Avec Claire Borotra, comédienne
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Média, 10h10h30, Valérie Exper, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
00:07 Vous allez bien ? Très bien. Je suis content de vous retrouver.
00:10 Oui, merci à Christine encore une fois.
00:12 Merci encore à Christine d'avoir été avec nous.
00:15 Je suis content de vous retrouver, ça me fait plaisir.
00:17 Alors, notre invitée aujourd'hui c'est Claire Borotra.
00:20 Bonjour, vous êtes avec nous à distance puisque vous tournez aujourd'hui et on va parler...
00:26 Vous êtes là ?
00:27 Oui, je suis là.
00:28 Bonjour.
00:29 On va parler de cette fiction ce soir, 6 épisodes, les 1 et 2 seront diffusés ce soir.
00:36 Les Randonneuses, sur le papier, je vous le dis tout de suite, c'était pas gagné pour moi.
00:41 Et la fiction est formidable, franchement c'est d'une qualité incroyable.
00:45 Ça parle du cancer, ça parle de 6 femmes qui partent en randonnée.
00:48 On va y revenir avec vous dans un instant.
00:50 Franchement c'est vraiment très très réussi et on vous le conseille fortement.
00:56 Et on en reparlera avec vous dans un instant.
00:58 On va tout de suite commencer avec le zapping de Gilles.
01:00 D'après vous Valérie, avec quel événement médias je vais démarrer le zapping ?
01:08 L'Eurovision.
01:09 Évidemment.
01:10 Alors, est-ce que vous avez regardé Claire Borotra à l'Eurovision ?
01:14 Non, j'ai raté cet événement planétaire et annuel.
01:18 Racontez-moi.
01:20 Je ne sais pas si vous avez suivi, on avait notre candidate, Lazara, et puis finalement elle n'a pas marqué de points.
01:26 Et du coup elle a fait un geste culturel pour elle, que vous ne pouvez pas comprendre, parce que c'est dans sa culture qu'elle...
01:33 Bon, globalement elle a fait un dredonneur, Claire.
01:35 Et évidemment, elle a tenté de se justifier sur BFM.
01:40 Il y a quelque chose qu'il faut comprendre.
01:42 Bien que je représente la France, j'ai aussi une culture, une double culture.
01:47 Et c'est un peu générationnel.
01:49 Ce n'est pas un geste qui est négatif.
01:52 Au contraire, c'est juste un geste de déception qu'on utilise entre amis.
01:56 Après, je peux comprendre qu'à Outre-mer, ce soit considéré comme un autre geste.
02:00 Il y a beaucoup de gestes que je pense, historiquement, on peut utiliser dans d'autres pays, qui signifient d'autres choses.
02:06 Donc ce n'est pas un dredonneur ?
02:08 Absolument pas.
02:09 Vous vous rendez compte quand même, Valérie, qu'on ne parle plus du tout de sa prestation et qu'on ne parle que de ça.
02:13 Donc elle s'est elle-même mise dans une panade terrible alors qu'elle a fait une prestation qui a été remarquée par tout le monde.
02:19 Elle avait été très bien sous la chaussée, je vous vois dans votre regard.
02:22 J'ai vu beaucoup de réactions de gens qui ont dit "c'est fini, cette femme est vulgaire et une mauvaise perdante".
02:30 En plus, elle est partie, donc elle a expliqué qu'elle avait une petite vessie.
02:34 On a eu de la chance qu'elle n'ait pas partie pendant la chanson.
02:38 C'était le drame de ce week-end, clairement.
02:40 Vous avez loupé ça.
02:41 On vous tient au courant.
02:42 Restons dans la vulgarité avec Valérie Damidot.
02:45 Enfin, la vulgarité avec Valérie Damidot, je m'entends Valérie.
02:48 La vulgarité parfois de certains journalistes qui lui posent des questions déplacées sur son poids
02:53 ou lui font des remarques sur son embonpoint.
02:56 Elle a témoigné dans cet avou car elle était reçue pour un one-man show qu'elle démarre.
03:01 Je me rappelle, il y avait un grand reporter d'info qui m'avait posé cette question exceptionnelle.
