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Mercredi 29 janvier 2025, SMART BOURSE reçoit Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) , Valérie Gastaldy (Stratégiste, DaybyDay) , Régis Bégué (Associé, coresponsable de la stratégie Memnon European, Zadig Asset Management) et Roland Kaloyan (Responsable de la stratégie actions européennes, Société Générale CIB)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:11à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour du lundi au vendredi, vous nous retrouvez à 20h30 à la télévision via vos
00:16box.
00:17Vous nous retrouvez en replay également sur bsmart.fr chaque jour ou encore en podcast
00:21sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, une semaine un peu chahutée sur les marchés
00:28et qui se poursuit avec un rebond des grandes valeurs technologiques.
00:32On l'a observé hier sur le marché américain au sein du Nasdaq, le rebond se poursuit aujourd'hui
00:37sur quelques valeurs européennes qui ont beaucoup souffert sur la séance de lundi
00:41avec le choc dipsyche qui est encore dans tous les esprits.
00:44Ainsi, on voit ASML, la vedette du jour au sein de l'Eurostock 50 qui rebondit fortement
00:50portée notamment par des résultats meilleurs qu'attendus.
00:53Le rebond de la tech aux Etats-Unis en particulier a été accompagné justement par les investisseurs
00:59particuliers.
01:00Quelques données qui sont en train de sortir et qui montrent la frénésie d'achat qui
01:03a été déclenchée par la lourde chute de Nvidia lundi, une chute de 17% on le rappelle
01:09et qui a généré entre lundi et mardi, hier, près de 1 milliard de dollars d'achat d'actions
01:16Nvidia par les particuliers des chiffres et des données de marché qui ont été compilées
01:20notamment par l'agence Bloomberg.
01:23Est-ce que les particuliers ont eu raison de racheter le titre Nvidia ? C'est une question
01:27qu'on se posera avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:30La tech qui aura encore son quart d'heure de gloire ce soir après la clôture puisque
01:33nous aurons les résultats de Microsoft, Meta ou encore Tesla et beaucoup d'interrogations
01:38sur l'avènement ou non d'un paradigme d'IA low-cost.
01:41C'est en tout cas le sujet désormais avec le choc dipsyche et les performances affichées
01:48semble-t-il par la start-up chinoise en matière d'IA générative.
01:51L'autre gros sujet, c'est celui des banques centrales avec une divergence en vue entre
01:56la Réserve fédérale américaine d'un côté et la BCE de l'autre.
01:59La Fed va maintenir un statu quo à l'occasion de sa réunion qui se déroule en ce moment
02:04même et une conversation qui débute sans doute entre Jerome Powell et Donald Trump
02:10puisque Donald Trump a indiqué ces derniers jours qu'il attendait des baisses de taux
02:14de grande ampleur.
02:15Ça ne semble pas être le positionnement de la Réserve fédérale américaine à ce
02:20stade.
02:21Les questions porteront donc sans doute en partie sur ce sujet et seront adressées
02:24à Jerome Powell ce soir.
02:26Et puis la BCE, elle, continuera sans doute de baisser ses taux au rythme de 25 points
02:30de base à l'occasion de sa réunion jeudi.
02:33Le détail de la séance en cours dans un instant avec Pauline Grattel et puis dans
02:36le dernier quart d'heure nous nous focaliserons spécifiquement un peu plus encore sur les
02:40marchés d'action européens.
02:42Quelle stratégie pour 2025 ? C'est Roland Calloyant, le responsable de la stratégie
02:47action européenne de Société Générale CIB qui sera avec nous en plateau dans ce dernier
02:50quart d'heure de SmartBourse.
03:02Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de SmartBourse, les infos clés du jour avec
03:05Pauline Grattel.
03:06Bonsoir Pauline.
03:07L'ensemble des marchés européens évoluent dans le vert aujourd'hui, à l'exception
03:11de l'indice CAC 40.
03:12Oui, le CAC 40 est tiraillé entre les valeurs de l'électrique comme Schneider ou Legrand
03:16qui reprennent du terrain et les valeurs du luxe qui en cèdent, pénalisées par la
03:20publication de LVMH hier soir.
03:22L'indice parisien cède quelques points et évolue légèrement sous les 7900 points.
03:26LVMH donc et le secteur du luxe dans son ensemble qui tire le CAC 40 à nouveau vers le bas.
03:32Oui, LVMH annonce renouer avec la croissance au quatrième trimestre avec un chiffre d'affaires
03:37en hausse de 1% en données comparables à 24 milliards d'euros.
03:41C'est au-dessus des attentes mais la copie est mitigée puisque le résultat net est en
03:44repli de 17% et après les résultats exceptionnels de Richemont et Burberry, les investisseurs
03:50en attendaient plus visiblement.
03:52Le titre cède 5% dans son sillage Kering perd 6% et L'Oréal 2% au cours de la séance.
03:57Que dire des valeurs au sein du thème de l'intelligence artificielle ? On parle de
04:02valeurs tech mais également de valeurs liées à l'énergie Pauline.
04:05Oui, ce sont surtout les valeurs énergétiques qui tirent le CAC 40 vers le haut après le
04:08choc d'Ipsych où ces valeurs avaient perdu beaucoup, jusqu'à moins 10% pour Schneider.
04:13Aujourd'hui, le titre reprend 5% en tête du CAC 40 et le grand plus de 3%.
04:18De son côté, STMicroelectronics est en hausse de l'ordre de 1% avant sa publication annuelle demain.
04:23Aux Etats-Unis, la tech a rebondi déjà hier.
04:26Oui, le Nasdaq clôturé en hausse de 2% hier.
04:29Nvidia rebondissait hier en clôture de 9%, loin tout de même de corriger son plongeon
04:33de 17% de lundi.
04:35Cet après-midi, l'indie Steck ouvre en léger repli.
04:38Microsoft faiblit un peu avant sa publication ce soir.
04:41Micron gagne 1% à l'ouverture dans le siège de la publication de ASML.
04:45Oui, ASML qui a publié de très bons résultats et qui fait état d'une année record.
04:49Oui, l'entreprise de semi-conducteurs néerlandaise fait état de son meilleur chiffre d'affaires
04:53sur l'année 2024.
04:54Plus de 9 milliards d'euros et une marge brute de plus de 50%.
04:58Interrogé sur le phénomène d'Ipsych, le patron d'ASML estime que tout ce qui peut
05:02faire baisser le coût de l'IA est une bonne nouvelle pour lui.
05:05Le titre bondit de 7%.
05:07Dans le reste de l'actualité, Pauline, nous avons la publication d'un Rémi Cointreau.
05:11Oui, en raison de difficultés en Chine et aux Etats-Unis, le groupe annonce un repli
05:15de son chiffre d'affaires de 18% en données organiques sur les 9 premiers mois 2024-2025
05:21et confirme ainsi un plan d'économie, le titre étant repli de plus de 5% au cours
05:26de la séance.
05:27Côté banque centrale, avant la décision et la communication de la FED, ce soir, on
05:31a vu la Riksbank en Suède qui baisse ses taux de 25 points de base aujourd'hui et
05:34puis le Canada qui a rendu également sa décision.
05:36Oui, la Banque centrale du Canada annonce une réduction de 25 points de base, ramenant
05:40ainsi son principal taux directeur à 3%.
05:42Il s'agit de la sixième baisse consécutive pour la Banque du Canada.
05:46Gros programme encore pour la journée de demain sur les marchés, Pauline.
05:49Oui, les investisseurs arbitreront les résultats de 3 des 7 magnifiques, Tesla, Meta et Microsoft,
05:54publiés ce soir.
05:55Demain, on attend aussi les résultats de Sanofi et STMicroelectronics, la décision
05:59monétaire de la BCE est attendue ainsi que le PIB américain et le PIB de la zone euro
06:03pour le quatrième trimestre.
06:05Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smartbourse, Pauline Grattel vous apporte
06:08les infos clés du jour sur les marchés.
06:21Trois invités avec nous chaque soir autour de la table pour décrypter les mouvements
06:23de la planète marché, Valérie Gastaldi nous accompagne, stratégiste chez Day by Day.
06:27Bonsoir Valérie.
06:28Bonsoir Grégoire.
06:29Régis Béguet est avec nous également, associé et gérant de portefeuille chez Zadig Asset
06:33Management.
06:34Bonsoir Régis.
06:35Bonsoir Grégoire.
06:36Et Alexandre Baradez est également à nos côtés, chef analyste chez IG.
06:39Bonsoir Alexandre.
06:40Bonsoir Grégoire.
06:41Merci à vous trois d'être là, ravi de vous retrouver.
06:42Si, c'est la question que j'ai teasée en introduction, Alexandre, comment est-ce
06:47qu'on peut y répondre ? Plus de 900 millions de dollars d'actions Nvidia rachetées par
06:51les particuliers depuis la chute du titre Nvidia de 17% lundi, donc sur deux journées
06:56visiblement de mémoire de broker retail aux Etats-Unis, on n'avait jamais vu ça.
07:01Est-ce que les particuliers ont eu raison de racheter du Nvidia dans cette baisse de
07:0517% lundi ?
07:06Je ne suis pas convaincu du tout, même si c'est vrai que nous en tant que broker on
07:10voit que les sets magnifiques sont souvent dans le top 10 des actions les plus tradées
07:14par les particuliers, mais après sur le timing de ce rachat, si c'est un timing tout à
07:19fait opportuniste, j'achète et je vends 24h plus tard, c'est un smart move, bravo.
