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Avec Joseph Tayefeh, secrétaire général de Plastalliance (organisation professionnelle représente des entreprises du plastique), et auteur de "Plastique bashing. L’intox ?" (Editions Cherche-Midi)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-11-28##

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Transcription
00:00...
00:23Le plastique c'est fantastique, le caoutchouc super doux,
00:28nous l'affirmons sans complexe, nous sommes à l'aide depuis la FES.
00:32« Le plastique c'est fantastique » chantaient les Helmholtz en footbeats dans les années 80-90.
00:39Pas si fantastique que ça quand même, évidemment, parce qu'on va tout voir.
00:44Évidemment, c'est pour certains l'ennemi public numéro un de notre environnement.
00:48Pourquoi ? Parce que c'est fabriqué à partir du pétrole notamment,
00:51et c'est vrai qu'il y en a partout, mais à tel point que certains disent
00:55« Oui, mais il y a un plastique bashing ».
00:57C'est ce qu'on va voir avec vous, Joseph Tailléphée,
01:01vous êtes secrétaire général de Plast Alliance,
01:03une organisation professionnelle du secteur de la plasturgie, des composites,
01:08et vous avez écrit ce livre « Plastique bashing, l'intox ? »
01:13« ? » c'est-à-dire vous posez en fait des questions avec une préface de Sophie de Menton.
01:19On va voir ça avec vous dans un instant, parce qu'il y a le sommet mondial du plastique
01:23qui a lieu cette semaine en ce moment en Corée du Sud,
01:26parce qu'il y a quand même urgence à se poser sur cette question
01:30et voir les décisions et ce que l'on peut prendre.
01:33En attendant, il y a une décision qui a été prise qui vous concerne indirectement,
01:37c'est l'eau en bouteille.
01:40Alors, il y a l'eau en bouteille de verre.
01:42À un moment donné, on s'était posé la question
01:44« Est-ce qu'il fallait interdire même aussi l'eau en bouteille en plastique ? »
01:48avec certains dangers en fonction de certains.
01:51Et Joseph Ruiz, autre Joseph décidément,
01:54les sénateurs viennent de voter Joseph cette nuit une augmentation de la TVA
01:58sur l'eau en bouteille justement.
02:00L'eau en bouteille, en plastique.
02:01En plastique, voilà, c'est ça.
02:03On était tranquillement en train de dormir tous,
02:05et hop, l'eau dans notre frigidaire est devenue un peu plus chère.
02:08Augmentation du montant de la TVA de 5,5 à 20,
02:12sauf dans les Outre-mer d'ailleurs.
02:14En fait, l'eau en bouteille bénéficiait d'un taux réduit.
02:18Pourquoi alors cette décision ?
02:19Objectif déclaré, vous faire préférer l'eau du robinet,
02:23car l'eau en bouteille, ce serait un peu plus dangereux.
02:25Les sénateurs ont notamment mis en avant le scandale des eaux Nestlé.
02:29Objectif réel, dégager entre 150 et 300 millions d'euros par an
02:33pour les caisses de l'État via la TVA,
02:35car certains définissent comme l'impôt le plus inégalitaire.
02:40Oui mais voilà, Patrick, l'eau du robinet,
02:42elle n'a pas meilleur prêt ce matin.
02:44Vous savez ce que j'ai fait ?
02:45J'ai tapé « eau du robinet » sur Internet pour voir un peu ce qu'il en était.
02:49Eh bien, je n'ai pas été déçu.
02:51Consommation interdite dans 6 communes du Pas-de-Calais,
02:54certains quartiers d'Embrun privés d'eau potable
02:57pour incident technique sur le système de chloration de l'eau,
03:00et eau impropre à la consommation à Dieppe.
03:03On est en Seine-Maritime, donc on distribue quoi ?
03:05De l'eau en bouteille.
03:06De l'eau en bouteille, en bouteille plastique.
03:08En bouteille plastique.
03:09Parce qu'à un moment donné, on s'était dit « bouteille de verre ».
03:13Ce qui se fait d'ailleurs quand vous allez dans les restaurants,
03:15ce sont des bouteilles en verre.
