• il y a 4 heures
Avec Julie Lévesque, journaliste indépendante, en direct de Los Angeles ; Daniel Brisson, blogger, en direct de Floride ; Simon Petit-Albert, blogger, en direct de Boston.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-11-06##

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Transcription
00:00:00...
00:00:07-"Born in the USA", on ne va pas le dire, ça.
00:00:11Ce qui se passe, c'est quelqu'un qu'on avait laissé,
00:00:14je ne dirais pas dans une mare de sang,
00:00:17mais complètement has-been, c'est fini.
00:00:19Il fallait en finir avec cet itérien, ce fasciste,
00:00:24ce mâle hétérosexuel blanc
00:00:29prédateur, misogyne, etc.,
00:00:32vous savez, un certain Donald Trump.
00:00:35Et voilà-t-il pas que Donald Trump
00:00:37vient d'être réélu très nettement,
00:00:39très facilement, il faut le dire,
00:00:42président de la République des USA,
00:00:45après un comeback hallucinant
00:00:48qui fait qu'il va présider
00:00:51au destiné du plus grand pays du monde,
00:00:53du plus puissant pays du monde, pendant quatre ans.
00:00:56Qu'est-ce que ça va être, comment ça va être,
00:00:58mais auparavant, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:01:00Eh bien, on a une exclusivité.
00:01:02On a une exclusivité parce qu'avec les productions
00:01:05France-Québec, avec Samuel Grenier
00:01:08et avec Olivier de Sénéac, et je, entre parenthèses,
00:01:11je salue mon ami Olivier de Sénéac,
00:01:14qui, il y a deux mois, il m'avait écrit
00:01:16Trump sera président, et vraiment, à l'époque,
00:01:18on n'était pas sûrs du tout,
00:01:20et il sera président avec plus de 280, 290 voix,
00:01:25et apparemment, il les a déjà.
00:01:27En tout cas, bravo à Olivier de Sénéac
00:01:30et bravo à Samuel Grenier, surtout que les productions
00:01:32France-Québec sont à pied d'oeuvre,
00:01:35comme un certain nombre de médias, depuis hier.
00:01:37Ça fait pratiquement 25 heures qu'ils sont là
00:01:40et qu'ils sont avec, effectivement,
00:01:42pour cet événement que personne ne connaissait,
00:01:45le dénouement, mais il est là.
00:01:47Et donc, nous faisons un Zoom avec trois correspondants.
00:01:51Trois correspondants.
00:01:53Nous avons Julie Lévesque, qui est à Los Angeles.
00:01:56Julie Lévesque, que je connais,
00:01:58puisque je l'avais rencontrée au Québec.
00:01:59Bonjour, Julie.
00:02:01Est-ce que vous m'entendez, Julie ?
00:02:05Est-ce que vous m'entendez, Julie Lévesque ?
00:02:07Je vous entends, c'est juste que c'était mon micro qui était fermé.
00:02:11Voilà, alors, il ne faut pas laisser son micro en panne.
00:02:14Ce serait terrible. Donc, Julie Lévesque,
00:02:16merci d'être avec nous.
00:02:17On a Daniel Brisson, qui est en Floride, qui est blogueur.
00:02:21Bonjour, Daniel Brisson. Vous êtes là ?
00:02:23Bonjour, M. Bercoff, oui.
00:02:25Bonjour, très heureux.
00:02:26Alors, écoutez, on a Los Angeles, on a la Floride,
00:02:29et on a Boston.
00:02:31Simon Petit-Albert, bonjour.
00:02:34Ah, écoutez, on vous voit.
00:02:35Simon Petit-Albert, est-ce que vous nous entendez ?
00:02:37Comment ça va, la France ?
00:02:38Eh bien, écoutez, la France va bien.
00:02:40La France va bien.
00:02:41Moi, je vous entends.
00:02:42Certains se réveillent avec une gueule de bois,
00:02:45d'autres avec un large sourire, selon ses opinions.
00:02:48Alors, je voudrais demander, Julie Lévesque,
00:02:50vous êtes à Los Angeles.
00:02:52Comment ça s'est passé, Los Angeles ?
00:02:54La Californie, qui a voté, évidemment,
00:02:56très fortement pour Kamala Harris.
00:02:58La Californie est traditionnellement démocrate.
00:03:01Alors, comment ça se passe ?
00:03:02Et vous avez rencontré beaucoup de gens depuis quelques jours.
00:03:06Comment les Américains, les Californiens,
00:03:08en tout cas ceux que vous avez rencontrés,
00:03:09ont vécu cette nuit assez spéciale, je dirais,
00:03:13follement spéciale ?
00:03:15Julie ?
00:03:16Eh bien, je vous dirais que c'était...
00:03:17Je vous dirais que c'était pas fou du tout
00:03:19dans les rues de Los Angeles.
00:03:20On était très surpris, mon caméraman et moi,
00:03:23quand on est arrivés ici le 3 novembre.
00:03:26Les rues ne sont pas très achalandées.
00:03:31Vraiment, les seuls endroits où on a...
00:03:34Oui, les seuls...
00:03:35Nous, on était dans Downtown Los Angeles.
00:03:39On s'est promenés un peu Santa Monica, Beverly Hills.
00:03:41Bon, c'est sûr que Beverly Hills, Santa Monica,
00:03:44c'était un peu plus occupé.
00:03:46Mais quand même, Beverly Hills, en pleine matinée,
00:03:48c'est mort.
00:03:50Et hier, vous voulez savoir comment les gens ont célébré
00:03:55ou ont regardé les élections,
00:03:58on a fait quelques, ce qu'ils appellent aux États-Unis,
00:04:01des watch parties.
00:04:02On est allés dans deux watch parties
00:04:04et en tout, il devait y avoir 50 personnes
00:04:07pour les deux endroits.
00:04:08Ah bon ?
00:04:09Dis donc, c'est pas très nombreux, tout ça.
00:04:10Oui, il semble vraiment pas y avoir d'engouement.
00:04:15Ce qu'on a constaté, c'est vraiment que les gens,
00:04:17la plupart des gens ne veulent pas parler de politique.
00:04:19Ça a été très difficile d'aller chercher des témoignages.
00:04:22Il y a des gens qui sont très, très enclins
00:04:24à donner leur opinion
00:04:26et c'est souvent, beaucoup plus souvent, des démocrates.
00:04:29Les gens qui sont pro-Trump n'ont pas tendance
00:04:34à vouloir parler.
00:04:36Souvent, ils sont gênés parce que, bon,
00:04:39on peut imaginer la réaction des démocrates.
00:04:44On a eu, également, un niveau d'endoctrinement phénoménal.
00:04:48Oui, que disent les démocrates ?
00:04:49Non, mais justement, ils disent, voilà, on espérait que...
00:04:53Est-ce qu'ils ont été déçus ou avant, en tout cas,
00:04:55avant le résultat des élections,
00:04:58est-ce qu'ils espéraient vraiment qu'un malheur s'allait passer
00:05:02ou qu'ils avaient des doutes ou que...
00:05:04Ce que vous avez entendu, comment ils réagissaient ?
00:05:09Écoutez, ça dépend des gens.
00:05:11Il y a une dame trans qu'on a interviewée,
00:05:15elle était convaincue que Kamala Harris
00:05:17allait remporter les élections.
00:05:20De notre côté, on a rencontré un monsieur
00:05:23qui travaillait sur le Hollywood Walk of Fame.
00:05:28Il était convaincu que Donald Trump allait gagner.
00:05:31Donc, de chaque côté, il y avait des gens qui étaient convaincus
00:05:35et de chaque côté, il y avait des gens qui étaient anxieux.
00:05:37Mais je vous dirais qu'hier, durant les watch parties,
00:05:40dans les watch parties, les gens étaient surtout très anxieux.
00:05:44Ils avaient très peur que Donald Trump soit vainqueur.
00:05:47Et pourquoi ? Parce que...
00:05:49Oui, exactement.
00:05:51Et pourquoi, alors, justement ?
00:05:53Les démocrates, honnêtement...
00:05:56Bien, justement, ils n'avaient pas de raison.
00:05:59Quand on demandait aux gens,
00:06:00pourquoi vous détestez autant Donald Trump ?
00:06:02Et c'était toujours une question de rhétorique.
00:06:03Et ils nous sortaient les clichés, les slogans,
00:06:06racisme, isogyne, etc., etc.
00:06:10On les a entendus maintes fois, Trump égal Hitler.
00:06:14Mais quand on leur demandait de donner des...
00:06:17Des exemples.
00:06:18Des politiques spécifiques de Donald Trump
00:06:19qui avaient rendu leur vie difficile,
00:06:20des exemples concrets, alors là, c'était très difficile.
00:06:23Là, on partait dans des...
00:06:25C'était vraiment des phrases creuses.
00:06:28Et quand on demandait aussi
00:06:30quelles politiques de Kamala Harris leur plaisaient,
00:06:34c'était très difficile d'avoir des exemples concrets.
00:06:37Donc, moi, l'impression qu'on a eue,
00:06:40c'est vraiment que la propagande a fonctionné à merveille.
00:06:44Je vous dirais, par contre, que les partisans de Trump...
00:06:47Et ça, j'essaie d'être le plus objectif possible, là.
00:06:50Mais les partisans de Trump, selon nous,
00:06:51avaient beaucoup plus de...
00:06:54Ils semblaient beaucoup plus connaître la politique
00:06:56que les partisans de Kamala Harris.
00:06:59Il y a une chose qui est intéressante,
00:07:01c'est que des deux côtés, peu importe qu'on soit...
00:07:04Peu importe qu'on soit pro-démocrate ou républicain,
00:07:09d'un côté comme de l'autre, on nous a dit que...
00:07:11Quand on posait la question,
00:07:12est-ce que vous trouvez que les médias dominants
00:07:14font un bon travail?
00:07:15Et c'était systématique.
00:07:18Tous les gens nous ont répondu non.
00:07:20Les médias font un travail médiocre.
00:07:22Des deux côtés, on vous a répondu
00:07:24que les médias dominants ne faisaient pas un bon travail.
00:07:27D'accord.
00:07:29Exactement. Et ça, c'était très étonnant.
00:07:30Julie, restez avec nous, évidemment.
00:07:32On va juste avoir une toute petite pause
00:07:36et après, on va parler et avec Daniel Brisson,
00:07:39avec vous encore, et puis avec Simon Pezzi-Albert.
00:07:42À tout de suite.
00:07:45Et vous pouvez réagir tout au long de cette émission
00:07:48en appelant au 0826-300-300.
00:07:51Bercov, dans tous ses états, revient tout de suite
00:07:53pour une spéciale élection américaine.
00:07:56Sud Radio.
00:07:57Parlons vrai.
00:07:59Sud Radio.
00:07:59Parlons vrai.
00:08:01Sud Radio.
00:08:02Bercov, dans tous ses états.
00:08:04On est le 6 novembre.
00:08:06Gueule de bois pour les uns.
00:08:08Joie, joie.
00:08:09Pleur de joie pour les autres.
00:08:11Donald Trump vient d'être élu président
00:08:13de la République américaine.
00:08:16Pour quatre ans.
00:08:17Alors, c'est évidemment, Donald Trump,
00:08:19c'est celui qui provoque le plus de polémiques.
00:08:23Il est le plus clivant.
00:08:24Et apparemment, écoutez, cette fois-ci, ça a marché.
00:08:27Ça n'avait pas marché en 2020.
00:08:28Cette fois-ci, ça a marché.
00:08:29Bonjour, Daniel Brisson.
00:08:30Vous êtes avec nous.
00:08:31Vous êtes où en Floride, Daniel?
00:08:33Bonjour.
00:08:34Vous êtes où en Floride?
00:08:35À West Palm Beach, à côté du Convention Center,
00:08:40là où a eu lieu la rencontre des membres du Parti républicain
00:08:43et là où Donald Trump a fait son discours.
00:08:45Ah oui.
00:08:46Donc, après la nuit, nous n'y avions pas accès
00:08:49parce qu'il fallait être invité.
00:08:51L'endroit a été désigné à la dernière minute.
00:08:55Ah oui.
00:08:56Vous n'avez pas pu accéder.
00:08:57Oui, oui.
00:08:58Non, non.
00:09:00J'étais à l'extérieur.
00:09:01Donc, on a pu voir le convoi arriver.
00:09:03Et il y avait quand même beaucoup de personnes qui étaient là.
00:09:06Oui.
00:09:07Et comme ça n'avait pas été beaucoup annoncé à l'avance,
00:09:09c'était pas des centaines et des milliers de fois
00:09:11comme on se serait attendu.
00:09:12Il y avait des clôtures, la sécurité au maximum,
00:09:15bien entendu.
00:09:16Oui.
00:09:17Mais on sentait la joie des gens qui étaient là.
00:09:19Ah oui.
00:09:20Oui, j'imagine que du côté Mar-à-Lago,
00:09:22ils sont plutôt Trump.
00:09:23Ça me paraît évident.
00:09:25Mais ils vous ont...
00:09:26Vous avez parlé, alors, Daniel Brisson,
00:09:27vous avez parlé avec des gens.
00:09:29Qu'est-ce qu'ils disaient?
00:09:31Comment ils formulaient ce qui se passait?
