Avec Julie Lévesque, journaliste indépendante, en direct de Los Angeles ; Daniel Brisson, blogger, en direct de Floride ; Simon Petit-Albert, blogger, en direct de Boston.
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00:00...
00:07-"Born in the USA".
00:09On ne va pas le dire, ça.
00:11Ce qui se passe, c'est quelqu'un qu'on avait laissé,
00:14je ne dirais pas dans une mare de sang,
00:16mais complètement has-been.
00:18C'est fini.
00:19Il fallait en finir avec cet itérien, ce fasciste,
00:24ce mâle hétérosexuel blanc, prédateur, misogyne, etc.
00:32Vous savez, un certain Donald Trump.
00:34Et voilà-t-il pas que Donald Trump vient d'être réélu très nettement,
00:39très facilement, il faut le dire,
00:42président de la République des USA,
00:45après un comeback hallucinant,
00:48qui fait qu'il va présider au destiné du plus grand pays du monde,
00:53du plus puissant pays du monde, pendant 4 ans.
00:56Qu'est-ce que ça va être ?
00:57Comment ça va être ? Mais auparavant, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:00On a une exclusivité.
01:02On a une exclusivité parce qu'avec les productions France-Québec,
01:06avec Samuel Grenier et avec Olivier de Sénéac,
01:10et je salue mon ami Olivier de Sénéac,
01:13qui, il y a 2 mois, m'avait écrit
01:16« Trump sera président ».
01:17Et vraiment, à l'époque, on n'était pas sûr du tout.
01:20Et il sera président avec plus de 280-290 voix,
01:25et apparemment, il les a déjà.
01:27En tout cas, bravo à Olivier de Sénéac et bravo à Samuel Grenier,
01:31surtout que les productions France-Québec sont à pied d'œuvre,
01:34comme un certain nombre de médias, depuis hier.
01:37Ça fait pratiquement 25 heures qu'ils sont là,
01:40et qu'ils sont avec, effectivement, pour cet événement
01:43que personne ne connaissait, le dénouement, mais il est là.
01:47Et donc, nous faisons un Zoom avec 3 correspondants.
01:53Nous avons Julie Lévesque, qui est à Los Angeles.
01:56Julie Lévesque que je connais, puisque je l'avais rencontrée au Québec.
01:59Bonjour Julie.
02:01Est-ce que vous m'entendez, Julie ?
02:04Est-ce que vous m'entendez, Julie Lévesque ?
02:07Je vous entends, c'est juste que c'était mon micro qui était fermé.
02:11Voilà, alors il ne faut pas laisser son micro en panne,
02:14ce serait terrible.
02:15Donc Julie Lévesque, merci d'être avec nous.
02:17On a Daniel Brisson, qui est en Floride, qui est blogueur.
02:20Bonjour Daniel Brisson, vous êtes là ?
02:23Bonjour Monsieur Bercoff, oui.
02:25Bonjour, très heureux.
02:26Alors écoutez, on a Los Angeles, on a la Floride, et on a Boston.
02:30Simon Petit-Albert, bonjour.
02:34Ah écoutez, on vous voit.
02:35Simon Petit-Albert, est-ce que vous nous entendez ?
02:37Bonjour, comment ça va la France ?
02:38Eh bien écoutez, la France va bien, la France pas bien.
02:41Moi je vous entends.
02:42Certains se réveillent avec une gueule de bois,
02:44d'autres avec un large sourire, selon ses opinions.
02:48Alors je voudrais demander, Julie Lévesque, vous êtes à Los Angeles.
02:52Comment ça s'est passé Los Angeles, la Californie,
02:54qui a voté évidemment très fortement pour Kamala Harris.
02:58La Californie est traditionnellement démocrate.
03:01Alors comment ça se passe ?
03:02Et vous avez rencontré beaucoup de gens depuis quelques jours.
03:05Comment les Américains, les Californiens,
03:08en tout cas ceux que vous avez rencontrés,
03:09ont vécu cette nuit assez spéciale, je dirais, follement spéciale ?
03:14Julie ?
03:15Je vous dirais que c'était pas fou du tout dans les rues de Los Angeles.
03:21On était très surpris, mon caméraman et moi,
03:23quand on est arrivés ici le 3 novembre.
03:27Les rues ne sont pas très achalandées.
03:31Vraiment, les seuls endroits où on a...
03:34Ouais, les seuls...
03:35Bien nous, on était dans Downtown Los Angeles.
03:38On s'est promenés un peu Santa Monica, Beverly Hills.
03:41Bon, c'est sûr que Beverly Hills et Santa Monica,
03:44c'était un peu plus occupé.
03:45Mais quand même, Beverly Hills, en pleine matinée, c'est mort.
03:50Et hier, vous voulez savoir comment les gens ont célébré,
03:55ou ont regardé les élections ?
03:58On a fait quelques, ce qu'ils appellent aux États-Unis, des watch parties.
04:02On est allés dans deux watch parties
04:04et en tout, il devait y avoir 50 personnes pour les deux endroits.
04:07Ah bon ? Dis donc, ce n'est pas très nombreux, tout ça.
04:10Oui, il ne semble vraiment pas y avoir d'engouement.
04:15Ce qu'on a constaté, c'est vraiment que les gens,
04:17la plupart des gens ne veulent pas parler de politique.
04:19Ça a été très difficile d'aller chercher des témoignages.
04:22Il y a des gens qui sont très, très enclins à donner leur opinion
04:26et c'est souvent, beaucoup plus souvent, des démocrates.
04:29Les gens qui sont pro-Trump n'ont pas tendance à vouloir parler.
04:36Souvent, ils sont gênés parce qu'on peut imaginer la réaction des démocrates.
04:43On a eu vraiment un niveau d'endoctrinement phénoménal.
04:48Oui, que disent les démocrates ?
04:49Justement, ils disent voilà, on espérait que...
04:52Est-ce qu'ils ont été déçus ou avant, en tout cas, avant le résultat des élections,
04:58est-ce qu'ils espéraient vraiment qu'un malheur s'allait passer,
05:01ou ils avaient des doutes ?
05:03Ce que vous avez entendu, comment ils réagissaient ?
05:08Écoutez, ça dépend des gens.
