Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour Sylvain Maillard, la France, on le rappelle, est membre de la Cour pénale internationale du statut de Rome et donc cette Cour pénale qualifiée d'antisémite par Benyamin Netanyahou après le mandat d'arrêt international émis contre lui, est-ce que, à vos yeux, cette Cour pénale internationale, elle est antisémite ?
00:22Moi je ne vais pas donner d'avis sur ce qu'est la Cour pénale internationale, je veux juste rappeler quelques points qui me semblent essentiels.
00:32D'abord Israël a le droit de se défendre, Israël doit se défendre contre le mouvement terroriste Hamas et doit se défendre.
00:40Ensuite ce que dit la Cour pénale internationale, c'est intéressant, on attend le détail en fait, mais ce qu'elle dit c'est sur la conduite de la guerre et au fond quels sont les objectifs et surtout la façon dont c'est comporté.
00:54Il y a beaucoup de détails dans ce que dit d'ores et déjà la Cour pénale internationale, elle nie pas à Israël le droit effectivement de mener des opérations à Gaza, en revanche elle estime que notamment, entre autres choses, le droit humanitaire international n'a pas été respecté.
01:08Exactement, c'est le point qui me semble important sur la discussion, sur la conduite au fond de la guerre puisque évidemment chaque dirigeant et encore plus une démocratie doit se comporter selon les lois internationales.
01:22Et donc la discussion, on attend aussi du détail sur ce qui est reproché, il y a des discussions aussi en Israël.
01:28D'ailleurs quand vous avez Yoav Galand qui est lui-même poursuivi aussi par la CPI, c'est une des discussions, je veux vraiment terminer là-dessus, c'est un point extrêmement dur entre Benjamin Netanyahou et Yoav Galand sur la façon dont est conduite la guerre.
01:46Après moi je veux vraiment rappeler, Israël a le droit de se défendre et doit se défendre.
01:50Il porte tout de la responsabilité pénale du recours à la famine comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre et de meurtre et de persécution et d'actes humains considérés comme crimes contre l'humanité, c'est extrêmement précis.
02:01Ils sont soupçonnés d'avoir privé, d'avoir volontairement en connaissance de cause, privé la population civile de Gaza d'éléments indispensables à sa survie, nourriture, eau, médicaments, essence, électricité.
02:15Vous savez très bien qu'il y a même au sein même du cabinet, et d'ailleurs c'est pour ça que Yoav Galand a été démis, une différente d'appréciation extrêmement forte entre le Premier ministre Netanyahou et son ministre de la Défense, donc eux-mêmes là-dessus ne sont pas d'accord sur la façon dont il faut mener la guerre.
02:37Au-delà du fond, pardon Sylvain Maillard, parce que je vous ai posé une première question sur la légitimité de la Cour pénale internationale, vous n'y avez pas répondu. Est-ce qu'à vos yeux ce mandat il est justifié ou pas ?
02:49La légitimité, la CPI est reconnue par la France depuis toujours.
02:53Donc la CPI n'est pas antisémite ?
02:55Mais on peut contester.
02:57Il y a des juges français par ailleurs dans la CPI.
02:59On peut contester. Ce n'est pas à moi de qualifier les juges, d'autant plus d'un député, le député que je suis.
03:05Mais il se défend, il fait ce qu'il veut. Ce n'est pas à moi de juger.
03:11Moi ce que je dis juste, c'est sur le fond.
03:13Si la France est une organisation antisémite, vous imaginez que ça peut poser un problème ?
03:18Évidemment, c'est pour ça que je ne sais pas moi de qualifier ce que fait le juge là-dessus.
03:23Ce qu'on lui demande c'est du détail.
03:25Vous avez déjà pu avoir les grandes lignes de ce qu'il y a dans ce mandat.
03:30Je suppose que la France va demander un peu plus de détail sur les raisons qui ont poussé la CPI.
03:36Dans le même élan d'ailleurs, de demander aussi, ce qui est assez étonnant, au fait qu'on puisse arrêter un des leaders du Hamas.
03:45C'est-à-dire qu'on pense qu'il est mort.
03:48Dans le même temps, ce qui paraît un peu étonnant.
03:51Nouveau procès de Dreyfus.
03:53Je ne vais pas commenter les mots quand même.
03:56Cette accusation-là de Benjamin Netanyahou, elle vous semble appropriée ?
04:00En fait, je n'aime pas ces comparaisons de l'histoire.
