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L'ancien Premier ministre Edouard Philippe est l'invité de RTL Matin.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 19 novembre 2024.

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Transcription
00:00L'heure de l'invité d'RTL Matin et Thomas, vous recevez aujourd'hui un ancien Premier ministre,
00:09maire du Havre, candidat à l'élection présidentielle, Édouard Philippe.
00:12Bonjour et bienvenue sur RTL, Édouard Philippe.
00:14Bonjour.
00:15Est-ce que vous avez un GPS ?
00:17Dans ma voiture ?
00:18Dans la vie, dans la vie politique en général.
00:19Ah pardon !
00:21Disons que j'ai fait mon service militaire dans l'artillerie et que les artillériens aiment être assez précis sur l'endroit où ils sont.
00:27Parce que là, on est un peu paumé sur l'endroit où on est.
00:29On a l'impression que le gouvernement de Michel Barnier, le gouvernement que vous soutenez, on est d'accord.
00:32Vous le soutenez ? C'est un petit oui.
00:34Oui, je soutiens le gouvernement. Je préfère que le gouvernement de Michel Barnier que pas de gouvernement.
00:38En tout cas, il cherche un peu sa route, ce gouvernement.
00:40Il avance, il hésite, il recule, il change d'avis.
00:42Est-ce qu'il y a un cap aujourd'hui ?
00:44Ce n'est pas à moi de le donner.
00:46Vous êtes dans la majorité.
00:48Il ne vous a pas échappé qu'il n'y a pas de majorité.
00:50Dans le socle commun.
00:51Non, je soutiens Michel Barnier.
00:53Et je vais vous dire, je crois que Michel Barnier, il fait ce qu'il peut.
00:55Dans une situation politique qui est redoutablement délicate, puisqu'il n'y a pas de majorité.
00:59Et qu'il n'y a même pas, en vérité, d'appétence à construire une coalition.
01:03Il n'y a même pas de contrat de coalition.
01:05Donc, je crois que Michel Barnier fait ce qu'il peut.
01:07Et qu'il faut le soutenir, parce qu'il a une tâche redoutablement difficile.
01:11Et je n'ai pas changé d'avis depuis le moment de sa nomination.
01:14Et j'étais même assez favorable à sa nomination.
01:18Est-ce qu'il y a un cap ?
01:19Je crois que Michel Barnier a d'abord une étape à franchir.
01:24C'est celle du budget.
01:25Il a été nommé au début du mois de septembre.
01:27Il a nommé son gouvernement.
01:28Le président de la République a nommé son gouvernement au milieu du mois de septembre.
01:32Et il a dû présenter à la fin du mois de septembre un budget.
01:34C'est des conditions qui sont impossibles.
01:36La vérité, si on se pose et qu'on regarde ça avec un peu d'objectivité,
01:40c'est que ce sont des conditions impossibles pour faire un budget intelligent, bien pensé.
01:43Attendez, je vous écoute.
01:44Je me dis, ça ne peut pas tenir ?
01:45On va dans le mur ?
01:46Attendez, je suis en train de développer ce que je disais, Thomas Otto.
01:49C'est des conditions d'arrivée qui sont extrêmement délicates et assez redoutables.
01:53Donc, il fait du mieux qu'il peut, si j'ose dire, sur le budget.
01:57Est-ce que ça veut dire que tout est bon dans ce budget ?
01:59Non, il y a des choses qui sont assez contestables.
02:01Il y a pas mal de hausses d'impôts qui sont prévues.
02:02Absolument.
02:03Mais je comprends qu'il fait ce qu'il peut pour le budget.
02:05Et puis ensuite, après le budget, il va devoir indiquer un cap.
02:11Alors, il a essayé de le faire au moment de sa déclaration de politique générale.
02:14Il va essayer de devoir mettre dans l'atmosphère un certain nombre de mesures qui font cohérence,
02:17qui permettent d'avancer dans une direction.
02:20Et c'est là qu'on va voir s'il arrive, compte tenu d'une situation extrêmement délicate,
02:24à avancer avec constance et cohérence.
02:27Mais, encore une fois, sa tâche, et c'est toujours difficile d'être Premier ministre,
02:31dans les circonstances actuelles, c'est-à-dire sans véritable socle politique
02:35sur lequel on peut baser majoritairement son action,
02:37c'est absolument délicat.
02:39Et je dois dire qu'il affronte cette difficulté avec le caractère qu'on lui connaît,
02:44c'est-à-dire une forme de tempérance et de calme,
02:47qui sont, à mon avis, extrêmement heureux et qu'il faut souligner.
02:51Vous avez été le Premier ministre des années dans lesquelles
02:54il n'était pas question d'augmenter les impôts. Là, ça change.
02:56Oui, plus exactement les baisser.
02:58On parle de 5 milliards d'efforts demandés aux collectivités territoriales.
