Les invités de #90minutesInfoWE débattent de l'actualité le samedi et le dimanche.
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00:00:00 Soyez les bienvenus, bonjour à tous, bonjour à toutes, 90 minutes info week-end pour vous
00:00:06 accompagner encore cet après-midi, toute l'actualité à travers nos débats avec
00:00:10 nos invités, Thomas Carpellini est là, bonjour, soyez les bienvenus, Jonathan Cixous, le grand
00:00:15 retour de Jonathan Cixous, bonjour, plaisir partagé, soyez les bienvenus, véritablement,
00:00:20 Ludovic Thoreau, bonjour Ludovic, quelle élégance, et merci d'être là, ponctuel comme à chaque
00:00:24 fois mon cher Ludovic Thoreau, je vous félicite, Amaury Bucco nous a rejoint également, toutes
00:00:28 les informations dans quelques instants, mais un point sur l'actualité pour commencer
00:00:32 avec Adrien Fontenot.
00:00:33 Franck Louvrier est menacé de mort, le maire Les Républicains de La Baule a fait part
00:00:41 ce vendredi en conseil municipal des courriers qui lui avaient été adressés, des menaces
00:00:46 qui interviennent dans un contexte de violence contre les élus, une enquête a été ouverte
00:00:50 et confiée à la police judiciaire de Nantes.
00:00:53 Ce drame évitait de justesse en Corée du Sud alors qu'un avion de la compagnie Asiana
00:00:58 Airlines était en phase d'atterrissage, un passager a ouvert une issue de secours
00:01:02 à 200 mètres du sol.
00:01:03 Interpellé par la police sud-coréenne, l'homme a indiqué qu'il étouffait et qu'il voulait
00:01:07 sortir vite de l'appareil.
00:01:09 Une dizaine de passagers souffrant de problèmes respiratoires ont été conduits à l'hôpital.
00:01:13 L'individu risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour avoir enfreint la législation sur la
00:01:18 sécurité aérienne.
00:01:19 Cette image enfin de l'évacuation tout aussi insolite de la Mercedes de Lewis Hamilton,
00:01:25 le pilote britannique s'est raté dans un virage des rues de Monaco, provoquant l'arrêt
00:01:29 de la troisième séance d'essai libre.
00:01:31 Plus de peur que de mal pour le septuple champion du monde, le Grand Prix de Monaco est à suivre
00:01:36 tout le week-end sur les antennes du groupe Canal.
00:01:38 Et pour notre première thématique de débat, la petite fille de 10 ans a été retrouvée
00:01:45 heureusement au Danemark.
00:01:46 Son père et son complice ont été interpellés.
00:01:48 Elle avait été enlevée jeudi dans l'Isère.
00:01:49 Un mandant d'arrêt européen avait été mis à l'encontre de son père et d'un conflit.
00:01:53 On en parle avec nos experts, mais d'abord Geoffrey Defevre.
00:01:57 La coopération policière européenne a porté ses fruits.
00:02:01 36 heures après son enlèvement violent par son père et son complice à Fontaine en Isère,
00:02:06 la jeune Eya, 10 ans, a été retrouvée au Danemark.
00:02:08 Le parquet de Grenoble avait ouvert une information judiciaire pour violences aggravées sur la
00:02:13 mère de l'enfant ainsi que soustractions par ascendant et complicité.
00:02:17 Suspectant un départ à l'étranger, le père possédant la nationalité tunisienne
00:02:21 et suédoise, un mandat d'arrêt européen avait été délivré.
00:02:25 Cette interpellation s'est passée dans le calme, lors d'un contrôle tout à fait banal
00:02:31 et sans incident.
00:02:32 Les retrouvailles n'ont pas encore eu lieu, la maman est toujours sur la route.
00:02:34 L'Eya va bien, même si elle va bien après un traumatisme important que constitue son
00:02:41 enlèvement violent.
00:02:43 Elle est prise en charge avec le plus grand soin, m'ont indiqué les policiers par les
00:02:49 services sociaux du Danemark.
00:02:52 A Fontaine en Isère, où l'enlèvement a eu lieu, c'est le soulagement.
00:02:55 Génial, super, c'est une très bonne nouvelle.
00:02:58 Attends, mais je suis contente pour la maman.
00:03:00 C'est un soulagement immense pour toute la communauté et la ville de Fontaine, donc
00:03:03 on a hâte maintenant de retrouver la maman et la fille ensemble et de les voir à nouveau
00:03:08 dans notre école.
00:03:09 L'ambassade de France à Copenhague a déclaré être en contact avec la police et les autorités
00:03:13 danoises pour procéder à son rapatriement en France le plus rapidement possible.
00:03:17 Fontaine en Isère, où nous allons retourner immédiatement.
00:03:21 Les retrouvailles avec la maman sont imminentes et la petite fille, puisque celle-ci, la maman
00:03:25 est partie en voiture en direction du Danemark dès qu'elle a appris la bonne nouvelle.
00:03:28 L'entourage de la fillette à Fontaine, près de Grenoble, est rassuré mais encore choqué.
00:03:33 On va vous retrouver sur place, Michael de Santos.
00:03:36 Pourquoi ce père de famille a-t-il enlevé sa fille ? Peut-on justifier ce geste ? Voici
00:03:41 quelques-unes des interrogations qui reviennent ici à Fontaine et au pied de l'immeuble
00:03:46 où réside la petite Eya et sa maman.
00:03:48 La plupart des riverains et des voisins ne comprennent pas l'attitude de ce papa, un
00:03:53 homme qui n'a pas pensé, dit-on, au bonheur de sa fille.
00:03:56 Les affaires d'adultes restent des affaires d'adultes.
00:03:59 Les enfants n'ont pas à être mêlés à cela, nous a-t-on dit.
00:04:02 Voici en tout cas quelques-uns des témoignages recueillis en début d'après-midi.
00:04:05 Je pense quand même que pour un père de famille, enlever sa petite, si on pense vraiment à
00:04:10 la petite, ça ne se fait pas quand même.
00:04:11 Parce que quand on pense au bonheur de la fille, on fait en sorte qu'elle soit heureuse
00:04:16 et qu'au fond, le papa, c'est malheureux, mais il faut un équilibre pour l'enfant.
00:04:18 C'est inquiétant de se dire qu'on laisse nos enfants et malheureusement que ça peut
00:04:24 arriver devant nous, devant nos yeux.
00:04:25 Et on ne s'y attendait pas.
00:04:27 Comment elle a pu arriver là et comment ça s'est passé en fait ? On ne comprend pas.
00:04:32 Je trouve que c'est inadmissible qu'on laisse un papa qui est dangereux, qui est reconnu
00:04:37 par rapport à ses faits, à ses gestes, de se rapprocher de sa famille complètement.
00:04:41 D'autres voisins et riverains nous ont, eux, dit que la justice n'a peut-être pas réagi
00:04:47 assez vite, qu'elle aurait dû éloigner cet homme alors que des menaces pesaient sur
00:04:51 la petite Eya et sa maman.
00:04:53 Seule une voisine qui réside dans le même immeuble que la petite Eya et sa maman nous
00:04:57 a dit, elle qui était ancienne assistante sociale, comprendre peut-être le désespoir
00:05:02 de ce papa qui était privé de sa fille.
00:05:04 L'essentiel, en effet, c'est que Eya ait été récupérée et qu'elle soit indemne,
00:05:11 même si psychologiquement il y aura peut-être des répercussions.
00:05:14 On en parlera tout à l'heure avec un psychologue.
00:05:16 Mais ce que l'on peut dire, Jonathan Cixous, c'est que c'est le soulagement qui prédomine
00:05:19 pour tout le monde parce que cette affaire a ému la France entière.
00:05:22 Pendant quelques heures, le souffle était coupé, ou notre souffle était retenu en
00:05:26 attendant de savoir ce qui allait se passer.
00:05:28 C'est un dénouement entre très heureux, évidemment, et c'était celui que chacun
00:05:33 espérait et on ne peut que s'en féliciter.
00:05:35 Néanmoins, il n'est pas trop tôt déjà pour pointer des choses qui semblent assez
00:05:42 ahurissantes dans la mesure où ce couple avec cet enfant était connu pour ses violences
00:05:48 conjugales, pour les difficultés qu'il y avait dans la vie de cette famille.
00:05:54 J'ai cru comprendre qu'il y avait une procédure judiciaire qui avait été engagée,
00:05:57 ce père qui était éloigné de sa fille.
00:05:59 Ça révèle aussi qu'on ne peut pas empêcher à 100% quelqu'un qui veut passer à l'acte
00:06:04 malheureusement, puisque l'enlèvement a été violent, il y a eu des bombes lacrymogènes
00:06:09 d'utilisées, la fille a été tirée par les cheveux.
00:06:11 C'est vraiment un enlèvement en bonne et due forme.
00:06:13 Alors même que le père était éloigné, ce n'était plus un tyran domestique au
00:06:17 quotidien, mais il nous a prouvé qu'il pouvait enlever sa fille.
00:06:22 Là, à ma connaissance, il n'y a pas de mesure magique pour empêcher à l'avenir
00:06:26 de tels comportements inadmissibles de se reproduire malheureusement.
00:06:29 Mais est-ce qu'il faut imaginer d'autres mécanismes dans cette politique familiale
00:06:35 pour éloigner davantage ? Mais je ne vois pas comment puisque les procédures existent
00:06:41 exactement, mais il y a des mesures également de bracelet électronique, etc.
00:06:46 Donc évidemment, la première chose, c'est la satisfaction pour tout le monde, évidemment,
00:06:52 mais on ne peut pas ne pas avoir aussi ce questionnement.
00:06:54 On va en parler plus avant, le comportement, aussi la violence du kidnapping.
00:06:57 On va le voir avec Amaury dans quelques instants.
00:06:59 Mais c'est vrai, Ludovic Thoreau, quand il s'agit d'un enfant, d'un rapte d'enfant
00:07:04 qui, plus est violent, tout le monde est choqué, qui est unanime.
