Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Abel Boyi, Philippe Bouriachi et Cyrille, habitant de Mayotte
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NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Et pour en parler, nous recevons Cyril, qui est abétant de Mayotte, bonjour Cyril.
00:09Bonsoir.
00:10Bonsoir.
00:11Alors Cyril, je vais vous poser la question cash et directe,
00:14est-ce que c'est un problème brûlant cette immigration à Mayotte ? Effectivement.
00:19Écoutez, en fait, l'immigration elle-même met à terre l'économie, l'île en elle-même,
00:25notamment par rapport à tous les problèmes qu'a pu évoquer notamment le ministre,
00:28mais notamment tout ce qu'on a pu voir dans la presse ces derniers mois.
00:33Aujourd'hui, j'ai envie de vous dire que si demain,
00:36nous n'avons pas un gouvernement qui prend les décisions pour arrêter l'immigration,
00:42même au niveau de la sécurité et au niveau des frontières, c'est fini.
00:46Je veux dire, aujourd'hui Mayotte, nous en tant que métropolitains
00:50et en tant que personnes qui venons travailler ici parce qu'il y a un manque de compétences,
00:55aujourd'hui c'est la fuite en avant.
00:56Je ne cache pas que la plupart des gens n'ont qu'une envie, c'est de partir.
01:01Alors je vous rappelle nos vrais voix, chers auditeurs et auditeuses,
01:04on est avec Philippe Bilger qui est président de l'Institut de la Parole,
01:06Abel Boyer, président de Tous Unis que Tous Unis,
01:08Philippe Bouriaki, conseiller municipal et régional Île-de-France.
01:11Donc Philippe Bilger, allez-y.
01:15Pardon, l'intervention de notre ami Cyril est tout à fait pertinente
01:22pour moi qui ne connais pas évidemment dans le détail
01:26Mayotte, mais je lis ce qui s'y passe et je constate qu'il est tout à fait d'accord
01:31avec le point de vue exprimé par François Bayrou
01:35qui a contredit heureusement une absurdité de Marine Tondelier
01:40il y a quelques jours qui disait qu'il y avait le réchauffement climatique
01:44et que l'immigration n'était pas un problème,
01:47comme si on était incapable, avec de l'intelligence,
01:50d'appréhender les deux problèmes.
01:52Mais c'est vrai, moi, simplement, je m'interroge
01:57dans le projet de François Bayrou qui veut détruire les bidonvilles
02:02et bien sûr empêcher qu'ils se reconstruisent, si j'ose dire.
02:06Je me demande comment il va faire concrètement
02:09alors il veut le droit du sol. Tout ça est compliqué
02:13comme il a promis de régler le problème,
02:16les problèmes tragiques et dramatiques de Mayotte en deux ans.
02:20Je lui souhaite bon courage.
02:22Abel Boyi, il faudrait peut-être tout simplement revoir
02:26la politique d'asile et d'immigration.
02:28J'ai envie de dire presque qu'il y a des gens qui se demandent
02:31s'il ne faudrait pas faire une fermeture des frontières à Mayotte.
02:33De toute façon, la réflexion doit se poser
02:35parce que pour les auditeurs, j'aimerais juste rappeler
02:37quatre chiffres très rapidement.
02:39En 2018, 77% de la population vivait sous le seuil de pauvreté,
02:43soit plus de 200 000 personnes.
02:45En 2022, 42% de la population vivait avec moins de 160 euros par mois
02:49et seulement 30% des 15-64 ans avaient un emploi.
02:5330% de l'habitat de l'île est insalubre,
02:56on a parlé effectivement des ghettos et compagnie.
02:59Donc effectivement, lorsque l'on parle d'immigration,
03:01il y a d'un côté les flux migratoires
03:03et de l'autre côté la capacité d'accueil.
03:05Mayotte n'a pas du tout, dans son infrastructure,
03:07la capacité d'accueillir autant de Comoriens
03:10parce que ça vient de là majoritairement.
