Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:03Il fait beau, il fait chaud.
00:05Mathieu Bocoté a essayé de venir en maillot de bain,
00:07mais on a quand même réussi à le retenir et à le rhabiller.
00:12Je fais partie des gens qui paraissent mieux habillés.
00:15Pas sûr. Faudrait voir.
00:17Si, si, si.
00:18Bon, on va voir.
00:20Simon Guélin est avec nous.
00:23Bonsoir, Simon.
00:24Bonsoir, chère Christine. Bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:28L'avion transportant Julian Assange a décollé de Bangkok
00:30vers un territoire américain du Pacifique.
00:33Le fondateur de Wikileaks sera donc bientôt libre.
00:36Le lanceur d'alerte australien devra ensuite être présenté
00:38à un juge américain et négocier un accord de plaidé coupable
00:41en Australie avec la justice américaine
00:43qui réclamait son extradition.
00:45D'importants dégâts dans la vallée de la Vésubie
00:47après les fortes intempéries sur la commune de Saint-Martin-Vésubie.
00:51Une cinquantaine de personnes ont été évacuées d'un hameau isolé.
00:54Et selon les dernières informations des pompiers,
00:56aucune victime n'est à déplorer sur place.
00:59Enfin, le site de rencontre coco.gg a été fermé par la justice française.
01:03Il a été mis en cause dans plusieurs affaires de guet-apens,
01:06notamment homophobes.
01:07Selon une source proche du dossier, le propriétaire du site
01:10a été interpellé à l'étranger, chère Christine.
01:12Merci, Simon.
01:14Et au sommaire ce soir, ni LFI ni RN.
01:19Telle est la consigne de la majorité réunie à l'initiative
01:23d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
01:24Le chef de l'État qui a affolé les Français hier
01:27en menaçant de guerre civile en cas de victoire des extrêmes,
01:31c'est Emmanuel Macron ou la guerre civile ?
01:33Lui qui conservera ses prérogatives de défense nationale ?
01:36Lui qui devra défendre les intérêts de l'État ?
01:39Après la peur du « nous sommes en guerre face au Covid »,
01:42la peur de la guerre en Ukraine, la peur de l'envoloi des troupes au sol,
01:46en quoi cette annonce, cette menace de guerre civile,
01:49est-elle un tournant majeur de la campagne ?
01:53L'édito de Mathieu Bocoté.
01:54« Le monde de la culture a peur du rassemblement national au pouvoir.
01:59Pas un jour ne passe sans une nouvelle tribune ou pétition
02:03pour dire non à, je cite, l'extrême droite.
02:06Pourquoi cette virulence ? Pourquoi ces craintes ?
02:09Creux craignent-ils de perdre, ces artistes, écrivains,
02:12réalisateurs, comédiens ?
02:13L'analyse exceptionnelle d'Arthur de Vatrigan ce soir. »
02:17Une journaliste de France Inter va animer un meeting
02:20du Front populaire de Maa Lyon.
02:22Beaucoup s'interrogent pourquoi Julia Feuss,
02:25payée par les Français sur le service public,
02:27une raison supplémentaire de ne pas s'impliquer
02:30en pleine campagne électorale de surcroît historique,
02:32s'engage-t-elle dans la campagne mélenchoniste ?
02:35Pourquoi a-t-elle supprimé de son compte X cette affiche ici
02:39que vous voyez, qui la met en avant ?
02:41Mais a-t-elle maintenu sa participation ?
02:44Les journalistes qui avaient assisté au meeting d'Éric Zemmour
02:46à la présidentielle s'étaient fait lâcher.
02:49Peut-être aurait-il dû animer le meeting d'Éric Zemmour
02:52ou dans notre partie de la droite nationale ?
02:55Non, vous n'êtes pas d'accord avec moi ?
02:56C'est une question qu'on se posera avec le regard de Marc Menon.
02:59On ne comprend plus cette stratégie de la fake news
03:03au lieu des arguments.
03:05Gérald Darmanin y a participé.
03:07L'émission Quotidien également a balancé cette fake news
03:11à propos de Jordane Bardella.
03:12Il s'agit d'un montage publié par Marie Guevenou,
03:15ministre chargée des Outre-mer,
03:17un montage qui fait croire que Jordane Bardella
03:19cherche ses mots pour répondre
03:21lors de la conférence de presse hier.
03:23Comment comprendre que d'un côté, il y a des bad buzz,
03:27si vous permettez l'expression, avec Mathilde Panot,
03:29qui ne connaît pas la vie politique de Léon Blum ?
03:32Et de l'autre, il faille fabriquer des mauvaises informations
03:36pour nuire à l'adversaire, le décryptage de Gabriel Pluzel.
03:40Imaginez, vous êtes aux États-Unis pour voter à une élection locale.
03:44Des tracts sont distribués en arabe.
03:47Est-ce possible ?
03:48Imaginez, vous êtes au Japon pour voter à une élection locale.
03:52Des tracts sont distribués en espagnol.
03:55Imaginez, vous êtes en France pour voter à une élection locale.
03:59Des tracts sont distribués en arabe.
04:01N'imaginez plus, les amis de LFI l'ont fait.
04:04Les éditeurs de Mathieu Bocoté.
04:07Une heure avec vous ce soir.
04:08Marc Menand est en forme.
04:11Gabriel Pluzel est rayonnant.
04:13Arthur Devin-Trigan est avec nous ce soir.
04:15Et Mathieu Bocoté, notre d'actagnant du soir,
04:17est prêt à dégainer. C'est parti.
04:32Comment va Arthur ?
04:33Très bien.
04:35Enjoyé d'être avec vous.
04:36C'est un vrai plaisir.
04:37Je vois que vous vous êtes fait très beau pour nous ce soir.
04:39J'espère que c'est pour moi.
04:40J'ai oublié d'argumenter.
04:41On dérange là, non ?
04:42Absolument.
04:44Absolument.
04:45Ni LFI, ni RN.
04:48C'est la consigne de la majorité réunie aujourd'hui
04:52à l'initiative d'Emmanuel Macron, le chef de l'État,
04:55chef des armées, garant de la défense nationale,
04:58à menacer de guerre civile en cas de victoire des extrêmes hier.
05:04Emmanuel Macron, Mathieu Bocoté s'est voulu grave.
05:06S'est intervérant une campagne de peur,
05:09transformant une élection en risque apocalyptique.
05:12Pourtant, Emmanuel Macron dit faire confiance au peuple.
05:16Que comprendre ?
05:17Je me pose la même question.
05:19Je ne vais pas refaire tout l'argument sur la dissolution.
05:22Ça fait déjà que c'est un sujet presque périmé.
05:25Mais je rappellerai le raisonnement d'Emmanuel Macron,
05:28qui nous dit, un, la dissolution était la meilleure chose à faire,
05:33peut-être même la seule chose à faire.
05:35C'est un grand geste démocratique.
05:38Un.
05:39Deux.
05:40Le retour au peuple, en soi, est un grand geste démocratique.
05:43Le peuple réclame d'être entendu, nous l'entendrons,
05:47nous lui rendrons la parole.
05:49D'ailleurs, ajoute Emmanuel Macron, je fais confiance au peuple.
05:53On ne se trompe pas quand on vote.
05:55Je lui fais confiance.
05:56Il sait choisir, il sait bien choisir.
06:00Quatre.
06:01Si le peuple ne vote pas pour ceux qui me soutiennent,
06:03c'est la guerre civile.
06:05Là, ça commence à aller mal,
06:06parce qu'à ce qu'on en sait, la macronie est à 20 %.
06:08Donc, théoriquement, 25, soyons gentils, si ça se passe bien,
06:11théoriquement, 75 % de la France, aujourd'hui,
06:17serait engagée dans une démarche qui pousse à la guerre civile.
06:21Donc, je fais confiance au peuple, je me tourne vers lui,
06:24il votera bien.
06:25Mais s'il vote mal, que se passe-t-il?
06:28Ce sera sa faute, puisque je vous fais confiance,
06:31puisque vous avez la pleine responsabilité de votre destin,
06:34puisque je mise sur vous et que vous ne votez pas bien,
06:38et que vous avez l'idée de la suprême incivilité
06:41qui consiste à mal voter, eh bien, ce sera votre faute.
06:45Donc, le...
06:46Pardonnez-moi de m'immiscer entre vos lignes, mais...
06:48Vous êtes vraiment fort, moi.
06:50Ah, c'est vrai?
06:51Non, mais j'ai pas dormi cette nuit avec le mot guerre civile.
06:54Non, très sincèrement.
06:55Pour moi, le mot guerre civile, de la part du chef de l'État,
07:00c'est très grave.
07:01Alors...
07:02Très important.
07:03Vous avez raison, et je pense qu'on est dans un moment
07:04qu'on pourrait appeler l'instrumentalisation comique du tragique.
07:07C'est-à-dire une instrumentalisation comique
07:10parce qu'on voit la méthode, on voit la manœuvre,
07:12on est conscient que nous sommes devant du grand théâtre,
07:15mais au même moment, on utilise des mots les plus durs,
07:18les plus lourds, les plus violents,
07:21qui témoignent de la possibilité d'une fracture profonde du pays.
07:25Alors, il faut s'entendre.
07:26Est-ce qu'il y a...
07:27Et il faut y revenir avec un instant.
07:28Est-ce qu'il y a la possibilité de violence
07:30après le premier et surtout le deuxième tour?
07:33Assurément.
07:34Ces violences sont possibles.
07:35On en parlait hier.
