Propos d'Emmanuel Macron à Mayotte : est-ce la vérité ou un dérapage ?

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Transcript

00:00Vraie Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.

00:03S'il n'y allait pas là, maintenant, on se serait endisé.

00:07Je suis pour rien pour le soutien de l'Europe, le reprocher, c'est pas moi.

00:11Le président de la République, il a une mission quand il se rend sur ce genre de catastrophe naturelle,

00:17c'est d'apporter le soutien et la solidarité de la nation qu'il représente auprès de ceux qui ont tout perdu.

00:22Vous avez vécu quelque chose de terrible, tout le monde se bat, et n'opposez pas les gens, n'opposez pas les gens.

00:28Si vous opposez les gens, on est foutus.

00:30C'est pas de rentrer en débat avec la population,

00:33et c'est certainement pas de donner des leçons ou d'engueuler les personnes qui l'ont introduite.

00:38Parce que vous êtes content d'être en France.

00:40Parce que si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la mer, c'est la réalité.

00:47Et vous l'avez entendu Emmanuel Macron sur la défensive à Mayotte,

00:51il a défendu l'action de l'État tout en se montrant plutôt agacé face aux réactions des habitants

00:55sénistrés par le cyclone avec une petite phrase qui n'est pas passée et n'a reperçue forcément.

00:59Alors parlons vrai, avez-vous été choqué par ces propos ?

01:03Est-ce que finalement Macron ne parle pas vrai quand on voit les milliers de Comoriens venir à Mayotte depuis l'indépendance ?

01:09Et à cette question, si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la mer,

01:12blanche Emmanuel Macron à Mayotte.

01:14Vous dites à 73% que c'est un dérapage, à 27% que c'est la vérité.

01:19Vous voulez réagir ?

01:20Zach attend vos appels au 0826 300 300.

01:23Philippe Hilleger, on l'a dit un peu tout à l'heure aussi, on sent que la voix d'Emmanuel Macron,

01:29on sent qu'en fait, il est sur la défensive, il ne sait plus quoi faire en fait.

01:33Vous avez raison Cécile et je reprends ce qu'a dit Éric Revelle tout à l'heure,

01:38approuvé par Mickaël, si tous les trois en est d'accord, c'est que vraiment la vérité est là.

01:43Normalement.

01:43Mais au-delà de cela, il ne faut tout de même pas exagérer la portée de ce propos d'Emmanuel Macron,

01:53que je trouve au demeurant, sur le fond, pertinent.

01:56Certes, il a éprouvé le besoin de faire un repli, je l'ai vu tout à l'heure, il dit,

02:02ceux qui m'insultaient, c'était des citoyens du RN, ils insultaient la France.

02:09C'est dommage qu'il fasse un repli.

02:11On aurait pu comprendre que son émotion, l'exaspération devant ces assauts qui lui étaient adressés,

02:19la difficulté de la mission pouvaient le conduire à de tels dérives.

02:24Il n'aurait pas dû faire ce retrait.

02:26Mais bon, franchement, je lui pardonnerais ça.

02:31En fait, le chef de l'État, il fait du Michel Sardou.

02:35Vous seriez plus dans la merde.

02:40Mais oui, parce que je vais vous dire, d'abord, les deux questions ne sont pas exclusives l'une de l'autre.

02:45Ça peut être un dérapage et la vérité.

02:47Parfois, vous dites des vérités quand vous dérapez.

02:49En réalité, je pense que le chef de l'État a tout à fait raison.

02:53C'est un département français, donc ce département, comme n'importe quel autre,

02:58doit avoir tout l'appui de la nation.

03:00Mais ce qui est vrai aussi, c'est que si au lieu de vivre à Mayotte, il vivait à Anjouan,

03:06l'une des îles des Comores, je pense qu'il n'aurait pas le même niveau de vie.

03:11Parce que l'immigration clandestine qui vient des Comores en direction de Mayotte,

03:16je rappelle que la maternité de la capitale est la première d'Europe.

03:21Donc ça veut bien dire que beaucoup de gens ont intérêt à venir en France

03:26et que si ce n'était pas la France, Mayotte serait sans doute dans une situation beaucoup plus compliquée.

03:30Vous savez, on ne parle jamais, dans cette région qui est très cyclonique de ce qui se passe

03:34au nord de Madagascar, à Diego Suarez, où chaque année vous avez aussi des cyclones,

03:38on n'en parle pas parce que ce n'est pas la France.

03:39Mais les gens souffrent de la même manière.

03:41Donc je pense que Macron a raison de dire ça.

03:44Même si c'est pour certains un dérapage.

03:46Et peut-être qu'un président ne devrait pas dire ça.

03:48Peut-être qu'un président ne devrait pas dire ça.

03:50Mais je reprends, à mon avis, il a pété son ressort psychologique.

03:53Il est tabou.

03:55– Michael Zadoun, en plus c'est un choix référendaire aujourd'hui d'être rattaché à la France.

03:59– Oui, oui, complètement, il y a une volonté populaire.

04:01– Un référendaire au pluriel d'ailleurs.