03:1250% de la population quand même est quasiment Comorienne,
03:16c'est quand même, il faut se poser des questions,
03:18parce qu'il y a un contexte historique,
03:20donc il y a ces questions législatives qu'il faut se poser
03:22mais il faut aussi discuter avec
03:24les responsables politiques de l'archipel des Comores
03:26parce qu'il y a un contexte historique
03:28qui est inhérent justement à ce référendum
03:30des années 70 où Mayotte a voulu rester en France
03:34contrairement aux trois autres îles
03:36et Mayotte a aussi été considérée par les autres
03:38comme des sortes de harkis locaux
03:40si je peux me permettre d'utiliser l'expression
03:42et donc on voit que les politiques Comoriens
03:44ne font rien aussi pour empêcher Mayotte
03:46d'être inondée de Comoriens,
03:48désolé pour l'expression qui peut paraître
03:50un petit peu violente mais c'est la réalité
03:52parce que c'est une manière aussi
03:54de se venger aussi sur l'histoire
03:56coloniale de la France.
03:58Donc il y a tout ce contexte-là qu'il faut prendre
04:00et il faut que la diplomatie française aussi
04:02mette la pression à la diplomatie Comorienne
04:04sinon on n'y arrivera pas.
04:06Avec un coût de la vie énorme.
04:08Pour pousser un peu plus sur ce qu'il dit
04:10Abel Boye, Philippe Boryaki,
04:12il y a d'aucuns qui disent aussi que Mayotte
04:14c'est la colonisation inversée.
04:16Ça pousse le sujet.
04:18Alors le mot colonisation inversée
04:20je le réfute
04:22parce que la colonisation c'est quand on arrive
04:24avec force et qu'on impose aux autres
04:26une certaine vision pour pouvoir puiser
04:28et prendre les richesses.
04:30Maintenant c'est clair
04:32il y a une volonté politique
04:34des Comores de pouvoir
04:36vider
04:38leurs problématiques
04:40en faisant en sorte
04:42qu'un autre pays qui les a colonisés
04:44pendant longtemps
04:46soit le tributaire financier
04:48de la catastrophe dans laquelle elles sont.
04:50C'est clair. Et donc à ce moment-là le pouvoir politique
04:52doit intervenir de manière ferme
04:54et définitive
04:56pour leur dire stop, vous n'allez pas
04:58nous envoyer tout le monde
05:00pour pouvoir nous faire payer
05:02un lourd tribut
05:04et un lourd passé.
05:06Mais ceci dit,
05:08l'immigration n'est pas un problème quand tout va bien.
05:10Quand tout va bien et que vous avez besoin de main-d'oeuvre
05:12et que vous avez besoin de croître votre population
05:14pour pouvoir subvenir aux besoins de votre nation
05:16construire, payer les retraites
05:18yallah j'ai envie de dire
05:20mais quand tout va mal et que l'immigration arrive
05:22vous faites
05:24de manière effet levier
05:26augmenter celles et ceux qui veulent
05:28dire que plus personne ne rentre
05:30et regarder les scores
05:32aux législatives et aux présidentielles
05:34c'est le Rassemble national
05:36qui a tout écrasé.
05:38Il y a des gens dits de gauche
05:40et qui ont du mal à entendre
05:42le mot immigration
05:44lutter contre l'immigration clandestine
05:46lutter contre l'insécurité
05:48protéger nos concitoyens
05:50et qui n'utilisent que des mots qui font très peur
05:52à tout le monde, catastrophe climatique
05:54est-ce qu'il y a une réalité si on ne fait rien
05:56si on ne change rien. Et depuis la nuit des temps
05:58il y a eu des cyclones, depuis la nuit des temps
06:00il y a eu des réchauffements et des refroidissements
06:02de notre planète. Donc on joue
06:04sur ça juste à but electoral. Et ça c'est
06:06super dangereux parce que c'est eux qui font
06:08le terreau du Rassemblement national.
06:10Cyril, vous êtes encore avec nous.
