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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 4 décembre 2024, Morandini Live n°1551 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13À la une dans un instant, une page spéciale sur la chute annoncée du gouvernement Barnier.
00:00:17Vous le savez, ce pourrait être vers 19h et vous le vivrez en direct sur CNews.
00:00:21Et ce matin, nous allons tenter de comprendre quelles peuvent être les conséquences pour nous et pour notre vie quotidienne.
00:00:27Mais avant de parler de politique, je voulais vous montrer ce matin deux images incroyables.
00:00:31Tout d'abord, lundi soir, vers 21h à Nanterre, un policier de la BAC a ouvert le feu sur une Renault Mégane bleue dont le conducteur a refusé d'obtempérer.
00:00:40Un policier a même manqué, de peu, de se faire percuter.
00:00:44Selon notre confrère Amaury Bucot, de Valeurs Actuelles, personne n'a été blessé mais on a vraiment frôlé le drame.
00:00:50Les faits ont été filmés par un riverain ainsi que par des caméras de vidéosurveillance.
00:00:55Regardez et surtout écoutez, vous allez entendre la violence de la scène et le coup de feu du policier.
00:01:19Voilà, on y revient dans un instant, dès le début de Morandini Live avec le détail de ce qui s'est passé.
00:01:24Autre image incroyable, ce sont celles de l'évasion ce week-end au centre de rétention de Nice.
00:01:28Je vous en parlais hier, 9 personnes se sont évadées de ce centre, une seule a été rattrapée.
00:01:33Mais ce matin, nous avons les images de l'évasion.
00:01:36Car même si les téléphones sont interdits, tous les détenus en ont et un d'entre eux a filmé l'évasion.
00:01:41Vous allez voir les détenus qui ont noué les draps puis qui descendent en rappel et prennent la fuite.
00:01:54C'est la première fois que j'ai vu ce genre d'évasion.
00:02:24Voilà, image incroyable de ces 9 détenus en train de fuir du centre de rétention de Nice.
00:02:29A Saint-Julien-de-Concel, cette fois petite ville de l'Ouare-Atlantique, face à la hausse du nombre de cambriolages,
00:02:34le maire a décidé de faire appel à des sociétés de surveillance privées en plus de la gendarmerie.
00:02:39Une initiative qui pose question, le privé doit-il intervenir en matière de sécurité dans les villes en plus des forces de l'ordre officielle ?
00:02:48Début novembre, une boulangerie et une pizzeria avaient déjà subi des tentatives d'effraction ou des intrusions.
00:02:55Le maire et l'association des commerçants ont décidé conjointement de prendre des mesures.
00:03:01L'éclairage doit être remis dans le centre-bourg toute la nuit, c'est important.
00:03:04Et puis devoir avec des sociétés privées pour faire du cardinage la nuit.
00:03:08Je pense que les gendarmes et les effectifs ne sont peut-être à mon goût pas assez fournis.
00:03:13La commune qui dispose déjà de caméras a fait des demandes de devis pour le gardiennage.
00:03:18Une initiative qui interroge certains commerçants.
00:03:22Hier, je vous parlais d'un centre de shoot à Paris dans le 10e arrondissement qui provoque énormément de tensions.
00:03:27Une situation qui se renouvelle dans de nombreuses villes.
00:03:30L'exemple à Bordeaux où une association d'aide aux toxicomanes cherche un lieu pour s'implater en dehors du centre-ville.
00:03:37Un local a été évoqué ces dernières semaines.
00:03:40Mais les riverains sont vents debout car ce local serait situé dans un quartier calme et résidentiel.
00:03:46Le bâtiment envisagé pour l'association d'accompagnement des toxicomanes se trouve en plein quartier résidentiel et touristique.
00:03:52Pour le moment, les autorités affirment qu'un autre lieu est recherché, mais les riverains sont très méfiants.
00:03:57Nous avons un petit peu de mal à penser qu'ils laissent tomber comme ça.
00:04:01Donc ce que nous craignons, c'est qu'ils laissent passer le temps, que tout ça se calme.
00:04:06Et puis qu'un jour ils nous disent qu'on l'a trouvé nulle part ailleurs et on revient.
00:04:10Les habitants et les commerçants craignent une détérioration de la qualité de vie avec la présence de toxicomanes à demeure dans le quartier.
00:04:16C'est ça qui me fait peur, c'est de voir des seringues, des choses par terre, en déchet, déjà qu'on a beaucoup de déchet dans le quartier.
00:04:23Je pense que ça peut aider beaucoup de monde et à la fois, est-ce que c'est le bon endroit ? Est-ce qu'il y a un bon endroit ? Je ne sais pas.
00:04:28Allez, la politique donc avec le gouvernement qui devrait tomber ce soir.
00:04:32Pourtant Michel Barnier, il croit encore, il pense encore qu'il peut sauver son poste.
00:04:36Il est intervenu hier soir sur TF1 et France 2.
00:04:39Alors honnêtement, il n'a pas dit grand chose, à part qu'il gardait espoir.
00:04:43Je pense que c'est possible qu'il y ait ce réflexe de responsabilité où au-delà des différences politiques,
00:04:51des divergences, des contradictions normales dans une démocratie, on se dise qu'il y a un intérêt supérieur.
00:04:56Je pense que l'intérêt supérieur du pays, le bien commun, l'intérêt national, ça veut dire quelque chose.
00:05:01Et souvent, ça veut dire quelque chose, comment dirais-je, plus pour les Français que je rencontre tous les jours.
00:05:08Et ce matin, Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur, était invité de Sonia Mabrouk sur CNews.
00:05:13Il a chargé le Rassemblement national et en particulier Marine Le Pen en estimant qu'en votant la censure, Marine Le Pen se mélenchonisait.
00:05:23C'est le chaos, c'est le danger, mais cette curieuse alliance de la carpe et du lapin, je l'ai dit hier à l'Assemblée nationale aux questions d'actualité,
00:05:31entre les insoumis, l'extrême gauche et le Rassemblement national, c'est finalement une mélenchonisation du Rassemblement national.
00:05:39Et le Rassemblement national, écoutez-moi bien, c'est terrible parce qu'il y a deux motions de censure.
00:05:44Il y a la motion de censure du Rassemblement national et la motion de censure de LFI et de la gauche.
00:05:49Eh bien, c'est le Rassemblement national qui va voter la motion de censure de LFI.
00:05:54Ça veut dire qu'ils apportent du crédit, une victoire à Monsieur Mélenchon.
00:05:58Oui, c'est la mélenchonisation de Madame Marine Le Pen.
00:06:01Et Marine Le Pen accepte donc, finalement, la domination politique et idéologique des insoumis en apportant les voix de son groupe.
00:06:10Vous voulez dire que Marine Le Pen est soumise aux insoumis ?
00:06:13Bien sûr, il y a deux motions encore une fois.
00:06:15Celle qui est rédigée par le Rassemblement national et l'autre qui est rédigée par les insoumis.
00:06:19Par Monsieur, sous la dictée de Monsieur Mélenchon.
00:06:21Et Madame Le Pen apporte son crédit à la motion de censure.
00:06:24C'est pas LFI qui va voter la motion de censure déposée par Marine Le Pen, par le Rassemblement national.
00:06:31C'est l'inverse.
00:06:32Et pour vous demander votre avis sur la situation politique, nous avons voulu sortir du microcosme parisien.
00:06:38Et nous sommes allés à Belleville en Beaujolais.
00:06:41C'est une commune de moins de 15 000 habitants à quelques kilomètres de Lyon.
00:06:45Pour savoir ce que vous en pensiez vraiment.
00:06:48Il n'y a pas de gouvernement de toute façon.
00:06:51Donc il faut bien faire quelque chose.
00:06:53Ce gouvernement ne change rien.
00:06:58Taxe toujours les mêmes.
00:07:00Ça va foutre le bazar.
00:07:02Elle a tort parce que ça va foutre une telle merde.
00:07:06Et puis voter le Front national qui vote la censure avec LFI.
00:07:12C'est n'importe quoi.
00:07:14Et elle va rajouter encore du désordre au désordre.
00:07:18Voilà, page spéciale donc dans un instant pour faire le point sur la situation politique.
00:07:23Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:07:25C'est l'avec Mister Yanns.
00:07:26Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:07:56Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:08:26Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
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00:09:26Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
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00:10:56Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:11:26Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aïe Aï
00:11:56Il est possible qu'il y ait eu à ce moment-là des réactions, mais ce qui est intéressant c'est à quel point aujourd'hui ces gens-là n'en ont rien à faire à la police.
00:12:02C'est-à-dire que vous avez des policiers qui leur demandent de s'arrêter, qui font des barrages, etc. et ces gens foncent en fait.
00:12:07On a beau dire qu'ils risquent leur vie, on a beau dire qu'à un moment donné les choses risquent de basculer, ils s'en fichent, royalement.
00:12:13Mais ils s'en fichent parce qu'ils n'ont pas peur, ils s'en fichent parce qu'il n'y a pas de limites, pas de dispuasion judiciaire et qu'aujourd'hui le système favorise les refus d'obtempérer.
00:12:22Les refus d'obtempérer qu'il faudrait renommer tentative de meurtre.
00:12:26Un refus d'obtempérer dans ce cas présent, c'est évidemment le risque de provoquer des accidents de la route, de renverser des enfants, de reverser une vieille dame qui traverse la route.
00:12:37C'est évidemment de tuer des policiers qui sont en première ligne et qui sont évidemment des cibles pour tous ces délinquants, qui sont des délinquants quand on refuse de s'arrêter à un contrôle de police,
00:12:48alors qu'on est soi-même en infraction, ils roulaient à contresens, donc ils mettent la vie d'autrui, évidemment, ils menacent la vie d'autrui, c'est évidemment un crime.
00:12:58Et très clairement, ce que l'on observe c'est qu'il y a un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes dans notre pays, que ces refus d'obtempérer, malheureusement pour une partie d'entre eux, se soldent par des drames,
00:13:07et que les drames effectivement sont doubles, drames parce qu'il y a souvent des accidents de la route, il y a souvent des dommages collatéraux,
00:13:14et drames parce que si les policiers font leur travail et essayent de protéger à la fois leur vie, mais aussi la vie de nos concitoyens,
00:13:21ce sont eux qui vont subir à la fois les foudres du système médiatique, mais aussi les représailles, et puis le soulèvement de quartiers, donc c'est évidemment un système qui est délétère aujourd'hui.
00:13:32– Mathias Leboeuf, quand on voit ces images, finalement, on a vraiment frôlé le drame, le drame dans les deux sens d'ailleurs, parce que les policiers ont failli se faire renverser,
00:13:39ils ont eu très chaud parce qu'ils arrachent une portière, on reverra avec le son, parce que le son est important, on reverra avec le son dans un instant,
00:13:45mais ils arrachent une portière, enfin ils foncent comme des malades, et puis le policier ouvre le feu, la balle touche le capot de la voiture,
00:13:53alors elle n'a pas touché le conducteur, mais ça aurait été un drame aussi malgré tout si cet homme était mort, même s'il est en infraction, voilà, il ne mérite pas de mourir bien évidemment,
00:14:00donc on a vraiment frôlé le drame, parce qu'il n'y a plus aucun respect des forces de l'ordre, ils s'en foutent.
00:14:06– Oui, on l'a commenté 20 fois sur ce plateau, ça continue, effectivement, et c'est bien évidemment inacceptable,
00:14:16il y a une chose qui m'étonne, c'est que justement, on a l'impression que la police, alors je ne veux pas mettre en accusation la police,
00:14:22mais on voit une chose intéressante, non, non, non, vraiment pas.
00:14:25– Vous réagissez au regard de Julien Aoudoul ? – Non, non, non.
00:14:29– C'est terrible de commencer comme ça en fait.
00:14:31– Non, mais parce que ce qui m'étonne, c'est qu'il y a un réflexe qui est un bon réflexe, c'est le policier qui jette le stop stick.
00:14:38– La barrière, exactement.
00:14:39– Et en fait, on a l'impression que la police n'adapte pas ses modes d'appréhension à cette nouvelle délinquance systématique,
00:14:48c'est-à-dire qu'il y aurait 3 ou 4 policiers qui auraient des stop sticks et qui jetteraient des stop sticks sur la rue,
00:14:55la voiture saut, alors c'est facile sur un plateau de télé de dire…
00:14:58– Mais qui s'arrête quoi, enfin simplement, qui s'arrête et c'est bon.
00:15:01– Ça c'est un autre nommé.
00:15:02– Non mais vous, je comprends, vous voulez aller Mathias, vous voulez aller sur le fait que ça aurait évité d'ouvrir le feu contre la voiture,
00:15:08vous voulez aller là-dessus, je pense que je vous connais assez pour savoir que c'est vers ça que vous voulez aller,
00:15:13mais s'il s'arrête, personne n'ouvre le feu.
