Mercredi 30 octobre 2024, SMART BOURSE reçoit Laurent Denize (Global Co-CIO, Oddo BHF) , Hervé Guez (Directeur de la gestion actions et taux, Mirova) , Emmanuelle Mourey (Présidente du directoire, LBP AM) et Alain Pitous (Senior Advisor ESG)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour à 17h si vous nous suivez en direct à la télévision
00:15via vos box, émission que vous retrouvez chaque soir en replay sur bsmart.fr ou encore
00:20en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:22Au sommaire de cette édition ce soir, une journée particulièrement dense en termes
00:27de publications, de publications macro et microéconomiques.
00:31Sur la partie macroéconomique, les investisseurs ont digéré toute une série d'estimations
00:35de croissance pour le troisième trimestre, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, concernant
00:41les chiffres de la zone euro.
00:43Les surprises sont plutôt un peu meilleures que ce qu'on pouvait imaginer, que ce soit
00:48en Allemagne qui sort une croissance positive sur le troisième trimestre, en Espagne qui
00:52reste le bon élève de la zone euro dans ce cycle, le poster child de la zone euro.
00:58Et puis même la France, sur un troisième trimestre marqué évidemment par l'effet
01:02GIO, a réussi à sortir une croissance supérieure aux attentes, vous aurez le détail dans un
01:06instant avec Pauline Grattel, la croissance américaine elle ressort toujours à un rythme
01:10soutenu, un rythme trimestriel annualisé, on est à 2,8% de croissance sur le troisième
01:15trimestre américain pour la première estimation.
01:18Du côté des entreprises, beaucoup de publications, à commencer par celle d'Alphabet Google
01:23qui passe très bien auprès des investisseurs et des marchés, semble-t-il qu'Alphabet
01:27Google envoie de premiers signaux rassurants sur sa capacité à monétiser et rentabiliser
01:33les investissements gigantesques qui sont faits en matière d'infrastructures autour
01:38de l'intelligence artificielle.
01:40Nous suivrons les marchés, suivrons ce soir d'autres poids lourds tech américains avec
01:44les résultats attendus de Microsoft et de Meta, discussion à suivre sur ces sujets
01:50avec nos invités de Planète Marché dans un instant et puis dans le dernier quart d'heure
01:52de Smart Bourse, le quart d'heure thématique, nous saluerons la troisième édition des
01:56Trophées de l'Innovation portée par LBPM qui se tiendra le 7 novembre prochain.
02:02Be Smart, For Change est ravi d'être partenaire à nouveau de cette troisième édition, nous
02:06en parlerons avec la présidente du directeur de LBPM Emmanuel Mouret qui sera avec nous
02:10en plateau à partir de 17h45.
02:14Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
02:26les marchés.
02:27Nous retrouvons Pauline Grattel pour un résumé d'une séance particulièrement dense en
02:30termes d'informations.
02:31Bonsoir Pauline.
02:32Bonsoir.
02:33On commence avec la microéconomie et donc les premières estimations de croissance
02:36pour les pays de la zone euro et la zone euro dans son ensemble.
02:39Oui, le PIB de la zone euro sur le trimestre s'établit à 0,4% alors que la croissance
02:45était attendue à plus 0,2%, identique au trimestre précédent.
02:50Dans le détail, on notera des surprises positives en Allemagne, plus 0,2% en France, plus 0,4%
02:56et en Espagne, plus 0,8%.
02:59Parallèlement, les investisseurs ont pris connaissance de la première estimation de
03:03l'inflation en Allemagne pour octobre qui surprend à la hausse à plus 2,4% sur un
03:08an.
03:10Pour le troisième trimestre, la croissance des Etats-Unis s'établit à 2,8% en rythme
03:15annualisé.
03:16Elle était attendue à 3%.
03:18Côté emploi, le secteur privé a créé 233 000 postes en octobre selon l'enquête
03:23ADP.
03:24Un chiffre largement supérieur aux attentes.
03:26Que dire des mouvements de marché à la suite de ces chiffres macro ? A commencer par le
03:31marché obligataire Pauline ?
03:32Après ces publications, les rendements obligataires restent fermes à plus de 4,25% pour le 10
03:38ans américain et à plus de 2,35% pour le 10 ans allemand.
03:42Sur les devises, l'euro retrouve un peu de couleur face au dollar autour de 1,0850.
03:46Bon et puis des tensions spécifiques à signaler également sur le marché obligataire britannique
03:51à l'occasion de la présentation aujourd'hui du budget par la chancelière de l'Échiquier,
03:56un moment très important de la vie politique britannique aujourd'hui et un 10 ans britannique
04:02qui a pu gagner jusqu'à 10 points de base au cours de cette présentation budgétaire.
04:07Et des marchés actions, que peut-on dire en cette fin de mois Pauline ?
04:10La fin du mois est un peu difficile pour les indices avec encore une série de publications
04:15mitigées surtout en Europe.
04:17Les actions européennes cèdent plus de 1% aujourd'hui avec un CAC 40 sous les 7500 points.
04:23A Wall Street, la tendance était légèrement positive dans les premières heures de cotation.
04:27Wall Street, tous les investisseurs ont arbitré les résultats d'Alphabet Google publiés hier soir.
04:31Voilà, la maison mère de Google publie des comptes du troisième trimestre largement
04:35supérieurs aux attentes du marché tirés par l'essor de l'intelligence artificielle
04:39et par son activité cloud.
04:41Le bénéfice net d'Alphabet bondit de 35% sur un an à 26 milliards de dollars.
04:46Son chiffre d'affaires croît aussi de 15%.
04:49Le titre ouvre en hausse de plus de 5% à Wall Street.
04:52Dans le secteur des semi-conducteurs, à l'inverse, on a vu qu'AMD n'avait pas spécialement
04:57rassuré les investisseurs.
04:59Et puis dans le logiciel en Europe et en France plus précisément, on a vu également Capgemini
05:03abaisser ses prévisions pour l'année.
05:05Oui, le groupe évoque un contexte défavorable dans certains secteurs, principalement dans
05:09l'industrie.
05:10Dans ce contexte peu dynamique, Capgemini abaisse ses prévisions de chiffre d'affaires
05:14et de marge opérationnelle pour 2024.
05:17Au T3, le groupe a vu ses ventes reculer plus que prévu de 1,6% à taux de change constant.
05:22Le titre chute de 7% au plus bas de l'année.
05:26Et puis parmi les gagnants du jour, à l'inverse, au sein du CAC 40, on retrouve Saint-Gobain.
05:30Oui, la publication du troisième trimestre de Saint-Gobain est saluée par les investisseurs.
05:35Le titre gagne plus de 1%.
05:38Le groupe fait état d'un chiffre d'affaires en recul de 2% en données comparables.
05:41En Europe spécifiquement, Saint-Gobain évoque le ralentissement des constructions neuves
05:46pour justifier le ralentissement de 4,5% de son activité pour l'ensemble de l'année.
05:51Le groupe attend néanmoins une marge d'exploitation record à deux chiffres.
05:55Et puis, rebelote demain pour les investisseurs avec une journée qui sera encore intense.
05:59Oui, les investisseurs arbitreront les résultats de Meta et Microsoft,
06:03publiés après la clôture de Wall Street ce soir.
06:05En France, les résultats de Total Energy, BNP Paribas, Société Générale, Stellantis
06:10et ST Microelectronique seront publiés demain.
06:13Aux US, on attend ceux de Apple et d'Amazon.
06:16Côté macro, les investisseurs prendront connaissance de l'indice Core PCE américain du mois de septembre
06:21ainsi que de l'indice des prix à la consommation de la zone euro pour le mois d'octobre.
06:25Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
06:27les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
06:39Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:43Laurent Denys est avec nous, co-directeur des investissements d'Odo BHF.
06:46Bonsoir Laurent.
06:47Bonsoir Grégoire.
06:47A vos côtés, Alain Pitous, senior advisor ESG.
06:50Bonsoir Alain.
06:51Bonsoir.
06:51Et Hervé Guèze qui est avec nous également autour de la table,
06:54directeur des gestions de Mirova.
06:55Bonsoir Hervé.
06:56Bonsoir Grégoire.
06:57Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
06:59On a tiré au sort Hervé, c'est vous qui commencez pour nous parler de Trump.
07:03Non mais comme je le disais déjà hier,
07:05je crois que toutes les questions étaient posées autour de cette table
07:08et la question étant de savoir à une semaine maintenant du résultat,
07:12en tout cas de la fin de l'élection présidentielle américaine.
07:15Il y a déjà plus de 50 millions d'Américains qui ont voté.
07:18Qu'est-ce qui anime votre réflexion de marché en tant qu'investisseur ?
07:22Alors il y a au moins deux éléments.
07:23Il y a un élément plus court terme, on va dire,
07:27qui est probablement l'élément qui fait le plus parler de lui,
07:30c'est-à-dire que se passe-t-il en fonction du résultat de l'élection.
07:34Alors le résultat de l'élection, il faut avoir bien en tête
07:36que ce n'est pas seulement Trump versus Harris,
07:39c'est aussi que va-t-il se passer au niveau des chambres
07:43et donc est-ce qu'on a les républicains qui emportent tout
07:45ou on a une des chambres qui est démocrate ou républicain.
07:48Et ça, ça joue un petit peu.
07:50Est-ce que les marchés ont joué et ne sont pas plus intelligents que le...
07:55Que qui ? Que nous ?
07:56Non, mais que l'ensemble des individus qui cherchent à deviner ce qui se passe,
08:00c'est-à-dire quand on ne le sait pas.