05:10Il y a une dame trans qu'on a interviewée,
05:15elle était convaincue que Kamala Harris allait remporter les élections.
05:20De notre côté, on a rencontré un monsieur qui travaillait sur le Hollywood Walk of Fame.
05:28Il était convaincu que Donald Trump allait gagner.
05:31Donc, de chaque côté, il y avait des gens qui étaient convaincus,
05:34et de chaque côté, il y avait des gens qui étaient anxieux.
05:37Mais je vous dirais qu'hier, dans les watch parties,
05:41les gens étaient surtout très anxieux.
05:43Ils avaient très peur que Donald Trump soit vainqueur.
05:46Et pourquoi ? Parce que...
05:48Oui, exactement.
05:50Et pourquoi alors, justement ?
05:52Les démocrates, honnêtement...
05:56Justement, ils n'avaient pas de raison quand on demandait aux gens
05:59« Mais pourquoi vous détestez autant Donald Trump ? »
06:01Et c'était toujours une question de rhétorique.
06:03Et ils nous sortaient les clichés, les slogans « racisme, misogyne », etc.
06:09On les a entendus maintes fois, « Trump égale Hitler ».
06:13Mais quand on leur demandait de donner des politiques spécifiques de Donald Trump
06:18qui avaient rendu leur vie difficile, des exemples concrets,
06:21alors là, c'était très difficile.
06:23Là, on partait dans des...
06:25C'était vraiment des phrases creuses.
06:27Et quand on demandait aussi quelles politiques de Kamala Harris leur plaisaient,
06:33c'était très difficile d'avoir des exemples concrets.
06:36Donc, moi, l'impression qu'on a eue, c'est vraiment que la propagande a fonctionné à merveille.
06:44Je vous dirais par contre que les partisans de Trump,
06:46et ça, j'essaie d'être le plus objective possible,
06:49mais les partisans de Trump, selon nous, avaient beaucoup plus de...
06:53Ils semblaient beaucoup plus connaître la politique que les partisans de Kamala Harris.
06:59Il y a une chose qui est intéressante, c'est que des deux côtés,
07:01peu importe qu'on soit pro-démocrate ou républicain,
07:07d'un côté comme de l'autre, on nous a dit que,
07:10quand on posait la question « Est-ce que vous trouvez que les médias dominants font un bon travail ? »,
07:14et c'était systématique, tous les gens nous ont répondu non.
07:19Les médias font un travail médiocre.
07:22Des deux côtés, on vous a répondu que les médias dominants ne faisaient pas un bon travail.
07:27D'accord.
07:28Exactement. Et ça, c'était très étonnant.
07:30Julie, restez avec nous, évidemment.
07:32On va juste avoir une toute petite pause,
07:35et après, on va parler et avec Daniel Brisson, avec vous encore,
07:39et puis avec Simon Pezier-Albert.
07:41A tout de suite.
07:45Et vous pouvez réagir tout au long de cette émission en appelant au 0800 26 300 300.
07:50Bercov, dans tous ses états, revient tout de suite pour une spéciale élection américaine.
08:05On est le 6 novembre, gueule de bois pour les uns,
08:08joie, joie, pleurs de joie pour les autres.
08:11Donald Trump vient d'être élu président de la République américaine.
08:16Pour quatre ans.
08:18Évidemment, Donald Trump, c'est celui qui provoque le plus de polémiques.
08:23Il est le plus clivant.
08:25Et apparemment, écoutez, cette fois-ci, ça a marché.
08:27Ça n'a pas marché en 2020. Cette fois-ci, ça a marché.
08:29Bonjour, Daniel Brisson. Vous êtes avec nous.
08:32Vous êtes où en Floride, Daniel?
08:34Bonjour.
08:35Vous êtes où en Floride?
08:36À West Palm Beach, à côté du Convention Center,
08:41au lieu de la rencontre des membres du Parti républicain,
08:44et là où Donald Trump a fait son discours.
08:46Donc, après la nuit, nous n'y avions pas accès,
08:49parce qu'il fallait être invité.
08:51L'endroit a été désigné à la dernière minute.
08:55Vous n'avez pas pu accéder.
08:57Non, j'étais à l'extérieur, donc on a pu voir le convoi arriver.
09:01Et il y avait quand même beaucoup de personnes qui étaient là.
09:05Mais comme ça n'avait pas été beaucoup annoncé à l'avance,
09:07ce n'était pas des centaines et des milliers de fois
09:10comme on se serait attendu.
09:11Il y avait des clôtures, la sécurité au maximum, bien entendu.
09:14Mais on sentait la joie des gens qui étaient là.
09:17Oui, j'imagine que du côté de Mar-à-Lago,
09:20ils sont plutôt Trump, ça me paraît évident.
09:23Vous avez parlé, alors, Daniel Brisson,
09:27vous avez parlé avec des gens.
09:28Qu'est-ce qu'ils disaient?
09:30Comment ils formulaient ce qui se passait?
09:32Qu'est-ce qu'ils ressentaient?
09:33Oui, il y avait...
09:35C'était à la fois une certaine inquiétude,
09:38parce qu'ils étaient inquiets de ce qui allait se refaire
09:40au cours de 2020, mais beaucoup d'enthousiasme aussi.
09:44Ils ont sorti très fort pour aller voter en Floride.
09:47Ils n'ont pas pris de chance.
09:48Ils se sont bien organisés.
09:49Alors, il y avait beaucoup, beaucoup de gens,
09:52par exemple, dans le secteur de Pinellas County,
09:54la partie de la côte ouest de la Floride.
09:57Il est très républicain,
09:58mis à part certains grands centres urbains.
10:00Mais ils ont sorti très fort pour aller voter au vote
10:04par anticipation.
10:05D'ailleurs, ils ont été obligés de prolonger d'une journée
10:07le vote par anticipation dans le comté.
10:09Alors, c'est quand même pas fou.
10:11Et ils ont manqué de papiers d'information
10:14chez les gens pour aller voter.
10:16Donc, les gens voulaient s'informer,
10:18parce que les gens n'avaient pas tous décidé
10:21avant de se présenter aux élections.
10:24Donc, des votes de dernière minute, les gens décidaient.