03:05 Il m'avait dit "Valérie Damidot, c'est pas trop dur de présenter un prime télé avec un physique de radio ?"
03:10 Elle est bonne cette question ou pas ?
03:13 C'est vrai, c'est une vraie question qu'on m'a posée.
03:15 C'est vrai qu'à l'époque, quand on me faisait chier un peu sur mes problèmes de poids,
03:21 j'avais envie de mettre des grosses gifles comme aux gens qui arrivent en retard.
03:24 Non, je déconne.
03:25 C'est-à-dire que pour moi, le truc, c'était dingue de refaire une baraque en 8 jours.
03:31 C'était fou.
03:32 Et les mecs me demandaient si c'était grave d'être gros à la télé.
03:34 Je disais "Mais les gars, c'est pas ça le sujet, c'est pas du tout ça."
03:37 Donc c'est là où je me suis dit "Ok, donc la télé, ça va être compliqué là."
03:41 Vraiment.
03:42 Si vous me dites que j'ai un physique de radio, je vous fais un geste culturel.
03:45 Pas du tout.
03:46 Que vous ne comprendrez pas.
03:47 C'est un peu la même chose que l'herbe rôtrée.
03:49 Il n'y a pas de grosses dans le cinéma ?
03:51 Non, aussi.
03:54 En tout cas, ce qui est terrible, c'est d'être réduit à une parcelle de son identité,
03:58 c'est d'être jugé de cette manière-là.
04:00 Après, la société dans laquelle on vit, elle est formative, elle est très normative.
04:07 Elle impose des choses qui font souffrir beaucoup, beaucoup de gens.
04:10 Donc oui, oui, oui.
04:12 Le cinéma est certainement le reflet en partie de la société dans laquelle on vit, malheureusement.
04:16 Est-ce qu'on vous a posé à vous des questions,
04:20 est-ce que des journalistes vous ont posé à vous aussi des questions déplacées, parfois ?
04:24 Oui, oui, ça arrive.
04:27 Mais alors, je me souviens de surtout la réponse de Marilyn Monroe,
04:31 à qui on demandait comment elle dormait la nuit,
04:33 et où elle disait avec une goutte de Chanel.
04:35 Et ce qui était intéressant, c'était qu'après, quand elle en avait reparlé,
04:39 elle avait dit "mais tout le monde a été hyper choquée de ma réponse, provocatrice,
04:43 mais en fait, je ne fais que répondre avec tact à une question extrêmement impolie et indélicate".
04:48 Et voilà, je trouve qu'en fait, ça demande beaucoup d'imagination aujourd'hui,
04:52 beaucoup de créativité pour réussir à répondre avec tact à souvent des questions complètement déplacées.
04:57 Vous avez un souvenir, vous, d'une question très déplacée qu'on vous aurait posée ?
05:01 Oh non, j'ai la faculté d'oublier, je crois, ce qui me meurtrit.
05:07 Non, je ne viendrai pas comme ça.
05:09 Pas comme ça, d'accord, on continue.
05:11 Ce soir sur TF1, on va en parler après la publicité,
05:15 ça va cartonner Valérie, les randonneuses, alors là, je suis prêt à prendre des paris.
05:18 Il faut dire que la France plébiscite les fictions françaises.
05:22 Évidemment, France 2 est le fer de lance de cette politique.
05:26 Il y a quelques semaines, TF1 et MC sont reprochés à France Télévisions
05:30 de concurrence déloyale, parce qu'ils produisaient beaucoup de fictions en prime time,
05:35 et pas assez de théâtre ou d'opéra.
05:37 Michel Fille leur a répondu sur France 5.
05:40 Quand le service public est en forme, ça défouraille du côté du privé.
05:44 Surtout, c'est qu'aujourd'hui, un soir sur deux ou sur trois,
05:48 TF1 est battu par France 2.
05:50 Et TF1 ne supporte pas l'idée de devoir s'appeler TF2.
05:54 C'est grâce au travail d'Anol Metz sur la fiction.