00:15:15– Alors sur la vidéo, on voit le fait qu'il y ait un coup de feu qui soit tiré,
00:15:19déjà ça va déclencher une enquête bien évidemment, l'enquête va…
00:15:22– Oui, oui, ça va déclencher une enquête et l'enquête devra déterminer si le policier est en légitime défense ou pas.
00:15:27– Ah là, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de doute.
00:15:29– Non, au moment où il a tiré, c'est-à-dire qu'on ne voit pas bien quel est le policier qui tire,
00:15:33on a l'impression qu'il tire une fois que la voiture est passée, c'est-à-dire que…
00:15:38– Bah oui, il essaie de l'arrêter.
00:15:39– Non mais vous, on va analyser en fait et on va porter la responsabilité et le poids de la charge sur le policier
00:15:45qui a tiré en situation de légitime défense, au regard de ce qu'on peut voir.
00:15:51– Oui, mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui en fait, on met les deux au même niveau,
00:15:53c'est-à-dire que par exemple, là on apprend l'instant sur ce dossier justement,
00:15:57qu'il y a deux enquêtes judiciaires qui sont ouvertes par le parquet de Nanterre ce matin,
00:16:01l'une qui concerne les occupants du véhicule pour refus d'obtempérer,
00:16:04aggraver les tentatives de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique
00:16:07et la deuxième enquête concernant les policiers suite à un usage des armes.
00:16:11– C'est la preuve justement que la police est quand même…
00:16:14– Elle est surveillée.
00:16:16– … est un corps républicain et que la rue est un espace républicain et qu'il faut…
00:16:22– Sauf pour les délinquants.
00:16:24– Non mais je n'ai aucune complaisance avec…
00:16:28– Non mais vous essayez de trouver comment on aurait pu éviter d'ouvrir le feu.
00:16:32– Ne me faites pas dire ça.
00:16:34– Non mais je vous ai dit que vous accusiez le policier,
00:16:35je dis vous essayez de trouver comment on aurait pu ne pas ouvrir le feu.
00:16:38Et moi je vous dis, la première solution c'est s'arrêter.
00:16:40– Ben non.
00:16:41– Si il s'arrête on n'ouvre pas le feu, et ça c'est réglé, il n'y a plus de question.
00:16:44– Il n'y a plus de problème parce qu'il n'y a pas de délinquants.
00:16:46– Commençons par là.
00:16:47– Par définition, les délinquants sont ceux qui commettent un délit.
00:16:50– Oui mais le délit il était déjà, il est en suite, excusez-moi il ne s'arrêtait pas.
00:16:53– Je ne cherche pas à exonérer les délinquants, soyons bien clairs,
00:16:57mais je crois qu'il y a vraiment justement un problème de protocole d'appréhension de ce genre.
00:17:02– Un problème de respect de la police surtout.
00:17:04– Ça on est d'accord.
00:17:05– Vous avez remarqué que le stopstick qui a été installé n'a pas suffi pour arrêter le véhicule.
00:17:10– C'est pour ça que…
00:17:11– N'a pas suffi.
00:17:12– Il y en a eu deux ou trois.
00:17:14– Bien sûr, on va revoir les images justement, on va les revoir plein pot
00:17:17et on va les revoir avec le son.
00:17:18Écoutez bien le son parce qu'on voit la violence de ce qui s'est passé,
00:17:21on entend le coup de feu du policier, regardez.
00:17:24– Oh la grosse chasse, le mec il ralentit pas.
00:17:28– Oh !
00:17:40– Voilà, on comprend bien que le mec fonce, il rentre dans la voiture, etc.
00:17:44François Costatini, je vous voyais énormément réagir en entendant Mathias Leboeuf.
00:17:47– C'est l'inversion des valeurs, de toute façon aujourd'hui,
00:17:49il y a ce que j'appelle également un antiflic, un aspect d'atmosphère.
00:17:56– Non mais ne me prêtez pas des propos que je n'ai pas tenus,
00:18:00je ne suis pas un antiflic.
00:18:02– Laissez-le parler, laissez-le parler.
00:18:04– Je ne veux pas qu'on me fasse dire n'importe quoi.
00:18:06– La suspicion, je parle en général, pas seulement de vous,
00:18:08c'est-à-dire que la suspicion aujourd'hui elle porte sur les policiers.
00:18:11On a des responsables politiques d'un parti, on le sait très bien,
00:18:14à gauche la France Insoumise, on a des magistrats également
00:18:17qui organisent un syndical magistratif entre autres,
00:18:19qui réalisent véritablement des forums sur mettant en cause la police,
00:18:23on a également des pseudo-chroniqueurs, des intellectuels, etc.
00:18:26pour qui c'est systématiquement le policier coupable.
00:18:28Donc à partir de là, il y a un renversement des valeurs,
00:18:30comme dirait Cyril Hanouna qui est pas loin en marche sur la tête,
00:18:33c'est-à-dire que les policiers aujourd'hui, on leur refuse également,
00:18:36il ne faut pas oublier, la présomption de légitime défense.
00:18:38Il y a eu des propositions de loi, notamment qui ont été présentées
00:18:41plusieurs fois à l'Assemblée Nationale, qui ont été refusées,
00:18:44alors que pour les gendarmes c'est un peu moins compliqué entre autres.
00:18:48On devrait quand même aligner notamment la possibilité pour les policiers
00:18:53de pouvoir se défendre quand même, c'est dans la logique.
00:18:57Mais Mathias, l'inversion des valeurs, c'est intéressant ce que dit François Constantini,
00:19:00parce que c'est vrai que le sentiment quand même,
00:19:03vous c'est comment éviter le coup de feu, c'est ça votre premier souci,
00:19:05moi c'est pas mon premier souci, c'est comment on l'arrête mon premier souci.
00:19:08On ne peut pas discuter de ça sans se faire taxer d'inversion des valeurs,
00:19:11d'anti-flic, et pardonnez-moi, mais moi c'est absolument pas le cas,
00:19:16la police est garante de l'ordre républicain, donc j'ai aucun problème avec ça.
00:19:22Quand un policier est tué, il y a combien d'émotes de policiers ?
00:19:25Mais monsieur, je suis d'accord avec vous, et notamment,
00:19:29il y a un gendarme qui est mort avec la même chose à Cannes,
00:19:34enfin à l'Annapoule il y a quelques mois, c'est dramatique, bien évidemment,
00:19:38il n'y a aucune ambiguïté à avoir là-dessus, donc ne me faites pas dire
00:19:42premièrement ce que je n'ai pas dit.
00:19:43Après, qu'il y ait un protocole et qu'on évite que la rue devienne un stand de tir,
00:19:49ça paraît être une précaution nécessaire, c'est tout.
00:19:52Je trouve qu'on ne doit tirer qu'en dernière instance.
00:19:57Là vous vous dites que ce n'était peut-être pas justifié ?
00:19:59Je ne dis pas ça, je ne sais pas.
00:20:01Vous avez une voiture qui fonce, qui arrache la portière d'un véhicule de police
00:20:04qui refuse de s'arrêter, le mec il part affront la caisse, on essaie de l'arrêter.
00:20:08Non, ce n'est pas ce que je dis, je dis que c'est normal qu'il y ait une enquête
00:20:12qui soit dilégentée.
00:20:13Personne ne dit que ce n'est pas normal qu'il y ait une enquête.
00:20:15Quand on dit, vous voyez, on met le policier sur le même niveau,
00:20:20parce qu'il y a une enquête, ça me paraît normal qu'il y ait une enquête.
00:20:22Je ne suis pas du tout d'accord avec votre lecture des choses, M. Morandi.
00:20:26Vous dites qu'il y a un drame qui a failli arriver, un policier est mort.
00:20:31Quand un policier meurt en France, ce n'est pas un drame, c'est un fait divers.
00:20:34On a un gendarme qui est mort, c'est malheureux, mais c'est la réalité.
00:20:37La moitié de la classe politique n'en a rien à faire,
00:20:40la moitié des médias n'en parlent pas.
00:20:42Il y avait une femme extrêmement courageuse de gendarme qui a dit
00:20:45« La République a tué mon mari ».
00:20:47Ça a été un fait divers.
00:20:48On en a parlé deux jours, et après ça s'est arrêté.
00:20:50Il y a quelques médias qui en parlent, heureusement,
00:20:52mais bientôt ces médias y ferment.
00:20:53Mais les autres n'en avaient strictement rien à faire.
00:20:55Non, pas encore.
00:20:56Je suis désolé.
00:20:57Normalement.
00:20:58C'est un fait divers.
00:20:59Et ensuite, ce n'est pas un délinquant dans la voiture, c'est un petit ange.
00:21:02Les mots sont un peu…
00:21:03Non, mais attendez, il faut bien prendre les mots.
00:21:06Petit ange, mais un peu trop tôt.
00:21:08Ça me permet de rigoler un petit peu là-dessus, parce que, heureusement,
00:21:10il n'y a pas eu de mort.
00:21:11C'est un peu curieux de rigoler là-dessus.
00:21:12Il n'y a pas de mort, il n'y a pas de victime dans ce cas-là.
00:21:15Et parce qu'il n'y a pas eu de mort là-dessus,
00:21:17si, si, je termine.
00:21:18Je ne vous ai pas coupé, je termine.
00:21:20Par contre, il y a aujourd'hui un policier qui a eu des ennuis
00:21:24et qui a eu une enquête sur lui, qui a eu une enquête, ça c'est normal.
00:21:26Vous sortez votre arme, vous tirez, qui a eu une enquête, c'est normal.
00:21:28Sauf que la judiciaire n'est pas administrative.
00:21:31On est d'accord.
00:21:32Je suis d'accord avec vous.
00:21:39Et en revanche, vous avez une personne qui conduisait cette voiture
00:21:43qui, elle, n'a pas été arrêtée.
00:21:44Le problème, et là où je vous rejoins, par contre, vous voyez,
00:21:47c'est que, moi, ça me gêne un peu que la France, évidemment,
00:21:50devienne un stand de tir où tout le monde se fait tirer dessus.
00:21:52Seulement, à mon avis, on ne sera pas d'accord,
00:21:55c'est que pour ça, il faut qu'il y ait une fermeté.
00:21:57Et notre peut-être futur ex-ministre de l'Intérieur,
00:22:01ça je ne sais pas, on verra, il y a un député qui est là,
00:22:03on va voir ce qu'il vote.
00:22:04On n'a pas beaucoup de doutes.
00:22:07Moi, j'aime bien faire du teasing, mais là-dessus,
00:22:09c'est là-dessus les fois.
00:22:11Vous nous disiez il y a quelques semaines qu'il fallait être très ferme
00:22:16avec les agriculteurs qui sont en train de mourir.
00:22:18La fermeté, elle, devrait être là.
00:22:19Et je peux vous dire que s'il y a de la fermeté là pendant des mois,
00:22:22c'est-à-dire que si la personne qui conduisait,
00:22:24elle est retrouvée le lendemain matin, elle est foutue en prison,
00:22:26je peux vous dire que dans six mois, les policiers,
00:22:28ils n'ont même plus besoin d'armes.
00:22:29Justement, on va parler de la fermeté.
00:22:30Je suis entièrement d'accord avec vous.
00:22:31On va parler de la fermeté.
00:22:32Alors, dans cinq à dix minutes, on parlera de la censure
00:22:35et vous nous direz quel suspens si vous allez voter la censure.
00:22:38Mais juste après le CNews Info, on va parler de la sécurité
00:22:41parce que moi, il y a quelque chose qui m'a interpellé à Saint-Julien de Consel.
00:22:44C'est une petite ville de Loire-Atlantique.
00:22:46Ils ont décidé de faire appel à des vigiles privés
00:22:49pour assurer la sécurité dans la ville.
00:22:51C'est-à-dire qu'ils estiment que les gendarmes ne sont pas assez nombreux.
00:22:53Il n'y a pas assez de gendarmes.
00:22:54Et c'est le privé qui pourrait faire la sécurité dans la ville.
00:22:56Et ça, je trouve que c'est une étape de plus.
00:22:59Et on va voir si c'est bien ou pas.
00:23:01Pour l'instant, le CNews Info, il est signé Audrey Bertheau.
00:23:06Le président du MEDEF a publié une tribune pour mettre en garde
00:23:10sur les dangers que représenterait une motion de censure.
00:23:12La censure pourrait être la dernière étincelle qui allume l'incendie, dit-il.
00:23:16Il estime que le contexte international et les difficultés économiques de la France
00:23:21pèsent sur les entreprises et sur l'emploi.