10:26Mais ce qui préoccupait les gens,
10:28c'était l'économie même chez les jeunes.
10:30L'économie, la frontière...
10:32L'inflation, le pouvoir d'achat, etc.
10:35Absolument, oui.
10:38Ils sont très au courant de la géopolitique mondiale,
10:40les guerres et autres.
10:42Ils veulent la paix, ils veulent des économies plus fortes.
10:44Ils avaient un sentiment, plusieurs étaient d'accord
10:47que cela allait changer un peu la face politique de la planète.
10:51Pas juste eux.
10:53Alors, ceux qui pensent qu'ils sont égocentriques,
10:55oui, il y a le mega Make America Great Again vote.
10:59Pour eux, America First.
11:02Oui, c'est très présent.
11:04Mais c'est-à-dire de faire le ménage dans leurs cours
11:06pour devenir l'exemple pour le monde.
11:08Ils ont encore cette mentalité-là, beaucoup.
11:11Puis très informés.
11:13La liberté d'expression s'est revenue souvent
11:16à travers différents endroits, différentes générations.
11:20Donc, Donald Trump a réussi à réunir
11:22beaucoup de gens de différents groupes de société
11:25et de groupes d'âge aussi.
11:27Alors, c'était un succès à ce niveau-là.
11:30Et donc, oui, vous dites que c'était intergénérationnel.
11:33Mais donc, ce qui est intéressant,
11:35c'est-à-dire que beaucoup de gens sont conscients,
11:37ils se disent que l'Amérique doit retrouver son rôle
11:39dans le monde.
11:41Et surtout, ils sont conscients, d'après ce que vous avez dit
11:43juste à mot, que c'était historique,
11:45que ça pouvait basculer, faire bouger
11:47beaucoup de choses, y compris en dehors des États-Unis.
11:51Absolument, oui.
11:53Et même l'Europe.
11:55Même le Canada, parce qu'on parlait du Canada
11:57et de la France quand on se présentait.
11:59Alors, ils savaient un peu c'est quoi.
12:01Et plusieurs m'ont dit au Canada, vous êtes mal pris.
12:03Oui, en Europe, ils ne sont pas sûrs.
12:05La guerre ukraine-Russie, on a hâte que ça finisse aussi.
12:08On est en train d'envoyer de l'argent là-bas.
12:10Alors, ils sont très au courant.
12:12Et oui, donc, géopolitiquement, ils voient ce qu'il y a.
12:14Et la santé, c'est revenu aussi.
12:16À quelques occasions, on demande bien santé.
12:18Le discours de la RFQ, donc, porte-fruits.
12:21Oui, Robert Kennedy a influé de ce moment-là.
12:25Ah oui.
12:27Absolument, très positif là-dessus.
12:29Alors, écoutez, vous êtes...
12:31Oui, oui, allez-y.
12:33Les droits des femmes.
12:35Ça paraît drôle, mais les droits des femmes, du côté de Trump,
12:38face aux hommes, dans les compétitions sportives féminines,
12:42qui battent des femmes et qui volent des femmes
12:46et qui leur enlèvent leur médaille, leur bourse,
12:49leur dignité, leur emplacement de la femme.
12:51Donc, il y avait ça aussi dans le discours.
12:53Oui, les problèmes du genre des hommes
12:55qui sont soi-disant devenus des femmes
12:57et qui gagnent aux compétitions sportives.
13:00Oui, on voit ça.
13:02Simon Petit-Albert, bonjour.
13:05Bonjour, ça va bien.
13:07Ça va bien, et vous?
13:08Alors, vous, vous êtes à Boston, dans le Massachusetts.
13:11Oui.
13:12Et ça, qui a voté Kamala Harris en majorité,
13:16c'est une terre tragique.
13:1861 %.
13:20Oui.
13:2161 %, c'est sensiblement le même score
13:24qu'Hillary Clinton avait fait en 2016.
13:27Oui.
13:28Biden avait fait 66 % en 2020.
13:31Ah oui.
13:32Donc, moins que Biden, mais autant que Hillary Clinton.
13:35C'est ça.
13:36Voilà.
13:37Et alors, justement, vous aussi, je voulais demander,
13:41votre témoignage, c'est très intéressant
13:43parce que vous trois, vous êtes à Los Angeles,
13:46Mar-a-Lago, Boston.
13:48C'est très intéressant.
13:49Vous avez des aspects très différents de l'Amérique
13:52et c'est très bien.
13:53Et vous, quand vous parliez aux gens,
13:55aux hommes et aux femmes, Simon,
13:58c'était ressenti comment?
14:00Alors, est-ce qu'il y avait espoir et puis déception?
14:03Et pour quelles raisons?
14:05Racontez-nous.
14:08C'était déjà assez difficile de parler politique.
14:11Je me suis rendu sur le campus de Harvard
14:14pour essayer d'interroger des gens.
14:16Très peu de gens se sont...
14:18Déjà, il faut comprendre,
14:20Boston, c'est une des premières choses
14:22que j'ai été très étonné.
14:24La population locale de Boston,
14:27j'avais l'impression qu'ils devaient avoir
14:30au moins un 30-40 %,
14:32mais après, c'est juste un feeling,
14:34d'étrangers.
14:35C'est-à-dire des étudiants étrangers
14:37à cause des grandes universités.
14:39Harvard, Cambridge, il y en a plusieurs autres.
14:42Également, des touristes.
14:45Donc, c'était difficile d'interviewer les gens.
14:47Ensuite, de ça, ce que je trouve intéressant,
14:49c'est que Julie était dans un état très à gauche,
14:52libérale.
14:54Oui, la Californie, bien sûr.
14:56C'est ça.
14:58Libérale dans le sens américain du terme,
15:01les libs.
15:03C'est des gens qui sont soi-disant de gauche,
15:06mais qui sont plutôt fortunés.
15:08Et puis, ici, à Boston,
15:10je pense que c'était frappant également.
15:12C'est-à-dire que c'est une classe aisée, bourgeoise,
15:15mais qui vote en démocrate,
15:18se croyant à gauche,
15:20alors que, bon, contre les inégalités sociales,
15:23alors que les inégalités sociales, ici, à Boston,
15:26sont flagrantes.