04:03On appelle des grands moments de l'histoire, et pour le coup de l'histoire de France,
04:09comme si ça pouvait s'appliquer à d'autres circonstances.
04:14La seule chose que je demande, c'est qu'il y ait un complément d'information de la Cour pénale internationale.
04:21Je suppose que c'est ce que va demander la France.
04:23Et puis, la France, traditionnellement, se plie aux décisions de la CPI.
04:26Alors précisément, la France doit donc arrêter Benjamin Netanyahou s'il est amené à se déplacer en France ?
04:32Ça sera une décision du Premier ministre, et c'est au Premier ministre, en fonction des informations qu'il a,
04:37je ne suis pas à sa place, qui décidera.
04:40Vous considérez que la France doit l'arrêter ?
04:42Je voudrais juste rappeler qu'il nous faut trouver une solution politique,
04:50parce que ce que nous appelons tous, c'est une solution politique,
04:53et que tout ce qui entrave une solution politique n'est pas forcément le bienvenu à l'heure actuelle.
04:56Est-ce que le risque n'est d'ailleurs pas également politique,
04:59dans la question de savoir si on applique ou pas ce mandat d'arrêt ?
05:04Je parle de risque politique vis-à-vis des Etats-Unis notamment, qui ont contesté le mandat d'arrêt.
05:09Est-ce qu'il pourrait y avoir des conséquences sur l'armement pour l'Ukraine par exemple ?
05:13Il y a d'autres questions en chaîne.
05:15Ce qu'on veut surtout, c'est trouver une solution politique,
05:18libérer l'ensemble des otages à Gaza.
05:22On veut trouver une solution politique pour apaiser la région.
05:25C'est surtout ça l'objectif de la France, je crois, et de l'ensemble de la communauté internationale.
05:30Toutes les décisions qui seraient abrasives et qui remettraient de l'huile sur le feu,
05:35qui est déjà une incandescence terrible, ne vont pas dans la bonne direction.
05:41Sylvain Maillard, attention à l'impôt de trop.
05:44Vous avez entendu, comme nous, le patron de Bercy, Antoine Armand,
05:46qui n'est pas d'accord manifestement avec son Premier ministre.
05:49Un ministre de l'économie devrait-il dire ça ?
05:52Il a bien fait de le dire.
05:54Il a affiché un désaccord au sein du gouvernement ?
05:57Antoine Armand est député, il est élu d'Ensemble pour la République, notre groupe.
06:02Nous avons toujours dit, et depuis des semaines et des semaines,
06:05qu'il est hors de question que nous acceptions une augmentation du coût du travail en France.
06:09Pour une raison toute simple, si nous faisons ça à un moment où tout le monde,
06:13tous les autres pays du monde, continuent à baisser le coût du travail,
06:16nous allons faire des centaines de milliers de chômeurs en France,
06:19toute la réindustrialisation que nous avons commencé va tomber à l'eau.
06:23Il n'y a pas d'issue politique à augmenter le coût du travail à l'heure actuelle.
06:30Ce que dit Antoine Armand, c'est ce que nous disons depuis très longtemps.
06:34L'ensemble du groupe, Gabriel Attal, a pris plusieurs fois la parole,
06:37au nom de notre groupe, pour le dire, nous n'acceptons pas cela.
06:40Il traduit la volonté du groupe Ensemble pour la République,
06:43nous ne voulons pas d'augmentation du coût du travail.
06:45Pour nous, ce serait une catastrophe.
06:48Les économies que nous ferions maintenant se paieraient en centaines de milliers de chômeurs.
06:53Il n'y a rien de choquant pour vous ?
06:55Est-ce qu'un ministre de l'économie, en plein budget,
06:57prend autant ses distances ?
06:58Quand vous faites de la politique, vous dites votre opinion ?
07:00Est-ce qu'il a sa place dans ce gouvernement ?
07:01Soit c'est la ligne du Premier ministre, soit c'est le ministre de l'économie qui gouverne.
07:07J'ai entendu le Premier ministre, encore hier devant les maires, dire
07:10j'ai fait, ce qui est tout à fait vrai, un budget en 15 jours.
07:15C'est un budget perfectible.
07:17Nous lui avons dit, et nous continuons à lui dire,
07:19qu'il n'est pas acceptable d'une augmentation du coût du travail en France.
07:23Surtout pas maintenant.
07:25Sylvain Maillard, je repose la question différemment.