03:17C'est vrai que le...
03:17Et quand on est dans l'urgence, on n'a pas le choix.
03:19Oui, et puis ça coûte beaucoup plus cher aussi.
03:21Alors, il y avait l'histoire de la consigne.
03:23Joseph Tailleffet, vous avez entendu cet exemple
03:26qui résume bien en fait un petit peu toute notre situation
03:29et l'ambiguïté par rapport au plastique.
03:32Tout à fait.
03:32Alors, effectivement, vous avez précisé que l'Outre-mer n'est pas concerné.
03:35Parce qu'en fait, il y a des problèmes d'eau potable,
03:37notamment à Mayotte et également dans les territoires d'Outre-mer.
03:40Et aujourd'hui, si vous n'avez pas de bouteille en plastique,
03:43vous laissez ces populations, on va dire, mourir de soif.
03:46La qualité, et moi j'en parle effectivement dans mon livre déjà à l'époque,
03:49c'est qu'on a une qualité d'eau potable, on va dire, en France
03:51qui est quand même discutable.
03:52La Commission européenne a ouvert une procédure d'infraction
03:55contre la France à cause du fait qu'on a à peu près 10 à 12 millions d'habitants
03:59qui consomment une eau qui est chargée en nitrate.
04:02L'histoire concernant les scandales sur l'eau en bouteille,
04:05c'est quoi ce scandale ?
04:06C'est qu'en fait, l'eau qui a été puisée a été en fait traité
04:10c'est-à-dire qu'en fait, il y a une histoire, peut-être certainement,
04:12et c'est la justice de le démontrer, mais de tromperie.
04:14En revanche, on avait l'assurance de boire une eau qui avait quand même été traitée.
04:18Et moi en l'occurrence, et tous ceux qui me connaissent,
04:20et je le dis vraiment de manière très claire,
04:22moi je ne bois jamais de l'eau du robinet.
04:24Ah non ?
04:26Tout à fait, sauf éventuellement quand il y a vraiment impossibilité.
04:29Mais c'est vrai qu'au restaurant, ce sera de l'eau en bouteille en verre
04:32comme vous l'avez dit, qui est consignée d'ailleurs, ça a été dit en passant.
04:35Mais effectivement aujourd'hui, moi je suis toujours à l'eau en bouteille
04:39et j'ai totalement confiance aujourd'hui sur l'eau qui est contenue dans l'eau en bouteille.
04:44Il n'y a aucun problème.
04:45Parce que certains disent aussi, oui, mais...
04:47parce qu'évidemment, quand on décortique tout,
04:49on trouve partout des problèmes.
04:52C'est vrai.
04:54Et que sur le plastique, par exemple,
04:56il y a des traces,
04:58j'ai vu cette étude,
05:00on retrouve des traces de plastique, entre guillemets,
05:02un petit peu chez l'humain,
05:04un peu partout aujourd'hui.
05:07Il y a une consommation de plastique indirectement.
05:10Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
05:12Quand vous buvez de l'eau du robinet,
05:14cette eau est passée par des tuyaux en plastique le plus souvent.
05:16Et ça ne dérange personne.
05:18C'est des tuyaux en PVC.
05:20Avant c'était en fonte.
05:22Et en plomb, qui posaient des problèmes de santé grave
05:24et qui ont été remplacés par des tuyaux,
05:26ce qu'on appelle en PEHD, en polyéthylène haute densité,
05:28ou en PVC.
05:29Et ça ne pose aucun problème à personne, ni à moi d'ailleurs.
05:31Mais en l'occurrence, c'est surtout pour une histoire aussi de goût,
05:33c'est aussi une histoire de terroir.
05:35Quand vous buvez de l'eau minérale,
05:37quelle que soit la marque en France,
05:39c'est une partie de la France que vous buvez.
05:41On est quand même les leaders au niveau mondial,
05:43et il faut quand même saluer quand on peut être leader sur quelque chose,
05:45concernant les eaux minérales et les eaux de source aujourd'hui.
