Avec Nathalie Janson, économiste, enseignante-chercheuse à Néoma, spécialiste de la banque libre et de la régulation bancaire ; Grégory Pamart, médecin généraliste à Jenlain ; Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement kabyle en exil (Anavad).
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00:00:00Calos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français, soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur calos-france.com. Calos présente.
00:00:31Traité comme un guignol fasciste.
00:00:37Discours réactionnaire.
00:00:42D'antiféminisme.
00:00:44La réalité c'est que le président de la république ne devrait pas pouvoir rester s'il avait un vrai désavent en termes de majorité.
00:00:52Nous sommes en guerre.
00:01:01Non, non, c'est Xavier Milei.
00:01:03Écoutez, ça fait un an que le président argentin est au pouvoir.
00:01:07Écoutez, apparemment, ça ne marche pas si mal que ça compte tenu de l'abîme dans laquelle gisait l'Argentine.
00:01:16On va en parler avec Nathalie Janson qui est professeure d'économie et qui va nous décrire effectivement ce qui s'est passé avec Milei.
00:01:25Question absolument écologiste et même scandaleuse et sulfurose.
00:01:28Est-ce que ça peut se passer en France ? Est-ce qu'on peut dégraisser le mammouth ?
00:01:33Ah, vaste question, vaste question.
00:01:36Et puis on va recevoir Grégory Pammard.
00:01:38Grégory Pammard, ce médecin qui avait été suspendu parce qu'il avait refusé de se faire vacciner il y a trois ans.
00:01:44C'est un médecin généraliste.
00:01:45Et il a retrouvé sa patientelle dans le Nord, dans sa petite ville du Nord.
00:01:51Au bout de trois ans, il raconte ce que c'est que le consentement libre.
00:01:57Ce que c'est que ce qu'on doit faire sans qu'on emmerde qui que ce soit dans la vie.
00:02:05Et puis, Perle évidemment avec Marine Le Pen.
00:02:08Marine Le Pen qui a sorti la misogynie.
00:02:10Pourquoi ? On va en parler.
00:02:13Et puis tous, enfin, et puis Macron.
00:02:17Macron, les confessions de Macron en 2019, vous allez voir, c'est très intéressant.
00:02:20Au moment où, vous le savez, on est en pleine négociation avec un gouvernement d'intérêt national.
00:02:26Mais attention, attention !
00:02:28Intérêt national, sans LFI et sans l'ORN.
00:02:31Mais dites-moi, ça fait pas un peu, je sais pas moi, 20 millions d'électeurs français ?
00:02:35Oui, oui, mais l'intérêt national, c'est sans le LFI et sans Le Pen.
00:02:40Et sans le Rassemblement National.
00:02:42Tout ça est intéressant.
00:02:43Et puis on va recevoir, alors, à l'heure où Brelem Sansalle est encore incarcéré,
00:02:49ça fait 15 jours et on n'a aucune nouvelle de lui,
00:02:52on va recevoir Ferhat Meheni, le président du mouvement pour l'autonomie de la Camélie.
00:02:57On l'a déjà reçu et qu'est-ce qu'il pense en général de ce qui se passe actuellement
00:03:02de l'autre côté de la Méditerranée, par rapport à la France aussi.
00:03:06A tout de suite !
00:03:13Calos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français.
00:03:16Soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur calos-france.com
00:03:23Calos présente...
00:03:25Ici Sud Radio.
00:03:30Les Français parlent au français.
00:03:33Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:36Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:39Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:42Un argentin disait il est fou, il est fou.
00:03:45Mais nous en avons assez des meufs vieux politiciens
00:03:48qui disent qu'ils vont régler les problèmes et qu'ils ne le font jamais.
00:03:51Nous avons foi qu'un fou peut changer l'Argentine.
00:03:54Ah bon ? Et qui est ce fou ? Et qu'est-ce qu'il a fait en un an exactement ?
00:03:58On en parle tout de suite.
00:04:00Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:03Le fait du jour.
00:04:04Les tangos argentins, écoutez, qui n'a pas vu
00:04:08des argentins sapés en train de danser le tango,
00:04:11n'a rien vu.
00:04:13C'est quand même extraordinaire.
00:04:14L'art de l'Argentine.
00:04:15Mais là, on n'est pas là pour parler d'art ni de danse.
00:04:17On est là pour parler de quelqu'un que tout le monde considérait comme un clown
00:04:21qui a pris le pouvoir il y a un an
00:04:24et qui a fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses quand même en un an.
00:04:28Rien n'est réglé.
00:04:29Mais quand on sait dans quel abîme gisait l'Argentine,
00:04:32on peut se poser des questions.
00:04:33Justement, on va s'en poser tout de suite.
00:04:37Avec Nathalie Janson.
00:04:41Bonjour Nathalie Janson.
00:04:43Oui, bonjour.
00:04:44Bonjour.
00:04:45Vous êtes enseignante chercheuse à Néoma.
00:04:47Vous êtes économiste.
00:04:48Vous spécialisez la régulation bancaire et la banque libre.
00:04:51Alors écoutez, quand on voit, justement,
00:04:54merci d'être là,
00:04:56parce qu'on voudrait comprendre, nous ici, comment en un an,
00:04:59alors évidemment, on n'est pas sortis de l'auberge Argentine,
00:05:02mais quand même, comment on est passé de 26%,
00:05:07l'inflation, taux d'inflation mensuel,
00:05:0926% en décembre dernier,
00:05:11à 2,7% en octobre.
00:05:14Donc décembre 2023, octobre 2024,
00:05:18et puis tout le reste, le PESO et compagnie.
00:05:20Quelle est effectivement la méthode qu'a adoptée Javier Melei ?
00:05:26Alors la méthode de Javier Melei, en fait,
00:05:29c'est surtout une grande détermination par rapport à un programme économique très très précis.
00:05:34En fait, comme Melei l'a souligné dernièrement,
00:05:38il avait un long interview dans The Economist.
00:05:40Il a lavé plus blanc que le FMI.
00:05:43C'est-à-dire qu'en fait, il a fait plus que le FMI demande en général
00:05:46à des pays qui sont dans ces abîmes de déficit et de dette et d'hyperinflation.
00:05:52Il a fait plus fort.
00:05:53Et pourquoi ?
00:05:54Parce qu'en fait, c'est un fervent tenant du libéralisme économique.
00:05:58Donc il se revendique lui-même anarcho-capitaliste, donc très libéral.
00:06:03Oui, anarcho-capitaliste, intéressant.
00:06:05Donc c'est un ultra-libéral plus qu'ultra-libéral sur la scène politique française.
00:06:11Et je dirais que c'est presque un toucher.
00:06:14C'est un punk toucher.
00:06:17C'est-à-dire qu'en fait, il a la même détermination qu'elle.
00:06:20Il est persuadé qu'il faut absolument enlever l'état de l'économie
00:06:24parce que l'état est omniprésent et a corrompu le système.
00:06:28Il faut comprendre qu'en fait, c'est l'accumulation de dizaines d'années de péronisme
00:06:33qui a entretenu un système de clientélisme
00:06:37et qui a complètement corrompu le système.
00:06:40Et il veut en fait libérer l'économie privée argentine.
00:06:44C'est son but principal.
00:06:45Alors justement, Nathalie Jansson, écoutez, on l'a vu,
00:06:48on l'a tous vu sur les réseaux sociaux et aux télévisions,
00:06:51où il était avec une espèce de... devant un tableau,
00:06:54où il y avait des affichages, des postes, comme ça, des post-it,
00:06:57et des affichages, et il disait ceci.
00:07:15C'était vraiment un jeu de massacre.
00:07:17Ministère de ceci, ministère de cela,
00:07:19allez, à fouet là, dehors, dehors, dehors.
00:07:21Il a carrément...
00:07:23En fait, il a fait beaucoup plus que dégraisser le mammouth,
00:07:26comme demandait notre cher Claude Allègre.
00:07:29Lui, il a presque rendu éthique le mammouth.
00:07:32Exactement.
00:07:33Donc en fait, il a commencé par réduire drastiquement le nombre de ministères.
00:07:37Il est passé de 18 à 9.
00:07:39Donc voilà, c'est très clair.
00:07:41Il a donc priorisé l'action de l'état
00:07:44et il a coupé sévèrement dans le budget
00:07:48puisque, en effet, ils étaient à un rythme de quasiment 6% de déficit budgétaire.
00:07:53Bon, finalement, on n'est pas si loin que ça chez nous.
00:07:55Et là, il est en surplus primaire.
00:07:58Il a accumulé des surplus maintenant depuis plusieurs mois.
00:08:01Il est à peu près à 1,7% de surplus primaire.
00:08:05Et en fait, il a fait ça en...
00:08:07Alors, il a...
00:08:08Par exemple, un point noir de l'Argentine,
00:08:11c'était l'argent public qui était transféré aux provinces.
00:08:14Donc ça, c'était un mal endémique depuis des décennies.
00:08:18Et il a décidé de couper, tout simplement.
00:08:21Donc, des provinces comme celle de la Riora,
00:08:24qui en fait vivaient sous perfusion de subventions,
00:08:28enfin de fiscalité qui venait de l'État central
00:08:31et qui employait 70% de ses employés,
00:08:35étaient des employés, en fait, des fonctionnaires.
00:08:39Eh bien, en effet, ils se sont retrouvés du jour au lendemain, en fait, avec plus d'argent.
00:08:43Donc, bien évidemment, ce sont des problématiques importantes.
00:08:47Et c'est pour ça aussi que le taux de pauvreté a continué à progresser
00:08:51depuis l'arrivée au pouvoir de Mileï.
00:08:53Mais il était déjà à plus de 40%.
00:08:56Donc, ce n'est pas Mileï qui a fait exploser de la pauvreté à 53%.
00:09:00Lui, évidemment, il n'a pas empêché qu'il baisse pour le moment,
00:09:04puisqu'on ne peut pas tout faire en même temps.
00:09:06Mais, en effet, il a vraiment été droit au but.
00:09:09C'est-à-dire qu'il a coupé les vivres aux provinces
00:09:11qui vivaient, en fait, au crochet de l'État central.
00:09:15Et il a, en particulier aussi, réduit,
00:09:19il a coupé tous les contrats temporaires.
00:09:22Donc, les fonctionnaires qui n'avaient pas de contrat à vie.
00:09:26Il a éliminé tous ces contrats-là.
00:09:28Donc, c'est plus de 20 000 qui ont été éliminés du jour au lendemain.
00:09:32Il ne les a pas reconduits, en d'autres termes.
00:09:34Voilà, c'est ce que ça signifie.
00:09:37Effectivement, par contre, il a maintenu quelques budgets qu'il jugeait essentiels.
00:09:41Et notamment, il n'a pas coupé dans l'aide sociale, en particulier à l'enfance.
00:09:45Parce qu'il était conscient que...
00:09:49Les budgets qu'il considérait comme essentiels,
00:09:51enfin, les domaines qu'il considérait comme essentiels.
00:09:53Exactement.
00:09:54Donc, évidemment, ce n'est pas parfait.
00:09:56Mais, effectivement, il a été,
00:09:58en tout cas, il avait une méthode pour considérer
00:10:02ce qui était superflu de ce qui était essentiel.
00:10:05En même temps, il a bien évidemment déréglementé.
00:10:08Puisque l'économie argentine était complètement sclérosée.
00:10:11C'est typique d'une économie qui est clientéliste.
00:10:14Elle était sclérosée et fermée.
00:10:16Et donc, en fait, il a déréglementé les secteurs
00:10:19pour, effectivement, retrouver de la concurrence.
00:10:21Et donc, redonner vie à cette activité économique
00:10:25qui était étouffée par la subside publique.
00:10:28En fait, c'était une économie totalement sous emprise d'argent public
00:10:34qui s'étouffait, en fait, tout simplement.
00:10:36Donc, en fait, il a essayé de redonner vie à tout ça
00:10:39pour que les coupes budgétaires massives
00:10:42soient compensées par une reprise de l'activité économique,
00:10:45évidemment, qu'on souhaite le plus rapidement possible.
00:10:49Bien sûr. Mais, justement, Nathalie Jansson,
00:10:52est-ce que, par exemple, on sait que le PESO,
00:10:55la monnaie argentine, est dans une situation critique.
00:10:58Est-ce qu'elle a repris des couleurs ?
00:11:02Est-ce que, déjà, de ce point de vue,
00:11:04bon, on a vu avec l'inflation,
00:11:06c'est quand même extrêmement spectaculaire ce qui s'est passé en un an.
00:11:09Oui, tout à fait.
00:11:11C'est relativement inédit.
00:11:14Il y avait eu un précédent en Argentine
00:11:16lorsqu'il a créé le currency board avec Ménem.