07:27Est-ce qu'on peut se dire d'abord membre d'un groupe politique,
07:30avant d'être membre d'un gouvernement ?
07:33C'est en clair ce qu'il laisse entendre.
07:35Je suis d'abord membre de ma famille politique.
07:37C'est ce qu'il laisse entendre dans cette interview.
07:39Antoine Armand est ministre, évidemment, du fait de ses compétences.
07:45Il est ministre, c'est un choix du Premier ministre,
07:47mais il est ministre parce qu'il est député Ensemble pour la République.
07:50C'est un tout.
07:51Il entend ce que disent les députés de sa famille politique.
07:54Donc c'est logique qu'à un moment,
07:56il y ait aussi dans une discussion budgétaire qui est compliquée,
08:00qu'il y ait des points de vue réaffirmés.
08:02Mais encore une fois, c'est vraiment pour nous fondamental.
08:06Nous ne pouvons pas accepter une augmentation du coût du travail.
08:09Ce serait catastrophique.
08:10Et donc nous sommes arqueboutés là-dessus.
08:13Déjà, nous avons toléré, accepté l'augmentation de l'impôt
08:17sur les grandes sociétés transitoires,
08:22qui à mon avis est une très mauvaise nouvelle
08:24pour la compétitivité de la France,
08:26pour le travail, pour baisser le chômage.
08:30On ne peut pas tout accepter.
08:32En l'état de connaissance que vous avez des réflexions à Matigny,
08:36est-ce que vous avez espoir d'obtenir gain de cause du Premier ministre ?
08:38Nous voulons obtenir gain de cause.
08:40Est-ce que vous avez des informations montrant que vous allez obtenir gain de cause ?
08:46Aujourd'hui, devant vous, définitivement non.
08:49Après, le texte est encore au Sénat.
08:51Il va partir en commission mixte paritaire.
08:53Il y a encore un peu de chemin.
08:55Sénat, commission mixte paritaire.
08:57Et puis ensuite, il y aura un 49.3.
08:59Voilà, 49.3 et peut-être une motion de censure.
09:02En tout cas, Michel Barnier, lui, il se dit plutôt serein.
09:05Il surjouerait presque une forme de flègue.
09:07Mais c'est motivant de se dire qu'on peut partir demain.
09:09C'est ce qu'il a dit hier devant le congrès des maires de France.
09:12Bon, il se prépare vraiment à partir, vous croyez ?
09:14Non, il est à la tâche.
09:16On le voit, le gouvernement est à la tâche.
09:18Heureusement.
09:19Après, le contexte politique est compliqué.
09:21Il y a un fatalisme, Sylvain Maillard.
09:23On sait parfaitement où sont tous les joueurs à l'heure actuelle.
09:26Et il sait qu'il y a un risque.
09:29Mais ensuite, il faut conduire la politique du gouvernement.
09:32Michel Barnier a été choisi, et je pense que c'est un bon choix,
09:34pour conduire cette politique.
09:36Il faut incarner un projet.
09:38Il faut incarner quelque chose, au fond,
09:41tellement puissante et tellement forte
09:43que les oppositions, et plusieurs d'entre elles,
09:47n'auraient pas intérêt à faire tomber.
09:49Il faut peut-être aussi convaincre Marine Le Pen
09:51de ne pas voter cette censure.
09:53Michel Barnier la reçoit lundi matin.
09:56Est-ce qu'il faut qu'il négocie avec Marine Le Pen ?
10:00Ça, c'est son problème.
10:02Ça ne vous choquera pas ?
10:04Non, mais moi, ce que je souhaite,
10:06c'est qu'il y ait un budget qui nous permette
10:10de continuer à réindustrialiser,
10:12de construire la France dont nous avons besoin,
10:15avec les services publics dont nous avons besoin,
10:17et avec des vraies réformes de structures.
10:19Nous, nous poussons des réformes de structures
10:21extrêmement fortes.
10:23Il y en a déjà qui sont proposées.
10:25Nous pensons qu'il faut aller plus loin.
10:27Il y a des désaccords dessus, vous le savez.
10:29Ensuite, c'est à lui de trouver la façon
10:33de continuer, de fonctionner.
10:35Et ce n'est pas à moi de donner...
10:37Donc, de faire un geste envers l'Assemblée nationale.
10:39Il n'y aura pas de choix.
10:41Qu'on soit très clair, Marine Le Pen,
10:43son calendrier, ce n'est pas la réussite
10:45de Michel Barnier.