00:07:07 Pour une fois, il y a quelque chose qui marche mieux en Europe, c'est l'alerte enlèvement
00:07:10 quand même, qui avait été mise aux États-Unis en 1996 sur Amber, parce que c'est une petite
00:07:15 fille qui avait été à la fois kidnappée et tuée.
00:07:17 Et nous, dix ans plus tard, grâce à Nicole Getsch, on l'a mise en place et ça marche.
00:07:21 C'est exactement la victoire d'une Europe là, par rapport à tout ce qu'on critique.
00:07:25 Là, on voit bien que ça a marché.
00:07:26 Maintenant, c'est vrai qu'on l'a arrêtée au Danemark et pas en France, mais ça, c'est
00:07:29 pas grave.
00:07:30 Ce qui est important de savoir, c'est qu'aujourd'hui, cette petite, sa mère l'a rejoint par voiture.
00:07:33 Ça qui est important.
00:07:34 Mais on ne pourra pas, vous avez raison, qu'ils ne se le permettent pas à chaque fois un
00:07:36 policier, parce que ce genre de rapte est assez fréquent.
00:07:39 À partir du moment où le juge émet "le père veut récupérer l'enfant".
00:07:43 Là, il est parti dans le Nord, il aurait pu partir un peu plus bas au niveau des autres
00:07:48 pays africains.
00:07:49 C'est tout.
00:07:50 Cette coopération, effectivement, Thomas Karpelini, on peut s'en féliciter.
00:07:52 Bien sûr.
00:07:53 Et je suis aussi.
00:07:54 Je suis aussi critique en règle générale envers l'Europe, mais Europol, le système
00:07:57 de police européenne, la communication avec la police, les collaborations entre les différentes
00:08:01 polices étatiques fonctionnent.
00:08:03 Pas toujours.
00:08:04 On ne va pas non plus être d'un angélisme bête, mais épisodiquement ou même généralement,
00:08:09 ça marche.
00:08:10 La petite Eya a pu être retrouvée, certes, au Danemark, mais a été retrouvée quand
00:08:12 même.
00:08:13 Évidemment, ne pas passer sous le lance, le soulagement de tout le monde, des parents,
00:08:18 des habitants.
00:08:19 Il n'y a pas besoin d'avoir enfanté, d'avoir soi-même des enfants pour comprendre qu'un
00:08:22 abde d'enfants doit être probablement une des choses les plus difficiles à vivre, les
00:08:25 plus horribles, les plus angoissants.
00:08:26 Donc, avant les critiques attendues et légitimes, on peut évidemment tous avoir un énorme
00:08:31 soulagement pour la famille de cette jeune fille.
00:08:33 Amaury Beaucoup, on en revient avec vous sur les conditions de cet enlèvement qui, je
00:08:37 le disais, a été assez violent.
00:08:38 Je crois qu'il y a du gaz lacrymogène qui a été utilisé.
00:08:40 La petite fille a été tirée par les cheveux par son père.
00:08:43 C'était dans la rue.
00:08:44 Et puis, le développement de l'enquête, la manière dont cette coordination s'est
00:08:47 mise en place, Amaury.
00:08:48 Oui, alors justement, on parlait de l'alerte enlèvement.
00:08:50 En fait, très vite, les enquêteurs se sont dit, notamment du fait de la double nationalité
00:08:54 du père, je rappelle qu'il était à la fois tunisien et suédois.
00:08:56 La petite fille, elle était franco-tunisienne, qu'il allait probablement, en puissant la
00:09:00 proximité de Grenoble avec la frontière italienne et même suisse, que probablement
00:09:05 le père allait tenter d'emmener sa fille à l'étranger et donc qu'il allait sortir
00:09:09 du territoire français.
00:09:10 Mais l'alerte enlèvement, qui est un dispositif national, pour le coup, qui ne concerne pas
00:09:13 les autres pays, c'est le procureur de la République française qui émet une alerte
00:09:18 en France, avait décidé de cela pour se dire que toutes les mesures étaient prises
00:09:21 et que si finalement ce père décidait de rester en France, il serait forcément vu
00:09:26 et par des citoyens qui alerteraient la police.
00:09:29 Donc finalement, la piste privilégiée, c'était plutôt la Tunisie pour les enquêteurs, puisque
00:09:34 le père est d'origine tunisienne et la fille a la double nationalité.
00:09:37 Et finalement, le père a fait le choix de remonter par la Suisse et l'Allemagne pour
00:09:42 remonter probablement vers la Suède en passant par le Danemark, où il a finalement été
00:09:46 interpellé.
00:09:47 Là, effectivement, le père est toujours au Danemark.
00:09:51 Son extradition vers la France, puisqu'il faut qu'il soit jugé en France maintenant,
00:09:55 va prendre probablement plusieurs jours, même plusieurs semaines.
00:09:58 S'il fait des recours, ça peut être long.
00:10:00 Et donc, ça sera plutôt plusieurs semaines.
00:10:02 Et puis, je rappelle qu'une information judiciaire a été ouverte en France à son
00:10:05 encontre.
00:10:06 D'une part, pour les violences aggravées, puisqu'il a quand même frappé sa femme
00:10:09 pour enlever sa fille.
00:10:10 Et aussi, pour le terme exact, c'est pour soustraction d'un mineur par ascendant,
00:10:17 c'est-à-dire qu'il a pris sa fille et complicé de soustraction, puisqu'il avait
00:10:21 un complice avec lui.
00:10:22 Et que pour ces faits-là, en principe, un soustraction par ascendant, c'est un an de
00:10:26 prison et 15 000 euros d'amende.
00:10:28 Mais ça peut être aggravé.
00:10:29 Là, notamment, la circonstance aggravante, c'est le fait d'avoir pris sa fille pour
00:10:32 l'emmener à l'étranger, de l'avoir sortie du territoire national.
00:10:35 Et donc là, c'est trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende qu'il risque,
00:10:38 sans compter les violences aggravées qui seront prises en compte aussi par la justice,
00:10:42 forcément.
00:10:43 Un petit mot sur alerte enlèvement.
00:10:44 En effet, ce n'est pas ce dispositif qui, directement et à l'issue, a permis à la
00:10:49 petite fille d'être récupérée, d'être sauvée.
00:10:51 Néanmoins, ça met la pression aux ravisseurs.
00:10:54 Et on peut voir d'ailleurs que depuis que ce dispositif a été mis en place, c'est
00:10:58 quasiment du 100 % de réussite pour près d'une trentaine de cas depuis son existence.
00:11:03 Déjà, c'est très rare qu'on mette ce dispositif en place.
00:11:07 J'allais dire, quelques fois par an, parfois une fois, parfois pas du tout.
00:11:10 Il faut quatre critères très exigeants.
00:11:13 Par exemple, celui du fait que ce soit une mineure, il faut qu'on soit certain que ce
00:11:16 soit en enlèvement.
00:11:17 Or, vous avez beaucoup de disparitions inquiétantes.
00:11:18 On ne sait pas si c'est une fugue, on ne sait pas si la personne est partie volontairement
00:11:22 ou si elle a été enlevée.
00:11:23 Donc, il n'y a pas d'infraction caractérisée.
00:11:24 Là, en l'occurrence, pour une alerte enlèvement, il faut vraiment qu'on soit sûr de l'enlèvement
00:11:28 et du caractère urgent de retrouver cette personne.
00:11:31 Alors, comment ça se passe ? Vous avez effectivement, c'est très efficace, parce que dans les
00:11:35 trois heures qui suivent l'alerte enlèvement, vous avez les médias qui bombardent des photos
00:11:40 de la victime, en général de son ravisseur, et qui permettent comme ça de faire de chaque
00:11:44 citoyen un enquêteur et de pouvoir faire remonter les informations aux enquêteurs
00:11:48 qui ont ainsi plein d'yeux et d'oreilles partout.
00:11:50 Et alors, ce dispositif n'est pas à confondre, ça je fais une petite nuance, avec l'appel
00:11:55 à témoin qui est souvent aussi cité dans les enquêtes ou dans le travail de la police,
00:11:58 qui n'a vraiment rien à voir.
00:11:59 Un appel à témoin, c'est beaucoup plus fréquent.
00:12:01 Ça se fait à une échelle locale, de manière plus informelle, et ça peut être pour un
00:12:04 simple accident.
00:12:05 Et c'est moins médiatisé, parce que là, toutes les chaînes de télévision, les chaînes
00:12:09 de radio passent le message de l'alerte enlèvement.
00:12:11 Voilà, un niveau local en général, la presse locale, et pas du tout à ce niveau de puissance
00:12:15 nationale comme l'alerte enlèvement.
00:12:17 Et le dispositif est efficace en effet, comme le signale d'ailleurs Éric Dupond-Moriti,
00:12:22 le ministre de la Justice.
00:12:23 Quand quelque chose fonctionne, il faut le dire, et donc il se félicite, comme beaucoup
00:12:27 de témoins évidemment, que ce soit dans la classe politique ou dans la population, de
00:12:31 la rapidité en moins de 48 heures, à près de 3000 kilomètres de chez elle.
00:12:34 Merci aux enquêteurs européens qui se sont mobilisés.
00:12:37 C'est un bon exemple à prendre en effet, le dispositif, l'enquête, la situation et
00:12:41 les répercussions maintenant.
00:12:42 Jean-Pierre Bouchard, psychologue et criminologue, est en direct avec nous.
00:12:45 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:12:47 Afin d'évoquer les répercussions que la petite Eya pourrait subir après ce kidnapping,
00:12:51 parce qu'il y en aura forcément, ça va laisser forcément des traces pour la jeune
00:12:55 fille.
00:12:56 Alors, c'est évidemment un choc très important pour elle, parce que même s'il était, j'imagine,
00:13:02 en climat d'insécurité, puisqu'il y avait des problèmes relationnels avec le père,
00:13:06 la mère et peut-être la petite fille déjà, le climat était insécure.
