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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous. Sabrina Birlain-Bouillet que vous découvrez avec nous, qui est désormais journaliste
00:06police-justice sur l'antenne de CNews, Véronique Jacquet que vous connaissez, Gilles-William Bernadel
00:11qui est avocat, Georges Fenech qui est ancien magistrat et Paul Melun qui est écrivain. On va
00:15évidemment parler du procureur de la République d'Évry qui a tenu une conférence à propos du
00:19meurtre de Louis. Je vous propose d'écouter l'essentiel de ce qu'il a dit tout à l'heure.
00:24Entendu à plusieurs reprises, le mis en cause contestait toute participation au fait. Ce n'est
00:32qu'au moment de sa prolongation de garde à vue à 18h45 devant le procureur de la République
00:37qu'il avouait avoir tué Louise. Il déclarait aux enquêteurs que très en colère, après une dispute
00:45avec un joueur en ligne, il sortait de son domicile vêtu de sa doudoune noire dans laquelle se
00:50trouvait habituellement selon lui un couteau de type Opinel. Son intention était de voler ou de
00:57raqueter une personne pour se calmer. Il rencontrait fortuitement Louise qu'il ne connaissait pas. Il
01:05repérait son portable qu'elle portait autour du cou et décidait de la suivre. Il l'attirait dans le
01:11bois des Templiers sous le prétexte d'y avoir perdu un objet. Arrivé dans un coin tranquille, il lui
01:18disait qu'il allait fouiller ses affaires pour lui voler de l'argent en la menaçant avec un couteau.
01:22Alors qu'il voulait fouiller son sac, elle se mettait à crier. Paniqué par ses cris, il la faisait
01:30tomber à terre et lui portait plusieurs coups de couteau. Il rentrait chez lui ensuite en courant,
01:36en empruntant un autre chemin. A son domicile, il retrouvait sa petite amie. Celle-ci constatait
01:44sa blessure et lui prodiguait des soins. Après lui avoir dit dans un premier temps s'être blessé
01:50tout seul, il lui confiait sur son insistance avoir commis quelque chose de grave. Il retirait
01:57ses vêtements qu'il aspergeait d'eau de javel avant de s'en débarrasser avec le couteau en
02:02jetant le tout dans une poubelle. Ce soir, deux personnes viennent d'être déférées au parquet.
02:08J'ai ouvert une information judiciaire du chef de meurtre sur une mineure de 15 ans à l'encontre
02:16du principal suspect et du chef de non-dénonciation de crime à l'encontre de sa petite amie. Ces deux
02:24personnes seront présentées dans la soirée à un juge d'instruction qui décidera de leur mise
02:29en examen. Nous avons requis le placement en détention provisoire de l'auteur présumé des
02:35faits et nous avons demandé un placement sous contrôle judiciaire pour la petite amie en
02:40sollicitant des interdictions de contact, des interdictions de paraitre et une obligation de
02:45pointage. Sabrina Birdabouillet, qu'est-ce qu'on peut ajouter à ce qu'a dit le procureur ? Moi
02:51j'aimerais souligner une chose, il parle de dix minutes. Dix minutes entre le moment où il sort
02:56dans l'idée, dit-il, de raqueter quelqu'un pour se soulager, pour se calmer et le moment où il a
03:02assassiné cette petite fille et qu'il rentre chez lui en courant. Dix minutes de bascule. Donc quand
03:07vous dites d'ailleurs assassiné, c'est un terme trivial parfois qu'on peut employer dans la
03:12conversation mais en fait il est poursuivi pour meurtre parce qu'assassin, assassinat, c'est
03:16évidemment s'il y a préméditation. Tout à fait, ça sera sans doute aussi une des clés du procès
03:21qui viendra. Ces dix minutes là où la bascule est faite, elle est incroyable quand on sait la
03:30violence des coups portés, c'est ce qui reste pour moi le plus fort. Après il donne énormément
03:36d'éléments très intéressants sur le passif judiciaire de Owen. Il dit qu'il a été déjà
03:43connu des forces de l'ordre pour des délits de vol en 2021, en 2022 également et il précise une
03:49chose très intéressante, le 4 février, soit quatre jours avant le meurtre de Louise, il aurait abordé
03:56une petite fille collégienne également de 12 ans pour essayer elle aussi de la voler, de la
04:03conduire vers le bois mais elle ne l'aurait pas suivie. Ça montre quand même déjà un repérage,
04:07un modus operandi, un mode opératoire de Owen. Donc il sera évidemment en détention ces prochaines
04:14heures. Il est placé déjà en détention prévisoire. Sa petite amie n'est pas placée en détention,
04:20sa sœur n'est pas placée en détention. Est-ce qu'elle est poursuivie sa sœur ? Non alors sa
04:26sœur est apparue comme une victime parce que sa sœur a soupçonné quelque chose quand elle est
04:34rentrée chez elle et que la petite amie, qui elle était au courant parce qu'il a avoué à sa petite
04:37amie, pleurait. La petite amie, pardonnez-moi, qui est poursuivie. Qui est poursuivie, tout à fait,
04:43et qui est placée sous contrôle judiciaire en attendant d'être placée devant un juge. Pour
04:46non-dénonciation ? De crime. Elle encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
04:51On n'a pas dit d'ailleurs ce qu'encourt Owen. La perpétuité, avec au moins une période de
04:57sûreté de 18 ans. Et ses parents, qui ont été entendus, ne sont pas poursuivis ? La garde à vue
05:04a été levée. Apparemment, ils n'ont pas de poursuite à leur encontre. Et la sœur est décrite
05:09comme une victime puisque la sœur dit avoir été terrorisée depuis des années par son frère. Ça
05:13fait plusieurs années qu'elle ne lui parle pas. Et là, il y a peut-être une faille dans le système,
05:18c'est-à-dire qu'elle a déposé une main courante. Elle était encore mineure à ce moment-là,
05:22pour signaler l'effet de violence de son frère à son encontre. Et ce qui est intéressant,
05:26c'est que comme elle était mineure, cette main courante a dû forcément être faite avec
05:30l'autorité parentale. Donc l'un des deux parents devait être informé de cela. Et surtout,
05:35une main courante pour violence dans un contexte intrafamilial est généralement transformée en
05:41dépôt de plainte. Ce qui, là, n'a pas été le cas. Donc là, effectivement, j'entends ça depuis
05:46quelques heures. C'est en 2023, le dépôt de main courante. Tout à fait. On parle déjà beaucoup de
05:53la violence faite aux femmes, de la violence intrafamiliale, comme vous le dites. Et il n'y
05:58aura qu'une main courante qui ne se transformera pas, comme vous le dites, en plainte. Donc vous
06:06allez pouvoir évidemment donner les uns et les autres quelques commentaires. Je voulais qu'on
06:10écoute simplement les réactions qui ont été enregistrées par les équipes de CNews après la
06:18conférence du procureur à Épinay-sur-Orge. Je suis vraiment sidérée que ce soit un jeu vidéo
06:24qui ait déclenché cette colère. Et c'est vraiment triste pour la famille de perdre un enfant si jeune
06:31parce qu'il y avait une mauvaise gestion de colère envers un jeune homme de 23 ans. On ne peut pas
06:37faire ça. On ne peut pas faire ça. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas content qu'on va agresser
06:42les gens comme ça. C'est très dommage qu'il y ait des individus comme ça aujourd'hui. C'est
06:49quelque chose de très grave. Il faut qu'il paie. Il faut qu'il paie vraiment tout ce qu'il a fait.
06:53Vous m'avez dit, il a 23 ans. Bon, il va payer. Il va payer comme un adulte. C'est tout. Il a voulu
06:59tuer parce qu'il avait perdu la médaille. C'est tout. Souvent, je le dis, mais les gens qui
07:03témoignent aujourd'hui, nos équipes filment ou les baskets ou en l'occurrence un sac. Beaucoup de
07:10gens ne veulent plus témoigner à découvert, à visage découvert. Je vous propose d'écouter le
07:16témoignage d'une connaissance de Owen. Il était quelqu'un de très réservé, assez discret. Il ne se mélangeait pas
07:25forcément avec tout le monde. Il n'était pas forcément ami avec tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait
07:30pas forcément le même délire que moi, mes amis ou plein d'autres personnes. Il était plus, je ne sais pas,
07:36il était dans son coin. Il n'avait pas le même délire que nous. Qu'est-ce que vous entendez par même délire que nous ?
07:41Nous, on est du style à rester dehors, à parler de foot, à parler de tout et rien. Lui, il était là, il sortait avec nous,
07:48mais il ne parlait pas. Il était dans son coin, réservé, comme je vous ai dit. Au début, on était tous tristes,
07:52tous alarmés, tous alarmés par cette situation. On se disait, ce n'est pas possible. Qui aurait pu faire ça ?
07:57C'est triste dans notre ville. On était tous dans le collège où la petite Aliette était. Ce n'est pas possible.