06:12Absolument, j'écoute.
06:14Cyril, le Premier ministre a aussi
06:16dit que ce rejet des immigrés
06:18illégaux, ça n'a rien à voir
06:20avec des problèmes de race, parce que
06:22ce sont les mêmes cultures, les mêmes origines dans l'océan Indien
06:24la même religion, etc. Donc c'est un autre sujet
06:26on est bien d'accord.
06:28Oui c'est un autre sujet, mais il faut bien comprendre qu'aujourd'hui
06:30on a pas loin de 150 000
06:32personnes qui sont sur le territoire
06:34qui ont inondé effectivement
06:36Mayotte, mais la problématique c'est qu'on ne peut
06:38pas subvenir à tous leurs besoins, c'est impossible.
06:40On est dans une situation catastrophique.
06:42J'aurais dû dire que
06:44si rien n'est fait avec un gouvernement
06:46qui prend les choses vraiment en main
06:48quand je dis en main, c'est effectivement
06:50avoir des lois spécifiques à Mayotte
06:52on va être complètement submergés.
06:54Il faut savoir qu'il y a une classe par jour, il faudrait construire une classe
06:56par jour pour absorber en fait
06:58ces gamins. Ces gamins
07:00en fait quoi après ? Voilà, c'est ça en fait l'histoire.
07:02C'est qu'aujourd'hui les mômes ils sont dans la rue
07:04maintenant aujourd'hui on a un système
07:06éducatif, bon faut pas se leurrer.
07:08Ce n'est pas des écoles, ce sont des garderies.
07:10Il y a un niveau qui est tellement bas.
07:12Donc voilà, c'est ça la vraie problématique.
07:14Aujourd'hui, j'ai envie de vous dire que
07:16si dans un an maximum
07:18on n'a pas des lois
07:20appliquables à Mayotte sur
07:22l'immigration, l'insécurité
07:24et de pouvoir avoir une île
07:26comme une forteresse et de traiter
07:28en fait déjà ces gens là et
07:30les refaire partir dans leur pays d'origine
07:32c'est mort. Il faut
07:34voir les choses en face. Moi je vous le dis
07:36on vit ici, on voit ce qui se passe
07:38c'est une question de temps avant que l'île implose.
07:40Maintenant, il faut
07:42reconstruire en deux ans. Bon, monsieur Berrou
07:44il n'est pas dans le bâtiment, il saurait que c'est un peu plus
07:46difficile en deux ans. Non mais voilà.
07:48Non mais bon.
07:50Il peut dire ce qu'il veut.
07:52La cathédrale c'est une chose. Aujourd'hui
07:54le bâtiment ici, on arrive à peine à sortir
07:56400 logements par an.
07:58C'est le premier bailleur social qui l'estime.
08:00Bon, ils en veulent 8000 d'ici 2033.
08:02Mais non, c'est impossible. Déjà,
08:04c'est tellement compliqué, notamment
08:06le bâtiment, de construire par rapport aux compétences
08:08par rapport aux matières premières.
08:10Non, c'est pas possible.
08:12Il dit que c'est pas possible.
08:14C'est clair. Philippe Bilger, selon vous, il faudrait
08:16des accords bilatéraux plus stricts avec
08:18les Comores aussi non ? Sûrement mais
08:20encore une fois
08:22notre auditeur avec beaucoup
08:24de lucidité nous dit ce qu'il faut faire.
08:26Mais une fois qu'on a fait le constat
08:28qu'on a parfaitement
08:30identifié le danger,
08:32il est très dur de
08:34mettre en oeuvre les
08:36politiques rigoureuses qui sont
08:38nécessaires. Et François Bayrou,
08:40pour reprendre le terme de
08:42notre ami, lorsqu'il
08:44évoquait les deux ans, il ne parlait pas
08:46que du bâtiment, heureusement.
08:48Alors, est-ce qu'il est
08:50maçon, notre premier ministre,
08:52Abel Bouhi ? On peut se poser la question.