07:23Si en revanche, c'est de dire c'est l'opportunité d'une décennie, je vais acheter du Nvidia
07:2817% moins cher parce que je pense que ça va faire 50% dans les mois qui suivent, là
07:31je suis beaucoup plus dubitatif parce que de l'aveu même de certains, tiens aujourd'hui
07:36par exemple on avait les résultats du fonds souverain de Norvège, on a son président
07:40qui s'est exprimé sous ces résultats et il dit qu'il a été surpris par l'annonce
07:45d'Ipsych et donc responsable du plus gros fonds souverain au monde qui explique ça,
07:49c'est que probablement d'autres présidents et PDG de sociétés ailleurs ont le même
07:54constat, c'est qu'il y a un côté un peu disruptif, c'est-à-dire que je pense que
07:56les grandes valeurs tech américaines, peut-être ne se doutez pas que la tech chinoise pouvait
08:00aussi rapidement suivre le rythme voire égaler le rythme avec des coûts beaucoup plus faibles
08:06et qu'effectivement quand on entend le PDG de Nvidia dire que c'est formidable parce
08:09que c'est...
08:10ASML, patron d'ASML, je ne sais pas si le patron d'Nvidia a dit qu'il était encore
08:14formidable.
08:15Il a une expression un peu similaire le jour même mais si on n'a rien à faire à produire
08:18autant voire mieux avec moins et des puces qui ne sont pas en plus de la dernière génération,
08:22je ne suis pas convaincu que même pour une boutique Nvidia ce soit une très très bonne
08:25nouvelle.
08:27Donc j'intense à penser que c'est plutôt une espèce de rebond un peu spéculatif.
08:30Ça vient révéler des fragilités qui étaient déjà là dans ces grandes valeurs tech américaines,
08:35souvent sur les marchés, bon, beaucoup d'informations circulent mais il y a toujours l'idée d'un
08:41catalyste, d'un déclencheur, d'une étincelle qui vient embarquer, déclencher un mouvement,
08:47etc.
08:48Est-ce que c'est ce moment-là ? Peut-être qu'il est trop tôt pour le dire, j'en sais
08:50rien mais comme vous le dites, DeepFix, ce n'est pas une petite histoire visiblement.
08:54C'est ressemble parce que quand on regarde finalement le rallye sur la tech, depuis le
08:57creux de 2022, qui est un année assez compliquée pour l'ensemble des marchés, le rallye qui
09:01a suivi sur la tech, il a été embarqué, le gros surperformer dans les premiers mois
09:05du déclenchement du rallye, c'était le Nasdaq, c'était la valeur tech et déjà tiré par
09:09ce thème IA.
09:10Et ce que les marchés ont salué depuis deux ans, c'est que non seulement les résultats
09:12embarqués étaient très bons mais que les guidances trimestre après trimestre restaient
09:16excellentes.
09:17Et là c'est vrai que les guidances, c'est les projections, qu'elles voient désormais
09:20les projections des 7 magnifiques dans leurs dépenses d'investissement notamment, est-ce
09:24que ça vaut le coup de dépenser autant, est-ce qu'il ne faut pas commencer à faire un petit
09:27peu attention.
09:28Ça me fait penser sous certains aspects à moins grande échelle mais à ce qui s'était
09:30passé pour Meta ou enseignement Facebook avec le Métavers, c'est-à-dire beaucoup
09:34de dépenses dans le Métavers et puis d'un seul coup on avait fait des économies derrière,
09:37on avait licencié quelques personnes aussi, est-ce qu'on n'est pas dans un moment qui
09:40ressemble un petit peu à ça où finalement on s'est embarqué dans des projections beaucoup
09:44trop fortes en termes de dépenses d'investissement et les actionnaires ont peut-être demandé
09:47maintenant où est la rentabilité par rapport à ce qu'ils pensent.
09:48Un mini reset quoi.
09:50On peut revenir complètement en arrière mais remettre les choses.
09:53Oui et dans un environnement, on en parlera après, mais où vous avez en plus des taux
09:56américains qui restent relativement élevés, Jérôme Paul qui probablement ce soir nous
10:00fera à peu près le même discours qu'en décembre, en gros on fait une pause et tant
10:04qu'on n'a pas une bonne séquence de plusieurs mois de baisse d'inflation etc. statu quo
10:07pour l'instant donc match avec Trump aussi, je trouve que c'est quand même un environnement
10:10qui est très challengé entre les décisions monétaires et la partie technologique qui
10:14était quand même un gros booster et vous l'avez dit aussi, ça ne concerne pas que
10:17la tech, c'est-à-dire que les équipementiers, Schneider, Legrand, l'énergie aussi donc
10:21c'est là qu'on voit comment...
10:22C'est tout le thème de l'infrastructure IA, c'est les puces, les serveurs hyperscalers
10:26et l'énergie qui est nécessaire.
10:28C'est là qu'on voit qu'un thème finalement qu'on peut apparenter à un thème très technologique
10:31peut avoir en fait de la percussion en cascade sur des secteurs qui sont un peu moins tech
10:35orientés habituellement on va dire.
10:37Bon Valéry, force et fragilité du Nasdaq à ce stade là, comment vous lisez spécifiquement
10:43là cet indice américain aujourd'hui ?
10:45Il ne s'en sort pas si mal, la situation est tellement compliquée aujourd'hui, moi
10:59je m'intéresse avant tout à ce que les marchés pensent et donc je pensais que Nvidia le jour
11:10où elle donnerait un signal de faiblesse et en l'occurrence il y avait un beau niveau
11:15de support à 128.80 au-dessus duquel elle était depuis quelques mois, qu'elle a enfoncé
11:19avec un gap, qu'elle n'a pas réussi à repénétrer hier donc ça reste baissier effectivement
11:23à court terme.
11:24Je pensais que le jour où elle donnerait ce signal on aurait un écho relativement
11:29fort sur le Nasdaq, or le Nasdaq n'a pas donné le même signal et même le SOX, donc SOX,
11:35l'indice des semi-conducteurs américains, qui est la plus grosse capille c'est Nvidia
11:41mais en termes de poids dans le SOX il y a des caps, on appelle ça des caps, des maximums
11:50qui sont donnés et donc il y a des limites et donc elle n'emporte pas le gros morceau.
11:54Donc ça n'a pas cassé de support non plus pour le moment, donc si le mécanisme des
12:05poupées russes se met en place, on sent que le marché n'a pas encore basculé du
12:14côté noir de la force et que le krach peut-être va prendre du temps, je dis peut-être parce
12:25qu'en fait il y a tellement d'algorithmes sur ce marché qui font tous la même chose
12:30au même moment que parfois ils se mettent tous à défaire la même chose au même moment
12:34et que tout part en le mot qu'on n'a pas le droit de dire sur un plateau de poupée à toute allure.
12:38Mais ce n'est pas gagné, je suis assez surprise du fait que ça ne soit pas synchronisé et en fait
12:45il y a aussi ce problème de marché de taux quand même qui est très important, qui illustre la
12:53problématique économique macro-économique américaine et la façon dont elle va se diffuser
12:57dans le monde, qui peut aussi venir équilibrer et qui pour le moment met tout en sordine,
13:04c'est qu'on n'a aucune visibilité sur la vitesse à laquelle Trump va mettre en place son programme,
13:10pour le moment on voit qu'il est surtout intéressé par s'enrichir très très vite,
13:13ça il met tout en place très vite, mais pour le pays ça va beaucoup moins vite.
13:16Et la séquence est encore floue.
13:18Oui tout à fait et donc comme la séquence est floue, la séquence de la fête est floue et si
13:23la séquence de la fête est floue, ça veut dire que la séquence des valorisations au sens large du
13:27marché américain, elle reste empointillée. Voilà donc on a encore un certain nombre de
13:32déterminants qui sont à découvrir et qui peuvent donner lieu à beaucoup de remous dans les marchés
13:38et j'ai l'impression que c'est plutôt ce à quoi il faut se préparer parce qu'il y a une dispersion
13:44phénoménale et donc ça rend les choses vraiment très compliquées à lire. Alors je pense qu'il
13:53faut pas se laisser emporter par les émotions, parce que c'est vraiment l'envie qu'on a en ce
13:58moment vu que les nouvelles sont toutes exceptionnelles. On n'a que des nouvelles
14:01exceptionnelles qui se succèdent les unes et les autres. C'est à dire c'est quoi que des nouvelles
14:06exceptionnelles qui se succèdent ? Bah là cette histoire de Deep Six, c'est énorme. Le Trump Coin, c'était
14:12énorme. Le coup de dire on va mettre des droits de douane au Canada et au Mexique qui sont les deux
14:17raisons pour lesquelles on s'approche tout de suite comme ça, c'était énorme. Il y a tout le temps des
14:22nouvelles qui sont déstabilisantes. Qui viennent prendre un peu à revers, je suis d'accord.
14:26Et donc tout ça, ça crée beaucoup d'émotions. Donc ça crée un marché dans lequel les gens font un peu
14:35n'importe quoi, sincèrement. Et c'est rarement vraiment le début de quelque chose de solide.
14:45En fait c'est le début d'une phase de distribution. On est en cours d'une phase de distribution de
14:53toute façon. Elle a commencé. Elle est très visible en Europe. Elle est un peu moins perceptible aux Etats-Unis.
14:58Mais le signal d'Elvidia, c'est quelque chose qui nous dit attention potentiellement on est effectivement en
15:04train d'avoir... Ça s'inscrit dans ce schéma, dans l'idée d'une distribution de marché. On y reviendra Valérie.
15:08On pourra préciser les choses. Mais ça s'inscrit pour vous. Ça vient conforter cette idée d'une phase de
15:14distribution du marché à définir et à préciser. Mais je fais tourner la parole sur Abaf. Oui ce thème de l'IA.