07:37Il est possible que l'ultragauche, que les antifas
07:40décident de mobiliser leur réseau dans une stratégie insurrectionnelle
07:44qui serait soutenue directement ou indirectement par LFI.
07:48C'est tout à fait possible que tel scénario se concrétise.
07:52Premier élément.
07:54Deuxième élément,
07:55s'il y a des ferments de guerre civile dans ce pays,
07:59on peut dire que c'est le résultat du modèle de société
08:03qui a été construit par les élites au pouvoir
08:05depuis 40 ans au moins.
08:07Il faut quand même beaucoup d'imagination
08:10pour considérer que la guerre civile viendrait peut-être demain
08:14de la part d'un parti qui a été tenu dans les marges
08:17tout au long de son existence politique,
08:19qui encore aujourd'hui est contesté dans la légitimité,
08:22est traité comme un parti paria, un parti infréquentable.
08:26Et ce parti qui n'a jamais rien gouverné sur le plan national
08:29serait responsable demain de la possibilité d'une guerre civile.
08:32Emmanuel Macron nous dit,
08:34chez les gens du RN, c'est ce qu'il devise,
08:36il dit qu'on voit deux types de citoyens,
08:38les vrais Français, les Français d'origine et ceux qui ne le seraient pas.
08:42Mais j'ai envie de retourner la formule à Emmanuel Macron
08:45en disant, est-ce qu'il ne voit pas, lui, deux catégories de Français ?
08:49Ceux qui sont éclairés,
08:50qui ont eu la révélation de l'extrême-centre
08:52et qui votent pour lui,
08:54car c'est le seul vote raisonnable au nom de l'État de droit.
08:57Et de l'autre côté, tous ceux qui ne votent pas pour lui
08:59et qui mériteraient symboliquement d'être déchus de leur nationalité
09:02ou à tout le moins de leur citoyenneté,
09:04parce qu'ils n'ont pas un vote responsable.
09:07Par ailleurs, guerre civile,
09:09imaginons qu'on prenne ce terme au sérieux
09:11parce que ça a un sens dans l'histoire française.
09:13C'est aussi parce que la gauche française,
09:15telle qu'on la voit aujourd'hui,
09:17est probablement la plus radicale depuis 40 ou 50 ans au moins,
09:21sinon davantage.
09:22La gauche telle qu'elle s'est rassemblée sous le signe de l'Union des Gauches,
09:25qui va de Philippe Poutou à François Hollande,
09:28c'est une gauche avec un petit côté 1793.
09:33Une gauche du ressentiment, une gauche vengeresse,
09:35une gauche qui, à travers son chef, son leader maximo, Jean-Luc Mélenchon,
09:38en appelle un jour à en finir avec ceux qu'il appelle les Français de souche,
09:42qui sont un problème pour sa nation et son pays.
09:44Donc c'est une gauche particulièrement violente.
09:47À l'échelle de l'histoire, c'est une gauche qui trouve son bonheur,
09:50sa joie dans la logique de guerre civile,
09:52dans l'extrémisation du conflit politique,
09:54dans la radicalisation des conflits les uns les autres.
09:57Alors qu'il y ait des risques d'affrontement, ce n'est pas faux.
10:02Mais ensuite, il faut y voir le résultat d'une politique menée depuis 40 ans.
10:07J'ajoute une chose, ce n'est pas un détail chez Emmanuel Macron dans les circonstances,
10:10il dit que les extrêmes misent seulement sur des sentiments négatifs, négatifs, négatifs.
10:15Mais quand on joue à faire peur, peur, peur à la population,
10:18est-ce que ce n'est pas le premier sentiment négatif mobilisé par le pouvoir?
10:23N'y a-t-il pas un paradoxe, avoir l'extrême centre,
10:27dénoncer la stratégie de la peur, prêter à ses adversaires,
10:31tout en faisant aussi de la peur son principal argument de campagne?
10:35C'est de moi qu'on peut se dire.
10:36Moi je suis fasciné, j'entends la Macronie nous dire
10:38faites attention les autres, c'est absolument terrible, terrible.
10:42Mais c'est de la peur ça.
10:43Présenter ses adversaires comme des factieux,
10:45présenter ses adversaires soit d'un côté comme une frange,
10:48le RN qui prendrait le pouvoir et jamais ne le rendrait,
10:51qui rêverait de faire des rafles demain d'une manière ou de l'autre,
10:53c'est quand même ça dont on nous parle.
10:55Et de l'autre côté, une mouvance absolument factieuse, LFI,
10:59qui rêverait d'incendier la société,
11:05c'est jouer avec les peurs aussi,
11:07mais c'est la peur comme technique d'épouvante du pouvoir.
11:09Et vous avez eu raison de rappeler en présentation de l'émission,
11:13les différentes peurs qui ont rythmé l'histoire de la Macronie.
11:16De l'histoire de la peur, rappelons-nous 2017,
11:20Emmanuel Macron, au moment de la campagne,
11:22pour bien marquer qu'il a devant lui, va à Horadour-sur-Glane.
11:25Le message est quand même assez clair, on a devant nous des nazis.
11:28Ensuite, celui qui transcende tous les clivages à travers la Covid,
11:32va développer, mais comme tous les pouvoirs en Occident,
11:35la peur de l'épidémie comme technique d'épouvante.
11:37Donc je n'entends pas seulement la prise au sérieux de l'épidémie,
11:39j'ai le fait qu'on prend son appui sur elle
11:41pour justifier un contrôle social maximal.
11:44Ensuite, la séquence ukrainienne, votez pour moi,
11:46sinon il peut y avoir une guerre nucléaire mondiale.
11:50Par ailleurs, sachez que moi, justement,
11:52je veux créer les conditions potentiellement
11:54d'un affrontement direct avec la Russie,
11:56ce qui peut théoriquement faire peur aux uns aux autres.
11:58À tout le monde, moi, ça m'inquiéterait un peu.
12:01Un affrontement avec la Russie, je le confesse,
12:03j'aimerais pas ça, j'aurais peur.
12:05Je suis un type un peu ordinaire, je n'aime pas les guerres
12:07entre les puissances nucléaires, c'est mon côté réac.
12:09Mais aussi, parmi les autres peurs, c'est entendu ces jours-ci,
12:12parce qu'elle se multiplie, sur le service public,
12:14j'ai entendu ce matin, dans le cas du RN,
12:16que si le RN prenait le pouvoir,
12:18il modifierait complètement
12:20la politique environnementale nécessaire.
12:22Donc, le RN se rendrait complice
12:25de ce que certains appelleront l'écocide.
12:27Le RN, à cause de lui, la planète souffrirait.
12:29Donc, c'est peur de plus,
12:31sécheresse généralisée, ou l'inverse,
12:33on verra quelle est la peur mobilisée,
12:36si le RN l'emporte.
12:38Peur de l'appauvrissement généralisé
12:40causé par la faillite de l'État, ça c'est utilisé,
12:42car nous savons qu'il n'y a pas de faillite potentielle
12:44ici, en ce moment. 3 000 milliards de dettes,
12:46de santé, du point de vue des calculs de l'extrême-centre.
12:49Peur de la régression des droits des minorités,
12:51on l'a entendu aussi, mais qu'est-ce qu'on entend
12:53par peur de la régression des droits des minorités ?
12:55Est-ce qu'on entend fin de la propagande
12:57trans-radicale dans les écoles ?
13:00Est-ce que c'est ça, la fin des droits des minorités ?
13:02Les droits des minorités, on est tous favorables à ça.
13:04Mais on comprend qu'ils sont extrémisés,
13:06fanatisés, radicalisés par certaines associations.
13:08La remise en question
13:11de l'immigration massive,
13:13la remise en question du droit du sol
13:15dans certaines circonstances, est-ce que c'est ça,
13:17la fin du droit des minorités ?
13:19On comprend que la rhétorique de la peur
13:21s'inscrit en fait dans une technique dépouvante
13:24généralisée qui mise sur une légitimité négative.
13:26Nous ne réclamons plus
13:28l'adhésion de la population au pouvoir.
13:30Nous voulons que la population soit terrée
13:32et effrayée à l'idée
13:35que demain, si le pouvoir quitte,
13:37la société tombe dans le chaos.
13:39Et par ailleurs, on y arrive dans un instant,
13:41mais certaines figures politiques se sont ajoutées
13:44au lot aujourd'hui
13:46pour nous dire que par ailleurs, entre les différents extrêmes
13:48et les différentes peurs, certaines sont pires que d'autres.
13:50Exemple, Dominique Roscan.
13:53Il a annoncé qu'il voterait
13:55LFI et qu'il faut
13:57tout faire pour bloquer l'ERN.
13:59Faut-il y voir aussi une manifestation de cette campagne de peur ?
14:01Je trouve qu'on a eu
14:04une précision.
14:06La Macronie ne nous dit ni un extrême ni l'autre.
14:08C'est dans leur esprit.
14:10Mais on finit par comprendre que s'il faut vraiment choisir,
14:12les cadres de la Macronie, ils l'ont déjà dit,
14:14Clément Beaune et tant d'autres, ont dit
14:17tout, tout, tout, sauf l'ERN.
14:19Et DSK, aujourd'hui,
14:21a décidé d'y aller de manière précise.
14:23Je vais citer juste deux ou trois petits passages
14:25pour qu'on comprenne bien son état d'esprit.
14:28Pour beaucoup, dont moi,
14:30le choix à faire à l'occasion des prochaines législatives
14:32peut être douloureux.
