jérôme Gaetz,
55:06 et l'ancien... - Insurgé de la conférence.
55:08 - Et l'ancien assistant parlementaire
55:10 de Jean-Luc Mélenchon quand il était encore au PS.
55:12 Donc il y a des histoires de famille qui se règlent.
55:14 Plus sérieusement, ce que je trouve
55:16 un peu dramatique pour la démocratie française,
55:18 c'est que, on somme
55:20 chaque citoyen français de se positionner
55:22 sur un conflit
55:24 qui dure depuis 70 ans,
55:26 qui a connu des hauts, des bas, des espoirs de paix,
55:28 etc. Jusqu'à présent, c'était
55:30 les représentants
55:32 et des Israéliens et des Palestiniens en France
55:34 qui travaillaient les communautés
55:36 pour que les Français se positionnent.
55:38 Maintenant, ce qui est dramatique, c'est que les politiques
55:40 sont entrés dans la danse.
55:42 - François Reynard,
55:44 je signale que vous dirigez pour le Nouvel Obs
55:46 un ouvrage qui vient de paraître
55:48 assez passionnant,
55:50 "3 000 ans, 33 ans", 33 dates plutôt.
55:52 - C'est ce qui s'appelle "La tragique et fascinante
55:54 histoire de la Terre promise". Effectivement,
55:56 il y a 33 chapitres, courts ou longs,
55:58 qui sont chacun une date, depuis le royaume
56:00 d'Israël du roi David, là on est en 1000 avant Jésus-Christ,
56:02 jusqu'au 6 octobre,
56:04 où on s'est arrêté. - C'est édité chez Liana Levy.
56:06 - On va faire rapidement la une du Nouvel Obs.
56:08 - C'est sur Salman Rushdie, vous savez qu'il sort un nouveau livre
56:10 qui s'appelle "Le Couteau", et il y a les extraits
56:12 des bonnes feuilles qu'on lit. - Stéphane Vernet,
56:14 à la une de "Ouest France". - Nous, on parle des professeurs
56:16 non remplacés, l'alerte des parents d'élèves
56:18 sur cette problématique récurrente. - Et à la une
56:20 des Échos demain, à 11h30 au soleil. - Et forcément,
56:22 les comptes publics, la France manque de crédibilité.
56:24 - Merci à tous les trois.
56:26 Demain, les informés du matin, 9h.
56:28 Jean-Rémi Baudot, Renaud Délis, nous on sera là dès 20h.
56:30 Bonne soirée.
56:32 ...
56:34 France Info Météo, avec les cafés.

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