15:21Est-ce que c'est DeepSeek ? Est-ce que ce sera une autre ? En tout cas, j'en sais rien. Est-ce que DeepSeek a pillé des données d'OpenAI ?
15:27Je ne sais pas. Peut-être que ça se terminera devant la justice. En tout cas, pour les investisseurs, ça vient quand même
15:33faire résonner l'idée que l'IA pourra être peut-être demain moins coûteuse et peut-être beaucoup plus vite que ce qu'on
15:39imaginait. Il y a un effet de commoditisation qui peut s'accélérer beaucoup plus que ce qu'on imaginait.
15:46Bien sûr. C'est plus que probable. C'est quasiment certain. Ça s'appelle le progrès technique. Et l'IA est un progrès technique
15:55en tant que tel. Mais au sein de l'IA, il y a du progrès technique. Donc dans les implications sur les valeurs de tech, donc de faire
16:01de l'IA en gros avec 10 fois moins d'énergie et des coûts 100 fois moindres, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même
16:10panier. C'est-à-dire que vous avez ASML, qu'on l'a cité. ASML, ils ne font pas d'abord directement des semi-conducteurs. Ils font des
16:17machines qui permettent de produire des semi-conducteurs. ASML, ils sont sensibles au volume. Ils sont sensibles en dérivée seconde au volume
16:26des semi-conducteurs qui seront produits et utilisés dans le monde. Ce volume, il est appelé à continuer à croître de manière, si ce n'est
16:33exponentielle, en tout cas extrêmement régulière, qu'il y ait IA ou qu'il n'y ait pas IA, qu'il y ait un peu d'IA, qu'il y ait beaucoup d'IA pour la
16:39raison que les semi-conducteurs rentrent dans toute l'économie, dans tous les produits, dans l'automobile, dans tous les objets connectés,
16:47dans tout progrès aujourd'hui, quel qu'il soit le domaine, que ce soit de la production d'énergie, que ce soit du pétrole, tout se fait avec
16:57des semi-conducteurs. Et la partie IA dans les semi-conducteurs, c'est un petit volume des semi-conducteurs.
17:06Avec beaucoup de valeur quand même.
17:08Pour ASML, il est très très indirect et ce n'est pas tellement ça le sujet. Par ailleurs, ASML a publié aujourd'hui des bons résultats et c'est aussi
17:18pour ça que ça rebondissait, notamment à cause de son carnet de commandes. Ensuite, vous avez les semi-conducteurs eux-mêmes et puis ensuite,
17:26vous avez NVIDIA. NVIDIA, ce ne sont pas des semi-conducteurs, ce sont des puces avec une architecture qui permet de mener plusieurs opérations
17:36en même temps et donc qui sont indispensables à l'IA, à la puissance de calcul de l'IA. Et donc, là, effectivement, l'impact, il est très direct
17:45parce que si on a besoin de 100 fois moins de puces GPU pour produire le même résultat, effectivement, c'est un impact direct sur le business de NVIDIA.
17:56Alors après, il y a quelque chose qui est bien connu en économie qui s'appelle le paradoxe de Jevons. Je ne sais pas si vous êtes familier, mais Jevons
18:07était un monsieur qui, au XIXe siècle, a remarqué qu'entre 1830 et 1865, l'efficacité de la machine à vapeur a très fortement progressé à telle enseigne que
18:19la quantité de charbon utile pour produire une quantité X d'énergie avait baissé des deux tiers, avait baissé de 66%. Sur cette même période, la consommation de charbon
18:34a augmenté de 1 000%. Donc avec un rendement énergétique amélioré de 66%, on a augmenté la consommation de charbon de 1 000% pour la raison qu'on a développé beaucoup plus de...
18:48— Ça a accru la diffusion. — Ça a accru la demande pour ces nouvelles machines à vapeur beaucoup plus efficaces. Et donc ça s'est diffusé. Et donc on a utilisé une finée plus de charbon.
18:59Donc ça s'appelle... C'est bien connu sous la forme du paradoxe de Jevons, qui correspond à ce qu'on appelle aussi l'effet rebond. L'effet rebond, c'est-à-dire qu'avec un rendement amélioré,
19:07en fait, on augmente la consommation. Mais quand la consommation augmente de plus de 100% de l'amélioration d'efficacité, là, on rentre dans ce qu'on appelle le paradoxe de Jevons.
19:18— OK. — Et donc même pour... Bon, pour Nvidia, à court terme, ça peut être une menace. Mais à moyen terme, ça peut aussi être une source de développement...
19:29— Oui, c'est un peu ce que dit Christophe Couquet d'ASL. Tout ce qui va démocratiser l'IA par la baisse des coûts en l'occurrence aujourd'hui, ça doit être bon à moyen ou long terme pour l'ensemble des acteurs.
19:40— Oui, oui. Oui, je suis d'accord. — Voilà. Donc le choc, il est sans doute un petit peu exagéré. Après, il y avait un effet de bulle quand même quand on parle des valeurs énergétiques, effectivement.
20:00Siemens Energy, Schneider, etc. sont des valeurs qui sont quand même devenues extrêmement chères à cause du concept de la demande d'électricité. Et c'est vrai qu'on avait eu
20:13une certaine décorrélation de ces cours de bourse par rapport à leur réalité financière ces derniers mois, et en particulier avec l'arrivée de Trump et les centaines de milliards
20:23qu'on allait mettre sur la table, etc. Il y avait eu un peu une explosion là-dessus. Le marché s'est un petit peu calmé. Ça, c'est plutôt bien et c'est plutôt très sain qu'il y ait eu cet élément-là. Voilà.
20:34Donc cette rupture dipsyche qui a l'air réelle... — Cette percée. — Cette percée dipsyche qui a l'air réelle est probablement un facteur d'accélération de l'utilisation de l'IA plutôt qu'une menace.
20:48— Alors ce qui est intéressant, c'est qu'on se rend compte qu'en l'espace de quelques jours, tous les groupes chinois, en tout cas, ont annoncé... Avant Deepsea, qui avait déjà eu la maison-mère de TikTok, qui avait annoncé aussi...
20:56— Et là, c'est Alibaba aujourd'hui. — ...qui a passé un peu une aperture. Et aujourd'hui, c'est Alibaba. Donc effectivement, désormais, c'est les groupes chinois qui se...
21:01— Tout ça une semaine après l'annonce du plan Stargate. — 500 milliards. Oui. Donc il y a quand même aussi peut-être un panneau d'apertution à plus grande échelle à mesure. C'est-à-dire qu'on arrive sur un nouveau terrain de conflit,
21:13les États-Unis, Chine, il y en a plusieurs. Mais ça, c'est un nouveau terrain de conflit. Le technologique a toujours existé comme terrain de conflit. Mais celui-ci, plus particulièrement maintenant,
21:18vu que c'est presque un affront pour Trump, on annonce 500 milliards. Et moins d'une semaine après, on se prend une claque par Deepsea et d'une startup à 6 millions de dollars.
21:24— Oui, oui, oui. Ça, c'est la légende. On verra si la légende tient... Combien de temps elle tient. — Voilà. Mais alors après, c'est un constat peut-être de rotation aussi peut-être un peu intéressant.
21:33C'est-à-dire que ceux qui étaient très très pondérés en valeur US et tech US, quand on voit la tête des marchés chinois par exemple, des indices chinois, vous avez...
21:40Si effectivement, ces avancées sont bien concrètes et qu'on arrive à... Que ces groupes chinois arrivent à commercialiser ça à des prix inférieurs, ça peut redonner un peu de lustre à des indices
21:48comme le Hang Seng ou autre, qui avait perdu depuis 3 ans pas mal de terrain, qui tente de rebondir systématiquement dès qu'il y a une annonce de soutien un peu macro côté chinois.
21:54Et là, on arrive sur le terme un peu micro, qui peut être la couche en fait de soutien supplémentaire avant que tout reparte un peu plus fortement, la macro, etc.
22:01Donc peut-être qu'il y a des opportunités à saisir. C'est des valeurs qui se payent deux fois moins cher, grosso modo, que les valeurs de Nasa.
22:07C'est un peu l'idée d'une mécanique de vaste communication. Peut-être, attention, des faiblesses ou des fragilités révélées aux Etats-Unis qui peuvent redonner un peu de lumière ou un peu d'intérêt
22:15en dehors de ce marché américain dominateur, tout puissant, exceptionnel ?
22:20Oui, on l'a vu sur une micro échelle, mais le jour où le Nasdaq, dès le matin, les futurs Nasdaq étaient à moins de 4%, c'était lundi, on avait un Hang Seng qui lui était à plus 1,4, ce n'est pas non plus plus 5.
22:28Mais voilà, on sentait que ça tenait quand même pas trop mal, alors qu'habituellement, quand il y a une vraie problématique tech à l'échelle mondiale, toutes les valeurs tech baissent partout, Europe, Etats-Unis, Chine.
22:36Là, ce n'était pas le cas, donc peut-être qu'il y a un peu d'opportunité qui apparaît de ce côté-là, et pour l'Europe, peut-être aussi un petit peu, c'est-à-dire qu'il y avait déjà des opportunités par rapport aux valorisations.
22:45Le thème, il est maintenant là-dessus, sur les valeurs de ces groupes américains. Si on considère qu'effectivement, on est trop surpondé sur ces valeurs-là, on peut retrouver quelques opportunités en Europe un peu moins chères, un peu diversifiées.