00:23:24Un premier pas vers le remboursement intégral des fauteuils roulants
00:23:28par l'assurance maladie.
00:23:29Les députés l'ont approuvé cette nuit.
00:23:32La dignité de celles et ceux qui s'en servent au quotidien n'a pas de prix,
00:23:35a affirmé le rapporteur du texte approuvé en première lecture à l'Assemblée.
00:23:39Le texte doit encore être présenté au Sénat.
00:23:42Et puis, la grève dans la fonction publique reste maintenue.
00:23:46Demain, dans les écoles, il y aura une grosse mobilisation, vous le voyez,
00:23:50puisqu'il y aura 65% de grévistes dans les écoles primaires et maternelles.
00:23:54Les aéroports seront aussi touchés.
00:23:56Moins 10% de vols à Roissy-Charles-de-Gaulle,
00:23:59moins 25% à Orly et moins 50% dans les aéroports à Marseille.
00:24:0711h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:24:09Dans un instant, on va parler de Michel Barnier,
00:24:11de son intervention hier soir à la télé.
00:24:13Pour ne pas dire un faux, à vrai dire,
00:24:15parce que ça n'a rien changé et ça ne changera rien.
00:24:17On va y revenir dans un instant.
00:24:19Il y avait quand même 10 millions de personnes qui l'ont regardée hier soir,
00:24:22ce qui est à peu près le score moyen des journaux
00:24:25quand c'est le Président de la République.
00:24:27En général, c'est 15 millions.
00:24:28Même si la forme ressemblait un peu à ce que fait le Président,
00:24:30il n'était que 10 millions.
00:24:31Donc, on en parle dans un instant.
00:24:32Mais auparavant, je voulais qu'on parle de ce qui se passe dans cette petite ville,
00:24:35parce que ça, c'est notre quotidien, à Saint-Julien-de-Concel,
00:24:37petite ville de Loire-Atlantique.
00:24:39Face à la hausse du nombre de cambriolages,
00:24:41le maire a décidé de faire appel à des sociétés de surveillance privée.
00:24:45Il a demandé des devis, il a demandé des études
00:24:47qui interviendraient en plus de la gendarmerie,
00:24:49puisque les gendarmes ne sont pas assez nombreux, visiblement, sur place.
00:24:53Et le nombre de vols augmente.
00:24:54Reportage des équipes de CNews, sur place.
00:24:57La patronne du bar Tabac ne souhaite pas s'exprimer après le braquage à main armée
00:25:01subi la semaine dernière.
00:25:03Butin, 200 euros et deux cartouches de cigarettes.
00:25:06Un traumatisme pour la buraliste visée,
00:25:09qui a rejailli sur l'ensemble des commerçants
00:25:12de cette petite ville de 9000 habitants à 15 kilomètres de Nant.
00:25:15C'est vrai que c'est un peu effrayant de se dire,
00:25:19ça se trouve, il nous attend le soir,
00:25:22ou le matin quand on arrive, on peut tomber sur quelqu'un.
00:25:26Donc oui, ça fait peur.
00:25:28Début novembre, une boulangerie et une pizzeria
00:25:31avaient déjà subi des tentatives d'effraction ou d'intrusion.
00:25:35Le maire et l'association des commerçants
00:25:38ont décidé conjointement de prendre des mesures.
00:25:41L'éclairage doit être remis dans le centre-bourg toute la nuit,
00:25:43c'est important.
00:25:44Et puis devoir avec des sociétés privées pour faire du carignage la nuit.
00:25:48Je pense que les gendarmes et les effectifs
00:25:50ne sont peut-être, à mon goût, pas assez fournis.
00:25:53La commune, qui dispose déjà de caméras,
00:25:55a fait des demandes de devis pour le gardiennage.
00:25:58Une initiative qui interroge certains commerçants.
00:26:01Je ne vois pas l'intérêt de mettre des vigiles.
00:26:03À ce moment-là, il faut fliquer tout le monde.
00:26:06Ça va trop loin dans la sécurité.
00:26:10Les commerçants réfléchissent également à l'organisation de Maraude.
00:26:14On est en direct avec Rudi Mana, porte-parole de l'Alliance police nationale.
00:26:17Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:26:19Vous venez de voir notre reportage à Saint-Julien-de-Concelles.
00:26:21C'est une petite ville de Loire-Atlantique.
00:26:23Ils en sont à se demander s'ils vont pas mettre des vigiles dans la rue.
00:26:26Vous, en tant que policier, comment vous réagissez ?
00:26:31On ne vous entend pas a priori.
00:26:33On va essayer de rétablir le son pour parler avec vous de ça.
00:26:37Julien Audoulle, est-ce que c'est une bonne idée ?
00:26:39Je trouve que c'est un terrible aveu d'échec.
00:26:41C'est l'État qui, normalement, devrait avoir le monopole de la violence légitime.
00:26:45C'est à l'État de faire respecter les lois, d'assurer l'ordre et la tranquillité publique.
00:26:51Et qu'une commune soit obligée de faire appel à des vigiles privés
00:26:56montre bien que les politiques publiques en matière de sécurité n'ont pas été menées.
00:26:59Mais est-ce que c'est une bonne idée de faire appel aux privés pour faire la sécurité ?
00:27:02Non, mais c'est un aveu d'échec.
00:27:03Ça veut dire qu'il n'y a pas les effectifs nécessaires de gendarmerie.
00:27:06On nous a vendu, il y a quelques mois, les brigades mobiles de gendarmerie
00:27:10qui devaient tout révolutionner.
00:27:11En fait, c'était juste un petit bonto pour faire passer des effectifs.
00:27:14Mais finalement, pas de renforcement nécessaire.
00:27:17Donc, en fait, il y a eu un mensonge très clair.
00:27:19Mais je tiens à dire qu'au-delà de la question des effectifs,
00:27:22on peut mettre 100 000 effectifs de gendarmerie, de police, partout en France.
00:27:26On peut construire des casernes flambant neuves partout en France.
00:27:29Si les délinquants ne vont pas en prison, si les délinquants n'ont pas peur de la justice,
00:27:33n'ont pas peur d'aller en prison s'ils commettent des crimes ou des délits,
00:27:37ça ne changera rien.
00:27:39Donc, très clairement, c'est la dissuasion, c'est la peur de la justice,
00:27:42c'est la peur de la sanction qui est la première limite
00:27:44et qui est la première mesure pour endiguer la montée de la délinquance
00:27:47et pour protéger les honnêtes gens.
00:27:48– Moi, je voulais vraiment l'avis du policier là-dessus.
00:27:50Rudy Manin, on vous a retrouvé avec du son normalement,
00:27:52ce n'est pas encore la censure, c'est à 19h.
00:27:55Porte-parole d'Alliance Police Nationale,
00:27:58comment vous réagissez en tant que policier à cette idée de mettre des vigiles dans la rue ?
00:28:02– Écoutez, vous savez, Jean-Marc, il faut faire un premier constat.
00:28:06Il y a une ultra-violence de la société qui n'était pas aussi forte il y a 15 ou 20 ans.
00:28:11Donc, des petits villages, comme vous avez parlé,
00:28:13alors je crois que c'est un village de 9 000 habitants,
00:28:15il faut souligner quand même qu'il est à 15 km de Nantes
00:28:17et Nantes est devenu le Far West, il faut aussi dire ça.
00:28:20Donc, on a des petits villages aujourd'hui qui subissent une ultra-violence
00:28:23qui ne suffisait pas il y a 10, 15 ans.
00:28:27Donc, on a des gendarmes qui ne sont pas montés en effectif,
00:28:30mais les gendarmes, vous savez, parfois, ils ont des territoires
00:28:33où ils ont 10 villages à s'occuper,
00:28:35donc c'est très compliqué pour eux d'être là toujours à l'instant T.
00:28:40Donc, les maires, on ne peut pas leur en vouloir,
00:28:43d'essayer de garantir la sécurité, de leur administrer.
00:28:46Parfois, les polices municipales, ça coûte aussi très cher pour des villages comme celui-ci,
00:28:50donc ils n'ont pas des polices municipales qui travaillent forcément la nuit.
00:28:53Donc, ils essayent de trouver des solutions avec les commerçants.
00:28:56Vous savez, ça s'appelle un peu le continuum de sécurité.
00:28:59Nous, avec Allianz, on est favorable au continuum de sécurité
00:29:01et puis on est un exemple frappant.
00:29:03Les Jeux olympiques, il y a eu les policiers nationaux,
00:29:06mais je rappelle aussi qu'il y a eu beaucoup d'agents de sécurité
00:29:09qui ont été embauchés pour ces Jeux olympiques
00:29:11parce que la police ou la gendarmerie tout seul,
00:29:13on n'était pas capable d'assumer la totalité de la protection de nos concitoyens.
00:29:18Donc, ça fait partie du continuum de sécurité.
00:29:20Nous, Allianz, on est favorable.
00:29:22Bien sûr que je préférerais vous dire que les gendarmes et les policiers suffisent
00:29:26parce que les sanctions pénales, je crois que c'est Julien Audoub qui l'a dit, il a raison,
00:29:29les sanctions pénales sont suffisamment fortes pour dissuader ces individus.
00:29:32Bon, mais ce n'est pas le cas, ce n'est pas le cas.
00:29:34Il y a des individus qui ressortent sans arrêt,
00:29:36on les interpelle sans arrêt, ils ressortent,
00:29:38mais qu'est-ce qu'ils font ? Ils continuent à casser,
00:29:40ils continuent à dégraver, ils continuent à cabrioler.
00:29:42Donc, il faut qu'on trouve des solutions pour permettre à ces commerçants
00:29:45de travailler tranquillement et de vivre de leur travail.
00:29:48On en est là aujourd'hui en France, c'est bien ça qu'il faut dire.
00:29:51Mais ce n'est pas un terrible aveu d'échec ?
00:29:53D'abord, il y a eu la police nationale,
00:29:55après on a dit que la police nationale n'y arrive pas,
00:29:57on va mettre de la police municipale.
00:29:58Donc, il y a de plus en plus de villes qui ont fait de la police municipale.
00:30:01Après, on a dit que la police municipale, c'est dangereux pour eux,
00:30:04donc on va les armer.
00:30:05Maintenant, on a la police municipale armée.
00:30:07On s'aperçoit que ça ne suffit toujours pas,
00:30:09donc on dit qu'on va faire appel à des vigiles.
00:30:11Mais est-ce que l'une des fonctions principales de l'État,
00:30:13ce n'est pas d'assurer la sécurité ?
00:30:15Donc, l'État est en défaut totalement là-dessus ?
00:30:18– L'aveu d'échec, Jean-Marc, il est tout simplement
00:30:20dans le recul de l'autorité de l'État.
00:30:22Ça fait 40 ans qu'on recule.
00:30:24Il n'y a plus que les policiers et les gendarmes
00:30:26qui mènent cette digue républicaine.
00:30:28On a les policiers municipaux d'un certaine ville
00:30:30qui maintiennent également cette digue républicaine,
00:30:33mais sinon tout saute, tout explose.
00:30:35Mais ça fait 40 ans qu'on recule.
00:30:37Il faut se dire les choses.
00:30:39Et aujourd'hui, on a tellement reculé qu'on a le mur derrière nous,
00:30:41ou on a le fossé derrière nous.
00:30:43Eh bien, si on continue à reculer, on tombe.
00:30:45Donc on essaye de tenir le coup, parce que je vous assure
00:30:47que tous les policiers municipaux, nationaux
00:30:49et gendarmes de France, ils aiment leur pays.
00:30:51Ils aiment surtout les habitants de leur pays.
00:30:53Ils ont envie qu'ils vivent paisiblement.
00:30:55Mais effectivement, on a besoin de travailler aussi
00:30:57avec une justice forte, avec des places de prison
00:30:59qu'on nous a promis depuis je ne sais pas combien d'années
00:31:01qu'on nous a jamais donné, avec des prisons
00:31:03où aussi les détenus ne puissent pas donner des coups de téléphone
00:31:05à l'intérieur pour commanditer des meurtres
00:31:07comme on a pu le voir à Marseille ou à Valence
00:31:09ou ailleurs. Et c'est ça l'autorité de l'État.
00:31:11Est-ce que cette autorité de l'État,
00:31:13elle n'est pas remise en place ?
00:31:15Si elle ne devait pas au-dessus de l'autorité
00:31:17des voyous, eh bien on arrivera de plus en plus
00:31:19à avoir des gardiens de sécurité
00:31:21qui seront embauchés dans le privé
00:31:23pour assurer la sécurité de nos centres-villes
00:31:25et de nos petits villages.
00:31:27– Merci beaucoup Rudy Manat, très intéressant d'avoir
00:31:29votre regard là-dessus, porte-parole Allianz
00:31:31Police Nationale, Paul Antoine.
