• l’année dernière
Avec Gwendoline Hamon, comédienne

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-04-26##

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News
Transcription
00:00 Bonjour Gilles, dans un instant Gwendolyn Hamon sera avec nous pour une fiction formidable
00:05 ce soir sur France 2, Maman ne me laisse pas m'endormir.
00:09 Il y aura un débat ensuite présenté par Julien Bugier, Gwendolyn Hamon évidemment
00:14 c'est Cassandre qui cartonne sur France 3 et ce soir c'est vraiment réalisé par Sylvie
00:20 Testu tout en délicatesse, en finesse, pas du tout dans le pâteau sur un sujet grave
00:26 et qu'on aborde assez peu, l'addiction des ados aux médicaments, certains en meurent,
00:31 on ne le sait pas suffisamment, on en reparle avec elle.
00:33 Et la dépendance est parfois plus puissante que la cocaïne.
00:36 Absolument, on en reparle avec elle dans un instant, dès qu'elle arrive on commence tout
00:40 de suite avec le zapping.
00:41 Valérie, vous en avez parlé dans vos débats et c'est dans tous les médias, Mayotte est
00:49 au bord du chaos, empêtrée dans une immigration clandestine.
00:53 La députée Estelle Youssofa a poussé hier un cool gun dans cet avoue, elle sera d'ailleurs
00:58 tout à l'heure chez Jean-Jacques Bourdin.
00:59 Ce qui est difficilement compréhensible pour nos compatriotes ici, c'est de se dire comment
01:04 est-ce que vous pouvez soutenir une opération en plus avec tous les épithètes abjects,
01:09 c'est colonial, c'est raciste et que sais-je encore.
01:11 De maintenir l'ordre de renvoi aux frontières.
01:13 Alors que nous en fait on dit mais attendez ces associations on les entend jamais, nous
01:17 on est un désert médical, on est un désert judiciaire, on n'a pas assez de routes, on
01:22 n'a pas d'eau dans nos robinets tous les jours que Dieu fait, on n'a pas de défense
01:26 des droits de l'homme des Français de Mayotte.
01:27 Là personne pourra les indigner, vous voyez.
01:30 Elle était formidable, je l'ai vu hier, elle était formidable, je pense qu'elle sera tout
01:35 aussi formidable chez Jean-Jacques Bourdin.
01:37 Bonjour Gwendolyn, vous venez d'arriver.
01:40 Bonjour, vous pouvez le directe, elle a déjà démarré.
01:43 On est tellement heureux de vous recevoir.
01:45 Oh ben merci infiniment, c'est gentil.
01:47 Parce qu'avec Valérie on a été très touchés par le téléfilm, on s'est parlé en le
01:52 regardant et c'est vraiment un téléfilm formidable et on va pouvoir en parler.
01:56 On va en parler avec vous.
01:57 Une contestation beaucoup plus… je fais un zapping.
01:59 Oui je vous en prie, faites un zapping.
02:02 Une contestation beaucoup plus courageuse que quelques casseroles Valérie, car ici
02:06 il s'agit de risquer sa vie.
02:08 Des étudiants ont eu le courage en Iran d'interrompre le discours de l'ayatollah, alors il n'est
02:14 pas habitué, et vous allez voir ce qu'il s'est passé.
02:17 Admiration.
02:18 C'est une scène inédite.
02:20 Mardi dernier, le guide suprême rencontre des étudiants partisans du régime.
02:24 Un public trié sur le volet, un exercice très encadré.
02:27 Soudain, surprise, ce jeune homme en rouge lève la main et ose la post-trophée.
02:31 Vous parlez de transparence, mais notre gouvernement doit écouter le peuple.
02:34 Peu habitué à être chahuté par les siens, l'ayatollah Khamenei tente d'esquiver.
02:40 Le temps est écoulé, on pourrait parler encore longtemps, on vous aime et on prie
02:46 pour vous.
02:47 Cette fois-ci, ce sont d'autres cris dans la salle qui l'interrompent.
