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00:00Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
00:10Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour Face à Philippe Devilliers sur Europe 1 de 10h à 11h.
00:15Cher Philippe, bonjour.
00:16Bonjour Eliott, vous avez l'air de bonne humeur.
00:18Et bonjour Geoffroy.
00:19Bonjour Philippe.
00:20De bonne humeur, après quelques jours très difficiles.
00:23Vous savez, Philippe Devilliers, que je regarde attentivement les matchs du Paris Saint-Germain.
00:28Et cette semaine, sur les antennes de Canal+, j'ai pu assister à un vol sur ce match allé de Ligue des Champions Paris Saint-Germain en Liverpool.
00:37Mais quand je vous vois, j'ai le sourire Philippe Devilliers.
00:39Je me demande si l'arbitre de ce match n'était pas un agent du KGB peut-être.
00:46Parce que vous savez, en ce moment, on essaie de trouver des agents du KGB un peu partout.
00:50Je ne me demande pas si vous lui mettez des bateaux dans les roues du PSG.
00:55Moi, je voulais vous dire quelque chose, c'est qu'il y a une coïncidence qui est étrange.
01:01Allez-y.
01:02Que j'ai relevé.
01:05C'est que Liverpool a donc marqué.
01:08Je reconnais que c'est contre le cours du jeu, mais c'est le football, c'est la vie.
01:14Mais le joueur qui a marqué...
01:16Ah oui, il s'appelle Eliott.
01:18Il s'appelle Eliott.
01:20C'est terrible.
01:21Là, il y a quelque chose de troublant.
01:23Pour vous, c'est terrible.
01:25Quand j'ai entendu les commentateurs dire « Eliott, marque ! »
01:30J'ai appelé.
01:33Vous avez su que j'étais sur le terrain.
01:36Il m'a menti pendant tous ces mois.
01:38« Eliott est avec Liverpool. »
01:41Ah, quel catastrophe.
01:43J'ai parlé avec l'épouse de Philippe Devilliers, qui m'a dit que les jours suivants,
01:48elle l'entendait chanter sous la douche « You never walk alone ».
01:51Ah, la chanson des supporters de Liverpool.
01:53Non, mais en fait, vous n'y êtes pas du tout.
01:56Moi, j'étais content parce que le Barça a battu Benfica.
02:00Exactement. A 10 contre 11.
02:03Je rappelle que la Ligue des Champions, c'est à suivre évidemment sur les antennes de Canal+.
02:08C'est une compétition formidable.
02:10Et que pour les grands, ça se suit aussi dans les stades.
02:14Ce serait bien d'aller voir un match.
02:15Un jour, on ira voir un match tous les trois ou pas, Philippe ?
02:18Écoutez, moi, je suis disponible.
02:21C'est faux, c'est faux, il est jamais là.
02:24Non, mais si par exemple, on peut rêver un PSG-Barcelone cette année.
02:30Ah bah oui, on y va.
02:31Ah, ça, ça me fait plaisir.
02:33Bon bah écoutez, le rendez-vous est prêt, on croise les doigts.
02:35Et pris plutôt, le PSG est prêt pour la remontada et éliminer Liverpool au match retour.
02:42Ce sera à suivre mardi sur Canal+.
02:45Face à Philippe Devilliers, c'est ce samedi jusqu'à 11h comme chaque samedi matin.
02:48Philippe, c'est un plaisir de vous retrouver.
02:50Je n'avais pas le sourire depuis mercredi soir.
02:53Et je le retrouve enfin ce matin.
02:57Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1.
03:03Eliott Deval.
03:04Et cette Europe qui se mobilise, Philippe Devilliers, pour se réarmer.
03:08Le président français se met en première ligne.
03:10Chef de guerre ou chef de paix, c'est une question qu'on pourrait se poser aujourd'hui.
03:14Et à travers la guerre, il y a aussi l'escalade verbale.
03:17Et on va commencer avec cet échange de mobilité entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron.
03:21Ça s'est passé par médias interposés, comme on dit dans le jargon.
03:25Depuis l'époque de Napoléon, depuis l'invasion de la Russie par Napoléon,
03:29certains sont encore impatients.
03:33Il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon,
03:35oubliant comment cela s'est terminé.
03:37Je pense qu'il fait un contresens historique et ça m'étonne de lui.
03:40Napoléon menait des conquêtes.
03:42La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui en Europe s'appelle la Russie.
03:46Et c'est un impérialiste révisionniste de l'histoire et de l'identité des peuples.
03:52Et notre volonté, nous, c'est d'être une puissance de paix et d'équilibre.
03:56Au fond, tout ce que nous faisons, par les choix, y compris d'ailleurs de nous armer pour éviter la guerre de demain,
04:01ce sont des choix de paix.
04:03Et donc je pense que le président Poutine devrait revenir à cette vision-là.
04:09En tout cas, c'est un contresens historique.