10:47Son calendrier, c'est son calendrier personnel
10:49et le calendrier de son parti.
10:51Mais faire de la politique, c'est s'adapter
10:53au calendrier des autres.
10:55Il faut rester sur ses ancres
10:57et sur ce que nous voulons porter
10:59sur le socle commun,
11:01quitte à être dans la censure.
11:03Je crois qu'on se perdrait
11:05à écouter les uns les autres.
11:07Qu'est-ce qui peut lâcher ?
11:11Par exemple, un renoncier
11:13à la taxe sur l'électricité.
11:15Est-ce que c'est acceptable pour vous ?
11:17Qu'est-ce que c'est la taxe sur l'électricité ?
11:19C'est revenir à une imposition
11:23qui correspondait à la crise
11:27que nous avons connue il y a quelques mois.
11:29Ça ne me paraît pas illogique.
11:31La seule chose, c'est qu'il ne faut pas
11:33qu'on mette en difficulté nos entreprises.
11:35Et ça, c'est le risque.
11:37Quand je dis nos entreprises, c'est nos TPE, nos PME.
11:39Vous avez interviewé ici
11:41même des boulangers
11:43qui étaient en grande difficulté.
11:45Évidemment que cette taxe ne doit pas les mettre
11:47en difficulté dans un moment compliqué.
11:49Il faut trouver le juste équilibre,
11:51pas du symbolique, c'est juste.
11:53Il y a besoin de retrouver un budget normal
11:55et tout ce que nous avions baissé
11:57à un moment donné parce qu'il y avait
11:59une conjoncture difficile,
12:01il faut le remettre à niveau
12:03comme ce que nous avons connu avant.
12:05Sylvain Maillard, le budget,
12:07et c'est Magali Homo.
12:09Attention aux verglaces sur les routes.
12:11Des accidents ont eu lieu
12:13ces dernières heures, sur l'A10
12:15notamment, près d'Orléans.
12:17Sur l'A36, 150 camions ont passé
12:19la nuit bloqués à cause de la neige.
12:21Une partie de l'A28 est fermée.
12:23Aucun train ne circule en Normandie.
12:25Trafic perturbé.
12:27En Aquitaine, 200 000 foyers
12:29sont privés d'électricité.
12:31L'ambassadeur de France en Haïti
12:33convoqué. Les propos d'Emmanuel Macron
12:35en marge du G20 ne passent pas.
12:37Le chef de l'Etat a jugé, je cite,
12:39« complètement con » les responsables
12:41haïtiens qui ont chassé le Premier ministre
12:43du pouvoir.
12:45Le conflit en Ukraine a tout d'une
12:47guerre mondiale, selon Vladimir Poutine,
12:49le chef du Kremlin qui n'exclut pas
12:51de frapper les pays occidentaux.
12:53Des menaces hier
12:55au terme d'une journée très tendue.
12:57La Russie a fait usage
12:59d'un missile balistique sans sa tête
13:01nucléaire. L'acte d'un voisin fou
13:03a dénoncé le président
13:05ukrainien Volodymyr Zelensky qui appelle
13:07la communauté internationale à réagir.
13:09Du rugby ce soir.
13:11Dernier match de l'année
13:13pour le 15 de France. Ce sera face
13:15à l'Argentine après deux belles victoires
13:17contre le Japon et la Nouvelle-Zélande.
13:19Une rencontre au Stade de France
13:21devant plus de 70 000 spectateurs
13:23à suivre sur France Info à partir
13:25de 21h10.
13:34Sylvain Maillard, député
13:36Ensemble pour la République de Paris
13:38qui a présidé il n'y a pas si longtemps
13:40ce groupe macroniste
13:42à l'Assemblée nationale. Vous connaissez
13:44ces périodes tendues.
13:46On parlait de l'hypothèse
13:48d'un 49-3, donc d'une motion de censure
13:50et du rôle qu'aurait le RN.
13:52Il y a un groupe
13:54qui est important aussi là-dedans, ce sont
13:56les socialistes. Sans les socialistes
13:58le RN n'y serait sans doute pas.
14:00Est-ce que
14:02c'est une autre option pour le gouvernement
14:04convaincre les socialistes de ne pas voter la censure ?
14:06Est-ce que vous vous discutez avec eux par exemple ?
14:08Moi je l'ai toujours dit, je dis en réalité
14:10la motion de censure ne peut être
14:12votée que si les socialistes la votent.