22:54Alors, je ne suis pas convaincu, par contre, que si on a un stress de marché, là, au premier trimestre, deuxième, un peu plus conséquent sur la partie américaine, genre moins 10, moins 15, par exemple,
23:03normalement, l'Europe, il sera quand même un petit peu sensible, parce qu'historiquement, c'est le cas, mais peut-être que sur un CAC 40, par exemple, ça ne ferait pas retomber si le marché US lâche 15%, peut-être qu'on ferait un moins 7 ou moins 8, par exemple.
23:13Donc, on a quand même l'impression que des indices, comme le CAC, moins sensibles à la tech, en plus, peuvent tirer le lapin du jeu de ce genre de situation.
23:19– Ce qui est intéressant, c'est que lundi, sur la séance de lundi, un S&P équipondéré, où chaque valeur a le même poids, termine quasi-flat.
23:27– Phase de distribution, donc, qu'est-ce que ça signifie ? C'est ce que vous disiez, Valérie, s'il faut se familiariser avec ce concept, si c'est le schéma de marché qui nous attend, là, au moins pour quelques temps,
23:40qu'est-ce que ça veut dire et comment on trade une phase de distribution ? C'est l'horreur !
23:46– On vend les banques ! – Ah ! On vend les banques en Europe, là ?
23:52– On vend les banques partout. – Ah bon ?
23:54– Oui, si c'est une phase de distribution, on vend les banques. Je ne dis pas que ça va passer demain.
23:58– D'accord, mais je veux bien que vous expliquiez ce que ça veut dire, phase de distribution, et effectivement, ce que ça implique pour un marché comme le marché européen, alors.
24:04Parce que les banques, ça fait trois ans que ça surperforme, là.
24:06– Oui. – Oui ?
24:08– Oui, oui. Bon, une phase de distribution, c'est une période au cours de laquelle un indice forme un sommet.
24:18Quand les indices montent, on appelle ça le momentum, mais en gros, ça correspond au côté copieur ou mimétique qu'a l'être humain,
24:32de vouloir avoir un portefeuille et d'être obligé d'avoir un portefeuille, ce qui a déjà monté,
24:36parce que le client dit, ben oui, mon copain, il a gagné de l'argent, moi, je n'en ai pas, donc on en met.
24:41Donc, en fait, ce momentum, ça a une vie très longue, c'est très difficile d'épuiser le momentum.
24:49Et donc, pour former le sommet, il ne faut pas croire que tout se met à baisser en même temps.
24:53En fait, dans les marchés, il y a les secteurs qui surperforment, et les secteurs qui surperforment,
24:59ils ont d'abord une première phase de faiblesse, puis après, ils repartent, et il y a un moment où ils se mettent à baisser,
25:07quand ces secteurs qui ont été les plus forts se mettent à baisser, ça, c'est mauvais signe.
25:11Et il faut que quand ils se mettent à baisser, on ait déjà eu un certain nombre de secteurs
25:17qui aient déjà donné des signaux de retournement. Donc, par exemple, en Europe, le luxe, il a déjà donné
25:22beaucoup de signaux de retournement. On a eu une reprise qui est peut-être en train de s'achever, là.
25:29Sincèrement, pour moi, on a fait un paquet de niveaux, c'est pile-poil nickel le moment où ça devait s'arrêter,
25:35ça se passe, bon, voilà. Donc, le luxe, il ne va pas pouvoir reprendre le flambeau qu'il a eu, pas pendant très longtemps,
25:45mais disons pendant un mois et demi, quoi, en gros. Donc, ça, c'est les faibles, elles sont reparties en baisse.
25:51Et si les fortes, elles n'arrivent pas à prendre le relais, en fait, on va manquer de soutien. Alors, tout ne s'effrite pas en même temps.
25:59Et donc, dans ce type de marché, qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut être super contrariant.
26:03C'est pour ça que j'ai dit qu'il faut vendre les banques, parce qu'en fait, il n'y a plus qu'un truc qui monte.
26:07Oui, c'est ça. C'est le seul secteur encore un peu leader, un peu fort, quoi.
26:10Oui, absolument.
26:12Et donc, les probabilités de voir ce secteur fort, lui aussi, à un moment s'effriter, s'affaiblir, elles sont en train d'augmenter.
26:18Nécessairement, c'est ce qui va se passer. Voilà. Donc, il y a un moment où les banques doivent baisser.
26:23À ce moment-là, peut-être que c'est la santé qui va monter ou l'énergie, parce que souvent, banque-énergie, ça s'arbitre.
26:28On a eu un moment qui était vraiment anti-banque, anti-énergie en 2018-2019, quand on avait des taux qui étaient mis sous les tapis.
26:36Oui, bien sûr.
26:38Mais sinon, dans un marché qui a des taux et une courbe de taux à peu près normalement constituée,
26:44ce sont des secteurs qui, très souvent, s'arbitrent au moins en termes de performance relative.
26:50Donc, voilà. On a peut-être encore un mois, un mois et demi, mais je pense qu'au premier trimestre...
26:58D'accord. C'est l'enjeu du premier trimestre pour vous ?
27:00Oui, pour moi, c'est l'enjeu du premier trimestre.
27:02Traverser cette phase de distribution, comme vous dites.
27:04Il faut prévenir. Il faut construire son portefeuille pour se préparer à quelque chose de plus lent.
27:12Et en fait, sur le secteur bancaire européen, on a eu une hausse fabuleuse, mais à quelques pourcents devant nous,
27:20on a des niveaux qui sont absolument considérables aussi à franchir.
27:24Donc, la probabilité pour qu'on les franchisse durablement, elle est relativement basse.
27:30Elle n'est pas énorme. OK.
27:31Tiens, on a parlé de la santé. Un secteur que vous aimez bien, Régis.
27:36Qui connaît quand même un certain regain d'intérêt depuis la deuxième partie de l'année 2024.
27:42Oui. Alors, je veux bien qu'on m'exclive. Moi, c'est vrai que dans la santé...
27:45Bon, la santé, il y a beaucoup de choses. Il y a les grands labos, la biothèque, etc.
27:48Les stars de la santé, en tout cas dans le secteur, ça a été Lilly et Novo, qui ont connu quand même un bon petit coup d'arrêt.
27:56Partant de là, qu'est-ce qui vous intéresse dans ce secteur ?
27:59Précisément, si on vient sur l'Europe, mais c'est un peu vrai aux États-Unis avec Lilly, Novo Nordisk a attiré à ce point tous les projecteurs
28:09qu'il y avait très peu d'intérêt pour d'autres valeurs de la santé et de la pharma en particulier.
28:16Il y a eu quand même une très belle performance d'une valeur en Europe qui s'appelle le UCB, qui a eu une performance remarquable.
28:23Mais c'est vrai que globalement, le secteur a été assez tenu à l'écart, en partie à cause des projecteurs qui étaient attirés sur Novo Nordisk.
28:35Quand Novo Nordisk a commencé à montrer des signes de faiblesse, ça a commencé en fait pendant l'été,
28:41où finalement, on attendait que la production de GLP1 soit suffisamment abondante pour répondre à la demande.
28:51Et puis ça s'est produit, la production a progressé, et puis finalement, à ce moment-là, la demande n'a pas continué sur sa lancée.
29:03Il a commencé à y avoir des inquiétudes sur le prix, il a commencé à y avoir un peu des questions de prix.
29:09Et puis ça s'est très mal terminé en 2024 avec le prochain produit de Novo Nordisk, qui s'appelait Kagrisema,
29:16et sur lequel il y avait une étude sur lequel le marché misait sur une baisse de poids de 25% et qui est tombée à 22,7%.
29:311,3 point d'écart, 2,3 point d'écart.
29:352,3 point d'écart, c'est beaucoup, parce que 22,7, ça nous rapproche d'un produit qui existe déjà sur le marché,
29:42qui est celui des Lilili, et par conséquent, il n'y avait plus cette différenciation.
29:46Et ce qui est le gros problème de Novo Nordisk, il faut quand même l'avoir en tête, c'est que Novo Nordisk fait 90% de son chiffre d'affaires
29:53sur un produit qui s'appelle le Semaglutide, dont le brevet va commencer à tomber à partir de 2026, et tombera définitivement partout en 2032.
30:02Il y a quand même une course de vitesse par rapport à ce qu'on veut.
30:05Il faut avoir des produits relais, si vous voulez, pour justifier le niveau de valorisation, pour pouvoir se projeter dans un format.
30:10On se projette très loin, on se projette à 10, 15 ans, avec une très bonne visibilité, mais après il faut quand même renouveler son pipeline,
30:18c'est le problème de tous les formats. Et là, sur Novo Nordisk, il y a quand même une grosse question.
30:24Et donc, plus généralement, sur les formats en Europe, qui étaient tombés à un niveau de valorisation très bas,
30:29on retrouve de l'intérêt pour d'autres pathologies aussi que le surpoids et l'obésité,
30:35qui certes sont des grandes questions, mais il y a plein d'autres questions quand même dans la santé,
30:42qui a été effectivement un peu occultée par l'obsession sur le 2 ans de buzz massif sur les GLT1.
30:49Des croissances évidemment très très fortes aussi, qu'il faut panier.
30:53Et des avancées médicales spectaculaires, rien n'est remis en cause de ce point de vue-là.
30:57Spectaculaire, c'est spectaculaire.
31:00J'en discute avec d'autres qui trouvent ça spectaculaire.
31:03Mais vous savez, sur la protection du cœur et du rein, les SGLT2, qui existent depuis 8 ans,
31:12qui sont 5 fois moins chers que les GLP1, ont exactement le même résultat.
31:18Donc voilà, il y a eu quand même beaucoup beaucoup d'agitation.
