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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, c'est votre Midi News Week-end, déjà 12h, 14h, 12h de débat non-stop avec des témoignages, des reportages et des débats.
00:00:09Je vous présente l'équipe dans quelques instants qui m'accompagne en ce vendredi, mais tout d'abord le sommaire de cette première partie.
00:00:16A la une, les grands patrons coulent le pays, les rats quittent le navire. Ce n'est pas moi qui le dit évidemment, mais Sophie Binet, la patronne de la CGT.
00:00:24Elle a dénoncé l'attitude des grands patrons face à la surtaxe du budget 2025. C'était ce matin chez nos confrères de RTL. C'est évidemment un sujet Midi News Week-end.
00:00:34Dans Midi News Week-end, on va vous parler de ce qui s'est produit hier à Elbeuf en Seine-Maritime. Un homme de 20 ans est recherché après avoir foncé volontairement sur un policier.
00:00:43Il faisait un rodéo urbain, encore et encore et encore un rodéo urbain. Le policier était sérieusement blessé à la jambe et nous serons avec Karim Benacer, policier, qui sera notre invité.
00:00:54Autre sujet qui ne va pas vous surprendre, hélas, les chiffres inquiétants de la délinquance en France. Les premiers chiffres sont tombés.
00:01:01C'est le service statistique ministériel de la Sécurité intérieure qui donne ces chiffres. Les viols et tentatives de viol ont augmenté de 9% par rapport à 2023.
00:01:10Invité de Midi News, Isabelle Stace, avocate spécialisée justement dans les violences faites aux femmes, pour ouvrir le débat.
00:01:16Voilà pour le sommaire de notre première partie. Tout de suite, on fait un premier tour de l'actualité avec vous, Somaya, que je salue. Bonjour, Somaya.
00:01:24Bonjour Thierry, bonjour à tous. L'actualité toujours rythmée par les inondations qui frappent le nord-ouest du pays. Direction la commune de Rodon où vous vous trouvez, Noémie Hardy.
00:01:34Noémie, bonjour. Le niveau de la vilaine ne baisse toujours pas et la décrue se fait attendre.
00:01:40Exactement, la décrue est pour l'instant un peu stable, comme vous pouvez le voir dans cette rue à Rodon qui est encore très impactée.
00:01:48Il y a encore des inondations, comme vous pouvez le voir sur les images de Fabrice Esner. Les habitants ont installé des planches avec des parpaings pour permettre de sortir et de re-rentrer chez eux.
00:01:58On a pu échanger avec ceux qui sont encore dans leur maison et qui nous disent qu'ils attendent de voir comment la situation va évoluer.
00:02:06Ils ont pu échanger aussi avec des sapeurs-pompiers qui étaient là juste tout à l'heure et qui leur disaient de rester prudents parce que la crue peut revenir ce soir ou encore demain.
00:02:15Mais eux, ils veulent rester chez eux, voir s'ils pourront empêcher l'eau de rentrer ou pas. En tout cas, le maire, lui, appelle vraiment à la vigilance parce que le département reste évidemment en vigilance rouge.
00:02:26Merci pour ce point complet, Noémie. Merci également à Fabrice Esner qui vous accompagne.
00:02:32Et puis, on termine avec ce chiffre. Le coût de la reconstruction après le passage en décembre du dévastateur cyclone Chido sur l'archipel de Mayotte est estimé sans doute au-dessus du milliard d'euros.
00:02:43C'est ce qu'a indiqué ce matin Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, qui est au chevet des Mahorais pour tenter de résoudre les multiples crises qui touchent les habitants de l'île.
00:02:53Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Thierry.
00:02:56Merci. On vous retrouve à…
00:02:58Midi 30.
00:03:00L'équipe du vendredi qui m'accompagne, des fidèles Naïmah Mfadel et ses histes. Soyez bienvenue, Naïmah.
00:03:05Merci. Bonjour, Thierry.
00:03:06Michael Sadoun, expert en politique publique. Soyez bienvenue. Ravie de vous retrouver, évidemment.
00:03:10Magali Vicente, communicante en politique.
00:03:12Bonjour, Thierry.
00:03:13Toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés aussi. Mathieu Hoque, secrétaire générale du Millénaire. Soyez bienvenue.
00:03:17J'accueille avec beaucoup de plaisir Olivier Babaud, économiste. On va parler de Sophie Binet dans quelques instants.
00:03:22Je vous attends sur le sujet. Mais on va commencer, si vous le voulez bien, par cette information tombée il y a un peu plus de 30 minutes maintenant.
00:03:27Israël a confirmé que trois hommes doivent être libérés de Gaza demain samedi.
00:03:31Demain samedi, je le précise.
00:03:33On va retrouver notre correspondante en Israël, Lise Ben Kemoun.
00:03:36Bonjour, Lise Ben Kemoun. Merci d'avoir accepté notre invitation dans Bidi News.
00:03:39Parmi ces trois hommes, information importante au combien et qui nous touche.
00:03:42Vous le saviez, le franco-israélien Ofer Calderon figurerait dans cette liste.
00:03:47C'est une confirmation. Vous nous confirmez tout cela, Lise ?
00:03:50Bonjour, Thierry. Bonjour à tous.
00:03:51Oui, oui, tout à fait confirmé. C'est le Hamas qui l'a annoncé en premier.
00:03:55Mais ça a été confirmé ensuite par le gouvernement israélien, le Forum et les familles d'otages.
00:03:59Donc, Ofer Calderon, Yarden Bibas et Keith Siegel doivent être libérés samedi, demain, après 484 jours de captivité.
00:04:08Donc, Ofer Calderon, vous le savez, il a été kidnappé au Kiboutz-Nir Hoz.
00:04:13Il a 54 ans. Il est charpentier et spécialisé dans les cuisines.
00:04:18Il a une passion pour le vélo et c'est quelqu'un de très chaleureux.
00:04:21Et quand il a été enlevé avec ses enfants, Sahar et Erez, eux ont été libérés au bout de 52 jours.
00:04:27Et ils attendent depuis tout ce temps que leur père soit libéré.
00:04:30Et ils ont beaucoup de mal à ce que leur réhabilitation se fasse tant qu'il était otage à Gaza.
00:04:36Et vous l'avez dit, il est franco-israélien. Donc, on attendait particulièrement sa libération.
00:04:41Yarden Bibas, il a 35 ans. Lui aussi a été kidnappé au Kiboutz-Nir Hoz.
00:04:47Là encore, c'est un nom qui, malheureusement, est tristement célèbre pour beaucoup de nos spectateurs.
00:04:52Puisque c'est le père de la famille Bibas, le mari de Chiri et le papa de Ariel et Kfir,
00:04:57qui ont maintenant 2 ans et 5 ans et qui ont été enlevés quand Kfir avait 9 mois et Ariel un peu moins de 4 ans.
00:05:04Et évidemment, ça pose la question du sort de sa famille et de ce qui est advenu des Bibas.
00:05:10Personne aujourd'hui n'a véritablement d'informations sur leur état.
00:05:14Mais malheureusement, en Israël, on est beaucoup à penser qu'ils ne sont plus vivants.
00:05:19Et c'est très difficile de le dire. On ne peut pas le confirmer.
00:05:22Mais en théorie, les règles qui avaient été dictées pour cet accord avec le Hamas,
00:05:26c'est de libérer d'abord les femmes et de libérer systématiquement les otages vivants.
00:05:31Et donc, la libération des hommes était censée commencer quand il n'y a plus de femmes vivantes.
00:05:35Ce qui, semblerait, signifie que Chiri Bibas, déjà, n'est plus.
00:05:40Et quant aux enfants, c'est un drame.
00:05:42Et c'est vraiment la question qui taraude le plus Israël aujourd'hui,
00:05:46qui a du mal à se réjouir de cette libération de Yarden Bibas.
00:05:50Et imaginez, quant à lui, quand il va sortir, si tout va bien, demain,
00:05:54et qu'il ne va pas avoir de nouvelles de sa femme et de ses enfants,
00:05:58et que personne ne va être capable de lui confirmer s'ils sont vivants ou s'ils sont morts.
00:06:02C'est très compliqué, évidemment.
00:06:04Le dernier, c'est Keith Siegel, qui, lui, a été kidnappé à Kfar Aza.
00:06:08Il a 65 ans. Il est franco-américain.
00:06:12Il a immigré en Israël, il y a déjà plus de 40 ans.
00:06:15Et sa femme avait été enlevée avec lui, à Viva, le 7 octobre.
00:06:20Et elle avait été également libérée lors de la première trêve.
00:06:23Donc, ce sont, eux, les trois otages qui doivent être libérés demain.
00:06:26Bien sûr, on attend tous les autres.
00:06:28Il y a encore 18 hommes qui doivent être libérés dans cette première phase.
00:06:31Et les négociations doivent commencer pour la deuxième phase de cet accord au plus tard lundi.
00:06:37Alors, bien sûr, il y a deux autres inquiétudes, et je terminerai par ça, Thierry.
00:06:41La première, c'est celle de voir des mises en scène de libération,
00:06:44comme on a pu voir hier avec les trois otages qui ont été libérés.
00:06:48C'était quand même très angoissant, à la fois pour les otages,
00:06:52pour leur famille et pour tous les Israéliens,
00:06:54de voir, par exemple, Arbeil Yehoud toute seule face à cette foule hostile qui menaçait de la lyncher.
00:07:00Donc, on espère que ça ne va pas se passer comme ça demain.
00:07:04Et puis, la deuxième chose dont on ne parle pas forcément souvent,
00:07:07parce qu'elle est un peu masquée par la joie,
00:07:09mais c'est le prix à payer pour ces otages qui sont libérés.
00:07:13Il y a un échange.
00:07:14Hier, pour trois otages israéliens, il y a 110 prisonniers palestiniens qui ont été libérés.
00:07:18Ces prisonniers, ce n'est pas n'importe qui.
00:07:20Ce sont des terroristes.
00:07:21Ce sont des terroristes avec du sang sur les mains.
00:07:23Et je vais vous raconter une petite anecdote personnelle.
00:07:26Hier a été libéré un terroriste palestinien qui s'appelle Mohamed Abou Varda,
00:07:30qui est responsable d'un attentat qui a eu lieu le 25 février 1996
00:07:35et qui a été reconnu coupable de la mort de 45 personnes sur deux attentats,
00:07:40même pas un seul, deux.
00:07:41Il était condamné en Israël à la prison à perpétuité.
00:07:43Et ce terroriste qui a été libéré, il est responsable de la mort de mon ami Céline Zaguri,
00:07:48qui était française, qui venait d'aller habiter en Israël et qui avait 19 ans.
00:07:53Donc tout ça pour vous dire que libérer ce genre de terroristes,
00:07:56c'est vraiment le prix lourd qu'Israël est prêt à payer pour libérer ses otages,
00:08:01parce que le vœu de ramener les siens à la maison est plus fort que tout.
00:08:06Et je pense que c'est ça qu'il faut rappeler aujourd'hui.
00:08:08Merci pour ce témoignage aussi, Lisbeth Kemoun.
00:08:11Évidemment, on comprend comment et combien ce marchandage vous touche
00:08:17en vertu de ce que vous venez de nous raconter de votre ami.
00:08:19Merci beaucoup, Lisbeth Kemoun, notre correspondante permanente en Israël.
00:08:23Réaction rapidement, Michael Saddou.
00:08:25On espère ne pas assiter encore demain à des mises en scène du Hamas.
00:08:31C'est toujours un vœu pieux.
00:08:32Mais pour commenter ces libérations tous les samedis,
00:08:35on assiste toujours à une montée en puissance de ces mises en scène.
00:08:39Je pense qu'on n'y échappera pas, mais je crois que personne n'est dupe.
00:08:41On a beaucoup commenté l'iniquité de ces accords.
00:08:46Dernièrement, trois otages israéliens qui sont ressortis contre 110 prisonniers palestiniens.
00:08:51Moi, je me réjouis quand même de ces libérations.
00:08:54Je pense que ça offre un petit peu de répit à Israël.
00:08:56Vous savez, j'étais en Israël il y a deux semaines,
00:08:59au moment de la conclusion de cet accord de trêve.
00:09:02Et j'ai senti quand même dans les rues une ambiance de soulagement,
00:09:05et notamment chez la jeunesse qui connaît maintenant le prix de la guerre,
00:09:09dont beaucoup ont perdu des amis au front.
00:09:12Donc, je pense que ça leur offre un petit peu de soulagement et de répit.
00:09:15Et je me réjouis donc, non seulement en tant qu'humain, en tant que soutien d'Israël,
00:09:19mais aussi en tant que Français.
00:09:21Et ça me permet de rappeler qu'en France,
00:09:24les masques sont tombés pour voir qui soutenait les otages français ou non.
00:09:29Je crois que la chaîne où nous officions actuellement,
00:09:32c'est plutôt honoré dans son attitude.
00:09:34Et on a rappelé ces deux otages tous les jours dans Potschein avec Laurence Ferrari.
00:09:38Et je crois que c'est votre honneur.
00:09:40Et certains politiques se sont au contraire déshonorés,
00:09:43et je ne les mentionnerai pas parce que ce n'est pas la peine de les mentionner,
00:09:46en ne parlant pas de ces otages-là.
00:09:48Et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité commencer notre émission aujourd'hui,
00:09:51par cette annonce, évidemment.
00:09:53Allez, on va revenir à ce qui se passe également chez nous en France.
00:09:56Sophie Binet. Sophie Binet.
00:09:58La patronne de la CGT qui n'aime pas les patrons.
00:10:01C'est le moins qu'on puisse dire.
00:10:03Je l'ai appelée la patronne de la CGT, je n'ai pas commis d'erreur.
00:10:05C'est la patronne. Elle est patronne, non ?
00:10:08Elle n'aime pas trop les patrons, visiblement.
00:10:11Et notamment, sans doute, la déclaration de Bernard Arnault,
00:10:16dont on a beaucoup parlé, le patron de LVMH,
00:10:19qui a notamment déclaré que la taxation du Mail in France poussait à la délocalisation.
00:10:24On va écouter Sophie Binet très rapidement,
00:10:27et puis on va ouvrir le débat.
00:10:29Vous allez me dire ce que vous pensez de cette déclaration.
00:10:31Et je vois notre ami Olivier Babaud dans les starting blocks.
00:10:36J'imagine bien. On écoute Sophie Binet.
00:10:41Écoutez, ce chantage à l'emploi, on n'en peut plus.
00:10:44Pour rester sur le cas de Bernard Arnault,
00:10:47c'est seulement 20% de ses salariés qui sont en France aujourd'hui.
00:10:50Donc le Mail in France est très relatif.
00:10:52Et ses propos, ses comportements sont à l'image du comportement des grands patrons aujourd'hui,
00:10:57qui coulent le pays.
00:10:58Ils n'en ont plus rien à faire de la France.
00:11:00Ils n'en ont plus rien à faire de l'intérêt général.
00:11:03Leur seul objectif, c'est l'appât du gain.
00:11:05Moi, j'ai envie de dire, les rats quittent le navire.
00:11:08Voilà ce qu'on voit aujourd'hui.
00:11:09Mais si délocalisation il y a, au bout du bout, c'est quand même des salariés qui perdent leur emploi.
00:11:14Vous pourriez être solidaire de ce combat-là ?
00:11:16Évidemment, la CGT se bat, et on est bien seul d'ailleurs,
00:11:20pour dénoncer les centaines de milliers de licenciements qui sont en cours aujourd'hui.
00:11:24Mais malheureusement, les patrons n'ont pas attendu cette annonce d'une surtaxation
00:11:29des plus grandes entreprises pour licencier et délocaliser.
00:11:33Olivier Babaud, j'ai en profité pour montrer votre livre également à l'écran.
00:11:38On va faire un petit peu de promotion pour votre livre.
00:11:41On le voit, on nous le montre peut-être.
00:11:44L'ère de la flemme, comment nous et nos enfants avons perdu le sens de l'effort.
00:11:50Alors, Olivier Babaud, les rats quittent le navire ?