08:54Peut-être François Masson, je ne sais pas. Blague à part.
08:56Mais on voit
08:58qu'on est toujours dans la récupération politique.
09:00Quand il annonce l'objectif de deux
09:02ans, c'est pourquoi ? C'est parce qu'on sera
09:04juste avant les élections présidentielles et qui sait
09:06que le territoire de Mayotte vote
09:08majoritairement Rassemblement National.
09:10C'est uniquement pour cela.
09:12En 2019, Emmanuel Macron
09:14avait promis un hôpital flambant
09:16neuf à Mayotte. Je ne sais même pas si
09:18aujourd'hui, en 2024, le terrain a été
09:20trouvé. Mais les travaux n'ont pas commencé
09:22Je ne sais même pas si le terrain est trouvé.
09:24C'est-à-dire que les Mahorais, et monsieur
09:26le confirme, tout le monde dit sur place que
09:28c'est impossible. Ce ne sont pas les politiques
09:30qui vont trouver la solution miracle.
09:32Alors, il y avait quand même en
09:34décembre 2023, Filippo Borghiacchi, on comptait
09:36malgré tout l'expulsion de 22 000 personnes
09:38vers les Comores. Donc, il y a quand même des
09:40actes qui sont mis en place.
09:42Il y a un certain nombre de choses aussi
09:44qui ont été annoncées par François Bayrou.
09:46Est-ce que pour vous aussi, c'est que du pipeau ?
09:48On peut le dire, parlons vrai sur Sud Radio.
09:50Je ne pense pas qu'on est dans le pipeau.
09:52Depuis un certain temps,
09:54les politiques
09:56du centre, du centre droit, ont bien compris
09:58qu'il fallait contrecarrer
10:00le RN parce qu'il y avait des choses
10:02je suis désolé de le dire à mes anciens
10:04amis de gauche, il y a des choses qui sont
10:06évidentes, qui sont dites de manière simpliste
10:08et réducteur
10:10mais qui sont d'une réalité.
10:12C'est placide.
10:14Mais je voudrais saluer l'action
10:16de Gérald Darmanin parce que c'est son action
10:18qui a fait qu'on arrive
10:20à 23 000 expulsions. Mais ce n'est pas assez.
10:22Ce n'est pas assez.
10:24Compte tenu du fait qu'il y a entre 100 et 200 000
10:26personnes sur les 320 000 que compte l'archipel
10:28qui sont en situation irrégulière.
10:30Mais si vous expulsez 22 000 et que vous recevez 50 000
10:32on n'en sort pas.
10:34Il y a eu un problème si tu me permets
10:36c'est-à-dire que ces expulsions ont amplifié
10:38le phénomène de mineurs abandonnés
10:40sur le territoire parce que ça a été tellement
10:42mal fait ces expulsions sur le terrain
10:44qu'il y a des parents qui ont été expulsés
10:46et des enfants qui sont restés sur le territoire
10:48maorais aussi.
10:50C'est le problème de la loi qui fait que si un enfant
10:52est né dans un territoire
10:54il a le droit du sol
10:56et donc par conséquent est-ce qu'on peut faire
10:58une loi d'exception pour
11:00Mayotte sur le droit du sang
11:02plutôt que le droit du sol ?
11:04Juridiquement je ne suis pas spécialiste
11:06je ne peux pas vous le dire mais
11:08les choses sont claires.
11:10On a des moyens
11:12financiers, des moyens sur
11:14des banques, sur des investissements
11:16pour pouvoir geler
11:18lorsqu'il y a des dictateurs ou des complices
11:20de dictateurs. Il faut que
11:22les Comores comprennent
11:24que s'ils n'entendent pas raison
11:26ceux qui vont arriver derrière vont frapper très dur
11:28et jusqu'à avec
11:30des situations inhumaines.
11:32J'entends des gens d'extrême droite clairement dire
11:34il faut déployer la marine et tous ceux qui passent
11:36on tire dessus. Ça s'entend de plus en plus.