14:34Nous avons d'un côté une coalition hétéroclite
14:36comprenant de vrais démocrates
14:39et de vrais totalitaires,
14:41des individus respectables et d'autres détestables,
14:43avec en prime pour ces derniers
14:45une dose significative et révoltante
14:47d'antisémitisme.
14:49Il parle de LFI
14:52et d'un nouveau Front populaire.
14:54De l'autre, il parle de l'ERN.
14:56Nous avons de l'autre côté une coalition
14:58homogène de vrais totalitaires
15:00tous détestables.
15:03Est-ce que c'est de la haine, ça ? Juste savoir.
15:05Est-ce qu'il n'est pas en train d'essentialiser
15:07et d'en appeler à la haine contre les gens de l'ERN ?
15:09C'est une question qu'on pourrait se poser.
15:11Dont l'ADN est fondamentalement
15:13xénophobe et antisémite, c'est l'ADN.
15:16Peu importe ce qu'ils diront, ils ne peuvent pas changer.
15:18Ils sont corrompus en tant que tels essentiellement.
15:20Un parti qui n'a...
15:22Quel incroyable paradoxe,
15:24il y aurait à laisser l'ERN arriver au pouvoir
15:27au nom de l'antisémitisme, une partie de l'LFI,
15:29elle-même partie du NFP.
15:31Et l'ARLIN, il va encore plus loin.
15:33À quel moment de l'histoire sommes-nous, cher Christian ?
15:35À quel moment de l'histoire sommes-nous ?
15:38En 1933, l'année de l'arrivée des nazis au pouvoir,
15:40encore une fois, on ressort le carnaval antifasciste
15:42mais dans sa forme la plus grotesque.
15:45Ainsi, nous y sommes, nous dit l'ami DSK.
15:47Il va falloir choisir.
15:49Ne commettons pas la même erreur que les sociodémocrates
15:51allemands en 1933 qui sous-estimaient
15:53les conséquences de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
15:56Est-ce qu'on comprend bien ?
15:58Les conséquences de l'arrivée au pouvoir en 1933
16:00en Allemagne.
16:02Ça, ça nous dit, l'ERN, demain, ferait des rafles.
16:04L'ERN, demain, ferait des persécutions raciales.
16:07L'ERN, demain, ferait une politique
16:09de ségrégation et d'apartheid
16:11et peut-être d'extermination.
16:13DSK nous dit cela.
16:15Globalement, il faut juste traduire.
16:18À la fin, il nous dit, oui, Mélenchon, méchant.
16:20Oui, NFP, pas gentil.
16:22Mais finalement, on choisit tout, sauf l'ERN
16:24qui est à voter pour Mélenchon
16:26et ses amis antisémites selon les propres mots de DSK
16:29qui, de ce point de vue, si je le comprends bien,
16:31préfère faire alliance avec les antisémites
16:33qu'avec les nationalistes.
16:36C'est original comme point de vue.
16:38Mais j'y reviens, c'est une alliance étonnante.
16:40DSK et LFI, c'est finalement l'alliance
16:42entre LFI et le FMI.
16:45C'est l'alliance dévoilée devant nous
16:47entre ces grandes élites
16:49qui, au final, entre ce qu'ils appellent les extrêmes,
16:51confessent une aversion particulière
16:53envers tout ce qui touche
16:56à l'univers des nations.
16:58Alors, qu'est-ce qu'ils ont en commun, LFI, FMI?
17:00C'est pas mal quand même comme slogan.
17:02LFI, FMI, même combat.
17:04DSK, avec toi.
17:06On va finir par vous retrouver
17:09à animer un petit meeting.
17:11Pour nos amis
17:13du FMI et LFI.
17:15Donc, qu'est-ce qu'ils ont en commun ?
17:17Ils sont mondialistes, d'abord et en tout.
17:20Ils sont immigrationnistes.
17:22Ils sont anti-identitaires
17:24quand vient le temps de parler des nations occidentales.
17:26Mais ils sont identitaires quand vient le temps
17:28de parler des droits des minorités.
17:31Ils ont une vision très étatique
17:33Ils ont aussi une vision favorable
17:35de la censure nécessaire
17:38pour censurer, pour contenir, combattre,
17:40refouler, diaboliser
17:42ceux qui sont tous détestables.
17:44Ce sont les mots de DSK, le nom haineux.
17:46Tous détestables.
17:49Imaginons que demain matin,
17:5140% des Français ou 45% votent RN.
17:53Tous détestables.
17:55C'est quand même de la haine, ça.
17:57C'est quand même un propos profondément qui s'inscrit
18:00sous le signe de l'aversion.
18:02Il y a eu un peu... DSK n'était pas seul à parler.
18:04Il y a Anne Sinclair aussi qui s'en est mêlée.
18:06Un dernier mot pour elle, qui a repris la formule
18:08quand ils sont venus me chercher
18:10les uns, je n'étais pas là.
18:13Quand ils sont venus chercher les autres, je n'étais pas là.
18:15On connaît la formule.
18:17Puis à la fin, il dit, quand ils sont venus chercher les musulmans,
18:19je ne souhaiterais pas que demain on nous dise
18:21quand ils viendront chercher les musulmans, plus personne ne sera là
18:24pour les soutenir. Mais j'aurais envie de dire
18:26à Mme Sinclair, aujourd'hui, ce sont les islamistes
18:28qui viennent chercher les juifs
18:30et les persécuter pour les tuer.
18:32Et de ce point de vue, Mme Sinclair préfère s'allier
18:34avec ceux qui, aujourd'hui, sont complices
18:37de l'antisémitisme, plutôt que de se demander
18:39si elle doit réviser ses préjugés historiques
18:41en l'endroit d'un parti qu'elle juge probablement
18:43être aussi composé de gens tous détestables.
18:45...
18:48Respiration.
18:50On pourrait même dire, si je puis me permettre...
18:52Non.
18:54Non, parce que quand on a des propos comme ça,
18:56on oublie que les islamistes
18:59sont contre les musulmans.
19:01Car les musulmans, il y a ceux qui cherchent
19:03à s'assimiler, et ceux-là, ils sont tout à fait
19:06dans la citoyenneté, personne n'est contre eux.
19:08J'ai deux questions.
19:10On va essayer de faire vite quand même,
19:12mais j'aimerais quand même les poser.
19:14Un petit tour de table rapide. Première question.
19:17Le chef de l'État, il est garant, je disais,
19:19de la sécurité.
19:21S'il menace de guerre civile, va-t-il garantir
19:23la sécurité demain ? Première question.
19:25Deuxième question pour vous.
19:28Est-ce que cette stratégie qu'on a vue
19:30au fil de ces dernières années,
19:32c'est-à-dire, exemple, il y a un meeting
19:34de la droite nationale, on crée un tel bazar
19:36autour de l'annonce même
19:39de ce meeting,
19:41que le meeting n'a pas lieu.
19:43Donc cette stratégie, est-ce que
19:45c'est encore elle qui va fonctionner ?
19:47Alors qu'on connaît cette stratégie par cœur.
19:50Est-ce que c'est encore cette stratégie qui va fonctionner ?
19:52Je crois qu'elle fonctionne déjà.
19:54Si je peux me permettre, elle fonctionne déjà.
19:56Parmi les violences qui pourraient se multiplier,
19:58cela fera partie de la stratégie.
20:00On a déjà
20:03les prémices
20:05de la réaction, ou de la non-réaction,
20:07puisqu'on se rend compte que finalement,
20:09il y a assez peu de contrôle
20:11ni de condamnation,
20:14de répression, je ne sais pas comment appeler ça,
20:16mais sur les manifestations
20:18d'extrême-gauche, les manifestations d'ultra-gauche
20:20aujourd'hui sont
20:22laissées parfaitement
20:25en liberté. Les policiers nous disent,
20:27on nous donne des consignes
20:29pour ne pas intervenir.
20:32Et ça, c'est peut-être une façon
20:34d'annoncer ce qui se passera par la suite.
20:36Ce qui est extraordinaire,
20:38on est toujours dans un monde
20:40qui se recompose ou qui reste
20:43recroquevillé dans une bulle.
20:45La réalité, c'est qu'il y a 40% de gens,
20:47on a beau leur dire,
20:49tremblez camarades, faites attention,
20:51demain, c'est le pire qui vous attend,
20:5440% qui apparemment se maintiennent
20:56dans leurs intentions et qui disent
20:58de quoi peut-on avoir peur
21:00entre les propos qui étaient ceux
21:02d'un front national
21:05avec des emblématiques
21:07qui avaient une étiquette vraiment
21:09d'extrême-droite, il n'y a rien à voir
21:11avec ce qui se passe aujourd'hui.
21:13– Pour répondre à votre première question, Emmanuel Macron,
21:16a priori, n'aura pas de majorité,
21:18il faudra un miracle, donc il va avoir
21:20un pouvoir de blocage comme président,
21:22il va avoir un pouvoir de gouverner ou d'agir,
21:24le seul moyen c'est d'avoir l'article 16,
21:26de déclencher l'article 16, et pour déclencher l'article 16
21:29il n'aura pas la légitimité, la seule légitimité
21:31qu'il pourra avoir c'est le chaos,
21:33c'est le blocage, c'est le payer à l'arrêt.