08:02On était tous comme ça. Une fois qu'on a su, c'était lui. Franchement, je ne vous mens pas. Tous ses anciens amis,
08:07on est tous en colère contre lui. On a tous une rage. Il a brisé une famille. Il a apeuré plein de familles à Épinay.
08:16À cause de lui, Épinay, ce n'est plus comme avant. Franchement, on est tous choqués, tous choqués.
08:21– Georges Fenech, vous êtes ancien magistrat. Depuis ce matin, beaucoup de gens disent la même chose.
08:26Incrédulité, sidération, et tous se disent pourquoi, et cherchent une explication à l'inexplicable, disons-le,
08:37et à ce qu'est parfois le mal ou la nature humaine, appelez ça comme vous voulez.
08:41Vous-même, en tant que magistrat, que vous inspire cette histoire ?
08:44– Déjà, le profil, ce n'est pas le profil habituel. C'est un jeune qui est dans une bonne famille.
08:49Le père, je crois, travaille dans une banque. La mère, dans le domaine de la culture.
08:54Ils habitent un hôtissement. Donc, ce n'est pas les profils habituels de ce genre d'agression sauvage,
09:00parce que ça, c'est de la sauvagerie à l'état pur. Ça, c'est ma première réaction.
09:05Ensuite, je pense que l'instruction, qui va prendre du temps maintenant,
09:08il y a au moins pour un an ou 18 mois d'instruction, même si les faits sont déjà circonscrits,
09:12c'est ça qui est extraordinaire, et ça lui, au passage, le travail de la police.
09:16Mais l'instruction va porter sur le niveau d'état mental, sur les facultés intellectuelles.
09:22Moi, je me souviens, mon cher William, d'une affaire, Sarah Halimi,
09:27où l'assassin de Sarah Halimi, qu'il avait projeté des fenestrés,
09:31qui était en temps normal, normal, a échappé à un procès,
09:35parce que les experts ont dit qu'il a eu une bouffée délirante à ce moment-là,
09:38qui lui a enlevé tout sentiment de commettre une infraction.
09:42Donc, le débat, il va se dérouler là-dessus, sur les facultés intellectuelles.
09:47Qu'est-ce qui a fait qu'il a, effectivement, eu cette acte de violence sauvage,
09:52gratuite, on peut dire, sur une enfant innocente et sans capacité de se défendre ?
09:56Ça va être ça, le dossier, en réalité.
09:58– Vous avez parlé de l'enquête, c'est intéressant aussi de voir, en 40 ans,
10:02comment les enquêtes vont plus vite, grâce au progrès technique.
10:06– Ça, c'est extraordinaire.
10:07– C'est-à-dire les vidéosurveillants, qui sont parfois contestés,
10:10et s'il n'y a pas de vidéosurveillance, je pense qu'à l'heure à laquelle on parle…
10:14– Ils ne seraient pas retrouvés.
10:15– Ils ne seraient pas retrouvés.
10:16Vidéosurveillance, et la deuxième chose, c'est l'ADN.
10:20Et je faisais le parallèle avec l'affaire Grégory, dont on ne sait pas 40 ou 45 ans plus tard.
10:24– Vous savez qu'à Nanterre, on a créé un pôle Cold Case, maintenant.
10:28Vous avez des juges qui ne font que ça.
10:32Et je peux vous dire que les résultats sont là.
10:34On est en train de délucider des affaires d'il y a 20 ans.
10:37– Je suis d'accord avec vous, mais là, évidemment, avec la vidéosurveillance,
10:41je retiens de la vidéosurveillance.
10:42Quand j'entends que certains maires ne veulent pas de vidéosurveillance,
10:46aujourd'hui, c'est une évidence.
10:49– Oui, parce qu'entre le moment où elle sort du collège et elle arrive chez elle,
10:53il y a 800 mètres, 800 mètres, c'est une distance pas si longue que ça,
10:57vidéosurveillées de partout.
10:59Et Owen va l'attirer vers ce bois.
11:02Ce bois où, justement, il n'y a pas de regard, il n'y a pas de…
11:05– Gilles-William Golnadel.
11:07– Non mais d'abord, Georges René, qui a fait allusion à une affaire
11:10dont je me suis occupé, l'affaire Sarah Alimis.
11:13– Elle est tout à fait exceptionnelle, lorsque quelqu'un ne peut pas être jugé
11:17parce qu'on… – Non mais c'est la justice devenue folle.
11:21Le type a été considéré comme irresponsable parce qu'il fumait trop le hashish.
11:25Je ne sais pas si vous vous rendez compte, on n'est pas du tout dans ce cas-là.
11:28Voilà exactement le genre de type que je ne pourrais pas défendre.
11:34Je serais dans l'incapacité, je serais mauvais pour le défendre.
11:36Je ne lui trouve, ni en tant qu'avocat, ni en tant que citoyen,
11:40pas le moindre commencement d'excuses, y compris les excuses sociales,
11:44puisqu'il n'est même pas… Non mais je veux dire,
11:46pour moi, pardon de vous le dire, on a affaire à un salaud intégral.
11:50Un salaud intégral. Le type, il est majeur.
11:53Il a 23 ans. Il n'est pas né d'hier.
11:56Et c'est un lâche.
11:58Il avait cherché une petite fille deux jours avant,
12:01il recherche encore une petite fille,
12:03parce que c'est plus facile avec une petite fille.
12:05Où que je tourne mon regard, je ne lui trouve pas le début
12:08d'un commencement d'excuses et je lui souhaite vraiment
12:13la peine la plus sévère qui ne sera jamais à la hauteur de son forfait
12:19et de la douleur qu'il cause à ses parents, aux parents de la petite.
12:22Justement, si vous permettez supplémentaire,
12:25on nous a annoncé qu'il avait deux condamnations antérieures.
12:28C'est des peines alternatives.
12:30C'est-à-dire que pour des vols, il avait été condamné
12:33par la procédure de composition pénale,
12:34donc même pas de procès, à un stage citoyen.
12:37Donc, c'est pour vous dire l'aspect dissuasif de ces peines très douces
12:42pour des gens qui, un jour ou l'autre,
12:43peuvent commettre des crimes beaucoup plus graves.
12:45Je vous propose d'écouter, ce matin, on était avec un psychologue
12:49qui s'appelle Monsieur Dorido, qui était sur notre plateau.
12:52Écoutons-le.
12:54Dans le déclencheur du passage à l'acte criminel,
12:56il y a énormément de facteurs qui peuvent intervenir.
12:59Maintenant, c'est un fait que le jeu, ça peut rendre fou.
13:05La littérature s'en est emparée il y a bien longtemps,
13:07d'Ostoyevski, Stéphane Zweig.
13:09C'est un fait que quelqu'un qui joue toute la journée,
13:12qui, à la manifestation de ce que l'on sait,
13:14là, à l'heure actuelle, de ce jeune Owen,
13:17c'est un garçon qui ne travaille pas,
13:19qui, effectivement, passe des heures considérables
13:23à jouer derrière son écran, qui va jouer dans un PMU.
13:27Donc, s'il a 23 ans, l'enquête va déterminer
13:32ce qui a bien pu se passer, pour comprendre.
13:35Maintenant, ça, c'est un fait,
13:37même dans la littérature scientifique internationale,
13:40on appelle ça le gaming disorder, en anglais,
13:44le fait d'avoir des troubles psychiques
13:47de par un usage très excessif du jeu en ligne,
13:50oui, c'est quelque chose qui est documenté
13:52et qui peut créer les conditions
13:54d'un passage à l'acte criminel et odieux.
13:57Que les jeux vidéo puissent contribuer
13:59à commettre un acte aussi terrifiant,
14:01j'en doute pas.
14:03En revanche, si vous voulez,
14:05là, on est vraiment sur ce que vous évoquiez,
14:07Pascal, dans votre introduction,
14:09c'est-à-dire la noirceur la plus terrifiante
14:11de l'âme humaine, ce qui peut pousser
14:13à commettre l'irréparable,
14:15et ce qui, jadis, aurait poussé
14:17un Landru, un Michel Fourniret,
14:19on est sur des choses, à mon avis,
14:21de cet ordre.
14:23Donc, l'impact des jeux vidéo, selon moi,
14:25J'allais poser la question à Véronique Jacquet
14:27parce que, Véronique, on vous entend souvent
14:29dans Enquête d'Esprit, et effectivement,
14:31ces crimes-là
14:33renvoient souvent aux chrétiens
14:35que nous sommes, aux catholiques que nous sommes,
14:37le sens de tout ça.
14:39Parce que
14:41c'est une question essentielle,
14:43bien sûr, il y a parfois des gens qui ont perdu la foi
14:45précisément au lendemain
14:47d'avoir perdu un enfant,
14:49tué, assassiné, etc.