08:00C'est l'intelligence collective, oui, oui.
08:02Donc ils ont regardé les sondages et qu'est-ce que disent les sondages ?
08:05Et les sondages ont l'air de dire que l'avance de Kamala Harris
08:08est très faible, voire quasi inexistante,
08:12et que dans les situations comparables lorsqu'il y avait eu Biden ou Clinton,
08:15il avait fallu une avance beaucoup plus élevée dans les sondages
08:18pour que le résultat de l'élection soit favorable aux démocrates.
08:22Donc les marchés se disent que la probabilité est plus élevée que Trump gagne qu'il perde,
08:27d'où plusieurs choses, les taux qui ont remonté,
08:33puisqu'on pourrait y revenir, mais la politique de Trump est clairement inflationniste,
08:37donc une remontée des taux.
08:39La remontée des taux va avec une remontée du dollar,
08:43puisque s'il y a remontée des taux, la fête jouera peut-être moins la baisse des taux,
08:47donc ça renforce le dollar.
08:49Et sur les marchés actions, plutôt favorable l'actif risqué américain,
08:56politique tarifaire et fiscale américaine peut-être avantageuse,
09:01pas très favorable l'Europe, qui dans tous les cas va subir un peu les politiques tarifaires,
09:07et puis plutôt favorable l'économie, pharma, et défavorables, etc.
09:13Donc ce trade-là s'est mis en place la semaine dernière.
09:19On peut se dire qu'évidemment tout n'est pas dans les cours,
09:22donc s'il y a vraiment le scénario républicain complet rouge partout,
09:27on aura encore un peu de ça, donc pour donner un ordre de grandeur,
09:32on a eu 50-60 BP de hausse sur le 10 ans,
09:34si on retrace un petit peu ce qu'étaient les marchés avant,
09:37on a peut-être encore 40-50 BP à jouer sur cette hausse de taux à 10 ans,
09:41donc on est dans cet ordre de grandeur, je ne pense pas qu'on aille au-delà.
09:45– Ça nous ramène proche de 5%.
09:47– Une part du trade a été jouée, si c'est encore une fois républicain partout,
09:52on peut avoir 40, il y a d'autres scénarios,
09:57donc on pourra revenir un peu sur les scénarios et les conséquences,
10:01donc ça c'est le premier aspect en tant que marché,
10:03de regarder les conséquences que ça peut avoir,
10:06il y a évidemment des réflexions plus larges,
10:09à la fois géopolitique et climatique, qui nous intéressent,
10:15sur le climat c'est clairement une mauvaise nouvelle,
10:17si la victoire de Trump se confirme,
10:25et du coup, moi qui ai beaucoup l'habitude de manipuler l'optimisme de la volonté,
10:30je suis un peu rattrapé par le pessimisme de l'intelligence,
10:32mais on voit les catastrophes climatiques qui se passent,
10:35et une action climatique qui nous attend,
10:37on est en train de se dire que la bataille climatique,
10:39ce sera un très mauvais signal, et probablement,
10:42on va le voir et on commence d'ailleurs à le voir dans les discours,
10:45on va avoir beaucoup d'allant sur,
10:49il va falloir préparer sérieusement les plans d'adaptation climatique,
10:54et pas simplement la transition bas carbone.
10:58– Et la politisation de ce sujet climatique,
11:01pour vous c'est quand même, oui, c'est un gros point noir,
11:04parce que c'est vrai que la version optimiste c'est de se dire,
11:06la transition se fait par les entreprises,
11:08on a décrit les mouvements des GAFAM,
11:10pour alimenter les data centers avec de l'énergie décarbonée, etc.,
11:14c'est des projets de dizaines de milliards de dollars qui ne viennent pas de Trump.
11:18– La transition va se faire, ce qui est connu,
11:22c'est que la transition bas carbone se fera,
11:25ce qui n'est pas connu, c'est le rythme auquel elle va se faire,
11:28et du coup, si le rythme dans lequel elle va se faire
11:31permettra d'adresser le sujet du réchauffement climatique.
11:34Or là, on a de plus en plus de signaux pour se dire
11:37que la capacité à faire cette transition rapidement,
11:40si encore une fois Trump est élu, va commencer à devenir compliquée,
11:44c'est-à-dire qu'on a d'un côté Trump qui va renforcer l'économie américaine,
11:47et la vieille économie américaine qui n'est pas du tout favorable
11:50à des politiques climatiques fortes,
11:52des barrières douanières en place avec la Chine,
11:54et une Chine qui veut réexporter,
11:56et qui continue à exporter beaucoup plus sur l'Asie,
11:58qui a son plan net zéro à 2060, voire un peu plus loin,
12:02donc sur le sujet climat, ce n'est pas très rassurant,
12:05l'élection Trump, et ça va probablement dire
12:09qu'il va falloir investir beaucoup aussi,
12:11pas simplement sur les plans de transition,
12:13mais aussi sur les plans d'adaptation.
12:14Puis dernier mot, une victoire de Trump,
12:19c'est un combat America first,
12:22qui peut s'entendre du point de vue américain, je n'ai pas...
12:25Kamala Harris ne dit pas America seconde non plus !
12:27Exactement !
12:29On est de toute façon dans l'America first,
12:33mais on est dans le plus ou moins,
12:36et donc plus ou moins pris dans une gradation.
12:38Et avec Trump, il a annoncé la couleur,
12:40elle sera plutôt forte,
12:43et donc il va quand même falloir que l'Europe,
12:46face à ces deux blocs que sont la Chine et les Etats-Unis,
12:49commence à vouloir jouer sérieusement
12:51sa partition industrielle et économique,
12:54et on en est loin.
12:55La dernière fois que j'étais venu,
12:56on m'avait interrogé sur le rapport Draghi,
12:58ça m'avait étonné,
12:59parce que je trouvais que c'était courageux.
13:01Je pense qu'on en a parlé un jour ou deux.
13:04Donc l'idée que l'Europe doit reprendre en main
13:08l'industrialisation de son économie,
13:10se mettre en place une politique industrielle
13:14et commerciale forte, en passant par ce qu'il faut,
13:17comme les Etats-Unis et la Chine,
13:19de protectionnisme de bons allois là où il faut,
13:22on n'y est pas du tout.
13:23Et donc ça, c'est inquiétant aussi
13:26pour les actifs risqués américains.
13:29Et donc ça a été dit en introduction.
13:31Voilà, on est sur une journée
13:32qui est plutôt une journée de bonnes nouvelles.
13:33Les actions américaines montent,
13:35les actions européennes baissent.
13:37Est-ce que Trump ne serait pas d'ailleurs
13:38le meilleur avocat du rapport Draghi ?
13:40Moi, ce qui m'intéresse beaucoup,
13:41c'est la réponse du reste du monde face aux risques.
13:44Alors, ce qu'est le risque Trump aujourd'hui,
13:46qui sera peut-être matérialisé demain,
13:49que ce soit sur le climat,
13:51si on a une Amérique effectivement
13:53en retrait sur ces sujets-là,
13:55comment réagit le reste du monde ?
13:56Est-ce que ça donne envie à certains
14:00de s'aligner un peu sur l'idée trumpienne du climat ?
14:05Ou est-ce qu'au contraire,
14:06ça renforce la volonté des autres
14:08d'aller encore plus vite, plus fort
14:10sur ces sujets de transition
14:11pour se démarquer encore un peu plus de Trump ?
14:14Même question sur le commerce, les tarifs, etc.
14:17En fait, je pense que le discours est assez clair.
14:22C'est-à-dire que les Européens,
14:23voire les Chinois, avec ce qu'ils font en ce moment
14:24sur leur plan de relance,
14:26ont l'air de vouloir s'opposer
14:28à ce que veut proposer Trump d'une manière ou d'une autre.
14:31Mais en fait, Trump nous attaque,
14:33que ce soit les Chinois ou les Européens,
14:35sur la partie la plus sensible,
14:37c'est-à-dire qu'il veut déréguler,
14:38il veut laisser libre cours
14:41à ce que veulent faire les entreprises.
14:43« Drill, drill, drill, on fort, on fort, on fort. »
14:45On dérégule la banque,
14:47ce que ne veulent pas faire les Européens.
14:49On dérégule les sujets climatiques,
14:51on arrête les contraintes climatiques.
14:53Et c'est là où on est le plus fragile.
14:55C'est-à-dire que c'est là où on s'est organisé
14:58pour être le plus strict possible,
15:00mettre des réglementations le mieux-disant possible,
15:04en tout cas pour la partie européenne.
15:05Donc on va mettre plusieurs mois à bouger,
15:10quoi qu'il arrive.
15:11Donc ça, c'est le point qui est effectivement très gênant.
15:14Mais ça va consolider nos positions
15:16ou ça risque de fracturer encore un peu plus les positions ?
15:18Après, je pense qu'on va avoir au sein de l'Europe
15:22des gens qui veulent bouger les choses,
15:24d'autres qui ne veulent pas.
15:25Enfin, on se retrouve avec le cirque habituel
15:27sur un sujet qui est particulièrement sensible.
15:29Donc je crois effectivement que la solution,
15:31c'est le plan Draghi, qu'on le mette enfin en œuvre.
15:34Après, je pense qu'on ne peut pas le mettre en œuvre
15:37face aux européennes classiques.
15:38C'est-à-dire avec des enveloppes,
15:42on vous organise quelque chose.
15:43Et si vous mettez des volets rouges et bleus,
15:45vous avez le droit.
