Retraites : la contestation de LFI

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Sébastien Rome, député LFI de l’Hérault.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-02-08##
Transcript
00:00 - Il est 10h33, merci d'être avec nous.
00:03 A propos de retraite, évidemment, la réforme.
00:05 Sébastien Romme est avec nous en direct, député LFI, la France insoumise de l'héros.
00:10 Bonjour Sébastien Romme.
00:12 - Bonjour.
00:13 - Merci. Motion de censure repoussée, amendement par millier,
00:16 beaucoup de bruit à l'Assemblée nationale, présence renforcée dans les manifestations.
00:21 Vous faites tout pour contester la réforme des retraites dans et hors Assemblée nationale.
00:28 Les débats avancent peu, il y a tellement d'amendements, notamment les vôtres,
00:32 que le débat n'ira pas au bout.
00:36 Hein Sébastien Romme, ça n'ira pas au bout ?
00:38 - Est-ce que ça va aller au bout ?
00:39 Ça c'est dans les mains du gouvernement.
00:42 - Mais comment ?
00:42 - En fait, ce que l'on voit là, aujourd'hui, depuis...
00:46 On a commencé les débats lundi soir, parce que l'après-midi était concerné les motions de censure.
00:52 Donc on a eu la séance de lundi soir,
00:54 on a eu la séance d'après-question du gouvernement et de mardi soir.
00:58 En fait, pour l'instant, on a eu réellement deux séances où on a pu étudier le fond de cette affaire.
01:04 Donc le gouvernement est en train de réduire le temps de discussion,
01:08 on le sait avec son 49/7, mais aussi il a refusé de repousser la niche EPF, qui est de main.
01:14 Ça fait une journée entière où on aurait pu parler des retraites, on n'en a pas parlé.
01:18 Il aurait pu ouvrir ce week-end, il va laisser fermer l'Assemblée nationale,
01:23 encore deux jours de perdus.
01:25 Non, ce qu'on voit c'est que, en fait, c'est le gouvernement qui ne veut pas parler du fond de l'affaire,
01:30 il ne veut pas qu'on vienne discuter avec lui de cette réforme que 80% des Français rejettent, 95% des actifs.
01:39 – Sébastien Romme, vous reconnaissez quand même que le nombre d'amendements déposés
01:45 par la France Insoumise majoritairement repousse les débats ?
01:49 Vous le reconnaissez ?
01:51 Volontairement ? Volontairement ?
01:54 – Bien sûr que l'on fait notre travail de protection.
01:57 – Sébastien Romme, si l'on prenait le temps d'examiner tous les amendements de la France Insoumise,
02:02 combien de temps faudrait-il pour examiner cette réforme ?
02:05 – M. Bourdain, en 1906, l'Assemblée nationale s'est posée la question des retraites.
02:11 – Oui.
02:12 – Eh bien, cela a duré pendant cinq mois.
02:15 Trois jours, toutes les semaines, pendant cinq mois.
02:19 Est-ce qu'on n'est pas capable d'organiser un débat sur plusieurs mois sur une réforme
02:24 qui va impacter autant de personnes sur deux ans ?
02:29 On peut prendre, je pense, plusieurs mois, trois mois par exemple, à l'Assemblée nationale
02:34 pour pouvoir discuter d'une réforme qui va impacter les gens pour deux ans de leur vie.
02:39 – Bien, Sébastien Romme, manifestation.
02:41 Moins de monde dans les manifestations hier mardi, manifestation samedi prochain.
02:47 Les représentants syndicaux, les patrons des centrales syndicales
02:52 appellent à une grande mobilisation.
02:54 Vous appelez vous aussi à une grande mobilisation, j'imagine, vous y serez ?
02:58 – Bien évidemment, on y sera.
03:01 Mais le fait marquant quand même, oui, peut-être qu'il y a un peu moins de participation.
03:05 – Non, pas peut-être, c'est la réalité.
03:08 – Non, c'est la réalité parce que pour aujourd'hui,
03:11 quelqu'un qui a un petit salaire en se mettant en grève, c'est difficile.