04:11Dans la référence, c'est sans doute qu'il fut piqué du fait que nous avons démasqué son jeu.
04:18Au début de la guerre, il y a trois ans, il se parlait très souvent au téléphone.
04:22Aujourd'hui, il s'envoie des invectives.
04:24Que vous inspire cette escalade verbale ?
04:27À mon avis, il faut décrypter ce qu'a dit Poutine.
04:33Il a dit en fait, vous êtes en train de nous imposer l'invasion.
04:41Puisque Napoléon, il a envahi la Russie.
04:46Pourquoi il a dit ça ?
04:48Pour dire aux Européens, pour dire aux Français, c'est pas moi qui menace, c'est Macron qui menace.
04:55C'est assez fin comme image.
04:59À sa place, j'aurais peut-être parlé de l'île d'Al...
05:04Parce que l'impression que me donne Macron, c'est plutôt les 100 jours, vous voyez.
05:08Et dans deux ans, il dit à Brigitte, allez Brigitte, prends les affaires, prends les valises, on part à Saint-Hélène.
05:20Et je pense qu'il est plus proche de Napoléon III que de Napoléon Ier, Macron.
05:27Et donc en fait, cette escalade verbale, il faut voir, il y en a un qui est très sérieux,
05:34qui est insultant, impérialiste, révisionniste, etc.
05:39Et l'autre qui fait une phrase qui n'est pas dénuée d'humour.
05:46Et il faut savoir que pour les Russes, Napoléon c'est plutôt un compliment.
05:52Quand j'avais rencontré Vladimir Poutine, on avait parlé de Napoléon justement.
05:55Et de Rostov-Chine, etc.
05:58Et il m'a dit, nous on admire beaucoup Napoléon.
06:01Nous les Russes, on admire beaucoup Napoléon.
06:03C'est très curieux.
06:04Mais c'est ainsi.
06:05Tant mieux pour les Corses.
06:09Et donc il n'aurait pas dû s'énerver Macron.
06:11Il aurait dû dire, ah bah c'est bien en comparaison avec...
06:13Vous vous rendez compte que Macron comparé à Napoléon, il va finir dans un valide.
06:17Voilà pour la référence historique, Philippe de Villiers.
06:19Dans un instant sur Europe 1, on continue de parler de l'intervention d'Emmanuel Macron.
06:24Et cette fois-ci, on va revenir en longueur sur l'allocution du Président de la République
06:29qui nous a parlé d'une Europe face à une nouvelle ère.
06:34Et de la Russie qui représente désormais une menace existentielle pour l'Europe et pour la France.
06:39A tout de suite sur Europe 1.
06:42Face à Philippe de Villiers.
06:4410h-11h sur Europe 1.
06:47Éliott Deval.
06:49De retour sur Europe 1 pour la suite de Face à Philippe de Villiers.
06:51Philippe, on va parler d'Emmanuel Macron bien sûr.
06:54Vous souhaitez revenir sur l'allocution du Président de la République mercredi soir.
06:58Le chef de l'État a parlé d'une nouvelle ère pour l'Europe, d'une Russie qui menace l'Europe et la France.
07:03Écoutons le Président de la République.
07:05Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
07:12La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l'Europe.
07:19Mes chers compatriotes, face à ces défis et ces changements irréversibles, il ne faut céder à aucun excès.
07:28Ni l'excès des vats en guerre, ni l'excès des défaitistes.
07:32La France ne suivra qu'un cap, celui de la volonté pour la paix et la liberté.
07:39Fidèle en cela, à son histoire et à ses principes.
07:43Comment avez-vous jugé, Philippe de Villiers, l'intervention cette semaine, les interventions d'Emmanuel Macron ?
07:51Alors, je vais sans doute prendre le contre-pied de toute la presse française et de presque toute la classe politique.
08:06Donc, accrochez les ceintures.
08:08Simplement, je pense que ce que je vais dire, dans 20 ans, on dira qu'il avait raison.
08:13Ce sera trop tard pour moi.
08:15Pour les archives, pour le face à Geoffroy Lejeune.
08:25Maintenant, entrons dans le fond des choses.
08:29J'ai cherché, en le regardant, une image dans la littérature française.
08:36En me disant, il me rappelle quelqu'un, mais qui ?
08:39J'ai mis, en fait, du temps à trouver.
08:41Et en fait, là, à l'instant, pour moi, c'est clair.
08:46C'est Tartarin de Tarascon.
08:48C'est-à-dire qu'il est ventard, fanfaron, grandiloquent.
08:52Et il a perdu sa guerre.
08:57Il a perdu sa guerre, Tartarin de Tarascon.
09:01Et il joue du tambour, de la trompette.
09:06Il rameute tout le village devant la place de la mairie.
09:09Et on se souvient, quand il battait tambour, de ce qu'il disait.
09:14On va envoyer des troupes en Ukraine.
09:17C'était un risque fou.
09:19Finalement, on ne l'a pas fait.