15:46Si c'est rouge et violet, vous n'avez pas le droit.
15:48Enfin, des trucs un peu à la gomme comme ça.
15:50Je pense que ce qu'il faudrait,
15:51c'est qu'on fasse une libération complète,
15:54c'est-à-dire qu'on fasse une mesure fiscale.
15:55C'est simplement un truc d'amortissement ou je ne sais quoi,
15:58pour que les entreprises soient libres d'investir comme elles veulent,
16:01dans un contexte cadré.
16:03Alors après, c'est ça le sujet.
16:04Puis là, on commence, là je suis sûr que déjà autour de la table,
16:06on a quatre avis différents.
16:07Donc ça serait assez complexe.
16:09Donc on est attaqué vraiment sur le point fragile.
16:11Après, moi je pense qu'il y a deux choses dans ce qui a été dit.
16:16Il y a Trump très mauvais pour le climat.
16:19Oui, je suis d'accord avec ça.
16:20Enfin, c'est la première lecture.
16:22La deuxième lecture, c'est de regarder ce qui s'est passé
16:23entre 2016 et 2020 pour le charbon qu'il voulait défendre.
16:26C'est-à-dire que c'est le moment où le charbon a fini de s'effondrer aux Etats-Unis.
16:29Donc je pense que pour les gens qui font du bitume aux Etats-Unis,
16:34il faudrait quand même qu'ils regardent un peu ce qui se passe.
16:35Enfin bon, c'est un peu caricature et j'ironise.
16:39Et à l'inverse, les Etats-Unis n'ont jamais autant exporté de pétrole
16:42que sous l'administration Biden.
16:43Ça montre le cycle.
16:48Là où il y a le plus d'énergie renouvelable, c'est au Texas.
16:53Donc bon, ils font des trucs quand même.
16:55Donc ça, c'est le premier point.
16:57Et après, si on regarde à plus court terme,
16:58ça c'est déjà des trucs à 2-3 ans.
17:01Et à la limite, Trump, dans 2-3 ans, il aura 80 ans.
17:04Moi, je regarde plutôt ce que dit son colistier
17:05parce qu'il va finir à un moment donné par avoir un problème, comme Biden.
17:09Et si on regarde à plus court terme,
17:13ce qui me met patte, je trouve, dans le Trump trade,
17:16c'est qu'on dit le Trump trade.
17:17En fait, c'est les Trump trade.
17:18Et ils sont chacun dans leur couloir, en fait.
17:20C'est-à-dire qu'il y a les taux d'Izan qui montent, qui montent tout seuls.
17:23Et puis il y a les techs parce qu'on se dit,
17:26les techs vont être favorisés, les grandes techs, Musk, tout ça,
17:28ça va être favorisé par la politique de Trump.
17:30Ça monte dans son coin.
17:32Bon, il n'y a pas vraiment de relation entre les taux d'Izan et ça.
17:35Il y a l'or qui monte.
17:36Bon, on va dire que c'est un Trump trade aussi.
17:38Ça n'arrête pas de monter depuis le début de l'année.
17:39Quelles que soient les raisons, ça monte depuis le début de l'année.
17:41Oui, après là, il y a une belle accélération.
17:48Par exemple, moi, je suis small capper américain.
17:50Je n'ai pas l'impression que le Russell 2000
17:52rejoigne l'enthousiasme des Trump trade.
17:55Un petit peu quand même.
17:57Mais pareil, c'est-à-dire que ça,
17:59ça tient sur les mesures fiscales.
18:01Mais si les taux passent à 5,
18:03il peut y avoir quand même un problème.
18:05Et puis, il y a un Trump, enfin,
18:07ce n'est pas vraiment un Trump trade, mais il y a un truc dont on ne parle absolument pas.
18:09C'est la crise immobilière de bureaux
18:11qui commence à être matérielle.
18:13C'est-à-dire qu'en fait, on voit des entreprises
18:16ou des dettes qui commencent à ne plus payer leurs coupons
18:18et qui sont pourtant très bien arrêtées.
18:20Enfin,
18:22ce qu'on connaît ici,
18:24je pense qu'on l'a connu, 2008,
18:26c'était un peu comme ça.
18:28C'est venu dans ce genre de truc.
18:30Je trouve que jouer les Trump trade
18:32isolément, c'est bizarre.
18:34Et tous ensemble,
18:36ils sont assez incohérents.
18:38Donc, il va se passer quelque chose la semaine prochaine.
18:40Sur les marchés ?
18:42Oui, forcément.
18:44Il est élu moyennement, et dans ce cas-là, ça va être un peu le cirque
18:46parce qu'il va y avoir une réappréciation.
18:48Soit il est vraiment bien élu,
18:50et on va commencer à regarder les corrélations.
18:52Soit c'est Harris, et là, les Trump trade...
18:54Ah bah oui, là, c'est un renversement total, effectivement.
18:56Si c'est Harris avec un clean sweep démocrate,
18:58oui, là, on est dans l'extrême inverse
19:00de ce que Price le marchait aujourd'hui.
19:02Est-ce que Trump élu,
19:04c'est vraiment un game changer ?
19:06Parce qu'en fait, si on regarde les trois piliers de sa politique,
19:08le premier, ce sont les tarifs douaniers,
19:10bon, alors évidemment,
19:13ça va affecter la croissance globale,
19:15mais si on regarde
19:17l'impact immédiat, je veux dire,
19:19simplement entre US et Europe,
19:21c'est 25% à peu près
19:23d'échanges entre les US
19:25et l'Europe, des deux côtés,
19:27importation et exportation, mais
19:29une grosse partie, en fait, sont des services.
19:31La part des biens, c'est 6,4%.
19:33Donc, est-ce que ça va ?
19:35Et puis, j'ai envie de dire, on sait déjà
19:37ce qui peut se passer. Donc, est-ce que ça va vraiment être une surprise ?
19:39Pas évident. Après, on va pouvoir
19:41parler de la problématique de la Chine.
19:43Mais ça veut dire 10%, si on suit les Trumponomics,
19:4510% de tarifs sur les importations
19:47de produits européens
19:49aux Etats-Unis,
19:51vous dites que c'est gérable ?
19:53Bien sûr.
19:55Au niveau macro-économique, c'est gérable.
19:57Quand vous produisez des voitures,
19:59on est bien d'accord
20:01que ça ne va pas être la même.
20:03L'autre point,
20:05c'est, bien évidemment,
20:07cette baisse de taxation.
20:10Donc là, en fait, on garde
20:12le taux de taxation effectif.
20:14En fait, on n'est pas comme en 2016.
20:16En 2016, on était à 22%.
20:18Là, on est à 17%. Donc, la sensibilité
20:20par rapport à ça, elle est beaucoup
20:22plus faible. Donc, l'impact
20:24sur l'économie,
20:26l'impact positif en termes de croissance,
20:28il va quand même être un peu plus faible.
20:30Par contre, il va être élevé sur la dette.
20:32Exactement.
20:34Et là, je rebondis sur ce qu'il y a là,
20:36c'est que les marges de manœuvre
20:39après, c'est lié au déficit fédéral
20:41qui va tangenter les 8%.
20:43Au taux de mortgage,
20:45si les taux passent à 5%,
20:47ce qui est possible
20:49dans un sweep rouge,
20:51là, on va se retrouver
20:53avec des taux de mortgage qui reviennent vers 8%
20:55et qui créent un véritable problème
20:57puisque le problème américain,
20:59c'est quelque part qu'il n'y a plus d'épargne.
21:01On a des taux qui montent,
21:03une partie de la richesse
21:05qui est sur l'immobilier qui pourrait être de nouveau impactée.
21:07Donc Trump, il est récessif.
21:09En tout cas, sur ce plan-là...
21:11Trump, surtout, il ne va pas pouvoir mettre en place
21:13même s'il a les deux chambres,
21:15sa politique parce que ses conseillers
21:17vont se rendre compte que ce n'est pas du tout productif
21:19voire contre-productif.
21:21Et surtout que la sensibilité n'est pas la même.
21:23Et puis, troisième point,
21:25c'est la problématique, c'est l'immigration.
21:2710 millions d'immigrés qui seraient remis à la porte.
21:29Très bien, on a réindustrialisé avec l'Ira.
21:31Donc derrière, on met qui dans les usines ?
21:34Et quelles sont les régions
21:36ou les États
21:38qui ont bénéficié, 74%,
21:40des États républicains ?
21:42Même pas une seconde, ça va être remis en question
21:44par Trump.
21:46On parle de Green Deal,
21:48du fait que ça serait mauvais,
21:50l'élection de Trump serait mauvaise.
21:52Mais Trump, c'est quelqu'un de pragmatique.
21:54Sam Altman est allé voir
21:56Kamala Harris et Biden
21:58il y a trois semaines.
22:00Il leur a dit, c'est simple,
22:02vous devez construire
22:045 à 7 gigadatacenters.
22:06En face de quoi ?
22:08Vous mettez quoi ?
22:10Parce qu'il faut de l'électricité.
22:12Immédiatement, des centrales nucléaires.
22:14Donc Trump, qu'est-ce qu'il va faire ?
22:16Le nucléaire, c'est magnifique.
22:18L'énergie renouvelable, c'est magnifique.
22:20Je ne crois pas à tout.
22:22Vous gardez en tête le côté dealmaker de Trump,
22:24sa capacité.
22:26Et vous n'achetez pas une version féroce
22:28des Trumponomics ?
22:31Même sur l'inflation,
22:33oui, on va avoir une hausse des prix.