00:11:19Malheureusement, ça n'a pas duré trop longtemps.
00:11:21Mais c'est vrai que la stabilité des prix retrouvés,
00:11:25et d'ailleurs, ce qui est mis à son actif par la population argentine,
00:11:29c'est qu'enfin, nous, une forme de stabilité.
00:11:31Effectivement, ce PESO, il a réussi à le stabiliser
00:11:35parce qu'il a arrêté la machine à financement public.
00:11:38Parce qu'en fait, le financement public n'était plus
00:11:42que financé par la monétisation de la dette.
00:11:45C'était en fait la banque centrale qui imprimait les billets
00:11:47qui permettaient à la dépense publique d'être effectuée.
00:11:51Vous voulez dire que c'était la planche à billets qui fonctionnait ?
00:11:53Complètement.
00:11:54Ah oui, là, ça fonctionnait à plein régime.
00:11:56Et en fait, comme il a coupé ce financement public,
00:12:01il a réussi à ralentir la création monétaire de la banque centrale.
00:12:06C'est pour ça qu'effectivement, le cours officiel du PESO
00:12:10s'est rapproché du taux du marché.
00:12:14Ça s'est opéré assez rapidement.
00:12:16Il a fait cette vérité des prix lorsqu'il a pris le pouvoir
00:12:21en décembre 2023.
00:12:24Donc il y a eu un premier réalignement assez sévère à cette époque-là.
00:12:29Et aujourd'hui, il réaligne à peu près de 2% par mois
00:12:33pour éviter qu'il y ait un écart trop grand.
00:12:36La raison pour laquelle il existe toujours un écart,
00:12:38c'est parce qu'il y a toujours un contrôle d'échange.
00:12:40Donc ça, c'est un peu l'étape importante pour lui à finir.
00:12:43C'est un challenge important.
00:12:45C'est de rétablir, effectivement, de libéraliser le taux de change complètement
00:12:51pour ne pas avoir ces deux prix, en fait, pour le dollar.
00:12:56Donc, si on comprend bien, Nathalie Janson,
00:13:00réduction des dépenses publiques, ça, il y est allé au car share,
00:13:03enfin beaucoup plus qu'au car share.
00:13:05Privatisation accélérée, effectivement.
00:13:08Allègements fiscales, c'est encore...
00:13:11Mais parmi les plus élevés de la région, il est en train de travailler là-dessus, évidemment.
00:13:15Ça fait un an, nous ne l'oublions pas, un an.
00:13:17Et justement, où est-ce que ça en est actuellement ?
00:13:22Est-ce qu'on peut dire, on ne peut pas encore dire qu'il est sorti, effectivement, de l'auberge,
00:13:27mais que ça va quand même nettement mieux en un an ?
00:13:30Oui, il est clair qu'il y a des points clairs d'amélioration.
00:13:34Aussi, un point que je n'ai pas mentionné, mais qui est aussi une belle expérimentation,
00:13:37c'était la réforme du marché de la location immobilière
00:13:41qui était complètement à l'arrêt en raison d'un contrôle des loyers
00:13:48qui avait été instauré, qui avait été renforcé en 2020.
00:13:51Et là aussi, on a eu des résultats absolument incroyables
00:13:55puisqu'il y avait plus d'un logement sur sept à Buenos Aires qui n'était pas loué.
00:14:00Et aujourd'hui, on a un regain de plus de 30% d'offres de biens locatifs
00:14:04avec une baisse des prix de 20%.
00:14:07Avec une baisse des prix de 20% ?
00:14:10Oui, puisque de toute façon, comme maintenant il y a des biens à louer,
00:14:14le prix des biens baisse.
00:14:17Alors, évidemment, tout ça prend du temps.
00:14:21On ne peut pas non plus avoir des effets qui soient tout de suite réalisés dans tous les domaines.
00:14:26Et là, c'est les résultats les plus rapides, on va dire.
00:14:29Et c'est là, en fait, où le timing est important
00:14:32et où le challenge pour Milan va être important,
00:14:34c'est qu'en fait, il faut que l'activité reparte.
00:14:37Et pour ça, il faut du financement.
00:14:39Et le fait qu'il n'ait toujours pas libéralisé le marché d'échange,
00:14:44c'est-à-dire qu'il y a toujours un contrôle des capitaux,
00:14:47c'est un problème, puisque pour pouvoir prendre le relais au niveau du financement,
00:14:51il faut ouvrir aux capitaux étrangers.
00:14:53Bien sûr, et pour le moment, il n'a pas fait, il n'a pas pu le faire.
00:14:56Et pour le moment, effectivement, ce n'est pas possible.
00:14:58Donc là, c'est vraiment le challenge,
00:15:00et c'est là où certains de ses proches avaient eu une divergence avec lui
00:15:05puisque certains avaient préconisé la dollarisation immédiate
00:15:09avec la suppression de la Banque Centrale.
00:15:11C'était en particulier Emilio Ocampo, qui est économiste,
00:15:15qui avait travaillé à ses côtés,
00:15:18mais du coup qui n'est plus dans son équipe
00:15:20puisqu'il n'a pas dollarisé immédiatement.
00:15:22Pour eux, c'était un point essentiel pour justement
00:15:25permettre ce retour du financement de l'économie argentine
00:15:29et donc avoir contrebalancé les effets négatifs de ces coupes
00:15:33par un regain d'activité privée le plus rapidement possible.
00:15:36On va voir si effectivement l'arrivée de Trump le 20 janvier,
00:15:40l'équipe Trump au pouvoir va changer la donne, y compris pour l'Argentine,
00:15:43mais surtout, l'intelligence sont restées avec nous
00:15:46parce qu'on va comparer, on va un peu parler de la France.
00:15:48Parce que quand vous avez fait, quand on a regardé la description d'Argentine,
00:15:52évidemment, on n'est pas du tout, du tout, du tout sur le même plan,
00:15:55et heureusement pour nous.
00:15:56Mais quand même, mais quand même, du point de vue de l'État,
00:15:59beaucoup de choses à dire.
00:16:00On se retrouve tout de suite après cette petite pause.
00:16:03Et bien entendu, si vous voulez réagir ou poser votre question,
00:16:06n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
00:16:31Et nous sommes toujours avec Nathalie Jansson,
00:16:35l'économiste Nathalie Jansson, enseignante chercheuse à Nioma,
00:16:38pour parler de ce phénomène d'aucun,
00:16:43le traite de tous les noms, le fou, etc.
00:16:47Et d'autres, effectivement, regardent et se disent,
00:16:49cet anarcho-capitaliste, ce libertarien,
00:16:53il fait quand même des choses.
00:16:55Ravi Emilei, le président de l'Argentine.
00:16:58Mais moi, je voudrais, Nathalie Jansson, justement,
00:17:01puisque nous parlions de l'État, de la toute-puissance de l'État,
00:17:04des ministères, des fonctionnaires,
00:17:07ça ne vous rappelle pas certains pays
00:17:10que nous habitons et qui nous habitent, Nathalie Jansson ?
00:17:16Oui, évidemment, il y a quelques parallèles à faire
00:17:19avec, effectivement, l'importance de l'État
00:17:24et sans doute un peu le clientélisme
00:17:28qui peut aussi parfois caractériser
00:17:31certains modes de fonctionnement de l'État français.
00:17:35C'est clair qu'on est dans des similitudes
00:17:39au niveau du rôle de l'État.
00:17:41Et surtout, Nathalie Jansson, les dépenses publiques.
00:17:44On parle de renier les dépenses publiques
00:17:46et vous avez remarqué que tous les gouvernements,
00:17:48y compris celui de Michel Barnier,
00:17:50on ne sait pas qui va arriver après,
00:17:52on dit on va faire, on va faire,
00:17:54et puis les dépenses publiques, rien, le néant.
00:17:57Oui, complètement, et c'est là où on voit
00:18:00qu'on a besoin d'un cadre,
00:18:04d'une orientation politico-économique
00:18:08qui, comme je le disais en introduction,
00:18:11était très caractéristique, par exemple,
00:18:13de Margaret Thatcher qui avait une ligne directrice,
00:18:16mais une ligne directrice économique,
00:18:18en plus du politique.
00:18:20Et Millet, effectivement, lui ressemble
00:18:22de ce point de vue-là, même si on ne peut pas l'aimer.
00:18:25D'ailleurs, on ne demande pas à l'aimer spécialement,
00:18:28mais en fait, ce qui le caractérise,
00:18:31c'est qu'en fait, il a une ligne,
00:18:33et il n'en déroge pas.
00:18:35Enfin, il n'en déroge pas, c'est un politicien,
00:18:37mais disons que sa ligne majeure,
00:18:39il la conserve, et d'ailleurs,
00:18:41la raison pour laquelle il est toujours soutenu,
00:18:43c'est qu'il a dit, il a fait ce qu'il a promis,
00:18:45et il avait dit qu'aussi, il y aurait du sang et des larmes,
00:18:48que les résultats positifs n'allaient pas être immédiats,
00:18:51et on voit qu'en fait,
00:18:53c'est pour ça que les gens continuent à le soutenir.
00:18:55Et la population le soutient, c'est ça qui est étonnant,
00:18:57avec tout ce qu'il a fait.
00:18:59Effectivement, il a surtout le soutien populaire, d'ailleurs.
00:19:01C'est ce qui caractérise son action.
00:19:03Et c'est là où on voit la grande différence
00:19:05avec la France, puisque
00:19:07aujourd'hui, chaque gouvernement qui arrive
00:19:09ne se pose jamais la question
00:19:11du rôle du périmètre de l'État,
00:19:13et donc, n'adopte pas de ligne directrice
00:19:16pour dire, je coupe là et je garde là.
00:19:19Et tant qu'on en est dans un espèce
00:19:21d'inventaire comptable,
00:19:23de, tiens, est-ce que je peux prendre un peu ici,
00:19:25ou remettre un peu là, on ne s'en sortira pas,
00:19:27bien évidemment.
00:19:29Quand on demande, tiens, écoutez, travailler 7 heures
00:19:31gratuitement, ça va vous faire du bien,
00:19:33quand on fait des espèces
00:19:35de petites coupures,
00:19:37qui n'argent rien,
00:19:39comme dit l'autre, j'ai labouré la mer,
00:19:41vous savez, on assèche
00:19:43l'océan avec une cuillère à café,
00:19:45c'est un peu ça, non, l'intelligence ?
00:19:47Oui, c'est tout à fait ça, c'est-à-dire
00:19:49qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
00:19:51on a besoin d'urgence de réformes
00:19:53structurelles, puisque nous devons
00:19:55avoir une action
00:19:57sur la
00:19:59courbe, en fait,
00:20:01de l'évolution de la dette,
00:20:03donc on doit bien trouver une solution
00:20:05pour essayer de changer
00:20:07l'allure de cette
00:20:09augmentation de la dette,
00:20:11et on sait très bien que ce sont des réformes structurelles
00:20:13qu'on a besoin, et pour ça, il faut avoir
00:20:15une stratégie sur l'action de l'État,
00:20:17on ne peut pas faire à moins,
00:20:19il faut savoir ce que l'État aujourd'hui
00:20:21doit faire vis-à-vis de l'économie,
00:20:23et effectivement, là où il doit
00:20:25se retirer, et en fait,
00:20:27jamais aucun
00:20:29gouvernement qui a été
00:20:31dernièrement au pouvoir ne s'est vraiment posé cette question.
00:20:33Oui, ce qui est quand même ce qui en
00:20:35dit long, sur le fait que
00:20:37ils se disent, vous savez, cette phrase immortelle
00:20:39d'un ancien président,
00:20:41ce n'est pas cher, c'est l'État qui paye.
00:20:43Oui, c'est tout à fait ça.
00:20:45Oui, c'était d'ailleurs Margaret Thatcher,
00:20:47je crois, qui avait repris cette phrase.
00:20:49L'État socialiste, ça marche tant que
00:20:51c'est les autres qui payent, voilà.
00:20:53En tout cas, on va suivre,
00:20:55merci beaucoup, on va suivre
00:20:57effectivement ce qui se passe avec Rami Emilei,
00:20:59expérience intéressante, mais on se
00:21:01dit peut-être que de temps en temps,
00:21:03il faut des gens, peut-être pas des fous,
00:21:05quand même, mais des hors normes,
00:21:07pour changer drastiquement
00:21:09la situation. Vous ne pensez pas,
00:21:11Nathalie Janson, peut-être que...