09:22Ensuite, on va envoyer des missiles balistiques,
09:27des missiles à longue portée, pour frapper la Russie.
09:31Ils vont comprendre, les Russes.
09:32Ça va les calmer.
09:33Ça ne calme les personnes.
09:35Ensuite, il a dit, attention, je peux appuyer sur le bouton.
09:38Et ça n'a pas fait peur aux Russes, mais Tartarin continue.
09:43Et il continue comment ? Avec des tartarinades.
09:46L'expression, elle est dans la littérature française.
09:49Qu'est-ce que c'est que les tartarinades ?
09:50Il y en a trois.
09:51Première tartarinade, la Russie est à genoux.
09:57Ça, c'est la phrase de Bruno Le Maire, le ministre de la transition érotique.
10:03La Russie est à genoux, avec des sanctions.
10:06Dans quinze jours, c'est fini.
10:07Vous vous souvenez de ça ?
10:08On en avait parlé ici.
10:10Deuxièmement, deuxième tartarinade, la Russie est isolée.
10:16Ne vous inquiétez pas, la Russie est isolée.
10:19Mais en fait, le monde entier contre nous, on a tout le sud global.
10:24Derrière la Russie, il y avait la Chine, il y avait l'Inde, il y a toujours.
10:28C'est-à-dire qu'en fait, c'est l'Occident qui est isolé aujourd'hui.
10:33On pèse plus qu'un milliard, et puis cinq milliards les autres.
10:36Donc, on est à francs inversés.
10:38Et troisièmement, et je pense à la chaîne concurrente LCI,
10:44qui est vraiment la chaîne des généraux de plateau extraordinaire
10:47que je regardais souvent.
10:49Et maintenant, ça me fait rire, parce qu'ils sont toujours là.
10:52Et ils expliquent le contraire de ce qu'ils expliquaient.
10:55Ils disaient, bien sûr, ben oui, non.
10:57Parce que l'opération de course, ça y est, c'est la percée,
11:01la percée conceptuelle, la percée stratégique.
11:04La Russie est foutue.
11:05Voilà, tous les généraux de plateau.
11:07Pas que cette chaîne-là, d'autres chaînes.
11:10Et puis non, il ne s'est rien passé.
11:13En fait, Tarascon courait sur le tapis américain,
11:21et voilà que Trump tire le tapis, le carpet-bombing.
11:28Alors, en fait, il a fait une sortie de route, mercredi soir.
11:35Il était à contre-temps et à contre-sens.
11:42Alors, il était à contre-temps.
11:47Il était à contre-temps, puisqu'il n'a pas prononcé le mot paix.
11:54Au moment où le monde entier parle de la paix en Ukraine.
11:58Ensuite, il n'a pas prononcé le mot négociation.
12:02Au moment où on ne parle dans le monde entier,
12:07de Kiev jusqu'à Riyad,
12:11on ne parle que de négociation.
12:13Il n'a pas prononcé le mot après-guerre,
12:16alors qu'aujourd'hui, toutes les chancelleries du monde entier
12:21sont dans l'après-guerre qui se profile.
12:25Et il n'a pas prononcé le mot réconciliation,
12:30alors que les Russes et les Américains sont en train de se réconcilier.
12:34Et non seulement ça, mais ils sont en train de se réconcilier sur le dos des Européens
12:38qui vont devoir payer la décision.
12:40Puisque nous, notre rôle, ça sera quoi ?
12:42De faire rentrer l'Ukraine dans l'Union Européenne.
12:45Vous la voulez, vous allez la prendre.
12:47Et de payer la reconstruction.
12:50Aux frais de qui ? Du contribuable français.
12:52Je le dis contre-temps, mais aussi contre-sens.
12:55C'est encore plus grave.
12:56Il est à contre-sens.
12:58Pourquoi ? Parce qu'il a dit
13:00il y a une menace existentielle, c'est la Russie.
13:06Alors moi je réponds ceci.
13:08Premièrement, la Russie n'est pas une menace existentielle.
13:12C'est d'ailleurs ce que les Américains ont compris.
13:15Pourquoi ?
13:16Elle a pris en 3 ans 18% du territoire ukrainien.
13:22En fait, elle est épuisée.
13:24Elle n'a pas la capacité d'aller plus loin.
13:27Tous les militaires savent exactement de quoi ils retournent.
13:31Mais ça va plus loin.
13:33Trump a compris, en fait, ce que voulait la Russie.
13:39La Russie, elle veut deux choses.
13:41Je suis le seul à le dire aujourd'hui.
13:44Avec Pierre Lelouch.
13:46C'est regrettable, mais bientôt tout le monde le dira.
13:48Parce que c'est ce que pense Trump.
13:50Trump, il a compris. Avec Vance, ils ont compris.
13:53La Russie, elle veut deux choses.
13:55Elle veut qu'on tienne compte du fait que l'Ukraine,
13:58ce n'est pas un pays comme un autre.