14:14C'est les socialistes qui ont la clé.
14:16On parle toujours du RN mais en réalité c'est les socialistes
14:18qui ont la clé.
14:20Vous en parlez avec eux ?
14:22On sait bien qu'ils ont une vraie divergence
14:24de vue entre eux,
14:26d'ailleurs je crois que ça va se trancher
14:28dans un congrès dans quelques mois,
14:30entre ceux qui disent
14:32qu'il faudrait participer à une action
14:34et prendre nous-mêmes les responsabilités
14:36gouvernementales et puis d'autres
14:38qui sont complètement ancrés avec LFI
14:40et en se disant que si nous ne sommes plus
14:42avec LFI nous perdrons nos circonscriptions
14:44s'il y a une dissolution.
14:46Pour envoyer un signal constructif,
14:48il ne faudrait pas peut-être
14:50reprendre et annoncer
14:52que vous reprenez un certain nombre d'amendements
14:54par exemple déposés par le PS dans le budget ?
14:56Dieu sait que nous avons
14:58tendu la main et que nous continuons
15:00à tendre la main vers les socialistes, y compris dans le travail parlementaire.
15:02D'ailleurs je note qu'il y a beaucoup
15:04de propositions de loi transpartisanes
15:06qui se font avec le groupe socialiste
15:08où on travaille au quotidien avec eux.
15:10Ce qu'il faut bien comprendre c'est que
15:12pour une partie d'entre eux et leurs dirigeants
15:14en particulier, pour eux
15:16s'ils ne sont pas ancrés avec LFI
15:18estiment qu'ils perdront les prochaines élections
15:20parce que LFI mettra un candidat contre eux.
15:22Il faut dire la vérité, il faut arrêter
15:24de tourner autour du pot.
15:26D'ancrage avec LFI parce que sinon
15:28ils pensent qu'ils peuvent disparaître.
15:30Ils disparaissent
15:32de l'Assemblée Nationale
15:34et d'ailleurs ils ne s'en cachent pas.
15:36Il y a une peur là-dessus.
15:38Nous ce que nous disons, c'est que je crois que
15:40l'intérêt du pays il est fort
15:42de construire une majorité plus forte.
15:44La main a toujours été tendue vers les socialistes.
15:46Je crois que c'est maintenant qu'il faut saisir la main.
15:48En tout cas votre main est plus tendue, on le sent,
15:50vers les socialistes effectivement que vers le Rassemblement National.
15:52Mais la main n'est jamais tendue vers le Rassemblement National.
15:54De fait, disiez-vous,
15:56il va bien falloir que
15:58Michel Barnier trouve une sorte
16:00de modus vivendi.
16:02Est-ce que d'ailleurs à ce propos, je vous parlais
16:04des amendements socialistes à reprendre,
16:06est-ce qu'il y a des amendements du RN à reprendre ?
16:08Nous ne travaillons pas.
16:10Je n'ai jamais travaillé le groupe
16:12Ensemble pour la République.
16:14Si vous censurez, vous ne travaillerez plus du tout.
16:16Non mais ce n'est pas comme ça
16:18que ça fonctionne. Vous savez, quand vous faites
16:20de la politique, c'est parce que vous avez des convictions
16:22et nos convictions sont très fortes. Nous ne travaillons
16:24ni avec l'LFI, ni avec le RN.
16:26Nous ne votons pas d'amendement LFI,
16:28nous ne votons pas d'amendement RN.
16:30Ça a toujours été la position que nous avons
16:32et nous continuons.
16:34On voudrait vous entendre aussi clairement là-dessus sur la question
16:36du début. Non, il ne faut rien céder
16:38à Marine Le Pen lundi.
16:40Mais ce n'est pas moi.
16:42Moi je suis député.
16:44On se souvient tous de ces coups de fil.
16:46Je suis député d'Ensemble
16:48pour la République.
16:50Je ne suis pas à juger et dire
16:52à Michel Barnier ce qu'il doit faire. Je vous dis juste,
16:54nous ne travaillons pas avec le RN.
16:56Après que Michel Barnier reçoit
16:58l'ensemble des présidents de groupe
17:00ou des dirigeants de partis, me semble logique.
17:02Regarder s'il y a des points d'accord
17:04me semble assez logique.
17:06Il va faire la même chose
17:08avec les tous, d'ailleurs.