02:52 Dans la confusion, on entend des jeunes réclamer autre chose que des promesses.
02:56 Il faut être courageux pour interrompre l'ayatollah en Iran.
03:01 Il faut être très courageux parce que je pense que le gars, s'il le retrouve, il
03:04 le bute.
03:05 On ne sait pas ce qu'il est devenu.
03:06 Vous suivez les femmes en Iran ?
03:10 Oui, bien sûr.
03:11 Bien sûr, mais j'ai envie de vous dire dans le monde entier en fait.
03:14 En Iran, en Afghanistan et même dans plein de pays africains, c'est terrible.
03:20 La condition de la femme est en train, encore une fois, de régresser.
03:22 Ce son va évidemment vous toucher parce qu'il est également lié au téléfilm, on en parlera.
03:28 Hier, Patrick Sébastien a évoqué, il était sur C8, de nouveau, la perte d'un enfant,
03:33 la perte de son fils.
03:34 Un moment émouvant où il est revenu sur le fait qu'il soit monté sur scène le jour
03:38 même où son enfant était mort.
03:40 Je n'ai pas de pudeur par rapport à ça, c'est une manière d'exorciser.
03:43 Moi, ma vie depuis ce moment-là, ce soir-là, je suis déjà mort.
03:47 Tout le reste, c'est du sursis.
03:48 C'est pour ça que je fais autant de conneries.
03:51 Parce que tous les gens à qui c'est arrivé savent ce que ça représente.
03:55 Par contre, c'est vrai, si dans un drame comme ça, tu te mets par terre et tu te dis
04:00 "plaignez-moi, oh là là, je ne vais pas bien", tu ne t'en sors pas.
04:02 Ce n'est pas la peine.
04:03 Par contre, être encore plus généreux avec celui qui souffre et tout ça, c'est ça
04:07 qui te sort.
04:08 Vous êtes d'accord avec ça ?
04:09 Je suis d'accord, je n'ai pas perdu.
04:12 Je vais remercier un enfant, mais j'ai joué le soir où ma grand-mère est morte et je
04:16 me souviens que j'ai tourné le lendemain du jour où ma mère est morte.
04:19 Et c'est vrai qu'en fait, on n'a pas envie, mais d'être dans la vie à ce moment-là
04:23 et dans l'action, ça sauve de tout.
04:25 Parce que c'est plus fort.
04:26 Et comment vous trouvez l'énergie justement de monter sur scène ou de jouer ?
04:30 Déjà pour jouer, il n'y avait pas de discussion parce que je n'ai pas osé dire "ma grand-mère
04:34 est morte, je ne vais pas venir ce soir".
04:35 Non mais votre maman ?
04:36 Ma mère, écoutez, je voulais annuler le tournage et en fait, c'était mon mari à l'époque
04:41 qui m'a dit "non, non, tu restes dans la vie, tu y vas".
04:43 Et il a eu raison.
04:44 Il faut rester dans l'action.
04:47 Et vous arrivez à faire abstraction quand vous jouez ?
04:50 J'avais un téléphone greffé à l'oreille avec ma soeur, je n'étais pas très très
04:54 bien, mais je suis restée dans la vie.
04:55 Enfin, je crois qu'il n'y a pas de règles.
04:57 Il n'y a pas de règles, chacun fait comme il veut, comme il peut.
05:00 Mais vous comprenez ce que dit Patrick Sébastien.
05:02 Ça a plutôt pas mal marché, 825 000 téléspectateurs, 4% d'audience.
05:07 Il y avait de la concurrence en plus.
05:09 Il y avait Koh Lanta et autres, c'est un très très très bon score de Cyril Hanouna
05:13 et de Patrick Sébastien.
05:14 On va en parler dans ce téléfilm "Maman ne me laisse pas m'endormir", le terrible
05:19 danger de drogue médicamenteuse.