14:01L'Ukraine, c'est un peuple slave qui est lié à l'histoire du peuple slave russe.
14:05Donc, entre ces deux peuples,
14:08Solzhenitsyn avait dit,
14:11si un jour il y a une guerre entre les deux peuples,
14:14je ne veux pas que mes fils y aillent.
14:16C'est-à-dire que ce sont deux peuples qui s'aiment,
14:20qui se retrouveront,
14:22qui se sont entre-déchirés.
14:25Mais on peut comprendre que Poutine ait dit à Trump,
14:30ça fait 30 ans, 40 ans que vous cherchez à faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN.
14:37Et pour moi, c'est un risque géostratégique majeur,
14:40parce que je ne veux pas avoir des missiles braqués sur moi à une heure de Moscou.
14:45En fait, si on comprend ça, on comprend la cause de la guerre.
14:49Et donc, la promesse n'a pas été tenue,
14:52alors que Nicolas Sarkozy et même Angela Merkel avaient dit en 2008,
14:57attention, il ne faut pas faire rentrer l'Ukraine dans l'OTAN,
15:02il faut que l'Ukraine ait un statut de neutralité,
15:06au sens de Kissinger,
15:08c'est-à-dire que l'Ukraine soit un pont entre la Russie et la partie occidentale de l'Europe.
15:16Alors, quand je dis que la Russie n'est pas une menace existentielle,
15:21il y a des menaces existentielles.
15:24Depuis 8 ans, et même avant, en tout cas depuis 8 ans,
15:29la France a perdu la maîtrise de son destin.
15:33Elle a perdu la maîtrise de sa démographie.
15:36Si tant est que l'enfance soit la ligne de flottaison de l'espoir d'une société,
15:42il n'y a plus d'espoir, on est sous la ligne de flottaison.
15:45On a perdu la maîtrise de notre démographie,
15:48on a perdu la maîtrise de nos finances,
15:51avec une spirale infernale que Bayrou constate lui-même,
15:56puisqu'il parle de délabrement,
15:58et puis on a perdu, évidemment, la maîtrise de notre souveraineté.
16:02Mais la vraie menace, c'est évidemment l'islam radical,
16:08c'est que la terre de France porte aujourd'hui deux peuples,
16:12côte à côte, avec des croyances, des moeurs, un art de vivre,
16:16une mémoire qui ne sont plus les mêmes.
16:19Et donc on est côte à côte, on sera bientôt face à face,
16:22comme disait l'ami d'Emmanuel Macron.
16:26Donc en fait, la vraie menace, elle est là.
16:29Alors pourquoi Macron a fait ça ?
16:32Pourquoi il a fait ça ?
16:34Moi qui connais bien la politique, qui connais bien la coulisse,
16:39et qui ai assez de malice pour comprendre les grands malicieux.
16:45En fait, il hésite entre la tentation maréchaliste,
16:52c'est-à-dire relancer un quinquennat crépusculaire,
16:57il fait don de sa personne à l'Ukraine.
17:01Et il évoque la patrie, au sens de Mitterrand,
17:09la France est notre patrie, l'Europe est notre avenir.
17:12Mais enfin, quand même, c'est la première fois de son quinquennat qu'il évoque le mot patrie.
17:16Moi, quand je déjeunais avec lui, que je prononçais le mot patrie,
17:20la fourchette tourbait.
17:23On dit, on vous en est encore là ?
17:26Depuis en 1914. Ah bon, d'accord, la patrie.
17:30Et la deuxième tentation, c'est la tentation bismarckienne.
17:34Bismarck, qu'est-ce qu'il a fait ?
17:36Pour faire l'Allemagne, en fait, réunir tous les États,
17:40il a fait d'abord la guerre avec l'Autriche-Hongrie, ça a donné Sadova,
17:43il a réuni l'Allemagne du Nord, le Solferheim,
17:46puis après, il a fait la guerre avec la France,
17:49et dans la Galerie des Glaces, il a annoncé la création de l'Allemagne,
17:53la Grande Allemagne.
17:55En d'autres termes, il a fédéralisé les États grâce à la crise,
17:59grâce à la guerre, à deux guerres successives.
18:02Et qu'est-ce que cherche à faire Macron ?
18:05À faire la même chose en se servant non plus de l'Amérique
18:09comme fédérateur extérieur, mais de l'Ukraine,
18:12en cherchant le chaos fédérateur pour fédéraliser les États
18:17autour de la Commission pour une Europe fédérale.
18:21Et pourquoi ça ?
18:23Parce qu'un jour, il m'a fait une confidence,
18:26devant Brigitte.
18:29Il pourra pas me démentir.
18:32Je le mets au défi de me démentir.
18:35Je lui ai dit, qu'est-ce que vous ferez plus tard ?
18:38Vous serez chocolatier chez Trogneux ?
18:41Parce que Saint-Hélène, c'est pas un métier,
18:44il va pas tailler des rosiers.