14:51Et vous, je sais que,
14:53bien sûr, on entend souvent vos analyses
14:55de ce point de vue-là,
14:57comment garder l'espérance,
14:59après de tels massacres ?
15:01Et je trouve que c'est une question que chacun se pose.
15:03C'est très compliqué
15:05parce qu'effectivement, les parents de Louise
15:07prennent perpétuité,
15:09et la seule chose qui peut les tenir
15:11c'est peut-être
15:13de trouver la foi.
15:15Moi, je suis proche des parents
15:17de deux jeunes filles
15:19qui sont mortes dans l'attentat du Bataclan.
15:21Vous imaginez, vous avez perdu vos deux enfants
15:23dans l'attentat du Bataclan,
15:25deux jeunes filles absolument magnifiques, formidables.
15:27Et je suis devenue amie avec eux justement
15:29parce qu'ils sont venus un jour dans une émission d'Enquête d'Esprit
15:31parce qu'ils avaient trouvé la foi,
15:33parce que la seule chose à laquelle ils s'accrochaient
15:35pour que leur vie ait encore un sens
15:37c'était la prière.
15:39Et c'était quelque part de rejoindre aussi leur enfant
15:41là où il pouvait être après la mort.
15:43Donc, ça ne remplace pas l'enfant
15:45mais il peut y avoir une forme de consolation
15:47et il peut y avoir surtout un sens à donner
15:49à une telle épreuve et à une telle souffrance.
15:51J'ai dit la religion chrétienne,
15:53j'aurais pu dire d'autres religions, bien sûr.
15:55Attendez, cela dit,
15:57ce que je voulais dire, je ne suis pas du tout d'accord avec Paul.
15:59Moi, je suis très en colère
16:01après le fait qu'on minimise
16:03l'impact des jeux vidéo
16:05sur la jeunesse d'aujourd'hui.
16:07Le Owen en question,
16:09il passait peut-être au moins cinq heures par jour.
16:11Ce n'est pas innocent.
16:13Ça fait de vous un véritable psychopathe.
16:15Ça s'appelle une addiction.
16:17Et c'est, je pense, dans notre société
16:19beaucoup trop mis sur le tapis
16:21cet aspect des choses
16:23qui engendre de la frustration
16:25et qui engendre de l'immaturité.
16:27Véronique, pardonnez-moi de dire comme ça,
16:29c'est aux parents.
16:31C'est aux parents de...
16:33C'est aux parents
16:35et à partir du moment où les parents sont défaillants,
16:37évidemment, c'est compliqué.
16:39Mais ça ne peut pas être l'État.
16:41Il y a l'aveuglement des parents
16:43sur le jeune homme.
16:45Et aussi sur le cas qui est fait
16:47de leur propre fille,
16:49qui est massacrée par son frère.
16:51Maintenant, Gilles William peut vous répondre.
16:53Je suis désolé.
16:55Je veux bien qu'on fasse le procès des jeux vidéo
16:57mais un autre jour.
16:59Je souhaite bonne chance
17:01au confrère qui va plaider dans cette histoire-là
17:03la responsabilité du jeu vidéo
17:05parce qu'il était fâché
17:07parce qu'il avait perdu aux jeux vidéo
17:09et il est sorti dans la rue.
17:11La seule dimension,
17:14je ne veux pas parler de la religion
17:16quelle que soit la religion des gens,
17:18la seule dimension que je vois
17:20dans ce que je n'ai pas hésité
17:22à nommer un salaud,
17:24c'est le mal.
17:26Je discerne le mal.
17:28Alors,
17:30ce n'est pas le malin.
17:32Il n'a pas l'air malin, ce type-là.
17:34Mais c'est le mal.
17:36Je n'ai pas d'autre explication à ma portée
17:38que cette dimension-là.
17:40Écoutez Eric Nolot qui était aussi avec nous ce matin.
17:44Oui, il y a une responsabilité politique
17:46parce que moi,
17:48je trouve qu'il faut laisser transparaître
17:50son émotion parce que je trouve que ça se banalise
17:52un peu trop.
17:54C'est tellement à répétition,
17:56ce genre de faits divers atroces
17:58qu'on finit par moins réagir.
18:00J'étais très ému par l'intervention tout à l'heure
18:02d'une mère qui laisse transparaître son émotion
18:04et je trouve que la réponse des pouvoirs publics
18:06n'est pas à la hauteur.
18:08Il y a quelque chose qui ne va pas.
18:10Il y a un dérèglement,
18:12et je trouve que la réponse politique
18:14et même au niveau de toute la société
18:16est très insuffisante.
18:18La responsabilité politique
18:20ou de l'État
18:22dans cette affaire,
18:24je ne vois qu'une faille
18:26et on en a parlé tout à l'heure.
18:28Il y a eu une faille effectivement à un moment
18:30si une main courante
18:32a été déposée.
18:34Mais les parents ont une responsabilité
18:36évidemment.
18:38Je ne connais pas tous les éléments
18:40mais quand ta fille
18:42dans ta propre maison
18:44ne parle plus à son frère
18:46parce qu'on lui a tapé dessus
18:48forcément
18:50il y a un dysfonctionnement
18:52dans la famille
18:54qui justifie
18:56qu'on puisse trouver une solution.
18:58Il me semble qu'il y a eu une réforme récente
19:00qui consiste à dire que toutes les mains courantes
19:02pour les violences intrafamilles conjugales
19:04doivent aller au parquet.
19:06C'est ce qu'on a dit tout à l'heure.
19:08Ça n'a pas été traité alors.
19:10Je pensais que c'était resté au stade de la main courante.
19:12Mais c'est resté au début de la main courante.
19:14La main courante normalement elle est transmise au parquet.
19:16Manifestement elle ne l'a pas été.
19:18C'est le parquet qui n'a pas donné suite.
19:20Donc c'est...
19:22C'est pas normal.
19:24C'est la seule négligence
19:26que je vois dans l'État.
19:28Je vois deux failles.
19:30La première, il portait quand même un couteau
19:32donc on a quand même encore à faire un jeûne
19:34avec le port du couteau qui se banalise
19:36et même François Bayrou a dit
19:38qu'il fallait que les députés au Parlement
19:40se saisissent de cette question
19:42de la banalisation du port du couteau
19:44et ensuite ce jeune qui est un véritable zonard
19:46fait quand même partie
19:48de toute une génération
19:50désoeuvrée
19:52qui n'a pas de sens à donner à sa vie
19:54qui n'a pas d'ambition
19:56qui traîne
19:58Vous avez quand même une jeunesse, pardonnez-moi en France
20:00Pierre Vermeuren avait dit
20:02il y a 2 millions comme ça de 20-30 ans
20:04qui sont désoeuvrés dans les campagnes
20:06qui ne donnent pas de sens à leur vie
20:08et c'est un sujet d'après moi
20:10politique, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on fait cette jeunesse ?
