"Un nombre historique de participants à ce 1er Mai" selon François Piquemal

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne, membre de la NUPES.

Retrouvez Parlons Vrai chez Bourdin du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————


☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV

##NOEPISODE##
Transcript
00:00 Particulier ce 1er mai, important pour la revendication, réussite pour les syndicats,
00:06 mais aussi toujours cette violence et ces blessés, ces policiers,
00:10 406 policiers blessés sur toute la France, 259 à Paris, certains gravement blessés.
00:16 Nous venons d'en parler avec le porte-parole du syndicat Alliance,
00:20 qui en appelait à la classe politique, et bien justement, François Piquemal,
00:23 député La France Insoumise de Haute-Garonne, membre de la NUPES, est avec nous.
00:27 Bonjour M. le député.
00:29 Bonjour.
00:30 Bon, déjà une première réaction à ce que Eric Henry vient de demander.
00:34 Alors, certains de votre camp ont déjà commencé à condamner les violences
00:40 dont ont été victimes les policiers.
00:42 Vous allez dans ce sens-là ? Quel est votre discours ?
00:44 Nous, on a toujours été clair, nous sommes un mouvement qui a dans son logiciel l'action pacifiste.
00:52 Donc la violence est sans issue à notre sens.
00:56 Donc nous, moi j'ai une pensée, évidemment, pour tous les policiers,
01:01 tous les manifestants et tous vos confrères journalistes aussi,
01:04 qui ont été blessés hier lors des manifestations.
01:08 Cela ne doit pas occulter toutefois un nombre historique de participants à ce 1er mai
01:14 qu'on n'avait plus vu depuis 2002, dans un contexte bien particulier.
01:18 Ça fait 782 000 personnes ont défilé.
01:21 Alors, sur les chiffres officiels, bon, alors il y a peut-être une marge.
01:24 Les chiffres du ministère de l'Intérieur, qui sont ceux du ministère de l'Intérieur, nous le savons,
01:30 il y a eu plus de 2 millions de personnes selon l'intersyndical.
01:34 Ceux de l'intersyndical aussi sont officiels à leur manière, vous savez,
01:38 mais on ne va pas se lancer là dans la querelle des chiffres.
01:40 C'est un autre débat, on est d'accord.
01:42 Pour constater que c'est un nombre record de participants depuis 2002
01:47 et que ça montre que cette réforme des retraites et ce qu'elle implique
01:51 en termes de violence sociale et démocratique n'est pas passée.
01:55 - François Picmal, je reviens à ce que nous disait précédemment
02:01 le représentant du syndicat Alliance, dont le secrétaire général, d'ailleurs Fabien Van Elmerick,
02:07 avait qualifié votre parti, la NUPES, de parti anti-flic.
02:11 Est-ce qu'il n'est pas temps pour vous, puisque je viens d'écouter ce que vous venez de me dire,
02:15 de casser cette image ? Parce que, d'une certaine manière, ça peut légitimer aussi tout débordement, non ?
02:22 - Je ne connais pas le syndicaliste qui a pu dire ça, mais je pense qu'il est mal renseigné.
02:28 Parce que s'il y a bien un mouvement politique qui prend à bras-le-corps la question,
02:32 notamment de la police, c'est bien le nôtre.
02:36 Je dis ça parce que, moi, vous savez, je suis petit-fils d'un colonel qui était dans l'armée.
02:41 Je sais ce que c'est les valeurs qu'on doit avoir quand on porte l'uniforme.
02:45 Et toutes celles et ceux qui se comportent avec l'uniforme de manière inconséquente et néfaste,
02:52 salissent l'uniforme et rejettent l'opprobre sur les autres qui, pourtant,
02:56 essayent de faire leur métier tant bien que mal.
02:58 Aussi, c'est pourquoi nous voulons une police qui soit exemplaire.