18:47Il m'a dit non.
18:50La présidence de la Commission ou la présidence du Conseil,
18:53Costa.
18:55Il a pas parlé de Costa, qui existait pas à l'époque.
18:58Mais son idée, c'est d'être le président de l'Europe fédérale.
19:03Il a dit, je suis trop jeune pour renoncer à la politique.
19:06Et je sais pas si vous vous souvenez,
19:09mais au Kazakhstan, il avait dit,
19:12je ferai un tout autre job.
19:15Mais le tout autre job, c'est quand même un job.
19:18C'est un job.
19:20Et en fait, à la Commission, on parle de job.
19:23Parce que c'est pas des gens élus.
19:27On se retrouve dans un instant, Philippe de Villiers, Geoffroy Lejeune.
19:30Philippe, on va parler d'un homme que vous connaissez parfaitement bien.
19:33Il s'agit de votre frère, le général Pierre de Villiers.
19:36On va revenir en 2017, à l'époque où il était
19:39chef d'état-major des armées.
19:42Et il décide de démissionner au moment où
19:45le gouvernement, sous Emmanuel Macron,
19:48envisage de couper le budget de l'armée.
19:51On revient dans un instant.
19:55Face à Philippe de Villiers.
19:5810h-11h sur Europe 1.
20:01Eliott Deval.
20:02De retour sur Europe 1 pour la suite de Face à Philippe de Villiers.
20:05On est ensemble jusqu'à 11h.
20:08On est avec Philippe de Villiers, bien sûr, et Geoffroy Lejeune.
20:11Messieurs, si les budgets de l'armée ont été augmentés,
20:14les débuts étaient tout autres. Et quand je parle de début,
20:17je parle de 2017. Le chef d'état-major
20:20est un certain, à l'époque, Pierre de Villiers.
20:23Il ne m'a pas échappé que ces derniers jours
20:26ont été marqués par de nombreux débats
20:29sur le sujet du budget de la Défense.
20:32Je considère, pour ma part,
20:35qu'il n'est pas digne d'étaler
20:38certains débats sur la place publique.
20:41Je considère qu'il n'est pas digne d'étaler
20:44certains débats sur la place publique.
20:47Je considère qu'il n'est pas digne d'étaler
20:50qu'il n'est pas digne d'étaler
20:53certains débats sur la place publique.
20:56J'ai pris des engagements. Je suis votre chef.
20:59Les engagements que je prends devant nos concitoyens
21:02et devant les armées, je sais les tenir.
21:05Et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression
21:08et de nulle commentaire.
21:11Et c'était une alerte qui n'était pas sur la place publique,
21:14mais en commission, à huit clos. C'est important de le rappeler.
21:17Pierre de Villiers avait dit le lendemain,
21:20je considère ne plus être en mesure d'assurer la pérennité
21:23du modèle d'armée auquel je crois pour garantir la protection
21:26de la France et des Français, aujourd'hui et demain,
21:29et soutenir les ambitions de notre pays.
21:32Et il avait démissionné, ce qui est rarissime à ce poste.
21:35Huit ans ont passé. Est-ce que vous pensez qu'on peut dire
21:38aujourd'hui que votre frère, le général Pierre de Villiers, avait raison ?
21:41Tout le monde évoque son nom.
21:44Tout le monde évoque cet épisode.
21:47Et tout le monde constate la volte-face d'Emmanuel Macron.
21:53Moi, ce que je peux dire, c'est qu'il faut lire son livre,
21:56servir. Il dit tout dans son livre.
21:59Il dit dans son livre ce qu'il a dit à Emmanuel Macron.
22:02Et en fait, c'est un officier visionnaire,
22:05comme il en est peu dans l'armée,
22:08la grande muette.
22:11Pourquoi c'est un officier visionnaire ? Parce qu'il avait vu
22:14et probablement il a dit à Emmanuel Macron,
22:17je n'étais pas là pour tendre l'oreille,
22:20mais j'imagine, il a dû dire à Emmanuel Macron
22:23votre nouveau monde
22:26est désormais l'ancien monde
22:29car nous sommes entrés dans un poste monde.
22:34Dans votre nouveau monde,
22:37calqué sur Fukuyama, l'historien,
22:40vous faites croire aux Français
22:43que la mondialisation heureuse,
22:46la mondialisation des échanges,
22:49que l'échange généralisé va nous amener
22:52la paix perpétuelle par le doux commerce.
22:55Mais ça, c'est déjà fini.
22:58Et vous ne le voyez pas.
23:01Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
23:04les chaînes de valeurs globales
23:07ont commencé à être inextricables
23:10et créer des liens inextricables entre les nations,
23:13c'est le passé.
23:16Ce qui vient, c'est trois phénomènes nouveaux.
23:19Il faut relire ce livre, Servir.
23:22C'est un livre magistral, comme vers l'armée de métiers.