20:12Je salue sur ce plateau qui vient d'arriver
20:14Nelly Garnier qui est conseillère de Paris
20:16du groupe Changez Paris, présidée par Rachida Dati
20:18On va voir une séquence que j'ai trouvé
20:20absolument lunaire tout à l'heure
20:22où vous avez simplement posé une question
20:24qui a déclenché l'ire
20:26de Mme Hidalgo
20:28L'ire de Mme Hidalgo
20:30L'ire de Mme Hidalgo
20:32C'est un cas d'école
20:34Vous pouvez même pas poser une question
20:36Ces gens sont devenus d'une intolérance
20:38Exactement
20:40Ces gens sont devenus d'une intolérance terrible
20:42Mme Hidalgo
20:44elle est dans un rapport si elle avait le pouvoir de dictature
20:46C'est-à-dire que vous avez posé une question
20:48vous vous êtes fait insulter
20:50parce que vous avez posé une question
20:52Vous avez aujourd'hui 10 plaintes
20:54et vous nous direz tout à l'heure si ces plaintes sont recevables
20:56La séquence elle est
20:58un vrai sans blague
21:00La séquence elle vous a fait simplement parler
21:02enfin on le verra tout à l'heure
21:04un vrai sans blague
21:06et le ton de Mme Hidalgo qui vous demande de vous excuser
21:08Ne vous excusez surtout pas
21:10Ne vous excusez surtout pas
21:12C'est tout ce que j'ai
21:14mais on en parlera tout à l'heure
21:16Je trouve cette séquence en dit tellement long
21:18Mme Hidalgo qui a fait moins de 2%
21:20et qui parle encore
21:22moins de 2% à l'élection présidentielle
21:24mais pour qui se prend cette dame
21:26au nom de qui elle parle
21:28qui vous demande de vous excuser
21:30Non, non, posez vos questions
21:32ça s'appelle la liberté d'expression
21:34et il faut la défendre partout
21:36On va l'entendre la question
21:38Bien sûr qu'on va l'entendre
21:40On va l'entendre dans une seconde
21:42On sera encore plus énervé après avoir entendu la question
21:44Non mais je salue délicat
21:46Mme Gardy nous avait contacté
21:48et on en parlera tout à l'heure
21:50On termine le sujet
21:52évidemment Louise
21:54et je voulais que nous écoutions
21:56le quartier de Louise
22:00A son âme
22:02c'est terrifiant
22:04je ne peux pas rien dire de plus
22:06C'est rassurant quand même
22:08Rassurant pour les gens qui vont ici
22:10qui vont au collège oui certainement
22:12mais ça ne ramènera pas cette petite
22:14Malheureusement avec tout ce qu'on entend maintenant
22:16je ne veux pas dire qu'on s'y habitue
22:18c'est triste
22:20mais pas plus que ça
22:22maintenant on s'y habitue
22:24je ne peux pas vous dire de plus
22:26la vie est gâchée
22:28je n'arrive même pas à me mettre à leur place
22:30je trouve ça malheureux
22:32ça ne devrait pas exister
22:34on est tous des parents, des grands-parents
22:36c'est ce que vous entendez tous les jours
22:38c'est dramatique
22:40quand c'est à la porte de chez nous
22:42on se sent encore davantage touchés
22:44dans toute la France ça fait peur
22:46on est à la merci de n'importe quoi
22:48c'est le problème
22:50mais bon c'est malheureux pour la petite
22:52Effectivement que chacun
22:54peut aujourd'hui prendre un coup de couteau
22:56quand il sort de chez lui
22:58et la jeune mère que vous êtes
23:00et vous n'êtes pas sans doute votre
23:02garçon aujourd'hui
23:04j'imagine qu'il est toujours encadré
23:06parce qu'il est encore petit
23:08mais combien de gens
23:10d'ailleurs on pourrait écouter ce que disait Mme M.Fadel hier soir
23:12et je demande à Benjamin de réécouter
23:14et je peux le dire pareil
23:16à Véronique
23:18c'est à dire qu'aujourd'hui les parents
23:21tracent leurs enfants
23:23et tant qu'ils ne sont pas
23:25rentrés, écoutez ce que disait
23:27Naïma M.Fadel parce que ce matin
23:29nous avons commencé l'émission avec ce témoignage
23:31et c'est vrai qu'il a beaucoup
23:33touché les gens parce qu'elle résume
23:35ce que beaucoup de mères, de pères bien sûr aussi
23:37pensent
23:39Je ne l'ai jamais fait
23:41je ne l'ai jamais fait à tracer mes enfants
23:43j'ai 4 enfants, j'ai ma gamine de 25 ans
23:45je la trace maintenant
23:47t'imagines
23:49donc venir dire comme ça
23:51d'une manière tout à fait détachée
23:53on ne peut pas être détaché
23:55parce qu'aujourd'hui dans notre pays
23:57on est en insécurité, on a peur
23:59pour nos enfants
24:01moi la petite Louise ça aurait pu être mon enfant
24:03il y a quelques années quand je l'ai laissé rentrer de l'école
24:05en primaire déjà
24:07ils allaient à l'école, ils rentraient de l'école
24:09là j'ai une gamine de 25 ans que je géolocalise
24:11et elle le sait
24:13vous voyez
24:15et je lui dis tu prends un Uber le soir
24:17et finir à 11h tu prends un Uber
24:19et quand tu rentres
24:21tu me le dis
24:23et quand je m'endors je me réveille pour regarder
24:25si ma gamine est bien rentrée à la maison
24:27voilà la situation dans laquelle
24:29on est aujourd'hui
24:31donc il faut savoir entendre cette douleur aussi
24:33et notre peur
24:35et nos politiques doivent se saisir de tout cela
24:37et moi le docteur Maurice Berger je travaille avec lui
24:39je le connais bien
24:41quand il me dit qu'il y a des gamins
24:43qui aujourd'hui tuent à 13 ans, 14 ans
24:45qu'on laisse faire
24:47et qu'ils s'attaquent
24:49les gamins qui ont tué le petit Elias
24:51les gamins qui ont tué le petit Elias
24:53ils avaient déjà fait des agressions
24:55avec violence, extrême violence
24:57et là on leur dit c'est pas grave
24:59mais comment
25:01il faut protéger nos enfants
25:03les innocents, c'est eux qu'il faut protéger en premier
25:05et puisque vous avez interrogé
25:07madame le maire de Paris sur Elias
25:09tout à l'heure
25:11vous allez pouvoir effectivement poursuivre
25:13ce que nous disons là
25:15j'aimerais ajouter quelque chose
25:17rendez-vous compte que
25:19Louise avait une application
25:21de géolocalisation
25:23sur son téléphone
25:25qui a fonctionné jusqu'à l'entrée du bois
25:27puisque son téléphone a été éteint
25:29par qui ? par elle ou
25:31sans doute par l'auteur des faits
25:33mais elle avait une application sur son téléphone
25:35et ça n'a pas empêché le drame
25:37de se produire
25:39donc c'est peut-être d'autres réflexes qu'il faudrait créer
25:41il y a des choses qui pourraient être
25:43mises en place
25:45il pourrait y avoir des policiers assortis
25:47des lycées, des collèges, des écoles
25:49mais simplement
25:51il faut mettre du bleu partout
25:53vous mettez un ou deux policiers
25:55ça peut être deux rues plus loin
25:57je suis d'accord avec vous
25:59mais vous avez raison
26:01il y en a autour des lycées
26:03il n'y en a pas systématiquement
26:05dans les collèges et lycées
26:07il n'y a pas toujours des agences de sécurité
26:09dans la zone on savait qu'il y avait des problèmes
26:11des jeunes qui avaient des problèmes
26:13le problème était identifié
26:15il n'y a pas eu d'action de renforcement
26:17de la police municipale
26:19il n'y a pas eu de renforcement de la vidéoprotection
26:21c'est-à-dire qu'on avait un problème
26:23et quand on vous dit on a mis en place tout ce qu'on pouvait
26:25mettre en place, ce sont des mesures
26:27envers les délinquants
26:29parce que moi ce que je remets en cause
26:31c'est que à chaque fois
26:33et quand je dis que la gauche est coupable
26:35par son déni, par son aveuglement
26:37ce déni qui pendant des années a échafaudé
26:39un régime juridique laxiste
26:41mais vous avez parfaitement raison
26:43et c'est ce que madame Hidalgo ne veut pas entendre
26:45où ce qu'on se dit toujours
26:47ce n'est pas est-ce que j'ai tout fait pour protéger la victime
26:49c'est est-ce que j'ai tout fait
26:51pour l'agresseur
26:53et on a échafaudé
26:55une pensée qui est toujours portée vers le délinquant
26:57et on ne se dit jamais
26:59comment je mets tous les moyens
27:01pour protéger la victime
27:03et ce que je reproche à la ville de Paris
27:05c'est qu'elle a fait son alerte
27:07sur le taux de délinquance à Paris
27:09et qu'elle a des actions
27:11qu'elle peut mettre en oeuvre
27:13on verra tout à l'heure bien évidemment
27:15et c'est pour ça que madame Hidalgo s'est mise en colère
27:17selon le principe qu'il n'y a que la vérité qui blesse
27:19vous avez touché là où ça faisait mal
27:21elle ne veut pas entendre ça
27:23comme beaucoup de gens de la gauche
27:25ce que vous avez dit n'existe pas
27:27on va l'entendre dans une seconde
27:29le déni absolu
27:31et effectivement la gauche dans ce pays
27:33c'est un certain climat
27:35qu'il y a eu autour
27:37de la criminalité
27:39et chacun peut être d'accord
27:41on sait quelque chose
27:43il y a 40 ans
27:45on a créé le droit à la sécurité
27:47je vous dis la réaction
27:49c'est un cas d'école
27:51vous allez voir la réaction de madame Hidalgo
27:53qui n'est jamais vue comme ça
27:55qui est entrée
27:57dans une autre sphère manifestement