15:28Il y a des petites mains qui travaillent partout,
15:31dans les boutiques, les restaurants, les commerces.
15:33Et vous avez cette classe de bourgeois blanc,
15:36les WASPs, un peu, presque...
15:39White Anglo-Saxon Protestants, oui.
15:42Oui, bien, c'est ça.
15:44Les protestantes, je ne sais plus s'ils le sont encore.
15:46Oui, peut-être, oui.
15:49Pour la couleur de la peau, ça se sent.
15:53Et puis, moi, qui es de Montréal,
15:55qui est une ville quand même diversifiée,
15:57où est-ce que les inégalités sociales existent
15:59comme partout ailleurs,
16:00mais où est-ce que c'est beaucoup plus égalitaire,
16:02ça m'a frappé.
16:03Sérieusement, ça m'a vraiment frappé.
16:05Après, ici, les gens...
16:07Donc, évidemment, c'est démocrate.
16:10J'ai eu quelques belles conversations.
16:12Qu'est-ce qui résonnait, qu'est-ce qui revenait souvent,
16:15c'est que les gens avaient peur d'une victoire de Donald Trump,
16:18avaient peur d'une défaite de Donald Trump,
16:21qu'il y aurait, par exemple, des émeutes, de la violence,
16:25dans le cas d'une défaite de Donald Trump.
16:28Et puis, il y a l'autre discours totalement irrationnel,
16:32que Donald Trump, c'est un fou, un raciste.
16:34Un peu la même chose que Julie racontait tantôt.
16:37C'est-à-dire que les gens n'ont pas vraiment d'argument,
16:40sinon à rugurgiter ce qu'ils entendent
16:43et ce qu'ils ont à la télévision ou dans les médias de masse
16:46comme propagande.
16:48Et justement, est-ce que ça a été ressenti pour vous,
16:52vous, vous, blogueurs, etc.,
16:55est-ce qu'au fond, parce qu'on voit très bien
16:57les trois quarts des médias,
16:59comme en France, d'ailleurs, comme, je ne sais pas, au Canada,
17:02étaient évidemment très, très, très anti-Trump
17:05et plutôt pro-Kamala Harris,
17:07est-ce que ça a été ressenti
17:10par la confiance que Julie disait aussi ça
17:14et Daniel Brisson,
17:16est-ce que de part et d'autre,
17:18oui, c'est Daniel Brisson qui disait de part et d'autre,
17:20quand on demandait, d'ailleurs,
17:22que ce soit les Kamalistes, je dirais,
17:24ou que ce soit les Trumpistes,
17:26est-ce que les médias font leur boulot
17:29et ils disaient non ?
17:30Est-ce que vous avez aussi ressenti cela
17:32quand vous interrogiez les gens de Boston, Simon ?
17:38Moi, personnellement, j'ai pas abordé ce thème-là
17:42au niveau du traitement des médias avec les gens.
17:45Qu'est-ce que j'ai pu constater, cependant,
17:48c'est une certaine forme de crainte ou de peur
17:52des pro-républicains ou pro-Trump à s'affirmer.
17:56C'est-à-dire, j'ai rencontré une femme de Virginie
17:59qui habite ici,
18:01et puis elle m'a dit à mot couvert
18:04qu'elle avait voté pour Trump
18:06parce qu'elle m'avait donné toutes les raisons
18:08pour lesquelles quelqu'un aurait voté pour Trump,
18:10mais bien évidemment, elle voulait pas me dire
18:12qu'elle avait voté pour Trump.
18:14Et je pense que c'est symptomatique
18:16de la politique ici aux États-Unis,
18:19mais pas que.
18:20C'est un peu la même chose en France, par exemple,
18:22pour les gens qui voulaient voter Rassemblement national,
18:25au Canada, le Parti conservateur.
18:28C'est-à-dire, les gens, on ressent une gêne,
18:31une pression, à la limite, presque une honte
18:34de voter à droite,
18:36à cause de cette propagande incessante.
18:39Évidemment, lorsque vous avez des médias
18:41qui traitent le président,
18:43on peut dire maintenant le président Trump,
18:45de fasciste, de nazi, de raciste,
18:48de dangereux pour la démocratie.
18:50On a tellement entendu le mot « démocratie »
18:52et « liberté » de la part des démocrates
18:54dans les 10 derniers jours.
18:56C'était incessant.
18:57Donc c'est sûr qu'à ce moment-là,
18:58les gens deviennent craintifs.
19:00Et puis ça, je pense que c'était la prime à l'urne
19:02que Donald Trump a gagné.
19:04C'est-à-dire, lorsque des sondages,
19:05les gens ne vont pas dire qu'ils veulent voter à droite,
19:08parce que même devant l'intervieweur,
19:10ils veulent bien paraître.
19:12Et puis au final, on voit le résultat aujourd'hui.
19:14Donald Trump est élu avec une forte majorité.
19:16Donc oui, c'est ça.
19:17Les sondages le donnaient très serré,
19:19donnaient les résultats très serrés.
19:21Et comme vous dites, il y a un côté,
19:23on ne veut pas dire, en fait, qu'on vote pour X, Y,
19:26parce que ça ne fera pas bien.
19:28Ou en tout cas, on a, comme vous dites,
19:31pratiquement honte, en tout cas certains.
19:33Est-ce que, à votre avis,
19:36vous avez senti chez les gens,
19:38hier, en tout cas, vous étiez,
19:40évidemment, vous avez fait la nuit blanche, d'ailleurs,
19:42avec les productions France-Québec.
19:44Est-ce que vous avez senti,
19:46du côté Boston, Massachusetts,
19:48enfin, de ceux que vous avez vus,
19:50une déception ou déjà une résignation,
19:52parce qu'on se demandait,
19:54que ce soit Trump qui gagnait
19:56ou que ce soit Kamala Harris qui gagnait.
19:58On se demandait, l'Amérique étant tellement clivée,
20:00que ça pouvait propiquer, de part et d'autre,
20:02des, je ne dirais pas des émeutes, forcément,
20:05mais, en fait, des mouvements assez violents.
20:08Est-ce que vous pensez que ça va être le cas ou pas?
20:12Comme ça, sans faire des prédictions.
20:14Mais à votre avis, votre sentiment?