21:35– Merci pour votre regard,
21:37en tout cas on se pose beaucoup de questions,
21:40on suit toute l'actualité pas à pas,
21:42il ne se passe une journée d'ailleurs
21:44sans une nouvelle tribune ou pétition de Fleuris
21:46dans la presse venant du monde de la culture
21:48pour appeler à voter contre la droite nationale,
21:51on en parle avec vous Arthur de Verdigon,
21:54si vous permettez on lance, on marque une pause,
21:56vous respirez et on attaque,
21:58parce que là, non mais quand même c'est un angle
22:00assez particulier qu'on entend rarement,
22:02il va nous décortiquer tout ça,
22:05on marque une pause, à tout de suite.
22:07– Je ne comprends pas,
22:09où est passée la guerre en Ukraine,
22:11où est passée la mobilisation pour la Palestine,
22:13enfin je dis ça, je dis rien,
22:16on s'est fini tout ça ou pas ?
22:18Bon d'accord.
22:20– Je veux dans la soupe.
22:22– La fille qui pose des questions,
22:24non mais je veux dire, on parlait de la peur tout à l'heure
22:26et voilà, où sont passées toutes ces mobilisations
22:29qui ont complètement disparu ?
22:31Arthur de Verdigon, on se disait qu'il ne se passe pas une journée
22:33sans qu'il y ait une pétition du monde de la culture
22:35contre, je cite, l'extrême droite,
22:37on va se poser la question avec vous,
22:40de quoi ont-ils peur ?
22:42Est-ce que ce n'est pas finalement si nouveau que cela,
22:44à chaque élection, cette mobilisation
22:46contre la droite nationale ?
22:49– Vous avez parfaitement raison, ce n'est pas si nouveau,
22:51même s'il y a quand même une nouveauté.
22:53– Mais on va commencer par faire des compliments,
22:55parce qu'on a toujours appris que commencer par des gentillesses
22:58permettait de faire des remarques désobligeantes
23:00qui passaient mieux après.
23:02Donc ce sont des artistes, d'accord, mais n'empêche,
23:04tous n'ont pas autant le sens de l'imagination,
23:06surtout dans l'usage des synonymes et des images
23:09pour nous annoncer, nous alerter sur le danger qui vient.
23:11Alors on prend le monde de la littérature
23:13qui parle de semer la division
23:15et d'un avenir qui s'obscurcit.
23:17Qui évoque un message de haine.
23:20Mais le mieux, c'est le monde du cinéma.
23:22Alors eux, ils ont carrément sorti le bulldozer.
23:24C'est un régime totalitaire arrive,
23:26une mise au pas des institutions culturelles
23:28et une catastrophe industrielle.
23:31Alors côté industriel, ils sont peut-être un peu avancés
23:33parce que les chiffres ne sont quand même pas très bons.
23:35Alors on a eu droit également à des tribunes un peu plus personnelles.
23:37Vous n'avez pas loupé celle de Pierre Arditi
23:39qui courageusement n'a pas appelé à voter le nouveau Front populaire
23:42mais qui a quand même renvoyé dos à dos les deux extrêmes
23:44comme on dit, en parlant de, je cite,
23:46la fin d'une ère de la démocratie et de la liberté.
23:48Don Genesis doit bien se marier en ce moment.
23:50Il y a eu aussi celle de Ariane Mouchkine
23:52qui tout en reconnaissant
23:55qu'elle n'avait pas été super sympa
23:57avec le beauf qui vote RN
23:59parce qu'en effet le traité de salauds ou de fachos
24:01ce n'est pas très sympa, elle anticipe
24:03un dilemme cornélien qui va se poser
24:06si un ministre RN débarque à la culture.
24:08Je ne parle pas de l'incompétence probable que je mets à part,
24:10dit-elle, c'est vrai que Bachelot ou Pellerin
24:12ont quand même mis de la culture, ils ont prouvé leur compétence.
24:15Je parle du moment où nous risquons
24:17de devenir des collaborateurs.
24:19Et ni vu ni connu, on convoque en loucedé l'occupation.
24:21Alors vous avez compris, nos artistes
24:24entrent en rédicence, mais de là à prendre le maquis,
24:26il ne faut pas abuser non plus.
24:28Parce que rappelez-vous, les années précédentes,
24:30dès qu'il y avait eu une élection, que le RN arrivait,
24:32il y avait toujours des artistes qui brandissaient la menace
24:35de je pars si le RN arrive.
24:37L'occasion avait dit je brûle mon passeport, je quitte la France.
24:39Là, vous avez entendu quelque chose ?
24:41Rien, pas un bruit. Il n'y a pas un type,
24:43un artiste qui a menacé de quitter la France.
24:45Donc la résistance est quand même vachement plus pratique
24:48quand on est en temps de paix.
24:50Néanmoins, ils ont quand même compris que le disque,
24:52le vieux disque rayé de la lutte du bien contre le mal
24:54commençait un peu à couiner.
24:56Donc ils se sont risqués à argumenter la mise en danger
24:59de l'arrivée du RN.
25:01Alors, dans ce qu'ils disent, dans l'argumentation,
25:03on va prendre la Tribune du Monde.
25:05Tribune publiée dimanche, signée par plus de 800 professionnels
25:07de la culture.
25:10Alors au passage, s'ils n'étaient que 800,
25:12on n'aurait pas les problèmes financiers
25:14avec les intermittents du spectacle.
25:16Donc ça ne représente pas grand monde.
25:18Mais c'est la plus argumentée, donc on va prendre celle-là.
25:20Alors vous allez nous expliquer maintenant de quoi ils ont réellement peur.
25:23Alors, leur argument.
25:25La peur, on a compris, le fascisme, les bruits de vote, tout ça.
25:27Ils ont compris.
25:29Là, c'est l'argument, parce qu'il faut argumenter
25:31parce que le petit peuple attend de comprendre.
25:34Donc ils craignent, je cite, que la culture devienne un outil
25:36de propagande. Alors ça, il fallait oser.
25:38Les gens de la culture aujourd'hui qui craignent
25:40qu'avec l'arrivée du RN, ça devienne un outil de propagande.
25:42Ce n'est pas comme si, eux, en termes de perfusion idéologique,
25:44c'était H24 et un très haut niveau de dose.
25:47On peut prendre quelques exemples rapidement.
25:49Au cinéma, il ne vous a pas échappé,
25:51toutes les comédies françaises qui nous célébraient
25:53les joies de la chance qu'était l'immigration pour la France.
25:55Notamment chez ces bouseux de paysans à la campagne.
25:58D'ailleurs, il y a encore un film qui sort en septembre
26:00à ce sujet-là.
26:02On n'a pas, vous vous rappelez, évidemment,
26:04du film hagiographique sur Adama Traoré.
26:06Alors, ça a fait un flop, mais on nous a expliqué
26:08que c'était à cause de la fachosphère.
26:11On peut parler aussi des téléfilms pro-euthanasie
26:13qui, bizarrement, ont été diffusés sur le service public
26:15pendant les débats à l'Assemblée nationale.
26:17On peut parler du catéchisme néo-féministe
26:19d'Angèle qui, je rappelle, chantait
26:22qu'elle ne devait pas passer à la radio.
26:24Ça fait cinq ans qu'elle nous casse les oreilles
26:26à passer à la radio en récitant son catéchisme.
26:28Et pour la littérature, si vous regardez la rentrée littéraire,
26:30les romans ont été remplacés par les récits de vie,
26:33version marxiste à la Edward Louie.
26:35Donc, en termes de propagande, on est quand même pas mal.
26:38Alors, ils essayent d'expliquer.
26:40Regardez ce qui se passe en Italie.
26:42On va montrer Mélanie, parce que Mélanie, c'est le fascisme.
26:44Fascisme égale Hérène, égale Marine Le Pen.
26:47Donc, ce qui se passe en Italie, c'est ce qui va se passer chez nous.
26:49Il précise...
26:55Je sens que ça embête fortement Mathieu.
26:57Bref, quand on parle pognon à partir d'un certain chiffre
26:59que tout le monde écoute, disait Audiard,
27:01alors, on va regarder factuellement les choses.
27:03Il y a eu des réductions en Italie. Ça, c'est factuel.
27:05Surtout par rapport à l'augmentation des aides pendant le Covid.
27:08Et puis, ils ont décidé de rationaliser un peu.
27:10Pourquoi ?
27:12Un exemple de film qui est sorti à Noël,
27:14financé à hauteur de 4 millions d'euros par l'État,
27:16a rapporté 13 000 euros.
27:19Donc, on peut quand même un peu s'interroger.
27:21Alors, évidemment, le marché ne doit pas devenir
27:23le maître étalon de l'art,
27:25mais il faut quand même un petit retour sur l'investissement,
27:27surtout dans un pays qui en faillite comme l'Italie.
27:30Mais revenons à la France.
27:32Vous avez bien compris que ce qu'ils craignent le plus,
27:34en réalité, c'est qu'un nouveau gouvernement débarque
27:36et mette le nez dans leur système arrosé d'argent public.
27:38Ariane Ascaride,
27:40ne serait pas cachée sur notre chaîne il y a deux jours,
27:43elle a clairement dit
27:45« Je m'inquiète pour les subventions si le Rassemblement national
27:47obtient la majorité aux législatives ».
27:49En effet, ce serait quand même dommage qu'on découvre
27:51que l'innovation artistique a été remplacée par le règne
27:54de la contrefaçon, ou qu'une grande partie
27:56de la création contemporaine, qui se félicite à chaque fois
27:58de choquer alors qu'ils ne nous font que bailler,
28:00on découvre que finalement, ça ne marche pas tant que ça.
28:03Ce qui est assez amusant, c'est qu'on ne les a pas entendus
28:05en 2021, quand la mairie de Lyon
28:08a réduit de 500 000 euros la subvention annuelle
28:10de l'Opéra national de la ville.