22:35Mais une hausse des prix,
22:37ça ne signifie pas inflation.
22:39L'inflation, c'est une dérive à seconde.
22:41C'est une boucle
22:43prix-salaire.
22:45Qui pourrait être liée à ce choc d'offre
22:47si jamais il mettait ces immigrés
22:49à la porte.
22:51Ce qui n'arrivera pas.
22:53C'est juste impossible.
22:55Pourquoi ? Parce qu'il ne peut pas se permettre
22:57d'avoir une inflation.
22:59Il y a des parties qui pourraient l'aider.
23:01Je rejoins,
23:03on a quand même une actualisation
23:05des cash flows futurs.
23:07Si on a des taux élevés,
23:09il y a un moment où ça ne colle plus.
23:11Je suis d'accord avec ça.
23:13Il y a ce que peut faire Trump
23:15et ce qu'il va faire de manière pragmatique.
23:17Après, il y a le marché.
23:19Il pense peut-être à quelque chose
23:21qui n'arrivera pas.
23:23Il peut y avoir un réajustement avec ça.
23:25La vigilance du marché,
23:28face à l'exceptionnalisme américain,
23:30aux privilèges exorbitants du dollar,
23:32il y a une limite à ça ?
23:34Je pense que c'est surtout la problématique
23:36de la dette.
23:38On a tous suivi le budget UK
23:40pour savoir si on revivrait un moment truss ou pas.
23:42Ce que je veux dire,
23:44c'est que c'est la dernière référence qu'on a en tête
23:46qui date d'il y a deux ans.
23:48Le problème, c'est la dette.
23:50C'est l'épée de Damoclès au-dessus de Trump.
23:52Je crains que, par des rodeaux montades,
23:54par des trucs un peu à la con,
23:57on se prenne les pieds dans le tapis sur ce sujet-là.
23:59C'est un truc que j'aime bien dire sur les marchés.
24:01La dette, ce n'est pas un problème.
24:03Jusqu'au jour où ?
24:05Ce jour-là, c'est trop tard.
24:07Même pour les Etats-Unis,
24:09le marché peut à un moment dire non.
24:11Je ne dis pas qu'on va passer
24:13dans une crise séculaire.
24:15Je dis simplement qu'on peut avoir
24:17un shoot à 5,5 sur l'étau long
24:19avec un problème de défaut
24:21sur certaines signatures.
24:23L'intérêt de la dette, cette année,
24:25c'est le budget de la défense.
24:27La dette par habitant, c'est plus de 100 000 $.
24:29C'est 103 000 $.
24:31Cette année, chaque Américain
24:33a payé 3360 $
24:35d'intérêt sur la dette.
24:37C'est monstrueux.
24:39On arrive à un point où
24:41ce n'est pas un problème.
24:43Ça peut ne pas être un problème encore pour longtemps.
24:45Mais il y a quand même
24:47une bipolarisation
24:49qui est en train de se mettre en place.
24:51L'or ne monte pas pour des raisons...
24:54Il y a une défiance.
24:56Ça devient peut-être
24:58le nouvel étalon de vise.
25:00Je crois qu'on a
25:02le programme trimestriel du Trésor
25:04qui doit être publié dans les prochaines heures
25:06sur le programme d'émission.
25:08Voir si on allonge un peu les maturités
25:10ou pas, comment tactiquement
25:12on gère cette séquence.
25:14Vos commentaires, Laurent.
25:16Encore une fois, dans l'idée de comment le monde
25:18répond à Trump,
25:20sur la question des tarifs, j'entends le point de Laurent
25:22si c'est 10% sur les tarifs d'importation
25:24de produits européens,
25:26ok, un peu de dépréciation de l'euro,
25:28un peu de productivité,
25:30etc. Ça passe.
25:32Moi, ce que je vois, c'est
25:34l'agressivité de Trump face à la Chine
25:36qui pousse la Chine
25:38à plus que jamais cibler
25:40le marché européen comme étant son dernier
25:42marché pour écouler
25:44sa surproduction.
25:46Il y a le marché asiatique
25:48qui progresse.
25:51L'Indonésie a mis des tarifs de 100% sur les produits chinois
25:53il y a quelques mois.
25:55Il se prépare aussi à ça.
25:57Mon point, peut-être pour le préciser,
25:59c'est, est-ce que sur les marchés
26:01on va avoir du trade Trump
26:03qui va se mettre en place sur les 10 ans
26:05qui viennent, est-ce que Trump va être élu ?
26:07Evidemment non.
26:09Il y aura des forces de rappel.
26:11Est-ce qu'en microéconomie, pour les grandes
26:13entreprises internationales,
26:15Trump c'est un game changer ?
26:17Non, sur certains aspects.
26:19D'ailleurs, on a déjà commenté sur ce plateau,
26:21quelque part, Trump d'un point de vue
26:23politique vis-à-vis de la Chine,
26:25c'est le continuateur de ce qu'avait fait Obama.
26:27Il y a une cohérence
26:29de long terme
26:31sur ce qui est en train de se passer
26:33aux Etats-Unis.
26:35Je dis juste que là où je suis peut-être
26:37pas d'accord, c'est que c'est pas un sujet
26:39marché boursier
26:41court terme, grande entreprise
26:43européenne, c'est
26:45industrie européenne,
26:48très mauvaise nouvelle.
26:50Climat, je pense que ça reste une très mauvaise nouvelle
26:52parce que globalement,
26:54il y aura évidemment des investissements
26:56dans le nucléaire mais
26:58ça réduit pas
27:00le bilan de CO2
27:02par américain.
27:04C'est une politique qui reste expansionniste
27:06donc on va rester sur une croissance
27:08qui reste carbonée à court terme
27:10mais encore une fois, à long terme,
27:12c'est ce que je dis, je pense que
27:14quoi que fasse Trump, c'est en train de se mettre en place
27:16Il y a des forces qui sont
27:18supérieures à ça, j'entends.
27:20Tous les industriels travaillent dessus, le zéro carbone,
27:22de toute façon ça va se faire mais dans le temps
27:24ce que je dis c'est que dans le temps ça va pas se faire
27:26et que donc il va falloir
27:28commencer aussi à travailler les sujets d'adaptation
27:30donc je pense que Trump c'est une mauvaise nouvelle pour l'économie européenne
27:32c'est une mauvaise nouvelle pour le climat
27:34ça changera pas le climat
27:36à 100 ans
27:38plus que ça,
27:40ça n'entraînera pas
27:42la remise en cause de la décarbonation de l'économie
27:45il y aura des forces de rappel sur les marchés financiers
27:47mais voilà c'est-à-dire
27:49au-delà des 40 bips ou pas
27:51qui peuvent se jouer à court terme
27:53je pense que l'Europe devrait à mon avis
27:55se saisir pour revenir au point
27:57de l'élection de Trump
27:59même si évidemment
28:01c'est pas un changement radical
28:03de la politique économique
28:05mais devrait se saisir de ce moment
28:07pour travailler sérieusement sur sa propre
28:09politique industrielle
28:11et pour revenir au point que tu mentionnais
28:14est-ce que l'Europe est capable de le faire
28:16la grosse difficulté c'est qu'on a deux modèles très différents
28:18un modèle allemand
28:20et un modèle français
28:22sur lequel on n'arrive pas à se mettre d'accord
28:24et donc c'est ça qui rend pessimiste
28:26il faudra peut-être
28:28que la mauvaise nouvelle
28:30sera la bonne nouvelle pour l'industrie européenne
28:32c'est que le modèle allemand
28:34on le voit sur l'automobile chinoise
28:36est en train de s'abimer
28:38s'il y a aussi un surcroît
28:40de tarification
28:42de l'automobile européenne
28:44mais donc allemande aux Etats-Unis
28:46c'est un risque de finalement
28:48commencer à rogner cet excédent commercial
28:50qui est le miracle allemand
28:52des 25 dernières années
28:54pas de déficit budgétaire
28:56ou très peu et un très gros excédent commercial
28:58donc eux de leur point de vue
29:00ils vont très bien pourquoi ils changeraient
29:02ils attaqueraient ce modèle
29:04qu'est-ce qui peut les faire bouger
29:06c'est peut-être effectivement que cet excédent commercial
29:08commence à être remis en cause très fortement
29:10par le chiffre qu'est en train de faire la Chine
29:12et Trump qui appuie un peu plus
29:14sur des politiques tarifaires
29:16je pense qu'il y a un peu
29:18qui peut peut-être montrer
29:20qu'il y a un début de changement
29:22c'est à dire que la France est quand même
29:24dans une situation politique assez difficile
29:26même chose pour les allemands
29:28il revient d'Allemagne
29:30Laurent Denis
29:32lui dans la presse
29:34ils sont au bord de l'implosion
29:36ils ne sont pas très bien on va dire
29:38ils ont laissé passer l'histoire des tarifs
29:40appliqués
29:42et nous on est en train de craquer sur le Mercosur
29:44où il y a quelques mois
29:46on pouvait s'y opposer
29:48on pouvait s'opposer à la commission qui a la main sur ce truc là
29:50donc là il y a un trade-off quoi
29:52l'Allemagne accepte les tarifs sur l'automobile
29:54et la France accepte l'accord de libre-échange
29:56ils ont voté contre
29:58les tarifs oui oui
30:00ils sont absolus ou ils ont voté contre
30:02c'est qu'ils peuvent rien faire contre ça
30:04c'est à dire que
30:06ils ont voté pour le Mercosur
30:08et je me dis peut-être que l'Europe se construit
30:10par la crise de ces deux groupes
30:12qui sont en train de se faire dépasser
30:14par la volonté politique
30:16peut-être des autres
30:18encore une fois je pense que le plan je salue c'est le plan Draghi
30:20ça nous fait sortir de la paralysie
30:22parce que la paralysie européenne
30:24est en train de nous tuer
30:26il se passe des choses en Allemagne
30:28il y a une énorme pression
30:30qui est en train de monter
30:32des think tanks qui commencent à dire
30:34qu'il suffit cette règle d'or
30:36c'est l'enjeu de l'élection de l'automne
30:38rassurez-moi Laurent
30:40en fait c'est l'enjeu de l'élection de 2025
30:42oui c'est ça
30:44de l'automne 2025
30:46je sais un an c'est long
30:48s'ils la font sauter à l'occasion de cette élection
30:50ce sera toujours cette crise
30:52la bonne nouvelle c'est que
30:54l'AFD
30:56la montée de l'AFD
30:58sort du jeu le FDP
31:00qui était le plus dogmatique
31:02libéraux
31:04exactement
31:06et donc on a une nouvelle coalition qui peut se mettre en place
31:08un peu moins dogmatique, alors il faut changer la constitution
31:10c'est bien évident
31:12mais néanmoins on pourrait avoir
31:14peut-être un nouvel élan lié justement
31:16à cette coalition qui fait tout casser
31:18avec un ratio de dette sur le PIB de 66%
31:20il y a vraiment de la marge
31:22il y a des besoins d'infrastructure qui sont majeurs
31:24et là on retrouverait peut-être un nouvel élan
31:26un Draghi
31:28je n'y crois pas trop
31:30il y a des déficits globaux
31:32il n'a jamais cité les 800 milliards
31:34il y a plein de trucs à faire
31:36sans pognon pour reprendre la formule
31:38pour relancer le moteur allemand
31:40ça permettrait
31:42compte tenu des échanges avec l'intra-européen
31:44de relancer globalement l'intégralité
31:46de l'Europe
31:48et peut-être de remettre sur le devant de la table
31:50des problématiques climatiques
31:52des problématiques d'infrastructure
31:54des problématiques de technologie
31:56sur un temps long, une sorte de moment de gaule
31:58qui décide
32:00d'investissement dans les 20 prochaines années
32:02et ça, ça fait sauter la décote
32:04sur les actifs européens ?