00:11:53Oui, c'est toujours amusant d'entendre la CGT parler de chantage.
00:11:56Ce sont des experts, évidemment, donc ils peuvent facilement en parler.
00:12:00Les rats quittent le navire, on a vraiment envie de dire, mais non, c'est une erreur.
00:12:04C'est le navire qui quitte les rats.
00:12:06C'est vraiment ce qui est en train de se passer.
00:12:08Est-ce que Mme Binet comprend l'importance des entrepreneurs ?
00:12:12Je crois qu'il y a toute une France qui n'a pas compris que si nous avons des rentrées
00:12:16fiscales, si nous avons des emplois qui se créent, si nous avons encore un petit peu
00:12:20d'exportation, malheureusement, on exporte beaucoup moins qu'on importe.
00:12:23C'est parce qu'on a des créateurs d'entreprises, c'est parce qu'on a ces grands groupes
00:12:26dont l'empreinte fiscale, il faut le dire, l'empreinte fiscale d'LVMH en France
00:12:31est plus importante que son chiffre d'affaires en France.
00:12:34C'est-à-dire qu'il y a plus d'argent qui rentre dans les caisses sociales, fiscales
00:12:38grâce à son activité qu'il n'y a de chiffre d'affaires.
00:12:41C'est un choix extraordinaire, mais il faut qu'ils le comprennent aussi.
00:12:44Ces grands groupes, par définition, parce qu'ils sont grands, sont internationaux.
00:12:47La majeure partie de leurs marchés aujourd'hui sont ailleurs.
00:12:50En fait, la France comme totale, d'ailleurs, c'est un tout petit marché.
00:12:53Et demain, vous allez pouvoir assez facilement choisir d'aller ailleurs.
00:12:57Et je pense qu'il y a une angoisse derrière ce que dit Mme Binet parce qu'ils ont compris
00:13:01qu'il y a un risque de grève, vous savez, comme dans le livre d'Ayn Rand,
00:13:04qui est un livre extrêmement connu aux Etats-Unis, assez peu en France.
00:13:07La grève, c'est quand les entrepreneurs, les créateurs d'emploi disent
00:13:10« Écoutez, allez, moi, ça suffit, je vais aller faire les choses ailleurs
00:13:13parce qu'évidemment, j'aime mon pays, évidemment, j'ai fait beaucoup. »
00:13:16Et ils en font énormément. Mais il y a un moment donné,
00:13:19quand on vous crache dessus toute la journée, quand on n'arrête pas de compter les impôts,
00:13:22regardez Florent Ménégaud.
00:13:24On prend les valises et on s'en va.
00:13:25On est au double de coûts de production par rapport aux autres.
00:13:28Et on vous dit « Oh là là, vous ne courez pas assez vite, les amis. Vraiment, c'est nul. »
00:13:31Et puis, on va continuer un petit peu.
00:13:32On va rajouter quelques sacs de briques parce que vraiment, ça ne suffit pas.
00:13:35Il y a un moment donné, il y a un ras-le-bol.
00:13:37Il faut que les gens le comprennent.
00:13:39Je crois que même notre formidable ministre de l'Économie dit
00:13:41« Je suis très surpris. Pourquoi tout d'un coup, les patrons ne sont pas contents ? »
00:13:45Mais il y a un seul mot, c'est impôt, en fait. C'est tout simple.
00:13:48Il y a un moment donné, vous êtes dans une concurrence internationale extrêmement vive.
00:13:53Il faut comprendre ce que c'est que les contraintes d'une entreprise.
00:13:56Il n'y a absolument aucune volonté, aucune apparence de vouloir comprendre la réalité du monde de l'entreprise.
00:14:01L'État, de façon générale, et probablement aussi la CGT,
00:14:04traite les entreprises comme si c'était des cornes d'abondance
00:14:06où il suffisait d'aller à volonté et à l'infini prendre l'argent.
00:14:10S'il n'y a pas d'argent qui est pris, c'est juste parce que les méchants patrons
00:14:13retiennent l'or dans des camps, dans des coffres, dans les caves des grandes boîtes.
00:14:20Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
00:14:22C'est beaucoup plus compliqué et on devrait les encourager au lieu de les critiquer.
00:14:25Et Bernard Arnault, j'exerce ce métier depuis très longtemps.
00:14:29Bernard Arnault, ce type de prise de parole est assez rare de la part de Bernard Arnault.
00:14:35C'est très significatif.
00:14:36C'est très significatif, ça veut dire beaucoup de choses quand même.
00:14:38C'est quelqu'un qui aime plutôt la discrétion.
00:14:39Oui, il est plutôt discret.
00:14:40Et là, évidemment, c'était dans un cadre particulier au sein de son groupe,
00:14:45mais mine de rien, il ne nous a pas habitués à ça.
00:14:47Donc, à mon avis, on devrait s'inquiéter de cette prise de parole.
00:14:51Bernard Arnault, ce n'est pas n'importe qui, c'est quand même le patron,
00:14:53le président de l'LVMH, Naïmane Fadel.
00:14:55Mais justement, je voulais parler sur le contrôle d'Olivier.
00:14:59Ce qui est important, je trouve actuellement, c'est ce ras-le-bol qui est exprimé.
00:15:04C'est-à-dire qu'on a eu le ras-le-bol notamment des artisans.
00:15:06Rappelez-vous quand il y a eu cette explosion de l'énergie, de la facture énergétique, etc.
00:15:14On a eu ce ras-le-bol des artisans qui disaient on n'en peut plus.
00:15:17Mais aujourd'hui, ce qui est important, c'est les grands patrons et aussi les petits patrons,
00:15:21j'allais dire, parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui même les petits entrepreneurs n'en peuvent plus
00:15:25et sont en train de partir.
00:15:27Donc, je ne sais pas, est-ce que vous en pensez ?
00:15:29Il y a un ras-le-bol entrepreneurial.
00:15:31Il y a un ras-le-bol global.
00:15:32Et vous voyez combien on est très très loin de faire le bon diagnostic.
00:15:35Dans une interview récemment sur une autre chaîne concurrente et néanmoins émise,
00:15:38je crois que le ministre de l'économie disait...
00:15:40On n'a que des amis, vous savez.
00:15:41Le ministre de l'économie disait on n'a pas un problème d'impôt ou de prélèvement.
00:15:46On a un problème d'entreprise.
00:15:48On n'a pas assez d'entreprises et d'entrepreneurs.
00:15:50Mais mon ami, est-ce que tu as un jour créé un emploi ?
00:15:53Est-ce que tu as vraiment su ce que c'était que d'aller te battre pour gagner des marchés,
00:15:57de voir ce que c'était qu'avoir des gens qui travaillaient pour toi
00:16:01avec l'incroyable complexité du droit social,
00:16:04alors même avec toute la bonne volonté du monde.
00:16:06Ce sont des gens qui devraient être remerciés et félicités en permanence.
00:16:09On fait exactement le contraire.
00:16:11Quand ils peuvent, et en particulier quand ils sont très grands,
00:16:13parfois ils votent avec leurs pieds.
00:16:14Ce serait pas mal qu'on essaye d'écouter ce vote plutôt que de le critiquer.
00:16:17J'aimerais que l'on parle avec les chefs d'entreprise,
00:16:19chez BNP Paris-Bas, chez Générali.
00:16:21Ils devraient savoir ce que c'est les chefs d'entreprise.
00:16:23Tour de table, Mathieu.
00:16:25J'aimerais tous vous entendre sur le sujet.
00:16:27Je pense qu'il faut d'abord amener le point qui est juste.
00:16:29On n'aime pas les patrons, ceux qui sont ici s'en pensent.
00:16:31Sophie Binet a créé combien d'emplois dans sa vie ?
00:16:33Le problème dans la France, c'est que depuis 40 ans,
00:16:35la gauche a coulé économiquement dans ce pays.
00:16:37Je vais illustrer avec des exemples très concrets.
00:16:39En 1981, François Mitterrand arrive,
00:16:42et on avait le même niveau de PIB par habitant,
00:16:44donc le niveau de production de richesse par habitant,
00:16:46qu'un pays comme les Etats-Unis.
00:16:48Aujourd'hui, les Etats-Unis produisent quasiment
00:16:50deux fois plus de richesse que nous en termes de PIB par habitant.
00:16:52Pourquoi ? Parce qu'on a un modèle social
00:16:54qui a été beaucoup trop dispendieux,
00:16:56et qu'on a un taux de prélèvement obligatoire
00:16:58beaucoup trop important.
00:17:00Or, on sait qu'il y a une corrélation économique
00:17:02entre lorsque vous augmentez les impôts sur les Français
00:17:04et sur les entreprises, et le ralentissement de la croissance.
00:17:06Je vous prends un deuxième exemple.
00:17:08En 2012, François Hollande est élu sur un choc fiscal majeur,
00:17:11plus 48 milliards de hausses d'impôts.
00:17:13On n'avait quasiment jamais vu ça depuis 1981.
00:17:16Et pourtant, dont 16 milliards sur les entreprises,
00:17:18parce qu'en fait ce que dit Sophie Binet,
00:17:20c'est qu'il faut augmenter la surtaxation
00:17:22sur les entreprises, etc.
00:17:24Tout le temps les mêmes modèles.
00:17:26Pourquoi ? Elle ne va pas changer.
00:17:28Or, en fait, quand vous voyez le seul quinquennat
00:17:30de François Hollande,
00:17:32la croissance économique a été pénalisée.
00:17:34On se souvient tous, en 2016-2017,
00:17:36après même qu'il ait fait le tournant
00:17:38avec Manuel Valls,
00:17:40le tournant un peu plus politique de l'offre,
00:17:42le CICE, etc., on attendait toujours la croissance
00:17:44parce que le choc fiscal qui avait été fait
00:17:46en 2012 avait cassé la croissance.
00:17:48Et ce n'est que sous Emmanuel Macron
00:17:50que la croissance est un petit peu repartie.
00:17:52Donc, à un moment donné, il faut cesser
00:17:54cette culture de la médiocrité.
00:17:56C'est un peu la médiocratie, c'est-à-dire le fait
00:17:58que des gens qui ne produisent aucune richesse,
00:18:00qui n'apportent pas grand-chose au pays,
00:18:02se permettent de critiquer ceux qui apportent au pays.
00:18:04– Et l'expression, Maggie Vissante, vous êtes communicante,
00:18:06les mots ont leur importance.
00:18:08Les rats, les rats quittent le navire,
00:18:10ça veut tout dire. Quel respect !
00:18:12Quel respect pour les patrons français,
00:18:14pour les grands patrons français.
00:18:16Plutôt qu'un irrespect.
00:18:18– Je rappelle toujours l'importance des mots
00:18:20qu'on choisit sur ce qu'on incarne.
00:18:22– C'est pour ça que je vous interroge là-dessus.
00:18:24– Parce que quand on parle du mot rat, il faut rappeler
00:18:26qu'on est en train de parler de nuisibles,
00:18:28donc ça veut dire que, quelque part, on assimile
00:18:30les patrons à des nuisibles, à des rongeurs,
00:18:32c'est important parce que les rongeurs
00:18:34ont aussi sa signification.
00:18:36Et au-delà de ça, le dégoût, la notion de dégoût,
00:18:38ça veut dire que, quelque part, la CGT,
00:18:40j'ai compris en tout cas, la secrétaire générale
00:18:42de la CGT, incarne le dégoût envers les patrons.
00:18:44– C'est ça que ça veut dire.
00:18:46– Donc l'image du mot, elle est terrible,
00:18:48elle est terrible par rapport à la société.
00:18:50Et après, je vous rejoins aussi Thierry,
00:18:52il y a plein de choses qui sont en train de se passer
00:18:54justement par rapport à ça en ce moment,
00:18:56et la prise de parole de Bernard Arnault,
00:18:58elle est fondamentale. Il faudrait justement lui dire merci
00:19:00parce qu'il est en train de reposer justement ce débat
00:19:02qui n'était pas suffisamment audible
00:19:04lors de la crise de pouvoir de Michel Barnier
00:19:08comme Premier ministre, où déjà les TPE-PME s'étaient exprimées,
00:19:12où déjà Patrick Martin avait fait le nécessaire.
00:19:14Là, on entend Bernard Arnault,
00:19:16et comme vous le disiez, c'est très rare qu'on l'entende.
00:19:18– Très rare.
00:19:20– Ça veut dire qu'aussi, quand on prend très peu la parole,
00:19:22il faut prêter attention au sens et à la raison
00:19:24pour laquelle on prend la parole.
00:19:26Et on ne devrait plus s'interroger aujourd'hui
00:19:28sur les plateaux sur les raisons pour lesquelles
00:19:30il s'est exprimé et se poser les questions.
00:19:32– Ça devrait nous interpeller.
00:19:34– Plutôt que d'essayer de critiquer sa prise de parole.
00:19:36– Oui, mais en fait, c'est l'idéologie tout simplement.
00:19:38Moi, je voudrais juste, Michael, rebondir sur ce qu'a dit Mathieu,
00:19:42que je trouve très juste.
00:19:44Je pense qu'en réalité, on est un pays socialiste.
00:19:48On a toujours mené une politique sociale.
00:19:50– Mais on n'aime pas ce qu'il y a aussi chez nous.
00:19:52On n'aime pas ce qu'il y a aussi, ça.
00:19:54Ça suscite de la jalousie.
00:19:56– Même quand vous aviez des gouvernants de droite,
00:20:00ils ont mené une politique socialiste.
00:20:04Inconsciemment peut-être, mais ils ont mené.
00:20:06On a un État-providence qui est obèse.
00:20:10Qui est obèse et qui ne laisse pas de place justement à l'entreprenariat,
00:20:14à la méritocratie par le fait d'entreprendre.
00:20:18Et qui n'amène pas aussi au travail l'accompagnement nécessaire
00:20:22pour mettre au travail, moi je le vois.
00:20:24– Mais il le dit d'ailleurs, Bernard Arnault,
00:20:26l'accueil qu'il a aux États-Unis.
00:20:28– Notre pays, il est tout à fait adapté à des gens,
00:20:31j'ose le dire, qui ont besoin d'un État qui soit,
00:20:35qui les assiste au quotidien, un État social.
00:20:37Il n'est pas fait pour justement les gens qui veulent entreprendre.
00:20:41– Je vais très rapidement faire le contradicteur un petit peu de cette thèse.
00:20:44Est-ce que l'Allemagne et l'Angleterre ont subi à peu près
00:20:47le même déclassement économique que nous par rapport aux États-Unis,
00:20:49alors qu'ils n'ont pas la même philosophie de l'économie
00:20:51et ils n'ont pas le même système social ?
00:20:53Par exemple, le revenu par tête en Allemagne aujourd'hui,
00:20:56il est supérieur à nous.
00:20:57On est à 44 000, ils sont à 54 000, les États-Unis sont à 80 000.
00:21:00Donc le déclassement est relativement moins important,
00:21:04mais il existe quand même.
00:21:06Je pense qu'il y a un phénomène plus global derrière ça.
00:21:08Moi je pense que Sophie Binet ne comprend absolument rien à l'économie
00:21:11et même sur le fond, il y a une question presque philosophique.
00:21:14Elle parle des patrons qui ne pensent pas à l'intérêt commun,
00:21:17mais elle ne comprend pas qu'en économie,
00:21:19quand un patron pense à son intérêt personnel
00:21:21et à l'intérêt de son entreprise, il contribue au bien commun.
00:21:23Une entreprise comme LVMH, elle produit bien plus de bienfaits
00:21:27quand on la laisse tranquille que quand on se contente de lui faire les poches.
00:21:30LVMH, l'année dernière, c'est 7 milliards de chiffre d'affaires en France,
00:21:33c'est 0,7 % du PIB, c'est 4 % des exportations de biens,
00:21:37c'est 40 000 collaborateurs, c'est le plus gros employeur de France
00:21:40plusieurs années consécutives.
00:21:42Donc je trouve ça tellement injuste de s'abattre sur cette entreprise française
00:21:46qui en plus met en valeur des métiers qui sont sains,
00:21:49des métiers d'artisanat, des métiers de passion.