17:10Je ne comprends pas votre position, pardon
17:12Sylvain Maillard.
17:14Il a le droit de discuter
17:16avec les gens.
17:18On a bien compris.
17:20Est-ce que s'il reprend une mesure
17:22voulue,
17:24défendue par le RN,
17:26est-ce que vous vous insurgerez ?
17:28Est-ce que vous pourriez...
17:30Mais quelle mesure ?
17:32Si on parle d'électricité, on discute.
17:34On peut discuter des modalités.
17:36Je vous ai donné mon point de vue.
17:38Si on parle sur l'immigration,
17:40ça va être un autre problème.
17:42Sur le budget, il y a des points...
17:44Pourquoi ça va être un autre problème sur l'immigration ?
17:46Vous voyez bien qu'ils veulent la suppression de l'AME.
17:48Il y a des points très précis
17:50sur lesquels nous ne sommes
17:52évidemment en opposition frontale.
17:54Les lignes rouges en cas de texte sur l'immigration
17:56voulue par Bruno Retailleau, ministre du gouvernement.
17:58Pour vous, c'est l'AME. Quoi d'autre ?
18:00Oui, ça fait partie des points.
18:02Je n'ai pas le détail des discussions
18:04qu'il pourrait y avoir entre Michel Barnier
18:06et éventuellement le gouvernement
18:08et la Rassemblement national.
18:10Mais nous, il y a des points très précis sur lesquels
18:12nous sommes en opposition frontale et nous n'accepterions pas.
18:14De même qu'à vos yeux, il ne peut pas y avoir
18:16d'échange de bons procédés
18:18d'un vote
18:20ou plutôt d'un non-vote de la motion de censure
18:22en échange d'un texte immigration plus tard.
18:24Ça, ça ne fonctionne pas comme ça.
18:26Moi, je suis
18:28encore une fois...
18:30Je suis un député, je ne suis pas dans le fonctionnement...
18:32Qu'on soit très clair...
18:34La loi immigration,
18:36on l'a votée en décembre dernier.
18:38Ça ne fait même pas un an. On voit d'ailleurs que les résultats
18:40sont très encourageants.
18:42Je ne sais pas si on aura l'occasion d'en parler
18:44mais on a des résultats déjà tout de suite.
18:46Mettons déjà tout en place pour que ça fonctionne.
18:48Tous les décrets d'application ne sont pas encore
18:50publiés. Nous voulons que
18:52cette loi immigration, nous avons trouvé un large consensus
18:54pour la voter, soit mise en place.
18:56Point. Arrêtons d'inventer tout le temps
18:58des lois immigration tous les ans.
19:00Faisons en sorte... Vous savez, c'est un mal français ça.
19:02Faisons en sorte que ce que nous avons voté
19:04soit appliqué sur le terrain. D'ailleurs, tous les Français nous disent ça.
19:06Appliquez les lois.
19:08Avant d'en créer des nouvelles, appliquez les lois.
19:10Les résultats de l'application sont très souvent, dans ce que nous votons,
19:12pas mis en place des années après. C'est ça qui ne va pas.
19:14C'est 20 maillards. Question très précise
19:16sur les pistes, les dernières,
19:18parce qu'il y en a beaucoup, mais les dernières pistes,
19:20voter mercredi soir par le Sénat pour renflouer les caisses de la sécu,
19:22l'idée de travailler 7 heures gratuitement
19:24en plus de la journée de solidarité, ce qui passe
19:26assez mal, à la fois à gauche et chez les syndicats.
19:28Vous y êtes favorable ?
19:30Notre groupe nous avait proposé qu'il y ait une journée
19:32fériée qui soit
19:34travaillée. Donc pas le principe
19:36de 7 jours, de 7 heures
19:38qu'on lisserait tout au long de l'année.
19:40En fait, je crois qu'il faut dire la vérité
19:42aux Français. Nous devons travailler
19:44plus, ceux qui le peuvent, travailler
19:46plus tout au long de la vie, pour financer
19:48notre modèle social, parce que nous avons
19:50une démographie aussi compliquée, c'est-à-dire que
19:52au fur et à mesure du temps, nous avons de moins en moins
19:54d'enfants et donc de moins en moins d'actifs qui vont
19:56arriver. Mais donc vous êtes favorable à cette proposition,
19:58parce qu'une journée versus 7 heures, c'est à peu près
20:00pareil. Non, nous, ce que nous portons,
20:02c'est vraiment la journée. Alors qu'est-ce que ça
20:04changerait entre une journée et 7 heures ?