11:38Je n'espère pas qu'on arrivera
11:40à ces drames humains mais si les Comores
11:42sont dans un... Personne ne l'espère autour de cette table.
11:44J'en suis persuadé mais si les Comores
11:46sont dans un plan machiavélique
11:48le retour au bâton risque d'être
11:50terrible pour eux.
11:52Eric vous êtes avec nous, n'oubliez pas
11:54chers auditeurs 0826 300 300
11:56vous pouvez réagir à ce que vous entendez
11:58à notre antenne. Eric donc
12:00Qu'est-ce que ça vous inspire
12:02tout ça Eric ?
12:04Je crois que l'ensemble des paramètres
12:06a été évoqué.
12:08Le premier paramètre
12:10la clé c'est le fameux droit du sol
12:12qui pose ce problème.
12:14J'ai eu le plaisir de voyager
12:16dans quelques pays périphériques
12:18comme la Réunion
12:20ou Madagascar etc.
12:22Et le droit du sol c'est quelque chose qui aujourd'hui pose
12:24problème avec cette immigration.
12:26Vous venez de l'évoquer à l'instant.
12:28J'allais en parler. Que voulez-vous faire ?
12:30A partir du moment où les gens mettent le pied sur place
12:32et naissent sur place
12:34on ne peut pas les renvoyer chez eux.
12:36Donc ça c'est le premier problème et après c'est comment mettre en place
12:38un système qui permettrait
12:40humainement de renvoyer chez eux
12:42dans leur pays alors que le pays a priori n'a rien
12:44décidé
12:46pour les recevoir en route.
12:48Les paramètres
12:50il est là.
12:52C'est le même problème en métropole.
12:54C'est exactement le même problème
12:56en métropole. On ne peut pas faire une exception
12:58en Mayotte et ne pas le mettre en place également
13:00sur le territoire métropolitain.
13:02C'est difficile effectivement
13:04mais on n'est pas tout à fait dans la même situation
13:06On n'est pas tout à fait dans la même situation
13:08tout dépend des secteurs
13:10sous lesquels vous regardez
13:12cette immigration
13:14fantôme
13:16sauvage
13:18Alors Cyril
13:20concrètement vous qui êtes habitant de Mayotte
13:22qu'est-ce que vous pensez qu'il faut faire en fait
13:24très concrètement ?
13:26Très concrètement, écoutez, je vais parler cash
13:28aujourd'hui il ne faudrait plus un gouvernement
13:30de soldats
13:32que de bibliothécaires
13:34en fait c'est ça la solution
13:36il faut des gens d'action
13:38tant qu'on restera dans les échanges
13:40et un petit peu
13:42dans cette ambiance de bisounours, il ne se passera jamais rien
13:44c'est malheureux mais c'est comme ça. Il y a un moment il va falloir
13:46réagir et que la France
13:48reprenne un peu de sa superbe par rapport
13:50notamment à ses frontières
13:52et à toute sa politique extérieure
13:54notamment par Mayotte et les Outre-mer d'une manière générale
13:56c'est clair, en fait là-dessus on est là
13:58donc si maintenant on n'a pas de loi spécifique
14:00et que même par rapport à l'insécurité
14:02et les forces de l'ordre qui aujourd'hui
14:04ont complètement ras-le-bol, ils sont démissionnaires à fond
14:06parce qu'aujourd'hui ils sortent avec des pistolets à l'eau
14:08bon
14:10c'est pour ça qu'aujourd'hui l'immigration
14:12et l'insécurité est intimement liée
14:14parce qu'on a énormément de problèmes
14:16c'est ça en fait l'histoire, c'est qu'aujourd'hui
14:18les clandestins n'ont aucun problème
14:20à monter au créneau et à aller affronter
14:22les forces de l'ordre, c'est hallucinant
14:24donc dès l'instant où on aura
14:26vraiment peur des forces de l'ordre
14:28et d'une politique un petit peu à la Charles Pasqua
14:30où on va terroriser les terroristes
14:32j'ai envie de vous dire, on peut rester comme ça pendant des années
14:34sauf qu'aujourd'hui l'économie française
14:36et la France ne peut plus en fait rester comme ça
14:38on implose
14:40et je ne vous cache pas que
14:42aujourd'hui payer des millions d'euros d'impôts
14:44pour en revenir à ça
14:46je vous dis, nous aujourd'hui
14:48les trentenaires, les quadras, les quinquarts
14:50on regarde ailleurs
14:52dès qu'on peut on s'en va, c'est clair, on ne peut pas rester ici
14:54c'est impossible
14:56Philippe Bilgin, ce qu'on entend dans la voix de Cyril
14:58c'est l'exaspération totale
15:00ah oui absolument et je m'apprêtais à faire
15:02une ironie totalement déplacée
15:04en lui suggérant
15:06des bibliothécaires très courageux
15:08et armés
15:10mais en fait il a raison
15:12tout de même
15:14Cyril
15:16est-ce que quelle serait la première
15:18mesure d'un gouvernement
15:20courageux à votre avis ?
