• il y a 9 mois
La plateforme d’accès aux études supérieures, mise en place en 2018, est devenue le grand rendez-vous de tous les élèves de terminale... et de leurs familles ! Si elle peut se révéler anxiogène, elle n’en reste pas moins une mine d’informations, bien plus transparente que les systèmes qui l’ont précédée. Médecine, droit, Sciences-po, maths sup... Depuis quatre ans, « l’Obs » exploite sa base de statistiques pour aider ses lecteurs à faire le choix le plus éclairé. Et fait ressortir le bon – et le moins bon – du supérieur, que ce soit à l’université, en prépa ou dans les écoles post-bac en plein développement. Comment s’orienter ? Quelle stratégie de vœux ? Comment bien repérer les écoles ? Comment se décider ? Toutes les informations sur Parcoursup dans ce replay de notre conférence 100% digitale. Avec Gurvan Le Guellec, journaliste éducation à « l’Obs », Perrine Corvaisier, fondatrice et dirigeante d’Azimut Parlons orientation, et Ghislaine Morvan-Dubois, trésorière de la FCPE nationale et présidente de la FCPE Paris.

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00:00:00 ça va avoir un risque de 40% avant qu'il a monté de 100%. Parce qu'en fait, ça ne marche que sur les trucs prétendus.
00:00:07 Là, c'est parce qu'on promenait sa priorité pour les gens, mais si la licence n'est pas très demandée, c'est assez économique.
00:00:15 D'accord. D'où l'intérêt d'aller regarder les stats du passé et pas que les quotas.
00:00:23 C'est vrai qu'en fait, beaucoup de gens se disent que ça ne sert à rien en métier. Mais typiquement, ça ne sert à rien d'avoir une fusion à soi.
00:00:30 Les facs homogènes, c'est souvent des facs qui sont en bas, qui sont en haut de la demande. Mais vous avez 40%.
00:00:39 On a regardé même en PASC, il y a des futurs qui sont en académie. Donc, il y a vraiment moyen.
00:00:46 Bonjour à tous. Bienvenue à cette table ronde, ou plutôt à cette visio table ronde, depuis le grand auditorium du groupe L'Obs Le Monde.
00:01:07 Une visio conférence consacrée à Parcoursup, la plateforme d'accès aux études supérieures mise en place en 2018 et qui est devenue le grand rendez-vous des familles, des élèves de terminal.
00:01:20 Des familles, puisque la preuve, on a beaucoup de parents, assez nombreux, qui ont déjà posé des questions en amont.
00:01:27 Je n'ai pas eu de questions encore de lycéens, mais je les invite à en poser s'ils sont directement en ligne avec nous.
00:01:33 Je suis Gurvan Le Guelec, je suis le journaliste en charge des dossiers éducation et supérieur au Nouvel Obs.
00:01:42 Et à ce titre, je suis aussi le concepteur et le pilote du gros dossier que je vais prendre à ma voisine.
00:01:51 J'ai oublié de l'apporter, c'est quand même dommage, parce qu'on a beaucoup travaillé dessus.
00:01:54 Ce gros dossier de 48 pages consacré à Parcoursup, Parcoursup, pas de panique, dossier qui sort aujourd'hui en kiosque et qui va se déployer également sur le web dans les jours à venir avec une version encore plus étoffée.
00:02:10 C'est un dossier qui s'intéresse à la plateforme Parcoursup, d'accès au sup, mais aussi à toutes les formations post-bac auxquelles vous vous intéressez sûrement.
00:02:25 On commence avec les très demandées, mais très opaques études de santé, dont nous essayons précisément de clarifier un peu les règles du jeu.
00:02:34 On finit sur les très demandées et parfois très coûteuses écoles d'art et de mode, mais on passe par toutes les grandes filières du supérieur, filières universitaires, droits, psycho-éco-gestion, les prépas, les écoles post-bac en art, mais aussi en management, en ingénierie.
00:02:52 Voilà pour ce dossier qui était l'occasion de fêter ce lancement.
00:02:57 Je continue un peu dans mon autopromotion. C'est un dossier qui est construit assez classiquement sur des témoignages d'étudiants, parce que ce sont eux qui connaissent le mieux le fonctionnement des formations,
00:03:12 depuis l'intérieur, mais aussi des responsables de formation d'enseignants-chercheurs.
00:03:16 Mais ce dossier a aussi la singularité de s'appuyer beaucoup sur les statistiques.
00:03:22 Voilà, ça c'est mon grand dada, les statistiques en tant que journaliste sup', les statistiques des grandes écoles ou du ministère de l'enseignement supérieur,
00:03:31 qui nous permettent de connaître les taux de réussite des différentes prépas, des différentes facs de droit, des différentes facs de santé, parce que c'est quand même important de savoir où on va.
00:03:40 Mais aussi les statistiques de parcours sup', qui nous donnent des informations très précises sur le profil des néobacheliers qui arrivent dans les différentes formations, sur leur origine géographique, sur leur niveau scolaire.
00:03:54 Et en croisant tout cela, vous allez retrouver ceci dans les pages, et puis j'en parlerai pendant la conférence,
00:04:01 en croisant cela, on arrive à faire ressortir ce qu'on appelle le bon et le moins bon du supérieur,
00:04:07 et le bon étant toutes ces formations qui, sans sur-sélectionner les élèves au lycée, sans prendre que des cas d'or, réussissent à bien les faire réussir.
00:04:15 Ce qu'on appelle un peu la plus-value d'une formation. C'est ce qu'on met en avant dans les nombreux tableaux qui parsèment ce beau dossier.
00:04:23 Et j'en arrive justement, ça m'amène à cette affirmation que j'ai reprise dans le teaser de la table ronde, qui vous a peut-être amené ici,
00:04:31 et qui est un peu mon mot d'ordre depuis quatre ans, depuis qu'on fait ce dossier.
00:04:36 Parcoursup, qu'on décrit souvent comme une espèce de monstre opaque, et donc forcément anxiogène,
00:04:43 est aussi une mine d'informations beaucoup plus transparente que tout ce qu'on a connu avant.
00:04:50 Quand on était nous-mêmes jeunes lycéens inspirants en SUP, c'était quand même d'une grande opacité.
00:04:56 Parcoursup est beaucoup plus transparent, paradoxalement.
00:05:00 Mais c'est vrai que cette mine d'informations est un peu labyrinthique, avec des panneaux de signalisation, par ailleurs,
00:05:07 qui méritent souvent d'être décodés, d'être décryptés.
00:05:11 Et c'est ce qu'on va essayer de faire ce soir, justement, du décodage,
00:05:15 donner des clés pour aborder cette grande mine d'informations, de la manière la plus sereine, sans paniquer.
00:05:22 Parce que c'est vrai que c'est anxiogène.
00:05:25 Alors, on a beaucoup de questions qui nous ont été posées au préalable,
00:05:30 donc on va essayer de faire les choses de la manière la plus méthodique possible,
00:05:35 thème par thème, pour éviter quand même de passer complètement du coq à l'âne.
00:05:40 Donc on va avoir une conférence qui va être chapitrée, d'une certaine manière.
00:05:45 On va commencer par le fonctionnement général de la plateforme Parcoursup,
00:05:48 toutes les questions que vous pouvez vous poser, parce que ce n'est pas si simple que ça.
00:05:52 Et puis, ensuite, on fera des zooms sur les différentes grandes filières du sub,
00:05:58 les plus demandées, sur lesquelles on a eu pas mal de questions.
00:06:02 Alors, ce travail d'éclaircissement, on va le faire avec nos deux invités du soir,
00:06:07 que j'ai mis un peu de temps à présenter, je m'en excuse.
00:06:11 D'abord, à ma gauche, Guylaine Morvan-Dubois.
00:06:14 Bonsoir et merci d'être là avec nous.
00:06:17 Guylaine Morvan-Dubois, vous êtes trésorière de la FCPE nationale.
00:06:22 La FCPE, c'est la plus grande fédération de parents d'élèves françaises.
00:06:26 Et vous êtes aussi ancienne présidente de la FCPE Paris, mais vous ne l'êtes plus,
00:06:30 vous me l'avez bien précisé.
00:06:32 C'est intéressant parce que Paris, et on le verra, on le dira peut-être,
00:06:34 mais c'est une ville un peu particulière où l'anxiété scolaire est quand même à son comble.
00:06:39 Ça, j'ai pu m'en rendre compte aussi dans les reportages,
00:06:42 il n'y a pas le même rapport à ces questions selon les territoires.
00:06:45 Et ensuite, à ma droite, Périne Corvézier.
00:06:48 Bonsoir et merci d'être avec nous.
00:06:50 Vous êtes la fondatrice d'Azimut Parlons Orientation,
00:06:53 un site gratuit de tutos et de conseils à destination des parents,
00:06:57 de première et terminale, ou pas seulement d'ailleurs,
00:07:00 mais qui ont en tout cas affronté ce monstre Parcoursup.
00:07:04 J'aimerais que pour vous présenter, j'ai envie de vous demander une question assez large,
00:07:10 mais comment vous êtes tombées toutes les deux dans le bain de Parcoursup,
00:07:15 et puis quel est votre rapport à cette plateforme ?
00:07:18 J'ai commencé déjà un peu à dire ce que j'en pensais,
00:07:21 mais vous-même peut-être Guylaine Marvaux-Dubois.
00:07:24 Alors classiquement, j'y suis tombée grâce ou à cause de mes enfants,
00:07:29 en tant que parent pour accompagner,
00:07:32 et en tant que représentante de parent pour accompagner aussi des élèves
00:07:36 dans leur parcours pour s'orienter,
00:07:41 déjà dès la seconde, où on sait qu'il y a des considérations
00:07:45 à avoir par rapport aux souhaits qu'on pourra avoir,
00:07:48 mais c'est très compliqué pour les études supérieures.
00:07:51 Donc c'est comme ça que j'ai commencé à m'intéresser à l'orientation de façon globale,
00:07:57 et à Parcoursup en particulier, quand la plateforme a été mise en place
00:08:00 pour comprendre comment ça fonctionnait.
00:08:03 D'accord. Sachant qu'avant, vous aviez développé aussi du conseil en ligne,
00:08:09 vous le faites vous-même à l'FCPE, comment ça fonctionne le conseil en orientation ?
00:08:14 Alors au niveau de l'FCPE, on a différents niveaux de conseil.
00:08:17 On a à l'intérieur des lycées en général, là où il y a des FCPE,
00:08:21 il y a des réunions qui sont organisées pour accompagner les élèves et leurs parents.
00:08:26 On a aussi des échelons au niveau départemental,
00:08:30 qui organisent aussi des réunions peut-être un peu plus générales,
00:08:34 et qui permettent d'avoir une vue peut-être plus régionale sur les formations.
00:08:40 Et au niveau national, on a des formations,
00:08:44 beaucoup sur le fonctionnement de la plateforme,
00:08:46 en lien avec le ministère de l'Éducation nationale,
00:08:49 et sur le décryptage qu'on peut avoir du fonctionnement de la plateforme aussi,
00:08:55 sur des parcours un peu plus difficiles parfois,
00:08:59 par exemple pour des élèves qui sont à l'étranger,
00:09:01 des cas très particuliers qui n'auront pas d'informations forcément en local.
00:09:05 Et je vous ai posé une question aussi sur votre rapport à cette plateforme Parcoursup,
00:09:10 on disait assez anxiogène, ça moi je le constate très clairement dans les lycées,
00:09:14 avec des degrés un peu différents d'une région à l'autre.
00:09:18 Mais quel est votre rapport à cette plateforme d'orientation ?
00:09:22 C'est une grâce ou au contraire c'est un désastre ?
00:09:26 Au départ, comme beaucoup de parents, je pense qu'il y a une certaine méfiance,
00:09:31 à savoir qu'on ne comprend pas, on a tendance à imaginer des choses.
00:09:37 Mais très vite, Parcoursup est apparu comme un progrès par rapport à ce qui existait auparavant,
00:09:43 parce que ça nous permettait d'avoir des informations,
00:09:46 et aussi de permettre une mobilité géographique qui peut être intéressante pour des élèves
00:09:51 qui sont par exemple dans des zones rurales ou qui sont dans les drômes,
00:09:54 et qui autrement ont du mal à avoir les informations,
00:09:58 et pour qui ça pouvait être compliqué de postuler, d'envoyer des dossiers,
00:10:02 d'envoyer des dossiers papiers, de se rendre directement dans les formations pour avoir des renseignements.
00:10:07 Là, on a une plateforme qui permet quand même des liens vers les formations,
00:10:13 qui permet d'expliquer les critères que ces formations utilisent,
00:10:18 et là il y a encore des améliorations à ce niveau-là.
00:10:22 Aujourd'hui, on a aussi, nous au niveau de la FCPE, demandé à avoir une très grande lisibilité sur le coût des formations.
00:10:31 Je remercie le ministère d'avoir accédé à cette demande, c'est très clairement indiqué aujourd'hui.
00:10:37 Et notre nouveau chantier, on va dire, c'est vraiment de mieux informer sur la nature des diplômes
00:10:43 qui sont délivrés dans toutes les formations,
00:10:46 parce qu'avec le développement de l'enseignement privé supérieur,
00:10:49 on se rend compte que beaucoup de formations ne débouchent pas sur des diplômes.
00:10:53 Donc on alerte très fortement sur ces formations, sur la vigilance qu'il faut avoir sur ces formations.
00:10:59 Et ces diplômes visés, enfin on reviendra sur ces questions.
00:11:02 Perrine Corvizier, vous-même vous êtes tombée dans le bain de Parcoursup en tant que mère d'élèves.
00:11:09 En tant que maman de ma fille, à qui on demandait de choisir, de choisir, de choisir très tôt.
00:11:16 Et en fait, je me disais, mais quand est-ce que ça va se terminer cette aventure de l'orientation
00:11:20 qui était compliquée avec elle en tous les cas.
00:11:23 Et puis, plus j'en découvrais, plus je me disais, en fait, si on s'y intéresse, on peut comprendre.
00:11:30 Et puis, je ne comprenais pas pourquoi il y avait un tel effroi d'autres parents
00:11:38 qui tentant de jeter l'éponge, s'appuyaient simplement sur le lycée sans s'y intéresser plus que ça,
00:11:44 se sentaient désemparés et surtout n'avaient pas testé avant de critiquer.
00:11:50 Et je me suis dit, j'étais podcasteuse à ce moment-là, ma fille voulait faire de la communication,
00:11:55 je lui ai dit, écoute, je t'embarque, on va commencer ensemble,
00:11:57 on va faire un podcast qui va essayer de démystifier l'orientation et Parcoursup.
00:12:02 Très tôt, on a été directement à la source, j'aime bien aller à la source, mener mon enquête.
00:12:08 Donc j'ai rencontré Monsieur Teilhard directement au ministère avec ma fille, je l'ai embarqué.
00:12:11 Monsieur Teilhard, c'est le responsable de la fameuse plateforme Parcoursup pour le ministère.
00:12:16 On l'a rencontré toutes les deux, depuis je l'ai rencontré à plusieurs reprises, évidemment.
00:12:20 Et je me suis dit que je me donnais un peu la mission de rassurer les parents,
00:12:25 de leur donner des conseils, des informations, parce que s'ils s'impliquaient,
00:12:29 c'était satisfaisant pour eux et c'était surtout très bénéfique pour leurs enfants.
00:12:33 De temps en temps, ça ne suffit pas, de temps en temps, le lycée suffit largement,
00:12:36 il a fait un très bon travail. Et parfois, le lycée et les parents, ça ne suffit pas.
00:12:41 Mais en tout cas, dans la majorité des cas, quand les parents s'investissent,
00:12:46 leurs enfants sont plus sereins, sont plus confiants dans leur orientation.
00:12:50 L'anxiété, d'ailleurs, comment vous l'expliquez ?
00:12:55 Vous le disiez, finalement, et je reviendrai peut-être dessus,
00:12:59 en tout cas pour un journaliste que je suis, c'est vrai que c'est beaucoup plus transparent
00:13:03 que ceux qu'on avait avant. Et l'anxiété, on la constate quand même.
00:13:09 Comment vous l'expliquez, l'analysez ?
00:13:13 Le système scolaire français est organisé sur une compétition et un tri des élèves.
00:13:18 Les élèves sont dans un système où pour passer à la classe supérieure,
00:13:22 il faut avoir certaines moyennes, certaines notes.
00:13:25 Pour accéder à certaines filières, il faut avoir certains profils.
00:13:28 Donc il y a un aspect de compétition qui est très marqué en France.
00:13:34 Et beaucoup de parents ont l'impression, ils vont peut-être tiquer au terme impression,
00:13:41 que vraiment l'avenir de leurs enfants est en jeu sur Parcoursup,
00:13:47 avec l'accès à certaines filières, certaines écoles.
00:13:52 Donc je pense que ça fait partie de ce stress, l'idée que tout se joue à la fin de la terminale.
00:13:57 Et c'est une idée reçue qu'on essaye aussi de combattre, en particulier en mettant en avant
00:14:03 toutes les réaffectations qui se font après la première année,
00:14:06 y compris sur des élèves qui réussissent plutôt bien,
00:14:08 mais se rendent compte qu'ils ne sont pas forcément très à l'aise
00:14:13 dans le domaine qu'ils ont choisi, qu'ils ont envie de faire autre chose.
00:14:15 Et que Parcoursup permet aussi ces réorientations très facilement.
00:14:19 900 000 jeunes sur Parcoursup, 600 000 bacheliers, mais 300 000 qui ne sont pas bacheliers,
00:14:25 qui ont déjà eu leur bac précédemment.
00:14:28 Donc tout n'est pas joué, c'est important de le dire.
00:14:30 Tout ne se joue pas à la sortie du bac.
00:14:34 Et c'est vrai que ça, c'est quelque chose...
00:14:38 Moi je le constate, on met beaucoup de choses sur le dos de Parcoursup.
00:14:41 On dit que Parcoursup est opaque.
00:14:43 Il y a une part de réalité, on le verra.
00:14:45 C'est que derrière, on a un enseignement supérieur qui est relativement opaque.
00:14:49 Et on bosse dans le dossier, on cherche justement à clarifier des choses.
00:14:54 On peut prendre l'exemple des études de santé,
00:14:56 où on rentre dans des facs sans savoir quel est le taux de réussite en fin de première année.
00:15:00 Ou alors il faut aller le glaner via les étudiants, mais ça n'est pas affiché.
00:15:03 C'est comme si on rentrait dans un supermarché
00:15:05 et que le prix des fruits et légumes n'était pas affiché.
00:15:08 Donc il y a une vraie opacité, mais une opacité qui n'est pas celle de Parcoursup,
00:15:12 qui est en fait l'opacité des formations du supérieur,
00:15:14 qui parfois, mais depuis des années,
00:15:17 faisait finalement sélectionner dans une boîte noire.
00:15:20 C'est le cas des classes prépa,
00:15:22 qui pendant des années ont fait leurs petites pondérations,
00:15:29 leurs coefficients pour sélectionner leurs lycéens.
00:15:33 Et ce n'est pas Parcoursup qui a rendu les prépas sélectives.
00:15:37 Parcoursup par contre a incité davantage peut-être les classes prépa
00:15:42 à clarifier leurs critères de sélection,
00:15:45 puisque les jeunes sont classés et qu'ils peuvent se comparer les uns aux autres.
00:15:48 C'est stressant aussi de pouvoir se comparer sans cesse.
00:15:51 Mais ça permet aux jeunes de se rendre compte, tiens c'est bizarre,
00:15:54 et donc de demander aux formations d'expliquer un peu
00:15:58 comment elles recrutent les jeunes, sur quels critères.
00:16:01 Et c'est ce qu'on va essayer de comprendre à travers toutes ces questions
00:16:05 qui nous sont posées. On va commencer tout de suite
00:16:08 avec une question sur le fonctionnement de Parcoursup,
00:16:11 une question de Fabrice, qui justement s'intéresse à ces règles,
00:16:16 à ces critères qui amènent à sélectionner un tel ou un tel,
00:16:20 à le classer en tout cas avant l'autre.
00:16:22 Alors Fabrice nous demande
00:16:24 pourquoi ne connait-on pas les critères de classement de l'algorithme Parcoursup ?
00:16:30 Les élèves sont classés très bien,
00:16:33 mais personne ne peut leur expliquer les règles du jeu,
00:16:36 à quoi joutons ? On essaye de motiver les enfants,
00:16:38 mais franchement ça met mal à l'aise.
00:16:40 Donc visiblement Fabrice a l'impression,
00:16:42 on ne comprend pas comment les jeunes sont classés.
00:16:45 Alors qu'est-ce qu'on peut lui répondre à Fabrice
00:16:48 à propos de cet algorithme Parcoursup ?
00:16:51 On dit qu'il n'y a pas d'algorithme Parcoursup.