00:21:52C'est la France en fait, c'est le savoir-faire français.
00:21:55Je trouve ça insupportable, c'est-à-dire qu'ils font une bonne année,
00:21:57on va taxer les surprofits.
00:21:59Ils font une mauvaise année, comme un peu cette année,
00:22:01parce que le secteur du luxe a connu quelques difficultés
00:22:03et qu'ils ont une baisse de bénéfice net,
00:22:05on va aussi taper dessus.
00:22:07Je trouve ça vraiment injuste et insupportable,
00:22:09et je ne suis pas un libéral échevelé quand je dis ça,
00:22:12je trouve que par exemple, les GAFA ne sont pas assez taxés en France.
00:22:15LVMH paye des milliards et des milliards d'impôts en France,
00:22:18les GAFA tous ensemble payent 800 millions d'impôts sur les sociétés
00:22:23au titre de la taxe GAFA.
00:22:25Donc je pense qu'on devrait beaucoup plus taper sur les géants américains
00:22:28et valoriser les fleurons de l'industrie française
00:22:30qui sont tellement valorisables.
00:22:32Un dernier mot Olivier Mabon ?
00:22:34Oui, la France est prise dans un nœud coulant fiscal.
00:22:36C'est-à-dire que nous tuerons notre richesse, évidemment,
00:22:39des recettes, c'est le travail.
00:22:41Au fur et à mesure que nous n'en avons pas assez,
00:22:43nous alourdissons la charge qui pèse sur les entreprises,
00:22:46les créateurs, les travailleurs,
00:22:48d'où la différence entre le salaire net et le salaire complet,
00:22:51ton vrai salaire, qui décourage le travail.
00:22:54Plus on décourage le travail, plus on décourage l'entreprise,
00:22:56moins on a de recettes, plus on a de déficit,
00:22:58plus pour compenser, on est obligé d'augmenter les impôts.
00:23:01C'est exactement ce qu'on fait aujourd'hui.
00:23:03Il y a un moment donné, les gens disent stop.
00:23:05Après on se retrouve avec un pays, et très concrètement,
00:23:07un pays où on dit qu'on est dans un état,
00:23:09qu'on souffre de néolibéralisme,
00:23:11la gauche nous explique qu'on souffre de libéralisme,
00:23:13alors qu'on est le pays qui dépense 56% de la richesse nationale
00:23:16et 48% de prélèvements obligatoires,
00:23:18c'est quelque chose qui n'est jamais vu en Europe.
00:23:20Et on en reparlera.
00:23:22A 13h, on sera avec Maxime Hayache, PDG du groupe Chiva.
00:23:25On lui posera la question.
00:23:26Eric Dering-Mathen sera avec nous également.
00:23:28Je lui poserai la question, est-ce que l'Irak quitte le navire ?
00:23:31Eric, c'est notre spécialiste économique.
00:23:34On marque une pause, et on se retrouve dans quelques instants.
00:23:37Et Olivier, vous êtes le bienvenu qu'on voulait.
00:23:39Merci d'être passé nous voir dans VD News.
00:23:42A tout de suite.
00:23:4712h30, bon appétit si vous êtes à la table.
00:23:49Merci de nous accueillir chez vous.
00:23:51C'est votre mini-news week-end du vendredi.
00:23:53Nous sommes ensemble jusqu'à 14h, tout de suite.
00:23:55Elle est là, fidèle au poste.
00:23:56Sommeil à la Bili pour un nouveau tour dans l'info.
00:23:58Vous en parliez en tout début de votre émission.
00:24:00Thierry, c'est désormais officiel.
00:24:02Le français Ofer Calderon, Yarden Bibas, le père du bébé Kfir,
00:24:06et l'américain Keith Siegel sont les trois otages
00:24:09que le Hamas doit libérer ce samedi.
00:24:11Une annonce faite par un porte-parole du groupe terroriste palestinien
00:24:14dans un message publié sur sa chaîne Telegram
00:24:17et confirmé il y a quelques minutes par les familles des otages concernés.
00:24:21Les deux boîtes noires de l'avion qui s'est écrasé à Washington
00:24:24mercredi soir ont été retrouvées hier soir par les enquêteurs.
00:24:27Des éléments indispensables pour tenter de faire la lumière
00:24:30sur cet accident rare qui a coûté la vie à 67 personnes.
00:24:35Et puis après la polémique, le puits du Fou désormais éligible
00:24:38aux passes culture. Les jeunes de 15 à 18 ans pourront maintenant
00:24:42utiliser l'application gouvernementale pour aller voir les spectacles
00:24:45du parc Vendéen. Une annonce faite hier par la ministre de la Culture, Rachida Dett.
00:24:51Merci beaucoup. J'en profite pour dire que Nicolas Devilliers,
00:24:54le président du puits du Fou, sera notre invité à la fin de notre émission.
00:24:58Réaction exclusive de Nicolas Devilliers chez nous dans Bini News.
00:25:01L'équipe du Vendredi qui m'accompagne, Naïmem Fadel,
00:25:04Mickaël Sadoun, Magali Vissante et Mathieu Hoque.
00:25:07Le sujet Sophie Binet, vous avez mis en...
00:25:09On est chaud.
00:25:10Oui, ça vous a bien lancé pour cette émission.
00:25:14C'est un plaisir, on se défoule un petit peu.
00:25:16Voilà, donc on en reparlera. J'ai senti cette appétence, on en reparlera.
00:25:21On n'est plus détendu là.
00:25:22On en reparlera à 13h.
00:25:24On va prendre la direction d'Elbeuf maintenant en Seine-Maritime
00:25:28avec encore et encore et encore et encore un rodéo.
00:25:32Un homme de 20 ans est recherché ce matin
00:25:35après avoir foncé délibérément sur un policier avec sa motocrosse.
00:25:38Ça s'est passé dans un quartier d'Elbeuf.
00:25:40Donc on va être avec Karim Benacer, délégué départemental Allianz de Seine-Maritime
00:25:44que je salue.
00:25:45D'abord le rappel des faits et ensuite on ouvre le dialogue avec Karim Benacer.
00:25:50Rappel des faits, Anisabelle Tollet.
00:25:53Il est 14h ce jeudi après-midi lorsqu'une patrouille de police
00:25:56repère dans ce quartier connu pour trafic de stupéfiants
00:25:59un individu sans casque en train de s'adonner à un rodéo urbain.
00:26:03En voulant tenter de l'interpeller, le motard a délibérément monté sur le trottoir
00:26:10et a visé un de nos collègues qui a été percuté violemment.
00:26:13L'individu a laissé tomber sa moto et s'est échappé.
00:26:15Les jours du policier ne sont pas en danger
00:26:17mais il souffre d'une double fracture ouverte à la jambe.
00:26:20Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre sur personne
00:26:23dépositaire de l'autorité publique
00:26:25alors que des recherches sont en cours
00:26:27et on a retrouvé le chauffard très défavorablement connu des services de police.
00:26:31Il a été connu pour des violences en réunion, du stup
00:26:36d'ailleurs lors de la perquisition chez lui on a retrouvé une somme d'argent et du stupéfiant.
00:26:41Un nouveau refus d'obtempérer qui relance le débat sur les rodéos urbains
00:26:45et les risques encourus par les policiers sur le terrain.
00:26:48Pour nous c'est plus acceptable, c'est des policiers qui sont sans arrêt violentés
00:26:55là aujourd'hui notre collègue il a échappé à la mort
00:26:59mais pour nous, je vous le dis encore une fois de plus,
00:27:02on attend vraiment de la justice à ce qu'il y ait une peine exemplaire
00:27:07lorsque cet individu sera interpellé.
00:27:10Les forces de l'ordre poursuivent activement leurs investigations
00:27:13pour identifier ce fuyard âgé de 20 ans.
00:27:16Karim Benasser est avec nous et on vient de vous voir
00:27:19et de vous écouter dans ce reportage d'Anne-Isabelle Tellet.
00:27:22Première question, comment va votre collègue ?
00:27:25C'est la première question, c'est ça la plus importante d'ailleurs
00:27:27et ensuite on ouvrira le débat.
00:27:29Absolument, d'abord merci d'avoir eu une pensée particulière
00:27:33pour notre collègue qui était meurtri dans sa chair.
00:27:36Il a subi une intervention chirurgicale pas plus tard qu'hier après-midi.
00:27:42C'est une intervention lourde puisqu'il y a eu une fracture ouverte du tibia péronné.
00:27:49Alors, on l'a dit et redit, mais on a encore affaire à un individu
00:27:54qui est défavorablement connu de nos services
00:27:57avec des violences liées au trafic de stupéfiants.
00:28:02Et nous attendons, le procureur de la République, vous le savez,
00:28:07a ouvert une enquête pour tentative de mort
00:28:11sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:28:14Alors, nous nous en félicitons, mais nous attendons bien sûr
00:28:18à ce qu'il y ait une réponse pénale très très très très ferme
00:28:23parce qu'il y a la volonté de tuer.
00:28:26Lorsqu'on est sur une motocross, qu'on fait un refus de tempérer
00:28:29et qu'on tente de percuter un policier,
00:28:31il y a une volonté pour nous de tuer.
00:28:33Anne-Isabelle Tellet le disait dans ce sujet,
00:28:36ça relance le débat sur ces fameux rodéos urbains.
00:28:39J'insistais lourdement, je disais encore et encore et encore
00:28:43parce qu'on en a tellement tellement commenté.
00:28:46Et évidemment, vous attendez des mesures fermes
00:28:49et on le comprend aisément.
00:28:51Alors effectivement, les rodéos urbains, c'est un fléau dans notre société
00:28:56que nos collègues subissent tous les jours.
00:28:59Je crois que ce sont, on l'a vu, des mises en danger à autrui
00:29:05parce que ça trouble également aussi l'inquiétude des riverains.
00:29:10Ce sont bien souvent des engins qui ne sont pas autorisés sur la voie publique.
00:29:14Pour ce qui est de notre affaire, l'individu roulait également sans casque.
00:29:19Donc, il faut prendre des mesures de renseignement au préalable.
00:29:24Il faut, avec les bailleurs sociaux, il faut prendre, avec la vidéosurveillance,
00:29:28il faut en amont avoir du renseignement pour pouvoir interpeller,
00:29:33saisir ces engins motorisés qui sont un vrai fléau.
00:29:37Alors, restez avec nous, Karim, et vous agissez dès que vous le souhaitez.
00:29:40On ouvre le débat avec nos invités.
00:29:42Combien de rodéos on a pu commenter ensemble ?
00:29:44Vous qui fréquentez très régulièrement nos plateaux, Naïma, Michael.
00:29:49Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:29:52C'est un marronnier de l'été.
00:29:53Oui, d'habitude, c'est tellement parlé.
00:29:55Évidemment, il y a eu une augmentation des refus d'obtempérer dans le temps.
00:29:59Je crois qu'il y en a 25 000 par an aujourd'hui.
00:30:03C'est ça, à peu près ?
00:30:04Oui, c'est à 27 000.
00:30:06On voit dans tous les sondages que les Français sont très favorables majoritairement
00:30:11à sanctionner durement les rodéos urbains.
00:30:13D'abord, ils sont favorables au tamponnage,
00:30:15c'est-à-dire à l'autorisation pour les policiers de bousculer le véhicule
00:30:20avec le leurre, évidemment, après une formation.
00:30:23Ce n'est pas trop dangereux, mais ils sont favorables à ça en tout cas.
00:30:25C'est un dispositif qui a permis de faire baisser les refus d'obtempérer en Angleterre
00:30:29et qui a déjà été éprouvé.
00:30:31Ce que nous disent aussi les policiers, c'est qu'il faudrait saisir les véhicules
00:30:34et parfois même les détruire parce que ce serait attaquer ces délinquants au portefeuille.
00:30:39Je pense que c'est aussi une solution à appliquer.
00:30:41Naïma.
00:30:42C'est la question aussi du respect de nos forces de l'ordre.
00:30:45Comment on peut dans notre pays autoriser à ce qu'on puisse s'attaquer à nos forces de l'ordre ?
00:30:53Je voudrais juste rappeler qu'il y a quelques semaines, je pense que c'est la semaine dernière,
00:30:57il y a eu une personne qui a été condamnée pour avoir blessé un policier municipal.
00:31:13Il lui a carrément foncé dessus.
00:31:15Vous savez ce qu'il a eu ? 4 points et 150 euros d'amende.
00:31:19De qui se moque-t-on ?
00:31:20Le problème, c'est qu'on tourne en rond parce que tant qu'on n'aura pas décidé
00:31:24que l'intégrité physique de nos policiers, et même des citoyens d'ailleurs,
00:31:28parce qu'il y a eu aussi des citoyens qui ont déjà été blessés lors du refus d'Octobre,
00:31:34mais si on ne décide pas à un moment que l'intégrité physique,
00:31:38on ne peut pas toucher à l'intégrité physique de nos forces de l'ordre,
00:31:41si on n'aborde pas cette question avec notamment des peines planchers,
00:31:45on n'y arrivera pas.
00:31:46On tourne en rond.
00:31:47Rappelez-le, nos forces de l'ordre ont des missions pour notre sécurité et notre protection.
00:31:53Donc, ils risquent leur vie.
00:31:54Et je voudrais rappeler que Naïma Moutchou avait justement fait une proposition de loi
00:31:59pour des peines planchers et que ça avait été rejeté par le Parlement.
00:32:04Mathieu ?
00:32:05Tout à fait.
00:32:06Et dans ce que dit Naïma, qui est très juste en fait,
00:32:08c'est la question de l'intégrité physique des forces de l'ordre.
00:32:12Pourquoi ? Parce que quand vous regardez les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:32:1420% des refus d'obtempérer mettent en danger directement la vie du policier.
00:32:1920% des refus d'obtempérer.
00:32:21Pour autant, quand on regarde ces mêmes chiffres,
00:32:23on s'aperçoit qu'ils n'utilisent leur arme, parce que c'est de ça dont il s'agit,
00:32:27que dans 1% des cas.
00:32:28Pourquoi ils sous-utilisent leur arme ?
00:32:30C'est parce qu'aujourd'hui, vous avez une culture installée dans notre pays,
00:32:33anti-police.
00:32:34Vous avez des gens qui critiquent la police à longueur de temps.
00:32:36Or, les policiers font un des métiers les plus durs,
00:32:39parce qu'ils sont en première phase vis-à-vis des augmentations de l'ultra-violence
00:32:44et d'une certaine forme d'ensauvagement de la société, comme le disait Gérald Darmanin.
00:32:48À partir du moment où on refuse de tolérer cette question
00:32:53qui est l'intégrité physique des policiers,
00:32:56on n'arrivera jamais à en rire la question.
00:32:57Donc effectivement, il faut aller vers des solutions qui ont été expérimentées
00:33:00et qui ont réussi au Royaume-Uni, notamment par exemple le tamponnage.
00:33:03Mais surtout, il faut que cesse à un moment donné cette culture de l'excuse
00:33:07qui crée une culture d'impunité dans notre pays auprès des délinquants
00:33:11pour justement privilégier le soutien aux forces de l'ordre.
00:33:13Il me semble-t-il, toute société qui est naturellement constituée
00:33:15doit fonctionner de cette manière-là.
00:33:16Magali, je vous donne la parole dans quelques instants,
00:33:18mais Karim Ben Nasser qui écoute notre débat souhaite réagir.
00:33:21Karim.
00:33:22Oui, j'entendais sur le plateau monsieur qui parlait de tamponnage
00:33:27comme ça se fait évidemment en Angleterre,
00:33:31mais nous sommes bien loin de cette réglementation chez nous
00:33:34puisque si tel était le cas, nos collègues se retrouveraient mis en examen
00:33:40pour mise en danger.
00:33:42Il faut changer beaucoup de choses en France, Karim.
00:33:45C'est ça que vous êtes en train de nous dire.
00:33:47C'est bien la réglementation chez nous qu'il faut également améliorer
00:33:53et également ce que je voudrais dire,
00:33:55parce que je voudrais rebondir aussi sur les peines planchers,
00:33:58ça fait longtemps que la position d'Alliance est très claire sur le sujet,
00:34:01qu'il faut un retour bien sûr aux peines planchers.