15:22c'est les soldats, c'est ça que vous avez dit Cyril
15:24alors quand je dis soldats, c'est dans l'esprit
15:26bien compris
15:28donc aujourd'hui il nous faudrait
15:30un ministère de l'immigration où on ait tout le pouvoir
15:32et qu'aujourd'hui les règles
15:34notamment qui sont appliquées en métropole
15:36on ait à Mayotte des règles
15:38le temps que ça se passe, pas une loi martiale
15:40mais qu'on ait effectivement un gouvernement
15:42où demain ceux qui font
15:44les conneries, les pilleurs, les casseurs
15:46les immigrés, les passeurs de croissants
15:48qui prennent cher, qui prennent 10 ans, 20 ans
15:50et qu'on s'arrange pourquoi pas
15:52parce qu'aujourd'hui on n'a pas les infrastructures pénitentiaires
15:54pourquoi pas aller voir Madagascar
15:56et croyez-moi que si demain
15:58on envoie les prisonniers à Madagascar
16:00ça va pas être la même, ils auront pas le wifi
16:02ni la Playstation 5
16:04on est bien d'accord, donc à un moment il va falloir
16:06taper du poing et avoir des
16:08responsables, des élus au gouvernement
16:10qui prennent des vraies décisions
16:12et qui n'ont pas peur de les prendre
16:14quand on a un tel problème de population carcérale
16:16et de justice en France
16:18on a entendu monsieur Darmanin
16:20c'est quand même que 2% du budget de l'Etat
16:22le budget de la justice
16:24en métropole, en France en général
16:26on peut se poser la question
16:28de ce qu'on peut faire avec ça à Mayotte
16:30il faut avoir le courage d'installer
16:32une législation d'exception pour Mayotte
16:34à l'instar de ce que l'on disait
16:36quand je travaille beaucoup
16:38auprès des jeunes, le nombre aussi de jeunes
16:40maorais qui se trouvent sur
16:42le territoire métropolitain
16:44ou hexagonal, chacun
16:46dira comme il voudra, et qui se retrouvent
16:48à fuir Mayotte parce que le degré de violence
16:50est tel, et je reçois vraiment
16:52des témoignages où le jeune va me dire que
16:54son père a été frappé à la machette
16:56on a brûlé la maison des parents
16:58des choses comme ça, et les enfants qui sont obligés de venir
17:00parce qu'ils sont menacés de mort là-bas
17:02et qu'ils savent que s'ils retournent là-bas
17:04c'est fini pour eux, donc il y a une situation
17:06qui est vraiment explosive, maintenant est-ce que le courage
17:08politique sera là ? Malheureusement
17:10j'en doute.
17:12Il faut une réponse par la fermeté, c'est ça ?