00:16:54 On peut peut-être dire que c'est les formations directement
00:16:57 qui émettent des critères qu'elles pondèrent
00:17:00 pour sélectionner les candidats
00:17:03 et pour elles-mêmes les formations du supérieur
00:17:07 pouvoir proposer des places aux candidats
00:17:10 qui répondent le mieux à leurs critères.
00:17:12 Je pourrais rajouter qu'il y a à ce niveau-là
00:17:15 deux types de formations.
00:17:17 Il y a des formations qui vont sélectionner
00:17:19 sur énormément d'étudiants.
00:17:21 Donc là on sait qu'elles vont mettre en place
00:17:24 effectivement des algorithmes
00:17:26 parce qu'elles vont trier sur des notes.
00:17:28 Alors pas forcément sur les mêmes matières,
00:17:30 ce qui peut expliquer que deux formations proches
00:17:32 ne vont pas classer les élèves dans le même ordre.
00:17:34 C'est souvent une question qu'on nous pose aussi.
00:17:37 Et d'autres formations qui vont étudier les dossiers
00:17:40 et pour avoir échangé avec un certain nombre
00:17:44 de formateurs dans le supérieur,
00:17:47 ces dossiers sont réellement examinés.
00:17:49 Que ce soit en BTS, que ce soit en prépa,
00:17:51 que ce soit dans les licences sélectives,
00:17:53 les dossiers sont réellement lus.
00:17:55 Oui. Vous parliez des algorithmes.
00:17:59 Il y a des algorithmes.
00:18:01 Il n'y a pas un gros ordinateur Parcoursup
00:18:03 qui brasse tout.
00:18:05 Chaque formation, en fait,
00:18:07 Parcoursup d'une certaine manière
00:18:09 est un gros ordinateur, une énorme calculette.
00:18:12 On lui rend des paramètres.
00:18:14 Telle discipline va peser plus qu'une autre.
00:18:17 Et en fonction de ces paramètres,
00:18:19 qui sont rentrés par les formations,
00:18:21 des classements sont produits.
00:18:23 Et ensuite, comme vous le disiez,
00:18:25 par ailleurs, il est toujours possible,
00:18:27 les formations peuvent bouger les classements
00:18:29 en fonction d'une prise en compte
00:18:31 quand elles ont le temps,
00:18:33 quand il n'y a pas trop de candidats.
00:18:35 C'est plutôt dans les prépas et un peu moins
00:18:37 dans les formations universitaires.
00:18:39 On va ouvrir les dossiers, on va regarder les motivations,
00:18:41 on va regarder les fameuses lettres de motivation
00:18:43 parce qu'on a des questions dessus.
00:18:45 Et on va faire monter les choses.
00:18:47 Mais il n'y a pas un algorithme.
00:18:49 Il y a des algorithmes.
00:18:51 Par ailleurs, quand on dit un algorithme,
00:18:53 c'est comme une grosse calculette.
00:18:55 C'est comme ce que je dis souvent,
00:18:57 c'est comme calculer une moyenne au bac
00:18:59 avec des coefficients en fonction des disciplines.
00:19:01 C'est à peu près la même chose.
00:19:03 On fait un classement en fonction d'une moyenne
00:19:05 qui est établie en fonction des coefficients
00:19:07 que donne chaque formation
00:19:09 à tel ou tel critère, telle discipline.
00:19:11 Voilà.
00:19:13 Donc, évidemment,
00:19:15 ça peut être un peu...
00:19:17 Ce n'est pas totalement évident à comprendre
00:19:19 non plus. Par ailleurs, il y a quand même
00:19:21 une dimension...
00:19:23 Ce que fait Parcoursup, c'est vrai.
00:19:25 Ensuite, c'est-à-dire les ordinateurs
00:19:27 du ministère,
00:19:29 à partir des premiers classements
00:19:31 qui ont été produits par les paramètres
00:19:33 des formations, Parcoursup va
00:19:35 faire remonter ou redescendre
00:19:37 certains candidats
00:19:39 en fonction de leur statut boursier
00:19:41 ou...
00:19:43 Ça, c'est un peu plus compliqué.
00:19:45 De leur lieu de résidence, s'ils habitent
00:19:47 ou non sur l'académie. Mais notamment
00:19:49 le statut boursier, il y a des quotas de boursiers
00:19:51 dans les formations publiques.
00:19:53 C'est-à-dire qu'il doit y avoir autant
00:19:55 la même proportion de jeunes gens
00:19:57 qui sont rappelés, qui sont classés
00:19:59 que de jeunes gens candidats.
00:20:01 Donc, ça fait remonter...
00:20:03 Si vous avez un quota...
00:20:05 Si vous avez 24% de candidats
00:20:07 boursiers, il faut qu'il y ait, parmi normalement
00:20:09 les admis, 24% de jeunes boursiers.
00:20:11 Donc, Parcoursup va
00:20:13 intervenir un peu sur les classements à ce moment-là.
00:20:15 Au niveau national.
00:20:17 Voilà.
00:20:19 - Mais il ne filtre pas.
00:20:21 C'est-à-dire qu'un candidat qui ne correspondrait même
00:20:23 pas du tout aux critères demandés,
00:20:25 son dossier parviendrait quand même
00:20:27 en visibilité à la formation
00:20:29 supérieure, qui probablement
00:20:31 ne le retiendrait évidemment pas, mais en tous les cas
00:20:33 ça lui parviendrait. Il n'y a pas de filtre, il n'y a pas de tri
00:20:35 qu'ils ont fait.
00:20:37 - Alors, quand on parlait d'anxiété,
00:20:39 nous avons
00:20:41 une question
00:20:43 de Katia,
00:20:45 à son fils, on refuse d'aller sur Parcoursup.
00:20:47 Bon, on a encore un peu de temps, quand même,
00:20:49 pour faire ses voeux, mais
00:20:51 c'est vrai que c'est dans un mois.
00:20:53 En tout cas, il ne nous
00:20:55 dit rien, ou alors il nous dit que ça le saoule,
00:20:57 qu'il y en a trop, et qu'il
00:20:59 le verra bien. Ça nous inquiète beaucoup avec son
00:21:01 père. Est-ce qu'on est les seuls comme ça ?
00:21:03 Et on ne sait pas à qui s'adresser,
00:21:05 on pense même à contacter un coach,
00:21:07 mais comment faire ?
00:21:09 Oui, je pense que c'est une question
00:21:11 pour vous, mesdames.
00:21:13 - Je pense qu'on
00:21:15 peut déjà conseiller
00:21:17 un contact avec les professeurs
00:21:19 principaux, ça reste les premiers interlocuteurs,
00:21:21 et qui connaissent en plus
00:21:23 les profils des élèves, donc ils peuvent
00:21:25 conseiller. Ça c'est plus
00:21:27 pour une première approche.
00:21:29 Après,
00:21:31 peut-être qu'aborder la plateforme,
00:21:33 sans se dire qu'on va devoir faire
00:21:35 des vœux, et
00:21:37 sortir de l'heure ou des deux heures qu'on s'est fixés
00:21:39 en ayant posé un vœu,
00:21:41 ce serait une bonne stratégie
00:21:43 pour commencer par
00:21:45 explorer, refaire des recherches
00:21:47 par mots-clés, montrer les recherches par mots-clés,
00:21:49 recherche géographique aussi, montrer
00:21:53 comment ça fonctionne, parce qu'on peut
00:21:55 découvrir que ces enfants ont envie de quitter la maison.
00:21:57 Ça arrive.
00:21:59 Et donc d'avoir
00:22:01 une phase exploratoire,
00:22:03 sans enjeu d'avoir des choix à faire,
00:22:05 ça peut permettre de
00:22:07 limiter un petit peu la pression.
00:22:09 - Oui, se familiariser avec la plateforme,
00:22:13 c'est une bonne stratégie.
00:22:15 Dissocier cette notion de ce dossier,
00:22:17 ses vœux, est important.
00:22:19 Il reste quand même un mois, il faut le dire.
00:22:21 C'est les vacances scolaires,
00:22:23 c'est aussi le moment
00:22:25 peut-être de se fixer un petit
00:22:27 temps par jour, tous les deux jours,
00:22:29 pour se dire "on y va,
00:22:31 ensemble, on regarde", ou alors
00:22:33 tu mets ton enquête de ton côté
00:22:35 et les parents le mènent de l'autre,
00:22:37 sachant que les parents peuvent eux-mêmes se créer,
00:22:39 peuvent accéder à la plateforme
00:22:41 et puis se créer aussi, pas un dossier,
00:22:43 mais un compte qui leur
00:22:45 permet de faire une pré-sélection pour ensuite en discuter.
00:22:47 - Mais la date, il y a quand même
00:22:49 un deadline à respecter.
00:22:51 Qu'est-ce qui se passe d'ailleurs si on ne respecte pas le
00:22:53 deadline ? On peut être rattrapé par la patrouille ?
00:22:55 Gentiment ?
00:22:57 - Très gentiment par monsieur Thériault,
00:22:59 mais c'est exceptionnel.
00:23:01 Les professeurs principaux
00:23:03 normalement font
00:23:05 vraiment en sorte que tout le monde soit inscrit.
00:23:07 Les proviseurs aussi y tiennent.
00:23:09 C'est plutôt des étudiants qui sont
00:23:11 en réorientation, qui des fois
00:23:13 dépassent un petit peu
00:23:15 la limite et là c'est
00:23:17 plus difficilement rattrapable parce qu'ils n'ont pas la structure
00:23:19 scolaire qui en appuie.
00:23:21 - Qui est là pour tirer la sonnette d'alarme
00:23:23 si vraiment c'est nécessaire.
00:23:25 Ça devrait bien se passer avec la
00:23:27 pression et les vacances scolaires.
00:23:29 Mais peut-être comme vous le disiez,
00:23:31 ne pas se fixer l'objectif
00:23:33 de déterminer un vœu tout de suite,
00:23:35 se laisser du temps pour explorer.
00:23:37 - Et il y a aussi comme la relation
00:23:39 parent-enfant qui est importante,
00:23:41 effectivement
00:23:43 ils peuvent faire aussi des choses sans nous le dire.
00:23:45 Et il y a des parents qui
00:23:47 découvrent aussi à l'occasion de Parcoursup
00:23:49 que leurs enfants ont envie d'aller dans
00:23:51 des voies qu'ils n'avaient pas eux-mêmes
00:23:53 envisagées. Donc ça je pense qu'il faut le respecter.
00:23:55 Alors on a souvent
00:23:57 des cas où les parents
00:23:59 ont un petit peu de mal à lâcher et
00:24:01 il y a une sorte de double dossier.
00:24:03 On a des vœux dans un domaine
00:24:05 et quelques vœux parachute
00:24:07 dans un domaine qui rassure
00:24:09 les parents. Et ça en général ça se régule
00:24:11 très bien au moment
00:24:13 des choix.
00:24:15 Déjà quand on doit supprimer
00:24:17 certains vœux éventuellement dans la
00:24:19 deuxième phase. Et puis
00:24:21 après quand ça avance
00:24:23 et qu'il y a plus de projections
00:24:25 dans le parcours, à la fois
00:24:27 du côté des élèves et du côté des parents.
00:24:29 - On discute davantage
00:24:31 qu'avant il y avait un système qui s'appelait
00:24:33 APB, mais où il fallait déjà
00:24:35 envoyer des vœux, mais c'était
00:24:37 un peu différent. Mais vous avez l'impression
00:24:39 que Parcoursup a généré davantage de discussions
00:24:41 dans les familles autour des choix d'orientation
00:24:43 où finalement on découvre à la
00:24:45 dernière minute que
00:24:47 la stratégie familiale n'est pas finalement
00:24:49 celle de l'enfant.
00:24:51 - Alors moi j'ai pas de recul,
00:24:53 par contre ce que j'ai compris c'est qu'en tous les cas ce
00:24:55 principe de ne pas avoir à trier ses vœux
00:24:57 était intéressant pour
00:24:59 les familles qui permettaient justement
00:25:01 d'avoir des voix différentes,
00:25:03 parallèles, simultanées.
00:25:05 Mais j'ai pas de recul, moi je connaissais pas APB.
00:25:07 - Alors vous avez cité la
00:25:09 phrase clé
00:25:11 "trier ses vœux"
00:25:15 Donc, pardon, j'ai la technique
00:25:17 qui me fait des petits signes, mais on va
00:25:19 continuer.
00:25:21 Est-ce qu'il y a une urgence ?
00:25:25 Si sûrement.
00:25:29 Excusez-moi.
00:25:31 D'accord, très bien.
00:25:37 Des questions en plus qui arrivent.
00:25:39 On parlait du
00:25:41 tri des vœux, et bien justement
00:25:43 on a Emmanuel
00:25:45 qui se pose des questions
00:25:47 sur le tri des vœux, parce que vous disiez Périne
00:25:49 qu'il n'y a pas de tri des vœux, mais Emmanuel
00:25:51 elle se demande précisément,
00:25:53 elle est un peu perdue dans les stratégies
00:25:55 à adopter, dans le choix
00:25:57 des formations, et puis surtout leur classement.
00:25:59 Elle dit "je sais pas comment les classer,
00:26:01 quand on est parisien, qu'on a un dossier moyen
00:26:03 genre 12-13 de moyenne générale
00:26:05 dans le privé, spécialité
00:26:07 humanité, géopolitique,
00:26:09 qu'on veut faire du droit comme plein de jeunes,
00:26:11 faut-il mettre dans les premiers rangs
00:26:13 des facs très cotés comme Assas,
00:26:15 la Sorbonne,
00:26:17 au risque de ne pas les avoir du tout, parce qu'il y a bien
00:26:19 meilleurs que soi, ou alors faut-il viser d'abord
00:26:21 des facs moins prestigieuses en banlieue,
00:26:23 voire même en région ? Autrement dit,
00:26:25 quand on a un dossier moyen, peut-on mettre les meilleurs facs
00:26:27 en tête de ses vœux, ou est-ce trop dangereux ?
00:26:29 Alors en fait, Emmanuel
00:26:31 elle a pas compris le fonctionnement
00:26:33 de la plateforme,
00:26:35 car Parcoursup ne vous
00:26:37 demande pas de tri.
00:26:39 Vous pouvez peut-être, Périne, ça, le réexpliquer.
00:26:41 Effectivement,
00:26:43 parmi les 10 vœux proposés
00:26:45 sans alternance,
00:26:47 et les 10 vœux en alternance,
00:26:49 on peut mettre ce que l'on veut,
00:26:51 et il n'y a pas d'ordre.
00:26:53 L'intégralité des vœux
00:26:55 seront proposés
00:26:57 aux formations supérieures.
00:26:59 Par contre, il peut y avoir une stratégie
00:27:01 qui est établie, de se dire
00:27:03 il y en a certains pour lesquels
00:27:05 mes chances d'accéder sont
00:27:07 un peu moins bonnes
00:27:09 que d'autres, et dans ce cas-là,
00:27:11 je vais peut-être décider de mettre des vœux
00:27:13 qui sont ambitieux, réalistes
00:27:15 et ambitieux, complètement réalistes.
00:27:17 Je suis pile poil, mon enfant
00:27:19 est en tous les cas pile poil
00:27:21 dans ce qui semble être les acceptés
00:27:23 des autres années,
00:27:25 et puis d'autres, ou par sécurité,
00:27:27 si cette personne veut faire du droit,
00:27:29 un autre moyen de faire du droit,
00:27:31 ou une autre voie,
00:27:33 et peut-être que plus tard, avec d'autres passerelles,
00:27:35 elle récupérera, elle finira à Assas,
00:27:37 qui était peut-être son vœu de cœur,
00:27:39 mais aujourd'hui, avec 12, 13 de moyenne,
00:27:41 on sait qu'elle ne sera peut-être pas facilement acceptée.
00:27:43 - Mais elle peut quand même se présenter,
00:27:45 parce qu'Assas a l'obligation
00:27:47 de lui répondre à un moment ou à un autre.
00:27:49 - Ah oui. - Voilà.
00:27:51 - Et puis elle aura son classement au niveau d'Assas,
00:27:53 mais effectivement, il y a
00:27:55 d'autres universités qui forment
00:27:57 au droit, et qui peuvent en plus avoir
00:27:59 des places
00:28:01 en cité universitaire dans des villes
00:28:03 où il y a moins de tensions qu'en région parisienne.
00:28:05 Et d'autre part,
00:28:07 nous, ce qu'on conseille aussi, c'est de diversifier
00:28:09 un petit peu les catégories
00:28:11 de formation, c'est-à-dire
00:28:13 quand on veut faire du droit,
00:28:15 parfois on peut aussi passer par
00:28:17 une prépa un peu plus généraliste,
00:28:19 qui permet justement d'avoir
00:28:21 une espèce de remise
00:28:23 à niveau générale. Alors ça, ça dépend
00:28:25 du profil des élèves. Il faut avoir des élèves
00:28:27 qui ont envie de travailler,
00:28:29 et vraiment de s'investir
00:28:31 dans un grand nombre de matières
00:28:33 différentes, alors que pour beaucoup,
00:28:35 l'université, ça va être justement
00:28:37 intéressant parce qu'ils vont se débarrasser
00:28:39 de certaines matières.
00:28:41 Donc voilà, nous, ce qu'on conseille quand même, c'est
00:28:43 de diversifier un petit peu
00:28:45 les voies, parce qu'effectivement,
00:28:47 par la suite, il peut y avoir des passerelles,
00:28:49 et on peut récupérer des voies
00:28:51 qui, au départ, sont
00:28:53 un peu inaccessibles. - Oui,
00:28:55 et le conseil, c'est dans tous les cas
00:28:57 de ne pas demander qu'à Assas.
00:28:59 On a 12, 13 de moyenne
00:29:01 à Paris. On reviendra dessus
00:29:03 dans une fac comme Assas, qui est très demandée,
00:29:05 dans une filière comme le droit, qui est très demandée
00:29:07 aussi, effectivement. On n'est pas certain
00:29:09 de l'avoir. Mais
00:29:11 le seul conseil, en tout cas, c'est de profiter
00:29:13 de la multiplicité des vœux
00:29:15 qu'on peut faire, et de ne pas se contenter
00:29:17 de trois vœux dans les
00:29:19 facs parisiennes, juste à côté de chez soi.
00:29:21 - Il faut peut-être préciser
00:29:23 que si les formations donnent des
00:29:25 indications, et d'ailleurs, elles donnent des indications sur
00:29:27 la moyenne, la note à peu près
00:29:29 qu'elles cherchent à avoir dans les résultats
00:29:31 académiques, c'est
00:29:33 effectivement pour trouver des candidats, mais
00:29:35 aussi, parce qu'elles l'ont d'expérience,
00:29:37 c'est que ces candidats,
00:29:39 avec ce niveau, ce bagage académique,
00:29:41 vont être capables de réussir leurs études
00:29:43 et d'aller le plus loin possible. Je pense que c'est
00:29:45 important aussi de comprendre que ce n'est pas que pour
00:29:47 trier dans Parcoursup
00:29:49 dans les mois qui viennent,
00:29:51 mais aussi pour garantir
00:29:53 que l'enfant, le jeune, soit
00:29:55 le plus à l'aise possible dans ses études.
00:29:57 - Avec quand même,
00:29:59 je me permets de préciser,
00:30:01 dans certaines filières qui se font très demandées,
00:30:03 il y a quand même des hiérarchies entre facs qui se font.
00:30:05 C'est-à-dire que
00:30:07 puisque certaines facs, ASSAS pour la cité
00:30:09 ou Panthéon-Sormone, c'est les deux facs les plus
00:30:11 demandées en droit en France, parce que c'est des facs
00:30:13 issues de la vieille Sormone et ça fait un peu rêver.
00:30:15 Et donc, il y a plein de gens qui
00:30:17 candidatent dans toute la France pour ces facs de droit.
00:30:19 Donc,
00:30:21 ils ont beaucoup
00:30:23 plus de candidats que de places
00:30:25 et qu'il faut bien choisir. Auparavant,
00:30:27 avec APB, il y avait deux critères.
00:30:29 C'était la proximité géographique, donc on faisait passer
00:30:31 tous les petits Parisiens intramuros
00:30:33 quel que soit leur niveau.
00:30:35 Et puis, c'était le tirage au sort, si vraiment
00:30:37 on n'arrivait pas à les départager comme ça. Et puis aussi,
00:30:39 le rang du vœu, justement, ce qui n'existe plus.
00:30:41 Donc, aujourd'hui,
00:30:43 le critère, c'est effectivement de faire
00:30:45 passer les meilleurs dossiers.
00:30:47 Donc, c'est vrai que ceci dit, ça crée quand même...
00:30:49 On peut faire du droit à 12-13 de moyenne.
00:30:51 On peut tout à fait s'épanouir en droit.
00:30:53 Mais ça va être peut-être plus compliqué à Assas,
00:30:55 parce qu'il y a une grosse pression que dans d'autres
00:30:57 facs, en banlieue parisienne
00:30:59 ou en province, pas très loin,
00:31:01 où les portes sont grand ouvertes.