05:21 En fait, il y a à peu près un mois, j'avais passé un son ici du journal de 20h de France
05:26 2 avec un reportage sur le fentamyl aux Etats-Unis qui fait des ravages chez les jeunes.
05:32 Et donc, je vous ai ressorti ce son parce que, évidemment, c'est un des thèmes dont
05:36 on va parler du téléfilm.
05:37 C'était dans le 20h de France 2 et là on est aussi dans la vie réelle.
05:41 Le fentanyl est un opioïde, à l'origine un médicament antidouleur.
05:45 Il a été largement trop prescrit par les médecins américains et depuis, du fentanyl
05:50 pur et illégal est écoulé massivement par des narcotrafiquants.
05:54 Il se prend par pilule ou par injection.
05:56 C'est une drogue 50 fois plus addictive que l'héroïne et bien moins chère.
06:00 Parfois, 10 dollars le sachait seulement.
06:02 Il n'y a aucune comparaison avec l'héroïne.
06:06 Le fentanyl, dès que tu te réveilles, tu es en manque.
06:09 Il n'y a aucun répit.
06:10 Moi, j'ai perdu toute ma vie en 3 mois.
06:13 Mon boulot, ma voiture, mon appartement, tout ce à quoi je tenais.
06:16 Aujourd'hui, en Amérique, le fentanyl et ses dérivés causent 3000 morts tous les
06:21 15 jours.
06:22 L'équivalent d'un 11 septembre toutes les 2 semaines.
06:24 Vous étiez au courant des ravages du fentanyl ?
06:27 Tout à fait, tout à fait.
06:28 Et d'ailleurs, ça vient, j'ai écouté une émission de radio sur le sujet de l'Hibovitchi.
06:32 En fait, la Food Drug Administration a autorisé, mise sur le marché l'oxycontin dans les années
06:39 40 ou 50 pour les gens qui avaient des cancers et des douleurs atroces.
06:42 Ça part de la gestion de la douleur.
06:44 Et puis, dans les années 70, ils ouvrent le marché, les Américains, pour les gens
06:48 qui ont des lombalgies.
06:49 Et comme tout le monde a mal au dos, il y a 70 millions d'Américains qui vont bouffer
06:52 l'oxycontin et donc des morphiniques, des opiates, des opiates, je ne sais même plus
06:55 comment on dit, mais enfin, cette case de médicaments.
06:57 Et donc, il y a des morts tout le temps.
07:00 C'est moins grave en France, mais ça arrive.
07:02 Ça arrive.
07:03 Il y a quand même huit personnes par jour, disait un professeur, qui vont dans son service
07:08 drogué.
07:09 Il faut que vous lisiez le livre "L'Empire de la douleur" qui est paru chez Belfont et
07:16 qui raconte l'histoire de l'oxycontin et de cette famille.
07:19 Ben Al-Ghudin, les Sackleurs.
07:22 Voilà, les Sackleurs qui ont mis sur le marché en connaissance de cause ce médicament.
07:27 C'est un livre glaçant et qui raconte, entre autres, les ravages de ce médicament.
07:32 On va en reparler, évidemment, après la pub.
07:35 C'était un acteur et un chanteur, mais aussi un militant des droits civiques, aux côtés
07:39 de Martin Luther King.
07:40 Harry Belafonte est mort hier à 96 ans et c'est sûr, on essayera de se souvenir de
07:46 lui.
07:47 "Try to remember".
07:48 "Try to remember the kind of September when life was slow and for some reason".
08:02 Ça me donne envie de prendre un express.
08:03 Voilà, c'est ce que j'allais dire.
08:04 Le problème, c'est que c'est un peu popularisé par la pub.
08:09 Dans un instant, on se retrouve avec Gwendolyn Hamon pour parler de cette fiction formidable
08:13 "Maman ne me laisse pas m'endormir" qui passe ce soir sur France 2.
08:17 Je dis formidable parce que comme une auditrice qui me dit "ah non, mais moi j'ai pas envie
08:20 de regarder un truc triste ce soir en période de vacances".