31:22On réinvente un peu la roue.
31:24C'est quelque chose qui était sans doute à mon humble avis moins majeur que ce qu'on a bien voulu dire à un moment donné.
31:34Mais pharma, santé peut retrouver de l'intérêt dans le contexte ?
31:37Pharma, santé a des niveaux de valorisation qui sont au plus bas depuis 2008,
31:43qui ont été, ah oui, pardon, c'est ça que je voulais aussi dire quand même,
31:46c'est qu'effectivement après l'élection de Trump, on a eu le buzz négatif autour de RFK.
31:52Il est en train de passer son audition de confirmation en ce moment.
31:55Et ce buzz s'améliore nettement sous deux aspects.
31:58Premièrement, c'est qu'on n'est pas sûr qu'il soit nommé.
32:01Et deuxièmement, c'est que pour être nommé, il va être obligé de mettre,
32:04si je peux me permettre en parlant de pharma, beaucoup d'eau dans son vin.
32:08Notamment sur son message extrêmement négatif autour des vaccins,
32:12qui avait quand même beaucoup pesé sur l'ensemble du secteur.
32:15Et puis un message négatif un peu sur un peu tout.
32:18Il va être obligé de se lisser un tout petit peu s'il veut passer la barre.
32:23Et ce n'est pas du tout lui qui passe la barre.
32:25Et donc ça, ça rassure quand même le marché.
32:28Historiquement, la pharma est quand même plus proche des républicains que des démocrates.
32:34Donc c'est vrai qu'il y avait un côté un peu paradoxal dans ce discours
32:38très anti-pharma de RFK nommé par Trump.
32:41D'autant que Trump a été un gros promoteur du vaccin quand même à son époque.
32:47Le promoteur mondial du vaccin.
32:51Il est vraiment avec Boris Johnson.
32:54Ils sont les deux personnes qui ont vraiment beaucoup poussé ce développement de vaccins.
32:59Et par ailleurs, si on veut aller jusqu'au bout,
33:02RFK est aussi quelqu'un qui est très hostile aux pesticides, etc.
33:09Or, Trump a été élu par les États qui sont les plus grands utilisateurs
33:14de l'ensemble de l'agrochimie.
33:17Simplement qu'il s'appelle Kennedy et que ça faisait bien d'avoir un Kennedy dans un cabinet.
33:21Il a vendu ses voix à Trump.
33:24C'était plus simple.
33:25On a compris.
33:26Puisqu'on parle de Trump, parlons de Jérôme Powell et de la Fed.
33:30Alexandre, c'est peut-être le début d'une conversation.
33:35On verra jusqu'où elle peut se muscler entre Trump et Jérôme Powell.
33:39Donald Trump l'a fait comprendre il y a moins d'une semaine et à deux reprises d'ailleurs.
33:43Il allait demander des baisses de taux.
33:45Donc on a bien compris que c'était quelque chose pour lui du premier semestre.
33:47Ce n'était pas fin de l'année.
33:49Et face à ça, on a en tout cas le dernier discours qu'on ait,
33:51c'est celui de décembre de la Fed avec des projections.
33:54Et des projections qui ont été largement rabotées en termes de baisses de taux
33:58anticipées par rapport aux projections de septembre dernier.
34:00Et encore une fois, on voit mal comment dans l'intervalle de deux projections,
34:03donc c'était décembre et dernière, prochaine au mois de mars,
34:05on voit mal comment dans ce laps de temps-là, le discours de Jérôme Powell changerait.
34:09On a eu un seul chiffre qui allait un peu dans son sens,
34:11mais de 0,1% de mieux sur l'inflation core CPI.
34:14Et là le marché s'est enflammé, c'est absolument formidable.
34:16Mais c'est que 0,1% de mieux sur un CPI qui oscille entre 3,2 et 3,3 pour être précis,
34:20depuis six mois consécutifs, donc depuis deux trimestres.
34:23Donc je ne vois pas pourquoi une seule donnée de prix,
34:25on verra vendredi ce qu'il en est avec le PCE,
34:27mais pourquoi une donnée de prix ?
34:29Déjà il n'a pas celle de vendredi, ou alors il l'a et elle est très très bonne
34:32et il va adapter son discours ce soir.
34:34Mais je pense qu'il faut un set de données sur l'emploi et les prix.
34:37Et il me semble qu'effectivement, oui, on a toutes les caractéristiques
34:40pour qu'il y ait un début de clash entre Trump et Powell.
34:43Un set de données et un peu plus de clarté sur la séquence Trump.
34:47C'est ce qu'il disait en décembre, ou au meeting d'avant.
34:50On ne spécule pas, on n'imagine pas.
34:52Alors évidemment certains ont commencé à intégrer du Trump dans leurs données.
34:55Chacun est responsable de ses choix.
34:57Mais du point de vue de la gouvernance, en tout cas sous la direction de Jérôme Powell,
35:01il n'y a pas, dans la communication officielle, d'anticipation,
35:04d'anticipation ou de spéculation trop forte dans la prise de décision.
35:07Il n'a pas dit lui, mais effectivement il a fait comprendre que des membres
35:09au sein de la FED étaient dans les dernières projections,
35:11inclus dans leurs projections, notamment en nombre de presse de taux.
35:13Les anticipations du politique tarifaire qui allaient arriver.
35:16Alors effectivement le fait qu'il ait après moins tapé sur l'Europe et sur la Chine,
35:18est-ce que ça va un petit peu edger le sentiment que c'est un membre de la FED ?
35:23Mais sauf qu'il a tapé quand même très fort sur les voisins immédiats
35:25avec lesquels les volumes sont extrêmement portants aussi.
35:27Donc je pense que l'environnement n'est pas là pour que Jérôme Powell
35:30ce soir soit plutôt sympa.
35:31Je pense que le discours sera de la même teneur qu'en décembre.
35:33C'était un discours, on se souvient, le somme historique du S&P 500 avait été fait à ce moment-là.
35:37Et dans la foulée, le mercredi soir sur les marchés US, plus de 3-4% de baisse.
35:41Et ensuite le marché avait mis du temps à se rattraper avant le chiffre d'inflation de CPI.
35:45On monte, on monte et ensuite il y a l'effet diphtique.
35:47Donc il y a eu deux gros chocs en deux mois, le discours de la FED et le côté disruptif diphtique.
35:52Et ensuite il y a un deuxième élément qu'il faudra surveiller je pense.
35:55Tout à l'heure Valérie tu parlais de la courbe de taux.
35:58C'est vrai que le redressement de la courbe de taux US, la repentification qu'on voit le 2 ans, 10 ans,
36:02on commence à arriver au degré de repentification où sur les phases précédentes,
36:06c'est-à-dire post, suprême, au moment suprême et au moment crise internet et même début des années 90,
36:11c'est dans ces zones-là de repentification que les phases de récession de l'économie américaine ont commencé à être observées.
36:16Je ne suis pas tout le temps en train de dire que c'est ce que nous aurons cette fois-ci,
36:18mais simplement le track record montre que dans ces zones de repentification-là,
36:23c'est là que le ralentissement économique peut se produire.
36:26Et donc il va falloir surveiller quand même d'un côté le rythme des baisses de taux qui a été amenuisé,
36:30il va falloir surveiller la dynamique macro-américaine.
36:33Cet après-midi les chiffres, on n'a pas trop parlé de ça,
36:36mais par exemple les stocks aux Etats-Unis grossissent notamment.
36:41C'est le plus fort repli qu'on a eu depuis pas mal de temps malgré tout.
36:44Et on regarde la fête d'Atlanta qui met un jour sur l'autre régulièrement.
36:48Là il était à 3 et quelques.
36:503-2 hier et 2-3 depuis ces derniers chiffres.
36:53Ça reste comme ça, c'est merveilleux.
36:55C'est pas des mauvais chiffres, mais la dynamique de la macro-américaine est très importante
37:00parce que si le marché a l'impression que les taux vont rester flats higher for longer malgré tout,
37:04malgré son point de base, mais qu'il reste haut quand même,
37:06et que la macro derrière et que Jérôme Poel est un peu coincée
37:08parce qu'il ne peut pas aller plus vite sur les baisses de taux,
37:10peut-être qu'il y a un petit effet ciseau qui sera un peu désagréable pour le marché.
37:13Donc là je le mets en plus dans le genre d'argument favorable à un peu de drawdown de 10-15%
37:17sur les marchés américains au moins au premier semestre.
37:19Sur le mouvement de courbe, tout dépend de ce qui bouge, comment ça se repentifie.
37:23Est-ce que ça baisse par les taux courts ? Est-ce que ça se pentifie par les taux longs ?
37:28Les taux réels ou pas ? Etc.
37:30Donc c'est vrai qu'il y a de multiples manières de repentifier les courbes là-dessus.
37:35Alors Valérie, puisque ça fait partie un peu des grands points d'interrogation du moment dans l'analyse.
37:40C'est ce qui... Moi je commence toujours par croire ce que pense...
37:44J'essaye d'aligner ma vision macro-économique sur ce que les marchés obligataires me disent.
37:49Parce qu'en général ils sont un petit peu plus cohérents, mais là ils ne le sont pas du tout.
37:53Alors je suis très très embêtée parce qu'en fait la courbe de taux américain ne s'est pentifiée
37:58mais à moitié à cause de la baisse du 2 ans et à moitié à cause de la hausse du 10.
38:02Alors qu'en Europe elle s'est pentifiée à cause de la hausse du 2 et du 10.
38:07Alors c'est à mourir de rire parce que s'il y a un endroit où on ne va pas monter les taux c'est en Europe.