05:47Et en l'occurrence,
05:49il y a quand même des villes aujourd'hui,
05:51des Vichy Célestins, Saint-Yor, etc.,
05:53qui vivent aussi de ces eaux.
05:55Donc il faut aussi saluer.
05:57Mais concernant ce que vous parlez par rapport au microplastique,
05:59il y a effectivement, c'est de la poussière,
06:01on parle de poussière,
06:03il y a énormément de types de poussière
06:05et de types de choses qu'on peut respirer
06:07ou ingérer aujourd'hui dans la vie courante.
06:09En tous les cas, et je peux le dire
06:11de manière claire et nette,
06:13c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'études directes
06:15qui démontrent un impact direct
06:17sur l'être humain.
06:19C'est-à-dire qu'aujourd'hui, toutes les discussions...
06:21J'ai vu des études qui montrent
06:23qu'il y a des traces,
06:25mais il n'y a pas forcément d'impact.
06:27Certainement il y a des traces,
06:29je ne dis pas qu'il y a des traces.
06:31Je me souviens d'une histoire qu'on nous avait racontée
06:33il y a quelques années sur le fait qu'on avalait 5 grammes
06:35de plastique par semaine, l'équivalent d'une carte bancaire.
06:37Ça a été démonté par des études
06:39qui ont démontré que l'étude
06:41de WWF qui racontait ça,
06:43racontait n'importe quoi. Aujourd'hui,
06:45si on regarde les quantités, on est à 5 grammes tous les 23 000 ans.
06:47Donc on est sur des quantités infinitésimales.
06:49Alors bon, mais le plastique
06:51n'a pas bonne presse. C'est pour ça que vous avez écrit
06:53plastique bashing.
06:55On peut reconnaître
06:57qu'évidemment,
06:59il y a
07:01des effets néfastes avec le plastique.
07:03Mais en même temps, il est partout
07:05et il nous apporte aussi
07:07beaucoup. C'est ce que vous voulez défendre
07:09à travers ce livre.
07:11Celui qui domine l'industrie des plastiques domine le monde.
07:13Quand on parle de plastique, c'est une histoire
07:15économique et c'est une histoire de guerre économique.
07:17Il y a la semaine dernière,
07:19et c'est un événement à mon sens qui est même plus majeur
07:21encore que l'histoire du traité ou même
07:23la réglementation européenne, c'est
07:25le centre de recherche appliquée de l'école
07:27de guerre économique dirigée par M. Arbulot.
07:29Christian Arbulot, c'est une légende
07:31vivante de l'intelligence économique en France.
07:33C'est lui qui a lancé le concept d'intelligence
07:35économique en France et qui démontre
07:37qu'on a aujourd'hui des ONG
07:39et des états étrangers
07:41qui s'acharnent à détruire
07:43l'industrie plastique française.
07:45Il y a une
07:47guerre économique mondiale d'une manière générale.
07:49Il démontre d'ailleurs qu'il y a eu des histoires
07:51avec l'Inde, avec les Chinois
07:53qui s'en prenaient au plastique chinois, au plastique indien
07:55ou d'autres. Mais en l'occurrence, sur la partie française
07:57et notamment, il y a des éléments factuels
07:59que ce rapport des mondes, c'est un rapport
08:01sur lequel on va dire
08:03d'intelligence économique qui est unique au monde.
08:05C'est quand même un rapport unique au monde
08:07dans lequel on voit que ce sont les mêmes
08:09fondations, les mêmes fondations
08:11qui ont attaqué le nucléaire français
08:13des fondations financées par l'Allemagne
08:15qui s'en sont prises et qui s'en prennent
08:17au plastique français.
08:19Aujourd'hui, vous avez une négociation actuellement
08:21mondiale sur le traité sur la pollution plastique.
08:23Tout à fait.
08:25Je suis favorable pour qu'il y ait un traité.
08:27Je l'ai même écrit là-dessus.
08:29Je suis ouvert à ce qu'il y ait
08:31quelque chose. Mais moi, ce que je propose, c'est de dire
08:33regardez ce qu'on a fait en Europe.
08:35L'Union Européenne, pour le coup, sur la partie
08:37plastique, a fait un excellent travail.