32:06non, parce qu'on a un problème
32:08de retour sur capitaux investis
32:10mais ça enlève une partie de la décote
32:12peut-être, un petit peu
32:14mais ça ne va pas se faire en un jour
32:16on parle d'investissements qui auront
32:18un retour sur investissement sur les 20 ans prochains
32:20on ne va pas avoir les champions
32:22qui vont lutter contre le Didier Adamin
32:24si à l'automne
32:262025, Coalition fait sauter
32:28la règle d'or
32:30c'est quand même un signal
32:32en miroir
32:34des annonces de Volkswagen
32:36qui sont quelque chose d'impensable
32:38en Allemagne, où il était il y a encore
32:40quelques semaines. C'est exactement ça, c'est le problème
32:42c'est le miroir de Volkswagen
32:44qui est dans une situation vraiment problématique
32:46on peut vous en parler, un licencié en Allemagne
32:48c'est juste... Odo BHF, banque franco-allemande
32:50je le rappelle, pour savoir d'où vous parlez
32:52c'est juste impossible
32:54impossible
32:56c'est ça
32:58la co-gestion, pour dire ça en français
33:00c'est finalement, on est arrivé à une impasse
33:02où il n'y a pas de possibilité
33:04l'annonce, la pré-annonce
33:06de Volkswagen de baisser les salaires de 10%
33:08c'est incroyable, c'est dingue
33:10donc il va y avoir
33:12des gens dans la rue, des métals
33:14qui sont bien structurés
33:16qui vont se mettre en marche, ça veut dire que ça va
33:18se disperser au niveau industriel
33:20l'Allemagne est dans une situation
33:22mais c'est peut-être ça
33:24c'est exactement ça qui va précipiter
33:26le changement, simplement le changement
33:28Scholz il ne va pas faire l'erreur de Macron
33:30c'est à dire qu'il ne va pas précipiter
33:32un changement d'assemblée
33:34rien ne va bouger, ça va être la paralysie totale
33:36jusqu'à octobre 2025
33:38il y a une période, la crise annonce
33:40où il ne va rien se passer, la France dans une impasse
33:42totale avec des motions de saut sur
33:44qui peuvent faire tomber le gouvernement
33:46et puis l'Allemagne qui ne bougera pas avant un an
33:48bon, vous avez envie d'acheter l'Europe
33:50l'Europe, il faut y croire
33:52mais je ne sais pas, il y a 0,2% de croissance
33:54en Allemagne sur le trimestre
33:56ils ont réplié à la baisse le trimestre d'avant
33:58c'est vrai
34:00c'est en stagnation
34:02mais bon, oui, il peut y avoir
34:04je dirais qu'on a peut-être passé
34:06quand même le moment de bashing ultime
34:08et la décote est tellement importante
34:10que bon, il y a peut-être un retour
34:12et puis si l'euro s'apprécie
34:14on va peut-être revoir des flux aussi
34:16revenir un peu des investisseurs institutionnels
34:18alors l'euro se fait apprécier
34:20parce que la baissée aurait peut-être
34:22moins de volonté de baisser les taux
34:24que ce qu'on pouvait espérer
34:26et surtout malheureusement moins de marge de manoeuvre
34:28moins de marge de manoeuvre
34:30le dollar qui part à la hausse
34:32l'euro qui baisse
34:34on ne peut pas tout rappeler ce qu'il est
34:36la décote de valo
34:38US action euro, je me souviens très bien
34:40on en avait parlé précisément avec vous Laurent
34:42parce que vous étiez venu le point bas
34:44de fin septembre 2022
34:46le jour du point bas, je me souviens comme si c'était hier
34:4830 septembre, avec ce message
34:50il faut arrêter de vendre les actions européennes
34:52on était au point bas du marché
34:54deux ans de bull market
34:56le gap de valorisation s'est encore
34:58un peu plus creusé je crois
35:00il fallait acheter les marchés au global
35:04il fallait acheter l'Europe
35:06et ce que je veux dire c'est que sur le plan de la valorisation
35:08ça n'a pas changé
35:10dans le truc où c'est peut-être
35:12en train de changer un petit peu
35:14il y a eu un discours de Saint-Gobain
35:16pas terrible
35:18c'est pas génial
35:20mais à part la France, ils ont l'air de dire
35:22qu'on n'est plus très loin d'avoir
35:24épuisé les mauvaises nouvelles
35:26on a vu dans quelques secteurs
35:28des boîtes qui annonçaient encore des mauvaises nouvelles
35:30mais qui remontaient
35:32ça fait un moment
35:34c'est Saint-Gobain
35:36je suis assez négatif
35:38sur les marchés globalement
35:40depuis quelques mois maintenant
35:42on est parti dans un bear market de 15 ans
35:44j'attends le moment pour acheter
35:46parce qu'on sait tous qu'il faut avoir une vision stratégique
35:48pas la toucher
35:50l'idée c'est
35:52d'essayer de peaufiner ça
35:54et de se dire, je gardais un peu de munitions
35:56et je me dis, on n'est peut-être plus très loin
35:58sur cette partie-là de pouvoir faire quelque chose
36:00mais les marchés sont très compliqués
36:02on regarde même l'Allemagne qui n'était pas loin de ses plus hauts
36:04il y a quelques semaines, c'est quand même absurde
36:06ça paraît dingue
36:08il y a quelques valeurs qui tirent
36:10les côtes, c'est partout pareil
36:12à peu près
36:14et je me dis, on a des marchés qui sont vraiment à deux vitesses
36:16voire même plus vitesses que ça
36:18quand on est sur les small cap européennes, c'est quand même un peu difficile
36:20et donc
36:22tout ça, c'est déjà un peu sinistré depuis un paquet de temps
36:24et ce qui risque de se passer
36:26c'est qu'on pourrait avoir des indices qui baissent
36:28à cause de mauvais résultats
36:30sur Tesla, Nvidia, je ne sais pas quoi
36:32ce n'est pas une prévision, mais ça peut arriver
36:34et ça donne une image d'un marché qui est très mauvais
36:36alors que le reste commence justement
36:38à partir de la période en question
36:42je pense que pour les gérants actifs
36:44je pense souvent à vous les amis, ça ne doit pas être facile tous les jours
36:46parce qu'on a cette problématique
36:48on fait un portefeuille équilibré
36:50on est décalé par rapport à ses grands indices
36:52et puis quand les grands indices baissent parce que
36:54les grosses cap baissent, on baisse quand même
36:56c'est quand même assez douloureux
36:58Mais la logique de retour à la moyenne, c'est quelque chose qui...