00:31:03 Et ça, il faut regarder ça. On le verra.
00:31:05 Mais le site permet déjà de s'en rendre compte.
00:31:07 Notre dossier, évidemment, où on donne
00:31:09 des données assez précises, mais le site aussi,
00:31:11 avec ce qu'on appelle le taux d'accès, il y a une question dessus.
00:31:13 On y reviendra. Il y avait une autre question d'Emmanuel
00:31:15 qui demandait "Faut-il multiplier les choix au-delà
00:31:17 de 10 ?" Ben oui, c'est un peu la même
00:31:19 réponse. Il n'y a pas de risque
00:31:21 du tout à... - Alors, il y a
00:31:23 un nombre de vœux limité.
00:31:25 Par contre, il peut y avoir des sous-vœux.
00:31:27 Et l'inconvénient
00:31:31 d'avoir des sous-vœux,
00:31:33 c'est qu'à un moment, il faut remplir le dossier.
00:31:35 Donc, pour l'avoir vécu,
00:31:37 quand on a 30 lettres à faire,
00:31:39 c'est compliqué. Et surtout,
00:31:41 si on ne veut pas faire
00:31:43 30 fois la même. - Oui.
00:31:45 C'est ce qui est un risque, et de se tromper en plus,
00:31:47 d'envoyer une lettre
00:31:49 à Bordeaux alors qu'elle est destinée
00:31:51 à Nantes. Ça arrive, il y a des
00:31:53 anciens chercheurs qui nous racontent ça, ce qui est toujours
00:31:55 un peu gênant, effectivement.
00:31:57 Attention à bien identifier
00:31:59 à qui on écrit. Quand on fait des copiés-collés,
00:32:01 on peut faire un peu de copiés-collés, mais il faut quand même essayer
00:32:03 de bien adapter son
00:32:05 courrier. On y arrivera au lettre aussi.
00:32:07 Toujours sur le fonctionnement de Parcoursup, Moé a
00:32:09 une question. Ah oui,
00:32:11 alors là, c'est sur la phase des
00:32:13 résultats, mais on doit
00:32:15 y aborder aussi. Ça arrive plus tard, ça arrive
00:32:17 à fin mai.
00:32:19 Là aussi, elle a un peu de mal à
00:32:21 comprendre, et visiblement,
00:32:23 ce qu'elle veut savoir, c'est quand on a plus
00:32:25 de deux "oui", puisque toutes
00:32:27 les formations vont répondre
00:32:29 aux vœux que vous faites, est-ce qu'il faut...
00:32:31 Donc on peut avoir plusieurs "oui" le premier
00:32:33 jour, mais en même temps,
00:32:35 on n'a pas encore un "oui",
00:32:37 on est en attente sur son
00:32:39 vœu préféré, mais sur des vœux
00:32:41 qui sont un peu moins préférés, on a deux "oui".
00:32:43 Est-ce qu'il faut obligatoirement choisir un
00:32:45 et abandonner les autres ? Je veux dire,
00:32:47 on ne peut pas se garder deux "oui"
00:32:49 sous le coude, dit-elle, au cas
00:32:51 où on serait hésitant, en attendant un troisième
00:32:53 "oui" qui nous satisfait
00:32:55 beaucoup mieux. Est-ce qu'il faut obligatoirement
00:32:57 choisir mon cauchemar, dit-elle,
00:32:59 et c'est une maman,
00:33:01 ou je ne sais pas si c'est une maman ou une élève,
00:33:03 et libérer la place pour un autre
00:33:05 postulant ? Est-ce que ça veut dire qu'en fait, il faut
00:33:07 se faire un classement personnel
00:33:09 à la maison, sur une feuille, dans la tête,
00:33:11 au moins pour la période du
00:33:13 retour des vœux ? C'est-à-dire que là, il n'y a pas
00:33:15 d'hierarchisation à faire. Maintenant, on peut mettre
00:33:17 tous les vœux qu'on veut, mais quand les vœux vont
00:33:19 arriver, il va falloir quand même réfléchir
00:33:21 un peu à ce qu'on priorise,
00:33:23 c'est ça ?
00:33:25 Oui, c'est vraiment important.
00:33:27 Pour ceux qui ont des dossiers,
00:33:29 des très bons dossiers, ils peuvent avoir plusieurs
00:33:33 "oui" dès la première
00:33:35 semaine. Pour les autres,
00:33:37 ils peuvent ne pas avoir de "oui" du tout, mais c'est pas
00:33:39 un problème, ils les auront plus tard.
00:33:41 Et quand on a plusieurs
00:33:43 "oui", il faut
00:33:45 obligatoirement faire des choix.
00:33:47 Donc, ça se discute
00:33:49 un peu au calme, une fois que
00:33:51 justement la phase
00:33:53 de vœux est passée,
00:33:55 que les examens sont passés aussi,
00:33:57 et à un moment,
00:34:01 il faut choisir, en sachant
00:34:03 que les vœux, après, en attente,
00:34:05 on peut les garder tant qu'on n'a pas
00:34:07 de "oui", on peut garder les autres vœux en attente
00:34:09 jusqu'à ce qu'on obtienne
00:34:11 une réponse, y compris jusqu'à fin août.
00:34:13 Jusqu'à fin août, oui, ça, il faut vraiment le dire.
00:34:15 Il faut avoir les nerfs solides, c'est pas toujours simple
00:34:17 non plus, parce qu'il y a des questions de logement,
00:34:19 mais bon, si on est chez soi, ça va.
00:34:21 Mais il y a régulièrement des
00:34:23 étudiants qui attendent, qui attendent, qui attendent,
00:34:25 parce qu'ils veulent vraiment... Et puis finalement, ça se débloque
00:34:27 fin août, parce qu'il y a des gens qui se désistent,
00:34:29 et donc il ne faut pas hésiter
00:34:31 si c'est possible, à attendre, et si on
00:34:33 tient vraiment à un vœu, particulièrement.
00:34:35 On va continuer,
00:34:37 on en a plein.
00:34:39 Alors c'est toujours Moé qui nous fait,
00:34:41 qui visiblement, enquête,
00:34:43 comme vous, Périne,
00:34:45 pour essayer de comprendre
00:34:47 quelles sont les meilleures solutions.
00:34:49 Hop, excusez-moi.
00:34:51 Alors, elle est allée aux journées portes ouvertes
00:34:53 à Paris 1, et une étudiante
00:34:55 lui a
00:34:57 expliqué qu'il ne fallait pas tant
00:34:59 regarder le nombre de candidats
00:35:01 dans chaque formation, qui peut faire
00:35:03 très peur, effectivement,
00:35:05 parce que les gens, on a 20 vœux,
00:35:07 donc si vous multipliez ça par le nombre
00:35:09 d'élèves, les 600 000
00:35:11 qui se présentent, ça peut faire beaucoup
00:35:13 de vœux par formation, mais ce qu'il faut
00:35:15 regarder, dit-elle, on lui dit ça, c'est le rang
00:35:17 du dernier admis de l'année
00:35:19 précédente, pour savoir si on a une chance d'être
00:35:21 admis. Est-ce que vous pouvez me réexpliquer
00:35:23 tout ça ? Elle a raison,
00:35:25 elle a raison, Moé, il faut
00:35:27 effectivement regarder davantage le rang
00:35:29 du dernier admis,
00:35:31 que l'ensemble
00:35:33 des candidats. Pourquoi ?
00:35:35 Alors, on rentre dans la technique,
00:35:37 un peu technique, mais c'est vrai que c'est
00:35:39 important. Mais s'il y a une donnée très importante
00:35:41 qui est accessible et qui vous sera
00:35:43 communiquée, vous saurez quand
00:35:45 vous serez sur la liste d'attente,
00:35:47 donc vous ne serez pas encore
00:35:49 admis, mais vous serez sur la liste d'attente,
00:35:51 vous saurez quel est
00:35:53 votre rang sur la liste d'attente,
00:35:55 et le rang du dernier admis, et vous
00:35:57 aurez le comparatif par rapport à l'année dernière,
00:35:59 où vous saurez quel était le rang
00:36:01 de la dernière personne à qui
00:36:03 on a proposé et qui a accepté
00:36:05 cette formation. Parce qu'en fait, ce qu'il faut
00:36:07 comprendre, c'est que cette formation,
00:36:09 imaginons qu'elle avait 20 places, elle a été
00:36:11 proposée au début à 20 candidats,
00:36:13 les 20 meilleurs triés candidats
00:36:15 par la formation,
00:36:17 19 peut-être ont dit non
00:36:19 chez une autre formation, donc ils ont lâché leur
00:36:21 voeu, donc ça a été proposé à 19 autres, etc.
00:36:23 Et puis, au final, on arrive
00:36:25 à une peut-être
00:36:27 dernière place qui est proposée
00:36:29 à une personne qui peut être parfois
00:36:31 2000ème, 2500ème,
00:36:33 donc en fait, il faut regarder
00:36:35 quel est son rang dans la liste d'attente
00:36:37 pour qu'il soit comparable
00:36:39 à celui
00:36:41 de l'année précédente.
00:36:43 C'est pas une garantie. - C'est pas une garantie,
00:36:45 mais ça donne quand même une petite idée
00:36:47 de l'impression, parce qu'il y a ce système
00:36:49 des désistements, en fait, il y a plein de gens
00:36:51 qui sont classés, mais finalement, ils vont pas
00:36:53 prendre le...
00:36:55 Donc ça peut descendre très très très
00:36:57 loin, il y a des formations où
00:36:59 comme ça vous vous dites, il y a 50 places
00:37:01 et 6000 candidats,
00:37:03 j'exagère, mais en fait, donc vous dites
00:37:05 "Ah, je suis 3000ème, j'ai aucune chance",
00:37:07 ben non, parce que si vous avez ce qu'on appelle
00:37:09 un taux d'accès, un rang du dernier, rappelez,
00:37:11 le taux d'accès, c'est le nombre de dossiers qu'on accepte
00:37:13 sur les 6000, ben si vous avez
00:37:15 50% des dossiers
00:37:17 qui sont acceptés dans cette formation,
00:37:19 50% sur 6000, ben
00:37:21 en fait, on va jusqu'au 3000ème.
00:37:23 Donc c'est ça qu'il faut regarder, plutôt que
00:37:25 le nombre de vœux qui, effectivement,
00:37:27 peut être toujours un peu effrayant.
00:37:29 Alors on va passer à la question de la mobilité
00:37:33 géographique.
00:37:35 C'est une question
00:37:39 d'Emmanuel, qu'on avait tout à l'heure,
00:37:41 et Emmanuel nous dit que sa
00:37:43 fille, toujours sa fille, qui est
00:37:45 un peu inquiète parce qu'elle a 12/13 de moyenne,
00:37:47 et qu'elle veut faire
00:37:49 du droit à Paris,
00:37:51 et qu'à Paris,
00:37:53 les facs parisiennes, effectivement, sont très demandées,
00:37:55 elle pense
00:37:57 même à partir à Lille,
00:37:59 Marseille ou Bordeaux, tellement elle redoute
00:38:01 de ne rien avoir sur Paris, parce que
00:38:03 tant qu'à avoir 3 heures de transport, dit-elle,
00:38:05 mieux vaut peut-être aller en province,
00:38:07 découvrir une autre ville, que rester
00:38:09 en banlieue, où les facs de banlieue,
00:38:11 certaines, sont un peu évrives,
00:38:13 c'est pas tout près du centre de Paris,
00:38:15 mais a-t-elle des chances de l'obtenir ?
00:38:17 Qu'est-ce qu'on peut lui répondre
00:38:19 sur les possibilités de mobilité ?
00:38:21 - Alors, moi, j'ai tendance à dire, sur Parcoursup,
00:38:23 de toute façon, il faut tenter,
00:38:25 qu'il y a des critères
00:38:29 de mobilité géographique, mais il y a toujours
00:38:31 des places pour les personnes hors académie,
00:38:33 et que
00:38:35 on perd rien
00:38:37 à tenter,
00:38:39 et il faut juste
00:38:41 ne pas le faire, si de toute façon
00:38:43 on sait qu'on ne voudra pas
00:38:45 bouger, qu'on ne voudra pas quitter la maison,
00:38:47 dans ce cas, c'est des voeux perdus, parce que
00:38:49 si c'est juste pour voir si on sera
00:38:51 classé, ça sert à rien.
00:38:53 Il faut vraiment être prêt à le faire,
00:38:55 être prêt à partir,
00:38:57 ou prêt à laisser partir ces enfants aussi,
00:38:59 et je pense que la mobilité
00:39:03 géographique, c'est une expérience,
00:39:05 très intéressante, qui peut être valorisée aussi
00:39:07 pour la suite des études.
00:39:09 Pour les masters, par exemple,
00:39:13 quand il y a une autre mobilité, après, dans les masters,
00:39:15 quand on voit que c'est quelqu'un qui a déjà
00:39:17 une mobilité, on sait
00:39:19 qu'il y a moins d'angoisse,
00:39:21 que c'est quelqu'un qui va
00:39:23 pouvoir s'adapter, donc c'est aussi des qualités
00:39:25 hors scolaires qui sont
00:39:27 aussi appréciées,
00:39:29 et
00:39:31 c'est toujours valorisant d'avoir
00:39:33 cette possibilité de mobilité
00:39:37 géographique,
00:39:39 qui, même dans la vie
00:39:41 professionnelle, peut attirer
00:39:43 l'attention.
00:39:45 - Périne Corvézier, peut-être ?
00:39:47 - C'est indiqué, en tous les cas,
00:39:49 dans les formations, quel est
00:39:51 le pourcentage, à peu près, de
00:39:53 hors secteur qu'ils cherchent,
00:39:55 mais ce qu'on disait avant...
00:39:57 - Eh oui, on a discuté un peu avant.
00:39:59 - On a discuté avant, en se disant qu'effectivement,
00:40:01 dans les faits, en regardant les statistiques
00:40:03 passées, il arrive souvent que ça
00:40:05 dépasse,
00:40:07 que ça diffère, en tous les cas,
00:40:09 du quota de hors secteur qu'ils
00:40:11 proposent de prendre. - Exactement.
00:40:13 C'est un peu piégeux, et c'est important de l'expliquer,
00:40:15 parce que ce n'est pas très clair, je trouve, la manière dont c'est présenté
00:40:17 sur la plateforme. On a l'impression,
00:40:19 souvent, qu'il y a un
00:40:21 quota de boursiers, puis il y a
00:40:23 un quota minima de boursiers,
00:40:25 qui n'est pas toujours atteint, d'ailleurs, pour un peu
00:40:27 les mêmes raisons, puis il y a un quota maxima
00:40:29 d'étudiants hors académie.
00:40:31 Il faut regarder dans quelle académie on est,
00:40:33 sachant que l'Île-de-France, on y reviendra,
00:40:35 c'est une seule académie, au niveau supérieur.
00:40:37 En tout cas, c'est considéré
00:40:39 comme une seule académie. Versailles,
00:40:41 Créteil et Paris sont fondus
00:40:43 dans le même ensemble.
00:40:45 Mais effectivement, on a toujours
00:40:47 ce quota d'étudiants hors académie,
00:40:49 qui est souvent très bas, qui est à 5%.
00:40:51 Et ça répond à la
00:40:53 question de Nadia, qui nous demande
00:40:55 "Lorsqu'un élève fait ses choix, son
00:40:57 lieu de résidence est-il pris en compte ?"
00:40:59 En l'occurrence, on habite Montpellier,
00:41:01 on voudrait que notre fille reste en droit à Montpellier,
00:41:03 ça nous arrangerait. Oui,
00:41:05 c'est ça, le lieu de résidence,
00:41:07 il est un peu pris en compte,
00:41:09 beaucoup moins qu'avant, avec le système d'avant, on va pas revenir dessus,
00:41:11 où c'était même le critère
00:41:13 premier. Maintenant, c'est plutôt le niveau
00:41:15 des élèves qui compte, quand il y a
00:41:17 trop de monde, parce qu'autrement,
00:41:19 s'il y a moins de candidats et que de places,
00:41:21 tout le monde rentre. Mais quand il y a trop de monde,
00:41:23 c'est le niveau des élèves, mais
00:41:25 on a ce petit
00:41:27 biais qui est lié au lieu de résidence,
00:41:29 puisque
00:41:31 quand les formations
00:41:33 sont très demandées pour que les gens puissent faire
00:41:35 du droit chez eux, on limite,
00:41:37 on annonce qu'on va limiter
00:41:39 à 5% par exemple, le nombre de
00:41:41 candidats
00:41:43 qui viennent d'autres académies.
00:41:45 Si je me suis bien fait comprendre. Le problème,
00:41:47 c'est que ça veut pas dire pour autant qu'il faut pas y aller.
00:41:49 Parce que ça ne marche,
00:41:51 ça ne s'applique en fait que sur les formations qui sont
00:41:53 très demandées,
00:41:55 où là, si c'est très demandé,
00:41:57 on va ne prendre effectivement que 5% de jeunes
00:41:59 hors académie,
00:42:01 mais si
00:42:03 c'est pas le cas, si elles sont pas
00:42:05 très demandées, si elles sont juste moyennement
00:42:07 demandées, les jeunes
00:42:09 du coin vont rentrer,
00:42:11 vont peut-être être intéressés par d'autres
00:42:13 formations, et donc il y aura
00:42:15 de la place. Et même dans des...
00:42:17 Ce qu'on montre dans le dossier,
00:42:19 c'est assez étonnant, mais même dans des filières
00:42:21 qui sont très demandées, comme la première
00:42:23 année de santé passe,
00:42:25 par exemple, qui est quelque chose de
00:42:27 très compétitif, il y a tout à fait...
00:42:29 Où là, systématiquement, on dit
00:42:31 5% maximum d'étudiants hors académie,
00:42:33 finalement, vous vous retrouvez dans plein de facs,
00:42:35 endroit, c'est pareil,
00:42:37 alors c'est pas les facs les plus prestigieux,
00:42:39 c'est vrai, ça va être
00:42:41 les facs du Centre de la France, où il n'y a pas non plus
00:42:43 une pression énorme, Limoges, Clermont,
00:42:45 Saint-Etienne, on peut les citer, où vous retrouvez des
00:42:47 passes où il y a
00:42:49 quasiment 40, 45%
00:42:51 d'étudiants qui deviennent hors académie.
00:42:53 C'est intéressant parce que c'est souvent des facs
00:42:55 qui sont bonnes, qui sont méconnues,
00:42:57 mais qui sont très efficaces, et qui ont des taux de réussite,
00:42:59 notamment en santé, où l'idée c'est quand même d'être médecin
00:43:01 après, ou dentiste, ou pharmacien,
00:43:03 où les résultats sont bons, et sont bien
00:43:05 meilleurs même que dans les facs très prestigieuses
00:43:07 où tout le monde veut aller à Paris.
00:43:09 Donc il peut y avoir des stratégies, justement, de mobilité,
00:43:11 c'est pareil pour droit, où les
00:43:13 taux de réussite sont souvent bons,
00:43:15 sachant que c'est pas des facs qui prennent
00:43:17 des super étudiants, mais néanmoins,
00:43:19 ils réussissent à avoir des... Clermont, notamment,
00:43:21 aussi, à avoir des très bons taux de réussite.
00:43:23 Donc c'est intéressant à garder ça en tête.
00:43:25 Limoges, c'est une ville sympa, le limousin,
00:43:27 c'est magnifique. Voilà.
00:43:29 - J'avais une précision à apporter aussi,
00:43:31 c'est que le système universitaire
00:43:33 fait qu'une licence, c'est une licence.
00:43:35 - Et une licence, c'est une licence.
00:43:37 - Et le slum est reconnu nationalement.
00:43:39 Donc quand on a une licence en droit, quel que soit
00:43:41 l'endroit où on a passé sa licence de droit,
00:43:43 c'est une licence de droit.
00:43:45 Et ça, c'est vraiment important
00:43:47 à savoir. Et par rapport
00:43:49 aussi à ceux qui pourraient avoir
00:43:51 une petite réticence au niveau économique,
00:43:53 il faut savoir que
00:43:55 pour les élèves boursiers,
00:43:57 souvent, leur bourse,
00:43:59 ils ont un ou deux échelons de plus s'ils s'éloignent
00:44:01 de leur académie, parce que c'est en fonction
00:44:03 de la distance.
00:44:05 Et ça peut les aider aussi
00:44:07 à faire des études
00:44:09 parce qu'ils auront une bourse
00:44:11 qui leur permettra de ne pas travailler à côté.
00:44:13 - Oui. Donc c'est
00:44:15 quand même à garder en tête,
00:44:17 même si, évidemment, il y a aussi
00:44:19 des frais qui sont liés à la mobilité.
00:44:21 Il y a une petite aide, comme on le disait, sur
00:44:23 les élèves boursiers. Ça se réfléchit
00:44:25 en tout cas. Il ne faut pas
00:44:27 l'écarter.
00:44:29 On continue.
00:44:31 Toujours sur la mobilité géographique.