00:09:33Qu'est-ce qu'ils ressentaient?
00:09:35Oui, il y avait...
00:09:36C'était à la fois mixte, une certaine inquiétude,
00:09:39parce qu'il était inquiet de ce qu'il allait se faire faire
00:09:42au cours de 2020, mais beaucoup d'enthousiasme aussi.
00:09:45Ils ont sorti très fort pour aller voter en Floride.
00:09:48Ils n'ont pas pris de chance.
00:09:49Ils se sont bien organisés.
00:09:51Alors, il y avait beaucoup, beaucoup de gens,
00:09:53par exemple, dans le secteur de Pinellas County,
00:09:56la partie de la côte ouest de la Floride.
00:09:58Il est très républicaine, mis à part certains grands
00:10:01centres urbains.
00:10:02Mais ils ont sorti très fort pour aller voter au vote
00:10:05par anticipation.
00:10:06D'ailleurs, ils ont été obligés de prolonger d'une journée
00:10:09le vote par anticipation.
00:10:10C'est compté.
00:10:11C'est quand même pas fou.
00:10:13Et ils ont manqué de papiers d'information chez les gens
00:10:16pour aller voter.
00:10:17Donc, les gens voulaient s'informer parce que les gens
00:10:20n'avaient pas tous décidé, avant de se présenter aux élections,
00:10:23donc des votes de dernière minute, les gens décidaient.
00:10:26Mais ce qui préoccupait les gens, bien, c'était l'économie
00:10:29même chez les jeunes, hein?
00:10:30L'économie, la frontière...
00:10:32L'inflation, le pouvoir d'achat, etc.
00:10:34L'inflation, absolument, oui.
00:10:35Ils sont très au courant de la géopolitique mondiale,
00:10:38les guerres et autres, veulent la paix, veulent les économies
00:10:41du fort. Ils avaient un sentiment, plusieurs étaient
00:10:44d'accord que cela allait changer un peu la face politique
00:10:47de la planète.
00:10:49Pas juste eux. Alors, ceux qui pensent qu'ils sont égocentriques,
00:10:52oui, il y a le mega make America great again vote pour eux,
00:10:55hein? America first.
00:10:56Oui, c'est très présent.
00:10:58Mais c'est-à-dire de faire le ménage dans leurs cours pour
00:11:01devenir l'exemple pour le monde.
00:11:03Ils ont encore cette mentalité-là beaucoup.
00:11:06Puis très informés.
00:11:07La liberté d'expression s'est revenue souvent à travers
00:11:10différents médias.
00:11:12C'est-à-dire qu'il y a des médias, il y a des médias
00:11:16d'expressions.
00:11:17La liberté d'expression s'est revenue souvent à travers
00:11:20différents endroits, différentes générations.
00:11:23Donc Donald Trump a réussi à réunir beaucoup de gens
00:11:26de différents groupes de société et de groupes d'âge aussi.
00:11:30Alors c'était un succès à ce niveau-là.
00:11:33Et donc, oui, vous dites c'était intergénérationnel.
00:11:36Mais donc, ce qui est intéressant, c'est-à-dire que
00:11:39beaucoup de gens sont conscients.
00:11:40Ils se disent que l'Amérique doit retrouver son rôle dans le
00:11:43monde.
00:11:44Ils sont conscients de ce que vous avez dit juste à mot,
00:11:48que c'était historique, que ça pouvait basculer,
00:11:51faire bouger beaucoup de choses, y compris en dehors
00:11:54des États-Unis.
00:11:55Absolument, oui.
00:11:56Et même l'Europe, même le Canada, parce qu'on parlait
00:11:59du Canada et de la France quand on se présentait.
00:12:02Alors ils savaient un peu c'est quoi.
00:12:05Et plusieurs m'ont dit au Canada, vous êtes mal pris.
00:12:08Vous...
00:12:09Oui, en Europe, ils ne sont pas sûrs.
00:12:12Oui.
00:12:13Donc, géopolitiquement, ils voient ce qu'il y a.
00:12:16Et la santé, c'est revenu aussi à quelques occasions.
00:12:19On le mange bien en santé.
00:12:21Le discours de la refraie, donc, porte-fruits...
00:12:24Oui, Robert Kennedy a influé de ce moment-là.
00:12:27Ah oui.
00:12:28Absolument, très positif là-dessus.
00:12:31Oui.
00:12:32Alors écoutez, vous êtes...
00:12:34Oui, oui, allez-y.
00:12:35Les droits des femmes, ça paraît drôle, mais les droits
00:12:38des femmes du côté de Trump face aux hommes dans les
00:12:41compétitions sportives féminines, c'est revenu aussi
00:12:45qu'ils battent des femmes et qu'ils volent des femmes
00:12:48et qu'ils leur enlèvent leur médaille, leur bourse,
00:12:51leur dignité, leur emplacement de la femme.
00:12:54Donc, il reste ça aussi dans le discours.
00:12:57Oui, les problèmes du genre des hommes qui sont soi-disant
00:13:00devenus des femmes et qui gagnent aux compétitions
00:13:03sportives.
00:13:04Oui, on voit ça.
00:13:05Simon Petit-Albert, bonjour.
00:13:06Bonjour.
00:13:07Ça va bien?
00:13:08Ça va bien et vous?
00:13:10Alors, vous, vous êtes à Boston dans le Massachusetts.
00:13:13Oui.
00:13:14Et alors, ça, qui a voté Kamala Harris en majorité,
00:13:17c'est une terre traduite.
00:13:2061 %.
00:13:21Oui.
00:13:2261 %, c'est sensiblement le même score qu'Hillary Clinton
00:13:25avait fait en 2016.
00:13:28Oui.
00:13:29Biden avait fait 66 % en 2020.
00:13:32Ah oui.
00:13:33Donc, moins que Biden, mais autant qu'Hillary Clinton,
00:13:37c'est ça?
00:13:38Voilà.
00:13:39Justement, vous aussi, je voulais demander votre témoignage.
00:13:42C'est très intéressant parce que vous trois,
00:13:45vous êtes à Los Angeles, Mar-a-Lago, Boston.
00:13:48C'est très intéressant.
00:13:50Vous avez des aspects très différents de l'Amérique
00:13:53et c'est très bien.
00:13:54Et vous, quand vous parliez aux gens, aux hommes
00:13:57et aux femmes, Simon, c'était ressenti comment?
00:14:01Alors, est-ce qu'il y avait espoir et puis déception?
00:14:04Et pour quelles raisons?
00:14:06Racontez-nous.
00:14:07C'était déjà assez difficile de parler politique.
00:14:10Je me suis rendu sur le campus de Harvard
00:14:13pour essayer d'interroger des gens.
00:14:16Très peu de gens se sont...
00:14:18Déjà, il faut comprendre, Boston, c'est une des premières
00:14:21choses que j'ai été très étonné.
00:14:23La population locale de Boston, j'avais l'impression
00:14:26que, bon, il devait y avoir au moins un 30-40 %,
00:14:29mais après, c'est juste un feeling d'étranger.
00:14:32C'est-à-dire des...
00:14:34des étudiants étrangers à cause des grandes universités.
00:14:38Harvard, Cambridge, il y en a plusieurs autres.
00:14:41Également, des touristes.
00:14:43Donc, c'était difficile d'interviewer les gens.
00:14:46Ensuite, de ça, ce que je trouve intéressant,
00:14:49c'est que Julie était dans un état très à gauche,
00:14:52libéral...
00:14:53Oui, la Californie, bien sûr.
00:14:55C'est ça, libéral dans le sens américain du terme,
00:14:58les libs.
00:14:59Donc, c'est des gens qui sont...
00:15:01Bien, c'est des gens qui sont soi-disant de gauche,
00:15:04mais qui sont plutôt fortunés.
00:15:06Et puis, ici, à Boston, je pense que c'était frappant également.
00:15:09C'est-à-dire que c'est une classe aisée, bourgeoise,
00:15:12mais qui vote en démocrate, se croyant à gauche,
00:15:15alors que, bon, contre les inégalités sociales,
00:15:18alors que les inégalités sociales, ici, à Boston,
00:15:21sont flagrantes.
00:15:23Il y a des... des petites...
00:15:25Il y a des petites...
00:15:27Il y a des petites...
00:15:29Il y a des petites mains qui travaillent partout
00:15:32dans les boutiques, les restaurants, les commerces.
00:15:35Et vous avez cette classe de bourgeois blanc,
00:15:38les wasps un peu, presque...
00:15:40Oui, anglo-saxon-protestants, oui.
00:15:43Oui, bien, c'est ça.
00:15:45Bien, protestantes, je sais plus s'ils le sont encore,
00:15:48mais à tout le moins, pour la couleur de la peau,
00:15:51ça se sent.
00:15:53Et puis, moi, qui est de Montréal,
00:15:56qui est une ville quand même diversifiée,
00:15:59où est-ce que les inégalités sociales existent
00:16:02comme partout ailleurs, mais où est-ce que c'est
00:16:05beaucoup plus égalitaire, ça m'a frappé.
00:16:09Sérieusement, ça m'a vraiment frappé.
00:16:12Après, bien, ici, les gens, donc, évidemment,
00:16:15c'est démocrate. J'ai eu quelques belles conversations.
00:16:18Qu'est-ce qui résonnait, qu'est-ce qui revenait souvent,
00:16:21c'est que les gens avaient peur d'une victoire de Donald Trump,
00:16:24qu'il y aurait, par exemple, des émeutes, de la violence,
00:16:27dans le cas d'une défaite de Donald Trump.
00:16:30Et puis, il y a l'autre discours totalement irrationnel,
00:16:33que Donald Trump, c'est un fou, un raciste,
00:16:36un peu la même chose que Julie racontait tantôt.
00:16:39C'est-à-dire que les gens n'ont pas vraiment d'argument,
00:16:42sinon à rugurgiter ce qu'ils entendent,
00:16:45ce qu'ils ont à la télévision
00:16:47ou dans les médias de masse comme propagande.
00:16:51Est-ce que ça a été ressenti pour vous,
00:16:54vous, vous, blogueurs, etc., est-ce qu'au fond,
00:16:57parce qu'on voit très bien, les trois quarts des médias,
00:17:00comme en France, d'ailleurs, comme, je ne sais pas, au Canada,
00:17:03étaient évidemment très, très, très anti-Trump
00:17:06et plutôt pro-Kamala Harris,
00:17:09est-ce que ça a été ressenti par la confiance,
00:17:12que Julie disait aussi ça et Daniel Brisson ?
00:17:15Est-ce que de part et d'autre, oui, c'est Daniel Brisson qui disait,
00:17:18de part et d'autre, quand on demandait, d'ailleurs,
00:17:21que ce soit les kamalistes, je dirais,
00:17:24ou que ce soit les trumpistes,
00:17:27est-ce que les médias font leur boulot et ils disaient non ?
00:17:30Est-ce que vous avez aussi ressenti cela
00:17:34quand vous interrogiez les gens de Boston, Simon ?
00:17:37Moi, personnellement, j'ai pas abordé ce thème-là
00:17:40au niveau du traitement des médias avec les gens.
00:17:43Qu'est-ce que j'ai pu constater,
00:17:46c'est une certaine forme de crainte
00:17:49ou de peur des pro-républicains ou pro-Trump à s'affirmer.
00:17:52C'est-à-dire, j'ai rencontré une femme de Virginie
00:17:55qui habite ici,
00:17:58et puis elle m'a dit à mot couvert
00:18:01qu'elle avait voté pour Trump parce qu'elle m'avait donné
00:18:04toutes les raisons pour lesquelles quelqu'un
00:18:08aurait voté pour Trump, mais bien évidemment,
00:18:11elle voulait pas me dire qu'elle avait voté pour Trump.
00:18:14Et je pense que c'est symptomatique
00:18:17de la politique ici aux États-Unis,
00:18:20mais pas que. C'est un peu la même chose en France,
00:18:23par exemple, pour les gens qui voulaient voter
00:18:26Rassemblement national, au Canada, le Parti conservateur.
00:18:29C'est-à-dire, les gens, on ressent une gêne,
00:18:32une pression, à la limite, presque une honte
00:18:35de voter à droite à cause de cette propagande incessante.
00:18:38Évidemment, lorsque vous avez des médias
00:18:42qui traitent le président, on peut dire maintenant
00:18:45le président Trump, de fascistes, de nazis,
00:18:48de racistes, de dangereux pour la démocratie,
00:18:51on a tellement entendu le mot démocratie et liberté
00:18:54de la part des démocrates dans les 10 derniers jours,
00:18:57c'était incessant. Donc c'est sûr qu'à ce moment-là,
00:19:00les gens deviennent craintifs. Et puis ça, je pense,
00:19:03c'était la prime à l'urne que Donald Trump a gagnée.
00:19:06C'est-à-dire, lors des sondages, les gens ne vont pas dire
00:19:09que même devant l'intervieweur, ils veulent bien paraître.
00:19:12Et puis au final, on voit le résultat aujourd'hui,
00:19:16Donald Trump est élu avec une forte majorité.