00:21:13Oui, oui, je pense qu'il faut quelqu'un qui soit
00:21:15extrêmement déterminé, je pense que
00:21:17ce qu'on appelle fou, je crois qu'il n'est pas
00:21:19si fou, c'est un extravagant,
00:21:21c'est certain, mais il est clairement
00:21:23c'est comme, à nouveau, c'est comme
00:21:25Margaret Thatcher ou Donald Trump,
00:21:27ce sont des gens qui sont extrêmement déterminés
00:21:29et, en fait, qui ne
00:21:31regardent pas autre chose que ce qu'ils
00:21:33pensent qu'ils doivent faire. Ils sont
00:21:35convaincus qu'il faut investir d'une mission.
00:21:37Par contre, c'est certain.
00:21:39C'est clair. Eh bien, écoutez,
00:21:41je nous souhaite des gens qui soient
00:21:43investis d'une mission, on n'en voit pas beaucoup,
00:21:45mais tous les espoirs sont
00:21:47permis. Merci. Exactement. Merci beaucoup.
00:21:49Sud Radio, André Bercoff.
00:21:51Ça balance pas mal.
00:21:53Bercoff, dans tous
00:21:55ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:21:57Dans leur parodie,
00:21:59dans leur merveilleuse parodie de chansons,
00:22:01ils le font très, très, très bien.
00:22:03Eh bien, écoutez, nous allons
00:22:05recevoir quelqu'un. On est contents
00:22:07de le recevoir. C'est quelqu'un qui
00:22:09avait été obligé,
00:22:11un médecin généraliste,
00:22:13qui avait été obligé de fermer son cabinet
00:22:15à Jeanlin, dans le Nord, dans la petite ville
00:22:17de Jeanlin. En septembre
00:22:192020, il était
00:22:21sous le coup d'une interdiction d'exercer
00:22:23pour avoir refusé de se vacciner
00:22:25contre le Covid-19. Voilà. Donc,
00:22:27il n'y avait plus de médecin généraliste
00:22:29à Jeanlin. Et là,
00:22:31Grégory Pamard, le docteur
00:22:33Grégory Pamard, a repris du
00:22:35service à Jeanlin, d'ailleurs.
00:22:37Bonjour, docteur.
00:22:39Oui, bonjour. Alors, dites-moi,
00:22:41évidemment, on a beaucoup parlé
00:22:43de vous pendant toutes ces années,
00:22:452021, 2024.
00:22:47Et au fond, vous étiez
00:22:49devenu un symbole des antivax,
00:22:51mais le problème, et vous l'avez dit vous-même,
00:22:53j'ai lu des entretiens que vous avez donnés,
00:22:55etc. D'abord, comment vous avez
00:22:57vécu cela ? C'est-à-dire, c'était
00:22:59prendre 22 vax ou d'antivax, vous disiez
00:23:01que c'était ma liberté et la liberté
00:23:03du consentement éclairé de chacun.
00:23:05C'est bien ça ?
00:23:06Oui, c'est ce que j'ai répété souvent.
00:23:08Et voilà, je dis aussi que l'antivax
00:23:10c'est une étiquette qui
00:23:12fait cesser toute discussion. C'est ça qui est dramatique
00:23:14et qui est dommage.
00:23:16Depuis le début, j'ai dit, parlons
00:23:18en termes positifs, j'ai une certaine
00:23:20prudence vis-à-vis du médicament,
00:23:22et tant mieux. Je veux dire, il faut
00:23:24savoir peser à chaque fois le bénéfice,
00:23:26le risque. C'est mon rôle de maître prudent.
00:23:28Et pour l'avoir dit,
00:23:30effectivement, pour en avoir
00:23:32témoigné, j'ai été mis
00:23:34un peu sur la touche quelque part.
00:23:36Et dites-moi, quand vous êtes mis
00:23:38sur la touche justement, c'est-à-dire vous avez
00:23:40interdiction d'exercer votre métier, c'est ça ?
00:23:42Carrément ?
00:23:44Les mots exacts de l'ARS étaient réputés ne plus
00:23:46avoir le droit d'exercer la profession de médecin.
00:23:48Donc ce n'était pas une interdiction au sens
00:23:50où, en tout cas pour ça
00:23:52spécifiquement, il n'y avait pas de sanctions
00:23:54particulières vis-à-vis de moi,
00:23:56mais toutes les personnes qui avaient fait ce choix
00:23:58pour eux-mêmes, qui avaient fait ce choix
00:24:00de prudence vis-à-vis du médicament, qui avaient une raison
00:24:02de ne pas vouloir être vaccinées, et ça leur est
00:24:04personnel, ont été mis sur le clareau,
00:24:06sur la touche. On en a beaucoup parlé chez vous, et je vous en remercie.
00:24:08Et en fait,
00:24:10comment ont réagi,
00:24:12je voudrais savoir, à Jeanlin et ailleurs,
00:24:14vos patients,
00:24:16quand ils ont appris cela ?
00:24:18En général, est-ce qu'il y a eu des réactions ?
00:24:20Parce qu'il y avait une telle, effectivement,
00:24:22une doxa, une diascore dominante.
00:24:24Quelle a été la réaction
00:24:26dans votre ville ?
00:24:28Il semble que la parole,
00:24:30la pensée a beaucoup évolué
00:24:32quand même depuis quelques années.
00:24:34C'est clair.
00:24:36Et donc, c'est vrai que ce n'était pas rare
00:24:38que je croise des anciens patients,
00:24:40des personnes, voilà, à la boucherie,
00:24:42à la boulangerie, ailleurs,
00:24:44qui me demandaient
00:24:46quand est-ce que je pourrais revenir,
00:24:48parce qu'il y avait, je pense, une sorte d'attente, quand même.
00:24:50Bon, je vais vous dire,
00:24:52les plus vindicatifs, probablement, ne sont pas venus me parler,
00:24:54donc je n'ai pas eu leur son de cloche.
00:24:56Mais en tout cas, je crois qu'il y a eu
00:24:58de la joie pour certaines personnes.
00:25:00Je sais que j'étais attendu.
00:25:02Et justement, d'ailleurs, vous êtes revenu là.
00:25:04Alors, je rappelle qu'en mai 2023,
00:25:06effectivement, quand les soignants non vaccinés
00:25:08ont retrouvé le droit de travailler,
00:25:10vous êtes allé aux urgences de l'hôpital de Maubeuge,
00:25:12dans le nord, toujours, bien sûr, Maubeuge,
00:25:14pour pouvoir, en fait,
00:25:16vous aviez envie,
00:25:18vous le dites,
00:25:20vous aviez envie de retrouver, d'exercer la médecine,
00:25:22enfin, d'exercer votre métier,
00:25:24votre passion, votre vocation.
00:25:26C'était ça, le plus important.
00:25:30Alors, c'est vrai qu'au départ, je suis retourné à l'hôpital
00:25:32pour deux raisons. Déjà, parce que c'était plus facile.
00:25:34Rouvrir un cabinet, rouvrir un exercice
00:25:36libéral, ça demande
00:25:38de prévoir un petit peu, ça demande
00:25:40un petit peu de temps. J'avais envie
00:25:42de bien réfléchir et de revenir dans de bonnes conditions.
00:25:44Donc, c'était plus facile et plus j'avais
00:25:46envie de voir ce qui se passait à l'hôpital. J'ai été très
00:25:48bien accueilli à Maubeuge.
00:25:50Ça a été intéressant intellectuellement,
00:25:52professionnellement pour moi, mais il me manquait
00:25:54ce contact avec les patients.
00:25:56Il manquait cet échange, cette relation très particulière
00:25:58du médecin généraliste.
00:26:00Ça, ça me manquait. Je suis ravi de le retrouver.
00:26:02Oui, et d'ailleurs, vous dites,
00:26:04je crois que c'est à France 3, vous avez dit,
00:26:06je prenais cinq patients par heure, maintenant j'en prends
00:26:08trois, je prends le temps de discuter,
00:26:10etc. Mais une chose qui est
00:26:12intéressante, si le sonore
00:26:14est en anglais, donc je ne l'ai pas passé,
00:26:16mais vous savez, on vous a aussi reproché.
00:26:18Alors, dites-moi, corrigez-moi si je me
00:26:20trompe, de prescrire de l'Ivermectin
00:26:22à vos patients à l'époque.
00:26:24Oui,
00:26:26entre autres choses,
00:26:28vous parlez de
00:26:30l'étiquette anti-vax, mais bien avant qu'on parle
00:26:32même de vaccins Covid,
00:26:34avec des médecins du secteur ou
00:26:36de la France en général, la francophonie,
00:26:38on s'est d'abord posé la question, comment soigner
00:26:40les gens ? C'est-à-dire, il y a une maladie qui est
00:26:42arrivée, pandémie mondiale, et la
00:26:44première des questions qu'on s'est posées, c'est est-ce qu'on peut faire mieux ?
00:26:46Est-ce qu'il y a des choses à faire pour eux ? Donc l'Ivermectin
00:26:48a été proposé, mais entre autres, et je l'ai dit,
00:26:50je l'ai déjà dit, l'oxygène,
00:26:52moi, a
00:26:54permis d'améliorer la situation de beaucoup de patients,
00:26:56la cortisone rapidement, les
00:26:58anticoagulants, donc l'Ivermectin,
00:27:00entre guillemets, un arsenal
00:27:02thérapeutique, permettait de prendre
00:27:04soin des patients, peut-être, je l'ai prescrit,
00:27:06avec des informations
00:27:08claires, loyales, appropriées, donc quelque part, j'ai fait
00:27:10ce que la médecine a toujours fait,
00:27:12ça m'est peut-être reproché,
00:27:14je me suis posé des questions, comme tout médecin
00:27:16devrait se poser des questions. – Bien sûr, vous êtes
00:27:18médecin traitant,
00:27:20vous avez traité, c'est le serment d'Hippocrate,
00:27:22enfin, c'est pas nouveau,
00:27:24mais effectivement, ça est devenu
00:27:26compliqué. Pourquoi je vous ai dit l'Ivermectin ?
00:27:28C'est tout, c'est que, là, récemment,
00:27:30il y a eu une grande interview de Robert Kennedy Jr.,
00:27:32qui devient dans
00:27:34la nouvelle présidence de Trump,
00:27:36ministre de la Santé, et qui a, lui,
00:27:38vanté très fortement,
00:27:40notamment les mérites, voilà, après,
00:27:42on ne va pas discuter du jugement,
00:27:44mais enfin, vous n'êtes pas le seul,
00:27:46et vous avez des milliers de gens qui se sont posés
00:27:48des questions. Mais alors, justement,
00:27:50Grégory Pammart, docteur,
00:27:52avec le recul, maintenant, on est en 24,
00:27:54ça a commencé en 2020,
00:27:56on est fin 2024,
00:27:58comment, qu'est-ce que vous pensez
00:28:00de tout ce qui s'est passé,
00:28:02de cette espèce d'extra,
00:28:04à tout point de vue, ingénierie sociale,
00:28:06hystérisation,
00:28:08en même temps, vrais problèmes,
00:28:10comment vous le ressentez,
00:28:12ce bilan de ces
00:28:14années ?
00:28:16– Le bilan, j'aimerais surtout qu'on le fasse,
00:28:18c'est-à-dire qu'on a envie de tourner une page,
00:28:20ce qui est normal, légitime,
00:28:22parce qu'il y a eu beaucoup de souffrances,
00:28:24beaucoup de blessures, il y a des familles déchirées,
00:28:26je crois encore, justement, des patients qui viennent me voir,
00:28:28là, aujourd'hui, en me disant, on est content de vous trouver,
00:28:30docteur Pammart, parce que, dehors ma famille,
00:28:32j'ai été rejeté, ou je suis encore rejeté,
00:28:34donc ça, c'est dramatique.
00:28:36Il y a cette page qu'il faut tourner, mais la tourner
00:28:38lentement, ça veut dire,
00:28:40quand vous parlez de bilan, il faut faire le bilan,
00:28:42qu'est-ce qui s'est passé ? – Oui, il n'a pas été fait, le bilan.
00:28:44– Non, il n'a pas été fait, malheureusement,
00:28:46on a enfermé des gens dans des
00:28:48chambres en Ehpad, on a arrêté
00:28:50d'aller les voir, de leur donner ce contact
00:28:52humain, on a tout
00:28:54laissé abandonné par peur
00:28:56de cette maladie, finalement, aujourd'hui,
00:28:58rien n'a changé, puisque aujourd'hui, le virus
00:29:00circule, la seule chose qui a changé,
00:29:02c'est le point de vue par rapport à ça, et qu'aujourd'hui,
00:29:04tout le monde dit ce que nous, on disait
00:29:06il y a 3 ou 4 ans, à savoir
00:29:08il va falloir apprendre à vivre avec ce
00:29:10virus, ça n'est qu'une maladie,
00:29:12et la santé, c'est beaucoup plus que faire face aux maladies,
00:29:14la santé, l'état de complet bien-être,
00:29:16mental, physique, psychique, social,
00:29:18voilà, je l'ai souvent répété,
00:29:20un barbec' avec des amis, une partie
00:29:22de pétanque, ça fait partie de la santé,
00:29:24et donc, pour demain, qu'est-ce qui va se passer ?