00:31:33Je suis un peu surpris, je pensais que Rudy Manat
00:31:35allait dire non non ce n'est pas la fonction des vigiles de faire ça
00:31:37je suis un peu surpris par la position
00:31:39mais moi elle est honnête. – Mais parce qu'il n'a pas le choix.
00:31:41Moi je veux répondre à votre question aussi,
00:31:43le maire il fait son travail, il est élu
00:31:45par ses habitants, en général c'est des
00:31:47petites villes, donc c'est en général du maire sans étiquette
00:31:49d'y vers droite, d'y vers gauche, mais qui ne font pas
00:31:51de la politique politicienne si je puis dire
00:31:53et lui il a ses commerçants
00:31:55qui viennent avec un problème lui disant voilà,
00:31:57on s'est fait braquer deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois,
00:31:59il dit on va trouver une solution ensemble
00:32:01et on va prendre des vigiles, et il a raison,
00:32:03il a mille fois raison, il y a deux choses, une chose qui a été rappelée
00:32:05c'est que c'est à 15 kilomètres de Nantes, Nantes c'est
00:32:07le Far West, c'est une ville écolo
00:32:09et là où ce que vous avez dit
00:32:11– Socialisme c'est vrai. – Socialiste, écolo, ils sont
00:32:13en coalition, ce que vous avez dit est vrai
00:32:15mais pas pour Nantes, vous avez parlé de police
00:32:17municipale et d'armer la police municipale, Nantes fait l'inverse
00:32:19c'est-à-dire que la police municipale n'est pas armée
00:32:21– Par idéologie. – Et Madame
00:32:23Roland quand elle a été élue, la première chose
00:32:25qu'elle a fait c'est de stopper la police municipale
00:32:27ça c'est la première chose, et la deuxième chose
00:32:29moi qui me gêne d'un point de vue économique
00:32:31c'est qu'on paye des impôts, vous êtes commerçant
00:32:33vous payez des impôts notamment pour que l'État
00:32:35entretienne les routes, entretienne
00:32:37fasse la sécurité etc.
00:32:39Bon très bien, mais
00:32:41là si vous payez des vigiles
00:32:43du coup je ne paye plus d'impôts, parce que du coup la sécurité
00:32:45c'est moi qui m'en occupe, la sécurité
00:32:47de mon trottoir c'est moi qui m'en occupe.
00:32:49– De toute façon vous voyez bien où on est la France, c'est-à-dire qu'on paye de plus en plus
00:32:51d'impôts, on est le pays le plus taxé et on a des services
00:32:53de moins en moins efficaces.
00:32:55– En fait il y a un problème et quand on commence
00:32:57à dire qu'il y a un problème, on dit bah oui il faut payer plus d'impôts.
00:32:59– C'est la mobilisation des services publics.
00:33:01– On prend tout à l'envers, Mathias Leboeuf,
00:33:03vous êtes pour ou contre vous, le fait qu'il y ait des vigiles,
00:33:05vous êtes contre ? – Je suis contre,
00:33:07je suis contre parce que encore une fois
00:33:09c'est l'espace public républicain qui est en cause
00:33:11et ce n'est pas à des sociétés privées
00:33:13de garantir la sécurité
00:33:15de l'espace public républicain.
00:33:17Ça me paraît être
00:33:19effectivement un aveu d'échec et une démission
00:33:21totale du rôle
00:33:23de l'État, mais pas seulement de l'État,
00:33:25peut-être des communes
00:33:27et des communautés de communes.
00:33:29Apparemment il n'y a pas de police
00:33:31municipale dans cette commune. – Non mais 9 000 habitants.
00:33:33– Oui mais il y a des communautés de communes,
00:33:35il y a peut-être des villages de regroupement. En tout cas,
00:33:37ça me paraît être une dérive extrêmement dangereuse
00:33:39parce qu'encore une fois ce qui est en question
00:33:41ici, bien sûr il y a la question de la sécurité
00:33:43mais il y a la question de la formation
00:33:45des gens qui vont assurer la sécurité
00:33:47et la rue, ce n'est pas un grand magasin.
00:33:49Qu'on mette des vigiles dans les grands magasins
00:33:51ou dans les surfaces, très bien.
00:33:53Et d'ailleurs, je voulais
00:33:55reconnaître l'honnêteté de vos reportages
00:33:57parce que dans votre reportage,
00:33:59vous avez interrogé un commerçant
00:34:01qui disait, moi je trouve que ça va trop loin.
00:34:03Donc c'est la preuve que ce n'est pas
00:34:05une mesure qui fait quand même l'unanimité.
00:34:07– François Costatini, décidément,
00:34:09il vous énerve à chaque fois à mettre un slogan.
00:34:11– Non, je plaisante, je plaisante,
00:34:13je dois faire la mou souvent quand il parle, c'est pour ça.
00:34:15– Non, non, c'est une façon.
00:34:17Alors la politique sur la sécurité,
00:34:19elle n'est que dans un domaine particulier,
00:34:21la privatisation générale face à la faillite de l'État.
00:34:23Parce qu'on pourrait parler de l'enseignement.
00:34:25Les parents retirent en masse
00:34:27leurs enfants de l'enseignement public
00:34:29pour des raisons de baisse de niveau, d'insécurité
00:34:31et les mettent dans le privé sous contrat
00:34:33et maintenant le privé hors contrat.
00:34:35– C'est pareil pour la santé aussi.
00:34:37– Pour la santé également,
00:34:39on fuit l'hôpital public, on va dans les cliniques
00:34:41avec ce que ça suppose comme coût en plus
00:34:43parce que les gens ne font pas leur plein gré.
00:34:45Les gens payent des impôts et ils payent deux fois.
00:34:47Mais sur ce qu'a dit Julien Laudoul justement,
00:34:49la sécurité n'est pas une affaire fondamentale
00:34:51de police mais de justice.
00:34:53Savez-vous que dans les pays
00:34:55où il y a le moins de policiers par habitant
00:34:57sont les pays les plus sûrs,
00:34:59où il y a le moins de criminalités
00:35:01et le moins de récidives ?
00:35:03Japon, États-Unis par exemple.
00:35:05Parce qu'en effet quand vous passez devant le juge une fois,
00:35:07vous ne passez qu'une seule fois.
00:35:09Je peux vous dire qu'en général,
00:35:11à la première fois le juge frappe fort
00:35:13et ça ne vous donne pas envie de recommencer.
00:35:15C'est pas la loi maintenant.
00:35:17On l'a supprimée, soyez-en, pour passer à une sanction
00:35:19mais ce n'est pas pour autant que les juges
00:35:21se sont passés à une première sanction.
00:35:23Donc je pense qu'en effet le problème fondamental
00:35:25c'est celui de la justice, des peines également
00:35:27et de la responsabilité des juges notamment
00:35:29par rapport aux délinquants et aux criminels.
00:35:31Je vais revenir sur l'acceptation de l'impôt
00:35:33qui a été évoquée. Je rappelle que
00:35:35les contribuables français sont les plus matriqués
00:35:37fiscalement du monde et ça me fait
00:35:39penser au principe médiéval.
00:35:41C'est-à-dire qu'avant le peuple
00:35:43il pouvait peut-être travailler pour les seigneurs
00:35:45en contrepartie il avait la sécurité.
00:35:47Aujourd'hui on travaille, on paye
00:35:49et dans bon nombre de territoires nous n'avons pas la sécurité
00:35:51et on constate qu'on a un affaissement
00:35:53des services publics en France.
00:35:55Si je fais le parallèle avec les bureaux de poste
00:35:57les bureaux de poste sont progressivement
00:35:59devenus des agences postales à mi-temps
00:36:01et ensuite les agences postales
00:36:03ont délégué à des commerces de proximité
00:36:05la gestion du courrier.
00:36:07C'est exactement la même chose sauf qu'en contrepartie
00:36:09les impôts eux ont explosé.
00:36:11On va faire le lien
00:36:13si vous voulez bien entre la sécurité
00:36:15et la censure. Justement
00:36:17parce que s'il y a censure, qu'est-ce qui va se passer
00:36:19au niveau de la sécurité, au niveau des budgets pour la sécurité
00:36:21pour la police, pour la gendarmerie ?
00:36:23C'est une question qu'on a assez peu posée et on a voulu
00:36:25s'y intéresser ce matin sur ces news
00:36:27et on a posé la question à Claude Moniquet.
00:36:29Alors d'abord ça va
00:36:31clairement avoir des conséquences psychologiques
00:36:33parce que qui dit censure dit chute du gouvernement.
00:36:35On ne sait pas qui sera le prochain ministre de l'Intérieur
00:36:37ce sera peut-être Bruno Retailleau
00:36:39reconduit mais peut-être pas. Or M. Retailleau
00:36:41a une excellente image dans la police
00:36:43et la gendarmerie. Il est aimé par ses troupes
00:36:45il les motive, il les soutient
00:36:47donc ça va être un coup de blouse clairement pour la police.
00:36:49Mais au-delà du coup de blouse, ce qui va se passer
00:36:51c'est qu'il y a la LOPMI
00:36:53la loi d'organisation et de programmation
00:36:55du ministère de l'Intérieur
00:36:572023-2027 prévoyait une augmentation
00:36:59du budget des
00:37:01forces de l'ordre de 20%
00:37:03donc pour passer de
00:37:05de 20 milliards
00:37:07de 20 milliards à 25 milliards
00:37:09en 2027 avec des investissements
00:37:11dans l'informatique, des investissements en sécurité
00:37:13des investissements personnels
00:37:158500 postes de plus
00:37:17200 nouvelles brigades de gendarmerie
00:37:19alors tout ça, ça finira
00:37:21probablement, on l'espère, par se faire
00:37:23mais la question c'est de savoir est-ce que le budget
00:37:25qui sera l'année prochaine permettra
00:37:27d'avancer, sinon on prendra du retard
00:37:29face à un crime organisé, une délinquance
00:37:31qui eux ne prennent aucun retard.
00:37:33Alors Julien Audoul
00:37:35c'est assez étonnant parce que quand même si le gouvernement
00:37:37tombe, c'est votre responsabilité
00:37:39aussi puisque vous allez voter a priori
00:37:41la motion de censure et la sienne peut-être
00:37:43mais en tout cas, vous qui êtes toujours pour la sécurité
00:37:45là vous entendez l'analyse qui est faite
00:37:47ça veut dire que ça va repousser
00:37:49des investissements pour la sécurité, or vous défendez
00:37:51la sécurité, c'est contradictoire.
00:37:53Il faut arrêter la politique de la peur
00:37:55le catastrophisme. Ce n'est pas catastrophique
00:37:57on dit juste on va être obligé de repousser
00:37:59Non mais je vais l'expliquer, il y a deux choses
00:38:01déjà sur l'image de monsieur Retailleau
00:38:03je veux bien que monsieur Retailleau parle bien
00:38:05reprenne les slogans du Rassemblement
00:38:07National, concrètement dans les faits
00:38:09il n'a rien fait. Il est là depuis deux mois
00:38:11Justement, il y a deux mois, moi je lui ai posé
00:38:13une question très claire sur la dissolution
00:38:15de deux officines islamistes
00:38:17et antisémites, Urgence Palestine
00:38:19qui sème la haine dans les rues
00:38:21contre nos compatriotes de confession juive et la Jeune Garde
00:38:23antifasciste de Raphaël Arnault
00:38:25je lui ai demandé de dissoudre une bonne fois pour toutes ces deux
00:38:27officines, il n'a rien répondu
00:38:29et j'attends toujours cette dissolution. C'est parce qu'il ne répond pas à une
00:38:31question que vous posez, qu'il n'est pas bien
00:38:33moi je trouve qu'il a plutôt
00:38:35pris les choses en main, il a plutôt été
00:38:37efficace, en plus il tient le même discours
00:38:39que vous. Non mais il tient le même discours
00:38:41sauf qu'il n'y a pas les actes. Et ensuite sur les politiques
00:38:43et ensuite sur les politiques, le budget de la France
00:38:45encore une fois ne s'effondre pas
00:38:47ne s'arrête pas, il y a la
00:38:49continuité du budget antérieur
00:38:51et surtout il y aura une loi
00:38:53de finances rectificative début d'année
00:38:552025, là le prochain gouvernement
00:38:57va immédiatement travailler sur
00:38:59cette loi de finances, nous allons proposer
00:39:01des amendements, donc très clairement
00:39:03aucun français ne sera lésé, c'est un
00:39:05mensonge de le dire. Ca gèle quand même
00:39:07en cas de... En mieux, oui, ça gèle en mieux
00:39:09ça gèle toute mise en place
00:39:11de nouvelles politiques, c'est à dire que
00:39:13il y a une reconduction du budget, premièrement
00:39:15qui sera le budget antérieur, effectivement
00:39:17et puis on aura un vide politique
00:39:21et du coup
00:39:23la mise en place de nouveaux moyens affectés
00:39:25notamment à la police ou à la
00:39:27justice ou à l'école
00:39:29ou aux agriculteurs, tout est gelé
00:39:31il n'y a pas de politique nouvelle qui sera
00:39:33mise en place avec...