00:34:06Magali, Magali Vissante.
00:34:08Oui, moi il y a dix ans, je combattais les rodéos dans ma ville à l'époque
00:34:12au sein de ma collectivité
00:34:14et la problématique qui était reconnue,
00:34:16c'était notamment via les directives qui étaient données par les préfets,
00:34:19c'est-à-dire qu'il faut bien savoir une chose,
00:34:21c'est que les rodéos, ça concerne directement l'impact sur les violences urbaines
00:34:26et donc ce que craignent majoritairement les préfets dans leur département,
00:34:30c'est qu'il y ait une recrudescence de violences urbaines
00:34:32liée justement à ces rodéos,
00:34:33c'est-à-dire liée à la poursuite des rodéos par les forces de l'ordre.
00:34:36Donc tant qu'on n'a pas résolu ça,
00:34:38et donc on en revient à ce qui a été évoqué tout à l'heure,
00:34:40le problème de la légitime défense,
00:34:42parce que c'est ça aussi la problématique en France,
00:34:44c'est que la riposte doit être proportionnelle à l'attaque
00:34:47et on considère aujourd'hui en France,
00:34:49que si on prend ce cas-là,
00:34:51une attaque avec la moto qui a blessé le policier,
00:34:54s'il avait sorti son arme pour tirer sur la moto,
00:34:57ça n'aurait pas été proportionnel à l'attaque.
00:34:59Et c'est ça aussi qu'il faut régler pour redonner de la force et de la puissance
00:35:02et donc de l'autorité à nos forces de l'ordre.
00:35:04Un dernier mot Karim Benasser,
00:35:06avant de refermer le chapitre,
00:35:07quelque chose me dit qu'hélas,
00:35:08on sera amené à se reparler du dossier
00:35:10puisque tant qu'on ne prendra pas le dossier vraiment au sérieux,
00:35:14je pense que ce genre d'actes continuera.
00:35:17C'est ça ?
00:35:18Oui et pour terminer,
00:35:20j'insiste sur le fait que l'individu a foncé délibérément,
00:35:25il a eu une volonté de tuer,
00:35:26donc ça relève du crime.
00:35:29Donc effectivement,
00:35:30nous attendons encore une fois une sanction très très lourde.
00:35:33Merci Karim Benasser,
00:35:35délégué départemental Alliance Seine-Maritime
00:35:37et saluer chaleureusement votre collègue évidemment,
00:35:41à qui on souhaite un prompt rétablissement
00:35:43parce qu'il y a également le préjudice physique,
00:35:47mais également moral.
00:35:50Il ne faut jamais l'oublier.
00:35:53Il n'y a pas pire pour un état de droit,
00:35:54le fameux état de droit auquel on transmet notre sécurité,
00:35:57notre protection,
00:35:58de ne pas protéger ceux qui ont envie de cette sécurité et cette protection.
00:36:03Plutôt que tout le temps les contrôler
00:36:04parce qu'il a raison de le dire
00:36:05qu'effectivement quand on regarde les chiffres de l'IGPN,
00:36:07il y a tous les jours,
00:36:08trois enquêtes qui sont ouvertes contre un policier.
00:36:11Je salue Isabelle Steyer,
00:36:14qui est déjà avec nous,
00:36:15avocate spécialisée dans les violences faites aux femmes.
00:36:17Bonjour Isabelle Steyer,
00:36:19merci d'avoir accepté notre invitation d'Opinion News.
00:36:21Je voudrais qu'on revienne avec vous
00:36:22sur les chiffres inquiétants de la délinquance en France.
00:36:24Les premiers chiffres de l'année dernière sont tombés
00:36:26et c'est le service statistique ministériel de la sécurité intérieure
00:36:30qui les donne et les viols et tentatives de viols
00:36:33ont augmenté de 9% par rapport à 2023.
00:36:36Autre tendance, si le nombre d'homicides diminue,
00:36:39les tentatives sont en hausse.
00:36:41Écoutez ce que disait notamment Philippe Tabarro,
00:36:44le ministre des Transports,
00:36:45qui était interrogé ce matin par notre ami Romain Desarbres.
00:36:48Ensuite on ouvre le débat avec vous Isabelle Steyer.
00:36:52Ce que je vois dans les différentes enquêtes qui sont menées,
00:36:55c'est par exemple que 86% des femmes
00:36:58ont déjà vécu des violences sexuelles ou sexistes
00:37:00dans les transports en commun.
00:37:01Il y a une sorte d'impunité,
00:37:03parce que quand ils sont appréhendés,
00:37:06il n'y a pas de texte et je souhaite un texte
00:37:08pour pouvoir avoir une réponse pénale,
00:37:11une sanction pénale qui soit à la hauteur de ce qu'ils font.
00:37:14Et puis il y a une parole qui se libère aussi vis-à-vis de la femme
00:37:17qui est totalement inacceptable.
00:37:18Donc comme je vous l'ai dit,
00:37:20il faut que les femmes puissent de nouveau
00:37:22prendre les transports en commun en toute sécurité,
00:37:25quel que soit leur lieu de résidence
00:37:26et de ne pas les assigner justement à résidence.
00:37:30Isabelle Steyer, votre réaction sur ce constat ?
00:37:32On parle des agressions dans les transports en commun,
00:37:35mais plus largement, on le voit,
00:37:36cette augmentation de 9% par rapport à 2023.
00:37:39Votre réaction ?
00:37:42Écoutez, moi je m'y attendais,
00:37:44parce que d'abord les femmes maintenant
00:37:47parviennent à déposer plainte,
00:37:49commencent à être de façon globale
00:37:51beaucoup mieux entendues,
00:37:53beaucoup mieux accueillies
00:37:54et elles ont intégré le fait
00:37:57qu'elles peuvent dire qu'elles sont victimes.
00:38:00Donc je pense qu'il y a une augmentation des plaintes
00:38:03parce que justement le dévoilement
00:38:07est beaucoup mieux accueilli
00:38:09et ça ne m'étonne pas effectivement.
00:38:12Donc je trouve ça extrêmement important
00:38:14qu'elles puissent dénoncer les violences
00:38:16dans l'espace commun,
00:38:18parce qu'on note rituellement
00:38:21que les violences dans les transports,
00:38:23les violences dans les lieux publics,
00:38:25les violences dans la rue
00:38:27empêchent les femmes d'aller venir
00:38:29et c'est finalement une atteinte
00:38:30à la liberté de circulation des femmes.
00:38:33Et ça c'est extrêmement important
00:38:35qu'on puisse les protéger dans les transports
00:38:38puisque c'est là où elles vont travailler,
00:38:40c'est là où elles reviennent de chez leurs parents,
00:38:43qu'elles occupent l'espace public.
00:38:45Et effectivement,
00:38:47entraver l'espace public des femmes
00:38:49c'est entraver une liberté fondamentale
00:38:51et individuelle des femmes.
00:38:54Donc tout cela ne m'étonne absolument pas.
00:38:56Restez avec nous Isabelle,
00:38:57on poursuit débat.
00:38:59Je vais quand même interroger Naïma et Magali,
00:39:02j'espère que vous n'avez pas à m'en vouloir Mathieu,
00:39:04ni Michaël, mais évidemment.
00:39:06Naïma, quelle est votre réaction et Magali ?
00:39:11Madame parlait en fait,
00:39:13ce qu'elle dit c'est que tout simplement
00:39:15il y en a plus, de ce que j'ai compris,
00:39:17peut-être que je fais une erreur,
00:39:19de ce qu'il y en a plus,
00:39:21parce qu'en fait la parole s'est libérée
00:39:23et que les femmes s'autorisent à aller porter plainte.
00:39:26Et encore, il faut qu'elles aient le courage d'y aller aussi.
00:39:28Je n'ai pas ce sentiment, je ne pense pas cela.
00:39:31J'évite maintenant le mot sentiment.
00:39:33Je ne pense pas cela.
00:39:35Je pense qu'il y a beaucoup plus aujourd'hui
00:39:37de violences faites aux femmes,
00:39:39d'agressions faites aux femmes,
00:39:43de viols aujourd'hui,
00:39:45notamment dans les transports en commun,
00:39:47mais pas seulement.
00:39:48On est beaucoup plus en difficulté aujourd'hui,
00:39:50moi je le vois même en venant sur Paris,
00:39:52je le vois beaucoup moins en province,
00:39:54notamment dans ma ville,
00:39:56mais quand je viens à Paris,
00:39:58je suis beaucoup plus en insécurité.
00:40:00Ma fille est étudiante et elle me dit
00:40:02qu'elle voit aussi l'insécurité
00:40:04qui aujourd'hui est vraiment présente
00:40:08au quotidien à Paris.
00:40:11Dans les transports en commun,
00:40:13effectivement, on le sent, on le voit.
00:40:15Moi je prenais beaucoup les transports en commun
00:40:17il y a encore un an.
00:40:18Vous avez changé vos habitudes.
00:40:19Oui, j'ai complètement changé mes habitudes.
00:40:21Je suis beaucoup plus en sécurité dans ma voiture.
00:40:24Voilà, désolé pour l'écologie,
00:40:26mais je suis beaucoup plus en sécurité
00:40:29et j'ai pu voir des gestes obscènes,
00:40:32des propos obscènes dans les transports en commun,
00:40:36ce que je ne voyais pas il y a 20 ans.
00:40:38Et donc il faut s'interroger aussi,
00:40:40sans tabou, aujourd'hui,
00:40:42autour de cette importance de personnes
00:40:46qui sont aussi dans notre pays,
00:40:48qui ne reconnaissent pas les codes culturels,
00:40:50notamment les codes socioculturels,
00:40:52le droit qu'ont les femmes à être libres
00:40:54dans leur pays.
00:40:55Il faut aussi s'interroger sur cette question-là,
00:40:57sans tabou.
00:40:58Magali ?
00:40:59Oui, je pense aussi qu'il y a les deux.
00:41:02Effectivement, on peut saluer la libération
00:41:05de la parole des femmes
00:41:07et la considération et le fait qu'elles se sentent écoutées
00:41:09et qu'elles puissent aller porter plainte.
00:41:11Mais certaines hésitent à y aller.
00:41:13Encore.
00:41:14C'est important de s'y négliger.
00:41:15Tout le monde n'y va pas.
00:41:16On s'hésite encore,
00:41:17mais on sent quand même qu'il y a eu un gap de passé
00:41:19parce qu'on en parle de plus en plus.
00:41:20Mais par contre, il faut constater
00:41:22qu'il y a effectivement une augmentation
00:41:24de la violence envers les femmes.
00:41:26Et c'est perpétuel.
00:41:28Moi, je n'ai pas changé mes habitudes.
00:41:29Je ne prends que les transports en commun.
00:41:31Et franchement, je côtoie au quotidien
00:41:34ce qui est en train de se passer.
00:41:36Et je vois bien que ce qui manque,
00:41:37et on en parlait la dernière fois,
00:41:38c'est qu'en fait, la police municipale
00:41:40et la police des transports,
00:41:41elle a disparu.
00:41:42C'est-à-dire que vous êtes à Paris,
00:41:43vous prenez n'importe quel métro,
00:41:45il n'y a plus personne dans les transports en commun
00:41:48si vous avez quoi que ce soit.
00:41:49Et la dernière fois, j'ai constaté
00:41:51une mini-agression sur le quai du métro
00:41:53envers une femme d'un gars totalement déséquilibré.
00:41:56Et donc, on n'a pas d'aide.
00:41:58On n'a pas de solution sur place
00:41:59à qui aller se référer pour intervenir.
00:42:01Et ça pose la question
00:42:03de est-ce qu'on intervient, nous, en tant que citoyens,
00:42:05pour ne pas laisser...
00:42:06Et aujourd'hui, on n'était jamais à l'abri
00:42:08de la sortie d'un coup de couteau,
00:42:10d'une arme blanche, etc.
00:42:11Puis-je ouvrir le débat
00:42:12avec la présence masculine autour de ce plateau
00:42:14pour qu'on les entende ?
00:42:16Mickaël et Mathieu, très rapidement,
00:42:18parce qu'on arrive au terme.
00:42:19Non, alors...
00:42:20Elle s'est retournée, là ?
00:42:21Évidemment, je pense que l'augmentation
00:42:23des faits de violences sexuelles
00:42:25est partiellement due à un changement culturel
00:42:27suite à MeToo,
00:42:29qui a eu, évidemment, des effets positifs.
00:42:31Tant mieux si les femmes osent se plaindre,
00:42:33tant mieux si justice leur est rendue.
00:42:35Je n'ai aucun problème avec ça.
00:42:36Seulement, on voit que l'augmentation
00:42:37des violences sexuelles,
00:42:38elle ne date pas de MeToo.
00:42:40Donc, je pense qu'il y a derrière, quand même,
00:42:41une augmentation réelle
00:42:43des faits de violences sexuelles et des viols.
00:42:45J'ai vu un chiffre depuis 2016,
00:42:47c'est 11 % d'augmentation par an.
00:42:49Ce sont les chiffres du SSMSI,
00:42:50donc les services statistiques
00:42:51du ministère de l'Intérieur.
00:42:5211 % par an.
00:42:53Sur toutes ces années,
00:42:54ça fait x2 en moins de 10 ans.
00:42:56Donc, c'est une explosion, en fait,
00:42:58des violences sexuelles qui ont lieu.
00:42:59Il y a évidemment le cadre intrafamilial,
00:43:01mais il y a aussi ce qui se passe
00:43:02dans la sphère publique.
00:43:04Naïma le disait,
00:43:05c'est évidemment pas dû qu'à ça.
00:43:07Mais quand on sait que,
00:43:08dans les transports en commun en Ile-de-France,
00:43:1063 % des agressions sexuelles
00:43:11sont commises par des étrangers,
00:43:13on comprend qu'il y a aussi un lien
00:43:15entre cette explosion de la délinquance sexuelle
00:43:17et la présence, en effet,
00:43:18de certaines cultures qui n'ont pas
00:43:20la même conception des rapports hommes-femmes en France.
00:43:22Mathieu, très rapidement,
00:43:23un dernier mot avec Isabelle Steyer.
00:43:25Je pense aussi que les violences sexuelles
00:43:27faites contre les femmes sont endémiques
00:43:29à la société et qu'elles augmentent
00:43:31de manière perpétuelle parce qu'il y a
00:43:33un phénomène d'ultra-violence globale
00:43:34et qu'elles sont les premières victimes de cela.
00:43:37Et ensuite, après, effectivement,
00:43:38je pense qu'il faut regarder,
00:43:39quand on regarde les chiffres,
00:43:40il y a effectivement la sphère intrafamiliale
00:43:42et donc la libération de la parole est bien.
00:43:43Ce qu'a fait le gouvernement là-dessus sur la sécurité,
00:43:45il n'a pas fait beaucoup de choses,
00:43:47mais en tout cas sur les questions
00:43:48de la formation des policiers,
00:43:49ça a été bien fait.
00:43:50Depuis 2017, il y a une augmentation
00:43:52du nombre de femmes qui vont porter plainte.
00:43:54On est à 65 % contre 25 % avant 2017,
00:43:57donc ça, c'est positif.
00:43:58Ensuite, après, il y a effectivement
00:43:59l'autre sujet sur la question
00:44:01dans les transports en commun
00:44:02qui est lié à la politique migratoire,
00:44:03d'autant plus dans les grandes villes,
00:44:05notamment à Paris.
00:44:06Isabelle, un mot de la fin
00:44:07parce que la musique, vous l'entendez,
00:44:09on arrive à la fin de la première heure
00:44:11de notre émission.
00:44:12Je suis tout à fait d'accord
00:44:13avec ce qu'ont dit vos invités.
00:44:15Effectivement, il y a un ressenti
00:44:17et inévitablement une augmentation réelle
00:44:20d'effets de violence et de violence sexuelle
00:44:22dans les transports,
00:44:23mais le delta, c'est quand même le dévoilement.