03:14 Et cette manifestation de samedi, justement, elle est là pour que tout le monde puisse se mobiliser.
03:20 Et moi, ce que je remarque quand même, c'est qu'il y a une lame de fond dans le pays.
03:23 Ce sont toutes les petites villes qui se sont manifestées à des taux vraiment assez incroyables.
03:29 On a 4 700 personnes à Sète pour une ville de 43 000 habitants.
03:33 À Alès, 7 000 personnes pour 40 000 habitants.
03:37 Même des petits villes de ma circonscription, comme Lodève,
03:40 plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour manifester contre cette réforme.
03:46 – Est-ce que vous appelez à des grèves plus dures, plus massives et plus nombreuses ?
03:51 – Ah mais je crois que de toute façon, cette réforme,
03:54 nous ne pourrons la repousser qu'avec l'aide, effectivement,
03:59 des personnes qui sont les plus impactées par l'Europe et le fait de repousser de dedans.
04:06 – Oui, je vous repose la question Sébastien Romme,
04:08 est-ce que vous appelez à des grèves plus dures, plus massives, plus nombreuses ?
04:12 – Mais ça, ce sont les décisions que prendront les travailleurs et les travailleuses.
04:17 – Vous le souhaitez ?
04:18 Bon, ce n'est pas vous qui allez prendre la décision,
04:20 je vous pose la question autrement, est-ce que vous le souhaitez ?
04:24 – Ah, je souhaite que tout soit fait pour pouvoir faire tomber cette réforme.
04:28 – Tout, c'est-à-dire, tout, c'est-à-dire, Sébastien Romme ?
04:31 – C'est-à-dire que… – Jusqu'où ?
04:32 Jusqu'où, tout, ça veut dire quoi ?
04:35 – C'est-à-dire qu'il faut effectivement avoir un rapport de force
04:39 qui montre le refus total, il y a 93% des actifs contre cette réforme.
04:48 Le gouvernement ne l'entend pas, donc nécessairement,
04:51 et je crois qu'il va falloir le dire beaucoup plus fort
04:55 pour que le gouvernement puisse l'entendre.
04:58 – Mais que faudrait-il faire pour que le gouvernement puisse l'entendre ?
05:02 Parce que pour l'instant, il ne vous écoute pas, il ne vous entend pas,
05:06 il regarde ce qui se passe, mais il ne vous entend pas.
05:08 – Je crois que la manifestation de samedi va être importante
05:14 dans la suite du mouvement, et à partir de ce moment-là,
05:17 les organisations syndicales vont prendre leurs responsabilités
05:21 et ce seront à elles de voir si, eh bien, il faut des grèves reconductibles,
05:27 s'il faut faire une semaine black-out, voilà, ce sont des choses…
05:31 – Black-out, c'est-à-dire ?
05:34 – C'est-à-dire, comme ça peut exister en Angleterre actuellement,
05:38 voilà, c'est des réflexions que mènent actuellement les syndicats,
05:46 et je rappelle que quand même 60% des Français ne sont finalement pas
05:50 contre un blocage, parce qu'ils voient bien que le rapport de force,
05:54 ils ne sont pas entendus dans ce rapport de force-là actuellement,
05:57 donc il va falloir, eh bien, peut-être montrer que réellement,
06:02 il y a un mécontentement qui est fort.
06:05 – Alors Sébastien Romme, j'ai deux questions encore,
06:09 je voudrais vous parler aussi des profits de Total dans un instant,
06:12 mais prenons Olivier qui est à Bordeaux, bonjour Olivier.
06:15 – Oui bonjour, merci de m'accueillir chez vous.
06:17 – Je vous en prie Olivier, c'est normal, chacun a le droit à la parole ici avec moi.
06:21 Olivier, que dites-vous, vous êtes partisan de la France Insoumise,
06:26 disons clairement les choses Olivier,
06:28 et vous allez aller manifester une nouvelle fois samedi ?