38:12Alors sauf si le marché se met à croire que Trump va dire à Powell
38:19vous baissez les taux et puis à toutes les banques centrales vous vendez du dollar.
38:23Alors d'accord mais ça...
38:26Il veut un dollar plus faible et le dollar plus faible ça peut passer effectivement par des devises partenaires plus élevées.
38:33Je pense que parmi ses conseillers il a des flatteurs, parce que plus on veut un pouvoir fort et plus on est entouré de flatteurs et il y est condamné.
38:41Qui lui ont dit mais oui on va faire ce qu'on avait fait avec les accords du Plaza, on va faire pareil.
38:46Alors là je rigole.
38:48Parce que quand même il ne faut pas oublier que les accords du Plaza ça s'est passé après une hausse de l'inflation absolument phénoménale
38:54et au tout début de la baisse et alors que l'inflation s'est effondrée.
38:58Et qu'on avait une croissance économique énorme et que la dette américaine n'avait rien à voir avec ce qu'elle est aujourd'hui.
39:03Donc croire qu'il va pouvoir refaire ça c'est quand même vraiment très compliqué.
39:10Il n'y a que les japonais qui veulent bien.
39:12Oui.
39:13A la limite les japonais sont d'accord.
39:15Il ne faut pas que le Yen explose trop à la hausse non plus.
39:18En même temps là en ce moment.
39:20Oui, ils ont de la marge.
39:22Je les arrangerai dans certaines proportions.
39:24Mais bon le Yen je ne sais plus ce que c'est du commerce extérieur américain mais c'est très petit et surtout ça ne bouge pas.
39:31C'est très stable comme évolution, c'est 4%.
39:34Tu dois savoir ça par cœur.
39:35Non, j'en ai un touché.
39:38C'est stable depuis 10 ans.
39:40Ce n'est pas un pays qui les dérange particulièrement.
39:42Donc voilà il y a cette problématique où le marché obligataire je crois ne sait pas où il habite.
39:49Parce qu'il est encore extrêmement divisé justement sur la façon dont ses forces vont s'équilibrer.
39:55Et donc pour le moment je ne vois pas très bien.
40:00Enfin on ne va pas avoir la solution en deux jours.
40:04Mais c'est-à-dire que l'enjeu c'est quoi ? C'est de savoir si on a des taux longs qui cassent les sommets qu'on attend ?
40:102017 le dollar a pas mal baissé quelques mois après l'élection de Trump.
40:15Oui, il a commencé par monter et puis après il a baissé.
40:17Oui, oui.
40:18Oui, tout à fait.
40:19Oui mais enfin bon, ce n'est pas pour ça que ça va se repasser.
40:22Ah non, non, non.
40:23Enfin moi je n'ai jamais vu un gouverneur de banque centrale qui ait réussi à fixer le taux de change qui lui convenait pendant trois jours.
40:34Oui.
40:35Mais parlez-en à tous les gouverneurs.
40:37Non, les interventions généralement sont vouées à l'échec.
40:40Ils ont beaucoup transpiré sur ce sujet.
40:42À moins d'interventions très coordonnées.
40:44Effectivement généralement ça ne dure pas très très longtemps.
40:46Ça envoie un signal on va dire.
40:48Un président, il ne faut pas croire.
40:51Je rebondis sur ce que disait Alexandre sur les tarifs.
40:54Il y a eu une interview dans Bloomberg de Chrystia Freeland qui est la femme politique canadienne
41:00qui pourrait prendre la succession de Justin Trudeau à la tête du parti libéral
41:03et donc peut-être devenir Premier ministre du Canada.
41:06Elle a une vision de Trump très claire.
41:08Elle a échangé avec l'administration de Trump et tout.
41:10La vision sur les tarifs, elle dit je comprends que c'est très clair dans sa tête.
41:14Il veut à travers les partenaires démontrer sa puissance à la Chine.
41:19C'est-à-dire que l'idée c'est je vais taper sur mes alliés Canada-Mexique.
41:23Effectivement ce n'est pas ce dont on imaginait.
41:25Mexique peut-être mais Canada ce n'était pas dans les cartes et pas dans le programme de Trump.
41:29Taper très fort, montrer qu'on peut être très méchant avec des gens qui sont pourtant des partenaires
41:33et des alliés historiques pour envoyer un message à la Chine.
41:37Si on est capable de faire ça avec les gentils canadiens.
41:39Elle le dit à peu près comme ça.
41:41Imaginez ce qu'on peut faire avec vous.
41:43C'est Trump quoi.
41:45Je ne sais pas si ça fonctionne à l'arrivée.
41:48Mais en tout cas c'est une manière de lire Trump qui n'est peut-être pas complètement en dehors des clous.
41:52Mais cette affaire de tarifs c'est un petit peu comme RFK.
41:56Ça ne sert aucun en réalité de ses intérêts.
41:59Je comprends qu'en réalité c'est un argument électoral.
42:03Il y a beaucoup de buzz autour de ça.
42:05Je suis convaincu qu'il ne fera pas le quart du tiers du commun.
42:09Contre la publicité qu'il en fait et la réalité vous dites qu'il y aura un écart majeur.
42:13C'est énorme pour la raison que d'un point de vue de l'économie américaine
42:18ces tarifs n'ont strictement aucun intérêt ni les uns ni les autres.
42:22On parle de la force du dollar.
42:24Pourquoi le dollar est si fort ?
42:26A cause de la menace des tarifs qui affaiblit les devises émergentes.
42:30Deuxièmement à cause de l'inflation évidemment
42:34qui créerait l'émergence de ces tarifs
42:38qui ferait de l'inflation aux Etats-Unis
42:40qui obligerait la Fed à monter ou à garder des taux élevés
42:47et donc augmenterait la rémunération du dollar
42:49et donc aurait un effet aussi positif sur le dollar.
42:53Après à terme l'inflation normalement ça fait qu'il va falloir dévaluer la devise.
42:57Mais à court terme ça aura un effet positif.
43:01Et ensuite quand on y réfléchit deux secondes
43:05ça sert les intérêts de qui les tarifs ?
43:08C'est pour favoriser qui ?
43:10Parce que les Etats-Unis sont dans une situation
43:12qui est extrêmement différente de l'Europe.
43:15L'Europe on parle de tarifs par exemple dans l'automobile électrique.
43:19Pourquoi ?
43:20Parce qu'on fait des réglementations
43:22où on force les clients à acheter des voitures électriques
43:25et il se trouve que les Chinois sont plus performants
43:27que les Européens dans les voitures électriques.
43:29Donc on dit on ne peut pas sponsoriser les Chinois
43:31donc on va faire des barrières tarifaires.
43:33Mais aux Etats-Unis on n'est pas du tout dans cette situation là.
43:36On est en situation de plein emploi.
43:38On est en situation où il y a plutôt encore
43:41je parle sous le contrôle de mes amis économistes
43:44de la pression sur les salaires.
43:47Personne n'est économiste ici mais c'est pas grave.
43:49On a tous deux trois notions.
43:51De la pression haussière sur les salaires.
43:55Je suis d'accord.
43:57À part comme un slogan et un argument électoral
44:01quel est l'intérêt de mettre des tarifs sur les chiffres ?
44:04Il y a un point qui est différent.
44:06Si vous voulez avoir moins de Mexicains aux Etats-Unis
44:09le mieux à faire c'est d'avoir une économie mexicaine
44:12qui soit dynamique
44:14pour que les Mexicains aient envie de rester chez eux.
44:16L'aspect négociation transactionnelle j'entends.
44:19Il y a un point qui est différent par rapport à la première guerre commerciale
44:23c'est qu'il crée à côté de l'ARS le service des revenus internes
44:26il crée le IRS, le service des revenus externes.
44:29Ce service des revenus externes doit être alimenté
44:32par la manne des tarifs
44:34qui vont rapporter des milliers de milliards
44:36qui vont servir à financer les baisses d'impôts
44:39à garantir une forme de statu quo budgétaire
44:42voire à se désendetter.
44:44C'est ce qu'il dit à Davos dans son speech à Davos.
44:46En fonction de son public il s'adapte.
44:48En tout cas il voit les tarifs comme une ressource fédérale
44:51qui permet de baisser les impôts
44:54pour l'Américain de la working class qui a voté pour lui.
44:57C'est supposé comme nos amis politiques français
45:02supposer qu'on n'a aucun impact quand on impose un tarif
45:05et donc de la même manière que quand on propose un impôt.
45:09C'est supposé qu'il n'y a pas un rendement décroissant de l'impôt
45:12comme un rendement décroissant des tarifs.
45:14Je pense que la logique, le principe de réalité
45:17l'emportera sur les slogans politiques.
45:21En tout cas c'est vrai pour conclure avec vous Alexandre
45:23l'incertitude déjà génère des effets de marché
45:26peut-être même plus important qu'une annonce de tarifs au final.
45:29Oui des effets de marché mais après ce sont aussi des vertus.
45:31C'est-à-dire que Trump à chaque fois qu'il a été élu
45:33en face ça réagit, l'Europe ça réagit.
45:35On a vu la divulgation aujourd'hui de la ligne de roue de l'Europe
45:39donc nos simplifications, réduire les charges administratives etc.
45:42Alors ça se fera à vitesse de l'Europe comme d'habitude
45:44mais c'est quand même pas mal parce que
45:46ça pour les marchés ça peut être, je ne dis pas tout de suite
45:49mais sur des horizons peut-être de 2 ans, 3 ans
45:51une fois que la mousse Trump sera un peu évacuée
45:54si vous avez un euro qui n'est pas très élevé
45:56des taux européens qui ont une baisse avec la BCE
45:58et que vous avez en plus de, je ne dis pas simplification
46:00le mot choc en Europe c'est assez rare
46:02mais un début de processus de simplification.