27:59et c'est très intéressant
28:01du niveau d'intolérance
28:03du niveau d'intolérance de ces gens là
28:05c'est l'omerta
28:07je termine juste la séquence
28:09Louise
28:11avec Bruno Retailleau
28:13ce qu'il disait ce matin sur France Inter
28:15peut-on
28:17peut-on tuer un enfant
28:19de 11 ans parce qu'on a perdu
28:21parce qu'on a été contrarié
28:23parce qu'on est frustré à force d'addiction
28:25à des jeux vidéo
28:27ce qui montre bien d'ailleurs que
28:29il faut faire très attention
28:31très franchement
28:33de là à commettre cet acte
28:35absolument irréparable
28:37c'est absolument terrible
28:39et ça montre un ensauvagement
28:41ça montre quelque chose quand même
28:43de notre société
28:45et je salue notre camarade Daniel Guichard
28:47qui nous écoute régulièrement
28:49et qui dit vous prenez le problème à l'envers
28:51c'est pas plus de bleu
28:53c'est plus de sanctions à la première fois
28:55c'est ce qu'on dit
28:57c'est la culture avant aussi la socialisation
28:59les policiers sont très en colère depuis un moment
29:01le conseil de Paris
29:03Nelly Garnier
29:05vous êtes conseillère de Paris
29:07vous êtes donc dans le groupe Changez Paris
29:09par Rachida Adati
29:11j'ai l'impression d'ailleurs que
29:13ceux qui ne sont
29:15la droite traditionnelle à Paris
29:17qui ne porte pas si j'ai bien compris
29:19Rachida Adati dans son coeur
29:21est plutôt du côté
29:23de ce soir
29:25de madame Hidalgo
29:27que de votre côté
29:29nous on est du côté des parisiens
29:31les petits magouilles
29:33de la droite parisienne
29:35on en a trop pâti et ce sont les parisiens
29:37qui en pâtissent
29:39mais j'ai bien compris que les petits magouilles de la droite parisienne
29:41Francis Spiner, Bourdazelle, tous ces gens là qui sont à l'air
29:43aujourd'hui
29:45ils sont contre vous
29:47parce qu'ils veulent surtout pas de Rachida Adati
29:49il y a une guerre interne
29:51ils veulent pas qu'on gagne Paris, ils veulent garder leur mairie d'arrondissement
29:53c'est un autre problème
29:55ah oui alors en plus ils veulent pas de la loi PLM, Francis Spiner était avec nous hier
29:57bon, pour nous dire cela
29:59alors je vous propose d'écouter cette séquence
30:01que je trouve tellement instructive
30:03et qui en dit tellement sur notre société
30:05madame Hidalgo en colère
30:07Madame la maire,
30:09chers collègues, le samedi 25 janvier
30:11Elias, 14 ans
30:13décédé après avoir été poignardé la veille
30:15à la sortie de son entraînement de football
30:17dans le 14ème arrondissement
30:19j'assume de le dire, la gauche parisienne est dans le déni
30:21et le bras qui a porté un coup fatal
30:23au jeune Elias a aussi été armé
30:25par votre déni
30:27il a été armé par votre idéologie de l'excuse
30:29et votre aveuglement
30:31c'est vraiment honteux
30:33ce déni, c'est celui de madame Karine Petit
30:35maire du 14ème arrondissement
30:37qui dans une interview
30:39télévisée
30:41je suspend la séance pour 5 minutes
30:43et vous aurez à vous excuser
30:45au vu des propos que vous avez tenus
30:47madame Garnier, soit vous retirez vos propos
30:49vous avez dit
30:51vous avez armé le bras
30:53vous l'avez dit
30:55soit vous retirez cela
30:57soit c'est devant les tribunaux
30:59que vous aurez à répondre
31:01de propos diffamatoires
31:03injurieux
31:05et inadmissibles
31:07vous terminez votre question
31:09je pense que ici, personne
31:11n'y répondra parce que vous ne méritez pas
31:13de réponse, mais retirez
31:15ce que vous avez dit et présentez vos excuses
31:17j'aimerais terminer mon intervention
31:19présentez vos excuses
31:21j'aimerais terminer mon intervention
31:23c'est quoi cette sélection ?
31:25vous présentez vos excuses
31:27mais qui a à dire quoi ?
31:29mais qui a à dire quoi ?
31:31j'aimerais terminer mon intervention
31:33vous présentez vos excuses
31:35maire du 14ème
31:37arrondissement
31:39qui dans une interview télévisée a répondu
31:41à côté du sujet
31:43vous présentez vos excuses
31:45future viuillus
31:47avant de conclure que
31:49tous les moyens sont mis en place
31:51pour lutter contre l'insécurité
31:53mais que cela n'avait pas suffit
31:55nous arrêtons les questions d'actualité
31:57il est absolument inadmissible
31:59d'asesser
32:01d'assasing
32:03d'asesser
32:05d'avoir armé le bras d'un assassin
32:07d'avoir armé le bras d'un assassin
32:09tout simplement
32:11et refusez de vous excuser
32:14seront devant les tribunaux et vous aurez à en répondre et on en a terminé des
32:19questions d'actualité et vous verrez qu'ils ne seront pas
32:23devant les tribunaux parce qu'il n'y a pas matière à ce qu'ils le soient pour
32:26qui se prend madame Hidalgo bravo d'avoir gardé votre sang froid parce
32:29que c'est pas facile ça montre l'intolérance totale de ces gens là
32:32quoi de madame Hidalgo en l'espèce. Moi je suis outré par la façon dont vous
32:36avez été traité dans ce conseil mais ce que vous avez dit je l'ai dit moi-même
32:40hier encore sur le plateau de Sonia Mabrouk nous avons fabriqué des enfants
32:44tueurs au couteau par une idéologie qui a consisté à effectivement ne jamais
32:50sanctionner c'est ce que vous allez vous dire. C'est cette culture
32:53d'excuses qui est en place avec vraiment une doctrine bien établie bien
32:58charpentée qui a été appliquée par tous les gardes des sceaux socialistes
33:01et vous avez raison de mettre en cause la gauche, que ce soit madame
33:05Guigou, madame Taubira, monsieur Dupond-Moretti, madame Belloubet, madame
33:09Taubira ils ont tous appliqué cette politique de la culture d'excuses on en
33:13est là aujourd'hui. Donc vous ne les avez pas accusés de
33:16complicité d'assassinat vous les avez accusés de responsabilité politique.
33:20J'ai mis en cause une idéologie. Vous voyez moi ce que je trouve inacceptable c'est pas
33:23ce que j'ai dit ce qui est inacceptable c'est qu'un enfant de 14 ans il meurt en
33:28sortant d'un entraînement de sport tué par des jeunes qui étaient identifiés
33:33dans un quartier où on savait qu'au moment des entraînements de sport il y
33:36avait des problèmes parce qu'il y avait des phénomènes de raquettes. C'est ça
33:39qui est inacceptable et est-ce que madame Hidalgo vous l'avez entendu avant
33:43aujourd'hui s'exprimer sur ce qu'il faut faire pour lutter contre cette situation ?
33:47Est-ce que ce que vous avez dit tombe sous le coup de la loi ? Il n'y a que ça qui m'intéresse.
33:50Pas du tout. Donc madame Hidalgo évidemment ne traduira pas et ne
33:54portera pas plainte. Si je peux répondre. Ça s'appelle de l'intimidation ce que fait madame Hidalgo.
34:01Madame fait des reproches idéologiques à la gauche. Je trouve que je l'ai fait
34:06mien aussi mais peu importe combien même elle se tromperait.
34:09Elle dit pas que c'est madame Hidalgo qui est coupable de quoi que ce soit.
34:13C'est un débat idéologique et la réponse elle est formidable.
34:16L'attitude de madame Hidalgo je sais pas faire la part très
34:21honnêtement entre la sottise et l'intolérance.
34:23J'ai dit mal. Encore que les deux soient compatibles mais elle met beaucoup plus de hargne.
34:28Et ces gens-là de manière générale mettent beaucoup plus de hargne à ceux
34:33qui dénoncent effectivement au-delà même de la culture de l'excuse le déni.
34:38Ils ont été dans le déni le plus absolu pendant des années sur l'insécurité.
34:43Et elle demande de vous signer cette demande d'excuses.
34:47Elle demande pour avoir l'absolution que vous présentiez vos excuses.
34:52Il y a tous les ingrédients de la sottise et de l'intolérance.
34:57Non mais ce qu'elle dit est d'une grande sottise.
34:59Oui mais parce qu'il n'y a même pas de discussion.
35:01Mais la hargne.
35:03Mais ça va avec.
35:04Nous avons vécu la même intimidation sur Philippine.
35:07Exactement la même.
35:08Philippine, vous vous souvenez que la seule chose qu'elle a eu à dire
35:12c'est qu'il ne fallait pas qu'il y ait d'instrumentalisation.
35:14Qu'il n'y ait pas d'amalgame.
35:16Mais ce que disait la mère de famille quand elle a peur pour sa fille de 25 ans.
35:21C'est-à-dire qu'aujourd'hui c'est la même situation.
35:24Vous avez des parents qui se disent mon enfant est en fac.
35:26Mon enfant va au sport.
35:28Et ils ont peur de cette mauvaise rencontre qui n'est pas un fait divers.
35:31Ce sont les parents d'Elias eux-mêmes qui le disent.
35:33On peut s'inquiéter quand même de ce profil psychologique.
35:36Si vous donnez le pouvoir.
35:37Alors heureusement, elle a fait moins de 2% à la présidentielle.
35:39Mais vous lui avez donné le pouvoir à Paris déjà.
35:41Madame Hidalgo n'est évidemment pas seulement la gauche aujourd'hui.
35:47Tout le monde n'est pas comme ça.
35:47Il y a des gens plus intelligents à gauche.