00:44:25Si les femmes ne vont pas déposer plainte,
00:44:26on ne sait pas qu'il y a une augmentation réelle
00:44:28de violences dans les transports
00:44:30et dans l'espace public.
00:44:31Donc c'est absolument déterminant
00:44:33que les femmes dénoncent l'augmentation
00:44:35de violences dans le cadre des lieux publics.
00:44:39Et comment y remédier ?
00:44:41Et là, c'est vraiment la grande question.
00:44:43Il faut qu'il y ait des personnes formées
00:44:44dans les stations,
00:44:45il faut qu'il y ait des personnes formées peut-être
00:44:47qui circulent dans les wagons
00:44:49de façon à ce qu'on puisse
00:44:50et que les personnes qui le voient
00:44:52puissent intervenir également.
00:44:54Merci beaucoup Isabelle Steyer.
00:44:58Merci beaucoup d'avoir été notre invitée.
00:44:59On aurait pu prolonger le débat évidemment,
00:45:01mais c'est l'heure de la pause publicitaire.
00:45:04On se retrouve pour la deuxième partie
00:45:05et on reparlera de la sortie de Madame Binet,
00:45:09les rats qui quittent le navire.
00:45:11On sera avec Eric de Riquematen
00:45:13et Maxime Hayage, PDG du groupe Shiva.
00:45:16A tout de suite.
00:45:21Il est 13h, merci de nous accueillir.
00:45:22C'est déjà votre deuxième partie
00:45:24de votre Mini-News Week-end.
00:45:26Je vous représente notre équipe
00:45:27du vendredi dans quelques instants,
00:45:29mais tout de suite le sommaire
00:45:30de cette partie 2.
00:45:31Avec à la une évidemment,
00:45:32la déclaration de Sophie Binet,
00:45:34la patronne de la CGT.
00:45:35Les grands patrons coulent le pays selon elle.
00:45:38Elle rajoute, les rats quittent le navire.
00:45:40Elle attaque les grands patrons
00:45:41qui réagissent face à la surtaxe du budget 2025.
00:45:43Le PDG de LVMH, Bernard Arnault,
00:45:46a notamment déclaré que la taxation
00:45:47du Main in France poussait à la délocalisation.
00:45:50Eric de Riquematen, notre spécialiste,
00:45:52sera avec nous.
00:45:53Et puis on sera avec Maxime Hayage,
00:45:56le PDG du groupe Shiva.
00:45:58On lui posera la question évidemment.
00:46:00Ce midi, on vous reparle encore et encore
00:46:03du mot qui a déclenché un tsunami politique.
00:46:05Ce mot, c'est submersion.
00:46:07Ou plus précisément,
00:46:08sentiment de submersion.
00:46:10C'est ce qu'a déclaré, je vous le rappelle,
00:46:11François Bayrou en évoquant l'immigration en France.
00:46:13Maude Bréjon était l'invité de CNews ce matin.
00:46:16On l'écoutera.
00:46:17Enfin, on vous parlera du Puy du Fou.
00:46:18Oui, le Puy du Fou, le célèbre spectacle
00:46:20cher au cœur de Philippe de Villiers,
00:46:22sera finalement sur la liste
00:46:24des activités accessibles via le pass culture.
00:46:27C'est la ministre de la Culture, Rachida Dati,
00:46:29qui l'a annoncé hier au Sénat.
00:46:31Vous le savez, on en avait longuement parlé
00:46:34sur notre antenne.
00:46:35Cela a peut-être fait bouger les lignes.
00:46:37Peut-être et même sans doute.
00:46:39Enfin, nous l'espérons.
00:46:40En tous les cas, nous serons avec Nicolas De Villiers,
00:46:42le président du Puy du Fou,
00:46:44pour sa première réaction.
00:46:45On vous raconte tout cela.
00:46:46Voilà pour notre programme.
00:46:47Et tout de suite, allez fidèle au poste.
00:46:49C'est Sommeil à la Bili que je re-salue.
00:46:51Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:52A la une de l'actualité au lendemain
00:46:54de l'accident mortel d'un car scolaire
00:46:56près de Châteaudun.
00:46:57On apprend, il y a quelques minutes,
00:46:59que le conducteur était bel et bien positif au cannabis.
00:47:02Les élèves de la région sont encore sous le choc,
00:47:05comme nous le raconte notre reporter sur place,
00:47:07Augustin Donadieu.
00:47:09La rentrée des élèves s'est effectuée
00:47:11dans une très vivée émotion ici à Châteaudun.
00:47:13Ce matin, des élèves terriblement choqués
00:47:15au lendemain de cet accident de car
00:47:17qui aura coûté la vie à Johanna.
00:47:1915 ans des élèves qui, ce matin,
00:47:21ont privilégié la voiture de leurs parents
00:47:24pour se rendre dans leur établissement scolaire.
00:47:26Ils sont pourtant, au quotidien,
00:47:28les 4 000 à emprunter ces cars
00:47:30qui desservent 3 lycées et collèges de la région.
00:47:34Des élèves qui sont très inquiets
00:47:36à l'idée de reprendre la route dans ces cars.
00:47:38Rémi, on les a interrogés avec Charles Bajet.
00:47:40On est triste parce que, même si on ne la connaît pas,
00:47:42ça aurait pu être nous.
00:47:43Ça occupe quand même une partie de l'esprit
00:47:45parce qu'on pense à cette jeune fille et tout.
00:47:48Mais on essaie quand même de se concentrer malgré tout
00:47:51parce que nous, je ne connais pas d'amis
00:47:53qui ont déjà eu le chauffeur.
00:47:54Pareil, il ne faut pas forcément attention au chauffeur.
00:47:57Là, on y fait attention maintenant, mais avant, non.
00:48:00On a toujours des craintes de tout,
00:48:02mais malheureusement, la vie continue.
00:48:03Il ne faut pas qu'on ait peur de tout toute notre vie,
00:48:05sinon on ne va rien faire du tout.
00:48:06Mais c'est quand même un peu inquiétant de se dire
00:48:08que ça arrive, c'est vraiment ici.
00:48:10Ce n'est pas aux infos, ce n'est pas dans notre ville,
00:48:12c'est notre ville.
00:48:13Ça arrive vraiment.
00:48:14Au niveau de l'enquête, les investigations se poursuivent.
00:48:17Le principal mis en cause, le chauffeur de bus de 26 ans,
00:48:20qui est né en Neury-Loire
00:48:21et qui était inconnu des services de police,
00:48:23a déclaré qu'il a tenté d'éviter une voiture
00:48:25qui roulait trop au centre de la route.
00:48:26C'est à ce moment-là qu'il aurait perdu le contrôle
00:48:28de son véhicule.
00:48:29Seulement, voilà, le test salivaire effectué
00:48:31directement après l'accident s'est révélé
00:48:33positif aux stupéfiants.
00:48:35Un test sanguin a été effectué.
00:48:37Nous sommes toujours dans l'attente des résultats.
00:48:39Mais en attendant, les enquêteurs continuent
00:48:41d'examiner la carcasse du bus,
00:48:43en analysant notamment les tachygraphes,
00:48:45en quelque sorte les boîtes noires de l'autocar.
00:48:47Et ces derniers devraient faire toute la lumière
00:48:50sur ce drame tragique.
00:48:52Vous découvrez à présent
00:48:54des images impressionnantes de drones
00:48:56survolant la commune sinistrée de Rodon.
00:48:58Rodon qui est en alerte depuis ce week-end
00:49:00à cause des inondations
00:49:02et où les évacuations se multiplient.
00:49:04La situation est telle que Météo France
00:49:06maintient sa vigilance rouge-grue
00:49:08sur trois départements du Nord-Ouest
00:49:10et quatre autres sont en orange.
00:49:12Et puis ça y est, les sept députés
00:49:14et sept sénateurs se sont accordés
00:49:16sur une version commune du budget.
00:49:18Et un peu plus tôt dans la matinée,
00:49:20la Commission pari-thermique s'est abandonnée
00:49:22la baisse de 111 millions d'euros
00:49:24des crédits de l'AME, l'Aide médicale d'État
00:49:26annoncée ce matin.
00:49:28Une baisse qui allait dans le sens des demandes
00:49:30du RN mais qui a aussitôt été fustigée
00:49:32par le socialiste Boris Vallaud.
00:49:34Je vous rappelle que maintenant l'accord
00:49:36doit être validé par le Parlement.
00:49:38Voilà ce qu'il fallait retenir
00:49:40de l'actualité à 13h, Thierry.
00:49:42Rendez-vous à 13h30.
00:49:44Merci. On synchronise nos montres.
00:49:46On sera là. L'équipe du vendredi
00:49:48avec moi depuis une heure,
00:49:50Naïma Mfadel, toujours présente ?
00:49:52Oui.
00:49:54Michael Sadoun, toujours présent ?
00:49:56Toujours, je ne pars plus.
00:49:58Magali Vissante, toujours présente ?
00:50:00Mathieu Hoque, toujours présent ?
00:50:02Toujours là.
00:50:04Je crois que vous m'aviez déjà appelé.
00:50:06Oui, mais je voulais vérifier si vous étiez bien là.
00:50:08J'ai dit que je ne partais plus.
00:50:10On accueille Eric de Rigmaten,
00:50:12notre spécialiste économique.
00:50:14On a besoin de votre regard.
00:50:16Au combien ?
00:50:18On va parler de Sophie Binet.
00:50:20J'en profite pour saluer Maxime Ayas,
00:50:22PDG du groupe Shiva.
00:50:24Bonjour Maxime Ayas.
00:50:26C'est un plaisir de vous avoir dans notre émission.
00:50:28On va commencer
00:50:30par cette déclaration de Sophie Binet
00:50:32qui dit que les patrons
00:50:34quittent le navire,
00:50:36les rats quittent le navire.
00:50:38C'est d'une extrême élégance
00:50:40pour les patrons français
00:50:42qui font la France.
00:50:44C'est une façon comme une autre
00:50:46de déclarer la guerre.
00:50:48Est-ce que c'est vrai avant de faire réagir Maxime Ayas ?
00:50:50Qui sont ces patrons ?
00:50:52Qu'est-ce qu'elle veut nous dire ?
00:50:54C'est déjà une humiliation
00:50:56de la part de la CGT.
00:50:58C'est une honte et c'est à pleurer.
00:51:00Elle parle des grands patrons.
00:51:02Je pense qu'elle ne généralise pas.
00:51:04Ceux qui font des grands profits,
00:51:06elles les visent directement.
00:51:08J'ai regardé les grands patrons en France.
00:51:10C'est 110 entreprises.
00:51:12Elles contribuent
00:51:14à hauteur de 77 milliards.
00:51:16C'est ce qu'elles versent
00:51:18à l'économie française.
00:51:20C'est un chiffre considérable
00:51:22avec les cotisations patronales,
00:51:24les taxes professionnelles,
00:51:26apprentissage, impôts sur les sociétés.
00:51:28Elles versent aussi des impôts de production
00:51:30puisqu'on leur avait promis
00:51:32de supprimer la CVE.
00:51:34C'est toujours pas fait depuis 2 ans,
00:51:36a dit le Medef.
00:51:38La TVA, ce n'est pas rien.
00:51:40C'est vraiment,
00:51:42l'entreprise en France,
00:51:44c'est un moteur pour l'économie.
00:51:46Si on ajoute en plus les PME,
00:51:48c'est encore plus un moteur.
00:51:50Viser les grands patrons,
00:51:52c'est vraiment une honte.
00:51:54Je vais vous donner juste un chiffre.
00:51:56On vise LVMH.
00:51:58LVMH, ça devrait être une fierté
00:52:00d'avoir ce groupe qui a été constitué
00:52:02en partant de zéro.
00:52:04Quand on connaît l'histoire de LVMH,
00:52:06c'est parti de Christian Dior,
00:52:08c'est Bernard Arnault, à l'époque,
00:52:10qui était promoteur immobilier
00:52:12avec son père, Férinelle.
00:52:14Il a eu le nez,
00:52:16l'instinct de reprendre Christian Dior
00:52:18pour une bouchée de pain.
00:52:20Après, on a connu la suite,
00:52:22mais il n'a pas pris de l'argent public.
00:52:24C'est son argent qu'il a investi.
00:52:26Après, il y a eu les leviers financiers
00:52:28et économiques qui l'ont aidé
00:52:30pour constituer ce groupe mondial.
00:52:32Aujourd'hui, quand on relit
00:52:34le rapport d'activité de LVMH,
00:52:36le poids de la France
00:52:38dans les impôts d'LVMH, c'est 40%.
00:52:40Ça va monter à 45% avec la surtaxe
00:52:42qui va rapporter 8 milliards à l'État.
00:52:44Il va payer presque la moitié
00:52:46de ses impôts, alors que son activité
00:52:48en France, c'est 8%.
00:52:50Quand vous avez dit ça, vous avez tout compris.
00:52:52Madame Binet est bien gentille,
00:52:54mais elle n'a jamais travaillé.
00:52:56Ça vous choque que je dis ça ?
00:52:58Elle a une formation de philosophe,
00:53:00elle a été conseillère
00:53:02d'éducation dans des lycées
00:53:04de banlieue, bravo, très bien.
00:53:06Mais la vie de l'entreprise,
00:53:08elle ne sait pas ce que c'est.
00:53:10Elle ne sait pas ce que c'est que de faire
00:53:12tourner un moulin, de faire gagner
00:53:14de l'argent à des salariés,
00:53:16de faire tourner une boîte,
00:53:18chercher des contrats, faire rentrer
00:53:20l'argent. Quiconque a travaillé
00:53:22dans une entreprise commerciale
00:53:24et faire rentrer des contrats,
00:53:26sait ce que c'est. Alors stop
00:53:28ce bashing des grands patrons.
00:53:30C'est de la jalousie.
00:53:32C'était notre invitation. Les mots, leur importance,
00:53:34on l'a évoqué avec Magali Vicente,
00:53:36spéciste de communication politique.
00:53:38Est-ce que vous avez le sentiment d'être
00:53:40un rat ? Parce que c'est ça qu'elle dit.
00:53:42Les rats quittent le navire.
00:53:46Ça m'a donné un double sentiment.
00:53:48Le premier, c'est que d'abord j'ai honte.
00:53:50J'ai honte pour mon pays d'avoir des syndicalistes
00:53:52dont les salariés, finalement,
00:53:54sont nos collaborateurs, parler comme ça.
00:53:56J'ai honte. Et plus que la honte,
00:53:58je trouve ça tellement bête.
00:54:00Les sujets de nos pays
00:54:02consistent à créer de la richesse,
00:54:04consiste à faire en sorte que tout le monde vive mieux.
00:54:06Stigmatiser les gens,
00:54:08les gens qui réussissent, stigmatiser nos entreprises,
00:54:10c'est stigmatiser nos collaborateurs.
00:54:12C'est pathétique, c'est honteux.
00:54:14De quoi avons-nous besoin dans nos entreprises ?
00:54:16De quoi notre pays a-t-il besoin ?
00:54:18Nous avons besoin de stabilité,
00:54:20de règles qui ne changent pas.
00:54:22Nous avons besoin d'un État
00:54:24qui soit mieux géré,
00:54:26qui ne gaspille pas notre argent.
00:54:28On parle de près de 6%
00:54:30de déficit de budget.
00:54:32Et la solution consiste encore à prendre plus d'argent.
00:54:34Mais ce n'est pas quand j'entends
00:54:36des entreprises qui partent,
00:54:38personne ne part de gaieté de cœur.
00:54:40On n'a pas envie, on aime notre pays.
00:54:42On a envie de rester.
00:54:44On a envie de créer, on a envie de réussir.
00:54:46Mais enfin, on a envie que tout le monde soit au niveau.
00:54:48Nous, entrepreneurs, on doit être au niveau.
00:54:50En tant que chef d'entreprise,
00:54:52je dois être au niveau.
00:54:54Mais j'attends des syndicalistes
00:54:56qui soient au même niveau que le nôtre.
00:54:58Parce que nous, on crée des emplois.