00:13:12 Mais là, le fait qu'elle ait été raptée, donc ça lui tombe dessus de façon extrêmement
00:13:17 soudaine dans un contexte de violence par rapport à la mère et d'elle-même, ce long
00:13:23 voyage, cette fuite, dont on ne sait pas trop quel a été la teneur du contact du père
00:13:29 et de l'autre ravisseur vis-à-vis de cette petite fille, ont constitué un événement
00:13:35 traumatique sûrement important sur le moment.
00:13:38 Maintenant, la petite fille, plus que tout le monde, éprouve ce sentiment de soulagement,
00:13:43 puisque l'affaire s'est résolue bien et très rapidement.
00:13:46 Et on saura dans quelque temps s'il y a des séquelles ou pas, parce que vous savez,
00:13:50 quand on parle de ce fameux état de stress post-traumatique, il faut que un certain nombre
00:13:55 de troubles qui sont connus et récurrents dans la population qui peut éprouver ça,
00:14:00 durent un certain temps, au moins un mois ou trois mois pour porter le diagnostic de
00:14:05 chronicité.
00:14:06 Donc, on n'en est pas du tout là.
00:14:08 Sûrement, cette petite fille, en retrouvant sa mère, son environnement dans lequel elle
00:14:13 était, va retrouver beaucoup de ressources qui vont l'accompagner vers la normalité,
00:14:20 on va dire.
00:14:21 Mais après, ce qui est très important, c'est évidemment de l'évaluer cliniquement par
00:14:25 des psychologues qui sont compétents pour ça, parce que tous ne le sont pas.
00:14:28 Il faut être bien formé par rapport à la connaissance des victimes.
00:14:31 Et puis, s'il y a lieu un accompagnement psychologique à moyen ou plus long terme,
00:14:37 en fonction des troubles.
00:14:38 Mais après, il y a quand même un facteur d'inquiétude pour elle, c'est l'existence
00:14:42 de son père.
00:14:43 Et est-ce que son père sera en quelque sorte neutralisé par la justice pour un certain
00:14:47 temps, pour plus longtemps ? Et si jamais il est incarcéré, évidemment, il y a des
00:14:55 risques de troubles, d'angoisse, d'inquiétude, etc. à la libération de ce père quand il
00:15:00 va recouvrir.
00:15:01 Donc, la possibilité de faire ou de ne pas faire des choses.
00:15:05 Il faut donc se prémunir.
00:15:07 Le père, justement, quel profil psychologique pourriez-vous dresser ? Il a été violent,
00:15:11 il est violent.
00:15:12 Qu'est-ce qui a pu justifier cet acte ? Certains diraient que c'est un acte désespéré,
00:15:17 puisqu'il voulait récupérer sa fille.
00:15:18 Oui, alors ça, c'est très difficile parce qu'on sait très peu de choses par rapport
00:15:24 à ça.
00:15:25 On sait que ces enlèvements par un des deux parents, souvent les pères, ne sont pas fréquents,
00:15:32 mais ont quand même lieu régulièrement.
00:15:34 Là, c'était évidemment préparé, prémédité.
00:15:38 Il y a eu des actes de violence pour, en quelque sorte, réussir à prendre l'enfant de force
00:15:45 et l'amener.
00:15:46 Donc, ça a aggravé ce qui s'est passé.
00:15:49 Il n'est pas certain qu'il ait prévu cette violence au départ, quand il a échafaudé
00:15:54 le dessein de la rater.
00:15:57 Donc, c'est très, très difficile.
00:15:59 Mais effectivement, il y a des pères qui font ça par désespoir, parce qu'ils sont privés
00:16:02 de la garde de leurs enfants, parce qu'ils estiment que c'est injuste.
00:16:07 Donc, il y a tout un tas de causes extrêmement différentes.
00:16:09 Et avec cette problématique des pères qui résident à l'étranger, ou s'ils arrivent
00:16:15 à soustraire les enfants à l'étranger, évidemment, ça peut compliquer.
00:16:19 Là, ça n'a pas été le cas, mais ça peut compliquer l'issue de ces raptes.
00:16:23 Merci pour ces précisions.
00:16:25 Merci infiniment, Jean-Pierre Bouchard d'être intervenu dans 90 Minutes Info Weekend sur
00:16:28 l'antenne de CNews.
00:16:29 On précise aussi, Ludo Victorot, que l'accompagnement de la victime, de la jeune fille notamment,
00:16:35 de la maman, peut se faire avec un psychiatre.
00:16:37 Il y a une pélopsie.
00:16:38 Mais je crois que la phrase importante qu'on doit relever, c'est "on ne sait rien du tout".
00:16:42 À part la façon dont elle a été agressée.
00:16:45 Mais soyons très prudents, chaque cas est différent, chaque personne est différente,
00:16:48 chaque maman, chaque papa.
00:16:49 Donc, attendons d'en savoir un peu plus, parce que chaque enfant réagit différemment à
00:16:52 des stress.
00:16:53 Donc, soyons très prudents.
00:16:54 On sait comment ça s'est passé.
00:16:56 Et voyons parler aussi...
00:16:57 Ça n'excuse en rien l'acte du père.
00:16:58 Surtout pas.
00:16:59 Bien sûr.
00:17:00 Mais tant que...
00:17:01 Et j'espère, vous l'indiquiez tout à l'heure sur la peine qui pourrait en courir, là encore,
00:17:03 jeudi.
00:17:04 Attendons la peine qui sera prononcée.
00:17:05 Parce qu'excusez-moi, il y a violence, il y a un kidnapping, tout ça.
00:17:08 C'est ça qui est important dans des faits comme ça.
00:17:10 C'est d'abord quand il va être jugé.
00:17:11 Dans un an, dans deux ans, dans trois ans.
00:17:14 D'accord ?
00:17:15 Oui, et quand il va sortir aussi.
00:17:16 Est-ce qu'il va paraître élivé ?
00:17:17 Et partir autre part, on ne pourra pas le choper, je ne sais pas.
00:17:20 Rapidité de la sanction, quelles sanctions et quelles applications.
00:17:22 Voilà ce qu'on attend aujourd'hui.
00:17:23 Ah, Maurice Bucot, vous vouliez rajouter quelque chose ?
00:17:25 Non, je voulais juste dire que les antécédents du père, ce qu'on sait, c'est qu'il était
00:17:28 soupçonné de violence, mais c'est ce qu'avait indiqué le parquet de Grenoble, sans qu'on
00:17:33 ait...
00:17:34 C'était seulement des soupçons.
00:17:35 En tout cas, il n'avait pas été condamné pour cela.
00:17:36 Il n'a pas été jugé pour cela.
00:17:37 Il n'avait peut-être même pas été suspect.
00:17:39 Il n'y avait peut-être pas assez d'éléments, en tous les cas.
00:17:42 Mais il y avait une suspicion de cela par les services de police et de la justice.
00:17:45 En tout cas, manifestement, pour le rapte dans la rue, en utilisant du gaz lacrymogène
00:17:50 et en molestant notamment la maman et la petite fille assez brutalement, on peut comprendre
00:17:56 qu'il y ait quelques ramifications à ce sujet-là.
00:17:58 Merci pour ces précisions.
00:18:00 Autre sujet, encore des menaces de mort contre un élu.
00:18:03 Cette fois-ci, c'est Franck Louvrier, le maire de La Baule en Lourdes-Atlantique, qui a reçu
00:18:07 personnellement ces menaces il y a quelques jours.
00:18:09 On en parle là aussi avec nos invités, mais Alexis Vallée nous en dit plus.
00:18:13 Il ne voulait pas en parler au départ, mais le maire de La Baule, Franck Louvrier, a finalement
00:18:19 annoncé vendredi à son conseil municipal avoir été victime de menaces de mort par courrier.
00:18:24 Il y a quelques semaines, j'ai reçu un courrier qui m'était adressé personnellement avec
00:18:29 la photo de la tête décapitée de Samuel Paty et une photo de l'intérieur du Bataclan,
00:18:34 en précisant en dessous que la prochaine fois, ce serait à La Baule.
00:18:38 Avec ses quelques 16 000 habitants, La Baule n'est pourtant pas connue pour être une ville
00:18:42 en difficulté.
00:18:43 On pourrait dire, La Baule, c'est une zone protégée, tout se passe bien, mais même
00:18:47 ici, on reçoit des courriers qui sont pénalement condamnables et qui déstabilisent les élus
00:18:52 qui sont concernés.
00:18:53 Après les menaces contre le maire de Montargis et les attaques contre celui de Saint-Brévin,
00:18:58 Franck Louvrier cible particulièrement les extrêmes.
00:19:01 Aujourd'hui, on est entre les mains de luttes politiques qui sont liées à l'extrême gauche
00:19:05 et à l'extrême droite.
00:19:06 Les dérives sont liées à ces deux extrêmes.
00:19:08 Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Nantes.
00:19:13 Des menaces, des menaces encore contre les élus, on s'en fait l'écho assez régulièrement
00:19:18 parce qu'il y a cette recrudescence, cette montée en puissance.
00:19:21 Pour faire réagir nos invités, Amaury Bucault, vous avez noté qu'il y a un cas similaire,
00:19:25 en tout cas sur la manière de menacer, d'agir qui s'est produit déjà en Lourdes-Atlantique
00:19:30 il y a quelques mois.
00:19:31 Oui, extrêmement similaire.
00:19:33 Alors moi à l'époque, on en avait brièvement parlé sur CNews, le maire, la différence
00:19:38 c'est que le maire de Guéancourt n'avait pas voulu en parler.
00:19:39 Mais ce maire, donc dans les Yvelines, avait reçu des courriers parmi lesquels effectivement
00:19:44 aussi une photo de Samuel Paty décapité et une photo du Bataclan.
00:19:49 Ces photos étaient accompagnées de messages anti-islam, c'était une manière de dire
00:19:52 au maire "vous êtes trop plaisant avec l'islamisme, voici ce qui arrivera".