03:02Ce sera peut-être 2 ou 3, a dit Gérard Larcher.
03:05Des impôts, on a l'impression, qui poussent de partout.
03:07Est-ce que c'est un problème aujourd'hui, Édouard Philippe ?
03:09Oui, c'est un problème.
03:10Et c'est un problème lié au fait, justement, qu'on essaie de trouver des solutions
03:13dans le budget à court terme, sans se poser des questions
03:16qui, à mon avis, sont les questions importantes à long terme.
03:19Et donc, on bouge dans tous les sens, on évoque des impôts.
03:23Et vous savez, en France, quand vous évoquez la possibilité d'augmenter les impôts,
03:26vous ouvrez une boîte de Pandore et il y a du monde dans la boîte, je peux vous dire.
03:29Parce que tout le monde a une idée.
03:30Tout le monde a une idée pour augmenter une taxe, pour créer une taxe,
03:32pour modifier une taxe, pour créer une exception à la taxe
03:35qui permettrait d'augmenter à la fois la taxe générale,
03:37mais de limiter son impact.
03:39Et c'est parti.
03:40Et c'est parti comme en 40, si vous passez l'expression.
03:43C'est une erreur politique, ça ?
03:44C'est un mauvais cap, pour le coup ?
03:46Je pense que c'est une réponse inadéquate et conjoncturelle
03:55et qu'il faudrait la regarder...
03:57Enfin bon, bien sûr que c'est une mauvaise idée.
03:59Mais c'est acceptable ou pas ?
04:00Vous dites inadéquate.
04:02La vérité, c'est que, vu l'importance du déficit,
04:06je comprends que le gouvernement soit tenu de ramener le déficit
04:09dans des proportions qui sont raisonnables.
04:11Si vous passez de 6 à 5, ça reste arrivé à 5.
04:14Et 5, c'est déjà un déficit très élevé.
04:16Donc le seuil est à 3.
04:18Donc on peut comprendre que le gouvernement soit obligé
04:21de passer par des mesures de cette nature.
04:23Mais, je vais vous le dire, je pense qu'elles sont mauvaises
04:26et surtout, je pense que si on ne se pose pas la question,
04:29et ça prend du temps et c'est difficile,
04:31et ça ne sera pas tranché dans ce budget,
04:33et je pense que ça ne sera pas tranché non plus d'ailleurs
04:35au cours de l'année qui vient,
04:36je pense qu'il n'y a qu'une élection présidentielle
04:37qui permet de trancher ça.
04:38Si on ne se pose pas des questions sérieuses
04:40sur comment est-ce qu'on finance notre modèle social
04:42auquel on est attaché, qu'on doit moderniser,
04:44comment est-ce qu'on le finance ?
04:46Comment est-ce qu'on pense à l'action de l'État ?
04:48Et qu'est-ce qu'on transforme ?
04:49Qu'est-ce qu'on abandonne ?
04:50S'il faut abandonner des choses ?
04:52Tant qu'on ne se pose pas ces questions-là
04:54et qu'on prend le temps de les trancher,
04:55avec un débat clair,
04:56on sera dans des expédiants.
04:58Parfois ce sera une baisse de dépenses,
05:00parfois ce sera une augmentation d'impôts,
05:01et ce ne sera, de mon point de vue,
05:03jamais complètement satisfaisant.
05:04Dans ce contexte-là que vous décrivez,
05:05qui est compliqué,
05:06est-ce que la présidentielle peut attendre 2027 ?
05:09La présidentielle aura lieu en 2027.
05:11On a quelques années avant 2027.
05:15Ce sont des années perdues ?
05:17Il ne faut pas qu'elles soient perdues pour la France.
05:19C'est pour ça qu'il faut soutenir le gouvernement,
05:21pour qu'il prenne les meilleures décisions possibles,
05:23pour qu'il transforme ce qu'il peut transformer.
05:25Encore une fois, ce n'est pas tout ou rien.
05:27Je pense que le gouvernement peut faire
05:29un certain nombre de choses
05:30qui pourront être utiles pour le pays.
05:31Il faut le soutenir.
05:32Mais est-ce qu'avec cette base politique,
05:35avec, d'une certaine façon,
05:36cette absence de mandat,
05:37le gouvernement peut véritablement
05:39fixer un cap très clair et un cap de transformation ?
05:42Je ne crois pas.
05:43Je pense qu'on aura besoin d'un débat public
05:44qui aura lieu au moment de l'élection présidentielle
05:46et qui permettra de remettre les choses d'aplomb.
05:48Et qui permettra aux Françaises et aux Français
05:49de trancher, parce que c'est la démocratie.
05:50Ils diront, voilà vers où on veut aller.
05:52Très bien.