17:14Il n'y a malheureusement pas d'autre solution
17:16Il faut entendre
17:18nos compatriotes de Mayotte
17:20qui se terrent chez eux, qui ne peuvent pas
17:22sortir, qui sont agressés, qui sont
17:24raquettés, et c'est pas possible
17:26Mayotte, soit c'est la France
17:28et donc la solidarité nationale doit s'appliquer
17:30et on met les moyens une bonne fois pour toutes
17:32soit c'est pas la France et on n'a plus rien à faire là-bas
17:34mais moi je considère que Mayotte c'est la France
17:36les Mahorais ont décidé de rester
17:38français, c'est nos compatriotes
17:40on ne peut pas les abandonner
17:42face à un danger
17:44quotidien, c'est pas possible
17:46c'est pas possible, et d'ailleurs
17:48je lance un appel
17:50je ne veux pas être inhumain
17:52et ne pas regarder
17:54ces pauvres Comoriens qu'on exploite
17:56puisque beaucoup se sont fait
17:58dépouiller par les passeurs
18:00parce qu'on leur a promis l'Eldorado et un monde meilleur
18:02moi je suis issu de l'immigration
18:04donc c'est très compliqué
18:06de dire moi j'ai eu cette chance
18:08d'eux, mais il y avait une porte qui était ouverte
18:10aujourd'hui la porte elle doit se refermer
18:12parce qu'il n'y a plus rien
18:14on va monter les uns contre les autres
18:16mais tous nos enfants
18:18à Mayotte qui vont être privés d'école
18:20qui vont travailler dans des conditions difficiles
18:22moi je suis prêt à accueillir un enfant à la maison
18:24voilà, ils sont combien
18:26il y en a 20 000, il y en a 30 000
18:28toutes les villes de France pourraient accueillir une personne
18:30une personne en parrainage
18:32il vient à la maison, on est en contact avec la famille
18:34il est en sécurité, il suit sa scolarité
18:36enfin c'est pas ça qui va nous
18:38on a ouvert les vannes pour accueillir des réfugiés
18:40ukrainiens et je les soutiens
18:42et c'est normal et on a bien fait
18:44on a ouvert les vannes pour accueillir des réfugiés
18:46syriens et on a bien fait
18:48parce que c'est notre côté humaniste
18:50mais là c'est nos propres réfugiés et on ne peut pas les accueillir
18:52enfin je voudrais dire
18:54à celles et ceux qui sont au gouvernement
18:56ces fameux technocrates, oubliez
18:58il y a un truc qui s'appelle le système D
19:00le système D collectif fait qu'on peut être
19:02solidaire, moi je m'engage à prendre
19:04un garçon ou une fille
19:06quel que soit l'âge en plus, je ne regarderai pas l'âge
19:08il mangera ce qu'on mangera, il vivra avec nous
19:10il sera en sécurité et une fois
19:12que tout sera remis en ordre et qu'il pourra
19:14retourner chez lui et développer
19:16notre département, il y retournera
19:18s'il y a besoin.
19:20Cyril, ce qu'on entend c'est qu'effectivement il faut de la fermeté
19:22mais si on écoute Philippe Bouriaki
19:24il faut plus de souplesse
19:26du système administratif en général
19:28pour régler cette solution
19:30Non bien sûr, en fait, j'entends
19:32ce qu'il dit, bien sûr
19:34qu'il en faut d'immigration, mais aujourd'hui
19:36il faut savoir qu'on a une vague surmersive
19:38qui est trop grande
19:40on ne peut pas, c'est impossible
19:42aujourd'hui on n'a pas les moyens infrastructurels
19:44pour pouvoir les gérer
19:46que ce soit la santé, que ce soit l'éducation
19:48que ce soit même la nourriture, le logement
19:50c'est pour ça que les bidonvilles, quand il y a eu
19:52le cyclone, on a halluciné
19:54en 5 jours après, c'était remonté, tout était remonté
19:56en 5 jours ?
19:58en 5 jours maintenant, oui
20:00Vous allez partir Cyril de Mayotte ?
20:02Vous disiez que vous aviez envie de partir, vous allez
20:04rentrer en métropole ?