00:19:19Donc oui, c'est ça. Les sondages le donnaient très serré,
00:19:22donnaient les résultats très serrés. Et comme vous dites,
00:19:25il y a un côté, on ne veut pas dire qu'on vote pour X, Y,
00:19:28parce que ça fera pas bien ou en tout cas,
00:19:31on a, comme vous dites, pratiquement honte,
00:19:34en tout cas certains. Est-ce qu'à votre avis,
00:19:37vous avez senti chez les gens, hier en tout cas,
00:19:40évidemment vous avez fait la nuit blanche d'ailleurs,
00:19:43avec les productions France-Québec. Est-ce que vous avez senti
00:19:46du côté Boston, Massachusetts, enfin de ceux que vous avez vus,
00:19:50une déception ou déjà une résignation,
00:19:53parce qu'on se demandait que ce soit Trump qui gagnait
00:19:56ou que ce soit Kamala Harris qui gagnait.
00:19:59On se demandait, l'Amérique étant tellement clivée,
00:20:02que ça pouvait proprier de part et d'autre des,
00:20:05je dirais pas des émeutes forcément,
00:20:08mais des mouvements assez violents.
00:20:11Est-ce que vous pensez que ça va être le cas ou pas?
00:20:14Comme ça, sans faire des prédictions,
00:20:17mais à votre avis, votre sentiment?
00:20:20Moi, j'ai pensé que ça arriverait.
00:20:23On a vu quelques troubles à Portland, à Seattle,
00:20:27sur la côte ouest américaine, mais c'était pas majeur.
00:20:30S'il y a des troubles, ça pourrait se produire
00:20:33quand les gens sont sortis très tard.
00:20:36Est-ce que les gens vont descendre dans la rue
00:20:39à 2 h du matin? On se souviendra de l'inauguration
00:20:42de Donald Trump en 2016, où il y avait eu des troubles
00:20:45à Washington, donc ça avait pris l'anti-émeute.
00:20:48On verra le résultat. Moi, ce que j'ai senti, par contre,
00:20:51ici, avant l'élection, c'est-à-dire le jour
00:20:54de l'élection, c'est une espèce d'ambiance mortifère.
00:20:57Le temps était comme suspendu, comme si les gens savaient
00:21:01qu'ils avaient perdu, mais ils espéraient quand même gagner.
00:21:04Parce qu'évidemment, ici, c'est bleu, c'est démocrate,
00:21:07puis je pense que c'est probablement le même sentiment
00:21:10que Julie avait en Californie.
00:21:11Oui.
00:21:12Absolument.
00:21:14Absolument, Julie.
00:21:15Julie, on va juste faire une petite pause, Julie,
00:21:18et on va vous donner tout de suite la parole.
00:21:21C'est intéressant, vous allez parler tous les deux
00:21:24d'une espèce de désert à un moment donné,
00:21:27pas beaucoup de monde dans les rues. On vous verra
00:21:30la suite de Pause.
00:21:31Et vous pouvez réagir ou poser votre question
00:21:34en nous appelant 0 826 300 300.
00:21:37-"Sud Radio".
00:21:38-"Sud Radio".
00:21:39-"Parlons vrai".
00:21:40-"Parlons vrai".
00:21:41-"Sud Radio".
00:21:42-"Parlons vrai".
00:21:43-"Sud Radio".
00:21:44Bercov dans tous ses états.
00:21:46...
00:21:47...
00:21:48...
00:21:49...
00:21:50...
00:21:51...
00:21:52...
00:21:53...
00:21:54...
00:21:56...
00:21:57...
00:21:58...
00:22:00Parlez Julie Lévesque à Los Angeles,
00:22:02Daniel Brisson à Mar-À-Lago, en tout cas, à côté,
00:22:05et Simon Vesialbert à Boston, Massachusetts.
00:22:08Justement, Julie Lévesque,
00:22:11Simon disait que oui, on a
00:22:14l'impression de quelque chose un peu silencieux,
00:22:17de feutré.
00:22:19Vous l'avez ressenti, d'ailleurs, vous en parliez,
00:22:23mais au fond, ça dit quoi de l'Amérique ?
00:22:25En tout cas de cette Amérique que vous avez vu
00:22:29ça dit quoi, à votre avis?
00:22:31Je sais pas si ça en dit plus sur l'Amérique que sur les médias.
00:22:35Pour moi, vraiment, cette atmosphère-là, moi, j'ai senti
00:22:38vraiment une atmosphère vraiment d'anxiété, de peur,
00:22:41d'inquiétude. Les gens parlaient souvent du fait que si Trump
00:22:44était élu, c'était la fin de la démocratie. C'est fort, là.
00:22:47Et dans les dernières semaines...
00:22:49C'était la dictature, c'était la dictature, quoi, carrément.
00:22:52Oui. Oui. Et dans les dernières semaines, on l'a vu, c'est
00:22:55les comparaisons. Trump-Hitler étaient abondantes. Moi, ce que
00:22:58j'ai entendu beaucoup, c'est...
00:23:00Oui, c'est ça. Si Trump arrive au pouvoir encore une fois,
00:23:03bien, c'est la fin de la démocratie. Beaucoup de femmes
00:23:06qui s'inquiétaient pour leur droit, leur droit à
00:23:09l'avortement.
00:23:11Et moi, ce que j'ai remarqué beaucoup, c'était vraiment
00:23:14énormément de contradictions.
00:23:15En fait, avant d'entrer là-dedans, c'est-à-dire qu'il
00:23:18y avait beaucoup de contradictions entre les
00:23:21médias. Pour moi, c'est vraiment le fait d'une propagande
00:23:24de peur incroyable, et surtout chez les femmes. Et ce que
00:23:27j'ai entendu beaucoup des femmes, c'est justement des
00:23:30femmes qui disaient que Donald Trump allait les empêcher de...
00:23:33Qu'il allait prendre le contrôle sur leur corps.
00:23:37Et là, quand on disait...
00:23:38Quand on disait que Donald Trump allait prendre le contrôle
00:23:41sur leur corps, c'est-à-dire qu'il allait les empêcher
00:23:44d'en parler.
00:23:46C'est-à-dire qu'il allait les empêcher d'en parler.
00:23:49Et là, quand on disait que le gouvernement, les démocrates
00:23:52ont pris le contrôle sur le corps des gens en forçant
00:23:55les gens à aller se faire injecter des soi-disant vaccins
00:23:58ARN messager, là, ça, c'était différent. Là, c'est pas...
00:24:01Quand on parle d'avortement, c'est mon corps, mon choix,
00:24:04mais quand on parle de vaccination, là, c'est autre
00:24:07chose. Il faut le faire pour les autres. Et aussi, ce que
00:24:10j'ai entendu beaucoup, c'est que les femmes, c'est-à-dire
00:24:13qu'elles ont pris le contrôle sur leur corps.
00:24:16Et aussi, ce que j'ai entendu beaucoup, c'est que...
00:24:19Votez pour Kamala Harris, pourquoi? Parce que Kamala
00:24:22donnait le droit aux gens, allait donner le droit aux gens
00:24:26ou donnait le droit aux gens d'être en désaccord.
00:24:29Avec Kamala, je peux être en désaccord, mais pas avec Trump.
00:24:32Mais les gens oublient que c'est sous son gouvernement,
00:24:35c'est elle qui était vice-présidente, au moment où
00:24:38il y a eu une censure inouïe.
00:24:39Donc, il y a vraiment énormément de contradictions.
00:24:42Et moi, ce que j'ai entendu beaucoup, c'est que Kamala
00:24:46n'est pas en désaccord. Et moi, quand on les confronte
00:24:49à ces contradictions-là, il y a vraiment... On dirait
00:24:52qu'il y a des fils qui se touchent. Les gens ont
00:24:55vraiment de la difficulté à raisonner. Et on nous lance
00:24:58des clichés. C'est vraiment...
00:25:00Il y a énormément de clichés chez les démocrates.
00:25:03Donc, il y a vraiment...
00:25:04Selon moi, c'est la propagande de peur qui a vraiment créé
00:25:07cette atmosphère-là.
00:25:09Je vois pas autre chose.
00:25:11Et juste... Alors, c'est intéressant de parler
00:25:14des médias, effectivement, et du rôle des médias, bien sûr.
00:25:18Mais ce qui est intéressant aussi, c'est que quand même,
00:25:21il y a... On l'a constaté, en tout cas, il y a
00:25:24de l'esprit critique.
00:25:26Puisque si on suivait les médias, je dis ça à Julie,
00:25:29à Daniel et à Simon, si vraiment les gens suivaient
00:25:32les médias et l'enseignement des médias, et on sait très
00:25:35bien comment... Où étaient les trois quarts des médias,
00:25:38bien, il y aurait eu une majorité écrasante
00:25:41pour Kamala Harris, ce qui n'a pas du tout été le cas.
00:25:44Donc, il y a quand même de l'esprit critique aux États-Unis.
00:25:47Julie?
00:25:49Ben, je pense qu'il y en a un peu partout quand même.
00:25:52On le voit. Vous avez tout à fait raison. La puissance
00:25:55des médias dominants, bien, je pense qu'on ne peut plus...
00:25:58On ne devrait plus les appeler les médias dominants,
00:26:01justement, parce que je pense qu'ils sont vraiment
00:26:04en chute libre. Et comme je vous disais tout à l'heure,
00:26:07d'un côté comme de l'autre, les gens ne croient plus
00:26:10en les médias. Donc, je veux dire, ça en dit long,
00:26:13quand il y a des démocrates et républicains.
00:26:16C'est très différent du Québec, hein? Du Québec,
00:26:19et peut-être, je sais pas, ailleurs au Canada,
00:26:22mais au Québec, il y a vraiment un narratif.
00:26:25Les grands médias sont systématiquement...
00:26:28ils sont tous pro-démocrate, et pour eux, Trump et Hitler.
00:26:32Donc...
00:26:33Oui, je pense qu'il y a beaucoup plus d'esprit.
00:26:36Oui.
00:26:38Ils sont tous, oui, d'accord, anti-Trump.
00:26:41Les grands médias mainstream au Québec, ils sont tous
00:26:44vraiment très anti-Trump.
00:26:45Donc, oui, c'est vrai.
00:26:47Comme les trois quarts des médias français, il faut le
00:26:50dire aussi, enfin, des médias mainstream français.
00:26:53Daniel Brisson, justement, vous ressentez aussi la même
00:26:56chose, peut-être. Parlons des médias, mais parlons en dehors
00:26:59parce qu'effectivement, soyons clairs, parlons d'ailleurs
00:27:02du Québec, parlons de votre pays, comme on pourrait parler
00:27:05de la France. Ce qui est intéressant, c'est qu'évidemment,
00:27:09ces élections américaines ont mobilisé beaucoup de monde
00:27:12et énormément d'intensité et d'émotion, en tout cas,
00:27:15en parole. J'espère qu'en acte, ce sera plus paisible.
00:27:18Mais il y a... Comment vous expliquez cette espèce de
00:27:21montée d'adrénaline incroyable, que ce soit dans la haine
00:27:24ou dans l'enthousiasme, quand il y a des personnes comme ça
00:27:27qui se présentent? C'est vraiment... Je disais que
00:27:30c'est un personnage clivant.
00:27:32C'est beaucoup plus que ça.
00:27:33C'est divisant, mais je ne sais pas. On dirait qu'il y a
00:27:36un goût, on ferait une abîme entre les deux. Est-ce que
00:27:39vous avez ressenti cela, Daniel?
00:27:41DANIEL BRISSON, journaliste, Radio-Canada, Québec
00:27:43Ah oui. Oui, un genre de discotomie, dans le fond,
00:27:46entre ce que les gens veulent, ce que les gens pensent
00:27:48et ce que les médias lancent par la tête des gens qui
00:27:51essaient d'inculquer.
00:27:52Canada, Québec, France, on le voit. D'ailleurs, en passant,
00:27:55plusieurs Américains, plusieurs Américains,
00:27:58plusieurs Américains m'ont remercié et ont remercié
00:28:01des médias indépendants d'exister et de parler
00:28:04de ce qui se passe aux États-Unis en dehors.
00:28:07C'est quelque chose, peut-être, qu'on ne voyait pas avant,
00:28:10mais là, on l'a vu, on l'a senti, parce qu'ils sont
00:28:13conscients que les médias, mainstream actuellement,
00:28:16c'est n'importe quoi. Pour vous donner une idée, au Québec,
00:28:1972 % des gens auraient voté Kamala si elle avait eu droit
00:28:22et à l'ensemble du Canada, c'était 64 %. C'est le travail
00:28:25des médias de démoniser quelqu'un. Et bien, Trump,
00:28:29on sait qu'il va être protectionniste, mais Kamala
00:28:32aussi l'aurait été de toute façon. Et là, on prépare
00:28:35tout de suite un narratif.
00:28:36Maintenant, encore ce matin au Québec, on voit ça,
00:28:39ça va être l'enfer et autre.
00:28:41Et si on a une économie, on va avoir des surtaxes,
00:28:44ça va être la faute de Trump.
00:28:45Au lieu de se regarder nous-mêmes dans le miroir,
00:28:48je lance un message à la France aussi tout de suite,
00:28:52je le vois aller.
00:28:53Écoutez, regardez ce que vous faites, vos règles,
00:28:56vos réglementations, est-ce qu'elles sont adaptées
00:28:59aux taxes de carbone, la folie climatique,
00:29:02climatopaniqueuse médiatique qui embarque là-dedans.