23:25Premier phénomène,
23:28le retour des états-puissances,
23:31le retour des logiques de puissance.
23:34La Chine veut retrouver la Grande Amérique.
23:37La Chine veut retrouver l'Empire du Milieu.
23:40Les Turcs rêvent de l'Empire Ottoman,
23:43les Iraniens rêvent de la Perse
23:46et la Russie rêve de l'accès aux mers chaudes.
23:49Deuxième phénomène,
23:52le va-et-vient,
23:55le chassé-croisé plutôt,
23:58des tours de natalité entre le Nord et le Sud
24:01qui condamnent le Nord.
24:04Le Nord qui vit dans l'insouciance et l'euphorie
24:07sa probable disparition.
24:10Et le Sud
24:13qui se déverse par vagues successives
24:16dans le cadre de ce qu'on appelle l'immigration invasive
24:19et qui va faire payer très cher au Nord
24:22le traité de Tarselias.
24:25Ce traité qui a été signé
24:29en 1494, deux ans après
24:32l'arrivée de Christophe Collot en Amérique.
24:35Ce traité au terme duquel
24:38le monde est divisé par un méridien
24:41en deux parties à conquérir
24:44ou déjà conquises, entre les Portugais et les Espagnols.
24:47Et c'est ça qu'on paye aujourd'hui,
24:50c'est une recolonisation,
24:53une revanche décoloniale,
24:57la revanche du Sud sur le Nord.
25:00Et le troisième phénomène
25:03qui est lié au second, c'est l'effondrement
25:06du système institutionnel.
25:09L'ONU,
25:12ils font plus rien,
25:15l'ACPI, l'OMC, l'OMS,
25:18tous ces organismes-là sont disqualifiés
25:21et qu'est-ce qu'on voit arriver ? Le Sud global, les BRICS,
25:24c'est-à-dire un nouvel ordre mondial
25:27qui se substitue à l'ordre mondial précédent.
25:30Et dans ce cadre-là,
25:33le général Pierre de Villiers, c'est son honneur,
25:36a tiré la sonnette d'alarme en disant attention, attention,
25:39pour faire une armée moderne, il faut 20 ans.
25:42Et donc le temps qu'on va perdre
25:45en faisant des coupes budgétaires
25:48pour des raisons de commodité politique immédiate,
25:51c'est un temps perdu définitivement.
25:54Autre sujet, parce qu'on parle d'être fort contre la Russie
25:57de Vladimir Poutine et Philippe de Villiers, mais
26:00qu'en est-il du rapport de force avec l'Algérie ?
26:03Nous en avions parlé déjà la semaine dernière
26:06avec cette déclaration d'Emmanuel Macron depuis Porto
26:09où il désavoue son gouvernement
26:12et le ministre de l'Intérieur
26:15qui entendait dénoncer les accords de 1968
26:18le régime algérien avec la communication
26:21du gouvernement français.
26:24Vous l'avez dit tout à l'heure, François Bayrou était l'invité ce matin
26:27de Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari sur ces news européens.
26:30Je vous propose de l'écouter parce qu'il est revenu sur l'Algérie.
26:33Nous avons des accords super privilégiés.
26:36Des accords super privilégiés,
26:39ça impose un vrai respect.
26:42Réciproque dans les deux sens.
26:45Le respect des accords. Mais il y a d'autres questions.
26:48Le gouvernement algérien a développé
26:51contre la langue française,
26:54contre la culture française
26:57des politiques extraordinairement agressives.
27:00Ce n'est pas du bras de fer que nous devons chercher
27:03mais nous devons chercher à préciser
27:06la portée des accords que nous avons
27:09et ce que ces accords signifient
27:12en termes de respect réciproque.
27:15C'est ça ce que j'ai défendu
27:18et c'est ce que je crois absolument nécessaire.
27:21Geoffroy Lejeune.
27:24Ça fait plusieurs semaines qu'on en parle de cette affaire algérienne.
27:27Vous avez dit plusieurs fois attention au syndrome non possumus
27:30de l'impuissance du politique. Est-ce que vous pensez que ce sera un tournant
27:33pour le gouvernement de François Bayrou ?
27:36Il n'y a plus que cinq semaines.
27:39Vous imaginez si Boilem Stensal
27:42entend ce Galimatia ?
27:45Parce qu'on ne comprend rien.
27:48Mais surtout ce qu'on comprend c'est qu'il ne va rien se passer.
27:51En fait ce gouvernement c'est le bazar.
27:54C'est le bazar.
27:57Vous avez un Premier ministre qui dit le mercredi
28:00si l'accord n'est pas respecté
28:03il sera dénoncé. Ça ne peut pas être plus clair pour une fois.
28:06Et le Président quelques heures après depuis le Portugal
28:09dit qu'il n'est pas question de dénoncer cet accord.
28:12Et on a Bayrou qui vient et qui dit à Sonia Mabrouk
28:15et Laurence Ferrari. Ah mais non vous n'avez rien compris.