28:12Pareil pour la mairie de Strasbourg.
28:14Le point commun en toutes ces villes, c'est qu'ils sont de gauche,
28:16je précise, qui a réduit drastiquement
28:19la subvention de l'Opéra national du Rhin.
28:21Alors, quant à Éric Piolle,
28:23il ne fait jamais les choses à moitié, il a carrément supprimé
28:25les subventions destinées aux musiciens du Louvre,
28:27qui était le floron local, qui rayonnaient à l'international.
28:30Il n'y a quand même pas grand-chose qui rayonne
28:32à l'international, ça, ça rayonnait, qu'est-ce qu'il fait ?
28:34Il coupe tout. Alors, en réalité,
28:36ce qu'ils craignent vraiment, ça c'est mon analyse,
28:38c'est qu'ils ont peur de découvrir
28:40que prêcher dans les salles vides,
28:43ce n'est pas un problème quand on vit
28:45d'amour, d'eau fraîche et de subvention publique,
28:47mais quand on n'a ni l'un ni l'autre,
28:49l'espérance de vie, tout d'un coup, est vachement plus courte.
28:51Donc, sans vouloir faire table rase, évidemment, de tout,
28:54on peut quand même s'interroger sur la corrélation
28:56qu'ils insinuent entre le rayonnement
28:58de la culture nationale et les sous qu'on donne.
29:00Parce que côté rayonnement, on a connu plus important.
29:02– Donc, si j'ai bien compris, lorsque la gauche
29:05retire des subventions, personne ne moufte,
29:07mais lorsque la droite nationale pourrait,
29:09peut-être, éventuellement, peut-être un jour,
29:11entre guillemets, en retirer des subventions,
29:13il crie avant l'heure, pour vous résumer.
29:16Faut-il donc supprimer la fameuse
29:18exception culturelle française,
29:20chère à notre pays, selon vous ?
29:22– C'est une très bonne question, parce que
29:24si l'exception culturelle française consiste
29:27à financer des œuvres difficiles,
29:29importantes, même élitistes, mais qui permettent
29:32de rayonner, qui permettent de susciter
29:34l'audace et la création, moi, j'applaudis,
29:36ça me va très bien. Mais si le but,
29:38c'est de nourrir tous les petits copains
29:40et financer l'idéologie, là, je suis pour qu'on
29:43la sulfate au bazooka directement.
29:45Mais il y a quand même une hypocrisie là-dedans,
29:47si vous regardez bien. On prend l'exemple
29:49de la Tribune du Monde, la société
29:51des réalisateurs et des réalisatrices de films
29:54fait partie des signataires. Bon, je représente
29:56rapidement, c'est une assoce qui a été fondée
29:58en 1968, belle année, et qui se donne
30:00pour mission de, je cite, défendre les libertés
30:02artistiques, morales et les intérêts professionnels
30:04et économiques de la création cinématographique.
30:07Bref, c'est un syndicat qui gère leur corpo
30:09et en presque 60 ans d'existence,
30:11ils ne sont jamais aventurés au-delà de leur terrain,
30:13à savoir l'art culture. Ils ne l'ont fait que deux fois.
30:15Première fois en 97, pour la régularisation
30:19des sans-papiers. Deuxième fois,
30:21les dernières, pour la loi immigration.
30:23Donc là, c'est la troisième fois. Ça vous donne
30:25une petite idée de la couleur politique de l'association.
30:28En fait, ce qu'ils ne supportaient pas
30:30dans la loi immigration, je les cite,
30:32c'était d'instaurer le principe de la préférence nationale.
30:34Ça, pour eux, c'était fasciste.
30:37Or, ces réalisateurs de films bénéficient
30:39de l'exception culturelle française,
30:41qui est financée en grande partie par le CNC,
30:43le Centre National du Cinéma.
30:45Or, pour bénéficier de ces aides, de la grande majorité
30:48des aides, il faut que les oeuvres
30:50soient en langue française.
30:52Donc si vous ne voyez pas une différence
30:54avec la préférence nationale,
30:56j'aimerais bien qu'on m'explique.
30:59Ou peut-être, et c'est comme la gauche
31:01avec l'antisémitisme, il y a peut-être une mauvaise
31:03et une bonne préférence nationale. C'est possible.
31:05– Mais finalement, dans toutes ces tribunes,
31:07Arthur de Vintrigan et ses tribunes,
31:10les pétitions des professionnels de la culture,
31:12est-ce qu'ils nous donnent, on va dire,
31:14une définition de la culture,
31:16et aussi peut-être une définition
31:18de l'utilité de la culture, selon eux ?
31:21– C'est là où ça devient super intéressant.
31:23Parce qu'en effet, ils la définissent.
31:25Tout le monde, ils commencent par demander
31:27à quoi sert la culture sous un régime démocratique.
31:29Alors déjà, la culture, on ne peut pas se poser
31:31la question de à quoi sert la culture
31:34quel que soit le régime, même si c'est démocratique.
31:36La culture existe, quels que soient les régimes,
31:38et ne doit servir aucun régime.
31:40Ensuite, ils affirment, ça c'est amusant,
31:42la culture sert à exprimer des points de vue différents.
31:45Alors disons qu'en France, c'est quand même
31:47pas très flagrant, la différence des points de vue,
31:49parce que même au microscope, je pense que la pluralité
31:51on ne la trouve pas, il y en a peut-être encore moins
31:54– On a une petite case spéciale France Inter ce soir.
31:56– Mais dans celle de Libé, alors là c'est encore mieux
31:58parce qu'ils ne tortillent pas du clavier, ils vont droit au but.
32:00Pour eux, la culture c'est, je cite,
32:03« participer à la construction collective d'un avenir durable,
32:05vivable, désirable et plus juste ».
32:07C'est beau comme le réalisme socialiste.
32:09Je vous rappelle, c'était l'époque où Larf permettait
32:11de faire la propagande des soviets.
32:14Et quand on y pense, avec Boller, Satie, Caravage, Godard, Balzac,
32:17évidemment, ils ont tous participé à la construction
32:20d'un monde plus vivable et plus juste, comme chacun sait.
32:22C'est là en fait qu'on touche le problème
32:24de la culture et de la gauche.
32:26C'est que la gauche souffre de cette manie de la confusion
32:29des genres et des plans.
32:31Elle a une vision religieuse du politique,
32:33c'est-à-dire qu'elle veut faire le salut du peuple,
32:35même contre le peuple, mais elle a aussi une vision politique
32:37du culturel.
32:40Vous mélangez les deux, vous arrivez au problème de la culture en France.
32:42Les artistes appartiennent à l'élite.
32:44Moi, il n'y a pas de souci avec ça, c'est bien normal.
32:46Beethoven, Rimbaud, Flaubert, par leur génie, appartiennent à une élite.
32:48Sauf que le génie en France, depuis des décennies,
32:50se fait quand même assez discret.
32:53Par contre, l'élite, elle ne se fait pas du tout discret,
32:55elle frétille dans tous les côtés.
32:57Et elle brille par sa prétention à agiter les peurs
32:59et aussi à créer une espèce de haine du petit peuple.
33:01Vous savez, le peuple rabougri,
33:04le peuple français, trop blanc, trop enraciné.
33:06A défaut d'élever le peuple,
33:08qui était le principe d'une élite culturelle,
33:10il préfère faire sécession pour mieux lui taper dessus
33:12et le rééduquer.
33:15Vous allez me dire que c'est plus facile
33:17pour garder son statut d'élite
33:19quand on n'a pas de talent de trouver une autre excuse.
33:22Et cette vision,
33:24elle va jusqu'à censurer leur père.
33:26Le danger également,
33:28c'est qu'avant la censure, elle était verticale.
33:30Censure de Flaubert, c'est l'État qui censure.
33:33Bref, aujourd'hui, elle est horizontale.
33:35On l'a vu avec Sylvain Tesson au début d'année.
33:37C'est-à-dire que les artistes censurent leur père.
33:39Et ce qui est intéressant, c'est, vous regardez les critiques.
33:41Les critiques, elles ne sont pas d'ordre formel.
33:44Elles ne sont pas d'ordre ascétique.
33:46Ils ne disent pas Tesson écrit comme un cochon,
33:48alors que ce n'est pas beau.
33:50Non, c'est purement moral et politique.
33:52Donc, traduction, vous pouvez écrire ou chanter comme un cingouin.
33:54Ce n'est pas un problème à partir du moment
33:57où vous récitez l'évangile progressiste.
33:59Et même si vous avez un peu de chance, on va peut-être vous décerner
34:01à un prix à un festival.
34:03Je ne veux pas non plus verser dans le populisme bas du front.
34:05Comme l'écrivait Patrick Jean,
34:08un roman doit être écrit contre la masse.
34:10Mais il s'écrit aussi contre la véritable domination culturelle.
34:12Autrement dit, contre le progressisme.
34:14Et là, aujourd'hui, nous en sommes très loin.
34:17– Merci beaucoup Arthur de Vintrigan pour cette analyse.
34:19Qu'est-ce qui a envie de réagir ? Je vous sens un peu…
34:22– Oui, déjà parce que ce qui est extraordinaire,
34:24c'est qu'ils ont laissé mettre en place
34:26non seulement l'écriture inclusive,
34:28ce qui est quand même la destruction
34:30de l'élément de base de la culture.
34:33Mais ils ont laissé s'instaurer dans les maisons d'édition
34:35des cellules de correction
34:37et de voir si le texte ne risque pas de fusquer X ou Y.