00:44:33 Alors ça, c'est le cas.
00:44:35 Effectivement, c'est Arnaud
00:44:37 qui habite à Chartres, tout près de Paris.
00:44:39 Son fils voudrait faire du droit, décidément.
00:44:41 Mais le droit est une des finaires
00:44:43 les plus demandées, effectivement,
00:44:45 par nos jeunes gens, peut-être parce qu'ils ne savent pas ce que c'est.
00:44:47 J'ai fait ma langue de vie, père.
00:44:49 Peut-on
00:44:51 candidater à Paris, où les universités
00:44:53 ont très bonne réputation ? On est juste
00:44:55 à côté, à Chartres, effectivement.
00:44:57 Mais il y a les fameux quotas
00:44:59 "Organe et Mille" affichés. Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45:01 On vous l'a expliqué.
00:45:03 Ça veut dire qu'il faut candidater dans son
00:45:05 académie pour être pris. Chez nous,
00:45:07 il y a Tours et Orléans. Mais c'est plus loin que Paris.
00:45:09 Les grands-parents de notre fils sont à Paris.
00:45:11 Oui, je pense qu'il faut candidater
00:45:13 à Tours et Orléans. Mais rien n'empêche,
00:45:15 pour boucler, rien n'empêche de
00:45:17 candidater dans les facs parisiennes, surtout si
00:45:19 votre fils a
00:45:21 un très bon niveau. On revient à cette idée.
00:45:23 On n'a pas à hiérarchiser ses choix.
00:45:25 On a plein de vœux. Vous pouvez y aller.
00:45:27 Vous tentez, vous verrez. Mais par sécurité,
00:45:29 je pense qu'il vaut mieux
00:45:31 quand même demander Orléans et Tours aussi.
00:45:33 Oui, puis il faut peut-être penser au logement sur Paris aussi.
00:45:35 On ne sait pas quel revenu à Arnaud.
00:45:37 C'est très compliqué pour
00:45:39 les étudiants qui doivent se loger
00:45:41 sur Paris. Autant le dire,
00:45:43 c'est un cauchemar.
00:45:45 On peut peut-être en profiter
00:45:47 pour préciser cette notion aussi
00:45:49 que si dans sa propre académie,
00:45:51 il n'y a pas la licence souhaitée,
00:45:53 à ce moment-là,
00:45:55 il n'est pas considéré comme hors académie
00:45:57 dans les
00:45:59 académies où existe cette licence.
00:46:01 Exact. C'est le cas
00:46:03 d'ailleurs de l'académie d'Orléans et Tours
00:46:05 où je crois qu'il n'y a pas de science politique.
00:46:07 On a des questions sur la science politique. La science politique est très
00:46:09 demandée. Et donc, vous pouvez candidater
00:46:11 en Ile-de-France
00:46:13 quand vous êtes
00:46:15 chartrain. Je crois que c'est ça.
00:46:17 Sachant néanmoins que le
00:46:19 problème, c'est que la science politique à Paris,
00:46:21 c'est extrêmement
00:46:23 sélectif. Et c'est aussi le problème du droit
00:46:25 à Paris. C'est que
00:46:27 le droit est
00:46:29 très sélectif aussi, en tout cas,
00:46:31 sur Paris 1 et Paris 2.
00:46:33 Ces deux grandes facs qui ont cette image
00:46:35 de meilleure fac de France en droit.
00:46:37 En partie justifiée,
00:46:39 mais en même temps, sûrement, c'est l'histoire.
00:46:41 Mais comme vous le disiez,
00:46:43 c'est souvent du bois.
00:46:45 C'est les mêmes enseignants-chercheurs.
00:46:47 Ensuite,
00:46:49 on commence sa carrière en région
00:46:51 et puis on finit
00:46:53 à Paris 1, Paris 2. Mais finalement, les jeunes enseignants
00:46:55 ont les mêmes compétences,
00:46:57 ont été sélectionnés pareil.
00:46:59 Et sont parfois, je ne devrais pas dire ça,
00:47:01 mais peut-être plus dynamiques aussi.
00:47:03 Donc, enfin, il n'y a pas
00:47:05 forcément une qualité d'enseignement
00:47:07 supérieure
00:47:09 dans une fac plus prestigieuse que dans
00:47:11 une fac de proximité.
00:47:13 Il y a une différence par contre en termes éventuellement
00:47:15 d'émulation, parce que c'est vrai,
00:47:17 qu'à P1, P2,
00:47:19 vous allez avoir énormément de
00:47:21 "mention très bien bien".
00:47:23 C'est même le gros des bataillons.
00:47:25 C'est difficile d'y rentrer si vous n'avez
00:47:27 pas un niveau "mention bien très bien".
00:47:29 C'est ce qui ressort des statistiques qu'on a.
00:47:31 En tout cas, c'est assez net.
00:47:33 Voilà.
00:47:35 Ah oui, alors on passe...
00:47:39 C'est une question un peu...
00:47:41 On disait "parcoursup génère des polémiques",
00:47:43 "parcoursup crée de l'anxiété",
00:47:45 "légitime".
00:47:47 Parce que tout d'un coup, on doit choisir
00:47:49 alors qu'on a été aussi...
00:47:51 Guilhem Morvan Dumois, vous m'en racontez ça,
00:47:53 parce qu'on a déjà discuté de ces sujets.
00:47:55 Mais c'est vrai que le système scolaire français
00:47:57 ne vous pousse pas non plus énormément
00:47:59 à faire des choix. On n'est pas énormément
00:48:01 dans l'autonomie et tout d'un coup,
00:48:03 il y a le choix des spécialités en première.
00:48:05 C'est un peu soudain et c'est vrai que c'est un peu violent.
00:48:07 Mais là, Julien,
00:48:09 il est enseignant
00:48:11 dans un grand lycée
00:48:13 populaire du sud-ouest de la France.
00:48:15 Il dit "je suis intéressé par votre approche
00:48:17 à base de statistiques, ça objective les choses,
00:48:19 mais avec mes collègues sur le terrain,
00:48:21 nous, nous constatons chaque année
00:48:23 depuis 2018 des aberrations
00:48:25 de facto invisibles
00:48:27 dans vos statistiques".
00:48:29 Deux élèves ayant presque exactement
00:48:31 le même dossier et les mêmes moyennes
00:48:33 se retrouvent éloignés à des centaines
00:48:35 de places dans leur affectation par cours sup.
00:48:37 Comment l'expliquez-vous ?
00:48:39 Je ne crois pas qu'il y ait des pistons
00:48:41 parce que nos élèves ne sont pas des enfants
00:48:43 de Madame Boudet à Castera.
00:48:45 C'est un petit moment polémique.
00:48:47 C'est une référence, je crois,
00:48:49 à ce qui peut s'être passé
00:48:51 au collège lycée Stanislas.
00:48:53 Mais je vous renvoie vers le papier,
00:48:55 j'en parle d'ailleurs.
00:48:57 Alors quoi ? Comment expliquer ?
00:48:59 C'est vrai que ça revient souvent.
00:49:01 C'est même une question
00:49:03 qui me fait rire.
00:49:05 C'est même une des jeunes dans les lycées.
00:49:07 J'ai travaillé un an et demi sur l'anxiété scolaire
00:49:09 au lycée. On en avait fait la lune de rentrée.
00:49:11 Et il y avait ces rumeurs.
00:49:13 C'est presque une rumeur.
00:49:15 Tout le monde connaît quelqu'un
00:49:17 qui connaît quelqu'un qui s'est retrouvé
00:49:19 maltraité par cours sup
00:49:21 alors que son ami,
00:49:23 qui était moins bon que lui,
00:49:25 a eu le droit à la formation
00:49:27 où lui il n'a pas été accepté.
00:49:29 Moi j'ai souvent eu ces retours.
00:49:31 Est-ce que c'est vos cas ?
00:49:33 Tout le temps.
00:49:35 C'est ce qui génère la crainte
00:49:37 pour son propre enfant. Est-ce qu'il devait être maltraité
00:49:39 par cours sup ?
00:49:41 En fait, dans le cas qu'on vient de lire,
00:49:43 les deux élèves ont
00:49:45 presque la même moyenne
00:49:47 et presque le même dossier.
00:49:49 Ça vient de là, le presque.
00:49:51 Parce que dans la classe, ils sont peut-être 30
00:49:53 avec presque le même dossier.
00:49:55 Mais ensuite ils vont être mis dans un bain national
00:49:57 de 900 000 candidats.
00:49:59 Tout le monde ne candidate pas
00:50:01 probablement dans cette même formation.
00:50:03 Mais ils sont beaucoup plus nombreux
00:50:05 que leur établissement.
00:50:07 Ce qui fait que leur
00:50:09 moyenne, leur dossier, peut-être à 0,02
00:50:11 points près, va faire
00:50:13 qu'ils vont être à une centaine de places d'écart.
00:50:15 Et ça, ça tient sur les critères
00:50:17 des formations qui, peut-être,
00:50:19 vont donner un critère plus
00:50:21 important, une pondération
00:50:23 à la note en première en sport,
00:50:25 alors que ça n'a pas grand-chose à voir.
00:50:27 Parce que, en fait, le candidat A n'était pas
00:50:29 très bon en sport en première et le
00:50:31 candidat B meilleur et hop,
00:50:33 il gagne 100 places.
00:50:35 - Le coup classique, c'est sur le français.
00:50:37 Parce que le français, comme c'est une des rares notes
00:50:39 nationales, est souvent pris en compte pour
00:50:41 un petit peu classer les élèves.
00:50:43 Et certaines formations vont mettre l'accent
00:50:45 sur l'écrit, d'autres sur l'oral.
00:50:47 Donc, dès qu'il peut y avoir la même moyenne en français...
00:50:49 - Vous parlez des épreuves anticipées de français.
00:50:51 - Les épreuves anticipées de français, oui.
00:50:53 - Le bac français.
00:50:55 - La note de bac des élèves sera la même,
00:50:57 mais il va y avoir une petite différence entre l'écrit et l'oral.
00:50:59 Et donc, entre deux formations, s'il y a plus
00:51:01 de pondérations sur l'écrit ou sur l'oral,
00:51:03 on peut avoir des différences
00:51:05 majeures. Ou de la même façon,
00:51:07 entre maths et physique,
00:51:09 on peut avoir deux élèves qui sont un peu équivalents.
00:51:11 Il y en a un qui va avoir 16 dans
00:51:13 une matière, 15 dans une autre, l'autre
00:51:15 l'inverse. Eh bien, ça va beaucoup
00:51:17 changer les classements en fonction
00:51:19 de la pondération qu'auront
00:51:21 exercées les différentes formations
00:51:23 du supérieur.
00:51:25 - Alors, il y a peut-être des bugs.
00:51:27 Moi, il est possible
00:51:29 que, marginalement,
00:51:31 ça reste un ordinateur,
00:51:33 ça reste une calculette.
00:51:35 Si quelqu'un
00:51:37 rentre mal un élément,
00:51:39 ça peut être aussi dans les paramétrages
00:51:41 qui sont faits par les formations.
00:51:43 Normalement,
00:51:45 si vous avez été absent à votre
00:51:47 bac français, ou si vous avez été
00:51:49 absent pendant trois mois
00:51:51 sur un trimestre,
00:51:53 normalement, c'est neutralisé.
00:51:55 Mais sait-on jamais ?
00:51:57 Il ne faut pas tomber dans la parano,
00:51:59 mais il faut quand même faire
00:52:01 un peu attention si on a un dossier
00:52:03 un peu atypique, avec des absences,
00:52:05 peut-être,
00:52:07 qu'une absence ne se transforme pas en zéro.
00:52:09 - Nous, ce qu'on conseille, c'est
00:52:11 quand même, on a quelques jours en terminal
00:52:13 pour consulter le dossier
00:52:15 des élèves une fois
00:52:17 qu'il a été rentré.
00:52:19 On conseille
00:52:21 vraiment aux élèves et aux parents
00:52:23 de se connecter.
00:52:25 On demande à ce que la période de
00:52:27 consultation soit
00:52:29 élargie,
00:52:31 mais même si c'est
00:52:33 quelques jours, il faut vraiment faire l'effort de se
00:52:35 connecter et de pointer toutes ces notes.
00:52:37 Il peut y avoir des erreurs, mais en général,
00:52:39 c'est des erreurs de remontée de notes
00:52:41 plus que des erreurs d'algorithme.
00:52:43 - Oui.
00:52:45 - On peut peut-être en profiter
00:52:47 pour dire aussi que les épreuves
00:52:49 de spécialité, cette année,
00:52:51 étant décalées en juin,
00:52:53 ne seront pas comptabilisées par les
00:52:55 formations, qu'ils le savaient
00:52:57 en tous les cas en rentrant leurs critères,
00:52:59 mais il est possible qu'il y ait peut-être
00:53:01 une surpondération des seules notes
00:53:03 qui soient nationales et qui soient,
00:53:05 en effet, les notes du Bac de français.
00:53:07 - Il faut aussi savoir
00:53:09 qu'on a un petit problème.
00:53:11 C'est pour les formations très sélectives.
00:53:15 Les gens ne comprennent pas souvent.
00:53:17 On a régulièrement ça.
00:53:19 X a 18 de moyenne, il n'est pas pris à lui le grand.
00:53:21 Mais le problème, c'est que
00:53:23 quand vous discutez avec
00:53:25 les enseignants
00:53:27 de ces très grandes prépa parisiennes,
00:53:29 c'est que tous les dossiers qui arrivent ont 18 de moyenne.
00:53:31 Il y a aussi une inflation. Il faut en avoir conscience.
00:53:33 Il y a quand même une inflation des notes
00:53:35 en 20 ans,
00:53:37 d'une génération à l'autre.
00:53:39 Et donc, vous avez une inflation des notes
00:53:41 et des notes qui sont un peu
00:53:43 comme les très bons élèves,
00:53:45 qui est une espèce de masse d'élèves qui se retrouve entre 17 et 20.
00:53:47 Ça peut paraître étonnant,
00:53:49 mais c'est une réalité dans les formations très élitistes.
00:53:51 Et vous avez même des prépas
00:53:53 qui ne regardent plus les notes,
00:53:55 qui ne regardent l'écart à la moyenne.
00:53:57 C'est-à-dire le classement
00:53:59 de l'élève
00:54:01 dans la classe.
00:54:03 Mais la note n'est plus vraiment prise en compte.
00:54:05 Et par ailleurs, il y a une dimension,
00:54:07 et ça c'est important pour les enseignants,
00:54:09 c'est un retour des enseignants de prépa
00:54:11 ou de formation
00:54:13 comme les IEP,
00:54:15 qui disent "attention aux commentaires".
00:54:17 Parce que vu que les notes,
00:54:19 il y a moins d'écart qu'il y en avait
00:54:21 auparavant,
00:54:23 dans ces prépas et dans ces IEP,
00:54:25 on fait un gros travail, parce qu'il y a
00:54:27 quand même moins de candidats, et puis il y a plus d'encadrement,
00:54:29 il y a plus aussi d'enseignants-chercheurs
00:54:31 pour faire le boulot d'ouvrir les dossiers.
00:54:33 Pour le coup, on va vraiment regarder les commentaires.
00:54:35 Et un commentaire, bon travail,
00:54:37 c'est un examinateur
00:54:39 d'une grande prépa parisienne
00:54:41 qui me disait "bon travail, c'est quasiment rédhibitoire
00:54:43 et éliminatoire
00:54:45 dans une SPE. Bon travail, c'est pas suffisant."
00:54:47 Parce qu'il cote,
00:54:49 en fait, il met des notes en fonction
00:54:51 des commentaires des enseignants,
00:54:53 d'où l'importance.
00:54:55 Et il me disait "c'est vrai que dans certains
00:54:57 établissements, on n'est pas forcément
00:54:59 habitué à envoyer des jeunes vers des prépas
00:55:01 comme ça, on n'a pas forcément conscience de ça."
00:55:03 Donc c'est important aussi.
00:55:05 Malheureusement, il y a une forme d'inflation
00:55:07 dans le commentaire
00:55:09 élugieux.
00:55:11 Et ça peut jouer, quand même.
00:55:13 - Alors, on a souvent des parents qui sont inquiets sur ces fameux commentaires
00:55:15 sur
00:55:17 des élèves qui pourraient avoir
00:55:19 des problèmes d'assiduité ou de discipline
00:55:21 et qui paniquent un peu
00:55:23 à l'idée que ça va apparaître dans le dossier
00:55:25 et ça apparaît effectivement
00:55:27 sur le dossier.
00:55:29 Dans ce cas,
00:55:33 c'est important de savoir aussi que
00:55:35 les formations universitaires, par exemple,
00:55:37 qui classent essentiellement algorithmiquement,
00:55:39 vont être beaucoup moins sensibles
00:55:41 à ce type de commentaires
00:55:43 qu'un BTS où les dossiers vont là aussi
00:55:45 être épluchés.
00:55:47 - Les formations universitaires ne sont quasiment pas
00:55:49 sensibles à ces questions.
00:55:51 Elles ouvrent parfois, ça dépend des formations.
00:55:53 - Il y a des formations sélectives.
00:55:55 - Si ce sont des formations sélectives, parce que les facs font de plus en plus
00:55:57 de licences sélectives,
00:55:59 de petites doubles licences, droit, éco, etc.
00:56:01 Et là, puisqu'il y a
00:56:03 60 places, il y a moins de candidats,
00:56:05 ils ouvrent les dossiers. Mais c'est vrai que sur une grande licence de droit
00:56:07 qui est déjà très demandée, comme
00:56:09 Paris-Assas avec Emmanuel, je crois,
00:56:11 ou Paris-Sorbonne,
00:56:13 où là il y a 1000 places,
00:56:15 objectivement, il y a très peu de dossiers qui sont ouverts.
00:56:17 Chez Cananter, ils en ouvrent,
00:56:19 qui est aussi une fac assez cotée,
00:56:21 quelques-uns, mais vraiment à la marge.
00:56:23 Sur les 10% qui sont ton genre,
00:56:25 ceux qui sont très bons, ils prennent direct
00:56:27 en ne regardant pas les commentaires.
00:56:31 Ceux qui sont vraiment trop loin, ils n'ouvrent pas non plus.
00:56:33 Donc ça pèse un peu moins.
00:56:35 De même que les lettres de motivation,
00:56:37 on y reviendra.
00:56:39 Allez, on va avancer un peu, parce que
00:56:41 on a des
00:56:43 internautes qui sont curieux.
00:56:45 Laurent, c'est un peu la même chose.
00:56:49 Je crois qu'on va passer, parce que c'est une question
00:56:51 qui est assez qui est au prof aussi,
00:56:53 mais qui se pose un peu les mêmes questions.
00:56:55 C'est Paris, effectivement.
00:56:57 À Paris, tout particulièrement,
00:56:59 c'est difficile. On a beaucoup de...
00:57:01 Si, je l'apprends quand même.
00:57:03 Plusieurs de mes élèves pas excellents,
00:57:05 mais pas mauvais pour autant, n'arrivent pas à obtenir leur vœu
00:57:07 en droit ou en économie dans les universités
00:57:09 parisiennes et doivent se replier sur leur
00:57:11 plan B. Nous sommes nombreux
00:57:13 à observer les mêmes phénomènes.
00:57:15 C'est un peu comme tout à l'heure l'autre enseignant,
00:57:17 Laurent. Ça n'arrivait...
00:57:19 C'était pas Laurent, mais je me mélange.
00:57:21 Ça n'arrivait pas avant Parcoursup.
00:57:23 Comment l'expliquez-vous ?
00:57:25 Ah oui, alors ça, c'est une autre question qui est intéressante.
00:57:27 Et que conseiller à ces jeunes ?
00:57:29 C'est vrai que la situation...
00:57:31 C'est pas Parcoursup qui a changé. Enfin, c'est Parcoursup
00:57:33 qui a révélé une situation,
00:57:35 a amené en fait...
00:57:37 Peut-être que vous allez l'expliquer, mais moi, je fais ma petite explication derrière.
00:57:39 Il y a le fait que l'académie
00:57:41 aujourd'hui, c'est toute l'île de France.
00:57:43 Pour les parisiens,
00:57:45 ça a fait une très grosse différence.
00:57:47 Pour les...
00:57:49 les élèves de l'académie
00:57:51 de Créteil et Versailles, ça a été
00:57:53 quand même une bolée d'air.
00:57:55 Carrément.
00:57:57 D'ailleurs, oui, j'avais noté,
00:57:59 ça a été une transformation complète. Parce qu'en fait,
00:58:01 c'est un des éléments positifs de Parcoursup.
00:58:03 Et c'est assez paradoxal, parce que quand Parcoursup s'est mis
00:58:05 en place, on a eu toute une polémique
00:58:07 sur la discrimination
00:58:09 des élèves de banlieue,
00:58:11 qui se retrouvaient
00:58:13 en liste d'attente très très très très loin
00:58:15 dans les grandes facs de droit parisiennes.