08:23 Hier, j'ai dit à Gilles "j'ai pas envie de regarder".
08:25 J'ai regardé et je dois dire que j'ai été cueillie et je n'aime pas les choses tristes
08:29 et ce n'est pas triste.
08:30 C'est ce qu'il faut dire à nos...
08:32 C'est pas un film triste, c'est une vraie famille joyeuse qui bascule.
08:36 Qui bascule.
08:37 C'est franchement...
08:38 Moi, les enfants qui meurent et tout, je peux pas.
08:41 Et j'ai regardé, j'ai été prise par la réalisation, par votre jeu, par son émotionnement.
08:45 Par le comédien.
08:46 Et on y revient dans un instant.
08:48 - Charles Anwar est incroyable.
08:49 - Sud Radio Média, l'invité du jour.
08:52 - L'invité du jour, c'est Gwendolyn Hamon pour cette fiction ce soir sur France 2, réalisée
08:57 par Sylvie Testu.
08:58 "Maman ne me laisse pas m'endormir".
09:00 Il y aura un débat qui suivra la diffusion du film avec Juliette Boudre en particulier
09:07 puisque c'est son histoire, l'histoire de Joseph, de son fils.
09:10 Une famille normale, on le disait pendant la pub, je vous disais que j'avais pas eu envie
09:15 au départ de le regarder et qu'en fait c'est un film qui nous touche parce que c'est une
09:19 famille normale et on se dit ça peut arriver à tout le monde et c'est un sujet dont on
09:23 ne parle pas, l'addiction aux médicaments.
09:24 Et c'était une amie très proche.
09:26 - C'est une amie très proche.
09:28 Oui, en fait, ça part pour Joseph d'un pétard qu'il a mal supporté puisqu'il a fait une
09:34 attaque de panique et des angoisses.
09:36 Il a commencé à dire "je dors mal".
09:38 Sa mère s'est pas inquiétée plus que ça, elle l'a emmené voir un spécialiste et le
09:42 spécialiste a prescrit du Xanax.
09:45 Mais l'erreur c'est pas de prescrire du Xanax, c'est de ne pas dire aux parents "attention
09:51 c'est une molécule hyper addictive, votre fils est mineur, il va pas gérer, c'est vous
09:56 qui gérez madame".
09:57 Parce que le gamin il s'est mis à en gober, il a plané, il était trop bien et puis il
10:00 en a gobé, gobé, puis il s'est fait des fausses ordonnances et puis il en a piqué
10:04 dans toutes les pharmacies de chez les copains et de la famille.
10:06 Et puis un jour il en a même acheté dans la rue.
10:08 Et puis c'est devenu après une polyaddiction, c'est-à-dire qu'après il est rentré dans
10:11 d'autres drogues et il est mort d'une surdose de benzodiazépine, donc de Xanax, et de fontanil.
10:17 Et donc le fontanil, vous en parliez, ça a tué Prince, c'est 50 fois plus puissant
10:22 que l'héroïne, 100 fois plus puissant que la morphine.
10:25 - Et pourtant ça s'appelle un médicament.
10:27 - Voilà.
10:28 Mais comme les morphiniques, le tramadol, les féralgan, le codéiné, etc.
10:32 Moi on en a donné au fils d'une amie parce qu'on lui a enlevé ses 4 dents de sagesse,
10:35 il est reparti avec 4 boîtes de tramadol.
10:36 Je l'ai insulté.
10:37 - Est-ce que dans la vie réelle, votre amie est celle qui a écrit le livre "A attaquer
10:43 ce psychiatre" ?
10:44 - Non.
10:45 - Pourquoi ?
10:46 - D'abord parce qu'elle ne pense pas que les médecins, elle n'est pas contre les médecins,
10:49 elle ne pense pas que les médecins sont tous fautifs, ils sont très peu formés apparemment.
10:52 Elle a reçu beaucoup de messages de médecins après l'apparition de son livre qui lui ont
10:56 dit "mais vous savez, c'est dramatique, on n'est pas formés sur l'addiction".