20:16Bien, moi, j'ai pensé que ça arriverait.
20:19On a vu quelques troubles à Portland, à Seattle,
20:22sur la côte ouest américaine.
20:24C'était pas majeur.
20:26S'il y a des troubles,
20:28ça pourrait se produire dans les prochains jours.
20:30Il faut comprendre que les résultats sont sortis très tard.
20:32Donc, est-ce que les gens vont descendre dans la rue
20:34à 2 h du matin?
20:36On se souviendra de l'inauguration de Donald Trump en 2016,
20:41où il y avait eu des troubles à Washington.
20:43Donc, ça avait pris l'anti-émeute.
20:45On verra le résultat.
20:47Moi, ce que j'ai senti, par contre, ici,
20:49avant l'élection, c'est-à-dire le jour de l'élection,
20:52c'est une espèce d'ambiance mortifère.
20:55Le temps était comme suspendu.
20:57Comme si les gens savaient qu'ils avaient perdu,
21:00mais ils espéraient quand même gagner.
21:02Parce qu'évidemment, ici, c'est bleu, c'est démocrate.
21:05Je pense que c'est probablement le même sentiment
21:07que Julie avait en Californie.
21:09Absolument. Absolument.
21:11Julie, on va juste faire une petite pause, Julie,
21:14et on va vous donner tout de suite la parole.
21:16C'est intéressant, vous allez parler tous les deux
21:18d'une espèce de désert à un moment donné.
21:20Pas beaucoup de monde dans les rues.
21:23On verra si ça va être autre chose après.
21:26On vous donne tout de suite la parole.
21:28Deux minutes de pause.
21:30Et vous pouvez réagir ou poser votre question
21:33en nous appelant 0 826 300 300.
21:36Sud Radio.
21:37Parlons vrai.
21:38Parlons vrai.
21:39Sud Radio.
21:40Parlons vrai.
21:42Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
21:46Une espèce...
21:48avec trois correspondants
21:51sur cette espèce de grande nuit blanche
21:53organisée par France-Québec,
21:55par les productions France-Québec.
21:57Et Julie Lévesque à Los Angeles,
21:59Daniel Brisson à Mar-a-Lago,
22:02en tout cas à côté,
22:03et Simon Veuillez-Albert à Boston, Massachusetts.
22:06Alors, justement, Julie Lévesque,
22:09Simon disait, oui, on a l'impression
22:12de quelque chose, un peu de silencieux,
22:15de feutré.
22:17Vous l'avez ressenti, d'ailleurs, vous en parliez.
22:20Mais au fond, ça dit quoi?
22:21Absolument.
22:22Ça dit quoi de l'Amérique?
22:23Ça dit quoi, en tout cas, de cette Amérique
22:25que vous avez vue même en quelques heures
22:27ou en quelques jours?
22:28Ça dit quoi, à votre avis?
22:29Je ne sais pas si ça en dit plus sur l'Amérique
22:32que sur les médias.
22:33Pour moi, vraiment, cette atmosphère-là,
22:36moi, j'ai senti vraiment une atmosphère
22:38vraiment d'anxiété, de peur, d'inquiétude.
22:40Les gens parlaient souvent du fait que
22:44si Trump était élu, c'était la fin de la démocratie.
22:47Ah oui.
22:48C'est fort, là.
22:49C'était la dictature, quoi, carrément.
22:52Oui.
22:53Oui.
22:54Et dans les dernières semaines, on l'a vu,
22:57les comparaisons, Trump-Hitler étaient abondantes.
23:01Moi, ce que j'ai entendu beaucoup, c'est oui, c'est ça,
23:04si Trump arrive au pouvoir encore une fois,
23:08bien, c'est la fin de la démocratie.
23:10Beaucoup de femmes qui s'inquiétaient
23:12pour leur droit, leur droit à l'avortement.
23:17Oui.
23:18Et moi, ce que j'ai remarqué beaucoup,
23:20c'était vraiment énormément de contradictions.
23:22En fait, avant d'entrer là-dedans,
23:24je vais juste terminer sur les médias.
23:26Pour moi, c'est vraiment le fait d'une propagande
23:29de peur incroyable et surtout chez les femmes.
23:33Et ce que j'ai entendu beaucoup des femmes,
23:35c'est justement des femmes qui disaient
23:37que Donald Trump allait...
23:41qu'il allait les empêcher de...
23:43Qu'il allait prendre le contrôle sur leur corps.
23:48Et là, quand on disait...
23:50Écoutez, le gouvernement, les démocrates
23:54ont pris le contrôle sur le corps des gens
23:56en forçant les gens à aller se faire injecter
23:59des soi-disant vaccins ARN messagers,
24:04là, ça, c'était différent.
24:06Là, c'est pas...
24:07Quand on parle d'avortement, c'est mon corps, mon choix,
24:10mais quand on parle de vaccination, là, c'est autre chose.
24:13Il faut le faire pour les autres.
24:15Et aussi, ce que j'ai entendu beaucoup,
24:17c'est que...
24:19Voter pour Kamala Harris, pourquoi?
24:21Parce que Kamala donnait le droit aux gens,
24:24allait donner le droit aux gens
24:26ou donnait le droit aux gens d'être en désaccord.
24:28Avec Kamala, je peux être en désaccord,
24:30mais pas avec Trump.
24:32Mais les gens oublient que...
24:34Mais les gens oublient que c'est sous son gouvernement.
24:37C'est elle qui était vice-présidente
24:39au moment où il y a eu une censure inouïe.
24:42Donc, il y a vraiment énormément de contradictions.
24:45Et moi, quand on les confronte à ces contradictions-là,
24:49il y a vraiment...
24:51On dirait qu'il y a des fils qui se touchent, là.
24:54Les gens ont vraiment de la difficulté à raisonner.
24:58Et on nous lance des clichés.
25:00C'est vraiment...
25:01Il y a énormément de clichés chez les démocrates.
25:03Donc, il y a vraiment...
25:05Selon moi, c'est la propagande de peur
25:07qui a créé cette atmosphère-là.
25:09Je vois pas autre chose.
25:11Et juste...
25:12Alors, c'est intéressant de parler des médias, effectivement,
25:15du rôle des médias, bien sûr.