00:19:57 A l'époque, on avait contacté le parquet de Versailles qui s'occupait de cette affaire.
00:20:02 En fait, il y avait un homme qui avait été arrêté, qui avait été suspecté d'être
00:20:06 l'auteur de ce courrier.
00:20:07 Il avait 46 ans, il habitait en Seine-Saint-Denis.
00:20:09 Et cet homme était fou, il avait été interné directement.
00:20:13 Et derrière, le parquet avait estimé que l'épreuve n'était pas suffisante et que
00:20:16 ce n'est probablement pas cet homme.
00:20:17 Mais en tous les cas, vu la ressemblance entre les deux affaires, il est probable que ce
00:20:23 soit le même homme qui a envoyé les mêmes courriers au maire, dans l'affaire de Guy
00:20:26 Encour et du maire de...
00:20:28 Tout en habitant en région parisienne, puisque Guy Encour c'était effectivement en Yvelines,
00:20:31 dans les Yvelines en 1978, mais en envoyant ça à différents maires.
00:20:35 Sachant que là, en l'occurrence, l'homme qui avait été suspecté n'habitait pas
00:20:37 forcément dans la même mairie.
00:20:39 Bien sûr, bien sûr.
00:20:40 Ludovic Thoreau, peut-être avez-vous reçu des menaces de cet homme-là ?
00:20:42 Depuis que j'arrive, que je suis sur votre plateau, les menaces sont le tout, il y en
00:20:45 a tous les jours.
00:20:46 Les premiers que j'ai eues, je me rappelle ces suites, quand j'intervenais au début
00:20:48 sur votre plateau par rapport à la vaccination pour le Covid, puisque je défendais cette
00:20:52 position, j'ai reçu un tweet "ta tête roulera comme celle de Samuel Paty".
00:20:56 Et encore six mois dans ma mairie, on m'envoie un message "maintenant on sait où vous habitez
00:20:59 monsieur le maire".
00:21:00 Mais c'est le quotidien de tous les maires de France.
00:21:02 Ce n'est pas nouveau, ça va s'accroître.
00:21:04 Et surtout, maintenant il y a les passages à l'acte.
00:21:07 C'est-à-dire qu'avant vous aviez la menace, d'accord, mais il n'y avait pas le passage
00:21:10 à l'acte.
00:21:11 Aujourd'hui, il y a les passages à l'acte.
00:21:12 Il est temps, parce que sinon les maires vont arrêter, je vous le dis franchement.
00:21:14 Déjà, on n'est pas trop entendu par l'État et on galère tous pour avoir des subventions
00:21:18 pour boucher un trou.
00:21:19 Si en plus notre famille est en danger, je vous rappelle déjà il y a longtemps que
00:21:22 les élus mettent leur enfant à l'abri, ils le mettent pendant la même vie.
00:21:25 Donc excusez-moi, en termes de démocratie de République, ça pique un peu les yeux.
00:21:28 Maintenant, ils sont attaqués, leurs maisons sont brûlées.
00:21:30 Il est temps, mais c'est global, ce n'est pas plus les maires.
00:21:32 Avez-vous porté plainte ? Et avez-vous demandé assistance ou une sécurité particulière ?
00:21:38 Non, non, pas du tout.
00:21:39 On ne va pas mettre un policier derrière.
00:21:41 Dans un pays où on va mettre un policier derrière chaque maire, mais excusez-moi,
00:21:44 c'est impossible.
00:21:45 J'ai porté plainte sur le deuxième.
00:21:46 Menace de mort, pardonnez-moi, ça se justifie.
00:21:49 Je vais sortir d'ici, je vais vous donner les tweets.
00:21:51 Voilà, on s'est avilés, on va la brûler, mais c'est tous les jours qu'on reçoit ça.
00:21:55 Encore plus quand on passe sur un plateau.
00:21:57 Mais la police ne peut pas remonter avec les adresses IP.
00:21:58 J'ai porté plainte la dernière fois quand ils sont venus chez moi, je vous dis la vérité,
00:22:01 à 23h et le lendemain, ils me disent "maintenant, on sait où vous habitez".
00:22:04 Donc j'ai été porter plainte à la police.
00:22:05 Ils ont été convoqués, on ne les entend plus, d'accord ?
00:22:07 Et j'attends ce qui va se passer au niveau du procureur.
00:22:09 C'est tout.
00:22:10 Mais c'est...
00:22:11 Donc vous avez identifié les personnes qui vous ont menacé ?
00:22:14 Oui, très bien.
00:22:15 Qui sont des gens de votre commune ?
00:22:16 Oui.
00:22:17 D'accord, très bien.
00:22:18 Je n'irai pas plus loin, il y a une procédure qui est en cours.
00:22:20 Mais important ce témoignage, Jonathan Cixous.
00:22:23 Et il dépeint ce climat, ce climat violent du moment dans notre société malheureusement.
00:22:29 Que ce soit les bouses blanches, que ce soit les gendarmes, la police,
00:22:33 et maintenant donc les élus, les maires.
00:22:35 C'est l'un des visages de cette société qui perd progressivement tout filtre, tout barrage
00:22:41 qu'un individu normalement et correctement éduqué est censé avoir en lui.
00:22:47 Et on voit qu'il n'y a plus d'obstacle à une manifestation de violence quelle qu'elle soit,
00:22:53 que ce soit une violence verbale ou une violence physique.
00:22:56 Évidemment, c'est nettement plus grave lorsque cette violence est physique.
00:23:02 On voit de toute façon que cette société hyper violente,
00:23:05 Ludovic dit qu'il ne veut pas un policier derrière lui,
00:23:08 mais je suis effrayé, alarmé quand je réalise que la France est la seule démocratie occidentale
00:23:14 à avoir en son sein des journalistes, des avocats, des professeurs
00:23:19 qui vivent sous protection policière.
00:23:21 Et ça n'existe nulle part ailleurs dans le monde occidental.
00:23:24 Et aucune autorité ne souhaite communiquer les chiffres exacts,
00:23:30 mais ça s'estime à plusieurs centaines de personnalités connues, voire inconnues,
00:23:34 parfois quand ce sont des professeurs qui sont menacés de mort au sein de leur commune,
00:23:38 au sein de leur lycée.
00:23:40 Ce type de manifestation, de menace devrait être lourdement condamné déjà verbalement.
00:23:47 Et je suis un peu surpris de voir, malheureusement, M. Franck-Louvrier,
00:23:51 qui est parfaitement politiquement estimable et qui est à la tête d'une très belle ville,
00:23:56 nous dire que c'est peut-être aussi bien une dérive de l'extrême gauche que de l'extrême droite.
00:24:00 J'ai du mal à voir quand on communique des photos de la tête de Samuel Paty,
00:24:04 quand on communique des photos de l'intérieur du Bataclan,
00:24:07 c'est pour moi des carnages islamistes, du terrorisme islamiste,
00:24:10 et je ne vois pas où il faut aller regarder de côté de l'extrême gauche.
00:24:13 Alors Guiancourt, c'était l'inverse.
00:24:16 Ces photos étaient accompagnées de propos anti-islam pour dire
00:24:20 "si vous ne luttez pas contre l'islamisme, voilà ce qui va se passer".
00:24:23 Oui, vous faites bien de le préciser, mais dans le cas de Franck-Louvrier,
00:24:27 il ne nous a pas dit que c'était...
00:24:29 Je ne sais pas s'il y a des commentaires, on ne le sait pas.
00:24:31 Pour l'instant, il n'a pas de preuves d'où ça vient, effectivement,
00:24:35 mais pour protéger les élus avant le passage à l'acte,
00:24:37 il faut absolument faire quelque chose, Thomas Carpellini.
00:24:40 Vous avez entièrement raison et je pense que vous avez également raison,
00:24:43 il faut commencer par dénoncer.
00:24:45 Et moi, j'en ai plus qu'assez, je suis atterré par la culture du "on condamne, mais".
00:24:51 On condamne ces violences, mais il l'a un peu cherchée.
00:24:53 On condamne, mais il est de droite.
00:24:55 On condamne, mais il est de gauche.
00:24:56 On condamne, mais c'est d'extrême droite ou d'extrême gauche.
00:24:58 Je pense qu'à partir du moment où un élu, ou un professeur, ou un pompier,
00:25:02 un policier, ou que sais-je encore, une personne qui est à l'avant-garde
00:25:05 de la défense de la République, qui défend la République,
00:25:07 qui propose la République, qui porte la République en étendard,
00:25:11 il devrait y avoir une sorte de front uni, de front commun,
00:25:13 de l'extrême droite à l'extrême gauche,
00:25:15 de l'ensemble de l'hémicycle, de l'ensemble du paysage politique français
00:25:19 pour condamner ces violences.
00:25:20 Et je pense que ces hommes politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche,
00:25:23 on les retrouve dans les deux camps, qui refusent de condamner,
00:25:26 ou qui le font mezzavocier, ou qui le trouvent avec des justifications
00:25:30 pour permettre de dédouaner certaines violences,
00:25:32 ces gens-là ont une énorme responsabilité.
00:25:34 Et pour faire écho à ce que vous dites, on a déjà connu cette situation.
00:25:37 C'était dans les années 60-70 en Italie, c'est ce qu'on appelait les années de plomb,
00:25:41 c'était une période où il y avait des intellectuels, des hommes politiques,
00:25:44 des syndicalistes, des avocats qui étaient menacés par certains extrémistes,
00:25:47 et ça s'est terminé par des morts.
00:25:48 La violence politique peut se terminer en violence.
00:25:51 Tout court, il est grand temps que nos élus prennent la responsabilité
00:25:54 et la mesure de ce qui...
00:25:55 - Et sans doute que certains arrêtent de souffler sur les braises,
00:25:57 en effet, pour attiser tout cela, parce que rien ne justifie une agression,
00:26:01 une insulte contre un élu ou contre un symbole de la République.
00:26:05 On marque une pause. Merci à Morébucco.
00:26:06 D'autres thématiques d'actualité dans quelques instants.