00:29:26Est-ce qu'on nous parle de VRS
00:29:28aujourd'hui, on nous parle de coqueluche ?
00:29:30C'est quoi la
00:29:32prochaine page, quoi ? Et si on ne fait pas
00:29:34ce bilan, si on ne se pose pas
00:29:36de questions, si on ne se demande pas
00:29:38qu'est-ce qui est le plus important, et comment
00:29:40vivre, et non pas juste faire face à des maladies,
00:29:42on va retomber dans les mêmes travers,
00:29:44d'autant plus que la médecine aujourd'hui,
00:29:46malheureusement, est en transition,
00:29:48et la médecine que je vois
00:29:50aujourd'hui en me réinstallant 3 ans après,
00:29:54c'est en tout cas pas la médecine que je veux proposer.
00:29:56Juste en quelques mots,
00:29:58celle que vous voyez aujourd'hui,
00:30:003 ans après, qu'est-ce qui vous
00:30:02choque, qu'est-ce qui vous rebute
00:30:04dans ce que vous voyez aujourd'hui ?
00:30:06Dans l'ébouleversement,
00:30:08les changements, vous voyez fleurir un petit peu partout
00:30:10des cabines de téléconsultation,
00:30:12vous voyez ouvrir des cabinets
00:30:14de médecine d'urgence, mais pas comme SOS Médecins,
00:30:16vous savez, SOS Médecins existe depuis longtemps,
00:30:18quand on a un souci et qu'on a personne,
00:30:20on était très content de les trouver,
00:30:22mais ça restait une médecine d'urgence.
00:30:24Aujourd'hui, on a des cabinets qui ouvrent,
00:30:26on vous dit, venez pour un seul problème,
00:30:28repartez en 5 minutes avec
00:30:30une ordonnance, mais où on ne s'intéresse pas
00:30:32au fond du problème, on ne s'intéresse pas
00:30:34à la santé des gens, à l'éducation thérapeutique,
00:30:36on a le dossier médical partagé,
00:30:38je vous dis, c'est fleuve, il faut m'arrêter si je parle trop,
00:30:40le dossier médical partagé,
00:30:42où vous êtes baladé de médecin en médecin
00:30:44qui alimente un dossier
00:30:46sur un grand fichier centralisé,
00:30:48et vous-même, vous êtes un peu
00:30:50dépossédé de votre état de santé,
00:30:52les gens ne savent même plus les médicaments qu'ils prennent,
00:30:54ils ne savent même plus les maladies qu'ils ont,
00:30:56on vous dit, allez voir sur le dossier, mon médecin a tout mis dessus.
00:30:58C'est des
00:31:00consommateurs aveugles face
00:31:02à les tableaux Excel et du télé,
00:31:04je dirais,
00:31:06de la téléordonnance et de la téléconsultation,
00:31:08c'est effectivement
00:31:10pas très encourageant.
00:31:12Et puis des consommateurs aveugles,
00:31:14comme dans la consommation, vous êtes dépossédé
00:31:16de ce que vous vouliez, de vos
00:31:18besoins, et aujourd'hui,
00:31:20on vous vend des envies, et en médecine,
00:31:22on fait exactement la même chose, tout est marketé,
00:31:24mais pas toujours, il y a encore
00:31:26de l'espoir, parce qu'il y a aussi des personnes
00:31:28qui se posent des questions, il y a aussi des gens
00:31:30qui veulent être acteurs
00:31:32de leur santé, et ça c'est plutôt réjouissant,
00:31:34et c'est ce que j'essaie de retrouver
00:31:36entre autres.
00:31:38Et il faut être acteur de sa santé, c'est une très bonne formule.
00:31:40Merci Grégory Pammart.
00:31:42Écoutez, je vous en prie, au plaisir,
00:31:44et bonne journée.
00:31:46Sud Radio, votre attention
00:31:48est notre plus belle récompense.
00:31:50C'est un grand plaisir que maintenant
00:31:52qu'on a la Sud Radio sur Lyon,
00:31:54la famille grandit, c'est une super nouvelle.
00:31:56Sud Radio, parlons vrai.
00:31:58Callos, créateur
00:32:00de vêtements bijoux et accessoires
00:32:02français. Soutenez l'artisanat
00:32:04patriote, et offrez un cadeau
00:32:06qui a du sens sur callos-france.com
00:32:08Callos présente
00:32:12Ici Sud Radio
00:32:16Les français parlent au français
00:32:20Je n'aime pas la blanquette de veau
00:32:22Je n'aime pas
00:32:24la blanquette de veau
00:32:26Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:32:28Je ne suis pas le seul
00:32:30après la censure, la motion de censure
00:32:32voter effectivement
00:32:34qui a provoqué les réactions
00:32:36que l'on sait, et on est toujours
00:32:38à la recherche d'un gouvernement, d'un premier
00:32:40ministre sans
00:32:42le LR, non pardon
00:32:44excusez-moi, sans le RN
00:32:46et sans LFI. Ces pelés,
00:32:48ces galeux d'où vient tout le mal
00:32:50ils sont 20 millions de français quand même
00:32:52à avoir voté RN et LFI
00:32:54oui c'est embêtant, mais enfin
00:32:56ça s'arrange, mais Marine Le Pen
00:32:58n'était pas contente de ce qu'on a dit
00:33:00d'elle, effectivement, pendant cette
00:33:02motion de censure
00:33:04on en parle tout de suite
00:33:06Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:33:08Les perles du jour
00:33:10Croisi, je me suis enceint
00:33:12enfin, je veux dire, je me suis enceint
00:33:14excellent lapsus
00:33:16presque transgenre
00:33:18je me prends pour le planning familial
00:33:20non, non, non, là c'est Marine Le Pen
00:33:22effectivement, Marine Le Pen
00:33:24elle était face à Christine Kelly
00:33:26sur CNews jeudi dernier
00:33:28et elle parlait de ce qui s'est passé
00:33:30du charivari
00:33:32et elle a dit ceci
00:33:34Je crois qu'en 25 ans de carrière politique
00:33:36je n'ai en réalité jamais ressenti
00:33:38de misogynie
00:33:40et la première fois où j'en ai ressenti
00:33:42c'est précisément pendant cette séquence
00:33:44c'est-à-dire le côté un peu faible femme
00:33:46qui ne supportera pas la pression
00:33:48qu'on va lui mettre
00:33:50j'ai même entendu sur d'ailleurs
00:33:52un de vos plateaux
00:33:54Marine Le Pen est une femme vexée
00:33:56tout ceci c'était tout de même
00:33:58une tonalité que je n'avais pas
00:34:00l'habitude que l'on utilise
00:34:02à mon égard
00:34:04Alors c'est très intéressant parce que
00:34:06honnêtement je ne pensais pas que Marine Le Pen
00:34:08justement au bout de 25 ans d'activité politique
00:34:10évidemment ça glissait
00:34:12sur elle avant
00:34:14sur la plume d'un oiseau
00:34:18on pensait qu'elle avait le cuir
00:34:20plus tanné et elle rejoint
00:34:22vous savez
00:34:24à un moment
00:34:26ces gens qui n'ont aucun argument
00:34:28qui disent oui vous me dites ça parce que je suis une femme
00:34:30si je n'étais pas une femme vous ne me diriez pas ça
00:34:32mais non mais non
00:34:34c'est pas du niveau quand même Marine Le Pen
00:34:36vous nous aviez habitué à un peu plus de sang froid
00:34:38et là apparemment
00:34:40oui on a dit j'étais une femme vexée
00:34:42on a dit ceci on a dit cela
00:34:44et elle dit j'ai senti la misogynie
00:34:46écoutez la misogynie
00:34:48de ce point de vue là
00:34:50c'est un argument un peu facile
00:34:52un peu faible encore une fois
00:34:54on peut avoir ses moments de faiblesse
00:34:56on l'accorde mais écoutez vous n'avez pas besoin
00:34:58de ça vous êtes quand même
00:35:00je ne dirais pas au dessus de ça
00:35:02mais vous n'êtes pas dans cette catégorie
00:35:04qui dès qu'elle rencontre effectivement
00:35:06de femmes politiques
00:35:08qui dès qu'elle rencontre une contradiction
00:35:10elle dit oui voilà c'est parce que je suis une femme
00:35:12non non non
00:35:14et n'oubliez jamais vous le savez très bien
00:35:16qu'une femme politique est un homme
00:35:18comme un autre
00:35:22si on peut dire ça du Président de la République
00:35:24non non ce n'est pas un opportuniste
00:35:26ce n'est pas un transiste
00:35:28oui mais beaucoup de gens qui dit tout et le contraire de tout
00:35:30et en même temps etc
00:35:32mais il y a eu quand même quelque chose
00:35:34d'intéressant là vous savez il a provoqué
00:35:36donc la dissolution
00:35:38il s'est passé ce qui est passé
00:35:40plus de majorité
00:35:42la France tripolaire
00:35:44tous les experts
00:35:46de plateau et autres
00:35:48ont raconté voilà ce qui se passe
00:35:50plus de majorité qu'est-ce qu'on fait
00:35:52et on recommence le petit jeu
00:35:54alors qui va être Premier Ministre
00:35:56vous avez vu on en a parlé de Ségolène Rayal
00:35:58la France au Beyrou ils sont venus ils sont tous là
00:36:00ils sont prêts à faire don
00:36:02de leur personne à la France
00:36:04et on n'en parlait pas moins d'eux
00:36:06alors Emmanuel Macron il a quand même dit quelque chose
00:36:08en 2019
00:36:10son premier quinquennat
00:36:12lors du grand débat national à la suite de la crise
00:36:14des gilets jaunes
00:36:16voilà ce qu'il a dit
00:36:18la réalité si on allait au bout de la logique c'est que le Président de la République ne devrait pas pouvoir
00:36:20rester s'il avait un vrai désavent
00:36:22en termes de majorité en tout cas c'est l'idée que je m'en fais
00:36:24et qui est la seule qui peut accompagner
00:36:26le fait d'assumer les fonctions
00:36:28qui vont avec
00:36:30alors là alors là les bras
00:36:32m'en tombent
00:36:34écoutez il dit
00:36:36très très clairement et il n'y a pas si longtemps
00:36:382019 si le Président
00:36:40n'a pas la majorité il devrait
00:36:42s'en aller or cher Emmanuel
00:36:44Macron suite à votre
00:36:46merveilleuse décision de dissoudre
00:36:48et bien vous n'avez pas la majorité
00:36:50votre parti présidentiel
00:36:52est loin d'avoir la majorité alors
00:36:54que faire ?
00:36:56et bien silence radio
00:36:58silence radio voilà
00:37:00est-ce qu'Emmanuel Macron va
00:37:02partir ? Il a dit je
00:37:04resterai jusqu'à la dernière seconde
00:37:06à mon poste
00:37:08et voilà et bien écoutez
00:37:10souvent homme varie
00:37:12folle et qui s'y fit
00:37:14disait François 1er il parlait des femmes
00:37:16mais il n'y a pas qu'elles
00:37:18et vous pouvez nous appeler au 0826
00:37:20303 100 si vous avez une question
00:37:22et vous pouvez nous appeler aussi pour jouer
00:37:24au grand sapin de Noël Sud Radio
00:37:26car c'est maintenant que nous le lançons
00:37:28pour ouvrir votre cadeau de Noël en direct
00:37:30sur Sud Radio un numéro téléphone
00:37:32le 08
00:37:340826 300 300 le 9ème appel
00:37:36pourra gagner soit une smartwatch
00:37:38ou encore de nombreux autres cadeaux
00:37:40qui vous attendent au pied du grand sapin
00:37:44Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:37:48Avec Callos, créateur de vêtements
00:37:50bijoux et accessoires français
00:37:52soutenez l'artisanat patriote
00:37:54et offrez un cadeau qui a du sens
00:37:56sur callos-france.com
00:37:58Sud Radio
00:38:00parlons vrai
00:38:06Et c'est le résultat du grand sapin
00:38:08de Noël Sud Radio maintenant
00:38:10et c'est le moment pour vous d'ouvrir votre
00:38:12cadeau de Noël en direct sur notre
00:38:14antenne et nous accueillons tout de suite
00:38:16Daniel, bonjour Daniel
00:38:18Bonjour
00:38:20Bonjour Daniel, on vous entend mal
00:38:22Bonjour
00:38:24Ah ça y est on vous entend bien
00:38:26D'où est-ce que vous vous appelez ?