05:59 Et moi, vraiment, s'ils aiment tant l'opéra et le théâtre qu'ils en mettent sur leurs antennes,
06:06 évidemment que leur rêve, c'est qu'on mette de l'opéra tous les soirs
06:10 et que les audiences soient tambernes, parce qu'on fait moins d'audience avec l'opéra
06:14 qu'avec une bonne fiction.
06:16 Mais les bonnes fictions font aussi partie du patrimoine culturel.
06:20 - Ils ont vraiment accusé auprès de l'Arkom, ils ont demandé à l'Arkom d'intervenir
06:26 pour qu'il y ait de l'opéra et du théâtre en prime time sur le service public.
06:32 Et c'est vrai que désormais, lorsqu'il y a une fiction, The Voice ou les autres programmes sont battus.
06:38 Vous êtes contente que la fiction soit à faire de l'ance ?
06:41 Vous tournez beaucoup pour France 3 ou France 2 ?
06:45 - Oui, c'est pour ça que je ne prendrai pas partie dans cette même,
06:48 si j'aime coup, Michel Filt dans ce débat, parce que je travaille pour tout le monde.
06:51 Et oui, c'est chouette que la fiction...
06:53 Les gens sont attachés, quand je les croise dans la rue,
06:56 ils aiment les fictions françaises, ils aiment une fiction qui leur ressemble,
06:59 qui soit près de chez eux, des gens qu'ils peuvent croiser dans leur rue.
07:03 Et ça c'est chouette pour la France.
07:05 Après, il faut qu'on l'exporte encore davantage, à mon avis, c'est quand même ça notre enjeu.
07:09 - Stéphane, un auditeur fait remarquer qu'il n'y a plus de théâtre sur Paris 1ère d'ailleurs,
07:13 donc M6 devrait aussi... - De temps en temps, quand même.
07:16 - Oui, de temps en temps, il n'y en avait plus à l'époque.
07:18 - Absolument.
07:19 - La comédienne qui cartonne justement sur France Télévisions, c'est Candice Renoir,
07:23 jouée par la comédienne Cécile Bois, qui vient souvent nous voir ici, dans l'émission Média.
07:27 Dimanche, elle était... Il y a toujours des anecdotes, Cécile Bois.
07:31 Elle était dans l'émission Dimanche à la campagne,
07:33 elle a raconté une anecdote sur Renaud, dont elle est fan.
07:36 - Moi, j'étais une fan de Renaud, absolue.
07:39 J'étais allée à son concert.
07:41 J'avais pris une bouteille de Coca-Cola,
07:43 et j'avais écrit un petit mot que j'avais lesté,
07:46 en disant "Renaud, puisque tu aimes les animaux, pourquoi tu portes du cuir ?"
07:50 - Wow !
07:51 - Et...
07:52 - Quelle rencontre ! Là, ça allait marcher tout de suite !
07:55 - Et un petit mot d'amour de saut, en disant "Je peux t'attendre derrière la sortie,
08:00 on peut en discuter si tu veux."
08:02 Je jette la bouteille, évidemment, je la jette mal.
08:04 J'ai failli éborgner le batteur.
08:07 Et je me dis, j'ai tellement mal visé, que jamais il va prendre la bouteille de Coca.
08:12 Pas deux secondes, je me suis dit qu'il s'était senti hué ou mal aimé à ce moment-là.
08:17 - Et finalement, elle le rencontrera sur le tournage de...
08:22 J'ai laissé de Germinal, voilà, de Germinal, où elle tournait ensemble.
08:26 Et il lui a fait un concert privé quand elle lui a raconté cette anecdote.
08:30 - Formidable !
08:31 - Et pour finir, les Arades, donc, ne nous a pas permis de succéder à Marie Myriam.
08:34 Alors, moi, j'ai le candidat idéal pour 2024, vraiment.
08:38 Là, on va donner dans le Franchouillard.
08:40 On va aller voir Jérôme Anthony, qui sort un nouvel EP.
08:43 Vous savez, Jérôme Anthony, le présentateur EP.
08:46 - C'est quoi, EP ?
08:47 - Bah, c'est ce qu'on disait single à votre époque.
08:49 Donc, un nouvel EP.
08:50 Et il reprend "Pour un flirt avec toi" de Michel Delpeche.