03:02 Exemplaire, ça nécessite à ce qu'il y ait une formation qui soit beaucoup plus accrue et poussée
03:07 qu'elle ne l'est aujourd'hui.
03:08 Ça signifie aussi que nos policiers doivent pouvoir exercer leur mission dans des conditions décentes.
03:14 Je vous rappelle qu'un certain nombre d'heures supplémentaires record ne leur sont pas payées,
03:19 qu'il y a un nombre de suicides dans la police qui est plus important que dans le reste de la population.
03:25 Et ça signifie un mal-être dans l'institution qui doit être réglé en redonnant du sens au métier.
03:30 - Votre discours est très intéressant, François Piquemal.
03:35 On est bien d'accord, vous parlez au nom de LFI, tout le monde vous soutient dans votre discours,
03:39 parce que ce n'est pas ce qu'on entend quand même chez vous.
03:41 - Si vous ne prenez pas les bouts de phrase et que vous entendez le développement,
03:48 nous on est pour une police qui protège, qui n'est pas le mot de force de l'ordre.
03:53 Je pense que par exemple, cette expression n'est pas adaptée.
03:57 La police, elle est là pour protéger les citoyennes et les citoyens.
04:01 D'ailleurs, vous savez, moi dans ma circonscription, il y a eu quelqu'un qui s'appelait Jean-Pierre Abrin
04:06 qui avait mis en place la police de proximité, c'était dans le quartier du Mirail,
04:10 qui était quelque chose de novateur, au contact de la population, très bien vécu.
04:15 Malheureusement, à l'époque, M. Sarkozy, au nom de la politique du chiffre,
04:19 est venu le virer comme un malpropre.
04:22 Aujourd'hui, beaucoup regrettent cette police de proximité, c'est ce que nous promouvons notamment.
04:27 - Vous avez vraisemblablement entendu Gérald Darmanin, nous avons passé l'extrait précédemment,
04:32 qui regrette l'impossibilité de mettre en place cette loi anti-casseurs.
04:37 Restez avec nous, François Piquemalle, vous allez nous donner votre avis.
04:40 Mais Claude, au 0826-300-300, les auditeurs de Sud Radio réagissent, ont la parole.
04:47 Nous partons à Puy d'Arieux, dans les Hauts-de-Pyrénées. Bonjour Claude !
04:50 - Oui, bonjour.
04:51 - Alors, vous, vous n'êtes pas forcément pour cette loi anti-casseurs, expliquez-nous pourquoi.
04:55 - Oui, tout à fait, tout à fait. Déjà parce qu'on a largement les moyens,
05:00 on a tous les moyens législatifs pour intervenir avant.
05:03 On a eu, rappelez-vous, lorsque les problèmes avaient lieu au niveau des supporters de footballeurs,
05:08 on faisait des interventions avant. On a des témoignages actuels de policiers, de journalistes,
05:13 qui disent "on l'a laissé faire". On les laisse faire et on intervient une fois que c'est cassé.
05:17 Il y a moyen, il y a une volonté du gouvernement de mettre en place une terreur 1,
05:22 pour empêcher les gens d'aller y manifester parce qu'ils ne sont pas mis.
05:24 Rappelez-vous, il y a quand même 50% de la population qui ont peur d'aller y manifester.
05:27 - Oui, oui, il y a ça aussi.
05:28 - Ça c'est totalement scandaleux.
05:30 Et l'intervention qui est donnée, à moi je n'en veux pas du tout aux policiers qui font un travail
05:34 qui est formidable et on leur donne des conditions de merde pour travailler,
05:38 le terme est tout à fait adapté, on leur demande d'aller casser, d'aller frapper sur des gens
05:42 pour casser des manifestations au milieu. Vous voyez aux informations,
05:45 ils ont été brisés la manifestation. Pourquoi ils vont donner des coups de matraque ?
05:49 Le gouvernement est extrêmement violent, de par son gouvernement, de par sa loi,