00:38:28Je vais y arriver
00:38:30J'appelle de Boulogne en Versilles
00:38:32dans le Tarn-et-Garonne
00:38:34On entend l'accent
00:38:36Donc vous avez été sélectionné
00:38:38car vous êtes la 9ème
00:38:40à avoir appelé au 08
00:38:42126 300 300
00:38:44et vous gagnez aujourd'hui
00:38:48une carte cadeau d'un montant de 200 euros
00:38:50pour vous offrir des bracelets
00:38:52Le Vent à la Française
00:38:54marque de bracelets mixtes d'excellence
00:38:56100% françaises
00:38:58des matières confectionnées main, garanties à vie
00:39:00ajustables et personnalisables
00:39:02des bracelets tendance
00:39:04disponibles dans plus de 1000 magasins
00:39:06Daniel
00:39:08D'accord et là c'est
00:39:10un banc auprès d'un magasin ?
00:39:12Oui, vous pouvez aller chercher
00:39:14dans plus de 1000 magasins
00:39:16Ils vont vous abreuver de bijoux
00:39:18et de bracelets
00:39:20Il suffira de...
00:39:22Vous vous rendrez sur le site
00:39:24leventalafrancaise.com et là vous aurez
00:39:26toute la liste des magasins où vous pourrez retirer
00:39:28votre bracelet
00:39:30Voilà Daniel
00:39:32Merci beaucoup
00:39:34Je vous souhaite à vous de passer
00:39:36aussi de bonnes fêtes
00:39:38Merci
00:39:40Merci Daniel
00:39:42Callos, créateur de vêtements, bijoux
00:39:44et accessoires français
00:39:46soutenez l'artisanat patriote
00:39:48et offrez un cadeau qui a du sens
00:39:50sur callos-france.com
00:39:52Callos présente
00:39:54Sud Radio Bercoff
00:39:56dans tous ses états, midi 14h
00:39:58André Bercoff
00:40:00C'est une chanson et le chanteur
00:40:02il est avec nous
00:40:04Je peux te dire aujourd'hui
00:40:06qu'il est moins connu comme chanteur que comme leader politique
00:40:08et j'ai le plaisir de recevoir
00:40:10c'est pas la première fois
00:40:12Ferad Meheni qui est président du mouvement
00:40:14pour l'autodétermination de la Kabylie
00:40:16et du gouvernement Kabylie en exil
00:40:18Je rappelle qu'il a écrit
00:40:20La réflexion dans le feu de l'action
00:40:22histoire de la renaissance du peuple Kabylie
00:40:24chez FAUVE édition
00:40:26en 2021 et vous parez
00:40:28La France va-t-elle perdre
00:40:30effectivement l'Afrique, c'est ça ?
00:40:32Excusez-moi mais
00:40:34bonjour à tous d'abord, merci de me recevoir
00:40:36dans votre émission
00:40:38En fait, La France va-t-elle perdre
00:40:40l'Afrique est un livre que j'ai écrit
00:40:42et publié aux éditions Passy
00:40:44ici en France
00:40:46en 2013
00:40:48Je prépare la suite
00:40:50Je prépare la suite pour donner
00:40:52de l'espoir à la France
00:40:54de trouver une nouvelle place
00:40:56en Afrique
00:40:58mais avec d'autres
00:41:00réflexes, d'autres objectifs
00:41:02d'autres méthodes
00:41:04que celle éculée qu'elle a utilisée
00:41:06jusqu'à présent
00:41:08Mais alors justement Ferad Meheni, commençons par parler de ça
00:41:10mais vous avez commencé comme chanteur
00:41:12C'est ça ?
00:41:14C'était un hobby ?
00:41:16Très jeune
00:41:18j'ai embrassé la chanson
00:41:20parce que
00:41:22j'ai une âme
00:41:24qui vibre un peu à la poésie
00:41:26et à la mélodie
00:41:28et il y avait des modèles
00:41:30pour moi comme un certain
00:41:32Chiffre d'âme et
00:41:34quatre autres
00:41:36chanteurs cabiles qui m'avaient inspiré
00:41:38et voilà
00:41:40je suis devenu
00:41:42chanteur en même temps que j'étais étudiant
00:41:44à Sciences Politiques
00:41:46à Alger
00:41:48et donc
00:41:50le chanteur
00:41:52était fortifié par
00:41:54des études
00:41:56du jeune homme
00:41:58et l'homme politique
00:42:00se fortifie à travers la chanson
00:42:02réellement
00:42:04ça me paraît de bon fortifiant ça
00:42:06de part et d'autre
00:42:08il ne restera plus
00:42:10on se demande en général c'est l'art
00:42:12la politique c'est beaucoup plus difficile
00:42:14mais très intéressant aussi
00:42:16l'art du relatif
00:42:18je voudrais revenir à ce livre
00:42:20que vous aviez écrit il y a dix ans
00:42:22et dont vous êtes en train d'écrire la suite
00:42:24je vous pose la question tout de suite
00:42:26est-ce que ce n'est pas trop tard
00:42:28parce que depuis quelques années
00:42:30et vous avez vu ce qui s'est passé au Burkina Faso
00:42:32au Mali et ailleurs
00:42:34on ne va pas détailler tout cela
00:42:36on a l'impression qu'aujourd'hui
00:42:38que face à la Chine, à la Russie
00:42:40au Brésil et à d'autres pays
00:42:42sans parler des Etats-Unis
00:42:44on a l'impression que la France a perdu l'Afrique
00:42:46effectivement
00:42:48c'était bien ma lecture
00:42:50des événements et des scènes
00:42:52avant-coureurs
00:42:54qui étaient devant nous en 2013
00:42:56et j'avais
00:42:58également fait un autre livre
00:43:00qui revisitait
00:43:02un peu la colonisation
00:43:04celui-ci n'est que la suite
00:43:06celui de la France va-t-elle perdre l'Afrique
00:43:08n'est que la suite du siècle identitaire
00:43:10je crois que nous en avons parlé
00:43:12vous l'avez reçu
00:43:14je ne sais pas
00:43:16le problème de la décolonisation
00:43:18a été malfagoté
00:43:20personnellement
00:43:22je suis quelqu'un qui voit la colonisation
00:43:24comme étant la base
00:43:26la pierre angulaire de la mondialisation
00:43:30je ne me limite pas
00:43:32je ne me limite pas
00:43:34à ce que tout le monde exhibe
00:43:36en général
00:43:38c'est-à-dire les atrocités
00:43:40la soumission des peuples
00:43:42la violence
00:43:44j'essaie de lire
00:43:46le sens de l'histoire
00:43:48qu'est-ce que la colonisation
00:43:50la colonisation a été
00:43:52impulsée par le développement
00:43:56de la machine à vapeur
00:43:58de l'industrie
00:44:00du textile et autres
00:44:02qui appelait
00:44:04l'extension des marchés
00:44:06l'expansion des pays
00:44:08pour avoir des marchés
00:44:10et on a la colonisation
00:44:12avec ces atrocités
00:44:14et dans le monde entier
00:44:16l'Espagne, le Portugal, tout le monde
00:44:18en fait
00:44:20en colonisant
00:44:22on mondialisait aussi bien
00:44:24le type
00:44:26de vie commune
00:44:28aujourd'hui le monde entier
00:44:30a le smartphone, a l'ordinateur
00:44:32s'habille pratiquement tous
00:44:34de la même façon
00:44:36on rêve de la même façon globalement
00:44:38donc c'était cela la mondialisation
00:44:40par contre la décolonisation
00:44:42a été ratée
00:44:44les pays coloniaux
00:44:46les métropoles coloniales
00:44:50se sont rendu compte
00:44:52qu'ils ne pouvaient pas gérer à partir
00:44:54de leur siège
00:44:56de ces vastes espaces
00:44:58et donc il fallait
00:45:00décoloniser
00:45:02malheureusement la décolonisation a été faite
00:45:04de manière
00:45:06bâclée en fonction des intérêts
00:45:08de la culture du moment
00:45:10et c'est bien qu'on a fait
00:45:12des pays
00:45:14cocktails monotopes
00:45:16vous voulez dire que les pays
00:45:18nouvellement indépendants arrivés à l'indépendance
00:45:20étaient comme autant de bombes
00:45:22à retardement
00:45:24en général
00:45:26il y en a qui peuvent
00:45:28encore échapper à cela
00:45:30mais disons que le monde est mal fait
00:45:32et vous voyez que depuis
00:45:34ce qu'on appelle les indépendances
00:45:36l'ensemble des
00:45:38violences et des déstabilisations
00:45:40qu'il y a à travers le monde
00:45:42se passe dans ces pays là
00:45:44et la lutte entre le bloc de l'Est
00:45:46et le bloc de l'Ouest à partir
00:45:48de Yalta
00:45:50se passait par
00:45:52ce qui est interposé
00:45:54dans ces zones
00:45:56qu'on appelait à l'époque tiers monde
00:45:58ce qu'on appelle la guerre par procuration
00:46:00aujourd'hui
00:46:02il y a des centaines de
00:46:04peuples qui sont prisonniers
00:46:06de carcans, d'états
00:46:08de frontières
00:46:10qui ne sont pas leaders
00:46:12plusieurs peuples sont
00:46:14traversés par des frontières
00:46:16alors que c'est le même
00:46:18peuple qui est divisé en 4, 5, 6
00:46:20pays généralement
00:46:22et puis d'autres comme la Kabylie
00:46:24par exemple se retrouvent avec
00:46:26d'autres peuples
00:46:28avec lesquels
00:46:30nous sommes
00:46:32dans un pays concentrationnaire
00:46:34de peuples
00:46:36et où chacun
00:46:38cherche à
00:46:40dominer les autres
00:46:42c'est à dire que le pouvoir
00:46:44la démocratie est anéantie
00:46:46dans ces pays là dès lors que
00:46:48les élections ne se passent
00:46:50pas sur la base du programme politique
00:46:52mais sur la base d'appartenance
00:46:54ethnique en général
00:46:56tribal, ethnique et autres
00:46:58voilà
00:47:00et ces pays là justement
00:47:02parce qu'ils ne peuvent pas
00:47:04trouver de consensus
00:47:06ne peuvent vivre que ce
00:47:08domination militaire ou policière
00:47:10c'est à dire en tant que dictature
00:47:12du coup on a anéanti
00:47:14la démocratie dans ces
00:47:16pays nouvellement décolonisés
00:47:18depuis les années 60
00:47:20Alors justement, vous parlez
00:47:22effectivement de la Sud par exemple
00:47:24de l'Algérie mais il y a beaucoup d'autres pays
00:47:26qui ont connu ce sort
00:47:28mais qu'est-ce que vous dites aux gens par exemple
00:47:30quand j'ai dit
00:47:32à certaines personnes que je vous recevais
00:47:34et qui vous aiment bien, oui
00:47:36Ferhat Meheni très bien, moi Kabylie
00:47:38mais est-ce que ce n'est pas une cause perdue
00:47:40est-ce que c'est encore
00:47:42possible parce qu'aujourd'hui
00:47:44étant donné la situation du monde
00:47:46où effectivement on retrouve
00:47:48ce que vous avez dit, c'est à dire que
00:47:50on voit très bien les grandes puissances
00:47:52qui se font la guerre par Syrie
00:47:54sur le dos de la Syrie ou du Liban
00:47:56ou de ceci ou de cela, on voit très bien
00:47:58ce qui se passe actuellement en Syrie par exemple
00:48:00prendre l'exemple
00:48:02est-ce qu'au fond c'est encore
00:48:04jouable de retrouver des identités
00:48:06on peut vraiment se poser la question
00:48:08je voudrais avoir votre avis
00:48:10Le monde n'aura
00:48:12aucun avenir de paix et de stabilité
00:48:14que le jour où tous les peuples
00:48:16auront leur état
00:48:18et leur foyer national
00:48:20tant qu'il y a des peuples
00:48:22brimés, opprimés
00:48:24réprimés
00:48:26il y aura de la résistance
00:48:28il y aura de la déstabilisation
00:48:30de l'instabilité dans ces pays-là
00:48:32je plaide pour que
00:48:34on évolue de manière
00:48:36sans violence
00:48:38vers des systèmes qui puissent
00:48:40permettre à chaque peuple
00:48:42de se sentir chez lui
00:48:44et de s'occuper de son développement
00:48:46et tant que les peuples n'ont pas
00:48:48leur foyer national, ils sont
00:48:50happés par des idéologies
00:48:52comme l'extrémisme religieux
00:48:54comme des violences
00:48:56qui sont
00:48:58connodables par ailleurs
00:49:00Alors justement, on va parler de cela
00:49:02après une petite pause
00:49:04parce que ce qui est très important
00:49:06vous posez le problème des identités
00:49:08il y a le monde global
00:49:10ce qu'on appelle le village global
00:49:12et il y a les identités
00:49:14et c'est deux concepts qui s'opposent
00:49:16alors qu'ils devraient effectivement
00:49:18vivre en synergie
00:49:20sinon ça ne marchera jamais
00:49:22on se retrouve juste après une petite pause
00:49:24et nous allons parler de cas concrets
00:49:26comme votre pays, comme la Kabylie
00:49:28André Berkhoff aujourd'hui reçoit
00:49:30Ferhat Meheni pour parler de l'identité
00:49:32Kabyle, si vous avez une question
00:49:34ou si vous voulez réagir, n'hésitez pas à appeler
00:49:36826 300 300
00:50:00Et nous sommes toujours avec Ferhat Meheni
00:50:02président du mouvement pour l'autodidaction
00:50:04de la Kabylie
00:50:06et auteur de nombreux livres
00:50:08dont justement on parlait
00:50:10il fait le suivant
00:50:12La France va-t-elle perdre l'Afrique ?