08:39Elle a interdit certains produits problématiques
08:41les pailles, les touillettes, les cotons-tiges
08:43etc. Moi, ça ne me dérange pas.
08:45Il y a moins de gobelets en plastique et plus de gobelets en papier.
08:47On peut avoir du gobelet réutilisable en plastique
08:49qui est maintenant aujourd'hui consigné. Parfois, on les voit
08:51dans les festivals, etc. Moi, ça me va très bien.
08:53Et les produits d'ailleurs qui ont été interdits,
08:55c'est des produits qui étaient souvent fabriqués en Chine ou ailleurs.
08:57Moi, je ne connaissais personne qui fabriquait des pailles en France.
08:59Mais, on a fait ça.
09:01Maintenant, on passe à la circularité.
09:03C'est-à-dire que maintenant, l'Europe demande de faire du recyclage,
09:05demande de développer. Parce qu'aujourd'hui,
09:07on est quand même l'endroit au monde
09:09où on recycle quand même mieux les plastiques
09:11que même les Etats-Unis ou les Chinois.
09:13En France, oui. Je parle au niveau
09:15européen. Par contre,
09:17la France, on est quasiment l'avant-dernier
09:19dans le recyclage.
09:21On est à 23-25% à peu près de recyclage des emballages.
09:23En Europe ? En Europe.
09:25En l'Union Européenne. Alors que vous avez
09:27la Slovaquie qui a plus de 60. Vous avez l'Allemagne qui a 50.
09:29Vous avez l'Italie qui a 50.
09:31Et moi, quand j'entends parler, et vous avez certainement
09:33dû entendre dans la presse énormément de gens
09:35qui viennent vous dire que le recyclage ne marche pas,
09:37le recyclage est un poison,
09:39le recyclage est pire que le reste.
09:41Moi, je n'entends pas les ONG venir dénoncer
09:43qu'en France, on a encore un enfouissement des déchets.
09:45On enfouit nos déchets encore
09:47dans le sol, alors que ni l'Allemagne,
09:49ni la Belgique, ni les Pays-Bas,
09:51ni l'Autriche, on va dire, enfouissent
09:53aujourd'hui leurs déchets à zéro. Si on sort même
09:55de l'UE, la Suisse et la Norvège, idem.
09:57Et en France, on a encore à peu près
09:59entre 20 et 30% des emballages plastiques qui finissent
10:01sous terre. Donc moi, on m'explique que le plastique
10:03est soi-disant un polluant, on va dire,
10:05dans l'environnement, mais c'est pas grave
10:07de le mettre sous terre. Donc il y a quand même quelque chose,
10:09il y a une tartufferie un petit peu dans l'histoire.
10:11Et on a aussi l'incinération aujourd'hui, qui est quand même
10:13assez importante en France, et qui fait,
10:15qui génère de l'énergie, je suis d'accord,
10:17mais malheureusement, il y a beaucoup d'emballages,
10:19notamment des bouteilles, qui sont des produits
10:21totalement recyclables, qui finissent dans les incinérateurs,
10:23parce que ça brûle bien,
10:25on va dire, et c'est quand même intéressant.
10:27Et aujourd'hui, c'est un problème encore dessous.
10:29C'est-à-dire que le recyclage coûte de l'argent
10:31parce qu'il faut plus de personnel pour trier,
10:33alors que l'incinération et l'enfouissement,
10:35ce sont des vaches à l'air d'un point de vue économique.
10:37Et donc aujourd'hui, quand j'entends
10:39parler d'augmenter la TVA sur les bouteilles,
10:41moi je demande, et je l'ai demandé depuis
10:43très longtemps, d'augmenter la fiscalité
10:45sur ces modes de gestion de déchets.
10:47C'est-à-dire que l'État qui est bien taxé,
10:49soit qu'il interdise l'enfouissement, mais s'il ne veut pas l'interdire,
10:51au moins qu'il le taxe,
10:53ou qu'il taxe également plus l'incinération,
10:55qui aujourd'hui, à mon sens, n'est pas suffisamment taxée.