05:53 de par son 49.3, par les ordres qu'il donne à leur force de l'ordre d'intervenir,
05:58 de tirer au flashball n'importe comment, sans formation, sans rien.
06:01 Et après on dit "ah, il y a de la violence". Effectivement !
06:04 Si vous allez discuter avec votre voisin qui a une grande boxe, effectivement, vous allez vous battre.
06:07 Si vous allez discuter avec votre voisin autour d'un cadre d'avertissement,
06:10 eh bien là vous avez trouvé des solutions.
06:12 C'est le gouvernement qui a raison pour ça et ce qu'ils font c'est des verticides.
06:14 Ce n'est pas normal.
06:15 - Vous Claude, depuis Darieu, donc dans les Hauts-de-Pyrénées,
06:18 vous nous dites "bah c'est Black Blocs, on peut aller déjà, parce qu'on a les informations,
06:23 aller les chercher chez eux et déjà à ce moment-là les empêcher de nuire".
06:27 Merci Claude. Réaction tout de suite du député qui vous répond,
06:30 François Piquemal, député de Haute-Garonne.
06:33 D'accord avec ce qui vient d'être dit, François Piquemal, j'imagine ?
06:37 - Je pense que Claude, il fait effectivement une très bonne analyse de la situation.
06:42 Monsieur Darmanin accumule échec sur échec.
06:45 Je vous rappelle les événements du Stade de France avec les supporters de Liverpool.
06:49 Mais aujourd'hui, si on est dans cette situation,
06:52 c'est parce qu'il y a un entêtement, une brutalisation, notamment de l'Elysée du gouvernement,
06:57 sur une réforme dont personne ne veut.
06:59 C'était une crise sociale, nous sommes dans une crise démocratique.
07:03 Alors, monsieur Darmanin, il s'agite, il nous ressort un éventuel projet de loi.
07:08 Tout ça montre en fait le fumet de son incompétence.
07:12 Et je pense que tout autre ministre aurait démissionné depuis bien longtemps.
07:16 Ce qu'il faut changer, c'est la doctrine de maintien de l'ordre, clairement,
07:20 qui aujourd'hui n'est plus adaptée, qui met en danger les manifestants.
07:23 Ça a été très bien dit par Claude, mais qui met en danger, je tiens à le dire, aussi les policiers.
07:28 Et notamment avec les techniques de gazage massives,
07:31 il y a des syndicats policiers qui commencent à alerter sur les conséquences sur la santé des policiers.
07:37 - Oui, la nocivité.
07:39 - Il a beau jeu depuis son bureau de faire le matin noir,
07:43 en attendant celles et ceux qui sont sur le terrain,
07:46 ce sont les policiers qui parfois reçoivent, ça a été le cas hier avec des gendarmes,
07:50 une grenade de désencerclement envoyée par un gendarme sur ses propres collègues,
07:55 qui l'a blessée.
07:56 C'est des gaz lacrymogènes à répétition pour les policiers, pour les manifestants.
08:00 Il est vraiment temps de changer de doctrine de maintien de l'ordre
08:03 et d'arrêter de jouer la stratégie du chaos.
08:05 - Et des situations dangereuses.
08:07 Merci beaucoup, François Piquemal, de nous avoir accordé un petit peu de votre temps.
08:11 Vous êtes député LFI de Haute-Garonne.
08:13 C'était important aussi de vous entendre.
08:15 Vous avez parlé au nom de votre parti et de rendre hommage aux forces de l'ordre.
08:19 Merci à Claude, depuis Darieu, comme Claude, vous intervenez au 0826 300 300.
08:24 Sur les sujets, nous allons parler à partir de 11h du cas de Marseille.
08:28 Guerre des gangs sous fond de guerre de la drogue.
08:31 Là aussi, nous vous attendons, que vous soyez marseillais ou non.
08:34 D'ailleurs, on ouvrira, parce qu'il n'y a pas que Marseille qui est concernée par cette problématique.
08:38 A tout de suite, parlons vrai chez Bourdin.

Recommandée