37:00Non, ce n'est pas un retour à la moyenne
37:02c'est simplement
37:04on a traversé la période, les entreprises
37:06ont resté les bras croisés
37:08même l'industrie automobile allemande
37:10on voit ce que fait Stellantis pour essayer de sortir du trou
37:12ils font des choses
37:14après, ça ne marchera pas pour tout le monde
37:16mais une entreprise, c'est comme un être humain
37:18il y a des moments où ça ne va pas, puis après ça se reprend
37:20Et moi ce qui me frappe, puisqu'on est dans la saison
37:22de publication micro, c'est de voir
37:24les sorts, alors je regarde
37:26le sort boursier, mais c'est quand même aussi
37:28le reflet des performances opérationnelles
37:30qui sont parfois aux antipodes
37:32c'est Publicis face à WPP
37:34c'est Nvidia face à AMD
37:36c'est Adidas, aujourd'hui
37:38revenu en grâce face à Nike
37:40qui connaît un trou d'air
37:42c'est Unilever qui cartonne
37:44alors que Nestlé, l'écoute-historie a été
37:46désinguée
37:48avec le départ du patron, etc
37:50Hermès-Kering
37:52et à chaque fois, c'est des écarts
37:54ce n'est pas quelques points d'écart
37:56Oui
37:58Et ça, c'est intéressant quand même, ce genre de marché
38:00pour des stock-pickers, non ?
38:02Effectivement intéressant, c'est ça qui peut
38:04faire de la performance
38:06ça a été dit, le drame
38:08du stock-picking des dernières années
38:10c'est le côté winner-take-all
38:12des big tech
38:14et ça, ce n'est pas dit
38:16qu'on en sorte très rapidement non plus
38:18Non mais il y a des nouveaux noms qui apparaissent
38:20Palantir a fait un été formidable sur le marché
38:22américain, Oracle aussi
38:24Le paradoxe
38:26c'est que les choix s'ouvrent, je trouve
38:28On a
38:30des inquiétudes sur l'industrie européenne
38:32je trouve des inquiétudes climatiques
38:34on voit les élections quand même
38:36ça se joue sur des problématiques qui ne sont pas très réjouissantes
38:38on a toujours une guerre en Europe
38:40on a un moyen de rien qui ne va pas bien
38:42quand on regarde la macro, on a l'impression que c'est
38:44bon, après, si on prend du recul
38:46on se dit que dans les années 70-80, ce n'était peut-être pas
38:48tellement plus serein, mais enfin globalement
38:50c'est assez pesant
38:52et ça ne se joue pas très bien. Les entreprises
38:54ont un environnement
38:56d'affaires qui fonctionne très très bien
38:58donc on a une micro-économie
39:00et des résultats qui tiennent très bien
39:02donc je ne pense pas qu'on ait des marchés
39:04ça a d'ailleurs été tout le discours de l'année dernière
39:06cette année, plutôt optimiste sur les marchés
39:08parce que les résultats d'entreprises
39:10il y a de la dispersion, mais
39:12globalement se portent très bien
39:14et on reste constructif
39:16sur les marchés financiers là-dessus. Le vrai
39:18inquiétude à moyen terme, c'est
39:20marché commence à être cher
39:22les valeurs commencent à être un peu chères
39:24mais ce qui est surtout incroyable
39:26c'est les niveaux de marge sur certaines entreprises
39:28sur lesquelles on a
39:30beaucoup plus une bulle de marge
39:32de profit que
39:34une bulle de valo
39:36ce qui m'inquiète plus
39:38sur les marchés financiers en tout cas en termes de réaction
39:40plus qu'une baisse
39:42un petit peu de repricing
39:44dans un environnement
39:46où on ne saurait pas trop pourquoi
39:48on va se dire ça va plus payer 25 fois mais 22 fois
39:50les résultats, ça va trop pourquoi ?
39:52C'est effectivement plutôt la sensibilité
39:54au résultat
39:56et là-dessus encore une fois
39:58Trump
40:00Harris, je pense que ce n'était pas le même débat
40:02sur comment
40:04c'est à essayer de regarder les conglomérats
40:06américains, la taille qu'ils représentent
40:08les mesures anti-trust
40:10avec Trump je pense qu'on est parti
40:12pour pas du tout de réglementation
40:14pas du tout de régulation là-dessus
40:16et donc il n'y a pas
40:18de raison que les profits des entreprises
40:20souffrent particulièrement
40:22des élections américaines
40:24aux Etats-Unis
40:26donc un peu de dispersion parce qu'on est sur des niveaux de valorisation
40:28qui commencent à être riches
40:30plutôt riches
40:32effectivement une mauvaise surprise sur les résultats
40:34se paye fort
40:36et au contraire pour que ça tienne il faut quand même
40:38des bons résultats
40:40Laurent il reste 5 minutes, ce qui vous intéresse
40:42il y avait la Chine aussi
40:44Moi je fais le pari
40:46d'une diffusion
40:48de la création de valeur plutôt qu'un retour à la moyenne
40:50d'accord
40:52je pense que véritablement
40:54on va avoir moins de surprises sur la Nvidia
40:56donc ça va être moins disruptif
40:58et là on voit quand même
41:00qu'on a la mise en place
41:02d'une réappréciation
41:04de l'ensemble des classes d'actifs
41:06qui va être drivée parfois par des flux
41:08la vraie question
41:10ça va être la séquence de baisse des taux
41:12est-ce qu'on est rentré dans un cycle de baisse des taux
41:14durable ou pas
41:16et là on va voir
41:18est-ce que c'est un cycle entier
41:20ou est-ce que c'est juste un mini cycle d'ajustement
41:22de milieu de cycle
41:24et en fonction de ça
41:26on va voir cette dispersion de la création de valeur
41:28la dernière fois j'avais fait un call
41:30et là je fais le même
41:32je parie sur la dispersion de la création de valeur
41:34on remet des smalls, on remet des marchés émergents
41:36tout le monde sous-estime la Chine
41:38la Chine n'est pas aussi ininvestissable
41:40que ce qu'on a bien voulu dire ces dernières années
41:42il ne faut pas la croire avec un oeil européen
41:44ce qui s'est passé
41:46c'est qu'on a un partenaire chinois
41:48qui sait nous expliquer
41:50je vous translate un petit peu
41:52le savoir de nos amis chinois
41:54il s'est passé une séquence
41:56où la banque centrale de Chine
41:58a pour la première fois fait une forward guidance
42:00et a autorisé
42:02du levier sur les actions
42:04la séquence a été accélérée
42:06puisque en septembre
42:08au lieu d'attendre octobre
42:10on a annoncé des mesures économiques
42:12ça signifie un whatever it takes chinois
42:14on va être déçu par les mesures
42:16pourquoi ?
42:18parce qu'il y a la règle de 4 000 milliards
42:20de dollars de déficit
42:22qui ne doit pas être dépassé
42:24donc ça veut dire que les mesures en termes de déficit
42:26ou en termes de stimulation fiscale
42:28ça ne va pas être plus de 1,5 trillion de yuan
42:30bon très bien
42:32mais ça ne signifie pas
42:34qu'en 2025 ça ne va pas continuer
42:36il y a le respect du pacte social
42:38il y a la croissance qui est à bout de souffle
42:40on est à un moment charnière
42:42de réveil de la Chine
42:44et de nécessité de réveil
42:46ce qui fait que ça va diffuser
42:48les attentes sont tellement énormes
42:50qu'ils ne peuvent pas ne pas délivrer
42:52au moins sur une partie de tout ça
42:54ça va diffuser deux choses
42:56une stabilisation de la croissance
42:58et deux une exportation de la déflation
43:00sur les surcapacités que vous avez mentionné
43:02et ça c'est hyper important
43:04c'est pas pour ça que les sociétés européennes
43:06vont bien s'en sortir
43:08mais ça apporte justement
43:10une minimisation du risque
43:12sur le risque inflationniste
43:14je ne crois pas au risque inflationniste
43:16ce qui signifie qu'on va retourner dans une sorte de normalisation
43:18et donc qui dit normalisation
43:20dit small cash, marché émergent etc
43:22et c'est ça qu'il faut jouer aussi
43:24la création de valeur sur la duration
43:26elle ne se fait pas sur les obligations qui valent 2%
43:28sur du boune, elle se fait sur
43:30des défensives
43:32la construction, l'immobilier foncier
43:34qui offre la valeur, il faut aller chercher la duration
43:36sur les actions
43:38donc il faut faire des actions
43:40c'est arrivé par les flux
43:42c'est bien ça, bon message
43:44sur les résultats
43:46avant de revenir en deux mots sur la Chine
43:48sur les résultats je pense que le sujet c'est que
43:50on a eu pendant très longtemps
43:52une forme assez gaussienne et assez recentrée
43:54c'est à dire qu'en fait quand un secteur faisait 15
43:56il y avait un troupeau autour de 15
43:58il y avait quelques supers élèves
44:00là le problème c'est que
44:02la courbe, si on peut dire ça
44:04c'est vraiment aplati
44:06qui font des performances stratosphériques
44:08et alors c'est ça aussi le problème du stock picking
44:10c'est que vous êtes bon sur 3-4
44:12grands secteurs, 3 grandes classes d'actifs
44:14puis vous faites cartonner sur 1 ou 2 valeurs
44:16qui font pas moins 10, moins 15
44:18comme ça faisait avant sur une période de résultats
44:20assez mauvaise, on est sur du
44:22moins 60, moins 70 en quelques semaines
44:24et en tout cas un gros écart par rapport aux indices
44:26et ça c'est terrible parce que
44:28c'est quand même quelque chose
44:30qu'on a depuis plusieurs années, alors j'espère que
44:32ça va se normaliser un petit peu
44:34un peu moins d'écart, c'est ça que ça veut dire aussi
44:36c'est à dire que s'il y a moins d'écart
44:38on peut être plus à l'aise et prendre plus de risques
44:40sur ce genre de vecteur
44:42autant l'émergent je suis assez d'accord
44:44mais la Chine, ce qui m'embête c'est que c'est un pays
44:46communiste, quand vous avez
44:48une entreprise où il y a un représentant du
44:50parti communiste qui vous dit ce qu'il faut faire
44:52vous le regardez avec des yeux d'européens
44:5418% du PIB mondial
44:561,4 milliard de personnes
44:58ne pas considérer la Chine c'est pas possible
45:00il faut lire le rapport Draghi
45:02la Chine est en avance
45:04la Chine est en avance
45:06sur la partie digitalisation
45:08c'est hallucinant, la compétition
45:10elle se joue non pas simplement aux Etats-Unis
45:12mais même sur le renouvelable
45:14donc en fait
45:16si on regarde même un ratio
45:18le fait qu'HFLOW
45:20c'est vrai, mais on est payé du risque
45:22aujourd'hui, en fait la prime de risque
45:24en Chine c'est 8%, c'est 1%
45:26aux Etats-Unis
45:28c'est le client qui décide, est-ce qu'il a envie d'avoir de la Chine
45:30mais toute considération
45:32oubliée de zone géographique
45:34vous regardez le free cash flow yield
45:36non mais c'est délicat, on est bien d'accord
45:38mais il y a des sociétés en Chine
45:40qui sont...