00:29:05Alors, Trump dit non, c'est assez niaisage.
00:29:08Avant de blâmer Trump tout de suite, regardez les politiques
00:29:12qui sont appliquées à l'intérieur de chaque État.
00:29:15Est-ce qu'elles sont compétitives? Est-ce qu'elles
00:29:18ont de l'allure? Et ça, les gens le percevaient.
00:29:21C'est pas ça qu'on veut pas en tout. Alors nous,
00:29:24on veut d'autre chose et c'est pas ça qui nous est offert.
00:29:27Oui.
00:29:28Ah! On vous entend mieux, Dany.
00:29:30Là, vous entendez plus, mais on a tout à fait entendu
00:29:33votre propos. Oui, ça y est, il revient. J'allais dire
00:29:36qu'en fait, c'est... regardez moins la paille dans l'oeil
00:29:39de votre voisin, votre voisin, que la poutre dans le vôtre.
00:29:42Et effectivement, balayons devant notre porte,
00:29:45ça nous aidera beaucoup.
00:29:47Simon Petit-Albert à Boston, effectivement, vous avez aussi
00:29:50vous partagez le même... Oui, la question que je voulais
00:29:53vous poser, et d'ailleurs à tous les trois, mais je la pose
00:29:56à Simon Petit-Albert, est-ce que les gens ont conscience
00:29:59que ce serait un bouleversement? Que le retour
00:30:02de Donald Trump avec l'équipe qu'il a aujourd'hui,
00:30:05qu'il a, il faut le dire, rien à voir avec l'équipe
00:30:08qu'il avait en début 2017, c'est tout de même
00:30:11un bouleversement. C'est un bouleversement
00:30:14qu'il avait en début 2017, c'est tout à fait autre chose.
00:30:17Est-ce que les gens ont conscience que ça peut,
00:30:21ça peut être un bouleversement? Je ne dis pas dans quel sens.
00:30:24Certains diront pour le pire, d'autres pour le meilleur,
00:30:27mais qu'en tout cas, les choses vont changer.
00:30:30Simon?
00:30:31Simon Petit-Albert.
00:30:32Qu'est-ce qui est intéressant, c'est que moi, les...
00:30:35Oui?
00:30:36Simon Petit-Albert.
00:30:37Oui, allez-y, allez-y.
00:30:38Simon Petit-Albert.
00:30:39Vous m'entendez, oui?
00:30:40Simon Petit-Albert.
00:30:41Oui, on vous entend très bien.
00:30:42Simon Petit-Albert.
00:30:44En fait, une victoire des Démocrates ou une victoire
00:30:47des Républicains, les gens me disaient que ça serait
00:30:50un ombre de choc. Donc que ça soit à gauche ou à droite,
00:30:53en tout cas, les conversations que j'ai eues avec les gens
00:30:56ici, parce que bon, d'une manière, bien, si Kamala Harris
00:30:59avait été élue, bien, ça n'aurait pas été
00:31:02une administration Trump.
00:31:04Bien sûr.
00:31:05Donc les deux auraient été une forme d'ombre de choc.
00:31:08Et puis, bien, plusieurs s'attendaient également
00:31:11à des troubles sociaux dans le cas d'une victoire
00:31:14de Kamala Harris, parce que c'est ce qu'on leur a dit
00:31:17beaucoup au niveau des médias.
00:31:18Je veux juste terminer au niveau des médias parce que
00:31:21qu'est-ce qui est intéressant, c'est que bon, moi,
00:31:25présentement, je suis dans un État démocrate, très bleu,
00:31:28Julie aussi. Et bien, il y a les médias nationaux,
00:31:31donc les médias de masse, CNN, les chaînes d'information,
00:31:34etc. Mais ces chaînes d'information de masse
00:31:37au niveau national sont les mêmes au Texas.
00:31:40Ils sont les mêmes au Tennessee, ils sont les mêmes également
00:31:43en Floride, où Daniel se trouve présentement.
00:31:46Et pourtant, l'attitude de la population est différente
00:31:49également. Donc oui, il y a les médias de masse,
00:31:52mais il y a également quelque chose peut-être d'inné
00:31:55dans le comportement culturel de certaines régions
00:31:58des États-Unis, où est-ce que les gens, ils veulent
00:32:01plus de liberté, ils veulent moins du gouvernement
00:32:05et tout ça. Et puis moi, ça, je trouve ça intéressant
00:32:08de la diversité qu'il y a aux États-Unis par rapport à ça,
00:32:11que c'est pas le cas dans tous les pays.
00:32:14Nous, au Canada, on aurait peut-être l'Alberta
00:32:17qui est différente du reste du pays ou encore,
00:32:20à tout le moins, peut-être même la Saskatchewan.
00:32:23Et puis en terminant, on a dit souvent 2016 avait été
00:32:26l'année des médias sociaux. Donc c'est les médias sociaux
00:32:29qui avaient fait gagner Donald Trump.
00:32:32Et puis personnellement, je pense que 2000...
00:32:35On va pouvoir se souvenir de 2024 avec les podcasts.
00:32:38C'est-à-dire les podcasts, les médias indépendants.
00:32:41Donald Trump a fait des dizaines de podcasts
00:32:44et puis avec parfois des diffuseurs
00:32:47qui avaient, je sais pas, au moins 100 000 abonnés.
00:32:51Bon, ça peut paraître beaucoup, mais à l'échelle
00:32:54des États-Unis, c'est des petits joueurs.
00:32:57Et puis Donald Trump s'est prêté au jeu, il a fait
00:33:00des dizaines de podcasts et puis c'est là la force
00:33:03de l'alternative et puis on doit se souvenir.
00:33:06On va en parler parce qu'on va voir aussi bien en France
00:33:09qu'au Québec qu'ailleurs. Est-ce qu'on ne signale pas
00:33:12l'apparition de ce que Elon Musk appelle
00:33:15le journalisme citoyen et qu'est-ce que ça veut dire?
00:33:18On en parle tout de suite après cette petite pause
00:33:21avec vous trois. France-Québec, Los Angeles,
00:33:24Floride, Boston.
00:33:27Et si vous aussi, vous voulez réagir ou poser votre question,
00:33:31vous pouvez nous envoyer un mail à 0826-300-300.
00:33:34Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:33:37J'adore Sud Radio dans la mesure où là, au moins,
00:33:40on peut s'exprimer en direct et donner notre avis.
00:33:43Sud Radio, parlons vrai.
00:33:46Sud Radio, Berghoff dans tous ses États.
00:33:49Et nous sommes toujours
00:33:52à Los Angeles
00:33:55avec la journaliste indépendante Julie Lévesque.
00:33:58Nous sommes à Mar-a-Lago, en tout cas près de Mar-a-Lago
00:34:01avec le blogueur Daniel Brisson et nous sommes
00:34:04à Boston, Massachusetts avec Simon Petit-Albert.
00:34:07Alors justement, je voulais savoir d'abord,
00:34:10c'est une question à tous les trois, Julie, on va commencer
00:34:13par vous, mais est-ce qu'on parle, parce qu'on la parle
00:34:17de Donald Trump évidemment, est-ce qu'on parle autant
00:34:20d'Elon Musk ou de Robert Kennedy Jr. mais surtout
00:34:23d'Elon Musk et du rôle qu'a joué Elon Musk,
00:34:26dans la campagne présidentielle?
00:34:29Julie?
00:34:32J'ai pas posé la question aux gens.
00:34:35Et c'est étonnant, j'ai même pas pensé,
00:34:38je leur ai posé un paquet de questions,
00:34:41j'ai pas pensé à poser cette question-là.
00:34:44Mais je pense que oui.
00:34:47Et là, ça fait 24 heures que je suis debout,
00:34:50donc j'essaie de me rappeler, est-ce que j'ai parlé
00:34:54à des gens qui m'ont dit ça ou est-ce que je l'invente?
00:34:57Ou est-ce que c'est des vidéos que j'ai vues? Allez-y.
00:35:00Non, non, je voulais savoir simplement.
00:35:03Vous, le sentiment que vous avez, c'est que des gens
00:35:06comme Musk ou Kennedy ont joué un rôle important
00:35:09dans cette campagne par rapport à...
00:35:12Si moi, j'ai ce sentiment-là, absolument, absolument,
00:35:15parce que comme vous disiez avant la pause,
00:35:18c'est une équipe complètement différente.
00:35:21Il y a Robert Kennedy junior qui est un démocrate.
00:35:24De longue date.
00:35:27Oui, tout à fait. Comme son nom l'indique.
00:35:30Exactement. Et je pense qu'avec tout ce qui s'est passé
00:35:34dans les quatre dernières années,
00:35:37les gens ont énormément perdu confiance en leurs institutions,
00:35:40en le système médical également.
00:35:43Et les gens...
00:35:46Il y a eu un grand réveil, je crois,
00:35:49de l'industrie pharmaceutique.
00:35:52Et Robert F. Kennedy junior, que je suis depuis des années,
00:35:55est vraiment quelqu'un qui s'attaque à cette industrie-là
00:35:58depuis des décennies.
00:36:01Très longtemps.
00:36:04Exactement. Donc oui, Robert F. Kennedy, certainement.
00:36:07Tulsi Gabbard également, qui est une militaire
00:36:10qui a vraiment critiqué...
00:36:14Enormément.
00:36:17Les guerres des États-Unis,
00:36:20les guerres illégales ou douteuses,
00:36:23disons ça comme ça.
00:36:26Et il y a des gens à qui on a parlé ici qui, justement,
00:36:29il y a beaucoup de gens qui nous ont parlé des guerres
00:36:32justement du fait qu'il y avait énormément d'argent
00:36:35qui était dépensé pour armer l'Ukraine, par exemple.
00:36:38Beaucoup de gens...
00:36:41Ils vous ont parlé des dépenses...
00:36:44Des milliards...
00:36:47Les personnages les plus intéressants avec qui
00:36:50on a discuté à Los Angeles, ce sont les taxis.
00:36:53Et la très grande majorité des taxis,
00:36:56les taxis ont toujours plein d'histoires à raconter.
00:36:59Souvent, ce sont des immigrants.
00:37:03Donc tous les taxis qu'on a pris étaient des immigrants
00:37:06et la majorité étaient des pro-Trump.
00:37:09Et il y en a un à qui on a parlé qui était un Arménien
00:37:12qui a grandi en Russie et qui a été dans l'armée en Russie
00:37:15et qui disait, écoutez, moi, ça fait 35 ans que je suis allé
00:37:18aux États-Unis, je vais me battre pour ce pays-là
00:37:22et je veux, mais je veux qu'on arrête les guerres.
00:37:25Le point principal, la raison principale pour laquelle
00:37:28il votait pour Trump, c'était pour arrêter les guerres.
00:37:31Il disait qu'il y avait des milliards et des milliards
00:37:34qui étaient dépensés inutilement alors que le pays est en ruine.
00:37:37Et ça, on a entendu ça régulièrement.
00:37:40Pour les démocrates, par contre, c'était pas...
00:37:43c'était pas un point très important.
00:37:46À part la guerre à Gaza, évidemment.
00:37:49Daniel Brisson, et votre avis sur, justement,
00:37:52ces personnages comme ça, comme Musk ou Kennedy
00:37:55et le journalisme citoyen?
00:37:58Mais voilà, votre avis sur le rôle qu'ils ont joué.
00:38:01DANIEL BRISSON, journaliste, Radio-Canada
00:38:04Oui, un très grand rôle, et sans avoir posé
00:38:08une question nécessairement.
00:38:11J'écoutais les commentaires et des gens en ont parlé
00:38:14d'Elon Musk. Il y avait d'ailleurs quelques articles
00:38:17à ce sujet-là. Vous voyez, Musk et Trump ensemble.
00:38:20Mais l'effet RFK, les médias indépendants, Joe Rogan,
00:38:23ça a donné quelque chose de plus aussi. Alors, on sait
00:38:26qu'Amala ne va pas y aller, elle n'est pas capable
00:38:29de parler plus que cinq minutes sans téléprompter
00:38:32ses boucles d'oreilles. Mais toujours est-il qu'Elon Musk
00:38:35est un parti d'expression. Et je l'ai mentionné tout à l'heure,
00:38:38c'est revenu souvent dans les débats comment c'était
00:38:41important pour le futur. Tulsi Gabbard, c'est
00:38:44extraordinaire. Alors, vous voyez, RFK et Tulsi Gabbard,
00:38:48qui étaient chez les Démocrates, et bien, ces deux-là,
00:38:51ils auraient fait une excellente campagne contre Donald Trump.
00:38:54Mais le parti Démocrate perdu les a rejetés. Alors,
00:38:57c'était leur vedette, des vraies étoiles, des étoiles montantes
00:39:00qui avaient du sens, mais c'était pas la gauche
00:39:03radicale folle, débile. Alors, ils les ont mis dehors.
00:39:06J'ai vu des commentaires, d'ailleurs, de certains médias
00:39:09gauchistes, déjà, qui sont sortis. Bon, Kamala, les gens
00:39:12ont pas voté parce que c'est une femme. Non, c'est parce que
00:39:15c'est une douille, excusez-moi l'expression, mais Tulsi Gabbard,
00:39:18je l'aurais mis là, et beaucoup de gens auraient voté pour
00:39:21Tulsi Gabbard à 100 000 à l'heure.