34:43Rabotage !
34:45Rabotage ! Rabotage ! Rabotage !
34:47Voilà ce que l'on appelle aujourd'hui
34:50la prospérité de l'esprit.
34:52J'avoue que ça me fusque,
34:54moi qui me revendique de gauche.
34:56Bonjour les copains.
34:58– Au début du XXe siècle, on a beaucoup fustigé
35:01la littérature de sacristie,
35:03avec beaucoup de moraline,
35:05et qui était très lourde de ce fait-là.
35:07Et là aujourd'hui, en fait,
35:09on a une autre littérature du même genre,
35:12sauf que c'est une autre religion.
35:14Mais en réalité, c'est exactement la même chose,
35:16c'est très lourd, quand vous regardez la rentrée littéraire,
35:18vous savez déjà, rien que par le thème,
35:20ce qui va se passer, ce qu'on va vous dire,
35:22et c'est d'un lourd dingue, évidemment épouvantable.
35:25Et ça aussi, il faut le savoir,
35:27mais c'est un vrai sujet en soi,
35:29c'est aussi donné au programme de l'éducation nationale.
35:31C'est-à-dire qu'il y a des bouquins qui ne fonctionnent pas,
35:33mais il y a des classes entières qui se sont priées
35:36en service commandé d'aller acheter des parents
35:38ce bouquin-là à la librairie.
35:40– En un mot, je pense qu'on est aujourd'hui
35:42dans une culture comme rééducation.
35:44C'est-à-dire la culture, non pas comme transmission
35:46d'un patrimoine fondamental, mais la culture comme rééducation
35:49d'une masse jugée inculte et idiote,
35:51parce qu'elle ne récite pas l'idéologie dominante,
35:53mais avec l'argent du commun et mortel.
35:55C'est-à-dire que je prendrai votre argent
35:57pour vous cracher dessus, et je nommerai cela le progrès.
36:00– C'est intéressant de parler du CNC,
36:02je pense par exemple au CNC,
36:04lorsque par exemple CNews ou bien C8,
36:06puisque ce sont surtout ces chaînes-là
36:08qui ont des amendes,
36:11on dit amende c'est pour financer le CNC,
36:13le CNC c'est pour financer la culture,
36:15la culture c'est pour financer la culture avec un grand C.
36:18Et on voit qu'il y a beaucoup de films
36:20qui réclament des financements et qui ne l'ont pas.
36:22– Oui parce que c'est entre copains,
36:24il faut voir comment ils sont constitués
36:26et comment ils s'adouvent pour pouvoir être là.
36:29– Pas d'égalité à ce niveau-là, alors que tout le monde contribue.
36:32Merci beaucoup pour votre regard.
36:34Un lien, juste un pas,
36:36c'est une journaliste de France Inter
36:38qui s'appelle Julia Feuss.
36:40Beaucoup de Français se sont interrogés aujourd'hui
36:45parce qu'elle est sur France Inter,
36:47payée par le service public,
36:49une raison supplémentaire de ne pas s'impliquer,
36:51on pourrait dire peut-être dans la campagne électorale
36:53qui est historique de surcroît.
36:56Elle a supprimé d'ailleurs sur son compte
36:58cette affiche que l'on voit ici
37:00parce qu'elle va animer ce meeting mélanchoniste
37:02à Lyon demain, c'est bien cela.
37:05Pourquoi ça choque autant les Français ?
37:07– Je ne sais pas si cette oille est choquée
37:09mais la direction de France Inter
37:11qui s'en est prise à Jean-François Aquilier
37:14en autres temps qui ne sont pas si lointains
37:16aurait dû regarder le dossier
37:18de cette jeune femme
37:20qui est journaliste patentée,
37:22qui se vote indépendante
37:25mais qui est avant tout une activiste.
37:27C'est-à-dire, pourquoi elle est activiste ?
37:29Eh bien déjà, aux élections présidentielles,
37:31elle a plaidé, elle a voté,
37:33elle appelait à voter Mélenchon.
37:35C'est-à-dire que là, on n'est pas…
37:38Il y a des différences à avoir.
37:40Imaginons ceux qui participent
37:42à la fête de l'Huma,
37:44ceux qui participent même à la convention de la droite
37:46comme l'avait fait Raphaël Enthoven.
37:49Vous êtes dans le cadre d'un débat,
37:51on n'est pas là à s'enfermer chacun
37:53dans un recoin, ne jamais se rencontrer.
37:55Enthoven, il avait eu le courage
37:57d'affronter des gens contre lesquels
38:00il s'érigeait en sortant
38:03des arguments, quitte à se faire siffler.
38:05Ça, c'est plutôt noble.
38:07Là, ce n'est pas du tout ça qui se passe.
38:09Nous sommes dans une campagne électorale.
38:11On n'est pas à un moment où on nourrit
38:14le débat démocratique, on est à un moment
38:16où on doit se prononcer.
38:18Et là, cette jeune femme, non seulement
38:20elle se manifeste en disant
38:22« J'animerai, je ne serai pas là
38:25pour apporter une contre-proposition
38:27pour être dans ce débat démocratique,
38:29j'animerai et je serai plutôt
38:31une accoucheuse pour faire en sorte
38:33que mes idées l'emportent. »
38:35Alors, il faut regarder aussi
38:38parce que j'ai noté, voici
38:40les différents éléments qu'elle a
38:42envoyés sur les réseaux sociaux.
38:44Elle dit par exemple
38:46« Voici des visuels
38:49à télécharger, imprimer,
38:51mettre dans les boîtes aux lettres,
38:53envoyer sur vos groupes WhatsApp... »
38:55On va voir les visuels.
38:57Oui, oui, attendez, je vais les égrener.
38:59« ...sur votre profil Tinder... »
39:02J'ai découvert à l'occasion
39:04ce qu'était un profil Tinder.
39:06« ...afficher dans votre hall d'immeubles,
39:08bref, saturer l'espace public. »
39:10C'est ce qu'elle dit sur ses réseaux sociaux ?
39:13Oui ! Et alors voici les exemples.
39:15L'extrême droite au pouvoir 2024,
39:17qu'est-ce que ça donne ?
39:19Italie, Hongrie, Pologne, Brésil.
39:21Comme si la France pouvait être assimilée
39:24à ce qui se passe dans tous ces pays-là.
39:26Je crois qu'on a une originalité
39:28qu'on ne peut pas faire une analogie
39:30entre la situation
39:32dans ces divers pays.
39:34L'union contre l'EDRN,
39:37alors c'est signé,
39:39cette union contre l'ERN,
39:41c'est de la gauche,
39:43des féministes,
39:45des travailleurs, travailleuses,
39:48des immigrés,
39:50car forcément,
39:52il y a l'écriture inclusive,
39:54cette honte intellectuelle,
39:56cette imposture totale.
39:58Mais là donc, c'est ce que l'on essaie
40:01de mettre en avant
40:03comme étant élément essentiel
40:05du débat public.
40:07Et puis il y a cette affiche.
40:09Alors j'ai été regarder
40:12une interview qui a été donnée
40:14par la patronne de France Inter,
40:16Adèle Vendrette.
40:18Je confesse que je l'écoutais
40:20quand elle était animatrice
40:23d'une émission sur la philo le matin.
40:25Pendant 2-3 ans, elle a fait une émission
40:27à 10h le matin sur France Culture.
40:30Et alors elle a donné une interview au FIG.
40:32Le 28 mars.
40:34Elle parlait
40:36des valeurs du service public.
40:38Et dans les valeurs du service public,
40:41on s'attend à démontrer
40:43que comme l'argent qui permet
40:45le fonctionnement de ces institutions
40:47vient de toutes les poches,
40:49on cherche véritablement
40:52une sorte de théorie
40:54de déontologie
40:56sur ce qui est exprimé sur l'antenne.
40:58Alors oui, il y a une déontologie
41:00puisqu'elle dit que nous sommes
41:03une radio progressiste
41:05et nous l'assumons.
41:07Je voudrais savoir comment on peut être
41:09dans ces valeurs de service public
41:11et après elle ajoute
41:14l'exigence du pluralisme.
41:16Je la partage.
41:18Comment peut-on être à la fois progressiste
41:20et dans l'exigence du pluralisme ?
41:23Par rapport à cette journaliste.
41:25Nous essayons d'être les plus...
41:27Là, c'est une confession quand même.
41:30Elle essaye. Elle n'y arrive pas tous les jours.
41:32Vous êtes d'être les plus irréprochables
41:34que possible.
41:36Encore des efforts.
41:38Et c'est une vigilance
41:41quotidienne.
41:43Et là, elle va plus loin.
41:45Elle dit que ce sont les gauchistes
41:47qui nous attaquent.
41:49Ce sont ceux qui veulent véritablement
41:51nous placarder
41:54et nous mettre au rebut
41:56de la référence culturelle.
41:58Ils sont le miroir
42:00d'eux-mêmes.
42:02Ça révèle leur propre angoisse
42:05de ne plus exister.
42:07Ceux à qui on va retirer une fréquence.
42:09Vous voyez ce que je veux dire ?
42:11C'est news.
42:13Voilà où nous en sommes.
42:16C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
42:18cette imposture généralisée
42:20où on essaie de nous faire croire
42:22que les médias qui ont le plus de résonance
42:24dans le plus large public
42:27France 2, France 3, Arte, etc.,
42:29ce groupe France Inter,
42:31France Info, serait remarquable,
42:33serait exemplaire.