20:06Non, pas en métropole, parce qu'aujourd'hui
20:08on a une zone qui est très sympa, et puis on a
20:10une ancienne commune française qui s'appelle
20:12Madagascar, qui est très sympa
20:14et on est quand même pas mal
20:16à essayer de s'installer
20:18là-bas, et c'est vrai que
20:20en tant qu'ancienne commune française
20:22on a quand même encore toute cette culture
20:24qui est là-bas, qui n'est pas comme ici aujourd'hui
20:26à Mayotte, il faut savoir qu'on est vraiment ici
20:28en Afrique, il faut dire les choses comme elles sont
20:30notamment quand vous voyez des familles
20:32qui ont 10 enfants, qui n'arrêtent pas
20:34de faire des gamins,
20:36on n'est pas dans le même concept
20:38de la vie, et c'est pour ça que ça ne marche pas
20:40et il n'y a rien à faire
20:42Je ne suis pas sûre que le nombre d'enfants
20:44soit le sujet, mais d'accord
20:46Non, ce que je ne veux dire pas là, c'est qu'aujourd'hui
20:48quand vous voyez les familles, ce sont des familles
20:50qui ont 5, 7, 10 enfants
20:52Vous avez dans le nord de la France un peu pareil
20:54c'est un département français
20:56avec d'autres traditions
20:58mais en Bretagne on a d'autres traditions
21:00Il y a aussi des familles de 10 enfants en Bretagne
21:02Oui, mais aujourd'hui
21:04ce n'est pas les années 50, ma grand-mère, on était une famille
21:06de 12, il n'y a aucun souci, on peut les nourrir
21:08et les instruire
21:10Ce n'est pas un souci
21:12mais aujourd'hui, il faut bien comprendre
21:14que d'avoir
21:16des enfants, c'est une responsabilité
21:18donc aujourd'hui, dans l'état d'esprit des gens
21:20des gens qui viennent ici
21:22on fait des gamins et puis l'Etat s'en charge
21:24Je vous le dis, tel que c'est
21:26Il faut peut-être privilégier les modes de contraception
21:28C'est un autre débat
21:30Ce n'est pas dans nos religions
21:32Non, de contraception, je n'ai pas parlé de religion
21:34Allez, dans n'importe quel PMI
21:36quand vous avez des femmes de 45 ans qui sont à leur
21:389ème gamin
21:40et quand les infirmières disent
21:42vous n'avez pas de contraception ou pas d'IVG
21:44non, c'est contre notre religion
21:46On ne va pas parler de l'intimité des gens à l'antenne
21:48Cyril, ils font ce qu'ils veulent
21:50bien naisser ce qu'ils veulent pour le coup, si vous me permettez
21:52Non, bien sûr, je suis d'accord
21:54mais en fait, on prend tout dans son ensemble
21:56et il y a quand même effectivement
21:58aujourd'hui, les gens qui sont venus ici
22:00continuent à faire des enfants, donc on augmente encore
22:02la pression, parce qu'une fois que les gens sont venus
22:04On en aurait bien besoin en hexagone de plus d'enfants
22:06donc effectivement, on va écouter
22:08Philippe Auréachi qui nous les envoie
22:10Allez, je vous remercie beaucoup de votre témoignage
22:12Cyril, je rappelle que vous habitez
22:14à Mayotte, courage
22:16Il fait quoi, Cyril, là-bas ?
22:18Oui, c'est pas ce que vous faites comme métier, Cyril
22:20Qu'est-ce que vous faites ?
22:22Je suis bibliothécaire
22:24Bon, ben voilà
22:26ce sera le mot de la fin
22:28On travaille dans le bâtiment
22:30au bureau d'études
22:32Vous êtes bien au courant des problèmes de maçonnerie
22:34de monsieur Bayrou, alors
22:36Exactement, donc s'il a besoin d'un conseil
22:38il vient ici et on lui explique
22:40comment ça marche
22:42Allez, on vous remercie beaucoup
22:44Merci, Cyril