00:26:09 90 minutes Info Weekend continue, à tout de suite.
00:26:16 Les débats de 90 minutes Info Weekend reviennent dans un instant.
00:26:18 D'abord, un point sur l'actualité. Adrien Fontenot.
00:26:21 Deux jours après le triple homicide à Dreux,
00:26:25 un homme de 46 ans a été interpellé ce samedi dans les Yvelines
00:26:29 suite à l'appel d'une employée d'une boutique de téléphonie.
00:26:32 L'homme est suspecté d'avoir tué son ex-épouse ainsi que ses deux enfants.
00:26:36 Placé en garde à vue, il va être entendu par la police judiciaire d'Orléans
00:26:39 sur les faits d'homicides volontaires aggravés.
00:26:42 En Turquie se tient demain le second tour de l'élection présidentielle,
00:26:45 un scrutin décisif pour l'avenir du pays.
00:26:48 Le président sortant récepte Tahir Perdogan, part en position de favori.
00:26:51 Son opposant Kemal Kiliç Daroglu a réuni une alliance historique.
00:26:55 C'est la première fois depuis 2007 et la mise en place du suffrage universel en Turquie
00:27:00 qu'un second tour est proposé à la population.
00:27:03 Pas de représentation de Céline Dion avant avril 2024.
00:27:06 La chanteuse canadienne annule une quarantaine de concerts prévus en Europe.
00:27:10 Atteinte d'une pathologie neurologique rare et sous traitement,
00:27:13 Céline Dion avait déjà annoncé en décembre une première vague d'annulation
00:27:17 pour le premier semestre 2023.
00:27:19 Le dernier concert de la star québécoise remonte à mars 2020.
00:27:22 C'était à Newark aux Etats-Unis.
00:27:24 Les débats à présent avec la ville de Grenoble qui est en proie à la violence,
00:27:31 les agressions, les incivilités qui augmentent considérablement dans cette ville.
00:27:34 Voici un exemple parmi tant d'autres, assez effarant,
00:27:37 dans un quartier commerçant, des altercations répétées qui se transforment en bagarre
00:27:40 entre des restaurateurs ou des collaborateurs du restaurant
00:27:44 et des jeunes en deux roues armés de couteaux.
00:27:47 Corentin Brio.
00:27:49 Il est 18h05, le 20 mai dernier à Grenoble,
00:27:52 quand deux individus surgissent avec une moto électrique.
00:27:55 Devant la terrasse d'un bar, ils renversent alors un serveur.
00:27:58 Quelques secondes plus tard, ils font demi-tour et le percutent à nouveau.
00:28:02 C'est à ce moment-là que le gérant de l'établissement
00:28:04 plaque au sol l'un des deux agresseurs.
00:28:06 Il est alors roué de coups.
00:28:08 Le pilote, très agressif, sort un couteau et menace les passants.
00:28:12 Si l'un des deux mis en cause a été interpellé, aucun blessé n'est à déplorer.
00:28:16 Ce genre de scénario, aux abords des terrasses et cafés grenoblois, a tendance à se répéter.
00:28:22 Il y a quand même cette insécurité qu'on a tous.
00:28:25 C'est plus un sentiment, c'est quand même globalement une insécurité.
00:28:31 On a un bar, un restaurant de qualité à Tapaz dans le quartier des étudiants
00:28:39 qui ferme maintenant vendredi-samedi parce que c'est pour tout cette insécurité un peu constante.
00:28:48 Depuis le 1er janvier 2023, 96 opérations de rodéo urbain ont été relevées
00:28:53 pour au total 20 interpellations.
00:28:57 Les images qui sont quand même assez impressionnantes, Thomas Karpelini, c'est cette sensation d'impunité
00:29:02 de la part des fauteurs de troubles qui recommencent, ne serait-ce que pour se venger
00:29:06 ou pour peut-être s'amuser, on ne sait pas, mais qui fait froid dans le dos tout de même
00:29:09 parce que ça se termine par une bagarre et ça aurait pu être beaucoup plus grave.
00:29:13 Vous avez entièrement raison, mais pourquoi ?
00:29:15 Pourquoi ? Parce qu'il y a un sentiment d'impunité.
00:29:18 Pourquoi ? Parce qu'après tout, quand ces personnes-ci se font arrêter, qu'est-ce qui se passe ?
00:29:22 Vous avez vu ce genre d'agression ? C'est condamné deux ans.
00:29:24 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de détention, c'est-à-dire qu'ils sont remis en liberté.
00:29:27 Avec sursis peut-être, avec un bracelet sûrement, mais ils sont remis en liberté.
00:29:31 On se rend compte qu'il y a un laxisme judiciaire.
00:29:33 Il faudrait voir les casiers judiciaires de ces personnes.
00:29:35 Et moi, ce qui me peine le plus, c'est pour la ville de Grenoble en soi,
00:29:38 qui est sous le feu projecteur en continu pour toutes ces altercations alors qu'on ne sait peu.
00:29:42 Mais Grenoble, le bassin de Grenoble, c'est un vivier industriel pour notre pays.
00:29:46 Il y a l'industrie STM microélectriques qui est un des fleurons des nouvelles technologies.
00:29:51 Il y a la manufacture des deux ponts qui est une des plus grandes imprimeries de France.
00:29:54 Et tout ça est passé sous silence. Pourquoi ?
00:29:56 Parce que l'ordre public, l'ordre républicain n'est pas applicable dans une ville en France.
00:30:01 Et je trouve ça particulier.
00:30:02 Malheureusement, ce n'est pas la seule ville.
00:30:03 Il y a des exemples. On a parlé de Marseille le week-end dernier.
00:30:05 Nantes, il y a quelques mois.
00:30:08 Grenoble fait partie effectivement de ces villes qui sont rongées par cette délinquance.
00:30:12 Et Jonathan Tsiksou, c'est vrai que le comportement de ces jeunes que l'on voit,
00:30:16 armés d'un couteau tout de même et qui reviennent sur des lieux où ils sont venus embarrassés, gênés.
00:30:23 Les restaurateurs notamment ont l'impression qu'ils n'ont que ça à faire.
00:30:27 Créer le trouble. Et que ce comportement est ancré finalement, que tout paraît normal.
00:30:32 C'est la jungle. C'est effrayant de voir de tels comportements
00:30:38 et de tels comportements qui ne sont vraisemblablement pas du tout anecdotiques.
00:30:41 Comme la responsable que vous venez d'interviewer qui dit qu'il n'y a pas de sentiments.
00:30:47 C'est une réalité. C'est un quotidien. C'est intolérable.
00:30:49 Des restaurants, des magasins qui ferment le week-end.
00:30:52 Là, cette bande qui a été filmée à 18h05, c'est quelque chose de fou dans une grande ville.
00:30:59 Vous citiez Marseille, c'est à Grenoble. Mais faut-il ajouter également Lyon ?
00:31:03 Faut-il ajouter Strasbourg ? Faut-il ajouter aussi maintenant Bordeaux, Lyon ?
00:31:07 Comme par hasard, toutes ces grandes villes sont désormais dirigées par des municipalités d'extrême gauche
00:31:12 qui sont hors sol, qui sont là, il suffit d'écouter les propos d'Éric Piolle,
00:31:16 qui ne vivent que pour défendre une idéologie doctrinaire sans aucune connexion avec le réel,
00:31:22 avec le quotidien de leurs administrés.
00:31:24 Il suffit de voir comment sont gérées ces communes depuis que ces personnes sont à leur tête
00:31:32 depuis les dernières élections municipales.
00:31:34 C'est une catastrophe absolue en termes de gestion de la ville, dans toutes ces grandes villes qui sont,
00:31:39 comme le rappelait Thomas…
00:31:40 Ce n'est pas le cas de Marseille, pour l'extrême gauche, notamment.
00:31:42 Ce n'est pas le cas de Marseille.
00:31:43 L'extrême gauche n'est pas à la tête de toutes les villes où il peut y avoir de la violence.
00:31:46 Mais Éric Piolle fait partie de ces gens, vous parliez des lois de la République,
00:31:50 qui s'assoient allègrement sur le principe même de ces lois de la République
00:31:55 au nom d'une idéologie qui, selon lui, doit être au-delà même de notre République française.
00:32:00 Il n'y a donc qu'une issue, qu'une solution politique à ce genre de problème, Ludovic Thoreau ?
00:32:04 Ce qu'on peut voir aujourd'hui, c'est que le citoyen va faire sa loi.
00:32:07 À partir du moment où nous ne sommes pas protégés,
00:32:10 à partir du moment où on voit des bécanes sur les trottoirs,
00:32:13 on va faire sa loi devant un resto.
00:32:15 Donc, comme personne ne fait la loi dans ce pays, le citoyen va se protéger lui-même, tout simplement.
00:32:19 Deuxième chose, je le dis encore une fois, moto détruite et des TIG pour ces jeunes.
00:32:24 Allez, on se dépêche ? On attend quoi ?
00:32:26 On va voir si peut-être qu'il n'y a pas de peut-être qu'on prend la moto, on la détruit,
00:32:29 et les jeunes, on peut les voir, ils font des TIG.
00:32:31 Ça suffit, quoi !
00:32:32 Des choses comme ça, vous en aurez de plus en plus, parce que, excusez-moi, on doit se protéger.
00:32:36 Là, il y a un danger de mort avec cette moto sur le trottoir.
00:32:39 Donc, s'il est normal que ce restaurateur soit détruit…
00:32:41 Plus la provocation.
00:32:42 Mais oui, il revient pour leur mettre un coup.
00:32:44 Écoutez, excusez-moi, il n'y a même pas de honte, on remet un coup.
00:32:47 Donc, allez, le citoyen, j'ai bien peur, s'il n'est pas défendu, il se défendra.
00:32:51 Si on ne vous défend pas, vous vous défendez, vous défendez votre famille.
00:32:53 Les commerçants, Thomas Carpellini, obligés de se défendre eux-mêmes, ça veut dire l'auto-défense.