00:39:35Concrètement, si on prend juste par exemple le budget
00:39:37des agriculteurs, M. Barnier prévoyait
00:39:39de diminuer de 14%
00:39:41le budget agricole pour 2025
00:39:43donc le budget antérieur est mieux
00:39:45disant que la copie de M. Barnier.
00:39:47On va écouter Bruno Rotailleau puisqu'on en parlait, il était ce matin
00:39:49sur CNews et il a évoqué la mélanchonisation
00:39:51du Rassemblement National et de Marine Le Pen
00:39:53puisque, ben oui, vous allez voter
00:39:55un texte qui est fait par
00:39:57les Insoumis qui est
00:39:59contre vous, donc à un moment
00:40:01il va falloir être logique, il va falloir nous expliquer ça
00:40:03Oui, vous allez faire tomber le gouvernement
00:40:05en votant un texte qui vous attaque
00:40:07donc c'est pas très logique
00:40:09Bruno Rotailleau, on l'écoute
00:40:11C'est le chaos
00:40:13c'est le danger, mais cette
00:40:15curieuse alliance de la Carpe et du Lapin
00:40:17je l'ai dit hier à l'Assemblée Nationale
00:40:19aux questions d'actualité, entre les
00:40:21Insoumis, l'extrême gauche et
00:40:23le Rassemblement National
00:40:25c'est finalement une mélanchonisation
00:40:27du Rassemblement National
00:40:29et le Rassemblement National, écoutez-moi bien
00:40:31c'est terrible, parce qu'il y a deux motions de censure
00:40:33il y a la motion de censure du Rassemblement National
00:40:35et la motion de censure de LFI
00:40:37et de la gauche
00:40:39c'est le Rassemblement National qui va voter
00:40:41la motion de censure de LFI
00:40:43ça veut dire qu'ils apportent du crédit
00:40:45une victoire à Monsieur Mélenchon
00:40:47oui, c'est la mélanchonisation
00:40:49de Madame Marine Le Pen, et Marine Le Pen
00:40:51accepte donc, finalement
00:40:53la domination politique
00:40:55et idéologique des Insoumis
00:40:57en apportant les voix
00:40:59de son groupe. Vous voulez dire que Marine Le Pen
00:41:01est soumise aux Insoumis ? Bien sûr
00:41:03il y a deux motions encore une fois, celle qui est
00:41:05rédigée par le Rassemblement National et l'autre qui est
00:41:07rédigée par les Insoumis, par Monsieur, sous la
00:41:09dictée de Monsieur Mélenchon, et Madame Le Pen
00:41:11apporte son crédit à la
00:41:13motion de censure, c'est pas LFI qui va
00:41:15voter la motion de censure
00:41:17déposée par Marine Le Pen
00:41:19ou par le Rassemblement National, c'est l'inverse
00:41:21Julien Audoul, Mélenchonisation
00:41:23Monsieur Retailleau est en plein délire
00:41:25je vais lui rappeler que par deux fois
00:41:27en 2016 et 2018
00:41:29les députés LR ont voté
00:41:31une motion de censure avec des députés
00:41:33de gauche. Oui, mais il a dit que le texte
00:41:35est contre vous, le texte
00:41:37est contre vous, il vous attaque
00:41:39directement, il vous vote
00:41:41un texte et il vous attaque directement
00:41:43Jean-Marc, une motion de censure ce n'est pas voter
00:41:45un texte, c'est voter un objet
00:41:47d'ailleurs le règlement de l'Assemblée Nationale
00:41:49est très clair, il dit dans son
00:41:51article 53 alinéa 3
00:41:53notamment que le texte qui accompagne la motion
00:41:55de censure finalement est accessoire
00:41:57on peut ou on ne peut pas
00:41:59le mettre et l'ajouter à cette motion de censure
00:42:01l'objet c'est, on fait tomber le gouvernement
00:42:03ou on maintient le gouvernement
00:42:05et donc l'objectif c'est de protéger les Français
00:42:07en faisant tomber le gouvernement. Paul Antoine vous dit que vous avez tort
00:42:09Non, alors si je peux juste
00:42:11me permettre sur la question de sécurité, là par contre
00:42:13je suis d'accord avec Monsieur Audoul, les policiers
00:42:15évidemment il y a un manque de budget vraiment en deux secondes
00:42:17ce qui leur a fait le plus de mal sur les cinq dernières années
00:42:19c'est la réforme de la police judiciaire
00:42:21donc je pense que la chute du gouvernement sera très bien
00:42:23pour la police. Sur la censure
00:42:25Non, moi je ne suis pas vraiment d'accord
00:42:27dans le sens où effectivement le texte il est quand même
00:42:29très contre la Rassemblement Nationale, maintenant ça pose
00:42:31une question aussi, est-ce que la gauche voulait vraiment que cette
00:42:33motion de censure fasse ? C'est une vraie question
00:42:35parce que quand on veut vraiment faire tomber le gouvernement
00:42:37on a besoin
00:42:39du coup de faire une alliance parce que c'est
00:42:41la réalité d'une alliance sur un texte avec
00:42:43la droite, le Rassemblement National
00:42:45du coup on fait un texte plutôt consensuel, quand on fait
00:42:47un texte très anti-Rassemblement National
00:42:49et qu'on a besoin de leur vote, est-ce qu'on veut vraiment au final
00:42:51qu'ils votent avec nous ? Ou alors on veut les humilier
00:42:53On veut les humilier, oui
00:42:55Oui mais vous votez un texte
00:42:57La gauche vous humilie
00:42:59Gabriel Attal c'est humilier
00:43:01à faire l'alliance
00:43:03Mathias Leboeuf
00:43:05La vraie question c'est politiquement
00:43:07pourquoi Marine Le Pen
00:43:09a intérêt ou pas
00:43:11à faire tomber, moi je suis triste
00:43:13Moi la question c'est
00:43:15pourquoi est-ce qu'ils votent ce texte
00:43:17qui est contre eux
00:43:19Le problème c'est pas Barnier
00:43:21Le budget de Barnier ne s'applique pas
00:43:23Il y a deux mois
00:43:25Monsieur Retailleau a tenu
00:43:27une conférence de presse où il reprend tout ce que le Rassemblement
00:43:29National dit, donc là pour le moment
00:43:31il parle, c'est ce que Sarkozy a fait en 2007
00:43:33et c'est comme ça qu'il a gagné, si Monsieur
00:43:35Retailleau met en place son programme qu'il a annoncé
00:43:37il y a deux mois, il est élu président
00:43:39de la République, c'est aussi simple que ça
00:43:41La motion de censure n'est pas contre Monsieur Barnier, elle est contre
00:43:43Monsieur Retailleau de la part du Rassemblement National
00:43:45et pour LFI, c'est le rêve
00:43:47de Monsieur Mélenchon de se dire
00:43:49si le gouvernement tombe, Monsieur le Président de la République
00:43:51va démissionner et il y aura une élection
00:43:53présidentielle. En tout cas il y en a un
00:43:55qui croit encore, c'est Michel Barnier
00:43:57il était hier soir sur TF1 et sur France
00:43:59c'était La Rafabien, j'y crois encore
00:44:01C'était Michel Barnier hier soir sur TF1
00:44:03Je pense que c'est possible
00:44:05qu'il y ait ce réflexe
00:44:07de responsabilité
00:44:09où au-delà des différences politiques
00:44:11des divergences, des contradictions
00:44:13normales dans une démocratie, on se dise
00:44:15qu'il y a un intérêt supérieur. Moi je pense
00:44:17que l'intérêt supérieur du pays, le bien commun
00:44:19l'intérêt national, ça veut dire quelque chose
00:44:21et souvent ça veut dire quelque chose
00:44:23comment dirais-je, plus pour
00:44:25les français que je rencontre
00:44:27tous les jours
00:44:29Élodie Char est en direct avec nous, bonjour
00:44:31Élodie, hier soir, Michel Barnier, il était sincère
00:44:33ou pas quand il nous dit j'y crois encore
00:44:35Écoutez
00:44:37c'est un peu difficile en réalité
00:44:39de savoir et surtout de voir
00:44:41où est la nuance finalement
00:44:43entre l'espoir et le déni
00:44:45parce que dire qu'il y a encore une chance
00:44:47dire que ça n'est pas fini, alors Michel Barnier
00:44:49l'a dit, on vient de l'entendre, ce n'est pas le seul
00:44:51une bonne partie du gouvernement a eu un petit peu
00:44:53les mêmes éléments de langage et on ne voit pas
00:44:55très bien en fait ce qu'ils espèrent
00:44:57c'est-à-dire Jordan Bardella parlait de
00:44:59miracles en début de semaine, il y a rarement
00:45:01des miracles en politique
00:45:03Michel Barnier, de toute façon aujourd'hui les choses sont très claires
00:45:05le nouveau Front Populaire ne reviendra
00:45:07évidemment pas sur sa décision
00:45:09de manière peut-être très marginale, on parle de 7 ou 8
00:45:11membres du NFT qui ne voteront pas à la censure
00:45:13vous avez Julien Aoudoul en plateau, il ne semble pas
00:45:15être là pour dire qu'ils ont fait tout ça
00:45:17pour rien, ils iront évidemment au bout
00:45:19donc en réalité le sort du gouvernement
00:45:21Barnier est scellé, peut-être que les
00:45:23derniers au courant finalement ce sont les principaux concernés
00:45:25Et il y a Emmanuel Macron aussi
00:45:27c'est intéressant parce qu'il a parlé hier
00:45:29Emmanuel Macron qui dit qu'il ne croit pas à la censure
00:45:31alors il est déconnecté
00:45:33ou il joue ?
00:45:35Alors il joue sans doute mais il joue un jeu
00:45:37dangereux parce que si on écoute
00:45:39justement le Rassemblement National, qu'est-ce qui
00:45:41les a énervés depuis le début
00:45:43des négociations ? Un, de ne pas être assez
00:45:45traités disent-ils, même si Matignon
00:45:47dit qu'il y a eu trois rendez-vous qui ont
00:45:49été déclinés par Marine Le Pen et puis
00:45:51surtout ils disent aussi, et Marine Le Pen
00:45:53le faisait savoir, c'est-à-dire qu'on ne les croyait pas capables
00:45:55de censurer, donc en continuant
00:45:57de jouer à ce jeu-là en disant
00:45:59que Marine Le Pen n'ira pas au bout, elle n'est pas capable
00:46:01de le faire, ça va sans doute produire l'effet
00:46:03strictement inverse.
00:46:05Merci beaucoup Elodie Huchard pour suivre cette journée
00:46:07on va la vivre avec vous même si
00:46:09a priori on connait déjà la fin du film
00:46:11mais ce sera tout à l'heure à 19h, il faut toujours
00:46:13vérifier, François Constantini, il y a un suspense
00:46:15ou pas ? Non évidemment il n'y a pas de suspense
00:46:17puisque si on fait de l'arithmétique c'est ça
00:46:19alors je ne sais pas si Emmanuel Macron a un mirage
00:46:21saoudien ou s'il a un puits de pétrole
00:46:23à côté de
00:46:25Mohamed Ben Salmane mais c'est tout à fait probable
00:46:27l'arithmétique est
00:46:29une science politique
00:46:31n'est pas une science exacte mais l'arithmétique en est
00:46:33une donc visiblement on devrait avoir quand même
00:46:35un vote de la censure avec les
00:46:37conditions telles qu'elles sont établies par le...
00:46:39Et est-ce que c'est un drame si cette censure est votée ?