10:59 - L'état catastrophique de la psychiatrie en France et sur l'addiction, effectivement.
11:04 - Et puis un médecin en une demi-heure, une heure, il ne peut pas tout savoir.
11:07 Ce qu'il peut faire c'est prévenir les parents et dire "attention, je vais vous donner une
11:10 molécule qui est addictive, ça peut aller vite, sur un cerveau d'adolescent c'est compliqué,
11:15 donc c'est vous qui gérez madame, vous faites attention, et puis on essaiera d'autres protocoles
11:19 et d'autres thérapies si ça ne marche pas".
11:20 Mais il y a d'autres thérapies que le Xanax pour un gamin quand même.
11:23 - Que le Xanax pour un gamin de 15 ans ou 16 ans qui fait des attaques de panique.
11:26 - Alors je ne dis pas qu'il y a des gamins qui en ont besoin, il y a plein de pathologies
11:29 différentes.
11:30 - Mais il y a aussi un tempérament addictif et ce qui est formidable dans le film et ce
11:34 qu'on montre très bien c'est que les parents ont peur de l'alcool, de la drogue, mais les
11:38 médicaments on ne s'en méfie pas.
11:40 Et il y a cette scène formidable où elle trouve les plaquettes vides.
11:45 - Dans sa chambre.
11:46 - Et c'est grâce à son frère qui est dans un conflit de loyauté parce qu'il n'ose pas
11:50 balancer son grand frère et il le sait.
11:53 - Est-ce que dans la vie réelle, votre amie, parce que moi ce qui m'a touché dans le film
11:58 c'est l'amour que vous donnez à cet enfant, l'amour qui est là tout le temps de son père,
12:04 de son beau-père et pourtant vous n'allez pas le sauver, est-ce qu'elle, elle se dit
12:10 "j'ai fait ce que j'avais à faire" ou il y a quand même une culpabilité ?
12:12 - Non, elle sera coupable toute sa vie.
12:14 Une maman ou un papa d'ailleurs ne peut être que coupable de ne pas avoir su sauver son
12:19 enfant.
12:20 - Mais qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autre ?
12:21 - Elle se raconte qu'elle n'a pas été là au moment où il était mal, que peut-être
12:24 si elle avait été là, elle lui aurait parlé, elle l'aurait empêché d'eux, elle l'aurait
12:27 connu.
12:28 - Et vous, votre regard d'Achrys et d'Amie ?
12:29 - Mais je comprends très bien, c'est tellement inacceptable de perdre son enfant et de se
12:35 dire "j'ai raté quelque chose pour en arriver là, il y a quelque chose que je n'ai pas
12:39 géré" même si ça n'est pas vrai.
12:41 - Parce qu'elle a fait ce qu'il fallait et on voit qu'elle est là, qu'elle est présente.
12:46 - Et tout le monde a fait ce qu'il fallait, le papa aussi, la tante, les amis.
12:50 - Elle l'enferme presque un moment d'ailleurs.
12:51 - Oui, sauf qu'à partir de 18 ans, le drame, c'est que vous ne pouvez plus l'envoyer à
12:55 l'hôpital.
12:56 - Et il dit "je veux sortir" et on lui dit "il sort".
12:59 Comment vous vous avez abordé le rôle, puisqu'encore une fois, il y a une amie très proche, vous
13:02 avez connu Joseph, vous vous teniez à faire ce rôle, comment ça s'est passé avec Sylvie
13:07 Testu d'ailleurs ?
13:08 - En fait, Juliette rêvait que je le joue, je le raconte à toute la presse, moi j'étais
13:12 sûre que je ne le jouerais pas parce que c'est un téléfilm prestige et que je pensais qu'on
13:16 allait chercher une comédienne de cinéma et finalement, j'ai joué avec Sylvie Testu
13:21 il y a 15 ans dans "Sagans", un petit rôle, je jouais sa sœur d'ailleurs donc ça s'est
13:24 inversé.