42:35Nous devrions nous inspirer d'eux
42:38alors que quand on les lit,
42:40qu'on a les éléments
42:42qui motivent leur conduite
42:44et leur façon de travailler,
42:46on ne peut que s'inquiéter.
42:48Ce qu'est-ce que dis-je ?
42:51Ce cours où c'est.
42:53Et rappelons le cas de M. Jean-François Aquilli,
42:55qui était un journaliste.
42:57Il a été contacté par le patron du FN,
42:59enfin, disons, celui qui représente aujourd'hui le RN,
43:02je suis comme tout le monde,
43:04par Jordan Bardella,
43:06pour faire un livre ensemble.
43:08Ça aurait pu être un livre critique.
43:10Pourquoi pas ? Vous posez des questions, etc.
43:13Et c'est une démarche littéraire
43:15qui pourrait être admissible.
43:17Un collaborationniste, un collabo,
43:20il a été foutu à la porte
43:22dans l'instant même où les rumeurs,
43:24alors qu'il n'y avait aucun contrat de signé,
43:26que les rumeurs étaient arrivées
43:28aux oreilles de Mme Adèle Vendrette.
43:31– Merci Marc Menand
43:33pour votre regard sur la question.
43:35On va passer avec vous,
43:37Gabrielle Cluzel,
43:39avec cette fake news
43:42qui a beaucoup fait parler depuis hier soir.
43:44Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
43:46a fait un extrait de la conférence de presse
43:48de Jordan Bardella,
43:50avec cette légende,
43:53« Quel drame pour notre pays ».
43:55J'ai un peu les deux extraits pour qu'on puisse bien comprendre.
43:57Vous voulez qu'on les passe maintenant ?
43:59– Très bien. – Alors je vous propose de regarder
44:01l'extrait qui a été diffusé,
44:04l'extrait vidéo qui est une fake news
44:06et ce qui s'est passé réellement.
44:08Regardez et on revient avec Gabrielle.
44:10– Où trouvez-vous vos 7 milliards ?
44:13– Pour ?
44:15– Pour financer votre mesure sur la TVA.
44:17– D'accord.
44:24Bien.
44:27Euh...
44:29– Interrogation,
44:31on a l'impression qu'il cherche des mots
44:33et voilà ce qui s'est passé réellement.
44:35– Et on l'a déjà posé plusieurs fois,
44:38mais où trouvez-vous vos 7 milliards ?
44:40– Pour ?
44:42– Pour financer votre mesure sur la TVA.
44:44– Ah.
44:46D'accord.
44:52Bien.
44:54Euh...
44:56Bon, sur le logement.
44:59Sur la TVA et le financement de la TVA,
45:01je vais vous répéter ce que j'ai déjà dit,
45:03il n'y a pas de problème, politique c'est l'art de la répétition.
45:05Soit on se contredit, soit on se répète.
45:07Moi je me répète.
45:10– Donc il avait pris plusieurs questions
45:12d'un coup.
45:14Question pour commencer, Gabrielle Cusel,
45:16parce qu'on ira beaucoup plus loin que ce qu'on voit.
45:18Pourquoi ce tweet du ministre de l'Intérieur
45:21est-il problématique selon vous ?
45:23– Parce que c'est une fake news, tout simplement.
45:25Pour être tout à fait précis, il a retweeté,
45:27je ne sais pas si on peut dire re-Xer,
45:29on va rester sur retweeter, c'est plus simple,
45:32un poste narquois de Marie Guevenou,
45:34qui est ministre déléguée chargée des Outre-mer.
45:36Et c'est vrai que sur cet extrait, vous l'avez vu,
45:38on ne voit que la journaliste
45:41qui interroge et on a le sentiment
45:43que Jordan Mardela reste quoi et sèche.
45:45Évidemment, si on ne sait pas qu'il a pris,
45:47en réalité, toute une série de questions,
45:50donc il prend son temps pour les écrire en silence,
45:52pour les mémoriser,
45:54et il répondra à toutes à la fin.
45:56Donc cette petite vidéo devient vite virale.
45:58Les commentateurs se gaussent
46:01et se paient la tête de Jordan Mardela
46:03en disant, mais mon Dieu, quel idiot,
46:05sauf que c'est faux.
46:07Et comme le signale assez vite des journalistes présents sur place,
46:09ou qui ont vu la vidéo in extenso,
46:12et notamment, on peut le noter,
46:14un fact-checker de Libération,
46:16Nicolas Massol, peu suspect de complaisance
46:18pour l'ERN, il explique
46:20que l'extrait est tronqué et que ça ne correspond pas
46:23à la réalité.
46:25Du reste, j'allais le dire,
46:27chacun peut voir la vidéo complète pour le constater,
46:29mais vous avez montré la fin.
46:31Et ce journaliste de Libé qualifie même
46:34ce procédé de malhonnête.
46:36C'est quand même...
46:38Malhonnête, le mot est fort.
46:40En quoi ce qu'a fait le ministre de l'Intérieur
46:42est grave ?
46:44Il y a un autre mot que malhonnête,
46:47c'est mensonger. Un ministre de l'Intérieur
46:49ne devrait pas faire ça. C'est grave à plusieurs titres.
46:51C'est grave parce qu'il faut déjà savoir
46:53que son capital confiant
46:55s'est déjà entamé auprès des Français.
46:58Qui ne se souvient pas des supporters anglais
47:00de Kevin et Matteo ?
47:02Je crois que les réactions malheureuses,
47:04il faudrait désormais les éviter.
47:07Et puis les Français se disent
47:09que si le ministre cautionne des vidéos malhonnêtes
47:11sur ce sujet, sur quels autres sujets
47:13s'arrangent-ils avec la vérité ?
47:16Et puis il faut se souvenir aussi que le rôle du ministre de l'Intérieur
47:18c'est d'organiser les élections, de faire en sorte
47:20qu'elles se passent bien. Or là, il contribue
47:22en diffusant une vidéo qui n'est pas honnête,
47:24à biaiser d'une certaine façon la campagne.
47:27Et puis surtout,
47:29cerise sur le gâteau, pompon,
47:31disons cela comme on veut,
47:33ça fait désordre layer ce genre de choses
47:35dans un gouvernement qui a eu à cœur
47:37de lutter contre les fake news.
47:40Il en a fait son cheval de bataille
47:42depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
47:44Et moi, je me souviens très bien
47:46des voeux à la presse d'Emmanuel Macron.
47:48Le 4 janvier 2018, il annonçait
47:51sa loi à venir sur les fake news.
47:53Il voulait que les plateformes donnent le nom
47:55de ceux qui avaient publié les fake news.
47:57Et il y a des sites gouvernementaux
47:59très officiels qui disent
48:02que les fake news
48:04polluent Internet et les réseaux sociaux.
48:06Diffusées en masse, elles peuvent sérieusement
48:08affecter l'exercice de la démocratie.
48:10Donc, si je suis ça,
48:12Gérald Darmanin affecte l'exercice
48:15de la démocratie.
48:17Et il a été relayé par de nombreux
48:19comptes affiliés, Renaissance,
48:21comme d'habitude, le site F2Souche
48:23qui fait un travail de bénédictin,
48:26les listes de façon tout à fait complète.
48:28L'épisode peut sembler anecdotique,
48:30mais allons plus loin.
48:32Est-ce qu'il a eu un impact sur les élections ?
48:34Évidemment, parce que la vidéo tronquée
48:36a été vue plus d'un million de fois.
48:39Autant dire que son impact est énorme.
48:41On attribue à Richelieu cette phrase
48:43qu'on me donne six lignes
48:45écrites de la main du plus honnête homme.
48:47Je trouverais de quoi le faire pendre.
48:50Mais c'est en réalité Staline
48:52qui l'a le mieux mis en application.
48:54Et la France insoumise, c'est un peu
48:56la voix de son maître.
48:58Ce sont des procédés soviétiques qu'elle utilise
49:00pour relayer cette vidéo.
49:03Si on regarde, c'est probablement
49:05une ancienne élue municipale écolo
49:07qui l'a publiée, ou en tout cas,
49:09elle n'est pas la première, elle est dans les premières.
49:11Cette vidéo a fait fleuresse.
49:14Le site de la France insoumise l'a relayée
49:16avec l'expression Erreur 404.
49:18Et l'ancienne députée Nadej Abomangoli,
49:23ancienne députée à l'EFI,
49:25nouvelle candidate Nouveau Front populaire,
49:28l'a postée également
49:30avec ce commentaire.
49:32Il est nul. C'est un peu des procédés
49:34d'ailleurs qui ressemblent à celui
49:36qui avait été utilisé pour M. Martin
49:38que Mathieu évoquait la semaine dernière
49:41et qui a lavé son honneur.
49:43Et de ce fait, M. Martin a été réhabilité
49:45dans son rôle de candidat, on peut peut-être le signaler,
49:47pour suivre un peu les affaires.
49:51Et il est probable
49:54que l'édito de Mathieu n'y est pas pour rien.
49:56Je vais raconter une histoire
49:58à Marc Menon,
50:00parce que c'est l'histoire de France.
50:02Mais ça va aussi, parce qu'en plus...
50:04Non, mais je vais te dire pourquoi,
50:07spécialement à Marc Menon,
50:09parce que c'est un peu trempé dans l'eau bénite.
50:11C'est l'histoire d'un confesseur,
50:13d'un confesseur de...
50:15C'est pas de l'époque de Richelieu,
50:18mais à une génération près, c'est un Italien
50:20qui s'appelle Filippe Neri.