00:39:24Et Trump aurait pu s'en trouver une grosse équipe.
00:39:27Donc, voilà, c'est l'effet-là et les médias indépendants
00:39:30ont leur rôle, et c'est ce qui perturbe le plus les grands
00:39:33médias.
00:39:36Ça marche.
00:39:37Et ils ont un rôle de plus en plus important à jouer.
00:39:40Écoutez, je voulais vous remercier vraiment, Simon Petit-
00:39:43Albert, Daniel Brisson, Julie Lévesque, et remercier
00:39:46les Productions France-Québec qui nous ont permis de faire
00:39:49ce quadruplex. Donc, je remercie Samuel Grenier et Olivier
00:39:52Tsenayak. Voilà, il y a eu les premiers sentiments, les
00:39:55premières impressions.
00:39:57Et il y a trois choses à retenir, en tout cas.
00:40:00Rien n'est jamais joué, rien.
00:40:02Et deuxièmement, l'énergie, elle revient.
00:40:05Croire qu'on a échoué une fois, semble la rebondir.
00:40:08Tomber sept fois, se relever huit, et c'est ça le plus
00:40:11important. Et c'est pour ça qu'il faut faire attention
00:40:14et méditer ce qui s'est passé aux États-Unis.
00:40:17Merci.
00:40:18Merci, André.
00:40:19Merci de nous avoir reçus.
00:40:21Merci.
00:40:22Merci.
00:40:23Merci.
00:40:24Merci, André.
00:40:25Merci de nous avoir reçus.
00:40:26Merci.
00:40:27Sud Radio.
00:40:28Sud Radio.
00:40:29Parlons vrai.
00:40:30Parlons vrai.
00:40:31Sud Radio.
00:40:32Parlons vrai.
00:40:33Sud Radio, Berghoff dans tous ses États.
00:40:36Il a inauguré tous les meetings de Donald Trump depuis
00:40:39l'entrée en campagne présidentielle. Et voilà.
00:40:43Et hier encore, hier encore à Mar-a-Lago, pendant qu'il
00:40:46prononçait son discours, évidemment, de victoire,
00:40:49eh bien, on l'a entendu aussi.
00:40:50Alors, ce que vous allez entendre aujourd'hui,
00:40:54c'est quand même assez exceptionnel, je dois dire
00:40:57que c'est le seul interview que Donald Trump a accordé
00:41:00à un journaliste étranger, en tout cas français.
00:41:03Je ne sais pas s'il l'a accordé ailleurs, mais en tout cas
00:41:06en France.
00:41:07Et c'était, je dois dire, enfin, je l'ai interviewé,
00:41:10je me suis entretenu avec lui en février 2016.
00:41:14Et donc, je suis à New York, il m'a reçu dans son bureau
00:41:17de la Trump Tower.
00:41:18Eh bien, il était déjà le Donald Trump qu'on entend
00:41:21que vous entendez à la radio et à la télévision,
00:41:24ou alors que certains aiment, que certains détestent.
00:41:27C'est-à-dire qu'il est brut de décoffrage.
00:41:30Et je dois dire juste une chose, il ne m'a pas du tout reçu
00:41:33comme un journaliste français.
00:41:34Il dit, ah, je vais parler au public européen.
00:41:38Là, il n'en avait rien à faire.
00:41:40Il me parlait comme si je venais de Cincinnati, de Boston
00:41:43ou de Californie ou d'ailleurs, puisque ce qu'il m'a dit,
00:41:46il l'a répété, je l'ai entendu à la télévision.
00:41:49C'était donc sa première campagne, c'était donc...
00:41:52Il était en pleine campagne présidentielle,
00:41:55présidence qu'il a gagnée en fin 2016, novembre, là,
00:41:58comme maintenant, il y a 8 ans.
00:42:00Et vous allez entendre ce qui est très étonnant
00:42:03et vous allez voir, c'est que vous allez voir
00:42:06que pratiquement tous les thèmes dont il a parlé
00:42:09dans cette campagne et encore hier, eh bien,
00:42:12il m'en parlait il y a 8 ans.
00:42:15Voilà, nous sommes donc dans le bureau Oval
00:42:18et ensuite, il faut que je le dise, la traduction
00:42:21et la traduction, vous allez entendre le voice-over,
00:42:24comme on dit, elle est due au directeur de Cid Radio,
00:42:27Patrick Roger et à Bruno Dubois,
00:42:30qui était aussi avec nous à l'époque.
00:42:33Et vous allez voir que les thèmes,
00:42:37que ce qu'il aborde, je l'ai vu pendant une heure,
00:42:40là, vous allez entendre une vingtaine de minutes, bien sûr,
00:42:43mais on va en parler en découpant peut-être
00:42:46quelques fragments.
00:42:49Eh bien, voilà, Donald Trump, en février 2016,
00:42:52à la Trump Tower, écoutez.
00:42:55Je pense qu'on a mis le doigt sur les points
00:42:58qui sont sensibles aux États-Unis.
00:43:01Les gens sont fatigués des leaders incompétents,
00:43:04fatigués de ceux qui ne savent pas ce qu'ils font,
00:43:07fatigués des politiciens corrompus,
00:43:10fatigués des décisions prises qui sont si mauvaises
00:43:14comme l'accord avec l'Iran et tant d'autres.
00:43:17J'ai touché un point sensible, alors tout le monde en parle,
00:43:20mais on va réagir, on va refaire de l'Amérique
00:43:23une grande nation.
00:43:26Vous savez, mon slogan, c'est justement
00:43:29« Make America Great Again ».
00:43:32Tenez, ça, c'est Time Magazine, c'est un excellent article.
00:43:35Ça parle de notre mouvement parce que c'est devenu un mouvement.
00:43:38Et je ne lui ai jamais parlé, je ne savais même pas
00:43:41que ce serait en une. C'est pas mal, ça vient juste de sortir.
00:43:53Oui, je l'ai lu, ça parle de ce que vous avez apporté
00:43:56de nouveau en politique. Parce que vous faites
00:43:59de la politique du 21e siècle.
00:44:04Vous avez court-circuité les intermédiaires,
00:44:08à la télévision, sur Facebook et sur Twitter.
00:44:11Vous tweetez d'ailleurs sans arrêt.
00:44:14Eh bien, entre Facebook, Twitter et Instagram,
00:44:17j'ai 12 millions d'abonnés.
00:44:20Quand vous en avez 12 millions, vous savez, c'est beaucoup.
00:44:23Et ce ne sont pas des adolescents qui suivent une mode,
00:44:27ce sont tous les auteurs, tous les personnes
00:44:30d'influence de ce pays.
00:44:33Mais quand vous avez 12 millions d'abonnés,
00:44:36c'est comme si vous aviez le New York Times,
00:44:39sans perdre de l'argent. Et ça, ce n'est pas quelque chose
00:44:42qu'on peut créer de toute pièce. Donc, ce qui se passe,
00:44:45c'est vraiment incroyable.
00:44:53Mais c'est ce que vous recherchiez d'ailleurs,
00:44:56dès le début. Parler directement aux gens
00:45:00sans intermédiaires, non ?
00:45:03Oui, c'est ce que je recherchais,
00:45:06mais je ne m'attendais pas du tout à ce que ça devienne
00:45:09un mouvement. C'est un mouvement. Vous savez,
00:45:12quand je suis allé en Alabama, il y avait 35 000 personnes
00:45:15qui m'attendaient, l'équivalent d'un stade de foot.
00:45:18À Dallas, on avait 21 000 personnes.
00:45:22On a rempli le stade de l'équipe de basket des Mavericks
00:45:25de Dallas. En Oklahoma, la semaine dernière,
00:45:2820 000 personnes. On rassemble régulièrement
00:45:31des foules de 20 000 à 30 000 personnes.
00:45:34Il y a d'autres candidats qui réunissent 50 personnes,
00:45:37quand moi, j'en ai 12 000. Incroyable.
00:45:44Oui. Des gens qui vous attendent dans le froid,
00:45:47c'est incroyable. Et des enfants.
00:45:50Incroyable.
00:45:56Et qu'est-ce que vous pensez de la résistance qui s'organise
00:46:00contre vous, le tout sauf Trump, qui va de la gauche
00:46:03d'Hollywood aux conservateurs ? Ça vous fait quoi ?
00:46:10Tout ça m'honore. Moi, je finance moi-même ma campagne.
00:46:13Donc je n'ai pas besoin de l'argent de qui que ce soit.
00:46:16Et c'est ça que les gens adorent. Parce que Hollywood
00:46:19et les conservateurs sont sous le contrôle des lobbyistes,
00:46:22les intérêts privés, etc. Et moi, je ne prends pas
00:46:25cet argent-là. Et c'est ça qui est incroyable.
00:46:28Regardez la National Review, le journal des conservateurs
00:46:31qui est contre moi. Ce journal est en train de mourir.
00:46:34En parlant mal de moi, ils m'ont aidé.
00:46:37Mais en même temps, vous n'êtes pas un vrai conservateur.
00:46:40Si je pense que je suis un conservateur,
00:46:43c'est eux qui ne veulent pas me voir comme un conservateur.
00:46:47La seule chose qu'ils n'aiment pas chez moi,
00:46:50c'est que je refuse les donations pour ma campagne.
00:46:53C'est ça qui est incroyable.
00:46:59Ils voudraient me donner de l'argent parce qu'ils veulent
00:47:02me contrôler. Ils ne m'aiment pas parce que je n'ai pas
00:47:05besoin d'argent. J'ai déjà beaucoup d'argent.
00:47:08J'ai construit une grande entreprise,
00:47:11une entreprise formidable. Vous savez, quand je me suis
00:47:14présenté, ils n'en sont pas revenus.
00:47:17Quand ils ont vu que mon entreprise était si grande,
00:47:20en fin de compte, j'étais beaucoup plus riche
00:47:24que ce que tout le monde pensait. Vous savez,
00:47:27je ne me présenterais pas. Mais quand je me suis présenté,
00:47:30tout le monde a vu que je pèse plus de 10 milliards de dollars.
00:47:33Waouh, ils ont dit. Waouh, ils ont dit.
00:47:36Je ne sais pas s'ils diraient waouh aujourd'hui parce que
00:47:39Donald Trump, il faut le dire, n'en est plus à 10 milliards
00:47:42de dollars. On sait que c'est quand même assez rare.
00:47:45Il a perdu pratiquement la moitié de sa fortune depuis
00:47:48tout ce qui s'est passé et qu'on a essayé effectivement
00:47:51de l'effacer à tout point de vue et à tous les angles
00:47:54et à toutes les façons. Donc, il n'est pas pauvre,
00:47:57il n'est sûrement pas SDF, mais il n'a pas les 10 milliards
00:48:00qu'il avait à l'époque où il me parlait.
00:48:04Mais ce qui est intéressant, c'est que tous les thèmes
00:48:07sont là. Regarde, le thème de la désintermédiation.
00:48:10Ça veut dire, puisque la presse est contre moi,
00:48:13puisque les médias sont contre moi, je vais parler
00:48:16aux réseaux sociaux. Déjà en 2016, c'est intéressant,
00:48:19il parlait Twitter, Facebook, Instagram, etc.
00:48:22sur l'alternative et c'est une des raisons pour lesquelles
00:48:25il avait gagné en 2016. Il dit, je vais parler
00:48:28directement du producteur au consommateur,
00:48:31puisque les intermédiaires sont contre moi,
00:48:34je vais y aller directo. C'est très intéressant
00:48:37et comme il l'expliquait, effectivement, les politiciens
00:48:41corrompus, je les connais, moi je ne suis pas eux
00:48:44et puis je n'ai pas besoin de leur donation,
00:48:47je n'ai pas besoin de leur subvention.
00:48:50Les intermédiaires de promoteurs d'immobilier
00:48:53avec les milliards derrière n'auraient jamais pu se lancer,
00:48:56on ne leur aurait jamais laissé se lancer dans cette histoire
00:48:59au-delà de ses qualités. C'est donc, si vous voulez,
00:49:02tout à fait, déjà caractéristique et vous voyez,
00:49:05c'est exactement le même ton qu'il emploie.
00:49:08Ses ennemis, ils se cassent tous la gueule,
00:49:11vous avez remarqué, voilà qu'on dit de moi,
00:49:14le côté narcissique, c'est clair,
00:49:17il a un égo surdimensionné, mais évidemment,
00:49:20c'est comme ça que ça marche chez ces gens-là
00:49:24et c'est comme ça que ça avance.
00:49:27Second chapitre de l'entretien.
00:49:30Alors, nous allons faire une petite pause,
00:49:33mais si vous voulez réagir ou si vous voulez poser
00:49:36votre question sur cette interview qu'André Bercoff
00:49:39avait faite dans Donald Trump alors candidat républicain
00:49:42en 2016, n'hésitez pas à nous appeler au 0826 300 300.
00:49:47-"Sud Radio". -"Parlons vrai".
00:49:49-"Sud Radio". -"Parlons vrai".
00:49:52...
00:49:53-"Sud Radio", Bercoff dans tous ses états.
00:49:57Nous sommes en février 2016, en pleine campagne présidentielle,
00:50:01première campagne présidentielle de Donald Trump.