04:03– Au-delà de ça, il y a évidemment des arguments économiques qui permettent de dire ça.

04:07Le PIB par habitant à Mayotte est de 11 600 euros.

04:11Le PIB par habitant dans les Comores est de 1100 euros.

04:15Donc il y a une énorme différence économique.

04:17Mais Emmanuel Macron n'est pas plus responsable de ça que du cyclone.

04:21Donc il n'y a pas non plus de quoi bomber le torse.

04:23Passé ça, ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir.

04:27Il avait fait des promesses qui n'ont pas été tenues.

04:31– Bah oui, en 2019, l'hôpital, les nouvelles constructions clandestines.

04:35– Le droit du sol n'a toujours pas été remis en cause à Mayotte.

04:37Et on sait les conséquences que ça a.

04:39Sociales, économiques, sécuritaires.

04:41L'offre de services publics, l'hôpital.

04:45Toutes ces questions-là d'infrastructures, même l'accès à l'eau potable,

04:49n'ont pas été résolues sur place.

04:51Donc il commence quand même à porter une part de la responsabilité longue

04:55que les gouvernants ont sur ce territoire-là.

04:57Donc Mayotte, c'est la France.

04:59Nous en sommes fiers. C'est un avantage pour nous.

05:01Il y a une zone économique exclusive maritime qui est favorable à la France.

05:05Donc il faut assumer ça économiquement et investir maintenant massivement.

05:07– Le sujet fait réagir au 0826-300-300.

05:11Direction l'Essonne, bonsoir Achour.

05:13– Bonsoir Achour. – Bonsoir.

05:15– Bienvenue sur Sud Radio, les vrais voix vous écoutent.

05:19– Alors voilà, donc M. Macron a tout à fait raison.

05:21Pour moi, ses paroles sont vraies.

05:23Il parle vrai. Il n'y a pas d'hypocrisie.

05:25Et puis d'un côté, j'ai envie de dire,

05:27cette immigration qui est arrivée sur Mayotte, ils l'ont bien voulu eux-mêmes.

05:31S'ils sont venus sur Mayotte, c'est qu'il y a une raison.

05:35C'est qu'ils se sont dit, tiens, c'est le paradis,

05:37on va pouvoir y vivre confortablement.

05:39Donc d'un côté, pourquoi se plaindre ?

05:41Après, j'ai entendu à la radio ou sur une autre radio,

05:45ou je ne sais pas si c'est sur la haute ce matin,

05:47un élu de Mayotte qui disait que le problème qu'il y a,

05:53c'est que déjà Mayotte était une passoire.

05:57Et à l'heure actuelle, ce qu'il faudra faire,

05:59c'est éviter à ce qu'il se réinstalle et que ces bidonvilles existent encore.

06:03Donc comme il y a, il y a quand même un problème

06:07et aussi une forme d'hypocrisie.

06:09Alors certes, il n'a pas tort, monsieur Macron,

06:11mais de l'autre, il y a quand même une forme d'hypocrisie

06:13dans le sens où la France, comme Mayotte,

06:15comme la majorité des départements d'outre-mer,

06:17c'est des passoires.

06:19Donc oui, quand ils viennent immigrer dans ces départements d'outre-mer,

06:25ou en France, les gens le viennent eux-mêmes.

06:29Donc il ne faut pas se plaindre après.

06:31– Vraie remarque.

06:33Vous êtes d'accord, Philippe Bilger ?

06:35– Absolument, mais il est plein,

06:37notre auditeur est plein de bon sens, en effet.

06:39Et ceux qui niaient la gravité de l'immigration,

06:43comme Marine Tondelier,

06:45en séparant radicalement la catastrophe du cyclone,

06:51de ce problème politique et social de l'immigration,

06:55disaient des bêtises.

06:57Mais je me demande si Emmanuel Macron,

07:01Éric le disait un petit peu tout à l'heure,

07:05je veux dire, pour lui, Mayotte,

07:11ça va être peut-être un dernier banc d'essai

07:13pour tenter de démontrer qu'il peut régler des problèmes.

07:17Il ne les réglera pas sur le champ, j'entends bien,

07:21mais mon Dieu, je le sens comme une sorte de dernier expédient.

07:25– Éric Revel.

07:27– Oui, enfin, Philippe Bilger, Président de la République,

07:31il nous a fait Marseille en grand, vous vous souvenez ?

07:33Les milliards prévus, je crois qu'il n'y a que 2 ou 3%

07:35qui ont été décaissés en réalité.

07:37Donc bon, très bien qu'un chef de l'État

07:39se déplace là où la nation est en danger,

07:41c'est évidemment une bonne chose,

07:43mais est-ce qu'il a encore les moyens de ses paroles ?

07:47Moi j'en doute beaucoup.

07:49Et encore une fois, la façon dont il s'exprime,

07:51sur le ton, sur le fond, sur la forme,

07:53moi je le trouve complètement hors sol.

07:55Je le trouve complètement hors sol.

07:57Il ne s'est pas mis à distance de claque là.