13:25 Juliette voulait que je le fasse et France Télévisions était ravie.
13:30 Donc ça a été une grande surprise mais je l'ai abordé comme un personnage, pas comme
13:34 si c'était Juliette justement.
13:35 - Elle était sur le tournage ?
13:36 - Elle est venue 3-4 fois.
13:37 - Et le film lui, elle l'a vu évidemment, puisque vous faites des projections et on
13:43 voit qu'elle va aujourd'hui dans des écoles pour sensibiliser les ados à ces dangers,
13:48 qu'est-ce que ça lui a fait ?
13:49 - Elle trouve que le film est très très proche de la réalité.
13:52 Donc elle trouve le film sublime.
13:55 - C'est ça qui nous touche.
13:56 - Je pense que c'est ça qui nous a touchés avec Valérie.
13:57 - Et je peux vous dire que le film est moins violent que la réalité.
14:00 - Que la réalité bien sûr.
14:01 - Comment vous avez tourné, sans spoiler mais une dernière scène où vous voyez la
14:07 scène dont je veux vous parler, vous êtes sur le corps de l'enfant.
14:09 - Je ne peux plus la voir la scène, je ne peux plus la regarder.
14:12 Le lendemain pour vous dire la vérité, le plateau entier pleurait, on était épuisés
14:20 Sylvie et moi juste après, on s'est écroulés par terre en fourrir pour un petit peu exorciser
14:24 tout ça.
14:25 Et le lendemain, on tournait les scènes de la gare et la scène de la fin dans l'auditorium
14:31 et j'ai eu une gastroentérite, je n'ai jamais eu ça de ma vie, j'ai somatisé en fait.
14:34 Et je ne peux plus voir cette scène parce que j'ai l'impression que tous les enfants
14:40 du monde vont mourir.
14:41 Le mien compris, Nemo Schiffman l'acteur, Joseph Rollemeur.
14:44 - Il est formidable, franchement tous les comédiens sont formidables.
14:48 - Michel Lune, Gérard Lampin, franchement c'est un film puissant.
14:55 - Il y a Louisna Espinoza, il y a Marilyn Canto aussi.
14:58 Et il y a Sylvie qui joue ma soeur.
15:00 - Oui, Sylvie Testieu qu'on voit.
15:02 Il y a quelque chose de très humain dans la manière dont c'est raconté, qui n'est
15:06 pas du tout dans le pateau, ce qu'on a l'habitude de voir à la télévision.
15:09 C'est ce dont moi j'avais peur et qui n'est pas du tout ça, qui est vraiment une photographie
15:13 d'une famille normale qui découvre l'addiction de son fils et qui pourrait être n'importe
15:19 quelle famille.
15:20 - Juliette a co-écrit le scénario avec Nathalie Hugon qui est une de nos amies aussi.
15:25 Elle avait besoin d'être en confiance et que ça reste comme ça très proche de la
15:28 réalité.
15:29 Et puis Sylvie a eu un regard très intéressant, très subtil sur le scénario.
15:34 - Valérie, je vous propose d'écouter la bande-annonce pour avoir la couleur de ce
15:38 film.
15:39 - Avec ça, ça va vous mettre bien.
15:40 - Allez, écritez.
15:41 - A la vôtre, mes amis.
15:42 - Les médocs, vous êtes sérieux là, les mecs ?
15:45 - Je shoot avec ça.
15:46 - Après, tu deviens croqueur avec n'importe quelle drogue, quoi.
15:49 - Il a à peine 17 ans.
15:50 - Qu'est-ce qui vous a pris de donner des anxiolytiques à mon fils ?
15:53 - Monsieur, je suis en consultation.
15:54 - Oui, je vous pose une question, madame.
15:55 - Les anxiolytiques, c'est super fort, ces machins-là.
15:56 - Il fait une crise de manque, là.
15:57 Et je fais quoi ? - C'est pour ça qu'il faut que tu retournes
15:58 en cœur, d'accord ? Pour te mettre encore à gagner, sortir de ce trou de merde.