05:53Ce qui est sûr, c'est que vous,
05:54si je convainc ce que vous dites,
05:55vos députés horizon ne voteront pas la censure,
05:57ne voteront jamais la censure de Michel Barnier,
05:58parce que ce serait le chaos,
05:59comme disait Etienne Jarnel tout à l'heure.
06:01Permettez-nous d'avoir un petit peu de cohérence, quand même.
06:03On a été, avant l'élection législative,
06:05les seuls,
06:07les seuls à dire que,
06:09pour stabiliser la situation politique,
06:11il faudrait créer une coalition.
06:12Une coalition qui irait
06:14de la droite conservatrice, avec LR,
06:16jusqu'à le cas échéant, la gauche sociale-démocrate,
06:18si elle arrivait à se détacher
06:20de l'empire mélenchoniste.
06:22Bon.
06:23On n'a pas changé d'avis.
06:25Il faudrait cette coalition.
06:26Et ce que je regrette, d'une certaine façon,
06:28c'est qu'on tourne autour du pot
06:30en parlant de socle commun,
06:32qu'on n'ait pas réussi à construire un contrat de coalition
06:34qui dirait, ben voilà les dix priorités,
06:36voilà ce sur quoi on est d'accord, et on va le faire.
06:38Et voilà ce sur quoi on n'est pas d'accord,
06:39ben voilà, on n'y touchera pas parce qu'on n'est pas d'accord,
06:41et ce sera tranché lors de la prochaine élection.
06:43Il n'y a pas de contrat de coalition.
06:44Il faut bien comprendre qu'on a un socle,
06:46un constat, il y a des parlementaires qui travaillent ensemble,
06:48mais il n'y a pas de ciment
06:50dans cet ensemble.
06:52Et à mon avis, c'est un des éléments de sa fragilité.
06:54Il est minoritaire, et il n'y a pas de contrat de coalition.
06:56– Quand je vous écoute, j'ai l'impression d'entendre un président de club de foot
06:58qui dit à son entraîneur,
07:00t'as fait du bon boulot, t'as fait tout ce que t'as pu,
07:02mais ça ne marche pas.
07:04– Ben d'abord, c'est un peu tôt dans la saison,
07:06M. Soto, voyez ?
07:08Pour dire ça.
07:10Et voilà,
07:12donc c'est un peu tôt dans la saison.
07:14Mais moi je ne suis pas là pour...
07:16C'est trop facile de bâcher tout le monde.
07:18Je considère que,
07:20encore une fois,
07:22Barnier est dans une situation
07:24qui est délicate
07:26et qu'il faut l'aider.
07:28Pas simplement parce que j'aime bien Michel Barnier,
07:30mais parce que, si on ne stabilise pas
07:32la situation politique,
07:34on aura une crise, une crise grave,
07:36qui sera une crise politique, mais qui ne sera pas seulement une crise politique,
07:38vu l'état de nos finances,
07:40je vous garantis qu'une crise politique déclenche une crise financière.
07:42Et j'en veux pas.
07:44– Ce qui est sûr, c'est que le climat social non plus n'est pas apaisé.
07:46Les maires sont en colère, les agents de la fonction publique,
07:48les cheminots, les agriculteurs.
07:50Vous qui avez vu surgir les gilets jaunes
07:52à Matignon, est-ce que vous voyez des points communs
07:54entre ce qui s'est passé à l'époque et le climat actuel ?
07:56Est-ce que ça, ça vous inquiète ?
07:58– Qu'il y ait une tension
08:00et à bien des égards, une colère dans le pays,
08:02c'est évident.
08:04Après, je ne suis pas sûr que les choses se reproduisent
08:06et qu'il faille les comparer en permanence.
08:08Moi, hier soir,
08:10j'ai passé une heure avec des agriculteurs
08:12en sortant du Havre,
08:14après mon conseil municipal.
08:16Alors, curieusement, c'était sous une pluie battante.
08:18C'est curieux, parce que souvent, il ne pleut pas au Havre.
08:20Enfin, là, il pleuvait.
08:22– C'est votre côté François Hollande.
08:24– Oui, c'est sans doute le sol du reste.
08:26Mais là, il...
08:28Enfin, j'espère.
08:30Et là, il pleuvait, ça c'est sûr.
08:32Et j'ai vu des gens qui étaient
08:34d'abord extrêmement
08:36sérieux, intéressants,
08:38sympathiques, je dois dire,
08:40inquiets, dans des situations
08:42d'ailleurs différentes. Il y avait des tout jeunes exploitants
08:44agricoles qui venaient de s'installer. Il y en avait qui étaient là
08:46depuis toujours, si j'ose dire.
08:48Bon, et qui ont expliqué leur angoisse.
08:50Ils ont expliqué leur angoisse sur le Mercosur.
08:52Et leur angoisse sur le Mercosur, elle est parfaitement fondée.