08:54 Vous savez, Jérôme Anthony, de W9 et de M6.
08:57 Pour un flirt avec toi, je ferai n'importe quoi.
09:02 Pour un flirt avec toi, je serai prêt à tout.
09:09 Pour un simple rendez-vous, pour un flirt avec toi.
09:15 - Merci Gilles.
09:16 On se retrouve dans un instant avec Claire Borotra
09:19 pour évoquer cette fiction formidable sur ZF1.
09:22 Les Randonneuses, c'est à suivre tout de suite après la pub.
09:25 - L'invité du jour, c'est Claire Borotra.
09:32 Elle fait partie d'une de ces six femmes qui partent en randonnée.
09:37 Elles ont tout un lien, soit direct, soit indirect, avec le cancer.
09:42 Alors, je vous disais que Claire Borotra, sur le papier, je lis le pitch,
09:46 je me dis "Oh là, c'est pas gagné, j'ai pas envie d'entendre parler du cancer et tout".
09:50 J'ai regardé, j'ai trouvé cette série absolument formidable.
09:53 Des dialogues percutants.
09:55 C'est pas pathos.
09:56 - C'est drôle, il y a beaucoup d'humour.
09:58 - Il y a beaucoup d'humour, il y a beaucoup de choses qui sont dites sur le cancer.
10:00 Rien n'est occulté.
10:02 Et vous formez toutes les six, il n'y a pas que vous d'ailleurs.
10:05 - Mais Baptiste Le Capelain qui est très drôle.
10:07 - Tous les comédiens sont absolument formidables.
10:10 Comment est-ce que vous avez réagi quand on vous a proposé ce rôle à vous ?
10:14 - Moi, j'ai été hyper enthousiaste en lisant les scénarii, en effet.
10:19 J'ai trouvé ça hyper drôle, percutant, émouvant.
10:23 Jamais pathos, vous avez raison.
10:25 Il faut le répéter, le répéter, parce que je comprends qu'il y a plein de gens qui se disent
10:28 "Voilà, parler du cancer, je le côtoie déjà au quotidien, dans les proches, les amis, soi-même, quelquefois".
10:34 Et là, vraiment, pour le coup, c'est surtout sur la solidarité, sur une randonnée, sur des femmes,
10:40 sur les épreuves de la vie, mais avec tout l'humour.
10:43 Peut-être l'humour comme principal médicament aux épreuves de la vie.
10:49 - Il faut dire Valérie que chaque "fille" va avoir leur épisode.
10:55 On va les découvrir à fur et à mesure.
10:57 Vous, c'est l'épisode 5 et 6, on va découvrir vraiment pourquoi.
11:01 Parce que dans les premiers épisodes, vous êtes timide, vous voulez que tout le monde s'entende,
11:06 que tout le monde soit en paix.
11:07 Et on va voir que derrière, vous avez vraiment une histoire très forte.
11:11 Et surtout, ce qui est incroyable, vous savez pourquoi je l'ai vu déféremment ?
11:16 C'est parce que je suis un homme.
11:18 Et moi, je n'ai jamais vu la souffrance de ces femmes.
11:22 J'avais du mal à comprendre aussi la mutilation,
11:26 c'est-à-dire le fait de vous montrer un moment dans un des épisodes,
11:30 on voit les seins qui ne sont pas encore reconstruits.
11:34 Et je pense que les hommes doivent regarder cette série,
11:39 parce qu'il y a beaucoup de choses autour d'eux,
11:42 y compris un épisode où une femme ne veut pas avouer,
11:46 ne pas parler à son mari qu'il a le cancer.
11:48 Vous êtes d'accord avec moi que les hommes doivent absolument regarder ce soir ?
11:51 - Je suis tellement d'accord avec vous.
11:55 Je pense que ça reste un parcours de solitude, la maladie.
12:01 Mais là, de pouvoir montrer aux hommes aussi ce que ça peut être,
12:07 de ne plus se sentir désirable, et donc l'homme se sent rejeté.
12:11 Je trouve que psychologiquement, tout est très juste dans les parcours des femmes.
12:16 Il y a protéger les enfants, le rapport au corps,
12:20 il y a la stérilité, la capacité à parler, à dire.