16:07 - Ça vous émeut de l'entendre ? - C'est terrible.
16:22 J'ai l'impression d'avoir 8 ans et demi.
16:24 Je fais cette promo en pleurant tout le temps.
16:26 Je ne m'en remettrai jamais pour elle.
16:28 Je me dis comment elle fait.
16:29 - Comment elle fait.
16:30 On a beaucoup de témoignages, beaucoup de gens qui nous regardent, qui nous écoutent.
16:35 Après une opération du genou, on m'a prescrit du tramadoc.
16:37 J'ai jeté l'ordonnance.
16:38 J'ai morflé.
16:39 Mais ce médoc, je l'ai vu sur une amie.
16:41 Elle a dormi pendant 24 heures d'affilée.
16:43 Une autre qui nous dit, oui, on se sert du fentanyl.
16:46 Elle doit être médecin ou infirmière.
16:47 Pour les interventions chirurgicales, c'est gardé dans un placard spécial avec une comptabilité
16:51 très stricte.
16:52 Comment peut-on le prescrire dans le public ? Mais il y a aussi le rivotril aujourd'hui
16:55 qui est vendu dans la rue aux mineurs migrants isolés.
17:00 Il y a un vrai trafic.
17:02 - La codeine.
17:03 - Mais la codeine ? - La codeine, c'était une affaire.
17:04 - La codeine ? Enfin, moi j'ai une amie que j'ai réussi à forcer à aller chez le médecin
17:09 pour se sevrer.
17:10 Six ans qu'elle prenait des ferragans codeinés parce qu'elle avait eu mal à la tête et
17:13 elle pouvait buter quelqu'un si elle n'avait pas son flacon.
17:15 Ce n'est pas normal ? - Non, ce n'est pas normal.
17:17 Ce n'est pas normal.
17:18 Le film aussi va peut-être faire prendre conscience aux parents.
17:23 On dit toujours, non, pas mon enfant.
17:25 Ce qu'on se disait aussi pendant la pub.
17:26 Non, ce n'est pas possible.
17:27 Mais si, c'est possible.
17:28 Et les médicaments, encore une fois, il faut le dire, sont plus faciles, peut-être pas
17:32 plus faciles, mais faciles à trouver.
17:34 - De toute façon, on met douze minutes à trouver n'importe quelle drogue dans le monde
17:37 où qu'on soit.
17:38 C'est un flic qui m'a raconté ça.
17:39 C'est flippant.
17:40 Non, ce qu'il faut dire aux parents, je crois, même si je n'ai aucune leçon à donner à
17:42 personne, c'est d'essayer d'avoir un dialogue avec son môme.
17:46 Même s'il y a un âge où c'est compliqué de leur dire, je te jure, je ne suis pas né
17:52 en 1912, j'ai eu ton âge, je sais ce que c'est, j'ai eu envie de m'amuser et de faire
17:56 l'idiote aussi.
17:57 Fais gaffe, maîtrise, ne te fais pas bouffer par l'influence.
18:00 D'essayer de parler avec eux et de ne pas se faire avoir parce que Joseph, elle l'a
18:04 vu sur le regard.
18:05 Il avait un regard lointain et vide.
18:07 - C'est la petite amie d'ailleurs qui lui montre la petite amie de Joseph.
18:11 - Dans le film, c'est la petite amie, mais dans la réalité, c'était sa meilleure amie.
18:14 C'est Yasmine, elle s'appelle Yasmine.
18:15 C'est la fille de notre grand ami Sarah Piotrowski, qui a vu sur un Snapchat des images de Joseph
18:22 qui était en délire total.
18:23 Elle a flippé, elle les a montrées à sa mère et sa mère a dit "je les montre à
18:26 Juliette".
18:27 C'est là où Juliette a vraiment pris conscience qu'il était parti autre part.
18:30 Elle l'a confronté et là ça a commencé à être les cures, la guerre, la discussion.
18:35 Ne me mens plus.