00:58:17 Alors avant, on leur disait non aussi.
00:58:19 C'était un système où on disait oui, non.
00:58:21 Et on vous disait, vous allez sur tel, vel.
00:58:23 Et rapidement, avec le classement,
00:58:25 ils se trouvaient très bas alors qu'ils avaient des bons niveaux.
00:58:27 Et on s'est dit, mais...
00:58:29 Et donc on a dit, c'est Parcoursup qui discrimine
00:58:31 les jeunes de banlieue. En fait, on se rend compte que pas du tout.
00:58:33 C'est juste Parcoursup qui rendait visible
00:58:35 un système qui préexistait depuis
00:58:37 des années de manière totalement opaque,
00:58:39 qui faisait qu'en fait, bizarrement,
00:58:41 les grandes facs parisiennes
00:58:43 qui...
00:58:45 peuvent accueillir
00:58:47 énormément de jeunes,
00:58:49 priorisait les jeunes de l'intramuros.
00:58:51 Parce que des parisiens de l'intramuros,
00:58:53 bon, la démographie est un peu déclinante.
00:58:55 Donc en fait, ils prenaient
00:58:57 tous les petits parisiens, quel que soit leur niveau,
00:58:59 d'abord, et puis ensuite,
00:59:01 on allait tirer au sort
00:59:03 entre les banlieusards
00:59:05 et les niçois, qui étaient mis sur le même...
00:59:07 À partir du moment où on était au-delà du périphérique,
00:59:09 on était mis sur un pied
00:59:11 d'égalité, ce qui peut paraître un peu bizarre
00:59:13 quand on est, comme moi, un habitant
00:59:15 de la petite couronne et qu'on est à 500 mètres
00:59:17 quand même de ces belles universités.
00:59:19 Donc on s'en est rendu
00:59:21 compte et il y a eu une pression qui a fait
00:59:23 que le... maintenant,
00:59:25 le recrutement des facs
00:59:27 d'Île-de-France est régionalisé.
00:59:29 C'est-à-dire que vous pouvez, quand vous êtes dans
00:59:31 le Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne ou à Paris,
00:59:33 vous être mis sur un pied d'égalité.
00:59:35 Ça veut dire que les jeunes gens,
00:59:37 effectivement, les lycéens
00:59:39 de Laurent, qui auparavant
00:59:41 avec un niveau moyen avaient accès à
00:59:43 l'ensemble des facs parisiennes, mais c'était une situation qui était
00:59:45 assez dingue quand même, parce que c'est vrai qu'il y a tout à Paris.
00:59:47 Mais quel que soit leur niveau,
00:59:49 aujourd'hui, ils passent après
00:59:51 les banlieusards. Et c'est vrai
00:59:53 que des facs comme Paris 1, Paris 2,
00:59:55 en droit, qui étaient des facs très parisiennes,
00:59:57 sont devenus des facs banlieusards.
00:59:59 J'ai des datas, on les raconte,
01:00:01 mais on est aujourd'hui à 55%,
01:00:03 60% de banlieusards sur les facs
01:00:05 de droit de Paris 1, Paris 2,
01:00:07 et des banlieusards avec des très bons dossiers,
01:00:09 avec des dossiers très bien, bien,
01:00:11 qui passent avant. Mais est-ce que c'est
01:00:13 injuste ?
01:00:15 Pas forcément.
01:00:17 Enfin, le débat est ouvert, mais
01:00:19 ça s'explique et c'est pas
01:00:21 Parcoursup, en l'occurrence,
01:00:23 qui est coupable dans cette
01:00:25 affaire. Je sais,
01:00:27 on me dit que j'ai fait un syndrome de Stockholm
01:00:29 avec cette plateforme,
01:00:31 mais je vois aussi
01:00:33 tous les petits défauts qu'elle a,
01:00:35 et qu'on reviendra dessus,
01:00:37 et qu'elle mériterait d'être améliorée.
01:00:39 Alors, j'ai beaucoup
01:00:41 de questions qui arrivent en parallèle
01:00:43 sur les notes, sur la manière
01:00:45 dont sont prises en compte les notes,
01:00:47 les
01:00:49 cultures de notation d'un établissement à
01:00:51 l'autre. Ça, ça arrive en direct,
01:00:53 mais j'avais aussi, on va y arriver, mais j'avais
01:00:55 des questions justement sur tout ce qui n'est
01:00:57 pas note, sur la
01:00:59 prise en compte de la motivation,
01:01:01 ce qu'on appelle les compétences sociales,
01:01:03 donc ces activités
01:01:05 extrascolaires, tout ce qu'on fait en dehors de
01:01:07 l'école, comment ça rentre en compte dans
01:01:09 les dossiers Parcoursup. Alors,
01:01:11 on va commencer par ça. Il y a Jean-Charles qui nous demande,
01:01:13 ah, il y avait deux questions sur
01:01:15 la lettre de motivation, il y en avait même un peu plus, j'en ai gardé que deux,
01:01:17 la lettre de motivation
01:01:19 qui inquiète
01:01:21 visiblement Jean-Charles, qui nous dit
01:01:23 "comment écrit-on une lettre de motivation en
01:01:25 dix lignes ? C'est absurde,
01:01:27 je ne comprends pas."
01:01:29 Et puis Christina, je vais prendre les deux
01:01:31 en même temps, les lettres de motivation,
01:01:33 franchement, qui les lit ? Alors, on a répondu un
01:01:35 peu, les petites formations
01:01:37 où ils ont des enseignants pour le faire, ils essayent de le faire,
01:01:39 attention, mais
01:01:41 ils disent "je vais finir par les écrire pour mon fils."
01:01:43 Oui, visiblement, il y en a beaucoup, et effectivement,
01:01:45 si on en fait trente, vous l'avez dit Guylaine, c'est
01:01:47 un peu dur. Qu'est-ce qu'on peut dire
01:01:49 sur les lettres de motivation ? Il faut faire du copier
01:01:51 et coller tranquillement ?
01:01:53 Ou est-ce qu'il faut vraiment...
01:01:55 Est-ce que c'est
01:01:57 impossible d'écrire une lettre de motivation en dix lignes ?
01:01:59 - Il faut
01:02:01 être synthétique.
01:02:03 Si on laisse les élèves le faire,
01:02:05 si on laisse nos enfants le faire, en général,
01:02:07 c'est assez synthétique.
01:02:09 - Ah oui ? Trop synthétique, peut-être ?
01:02:11 - Non, pas forcément,
01:02:13 mais en tous les cas, effectivement, c'est un vrai bon exercice
01:02:15 à faire faire à son enfant.
01:02:17 Il n'y a aucun intérêt à écrire la lettre pour son enfant,
01:02:19 ni à le faire faire par
01:02:21 le GPT, ça se verra,
01:02:23 ça se ressentira,
01:02:25 et ça n'a aucun intérêt. L'intérêt, quand même, pour l'enfant,
01:02:27 c'est intellectuellement de se projeter,
01:02:29 de regarder ce qui l'intéresse, d'analyser,
01:02:31 de regarder, d'essayer de capter les mots,
01:02:33 d'en faire des phrases, d'en faire des paragraphes,
01:02:35 de l'organiser,
01:02:37 et en fait, c'est ce que vont regarder les formations,
01:02:39 en lisant la lettre, est-ce qu'ils vont retrouver,
01:02:41 est-ce que l'enfant a compris vers quoi il se projetait,
01:02:43 est-ce qu'il a, dans certains cas,
01:02:45 des qualités rédactionnelles qui sont nécessaires,
01:02:47 ou que ce n'est pas le sujet de toute façon.
01:02:49 Moi, j'ai même une formation récemment qui m'a dit
01:02:51 "Une lettre écrite par les parents,
01:02:53 on le détecte, on est intéressé
01:02:55 plutôt par les lettres
01:02:57 écrites par les enfants, voire même quand c'est
01:02:59 évidemment écrit par les jeunes."
01:03:01 - Oui, avec les maladresses,
01:03:03 mais en même temps la spontanéité qu'on peut y retrouver.
01:03:05 Donc ne pas hésiter à
01:03:07 être spontané. C'est dur d'être
01:03:09 spontané, d'oser être spontané.
01:03:11 - Spontané et synthétique, souvent quand
01:03:13 on pose directement la question
01:03:15 aux enfants de savoir, enfant ou jeune,
01:03:17 parce que c'est plus des jeunes que des enfants,
01:03:19 "Qu'est-ce que tu veux faire ?
01:03:21 Qu'est-ce qui t'intéresse vraiment ?"
01:03:23 Ils répondent en quelques mots.
01:03:25 Et en fait, on n'a même pas besoin de faire d'innings parfois.
01:03:27 C'est plus
01:03:29 important de vraiment
01:03:31 dire ce qu'on souhaite,
01:03:33 dire quelles sont
01:03:35 les motivations profondes parfois
01:03:37 pour aller dans un domaine particulier.
01:03:39 D'où vient cet intérêt
01:03:41 pour un domaine ?
01:03:43 On n'a pas besoin de faire de la littérature
01:03:45 où les notions importantes
01:03:49 seront perdues.
01:03:51 C'est important de ne pas délayer.
01:03:53 - Mais est-ce qu'il y a toujours une motivation profonde ?
01:03:55 C'est aussi la complexité.
01:03:57 C'est un monde différent du monde
01:03:59 du secondaire.
01:04:01 On le disait, on peut
01:04:03 tâtonner aussi. On peut être intéressé
01:04:05 mais sans être totalement convaincu.
01:04:07 Comment faire semblant d'être convaincu
01:04:09 alors qu'en fait,
01:04:11 on est un peu hésitant ?
01:04:13 - La motivation, ça peut être la découverte aussi.
01:04:15 Ça peut être juste une curiosité
01:04:17 pour un domaine, il ne faut pas hésiter à le dire.
01:04:19 Ça peut être aussi
01:04:21 sortir
01:04:23 justement, par rapport à certaines
01:04:25 formations, sortir de sa zone géographique.
01:04:27 On peut le dire si on a envie de bouger.
01:04:29 C'est aussi quelque chose de positif.
01:04:31 Après, il y a un certain nombre
01:04:33 de copier-coller et je pense que tous
01:04:35 les élèves le font
01:04:37 et tout le monde le sait parce que les motivations
01:04:39 vont être assez similaires quand on postule
01:04:41 dans deux formations d'un même type
01:04:43 qui sont très proches
01:04:45 l'une de l'autre. On ne va pas changer
01:04:47 de motivation
01:04:49 pour aller dans une ville plutôt qu'une autre.
01:04:51 - Effectivement, si c'est du droit, c'est du droit.
01:04:53 Après, c'est vrai ce que vous disiez, Pérrine.
01:04:55 C'est peut-être quand même de montrer qu'on s'est intéressé
01:04:57 au contenu de la formation, qu'on allait voir
01:04:59 on est peut-être allé à l'IGP ou virtuel
01:05:01 mais le dire
01:05:03 et qu'on a eu un déclic
01:05:05 et ne pas hésiter
01:05:07 à mettre un peu "Tiens, il y a un truc qui m'a fait
01:05:09 qui m'a débloqué
01:05:11 qui m'a vraiment fait
01:05:13 prendre conscience que c'était fait pour moi".
01:05:15 On peut raconter une petite anecdote
01:05:17 et essayer de montrer qu'on s'est intéressé
01:05:19 à la formation, qu'on n'est juste
01:05:21 pas passé par là.
01:05:23 Nadia nous demande,
01:05:25 nous explique que ses enfants sont en première
01:05:27 et il y a énormément de rumeurs
01:05:29 qui circulent. Il faudrait
01:05:31 travailler dans une ONG
01:05:33 pour avoir plus de chances
01:05:35 pour Parcoursup par exemple.
01:05:37 Et dans le même sens,
01:05:39 mes enfants sont en train de faire un stage
01:05:41 faut-il qu'ils aient un rapport de stage
01:05:43 contenant des commentaires
01:05:45 et l'auge, j'imagine, de la structure
01:05:47 qui les accueille
01:05:49 pour Parcoursup.
01:05:51 Alors ça, c'est des dossiers
01:05:53 qui sont préparés bien en amont.
01:05:55 En général, avec l'appui
01:05:57 des parents, pour des personnes
01:05:59 qui sont aussi un peu
01:06:01 initiées, qui sont
01:06:03 conscientes que par exemple, pour accéder à certaines formations
01:06:05 comme Sciences Po,
01:06:07 d'autres types de formations,
01:06:09 ce type d'expérience va être valorisé.
01:06:11 Mais c'est important
01:06:13 aussi de vraiment les vivre,
01:06:15 ces expériences. On a des témoignages
01:06:17 par exemple de bénévoles à la Croix-Rouge
01:06:19 qui nous disent "on va débarquer des étudiants",
01:06:21 ils viennent deux fois, trois fois, juste pour dire
01:06:23 dans leur dossier qu'ils ont fait du bénévolat
01:06:25 et ça sert à rien en fait.
01:06:27 Parce que ça se ressent aussi
01:06:29 dans la façon de le présenter.
01:06:31 À un moment,
01:06:33 on ne construit pas un dossier artificiellement.
01:06:35 C'est un problème.
01:06:39 Cette survalorisation de certains parcours,
01:06:41 clairement, c'est un délit
01:06:43 d'initié. Et on a
01:06:45 des parents qui en terminale disent "ah mais là,
01:06:47 c'est trop tard pour que mon enfant fasse
01:06:49 dans les carrières sportives,
01:06:51 dans les formations sportives,
01:06:53 pour qu'il fasse
01:06:55 de l'encadrement
01:06:57 des petits dans un club par exemple,
01:06:59 ou pour qu'il aide
01:07:01 sur de l'arbitrage,
01:07:03 c'est trop tard.
01:07:05 C'est vraiment quelque chose
01:07:07 qu'il faut dire, s'il y a vraiment un souhait
01:07:09 d'aller dans une voie où ce genre
01:07:11 d'expérience est valorisé, et je pense
01:07:13 au sport en particulier,
01:07:15 c'est important de s'en
01:07:17 préoccuper avant. Et il y a
01:07:19 aussi beaucoup d'élèves qui,
01:07:21 quand on les aide à faire leur dossier,
01:07:23 ne valorisent pas leur propre
01:07:25 parcours. Eux, des vrais bénévoles, par exemple,
01:07:27 des bénévoles au Secours populaire à la Croix-Rouge
01:07:29 qui sont des vrais bénévoles, et qu'on leur dit "mais si
01:07:31 tu fais ça le week-end, pourquoi tu le mets pas ?"
01:07:33 Et ils ont
01:07:35 pas le réflexe de valoriser
01:07:37 leur propre expérience. Pour eux, c'est normal
01:07:39 de le faire, c'est du bénévolat,
01:07:41 et ils voient pas que d'autres
01:07:43 élèves n'auront pas cette
01:07:45 expérience et cette maturité
01:07:47 dans l'engagement.
01:07:49 - En fait, moi je pense que c'est le rôle de parent
01:07:51 d'essayer de pousser son enfant à aller
01:07:53 là où ça va l'intéresser.
01:07:55 Un enfant qui dit "je vais être journaliste"
01:07:57 et quand on lui dit "bah, je sais pas, va
01:07:59 poser des questions à quelqu'un, va
01:08:01 interroger quelqu'un et qui dit "non j'ai trop peur,
01:08:03 je veux pas", on lui dit "bah peut-être
01:08:05 que c'est pas une bonne idée". Quelqu'un
01:08:07 qui veut faire quelque chose en extérieur
01:08:09 et qui en même temps a pas envie de faire un stage
01:08:11 en été dehors
01:08:13 parce qu'il risque de pleuvoir, là peut-être
01:08:15 que ça voit aussi questionner sa vraie
01:08:17 motivation profonde. Donc ça peut servir à ça,
01:08:19 toutes ces activités, ces centres d'intérêt
01:08:21 différents, aussi à éliminer, à
01:08:23 écarter.
01:08:25 Mais en tous les cas, il faut pas mentir,
01:08:27 il faut pas que ça soit fictif, il faut pas que ça
01:08:29 soit superficiel. Non seulement certaines
01:08:31 formations peuvent demander des preuves
01:08:33 quand on parle d'un niveau, d'un test d'anglais,
01:08:35 des choses comme ça. Elles peuvent exiger
01:08:37 dans leur dossier d'admission
01:08:39 le certificat.
01:08:41 Il peut y avoir lors des oraux, dans certains
01:08:43 cas aussi,
01:08:45 des discussions qui ont lieu sur ces
01:08:47 sujets-là. Et en fait, ça serait vraiment dommage
01:08:49 qu'un enfant ait raconté n'importe quoi,
01:08:51 il n'y a rien à raconter à l'oral.
01:08:53 Ça le met dans une situation, une position
01:08:55 dévalorisante. Alors qu'au
01:08:57 contraire, c'est fait pour lancer
01:08:59 un sujet, le mettre à l'aise,
01:09:01 le faire parler de ce qu'il motive,
01:09:03 ce qu'il anime, etc.
01:09:05 - Alors, mais c'est vrai qu'il y a
01:09:07 des formations du supérieur
01:09:09 qui s'ouvrent de plus en plus
01:09:11 à ces compétences
01:09:13 sociales, à ces
01:09:15 parcours extrascolaires.
01:09:17 Comme vous le disiez,
01:09:19 Guylaine, ça concerne particulièrement
01:09:21 certaines filières. Il faut le savoir, parce que c'est un délit
01:09:23 d'initiative. En STAPS, c'est-à-dire
01:09:25 en sport, en fac de STAPS,
01:09:27 de fait, dans
01:09:29 le classement des...
01:09:31 qui sont des facs qui sont très demandées,
01:09:33 surtout dans le sud et moins dans le nord de la France.
01:09:35 Si vous allez faire du STAPS à Valenciennes,
01:09:37 il n'y a pas de problème.
01:09:39 Mais c'est des facs qui sont très demandées à Paris
01:09:41 et dans le sud, où ça peut être
01:09:43 compliqué d'accéder avec un dossier
01:09:45 scolaire un peu moyen.
01:09:47 Mais dans la pondération, et c'est très clair,
01:09:49 c'est ce qui est très bien. Bravo aux facs de STAPS,
01:09:51 parce que c'est les plus transparentes, c'est vraiment la filière
01:09:53 la plus transparente de toutes sur
01:09:55 les critères d'évaluation. C'est les
01:09:57 mêmes critères dans toutes les facs.
01:09:59 Donc c'est national, on aimerait que ça soit partout comme ça.
01:10:01 Et de faire... Alors je me
01:10:03 souviens plus, tout ça est affiché sur le site
01:10:05 ça s'appelle la C3 STAPS,
01:10:07 si je ne me trompe pas, le site des facs de STAPS.
01:10:09 Donc on peut retrouver
01:10:11 tous ces critères et c'est vrai que l'extrascolaire,
01:10:13 l'implication
01:10:15 dans la vie associative,
01:10:17 dans la vie sportive, arbitre,
01:10:19 comme vous le disiez, tout ça c'est quand même fortement
01:10:21 pondéré. Vous avez un quart
01:10:23 sur le rédactionnel, un quart sur le scientifique,
01:10:25 un quart sur ces
01:10:27 implications sociales et
01:10:29 sportives, et un quart sur le sportif.
01:10:31 Donc vraiment c'est quasiment 25%.
01:10:33 Et si on ne sait pas et qu'on arrive
01:10:35 en terminale, c'est un peu tard, c'est un peu ballot.
01:10:37 Moi j'ai des cas de gens
01:10:39 qui... Alors ça peut aussi amener
01:10:41 à des choses qui sont un peu
01:10:43 artificielles, vous le disiez, des gens qui par
01:10:45 contre le savent et qui de fait
01:10:47 se disent "Bah moi
01:10:49 je suis un peu ricrac en plus en sciences, je vais
01:10:51 compenser" et qui vont s'inscrire
01:10:53 à la Croix-Rouge française.
01:10:55 Mais finalement ça fait du bien à la Croix-Rouge
01:10:57 et puis j'ai vu un jeune comme ça qui m'avait expliqué
01:10:59 qu'il avait vraiment découvert des trucs. C'est à dire qu'il y était allé
01:11:01 avec une idée un peu instrumentale
01:11:03 à l'origine, il allait faire
01:11:05 de la livraison,
01:11:07 il allait faire de l'aide
01:11:09 sur des livraisons
01:11:11 alimentaires,
01:11:13 mais finalement il s'était ouvert à un monde
01:11:15 qu'il ignorait complètement. Il avait découvert des gens
01:11:17 d'une autre génération et ça avait été
01:11:19 l'épiphanie. Donc
01:11:21 initialement c'était instrumental
01:11:23 mais finalement ça a été positif.