25:17Mais ce qui est intéressant aussi,
25:19c'est que quand même, il y a...
25:21On a constaté, en tout cas, il y a de l'esprit critique.
25:24Puisque si on suivait les médias...
25:26Je dis ça à Julie, à Daniel et à Simon.
25:29Si vraiment les gens suivaient les médias
25:31et l'enseignement des médias,
25:33et on sait très bien comment...
25:35Les trois quarts des médias, et oui, ils penchaient,
25:38eh bien, il y aurait eu une majorité écrasante pour Kamala Harris,
25:42ce qui n'a pas du tout été le cas.
25:44Donc, il y a quand même de l'esprit critique aux États-Unis.
25:47Julie?
25:48Bien, je pense qu'il y en a un peu partout, quand même.
25:51On le voit.
25:52Vous avez tout à fait raison.
25:54La puissance des médias dominants,
25:58je pense qu'on ne peut plus...
26:00On ne devrait plus les appeler les médias dominants, justement,
26:03parce que je pense qu'ils sont vraiment en chute libre.
26:05Et comme je disais tout à l'heure, d'un côté comme de l'autre,
26:08les gens ne croient plus en les médias.
26:11Donc, je veux dire, ça en dit long,
26:14quand les démocrates et républicains...
26:16C'est très différent du Québec.
26:18Du Québec et peut-être, je ne sais pas, ailleurs au Canada,
26:21mais au Québec, il y a vraiment un narratif.
26:25Les grands médias sont systématiquement...
26:28Ils sont tous pro-démocrate.
26:31Et pour eux, Trump et Hitler.
26:34Donc, oui, je pense qu'il y a beaucoup plus...
26:37Ils sont tous, d'accord, anti-Trump.
26:40Les grands médias mainstream au Québec,
26:43ils sont tous vraiment très anti-Trump.
26:47Comme les trois quarts des médias français,
26:50il faut le dire aussi, enfin, des médias mainstream français.
26:53Daniel Brisson, justement, vous ressentez aussi la même chose, peut-être.
26:57Parlons des médias, mais parlons en dehors,
26:59parce qu'effectivement, soyons clairs,
27:01parlons d'ailleurs du Québec, parlons de votre pays,
27:04comme on pourrait parler de la France.
27:06Ce qui est intéressant, c'est qu'évidemment,
27:08ces élections américaines ont mobilisé beaucoup de monde
27:11et énormément d'intensité et d'émotion, en tout cas, en parole.
27:15J'espère qu'en acte, ce sera plus paisible.
27:18Mais il y a... Comment vous expliquez cette espèce
27:21de montée d'adrénaline incroyable,
27:24que ce soit dans la haine ou dans l'enthousiasme,
27:26quand il y a des personnes comme ça qui se présentent?
27:29C'est vraiment... Je disais que c'est un personnage clivant.
27:32C'est beaucoup plus que ça. C'est divisant, mais je ne sais pas.
27:35On dirait qu'il y a un goût, on ferait une abîme entre les deux.
27:38Est-ce que vous avez ressenti cela, Daniel?
27:41Ah oui, un genre de discotomie, dans le fond.
27:45Ce que les gens veulent, ce que les gens pensent
27:47et ce que les médias lancent par la tête des gens
27:51qui essaient d'inculquer Canada, Québec, France, on le voit,
27:55d'ailleurs, en passant, plusieurs Américains m'ont remercié
28:01et ont remercié des médias indépendants d'exister
28:04et de parler de ce qui se passe aux États-Unis en dehors.
28:07C'est quelque chose, peut-être, qu'on ne voyait pas avant,
28:09mais là, on l'a vu, on l'a senti, parce qu'ils sont conscients
28:13que les médias, mainstream actuellement, c'est n'importe quoi.
28:16Pour vous donner une idée, au Québec, 72 % des gens auraient voté Kamala,
28:19si elle avait eu le droit, et à l'ensemble du Canada, c'était 64 %.
28:24C'est le travail des médias de démoniser quelqu'un.
28:28Et Trump, on sait qu'il va être protectionniste,
28:34mais Kamala aussi l'aurait été de toute façon.
28:36Et là, on prépare tout de suite un narratif.
28:38Maintenant, encore ce matin au Québec, on voit ça,
28:41ça va être l'enfer et autre.
28:43Et si on a une économie, on va avoir des surtaxes,
28:46ça va être la faute de Trump.
28:47Au lieu de se regarder nous-mêmes dans le miroir,
28:49je lance un message à la France aussi tout de suite, je le vois aller.
28:52Écoutez, regardez ce que vous faites.
28:55Vos règles, vos réglementations, est-ce qu'elles sont adaptées
28:58aux taxes de carbone, la folie climatique,
29:01climato-paniqueuse médiatique qui embarque là-dedans.
29:05Alors, Trump dit non, c'est assez de niaisage.
29:07Avant de blâmer Trump tout de suite, regardez les politiques
29:10qui sont appliquées à l'intérieur de chaque État.
29:13Est-ce qu'elles sont compétitives? Est-ce qu'elles ont de l'allure?
29:16Et ça, les gens le percevaient, voyaient l'écart
29:20qu'il y a de la différence de mentalité des gens qui se voyaient.
29:23C'est pas ça qu'on veut pendant tout.
29:24Alors nous, on veut d'autres choses et c'est pas ça qui nous est offert.
29:27Oui. On vous entend mieux, Dany.
29:31Là, vous entendez plus, mais on a tout à fait entendu votre propos.
29:35Oui, ça y est, il revient.
29:37J'allais dire qu'en fait, regardez moins la paille dans l'oeil
29:42de votre voisin que la poutre dans le vôtre.
29:45Et effectivement, balayons devant notre porte.
29:48Ça nous aidera beaucoup.
29:50Simon Petit-Albert à Boston, effectivement, vous avez aussi,
29:53vous partagez le même.
29:55Est-ce que, oui, la question que je voulais vous poser,
29:57d'ailleurs à tous les trois, mais je la pose à Simon Petit-Albert,
30:00est-ce que les gens ont conscience que ce serait un bouleversement?
30:04Que le retour de Donald Trump avec l'équipe qu'il a aujourd'hui,
30:09qui n'a, il faut le dire, rien à voir avec l'équipe qu'il avait
30:13en début 2017, c'est tout à fait autre chose.