18:36 Avant, elle se disait "c'est un ado, comme tous les ados, il est un peu bad boy, il est
18:40 chiant, je suis divorcée, tout ça, ça fait partie de la vie".
18:43 C'est le grand frère.
18:45 Son petit frère était souvent malade, Max, parce qu'il est né avec des problèmes.
18:50 Il va très très bien, mais il allait beaucoup en rééducation.
18:52 Elle n'a pas fait gaffe, elle n'a pas vu.
18:55 Parce que c'était l'enfant parfait qui allait bien.
18:57 Et son père était vraiment addict, comme c'est raconté dans le film aussi ?
19:00 Son père a eu, oui, quelques problèmes, il s'en est complètement sorti, mais oui,
19:04 bien sûr.
19:05 Incroyable.
19:06 C'est toute la subtilité, encore une fois, c'est un film subtil, c'est toute la subtilité
19:10 du film de montrer aussi l'hypocrisie ou le mensonge des gens qui sont addicts, qui
19:17 disent "je te promets, j'y toucherai plus".
19:19 Un addict, ça ment.
19:20 Ça ment, absolument.
19:21 Et un ado, ça ment aussi.
19:22 C'est ça, bien sûr.
19:23 Donc les deux mis ensemble, formidable.
19:25 Vraiment, encore une fois, je ne voulais pas le regarder, j'ai commencé à le regarder.
19:29 Et franchement, je déteste les mélos, c'est pas du tout mélo.
19:35 Et puis on a envie de s'amuser, de regarder Cassandre, on n'a pas envie de regarder ça.
19:40 Et bien, pourtant, ce film est formidable.
19:41 Vous allez avoir une histoire d'amour dans Cassandre ?
19:43 Il va se passer plein de choses.
19:45 Déjà, là, j'ai un petit copain, je ne sais pas si vous avez regardé.
19:48 Non, mais écoutez, ça finira bien par...
19:51 Ça finira, vous pensez ?
19:52 Mais vous êtes formidable, en tout cas, dans ce livre-ci.
19:55 Cassandre, c'est tous les samedis, en ce moment.
19:57 Non, c'est vendredi, en ce moment.
19:58 On a changé.
19:59 Maintenant, c'est vendredi.
20:00 Oui, mais là, il n'y a plus d'inédits depuis vendredi dernier.
20:02 Ah, cette fois, c'est ma singer.
20:03 Et vous battez ma singer.
20:04 Ah bah là, on a fait 5 millions de vendredis derniers.
20:07 Donc ça marche bien.
20:09 Et puis je précise aussi que vous soutenez Tina Kieffer et toutes à l'école.
20:12 Vous êtes une des marraines de son association et vous pouvez faire des dons, je le dis,
20:17 parce que je la soutiens aussi pour cette école formidable qu'elle a montée.
20:20 Et même, j'imagine, aussi contre les cancers gynécologiques.
20:23 Bravo.
20:24 Bah écoutez, vous êtes une femme engagée et on aime ça.
20:27 Et donc ce soir, vraiment, regardez, regardez.
20:29 Vous pourrez nous insulter demain matin.
20:32 Mais je pense que ça va marcher et c'est formidable et c'est essentiel pour les parents,
20:36 les grands-parents aussi, qui ont un rôle à jouer auprès des ados.
20:39 Les grands-parents, les amis, tout le monde.
20:41 Maman ne me laisse pas m'endormir, 21h05.
20:43 Bravo aussi à Sylvie Tessouf pour...
20:45 Et à France Télé de programmer ce genre de film parce qu'on est dans une mode de concurrence.
20:49 Non, ils font leur taf.
20:51 Mais ça n'a pas été compliqué ?
20:52 Non.
20:53 Anne Holmes et Anne Didier ont dit tout de suite oui.
20:55 Et c'est formidable.
20:56 Merci Gwendolyn Hamon.
20:57 Dans un instant, c'est Jean-Jacques Bourdin qui sera avec vous.

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