20:06Parce qu'une journée, elle est vraiment
20:08appliquée. Vous savez, regardez
20:10les derniers résultats
20:12de la Cour des comptes, ce qu'ils nous disent, c'est-à-dire
20:14qu'y compris dans la fonction publique,
20:16on a du mal à avoir travaillé 35 heures, donc
20:18donner 7 heures supplémentaires
20:20qu'on pourrait lisser au fur et à mesure.
20:22On entend, moi,
20:24je sais qu'à Paris, je crois que c'est
20:261 minute 40, enfin dans certaines
20:28administrations, 1 minute 40 de plus
20:30tous les jours, pour cette première journée
20:32fériée, vous savez qu'on a donné
20:34autant de raffarins,
20:36on voit bien qu'en fait, c'est pas appliqué.
20:38Donc, ce que nous, nous demandons, c'est que
20:40il y ait une journée, que ce soit
20:42clairement appliqué et que
20:44ce puisse être aussi le moment
20:46où c'est un...
20:48qui nous permet tout simplement de financer
20:50notre modèle social, qui est un modèle social
20:52qui coûte cher, mais auquel
20:54nous sommes très attachés. Vous entendez les syndicats, notamment
20:56la CFDT, qui disent qu'on fait payer aux salariés
20:58les dérives budgétaires, alors qu'ils n'y sont
21:00pour rien ?
21:02Les dérives budgétaires,
21:04nous avons un modèle social...
21:06Non mais les dérives budgétaires, et qui vont faire l'objet d'une enquête d'ailleurs
21:08à l'Assemblée...
21:10Regardez, le financement des retraites,
21:12ça coûte 60 milliards par an au budget de l'État
21:14pour financer les retraites en plus, tous les ans.
21:16Puisque dans les 7 dernières années,
21:18on a vu, il y a plus de 400 milliards, sur les
21:201000 milliards de déficit supplémentaire,
21:22depuis que nous sommes arrivés, il y en a 400 milliards
21:24qui viennent des retraites. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que nous avons
21:26un modèle social qui coûte cher,
21:28et donc c'est pour ça que nous disons,
21:30nous devons travailler plus, un peu plus,
21:32ceux qui le peuvent, pour pouvoir financer
21:34notre modèle social. Je crois qu'il ne faut pas se mentir.
21:36Moi je suis fier d'avoir un beau modèle
21:38social, qui nous protège
21:40quand on est en difficulté les uns les autres.
21:42Mais ça demande qu'on travaille
21:44un peu plus pour le financer.
21:46On peut aller systématiquement chercher dans cette manne
21:48là, c'est une manne très importante.
21:50Qu'est-ce qui est le plus grave ? C'est qu'un jour, on n'arrive plus
21:52à financer quoi que ce soit, qu'on n'arrive plus à financer
21:54les pensions de retraite, qu'on n'arrive plus à financer
21:56l'assurance chômage...
21:58On n'arrive plus à financer l'augmentation
22:00des dépenses de santé, plus 5%
22:02l'année dernière. Vous voyez, à un moment,
22:04il y a un principe
22:06de réalité qui s'applique en France
22:08comme dans n'importe quel pays du monde.
22:10Pour financer, il faut travailler
22:12un peu plus. Est-ce que vous entendez quelquefois
22:14l'agacement d'un certain nombre peut-être
22:16de jeunes actifs, qu'on peut entendre
22:18ça et là, qui disent
22:20on veut nous faire travailler une journée de plus
22:22pour financer la dépendance, les retraites
22:24finalement, après des discussions,
22:26sont épargnés
22:28ou en partie en tout cas
22:30épargnés par les
22:32coupes budgétaires parce qu'elles vont continuer à être augmentées
22:34sans oublier, je ne rappellerai pas
22:36le Covid, etc. et les
22:38confinements. Est-ce que vous comprenez
22:40qu'il puisse y avoir à un moment donné peut-être
22:42une sorte de
22:44fossé générationnel ? Oui,
22:46moi j'entends ça. Je l'entends
22:48d'autant plus, je suis député,
22:50je suis aussi chef d'entreprise et donc je constate
22:52avec les jeunes
22:54générations cette vraie difficulté.