30:17Est-ce que les gens ont conscience que ça peut,
30:19ça peut être un bouleversement?
30:21Je ne dis pas dans quel sens.
30:23Certains diront pour le pire, d'autres pour le meilleur,
30:25mais qu'en tout cas, les choses vont changer.
30:30Qu'est-ce qui est intéressant, c'est que moi, les gens...
30:32Oui?
30:33Oui, allez-y, allez-y.
30:34Vous m'entendez, oui?
30:35Oui, on vous entend très bien.
30:36Oui, parfait.
30:37Qu'est-ce qui est intéressant, en fait, c'est que lorsque
30:39j'interrogeais les gens, que ça soit une victoire des démocrates
30:44ou une victoire des républicains, les gens me disaient
30:48que ça serait un ombre de choc.
30:52Donc, que ce soit à gauche ou à droite, en tout cas,
30:55les conversations que j'ai eues avec les gens ici,
30:58parce que, bon, d'une manière, si Kamala Harris avait été élue,
31:02bien, ça n'aurait pas été une administration Trump.
31:05Bien sûr.
31:06Donc, les deux auraient été une forme d'ombre de choc.
31:10Et puis, bien, plusieurs s'attendaient également
31:12à des troubles sociaux dans le cas d'une victoire de Kamala Harris,
31:15parce que c'est ce qu'on leur a dit beaucoup au niveau des médias.
31:19Je veux juste terminer au niveau des médias,
31:21parce que qu'est-ce qui est intéressant, c'est que, bon,
31:23moi, présentement, je suis dans un État démocrate, très bleu,
31:26Julie aussi, et bien, il y a les médias nationaux,
31:29donc les médias de masse, CNN, les chaînes d'information, etc.,
31:33mais ces chaînes d'information de masse au niveau national
31:37sont les mêmes au Texas, ils sont les mêmes au Tennessee,
31:41ils sont les mêmes également en Floride,
31:43où Daniel se trouve présentement.
31:45Et pourtant, l'attitude de la population est différente également.
31:49Donc, oui, il y a les médias de masse,
31:52mais il y a également quelque chose peut-être d'inné
31:56dans le comportement culturel de certaines régions des États-Unis
31:59où est-ce que les gens, ils veulent plus de liberté,
32:01ils veulent moins du gouvernement, et tout ça.
32:05Et puis, moi, je trouve ça intéressant,
32:08de la diversité qu'il y a aux États-Unis par rapport à ça,
32:11que c'est pas le cas dans tous les pays.
32:14Nous, au Canada, on aurait peut-être l'Alberta,
32:16qui est différente du reste du pays,
32:20ou encore, à tout le moins, peut-être même la Saskatchewan.
32:23Et puis, en terminant, on a dit souvent,
32:262016 avait été l'année des médias sociaux.
32:30Donc, c'est les médias sociaux qui avaient fait gagner Donald Trump.
32:33Et puis, personnellement, je pense qu'on va pouvoir se souvenir
32:37de 2024 avec les podcasts, c'est-à-dire les podcasts,
32:40les médias indépendants.
32:42Donald Trump a fait des dizaines de podcasts,
32:45et puis avec parfois des diffuseurs qui avaient,
32:48je sais pas, au moins 100 000 abonnés.
32:51Bon, ça peut paraître beaucoup, mais à l'échelle des États-Unis,
32:54c'est des petits joueurs.
32:55Et puis, Donald Trump s'est prêté au jeu,
32:57il a fait des dizaines de podcasts,
32:59et puis c'est là la force des médias indépendants et alternatifs,
33:02puis on doit le souligner.
33:04– On va en parler parce qu'on va voir,
33:07aussi bien en France qu'au Québec qu'ailleurs,
33:10est-ce qu'on ne signale pas l'apparition
33:12de ce que Elon Musk appelle le journalisme citoyen,
33:15et qu'est-ce que ça veut dire ?
33:16On en parle tout de suite après cette petite pause avec vous trois.
33:20France-Québec, Los Angeles, Floride, Boston.
33:25– Et si vous aussi vous voulez réagir ou poser votre question,
33:28n'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 301.
33:32– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
33:36– J'adore Sud Radio dans la mesure où,
33:38là au moins, on peut s'exprimer en direct et donner notre avis.
33:42– Sud Radio, parlons vrai.
33:46Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
33:50– Et nous sommes toujours à Los Angeles
33:53avec la journaliste indépendante Julie Lévesque.
33:56Nous sommes à Mar-a-Lago, en tout cas près de Mar-a-Lago
33:59avec le blogueur Daniel Brisson.
34:01Et nous sommes à Boston, Massachusetts avec Simon Petit-Albert.
34:05Alors justement, je voulais savoir d'abord, c'est une question à tous les trois,
34:10Julie on va commencer par vous,
34:11mais est-ce qu'on parle, parce qu'on en parle de Donald Trump évidemment,
34:16est-ce qu'on parle autant d'Elon Musk ou de Robert Kennedy Jr.
34:20mais surtout d'Elon Musk et du rôle qu'a joué Elon Musk,
34:23du rôle récent dans la campagne présidentielle ?
34:27Julie.
34:28– Bien écoutez, moi je n'ai pas posé la question aux gens.
34:33Et c'est étonnant, je n'ai même pas pensé,
34:36je leur ai posé un paquet de questions,
34:39je n'ai pas pensé à poser cette question-là.
34:41Mais je pense que oui.
34:46Et là, ça fait 24 heures que je suis debout,
34:49donc j'essaie de me rappeler.
34:51Est-ce que j'ai parlé à des gens qui m'ont dit ça
34:53ou est-ce que je l'invente ?
34:55Ou est-ce que c'est des vidéos que j'ai vues ?
34:57– Allez-y.
34:58– Non, non, je voulais savoir simplement.
35:00Non, mais vous, le sentiment que vous avez,
35:02c'est que des gens comme Musk ou Kennedy
35:04ont joué un rôle important dans cette campagne
35:07par rapport à l'effet.
35:09– Si moi j'ai ce sentiment-là, absolument, absolument.
35:12Parce que, comme vous disiez avant la pause,
35:16c'est une équipe complètement différente.