35:49On voit de manière générale l'interhérence de la gauche partout.
35:59Et je veux fermer X et je veux fermer M.
36:02Et c'est à la hauteur.
36:04On peut faire le procès politique ou intellectuel de Mme Hidalgo sans caricaturer toute la gauche.
36:08Ce que je veux vous dire c'est qu'on peut ne pas adhérer à ce que dit François Hollande.
36:11Mais on n'est pas aux mêmes réponses.
36:12Vous voyez ce que je veux dire.
36:13Ils savent parce qu'ils ont perdu la bataille des idées.
36:16Ils en deviennent encore plus méchants.
36:19C'est cela aussi qu'on voit.
36:21La suite, comment ça s'est terminé d'ailleurs ?
36:23La séance a repris après ?
36:25On a arrêté les questions d'actualité.
36:27Je pense que d'ailleurs ceux qui n'étaient pas encore passés se sont vus.
36:29Qu'est-ce qu'il a passé ?
36:31Moi je trouve ça invraisemblable.
36:33Alors évidemment la presse qui est plutôt pro-Hidalgo ne va pas en faire d'étonne.
36:39Demain matin personne ne va souligner ce qu'on dit là.
36:41C'est d'une intolérance absolument incroyable.
36:43Les propos je le répète sous couvert ne tombent pas sous la main.
36:46Vous avez le droit de vous exprimer.
36:47Vous avez le droit de vous exprimer, de poser des questions.
36:50C'est aussi envoyer le message à tous les élus que pour la suite,
36:54leur faire peur pour qu'ils ne prennent pas la parole.
36:57C'est de l'intimidation.
36:59Elle arrête l'année prochaine Mme Hidalgo.
37:01Vous serez entre guillemets débarrassée.
37:03C'est un enjeu de la campagne.
37:05C'est au parisien.
37:07Les maires écologistes de Bordeaux et de Lyon
37:10qui nous ont quand même tout fait sur les sapins en bois.
37:13M. Umrich il me paraît.
37:15Je suis obligée d'armer ma police municipale.
37:18Il a dit à Bordeaux.
37:19Parce qu'il dit les premiers au contact de ce type d'événement,
37:23c'est mes policiers municipaux.
37:24Ils sont avec des jeunes armés.
37:25Il l'a dit tardivement.
37:26Il l'a dit tardivement.
37:28La présence de Mme Hidalgo à Paris aurait été globalement un drame.
37:36Disons-le.
37:37Un drame financier.
37:39Elle aura été réélue.
37:40C'était comme ça.
37:41Les parisiens ont voulu Mme Hidalgo.
37:42Il n'y a pas de souci.
37:43Il y a des vélos partout.
37:44Ils trouvent ça très bien.
37:45On ne peut plus circuler dans Paris.
37:46Tout ça est très très bien.
37:47Après c'est des parisiens.
37:48Et la prochaine fois, c'est eux qui décideront.
37:51C'est eux qui décideront.
37:52Ils décideront.
37:53Il n'y a pas de souci.
37:54En revanche, puisque vous êtes là.
37:56Il y aura la loi.
37:57Ce qu'on appelle la loi PLM.
37:58J'ai reçu hier M. Spiner.
38:00M. Spiner ne veut pas de cette loi-là.
38:02Il veut garder sa mairie d'arrondissement comme vous dites.
38:04Vous savez, c'est simple.
38:06La seule chose qu'on demande.
38:08M. Spiner est maintenant sénateur.
38:10Il a d'autres soucis que de garder sa mairie.
38:13Ce n'est pas rien la mairie du 16ème arrondissement.
38:16Quand on est sénateur, on est élu par les conseillers d'arrondissement.
38:19Est-ce qu'elle va arriver au bout, cette loi ?
38:21On le souhaite.
38:22Il le faut.
38:23Il faut qu'il y ait une responsabilité à l'Assemblée nationale pour la faire passer.
38:26Il y a une majorité pour ?
38:27Ce qu'on demande, c'est très simple.
38:28Il y a une majorité pour ?
38:29Une voix.
38:30Un vote.
38:31Voilà.
38:32Tout simplement.
38:33Un vote, une voix.
38:34Sur les 20 arrondissements de Paris.
38:35Le même régime que n'importe quelle autre ville de France.
38:37Lyon et Marseille aussi ont un régime différent.
38:39Vous voulez voter pour Rachida Dati.
38:41Vous votez le butin Rachida Dati.
38:43Elle passera, j'en appelle à la responsabilité de l'Assemblée nationale.
38:46Mais c'est quand même un sujet qui doit faire consensus.
38:49Je suis plutôt d'accord avec vous là-dessus.
38:52C'est plutôt logique.
38:53Mais est-ce que cette loi a des chances de passer ?
38:56Vous devez en savoir plus que moi là-dessus.
38:58Je fais confiance à nos députés.
39:00Mais à Paris, ça ne va pas être simple.
39:03Ça va être la guerre à droite.
39:07Si vous interrogez les Parisiens sur qui ils veulent comme maire de Paris,
39:12ça va être simple.
39:13Ils ne vont pas dire c'est tel élu que personne ne connaît.
39:16Ils vont dire c'est Rachida Dati ou c'est tel élu de gauche que personne ne connaît.
39:21Mais bon.
39:22Puisqu'on parle politique, vous avez peut-être entendu aujourd'hui
39:27qu'une autre bagarre arrive cette fois chez les LR.
39:30Ça faisait longtemps.
39:32Écoutez.
39:33On a le même réflexe.
39:35La guerre.
39:36Non mais la guerre, c'est l'émulation.
39:41Oui, l'émulation.
39:43Vous avez raison.
39:44Il y a beaucoup d'individualités, vous comprenez ?
39:48Non, il n'y en a pas.
39:49Ah bon ?
39:50Non, il y a M. Retailleau qui domine le match, si vous me permettez.
39:53Il fait un excellent travail.
39:54Oui, je suis d'accord avec vous.
39:55Aujourd'hui, alors que le pays se trouve dans une situation grave,
39:58a déclaré M. Retailleau à la droite et de nouveau écouté.
40:01C'est pourquoi demain, elle peut gagner.
40:03J'en suis profondément convaincu.
40:04Nous devons d'abord et sans tarder donner une incarnation à notre mouvement
40:07pour lui donner un nouvel alent.
40:09C'est pourquoi j'ai décidé de me porter candidat à la présidence des Républicains.
40:12Cessons de repousser à demain ce qui aurait pu être fait hier, etc.
40:15Alors dans l'entourage de Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau
40:18prend la lourde responsabilité d'ouvrir une guerre des chefs
40:20qui va diviser notre parti.
40:22La droite, elle veut gagner.
40:23Laurent Wauquiez est-il le meilleur candidat pour la droite ?
40:26C'est pas à vous de décider.
40:27Comment ?
40:28C'est aux membres, aux adhérents.
40:30Mais il y a toujours eu, souvenez-vous, Baladur Chirac.
40:34Oui, je suis bien sûr.
40:35Copé Fillon.
40:36Oui.
40:37Ah ben c'est des bons événements.
40:38Ça menait la droite à la victoire.
40:42Après, il faut tous se mettre derrière celui qui...
40:44Et vous, votre candidat, par exemple ?
40:46Non, vous ne faites plus de politique.
40:48Mais celui que vous pensez le meilleur pour les LR ?
40:50De l'extérieur.
40:51Ils ont l'un et l'autre des qualités exceptionnelles.
40:54Exceptionnelles.
40:55Vous voyez comment on réussit dans la vie ?
40:57Voilà.
40:58Mais bon, il y en a un qui est aimé par tous et l'autre par moins.
41:00Mais vous en savez rien.
41:01Pas forcément au sein du parti.
41:03Bon, en tout cas, ça a l'air d'être...
41:05Ça va être sanglant.
41:06Ça, c'est des bruits rapportés.
41:08C'est pas une déclaration de Laurent Wauquiez.
41:10Je pense que ça va être, si vous me permettez, sanglant.
41:12Non, je crois qu'ils s'entendent bien, les deux hommes.
41:14Ah ben oui, ils s'entendent bien.
41:16C'est le mot qui convient.
41:17C'est des amis de 30 ans.
41:18Oui.
41:19Peut-être pas 30.
41:21Bon.
41:22La guerre des LR.
41:24Est-ce que vous voulez que je vous parle de Élise Lucet ?
41:27Parce qu'Élise Lucet était à l'Assemblée nationale.
41:30Et alors, elle a mis évidemment l'Assemblée nationale à feu et à sang, si j'ose dire.
41:35Parce qu'elle a soumis, ce mardi, plusieurs députés à des tests de dépistage de drogue.
41:39Je vous rappelle qu'Élise Lucet, c'est France Télévisions.
41:43C'est l'argent des Français.
41:45Donc Naïma Moutchou, élue du groupe Horizon et vice-présidente de l'Assemblée nationale,
41:48a exigé une réaction ferme.