08:54– Justement, sur le Mercosur, ce matin, Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement,
08:56dit qu'on continuera à tenir le bras de fer
08:58et elle est favorable à un débat parlementaire. C'est une bonne idée, ça ?
09:00– Oui. Mais je vais vous dire...
09:02– Ça vous fait sourire ?
09:04– Ça ne me fait pas sourire, je trouve ça très bien. Le vrai sujet du Mercosur
09:06n'est plus français.
09:08Grosso modo, j'ai bien compris,
09:10et ça me paraît parfaitement légitime,
09:12le Mercosur, ça a commencé à être discuté en 99.
09:14Sur la base d'un mandat qu'on a donné en 99.
09:16Dans un monde qui n'est plus le monde d'aujourd'hui.
09:18À l'époque, il y avait une OMC qui fonctionnait.
09:20À l'époque, il y avait une agriculture française qui était en pleine forme.
09:22En tout cas, en meilleure forme.
09:24Bon, 20 ans après, 25 ans après, le monde a changé.
09:26Et l'accord tel qu'il est sorti,
09:28dont je ne dis pas qu'il est,
09:30sur tous les points, un mauvais accord,
09:32mais l'accord tel qu'il est sorti n'est pas applicable
09:34pour l'agriculture française. Très bien.
09:36Les Français en sont conscients. Très bien.
09:38La question, ce n'est pas tellement est-ce que les Français sont pour ou contre,
09:40c'est est-ce que la France est capable de construire
09:42une coalition d'états européens pour bloquer cette affaire ?
09:44Et ce n'est pas évident.
09:46Peut-être l'Italie va venir avec nous.
09:48Peut-être l'Allemagne va venir avec nous.
09:50Je n'aurais pas dit ça il y a 3 semaines.
09:52Mais la différence entre il y a 3 semaines et aujourd'hui, c'est que l'Allemagne est en campagne électorale.
09:54Et dans une campagne électorale délicate.
09:56Donc il y a peut-être une chance d'essayer de convaincre des partenaires importants
09:58de se rallier à notre position.
10:00Si on arrive à faire ça, c'est très bien.
10:02Si on n'arrive pas à faire ça, on peut faire tous les discours qu'on veut.
10:04C'est un accord européen.
10:10Le sujet n'est plus strictement français.
10:12Il faut bien le comprendre pour bien agir.
10:14J'ai une dernière question.
10:16Edouard Philippe, Marine Le Pen, qui sera assise à votre place demain matin,
10:18redoute d'être condamné à une peine d'inéligibilité
10:20qui pourrait l'empêcher de se présenter à la présidentielle dans 3 ans.
10:22Est-ce que ça poserait, selon vous,
10:24et comme l'a dit par exemple Gérald Darmanin,
10:26un problème démocratique
10:28à la part d'une exécution politique ?
10:30Je pense que...
10:34Je pense que...
10:36Je comprends qu'elle soit inquiète
10:38d'une condamnation à l'inéligibilité
10:40puisque, par définition, elle ne pourrait pas se présenter
10:42à l'élection présidentielle.
10:44J'ai vu ce que ça produisait
10:46une condamnation
10:48à une peine d'inéligibilité.
10:50Je l'ai vu en 2004.
10:52A l'époque, je travaillais avec Alain Juppé
10:54et je l'ai vu frapper.
10:56Alors même que le tribunal avait dit
10:58qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel,
11:00il avait confirmé qu'il n'y avait eu aucun enrichissement personnel.
11:02Je l'ai vu frapper par une peine d'inéligibilité.
11:04A l'époque d'ailleurs, Mme Le Pen
11:06a déclaré qu'il était urgent qu'il soit condamné
11:08à une peine d'inéligibilité et que c'était très sain.
11:10Bon, après tout, elle a le droit d'avoir changé d'avis.
11:14Je pense que ce ne serait pas
11:16une bonne nouvelle dans l'absolu.
11:18Parce que je fais partie
11:20de ceux qui considèrent que le combat politique
11:22se tranche dans les urnes.
11:24Et c'est intéressant qu'il soit tranché dans les urnes
11:26parce que ça donne une légitimité à celui qui gagne dans les urnes.
11:28Mais, en revanche,
11:30je ne vois pas pourquoi
11:32je commenterais une décision de justice
11:34qui n'est pas encore rendue
11:36et un réquisitoire
11:38qui, je le rappelle, a cette caractéristique
11:40qui me paraît réconfortante
11:42pour un réquisitoire, de rappeler la loi.
11:44Et la loi, elle a été votée.
11:46Et elle s'applique à tout le monde.
11:48Même à ceux qui sont...
11:50qui disposent de
11:52beaucoup de points dans les sondages.
11:54Merci beaucoup Edouard Philippe d'être venu ce matin sur la tête.
11:56Vous restez avec nous parce que...

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