12:25 Ce qu'on dit souvent, c'est que dans la maladie,
12:28 ce qui est le plus compliqué, c'est le silence, l'incommunicabilité.
12:32 Je trouve que c'est une des parties très bien traitées du sujet dans "Les six femmes".
12:39 C'est pour ça que je continue à l'appeler "Les six femmes".
12:42 Et en même temps, tout ça avec beaucoup d'humour,
12:45 beaucoup d'autodérision, beaucoup de complicité.
12:48 Si ça pouvait permettre à la fin des trois soirées,
12:54 vous avez compris, moi c'est la dernière soirée,
12:56 donc si les gens arrêtent avant, c'est vraiment dommage pour moi,
13:00 très clairement.
13:02 Mais si ça pouvait générer de l'échange et de la communication,
13:07 dans le couple, dans la famille, avec les enfants, avec les grands-parents,
13:10 avec les amis, juste de pouvoir dire "moi ça je l'ai vécu".
13:14 - Sans spoiler, dans l'épisode 6, à un moment, vous êtes assis à votre porte,
13:20 vous vous appelez une infirmière en urgence,
13:22 parce que vous n'arrivez pas à ouvrir votre porte.
13:25 C'est vraiment quand on a un protocole de cancer,
13:28 on ne peut plus toucher le métal, c'est ça ?
13:31 - Oui, il y a des femmes qui réagissent à la chignot de cette manière-là,
13:34 et qui ne peuvent plus toucher le métal sans que ça les brûle terriblement.
13:39 - Ils ne peuvent plus utiliser le métal.
13:41 - Oui, elle est très dure, mais c'est vrai que les choses...
13:46 Vous avez prononcé le bon mot, le juste mot, c'est le mot "juste".
13:50 C'est-à-dire que tout sonne juste dans cette fiction.
13:54 Sur les 6 épisodes, les dialogues sont d'un réalisme et d'une justesse,
13:59 et on éclate de rire, il faut le dire, il y a beaucoup d'humour,
14:03 sur des scènes qui ne sont pas évidentes.
14:05 Je pense au tout début du premier épisode,
14:08 donc il y a Camille Chamoux qui est formidable,
14:11 une médecin qui a décidé d'être...
14:13 Elle a un cancer, d'être hyper sexy, elle est en mini-short,
14:16 elle a un bandana sur la tête avec ses grands cheveux blonds,
14:19 et puis il y a un soir, quand ils arrivent au refuge,
14:22 on peut le raconter, il y a deux des femmes dont elle,
14:25 qui retirent leur bandana et elles sont chauves.
14:28 Et on éclate de rire, alors que ce n'est pas drôle,
14:31 mais c'est vrai que la tête de Lucien Jean-Baptiste...
14:34 - C'est la tête de Lucien Jean-Baptiste.
14:36 - C'est Camille et moi, où on enlève nos perruques et nos turbans,
14:39 et donc on est totalement chauves,
14:41 et Lucien, qui enlève sa casquette,
14:44 qui lui-même est chauve,
14:47 je dois avouer que ça fait partie des scènes assez marrantes.
14:50 Mais même le tout début, quand on définit deux mots,
14:53 essaye de convaincre les gens de changer de place dans le train,
14:56 en disant "mais elles ont un cancer, soyez sympas quand même,
14:59 qu'on soit au moins ensemble et que tout le monde est là".
15:02 Mais ce n'est pas contagieux, vous intérez, vous intérez.
15:05 Les deux, c'est vrai, sont hyper drôles.
15:08 - Et Clémentine Scellarié, qui a eu le prix d'interprétation à Série Mania,
15:13 le mérite, même si toutes vous méritez...
15:16 Parce que c'est vrai que c'est un jeu d'acteurs assez incroyable,
15:20 la part de tout le monde, et des garçons.
15:23 - Elsa Lunghini est juste formidable, juste incroyable.
15:26 Aussi, c'est elle qui réunit toutes ces femmes,
15:29 vous allez le découvrir ce soir.
15:32 - Justement, par rapport à la scène dont parlait Valérie,
15:35 vous vous êtes rasée les cheveux ou vous aviez quelque chose qui...