00:32:57 Ils se généralisent.
00:32:58 Est-ce que c'est une bonne voie ?
00:33:00 Et c'est ça qui va causer des drames.
00:33:01 Parce qu'imaginez qu'à un moment, le commerçant bouscule la motarde,
00:33:05 que le motard tombe, il se cogne, il a un trauma crânien,
00:33:08 il décède quelques jours plus tard en réa,
00:33:10 je vous garantis que le commerçant termine de longues années en détention.
00:33:15 De longues années.
00:33:16 Et croyez-moi que quand vous êtes citoyen,
00:33:17 que vous voyez que les pouvoirs publics ne sont pas là pour vous protéger,
00:33:20 que vous êtes livré à vous-même,
00:33:21 et que quand vous êtes livré à vous-même,
00:33:23 vous vous défendez par vous-même,
00:33:24 et que c'est vous qui terminez souvent par être plus lourdement condamné que la personne,
00:33:28 la société marche sur les pieds et va devenir dingue.
00:33:31 Et elle est d'autant plus dingue quand on a tous accepté que,
00:33:34 la petite voix chantant, il n'y a pas de solution.
00:33:36 Mais enfin, sacré bon sang, il y a des pays qui ont réussi à régler ces problèmes de délinquance.
00:33:40 Je le cite à chaque fois, mais l'exemple de New York.
00:33:42 New York, 1985, c'est une des villes les plus criminogènes du monde.
00:33:46 On parle de 1 meurtre pour 4000 habitants.
00:33:48 C'est stratosphérique, c'était des chiffres équivalents à Mexico aujourd'hui.
00:33:51 Que s'est-il passé un maire, Giuliani, pour ne pas le citer,
00:33:54 arrive au pouvoir et met en place une politique zéro tolérance.
00:33:57 C'est ce qu'on appelait la politique de la vitre brisée.
00:33:59 C'est-à-dire que n'importe qui, vous frottez dans le métro,
00:34:01 vous brisez une vitre d'un commerçant, d'une voiture,
00:34:03 vous êtes immédiatement devant un magistrat,
00:34:06 et vous avez immédiatement une peine, détention si c'est grave,
00:34:09 ou TIG, Travaux d'Intérêt Général, comme ça a été signalé par M. Rousseau.
00:34:12 Donc j'en ai plus qu'assez que les pouvoirs publics,
00:34:14 comme vous l'avez très bien rappelé, souvent d'une famille politique,
00:34:17 excusent 1) ces comportements, 2) se lèvent les bras et se drapent dans un linceul de "on ne peut rien faire".
00:34:22 Si on peut faire, ça demande de la volonté, ça demande de la cohérence et un minimum de courage.
00:34:26 Ce que vous décrivez, Thomas Carpellini, sur l'autodéfense,
00:34:29 les commerçants qui, comme ce restaurateur, qui va, là pour le coup,
00:34:33 bondir, sauter sur le jeune homme, l'individu qui revient avec, encore une fois, la moto.
00:34:38 Est-ce que cela correspond exactement au même scénario que le commerçant,
00:34:42 où une personne qui est chez elle, qui se fait agresser, qui va se défendre,
00:34:47 et qui sera condamnée parce que l'agresseur va porter plainte ?
00:34:50 Mais exactement, parce qu'après, il y a ce qu'on appelle en droit le principe de légitime défense.
00:34:54 Sauf que la légitime défense, c'est la boîte de Pandore.
00:34:56 Est-ce de la légitime défense, là, ce que fait le restaurateur,
00:34:59 qui va bondir sur quelqu'un qui passe avec une moto, mais qui enfreint la loi,
00:35:02 en effet, est-ce de la légitime défense ?
00:35:03 Alors, ça pourrait rentrer, évidemment, dans le cadre,
00:35:05 sauf que si là, on apprend qu'il y a une disproportionnalité de la riposte.
00:35:08 C'est-à-dire que vous m'attaquez, par exemple, avec un poing,
00:35:11 mais que le restaurateur a une cuillère dans la main,
00:35:13 il y a disproportionnalité de la riposte, la légitime défense n'est pas invocable,
00:35:17 casse-prison sans passer par les 50 000 francs de la casse-départ.
00:35:20 Et on risque d'être dedans, de plus en plus de casse,
00:35:22 on risque d'être un bis repetitas.
00:35:24 L'individu a un couteau.
00:35:25 L'individu a un couteau.
00:35:26 Et le restaurateur, lui, a juste ses points pour se défendre.
00:35:28 Jonathan, c'est tout.
00:35:29 Sans aller jusque à cette extrémité,
00:35:31 et pour aller un peu dans votre sens, pour vous répondre aussi, Lionel,
00:35:34 regardez les réactions courroussées de ces commerçants
00:35:38 qui diffusent les vidéosurveillances de leur propre magasin
00:35:41 pour alerter des vols.
00:35:42 Et donc il y a parfois même des vols nocturnes.
00:35:44 Donc si vous voulez, il n'y a aucun risque de confrontation physique.
00:35:48 Et ces commerçants se retrouvent quasiment poursuivis en justice
00:35:51 pour des faits de diffusion d'images qui ne devraient pas être diffusés.
00:35:55 Enfin, on marche sur la tête.
00:35:57 Et pourtant, dans ce cas de figure précis,
00:36:00 il n'y a aucune violence physique ni menace de violence physique.
00:36:04 C'est terrible. Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:36:05 C'est-à-dire qu'on essaie de se défendre soi-même
00:36:07 et on va payer plus cher des soignants qui vous agressent.
00:36:10 Mais c'est quoi cette mentalité ?
00:36:12 Il y a toujours eu des voleurs et des criminels et des gentils.
00:36:14 Mais aujourd'hui, excusez-moi, le dit souvent la police,
00:36:17 il faut que la peur change de camp.
00:36:18 Parce que c'est maintenant celui qui se défend
00:36:20 qui va être condamné d'une attaque.
00:36:22 Ceux qui attaquent sont souvent mieux défendus que les autres.
00:36:24 Et les peines qui arrivent, c'est insupportable.
00:36:26 Alors c'est vrai, quand on vient chez vous un soir
00:36:27 et vous tombez sur un voleur, vous pouvez réagir violemment.
00:36:30 "Excusez-moi."
00:36:30 Et si en effet, il prend une arme et l'autre n'a pas d'arme,
00:36:32 c'est vous qui prenez.
00:36:33 Mais on ne va pas lui demander "Est-ce que tu es armé ?"
00:36:35 Non, mais c'est ça la vraie problématique.
00:36:37 Il faut tout remettre à l'endroit et très rapidement,
00:36:39 je vous le dis tout de suite,
00:36:40 parce que ce qui se passe là, se passera de plus en plus
00:36:42 et les gens se défendront eux-mêmes.
00:36:43 Ils sont tout simplement livrés,
00:36:46 il n'y a personne qui les défend.
00:36:48 Il n'y a pas, si on lui dit qu'il y a assez de force de police,
00:36:49 tout ça, ce n'est pas vrai.
00:36:50 Avec une civilisation qui s'endurcit,
00:36:52 qui devient de plus en plus agressive,
00:36:53 il est temps de réagir.
00:36:54 Sans compter avec le phénomène des rodéos urbains
00:36:56 qui sont médiatisés grâce aussi aux réseaux sociaux
00:36:59 et on contribue à cela malheureusement,
00:37:01 parce qu'il faut montrer ces images,
00:37:02 mais en effet, ça fait de la publicité
00:37:05 à ces fauteurs de trouble Thomas Carpigny.
00:37:07 C'est là où franchement,
00:37:09 on a l'impression qu'on est dans un monde totalement surréaliste,
00:37:12 quoi qu'il se meure la queue.
00:37:13 Mais on est dans un monde incohérent.
00:37:16 Vous savez, je pense que quand on était enfants,
00:37:17 on a tous joué aux policiers et aux voleurs.
00:37:19 Ce ne serait pas étonnant que d'ici quelques mois ou quelques années,
00:37:21 on joue aux policiers, aux voleurs et aux commerçants.
00:37:24 Aux voleurs et aux badins qui prennent un café sur une terrasse.
00:37:28 Que fait la police dans ces moments-là ?
00:37:29 Elle est où la police municipale ?
00:37:31 C'est ça les questions qu'il faut se poser.
00:37:33 Évidemment, vous avez parfaitement raison de souligner la police...
00:37:35 C'est très difficile, Thomas Carpigny,
00:37:36 de mettre un policier derrière chaque commerçant,
00:37:38 derrière chaque établissement.
00:37:40 C'est là où j'ai arrivé, qu'après la police, où sont les magistrats ?
00:37:42 Et après les magistrats, parce qu'ils font également ce qu'ils peuvent.
00:37:44 Ma grand-mère serait là, elle vous dirait que la meilleure personne du monde
00:37:46 ne peut donner que ce qu'elle a.
00:37:47 Mais où sont les places de prison ?
00:37:49 Où sont les vidéos de surveillance, les PZVP
00:37:52 que les différents ministres de l'Intérieur
00:37:53 ont promis à toutes les municipalités ?
00:37:54 Ils sont où, les moyens ?
00:37:56 Ça, c'est la première chose.
00:37:57 La deuxième, vous avez entièrement raison de souligner,
00:38:00 c'est qu'on a changé de paradigme.
00:38:01 Ce qui est apparu au cours des dernières années
00:38:03 et ce qui accentue le phénomène, ce sont les réseaux sociaux.
00:38:06 Parce que sur TikTok, sur Snapchat ou sur que sais-je encore,
00:38:09 vous vous filmez en train de faire ces rodeos,
00:38:10 vous recevez des likes, vous recevez des retweets,
00:38:13 vous recevez des signes d'affection, de soutien.
00:38:16 Et cela nous montre finalement une sorte de glissement,
00:38:18 une glissade entre le fait que pendant des générations,
00:38:21 la population était du côté de la police
00:38:23 et qu'aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a un schisme,
00:38:26 qu'il y a une partie de la population qui glorifie la délinquance
00:38:29 et qui ne prend plus partie pour la police.