00:50:14écrit en 2013, donc il y a plus de 10 ans
00:50:16effectivement on peut se poser la question
00:50:18mais Ferhat Meheni
00:50:20on vient de parler avant la pause
00:50:22justement
00:50:24de cette nécessité
00:50:26vous dites que chaque peuple
00:50:28selon sa civilisation
00:50:30selon sa culture
00:50:32ses origines, son ethnie, etc.
00:50:34doit vivre sur sa terre
00:50:36ça ne veut pas dire en conflit avec les autres
00:50:38mais sur sa terre
00:50:40or il y a aujourd'hui deux peuples
00:50:42qui ça fait en tout cas longtemps
00:50:44les Kurdes par exemple
00:50:46pour ne parler que des Kurdes
00:50:48ils sont divisés en 4 à 5 pays
00:50:50ça fait des années que certains
00:50:52réclament leur indépendance
00:50:54et malheureusement
00:50:56en tout cas malheureusement pour eux
00:50:58et pour certains, ce n'est pas pour demain
00:51:00et les Kabyles justement
00:51:02parlons-en de l'Algérie, de la Kabyle
00:51:04est-ce qu'il aurait pu avoir
00:51:06une autre, en tout cas
00:51:08est-ce qu'il peut avoir une autre alternative
00:51:10on a parlé aussi des Touaregs, vous en parlerez
00:51:12je veux dire, comment faire
00:51:14est-ce que ça dépend
00:51:16de l'ordre du monde
00:51:18ou du désordre du monde, comment on peut faire
00:51:20que ces peuples accèdent
00:51:22en tout cas à ce qu'ils veulent
00:51:24leur identité
00:51:26il y a
00:51:28chez les décideurs
00:51:30des grandes puissances
00:51:32une vision
00:51:34qui fige le monde
00:51:36pour sa stabilité
00:51:38or le monde est toujours en mouvement
00:51:40et le regard
00:51:42de l'Occident
00:51:44est un portefeuille par rapport
00:51:46à la marche de l'histoire
00:51:48il n'y a
00:51:50de nations à construire
00:51:52de grands ensembles à construire
00:51:54que sur la base
00:51:56du respect de chaque nation
00:51:58un peuple
00:52:00rasséréné, un peuple
00:52:02qui n'a plus de menaces
00:52:04sur son identité
00:52:06son existence
00:52:08va généreusement
00:52:10s'associer avec d'autres
00:52:12mais tant qu'il est contraint
00:52:14de subir la domination
00:52:16de qui que ce soit
00:52:18il s'accoutera
00:52:20sur son identité
00:52:22et restera dans la résistance
00:52:24et ce qu'on appelle
00:52:26la résilience également
00:52:28donc pour dénouer un peu ce monde
00:52:30ou plein de tensions
00:52:32il est nécessaire
00:52:34que les peuples retrouvent
00:52:36chacun des peuples
00:52:38du monde retrouve un foyer
00:52:40pour lui-même
00:52:42avant d'aller se fédérer
00:52:44avec d'autres notamment
00:52:46pour construire des ensembles
00:52:48viables
00:52:50alors Ferhat Meynik, que répondez-vous
00:52:52oui très bien, on parlait par exemple
00:52:54de l'Algérie, de la Kabylie
00:52:56vous dites oui, les gens m'ont dit ça
00:52:58on respecte beaucoup Ferhat Meynik
00:53:00bien en tant qu'être humain
00:53:02en tant que ce qu'ils disent
00:53:04mais la Kabylie
00:53:06m'a-t-on dit encore une fois
00:53:08fait partie de l'Algérie
00:53:10parce qu'à ce moment-là
00:53:12qu'est-ce que vous diriez vous français
00:53:14si les Bretons ou les Corses
00:53:16ou les Alsaciens
00:53:18veulent reprendre leur indépendance
00:53:20et disent attendez
00:53:22nous avons une culture, nous avons une civilisation
00:53:24nous avons une culture, pourquoi
00:53:26on resterait avec la France
00:53:28comparaison n'est pas raison
00:53:30le fait d'assimiler
00:53:32les Kabylies aux Bretons, aux Corses
00:53:34ou aux Alsaciens
00:53:36me paraît réducteur
00:53:38d'abord en termes de nombre
00:53:40les Kabylies font quand même
00:53:42le quart de l'ensemble de l'Algérie
00:53:44en population vous voulez dire
00:53:46en termes de population
00:53:48deuxièmement la Kabylie
00:53:50était un état
00:53:52indépendant
00:53:54alors que l'Algérie n'existait pas
00:53:56donc revenir
00:53:58oui la Kabylie
00:54:00existait, non mais il faut le dire parce que ça
00:54:02personne ou presque personne ne le sait
00:54:04vous dites c'était un état indépendant la Kabylie
00:54:06la Kabylie est attestée en tant
00:54:08qu'état, en tant que structure
00:54:10sociopolitique organisée
00:54:12depuis
00:54:14le témoignage d'Amien Marcelin
00:54:16qui est un historien
00:54:18romain au 3ème siècle
00:54:20ah oui carrément
00:54:22donc depuis
00:54:24deux millénaires
00:54:26la Kabylie était déjà
00:54:28constituée en tant que nation
00:54:30et d'ailleurs la France
00:54:32quand elle a conquis
00:54:34tous les territoires qu'elle allait appeler
00:54:36à partir de 1839
00:54:38l'Algérie
00:54:40la Kabylie n'en faisait pas partie
00:54:42il y avait coexistence
00:54:44entre l'Algérie et la Kabylie
00:54:46c'est MacMahon
00:54:48qui pour sa promotion
00:54:50avait convaincu
00:54:52Napoléon III d'annexer la Kabylie
00:54:54alors que
00:54:56l'esprit le plus brillant
00:54:58de l'Assemblée Nationale Française de l'époque
00:55:00Alexis de Tocqueville
00:55:02militait pour l'indépendance
00:55:04de la Kabylie à l'époque
00:55:06et depuis de toute façon
00:55:08quand la France a annexé la Kabylie
00:55:10c'était pour le malheur de sa
00:55:12colonisation, parce que
00:55:14à partir du moment où la Kabylie
00:55:16était annexée, elle a toujours
00:55:18œuvré à décoloniser
00:55:20et c'est grâce à la Kabylie
00:55:22qu'il y a eu
00:55:24la guerre d'Algérie et qu'il y a eu
00:55:26décolonisation. Pour le malheur
00:55:28des Kabyles eux-mêmes
00:55:30et de la Kabylie, autant
00:55:32l'annexion de la Kabylie a fait le malheur
00:55:34de la colonisation française, autant
00:55:36la guerre d'Algérie a fait le malheur
00:55:38des Kabyles, puisqu'ils sont partis
00:55:40ils voulaient sortir d'un
00:55:42colonialisme français et sont tombés
00:55:44dans un colonialisme militaire algérien.
00:55:46Mais oui, c'est ça, vous dites que
00:55:48les Kabyles étaient à l'avant-garde de la lutte
00:55:50contre la colonisation française.
00:55:52Je pense que si
00:55:54la Kabylie n'avait pas été annexée
00:55:56il n'aurait jamais eu de guerre d'Algérie
00:55:58ni de décolonisation de l'Algérie.
00:56:00Ecoutez, c'est intéressant
00:56:02ce que vous dites,
00:56:04en tout cas vous apportez
00:56:06effectivement cette analyse
00:56:08mais alors aujourd'hui,
00:56:10c'est ce qui s'est passé, l'histoire s'est passée.
00:56:12Aujourd'hui, nous sommes en train
00:56:14de
00:56:16réinventer
00:56:18le mouvement de libération nationale.
00:56:20Celui
00:56:22qu'on a connu à travers
00:56:24le monde dans les années
00:56:2640, 50, 60
00:56:28a été
00:56:30un mouvement violent.
00:56:32Nous avons pris
00:56:34nos précautions et notre décision
00:56:36d'être pacifique.
00:56:38Donc référer
00:56:40au droit international,
00:56:42au droit des peuples, à l'autodétermination
00:56:44et
00:56:46au système,
00:56:48au régime démocratique,
00:56:50à la promotion des valeurs de démocratie
00:56:52et de liberté,
00:56:54de respect des droits de l'homme.
00:56:56Voilà sur quoi nous nous basons
00:56:58pour avancer.
00:57:00Et dans tous les cas, la Kabylie
00:57:02a
00:57:04tout fait
00:57:06pour être algérienne.
00:57:08Après l'indépendance,
00:57:10même si, dès l'indépendance,
00:57:12il avait pris des armes.
00:57:14Mais qu'est-ce qui n'a pas marché ?
00:57:16C'est le non-respect
00:57:18de la Kabylie
00:57:20en tant que nation, en tant que peuple.
00:57:22C'est le manque de respect
00:57:24des droits
00:57:26de la Kabylie, du peuple Kabyle
00:57:28qui a fait
00:57:30que les Kabyles se sont
00:57:32toujours révoltés.
00:57:34Et il n'y aura jamais
00:57:36de stabilité en Algérie
00:57:38tant que les Kabyles
00:57:40ne seront pas indépendants.
00:57:42Donc nous essayons de faire entendre
00:57:44raison à tout le monde
00:57:46de leur faire prendre conscience
00:57:48qu'il est dans l'intérêt
00:57:50de l'Algérie, des Algériens
00:57:52en général, des peuples d'Algérie,
00:57:54que la Kabylie devienne indépendante
00:57:56qui,
00:57:58par ailleurs, va impulser
00:58:00une nouvelle dynamique
00:58:02pour la liberté et les droits de l'homme,
00:58:04en leur faveur.
00:58:06– Alors Ferad Meini, je ne dirais pas que c'est un vœu pieux,
00:58:08c'est bien, mais vous le savez très bien, et mieux que moi,
00:58:10que l'histoire se fait, malheureusement,
00:58:12malheureusement,
00:58:14à coups de rapports de force.
00:58:16Et que c'est les rapports de force et d'intérêt qui jouent.
00:58:18Est-ce que vous croyez que justement vous parlez
00:58:20de la voie pacifique ? Alors je sais qu'il y a eu
00:58:22Gandhi et je sais qu'il y a eu l'URSS
00:58:24qui s'est effondrée sans un coup de fusil.
00:58:26Mais aujourd'hui,
00:58:28avec les BRICS,
00:58:30avec tout le bouleversement du monde,
00:58:32vous croyez que ça peut se faire
00:58:34sans, hélas,
00:58:36affrontements,
00:58:38et quelquefois affrontements violents ?
00:58:42– Il y a des nécessités
00:58:44que l'histoire
00:58:48impose,
00:58:50des règles que
00:58:52les conditions historiques imposent
00:58:54pour l'accession d'un peuple à son indépendance.
00:58:56Nous essayons
00:58:58de réunir le maximum
00:59:00qui plaide et qui assure
00:59:02et qui garantisse un accès
00:59:04sans violence.
00:59:06Bien sûr, nous n'avons pas des gentlemen
00:59:08en face de nous, ce sont des militaires
00:59:10qui ne comprennent
00:59:12que le rapport de force.
00:59:14Vous savez, depuis 2021,
00:59:16l'Algérie
00:59:18a déclaré,
00:59:20décrété que
00:59:22le Hamas et le Hezbollah
00:59:24au Moyen-Orient
00:59:26sont des mouvements de résistance,
00:59:28tandis que le MAC,
00:59:30qui n'a jamais
00:59:32commis d'actes terroristes,
00:59:34est une organisation terroriste.
00:59:36Et,
00:59:38pour cela,
00:59:40ils ont mis tous les moyens
00:59:42pour que nous devenions terroristes.