10:57– Allez, on va poursuivre avec vous,
10:59Joseph Taillefay, ce qui est intéressant,
11:01ce que vous avez dit aussi, c'est-à-dire qu'on tente
11:03d'abattre
11:05carrément l'industrie
11:07du plastique,
11:09– Français, tout à fait français.
11:11– Alors que vous vous battez pour qu'il existe
11:13en étant plus propre,
11:15c'est ça quand même aussi, parce que
11:17on reconnaît qu'il y a de la pollution,
11:19à partir du plastique,
11:21la fabrication, etc.
11:23– Personne ne nie l'existence d'une pollution.
11:25– Regardez autour de nous, dans ce studio,
11:27le plastique, il y en a partout.
11:29Il y en a partout, aujourd'hui, et on ne peut pas
11:31s'en passer totalement.
11:33On voit ça, on poursuit. Qu'en pensez-vous
11:35de l'autre côté ?
11:370826 300 300, vous avez
11:39la parole, bien sûr, sur Sud Radio,
11:41la vérité en face, on se dit tout.
11:43– 9h10, Sud Radio,
11:45la vérité en face,
11:47Patrick Roger.
11:49– On le connaît, l'ère du plastique,
11:51c'est la rengaine du quotidien,
11:53celui qu'on mâche, qu'on mastique,
11:55celui qui vous site dans les mains,
11:57des milliards de sacs.
11:59– Alors, des milliards de sacs, c'est vrai que ça,
12:01c'est une image, bien sûr, du plastique.
12:03Joseph Tailleffet,
12:05vous êtes avec nous,
12:07vous représentez l'industrie du plastique
12:09en France. Je lis, en fait, clairement
12:11les choses, en toute transparence.
12:13Donc, vous avez écrit
12:15plastique bashing, parce que vous estimez que
12:17il y a des progrès à faire,
12:19évidemment, sur l'environnement
12:21par rapport au plastique.
12:23On le voit, incontestablement,
12:25ça existe, bien sûr.
12:27Toute cette pollution, c'est fait à partir
12:29des hydrocarbures, les sacs qui volent
12:31un petit peu partout, bien sûr,
12:33et qui ne sont pas complètement retraités.
12:35Mais vous dites aussi qu'aujourd'hui,
12:37on ne peut pas
12:39s'en passer, et que, par exemple,
12:41ça représente beaucoup
12:43d'emplois en France, et que la filière,
12:45certains voudraient la torpiller
12:47complètement.
12:49Ça représente quoi, d'ailleurs, la filière du plastique en France ?
12:51– Alors, si on parle de ceux qui fabriquent
12:53des produits en plastique et en direct, c'est 120 000
12:55emplois. 120 000 emplois en direct.
12:57Si vous prenez tous ceux qui sont dans les filières
12:59connexes, parce que pour faire des produits plastiques,
13:01il faut des moules, vous avez besoin également
13:03d'une société de recyclage, vous avez également d'autres types
13:05de fournisseurs aux alentours, on arrive à peu près
13:07à 200 000 personnes.
13:09À comparer, par exemple, avec l'Allemagne,
13:11qui a 300 000 salariés en direct,
13:13avec le même nombre d'entreprises que nous,
13:153 000 entreprises en direct, mais 300 000
13:17salariés, et l'Allemagne qui est la numéro
13:191, aujourd'hui,
13:21de l'industrie plastique européenne.
13:23La France est 3e.
13:25Mais à ne jamais oublier, et c'est toujours ça qu'on oublie,
13:27c'est qu'en fait, la France est peut-être 3e européenne,
13:29mais le pôle, aujourd'hui, du plastique mondial,
13:31c'est la Chine.
13:33D'ailleurs, beaucoup de choses
13:35dans ce que nous consommons,
13:37avec du plastique,
13:39viennent de Chine.
13:41Des sacs aux coques,
13:43pour les téléphones, aux téléviseurs,
13:45il y a du plastique partout.
13:47Est-ce que ce ne serait pas mieux que ces produits soient fabriqués en France et en Europe ?
13:49Avec une chaîne de contrôle.