06:33 – Moi je vais manifester, alors je suis d'abord partisan de justice sociale en fait,
06:39 moi je trouve que vous posiez la question de l'obstruction et du temps pour débattre,
06:44 moi je crois qu'on peut poser la question de la rapidité avec laquelle
06:47 ils viennent nous voler notre retraite aussi,
06:50 elle se pose sérieusement, on a quand même affaire à des gens
06:53 qui font les plateaux télé, je pense à Dussault et à Véran,
06:56 qui disent exactement le contraire de ce qu'ils disaient quand ils étaient socialistes,
07:00 ces gens ne sont pas crédibles quoi, par contre…
07:02 – Vous savez les hommes politiques qui disent le contraire de ce qu'ils ont dit,
07:05 on les retrouve dans tous les partis Olivier, parenthèse refermée.
07:09 – Oui on les retrouve dans tous les partis mais enfin…
07:10 – Parenthèse refermée, mais…
07:12 – Non mais vous avez raison M. Bourdin, par contre,
07:15 on voit bien que la Macronie exemplaire devient exemplaire
07:20 en termes d'hommes politiques qui disent le contraire pour le coup,
07:23 alors après peut-être qu'elle n'aurait pas dû avoir autant de socialistes en son sein,
07:26 mais bon c'est un autre débat, vous avez raison,
07:28 pour en revenir à nos moutons, on veut nous pousser vers les fonds de pension,
07:33 tout le monde a bien compris qu'il n'y avait pas de problème de déficit pour la retraite
07:36 et qu'au contraire on avait que c'était excédentaire,
07:40 on a bien vu ce que ce gouvernement est capable de donner
07:43 aux entreprises du CAC 40, c'est chiffré,
07:46 donc on voit bien à un moment donné qu'on veut nous faire crever au boulot
07:49 pour gaver une minorité et moi sur le principe je ne suis pas d'accord,
07:52 donc oui on va aller dans la rue et pendant que nos députés font leur travail
07:55 à l'Assemblée Nationale, parce qu'un député c'est là pour poser des amendements,
07:59 pendant qu'ils font leur boulot à l'Assemblée Nationale,
08:02 nous on va faire notre boulot dans la rue parce que
08:04 la retraite, les vacances, tout ce qu'on a socialement, ça vient de la rue,
08:08 malheureusement on n'a pas du jour au lendemain un politique qui se lève et qui dit
08:12 "ah bah tiens si on donnait des droits aux gens", non,
08:14 les droits on va les chercher dans la rue, c'est triste hein, mais c'est comme ça que ça fonctionne,
08:16 c'est notre histoire de France.
08:18 - Oui mais dans la rue vous manifestez, il y a eu beaucoup beaucoup beaucoup de monde
08:22 lors de vos premières manifestations, un peu moins hier, mais samedi le rendez-vous sera très important,
08:28 Olivier, bon, imaginez un rassemblement très important samedi et après ?
08:33 - Après on va continuer, figurez-vous que la grève elle va finir par coûter
08:37 beaucoup plus cher que ce qu'ils veulent économiser, donc à un moment donné...
08:40 - Mais coûter à qui la grève ?
08:42 - Attendez, nous on est citoyens, on n'a pas le choix,
08:46 voilà, on est en train de se battre pour pouvoir ne pas mourir au travail, voilà.
08:50 Il y a plein de gens qui font des travaux pénibles, allez expliquer à un égoutier qui a 17 ans
08:54 d'espérance de vie de moins qu'il faut qu'il travaille deux ans en plus,
08:58 allez expliquer ça à tous les gens qui sont dans la pénibilité,
09:00 pendant que monsieur Larcher, lui, veut pas toucher à son système de retraite
09:04 et se gave à la cantine.
09:06 A un moment donné c'est compliqué que les gens qui nous disent de nous serrer la ceinture
09:08 ont adopté la bretelle depuis un bon moment.
09:10 Il faut arrêter de nous prendre pour des cons, les régimes spéciaux,
09:14 on voit bien qu'on les critique quand ça les arrange, ça dérange personne.