01:11:25 Mais il ne faut pas se voiler la face,
01:11:27 c'est vrai que dans certaines... et alors c'est pareil
01:11:29 dans les IEP en Sciences Po, où là aussi
01:11:31 on vous demande d'être un excellent
01:11:33 élève, mais tout le monde est excellent maintenant
01:11:35 dans les IEP, le niveau scolaire est très élevé
01:11:37 et par ailleurs, il faut pouvoir
01:11:39 prouver qu'on partage les valeurs,
01:11:41 le sens
01:11:43 de l'intérêt général qui est
01:11:45 censé irriguer les instituts
01:11:47 d'études politiques. Donc là également
01:11:49 vous avez beaucoup de gens qui
01:11:51 viennent alimenter ces merveilleux
01:11:53 les caritatifs
01:11:55 et l'associatif français.
01:11:57 Pourquoi pas ? Mais comme
01:11:59 vous le disiez Périne, attention quand même
01:12:01 à être
01:12:03 un peu authentique. Si vous pouvez découvrir
01:12:05 quelque chose, moi je trouve que c'est pourquoi pas ?
01:12:07 Mais voilà, être authentique et ne pas mentir surtout.
01:12:09 Vous savez, pour finir,
01:12:11 ça compte aussi
01:12:13 en guillemets avant du mot, à parler
01:12:15 du développement des écoles privées post-bac.
01:12:17 Il y en a beaucoup, notamment les écoles de commerce post-bac
01:12:19 qui recrutent beaucoup sur l'oral.
01:12:21 Et là aussi, c'est en général,
01:12:23 c'est pas seulement être enneigé,
01:12:25 mais avoir eu un petit boulot, avoir vendu des beignets
01:12:27 sur la plage
01:12:29 un été à 17 ans, ou avoir castré
01:12:31 des maïs, il faut le dire, il faut oser le dire.
01:12:33 Ça je dis souvent ça, moi j'ai passé avec
01:12:35 des étudiants
01:12:37 plus tard même, c'est pareil, pour entrer en master,
01:12:39 qui souvent bossent à côté
01:12:41 et qui veulent,
01:12:43 qui aspirent à devenir journaliste.
01:12:45 On va dire, mettez en avant
01:12:47 tout ce que vous avez fait en dehors
01:12:49 du scolaire. Et puis si vous pouvez en parler
01:12:51 en plus de la castration
01:12:53 des maïs, comment on bosse dans les champs
01:12:55 en France, ça sera super intéressant.
01:12:57 On passe aux notes, parce que quand même
01:12:59 on va beaucoup plus prosaïque.
01:13:01 Les notes, c'est vrai
01:13:03 que les notes, ça pèse quand même
01:13:05 lourdement dans les classements.
01:13:07 Autant que la
01:13:09 motivation,
01:13:11 voire beaucoup plus même,
01:13:13 dans de
01:13:15 nombreuses
01:13:17 formations. Alors j'ai des questions
01:13:19 en direct, je vais les prendre sur ça.
01:13:21 Question de Juliette.
01:13:23 Tout simplement, quelle est l'influence de la moyenne de classe
01:13:25 sur le dossier parcours sub
01:13:27 d'un élève ?
01:13:29 Ça dépend de la formation.
01:13:33 On va faire la même réponse pour beaucoup
01:13:35 de questions. Ça dépend de la formation,
01:13:37 c'est-à-dire que certaines formations vont justement
01:13:39 voir l'écart
01:13:41 à la moyenne par rapport
01:13:43 au dossier d'élève.
01:13:45 D'autres vont juste prendre la note sèche
01:13:47 sans tenir compte. Donc il n'y a pas
01:13:49 une réponse, il y a une réponse par formation.
01:13:51 Oui. Et c'est souvent
01:13:53 plus la formation est
01:13:55 effectivement très sélective,
01:13:57 ils vont commencer à rentrer dans
01:13:59 des raffinements, comme on le disait, parce qu'il y a beaucoup
01:14:01 d'élèves avec des traits hautes, moyennes.
01:14:03 Donc on va regarder la moyenne rapportée
01:14:05 à la moyenne de la classe.
01:14:07 C'est vrai que ça
01:14:09 dépend. Question d'Olivier.
01:14:11 Le prestige, alors ça c'est effectivement
01:14:13 un grand classique. Le prestige
01:14:15 d'un lycée ou ses résultats au bac
01:14:17 sont-ils pris en compte dans les classements ?
01:14:19 Grande inquiétude
01:14:21 de beaucoup de parents, à Paris notamment.
01:14:23 Il n'y a pas de classement officiel
01:14:25 donné aux formations pour évaluer
01:14:27 un 18 dans
01:14:29 un lycée A versus un 18
01:14:31 dans un lycée B.
01:14:33 En tout cas, il n'y a pas de classement
01:14:35 officiel des lycées par rapport
01:14:37 à leurs résultats. Officiel,
01:14:39 non. On sait que sur les prépas,
01:14:41 ça va jouer.
01:14:43 Les prépas ont un peu
01:14:45 leur lycée vivier
01:14:47 dans lesquels ils vont
01:14:49 piocher. Parcoursup a permis
01:14:51 d'ouvrir un petit peu
01:14:53 ce recrutement. C'est un
01:14:55 avantage par rapport à avant.
01:14:57 C'est-à-dire que quand ils voient un très bon dossier,
01:14:59 même si c'est un lycée qu'ils ne connaissent pas,
01:15:01 quand le dossier est vraiment exceptionnel,
01:15:03 ils le prennent. Alors qu'avant, je ne suis pas sûre
01:15:05 que c'était pris.
01:15:07 Nous, ce qu'on demande, c'est vraiment
01:15:09 l'anonymisation des dossiers
01:15:11 dans Parcoursup, qu'on n'ait plus le nom
01:15:13 du lycée, qu'on n'ait plus le nom de l'élève,
01:15:15 qu'on n'ait plus le nom du lycée.
01:15:17 Mais là, on va vous dire de la discrimination
01:15:19 positive, puisqu'il y a des vraies différences
01:15:21 de notation entre
01:15:23 le lycée du 6e arrondissement
01:15:25 et le lycée au-delà
01:15:27 du périphérique, beaucoup trop indulgent
01:15:29 avec les élèves.
01:15:31 C'est d'ailleurs la crainte de parents intramuros.
01:15:33 Leurs enfants vont être barrés.
01:15:35 Alors, en parallèle, on demande
01:15:37 aussi aux ministères d'avoir
01:15:39 une vigilance
01:15:41 sur des lycées qui surnoteraient
01:15:43 ou saunoteraient. Donc, c'est un travail
01:15:45 sur Paris qui a commencé au niveau du rectorat,
01:15:47 au niveau du ministère, monsieur Teilhard aussi,
01:15:49 dont on parlait tout à l'heure, nous a
01:15:51 indiqué qu'il avait vraiment
01:15:53 repéré certains établissements
01:15:55 et qu'il les contactait
01:15:57 pour justement... - Pour leur tirer les oreilles.
01:15:59 - Pour discuter de leur façon
01:16:01 de noter.
01:16:03 Et ces questions
01:16:05 de différence de notation,
01:16:07 surtout avec maintenant l'absence
01:16:09 des épreuves de spécialité...
01:16:11 - En mars. Oui, parce qu'on
01:16:13 les avait avancées en mars, mais sous
01:16:15 la pression des parents d'élèves aussi, d'ailleurs,
01:16:17 et des enseignants. Ils sont repartis en juin
01:16:19 parce que ça crée trop de pression
01:16:21 pour les lycéens. Ça peut s'entendre.
01:16:23 Mais ce qu'on perd, c'est effectivement ce juge de paix
01:16:25 qui était une épreuve anonymisée en mars
01:16:27 avec des notes qui étaient a priori
01:16:29 objectives. - Un tiers des élèves vont les avoir
01:16:31 puisqu'un tiers de ceux
01:16:33 qui vont être sur
01:16:35 la plateforme Parcoursup sont des élèves
01:16:37 qui ne sont pas néo-conjurés. - C'est vrai.
01:16:39 - C'est quand même
01:16:41 une masse d'élèves importantes.
01:16:43 Pour eux, les notes du bac vont compter.
01:16:45 - Oui, des épreuves de spécialité
01:16:47 et même du résultat
01:16:49 final du bac. Pour eux,
01:16:51 il faut vraiment dire qu'il faut
01:16:53 travailler jusqu'à la fin de l'année, quoi qu'il arrive,
01:16:55 parce que s'ils sont en réorientation
01:16:57 l'année prochaine, ça comptera.
01:16:59 - Et beaucoup. - C'est vraiment important. - Ça sera surpondéré
01:17:01 souvent par les formations parce que précisément,
01:17:03 ce sont des notes objectives.
01:17:05 - Il faut peut-être préciser que le nom du lycée, aujourd'hui,
01:17:07 il apparaît dans la fiche "Avenir" et que cette fiche,
01:17:09 elle est quand même très importante aujourd'hui parce que
01:17:11 elle donne
01:17:13 l'avis du lycée officiel
01:17:15 visible par la formation
01:17:17 sur ce "Veux"-là
01:17:19 en particulier. C'est-à-dire que
01:17:21 il y a une fiche "Avenir" par "Veux".
01:17:23 La formation
01:17:25 ne reçoit que la fiche "Avenir"
01:17:27 qui la concerne, donc elle n'a pas la visibilité
01:17:29 des autres. Et là,
01:17:31 il y a écrit "Si le Veux paraît cohérent
01:17:33 et valable
01:17:35 ou ne semble pas cohérent".
01:17:37 Donc ça, c'est très important. Et c'est là
01:17:39 qu'apparaît aujourd'hui le nom
01:17:41 du lycée. - Ce qui permet à certaines
01:17:43 préparants, on peut le dire très clairement,
01:17:45 d'harmoniser
01:17:47 les notes, de pondérer, de pousser les notes
01:17:49 de certains
01:17:51 élèves venant de lycées
01:17:53 prétendument
01:17:55 notant sévèrement
01:17:57 et de redescendre les autres.
01:17:59 Ils le font. Ils le font en fonction
01:18:01 des résultats au bac.
01:18:03 Mais même là, ce résultat au bac, c'est un peu
01:18:05 compliqué des proportions de mention plutôt.
01:18:07 Parce que les résultats au bac sont tous
01:18:09 très élevés. Mais en regardant les proportions de mention,
01:18:11 s'il y a un décalage,
01:18:13 s'il y a un établissement
01:18:15 à une proportion de mention très bien, très élevée
01:18:17 et néanmoins des moyennes assez basses
01:18:19 en contrôle continu, ça sera pris
01:18:21 en compte par une partie des prépas.
01:18:23 Les plus grandes souvent à Paris.
01:18:25 Mais ça ne sera pas le cas partout.
01:18:27 C'est un peu
01:18:29 aléatoire.
01:18:31 Il serait bien d'arriver à une
01:18:33 règle commune, si j'ai bien compris.
01:18:35 Vous essayez d'aller en ce sens.
01:18:37 - La SEP continue
01:18:39 de porter ses revendications, surtout
01:18:41 les revendications de ses adhérents.
01:18:43 Des adhérents dans toute la France qui sont
01:18:45 exposés à ce type
01:18:47 de pratiques. Il n'y a pas qu'à Paris.
01:18:49 Les lycées dans les
01:18:51 grandes villes aussi ont fait leur quote.
01:18:53 Et les prépas qui sont
01:18:55 affiliés à ces différents lycées ou des formations
01:18:57 autres
01:18:59 qui connaissent ces lycées ont tendance
01:19:01 à en tenir compte.
01:19:03 Tenir compte aussi parfois du quartier
01:19:05 d'origine, ce qui
01:19:07 pose également problème.
01:19:09 - Alors en parlant des notes, est-ce qu'on peut...
01:19:11 J'ai une question de Dunia qui s'inquiète pour son fils
01:19:13 qui se débrouille bien. Il a
01:19:15 des notes plutôt bonnes, 14 de moyenne,
01:19:17 maths physique.
01:19:19 Le problème c'est qu'il n'aime pas le lycée, il n'est pas scolaire,
01:19:21 il n'est pas toujours assidu en cours.
01:19:23 On a parlé des commentaires tout à l'heure.
01:19:25 Beaucoup d'absences et des commentaires pas toujours
01:19:27 très sympas des profs sur les bulletins.
01:19:29 Mais il aime quand même beaucoup les sciences.
01:19:31 Elle le voit bien faire une prépa.
01:19:33 Mais visiblement, lui, pas tant que ça d'ailleurs.
01:19:35 Mais a-t-il une chance
01:19:37 d'être pris ? Peut-on argumenter
01:19:39 sur sa situation, nous les parents ?
01:19:41 C'est une question...
01:19:43 - Je ne crois pas. Je pense
01:19:45 que les formations vont
01:19:47 dire qu'ils vont regarder les commentaires
01:19:49 ou pas. Ils vont regarder les absences
01:19:51 ou pas. En tout cas, ce n'est peut-être pas stipulé
01:19:53 comme ça, mais on arrive à décrypter.
01:19:55 On regarde le document
01:19:57 d'analyse des voeux de l'année précédente
01:19:59 qui est téléchargeable dans la fiche Parcoursup
01:20:01 tout en bas du deuxième
01:20:03 onglet, je ne sais plus comment il s'appelle, mais sur
01:20:05 lequel il y a vraiment des choses rédigées sur
01:20:07 l'assiduité ou pas. Si ce n'est pas
01:20:09 mentionné, peut-être qu'il passera à travers.
01:20:11 Mais les parents n'ont
01:20:13 pas d'espace
01:20:15 de pré-vente de leur enfant
01:20:17 auprès des formations. - Et non.
01:20:19 Malheureusement, peut-être, mais
01:20:21 non, ce n'est pas possible.
01:20:23 Malheureusement.
01:20:25 Le fils de Dunia est tenté
01:20:27 par un médecine, mais je ne suis pas sûr que ce soit
01:20:29 une si bonne idée. Ceci dit,
01:20:31 ce que disait Guylaine Mervand-Dumois,
01:20:33 je pense que
01:20:35 le fait qu'il n'ait pas été
01:20:37 particulièrement assidu,
01:20:39 ou qu'il ait des commentaires un peu négatifs,
01:20:41 va moins lui
01:20:43 nuire en médecine.
01:20:45 Honnêtement, je ne pense
01:20:47 pas qu'ils ouvrent énormément les dossiers
01:20:49 puisqu'il y en a énormément.
01:20:51 C'est donc du traitement, c'est de la moyenne
01:20:53 à partir des notes. Si ces notes sont bonnes,
01:20:55 c'est ça qui va être pris en compte d'abord.
01:20:57 Peut-être qu'en prépa, ce sera un peu plus compliqué.
01:20:59 On peut peut-être dire ça, je ne sais pas.
01:21:01 - Oui, puis si vraiment,
01:21:03 j'allais dire, son fils
01:21:05 a vraiment envie d'aller en prépa, parce que
01:21:07 s'il n'a pas envie, ça ne sert à rien non plus de le pousser.
01:21:09 S'il a vraiment envie d'aller en prépa,
01:21:11 il peut aussi peut-être
01:21:13 expliciter un petit peu son profil
01:21:15 justement dans ses fameuses lettres de motivation.
01:21:17 Glisser un mot
01:21:19 sur son attitude
01:21:21 sans chercher à la gommer.
01:21:23 - Ok,
01:21:25 on va passer, on va commencer.
01:21:27 Le temps passe vite, c'est quand même
01:21:29 impressionnant, mais les gens sont louquaces.
01:21:31 Ils ont plein de questions.
01:21:33 On va aller...
01:21:35 Ah oui, mais ça, c'est
01:21:37 sur le poids des notes, là, c'est un peu
01:21:39 assez proche de ce qu'on avait déjà eu.
01:21:41 On va passer à la partie
01:21:43 un peu plus thématique par filière.
01:21:45 Assez vite,
01:21:47 comme ça, tout le monde sera contenté.
01:21:49 Parce que chacun, vous avez des enfants,
01:21:51 j'imagine, scientifiques ou
01:21:53 littéraires, ou plus humanistes.
01:21:55 On va commencer
01:21:57 par les scientifiques
01:21:59 avec une question de France. C'est sur le sport.
01:22:01 Justement, on parlait
01:22:03 des facs de Staps.
01:22:05 Mais alors, le fils de France,
01:22:07 il fait de l'économie et de l'anglais
01:22:09 en terminale. Son prof
01:22:11 principal lui dit qu'il ne faut même pas y compter.
01:22:13 Aller en Staps, qu'il aurait dû faire
01:22:15 des maths et un mini-maths de la bio
01:22:17 pour pouvoir aller en Staps.
01:22:19 On est en région parisienne. Lui,
01:22:21 il veut vraiment faire ça. Que peut-on lui conseiller ?
01:22:23 Alors, les Staps sur la région
01:22:27 parisienne sont très demandés.
01:22:29 Ça peut être compliqué. On a parlé tout à l'heure
01:22:31 de Staps dans le Nord, qui était peut-être plus accessible.
01:22:33 Ou en Corse,
01:22:35 aussi. C'est beau, la Corse.
01:22:39 Donc,
01:22:41 la question, c'est est-ce que
01:22:43 son fils aura
01:22:45 les bases pour pouvoir
01:22:47 suivre en Staps ? Parce qu'il ne faut pas
01:22:49 non plus être dans des filières où
01:22:51 on n'a aucune base. Dans ce cas,
01:22:53 ça peut être intéressant de faire autre chose
01:22:55 pendant une année.
01:22:57 De se remettre un petit peu à niveau
01:22:59 en maths ou en bio
01:23:01 sur un autre type de formation.
01:23:03 Et ne pas partir sur l'idée que de toute façon,
01:23:05 on doit,
01:23:07 au bout de trois ans après le bac,
01:23:09 être en L3.
01:23:11 Ça aussi, il faut peut-être
01:23:13 penser à des stratégies
01:23:15 un petit peu alternatives. Pendant un an
01:23:17 ou deux, on se forme,
01:23:19 on comble, pour pouvoir accéder
01:23:21 à une voie qui après sera choisie.
01:23:23 Donc, avoir des formations
01:23:25 peut-être un peu plus généralistes
01:23:27 au niveau de
01:23:29 la première affectation,
01:23:31 on va dire, après le bac.
01:23:33 Oui, on en a parlé.
01:23:35 On en a parlé, il y a eu des demandes, effectivement,
01:23:37 chez les jeunes de formation
01:23:39 un peu plus générale. Mais là, visiblement,
01:23:41 le fils de France 5 veut vraiment faire STAP.
01:23:43 J'en ai eu pas mal, des jeunes comme ça,
01:23:45 dans les lycées
01:23:47 qui ne font pas forcément de la SVT.
01:23:49 Ceci dit, j'aurais tendance à dire,
01:23:51 il y a cette idée chez certains enseignants
01:23:53 qu'il faut vraiment être scientifique pour faire STAP.
01:23:55 Ils font bien de le dire, parce que c'est vrai
01:23:57 que les études de STAP sont un peu scientifiques.
01:23:59 Il faut maîtriser
01:24:01 un minimum les maths,
01:24:03 les statistiques, justement.
01:24:05 Mais attention,
01:24:07 dans le recrutement, ça pèse,
01:24:09 peut-être des bêtises, vous pouvez les voir,
01:24:11 puisque je le répète, au moins, en STAP,
01:24:13 c'est clair, c'est transparent,
01:24:15 ça pèse pour 25%, je pense,
01:24:17 au 25 à 33%
01:24:19 du classement. Et il y a aussi
01:24:21 les capacités rédactionnelles qui sont prises en compte.
01:24:23 Et il y a aussi l'application, si le fils de France
01:24:25 est à la Croix-Rouge
01:24:27 française,
01:24:29 ou s'il est arbitre,
01:24:31 ça peut jouer aussi.
01:24:33 Et en région parisienne, c'est tendu,
01:24:35 c'est vrai, mais ça, je peux en témoigner.
01:24:37 On a une page STAP,
01:24:39 le tableau est un peu réduit, puisqu'on a qu'une page,
01:24:41 mais sur le web, vous aurez
01:24:43 toute la sélectivité, l'accessibilité
01:24:45 des différentes facs de STAP en France.
01:24:47 C'est très variable, comme on le disait,
01:24:49 selon les régions. A Paris, c'est un peu
01:24:51 compliqué, mais j'ai des cas d'étudiants,
01:24:53 de jeunes qui, en attendant,
01:24:55 qui voulaient
01:24:57 vraiment avoir un, et qui, mi-août,
01:24:59 finalement, ont fini par avoir
01:25:01 des facs
01:25:03 parisiennes. Donc,
01:25:05 il faut attendre. C'est toujours aussi cette
01:25:07 particularité de Parcoursup.
01:25:09 Ça n'arrive pas tout de suite, parce que
01:25:11 précisément, on a voulu qu'on puisse se candidater
01:25:13 partout, et qu'on puisse avoir des réponses
01:25:15 de tout le monde. Mais pour avoir des réponses de tout le monde,
01:25:17 il faut que les autres se désistent. Alors, il y a un peu de pression
01:25:19 au moment du retour.
01:25:21 C'est une question qui a été posée.