00:55:00On crée de la richesse.
00:55:02On accompagne le développement de notre pays.
00:55:04Alors je ne trouve pas ça tolérable
00:55:06qu'il y ait des gens qui nous parlent de cette façon-là.
00:55:08Ce n'est pas acceptable.
00:55:10Quand vous avez entendu la prise de parole
00:55:12de Bernard Arnault,
00:55:14je disais que la prise de parole
00:55:16de Bernard Arnault est rare.
00:55:18Et avec les propos qu'il tient,
00:55:20quelle était votre réaction
00:55:22en tant que chef d'entreprise,
00:55:24d'abord?
00:55:26D'abord, on n'est pas dans la même catégorie d'entreprise
00:55:28entre Bernard Arnault
00:55:30et des gens comme nous.
00:55:32Mais je crois que,
00:55:34Eric de Richematin l'a présenté,
00:55:36quand on a des gens, des chefs d'entreprise,
00:55:38des patrons, des leaders,
00:55:40qui prennent la parole et qui nous parlent,
00:55:42plutôt que de les critiquer,
00:55:44peut-être qu'on pourrait avoir l'humilité,
00:55:46l'intelligence de les écouter.
00:55:50Vous pensez que Bernard Arnault a quelque chose à faire
00:55:52pour avoir un peu plus de sous, un peu moins de sous?
00:55:54Vous pensez que c'est ça son moteur? Je ne crois pas, non.
00:55:56Écoutons-le.
00:55:58Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Sophie Binet
00:56:00si Sophie Binet
00:56:02était en face de vous?
00:56:04Qu'est-ce que vous avez envie de lui dire, là, très concrètement?
00:56:06Que j'ai honte.
00:56:08Que j'ai honte.
00:56:10Qu'on doit aller dans le même sens.
00:56:12Qu'on doit travailler.
00:56:14Qu'on doit se poser les questions sur lesquelles,
00:56:16qu'est-ce qu'on fait pour que nos salariés gagnent plus d'argent?
00:56:18Qu'est-ce qu'on fait pour que nos salariés aient plus envie de travailler?
00:56:20C'est ça que j'ai envie de lui dire.
00:56:22Mettons de côté ces débats stériles.
00:56:24Arrêtons de nous caricaturer les uns les autres.
00:56:26Travaillons ensemble.
00:56:28Avançons ensemble.
00:56:30Moi, en tant que chef d'entreprise,
00:56:32et j'ai près de 40 000 personnes qui travaillent à mes côtés,
00:56:34mon obsession, c'est de mieux payer les gens.
00:56:36Parce que mieux payer les gens,
00:56:38ce n'est pas seulement de l'altruisme, c'est réussir.
00:56:40C'est ça que j'ai envie de lui dire.
00:56:42Travaillons ensemble, madame.
00:56:44Arrêtons de nous stigmatiser parce que notre pays,
00:56:46on va le couler.
00:56:48C'est ce qui est en train de se passer.
00:56:50Merci en tous les cas d'avoir accepté
00:56:52notre invitation, Maxime Hayache.
00:56:54Je rappelle que vous êtes le PDG du groupe Chivane.
00:56:56Petite réaction peut-être de nos invités,
00:56:58Magali, sur cette réaction.
00:57:00On voit que Maxime Hayache
00:57:02est très en colère.
00:57:04On peut le comprendre.
00:57:06C'est normal, en fait, les mots sont très durs.
00:57:08Les mots sont violents.
00:57:10Et surtout quand on se replace et qu'on se met à la place
00:57:12d'un chef d'entreprise qui tous les jours se bat
00:57:14pour faire fonctionner son entreprise
00:57:16qui tous les jours se bat pour améliorer
00:57:18les conditions de travail de ses salariés
00:57:20et qu'il aimerait pouvoir les améliorer encore
00:57:22mais qu'il ne peut pas, ça fait mal d'entendre ça.
00:57:24Et le côté, je trouve,
00:57:26le plus consternant,
00:57:28c'est ce qu'il a rappelé, c'est-à-dire
00:57:30cette stigmatisation permanente
00:57:32et cette volonté de monter
00:57:34les uns contre les autres.
00:57:36Justement, il faut absolument
00:57:38arriver à converger pour trouver des solutions
00:57:40et que les patrons soient heureux,
00:57:42les collaborateurs soient heureux parce que justement
00:57:44c'est ça qui fait profiter et rayonner la France.
00:57:46Oui, Mathieu.
00:57:47Moi, ce que je retiens de l'interview que vous venez de mener,
00:57:49c'est qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui ont la sensation
00:57:51de payer pour tout le monde.
00:57:52Il y a beaucoup de gens qui ont la sensation de se faire plumer
00:57:54par l'État. Pourquoi ?
00:57:56Et c'est là où il y a un vrai problème avec des gens
00:57:58comme Sophie Linais parce qu'en réalité, il faut lever
00:58:00les tabous sur l'impôt.
00:58:01Quand on prend les chiffres de l'impôt, au réel,
00:58:03nous, on a étrayé sur la question du budget
00:58:05avant justement les débats qu'on a eus sur
00:58:07le PLF et le PLFSS.
00:58:09Qu'est-ce que l'on voit ?
00:58:10On voit que 77% du produit de l'impôt sur le revenu
00:58:13est payé par les 10% des ménages,
00:58:19donc les plus aisés.
00:58:20Donc, les 10% les plus riches payent 77% du revenu.
00:58:22Sur l'impôt, sur les sociétés, pareil.
00:58:24On cible toujours les grands groupes alors que c'est
00:58:26les grands groupes qui ont face à une concurrence mondiale
00:58:28qui est énorme.
00:58:29On a Donald Trump qui va réarmer son économie,
00:58:31qui va effectivement nous mettre en grande difficulté
00:58:33sur le plan européen et sur le plan national.
00:58:35Et vous savez que les 300 plus grandes entreprises français
00:58:39payent 30%, plus de 30% de l'impôt sur les sociétés.
00:58:42Donc, à un moment donné, on taxe toujours les mêmes.
00:58:44Ce sont toujours les mêmes aujourd'hui qui font tenir
00:58:46notre modèle social dispendieux, qui font tenir notre modèle
00:58:49économique qui est à bout de souffle.
00:58:51Et à un moment donné, on ne peut plus s'étonner aujourd'hui
00:58:53qu'alors qu'on est un pays qui prélève autant
00:58:55et qui a autant de pauvres, que les gens soient mécontents.
00:58:58Et je comprends la colère des Français,
00:59:00des classes moyennes, des Français, des classes intermédiaires,
00:59:02des Français qui sont les plus aisés, des classes aisées,
00:59:04parce qu'aujourd'hui, ils payent un système dispendieux, dysfonctionnant.
00:59:08On le voit sur un certain nombre de sujets qu'on couvre
00:59:10sur votre antenne, sur les sujets liés à l'hôpital,
00:59:12l'éducation ou la sécurité.
00:59:14Et pour autant, on n'arrive pas à voir,
00:59:16on n'arrive pas à s'entendre du tunnel.
00:59:17Je comprends la colère des gens.
00:59:18Et être traité de rat quand même.
00:59:20Être traité de rat quand on est chef d'entreprise.
00:59:22Mikaël et Naïma.
00:59:24Je voulais juste rebondir sur le discours de M. Hayâche
00:59:26que j'ai trouvé très sain.
00:59:27Quand il dit qu'il faut qu'on travaille ensemble.
00:59:29Il tend la main lui.
00:59:30Ce que je déteste, c'est cette espèce d'affrontement stérile
00:59:33entre le public et le privé.
00:59:35Je déteste quand j'entends Sophie Binet
00:59:37qui méprise les grands patrons
00:59:39comme si les grands patrons ne contribuaient pas à l'intérêt commun.
00:59:41Je vous ai montré tout à l'heure qu'ils contribuaient à l'intérêt commun
00:59:43parce qu'ils rapportent de l'argent, ils créent des emplois, etc.
00:59:45Je déteste aussi le mépris vis-à-vis du public.
00:59:48Quand on méprise les fonctionnaires,
00:59:50il y a des fonctionnaires qui travaillent très bien.
00:59:51C'est un travail aussi.
00:59:53Et puis, on peut contribuer à la société autrement
00:59:55qu'en créant une entreprise et en créant des richesses.
00:59:57S'engager en politique, c'est aussi quelque chose
00:59:59qui est utile à la société.
01:00:01Je déteste cet affrontement stérile.
01:00:03Sophie Binet, je crois qu'elle n'a rien compris à l'économie.
01:00:06Je le redis.
01:00:08Surtout qu'elle attaque en particulier une entreprise
01:00:10qui incarne tellement un capitalisme sain.
01:00:13Ça incarne un capitalisme sain.
01:00:15Ce sont des métiers de passion,
01:00:17ce sont des métiers d'artisanat.
01:00:18Le salaire moyen chez LVMH avec les primes,
01:00:20c'est 60 000 par an.
01:00:22C'est quand même un bon salaire.
01:00:24On ne peut pas dire que les gens crèvent la dalle chez LVMH.
01:00:26Et c'est tant mieux.
01:00:28Je veux que M. Bernard Arnault s'enrichisse
01:00:30et qu'il en fasse profiter aussi ses salariés.
01:00:32Je trouve que c'est comme ça que ça marche bien.
01:00:34Naïba, un dernier mot en dessous d'Éric.
01:00:36Je pense que tout est à remettre à plat.
01:00:38Je pense qu'il faut absolument changer de logiciel.
01:00:40Il n'est pas normal, notamment que la classe moyenne
01:00:42soit autant imposée.
01:00:45Il n'est pas normal que...
01:00:47Vous avez environ 51 %, je crois,
01:00:49qui ne payent absolument pas l'impôt sur le revenu.
01:00:52Il faut repenser ça.
01:00:54Pourquoi ne pas mettre en place quand même un impôt,
01:00:56ne serait-ce qu'un minimum ?
01:00:57Parce que tout le monde doit contribuer aussi
01:00:59à tout ce dont on a besoin aujourd'hui.
01:01:02C'est aussi la question du rapport à la citoyenneté.
01:01:05Mais encore une fois, je le redis,
01:01:07par rapport à ce que j'ai dit tout à l'heure,
01:01:08je pense que vraiment la France est un pays socialiste
01:01:10qui s'ignore.
01:01:11Je reprendrai effectivement la phrase de Gorbatchev.
01:01:14Je crois que c'est vous, Mathieu, qui l'avez...
01:01:17C'est le seul pays communiste qui a réussi.
01:01:20Ça sera la conclusion.
01:01:22Éric, deux mots rapidement.
01:01:23Je voudrais qu'on parle du budget justement,
01:01:24puisqu'on parle de gros sous.
01:01:26Juste pour dire, arrêtons de taxer sans arrêt
01:01:29les entreprises, les particuliers.
01:01:30Ce n'est pas ça qu'il faut aujourd'hui.
01:01:32C'est au contraire baisser les dépenses publiques.
01:01:34Et je note une interview d'Emmanuel Macron
01:01:36ce matin dans La Voix du Nord,
01:01:37puisqu'il est dans le Nord en déplacement dans l'Aisne.
01:01:38Il a dit une chose,
01:01:39tous ceux qui veulent augmenter les impôts ont tort.
01:01:41Donc il s'oppose exactement à son ministre de l'Économie,
01:01:44Éric Lombard, qui lui au contraire,
01:01:45n'a de cesse de vouloir augmenter la fiscalité.
01:01:48Et on le voit, il y avait un effort à faire sur l'AME,
01:01:50l'Aide médicale d'État.
01:01:51Finalement, voilà, on raille d'un trait
01:01:53cette économie qui était possible.
01:01:55Et je ne sais pas comment le budget va pouvoir être bouclé
01:01:58et comment on fera des économies,
01:01:59puisqu'on ne veut pas trop augmenter les impôts,
01:02:01ce qui est logique,
01:02:02mais surtout ne pas baisser les dépenses publiques.
01:02:04J'aurais juste cité exactement la phrase,
01:02:06parce qu'elle est importante,
01:02:08qu'avait dit Gorbatchev sur la France.
01:02:10La France est le dernier pays communiste d'Europe.
01:02:13Donc c'est même pire,
01:02:14parce qu'en fait, je ne pense pas qu'il pensait
01:02:16qu'il aurait reconnu...
01:02:17C'est ça, une leçon d'histoire dans MediNews,
01:02:20week-end.
01:02:21Puisqu'on parle de gros sous, évidemment,
01:02:23on est dans le vif du sujet.
01:02:24On va reparler du budget.
01:02:26Vous le savez, les discussions ont repris ce matin
01:02:28à l'Assemblée, avec la réunion de la fameuse,
01:02:30la fameuse commission mixte par état.
01:02:32Cette députée, cette sénateur, cherche le compromis,
01:02:35avec toujours en toile de fond, vous le savez,
01:02:37la menace de censure du gouvernement,
01:02:39peut-être de la gauche, peut-être du RN.
01:02:42Mais on écoute Boris Vallaud, du Parti socialiste,
01:02:45qui s'est exprimé ce matin.
01:02:46Écoutez-le.
01:02:48Les députés et les sénateurs socialistes
01:02:50ont voté contre le budget proposé en CMP.
01:02:55Ça n'est pas notre budget.
01:02:57Ça n'était pas notre budget.
01:02:59Nous sommes dans l'opposition
01:03:01et nous l'avons ainsi manifesté.
01:03:04Mais depuis plusieurs semaines,
01:03:06et dans cette CMP encore,
01:03:08nous ne nous sommes jamais départis
01:03:10de l'objectif que nous étions fixés.
01:03:12Être utile à la vie quotidienne des Françaises et des Français.
01:03:16N'avoir qu'un intérêt en tête,
01:03:19le leur et celui du pays.
01:03:22Il est comme de l'instabilité, Mathieu Hoque.
01:03:25Oui, mais de toute façon, le gouvernement...
01:03:27Rien n'est fait, la menace plane.
01:03:29Mais bien sûr, mais le gouvernement...
01:03:30Après, là, ils ont voté contre le budget en CMP.
01:03:33Ça ne veut pas dire qu'ils ne voteront pas la censure.
01:03:34C'est ça l'enjeu.
01:03:35La clé aujourd'hui de la grille de lecture sur ce budget,
01:03:38c'est est-ce que les socialistes voteront la motion de censure.
01:03:40Puisque François Bayrou s'est mis dans la main du Parti socialiste,
01:03:43de la même façon que Michel Barnier
01:03:44était dans la main du Rassemblement national.
01:03:45Donc, à partir de ce moment-là, il doit donner des gages.
01:03:48La question qui est posée aux socialistes, c'est...
01:03:50Ils ont fait une liste de courses, effectivement,
01:03:52qui est impressionnante et qui s'allonge jour après jour.
01:03:55Mais quelle est leur légitimité ?
01:03:56Une liste à laquelle a répondu...
01:03:58Oui, oui.
01:03:59Et moi, je pense honnêtement qu'il va répondre à quasiment tout
01:04:01et que le budget passera.
01:04:02C'est mon avis.
01:04:03Mais la censure, en tout cas, ne sera pas votée.
01:04:06Mais le point, quand même, qu'il y a donné sur l'hypothèse socialiste,
01:04:08c'est quelle est leur légitimité pour demander autant ?
01:04:10Quelle est leur légitimité démocratique ?
01:04:12Le Parti socialiste, il faut bien rappeler ce que c'est.
01:04:14C'est un parti qui est en déclin sur le plan électoral.
01:04:17Notamment, ils sont, malgré le score, on le dit toujours,
01:04:20il y a eu le bon score de Raphaël Glucksmann.
01:04:21Et Raphaël Glucksmann, c'est un vote à la fois contre Mélenchon
01:04:23et contre Macron.
01:04:24Il n'y a pas de vote d'adhésion en Parti socialiste.
01:04:26Le Parti socialiste, depuis 2017, n'enregistre que des claques.
01:04:29Il a été un peu lâché par le Parti socialiste, Raphaël Glucksmann,
01:04:31on ne va pas se mentir.
01:04:32Non, mais je pense que ce n'est même pas ça.