45:42Alibaba je crois qu'à un moment c'était
45:44au plus bas en termes de valo avec un free cash flow yield
45:46qui était au sommet historique
45:48il y en a plein en Chine, alors après effectivement
45:50la gouvernance, ça c'est vrai
45:52pour conclure là-dessus, Hervé
45:54la Chine, les émergents
45:56non mais effectivement, c'est-à-dire que
45:58ça semble attractif, il y a une prime de risque
46:00qui est extrêmement forte, qui est du jour au lendemain
46:02enfin ce qui s'est passé sur la tech, on va pas refaire le film
46:04mais le sujet c'est pas que
46:06la Chine en tant que région, pays
46:08va pas être un bloc extrêmement important
46:10créateur de richesses, technologique
46:12et pas simplement etc, donc ça, oui
46:14c'est qu'effectivement le mode de gouvernance
46:16fait qu'ils sont coincés
46:18avec, il est hors de question pour eux d'avoir
46:20le modèle américain, avec des entreprises
46:22qui ont des marges à 50%, des multimilliardaires
46:24et une gouvernance
46:26communiste, on a quand même à un moment donné une force de rappel
46:28qui est de dire, la création de valeurs
46:30c'est bien, mais prospérité commune,
46:32prospérité pour tous, c'est donc pas trop fort
46:34et donc on risque d'avoir des stop and go où il faut
46:36défendre, ah il y a des phases où il faut défendre
46:38l'économie parce que c'est important pour le pays, puis il y a des
46:40phases où il faut dire, les gars
46:42on reste un pays communiste, donc doucement
46:44Le nombre de milliardaires a baissé de 30%
46:46en 3 ans en Chine
46:48Merci beaucoup messieurs, merci d'avoir participé
46:50à cette émission,
46:52Planète Marché, Hervé Guèze, Mirova
46:54Jean-Pitou, Senior Advisor USG et Laurent Denys
46:56au DOBHF
47:06Le dernier
47:08quart d'heure de Smart Bourges, chaque soir c'est le quart d'heure
47:10thématique, le thème ce soir c'est celui
47:12de l'innovation à travers
47:14la troisième édition des trophées
47:16de l'innovation portée par LBPM
47:18qui se tiendra le 7 novembre prochain
47:20Be Smart For Change est ravie d'être
47:22à nouveau partenaire de cette édition
47:24et nous en parlons avec la présidente du directeur
47:26de LBPM, Emmanuelle Mouret
47:28Bonsoir Emmanuelle, merci beaucoup d'être
47:30là, ravie de vous retrouver pour cette troisième
47:32saison des trophées de l'innovation
47:34Pour ceux qui auraient raté les deux éditions
47:36précédentes, alors déjà, chaque année est un
47:38changement d'échelle supplémentaire pour
47:40l'événement, rappelez-nous quelle est
47:42la raison d'être, si je puis dire, de ces trophées d'innovation
47:44Emmanuelle ? Oui alors la raison
47:46d'être, c'est de promouvoir et valoriser
47:48la French Tech, qui est par ailleurs
47:50connu en Europe et qui bénéficie en France
47:52d'un réseau de soutien et
47:54d'investissement relativement important
47:56et à l'intérieur de ce réseau
47:58il existe un écosystème assez unique
48:00qui est le grand pôle financier public
48:02qui comprend la Caisse des dépôts,
48:04BP France, la Poste, CNP,
48:06la Banque Postale et auquel le groupe
48:08LBPM appartient, et donc notre rôle
48:10en tant que groupe LBPM
48:12c'est de soutenir les entreprises technologiques en France
48:14et nous avons créé pour ce faire
48:16les trophées de l'innovation en 2022
48:18pour identifier les meilleures initiatives
48:20en la matière, et cette année
48:22on va donc décerner 4 prix
48:24la meilleure FinTech de l'année
48:26la meilleure Greentech
48:28la meilleure Elstech
48:30et évidemment le prix coup de coeur
48:32du jury. Bien sûr, la liberté du jury
48:34de choisir un lauréat parmi
48:36tous ceux que vous avez
48:38sélectionné, mais on est à la limite
48:40d'être un événement de place
48:42si je puis dire Emmanuelle
48:44techniquement, je veux dire
48:46le gros pôle public
48:48de financement
48:50public, d'investissement public
48:52dont vous faites partie, porte quand même
48:54cette initiative et effectivement
48:56on n'est pas loin d'être un événement de place
48:58aujourd'hui comme on dit
49:00la question quand même après
49:02deux éditions qui ont été
49:04incroyables, c'est de savoir
49:06est-ce que le jury a fait les bons choix
49:08c'est-à-dire est-ce que les
49:10candidats lauréats surtout des
49:12primaires des éditions précédentes
49:14ils ont connu des parcours à la hauteur
49:16de la sélection qui a été faite
49:18par le jury Emmanuelle ?
49:20Oui, et nous en sommes fiers
49:22alors on suit les sept lauréats des éditions
49:24précédentes bien sûr, je peux vous donner
49:26trois exemples assez différents
49:28le prix FinTech
49:302022 avait été attribué
49:32à une société qui s'appelle Ansem
49:34qui a pour objectif
49:36de trouver des solutions
49:38technologiques à destination
49:40de personnes en situation de handicap
49:42et Ansem a ainsi créé avec
49:44Thales une carte bleue avec
49:46une puce intégrée qui permet par exemple
49:48à des déficients visuels
49:50d'envoyer des instructions de paiement
49:52vocalement via leur téléphone
49:54pour éviter les fraudes sur les montants payés
49:56et puis aussi pour éviter le
49:58vol de données. Et en termes commerciaux
50:00Ansem vient de signer un contrat
50:02avec la banque postale qui va diffuser
50:04l'ensemble des terminaux dans son réseau, donc ça c'est un premier
50:06exemple. En 2022
50:08aussi le prix coup de cœur du jury
50:10avait été attribué à une société
50:12qui s'appelle Weather
50:14Treadnet. Alors Weather
50:16Treadnet, elle permet à ses
50:18clients qui sont des consultants
50:20ou des assureurs
50:22d'identifier, de
50:24mesurer, de bien comprendre
50:26les impacts potentiels des risques climatiques
50:28sur leurs activités
50:30grâce à des outils
50:32quantitatifs prédictifs et grâce à un
50:34reporting analytique hyper complet
50:36alors cette société elle cartonne
50:38en 2024 ils ont signé
50:40un certain nombre de nouveaux contrats avec
50:42de gros clients en Europe et au-delà
50:44et la société à l'heure où on se parle
50:46elle est toujours détenue par les fondateurs
50:48et elle n'a même pas eu besoin de faire de nouveaux fonds
50:50Le troisième exemple
50:52est plus récent, c'est le prix coup de cœur du jury
50:54de 2023 qui a été attribué à
50:56Brentel. Alors Brentel
50:58c'est une medtech
51:00à vocation sociétale qui est spécialisée
51:02tenez-vous bien
51:04dans la mesure standardisée
51:06et quantifiée de la matière blanche
51:08du cerveau. Il y a la matière grise
51:10et eux ils regardent la matière blanche
51:12qui a longtemps été très sous-estimée par les chercheurs
51:14alors même qu'elle est clé dans le bon fonctionneur
51:16du cerveau qu'il s'agisse de son développement
51:18ou de son vieillissement
51:20et Brentel se développe
51:22notamment par des recrutements. Son objectif
51:24c'est de mesurer la matière blanche et de
51:26faire comprendre
51:28les résultats de sa recherche aux professionnels de la santé
51:30et donc tout ce que vous avez
51:32toujours voulu savoir sur la matière
51:34blanche Grégoire sans jamais avoir osé
51:36nous demander d'être désormais disponible
51:38sur le podcast qui vient
51:40de publier à cet effet.
51:42Des exemples de sociétés innovantes
51:44effectivement alors qui s'inscrivent
51:46dans la durée, que vous accompagnez également
51:48on pourra en redire un mot. Moi je note déjà
51:50j'étais là à la première édition
51:52c'était Focus FinTech
51:54ensuite la deuxième édition on a
51:56rajouté le prix GreenTech
51:58et puis pour cette troisième édition
52:00il y a le prix HealthTech comme vous l'avez dit
52:02Emmanuel, le fait de voir
52:04l'univers des trophées s'élargir
52:06année après année, qu'est-ce que ça nous dit
52:08des enjeux en matière d'innovation ?