01:25:23 Il faut effectivement se désister assez rapidement.
01:25:25 On a 48 heures, à peu près, pour se décider.
01:25:27 Mais, si on est un peu
01:25:29 loin, ça peut prendre du temps. Mais ça peut
01:25:31 valoir le coup d'attendre, vraiment,
01:25:33 jusqu'à août, et souvent, ça se
01:25:35 décante. - Et puis, cette année, normalement,
01:25:37 le calendrier a un petit peu changé,
01:25:39 et la deuxième phase va arriver plus tôt.
01:25:41 Donc, normalement, dans cette phase-là,
01:25:43 ça va aller très vite, parce que, une fois
01:25:45 que les élèves auront
01:25:47 leurs différents
01:25:49 vœux en attente, mais aussi avec leur position
01:25:51 sur la liste d'attente,
01:25:53 ils pourront classer leurs vœux,
01:25:55 et les désistements, après, se font automatiquement
01:25:57 si les vœux sont classés. Donc, ça va
01:25:59 très, très vite, parce qu'il n'y a plus ces 48
01:26:01 heures d'attente. Donc, on s'attend
01:26:03 à ce que, cette année, ça aille un petit peu plus vite.
01:26:05 - C'est bon ?
01:26:07 Alors, on va continuer avec Laurence,
01:26:09 qui est un garçon un peu geek,
01:26:11 passionné par
01:26:13 le monde de la cyber-sécurité.
01:26:15 Oui, oui, on en a besoin.
01:26:17 D'ailleurs, on a une pub,
01:26:19 pour la DGSE,
01:26:21 dans notre journal.
01:26:23 Donc, peut-être que
01:26:25 le fils de Laurence
01:26:27 deviendra un grand espion pour la République
01:26:29 française.
01:26:31 Je dis vague.
01:26:33 Laurence nous dit "J'ai regardé, il y a beaucoup de formations
01:26:35 sur Parcoursup, et en
01:26:37 dehors de Parcoursup, effectivement,
01:26:39 en informatique, mais on a du
01:26:41 mal à comprendre où on est, et c'est
01:26:43 souvent très cher. Est-ce qu'il n'y a
01:26:45 pas des formations publiques pour ça ?
01:26:47 Pour la cyber-sécurité,
01:26:49 tous ces métiers des
01:26:51 nouvelles technologies ?
01:26:53 Il y a quelque chose de très pratique
01:26:55 sur Parcoursup, on peut cocher et décocher
01:26:57 des cases sur la plateforme,
01:26:59 et on peut cocher public uniquement.
01:27:01 Ça nous permet de
01:27:03 sélectionner des établissements
01:27:05 uniquement publics. Si on veut
01:27:07 aller dans le privé, on peut les garder.
01:27:09 Et il y a également les tarifs
01:27:11 des formations qui
01:27:13 apparaissent. Donc, vraiment utiliser
01:27:15 cette possibilité de cocher et décocher
01:27:17 des cases, utiliser les mots-clés.
01:27:19 Moi, je sais que j'ai
01:27:21 accompagné plusieurs élèves qui souhaitaient travailler
01:27:23 dans la cyber-sécurité. Il y a des formations
01:27:25 dans le public, à différents
01:27:27 niveaux,
01:27:29 sur différents types de diplômes.
01:27:31 Pas forcément post-bac, c'est peut-être ça aussi.
01:27:33 En post-bac,
01:27:35 il y a des BTS, par exemple,
01:27:37 qui vont permettre d'accéder
01:27:39 à la cyber-sécurité.
01:27:41 Et la cyber-sécurité, ça peut
01:27:43 être aussi passé tout d'abord par une
01:27:45 formation académique en informatique.
01:27:47 Donc, il faut aussi
01:27:49 envisager un parcours
01:27:51 long pour certains,
01:27:53 et peut-être plus
01:27:55 théorique.
01:27:57 C'est vraiment en fonction des profils.
01:27:59 Il ne faut pas hésiter à chercher par mots-clés,
01:28:01 par mots-clés un petit peu voisins.
01:28:03 Et puis,
01:28:05 oui, utiliser vraiment
01:28:07 la possibilité de cocher et décocher
01:28:09 les cases entre public et privé.
01:28:11 Et il y a une chose qui est très intéressante cette année sur la
01:28:13 plateforme, c'est qu'on peut
01:28:15 utiliser un comparateur.
01:28:17 Alors, c'est nouveau.
01:28:19 Parfois, on ne sait plus trop comment y accéder.
01:28:21 Donc, c'est un petit bandeau bleu en bas.
01:28:23 Et on peut cocher comme ça
01:28:25 différentes formations et les comparer.
01:28:27 C'est un peu comme quand on achète un aspirateur.
01:28:29 - Comparer le coût,
01:28:31 comparer le statut public. - Le diplôme préparé.
01:28:33 C'est très très important,
01:28:35 parce que c'était dans la question
01:28:37 on ne sait pas où on est, on ne sait pas où on habite,
01:28:39 on ne sait pas ce qu'on prépare. - Oui. Alors ça, c'est un problème.
01:28:41 C'est vrai que dans l'informatique, vous disiez, il y a des BTS.
01:28:43 Mais le
01:28:45 système supérieur public, ah, met un
01:28:47 peu de temps quand même à s'adapter à
01:28:49 ces nouveaux métiers
01:28:51 et aux enjeux de formation. Il le fait.
01:28:53 Mais
01:28:55 un tout petit peu lentement. Je trouve que des BTS en
01:28:57 informatique, il n'y en a quand même pas tant que ça.
01:28:59 J'avais regardé un moment en Ile-de-France,
01:29:01 il n'y a pas foison non plus.
01:29:03 Et c'est vrai qu'il y a énormément de formations
01:29:05 privées. Parce que la
01:29:07 nature ayant horreur du vide,
01:29:09 qui se sont développées,
01:29:11 d'une qualité
01:29:13 qui peut être quand même assez
01:29:15 variable. Il y a des choses, il y a du privé
01:29:17 sérieux, qui se retrouve sur Parcoursup,
01:29:19 qui a,
01:29:21 avec des diplômes
01:29:23 qui ont grade de licence, c'est important
01:29:25 de le savoir. C'est un diplôme grade de licence,
01:29:27 c'est-à-dire c'est un diplôme, on est dans le privé,
01:29:29 mais on va avoir un bachelor,
01:29:31 ce sont souvent des bachelors qui sont proposés.
01:29:33 Mais ce sont des diplômes
01:29:35 qui vont être reconnus par l'État
01:29:37 et vous aurez au bout de vos 3 ans
01:29:39 un bachelor, mais aussi une équivalence
01:29:41 avec une licence universitaire, ça veut dire que vous
01:29:43 pourrez aller passer un CAPES,
01:29:45 pour être prof d'informatique, au bout de 10 ans,
01:29:47 parce que vous avez envie de faire ça, vous aurez un niveau Bac+3
01:29:49 reconnu. Tandis que vous avez
01:29:51 d'autres formations qui sont
01:29:53 dans le cadre de la formation professionnelle,
01:29:55 ce qu'on appelle le RNCP,
01:29:57 et où là,
01:29:59 vous allez avoir un bachelor en 3 ans,
01:30:01 mais qui ne sera pas reconnu au niveau licence.
01:30:03 Donc au niveau universitaire, vous serez toujours un Bac+0.
01:30:05 Si vous voulez passer les concours de la fonction
01:30:07 publique, vous serez Bac+0,
01:30:09 vous ne serez pas Bac+3. Donc c'est important de le savoir.
01:30:11 Et ça, effectivement, ça apparaît sur le site
01:30:13 avec un petit macaron, un petit hexagone
01:30:15 diplôme visé.
01:30:17 Si ça ne l'est pas, on est dans la pure
01:30:19 formation professionnelle, et il faut se dire
01:30:21 que c'est un peu... Vous allez faire de la
01:30:23 cybersécurité, mais ça sera un peu plus compliqué d'aller faire autre chose
01:30:25 après.
01:30:27 Donc tout ça, la nature du
01:30:29 diplôme, c'est un peu plus présent
01:30:31 maintenant sur Parcoursup, et puis il y a tout le
01:30:33 hors Parcoursup, où là,
01:30:35 il faut quand même faire attention, puisqu'on a des écoles
01:30:37 d'informatique, récemment il y en a une, créée
01:30:39 par un monsieur qui a d'ailleurs
01:30:41 planté pas mal d'enseignements,
01:30:43 d'habillement, mais qui avait aussi
01:30:45 créé des écoles
01:30:47 d'informatique, et qui a planté l'école
01:30:49 au milieu de l'année avec des jeunes gens qui se retrouvent, le mec
01:30:51 dans l'eau. Donc faire
01:30:53 attention quand même un peu.
01:30:55 Le privé peut être intéressant, il est payant,
01:30:57 évidemment. Il est parfois pas payant, d'ailleurs,
01:30:59 ils font valoir le fait qu'on peut le faire en apprentissage.
01:31:01 Donc c'est des employeurs
01:31:03 qui payent, ils vous disent "finalement on est privé,
01:31:05 mais c'est quasi gratuit".
01:31:07 Oui, d'accord, mais faire
01:31:09 attention quand même, quand on est en Parcoursup,
01:31:11 qu'on n'a pas de garantie.
01:31:13 Et même le RNCP,
01:31:15 la formation professionnelle, c'est une petite garantie,
01:31:17 mais ce n'est pas le même niveau de
01:31:19 garantie qu'un diplôme visé par l'État.
01:31:21 Moi je trouve que ça c'est un sujet
01:31:23 typique pour les parents. C'est la vraie bonne
01:31:25 enquête pour les parents, c'est une bonne mission pour les parents.
01:31:27 Ils écoutent que leur enfant,
01:31:29 le fils de Laurence, veut faire de la cybersécurité.
01:31:31 Génial. Leur enfant va pouvoir
01:31:33 détecter, lui va comprendre le langage
01:31:35 qui est parlé dans les formations,
01:31:37 les sujets qui seront abordés, donc lui va pouvoir
01:31:39 faire un peu le trite, ce qui le motive au moins.
01:31:41 Et le rôle des parents, c'est de regarder
01:31:43 le coût, parce que c'est souvent eux qui vont
01:31:45 devoir payer, et quelle sera
01:31:47 la délivrance,
01:31:49 le diplôme délivré, in fine,
01:31:51 qu'est-ce qu'il vaut,
01:31:53 dans une optique de poursuite d'études
01:31:55 potentielles ou de
01:31:57 professionnalisation, de mise sur le marché du travail directement,
01:31:59 de reconnaissance par DRH.
01:32:01 Et ça, les parents peuvent tout à fait
01:32:03 aider leur enfant là-dessus.
01:32:05 Ok. On continue.
01:32:07 On est déjà à une heure
01:32:09 et demie, ça va très très vite.
01:32:11 On va se prendre quelques petites minutes en plus,
01:32:13 en bonus, vous voulez bien ?
01:32:15 Allez. Merci beaucoup.
01:32:17 Si la technique est d'accord aussi, on va se prendre
01:32:19 peut-être dix minutes, parce que j'ai encore quelques
01:32:21 petites questions qui arrivent, notamment sur les études
01:32:23 de santé qui sont... Mon dieu, les études
01:32:25 de santé, là on a...
01:32:27 Je crois que c'est assez dingue,
01:32:29 mais c'est plus de 20% des
01:32:31 lycéens généraux qui font au moins
01:32:33 un vœu en études de santé,
01:32:35 c'est-à-dire en PASSE ou en
01:32:37 licence accès santé,
01:32:39 la nouvelle voie, PASSE étant
01:32:41 l'héritière de la
01:32:43 PACES de la première année de médecine.
01:32:45 Et donc on a énormément, énormément
01:32:47 de monde qui se...
01:32:49 qui s'oriente vers
01:32:51 ces filiales, ou qui au moins fait des vœux.
01:32:53 Et Oana nous demande...
01:32:55 Oana, elle habite à Angers
01:32:57 manifestement. Non, au Mans,
01:32:59 excusez-moi. Donc,
01:33:01 David,
01:33:03 le fils de 16 ans d'Oana,
01:33:05 souhaite s'inscrire à la fac de médecine.
01:33:07 La plus proche est à Angers, nous
01:33:09 habitons le Mans. Est-ce qu'il doit
01:33:11 s'inscrire dans d'autres
01:33:13 facultés de médecine ?
01:33:15 Ou est-ce que c'est
01:33:17 aussi souhaitable de noter
01:33:19 d'autres options
01:33:21 hors médecine ? Alors d'autres options hors médecine,
01:33:23 il faut qu'on décrypte un peu.
01:33:25 Mais là, on revient sur cette question
01:33:29 de la mobilité.
01:33:31 Moi j'ai des données, mais allez-y.
01:33:35 Oui, il doit s'inscrire
01:33:37 ailleurs,
01:33:39 dans d'autres
01:33:41 académies, voire dans d'autres systèmes
01:33:43 de formation, voire
01:33:45 effectivement, s'il a lui envie
01:33:47 de faire autre chose éventuellement
01:33:49 que médecine,
01:33:51 il y a d'autres études liées à la santé
01:33:53 mais pas directement en médecine, il y a peut-être
01:33:55 d'autres choses qu'il peut aller chercher.
01:33:57 Donc oui, exploiter les dix voeux,
01:33:59 les vingt voeux, les sous-voeux,
01:34:01 varier,
01:34:03 et à la fois dans
01:34:05 la stratégie dont on parlait tout à l'heure
01:34:07 d'être optimiste et un peu pessimiste,
01:34:09 mais aussi dans la mobilité.
01:34:11 Sur les sous-voeux, c'est vraiment important.
01:34:15 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on fait un voeu dans une filière
01:34:17 où il y a des possibilités de sous-voeux,
01:34:19 on n'enlève rien du tout de faire ces sous-voeux,
01:34:21 donc autant les utiliser.
01:34:23 Alors on est limité à vingt, je vais dire, heureusement,
01:34:25 parce qu'on a des élèves et des parents
01:34:27 tellement stressés que sinon il y aurait une centaine de voeux.
01:34:29 Mais ça peut être très dur
01:34:33 pour certains
01:34:35 de se limiter justement à ces trente voeux
01:34:37 maxi.
01:34:39 Il y a des contextes
01:34:41 où il peut vraiment y avoir une telle angoisse
01:34:43 que les trente voeux ne suffisent pas.
01:34:47 Les autres filières, c'est peut-être aussi la différence
01:34:49 entre PAS et LAS qui est évoquée ?
01:34:51 C'est peut-être ça,
01:34:53 mais ce n'est pas hors médecine.
01:34:55 Oui, c'est un peu hors médecine, LAS,
01:34:57 mais ça on peut peut-être l'expliquer.
01:34:59 Il y a deux filières,
01:35:01 ce n'est pas parcours sub,
01:35:03 c'est une réforme des études de santé depuis trois ans.
01:35:05 Vous êtes souvent sollicitée, j'imagine, sur cette question ?
01:35:09 Cette réforme
01:35:11 est assez mal comprise
01:35:13 parce qu'auparavant il y avait
01:35:15 une filière unique en médecine,
01:35:17 mais aujourd'hui on peut s'inscrire dans des licences
01:35:19 autres avec un accès
01:35:21 médecine et ça permet d'avoir
01:35:23 des profils un petit peu plus diversifiés
01:35:25 qui vont
01:35:27 nourrir le vivier de personnel
01:35:31 que ce soit des médecins mais aussi d'autres
01:35:33 spécialités et c'était
01:35:35 voulu pour avoir des profils un peu plus
01:35:37 larges, peut-être comme c'est ce qui se fait
01:35:39 dans d'autres pays, par exemple au Canada
01:35:41 où il y a beaucoup de gens qui font d'abord
01:35:43 des humanités avant de devenir médecin.
01:35:45 Donc c'est moins scientifique
01:35:47 mais on s'est rendu compte
01:35:49 que les compétences
01:35:51 psychosociales, le contact,
01:35:53 pouvaient être aussi quelque chose
01:35:55 qui manquait dans les études
01:35:57 telles qu'elles étaient faites en France.
01:35:59 Donc d'avoir un public un peu plus mélangé
01:36:01 permettait d'avoir des profils
01:36:05 qui correspondaient mieux aux attentes
01:36:07 des patients.
01:36:09 Sachant que ces licences sont des licences,
01:36:11 on peut faire de tout avec une mineure santé.
01:36:13 C'est-à-dire qu'on va faire du droit,
01:36:15 on va faire de l'économie, on va faire de la biologie,
01:36:17 ce qui est un peu plus proche des études médicales
01:36:19 et puis à côté, en mineure, on aura
01:36:21 de la médecine et vous pouvez
01:36:23 présenter votre dossier
01:36:25 à la fin de la première année,
01:36:27 la la sain, mais aussi
01:36:29 à la fin de la deuxième année. Vous avez deux choix,
01:36:31 vous avez deux tentatives sur trois ans.
01:36:33 Ça permet aussi de ne pas redoubler
01:36:35 ce qui était le cas avec le système
01:36:37 auparavant où on faisait une première année de médecine,
01:36:39 on a planté, on faisait une deuxième, c'est très sélectif,
01:36:41 on a planté de nouveau et puis on se retrouvait à BAC+0.
01:36:43 Un peu le mec dans l'eau,
01:36:45 c'était un peu du gâchis et c'était même qualifié
01:36:47 de boucherie pédagogique par l'ancienne
01:36:49 ministre du supérieur, madame Vidal, et c'était pas faux.
01:36:51 Le problème aujourd'hui, c'est que
01:36:53 cette boucherie pédagogique
01:36:55 vient succéder
01:36:57 à ce que j'appelle un bazar pédagogique
01:36:59 parce que quand même,
01:37:01 le las et la passe,
01:37:03 c'est pas super clair
01:37:05 et les facs de santé ne font
01:37:07 rien pour rendre les choses claires
01:37:09 et c'est pour ça que c'est légitime
01:37:11 les questions que se posent aux ANA parce que
01:37:13 non seulement on ne sait pas exactement
01:37:15 quels sont les taux de réussite en passe et en las
01:37:17 et nous on vous l'explique, en fait
01:37:19 ils sont bien meilleurs en las
01:37:21 qu'en passe, mais quand vous regardez
01:37:23 vraiment les gens qui présentent leur dossier en las
01:37:25 parce qu'en las, il y a plein de gens qui viennent en las
01:37:27 parce que c'est un peu la petite voie abysse
01:37:29 où tout le monde va, la voie royale
01:37:31 c'est la passe, donc les bons élèves vont en passe
01:37:33 et puis en las, on y va un peu par défaut,
01:37:35 mais on ne se met pas comme ça
01:37:37 et finalement, il y a très peu de candidats réels
01:37:39 en fin d'année, donc on a des taux
01:37:41 qui ne sont pas très bons quand on les regarde
01:37:43 les taux bruts, ils ne sont pas excellents
01:37:45 mais quand vous réussissez à avoir les taux
01:37:47 avec quelques universités, les étudiants
01:37:49 le racontent en deuxième année
01:37:51 et on a pu le vérifier en ayant quand même
01:37:53 quelques universités qui ont fait
01:37:55 la transparence sur leurs données
01:37:57 et là vous vous retrouvez avec des trucs assez étonnants
01:37:59 85% de taux de réussite en fin de las
01:38:01 1 à Bordeaux, 58%
01:38:03 à Paris-Est-Créteil
01:38:05 et encore c'est pas très haut, en fait les étudiants
01:38:07 vous le disent en deuxième année, si vous allez jusqu'au bout
01:38:09 en las, si vous le faites sérieusement
01:38:11 on vous demande juste de valider votre année
01:38:13 finalement, tout en faisant une mineure, c'est un peu comme
01:38:15 une double licence, mais vous êtes quasiment
01:38:17 certains d'être pris en deuxième année
01:38:19 MMOP, mais c'est un peu
01:38:21 tabou dans le monde de la santé
01:38:23 en même temps, on dit qu'il faut le développer parce que ça permet
01:38:25 d'aller chercher des gens qui ont un bagage
01:38:27 un peu littéraire, ça permet d'aller chercher des gens
01:38:29 aussi dans des petites villes, puisque c'est là
01:38:31 qu'on a pu s'implanter un peu dans des
01:38:33 antennes universitaires, donc ça
01:38:35 diversifie socialement et scolairement
01:38:37 les gens qui peuvent rentrer en médecine, en dentaire ou en pharma
01:38:39 mais malheureusement les facs de santé
01:38:41 l'assument pas totalement
01:38:43 et voient ça un peu comme une voie de contournement
01:38:45 c'est un peu dommage, mais vraiment
01:38:47 rationnellement, le las c'est très
01:38:49 intéressant, et c'est ce qui ressort
01:38:51 de l'enquête qu'on a vraiment fouillé
01:38:53 c'est très très intéressant et les étudiants
01:38:55 le vivent en deuxième, troisième
01:38:57 année et se disent "mince"
01:38:59 on voit arriver des gens, nous on a bossé
01:39:01 comme des dingues quand ils ont fait PAS, on voit des gens
01:39:03 qui ont eu une vie beaucoup plus cool
01:39:05 s'ils sont passés par LAS
01:39:07 mais il faut avoir la maturité aussi, effectivement
01:39:09 si on va en LAS, de rester sérieux
01:39:11 on est pas cadré comme en PAS
01:39:13 c'est le côté voie royale à la française
01:39:15 qui est un truc qu'on va retrouver souvent
01:39:17 on vend une voie royale mais qui est pas
01:39:19 finalement la plus efficace
01:39:21 qui soit, c'est le cas en MATSUB
01:39:23 c'est le cas en pré-PHEC aussi
01:39:25 sur les choix, je sais pas si on aura le temps, ça sera peut-être un peu compliqué
01:39:27 et puis une deuxième chose avec Oana
01:39:29 elle a raison de se dire
01:39:31 Angers mais aussi d'autres facs, il faut aussi regarder
01:39:33 par ailleurs, il y a des différences de
01:39:35 taux de réussite énormes d'une fac à l'autre
01:39:37 et ça, il faut quand même en avoir
01:39:39 conscience, il faut regarder aussi les règles du jeu
01:39:41 il y a pas une fac où c'est les mêmes règles du jeu
01:39:43 c'est-à-dire qu'à Angers il va y avoir beaucoup
01:39:45 d'éléments rédactionnels, un peu de sciences
01:39:47 humaines et sociales, et on raconte d'ailleurs
01:39:49 dans le dossier, on a une jeune fille
01:39:51 qui était en Gévine mais qui est partie à Lille
01:39:53 parce qu'elle était pas à l'aise sur le rédactionnel
01:39:55 et qu'elle lit davantage du scientifique pur
01:39:57 en UQCM, ça lui allait mieux
01:39:59 donc il y a vraiment des stratégies à avoir, c'est compliqué
01:40:01 il faut l'avouer, parce qu'il faut regarder
01:40:03 tous les sites et aller essayer de comprendre
01:40:05 quelles sont les règles du jeu, puisqu'elles ne sont pas du tout affichées
01:40:07 mais on les pousse
01:40:09 depuis 4 ans à ce que les choses soient
01:40:11 clarifiées, le ministère du supérieur reconnaît d'ailleurs
01:40:13 qu'effectivement c'est quand même très très peu lisible
01:40:15 et problématique, ça fait des biais
01:40:17 quand vous êtes bien informé, que vous lisez l'OPS
01:40:19 mais vous gagnez quelques chances de réussite
01:40:21 quand même, mais voilà, j'ai glissé mon truc
01:40:23 on avance très vite
01:40:25 peut-être
01:40:27 sur
01:40:29 les prépas HEC
01:40:31 avec
01:40:33 Linda
01:40:35 sa fille est en spécialité maths physique
01:40:37 elle nous demande quelle est la classe préparatoire
01:40:39 adaptée, sachant qu'elle veut faire
01:40:41 une école de commerce et non une école
01:40:43 d'ingénieur, est-ce que c'est
01:40:45 alors il y a deux choses
01:40:47 elle semble se poser des questions
01:40:49 sur l'adéquation entre ses spécialités
01:40:51 et
01:40:53 la prépa qu'elle vise, est-ce que
01:40:55 ce serait des victoires ?