01:04:34C'est qu'il y a un déclin aujourd'hui du Parti socialiste
01:04:36qui est concurrencé sur sa gauche par la France insoumise
01:04:38et par les écologistes, et surtout la France insoumise,
01:04:40et qui est concurrencé sur sa droite par le parti de Emmanuel Macron.
01:04:44Donc, à partir de ce moment-là, les socialistes doivent trouver une voie.
01:04:48Ils essayent d'exprimer une sensibilité singulière,
01:04:51d'être utiles à la vie des Français.
01:04:52Mais encore une fois, quel est leur mandat,
01:04:54quelle est leur légitimité politique pour pouvoir demander autant qu'ils contribuent ?
01:04:57Oui, mais comment leur adonner ?
01:04:58Ils ont raison de continuer à demander.
01:05:00Ils ont raison.
01:05:01Magali, on termine le tour de table.
01:05:03C'est surtout qu'ils ne sont pas d'accord entre eux.
01:05:05Mais non, ils ne sont pas d'accord entre eux.
01:05:06On voit encore une communication de Karim Bouamran,
01:05:09qui, lui, va dans le sens, justement, en disant…
01:05:12On a lu le même journal ce matin.
01:05:14Je me sens le titre, c'est le carnet du parisien.
01:05:16Et à côté de ça, on a le communiqué des élus PS de Seine-Saint-Denis,
01:05:20qui rappellent que, de toute façon,
01:05:22ils n'étaient pas d'accord depuis le départ,
01:05:23ce n'est pas leur budget, ils ne souhaitaient pas…
01:05:25À un moment donné, l'instabilité, elle règne aussi à cause de ça.
01:05:28Ils ne sont pas d'accord entre eux.
01:05:30Mais on va quand même saluer,
01:05:32on va toujours garder une notion d'optimisme,
01:05:33ça avance petit à petit, ce qui est très dommageable.
01:05:35Dans ce qui est en train de se passer,
01:05:37et vous le voyez, c'est que, finalement, ce budget-là,
01:05:39il n'a plus du tout de sens,
01:05:41parce qu'il n'est là que pour une chose,
01:05:43c'est rétablir les accords pour pouvoir avoir de l'instabilité
01:05:46et passer à autre chose.
01:05:47Donc, on n'y comprend plus rien.
01:05:48Gardez les petites places, les petits Marocains.
01:05:51Vous vouliez réagir ? Eh bien, je n'ai pas le temps.
01:05:54Vous vouliez réagir ? Eh bien, je vous censure.
01:05:56Eh bien, ce n'est pas grave.
01:05:57Je m'autorise à vous censurer.
01:05:58Tout a été dit.
01:05:59Tout a été dit.
01:06:00On a fait le tour du sujet.
01:06:01Merci, Eric, pour cet éclairage.
01:06:04On se retrouve dans quelques instants, tout de suite,
01:06:06pour la dernière ligne droite de votre Midi News.
01:06:08Vous ne m'en voulez pas ?
01:06:09Non.
01:06:10Je vais vous avoir censuré.
01:06:11Du tout.
01:06:12Oui, c'est bien.
01:06:13On a l'impression d'avoir un peu de pouvoir.
01:06:14On s'en remettra.
01:06:15Merci.
01:06:1913h28 et 45 secondes, très précisément.
01:06:22Merci de nous accueillir chez vous.
01:06:24Je vous présente notre équipe du vendredi dans quelques instants,
01:06:26mais tout de suite, un nouveau tour de l'info avec vous,
01:06:28Soumaya.
01:06:29Et à la une de l'actualité, ça y est, c'est fait.
01:06:31Les 7 députés et 7 sénateurs viennent de s'accorder
01:06:34sur une version commune du budget.
01:06:36Et un peu plus tôt, dans la matinée,
01:06:38la commission paritaire mixte a abandonné la baisse
01:06:41de 111 millions d'euros des crédits de l'AME,
01:06:43l'Aide médicale d'État.
01:06:45Une baisse qui allait dans le sens des demandes du RN,
01:06:47mais qui a aussitôt été fustigée par le socialiste Boris Vallaud.
01:06:50Je vous rappelle que maintenant,
01:06:52le texte doit être validé par le Parlement.
01:06:55Et c'est désormais officiel.
01:06:57Le français Ofer Calderon, Yarden Bibas,
01:07:00le père du bébé Kfir et l'américain Keith Siegel
01:07:03sont les 3 otages que le Hamas doit libérer ce samedi.
01:07:06Une annonce faite par un porte-parole
01:07:08du groupe terroriste palestinien dans un message
01:07:10publié sur sa chaîne Telegram
01:07:12et confirmé par les familles des otages concernées.
01:07:15Et puis on l'a appris il y a quelques minutes,
01:07:17la tombe de Jean-Marie Le Pen a été vandalisée
01:07:20dans le cimetière de la Trinité-sur-Mer.
01:07:22Une dégradation qui suscite la colère
01:07:24de sa fille Marie-Caroline.
01:07:26Ceux qui s'attaquent aux morts sont capables
01:07:28du pire contre les vivants,
01:07:30a-t-elle écrit dans un message posté sur X.
01:07:33Merci beaucoup Somaya Labidi.
01:07:36Notre équipe du vendredi,
01:07:38Namé M. Fadel, toujours à mes côtés,
01:07:40Mickaël Sadoun, Magali Vicente, Mathieu Hoque
01:07:42et Yoann Usaï du service politique
01:07:44qui nous a retrouvés.
01:07:46Yoann, première réaction sur cette information
01:07:49que vient de nous donner Somaya Labidi
01:07:52et cette tombe de Jean-Marie Le Pen
01:07:55quand on voit les photos.
01:07:57Vous savez quoi Yoann ?
01:07:59Je ne suis pas surpris et je m'y attendais.
01:08:02C'était même prévisible.
01:08:04On connaît les méthodes de l'extrême-gauche.
01:08:07On sait de quoi elle est capable.
01:08:09L'extrême-gauche est allée danser place de la République
01:08:11notamment sur le cadavre de Jean-Marie Le Pen.
01:08:13Ils ont débouché des bouteilles de champagne
01:08:15pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen.
01:08:18Ce n'est pas surprenant.
01:08:20C'est l'extrême-gauche d'aujourd'hui.
01:08:22C'est l'extrême-gauche qui fait beaucoup de mal à la France
01:08:25depuis le 7 octobre 2023.
01:08:28C'est l'extrême-gauche qui salit tout, qui détruit tout.
01:08:31On a un nouvel exemple aujourd'hui.
01:08:33Comme vous, je ne suis absolument pas surpris.
01:08:35Je m'y attendais parce qu'on les connaît par cœur.
01:08:38On n'est plus surpris quand on les connaît vraiment,
01:08:41quand on voit leur comportement depuis des années.
01:08:44Il fallait s'y attendre.
01:08:46Marie-Caroline Le Pen a réagi.
01:08:49On vous met la réaction de Marie-Caroline Le Pen.
01:08:52Pas de mots pour qualifier les individus
01:08:55qui s'attaquent à ce qu'il y a de plus sacré.
01:08:58Ceux qui s'attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants.
01:09:01Tour de table.
01:09:03C'est terrible quand on voit ces images.
01:09:06Et Yoann aussi l'a rappelé.
01:09:08Ce non-respect des morts qui prend une dimension...
01:09:11Il n'y a plus de limite dans notre société aujourd'hui.
01:09:14Qu'on soit d'accord ou pas d'accord avec Jean-Marie Le Pen.
01:09:17Ce n'est pas le débat.
01:09:19C'est juste la question de respect.
01:09:21Et la bienfait de le rappeler.
01:09:23Du respect des vivants derrière.
01:09:25Quand on n'a pas cette notion de rapport à l'individu décédé...
01:09:29Je ne comprends pas.
01:09:31Ce sont des gens qui sont dans l'incapacité
01:09:34de se projeter eux-mêmes dans ce qu'ils auraient...
01:09:37Comment ils se comporteraient si on venait détruire
01:09:40la tombe d'un de leurs proches.
01:09:42Ça n'existe plus.
01:09:44Je suis terriblement consternée.
01:09:46J'étais consternée quand il y avait le champagne ouvert Place de la République.
01:09:49Je partage votre point de vue.
01:09:51On s'y attendait.
01:09:53J'espère qu'on retrouvera des vidéos qui permettront
01:09:56d'identifier les auteurs et de les condamner à leur juste mesure.
01:10:00Mathieu ?
01:10:02Je pense la même chose.
01:10:04C'est un acte qui est ignoble.
01:10:06C'est un acte qui est un profond mépris de la vie.
01:10:09Mais on est habitué avec cette extrême gauche
01:10:12qui a une vision totalitaire dans sa manière de voir les choses.
01:10:16Ce qui me frappe beaucoup sur ce type de sujets,
01:10:19c'est qu'il y a des gens qui ont une extrême bienveillance
01:10:22à l'égard de ceux qui têtent la mort en France,
01:10:25en Europe, dans l'Occident ou en Israël,
01:10:28notamment les terroristes israélistes.
01:10:30Ils sont très bienveillants à l'égard de ces gens-là.
01:10:33Mais ils vont s'attaquer à ce qu'il y a de plus sacré
01:10:36pour une famille, c'est-à-dire la tombe d'une personne.
01:10:39Je trouve ça profondément et particulièrement choquant.
01:10:42J'espère que les gens seront traduits en justice
01:10:45et que la justice sera sévère pour punir ces coupables.
01:10:48On en a marre aujourd'hui qu'il y ait des gens
01:10:51qui pourrissent la vie des familles et le deuil d'une famille.
01:10:54Quoi qu'on pense de Jean-Marie Le Pen,
01:10:56c'est quelque chose qui n'aurait pas du tout sa place
01:10:59dans notre société.
01:11:01Ça me fait rejoindre ce que dit Sonia Mabrouk
01:11:04sur la perte de sacré, la perte de repère dans notre société.
01:11:07Je trouve qu'on est en plein dans cela
01:11:09et que c'est un acte qui illustre cela.
01:11:11Le respect d'un homme au-delà de ce qu'il était politique
01:11:14ou autre, qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
01:11:17c'est effectivement le respect d'un mort.
01:11:19C'est terrifiant.
01:11:21Je trouve qu'on assiste à une barbarie dans notre pays,
01:11:24à la décivilisation.
01:11:26À partir du moment où on ne respecte plus les morts,
01:11:29c'est la décivilisation aujourd'hui de notre pays.
01:11:32J'en ai marre de cette gauche bien pensante
01:11:35qui est toujours en train de nous faire la morale
01:11:38et regarder leur comportement.
01:11:40Un peu leur regard sur cette gauche.
01:11:42Et ne plus tolérer qu'il puisse continuer à se passer
01:11:45des choses comme ça sans les condamner avec traumatisme.
01:11:48Oui, mais Yohann le disait quand la gauche a sablé le champagne.
01:11:51Évidemment, on pouvait s'attendre à ce type de réaction.
01:11:54C'est évidemment un signe de déshumanisation, de maladie.
01:11:57Il me semble qu'un des premiers signes de civilisation,
01:12:00c'est le respect du haut défunt.
01:12:02Mais ça donne une leçon quand même à la classe politique.
01:12:05C'est que la diabolisation mène forcément à la déshumanisation.
01:12:08J'aimerais que toute la classe politique prenne acte
01:12:11de ce genre d'événements pour avoir une attitude plus sereine
01:12:14et plus mature quand ils abordent le débat politique.
01:12:17Quand on diabolise l'ennemi, on fait peser un risque sur lui,
01:12:20sur ses défunts, sur sa famille, etc.
01:12:22C'est extrêmement grave.
01:12:24Ça m'a fait penser immédiatement à la profanation
01:12:27du cimetière de Carpentras en 1990.
01:12:30À ce moment-là, le FN avait été accusé injustement
01:12:33et sans preuve d'ailleurs d'avoir profané
01:12:37le cimetière juif à Carpentras.
01:12:40Aujourd'hui, ça se retourne contre Jean-Marie Le Pen.
01:12:43Je trouve qu'il y a presque une mauvaise ironie de l'histoire là-dedans.
01:12:46Je le dis sachant que je ne suis absolument pas un partisan
01:12:49de Jean-Marie Le Pen, que je considère avoir été
01:12:52une personnalité d'extrême droite en France
01:12:55et pour laquelle je n'ai pas de sympathie particulière,
01:12:58mais simplement le respect dû à la personne et au défunt.
01:13:01Je crois d'ailleurs que Marine Le Pen, dans sa dernière interview politique,
01:13:04a salué l'ensemble de la classe politique, sauf l'extrême-gauche évidemment,
01:13:07pour le respect qu'ils avaient eu.
01:13:10Je trouve que c'est aussi un signe de maturité et d'intelligence de notre pays.
01:13:13– Allez, est-ce que vous avez le mot qui a créé un séisme
01:13:16dans notre monde politique ?
01:13:18Ça commence par un S et se termine par un N, vous l'avez ?
01:13:20– Submersion.
01:13:21– Très bien, et la phrase ?
01:13:23Sentiment de submersion.
01:13:26Évidemment, ça fait réagir la classe politique
01:13:28et ce n'est pas Yann Huzay qui va me contredire sur ce plateau, évidemment.
01:13:31Je vous propose d'écouter ce que disait Gérald Darmanin hier.
01:13:34On écoutera Maude Boéjon qui s'est exprimée,
01:13:37qui était l'invité de Romain Désarbes ce matin.
01:13:43– Aujourd'hui, il y a moins de 10% d'étrangers sur le sol national.
01:13:47Nous pensons qu'il faut améliorer énormément l'intégration,
01:13:50il faut loger ces personnes, il faut leur permettre de travailler,
01:13:53il faut éduquer leurs enfants, il faut inculquer les valeurs,
01:13:56celles de la laïcité, notre langue qui est complexe, évidemment, à apprendre.
01:14:01Et donc, il est normal de se poser la question que se posent les Français.
01:14:04Je constate par ailleurs que les études d'opinion
01:14:06montrent qu'une très large majorité de Français,
01:14:08quels que soient les bords politiques d'ailleurs,
01:14:10constatent qu'il faut faire un énorme travail d'intégration
01:14:13et qu'il faut parfois limiter,
01:14:15ça ne veut pas dire n'avoir aucun étranger sur le sol,
01:14:18mais limiter le nombre d'étrangers,
01:14:20surtout dans certaines parties du territoire
01:14:22où il y a plus de difficultés que d'autres.
01:14:24Je crois que François Bayrou, il faut le dire, a le courage.
01:14:28A le courage de nommer ce que vivent au quotidien
01:14:31beaucoup de Français, ce qu'ils ressentent.
01:14:34Et ensuite, j'entends ce débat effectivement sémantique
01:14:37sur est-ce qu'il fallait utiliser ce mot-là,
01:14:39est-ce qu'il fallait utiliser un autre mot ?
01:14:41La réalité, c'est qu'il y a besoin d'une reprise de contrôle
01:14:45en matière migratoire et que les Français
01:14:47nous demandent davantage d'autorité et de fermeté.
01:14:50Je constate qu'une partie de la classe politique,
01:14:52aujourd'hui, refuse de regarder cette réalité en face.
01:14:55Ces débats suscitent de la polémique au sein de l'hémicycle,
01:14:58par exemple à l'Assemblée nationale,
01:15:00alors qu'au fond, ils rassemblent largement
01:15:03une majorité de Français, de gauche comme de droite d'ailleurs,
01:15:06qui nous demandent d'avancer, qui nous demandent
01:15:08de reprendre le contrôle qu'on a au fond perdu
01:15:11depuis une vingtaine d'années maintenant.
01:15:13Johan, c'est difficile de dire les choses.
01:15:15C'est difficile en 2025 dans notre société
01:15:17de dire les choses, sans choquer, sans...
01:15:20Il y a toujours cette pression de l'extrême-gauche, notamment.
01:15:23Mais je crois qu'il faut arrêter d'en tenir compte, en réalité,
01:15:25parce que l'extrême-gauche dans ce pays
01:15:27fait beaucoup de bruit, mais est très minoritaire.