00:50:04Je suis dans son bureau de la Trump Tower,
00:50:07au 4e étage, au 5e étage, je me rappelle plus,
00:50:10et donc, il me parle et je lui ai demandé,
00:50:13vous avez entendu, écoutez ce qu'il dit,
00:50:16mais pourquoi ça marche, de quelle façon ça marche pour vous ?
00:50:21Et là, c'est intéressant parce que le premier discours
00:50:24qu'il a fait en juin 2015, au moment où il a commencé
00:50:27à lancer sa campagne électorale, et sa campagne électorale,
00:50:30c'est très intéressant quand on pense à aujourd'hui,
00:50:33c'était autour de la construction du mur.
00:50:36Il disait, je vais construire un mur à la frontière mexicaine
00:50:40pour empêcher ces millions d'immigrants qui rentrent.
00:50:43Et vous avez vu ce qui s'est passé,
00:50:46il a construit ce mur, Biden et Harris ont démoli en partie,
00:50:49et ont laissé rentrer effectivement des millions d'immigrants.
00:50:52Et la question de l'immigration est redevenue
00:50:55comme une question essentielle dans la campagne de 2024,
00:50:58comme par hasard. Écoutez ce qu'il disait là-dessus.
00:51:02Nous avons commencé par le mur parce que nous avons
00:51:05un énorme problème d'immigration, tous ces gens
00:51:08qui traversent notre frontière. On a un énorme problème
00:51:11avec l'immigration clandestine. C'est moi qui ai commencé
00:51:14à en parler, si je ne l'avais pas fait absolument,
00:51:17personne ne parlerait de ça en ce moment.
00:51:20Vous voulez dire que personne n'oserait, c'est ça ?
00:51:23Oui, et c'est devenu un sujet important,
00:51:26autant pour l'économie que l'insécurité.
00:51:30Maintenant, c'est devenu un des thèmes principaux
00:51:33de la campagne pour tout le monde. Et à propos des musulmans,
00:51:36quand vous dites que vous voulez interdire les musulmans
00:51:39qui sont allés aux Etats-Unis, quand même, vous y allez fort,
00:51:42là, non ? J'ai beaucoup d'amis musulmans
00:51:45et ils comprennent, ils sont d'accord avec moi.
00:51:48Oui, on a un problème. Il faut qu'on comprenne
00:51:51d'où ça vient. Il faut qu'on soit très vigilant,
00:51:54qu'on fasse attention. Il faut regarder ce qui se passe
00:51:57à travers l'Europe et dans le monde entier.
00:52:00C'est ça que j'ai dit. Je me suis fait insulter,
00:52:03mais une semaine après, tout le monde disait
00:52:07Vous n'allez pas généraliser pour tous les musulmans.
00:52:10J'ai beaucoup d'amis musulmans et ils me remercient
00:52:13d'avoir dit ça. Ils me disent que grâce à moi, aujourd'hui,
00:52:16il y a un dialogue sur le sujet. Les gens en parlent.
00:52:19C'est très intéressant pour dire, regardez cette attitude
00:52:22paternaliste, raciste. Oui, j'ai beaucoup d'amis musulmans.
00:52:26Mais ce qui est intéressant, dans les Etats-Unis,
00:52:29c'est que les musulmans s'en aperçoivent.
00:52:32Dans cette campagne de 2024, il y a au Michigan,
00:52:35à Dearborn, une des villes où a majorité islamique
00:52:38et où il y a un maire musulman.
00:52:41Eh bien, les musulmans, les autorités musulmanes
00:52:44de cet Etat, de cette ville, ont appuyé, ont déclaré
00:52:47qu'ils votaient pour Donald Trump, ce qui est quand même
00:52:50intéressant par rapport à ce qu'on pourrait dire sur lui
00:52:53de ce point de vue-là. Et donc, on parlait comme ça
00:52:56et à un moment donné, sa secrétaire entre
00:52:59et dit, écoutez, M. Trump, vous avez des rendez-vous, etc.
00:53:03Moi, on était à une demi-heure à peu près et je me suis dit,
00:53:06attends, j'ai envie quand même de rester un peu avec lui
00:53:09et qu'est-ce que je peux lui dire pour qu'il reste ?
00:53:12Et je lui parle. Je lui dis, qu'est-ce que vous pensez
00:53:15du Bataclan ? C'était quelques mois après le massacre
00:53:18du Bataclan, effectivement, on s'en rappelle,
00:53:22en novembre 2015. Eh bien, là, il s'est rassi.
00:53:25Il s'est assis et il a commencé à me parler
00:53:28et il n'a pas arrêté, en tout cas pendant un moment,
00:53:31de me parler de la France et de l'Europe. Écoutez.
00:53:34Merkel a commis une terrible erreur
00:53:37en accueillant tout le monde.
00:53:40Ce qui se passe en ce moment en Europe
00:53:43risque de conduire...
00:53:46C'est épousantable, ce qu'ils ont fait, là, en Europe.
00:53:49Regardez ce qui se passe en Allemagne.
00:53:52Regardez ce qui se passe à Bruxelles.
00:53:55Je suis allé à Bruxelles il y a quelques mois
00:53:59et c'était magnifique.
00:54:07Aujourd'hui, c'est comme un corps retranché.
00:54:10Si on ne règle pas le problème correctement,
00:54:13ça conduira à l'effondrement de l'Europe.
00:54:16Il y aura des révolutions. Une guerre civile, vous voulez dire.
00:54:20Je ne sais pas. Des révolutions.
00:54:23Regardez en Allemagne. J'y ai des amis,
00:54:26ils sont éberlués. Ils n'en croient pas leurs yeux.
00:54:29C'est très grave.
00:54:32A propos de Poutine, si vous devenez président,
00:54:35quelles seront vos relations avec Poutine ?
00:54:38Il vous a couvert de compliments.
00:54:41Oui, oui.
00:54:44Il a dit que j'étais brillant.
00:54:47Il a dit aussi que j'étais le leader
00:54:51d'une très grande partie des Etats-Unis.
00:54:54Vous avez une excellente relation avec lui.
00:54:57Ce serait formidable que les Etats-Unis s'entendent bien
00:55:00avec la Russie. Il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal.
00:55:03Et vous pourriez faire un deal avec lui, alors ?
00:55:06Je ne signerai que des accords qui sont bons pour les Etats-Unis.
00:55:09Mais ce serait bien si on avait de bonnes relations avec la Russie.
00:55:12En ce moment, le Obama et Poutine ne se parlent même pas.
00:55:15Parlons maintenant de la France.
00:55:18Vous connaissez quelques hommes politiques français ?
00:55:21La France n'est plus le pays qu'elle était autrefois.
00:55:24Paris n'est plus la même ville.
00:55:28C'était la ville lumière.
00:55:31Aujourd'hui, quand vous regardez ce qui se passe,
00:55:34certains quartiers de Paris n'étaient pas comme ça il y a 25 ans.
00:55:37Regardez les horribles événements qui ont eu lieu il y a deux mois.
00:55:40Vous avez déclaré que si les gens avaient été armés,
00:55:43l'issue aurait pu être différente.
00:55:46Vous avez en France des lois très strictes sur le port d'armes.
00:55:49Du coup, ceux qui avaient une arme au Bataclan,
00:55:52ce ne sont pas ceux qui se sont fait massacrer.
00:55:55Ce sont les terroristes qui avaient des armes.
00:55:58Il n'y avait pas d'armes pour riposter.
00:56:01Si les balles avaient été tirées dans l'autre sens,
00:56:04vous n'auriez pas eu ce problème.
00:56:08Vous n'auriez pas eu 130 morts.
00:56:11Et plus de 300 blessés.
00:56:14Oui, gravement blessés.
00:56:17Si vous étiez un terroriste, ils auraient été tués tout de suite.
00:56:20Vous n'auriez pas eu besoin d'attendre votre police,
00:56:23qui, au passage, a fait un excellent travail.
00:56:26Vos policiers ont été très courageux. Ils ont très bien travaillé.
00:56:29Mais là, vous avez des gens qui se sont fait tirer comme des lapins.
00:56:32Ils étaient assis là.
00:56:35Lève-toi. Boum, boum, lève-toi. Boum, boum.
00:56:38Si quelques personnes avaient porté une arme à la ceinture,
00:56:41des balles auraient été tirées dans l'autre sens.
00:56:44C'est du bon sens.
00:56:47Oui, c'est terrible. On n'a pas le même discours.
00:56:51On ne comprend pas la même chose en Europe.
00:56:54C'est formidable de dire qu'on a des lois dures
00:56:57sur le port d'armes.
00:57:00Mais les gens qui ne respectent pas la loi
00:57:03se moquent du contrôle du port d'armes.
00:57:06Alors les terroristes sont entrés avec des armes très sophistiquées.
00:57:09Des kalachnikovs et d'autres armes.
00:57:12Ils auraient pu tenir encore plus longtemps
00:57:15s'ils avaient continué à tirer.
00:57:18Vous avez eu 130 morts, beaucoup de blessés.
00:57:21C'est vraiment très triste.
00:57:24Alors je le répète,
00:57:27si j'avais été au Bataclan,
00:57:31au moins on aurait eu une chance.
00:57:34Si 4 ou 5 gars avaient été armés,
00:57:37les balles seraient parties dans l'autre sens.
00:57:40Si un organisateur armé aurait tué cette racaille,
00:57:43vous savez, cette pièce remplie de personnes désarmées,
00:57:46c'est un cadeau pour les terroristes.
00:57:49Ils savent qu'ils ne risquent rien.
00:57:52Vous voyez ce que je veux dire ?
00:57:55C'est pareil avec votre magazine, Charlie Hebdo.
00:57:58Il n'y avait pas d'armes là-bas.
00:58:01Bref, 130 morts à Paris en novembre.
00:58:04Beaucoup plus qui vont mourir
00:58:07ou dont la vie ne sera jamais plus pareille.
00:58:10Avec des armes, vous n'auriez jamais eu ça.
00:58:14Vous auriez eu quelques morts et blessés,
00:58:17mais vous n'auriez pas eu 130 morts.
00:58:20Alors quelle est la solution ?
00:58:23Est-ce que nous avons besoin d'un leader fort en France ?
00:58:26C'est quoi le problème pour vous ?
00:58:29Je ne sais pas ce que la France va faire.
00:58:32Mais si les gens n'ont pas le droit de se défendre,
00:58:35ça va se reproduire, comme à Charlie, comme au Bataclan.
00:58:38C'est inévitable.
00:58:41Personne n'est armé, personne ne peut se protéger.
00:58:44Paris est une ville désarmée.
00:58:47Ça va recommencer à Paris.
00:58:50Je suis très fort pour prédire les choses.
00:58:54Intéressant, non ?
00:58:57Par rapport à la sécurité, à l'ensauvagement,
00:59:00à tout cela, la France orange mécanique.
00:59:03C'est intéressant ce qu'il dit.
00:59:06Je n'étais pas dans l'interview,
00:59:09mais à un moment donné, il a ouvert son tiroir.
00:59:12Il a sorti un Colt 45.
00:59:15Je crois que c'était un Colt 45. Je ne suis pas très fort en armes.
00:59:18Il a dit que j'avais ça.
00:59:21J'aurais été à Bataclan, j'aurais tiré.
00:59:24Je serais peut-être fait descendre, mais j'aurais tiré.
00:59:27C'est Trump. Il dit qu'il fait tirer comme des lapins.
00:59:30La peine de mort n'est appliquée que par les gens
00:59:33qui ont le droit de tuer et qui tirent.
00:59:37Il parlait un peu comme un certain humoriste,
00:59:40Alphonse Carr, qui disait,
00:59:43c'est terrible, je suis contre la peine de mort,
00:59:46mais que, messieurs, les assassins commencent.
00:59:49Nous avons un auditeur qui voudrait réagir.
00:59:52C'est Bruno de Paris. Bonjour, Bruno.
00:59:55Bonjour. J'aurais voulu demander à André
00:59:58comment il avait réussi à obtenir cet entretien avec Donald Trump.
01:00:01Est-ce que c'est aussi la reconnaissance du travail
01:00:04et de l'honnêteté de son émission
01:00:07où il y a du contradictoire, où les gens ne disent pas tous
01:00:10la même chose ? C'est vrai que quand on a lu
01:00:13la presse française ou américaine ces derniers jours,
01:00:16on se rend compte qu'ils étaient tous favorables à Kamala Harris.
01:00:20Comment André a fait pour avoir cette interview ?
01:00:23Il peut nous le dire.
01:00:26Je n'écoutais pas Sud Radio, hélas pour lui.
01:00:29Mais effectivement, je l'ai eue par amitié,
01:00:32c'est-à-dire par quelqu'un qui connaissait très bien Donald Trump.
01:00:35Donald Trump n'a accordé pratiquement aucune interview
01:00:38à un journaliste étranger, en tout cas à un journaliste français.
01:00:41Il s'est passé, c'est vraiment là, par la grâce de l'amitié,
01:00:44et quelqu'un qui l'a appelé, il a dit, voilà,
01:00:47je connais quelqu'un à Paris qui aimerait beaucoup vous voir.
01:00:50C'était au moment où, vous savez, on parlait de Donald Trump.