00:38:31 Bon, je précise que les images que vous êtes en train de voir,
00:38:32 c'est la caméra de surveillance d'un établissement.
00:38:35 En effet, ce n'est pas quelqu'un qui affirme avec son téléphone
00:38:37 comme ça se fait communément désormais, tous les jours au quotidien.
00:38:40 Jonathan Six, vous conclure sur ce sujet.
00:38:42 Justement, je voulais rebondir sur ce point précis.
00:38:43 Vous parliez des rodeos.
00:38:44 On a également dans ce genre de ville,
00:38:46 c'était aussi le cas récemment,
00:38:48 des jeunes gens bien inspirés qui rentrent dans les centres commerciaux
00:38:51 à bord de leur moto, etc.
00:38:53 Et qui relaient leurs méfaits sur ces réseaux sociaux.
00:38:58 Je suis pour que ce type d'image soit,
00:39:00 tombe sous le coup de la loi pour apologie d'un délit et d'un délit violent,
00:39:05 comme il y a différentes apologies qui sont interdites par notre droit.
00:39:09 Je pense qu'il est parfaitement faisable,
00:39:12 légal de pouvoir interdire à ces réseaux sociaux,
00:39:15 qui sont tout de même sujets à nos propres lois sur le sol français,
00:39:22 de respecter ce type de texte et ne pas diffuser des images
00:39:26 qui ne font qu'encourager de facto d'autres personnes à commettre les mêmes délits.
00:39:31 Alors ne vous méprenez pas, ce n'est pas une spéciale Grenoble,
00:39:33 mais il s'y passe beaucoup de choses et on va y rester à Grenoble,
00:39:37 puisque son maire, Éric Piaule, qui a été cité tout à l'heure,
00:39:40 est présent sur plusieurs fronts.
00:39:42 Et il signe une nouvelle polémique sur son compte Twitter.
00:39:45 Il réclame la suppression des références aux fêtes religieuses
00:39:49 de notre calendrier républicain.
00:39:51 C'est-à-dire qu'en clair, Noël, Pâques, l'Ascension, Pentecôte,
00:39:54 on est le week-end de Pentecôte, doivent sortir du calendrier au profit de dates,
00:39:58 dit-il, qui marquent notre attachement commun à la République.
00:40:01 On va en parler dans quelques instants avec Émeric Pourbet qui est connecté,
00:40:04 mais j'aimerais juste avoir la réaction spontanée d'un autre maire,
00:40:07 même si ce n'est pas la même taille de commune,
00:40:09 pas de comparaison, Ludovic Thoreau,
00:40:11 mais cette décision-là de la part d'un maire, d'un politique, certes, mais d'un maire.
00:40:15 - Pour la ville de Grenoble, il faut que ce garçon disparaisse.
00:40:18 Qui s'occupe de cette rotoire plutôt que de nous prendre la tête avec les fêtes qu'on fait notre histoire ?
00:40:21 Il a oublié qu'on était en France ? On va peut-être le rappeler.
00:40:23 Peut-être qu'il a raté les cours d'Histoire de France, nous on ne les a pas ratés, d'accord ?
00:40:26 Donc maintenant, il y a une histoire à la France et on respecte l'histoire de France.
00:40:29 S'il veut tout changer, il change de pays, c'est pas la France.
00:40:32 - Émeric Pourbet, État avec nous, on vous connaît bien sur CNews.
00:40:34 Merci d'avoir accepté notre invitation et de participer à l'émission, Émeric.
00:40:38 Est-ce que ça vous a fait bondir lorsque vous avez entendu, ou en tout cas lu,
00:40:42 les propos et les propositions, surtout d'un maire
00:40:45 d'une grande ville française, à savoir Éric Piolle ?
00:40:50 - Oui, alors en même temps, c'est vrai que c'est un peu un serpent de mer politique, cette histoire.
00:40:55 On agite le chiffon rouge à intervalles réguliers.
00:40:58 Mais moi, ce que je voudrais, c'est quand même rappeler justement l'histoire.
00:41:02 On parlait d'histoire à l'instant et je crois que c'est important,
00:41:05 justement pour sortir de la communication politique,
00:41:08 que de comprendre quel est l'enjeu véritable et de se rappeler qu'en fait,
00:41:12 ce calendrier des jours fériés, il a été fixé par Napoléon.
00:41:15 C'était pas une grenouille de Bénitier, mais au sortir de la Révolution,
00:41:19 il voulait la concorde civile.
00:41:20 C'est pour ça qu'il a pris des jours fériés religieux, chrétiens,
00:41:24 puisque c'est l'histoire de ce pays, effectivement, comme ça a été dit,
00:41:28 et des jours comme le 14 juillet, qui n'avaient rien de religieux.
00:41:32 Et je crois qu'aujourd'hui, il y a quand même une relative concorde
00:41:36 autour de ce calendrier que le remettre en cause,
00:41:39 ce serait d'estabiliser un peu plus une société qui n'en a pas besoin.
00:41:43 On a vu les images que vous montriez à l'instant,
00:41:45 de ce qui se passe à Grenoble, entre autres.
00:41:47 Donc, il y a de la violence dans la société.
00:41:50 Est-ce qu'il y a besoin d'en rajouter ?
00:41:51 Par ailleurs, ce sont aussi des jours qui permettent aux gens,
00:41:56 certes les croyants, de pratiquer, mais aussi aux autres de se reposer.
00:42:00 Est-ce qu'il faut remettre en chantier et faire table rase du passé ?
00:42:05 Pour moi, c'est une démarche qui rappelle un peu, effectivement,
00:42:07 celle de 1793, où on fait table rase de tout, du passé notamment,
00:42:11 et on essaye de recommencer.
00:42:13 On a bien vu que ça n'a pas marché, que ça s'est terminé dans le sang.
00:42:16 Je pense que ce n'est pas ce que veut M. Piolle, ni personne.
00:42:19 Et donc, ne nous lançons pas dans ce chantier
00:42:22 qui risque d'avoir des conséquences incalculables.
00:42:24 En effet, Emeric Pourbet, mais dans les propos d'Éric Piolle,
00:42:27 on a le sentiment de voir une opposition entre la foi et la tradition,
00:42:32 au nom de la laïcité, c'est ce qu'il précise,
00:42:34 et les valeurs républicaines notamment.
00:42:36 Donc, il se trompe totalement ?
00:42:39 Je ne sais pas s'il se trompe.
00:42:41 D'abord, je ne sais même pas s'il est sincère.
00:42:44 J'ai lu de lui des phrases où il se disait un compagnon de route de l'Église catholique,
00:42:49 qu'il était inspiré par l'Évangile.
00:42:52 Puis ensuite, effectivement, il y a eu des tentatives dans sa mairie
00:42:55 d'instaurer des piscines autorisées pour les bourquinis.
00:43:00 Donc, finalement, la question n'est pas tant celle-là
00:43:02 que, effectivement, la question de la laïcité.
00:43:04 Qu'est-ce que c'est que la laïcité ?
00:43:06 La laïcité, ce n'est pas d'opposer la neutralité supposée de la société à celle des croyants,
00:43:16 mais au contraire, d'essayer de trouver le meilleur arrangement possible
00:43:19 entre ceux qui croient et ceux qui n'y croient pas,
00:43:22 et c'est ce qu'on essaye de faire.
00:43:24 C'est vrai qu'en ce moment, il y a des tensions, il ne faut pas les nier non plus,
00:43:27 mais je ne crois pas qu'en ayant une conception extrêmement restrictive de la laïcité
00:43:31 et en opposant les croyants aux autres, que l'on arrivera à quoi que ce soit.
00:43:35 Et laisser même les non-croyants célébrer Noël, par exemple,
00:43:38 qui est une fête certes religieuse, mais qui pour beaucoup,
00:43:42 et notamment pour les plus jeunes, quand ils ne sont pas éduqués dans ce sens,
00:43:45 Aymeric Pourbet, sont contents de célébrer Noël parce qu'il y a le Père Noël,
00:43:48 parce qu'il y a les cadeaux, et il n'y a pas de religiosité dans ce cadre-là.
00:43:52 C'est un repère, c'est un repère dans la société, effectivement.
00:43:55 Il se trouve qu'on est un pays qui a une histoire chrétienne,
00:43:59 donc ça reste une référence, ça ne veut pas dire que tout le monde est obligé de croire.
00:44:02 Mais simplement, si on bouscule tous les repères,
00:44:05 ensuite, il ne faut pas s'étonner que l'éducation,
00:44:10 puisque vous parlez des jeunes, ne soit plus possible,
00:44:13 qu'on n'arrive plus à trouver un socle commun et une unité dans la société.
00:44:18 Donc, je trouve que c'est vraiment jouer avec le feu,
00:44:21 surtout en ce moment, et qu'on pourrait se passer de ce luxe-là.
00:44:25 Merci Aymeric Pourbet pour toutes ces précisions.
00:44:28 Merci d'avoir participé à 90 minutes Info Week-end.
00:44:31 On va continuer le débat avec nos invités sur ce sujet,
00:44:34 qui est un débat au-delà de la laïcité, de la religion,
00:44:37 qui est un débat politique aussi, en effet.
00:44:40 Mais d'abord, Thomas Karpelini, si on écoute bien Éric Piolle,
00:44:43 et si on se fait l'avocat du diable, en tout cas,
00:44:46 si on se fait l'avocat d'Éric Piolle,
00:44:48 est-ce qu'il ne faut pas aussi supprimer toutes les autres fêtes religieuses,
00:44:51 des autres religions ?
00:44:53 Pas uniquement ce qui est inscrit dans notre calendrier,
00:44:57 mais il y a des fêtes, qu'elles soient juives, qu'elles soient musulmanes,
00:45:00 qui sont célébrées tout au long de l'année.
00:45:02 Donc il faut les supprimer aussi, pour qu'il n'y ait pas de signe ostentatoire.