28:18Le cheval blanc d'Henri IV est gris.
28:21Mais moi ce que je constate
28:24et pour Macron et pour la Macronie
28:27et pour la Mélenchonnie
28:30et pour la Bayrouerie
28:33La Bayrouerie.
28:36En fait
28:39tout est dans l'expression de Bayrou
28:42le soir de l'attentat
28:45de Mulhouse.
28:48Le fanatisme a encore frappé.
28:51C'est un lettré. Cette expression n'est pas de lui
28:54elle est de Voltaire quand il voulait détruire
28:57le catholicisme.
29:00Il appelait ça le fanatisme et il disait
29:03écrasons l'infâme. Il signait comme ça ses lettres.
29:06Et aujourd'hui le fanatisme
29:09dans la bouche d'un homme politique ça veut dire que c'est un acte isolé
29:12d'un croyant qui échappe à sa communauté
29:15et qui est un déséquilibré. Donc c'est facile à traiter.
29:18On psychiatrise le cas.
29:21C'est-à-dire que nos hommes politiques, notre classe politique
29:24la caste élitaire
29:27ne comprennent pas ou ne veulent pas dire
29:30que c'est une guerre qui nous est faite.
29:33En fait nous sommes devant, je pèse mes mots
29:36une branchitude avachie
29:39qui ne se sent plus capable
29:42de porter le dépôt millénaire
29:45qui rêve d'un autre soi
29:48qui rêve de s'abolir dans une histoire nouvelle
29:51dans une histoire extérieure, dans une histoire virile
29:54et en fait sourdement
29:57les âmes veulent, cherchent
30:00un nouveau maître.
30:03Le nihilisme occidental prenant congé
30:06de la chrétienté flageolante
30:12s'exerce
30:18à une fascination étrange
30:21avec une religion forte qui permet de renouer
30:24avec la différenciation sexuelle
30:27le combattant au feu et la femme au foyer.
30:30En d'autres termes,
30:33et c'était une curiosité de notre temps, je pèse mes mots
30:39l'hédonisme consumériste
30:42va finir sa trajectoire en venant
30:45par une sorte de ruse hypnotique
30:49se fondre dans son exact contraire.
30:52Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'Algérie.
30:55Philippe Devilliers, Geoffroy Lejeune, on se retrouve dans un instant
30:58pour votre apologue, un apologue particulier
31:01je le dis aux auditeurs d'Europe 1 qui nous suivent
31:04chaque samedi matin sur Europe 1 de 10h à 11h.
31:07Restez avec nous.
31:1110h-11h sur Europe 1
31:14Éliott Deval.
31:16On est de retour sur Europe 1 pour la suite de Face à Philippe Devilliers.
31:19Philippe Devilliers, votre apologue est particulier ce samedi matin
31:22car il revient sur une polémique.
31:25Dans la basilique Saint-Denis, une exposition
31:28plaçant des femmes voilées aux côtés des tombeaux
31:31des reines de France. Expliquez-nous.
31:34C'est un apologue particulier.
31:37Quand j'ai vu ces images
31:40je suis tombé de l'armoire
31:46et je me suis dit on va faire un petit voyage ensemble
31:49avec Éliott et Geoffroy
31:52et on embarque
31:55le million de téléspectateurs.
31:58Et on arrive
32:01dans la Nécropole
32:04et on passe sous l'arbre de Gécée
32:07et les rois d'Israël
32:10et on passe à côté du gisant d'Agobert
32:16du Quéclin, etc.
32:19Les rois, les reines
32:22et là on pense
32:25à l'histoire millénaire de la France
32:28Saint-Denis
32:31l'évêque martyr
32:34et puis
32:37la signification de tous ces gisants, c'est quoi ?
32:40C'est la matrice de la France
32:43c'est-à-dire le lien bimillénaire
32:46entre le pouvoir
32:49et la famille
32:52on invente l'idée de dynastie
32:55pour lutter contre l'instant
32:58pour embrasser le temps long
33:03et ensuite le lien entre le pouvoir
33:06et le sacré
33:09d'où l'idée du saint crème
33:12c'est-à-dire sortir l'homme ou la femme
33:15du milieu où elle se trouve
33:18et l'élever au rang du mystère
33:21pour que le pouvoir
33:24suscite
33:27une obéissance d'un sentiment
33:33ça c'est le premier temps de notre voyage
33:36dans le temps, dans le même lieu
33:39et tout à coup
33:42on voit des pierres dispersées
33:45qui évoquent la profanation
33:48c'est-à-dire qu'il fut un temps où
33:51la révolution française
33:55décrit de la convention
33:58tout détruire
34:01la table rase
34:04la profanation des tombes
34:07c'est la barbarie
34:10la profanation des tombes
34:13parce qu'on installe une nouvelle religion
34:16la religion du nouvel homme nouveau
34:19à partir de la phrase de Robespierre
34:22j'ai eu moi-même de la nécessité
34:25d'un recommencement absolu de l'humanité
34:28c'est-à-dire que c'est une annonciation
34:31de type eschatologique
34:34on détruit les tombes
34:37pour pouvoir détruire la mémoire
34:40ou ce qu'il en reste
34:43c'est la régénération
34:46au sens de Robespierre
34:50mais il y a un troisième temps
34:53sublime
34:56tout à coup on aperçoit un homme
34:59seul, qui pleure
35:02il est prostré
35:05il pleure sur la bataille de Sedan
35:08sur la défaite de Sedan
35:11on est en 1871
35:14cet homme c'est un instituteur
35:17il pleure sur la France
35:20et il se dit dans un soliloque touchant
35:23il n'y a plus de Saint-Crème
35:26il n'y a plus de fédérateur
35:29il n'y a plus de lien entre les français
35:32la nation c'est un lien amoureux
35:35comment refaire un lien amoureux ?