09:18 Moi je trouve ça très bien par exemple...
09:20 - Non mais ce que je ne comprends pas très bien, pardon,
09:22 puisque vous parlez des régimes spéciaux,
09:24 c'est que quand on est comme vous, un partisan de l'égalité,
09:28 je ne comprends pas très bien que vous défendiez les régimes spéciaux.
09:32 - Ah mais moi je défends les régimes spéciaux et je vais vous dire,
09:34 je défends la pénibilité, je défends même les régimes spéciaux de la police.
09:38 - Pénibilité normale.
09:40 - La police travaille pénible, 54 ans, moi je trouve ça normal.
09:42 Moi je ne tire pas vers le bas, je tire vers le haut.
09:46 Je ne trouve pas normal à un moment donné qu'on oppose public et privé,
09:50 alors qu'il y a à un moment donné une...
09:52 On prend le cas de la SNCF, il y a des travaux pénibles à la SNCF,
09:56 pourquoi on les traiterait de privilégiés les cheminots ?
09:58 Non, le souci ce n'est pas ça.
10:02 Les fonctionnaires ne sont pas privilégiés.
10:04 Le problème c'est les gens qui travaillent et qui avec un smig
10:06 sont obligés de faire des chantiers le week-end pour pouvoir bouffer.
10:10 C'est un problème. Le problème c'est le minimum du smig,
10:12 le problème c'est les minima sociaux, le problème c'est ça.
10:16 Donc au lieu de pointer ceux qui n'ont rien, moi je préfère regarder ceux qui ont trop.
10:20 - Et bien Olivier, merci d'avoir exprimé votre point de vue, votre sentiment.
10:26 C'est indispensable, de toute façon je donnerai toujours la parole aux uns et aux autres, quoi qu'il arrive.
10:30 Sébastien Romme, vous êtes toujours avec nous.
10:33 Alors, on en est dans l'examen de la réforme à l'Assemblée justement,
10:37 on en est au régime spéciaux, fin progressif des régimes spéciaux dans la réforme,
10:42 RATP, Industrie électrique et gazière, Banque de France.
10:45 Oui, le régime de la Banque de France est excédentaire de 15 milliards d'euros d'ailleurs.
10:49 Est-ce qu'il faut saisir cet argent ? Est-ce que l'État doit se saisir de cet argent ?
10:53 - Mais non, c'est une convention collective qui a existé au sein de la Banque de France.
10:58 Et c'est pareil pour les régimes, ce ne sont pas des régimes spéciaux.
11:02 - Les avocats ?
11:04 - Tout ça ce sont des classes qui sont organisées par...
11:06 - Mais c'est comme le Sénat, c'est comme au Sénat Sébastien Romme.
11:09 - Mais le Sénat, en tout cas...
11:11 - C'est le même problème.
11:13 - Oui, et bien, il serait bien que les sénateurs se posent effectivement les questions
11:17 de leur caisse de retraite, alors même qu'ils votent,
11:21 et peut-être voteront un report d'un âge de deux ans.
11:24 - Alors Sébastien Romme, si...
11:25 - Bon, à ce stade on est d'accord.
11:26 - Bon, alors là, vous demandez aux sénateurs de revoir leur régime de retraite,
11:30 qui a été revu à l'Assemblée d'ailleurs.
11:32 - Oui.
11:33 - Qui a été revu à l'Assemblée, vous le savez bien.
11:37 - Oui, bien sûr.
11:39 - Bon, est-ce que...
11:40 - En tout cas, on espère que l'âge de départ ne va pas être repoussé de deux ans, là aussi.
11:46 - Bon, pour vous non plus, quoi.
11:48 - Ah ben, pour tous les Français.
11:50 - Vous c'est, je le rappelle, 683 euros net, au bout de 5 ans de mandat, d'un mandat, c'est ça ?
11:58 - Dans ma tête, je suis toujours enseignant, instit, et jusqu'à présent, je devais aller jusqu'à 67 ans pour avoir mes pleins droits.