41:50J'ai pris connaissance avec étonnement de ces images où vous apparaissez seule avec des accessoires en main
41:54présentés comme des tests salivaires, etc.
41:56Alors voyons tout d'abord peut-être la petite bande-annonce que proposait Mme Lucet.
42:04Vous savez ce que c'est ? Ce sont des tests de dépistage anti-stupéfiants.
42:08En fait, il suffit d'humidifier cette languette avec la salive.
42:12Et dix minutes après, on sait si vous avez pris du cannabis, de la cocaïne, de l'héroïne,
42:16des amphétamines ou encore des extasies.
42:18Alors le maire de Grenoble, il propose tout simplement de soumettre tous les députés,
42:22tous les sénateurs, tous les ministres à ces tests de dépistage.
42:25Qu'est-ce qu'on a fait ? On est venu ici, dans l'ensemble des quatre colonnes, à l'Assemblée nationale.
42:30Et qu'est-ce qu'on a fait ? On a demandé à des députés s'ils étaient OK pour se faire dépister.
42:34Ils ont dit oui, pour la plupart.
42:36A la limite, moi ça ne me dérange pas.
42:38Je sais ce que vous allez dire.
42:39Qu'est-ce que je vais dire ?
42:40Et pourquoi pas les journalistes du service public ?
42:45Moi j'irais bien sur un plateau de télévision d'une émission.
42:49Avec des artistes en plus.
42:51Une émission, je ne sais pas, qui est programmée, pourquoi pas, en fin de semaine sur France 2.
42:55J'irais bien avec Mme Lucet, avec ses petits trucs.
43:00Ça, ça me plairait.
43:01J'aurais des surprises.
43:02Peut-être ou pas.
43:03Mais qu'elle fasse ça très bien.
43:05Mais qu'elle aille effectivement sur les plateaux de France Télévision, avec ses petites languettes, et qu'elle aille le faire.
43:11Est-ce que c'est sa place d'aller faire ça à l'Assemblée nationale ?
43:14Est-ce que c'est sa place d'aller faire ça à l'Assemblée nationale ?
43:16C'est quand même un peu du cirque.
43:18Non, ce n'est pas du tout sa place.
43:19Je trouve que ce n'est pas sa place.
43:20Un journaliste, quand il va à l'Assemblée nationale, c'est pour interroger les députés.
43:23Après, quand on attaque toujours, on dit toute l'année, vous savez, que le politique descend de son piédestal, qu'il n'y a plus de respect pour les élus.
43:29Evidemment, si même certains journalistes se mettent à ne pas les respecter de cette façon-là, je me demande bien, est-ce que tout ça va nous convaincre ?
43:35Elle a très bien réagi.
43:38Alors effectivement, comme vous le savez, en dehors des duplexes, les prises de vues effectuées par les équipes de journalistes accréditées par l'Assemblée nationale
43:44ne sauraient avoir pour objet exclusif ou principal de filmer une personne n'ayant pas la qualité de député ou de ministre
43:49dans les espaces ouverts à la presse, de surcroît avec des accessoires sucre gérants.
43:53La mise en scène, a écrit Mme Braune-Pivet, je déplore que vous ayez sciemment méconnu les règles que doivent respecter les journalistes accrédités dans ces espaces
44:01qui ne sauraient se prêter à de telles pratiques.
44:03Il y a également Naïma Mouchou.
44:06L'Assemblée nationale n'est pas un décor de télé-réalité à tel écrit.
44:09Le coup médiatique d'Élise Lucet soumettant des députés à des tests de dépistage de drogue est une humiliation pour notre institution.
44:16Moi je trouve qu'elle a raison, c'est complètement infantilisant comme façon de faire de la télévision
44:22et j'espère qu'il n'y a pas beaucoup de députés qui se sont soumis à cette espèce de mascarade.
44:26Il parait qu'il y a Olivier Faure qui s'est soumis.
44:28Je ne m'étonne pas d'Olivier Faure.
44:30Alors écoutons quelques réactions de députés.
44:32J'ai dit il s'est déjà soumis à Mélenchon, il peut se soumettre aux tests.
44:37Écoutez quelques députés qui ont réagi.
44:40De manière générale, je ne suis pas sûr que l'Assemblée nationale soit un lieu pour le stand-up et les mises en scène diverses et variées.
44:48On peut comprendre qu'il y a un problème aujourd'hui d'usage de drogue à l'Assemblée comme partout en France
44:52mais en particulier dans les milieux qui sont les plus soumis à un certain nombre de pressions.
44:56Mais le sujet de cette manière-là, ce n'est pas forcément la meilleure des manières de le poser.
45:00Je pense qu'on devrait le faire chaque semaine.
45:03On doit être exemplaires en tant que députés, en tant que parlementaires.
45:07On devrait même pousser et interdire l'alcool ici à partir de 21h pour qu'on puisse faire notre travail sereinement.
45:20C'est vraiment incongru et ridicule.
45:23Alors ça participe de l'anti-parlementarisme de faire croire qu'il y aurait une proportion importante de députés qui consomment des substances illégales.
45:31Moi, je suis absolument convaincu que la quasi-totalité des parlementaires n'ont pas ce comportement.
45:37Prendre l'Assemblée nationale comme une sorte de théâtre où on vient avec ses petits...
45:42On a tous vu l'image, à la main, ses petits tests.
45:46La subjection que j'ai à faire à Élise Lucet, c'est de tester les journalistes dans les différentes rédactions parisiennes de France et de Navarre.
45:54Je pense qu'on ne sera pas déçus non plus du résultat.
45:56C'est drôle ce député de l'Europe écologique des verts qui dit qu'il faudrait interdire l'alcool à partir de 21h.
46:03Moi, je trouve ça drôle parce qu'à la limite, le soir, tu peux boire un petit verre.
46:07Mais si à 10h du matin, tu commences au blanc ou au rouge à l'Assemblée nationale...
46:12Parce qu'à l'Assemblée nationale, Pascal, il y a eu de temps en temps un sujet à la buvette.
46:16Oui, mais...
46:17Enfin, récume.
46:18Si vous me permettez, je trouve que...
46:21On peut peut-être prendre un verre de vin, me semble-t-il, à 21h ou 22h, en fin de journée.
46:28Je me méfie quand même des gens qui commencent à prendre un petit verre de vin à 10h du matin.
46:32Ou un whisky.
46:33Je fais juste une parenthèse.
46:35À 21h30, il y a la reprise de la session.
46:37Et une session qui peut durer jusqu'à 1h ou 2h du matin.
46:41Vous avez connu Olivier Guichard ?
46:43Personnellement, non.
46:45C'était un grand garde des Sceaux.
46:47C'était une des premières interviews que j'avais faites.
46:49C'était pour France 3 Nantes.
46:50J'étais allé l'interviewer à 10h du matin dans son palais régional.
46:55J'étais au whisky à 11h du matin.
46:57C'était une époque !
47:02C'est vrai que c'était une époque, mais bon...
47:07Là où vous avez parfaitement raison, c'est qu'on a diminué de combien en 30 ou 40 ans ?
47:11On a dû diminuer de 50% peut-être, le vin ou l'alcool.
47:14À l'heure du déjeuner, vous rentrez aujourd'hui dans un restaurant, il n'y a pas une personne...
47:18Moi, dans ma Normandie, j'étais au Calva le matin.
47:20C'était une tradition.
47:22J'ai connu ça, moi.
47:24Aujourd'hui, vous rentrez dans un restaurant à l'heure du déjeuner.
47:26Tout le monde est à l'eau minérale.
47:30Alors qu'à 30 ans, les gens...
47:32Bien sûr.
47:34Tant mieux pour le foie.
47:36Tant mieux pour le foie.
47:38Alors, j'ai vu également que LCP a donné ses prix.
47:42Le prix de la révolution...
47:44Ça, c'est les prix de LCP, la chaîne parlementaire.
47:46Le prix de la révélation politique de cette année 2025 est attribué à Marine Tondoli, par exemple.
47:52Révélation de l'année.
47:54C'est quoi la révélation ?
47:56C'est une révélation !
47:58Le prix de la personnalité politique de l'année est décerné à Bruno Retailleau.
48:02Bruno Retailleau.
48:04Et le prix du député de l'année est décerné à Jean-Philippe Tanguy.
48:10J'en voulais quand même assez.
48:12C'est assez humiliant.
48:14Objectivement, une révélation, c'est quelqu'un qui n'existait pas.
48:18Alors, pourquoi pas Boyard ?
48:20Moi, je ne suis pas d'accord.
48:22Moi, j'aurais voté Boyard.
48:24C'est une meilleure révélation.
48:26Je pense que Boyard, en 2024, était déjà connu.
48:30Il était connu en 2023.
48:32Alors que Mme Tondelier...
48:34Mme Tondelier n'était pas connue avant.