35:38l'évangile des droits de l'homme
35:41hélas, ne suffit pas à étancher la soif
35:44mémoire palpitante, appelante
35:47il faut donc un Saint-Crème de substitution
35:50il faut un fédérateur de substitution
35:53pour que la France renaisse
35:56pour que les petits français réapprennent à s'aimer
35:59et là, au moment où il invente le roman national
36:02il se dit
36:05en allant vers les Gisans
36:08je vais prendre tous les Gisans qui sont ici
36:12et qui ont touché au Saint-Crème
36:15qui a touché au Saint-Crème ? Jeanne d'Arc évidemment
36:18donc Charles VII, il est là, sa tombe est là
36:21et Saint-Louis qui a touché au Saint-Crème évidemment
36:24etc. Clovis, etc.
36:27et les Rennes évidemment
36:30et il définit
36:33il écrit avec tous les historiens républicains
36:36qui prononcent le mot de Péguy
36:39la République, notre Royaume de France
36:42on retrouve la continuité française et capétienne
36:45la France n'est pas un régime
36:48la France
36:51est une nation, c'est-à-dire un drame moral
36:54qui revit sa continuité
36:57en 14, en 40, ça donne les maquis
37:00ça donne la résistance, ça donne le serment de 14
37:03ça donne la tranchée des baïonnettes
37:06ça donne les roses et les seins
37:09et puis le dernier temps, on est en train de le lire
37:12vous venez de l'évoquer, Elliot
37:15le dernier temps qui passe inaperçu
37:18dans la Nécropole, dans la Basilique
37:21devant les Rennes
37:24Clotilde
37:27Inde d'Autriche
37:30Blanche du Castille
37:33devant toutes les Rennes de France
37:36il y a d'autres Rennes
37:39les Rennes Voilées
37:42et ces Rennes Voilées sont d'Aubervilliers, de Saint-Denis
37:45ce sont des Rennes
37:48qui ne sont pas indifférentes
37:51le voile est un instrument, le voile est un signe
37:54et comme le dit très bien Mme Bergeau-Blacler
37:57le hijab
38:00est le fondement d'une société
38:03gouvernée par la loi islamique
38:06et quand on voit une Renne Voilée
38:09devant la tombe de Charles Martel
38:12ça signifie quelque chose
38:15ça signifie qu'on va gagner
38:18c'est en fait la prophétie de El-Karadaoui, le télé-coraniste
38:21un homme très connu par les frères musulmans
38:24il leur parle à l'oreille
38:28nous avons quitté l'Europe en 1492
38:31après Grenade
38:34et en 1683 après Vienne
38:37mais nous allons y revenir
38:40mais pas de la même manière
38:43non pas par une conquête par les armes
38:46nous allons y revenir par le prosélytisme
38:49en utilisant
38:52la servitude
38:56pour ne pas dire la dimétude
38:59des Français et des Européens
39:02nous y sommes
39:05et moi je vous dis
39:08et je dis à tous les Français qui nous regardent
39:11je m'adresse aux gisants
39:14de la basilique Saint-Denis
39:17et je dis à Charles Martel
39:20Charles Martel réveille-toi, ils sont devenus fous
39:23Merci Elliot, au revoir Elliot, au revoir Geoffroy
39:26On se retrouve Geoffroy Lejeune, Philippe Devilliers
39:29la semaine prochaine à la même heure sur Europe 1
39:32de 10h à 11h, restez avec nous car dans un instant
39:35c'est la table des bons vivants, cher Laurent, bonjour Laurent Mariotte
39:38pour la table des bons vivants, quel est le menu ce midi ?
39:41Bonjour Elliot, ce matin on soutient la pêche artisanale
39:44celle pratiquée par les petits pêcheurs, vous savez
39:47alors nos conseils pour acheter et cuisiner du poisson bien pêché
39:50et puis Marc Lavoine nous rejoint avec son dernier roman
39:53et un beau plat du jour, à tout de suite !