46:04On a eu des chocs mais pas les bons.
46:06Oui mais il y a des pistes que je trouve
46:08c'est bien d'entendre l'Europe parler de ça.
46:09Il y a deux choses qui m'ont intéressé aujourd'hui.
46:10Première chose c'est cette commissaire européenne au service financier
46:13qui dit qu'on peut entre bonne volonté européenne
46:16former des groupes, si on veut faire une union des marchés de capitaux
46:18on peut le faire, elle n'a pas dit ça comme ça
46:20mais on peut le faire à 4 ou 5 semaines en vie
46:23et on peut le faire.
46:24Donc ça c'est le premier point qui est vraiment intéressant
46:26du point de vue juridique déjà.
46:27Deuxième point c'est le ministre allemand de l'économie
46:29ou des finances, le Habeck
46:30qui a expliqué que la situation actuelle
46:32fait que la question du frein à la dette
46:35de l'Allemagne ou autre
46:36devait être réfléchie
46:38et on sent que ça ce n'est pas la première fois qu'on l'entend.
46:40Ça a été dit depuis 2-3 mois déjà
46:42donc je pense qu'après la législative
46:43il y aura des choses plus positives en Allemagne
46:45qui vont émerger.
46:46Je vous renvoie à l'émission d'hier
46:47on avait l'économiste allemande de Bank of America
46:49qui nous racontait la séquence
46:51qui va suivre les élections allemandes.
46:54C'est-à-dire qu'il faut écouter ce qu'elle raconte
46:56tout ne prendra fin qu'au moment
46:58où la Bavière rentrera de vacances scolaires de l'été
47:02c'est le dernier land à revenir de vacances.
47:04Non mais il faut écouter toute la séquence.
47:06Donc il ne se passera rien avant septembre.
47:08Au minimum.
47:10Mais il peut se passer quelque chose en septembre
47:12je ne dis pas l'inverse.
47:13Merci à vous trois d'avoir été les invités
47:15de Planète Marché ce soir
47:16Valérie Gastel dit Day by Day
47:17Alexandre Baradez IG
47:18et Régis Béguet Zadig Asset Management.
47:31Le dernier quart d'heure de Smartboard chaque soir
47:33c'est le quart d'heure thématique
47:34le thème ce soir c'est celui des actions européennes
47:37et du bon début d'année des actions européennes.
47:39Nous en parlons avec Roland Caloyan
47:41responsable de la stratégie actions européennes
47:43de Société Générale CIB.
47:44Bonsoir Roland.
47:45Bonsoir.
47:46Effectivement séquence intéressante
47:47alors je ne sais pas de quand on la date précisément
47:49c'est vrai que souvent on regarde les compteurs
47:51depuis le 1er janvier
47:52c'est-à-dire sur quoi ?
47:534 semaines de l'année aujourd'hui.
47:56J'ai du mal à parler de surperformance
47:58des actions européennes.
48:00J'aime bien l'idée d'un rattrapage, d'une reprise
48:02mais c'est vrai quand même que sur quelques semaines
48:04avec en plus un euro qui s'est un peu réapprécié
48:06on arrive à faire mieux que d'autres indices
48:09à commencer par les indices américains.
48:11Qu'est-ce qu'on peut dire de cette séquence ?
48:12Et c'est peut-être l'occasion de faire un petit point
48:14sur les fondamentaux comme on dit
48:16du marché d'actions en Europe.
48:18Alors je ne vais pas m'en plaindre
48:19parce que je suis responsable de la recherche
48:21stratégie actions Europe.
48:24C'est votre camp.
48:26Exactement.
48:27Donc effectivement ça fait pas mal de mois
48:30même d'années maintenant
48:32qu'on a une sous-performance systématique
48:34de l'Europe par rapport aux Etats-Unis.
48:35Il ne faut pas s'en flammer, ça fait un mois
48:37mais on sent effectivement quand même
48:39qu'il y a des questions,
48:40les investisseurs qui commencent effectivement
48:42à se poser des questions sur
48:43la place que devraient avoir
48:45les actions européennes à nouveau
48:47dans un portefeuille diversifié global.
48:50C'est vrai qu'on aime bien remettre
48:52les compteurs à zéro au 1er janvier.
48:55Là on a quasiment fini le mois
48:56donc on peut dire que les actions européennes
48:57ont gagné le premier round.
48:58Mais ça va être un long match,
49:00ça va être un très long match.
49:01Il va y avoir 12 rounds pour
49:04continuer à être au-dessus
49:05des marchés actions américains.
49:08On a senti aussi avec DeepSea que
49:10ça peut aussi tergiverser le côté américain,
49:13que peut-être que les valorisations
49:15commencent à être un petit peu tendues,
49:17qu'il y a beaucoup d'attentes.
49:18Et au-delà de la valorisation,
49:20je trouve que la problématique
49:22c'est le positionnement.
49:23Tout le monde est aujourd'hui...
49:25Dire que ce n'est pas cher,
49:26il n'y a rien de neuf sous le soleil.
49:28Si ce n'est pas cher,
49:29si c'est au plus bas historique,
49:30on aurait pu déjà sortir l'argument en 2024,
49:32en 2023, en 2022.
49:35Le lendemain de la guerre,
49:37on a eu un décrochage,
49:38l'Europe par rapport aux Etats-Unis encore.
49:40Donc on voit que l'argument de valorisation
49:42un jour, il va fonctionner, c'est sûr.
49:44Mais on a besoin d'avoir des catalystes.
49:47Et si on regarde le positionnement,
49:49juste là-dessus, Roland,
49:50quand vous dites qu'on a de plus en plus
49:53de clients qui s'interrogent,
49:55qui réfléchissent à la place
49:56des actions européennes dans leur allocation,
49:58ça, c'est quelque chose d'assez nouveau.
50:00C'est-à-dire que ces derniers mois,
50:01on ne se posait pas vraiment cette question-là.
50:03Tout à fait.
50:04Et c'est surtout, je pense,
50:05après la performance exceptionnelle
50:07qu'il y a eu sur le marché américain,
50:10que si vous étiez déjà très fortement
50:12pondéré marché américain début d'année 2024,
50:15fin 2024, après la performance que vous avez eue,
50:17vous avez encore un biais plus important.
50:20Et donc là, effectivement,
50:21certains commencent à se dire
50:23qu'il faudrait peut-être
50:24que je réduise mon biais américain.
50:25Alors je ne dis pas…
50:26Non, mais c'est une gestion du risque.
50:28Tout à fait.
50:29Quand vous avez…
50:30Mais bien sûr.
50:31Dans l'émissaire World,
50:32c'est maintenant 70-75 %.
50:33J'ai entendu 73, moi.
50:34Voilà.
50:35C'est le chiffre entre les deux.
50:39Ça fait quand même…
50:40On se dit, est-ce qu'on a envie d'avoir…
50:42Est-ce que je vais jusqu'à 100 %, quoi ?
50:44Sachant que dans le marché américain,
50:46dans les indices américains,
50:47il y a une concentration aussi.
50:49Donc il y a une double concentration.
50:50Concentration géographique, d'abord.
50:52Donc vous êtes 13 US.
50:53Et ensuite, à l'intérieur de votre poche US,
50:55vous êtes sur les grandes valeurs tech.
50:56Mais ça veut dire…
50:57Parce qu'on va parler des catalyses potentielles
50:59qui pourraient faire tourner ce positionnement
51:01ou qui pourraient convaincre
51:02ceux qui réfléchissent
51:03à redonner de la place à l'Europe,
51:05les convaincre définitivement de le faire.
51:07Le premier argument,
51:08c'est peut-être le risque qu'on porte
51:10en étant sur le marché américain,
51:12exposé dans cette ampleur-là
51:14sur le marché américain.
51:15Le premier avantage dans ce match de boxe
51:17en 12 rounds, c'est ça.
51:19C'est peut-être la faiblesse de l'adversaire.
51:22Ou l'idée que l'adversaire peut à un moment…
51:24Enfin, que le marché américain…
51:25J'appelle ça l'adversaire.
51:26Mais que le marché américain
51:28pourrait subir à un moment, peut-être,
51:30une faiblesse ou révéler certaines fragilités.
51:33Si on prend…
51:34Si 2025, c'est copier-coller de 2024,
51:38la croissance des BPA en Europe,
51:42on est en train d'avoir le dernier trimestre,
51:43donc ce n'est pas le dernier chiffre.
51:44Pour l'instant, sur les trois trimestres publiés,
51:46c'est 1%.
51:48Aux Etats-Unis, c'est 10%.
51:50Je veux dire que les valorisations, ensuite,
51:53reflètent cet écart de croissance,
51:55qui est quand même important.
51:57Donc oui, effectivement,
51:58l'écart devrait continuer à se creuser.
52:00Maintenant, il faut se poser aussi des questions.
52:02Est-ce que les Etats-Unis vont continuer
52:04à délivrer une croissance aussi forte ?
52:07Ça, c'est le premier point.
52:09Est-ce que l'Europe peut aussi surprendre ?
52:12Et puis, sur les valorisations,
52:14je pense qu'il va y avoir, à un moment,
52:17une recherche de diversification.
52:19Les investisseurs ne peuvent pas rester
52:20avec des portefeuilles qui sont aussi…
52:24Tiltés US.
52:25Tiltés, exactement, US.
52:27Alors, attention, parce que là, du coup,
52:28l'Europe peut être aussi en concurrence
52:30avec une place asiatique.