15:39 - J'ai tourné il y a un an, alors là je peux vous dire
15:42 que je ne serais pas comme ça si je m'étais rasée les cheveux.
15:45 Non, en fait, si on fait un faux crâne, ça prend 3h30.
15:48 - Mais ça doit être traumatisant de se voir comme ça.
15:51 - Oui, mais en fait, même tout le tournage a été très difficile,
15:56 de se voir sans cheveux, je rêvais de chimio,
15:59 je me marrais de chimio toutes les nuits,
16:02 puisque moi, mon personnage est en traitement.
16:05 C'est dur, c'était un tournage qui était difficile,
16:08 on a beaucoup ri, parce que je crois que quand c'est dur,
16:11 on rit, en fait, on n'a pas le choix, mais c'était dur.
16:14 Moi, j'avais une amie qui vivait la même chose à ce moment-là,
16:17 on a croisé beaucoup de gens dans la figuration,
16:20 les gens qu'on voyait quand on tournait les flashbacks,
16:23 qui venaient nous raconter leur histoire, dire à quel point...
16:26 J'ai pris conscience, chose que je n'avais peut-être pas réalisée,
16:29 alors que je l'ai vécue très près de moi,
16:32 les chimios et la perte de cheveux.
16:34 Pour une femme, perdre ses cheveux, c'est...
16:37 Les cheveux font partie de l'identité, de la féminité,
16:40 c'est d'une violence inouïe.
16:42 Il y en a certaines qui m'ont dit que c'est pire que tous les effets du traitement.
16:45 Plus avoir cette caractéristique, ce qui me caractérise,
16:51 ça a été la chose la plus difficile du traitement.
16:55 - Il faut dire que la série a été, on va les citer,
16:57 parce que c'est formidable, par Fanny Rietberger,
17:00 je pense qu'on dit comme ça, Anne Frégonez et Sylvie Hautecoeur,
17:03 et puis elles ont participé évidemment au dialogue avec Hélène Le Gall,
17:07 au scénario Elodie Namer, Camille Pouzole et Xavier Dogrel,
17:12 et réalisées par Frédéric Berthe.
17:15 - La réalisation est formidable.
17:17 - C'est assez rare, je trouve, qu'on trouve une fiction comme celle-là,
17:21 c'est-à-dire aussi subtile dans les textes,
17:26 dans la façon dont c'est réalisé,
17:30 et dont c'est mis en scène,
17:32 et d'avoir réussi ce tour de force à dire des choses,
17:35 sans, encore une fois, je le dis et je le redis,
17:37 à tomber dans le pathos.
17:39 Parce que quand on dit cancer, les gens disent "je m'en vais".
17:41 Quand je faisais des émissions sur LCI de Société,
17:43 je disais souvent "ne partez pas, on va parler du cancer".
17:46 Et c'est vrai que le mot fait peur.
17:49 - Donc vous avez réussi quelque chose,
17:52 toutes et avec les scénaristes,
17:54 vous avez réussi quelque chose d'assez formidable.
17:56 - On a la bonne...
17:58 - Vous vouliez réagir, Claire Beauretras ?
18:00 - Non, on était animés par quelque chose de très profond,
18:03 de très sincère,
18:04 et je pense qu'on avait envie aussi d'offrir un moment de divertissement
18:08 aux gens autour d'un sujet grave.
18:11 - Alors moi je veux la vérité, Claire Beauretras, vraiment.
18:14 Parce qu'à un moment on vous voit quand même,
18:16 dans les six épisodes, grimper, aller dans des endroits incroyables.
18:20 Est-ce qu'on vous y a emmené en voiture, en hélicoptère ?
18:23 Ou est-ce que vous avez crapahuté ou pas du tout ?
18:26 Parce que si vous avez...
18:28 - Vous nous voyez arriver en hélicoptère...
18:31 - C'est mon côté fainéant, ça.
18:34 Vous avez vraiment crapahuté ?
18:36 - Ah bah ouais, ouais.
18:37 On a vraiment crapahuté.
18:39 On est monté jusqu'à 4000, je pense, un peu plus.