13:51Avec une chaîne de contrôle.
13:53Ça rejoint beaucoup de combats, l'agriculture, les médicaments, etc.
13:55Exactement, parce qu'en fait,
13:57il ne faut jamais oublier une chose,
13:59toutes les études qui nous parlent de substances,
14:01de produits plastiques problématiques,
14:03ce sont des études qui ne portent pas
14:05sur les produits fabriqués
14:07dans l'UE actuellement, avec les normes actuelles.
14:09L'Union Européenne a les normes
14:11les plus restrictives, je vous assure,
14:13on a des normes les plus restrictives au monde,
14:15bien plus que les Américains.
14:17Les Américains, à côté, c'est la gnognotte,
14:19concernant tout ce qui est le contact alimentaire
14:21et la sécurité. Et donc, moi, mon souci,
14:23ce n'est pas de me dire, est-ce que demain, il y aura
14:25des produits en plastique ? Est-ce qu'il y aura encore une bouteille
14:27en plastique en France ? Il y en aura.
14:29La question, c'est de savoir qui va le fabriquer.
14:31Et moi, je parle à vos auditeurs,
14:33aujourd'hui, rappelez-vous
14:35ce qui s'est passé au moment du Covid,
14:37les gens ont un peu oublié, les rayons VRAC
14:39étaient condamnés, nous étions bien contents d'avoir
14:41des masques à usage unique qui sont en plastique,
14:43à 100% du polypropylène,
14:45nous étions bien contents de pouvoir avoir
14:47des emballages pour protéger nos aliments,
14:49je parle à ceux qui ont vécu éventuellement la crise
14:51en Espagne, j'ai vu énormément de photos
14:53dans lesquelles on distribuait des bouteilles d'eau
14:55à usage unique. Imaginez que l'Espagne
14:57ait interdit les bouteilles d'eau à usage unique,
14:59elles deviendraient dépendantes de l'étranger pour l'aide
15:01humanitaire. Vous savez, actuellement,
15:03c'est la période où les Restos du Coeur font la
15:05collecte. On ne va pas leur donner du VRAC,
15:07ils vont prendre peut-être des produits dans du verre,
15:09mais souvent, c'est des produits emballés
15:11dans du plastique. On peut faire des efforts sur
15:13certains secteurs, pour éviter
15:15un peu des emballages et avoir un peu moins de
15:17plastique.
15:19Aujourd'hui, les efforts, il faut savoir quand même
15:21qu'on produit quand même, pour faire le même produit,
15:23on utilise déjà beaucoup moins de matière.
15:25Il y a quand même un allègement qui est effectué,
15:27et c'est un allègement que vous ne pouvez que
15:29très difficilement faire sur d'autres secteurs.
15:31Si on prend, par exemple,
15:33on avait parlé des bouteilles en verre tout à l'heure,
15:35le verre, il ne faut jamais oublier, c'est le matériau
15:37du fossile, bien plus que le plastique,
15:39parce qu'on assimile toujours le plastique au pétrole.
15:41Je vais vous le démontrer.
15:43Le plastique
15:45est issu, on va dire, du naphtha,
15:47qui effectivement vient du pétrole, mais sauf qu'on peut faire du plastique
15:49à base du plastique recyclé. On peut faire une bouteille 100%
15:51recyclée, donc pas de matière vierge.
15:53Ou à base de produit.
15:55Le recyclage coûte cher, effectivement.
15:57Par contre, le verre, que ce soit
15:59en production ou en recyclage, il faudra
16:01du gaz, 1400 degrés,
16:03le gaz c'est fossile, pour pouvoir le chauffer
16:05et le fondre. Et ça, c'est inévitable.
16:07C'est un problème de nature, c'est-à-dire la nature
16:09du verre nécessitera du gaz pour le faire.
16:11Alors que le plastique, vous pouvez faire du plastique parfois
16:13avec des bioplastiques, parfois avec
16:15du recyclé ou avec d'autres ressources.
16:17Ça a réagi au 0,826,
16:19le temps file assez vite.
16:21Sébastien
16:23est avec nous de Gironde.
16:25Bonjour Sébastien.