52:32Le Japon, on sait que c'est value aussi.
52:34La Chine a eu une très forte correction.
52:37La Corée, etc.
52:38Donc, on a effectivement des marchés en Asie
52:40qui peuvent aussi, pour un investisseur global,
52:43offrir de la diversification.
52:44Exactement.
52:45Très clair.
52:46Bon, si on regarde l'Europe,
52:47quels peuvent être les catalyseurs
52:50en provenance de l'Europe
52:51qui pourraient participer à rebalancer
52:54un petit peu ces portefeuilles ?
52:56Le premier, il est sur le continent européen,
52:58donc il faut en parler.
52:59C'est une des raisons pour lesquelles
53:00les investisseurs internationaux,
53:02en particulier, sont retirés de l'Europe.
53:03C'est évidemment la guerre
53:04entre l'Ukraine et la Russie.
53:06Bon, là, on n'a absolument aucune certitude,
53:10mais Donald Trump, candidat,
53:13nous avait dit qu'il résoudrait le conflit
53:15en 24 heures.
53:17Après, il a fait un peu marche arrière
53:18en six mois.
53:19En tout cas, si on va dans ce sens-là,
53:22s'il y a un cessez-le-feu,
53:23s'il y a des discussions qui se mettent en place
53:26entre les deux camps,
53:27on sait aussi que les Américains
53:29jouent un rôle très important
53:30en finançant l'Ukraine,
53:31donc ils ont aussi la possibilité
53:33d'en avoir une négociation.
53:34Ça, je pense que ça pourrait aider,
53:37effectivement, des réallocations vers l'Europe.
53:39Vous n'allez pas avoir une exposition très forte
53:42à une région dans le monde.
53:44C'est vrai que nous, on regarde
53:45avec des yeux d'Européens,
53:46mais si vous vous mettez à la place d'un Américain
53:48ou à la place d'un grand fonds en Asie,
53:50vous ne prenez pas le risque
53:52d'avoir une trop forte exposition à l'Europe.
53:55Ne serait-ce que parce qu'il y a ce conflit
53:57de haute intensité
53:58qui dure depuis plus de deux ans maintenant.
54:01Première étape,
54:05première hurdle,
54:06première haie
54:07à franchir, effectivement,
54:08la prime de risque géopolitique
54:10qui pourrait peut-être se dégonfler un petit peu.
54:13Qu'est-ce qu'on a d'autre
54:14comme catalyste potentiel devant nous, Roland ?
54:16Après, je regarderai,
54:17quand je regarde un petit peu
54:18ce qu'il y a à se faire sur 2024,
54:20en particulier dans les résultats,
54:23je vois beaucoup de secteurs,
54:25le luxe, la chimie, l'automobile,
54:27quelques industries,
54:29évidemment, métaux et mines,
54:31qui sont en lien avec la Chine.
54:32Et la Chine,
54:33c'est évidemment très important,
54:35l'économie chinoise, la demande chinoise,
54:36le consommateur chinois
54:37pour les entreprises européennes.
54:39Et là, de ce point de vue-là,
54:41on voit effectivement
54:43qu'il y a un problème structurel en Chine,
54:45des risques déflationnistes.
54:46Il y a eu déjà des annonces qui ont été faites.
54:48Visiblement,
54:49en tout cas, on n'a pas l'ordre de grandeur,
54:51ce n'est pas très clair,
54:52ce n'est pas assez pour rassurer
54:54complètement les marchés.
54:56On ne le voit pas encore,
54:57ça prendra certainement du temps sur les résultats.
54:59Moi, je pense que ce qui peut se passer,
55:01si la Chine vient avec un bazooka,
55:03un plan très important
55:06de relance de son économie,
55:07de soutien de son consommateur.
55:09Alors, il y avait les élections américaines,
55:12c'était une raison pour laquelle,
55:13effectivement, ils y sont allés,
55:15mais tout en gardant peut-être un peu sous la pédale.
55:18Les élections sont passées.
55:19Maintenant, Trump est au pouvoir.
55:20Il avait menacé une taxe de douane de 60%.
55:23La Chine attend peut-être de voir
55:25comment Trump clarifie un petit peu cela
55:28pour essayer d'avoir l'annonce.
55:30La prochaine date que j'ai en tête,
55:32je ne sais pas s'il y aura des annonces,
55:34mais en tout cas, le 5 mars,
55:35il y aura le nouveau congrès.
55:38Ça peut être un moment où il y aura des annonces
55:41qui peuvent être faites,
55:43mais après, ça peut être plus tard.
55:45Et ça, je pense effectivement,
55:47si le gouvernement chinois arrive à rassurer
55:49les marchés en disant
55:51« on va y aller, on va supporter notre économie,
55:53on va supporter notre consommateur »,
55:55je pense que, là aussi, l'Europe,
55:57les actions européennes,
55:59en bénéficierait plus que les Américains.
56:02J'entends d'autres catalystes ?
56:04Dans la liste, qu'est-ce qu'on peut imaginer ?
56:07Le dernier, c'est un peu ce qu'on a vu
56:09les 15 premiers jours de l'année,
56:10c'est-à-dire le marché qui se fait un petit peu peur
56:12sur l'économie américaine.
56:13On a une économie inviraine qui va très, très bien.
56:17Là, c'est la séquence tôt.
56:19C'est ça, sur les deux premières semaines de janvier, effectivement.
56:22Et du coup, on se dit,
56:24on a une économie qui va bien,
56:26un marché de l'emploi qui est...
56:28un chômage qui est très bas,
56:29rajoutez-là ça, les baisses de taux d'imposition,
56:31la dérégulation,
56:33des taxes de douane,
56:35et une politique migratoire restrictive.
56:39Tout ça, ça pourrait effectivement...
56:41Le risque de surchauffe, quoi !
56:43Surchauffe ou de crainte d'inflation.
56:46On n'a pas besoin d'avoir Powell qui parle.
56:48Même les attentes sur la Fed,
56:50à moyen terme, peuvent changer.
56:52Les taux peuvent effectivement remonter.
56:54C'est un risque.
56:55Je ne dis pas que c'est l'agriculture centrale,
56:57mais c'est un risque,
56:58ce qu'on a vu les 15 premiers jours de l'année.
57:00Ce qu'on a vu aussi fin 2022,
57:02quand le Nasdaq avait fortement décroché,
57:04parce qu'on a des valeurs à durée longue,
57:05des valeurs de croissance.
57:06Et l'Europe s'était beaucoup mieux comportée,
57:08avait surperformé durant cette séquence.
57:11Value, durée plus courte.
57:12Exactement.
57:13C'est ça.
57:15Est-ce que c'est bon ou mauvais pour l'Europe ?
57:17Le patron d'ASML, Christophe Fouquet,
57:19dit que tout ce qui fait baisser le coût de l'IA,
57:21c'est très bon pour lui.
57:23Alors, effectivement,
57:24je pense que là où ça peut être bon,
57:26si on regarde vraiment d'un point de vue US-Europe,
57:29je pense que, déjà, c'est vrai qu'il y avait tendance,
57:32de la part des investisseurs,
57:33à aller que sur les US pour jouer l'intelligence artificielle.
57:35Là, on se dit, ah, si les Chinois l'ont fait,
57:37peut-être demain les Européens vont arriver
57:39avec aussi des solutions.
57:41Ça, c'est le premier point.
57:42Le deuxième point, c'est qu'effectivement,
57:44ça a amené un coup de pression sur certaines entreprises,
57:47en tout cas, certaines parties de l'intelligence artificielle,
57:49en particulier les semi-conducteurs, etc., aux États-Unis.
57:52Et puis, je pense que comme ça a créé un peu d'incertitude,
57:56on se dit effectivement que peut-être que l'histoire
58:01qu'on nous a vendue sur l'intelligence artificielle
58:03et sur les grandes valeurs américaines
58:05est peut-être un peu moins certaine
58:08que ce qu'on avait en tête.
58:11Donc, ça peut-être mettre un peu plus de...
58:14En tout cas, une prime de risque un peu plus élevée
58:16sur cette légèrement...
58:18J'ai rejoint le point, l'idée qu'il y a peut-être
58:20des fragilités dans le marché américain
58:21qui méritent une prime de risque
58:23qui n'existait pas jusqu'à présent.
58:25Et après, la tech européenne, c'est quoi ?
58:27Globalement, c'est deux entreprises.
58:29SML et SAP.
58:30Voilà.
58:31Bon, elles sont plutôt...
58:32Les deux vont bien, hein ?
58:33Les deux, a priori, ne sont pas confrontées en direct
58:36avec DeepSeek.
58:37Donc, ça, c'est effectivement un point intéressant.
58:39Mais juste sur DeepSeek,
58:41attendons de voir les résultats des entreprises américaines
58:43parce que c'est vrai qu'une news en chassant une autre,
58:46si elle s'arrive avec des résultats impressionnants,
58:48on sera vite passés à autre chose.
58:51Microsoft, on verra ce soir.
58:53On n'imagine pas que, oui,
58:54le business model de Microsoft ne va pas s'effondrer
58:57parce que DeepSeek ou une autre IA, d'ailleurs,
59:00arriverait sur le marché en baissant les coûts
59:02même si c'est par 25.
59:04On suivra ça ce soir.
59:05La séquence de résultats ne fait que commencer.
59:06Merci beaucoup, Roland.
59:07Roland Caloyan qui est avec nous pour évoquer ces marchés européens
59:09et cette stratégie Action Européenne.
59:11Vous en êtes le responsable chez Société Générale CIP.

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