00:46:41Parce qu'on entend un peu tout et n'importe quoi là-dessus
00:46:43on va entendre dans un instant Anne Jeuneté qui est
00:46:45ministre de l'éducation, elle nous décrit
00:46:47c'est la fin du monde. Sur le budget il faudrait arrêter de sortir d'hypocrisie
00:46:49depuis une quarantaine d'années tout le monde sait
00:46:51que par le biais de ce qu'on appelle les services votés
00:46:5385 voire 90%
00:46:55du budget est en fait reconduit chaque année
00:46:57parce que c'est Bercy qui envoie
00:46:59une note au ministre des finances qui dit voilà
00:47:01ce que nous avons, ce que vous pouvez faire, ce que vous pouvez pas faire
00:47:03le parlement agit à la
00:47:05marge sur le budget aujourd'hui
00:47:07donc ça c'est une réalité. Ensuite
00:47:09il y a des dispositions constitutionnelles, il y a des lois organiques
00:47:11notamment qui prévoient qu'on vote
00:47:13nous avons un certain nombre de dispositions par exemple
00:47:15pour la sécurité sociale on va voter notamment une loi
00:47:17qui va autoriser par exemple les organismes
00:47:19l'URSSAF notamment de sécurité sociale
00:47:21à emprunter sur les marchés
00:47:23pour financer, il y a deux mois
00:47:25de réserve sur la sécu, il y a un certain
00:47:27nombre notamment de faits qui organisent et puis
00:47:29il y a un budget, je rappelle que le budget 2024
00:47:31il est voté et le budget c'est une loi
00:47:33comme une autre et notamment c'est la loi
00:47:35quand la loi n'est pas votée et bien c'est la loi
00:47:37qui est là, qui est en vigueur
00:47:39et on rappelle que les investisseurs sont pas inquiets
00:47:41puisque la bourse est en hausse en plus
00:47:43donc franchement
00:47:45quant à la censure je rappelle que le gouvernement
00:47:47démissionne, que le président de la République
00:47:49ensuite c'est lui qui a la main
00:47:51il peut tout à fait faire ce qu'il veut, il peut renommer
00:47:53Michel Barnier dans l'absolu, il peut renommer
00:47:55un autre ministre dans ce qu'on appelle
00:47:57le socle aujourd'hui qui le soutient
00:47:59avec les trois groupes...
00:48:00Oui mais de toute façon on ne va pas rester
00:48:02il n'y a pas de soucis
00:48:04Il y a quand même une constitution qui est au-dessus, qui marche
00:48:06et qui a des mécanismes en effet qui prévoient
00:48:08de répondre à ce type de situation
00:48:10Alors je voudrais quand même qu'on écoute Anne Jeuneté
00:48:12parce qu'elle nous fait un grand numéro
00:48:14je pense qu'elle va peut-être se recycler actrice derrière
00:48:16parce qu'elle nous dit c'est un message d'alerte que je lance
00:48:18il manque plus que les sirènes et l'alarme
00:48:20écoutez là, c'était sur son compte
00:48:22Ceci n'est pas une vidéo
00:48:24ceci est un message d'alerte
00:48:26le moment est grave
00:48:28censurer le gouvernement c'est fragiliser
00:48:30la France qui travaille, nos professeurs
00:48:32nos agriculteurs, nos ouvriers
00:48:34nos infirmiers
00:48:36ceux qui chaque jour font tenir la France
00:48:38debout. Cette motion de censure
00:48:40c'est un moment de vérité
00:48:42à ceux qui veulent à tout prix censurer
00:48:44je leur dis, demain, il faudra
00:48:46assumer de priver la France d'un budget pour 2025
00:48:48assumer de réduire
00:48:50le pouvoir d'achat des Français
00:48:52assumer d'affaiblir nos services publics
00:48:54nos écoles, nos hôpitaux, nos forces de l'ordre
00:48:56assumer de mettre en difficulté nos entreprises
00:48:58voter la censure, c'est choisir
00:49:00l'instabilité. Et dans ces temps incertains
00:49:02seule la solidité
00:49:04de nos institutions peut nous protéger
00:49:06plus que jamais, notre école républicaine
00:49:08doit être ce pilier, ce socle
00:49:10sur lequel repose l'avenir
00:49:12de la nation. Une école qui éveille
00:49:14qui unit, qui donne les clés
00:49:16pour réussir. Censurer, c'est
00:49:18priver notre école de moyens dont elle a tant
00:49:20besoin. Il ne s'agit pas de chiffres abstraits
00:49:22ou de cases à cocher, mais de vies
00:49:24concrètes, celles des élèves, des professeurs
00:49:26des familles. Censurer, c'est
00:49:28un choix. Le choix de priver 800
00:49:30000 collégiens d'aide au devoir
00:49:32le choix de supprimer 2 millions
00:49:34d'heures de cours remplacées. Le choix
00:49:36de renoncer à 2 000 postes
00:49:38supplémentaires d'accompagnants pour
00:49:40nos élèves en situation de handicap
00:49:42le choix d'abandonner un investissement de
00:49:44500 millions d'euros pour rénover
00:49:46nos écoles. Le choix de dire non à
00:49:483 000 places supplémentaires en
00:49:50internat. Le choix de priver notre système
00:49:52éducatif de 800 millions d'euros
00:49:54supplémentaires, indispensables pour
00:49:56avancer. Oui,
00:49:58censurer, c'est un acte d'abandon.
00:50:00Abandon de notre école, de nos élèves,
00:50:02de nos professeurs, des parents.
00:50:04Alors, refusons les postures
00:50:06qui divisent. Refusons les calculs politiciens.
00:50:08Ce truc, il est surréaliste.
00:50:10Excusez-moi, c'est une vidéo. D'abord,
00:50:12je trouve que c'est un fake. Je me suis dit que c'est peut-être
00:50:14de l'intelligence artificielle et après, je me suis dit
00:50:16intelligence non. Artificielle, peut-être.
00:50:18Gabriel Attangio, bonjour. Bonjour.
00:50:20Merci d'être en direct avec nous. Vous êtes prof d'anglais. Comment
00:50:22vous agissez quand vous voyez un message comme ça ?
00:50:24D'abord, comme d'autres,
00:50:26je vois la rhétorique.
00:50:28Il en va de l'avenir des enfants.
00:50:30Un enfant, c'est faible. Un enfant, ça a besoin
00:50:32de nous. Vous n'allez pas faire mal à un enfant.
00:50:34C'est un tout petit peu ça. Et après,
00:50:36soyons clairs, elle est la messagère
00:50:38mais elle n'est pas l'auteur. Là, à mon avis, elle répond
00:50:40à une commande. La commande, c'est de l'équipe
00:50:42des ministres, peser de toutes vos forces
00:50:44contre la censure et trouver les arguments
00:50:46possibles pour
00:50:48justifier ce budget qui serait parfait pour l'école, etc.
00:50:50Mais je crois que quand on écoute ça,
00:50:52on a tous en tête le point de vue des éducateurs.
00:50:54Ici, j'ai eu la chance de vous le dire souvent,
00:50:56de relayer cette parole
00:50:58des collègues. Il n'y a pas que moi. On est convaincus
00:51:00qu'en fait, les choix qui ont été faits par cette équipe
00:51:02depuis sept ans sur l'éducation de nos enfants,
00:51:04justement, ne sont pas été les bons. Alors, elle fait
00:51:06un espèce d'inventaire en disant
00:51:08regardez, on va aider les handicapés, on va aider,
00:51:10etc. L'avis
00:51:12des collègues, c'est que ce n'est pas assez
00:51:14et surtout, c'est un travestissement de la réalité.
00:51:16Ils parlent même de fin de recrutement
00:51:18des fonctionnaires, mais c'est précisément ce qu'ils font.
00:51:20C'est-à-dire qu'ils ont décidé de supprimer 4 000
00:51:22postes alors même qu'à l'école, on sait très bien
00:51:24qu'en France, on a les classes les plus surchargées.
00:51:26Non, moi, je questionne leur honnêteté, je questionne
00:51:28la finalité et s'il s'agit de discuter du budget
00:51:30de l'éducation, disons les choses simplement.
00:51:32Depuis 30 ans, la part de dépense
00:51:34éducative dans le budget
00:51:36même dans les dépenses rapportées
00:51:38au PIB, baisse. On peut être
00:51:40favorable à cela, mais ne faisons pas comme si ça n'était pas le cas.
00:51:42– Mais Gabriel, quand vous l'entendez
00:51:44dramatiser à ce point-là,
00:51:46est-ce que vous, ça vous inquiète ? Est-ce que vous et vos
00:51:48collègues avec qui vous êtes en contact en permanence,
00:51:50est-ce que ça vous inquiète ou pas du tout ?
00:51:52Vous dites tout ça, c'est de la com, point final.
00:51:54Et est-ce que le fait qui est censure
00:51:56ce soir aux alentours de 19h,
00:51:58est-ce que vous, en tant que prof et vos collègues, ça vous
00:52:00inquiète ou pas du tout ? Vous dites bon, ben voilà,
00:52:02censure, le budget n'est pas voté, dans un moment, on votera
00:52:04à nouveau. – Les questions
00:52:06de la censure et de qui en est responsable,
00:52:08vous savez, concrètement, nous, on regarde
00:52:10déjà l'éducation
00:52:12et son budget. On regarde surtout ça.
00:52:14Moi, ce que je vois, c'est que
00:52:16imparfaite que l'école française soit,
00:52:18la vérité, c'est que parfois, on fait
00:52:20des petits miracles. Regardez, moi je travaille dans une école
00:52:22de droit, je ne faisais pas ça avant, vous le savez,
00:52:24je travaille dans le secondaire longtemps. Cette école de droit
00:52:26en forme d'excellents juristes, ça coûte
00:52:28dix fois moins que la dépense privée
00:52:30américaine dans leur formation de juriste. Ce que je vois,
00:52:32c'est qu'il y a eu un choix qui a été fait par ce gouvernement.
00:52:34Ça a été de désinvestir dans l'université,
00:52:36par exemple, ça je peux vous en parler, c'est très clair.
00:52:38Il y a une pression, mais folle,
00:52:40sur les formations pour soit enfermer,
00:52:42soit pour limiter le
00:52:44nombre d'étudiants que l'on accepte. En même temps,
00:52:46vous avez une offre privée qui apparaît
00:52:48et c'est une collection, pardon, je vais être
00:52:50un peu, je vais être dans la caricature
00:52:52un peu, mais il y a du vrai, vraiment,
00:52:54des formations d'écoles de commerce
00:52:56qui promettent
00:52:58mille choses aux gens qui s'inscrivent,
00:53:00qui facturent très très cher et qui ne donnent pas
00:53:02une éducation si bonne que celle qu'on peut donner en Sorbonne
00:53:04ou ailleurs, etc. Moi, ce budget,
00:53:06on n'est pas en train de me dire, soit c'est ça, soit c'est le chaos.
00:53:08L'alternative, elle est fausse. Est-ce qu'on est
00:53:10si bête de croire que c'est binaire ? C'est évidemment
00:53:12pas binaire. Donc, parlons de ce qu'est l'éducation.
00:53:14Un euro dépensé aujourd'hui, qu'est-ce que c'est pour
00:53:1610, 15, 20 ans ? Il en va de plein de choses. Il en va
00:53:18de l'intelligence de nos jeunes, il en va du savoir vivre,
00:53:20il en va de la qualité d'une main d'œuvre qui doit être
00:53:22excellente, alors qu'on est à l'époque de l'intelligence artificielle.
00:53:24S'il y a bien un moment où il ne faut pas reculer, c'est sur l'éducation
00:53:26et c'est ce qu'ils font. Donc, sur cet aspect du budget-là,
00:53:28bon, évidemment, j'ai envie de leur dire non,
00:53:30hors de question que vous votiez ce budget-là.
00:53:32– Merci beaucoup, Gabriel Attendu, au Premier Anglais. Merci d'avoir
00:53:34été avec nous, c'est intéressant d'avoir votre regard
00:53:36et on comprend bien qu'il n'y a pas d'affolement,
00:53:38c'est simplement aujourd'hui, il faut se mettre autour d'une table,
00:53:40il faut discuter et voir comment les choses peuvent évoluer.
00:53:42Mathias ? – En bas, sur la vidéo de la ministre,
00:53:44on est entre Groland et
00:53:46Le Gorafi.
00:53:48C'est un peu hallucinant.
00:53:50J'ai vu qu'Emmanuel Macron avait dit
00:53:52qu'enverser l'exécutif, c'était une dissolution
00:53:54de l'esprit ou quelque chose comme ça.
00:53:56La dissolution des esprits,
00:53:58il semblerait qu'elle ait gagné le gouvernement,
00:54:00parce qu'on est quand même dans quelque chose
00:54:02de grossesse.
00:54:04– C'est ça, mais comment ils peuvent penser,
00:54:06enfin je ne sais pas, on est en 2024,
00:54:08avec tous les médias.
00:54:10Bref, les Français pour des imbéciles,
00:54:12pour des cons, il faut le dire.
00:54:14– Paul-Antoine disait tout à l'heure
00:54:16hors antenne, ça donne presque envie
00:54:18aux députés de voter,
00:54:20c'est contre-productif.
00:54:22– C'est une publicité pour la censure.
00:54:24– C'est hallucinant.
00:54:26– Il manquait quand même les orages
00:54:28de Sauterelle, il manquait la foudre,
00:54:30il manquait aussi les loups
00:54:32qui vont entrer dans les écoles,
00:54:34on va retirer le goûter de la bouche
00:54:36des enfants, c'est délirant.