01:40:57 Les prépas ont tendance à
01:40:59 sélectionner des profils
01:41:01 mais tout comme les employeurs
01:41:03 il y a un article qui est paru récemment
01:41:05 dans le monde, sur le fait que 50%
01:41:07 des
01:41:09 personnes recrutées ne l'étaient pas
01:41:11 par rapport à
01:41:13 leur qualification et par rapport
01:41:15 au diplôme qu'ils avaient préparé mais par rapport à
01:41:17 leur compétence, là c'est un petit
01:41:19 peu pareil en prépa, les prépas vont
01:41:21 chercher à sélectionner des profils
01:41:23 et
01:41:25 je pense qu'il faut vraiment essayer que
01:41:27 il y a des prépas
01:41:29 aux écoles de commerce
01:41:31 des prépas BL
01:41:33 qui vont sélectionner par exemple sur les maths
01:41:35 et
01:41:37 ils ont des profils qui sont sérieux avec
01:41:39 des élèves qui par ailleurs ont un bagage
01:41:41 correct dans les
01:41:43 matières
01:41:47 dans les langues
01:41:49 qui ont comme fait un petit peu
01:41:51 de SES
01:41:53 donc il y a des profils comme ça
01:41:55 qui peuvent très bien réussir et les prépas
01:41:57 sélectionnent des profils
01:41:59 plutôt que des gens qui ont
01:42:01 suivi, alors c'est sûr c'est compliqué quand on n'a pas
01:42:03 fait de maths, d'accéder
01:42:05 à certaines prépas
01:42:07 parce que c'est ce qui se rattrape le moins
01:42:09 mais pour les autres matières
01:42:11 dans la plupart des cas ça peut
01:42:13 se rattraper et là
01:42:15 à partir du moment où il y a
01:42:17 les maths, je pense qu'il faut
01:42:19 vraiment tenter le coup.
01:42:21 Maths physique c'est un peu la voie
01:42:23 royale reconstituée du vieux
01:42:25 BACCES que j'ai passé, qu'était le BACS ensuite
01:42:27 et c'est vrai que les familles
01:42:29 sont toujours un peu conservatrices
01:42:31 on le voit d'ailleurs les familles CSP+
01:42:33 il y a beaucoup plus de CSP+
01:42:35 en maths physique parce que ça ouvre
01:42:37 toutes les portes, c'est vrai que la physique en
01:42:39 prépa HEC ça ne va pas servir à grand chose
01:42:41 mais moi je trouve ça passionnant la physique
01:42:43 et les maths c'est crucial et le reste
01:42:45 on se dit qu'ils font
01:42:47 quand même un peu d'histoire géo
01:42:49 ils en font ça en troncs communs
01:42:51 du lycée
01:42:53 et donc
01:42:55 il n'y a plus qu'une seule prépa
01:42:57 qui s'appelle ECG
01:42:59 économie commerciale générale
01:43:01 après il faut être malin mais je vous renvoie
01:43:03 alors là je ne vais pas dévoiler
01:43:05 il faut être malin effectivement
01:43:07 on peut avoir des prépas beaucoup plus facilement
01:43:09 parce qu'il y a
01:43:11 appliqué maths approfondi
01:43:13 il y a deux spécialités maths et puis il y a histoire
01:43:15 grosso modo géopolitique ou économie
01:43:17 et on fait
01:43:19 on peut candidater sur
01:43:21 maths histoire ou maths économie
01:43:23 et c'est pas les mêmes taux de réussite
01:43:25 c'est pas la même facilité d'accès à une même prépa
01:43:27 si vous voulez rentrer à Henri IV par exemple
01:43:29 bizarrement c'est pas la même
01:43:31 facilité, il vaut mieux
01:43:33 demander histoire qu'économie
01:43:35 très clairement ils prennent un niveau un peu plus
01:43:37 faible sans pour autant que
01:43:39 ça joue sur les chances de réussite dans les écoles
01:43:41 après donc il y a un peu des petites stratégies
01:43:43 on les raconte dans
01:43:45 c'est très technique, très stat mais il y a des vraies stratégies
01:43:47 effectivement sur le choix des options
01:43:49 en prépa je sais
01:43:51 mais là c'est le statisticien
01:43:53 qui parle
01:43:55 il y a une question aussi sur les bachelors
01:43:57 je vois avec Estelle
01:43:59 il y a beaucoup de parents qui souhaiteraient que leurs enfants
01:44:01 fassent des prépas visiblement
01:44:03 elle a fait une prépa, elle a fait une école
01:44:05 de commerce, son fils
01:44:07 est docteur pareil mais lui
01:44:09 il a plutôt envie d'aller sur le concours
01:44:11 sésame qui permet de rentrer dans des écoles
01:44:13 de commerce directement après le bac
01:44:15 mais dans ce qu'on appelle
01:44:17 un programme bachelors mais est-ce que c'est vraiment
01:44:19 sérieux dit-elle ? A mon époque
01:44:21 c'était un peu des sous-programmes, c'est méchant ça
01:44:23 alors moi c'est ce qu'a fait
01:44:25 ma fille donc je peux en parler, mon dieu
01:44:27 assez facilement, pas un bachelors
01:44:29 mais en tout cas le concours sésame
01:44:31 parce que ça lui convenait bien, ma fille
01:44:33 elle aurait jamais voulu
01:44:35 aller en prépa
01:44:37 ça lui correspondait pas du tout
01:44:39 c'est aussi un autre style, par contre
01:44:41 les matières enseignées dans
01:44:43 les établissements de management, de commerce
01:44:45 de gestion l'intéressait
01:44:47 donc c'est un moyen de rentrer dans ce secteur là
01:44:49 la question là
01:44:51 ça dépend des profils
01:44:53 qu'est-ce que vaut un bachelors ?
01:44:55 un bachelors c'est un terme
01:44:57 qui n'existe pas vraiment
01:44:59 ce qu'il faut regarder
01:45:01 c'est qu'est-ce que ça délivre
01:45:03 comme diplôme, il y a certains bachelors
01:45:05 qui sont visés, certains qui ont
01:45:07 un grade
01:45:09 un bachelors on peut le faire
01:45:11 en 3 ans, on peut le faire en 4 ans
01:45:13 parce que ça dépend du nombre de
01:45:15 mois de stage par exemple
01:45:17 que l'on donne, quel est le niveau
01:45:19 à l'NCP qui est accordé après un bachelors
01:45:21 est-ce qu'au sein de la même
01:45:23 école qui délivre le bachelors
01:45:25 ils prennent aussi
01:45:27 en master
01:45:29 leur propre bachelors, ça peut être quelque chose
01:45:31 qui peut être demandé
01:45:33 c'est aussi une analyse, une enquête à aller chercher
01:45:35 en tout cas c'est nouveau
01:45:39 je pense que ça correspond
01:45:41 pas mal à une génération aujourd'hui
01:45:43 qui a s'étanté par des études
01:45:45 sans avoir fait
01:45:47 une prépa pendant 2 ans
01:45:49 qui veulent aller directement dans le sujet
01:45:51 qu'elle a fait dans un autre
01:45:53 établissement post-prépa
01:45:55 je pense que la tentation c'est
01:45:57 surtout de ne plus avoir de concours à passer après
01:45:59 et c'est
01:46:01 ça c'est lié
01:46:03 à la question du stress qu'on avait
01:46:05 abordé au tout début de notre table ronde
01:46:07 la question
01:46:09 des diplômes préparés est quand même fondamentale
01:46:11 il faut vraiment bien bien
01:46:13 le préparer
01:46:15 et vérifier
01:46:17 la nature des équivalences
01:46:19 qui sont proposées
01:46:21 et il faut aussi être sûr quand même de sa voix
01:46:23 c'est à dire que
01:46:25 ça peut être plus compliqué
01:46:27 de rebifurquer après
01:46:29 ou de repartir à zéro
01:46:31 donc avant de s'engager
01:46:33 dans ces concours il faut quand même vraiment bien
01:46:35 réfléchir sur ce qu'on souhaite
01:46:37 faire
01:46:39 l'avenir dans lequel on se
01:46:41 projette et aussi
01:46:43 ses capacités
01:46:45 et
01:46:47 avec des bachelors qui ont
01:46:49 vous l'avez dit, qui se développent
01:46:51 énormément et qui pour beaucoup de jeunes
01:46:53 sont plus accessibles
01:46:55 il y a un concours, le concours Césam
01:46:57 est quand même plus accessible que les
01:46:59 concours et encore
01:47:01 que les concours post-prépa donc ça a ce côté
01:47:03 assez tentant mais
01:47:05 il faut, comme le disait très bien Périne
01:47:07 faire sa petite enquête
01:47:09 regarder où ça mène, il y a quand même énormément
01:47:11 de diplômés de bachelors, de bonnes
01:47:13 écoles de commerce, il y a aussi, on fait aussi
01:47:15 regarder si une école est membre
01:47:17 de la, ça c'est important, de la conférence des grandes écoles
01:47:19 par exemple si c'est vraiment une grande école reconnue
01:47:21 ça c'est quand même un gage de qualité
01:47:23 et la plupart des écoles de commerce, même HEC
01:47:25 qui a été la dernière à résister
01:47:27 propose des bachelors
01:47:29 et c'est vrai que beaucoup de jeunes gens qui font des
01:47:31 bachelors ensuite
01:47:33 enchaînent sur un master, ça qui s'arrête
01:47:35 parce que normalement à l'origine le bachelor était censé être
01:47:37 professionnalisant, on allait directement sur le
01:47:39 marché du travail, certains le font
01:47:41 mais de plus en plus
01:47:43 et comme vous le disiez aussi Guylaine
01:47:45 les jeunes utilisent ce bachelor comme
01:47:47 une voie bis d'accès
01:47:49 au diplôme de la
01:47:51 vraie grande école qui est le diplôme master
01:47:53 et finalement
01:47:55 bah oui sans avoir eu le
01:47:57 stress des concours
01:47:59 vous vous retrouvez avec un diplôme
01:48:01 en payant beaucoup plus cher aussi quand même c'est la différence
01:48:03 puisque les prépas sont gratuites tandis que
01:48:05 le bachelor c'est payant donc c'est quand même
01:48:07 un élément aussi à garder en tête
01:48:09 Oui clairement la prépa c'est la formation
01:48:11 qui coûte le moins cher, ça coûte moins cher que l'université
01:48:13 Oui et qu'il n'y a qu'en France
01:48:15 où on peut être financé par l'état
01:48:17 pour se préparer au management pendant 3 ans
01:48:19 c'est tout un débat
01:48:21 On va finir par une dernière question parce qu'on a largement
01:48:23 débandé, je suis désolé pour
01:48:25 Sciences Po
01:48:27 qui fut mon école jadis
01:48:29 mais voilà, je suis un mauvais fils, il y avait une question
01:48:31 mais on va passer dessus et puis
01:48:33 le journalisme aussi
01:48:35 je suis désolé et on va finir
01:48:37 sur une question plus large
01:48:39 de Maéva
01:48:41 qui trouve que Parcoursup
01:48:43 et ça va recroiser des choses qu'on vient juste de dire
01:48:45 et qu'on a dit un peu plus tôt
01:48:47 elle trouve que Parcoursup demande aux jeunes
01:48:49 de se choisir un destin extrêmement tôt
01:48:51 que sait-on
01:48:53 à 17 ans de la vie et surtout de la vie professionnelle
01:48:55 franchement c'est violent
01:48:57 qu'au proposer aux jeunes
01:48:59 comme mon fils qui sont intéressés par plein de choses
01:49:01 il fait géopolitique
01:49:03 et économie en terminale
01:49:05 oui mais il aime aussi la philo, les langues
01:49:07 faut-il forcément choisir
01:49:09 et puis existent-il des formations
01:49:11 qui permettent de mélanger quand même les disciplines
01:49:13 elle parle notamment des CPES
01:49:15 mais
01:49:17 est-ce que ça c'est quand même pas
01:49:19 vous l'avez dit Guylaine, un membre du BOIS
01:49:21 c'est vrai qu'à 17 ans se spécialiser
01:49:23 peut-être un peu compliqué
01:49:25 qu'est-ce qu'on peut proposer ?
01:49:27 alors c'est se spécialiser ou alors ça peut être justement se dé-spécialiser
01:49:29 par exemple les prépas permettent de se remettre à niveau
01:49:31 dans différents domaines
01:49:33 et il y a des prépas qui sont
01:49:35 toutes les prépas ne sont pas sous tension
01:49:37 de façon exagérée
01:49:39 je pense aux prépa-lettre, les prépa-lettre, les hippocames
01:49:41 les gens ont toujours l'idée que c'est très sélectif
01:49:43 beaucoup à l'exception du
01:49:45 très haut du panier
01:49:47 et ça permet d'avoir quand même un panel
01:49:49 très large en termes de
01:49:51 de matière
01:49:53 sur laquelle on peut travailler
01:49:55 et oui s'orienter quand on a
01:49:57 17 ans voire avant parce que
01:49:59 déjà quand on choisit ses spécialités il faut avoir une petite idée
01:50:01 et puis
01:50:03 on a quand même un tiers des élèves qui sont orientés aussi
01:50:05 en fin de 3ème qui vont soit
01:50:07 vers la voie pro, qui peuvent aller en agro
01:50:09 donc il y a
01:50:11 déjà, on leur demande
01:50:13 très tôt de faire des choix
01:50:15 et ce qu'on peut souhaiter c'est que
01:50:17 les passerelles continuent d'exister
01:50:19 entre les voies, ça permet aussi de faire
01:50:21 baisser la pression
01:50:23 de se dire que oui
01:50:25 on va dans une voie mais on pourra bifurquer
01:50:27 on pourra revenir, on pourra aller
01:50:29 voir ailleurs
01:50:31 si l'herbe est plus verte
01:50:33 donc c'est quelque chose
01:50:35 qui est important aussi
01:50:37 de se dire que
01:50:39 il faut absolument garder ses passerelles
01:50:41 il faut militer pour garder ses passerelles
01:50:43 moi j'aime bien dire que
01:50:45 j'aime bien voir les choses du bon côté
01:50:47 donc je me dis que
01:50:49 avec le bac pro, le bac techno, la voie générale
01:50:51 le fait de choisir
01:50:53 des spécialités
01:50:55 ça permet aussi d'aller vers ce qu'on aime
01:50:57 vers ce qui nous attire, vers ce qui nous intrigue
01:50:59 vers ce qui nous rend curieux
01:51:01 et effectivement
01:51:03 c'est un peu inquiétant mais en même temps
01:51:05 toutes ces passerelles qui existent
01:51:07 et tous ces moyens
01:51:09 d'aller rebondir
01:51:11 correspondent aussi au monde dans lequel
01:51:13 vont évoluer nos jeunes
01:51:15 qui est un monde qui bouge
01:51:17 et on sait qu'ils vont changer aussi de métier plein de fois
01:51:19 et donc
01:51:21 ils vont commencer peut-être aussitôt
01:51:23 que dans leurs études à devoir
01:51:25 travailler, on en parlait dans un bachelor
01:51:27 puis ensuite retrouver
01:51:29 autre chose dans un autre format
01:51:31 et puis peut-être aller à l'étranger un jour
01:51:33 et revenir etc
01:51:35 donc je trouve que c'est le monde
01:51:37 dans lequel on évolue, il est fait de choix
01:51:39 de toute façon, donc il faut aussi apprendre
01:51:41 à choisir à un moment donné, même si on sait
01:51:43 que c'est inquiétant et que ça fait peur
01:51:45 C'est vrai, on est
01:51:47 dans un système
01:51:49 du supérieur qui est en train de bouger aussi
01:51:51 vous parliez toutes les deux des passerelles
01:51:53 elles commencent à se développer, on est un peu
01:51:55 il faut quand même l'avouer, on est un peu en retard
01:51:57 par rapport à d'autres pays où les reprises d'études
01:51:59 je pense à l'Angleterre ou au Canada
01:52:01 où les reprises d'études sont
01:52:03 beaucoup plus souples, on a un système
01:52:05 qui est appelé adéquationniste, c'est-à-dire qu'on va
01:52:07 dans son silo et on a tendance comme ça
01:52:09 c'est ce qu'on a connu nous, parents
01:52:11 jadis, où quand même
01:52:13 les passerelles n'étaient pas si développées
01:52:15 mais ça commence quand même
01:52:17 à se mettre en place et je pense que
01:52:19 comme vous le disiez Pérrine, avec
01:52:21 le fait que le système
01:52:23 économique va devenir de plus en plus fluide
01:52:25 avec des changements d'activité plus fréquents
01:52:27 le supérieur va
01:52:29 ouvrir encore plus de passerelles
01:52:31 dans les années à venir
01:52:33 On termine sur cette
01:52:35 sur ces considérations un peu plus vastes
01:52:37 je vous remercie tous les deux d'avoir été avec nous
01:52:39 je remercie nos
01:52:41 auditeurs, j'allais dire non
01:52:43 nos internautes de nous avoir
01:52:45 suivis ce soir
01:52:47 cette conférence
01:52:49 elle sera en ligne
01:52:51 donc vous pourrez
01:52:53 également la regarder en replay
01:52:55 si vous n'avez pas
01:52:57 compris des points précis et puis
01:52:59 pour creuser il y a
01:53:01 évidemment notre
01:53:03 beau dossier Parcoursup
01:53:05 et puis il y a le site de l'AFCPE
01:53:07 et celui aussi
01:53:09 d'Azimut
01:53:11 pour s'en renseigner. Merci
01:53:13 beaucoup et
01:53:15 bonsoir et bon Parcoursup
01:53:17 Voilà
01:53:19 [Silence]
01:53:21 [Silence]
01:53:23 Merci à tous !
01:53:25 [SILENCE]

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