50:22Et il y a une dame patronesse qui vient le voir
50:24en lui disant, j'ai beaucoup calomnié.
50:26Et il lui dit, comme pénitent, vous allez prendre un poulet
50:28et aller le plumer dans la ville
50:31et jeter les plumes à tous les vents.
50:33Et après, elle revient, elle fait ce qu'il lui dit de faire,
50:35et il lui dit, maintenant,
50:37vous repartez dans la ville et vous allez ramasser les plumes.
50:39Elle dit, non, c'est impossible.
50:42Il dit, votre calomnie, elle est impossible à rattraper.
50:44Ainsi en est-il de la fake news.
50:46Donc, mentez, mentez,
50:48il en restera toujours quelque chose.
50:50Et note aussi que de nombreux médias
50:53qui donnent beaucoup de leçons aux autres
50:55sur les fake news,
50:57comme Quotidien sur TF1, ont relayé cette vidéo,
50:59alors qu'ils savaient pertinemment
51:01que c'était une fake news.
51:03Et puis également, la dessinatrice
51:06Coco Corrineret de Libération
51:08a fait un dessin où on voit Jordan Bardella
51:10avec son pantalon en caleçon
51:12et son pantalon sur les chevilles, de toute évidence.
51:14Ça illustre cet épisode.
51:17On va le voir.
51:19C'est dommage, elle n'a pas communiqué avec Nicolas Massol.
51:21Ils doivent être en télétravail à Libération,
51:23et Nicolas Massol aurait pu lui expliquer
51:25que c'était une fake news.
51:27Mais comment expliquer que le gouvernement est en renaissance,
51:30des gens plutôt réputés raisonnables,
51:32ça baisse, si j'ai pu me permettre,
51:34à ce genre de procédés.
51:36Et je veux aussi dire qu'on ne s'intéresse pas à ce sujet
51:38parce que c'est Jordan Bardella.
51:41J'entends certaines petites voix dire que c'est parce que c'est Jordan Bardella.
51:43Nous sommes, face à l'info,
51:45régulièrement victimes de fake news.
51:47C'est un procédé systématique lorsqu'on n'a pas d'argument en face.
51:49Donc c'est pour ça que ce sujet nous intéresse.
51:52Evidemment, c'est très emblématique.
51:54Il faut quand même être tombé bien bas
51:56quand on fait partie du cercle de la raison,
51:58comme on dit,
52:00et de ceux qui dénoncent à longueur de journée les complotistes
52:03pour utiliser ce genre de procédés bricolés.
52:05Ce qui me choque,
52:07c'est que, contrairement à la dame patronesse de Philippe Nery,
52:09personne ne fait pénitence.
52:11Moi, je n'ai pas vu Gérald Darmanin retirer son tweet
52:14ni les différents organes de la France insoumise.
52:18Écoutez, moi, je crois qu'il est de bonne guerre
52:21de se battre sur des vrais arguments,
52:23sur des arguments économiques,
52:25de tacler l'adversaire sur des choses concrètes
52:27qui intéressent les Français.
52:30Mais ce genre de procédés, ce n'est plus possible.
52:32Et c'est honteux, en plus, d'être scandaleux.
52:34Procédés en vogue, en tout cas.
52:36Merci, Gabrielle Cluzel.
52:38On apprenait hier
52:41des militants du Nouveau Front Populaire
52:43n'hésitent pas à distribuer des tracts en arabe.
52:45Et lorsqu'ils sont interrogés sur la question,
52:47les cadres de cette affaire
52:49ou les cadres de cette alliance l'assument pleinement.
52:51C'est le cas de Yann Brossat, du Parti communiste,
52:54qui n'y voit aucun problème.
52:56Est-ce que c'est normal, tout va bien
52:58ou bien il faut se poser des questions, selon vous?
53:00Je crois qu'il y a des questions à se poser.
53:02Parce que c'est tout à fait...
53:05Alors, c'est une séquence qui se passe sur France Info
53:07et la question impose...
53:09Quelqu'un dit, dans notre circonscription,
53:11on passe des tracts du NFP en arabe.
53:13Et Yann Brossat dit, oui, ça ne me dérange pas.
53:16Il n'est pas vraiment au courant de l'histoire,
53:18mais il dit, ça ne me dérange pas du tout, aucun souci.
53:20Et ce qui est intéressant là-dedans,
53:22c'est la réponse de Yann Brossat, du Parti communiste,
53:24qui dit, ça ne me dérange pas.
53:26Décomposons l'argument en trois temps.
53:29Premièrement, on va y aller très simplement,
53:31c'est le signe d'une logique communautariste.
53:33C'est-à-dire, fondamentalement,
53:35on s'adresse à une communauté,
53:37non pas dans la langue de la nation,
53:40mais dans la langue d'origine.
53:42Et c'est à travers cette langue d'origine
53:44qu'on veut les rejoindre pour des enjeux
53:46d'une manière particulariste.
53:48Ce n'est pas en tant que Français
53:50qu'on vous interpelle,
53:53c'est en tant que Français d'origine arabe
53:55et c'est ainsi que vous êtes sollicité pour la cité.
53:57Deuxième élément,
53:59qui me semble encore plus grave.
54:01Si vous supposez
54:04que vous devez rejoindre une partie de l'électorat
54:06en langue arabe,
54:08et l'argument utilisé, c'est que c'est pour favoriser,
54:10pour maximiser la participation électorale
54:12et la compréhension des enjeux,
54:14on a des parties de la population
54:17qui ne parlent pas suffisamment la langue française
54:19pour comprendre la vie démocratique et politique.
54:21Donc, fondamentalement,
54:23vous avez des gens qui ont la nationalité,
54:25qui ont passé les tests pour avoir la nationalité,
54:28mais qui, au final, ne maîtrisent pas la langue du pays,
54:30qui est la condition élémentaire première
54:32pour participer à la vie démocratique.
54:34Donc, la condition même de la vie démocratique
54:36n'est pas retenue.
54:39Et troisième élément, je veux savoir
54:41comment ils ont obtenu la nationalité.
54:43C'est-à-dire comment on peut,
54:45apparemment c'est très difficile d'avoir la nationalité,
54:48comment on peut vivre en France durablement
54:50sans parler français, ou en parlant à ce point
54:52une autre langue que le français,
54:54que lorsque vient le temps de participer à la vie civique,
54:56le français passe en second.
54:59Alors, pour El-Effi, c'est conforme à leur vision de la société,
55:01c'est-à-dire non pas une nation,
55:03mais une fédération de communautés.
55:05C'est la créolisation appliquée
55:07à la stratégie électorale et aux tracts électoraux.
55:10Il n'en demeure pas moins que c'est un révélateur
55:12de canadianisation de la France,
55:14parce qu'au Canada, aux États-Unis,
55:16effectivement, ça fait partie des habitudes
55:18de faire campagne dans la langue des gens d'origine
55:20et non pas dans la langue commune.
55:23En France, on croyait que c'était tout autre chose,
55:25à moins que ce ne soit qu'une exception,
55:27ou que ça n'en soit pas, j'en sais rien.
55:29Si vous êtes choqués par les tracts en arabe
55:31pour une élection locale, hashtag Face à l'info,
55:34dites-nous ce que vous en pensez.
55:36Est-ce que finalement, bon, c'est pas grand-chose,
55:38c'est une exception, c'est peut-être...
55:41Vous faites peut-être beaucoup de bruit pour rien.
55:43Non, je ne pense pas.
55:45Parce qu'on apprenait, c'est le 20 minutes
55:47qu'ils nous apprenaient qu'à Rennes,
55:49je cite, le conseil municipal de Rennes
55:52a adopté un plan visant à donner plus de place
55:54aux langues étrangères.
55:56Cette politique a pour but de rendre
55:58les langues maternelles plus visibles dans la ville.
56:00C'est particulier.
56:03La ville décide de mettre de l'avant
56:05les langues étrangères.
56:07On reconnaît encore qu'elles sont étrangères.
56:09Je pense qu'on est à quelques mois, quelques ans
56:11de se dire que l'arabe n'est plus une langue étrangère
56:13en France. Je pense qu'on va y arriver.
56:16Oui, très juste. Je pense qu'on nous l'a même
56:18déjà dit à certains égards.
56:20Donc une politique linguistique, on ne sait pas exactement
56:22combien il y a de langues étrangères à Rennes,
56:24mais on nous dit qu'il faut les mettre de l'avant
56:27et c'est un geste politique.
56:29Ça, c'est ce que nous dit la maire socialiste
56:31Nathalie Apéré. La formule est exceptionnelle.
56:33Le français reste notre langue de cohésion
56:35et la langue de la République.
56:38Ce que nous voulons, c'est que les autres langues
56:41puissent s'entrer en dialogue pour plus de cohésion.
56:43Vous allez m'expliquer comment des langues étrangères
56:45peuvent dialoguer. Formellement, ça ne marche pas.
56:47C'est comme 2 plus 2 égale 5.
56:49Quoi qu'il en soit, on a besoin d'une langue commune
56:52pour dialoguer. Mais c'est la France insoumise.
56:54Je termine sur ça. En fait, c'est la gauche radicale.
56:56Il ne fallait plus s'intégrer à la culture française.
56:58Il ne fallait plus s'intégrer à la laïcité.
57:00Il ne fallait plus s'intégrer aux mœurs françaises.
57:03Il n'est plus nécessaire de s'intégrer même à la langue
57:05française. Finalement, la France se défrancise
57:07et on nomme cela progrès.