00:54:38Ce qu'elle oublie de dire quand même,
00:54:40c'est que le budget de M. Barnier,
00:54:42les milliards d'euros d'impôts,
00:54:44de prélèvements de charges sur les retraités,
00:54:46sur les Français qui travaillent,
00:54:48le malus automobile, les taxes
00:54:50sur les bouteilles d'eau,
00:54:52les taxes sur les chaudières, les taxes sur l'électricité,
00:54:54c'est tout ça qui était dans le budget,
00:54:56donc c'était véritablement un coup de bambou,
00:54:58une saignée fiscale, ça elle n'en parle pas visiblement.
00:55:00– Allez, on va faire une pause, on va se retrouver juste après,
00:55:02après la pause, on va parler d'Emmanuel Macron,
00:55:04est-ce que la solution désormais, c'est son départ,
00:55:06c'est ce qu'a dit Philippe de Villiers hier,
00:55:08on va l'entendre et vous me direz ce qu'on en pense,
00:55:10on évoquera après ce qui s'est passé à Nice ce week-end,
00:55:12vous savez cette évasion d'un centre de rétention,
00:55:14parce que l'évasion a été filmée,
00:55:16alors ça aussi c'est sur Alice,
00:55:18parce que normalement ils n'ont pas le droit d'avoir des téléphones,
00:55:20mais non seulement ils s'évadent, en plus ils ont des téléphones,
00:55:22enfin voilà, c'est la fin.
00:55:24A tout de suite après la pub et le CNews Info.
00:55:30– Olivier Faure appelle Emmanuel Macron
00:55:32à s'adresser aux Français,
00:55:34comment les laisser dans une telle incertitude avant Noël ?
00:55:36Le premier secrétaire du PS
00:55:38plaide pour la nomination d'un premier ministre de gauche
00:55:40qui applique les priorités du nouveau front populaire,
00:55:42mais avec le souci du compromis.
00:55:44Deux résidents d'un EHPAD dans la Drôme
00:55:46sont décédés après avoir ingéré du liquide de rinçage,
00:55:48de lave-vaisselle.
00:55:50Âgés de plus de 85 ans,
00:55:52ils sont décédés entre lundi et mardi.
00:55:54Une enquête a été ouverte
00:55:56pour blessures et homicides involontaires
00:55:58afin de déterminer s'il y a eu
00:56:00négligence de l'établissement.
00:56:02Et enfin en Corée du Sud,
00:56:04le président Yoon se retrouve dos au mur.
00:56:06L'opposition a déposé une motion
00:56:08de destitution contre lui ce matin.
00:56:10Cela fait suite à sa tentative ratée
00:56:12d'imposer la loi Martial,
00:56:14un rétro-pédalage qui n'aura pas suffi
00:56:16à calmer le Parlement, qui demandait
00:56:18donc sa démission.
00:56:20Rosa36 sur CNews,
00:56:22merci d'être en direct avec nous.
00:56:24On va continuer à parler de politique
00:56:26et ce qui se passe aujourd'hui en France
00:56:28et ce qui va se passer en particulier à 19h.
00:56:30Donc à 19h, on est quasiment sûr
00:56:32qu'il va y avoir la motion de censure
00:56:34qui va être votée, le gouvernement
00:56:36va tomber et quid d'Emmanuel Macron
00:56:38par la suite. Rosa36, écoutez Philippe Devilliers.
00:56:40Il était hier sur CNews,
00:56:42il était invité de Sonia Mabrouk
00:56:44et il a expliqué que le départ d'Emmanuel Macron
00:56:46serait justifié puisqu'il a
00:56:48abîmé l'État. C'est ce qu'il dit.
00:56:50Ce départ serait
00:56:52justifié à mon sens
00:56:56par plusieurs raisons. La première, c'est que
00:57:00il a
00:57:02abîmé l'État
00:57:04en supprimant
00:57:06le corps préfectoral, le corps diplomatique.
00:57:08L'État régalien,
00:57:10il l'a abîmé. Il n'a pas compris que
00:57:12l'État régalien, c'était l'État fondateur
00:57:14avant l'État-providence
00:57:16et que l'État régalien ne fonctionne
00:57:18plus. Le ministre de l'Intérieur
00:57:20le sait bien, mieux que les autres.
00:57:22Il l'a compris.
00:57:24Macron ne l'a pas compris.
00:57:26Ensuite, il a abîmé
00:57:28la nation puisqu'il a voulu
00:57:30transférer la souveraineté de la nation
00:57:32à l'Europe et il a abîmé la société
00:57:34en la triturant
00:57:36d'une manière indigne.
00:57:38Il a trituré la filiation, la vie,
00:57:40la mort. Il se prépare à faire
00:57:42voter une loi sur l'euthanasie
00:57:44et donc
00:57:46il a échoué.
00:57:48Il a échoué. Il n'a pas grandi la France.
00:57:50Il l'a abaissée.
00:57:52François Constantini, puisque
00:57:54vous êtes politologue, il a raison.
00:57:56Écoutez, qui est responsable aujourd'hui de la situation ?
00:57:58Qui l'a voulu ?
00:58:00En plus, délibérément, il a raconté qu'il a...
00:58:02Est-ce qu'a-t-on déjà entendu
00:58:04un président de la République dire « Je vais envoyer une grenade
00:58:06dégoupillée dans les jambes
00:58:08de tous les responsables politiques ? »
00:58:10Est-ce que c'est parlé avec responsabilité ?
00:58:12On voit bien que l'État n'est pas tenu.
00:58:14Il y a un problème au sommet de l'État.
00:58:16Il est majeur. Emmanuel Macron,
00:58:18ce n'est pas la solution, c'est le problème aujourd'hui.
00:58:20Le problème majeur vient de lui.
00:58:22La situation qui a été posée...
00:58:24Emmanuel Macron a voulu créer un extrême centre
00:58:26aujourd'hui en France, en considérant
00:58:28que tout ce qui n'était pas dans son
00:58:30extrême centre, son centre, c'était des extrêmes.
00:58:32On se retrouve avec ça. Tout le monde est qualifié.
00:58:34Les gens qui ne viennent pas à lui sont qualifiés d'extrême.
00:58:36Les gens qui n'acceptent pas ça
00:58:38sont qualifiés d'extrême. Ceux qui votent la censure
00:58:40sont qualifiés d'extrême, etc.
00:58:42Je pense que c'est lui qui est responsable.
00:58:44Aujourd'hui, c'est à lui que la question doit se poser.
00:58:46S'il démissionne ou pas, en effet,
00:58:48la décision lui appartient.
00:58:50Mais en tout cas, cette question se pose.
00:58:52La question de la responsabilité d'Emmanuel Macron
00:58:54dans la situation de l'État
00:58:56aujourd'hui est tout à fait accablante.
00:58:58Mathias Leboeuf, Emmanuel Macron peut-il rester ?
00:59:00Puisque c'est la question qu'on pose.
00:59:02Oui, il peut rester et je pense qu'il restera.
00:59:04Je la pose autrement.
00:59:06Doit-il rester ?
00:59:10Oui, je pense qu'il doit rester.
00:59:12De toute façon, la question,
00:59:14à mon avis, ne se pose pas
00:59:16connaissant la personnalité d'Emmanuel Macron.
00:59:18Il y a de plus en plus de voix
00:59:20qu'il évoque.
00:59:22Hier, quand on lui en a parlé,
00:59:24parce que la question lui a été posée, il a dit que c'était de la politique-fiction
00:59:26et que c'était hors de question.
00:59:28Il nous avait expliqué aussi qu'il ne dissoudrait pas
00:59:30l'Assemblée nationale.
00:59:32Souvenez-vous, François Mitterrand,
00:59:34qui a atteint à un moment donné
00:59:36des socles
00:59:38d'impopularité
00:59:40et resté jusqu'à la fin
00:59:42de son deuxième mandat.
00:59:44Malade.
00:59:46En cohabitation.
00:59:48Je pense que
00:59:50la probabilité pour qu'Emmanuel Macron
00:59:52démissionne
00:59:54est très très faible.
00:59:56Si je peux me permettre, Matthias, juste vous vous mettez dans la tête
00:59:58d'Emmanuel Macron. J'ai envie d'être dans la vôtre.
01:00:00Est-ce que vous pensez qu'il doit partir ?
01:00:02Je considère qu'on assiste aujourd'hui
01:00:04à la fin d'une tartufferie
01:00:06qui est le macronisme,
01:00:08qui est un opportunisme néolibéral.
01:00:10Effectivement, je ne vais pas dire que je partage
01:00:12les propos de De Villiers,
01:00:14mais l'action...
01:00:16Il n'y a pas de honte.
01:00:18Si, si, ça fait un peu mal.
01:00:22En tout cas, vous n'en êtes pas loin.
01:00:26Si vous n'étiez pas à gauche, vous ne partageriez pas ces propos.
01:00:28Qu'il est néfaste la France.
01:00:30Julien Audeuil, il doit partir ?
01:00:32Oui, Emmanuel Macron devrait rester.
01:00:34Il devrait déjà rester sur le territoire national
01:00:36quand il y a une crise politique.
01:00:38Aller se balader en Arabie Saoudite
01:00:40et en plus en Arabie Saoudite,
01:00:42qui n'est pas un pays anodin.
01:00:44Je rappelle une puissance islamiste
01:00:46qui finance le terrorisme international.
01:00:48Qui a quand même une responsabilité majeure
01:00:50dans la propagation de cette idéologie
01:00:52qui, accessoirement, nous fait la guerre
01:00:54à tuer sur notre sol
01:00:56et entretient la guerre
01:00:58contre l'Etat d'Israël.
01:01:00Je trouve ça extrêmement grave
01:01:02que le président de la République
01:01:04soit dans une posture contemplative
01:01:06et totalement déconnectée de ce qui se passe
01:01:08au sein de l'Assemblée nationale
01:01:10et au sein de son propre gouvernement
01:01:12dont il se fiche totalement.
01:01:14C'est un mépris pour les Français
01:01:16de dire, quoi qu'il se passe,
01:01:18après moi le déluge, je serai toujours au-dessus des partis.
01:01:20Il rentre en fin d'après-midi, à priori.
01:01:22Je pense qu'il n'aurait peut-être plus la situation
01:01:24annulée des voyages.
01:01:26Je pense qu'il ne partira jamais.
01:01:28Je considère qu'il a une lourde responsabilité
01:01:30depuis 7 ans dans tout ce qu'il a mené
01:01:32et dans tout ce qu'il a saccagé, cassé,
01:01:34brutalisé, dans toutes les crises sociales
01:01:36et économiques que nous traversons actuellement.
01:01:38C'est sa politique,
01:01:40c'est sa méthode, c'est son mépris
01:01:42et effectivement, il est responsable de tout ça.
01:01:44Paul-Antoine, doit-il partir ?
01:01:46Non, moi je ne pense pas.
01:01:48Je suis malgré tout d'accord avec ce qui a été dit sur la fin,
01:01:50pas sur le début. On ne peut pas reprocher
01:01:52Emmanuel Macron, qui est président de la République,
01:01:54d'aller en Arabie Saoudite, dans le sens que c'est un voyage qui est prévu depuis longtemps.
01:01:56Il y a eu le ventre des enfants.
01:01:58On nous explique que ça va être le...
01:02:00Mais alors, il faut qu'Adjente l'appelle.
01:02:02Elle va nous expliquer que c'est la fin du monde qui arrive.
01:02:04Il serait revenu, ça n'aura rien changé.
01:02:06Emmanuel Macron serait à Paris maintenant, ça ne changera rien.
01:02:08Mais où c'est la fin du monde, où ce n'est pas la fin du monde ?
01:02:12Mais on ne peut pas nous expliquer que c'est la fin du monde.
01:02:14Tout va s'effondrer.
01:02:16Oui, mais regardez Adjente qui vient de dire ça.
01:02:18Elle est ministre.
01:02:20Elle est complètement à l'ouest, elle n'a rien compris.
01:02:22Excusez-moi, excusez-moi.
01:02:24Il y a deux choses.
01:02:26Ensuite, voir M. De Villiers
01:02:28donner des leçons
01:02:30à Emmanuel Macron,
01:02:32ça me fait un peu rigoler. Quand il l'accueillait au Puy-du-Fous, ça le dérangeait moins.
01:02:34Après, on a le droit de changer.
01:02:36Macron a changé, de Villiers a changé.
01:02:38Moi, je pense que c'est le président de la République.
01:02:40Il a été élu deux fois par les Français.
01:02:42Il a été élu notamment au deuxième mandat,
01:02:44après une opposition compliquée avec les Gilets jaunes, etc.