52:10Alors l'innovation c'est pas compliqué
52:12c'est un maître mot totalement incontournable
52:14de nos mondes économiques et sociétaux
52:16et c'est encore amplifié par
52:18l'essor de l'intelligence artificielle
52:20les capacités de modélisation, la puissance
52:22de calcul, enfin bref quoi. Donc l'innovation
52:24c'est vraiment le fil rouge de ces trophées
52:26C'est vrai qu'on avait
52:28commencé à se focaliser en tant que gérant d'actifs
52:30sur les FinTech
52:32mais en fait il nous est très vite apparu
52:34l'émergence d'autres domaines que sont en effet
52:36les GreenTech d'abord puis les HealthTech
52:38et d'ailleurs Weather, Treadnet
52:40et Brandtel sont des exemples de ces émergences
52:42mais ces trois domaines ont des points
52:44communs finalement. Leur caractère
52:46100% nouvelles technologies
52:48la capacité des
52:50acteurs à amener des vraies solutions
52:52des business case hyper concrets
52:54et puis leur capacité également
52:56à offrir un vrai impact
52:58en matière de durabilité. Donc on s'est dit
53:00qu'on allait attribuer un prix
53:02sur chacune de ces verticales
53:04et ça fait sans doute des trophées d'innovation
53:06LBPM, ça donne
53:08un positionnement en tout cas qui est relativement
53:10unique
53:12sur ce domaine. Je crois qu'une des forces
53:14de ces trophées aussi, et c'est d'ailleurs pas forcément
53:16la partie la plus visible, ce qui est visible
53:18et ce qui doit être visible évidemment ce sont les lauréats
53:20et ceux qui seront primés, qui viendront nous voir
53:22d'ailleurs dans les prochains jours
53:24après la cérémonie et l'événement du
53:269 novembre Emmanuel. C'est aussi la qualité
53:28du jury. C'est-à-dire que
53:30tous les prix, quel que soit
53:32le secteur, n'ont pas tous la même valeur
53:34et je crois que ce qui fait la valeur de ces trophées
53:36d'innovation c'est aussi la qualité du jury
53:38qui est un jury d'experts
53:40un jury d'experts engagés
53:42de très haut niveau
53:44mais qu'il faut, j'allais dire, maintenir
53:46année après année
53:48voire le mettre à jour
53:50ce jury année après année pour être sûr
53:52qu'on ait bien les bonnes
53:54sélections de lauréats
53:56à chaque édition.
53:58La crédibilité du jury est essentielle
54:00quand il s'agit de comprendre réellement
54:02en détail l'impact de ces innovations, c'est essentiel
54:04Pour vous donner des métriques
54:06100 sociétés
54:08près de 100 sociétés sont passées
54:10sous les fourches codines d'un processus
54:12de sélection plutôt très exigeant
54:14qui est opéré par notre partenaire le cabinet de conseil
54:16Investances. Ces 100 sociétés
54:18ont donné lieu à 15 finalistes
54:20qui ont été auditionnés par ce jury
54:22et lequel a sélectionné
54:244 lauréats. Alors en effet
54:26pourquoi il est relativement exceptionnel
54:28ce jury ? Je crois qu'il a 3 caractéristiques
54:30tout à fait singulières
54:32La première c'est que c'est en effet
54:34un jury multidisciplinaire
54:36parce qu'il doit être composé de personnalités
54:38reconnues dans leur domaine
54:40pour couvrir
54:42les 3 domaines sur lesquels on obtient
54:44des récompenses. Donc on a
54:46des professionnels de l'investissement que sont des gérants
54:48des investisseurs institutionnels
54:50on a aussi des représentants de sociétés de capital venture
54:52mais on a aussi des profils
54:54hyper spécialistes de la santé ou de la green tech
54:56de l'industrie quoi !
54:58Et certains nous suivent depuis le début
55:00et d'autres sont venus nous rejoindre au fil de l'eau
55:02et pour vous donner un ordre de grandeur
55:04sur les 21 personnes que compose ce jury
55:066 sont entièrement nouvelles cette année
55:08et les autres étaient déjà représentées
55:10les années passées. Donc ça c'est la première
55:12caractéristique. La deuxième
55:14c'est que c'est ce jury, c'est pas LBPM
55:16c'est ce jury qui détermine
55:18les critères de sélection des lauréats
55:20donc il y en a 3. Quel est l'intérêt
55:22potentiel pour un investisseur ?
55:24Quelle est la vraie réalité
55:26d'innovation ? Quelle est la vraie innovation
55:28apportée par ces solutions ?
55:30Et quel est l'impact en durabilité
55:32de ces solutions ? Donc ça c'est le jury
55:34qui détermine ça. Et la troisième
55:36qualité, non des moindres
55:38c'est en effet l'engagement du jury, c'est ce que vous disiez Grégoire
55:40en fait un certain nombre
55:42des membres du jury, un grand nombre des membres
55:44du jury cette année s'engagent
55:46aux côtés des 4 lauréats
55:48pour les aider à grandir, pour les aider à structurer
55:50leur offre via du mentorat
55:52donc ça je crois que ça rend ce jury tout à fait singulier
55:54dans l'univers des prix qui sont
55:56octroyés dans notre industrie. Et ces start-up
55:58est-ce qu'on va dire un mot du financement
56:00pour finir Emmanuel ? Oui
56:02elles ont besoin de financement mais accéder
56:04à de l'expertise, accéder
56:06à une personnalité engagée du secteur
56:08qui peut ouvrir des portes etc
56:10c'est aussi des accélérateurs formidables j'imagine
56:12Oui c'est totalement essentiel parce
56:14qu'en réalité le monde de l'innovation
56:16et de la tech a été assez mis à mal ces dernières années
56:18d'abord en 2022 avec la
56:20hausse des taux d'intérêt de façon brutale
56:22et puis plus récemment avec les incertitudes qui pèsent
56:24sur le financement, leur financement
56:26est-ce que le crédit import recherche
56:28ou le crédit innovation va être mis en cause ? Donc ça c'est une vraie
56:30question. Et on a vu d'ailleurs
56:32les impacts de cela, on a vu moins
56:34de levées de capitaux pour leur financement
56:36et on voit aussi des sociétés qui n'apportent
56:38pas de résultats à la hauteur
56:40peut-être de ce qui était attendu. Mais ça c'est pour
56:42la France. En réalité ce qu'on observe
56:44en Europe
56:46c'est pas forcément la même chose. Pourtant le paysage
56:48économique est le même. Et quand on regarde
56:50la Grande-Bretagne on s'aperçoit que
56:52au nombre
56:54des candidats aux IPO
56:56figure un nombre de fintechs très
56:58important. Et en fait il s'agit de
57:00pépites britanniques qui se sont
57:02créées dans les années 2010, qui sont arrivées
57:04à maturité, qui sont prêtes pour l'IPO
57:06et qui opèrent dans des domaines qui sont
57:08très diversifiés. Donc dans les fintechs on va trouver
57:10des néobanks comme Revolut, comme Starlink
57:12mais aussi des fintechs dans le domaine des
57:14paiements, du crédit. Et l'Angleterre en fait
57:16est devenue un pays
57:18très très attractif derrière les Etats-Unis.
57:20Si bien que pour la tech française
57:22on a vraiment une question sur le passage
57:24à l'échelle et comment on fait pour les aider. Donc ce jury
57:26avec l'expertise peut bien sûr les aider
57:28mais on a aussi la question du financement
57:30et la question de l'attractivité. Comment on les rassure
57:32quand on est LBPAM au sein du grand
57:34pôle d'investissement public ?
57:36Quand on parle de la French Tech
57:38spécifiquement avec toutes les inquiétudes
57:40légitimes qui peuvent apparaître
57:42aujourd'hui, quel discours on leur tient ?
57:44En fait en ce qui concerne LBPAM
57:46nous c'est très simple
57:48on est le premier gérant
57:50equity en France
57:52avec 35 milliards sous gestion
57:54et on a par ailleurs développé une franchise
57:56sur le non coté avec
57:58presque 10 milliards d'encours.
58:00Ca veut dire qu'en fait on est constamment
58:02à la recherche des champions de demain
58:04à la recherche des futurs licornes
58:06qui seront cotées demain.
58:08Donc on est là pour durer, ça c'est le premier point.
58:10Quand on ajoute qu'on appartient
58:12à ce grand pôle financier
58:14public, c'est
58:16notre ADN, c'est notre mission
58:18de soutenir les entreprises en France
58:20de soutenir les territoires
58:22et de soutenir l'innovation en sens large.
58:24Donc ce qu'on peut dire
58:26à ces startups, en tout cas pour LBPAM
58:28c'est qu'on est là pour durer, on sera là pour
58:30les soutenir, on sera là
58:32pour les mettre en lumière, pour les financer
58:34et en fait ce faisant on sera là aussi pour soutenir
58:36tout l'écosystème très favorable qui a été
58:38mis en place sur les
58:4015 dernières années.
58:427 novembre, suivez donc
58:44les trophées de l'innovation, les résultats
58:46les 4 lauréats qui seront
58:48récompensés cette année et qui viendront nous voir
58:50évidemment sur BeSmart4Change
58:52dans SmartBourse à l'issue de la cérémonie.
58:54Merci beaucoup Emmanuel. Emmanuel Mouret
58:56président du directeur de LBPM qui était
58:58avec nous l'invité de ce dernier quart d'heure de SmartBourse
59:00ce soir.
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