00:59:44Ils ont brûlé la Kabylie,
00:59:46ils ont essayé de
00:59:48provoquer, il y a 13 000
00:59:50Kabyles qui ont été arrêtés
00:59:52par des terrorisants,
00:59:54juste pour que nous prenions les armes.
00:59:56Ils croyaient réussir
00:59:58avec les Kabyles
01:00:00ce qu'ils avaient déjà essayé
01:00:02avec les islamistes
01:00:04en 1992-93.
01:00:06On les provoque,
01:00:08ils prennent des armes et ils deviennent des terroristes.
01:00:10Ils sont faciles à chasser par la suite.
01:00:12Non, nous avons mis en échec
01:00:14cette stratégie.
01:00:16Et nous sommes,
01:00:18cette année,
01:00:20au mois de juin,
01:00:22au mois d'avril dernier,
01:00:24nous avons proclamé
01:00:26la renaissance de l'état Kabyle
01:00:28devant les Nations Unies.
01:00:30Et nous nous apprêtons, cette année,
01:00:32à proclamer notre indépendance
01:00:34de manière unilatérale
01:00:36si l'Algérie
01:00:38ne daigne pas
01:00:40entendre nos appels.
01:00:42Vous comptez faire ça dans un délai
01:00:44rapproché ?
01:00:46Je pense que cela
01:00:48se fera dans
01:00:50le premier semestre
01:00:52de l'année 2025.
01:00:54Et vous irez aux Nations Unies
01:00:56pour le proclamer ?
01:00:58Tout dépendra
01:01:00du lieu que nous choisirons
01:01:02pour le moment, mais la proclamation
01:01:04se fera. Et à partir du
01:01:06moment où la proclamation
01:01:08sera faite, il n'y aura plus
01:01:10de retour en arrière, c'est-à-dire que jusqu'à présent
01:01:12nous réclamons
01:01:14le droit à l'autodétermination.
01:01:16Mais une fois que la proclamation d'indépendance
01:01:18est faite, ce droit
01:01:20est derrière nous, sera derrière nous.
01:01:22Donc il n'y aura plus
01:01:24revendication de droit
01:01:26à l'autodétermination. Nous nous conduirons
01:01:28comme si nous étions indépendants.
01:01:30Écoutez, vaste
01:01:32programme. En tout cas, on vous suivra
01:01:34là-dessus. On va se retrouver juste après
01:01:36une petite pause. Si vous êtes intéressés,
01:01:38appelez-nous 0 826
01:01:40300 300 pour
01:01:42parler de ce problème,
01:01:44de l'identité peuple, notamment
01:01:46des Camils, de l'Algérie,
01:01:48de ce qui se passe. Et on va parler
01:01:50effectivement, notamment, de ce qui se passe
01:01:52en Algérie avec l'arrestation de
01:01:54l'écrivain de Boalem Sansal
01:01:56et des poursuites contre un autre écrivain,
01:01:58Kamel Daoud.
01:02:00Beaucoup de choses à dire aussi là-dessus.
01:02:02Mais c'est au milieu
01:02:04de ce que nous vivons dans le monde,
01:02:06comment concilier
01:02:08effectivement une certaine
01:02:10mondialisation avec
01:02:12une identité certaine,
01:02:14avec des identités certaines,
01:02:16qui ne soient pas meurtrières, mais qui soient ouvertes.
01:02:18C'est la grande question
01:02:20de ce 21e siècle.
01:02:22A tout de suite.
01:02:42Radio Bercov, dans tous ses états.
01:02:46Ferhat Meheni,
01:02:48nous parlons de l'Algérie, de la Camilie,
01:02:50de l'identité, évidemment,
01:02:52et des bouleversements du monde
01:02:54auxquels nous assistons,
01:02:56et notamment, avant-hier
01:02:58à Notre-Dame, il y avait un grand conclave
01:03:00géopolitique mondial. Il y avait
01:03:02la résurrection de la cathédrale,
01:03:04mais il y avait autre chose aussi, on en a parlé.
01:03:06Mais je voudrais savoir,
01:03:08aujourd'hui, quel est votre sentiment
01:03:10quand on voit qu'un écrivain comme
01:03:12Boalem Sansal est retenu maintenant
01:03:14depuis plus de deux semaines
01:03:16dans une prison
01:03:18auprès d'Alger, on n'a pas de nouvelles,
01:03:20on sait qu'il est
01:03:22vivant,
01:03:24bien sûr, et en principe
01:03:26en bonne santé,
01:03:28que son avocat a été empêché, en tout cas,
01:03:30d'aller en Algérie pour le moment,
01:03:32qu'il y aura, je crois,
01:03:34d'ici demain ou après-demain,
01:03:36une audience au tribunal.
01:03:38Qu'est-ce que ça signifie ?
01:03:40Qu'est-ce que ça indique,
01:03:42à votre avis ?
01:03:44L'Algérie
01:03:46est un système
01:03:48qui ressemble
01:03:50à celui de George Orwell
01:03:52et qui a pastiché
01:03:54ou qui a prolongé,
01:03:56notamment, Boalem Sansal
01:03:58à travers l'un de ses
01:04:00derniers livres.
01:04:022084.
01:04:04L'Algérie
01:04:06est une dictature
01:04:08qui voudrait
01:04:10rabaisser
01:04:12des citoyens, les empêcher
01:04:14de réfléchir
01:04:16et en faire des bêtes de somme,
01:04:18globalement.
01:04:20Boalem Sansal est un esprit brillant,
01:04:22un homme d'une grande
01:04:24culture qui
01:04:26passe son temps
01:04:28à réfléchir
01:04:30de la manière
01:04:32la plus
01:04:34généreuse
01:04:36pour une évolution du monde
01:04:38qui soit heureuse.
01:04:40Il alerte
01:04:42les décideurs,
01:04:44les pays, les grands de ce monde
01:04:46sur
01:04:48les errements de la pensée
01:04:50quand elle mène vers
01:04:52l'absolutisme.
01:04:56Il est
01:04:58peut-être
01:05:00victime également
01:05:02de la géopolitique
01:05:04française.
01:05:06Dès lors que
01:05:08la France a cessé
01:05:10de jouer
01:05:12à l'équilibre entre le Maroc
01:05:14et l'Algérie,
01:05:16notamment dans l'affaire
01:05:18de la marocanité du Sahara
01:05:20et que Boalem Sansal
01:05:22ait pu se prononcer
01:05:24en faveur d'une
01:05:26reconfiguration des frontières
01:05:28héritée de la colonisation
01:05:30qui fasse
01:05:32justice, notamment,
01:05:34à ceux qui ont été spoliés,
01:05:36notamment les Marocains, de leur territoire,
01:05:38que cela revienne.
01:05:40Il n'est pas
01:05:42interdit d'avoir une opinion,
01:05:44mais cette opinion
01:05:46est juste un prétexte
01:05:48sur la base
01:05:50duquel l'Algérie a décidé
01:05:52de sanctionner, non pas Boalem Sansal,
01:05:54mais de sanctionner la France.
01:05:56C'est une querelle franco-algérienne
01:05:58dont Boalem Sansal
01:06:00est la victime, en l'occurrence.
01:06:02Boalem Sansal
01:06:04paye pour la France.
01:06:06Je pense que c'est
01:06:08une sorte d'affront
01:06:10que l'Algérie a fait à la France
01:06:12en emprisonnant Boalem Sansal
01:06:14alors qu'il est
01:06:16primé, il est
01:06:18auréolé, il est humoré
01:06:20un peu dans tous les salons,
01:06:22dans tous les cercles de réflexion.
01:06:24Boalem Sansal
01:06:26est aussi un ami du Kabyle.
01:06:28Et ceci paraît aussi
01:06:30impardonnable.
01:06:32Dans Haraga, il avait dit
01:06:34ceci, il avait
01:06:36fait dire à un de ses personnages
01:06:38« Toi le Kabyle qui est sur la barque
01:06:40en train de partir pour l'Europe,
01:06:42tu crois que tu vas revenir
01:06:44un jour en Kabyle ? »
01:06:46Il a dit « Bien sûr, le jour où la Kabyle sera
01:06:48indépendante et qu'elle dispose de la bombe atomique
01:06:50pour assurer sa sécurité. »
01:06:52Voilà,
01:06:54c'est des prises de position pareilles
01:06:56qui font que Boalem Sansal
01:06:58a toujours été du côté
01:07:00Kabyle
01:07:02et il pensait
01:07:04qu'il pensait
01:07:06toujours que la Kabyle
01:07:08est une chance pour l'Afrique du Nord
01:07:10en général, et pour l'Algérie
01:07:12ensuite, parce que c'est
01:07:14un modèle de démocratie, de liberté
01:07:16de respect des droits de l'homme
01:07:18et d'un dynamisme économique
01:07:20donc
01:07:22effectivement, alors
01:07:24actuellement,
01:07:26elle est dans la même prison
01:07:28que tous les prisonniers politiques Kabyle
01:07:30il y a dans la prison
01:07:32où il est actuellement
01:07:34à Côte d'Azur
01:07:36il y a plus de 150
01:07:38prisonniers politiques Kabyle
01:07:40qui sont avec lui
01:07:42donc ils vont
01:07:44fraterniser
01:07:46j'espère
01:07:48j'espère que l'Algérie
01:07:50suite à l'effondrement
01:07:52du système
01:07:54syrien
01:07:56qu'il prenne conscience
01:07:58de l'impasse dans laquelle
01:08:00l'Algérie est
01:08:02et que ce pouvoir
01:08:04qui la dirige
01:08:06en vienne à libérer
01:08:08tous les prisonniers politiques
01:08:10à rétablir les libertés fondamentales
01:08:12les démocratiques
01:08:14et entame des négociations
01:08:16pour une gouvernance
01:08:18globalement démocratique
01:08:20et que la Kabyle
01:08:22puisse négocier son statut
01:08:24son droit à l'autodétermination
01:08:26dans de bonnes conditions
01:08:28c'est la seule issue
01:08:30qu'il y a, si vraiment
01:08:32les militaires ne veulent pas
01:08:36des lendemains
01:08:38qui soient néfastes
01:08:40qui déchantent pour eux surtout
01:08:42mais Ferad Meyni vous comparez
01:08:44il paraît difficile
01:08:46de comparer le régime syrien
01:08:48d'Assad avec le régime algérien
01:08:50l'Algérie en tout cas
01:08:52tout se passe comme l'Algérie
01:08:54est nettement plus solide
01:08:56que le régime syrien
01:08:58nullement
01:09:00le régime
01:09:02de Syrie était aussi solide
01:09:04voire plus solide
01:09:06que le régime algérien
01:09:08c'est le fait qu'il y a une coalition
01:09:10qu'il y a une coalition internationale
01:09:12contre lui
01:09:14qui l'avait fragilisé
01:09:16il est probable que
01:09:18que tous ceux qui
01:09:20avaient fait à un moment donné
01:09:22le front de fermeté
01:09:26contre Israël
01:09:28et contre le monde occidental à l'époque
01:09:30il y avait Gaddafi, il y avait Saddam Hussein
01:09:32il y avait le Yémen
01:09:34il y avait la Syrie
01:09:36et l'Algérie
01:09:38bon, il ne reste que l'Algérie
01:09:40aujourd'hui
01:09:42et l'Algérie constitue
01:09:44une terrible menace
01:09:46sur aussi bien la France
01:09:48que l'Europe que toute l'Afrique
01:09:50qu'elle veut régenter
01:09:52l'Algérie, les militaires
01:09:54algériens estiment
01:09:56qu'ils sont
01:09:58une puissance moyenne
01:10:00qui peut régenter pas seulement
01:10:02l'Afrique du Nord mais l'ensemble de l'Afrique
01:10:04et c'est l'Algérie
01:10:06qui a aussi bien
01:10:08manœuvré pour déstabiliser
01:10:10l'Areva
01:10:12la France dans le Sahel en général
01:10:14avec la création
01:10:16d'Acmi et
01:10:18les enlèvements
01:10:20d'Al Qaïda au Maghreb islamique
01:10:22et c'est l'Algérie
01:10:24qui a fait introduire
01:10:26qui a autorisé le survol
01:10:28de son espace aérien
01:10:30pour les vagues d'air pour s'installer
01:10:32au Sahel
01:10:34donc l'Algérie actuellement
01:10:36est le plus grand pays
01:10:38d'Afrique en termes de surface
01:10:40et je pense que
01:10:42la menace qu'il constitue pour le monde
01:10:44pour la sécurité et la stabilité
01:10:46du monde est immense
01:10:48et que dans ce cas là seule l'émergence
01:10:50d'une Kabylie indépendante
01:10:52pourrait rétablir des équilibres
01:10:54et faire en sorte que des valeurs
01:10:56de paix et de liberté puissent
01:10:58s'instaurer convenablement
01:11:00Est-ce que ce qu'on a appelé
01:11:02pour rester sur l'Algérie
01:11:04la décennie noire
01:11:06c'est les années 90 avec le Front
01:11:08islamique du salut, avec les massacres
01:11:10qu'il y a eu pendant presque 10 ans
01:11:12etc
01:11:14est-ce que ça a laissé, et même vis-à-vis
01:11:16de la Kabylie etc, est-ce que ça a laissé
01:11:18une trace indélébile, est-ce que c'est
01:11:20encore présent, en tout cas
01:11:22dans les consciences ?