01:02:46Il a été élu. Je pense qu'il doit rester.
01:02:48Il doit aussi tirer les conséquences
01:02:50de ses actes.
01:02:52En revanche, je pense
01:02:54qu'il doit rester. En revanche, je pense
01:02:56qu'on arrive à la fin d'un cycle.
01:02:58Ce n'est pas que la fin du macronisme. On arrive à la fin de la Vème République
01:03:00qui est usée,
01:03:02qui n'est plus faite pour le temps
01:03:04de 2024. Il faut qu'on revienne à la proportionnelle.
01:03:06Il y a des réformes à mettre en place.
01:03:08La proportionnelle, ce n'est pas ça qui va équilibrer les choses.
01:03:10Si, parce que la proportionnelle,
01:03:12ça n'aurait pas donné les mêmes groupes à l'Assemblée nationale.
01:03:14Ah bah si !
01:03:16Et ça aurait donné...
01:03:18Oui !
01:03:20Et du coup,
01:03:22ça aurait donné un gouvernement différent
01:03:24et les Français se seraient sentis à moins d'un.
01:03:26Réponse à 19h.
01:03:28De toute façon, on va voir comment...
01:03:30On n'a plus le temps.
01:03:32Réponse à 19h.
01:03:34Ce sera à 19h
01:03:36que vous le verrez sur CNews, bien évidemment.
01:03:38Je voulais juste qu'on termine en parlant de ces images qui m'ont halluciné.
01:03:40C'est ce qui s'est passé à Nice.
01:03:42Les images du centre de rétention
01:03:44de Nice. Alors hier, on vous a montré
01:03:46ces photos. C'était les premières photos qu'on avait.
01:03:48On a vu que c'est une évasion à l'ancienne.
01:03:50Il y a 9 personnes qui se sont évadées. Ils ont accroché des draps
01:03:52aux murs. Ils sont passés par le toit.
01:03:54Mais désormais, ça va encore plus loin parce qu'on a les images
01:03:56de l'évasion. Vous allez
01:03:58les voir. 9 migrants qui se sont
01:04:00évadés. En plus, ça a été filmé par un des
01:04:02migrants qui était également dans une salle, qui a sorti son téléphone
01:04:04puisque bien évidemment, il avait un téléphone
01:04:06et il a filmé tout ça. Vous allez les voir
01:04:08descendre, accrocher aux draps
01:04:10et courir.
01:04:34...
01:04:50Alors, on est en direct avec Bruno Bartosetti, secrétaire national
01:04:52de l'unité police chargée de la zone sud. Bonjour. Merci
01:04:54d'être en direct avec nous. Honnêtement, elles sont
01:04:56un peu hallucinantes, ces images
01:04:58parce qu'on voit à quel point ça semble d'une part
01:05:00facile de sortir. En plus, c'est
01:05:02filmé. Vous avez réagi comment
01:05:04quand vous avez vu les images ?
01:05:06Oui, bonjour. Écoutez, ma réaction
01:05:08elle est simple. C'est que
01:05:10à mon niveau, il n'y avait pas de surprise.
01:05:12On a un bâtiment qui est vétuste et c'est d'ailleurs
01:05:14pas le seul. C'est pour
01:05:16cette raison qu'on ne peut pas être
01:05:18surpris. On a des évasions à Nice.
01:05:20On en a eu dans l'Hérault. On en a eu dans le nord
01:05:22de la France. Mais bien sûr, ça ne fait rêver
01:05:24aucun politique de refaire ces
01:05:26crats. C'est une ligne budgétaire
01:05:28pourtant nécessaire. Alors, vous imaginez
01:05:30ce que ça peut coûter ?
01:05:32C'est-à-dire qu'on mobilise des policiers pour
01:05:34surveiller des personnes qui peuvent s'évader
01:05:36très facilement. Et il n'y va pas, bien sûr,
01:05:38de manque de sérieux de nos collègues
01:05:40policiers, mais bien de bâtiments
01:05:42vétustes. Et là où ça peut me
01:05:44mettre quand même très en colère, c'est que
01:05:46ils ont la facilité, comme on le voit
01:05:48à travers ces images, pour s'échapper.
01:05:50C'est avec beaucoup de facilité qu'ils
01:05:52peuvent s'évader. Mais ils pourraient avoir la même
01:05:54facilité finalement pour se retourner
01:05:56contre nous avec
01:05:58la violence. Et on se retrouverait dans une
01:06:00situation très, très compliquée.
01:06:02C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les policiers
01:06:04ne travaillent pas en sécurité dans ces crats,
01:06:06dans beaucoup de crats. Et en plus, on a
01:06:08des images qui démontrent qu'ils peuvent
01:06:10s'évader très facilement. J'ajoute
01:06:12également que là, on a des étrangers
01:06:14qui sont en situation irrégulière et
01:06:16qui ont purgé aussi des peines de prison
01:06:18pour divers délits. Et on n'a plus
01:06:20affaire à des
01:06:22étrangers en situation irrégulière
01:06:24qui acceptaient de rejoindre
01:06:26leur pays par le passé lorsqu'ils se faisaient
01:06:28interpeller. Aujourd'hui, ils sont prêts à tout.
01:06:30Ils nous prouvent prêts à tout pour rester sur notre
01:06:32territoire. Et ils vont, bien évidemment,
01:06:34je n'ai pas de boule de cristal, recommettre des délits.
01:06:36Ils seront à nouveau emprisonnés.
01:06:38Ils repartiront dans un crat. Ils auront
01:06:40ou pas un laissé-passer pour rejoindre leur
01:06:42pays s'ils sont reconnus
01:06:44comme ressortissants par les pays d'accueil.
01:06:46Et on continue. Et on continue
01:06:48à tourner en rond. Et c'est très, très
01:06:50coûteux. Très, très coûteux pour notre société.
01:06:52Mais c'est ça qui est hallucinant. Et vous le signalez.
01:06:54Et j'allais vous donner les détails. Il y a 5
01:06:56de ceux qui se sont évadés qui sortaient
01:06:58de détention. Ils avaient purgé
01:07:00une ou plusieurs peines pour des faits
01:07:02d'électuel de droit commun.
01:07:043 sont des sortants de mesures de garde à vue
01:07:06également pour des faits d'électuel de mesure de droit
01:07:08commun. C'est le parquet qui a donné
01:07:10ces informations. C'est-à-dire que c'est loin d'être
01:07:12des enfants de cœur qui, aujourd'hui, sont
01:07:14dans la nature. Puisqu'il y en a 9 qui
01:07:16se sont évadés. Il y en a 8 qui sont
01:07:18toujours en fuite. Donc, ça veut dire
01:07:20qu'il y a un danger, y compris pour la... On ne va pas dramatiser.
01:07:22Ils sont dangereux également pour la population
01:07:24malgré tout.
01:07:26Ah oui, oui. Bien sûr qu'ils sont très dangereux pour la population.
01:07:28Alors, on n'a pas que des criminels, bien sûr.
01:07:30Mais on a beaucoup de délinquants.
01:07:32Énormément de délinquants. Une grande majorité
01:07:34sont des délinquants. Et on ne peut se sentir
01:07:36qu'en insécurité avec
01:07:38ceux qui sont sur le territoire national
01:07:40pour commettre des délits, pour essayer de trouver
01:07:42des solutions pour s'en sortir.
01:07:44Alors, je ne vais pas rentrer dans un schéma
01:07:46des droits de l'homme et de conditions humaines.
01:07:48Moi, je pense aux victimes, aujourd'hui, dans notre société.
01:07:50Je pense aux victimes
01:07:52de ces personnes qui
01:07:54sont prêtes à tout pour
01:07:56évoluer sur notre sol.
01:07:58Et là, on va
01:08:00retrouver, en tout cas, les mêmes délinquants
01:08:02qui vont forcément commettre
01:08:04le même genre de délit. Et on va mobiliser
01:08:06des policiers pour les interpeller.
01:08:08Et on va continuer ainsi. Et notre rôle, nous,
01:08:10c'est de protéger la population.
01:08:12Et là, les images démontrent que la population
01:08:14ne peut pas se sentir en sécurité. En plus,
01:08:16on est dans les Alpes-Maritimes. Je peux vous garantir
01:08:18que c'est un département qui est
01:08:20très, malheureusement, très concerné
01:08:22par ces passages
01:08:24de clandestins sur notre sol.
01:08:26Et pour la plupart, ils commettent
01:08:28des délits. Voilà. Et on ne peut pas
01:08:30aujourd'hui, dans les Alpes-Maritimes
01:08:32et ailleurs également, où on a
01:08:34sur le sol, beaucoup d'étrangers en situation
01:08:36irrégulière, se sentir protégés.
01:08:38Ce n'est pas possible autrement. – Et ce qui est assez dingue, Bruno Bardocetti,
01:08:40c'est qu'on dit sans arrêt,
01:08:42oui, mais les OQTF, on ne peut rien faire, on les laisse en liberté.
01:08:44Donc, là, on se dit, c'est bien. Il y en a certains
01:08:46qu'on a réussi à mettre dans un centre de détention.
01:08:48Et on s'aperçoit que, quand ils sont dans un centre de détention,
01:08:50je vais le dire un peu vulgairement,
01:08:52mais c'est une passoire. Voilà. C'est une passoire
01:08:54parce que ce n'est pas assez moderne, parce qu'il n'y a
01:08:56pas les mesures de sécurité, parce que
01:08:58les gens travaillent dans des conditions difficiles.
01:09:00Vos collègues travaillent dans des conditions très
01:09:02difficiles. Des conditions d'hygiène, également,
01:09:04même pour eux, pour les
01:09:06policiers dans des conditions difficiles.
01:09:08Donc, voilà. Au fond, on se dit,
01:09:10on ne s'en sort pas, quoi. C'est-à-dire que, partout où on regarde,
01:09:12au fond, ça ne va pas.
01:09:14Voilà. Les EQTF, ça ne va pas.
01:09:16Quand on les met dans des centres de détention, ça ne va pas.
01:09:18Donc, on ne sait plus quoi faire, quoi.
01:09:20Écoutez, moi, je crois surtout,
01:09:22effectivement, je rejoins bien sûr vos propos, je crois surtout
01:09:24que, et ça, c'est une volonté
01:09:26politique qu'on doit avoir, c'est que
01:09:28pour ces étrangers en situation irrégulière
01:09:30qui sont reconvenus comme dangereux,
01:09:32c'est de pouvoir, à un moment donné,
01:09:34permettre à
01:09:36travailler sur un crâ, alors,
01:09:38je suis rêveur, là-dessus, mais sur un
01:09:40crâ dépendant
01:09:42d'un centre pénitentiaire, pour pouvoir,
01:09:44justement, les contenir
01:09:46dans le respect des droits
01:09:48de l'homme, il n'y a pas de souci là-dessus, mais de pouvoir les
01:09:50contenir en toute sécurité, après
01:09:52qu'ils aient purgé leur peine, et de pouvoir
01:09:54les reconduire à la frontière, quand
01:09:56ils ont un laissé-passer pour cela,
01:09:58ou en tout cas, quand ils sont reconnus comme ressortissants
01:10:00de leur pays. Là, aujourd'hui, effectivement,
01:10:02vous avez pris le terme de passoire,
01:10:04mais il n'y a rien de vulgaire dans vos propos,
01:10:06c'est tout à fait le ressenti
01:10:08que l'on a aujourd'hui. On a des centres de
01:10:10rétention administrative, qui sont des passoires,
01:10:12et qui sont, aujourd'hui, et qui nous mettent
01:10:14nous, policiers, en insécurité.
01:10:16Vous savez, les policiers ne peuvent
01:10:18pas s'exprimer comme nous, nous pouvons le faire
01:10:20syndicalistes, mais vous passeriez
01:10:22du temps avec tous ces
01:10:24policiers qui sont dans des crâs,
01:10:26ils vous feraient bondir
01:10:28en vous démontrant
01:10:30dans quelles conditions ils travaillent.
01:10:32C'est très dangereux, aujourd'hui, pour les policiers
01:10:34de travail dans des crâs, croyez-moi.
01:10:36Merci beaucoup, Bruno Bartosettis, secrétaire national de l'Unité Police,
01:10:38chargé de la zone sud.
01:10:40Merci pour toutes ces précisions.
01:10:42Vous vouliez parler, Julien Audoul, mais puisque vous censurez
01:10:44à 19h, c'est moi qui vous censure à
01:10:4611h50. Merci à tous d'avoir été avec
01:10:48nous. Dans un instant, c'est Sonia Mabrouk.
01:10:50On vous retrouve demain, en direct, à partir de 10h35.
01:10:52A demain, et d'ici là, soyez prudents.