16:27Merci beaucoup pour la prise de parole.
16:29Je vais essayer d'être concier rapide
16:31si vous le permettez.
16:33Le contexte, Nord-Gironde,
16:35autour de la ville de Saint-André-de-Cubezac,
16:37ce qu'on appelle le Grand Cubezaguet.
16:39Moi, je suis père de famille,
16:4135 ans, 3 enfants. Vous imaginez bien
16:43que je suis producteur de déchets.
16:45On a depuis
16:471 an, 1 an et demi
16:49l'arrêt de la collecte individuelle,
16:51ce qu'on appelle le porte-à-porte, pour mettre en place
16:53des points de collecte dans la ville.
16:55Il faut savoir, c'est à vous
16:57de vous déplacer, évidemment,
16:59pour déposer vos déchets chaque jour.
17:01Sachant que ces déchets sont gérés par une entreprise
17:03qui s'appelle le SNICVAL,
17:05qui est une entreprise publique, privée,
17:07qui ne fait aucun effort
17:09puisqu'on est un des plus gros sites d'enfouissement
17:11du Nord-Gironde.
17:13Récemment, nous avons créé une piscine
17:15municipale, sur la commune de
17:17Saint-André-de-Cubezac.
17:19Evidemment, ces personnes-là n'ont pas eu l'idée
17:21de faire un centre d'incénération pour la chauffer
17:23ou bien chauffer, comme vous savez,
17:25des petites habitations
17:27et faire du chauffage central.
17:29Non, on continue d'enfouir.
17:31Aujourd'hui, il en est de même pour notre
17:33déchetterie. Avant, c'était usage libre.
17:35On est passé à 7 passages par an.
17:37Le passage supplémentaire est à 30 euros.
17:39A 7 passages par an, c'est pas beaucoup.
17:417 passages par an. Imaginez,
17:43on a un terrain de 5 000 m2.
17:45Les feuilles étompes ne sont plus
17:47acceptées puisque ce n'est pas un déchet.
17:49Vous pouvez faire du compostage.
17:51Bien sûr, ça, j'entends tout à fait.
17:53Par contre, si vous avez votre frigo
17:55ou votre micro-ondes qui est dégradé,
17:57ça compte comme un voyage.
17:59Que vous venez avec votre voiture pleine ou une remorque,
18:01c'est un voyage.
18:03On a un vrai problème là-dessus.
18:05Dans notre région, on a un vrai problème
18:07là-dessus sur le recyclage.
18:09Je vous passe les problèmes
18:11d'insalubrité, d'incivilité
18:13autour de ces poubelles, ces points de collecte.
18:15J'en profite pour faire une petite pub
18:17pour l'association, si je ne me trompe pas,
18:19UCDHG, qui se bat
18:21pour nous, pauvres petits citoyens,
18:23pour essayer d'attaquer en justice l'Etat
18:25et les mettre en face de leurs responsabilités.
18:27Merci beaucoup Sébastien. C'est très concret
18:29ce que vous avez dit. Ça rejoint les préoccupations.
18:31Joseph Tailleffet, qui était avec nous
18:33sur ce livre aux éditions
18:35du ChercheMidi,
18:37vous vouliez dire un mot ?
18:39C'est très révélateur, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
18:41tout est fait pour que le tri se passe
18:43mal, pour que les gens n'aient pas de poubelles
18:45à proximité. Rappelez-vous, les plages
18:47aujourd'hui, on est en train d'enlever les poubelles en disant
18:49si on enlève les poubelles, on va faire disparaître le problème.
18:51Les gens vont laisser leurs déchets
18:53n'importe où. Merci, c'est un sujet très
18:55intéressant que nous avons bordé. Nous y reviendrons.
18:57Smaïne, dans un instant, fait partie des invités
18:59de Valérie Expert et Gilles Gansman.
19:01Tiens, ce soir aussi, puisqu'il y a un certain
19:03qui s'interroge sur le football. Le PSG
19:05peut-il imploser ? Ce sera dans le but
19:09de la suite. Dans un instant, Valérie Expert, Gilles Gansman.

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