01:00:53On parlait de lui comme une espèce d'urluberlu, presque un clown.
01:00:56Moi, j'entendais ça, y compris à mes amis intellectuels
01:00:59de New York et de Californie. Mais qu'est-ce que tu perds ton temps
01:01:03à aller voir Trump ? C'est Hillary Clinton, va gagner, c'est fini,
01:01:06c'est plié, etc. J'ai dit, écoutez, moi, ça m'intéresse.
01:01:09J'entends ce qu'il dit, ça m'intéresse, et j'ai dit, je voudrais aller le voir.
01:01:12Voilà. C'est comme ça que je l'ai rencontré, Bruno,
01:01:15et qu'il m'a accordé cette interview à New York.
01:01:18Et vous voyez, quand on l'entend, c'est quand même intéressant
01:01:21que tous les problèmes qu'il aborde sont toujours là et ont constitué
01:01:24et constituent toujours, pas seulement pour les Etats-Unis,
01:01:27mais pour nous, en Europe et ailleurs. Il parle de l'Europe,
01:01:30il parle de la France, il parle de la sécurité.
01:01:33C'est quand même intéressant de voir que ce n'est pas simplement
01:01:36le fou délirant qu'on nous décrit ici et là.
01:01:42Merci, Bruno. Dans quelques instants, André Bercoff revient
01:01:45pour nous raconter cette interview que Donald Trump lui avait accordée
01:01:48en 2016 alors qu'à l'époque, il était candidat des Républicains.
01:02:03Ça, c'est la musique américaine, que ce soit le rock'n'roll ou autre.
01:02:06Qu'est-ce que c'est ? C'est l'énergie.
01:02:09Ça, c'est vraiment... C'est comme... Vous mettez, là,
01:02:12dans une station-service, vous prenez le tuyau d'essence
01:02:16et vous le buvez. C'est de l'énergie.
01:02:19C'est ça, la musique américaine. C'est ça, le rock'n'roll américain.
01:02:22C'est ça, le pop américain. La pop américaine, c'est de l'énergie.
01:02:25Et c'est intéressant parce que c'est ça qui fait des hommes
01:02:28comme Trump et compagnie, même s'ils ne connaissent rien
01:02:31au rock'n'roll, c'est pas le problème. C'est que ce qui prime,
01:02:34c'est l'énergie. On n'arrête pas, on n'arrête pas. On échoue,
01:02:37on recommence. On se casse la gueule, on recommence.
01:02:40Alors c'est quand même un certain type d'humain,
01:02:43et ça, avoir évolué, est la preuve.
01:02:46Alors on est toujours en février 2016
01:02:49dans le bureau de Donald Trump, dans la Trump Tower,
01:02:52sur la 5e avenue à New York, et il me parle
01:02:56de son rapport avec le peuple.
01:02:59Je rappelle qu'il est dans sa 1re campagne électorale
01:03:02et je rappelle, encore une fois,
01:03:05que c'est un multimilliardaire à l'époque,
01:03:08un multimilliardaire de l'immobilier.
01:03:11Vous savez quoi ? J'ai toujours eu un contact très fort
01:03:14avec les travailleurs, les gens qui travaillent
01:03:17dans le bâtiment, les pompiers, les policiers.
01:03:20J'ai toujours eu un grand respect pour eux,
01:03:24alors que ce n'est pas le cas de beaucoup de gens très riches.
01:03:27Mais tous ces gens-là, ces travailleurs,
01:03:30c'est d'eux dont il s'agit, et je me suis toujours
01:03:33bien entendu avec eux. Si ce n'était pas vrai,
01:03:36je ne serais pas en train de vous parler,
01:03:39et j'aime ces contacts, j'aime parler aux gens,
01:03:42les écouter, leur répondre.
01:03:45Je ne sais pas s'il y a beaucoup de riches
01:03:48qui peuvent en dire autant.
01:03:52C'est pour ça que l'establishment vous déteste.
01:03:55Il me déteste, il doit prendre des calmants,
01:03:58tout ce qu'il trouve. On verra bien comment ça va finir.
01:04:01Il nous reste encore un bon bout de chemin à parcourir,
01:04:04mais ce qui compte, c'est que nous avons marqué les esprits
01:04:07et que les Américains seront heureux.
01:04:10Il vient de parler, vous savez, son discours hier soir,
01:04:13on va faire tout pour que les Américains soient
01:04:16à nouveau heureux, encore plus heureux qu'avant.
01:04:19C'est intéressant, parce que les Républicains,
01:04:22qui étaient censés être les conservateurs, les riches,
01:04:25par face aux démocrates qui représentaient le peuple,
01:04:28aujourd'hui, qui a voté pour Trump ?
01:04:32C'est l'Amérique du centre, l'Amérique des profondeurs,
01:04:35entre autres, et qui sont très nombreux,
01:04:38frappés par l'inflation, par la hausse des prix,
01:04:41par le pouvoir d'achat, par la misère, etc.
01:04:44Il a, ce milliardaire, a réussi,
01:04:47à tort ou à raison, à drainer derrière lui
01:04:50quand même une masse de gens.
01:04:53C'est intéressant. Pourquoi je vous raconte ça ?
01:04:56Je vais vous raconter une anecdote sur Donald Trump,
01:04:59parce que je l'ai connu avant 2016.
01:05:03Il faisait un grand reportage sur les hôtels mythiques du monde,
01:05:06ces hôtels historiques où sont passés les sportifs,
01:05:09les vedettes, les stars.
01:05:12C'est assez passionnant.
01:05:15J'ai eu la chance de parcourir un peu le monde
01:05:18en regardant ces lieux mythiques.
01:05:21À l'époque, j'étais allé au Plaza de New York,
01:05:24qui est tout près de Central Park.
01:05:27Pourquoi je vous parle de ça ? C'est très simple.
01:05:30Je suis propriétaire du Plaza. J'ai dit, c'est qui ?
01:05:33C'est Donald Trump. Donald Trump, à l'époque,
01:05:36c'était vraiment un magnat de l'immobilier.
01:05:39On le connaissait. Il était très people.
01:05:43Il avait son émission de télévision.
01:05:46En 1989, il n'avait pas d'émission de télévision à l'époque.
01:05:49Il était déjà très connu dans New York.
01:05:52Il avait construit d'un Manhattan, etc.
01:05:55Pourquoi je vous raconte cette histoire ?
01:05:59Je précise quand même que par rapport à d'autres fortunes,
01:06:02c'est intéressant, que ce soit Elon Musk ou Trump ou d'autres,
01:06:05ceux-là ont fait des milliards dans des choses pratiques,
01:06:08pas dans les finances, pas dans la spéculation sur les monnaies,
01:06:11pas dans cette spéculation, non, non, non,
01:06:14sur des choses concrètes,
01:06:17sur le mobilier, la fusée, la voiture et autres.
01:06:20C'est ça qui est intéressant
01:06:23par rapport à ceux qui ont fait des fortunes
01:06:27tout aussi importantes et même plus importantes,
01:06:31mais sur la monnaie ou la spéculation sur les monnaies et autres.
01:06:34Et je lui dis, on parle comme ça,
01:06:37et à un moment donné, il me dit, c'est encore Trump,
01:06:40déjà très mégalo et très narcissique,
01:06:43il me dit, vous savez,
01:06:46moi, je connais le prix de vente de tous les gratte-ciels de Manhattan
01:06:49à 1 000 $ près. Arrêtez.
01:06:52Moi, je ricane, je lui dis arrêtez.
01:06:55Vous pouvez pas connaître tous les prix.
01:06:58Il me dit, vous me croyez pas. Je dis, non, je vous crois pas.
01:07:01Il me dit, bon, écoutez, on va faire un pari.
01:07:04Vous allez dans une agence mobilière que je ne connais pas.
01:07:07Vous allez choisir 5 immeubles et on va les visiter après
01:07:11et puis, voilà, vous aurez les prix.
01:07:14On va vous donner les prix actuels de vente.
01:07:17C'était donc, je vous rappelle, il y a 35 ans, cette histoire.
01:07:20Et je me rappelle, je vais donc dans une agence immobilière.
01:07:23Tous les buildings connus à New York, je prends vraiment
01:07:26des gratte-ciels pas du tout connus dans des rues, etc.
01:07:29J'en prends 5 et j'appelle son secrétariat le lendemain.
01:07:32J'ai dit, voilà, si M. Trump est tout à fait d'accord,
01:07:35donc il vient, on pense à la limousine le lendemain
01:07:38et on va et je lui dis, voilà, celui-là, celui-là,
01:07:41celui-là et celui-là. Eh bien, je vous assure,
01:07:44il connaissait le prix de vente à moins de 1 000 $ près.
01:07:47Et j'étais assez bluffé et il en parlait.
01:07:51C'est ça qui est drôle, comme un berger parle de ses moutons.
01:07:54Voilà, c'était assez marrant. Voilà, c'est ça, Trump,
01:07:57encore une fois, qu'on aime ou qu'on déteste.
01:08:00Le personnage est quand même plus complexe
01:08:03que ce qu'on essaye de dire.
01:08:05Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
01:08:08Les perles du jour.
01:08:10Juste à communiquer, c'était dans Le Monde.
01:08:13Le Monde a publié une...
01:08:16un édito d'une association
01:08:20qui s'appelle Démographie responsable.
01:08:23Le Monde, c'est en novembre 2022.
01:08:26C'était il y a deux ans.
01:08:29Et il est titré
01:08:31Réduire la population contribuerait à l'atténuation
01:08:34du réchauffement climatique.
01:08:36Alors, c'est intéressant, ça.
01:08:38On est tous pour l'atténuation du réchauffement climatique.
01:08:42Faut-il savoir de quoi l'on parle ?
01:08:44Eh bien, voilà, ils disent, vous savez, l'année 2022
01:08:47a été un moment placable du réchauffement climatique
01:08:50dû à la combustion de ressources fossiles,
01:08:53charbon, gaz, pétrole, etc.
01:08:55C'était, je le rappelle, novembre 2022.
01:08:57C'était quelques mois après l'invasion de l'Ukraine
01:09:01par la Russie et ce qui s'est passé avec les embargos.
01:09:04Voilà, il faut s'adapter à...
01:09:07à l'évolution climatique. Très bien.
01:09:10Mais alors, comment on fait ?
01:09:12Voilà, il faut être sobre, il faut se serrer la ceinture, etc.
01:09:15Et alors, c'est intéressant parce qu'ils citent ceci.
01:09:18Déjà, l'enjeu des ressources alimentaires
01:09:21se trouvait au centre des travaux d'Omas Malthus
01:09:24qui souvient, en 1798,
01:09:261798, on n'est pas le même nombre d'habitants,
01:09:29la capacité de la production de nourriture
01:09:32a augmenté à proportion de la population
01:09:35et plaidait donc pour une limitation de la croissance
01:09:39de ce dernier. Limiter la population,
01:09:42réduire la population.
01:09:45Explosion démographique mondiale multipliée par 8
01:09:48depuis Malthus. Mais pourtant, ils disent eux-mêmes,
01:09:51on n'a pas produit la population massive qu'on expliquait.
01:09:55Et oui, Malthus était complètement trompé.
01:09:58Il dit, voilà, on va avoir que des pauvres
01:10:01en laissant vraiment grandir la population,
01:10:04on est fichu complètement. Mais, disent-ils,
01:10:07il faut faire attention, les besoins en biens et services.
01:10:10Et le conflit déclenché par l'invasion de l'Ukraine
01:10:13par la Russie fait ressortir à quel point les chaînes
01:10:16de production mondiales sont sensibles à la disponibilité
01:10:20des ressources fossiles et disposent de peu de marge
01:10:23de manoeuvre. Et ils disent, en fait, comment réduire
01:10:26la population ? Eh bien, disons, c'est tout ce qu'ils ont trouvé,
01:10:29c'est bien. Non, c'est vraiment mal barré, tout ça.
01:10:37Sans contrefaçon, Imane Kelif, le boxeur,
01:10:40vous savez, qui a été médaille d'or, je rappelle,
01:10:43aux Jeux olympiques,
01:10:46la boxeuse algérienne Imane Kelif,
01:10:49qui a gagné, qui a été médaille d'or
01:10:52aux Jeux olympiques 2024 à Paris.
01:10:55Eh bien, aujourd'hui, on révèle,
01:10:58en tout cas, on le dit, qu'il n'est pas...
01:11:01Il n'est pas une fille.
01:11:05Et quand on dit, elle est née fille, a grandi fille,
01:11:08a vécu fille, eh bien, il paraît, écoutez,
01:11:11que ce n'est pas vrai. Et on pensait que c'était réglé.
01:11:14Voilà. Simplement, le correspondant,
01:11:17le journal du média en ligne francophone,
01:11:20il dit que la boxeuse algérienne Imane Kelif,
01:11:23médaillée d'or, je rappelle, aux JO de Paris,
01:11:26elle a moins de 65 kg, serait en réalité un homme.
01:11:29Le document détaille les résultats d'un examen médical
01:11:32mené en juin 2023 au centre hospitalier de Kremlin-Bicêtre
01:11:35avec l'appui de l'hôpital Mohamed Lamine-Desbarines d'Alger.