48:36De l'AUGU.
48:38Pourquoi pas de l'AUGU ?
48:40On l'a décerné.
48:42L'élève de l'AUGU.
48:44Là, il y a litige.
48:46Bon.
48:48D'abord, je vais remercier vraiment Sabrina.
48:50Je remercie grandement Sabrina.
48:52Et pour la qualité de vos informations, évidemment.
48:56Là, pour terminer,
48:58le principal suspect,
49:00à l'heure à laquelle je parle,
49:02à 20h54, il est où en ce moment ?
49:04Il est placé en détention provisoire.
49:06En attente d'être présenté
49:08devant un juge d'instruction
49:10pour une mise en examen.
49:12Il sera présenté ces prochaines heures ?
49:14Demain, à mon avis,
49:16ce sera dans la journée de demain.
49:18Merci.
49:20On a parlé de tous les sujets
49:22dont on devait parler ce soir.
49:24Peut-être pouvons-nous dire
49:26quand même un mot
49:28sur la violence des mineurs
49:30avec les décisions
49:32qui pourraient être prises
49:34ces prochains jours
49:36et notamment ce que disait
49:38Gabriel Attal ce matin
49:40avec cette loi que vous connaissez.
49:42Une loi cosmétique.
49:44C'est-à-dire ?
49:46Il n'y a rien.
49:48Il y a deux mesures phares
49:50dans cette loi
49:52qui était l'excuse de minorité
49:54et la comparution immédiate
49:56ont été retoquées en commission.
49:58Qu'est-ce qu'il reste ?
50:00La responsabilité parentale.
50:02On verra s'ils sont capables
50:04de le remettre dans le débat en séance.
50:06Les conditions sont tellement restrictives,
50:08notamment pour ce qui concerne
50:10la comparution immédiate.
50:12Il faut qu'il soit récidiviste.
50:14Il ne sera pas une grande incidence.
50:16Ce qui est intéressant,
50:18c'est d'évoquer le communiqué
50:20des parents d'Elias.
50:22Il est temps que les pouvoirs publics
50:24prennent les mesures nécessaires
50:26garantissant la protection de tous
50:28avant qu'ils puissent être
50:30dénommés victimes.
50:32Toute modification législative
50:34qui poursuivrait cet effort
50:36est à saluer, disent les parents d'Elias.
50:38Ils sont protégés par des mesures
50:40uniquement éducatives.
50:42Les mineurs auteurs d'infractions
50:44doivent pouvoir rentrer
50:46chez eux en toute sécurité.
50:48Ne laissons pas des mineurs réitérer
50:50librement leurs actions
50:52et mettre en danger notre société.
50:54C'est ça que Mme Hidalgo devrait lire.
50:56Elias est mort en raison d'une impunité
50:58dans laquelle se sont sentis deux mineurs
51:00malgré une prise en charge éducative.
51:02Elle nous a accusés d'être indignes
51:04aux regards des parents d'Elias.
51:06Ils ont mis quelque chose de très beau
51:08quand on vit le drame le plus absolu
51:10qu'on peut vivre dans une vie.
51:12La vraie réforme serait de supprimer
51:14la césure du procès pénal.
51:16Faire en sorte que le mineur
51:18soit condamné tout de suite
51:20et pas neuf mois plus tard.
51:22Ça n'a pas été fait.
51:24C'est l'erreur qui a été faite en 2021
51:26et qui n'est pas corrigée dans cette proposition.
51:28Qu'est-ce qui a saisi les députés
51:30d'avoir une idée aussi stupide ?
51:32En tout cas,
51:34puisque nous avons mis en cause
51:36Mme Hidalgo, elle peut évidemment répondre.
51:38Je sais qu'elle ne viendra pas,
51:40surtout pas sur les plateaux de télévision.
51:42Elle est très forte pour aller sur le micro en assemblée.
51:44Mais pour venir sur un plateau,
51:46échanger, pourquoi pas,
51:48même avec vous ou avec M. Goldenadel
51:50qui ne serait pas d'accord avec elle,
51:52la contradiction n'existe pas chez Mme Hidalgo.
51:54Et je rajouterais, autre fait choquant,
51:56en Conseil d'arrondissement,
51:58il y avait des citoyens, des mères de famille
52:00qui ont demandé à prendre la parole
52:02pour dire leur inquiétude.
52:04On ne leur a pas laissé la parole.
52:06C'est vraiment museler la parole.
52:08Mais nous sommes d'accord.
52:10Et comme les médias, hélas,
52:12ne se font pas l'écho de cela,
52:14Mme Hidalgo n'est jamais interrogée
52:16comme être la vraie lettre dans l'espace médiatique.
52:18Écoutez,
52:20elle aura pu mener cette carrière politique
52:22sans beaucoup de contradictions.
52:24C'est tout ce qu'on peut dire.
52:26Bonsoir Pascal.
52:28Evidemment, édition spéciale
52:30ce soir consacrée
52:32à la conférence de presse du procureur de la République
52:34autour de l'horrible affaire Louise,
52:36le profil du principal suspect
52:38qui a reconnu les faits.
52:40Puis évidemment aussi,
52:42puisque le débat fait rage à l'Assemblée
52:44à l'heure où l'on se parle,
52:46sur la loi de Gabriel Attal,
52:48sur la violence des mineurs.
52:50C'est tous ces sujets-là qu'on va évoquer ce soir
52:52en très grande longueur.
52:54Je vous remercie grandement.
52:56Je vais remercier ceux qui étaient avec nous ce soir.
52:58Jean-Marc Lelouch qui était à la réalisation,
53:00David Taudulier qui était à la vision,
53:02Raphaël Lissac qui était au son,
53:04Philippe Spirola.
53:06Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
53:08Vous restez évidemment avec nous et avec Gauthier
53:10et avec vos invités.
53:12Et pour précisément entrer dans ce sujet,
53:14nous allons réécouter
53:16le procureur de la République
53:18qui donnait les principales informations
53:20tout à l'heure.
53:22A demain matin.
53:24S'agissant de la personnalité
53:26du principal suspect,
53:28le mis en cause est âgé de 23 ans
53:30et a toujours habité chez ses parents.
53:32Il pratique la boxe et le football.
53:34Il est actuellement étudiant
53:36en BTS informatique en alternance
53:38sans entreprise
53:40depuis le mois de décembre dernier.
53:42Il consacre la majeure partie
53:44de son temps libre à jouer
53:46aux jeux vidéo et reconnaît
53:48pouvoir être pris de violentes colères
53:50ce que confirment son entourage.
53:52Il lui arrive ainsi
53:54de quitter son domicile
53:56à pied ou au volant
53:58de sa voiture pour se calmer.
54:00Il n'a jamais fait l'objet
54:02d'un suivi médical ou psychologique.
54:04Sur les faits, il dit les regretter.
54:06Sur ses antécédents,
54:08le mis en cause
54:10est connu pour deux affaires
54:12ayant fait l'objet d'alternatives aux poursuites.
54:14L'une pour tentative de vol
54:16commise le 23 juin 2021
54:18et l'autre
54:20pour le vol commis
54:22le 27 février 2022.
54:24Cette dernière affaire
54:26a fait l'objet d'une obligation
54:28d'accomplir un stage de citoyenneté
54:30qu'il a effectué dans le cadre
54:32d'une mesure de composition pénale
54:34qui est inscrite à son casier judiciaire.
54:36Ce soir,
54:38deux personnes
54:40viennent d'être déférées au parquet.
54:42J'ai ouvert
54:44une information judiciaire
54:46du chef de meurtre
54:48sur une mineure de 15 ans
54:50à l'encontre du principal suspect
54:52et du chef de non-dénonciation de crime
54:54à l'encontre de sa petite amie.
54:56Ces deux personnes
54:58seront présentées dans la soirée
55:00à un juge d'instruction
55:02qui décidera de leur mise en examen.
55:04Nous avons requis
55:06le placement en détention provisoire
55:08de l'auteur présumé des faits
55:10et nous avons demandé un placement sous contrôle judiciaire
55:12pour la petite amie
55:14en sollicitant des interdictions de contact,
55:16des interdictions de paraitre
55:18et une obligation de pointage.
55:20Je vous informerai
55:22des suites de cette procédure
55:24par le biais d'un communiqué de presse
55:26dans la nuit.
55:28Vous me permettrez, enfin,
55:30de saluer l'entière mobilisation
55:32des enquêteurs de la police judiciaire
55:34pour parvenir
55:36à l'élucidation rapide
55:38du meurtre de la jeune Louise.
55:40En plus
55:42des moyens déployés par la police nationale
55:44de l'Essonne et des départements limitrophes
55:46pour effectuer les recherches,
55:48ce sont 60 enquêteurs
55:50qui se sont relayés jour et nuit
55:52pour parvenir à l'arrestation
55:54de l'auteur de ce meurtre.

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