01:11:24Ecoutez, la guerre
01:11:26soi-disant menée
01:11:28pendant
01:11:30plus de 10 ans, ce qu'on appelle
01:11:32la décennie noire
01:11:34a plutôt
01:11:36tué des Kabyles
01:11:38en tous les cas, tous les intellectuels
01:11:4080%
01:11:42des intellectuels assassinés
01:11:44au nom du terrorisme
01:11:46à l'époque, sont des Kabyles
01:11:48et à travers tout le pays
01:11:50ont assassiné, mais ont enterré
01:11:52surtout en Kabylie
01:11:54donc c'est une décennie
01:11:56Mais ce n'est pas qu'une guerre contre les Kabyles
01:11:58Voilà, et je peux ajouter
01:12:00aussi le fait que
01:12:02durant les premières années de terrorisme
01:12:04il y avait des annonces
01:12:06dans la presse algérienne
01:12:08vend,
01:12:10échange
01:12:12villa 10 pièces
01:12:14contre un appartement de 3-4
01:12:16pièces à Tiziouzou en Kabylie
01:12:18Vous voyez, à l'époque c'était
01:12:20la Suisse
01:12:22de l'Algérie
01:12:24globalement, et ce n'est
01:12:26qu'à partir du moment où il y a eu
01:12:28accord
01:12:30entre le front
01:12:32l'armée islamique du Salut
01:12:34en 97 et l'armée
01:12:36algérienne
01:12:38que le terrorisme magiquement
01:12:40s'est déplacé en Kabylie
01:12:42et il était
01:12:44allogène, il n'était pas
01:12:46endogène, c'était
01:12:48un terrorisme importé en Kabylie
01:12:50et entretenu par
01:12:52généralement la gendarmerie
01:12:54et les services algériens
01:12:56mais ce qui a fait que
01:12:58la Kabylie a plutôt
01:13:00sauté
01:13:04du bateau
01:13:06algérien globalement, au moins
01:13:08symboliquement, c'est le fait que
01:13:10en 2001
01:13:12il y est eu le printemps noir
01:13:14quand l'armée algérienne
01:13:16des services algériens ont tiré
01:13:18sur des manifestants pacifiques et ont fait
01:13:20150 morts
01:13:226000 blessés dont 1200
01:13:24handicapés à vie. C'est à partir de là
01:13:26que nous avons décidé
01:13:28que la rupture du contrat
01:13:30symbolique
01:13:32qu'il y avait entre la Kabylie et l'Algérie était rompue
01:13:34donc nous avons
01:13:36entamé notre chemin des croix
01:13:38pour la reconnaissance
01:13:40de la droite. Donc ça fait plus de 20 ans maintenant
01:13:42Voilà, ça fait plus de 20 ans. Et pour vous
01:13:44c'est irrémédiable, ça ne peut pas être
01:13:46retissé ces liens
01:13:48entre Kabylie et Algérie, je parle
01:13:50du point de vue de...
01:13:52Ce serait bien pour tout le monde que la Kabylie
01:13:54ne retourne pas en arrière
01:13:56C'est dans l'intérêt des Algériens
01:13:58et de la Kabylie aussi
01:14:00et je dirais même de la Méditerranée
01:14:02et de l'Afrique du Nord en général
01:14:04Et alors
01:14:06du point de vue, retournons au pays
01:14:08que vous habitez, où vous êtes là depuis
01:14:10tellement longtemps maintenant
01:14:12et je vous ai tenu en
01:14:14réfugié politique au départ
01:14:16je pense, et il s'est passé
01:14:18ce qu'il s'est passé
01:14:20Est-ce que
01:14:22au fond, je reviens à la case
01:14:24départ, mais on avait
01:14:26commencé à en parler
01:14:28Comment la France, vous dites que
01:14:30je ne vais pas préempter
01:14:32votre livre, mais comment la France
01:14:34peut retrouver des positions que
01:14:36tout se passe comme si, là aussi
01:14:38c'était irrémédiablement perdu
01:14:40Enfin, vraiment
01:14:42on ne s'en réjouit pas, loin de là
01:14:44mais actuellement
01:14:46force est de constater
01:14:48le nombre de pays d'Afrique
01:14:50française, de l'ancienne AOF
01:14:52etc. où ils n'ont
01:14:54même plus envie de nous voir
01:14:56presque jusqu'au Sénégal
01:14:58bientôt et autres
01:15:00il y a quand même un problème majeur
01:15:02Pourquoi d'abord ? Et comment on peut
01:15:04en sortir par le haut ?
01:15:08La France plutôt
01:15:10est condamnée
01:15:12à
01:15:14retrouver
01:15:16à réarmer
01:15:18son appétit impérial
01:15:20ou de disparaître
01:15:22Ah carrément, ça c'est intéressant
01:15:24retrouver son appétit impérial
01:15:26ou disparaître ?
01:15:28Absolument, sauf que
01:15:30l'appétit impérial
01:15:32ne sera plus celui de la violence
01:15:34ne soit plus celui
01:15:36de l'exploitation des autres
01:15:38mais plutôt de continuer
01:15:40à reconfigurer le monde
01:15:42comme il l'a configuré
01:15:44celui qui existe aujourd'hui
01:15:46à travers l'Afrique, c'est de son rôle
01:15:48de réparer également
01:15:50les injustices
01:15:52et les torts qu'il a occasionnés là-bas
01:15:54en enfermant
01:15:56en enfermant des peuples
01:15:58dans des frontières qui ne sont pas les leurs
01:16:00Donc la France
01:16:02peut aider
01:16:04à reconfigurer le monde à travers
01:16:06le soutien au droit à l'autodétermination
01:16:08des nations constituées déjà
01:16:10à travers l'histoire
01:16:12Vous voulez dire plutôt soft power
01:16:14comme on dit en Amérique
01:16:16par des moyens pacifiques
01:16:18qui ne soient pas des moyens
01:16:20d'affrontements violents
01:16:22Pas des moyens d'affrontements violents mais de soutien
01:16:24au moins aux mouvements
01:16:26qui se revendiquent
01:16:28de la liberté et de la démocratie
01:16:30Et aujourd'hui
01:16:32Ferhat Meini, au-delà des Kabiles
01:16:34quel peuple
01:16:36vous pensez à quel peuple
01:16:38qui sont justement dans cette phase
01:16:40de vouloir leur indépendance
01:16:42leur autonomie, leur existence
01:16:44Il y en a énormément
01:16:46Il y en a énormément en Afrique
01:16:48notamment mais
01:16:50par exemple je parle d'Itouareg
01:16:52qui sont en Afrique
01:16:54j'ai vu que par exemple
01:16:56entre le Nigeria
01:16:58et le Cameroun
01:17:00il y a un peuple qui est séparé
01:17:02en deux par des frontières
01:17:04il y a eu un ministre
01:17:06nigérian dans le terre
01:17:08et camerounais
01:17:10c'est encore cette division
01:17:12il y a des curles
01:17:14bien sûr dont on a parlé
01:17:16du genre d'injustice
01:17:18j'ai dit qu'il y a eu des peuples
01:17:20qui ont été
01:17:22nés ensemble
01:17:24alors qu'il serait mieux chacun
01:17:26tout seul
01:17:28alors que vivre ensemble est impossible
01:17:30il vaut mieux séparer
01:17:32plutôt que de mettre aux prises
01:17:34en permanence
01:17:36les intérêts de chaque peuple
01:17:38oui c'est le découpage
01:17:40des frontières et on sait à quel prix
01:17:42et comment ça a été fait
01:17:44on se retrouve tout de suite après cette dernière petite...
01:17:46j'ajoute quelque chose
01:17:48s'il vous permette
01:17:50il y a un certain nombre
01:17:52de gens qui disent
01:17:54que sur le plan international
01:17:56il faut sauvegarder
01:17:58l'intégrité territoriale des pays
01:18:00ces frontières
01:18:02sont scandaleuses
01:18:04le Maroc est le premier à nous montrer
01:18:06que la consécration
01:18:08par l'OUA
01:18:10puis l'Union africaine
01:18:12de l'intangibilité
01:18:14des frontières héritées de la colonisation
01:18:16était
01:18:18mauvaise
01:18:20mais le Maroc, contradictoirement
01:18:22continue de dire que
01:18:24le Maroc tient à l'intégrité
01:18:26territoriale des pays
01:18:28soit
01:18:30il veut récupérer des territoires
01:18:32qu'ils ont enlevés
01:18:34il faut casser
01:18:36l'intégrité territoriale des pays
01:18:38ou il faut
01:18:40sauver l'intégrité territoriale des pays
01:18:42et arrêter de revendiquer des territoires
01:18:44qui sont ailleurs
01:18:46on va en parler tout de suite après
01:18:48cette pause
01:19:02...
01:19:18et nous avons Michel
01:19:20qui nous appelle, bonjour Michel
01:19:22oui bonjour André vous faites encore l'amitié
01:19:24de me rappeler je trouve
01:19:26je vous en remercie et je voudrais
01:19:28rapidement poser une question
01:19:30à votre invité
01:19:32concernant
01:19:34les conséquences
01:19:36les conséquences pour l'Algérie
01:19:38est-ce qu'elle n'a pas peur
01:19:40que les souffrances qu'elle a connues
01:19:42dans les années 90
01:19:44avec le GIA par exemple
01:19:46je me demande si
01:19:48même si les raisons que votre
01:19:50invité a présenté
01:19:52sont légitimes et je les ai parfaitement entendues
01:19:54elles sont historiques
01:19:56mais est-ce que la population
01:19:58n'a pas justement
01:20:00une crainte de revoir revenir
01:20:02les souffrances d'une guerre
01:20:04qu'elle a déjà
01:20:06connue récemment voilà tout simplement
01:20:08effectivement est-ce que
01:20:10les peuples y compris même les Kabiles
01:20:12qui disent est-ce que nous allons encore
01:20:14risquer
01:20:16des années de souffrance ou d'affrontements
01:20:18par rapport à ça
01:20:20la question de Michel
01:20:22d'abord s'il y aura
01:20:24violence ou s'il y a violence
01:20:26c'est un annulment de la responsabilité
01:20:28de la Kabili
01:20:30deuxièmement les peuples sont pacifiques
01:20:32ils subissent la violence de l'état
01:20:34ne pas
01:20:36pousser
01:20:38l'Algérie
01:20:40à la démocratisation
01:20:42au respect des droits de l'homme
01:20:44c'est nécessairement
01:20:46soutenir
01:20:48l'arbitraire
01:20:50soutenir la violence
01:20:52contre les droits de l'homme
01:20:54le jour où le régime s'effondre
01:20:56en Algérie
01:20:58on trouvera probablement
01:21:00autant de prisonniers
01:21:02dans les geôles
01:21:04prisonniers politiques dans les geôles algériennes
01:21:06qui n'attendent qu'à
01:21:08vivre en paix et en liberté
01:21:10l'Algérie
01:21:12est un monstre
01:21:14pour le moment
01:21:16dans le régime algérien
01:21:18avec le régime algérien
01:21:20il faut savoir
01:21:22que l'Algérie n'est pas une nation
01:21:24c'est une mosaïque
01:21:26de nations
01:21:28où chacune d'entre elles souhaite
01:21:30vivre libre et indépendante
01:21:32s'ils veulent par la suite
01:21:34former une fédération
01:21:36en fonction de leurs intérêts
01:21:38cela est possible
01:21:40mais des régimes militaires
01:21:42de toutes les façons sont violents
01:21:44et ne pas
01:21:46abattre ce régime
01:21:48c'est soutenir la violence
01:21:50quant à les peuples
01:21:52je pense avoir répondu au monsieur
01:21:54merci
01:21:56c'est votre réponse
01:21:58c'est votre opinion
01:22:00la suite nous donnera
01:22:02et on en reparlera avec vous aussi
01:22:04la suite qui vivra
01:22:06verra et on souhaite que tout le monde
01:22:08vive bien sûr
01:22:20soutenez l'artisanat patriote
01:22:22et offrez un cadeau qui a du sens
01:22:24sur callos-france.com