01:11:38Il assure que la boxeuse, au centre du interminal
01:11:42qu'on traverse pendant les derniers Jeux,
01:11:45présente des chromosomes XY typiquement associés
01:11:48au sexe musculin et possède des testicules internes.
01:11:51L'examen révèle également la présence d'un micropénis
01:11:54et l'absence d'utérus, symbole d'un trouble
01:11:57appelé insuffisance en 5-alpha-discavifié
01:12:00par Liba au championnat du monde féminin à New Delhi.
01:12:04Voilà, textes médicaux, etc., c'est-à-dire,
01:12:07en fait, cette femme n'est pas une femme,
01:12:10elle serait un homme, mais elle a été autorisée
01:12:13par le comité international olympique à participer
01:12:16aux JO de Paris 2024, Lausanne mettant en avant,
01:12:19écoutez-moi bien, Lausanne, le siège du CIO
01:12:22ou du comité international, mettant en avant
01:12:26qu'elle possède un passeport féminin et affectuer
01:12:29toute sa carrière sportive dans les rangs féminins.
01:12:32Le comité, alors, le CIO,
01:12:35a dit pas du tout, pas du tout.
01:12:38Alors, non, on a regardé tout cela, etc.,
01:12:41et ils ont dit, non, non, c'est pas notre problème,
01:12:44nous ne l'ont pas, n'importe quel homme
01:12:48peut plein simplement se débattre avec femme
01:12:51et participer à n'importe quelle compétition
01:12:54sans donner aux femmes la moindre chance
01:12:57de remplacer des médailles, encore moins de 1re place,
01:13:00y compris Trump, qui se sont élevés
01:13:03contre cette espèce de confusion des genres,
01:13:06ce n'est plus cisgenre ou binaire, c'est confusion des genres,
01:13:09et vous savez, ça, c'est un vrai problème,
01:13:12au-delà du problème d'Imane Kelif, qui serait pas du tout femme,
01:13:15mais homme, eh bien, quand on laisse rentrer
01:13:18des JO qui sont devenus des ananas
01:13:21en compétition de boxe ou en compétition nautique,
01:13:24le JO qui était 343e dans le classement
01:13:27des nageurs devient 1er, évident,
01:13:31et quand il se bat avec une femme en boxe,
01:13:34et on sait très bien ce qui se passe,
01:13:37il y a quand même un problème pour le sport féminin,
01:13:40alors quand on dit ça, on dit, oui, vous êtes raciste,
01:13:43vous êtes anti-genre, vous êtes...
01:13:46Attendez, il n'y a pas un vrai problème, là,
01:13:49et il n'est pas temps de se poser le problème
01:13:52et de faire des examens, et je veux bien que tout le monde,
01:13:55même s'ils ont fait leur transition,
01:13:58mais on sait très bien que cette transition
01:14:01n'en fait pas des femmes, au sens vrai du terme,
01:14:04et qu'ils vont absolument écraser tout le sport féminin,
01:14:07il y a un vrai problème dont il est temps de s'occuper.
01:14:11-"Dans quelques instants, André Bercoff revient
01:14:14pour vous révéler une nouvelle archive,
01:14:17celle d'Hassane Deux, roi du Maroc,
01:14:20une archive qui date de 1989, et c'est son bravo.
01:14:23Bercoff, dans tous ses états, revient dans quelques instants."
01:14:26-"Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense."
01:14:29-"Ca donne beaucoup de bien aux gens,
01:14:31rien que de vous écouter à la radio régulièrement.
01:14:34C'est très agréable, c'est rare."
01:14:36-"Bon, écoutez, vous voulez me rendre ému, je le suis un peu."
01:14:39-"Sud Radio, parlons vrai."
01:14:41Donc, on est...
01:14:43Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états.
01:14:46-"Bercoff, dans tous ses états, de retour,
01:14:49et nous avons un auditeur, c'est Patrick Dujers,
01:14:52qui veut revenir sur l'élection de Donald Trump.
01:14:55Bonjour, Patrick.
01:14:57-"Bonjour, monsieur Bercoff.
01:14:59Vous n'aimez toujours pas la blanquette de vous."
01:15:03-"Non, vous savez ce que c'est, la blanquette de vous ?
01:15:06Pourquoi c'est ça ? C'est Radio Londres, et j'ai puisé ça."
01:15:09-"Je sais bien, je sais bien."
01:15:11-"Vous savez. Mais j'aime la blanquette de vous, en fait."
01:15:14-"En fait, je voulais vous dire une chose.
01:15:16Je vous écoute depuis longtemps.
01:15:19Nous avons des choses en commun.
01:15:21Je voulais vous dire Arshrafieh."
01:15:23-"Ah."
01:15:24-"Souffleur Nelchevac."
01:15:26-"Vous avez vécu à Beyrouth ?"
01:15:28-"Bah, j'ai été en partie...
01:15:30Oui, j'ai fait mes études primaires là-bas.
01:15:33Mon père était en poste à Air Liban."
01:15:36-"D'accord."
01:15:37-"Et j'ai quitté en 63, donc ça fait un moment."
01:15:40-"Oui, ça fait un moment, oui."
01:15:42-"J'ai perdu beaucoup d'amis là-bas aussi.
01:15:45Bon, le monde a changé."
01:15:47-"Eh oui. Dites-moi, vous vouliez parler
01:15:50un peu de l'élection, Patrick ?"
01:15:52-"Je vais vous dire une chose.
01:15:54Je suis content que les Américains aient retrouvé leurs neurones.
01:15:58J'ai vécu, j'ai fait mes études professionnelles
01:16:01aux Etats-Unis pour devenir pilote."
01:16:04-"Oui."
01:16:05-"Et c'était au Texas.
01:16:07Et je trouve ces gens magnifiques,
01:16:09parce qu'ils sont hospitaliers,
01:16:11ils sont beaucoup plus ouverts qu'on ne le croit."
01:16:14-"C'est vrai."
01:16:15-"C'était à l'époque où il y avait encore la guerre du Vietnam.
01:16:19Je cherchais des mecs pour aller se faire péter la tête là-bas.
01:16:23J'aurais bien aimé faire une carrière dans l'armée américaine,
01:16:27mais comme j'avais déjà fait l'armée en France,
01:16:30j'avais plus envie d'aller retourner dans ce genre de choses.
01:16:33Pour autant, je me suis retrouvé comme pilote civil volontaire
01:16:38au Cambodge en 74-71, où ça a été chaud.
01:16:42-"Bien sûr."
01:16:43-"Tandis que je suis content
01:16:45qu'il y ait quelqu'un
01:16:47avec des idées arrêtées,
01:16:51un souverainiste américain,
01:16:53quel qu'il soit,
01:16:55et tout le mal qu'on ait pu dire sur lui,
01:16:58mais qu'il soit un mec réactif,
01:17:00qui reprenne la main sur les choses,
01:17:03parce que ça va pas seulement
01:17:05permettre aux Américains
01:17:07de remonter un petit peu la pente,
01:17:10mais ça va peut-être,
01:17:12enfin, certainement, aussi beaucoup influencer
01:17:15ce qui se passe dans notre Europe,
01:17:17qui part à la dérive, quoi.
01:17:19-"Ouais, ouais, écoutez..."
01:17:21-"Oui, c'est mon point de vue,
01:17:23mais j'ai vécu en Asie, en Afrique,
01:17:25et dans des tas d'endroits,
01:17:27et j'ai du recul sur ce monde,
01:17:29et je me demande comment les gens peuvent encore...
01:17:32Et qui sont sans doute quelque part manipulés aussi par les médias,
01:17:36mais on va pas développer.
01:17:38Voilà, je suis pas un mec de gros.
01:17:40Je suis plutôt un souverainiste français, vous voyez ?
01:17:44Ceci dit, je suis dans le Gers.
01:17:46Je suis revenu en France en 2002,
01:17:48après le décès de mon père,
01:17:50et j'habitais, avant ça,
01:17:52tout au sud de la bande de Gaza,
01:17:54dans une structure agricole israélienne,
01:17:57et je peux vous dire que je connais aussi la situation là-bas.
01:18:01Donc...
01:18:03-"Vous trouvez, vous, que quelqu'un comme Trump
01:18:06peut, en tout cas,
01:18:08apporter quelque chose,
01:18:10non pas seulement à l'Amérique,
01:18:12et en tout cas contribuer un peu à certains apaisements ?"
01:18:16-"Je vais vous dire une chose,
01:18:18et vous le savez comme moi,
01:18:20qu'aux Etats-Unis, il y a la côte ouest qui fait du surf,
01:18:23et la côte est qui compte du bifton.
01:18:25Et entre les deux, il y a des gens,
01:18:27et j'en connais beaucoup,
01:18:29et en particulier des femmes divorcées
01:18:31qui ont 2-3 gosses,
01:18:33qui sont obligées d'avoir au moins 2 boulots
01:18:35pour pouvoir survivre.
01:18:38Ils n'ont pas le cul béni comme nous,
01:18:40à voir la vie qui nous coûte cher,
01:18:42mais ils n'ont pas ça,
01:18:44ils n'ont pas davantage.
01:18:46Si jamais ils ont un problème,
01:18:48leur maison est vite saisie, etc.
01:18:50-"Hypothéqué, saisie", oui, tout à fait.
01:18:52Tout à fait.
01:18:54-"Ils ne sont pas...
01:18:57Le monde américain n'est pas le nôtre,
01:18:59et les Occidentaux, enfin, surtout les Français en particulier,
01:19:02s'imaginent que tout est...
01:19:04à la...
01:19:06à la mesure de la France.
01:19:08Et ces gens-là, ils ont du mal.
01:19:11-"Oui, c'est...
01:19:13Mais, Patrick, écoutez, on va voir,
01:19:15qui vivra verra,
01:19:17et on verra un peu
01:19:19comment ça va se passer
01:19:21et si les promesses seront remplies.
01:19:23En tout cas, il y a une page nouvelle
01:19:25qui se tourne, c'est clair,
01:19:27et pas seulement pour les Etats-Unis,
01:19:29mais pour nous aussi,
01:19:31et je crois que le temps fera l'affaire,
01:19:33et j'espère qu'il fera bien l'affaire."
01:19:35Une radio Berkhoff dans tous ses Etats.
01:19:37Applaudissements
01:19:40-"Eh bien, bravo, hein, bravo.
01:19:42Oui, vous savez,
01:19:44on a beaucoup, beaucoup parlé
01:19:46de ce qui s'est passé avec, je dirais,
01:19:48le martyr, cette jeune femme, vous savez, iranienne,
01:19:50qui s'est dévêtue,
01:19:53et on ne sait toujours pas
01:19:55ce qui lui est arrivé, hein,
01:19:57pour protester contre, effectivement,
01:19:59la police, la police des mœurs,
01:20:01c'est de la vertu iranienne.
01:20:03Et puis voilà, bravo au roi Hassan II du Maroc.
01:20:05C'était en 1989,
01:20:07il participait à la grande émission
01:20:09d'Antenne 2, à l'époque,
01:20:11l'heure de vérité, et voici
01:20:13comment il répondait, sur le voile,
01:20:15sur les tenues,
01:20:17à Alain Duhamel,
01:20:20écoutez, c'est très important,
01:20:22Hassan II, le roi du Maroc,
01:20:24commandeur des croyants.
01:20:26-"Oui ou non, c'était pour elle obligatoire,
01:20:28est-ce que pour être de bonnes musulmanes,
01:20:30elles étaient obligées de le faire ou non ?"
01:20:32-"D'abord, c'est la première fois que j'entends parler
01:20:34de ça, vous avez lu la presse française,
01:20:36parce que je sais que vous la lisez beaucoup,
01:20:38et je crois que vous avez retrouvé l'expression
01:20:40à un certain nombre de fois."
01:20:42-"Non, non, très franchement, parce que si je l'avais lu,
01:20:44j'aurais immédiatement émis une feutoye d'ici,
01:20:47le feutoye, c'est l'arrêt des ou les mains,
01:20:49c'est un sacré illège
01:20:51que de mettre les saintes écritures
01:20:53sur des tissus qui peuvent être souillés,
01:20:55qu'on le veuille ou non,
01:20:57non pas par ceux qui y sont souillants,
01:20:59mais par de l'huile, par des mains mal propres.
01:21:01Mais il ne saurait qu'y avoir des foulards,
01:21:03y a eu des foulards bonapartistes, y a eu des cocktails,
01:21:05y a eu des assiettes, y a eu des pipes,
01:21:07comme dirait Rostand, mais il n'y a jamais eu
01:21:09de foulard chronique."
01:21:11-"Voilà, il n'y a jamais eu
01:21:13de foulard chronique, voilà, c'est la parole
01:21:16du roi du Maroc
01:21:18face à la parole de ceux
01:21:20qui essayent de faire
01:21:22du voile une affaire religieuse.
01:21:24Intéressant,
01:21:26n'est-il point ?"
01:21:28-"Et si vous voulez écouter ou réécouter
01:21:30Bercov dans tous ses états,
01:21:32n'hésitez pas à aller sur notre site
01:21:34sudradio.fr, où vous pouvez aussi
01:21:36retrouver Henri Pley sur notre chaîne YouTube.
01:21:38André, vous revenez demain, dès midi ?
01:21:41Et on reparlera un petit peu encore
01:21:43des élections américaines à demain."

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