18:43 Donc oui, on prenait des œufs qui duraient une heure et demie,
18:46 où on était enfermés à six.
18:48 Ça nous a permis de nous rencontrer très très vite.
18:51 Parce que les œufs n'étaient pas ouverts l'été,
18:53 donc ça durait très très très très longtemps.
18:55 Avec celles qui ont le vertige, celles qui sont claustrophobes...
18:58 Donc voilà, on a commencé à se rencontrer dans nos névroses très rapidement.
19:02 Et oui, on a pas mal crapahuté.
19:04 Quand vous, vous aviez 40 degrés, nous on avait des tempêtes de neige.
19:08 On en a bavé.
19:10 Mais bon, toute proportion gardée.
19:12 On fait pas des bandes blanches sur l'autoroute la nuit.
19:14 Ça reste un métier où il y a quelqu'un qui vous tend un thé et un mouchoir
19:17 dès que vous avez froid.
19:18 Donc ça reste difficile quelques fois,
19:21 mais plus facile que beaucoup d'autres métiers.
19:24 - Alors on parlait des questions stupides posées parfois par les journalistes.
19:29 Le fait d'être six femmes ensemble,
19:32 vous vous êtes bien entendues.
19:34 Il n'y a pas eu, on a l'image, de femmes rivales, etc.
19:37 On a en tout cas le sentiment, quand on regarde la fiction,
19:39 qu'il y a une véritable complicité entre vous.
19:42 Est-ce que ça a été le cas ?
19:44 - Oui, ça a été complètement le cas.
19:46 Je pense que le casting a été fait un petit peu en fonction de ça aussi.
19:48 Parce que je crois qu'ils ont évoqué beaucoup de gens
19:50 et que c'était un peu un tétris en se disant qui va s'entendre avec qui,
19:52 qui n'est pas trop casse-cli, parce que c'est vrai que...
19:54 La vraie difficulté, c'est quand on a l'habitude de jouer des premiers rôles,
19:57 d'être dans quelque chose de choral,
19:59 ou quelquefois vous dites une phrase dans la journée.
20:01 Et aucune de nous six n'était habituée à ça,
20:03 à faire de la figuration, en fait, une grande partie du temps.
20:06 Donc oui, on s'est très bien entendues.
20:08 - Il y a eu des moments de tension, ça reste des relations de travail.
20:10 On était loin de nos familles pendant les vacances d'été.
20:13 Il y a des moments où nos enfants nous manquaient.
20:15 On s'inquiétait pour notre enfant, notre mari.
20:19 Donc on n'était pas toujours de bonne humeur,
20:21 mais on a toujours réussi.
20:23 C'est ce qui sauve les femmes quelquefois, à s'en parler.
20:26 - À en parler et s'en parler. - Exactement.
20:28 - Il faut absolument regarder ce soir "Les Randonneuses".
20:31 Deux premiers épisodes.
20:33 - L'épisode 2 est consacré à toute l'histoire de Clémentine Sélarier,
20:37 qui fait une prestation incroyable.
20:40 - Il faut pas regarder. - C'est clair.
20:42 - Mais Clémentine est... - Non, mais Clémentine,
20:44 elle est au-dessus de tout le monde.
20:46 Clémentine, elle est au-dessus de tout le monde.
20:48 Elle est extraordinaire d'humanité, de drôlerie, de gentillesse.
20:51 Ne serait-ce que pour Clémentine, il faut y aller.
20:53 Et c'est une humaine merveilleuse aussi.
20:55 - Pour vous toutes et pour Baptiste Le Caplin,
20:57 Jérémy Créduville, dont on a très peu parlé,
21:00 mais qui est très, très drôle.
21:02 Et puis Lucien Jean-Baptiste, Maxence Dané-Fauvel.
21:04 - Lucien Jean-Baptiste est énorme.
21:06 - J'espère que ça va cartonner ce soir.
21:08 - Ça va cartonner, il faut. - Formidable.
21:10 Merci à vous, merci Claire Beauretras d'avoir été avec nous.
21:12 Et nous, on se retrouve demain, tout de suite, Jean-Jacques Bourdin.