01:15:29Donc on ne va pas baser la politique de la France
01:15:31sur ce que pense l'extrême-gauche.
01:15:33La droite l'a fait durant ces 30 dernières années.
01:15:35On voit où ça nous a conduits, notamment en matière
01:15:37d'immigration et de sécurité.
01:15:38Donc il faut se libérer de cette pression morale
01:15:41que fait subir la gauche sur ce pays.
01:15:43La deuxième chose, c'est que Gérald Darmanin dit
01:15:47Il faut les loger, il faut les soigner,
01:15:49il faut les intégrer.
01:15:50Oui, il faut, d'accord, mais on n'y arrive plus.
01:15:52On n'y arrive plus depuis très très longtemps.
01:15:54Donc dans la mesure où nous n'y arrivons plus,
01:15:56il faut arrêter de faire venir des gens
01:15:58dont on sait qu'une partie n'arrivera pas à s'intégrer.
01:16:01On n'arrive déjà pas à intégrer et à faire nation
01:16:04avec une partie des descendants d'immigrés,
01:16:06la deuxième, la troisième génération.
01:16:08Une partie d'entre eux ne fait pas nation,
01:16:11n'adhère pas aux valeurs de la République,
01:16:14se comporte d'une manière qui n'est pas compatible
01:16:17avec ce qu'est la France.
01:16:19Donc dans la mesure où une partie de ceux qui sont nés ici
01:16:21n'arrivent pas à vivre avec les Français,
01:16:24n'arrivent pas à vivre en étant pleinement intégrés,
01:16:27comment voulez-vous qu'on intègre
01:16:29ceux qui ne sont pas nés ici ?
01:16:31Ça n'est plus possible.
01:16:33Donc il faut effectivement couper les vannes
01:16:36pour reprendre cette expression.
01:16:37Il faut contrôler de manière drastique l'immigration.
01:16:41Et d'ailleurs, quand on interroge les Français,
01:16:43on a un sondage maison,
01:16:45CNews Europe 1 et le JDD.
01:16:47D'après vous, la France est-elle submergée par l'immigration ?
01:16:50La réponse, on l'a déjà montré ce sondage,
01:16:53la réponse, elle est simple.
01:16:5465% c'est oui, 34% non.
01:16:57Mickaël, ça doune.
01:16:58Voilà, c'est ça la réalité.
01:16:59C'est une évidence qu'il y a un consensus.
01:17:02Oui, mais dès qu'on dit les choses,
01:17:03ça ne marche pas chez nous en France.
01:17:04On choque, vous voyez ?
01:17:05Je vais vous dire même plus, Thierry,
01:17:06il y a un consensus y compris chez des électeurs de gauche.
01:17:09Il y a un sondage IFOP d'octobre 2024
01:17:12qui montre que par exemple,
01:17:1360% des électeurs du Parti socialiste
01:17:15sont pour mieux contrôler l'immigration.
01:17:18Ils sont aussi pour une immigration choisie.
01:17:21Donc, vous voyez, c'est un tabou
01:17:22qui n'existe qu'à l'extrême gauche
01:17:24et dans certains médias.
01:17:25Mais chez les Français et même ceux à gauche,
01:17:28ce débat existe et je pense qu'il est déjà largement tranché.
01:17:31Ensuite, sur le plan politique,
01:17:32je dirais que c'est bien confortable quand même
01:17:33pour le centre et le centre droit
01:17:35de dénoncer la submersion migratoire
01:17:38puisqu'ils n'ont absolument rien fait
01:17:39pour la limiter ces dernières années.
01:17:41Je rappelle par exemple,
01:17:42et c'est simplement un exemple,
01:17:44qu'Edouard Philippe avait élargi le regroupement familial.
01:17:47Donc, il ne faut pas nous expliquer aujourd'hui
01:17:48qu'ils sont très durs face à ce phénomène.
01:17:50Je rappelle aussi que la loi d'Armanin
01:17:52s'est basée sur une thèse
01:17:54qu'on peut prendre en compte,
01:17:55mais qui n'est pas la mienne,
01:17:56qui est que la submersion vient principalement
01:17:58de l'immigration illégale.
01:18:00Or, il y a 500 000 entrées légales en France
01:18:03et cette loi n'a absolument pas pris ce sujet en compte.
01:18:06Donc, je pense que les Français
01:18:08ne se contentent plus de mots sur le sujet.
01:18:10Il faut maintenant des mesures
01:18:11et je pense que tout le monde les connaît
01:18:13sur le regroupement familial,
01:18:14sur l'immigration de travail,
01:18:16sur un meilleur contrôle du droit d'asile
01:18:18puisqu'aujourd'hui, il y a 150 000, par exemple,
01:18:20personnes qui viennent en France au titre du droit d'asile
01:18:22et c'est une filière d'immigration
01:18:23qui a explosé ces dernières années.
01:18:25Donc, un meilleur contrôle,
01:18:26des meilleures expulsions
01:18:27quand il y en aurait à avoir.
01:18:28Mais voilà, si vous voulez,
01:18:30c'est un problème tellement énorme
01:18:31et qui traîne depuis des années
01:18:33que je trouve ça un peu drôle
01:18:35que le Centre vienne donner des leçons quand même
01:18:37sur ce sujet-là.
01:18:38Allez, très rapidement,
01:18:39parce que je vois dans mon écran de contrôle
01:18:41que Nicolas de Villiers se prépare.
01:18:43On sera avec lui dans quelques instants
01:18:45et j'en suis très heureux.
01:18:47Dernier mot, Magali et Mathieu.
01:18:49Oui, c'est très intéressant, moi, je trouve,
01:18:51de se positionner sur le sens du mot submersion.
01:18:53Déjà, il ne faut pas oublier une chose,
01:18:55c'est que François Bayrou, c'est un homme de lettre
01:18:57et dans la façon dont il s'exprime,
01:18:59il fait des métaphores.
01:19:01Et le but de la métaphore,
01:19:02c'est justement d'exagérer
01:19:03pour donner du sens au sens.
01:19:05Et là, typiquement, le sens c'était quoi ?
01:19:06C'était derrière l'intégration.
01:19:08Et quand on n'a pas suffisamment de hauteur
01:19:10et qu'on aime sous-tirer comme ça des mots
01:19:13et les sortir de leur contexte,
01:19:15les sortir de la personne qui le dit,
01:19:17vous voyez que chacun peut en faire sa propre analyse.
01:19:19Mais si on revient à la métaphore,
01:19:22et c'est là aussi tout le pouvoir des mots
01:19:24et le pouvoir des hommes de lettre,
01:19:26c'est aussi ça qui fait l'honneur de la France
01:19:29et de la culture française,
01:19:31il faut aller au-delà, avoir un peu plus de hauteur.
01:19:34Et donc le sens c'était ça,
01:19:35c'était se poser les questions,
01:19:36exagérer, la métaphore c'est ça,
01:19:38on exagère pour que l'image rentre dans le cerveau
01:19:40et donc elle ait plus de poids.
01:19:42Et deuxièmement, donner du sens à cette notion,
01:19:44il faut qu'on mise sur l'intégration derrière
01:19:46et sur la politique que l'on doit avoir.
01:19:48Peut-être que ce mot-là est juste en lien
01:19:50avec la réalité qu'on voit avec l'évolution,
01:19:52avec le bouleversement démographique,
01:19:54qui est une réalité factuelle, visuelle.
01:19:58Donc c'est juste s'autoriser à un débat apaisé
01:20:03et non pas à toute cette polémique
01:20:05qui n'a pas de sens sauf à vouloir embrouiller tout le monde.
01:20:08On va prendre un peu de hauteur.
01:20:10Vous connaissez le monde des alouettes ?
01:20:11Des alouettes ?
01:20:12Ben oui, c'est en Vendée.
01:20:14Et notre invité connaît parfaitement le monde des alouettes.
01:20:16C'est pas très loin du Puy-du-Fou.
01:20:18Nicolas Devilliers, bonjour.
01:20:19Je suis ravi de vous avoir pour votre première action.
01:20:22Je rappelle que vous êtes le président du Puy-du-Fou.
01:20:25Ça y est, ça y est, vous êtes éligible au Passe Culture.
01:20:29Incroyable, incroyable.
01:20:32Quelle est votre réaction dans les news, Nicolas Devilliers ?
01:20:35Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:20:37C'était qu'une erreur.
01:20:38D'abord, merci à CNews,
01:20:40parce que vous faites partie des médias qui ont en effet relayé l'information.
01:20:44Vous savez, je crois qu'il y a eu un petit bug bureaucratique
01:20:48et puis que notre ministre de la Culture
01:20:50a entendu le message de cette incohérence
01:20:54et elle a eu la délicatesse de corriger le tir.
01:20:57Et le ministère de la Culture m'a appelé ce matin, vous voyez,
01:20:59pour me confirmer qu'en effet,
01:21:01nous étions éligibles au Passe Culture désormais.
01:21:03Donc, c'est une très belle victoire.
01:21:05Nous sommes très heureux d'être considérés
01:21:07comme un des hauts lieux culturels français,
01:21:09un fleuron français que nous cherchons à être
01:21:11pour faire honneur à tous les Français en France et à l'étranger.
01:21:14Vous êtes très gentleman, Nicolas Devilliers,
01:21:16en parlant de bug.
01:21:18Vous êtes très élégant.
01:21:20Il faut être gentilhomme quand on est au Puy-du-Fou.
01:21:23On apprend à être un gentilhomme.
01:21:24Effectivement, vous avez raison.
01:21:26Donc, je crois qu'il faut être élégant.
01:21:28La société du Passe Culture est tout de même
01:21:30un organe déconcentré du ministère de la Culture.
01:21:32Donc, le ministère de la Culture avait peut-être vu ça
01:21:34un peu de loin et finalement s'est intéressé
01:21:36au sujet, à corriger le tir.
01:21:38Je ne peux être que gentleman dans cette situation, bien entendu.
01:21:40– Et ne pas en faire partie,
01:21:42c'était quoi les conséquences, Nicolas ?
01:21:44Parce que c'est un succès phénoménal
01:21:46que je connais depuis de nombreuses années, d'ailleurs,
01:21:48le Puy-du-Fou. C'était quoi les conséquences
01:21:50pour vous, très concrètement ?
01:21:52– Très concrètement, pour le Puy-du-Fou,
01:21:54il n'y a pas vraiment de conséquences.
01:21:56Il n'y a aucune conséquence financière.
01:21:57En revanche, c'est pour les jeunes qu'il y avait des conséquences.
01:21:59Parce que le Passe Culture, c'est pour ces jeunes étudiants
01:22:01qui n'ont pas les moyens financiers
01:22:03de venir dans un site comme le Puy-du-Fou
01:22:05et qui, grâce maintenant au Passe Culture,
01:22:07vont pouvoir venir.
01:22:09Et donc, la réduction dont ils bénéficient,
01:22:11elle est prise en charge par l'État.
01:22:13Et en cela, le Puy-du-Fou ne gagne pas d'argent
01:22:15sur le Passe Culture, je veux rassurer
01:22:17nos auditeurs. Non, c'est vraiment
01:22:19l'État qui compense.
01:22:21Et grâce à ça, beaucoup de jeunes pourront venir
01:22:23désormais au Puy-du-Fou, alors qu'ils n'en ont pas les moyens.
01:22:25Bon, quelles sont les nouveautés ? Profitez-en.
01:22:27Vous êtes sur CNews, Nicolas Deville.
01:22:29Quelles sont les nouveautés pour la saison qui va s'ouvrir ?
01:22:31Il y a toujours des nouveautés chaque année.
01:22:33Exactement, un nouveau grand spectacle
01:22:35au Puy-du-Fou qui s'appelle l'Épée du Roi Arthur.
01:22:37On puise dans le légendaire Arthurien
01:22:39un grand spectacle avec une mise en scène
01:22:41très spectaculaire qui va
01:22:43beaucoup impressionner, mais aussi très émouvante.
01:22:45Et puis, un nouvel hôtel aussi
01:22:47qui permet de plonger dans l'époque romaine
01:22:49qui est magnifique, vous verrez,
01:22:51qui est un véritable décor de cinéma.
01:22:53Et puis, beaucoup de nouveautés dans le parc
01:22:55qui sont l'occasion pour nos visiteurs, ceux notamment
01:22:57qui nous connaissent, de revivre le Puy-du-Fou
01:22:59d'une manière à chaque fois nouvelle.
01:23:01Et puis, ceux qui ne nous connaissent pas encore,
01:23:03je les invite à venir vivre ce voyage dans le temps.
01:23:05Ils ne seront pas déçus, je leur promets.
01:23:07Merci mille fois
01:23:09Nicolas Deville,
01:23:11le président du Puy-du-Fou, pour cette
01:23:13première réaction, peut-être réaction
01:23:15autour de ce plateau quand même, Naïma,
01:23:17Mickaël,
01:23:19Mathieu, Magali,
01:23:21On ira tous au Puy-du-Fou.
01:23:23J'en suis très très heureuse
01:23:25et d'autant plus que je trouve que la symbolique
01:23:27est extrêmement forte, que ce soit Rachida Dati
01:23:29qui a permis de rendre
01:23:31justice au Puy-du-Fou,
01:23:33Rachida Dati qui est d'origine étrangère
01:23:35et qui, comme moi, adore la France,
01:23:37sa culture, son identité, et qui n'a
01:23:39de cesse de dire que nous devons être
01:23:41aussi les dignes héritiers
01:23:43de ce beau pays qu'est la France.
01:23:45Mickaël, rapidement.
01:23:47Oui, je pense que ce n'est pas qu'un oubli
01:23:49de la part de ces agents du ministère
01:23:51de la Culture, d'autant plus
01:23:53que je rappelle que
01:23:55le Pass Culture permettait aussi d'avoir accès
01:23:57à un événement qui était anti-Bolloré,
01:23:59anti-groupe Vivendi, sachant que
01:24:01Vivendi est quand même un gros financeur
01:24:03de la culture française et du cinéma français.
01:24:05Je pense que ce n'est pas totalement
01:24:07un simple oubli de la part
01:24:09de ces agents.
01:24:11C'est difficile de parler après Naïma
01:24:13parce qu'elle a tout dit.
01:24:15Donc là, vraiment, je valide,
01:24:17je n'ai rien à ajouter.
01:24:19On peut ajouter que finalement, d'en parler
01:24:21et de publiquement ajouter des choses,
01:24:23ça finit par faire avancer.
01:24:25On en parlait tous ensemble sur le plateau
01:24:27il y a à peu près une dizaine de jours.
01:24:29On est heureux de voir que finalement, en parlant des choses
01:24:31et en les mettant en évidence,
01:24:33on les fait permettre.
01:24:35C'est très bien de mettre en avant ce qu'on a fait
01:24:37justement sur cette chaîne, notamment
01:24:39sur la question de la politique culturelle.
01:24:41L'accès à la politique culturelle, selon moi, devrait être réservé
01:24:43en tout cas les fonds publics, devraient être réservés
01:24:45aux oeuvres culturelles françaises.
01:24:47L'exception culturelle française que Jacques Chac
01:24:49avait réussi à négocier lors des négociations
01:24:51à l'OMC devrait être appliquée
01:24:53sur le dispositif du pass culture et donc
01:24:55le plus fou devrait être éligible, comme d'autres choses
01:24:57qui ne le sont pas encore aujourd'hui.
01:24:59Je veux financer les mangas, etc.
01:25:01Et je n'ai rien contre les mangas.
01:25:03Merci les amis de m'avoir accompagné.
01:25:05Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission.
01:25:07Déborah Smadja, Patrick Herbon, Nathalie Le Pelletier,
01:25:09Axel Thomas, Pauline Trevesère
01:25:11et Sommeil et Davidi, évidemment, pour l'information.
01:25:13Tout de suite, c'est 180 minutes d'infos
01:25:15avec Nelly Denac et moi j'aurais le plaisir de vous retrouver à...
01:25:1717h pour Punchline.
01:25:19A tout à l'heure.