08:01En fait, il a laissé tomber son statut,

08:03alors certains pourraient dire, ça le remproche,

08:05je ne crois pas que ce soit ça.

08:07En fait, il a laissé tomber son statut

08:09parce qu'en fait, il est dépassé, il est submergé,

08:11à la fois par l'émotion,

08:13et il s'est, à mon sens, effondré psychologiquement.

08:15Et on peut le comprendre,

08:17la fatigue dont vous parliez, les allers-retours,

08:19les réunions, etc.

08:21Je ne suis pas d'accord avec Toulouse.

08:23Il n'est pas d'accord.

08:25Il n'a pas laissé tomber son statut.

08:27Il n'a pas laissé tomber son statut.

08:29Il est toujours président. Pourquoi ?

08:31Parce qu'il faut qu'il parle avec des pâquerettes ?

08:33Il dit les choses telles qu'elles sont.

08:35Maintenant, peut-être que c'est un peu

08:37la goutte d'eau

08:39qui a fait déborder le vase, Mayotte,

08:41parce qu'en fait, quand on parle d'immigration,

08:43Mayotte, on connaît les conditions climatiques

08:45depuis des années. On sait très bien

08:47que c'est un climat particulier

08:49lié à des conditions météorologiques très sévères.

08:51Mais on a accepté,

08:53on a laissé se dire que toutes ces situations

08:55arrivent à un moment où il parle comme ça,

08:57il parle de vrai.

08:59Ce n'est pas laissé tomber son statut.

09:01Attendez, Atchour, ne bougez pas.

09:03– Moi, j'ai dit tout le bien que je pensais

09:05du mot qu'il a employé.

09:07Mais il n'empêche que je sens qu'il est

09:09à bout. – En même temps, il n'a pas été épargné.

09:11– Bien sûr qu'il n'a pas été épargné.

09:13Mais ce que je veux dire, c'est que

09:15est-ce que vous imaginez un autre chef d'État français ?

09:17Ben tiens, Nicolas Sarkozy,

09:19François Hollande,

09:21est dans une situation de vulnérabilité

09:23dans laquelle

09:25s'est retrouvé Emmanuel Macron

09:27à Mayotte. Moi, je vous dis,

09:29j'avais jamais vu ça.

09:31– Sarkozy aurait réagi pareil.

09:33Mais Hollande, non.

09:35– Je pense que sincèrement,

09:37peut-être qu'il parle vrai,

09:39Macron, mais en tout cas, il n'a pas agi.

09:41Donc c'est quand même ce qu'on lui demande

09:43en tant que président de la République.

09:45Et c'est pas de se déplacer,

09:47de voyager en jet et d'arriver en bras de chemise

09:49pour nous expliquer

09:51qu'il a un parler très franc et très pragmatique.

09:53Parce que s'il était vraiment pragmatique,

09:55il aurait apporté des solutions

09:57aux problèmes des Mahorais. Il se trouve que

09:59la résistance à la catastrophe naturelle

10:01est largement dépendante

10:03des conditions de vie économiques et sociales

10:05qui elles-mêmes sont largement dépendantes de la gestion de l'immigration.

10:07Est-ce qu'Emmanuel Macron a agi sur ce sujet ?

10:09Oui ou non. La réponse est non.

10:11Donc il peut parler vrai ce qu'il veut.

10:13Maintenant, s'il ne tire pas des conclusions

10:15en acte de ce qu'il dit, moi personnellement,

10:17je m'en fiche un petit peu.

10:19Merci Achour en tout cas d'avoir

10:21participé à cette émission.

10:23On vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année.

10:25Merci beaucoup. Merci beaucoup Philippe Bilger.

10:27Merci beaucoup Mickaël Sadoun.

10:29Bonne vacances parce que je sais que vous partez en vacances.

10:31C'est déjà fini.

10:33Mickaël, on se retrouve la semaine prochaine.

10:35Philippe Bilger, un peu de semaine prochaine aussi.

10:37Et dans un instant, les vraies voix du rugby

10:39avec Cyprien Apetout. Bonsoir.

10:41Et encore un programme de ouf.

10:43Oui, un gros programme de Prod2

10:45évidemment avec la quinzième journée

10:47avant de se mettre un peu au chaud. La Prod2 joue ce soir

10:49avec un gros match à 21h.

10:51Colomiers-Biarritz et ce sera tous les autres

10:53matchs qui seront à suivre évidemment avec

10:55Quentin Cabanis, avec Enzo Jacquet

10:57ou encore Clément Combe en direct sur

10:59la radio du Rugby Sud Radio.

11:01Merci beaucoup. Passez une très belle soirée.

11:03Un très bon week-end si vous êtes sur la route. Faites très attention.

11:05On vous embrasse très fort.

11:07On remercie notre équipe formidable. Encore une semaine passée

11:09de dingue. Magid,

11:11Zach Tessy et bien sûr

11:13Maxime et puis les autres derrière.

11:15Merci mille fois. Passez un bon week-end. On vous embrasse.

11:17Salut.

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