22:56Je vais vous dire juste une chose,
22:58est-ce que la génération qui
23:00arrive, qui commence à travailler, devra
23:02travailler plus que leurs parents ? Probablement
23:04plus. Et oui, elle devra travailler
23:06plus. Et ce qui est la première fois depuis
23:08très longtemps, on avait génération
23:10après génération plutôt une tendance à moins
23:12travailler avec des revenus
23:14même qui s'amélioraient. Notre
23:16génération, elle a des revenus qui sont
23:18les mêmes que la génération précédente
23:20et on voit les vraies difficultés, mais probablement
23:22que la génération qui arrive devra travailler. Pour
23:24maintenir notre système
23:26social, elle devra probablement travailler un peu plus.
23:28Oui, j'entends la difficulté,
23:30oui, j'entends les contestations là-dessus,
23:32je crois malheureusement parce que la
23:34démographie est ainsi faite, que c'est ainsi
23:36que ça va s'inscrire et qu'il faudra s'y mettre.
23:38Deux questions pour finir, à l'élu parisien
23:40que vous êtes, les appétits
23:42s'aiguisent dans l'actuelle majorité municipale
23:44en attendant qu'Ayne Hidalgo dise clairement
23:46ses intentions pour 2026.
23:48Qui pour représenter vos
23:50couleurs ? Certains parlent de Gabriel Attal.
23:52On a décidé de
23:54choisir, nous au premier
23:56semestre 2025,
23:58notre candidat et on travaille
24:00à l'heure actuelle et je remercie encore toutes les
24:02équipes qui travaillent sur le projet. On va
24:04porter nous évidemment
24:06un changement, une alternance.
24:08C'est 25 ans que Ayne Hidalgo est au pouvoir
24:10à Paris, on a envie d'autre chose
24:12et moi je me réjouis de voir qu'il y a des
24:14différentes possibilités dans notre camp.
24:16Tant mieux, mais pour le moment on travaille
24:18sur le projet et début de l'année
24:202025, milieu de l'année 2025...
24:22Il y a au moins un nom qui est à peu près connu,
24:24c'est Rachida Dati, aussi ministre du gouvernement
24:26qui ne fait pas mystère de son envie.
24:28Ça pourrait être une très bonne candidate.
24:30Dans notre espace commun,
24:32la chance, le parisien intitré sur
24:34Gabriel Attal...
24:36Moi je me réjouis d'avoir
24:38la possibilité d'un choix, au contraire
24:40c'est mieux d'avoir beaucoup de
24:42talents qui peuvent devenir
24:44potentiellement maire de Paris plutôt que d'en avoir aucun.
24:46Tant mieux, je m'en réjouis.
24:48On travaille sur le projet et on
24:50choisira au premier semestre 2025.
24:52Une forme de primaire ?
24:54J'espère qu'un candidat naturel
24:56qui se dégagera
24:58et qui nous permettra de construire
25:00une alternance, mais il faut un candidat
25:02qui puisse réunir le plus largement possible.
25:04C'est toujours difficile de battre
25:06une majorité en place. On a failli vous parler du Parc des Princes
25:08mais je sais que vous êtes désespéré du départ potentiel
25:10du PSG, donc on peut passer à la suite.
25:12Merci à vous Sylvain Maillard,
25:14député Ensemble de Paris
25:16d'avoir été avec nous et merci à vous.
25:18Bérangère Bond, vous restez sur France Info
25:20dans 5 minutes maintenant.
25:22Les informer avec Renaud Delis. Nous reviendrons
25:24sur les nouvelles menaces de Vladimir
25:26Poutine hier soir à la télévision.
25:28Ce sera notre premier débat.
25:30Nous parlerons aussi de politique nationale
25:32avec cette menace
25:34là encore mais plus politique qui pèse
25:36sur Michel Barnier, celle d'une motion de censure.
25:38A tout de suite.
25:44Au lendemain du passage de la tempête
25:46Caetano, la météo reste perturbée.
25:4831 départements sont toujours
25:50en vigilance orange.
25:52Vent, neige, verglas.
25:54200 000 foyers sont toujours privés d'électricité.
25:56En Ile-de-France, les chutes
25:58de neige provoquent des perturbations
26:00par endroits. La circulation est rendue difficile
26:02à cause du verglas. Soyez vigilants.
26:04On fait le point avec Manon Aoustin,
26:06Alizé Calveau et Chloé Cormery.
26:08Les difficultés du matin.
26:10Ce matin, il fallait
26:12prendre un peu d'avance pour espérer
26:14être à l'heure au travail.