35:18– Oui.
35:19– Et Robert Kennedy Jr. qui est un démocrate.
35:24– Oui, tout à fait.
35:26– Comme son nom l'indique.
35:29– Exactement.
35:31Et je pense qu'avec tout ce qui s'est passé
35:33dans les quatre dernières années,
35:35les gens ont énormément perdu confiance
35:37en leurs institutions,
35:39en le système médical également.
35:42Et il y a eu un grand réveil, je crois,
35:46au niveau de l'industrie pharmaceutique.
35:49Et Robert F. Kennedy Jr., que je suis depuis des années,
35:53c'est vraiment quelqu'un qui s'attaque
35:55à cette industrie-là depuis des décennies.
35:59– Très longtemps.
36:00– Exactement.
36:02Donc oui, Robert F. Kennedy, certainement.
36:05Tulsi Gabbard également, qui est une militaire
36:09qui a vraiment critiqué énormément,
36:12qui a critiqué beaucoup les guerres des États-Unis,
36:16les guerres illégales ou douteuses,
36:21disons ça comme ça.
36:23Et il y a des gens à qui on a parlé ici qui, justement,
36:26il y a beaucoup de gens qui nous ont parlé des guerres,
36:29justement, du fait qu'il y avait énormément d'argent
36:32qui était dépensé pour armer l'Ukraine, par exemple.
36:36Beaucoup de gens, beaucoup de...
36:39– Ah, ils vous ont parlé des dépenses faites par les États-Unis.
36:44– Oui.
36:46Les personnages les plus intéressants
36:49avec qui on a discuté à Los Angeles,
36:52ce sont les taxis.
36:54Et la très grande majorité des taxis,
36:56les taxis ont toujours plein d'histoires à raconter.
36:59– Oui, bien sûr.
37:00– Souvent, ce sont des immigrants.
37:02Donc tous les taxis qu'on a pris étaient des immigrants
37:05et la majorité étaient des pro-Trump.
37:08Et il y en a un à qui on a parlé
37:10qui était un Arménien qui a grandi en Russie
37:13et qui a été dans l'armée en Russie
37:16et qui disait, écoutez, moi, ça fait 35 ans que je vis aux États-Unis,
37:19je vais me battre pour ce pays-là
37:21et je veux, mais je veux qu'on arrête les guerres.
37:24Lui, le point principal,
37:26la raison principale pour laquelle il votait pour Trump,
37:28c'était pour arrêter les guerres.
37:30Il disait qu'il y avait des milliards et des milliards
37:32qui étaient dépensés inutilement,
37:34alors que le pays est en ruine.
37:36Et ça, on a entendu ça régulièrement.
37:38Pour les démocrates, par contre,
37:40ce n'était pas un point très important.
37:43Daniel Brisson.
37:44À part la guerre à Gaza, évidemment.
37:46Daniel Brisson,
37:48et votre avis sur justement ces personnages
37:53comme Musk ou Kennedy
37:55et le journalisme citoyen,
37:57mais voilà, votre avis sur le rôle qu'ils ont joué.
38:03Oui, un très grand rôle
38:05et sans avoir posé de questions nécessairement.
38:08J'écoutais les commentaires
38:10et des gens en ont parlé d'Elon Musk.
38:12Il y avait d'ailleurs quelques articles à ce sujet-là.
38:14Vous voyez, Elon Musk et Trump ensemble.
38:16Mais l'effet RFK,
38:18les médias indépendants, Joe Rogan,
38:20ça a donné quelque chose de plus aussi.
38:23Alors, on sait qu'Amala ne va pas y aller.
38:25Elle n'est pas capable de parler plus que cinq minutes
38:27sans téléprompter ou ses boucles d'oreilles.
38:29Mais toujours est-il qu'Elon Musk a eu un effet,
38:33la liberté d'expression.
38:35Je l'ai mentionné tout à l'heure,
38:36c'est revenu souvent dans les débats
38:38comment c'était important pour le futur.
38:40Tulsi Gabbard, c'est extraordinaire.
38:42Vous voyez, RFK et Tulsi Gabbard
38:44qui étaient chez les démocrates.
38:46Ces deux-là, ils auraient fait une excellente campagne
38:48contre Donald Trump.
38:50Mais le parti démocrate perdu les a rejetés.
38:54Alors, c'était leur vedette,
38:56les vraies étoiles montantes
38:59qui avaient du sens.
39:01Mais ce n'était pas la gauche radicale folle, débile.
39:04Alors, ils les ont mis dehors.
39:06J'ai vu des commentaires d'ailleurs
39:08de certains médias gauchistes déjà qui sont sortis.
39:11Bon, Kamala, les gens n'ont pas voté
39:13parce que c'est une femme.
39:15Non, c'est parce que c'est une douille,
39:17excusez-moi l'expression,
39:18mais Tulsi Gabbard, je l'aurais mis là.
39:20Et beaucoup de gens auraient voté pour Tulsi Gabbard
39:22à 100 000 à l'heure.
39:24Et Trump aurait pu s'en trouver une grosse équipe.
39:27Donc, voilà, l'effet-là et les médias indépendants
39:31ont leur rôle.
39:33Et c'est ce qui perturbe le plus les grands médias.
39:36Ils ont un rôle de plus en plus important à jouer.
39:39Écoutez, je voulais vous remercier vraiment
39:42Simon Petit-Albert, Daniel Brisson, Julie Lévesque.
39:45Et remercier les productions France-Québec
39:47qui nous ont permis de faire ce quadruplex.
39:51Donc, je remercie Samuel Grenier et Olivier Tsenayak.
39:55Voilà, il y a eu les premiers sentiments,
39:58les premières impressions.
40:00Et il y a trois choses à retenir en tout cas.
40:02Rien n'est jamais joué. Rien.
40:05Et deuxièmement, l'énergie, elle revient.
40:07Croire qu'on a échoué une fois,
40:09semble à rebondir.
40:11Tomber sept fois, se relever huit.
40:13Et c'est ça le plus important.
40:15Et c'est pour ça qu'il faut faire attention
40:17et méditer ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
40:20Merci.
40:22Merci André.
40:23Merci de nous avoir reçus.
40:25Merci.