12:07 - Bon, Sébastien Romme, Adrien Quatennens, Bronca, il a pris la parole hier,
12:12 on a vu Sandrine Rousseau sortir de l'hémicycle, Sandra Regol, l'écologiste, aussi,
12:18 il y a des députés LFI qui se sont regroupés autour de lui,
12:22 il y en a d'autres qui étaient un peu gênés, comment avez-vous réagi ?
12:26 - Moi, ce que je vois, surtout, c'est qu'il y a eu une mise en scène qui était préparée par Aurore Berger,
12:32 mise en scène qui n'a pas été faite...
12:34 - Bah oui, mise en scène, pardon !
12:36 - ...et est revenue, enfin, voilà, moi, c'est ce que je constate.
12:41 Après, oui, bon, c'est le jeu, ils font diversion, parce qu'ils ne veulent pas qu'on parle...
12:46 - Non, mais là, là, là, attendez, Sébastien Romme, mise en scène, peut-être, par Aurore Berger,
12:52 mise en scène, aussi, par LFI, tous ces députés qui ont quitté leur banc et qui sont allés autour d'Adrien Quatennens,
12:59 et puis, de notre côté, des députés qui ont quitté l'hémicycle en voyant Adrien Quatennens prendre la parole,
13:06 des mises en scène, il y en a eu de tous les côtés, pardonnez-moi, mais...
13:09 - Oui, mais moi, ce que j'ai vu, et je crois que la prise de parole, après, du député de Lyon,
13:16 a fait autorité dans l'Assemblée, elle a calmé tout le monde...
13:21 - Emmanuel Ménard.
13:22 - Elle a très simplement dit, voilà, non, non, du député de Lyon...
13:26 - Lyon et Emmanuel Ménard, aussi.
13:28 - Oui, oui, oui, bien sûr, ce qu'il a dit, qui était particulièrement pertinent, il a dit,
13:32 "Tout député élu peut s'exprimer dans l'Assemblée, et on ne peut pas refuser ce droit à personne."
13:37 Voilà, je crois qu'on doit rester là.
13:40 - Bon, et dernier mot sur Total, vous avez vu les bénéfices de Total,
13:45 19,5 milliards d'euros de bénéfices en 2022, 33 milliards d'euros d'impôts versés dans le monde,
13:52 partout dans le monde, et en France, en France, 350 millions d'euros de bénéfices, 200 millions d'euros d'impôts.
14:01 Comment peut-on imposer une surtaxation à Total ? De quel droit ?
14:07 - De quel droit ? On a auditionné les patrons, on a vu qu'il y avait des marges pour faire,
14:16 bien évidemment, une taxe sur les super-profits.
14:20 - Mais de quel droit quand une entreprise paie des impôts dans le monde,
14:27 on ne peut pas lui faire payer des impôts à deux endroits différents ?
14:30 - Ah mais ça, déjà qu'on l'impose correctement en France et que Total paie tous ses impôts en France,
14:37 ça serait déjà... - C'est le cas, 350 millions d'euros de bénéfices, 200 millions d'euros d'impôts.
14:43 - Ça ne correspond pas à l'ensemble de ce que doit payer Total en France,
14:47 et ça, il y a une commission d'enquête qui l'a bien démontré.
14:50 Et la deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui, les bénéfices de Total sont aussi financés par les impôts des Français.
14:58 C'est ça aussi le scandale. Par exemple, le bouclier tarifaire qui a été fait,
15:03 et donc notamment la remise à la pompe, elle est financée avec les impôts des Français
15:08 qui est allé directement dans les poches de Total.
15:11 Donc non, effectivement, Total doit pouvoir contribuer.
15:16 Il a fait des super-profits, on doit pouvoir, au moins de manière exceptionnelle,
15:20 après la crise Covid, pouvoir le mettre à contribution.
15:23 - Bien, merci Sébastien Raume. Merci.
15:25 Il est 10h49, vous êtes sur Sud Radio. Nous revenons dans un instant.

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