00:45:05 C'est intéressant l'incohérence des deux tweets successifs d'Éric Piolle.
00:45:08 Le premier, il dit que le motif laïd est valable pour ne pas aller en cours,
00:45:13 mais en même temps, il dit dans un second tweet
00:45:15 qu'il ne faudrait pas de fêtes de jour fériés religieux.
00:45:18 À l'abstention notamment, et au fait qu'on ait comptabilisé
00:45:21 les absents pendant la période du ramadan.
00:45:24 Exactement, c'est-à-dire que dans la logique de M. Piolle,
00:45:26 un jour férié religieux, ce n'est pas bien,
00:45:28 mais par contre, pour motif religieux, on ne peut pas aller en cours,
00:45:30 on ne peut pas aller au travail.
00:45:31 C'est une certaine forme d'incohérence.
00:45:32 Première chose.
00:45:33 La deuxième, petite parenthèse, il réagit sur Twitter là-dessus,
00:45:36 il n'y a pas un tweet par rapport à l'agression.
00:45:38 Ça veut dire qu'il y a beaucoup sur le personnage.
00:45:40 Et la troisième chose, qui est la chose la plus importante,
00:45:42 c'est qu'Éric Piolle et sa famille politique sont dans un projet.
00:45:45 Il faut bien comprendre que la laïcité a plusieurs visages,
00:45:48 et que nous avons une laïcité à la française
00:45:50 qui est toute autorisée dans les sphères privées,
00:45:52 mais dans la sphère publique, la neutralité absolue.
00:45:55 Ce qui n'est pas du tout le cas dans les pays anglo-saxons,
00:45:58 les pays duquel vient l'homo-chisme.
00:46:01 Et quelle est la volonté d'Éric Piolle ?
00:46:03 Quelle est la volonté de cette extrême gauche ?
00:46:05 C'est finalement en finir, non pas avec la laïcité,
00:46:07 je ne les accuse pas de cela,
00:46:09 mais en finir avec la version de la laïcité à la française.
00:46:11 Ils veulent finalement un grand patchwork,
00:46:13 ils veulent finalement un grand McDonald's,
00:46:15 venez comme vous êtes, on vous accepte comme vous êtes,
00:46:18 tout en oubliant que la France n'est pas née en 1789 avec la Révolution,
00:46:22 mais qu'elle est la fienne de l'Église,
00:46:24 tout en étant la mère de la philosophie des lumières émancipatrices des religions.
00:46:28 C'est ce paradoxe-là, cette particularité presque civilisationnelle de la France
00:46:33 que Éric Piolle balaye, il en fait fi,
00:46:36 et il sert aujourd'hui un projet idéologique
00:46:38 qui est en remise en cause non pas de la laïcité,
00:46:40 mais de notre conception de la laïcité.
00:46:42 Ce que dit Éric Piolle, Jonathan Cixous,
00:46:44 c'est qu'il souhaite marquer l'attachement commun à la République,
00:46:47 avec les fêtes laïques qui marquent notamment cet attachement.
00:46:50 Il y inclut les révolutions, la commune, l'abolition de l'esclavage,
00:46:54 le droit des femmes et les personnes LGBT.
00:46:57 Ça vous surprend ?
00:46:59 En tout cas, je m'y perds un petit peu, à vrai dire,
00:47:02 entre les causes, les religions, les orientations que l'on peut avoir dans la vie.
00:47:07 À titre personnel, je ne vois pas d'incohérence entre les deux tweets d'Éric Piolle
00:47:12 et avec la liste fourre-tout que vous venez de nous lire,
00:47:15 pour une simple raison, c'est que tout cela correspond à l'idéologie
00:47:19 que défend Éric Piolle, à cette idéologie doctrinaire dont nous parlions déjà tout à l'heure,
00:47:24 qui a pour objectif la déconstruction, la cancel culture de notre culture,
00:47:31 de notre histoire, de notre civilisation, et ça s'appuie sur tous ces leviers-là.
00:47:35 Pourquoi je ne vois pas d'incohérence entre les deux tweets ?
00:47:37 Parce que le premier vise clairement l'identité française avec son histoire chrétienne,
00:47:41 comme ça, ça a été parfaitement dit.
00:47:43 En revanche, le deuxième tweet nous dit et nous place exactement
00:47:47 ce qu'est Éric Piolle et sa municipalité, qui s'illustre admirablement
00:47:51 dans l'islamo-gauchisme depuis le début.
00:47:53 En revanche, retirez vos croix, mais si vous voulez venir en voile à la piscine,
00:47:57 vous êtes les bienvenus.
00:47:58 On est au-delà du clientélisme, c'est de l'idéologie politique pure,
00:48:02 et en cela, Éric Piolle illustre, il n'y a pas de faunée en la matière,
00:48:06 on a en face de nous, comme dans d'autres municipalités,
00:48:11 un responsable politique qui défend un projet politique et qui passe,
00:48:15 c'est un détail, par la destruction de notre culture et de notre système.
00:48:19 Mais où veut-il en venir ? C'est niquement une ambition politique ?
00:48:21 Lui, il restera tout le temps un nupe, ça c'est clair,
00:48:24 il ne va pas quitter Europe École Juniver.
00:48:26 Vous ne parlez jamais de l'environnement et de la nature ?
00:48:28 Allô ? Vous êtes de quelle partie ?
00:48:30 Deuxième chose, monsieur le maire, occupez-vous de votre ville,
00:48:32 vous n'êtes pas parlementaire, vous n'êtes pas...
00:48:34 Alors, arrêtez, maintenant, si vous voulez faire ça dans votre ville,
00:48:36 vous voyez que le préfet s'est fait mal truc, mais laissez-nous tranquille.
00:48:38 De quel droit vous allez donner des leçons à nous, à tous les maires,
00:48:41 ce qu'on a à faire ou pas faire aux citoyens ?
00:48:43 Et je vous rappelle, c'est Europe École Juniver.
00:48:45 Dans ce que vous avez cité, il n'y a rien.
00:48:47 Sur l'Europe, il n'y a rien.
00:48:49 Il n'y a rien sur rien, d'accord ?
00:48:51 Sur l'écologie, sur les verts.
00:48:52 Donc soit il change de parti, et il va vite en LFI,
00:48:55 ça serait urgent, parce que vu ce qu'il dit maintenant,
00:48:57 il a toute sa place. Mélenchon a sa main droite.
00:48:59 Pour terminer justement sur ce dossier,
00:49:01 et avant de débattre encore sur l'actualité, sur l'antenne de CNews,
00:49:05 les citoyens, qu'en pensent-ils de cette proposition d'Éric Piolle ?
00:49:09 Écoutez.
00:49:11 Je trouve que chacun a sa religion, et qu'on doit avoir des jours pour ça.
00:49:14 Je ne suis pas d'accord du tout.
00:49:15 Mais il y a plein de choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord avec Piolle.
00:49:17 C'est du clientélisme. Uniquement. C'est du clientélisme.
00:49:21 Si les fêtes républicaines existent, les fêtes religieuses aussi,
00:49:25 l'ensemble des fêtes peuvent réunir toutes les communautés.
00:49:29 Moi je pense que ça fait partie de la culture,
00:49:31 plutôt de la culture générale du pays.
00:49:33 Ce n'est pas forcément lié à la religion.
00:49:35 Je ne suis pas sûre que ça va changer grand-chose,
00:49:37 mais je serais plutôt pour qu'on fasse des vraies journées,
00:49:38 pour parler de ces sujets-là.
00:49:39 Et qu'on n'essaie pas de remplacer l'un par l'autre,
00:49:41 et de mettre en opposition les gens.
00:49:42 Je pense que c'est un peu clivant.
00:49:43 Moi ça ne me dérange pas.
00:49:44 Pas que d'accord, c'est quelque chose qui est traditionnel dans notre société,
00:49:49 mais pour les gens qui sont croyants.
00:49:52 Pour ceux qui ne sont pas croyants de cette religion,
00:49:54 c'est un jour comme un autre.
00:49:56 Les Français sont partagés, tout de même.
00:49:59 En quelques secondes, Thomas Carpellini,
00:50:01 il y a une majorité de personnes qui s'y opposent
00:50:03 parce que ça fait partie de la tradition, c'est ancré.
00:50:05 Mais pour certaines personnes, c'est assez indifférent.
00:50:07 Ce n'est pas un sujet.
00:50:08 Je pense que les Français s'en tartinent le coquillage de cette question, profondément.
00:50:12 Qu'ils aimeraient que leur maire soit en première ligne pour les défendre,
00:50:15 pour travailler sur l'emploi, sur l'industrie, sur l'écologie,
00:50:17 sur que sais-je encore.
00:50:18 Mais à question de...
00:50:19 Et si demain on leur dit "Vous n'avez pas votre lundi de Pentecôte en jour férié,
00:50:22 où vous ne fêterez pas Noël avec un sapin et la tradition,
00:50:25 vous pensez qu'ils vont réagir de la même manière ?
00:50:26 Ah, il y a la différence sur est-ce qu'on les intéresse comme débat,
00:50:29 ou est-ce qu'on leur retire un acquis ?
00:50:30 Vous nous retirez Noël, on débarque sur les choses usées.
00:50:32 Vous t'alliez.
00:50:33 On est d'accord.
00:50:34 Mais je pense que la question est essentielle de savoir...
00:50:36 Au nom de la laïcité ou de la religion.
00:50:37 Il n'y a pas...
00:50:38 Vraiment en deux mots parce qu'on va partir en publicité.
00:50:40 Il n'y a pas d'autre problème en France que de nous prendre la tête
00:50:43 sur le fait de vouloir enlever ces fêtes-là.
00:50:45 "Oh, monsieur Piolle, vous ouvrez les yeux, quoi !"
00:50:46 Il y a d'autres problèmes.
00:50:47 Mais il y a plein d'autres problèmes.
00:50:48 Il y a notamment la popularité d'Emmanuel Macron qui est en train de grimper.
00:50:52 Et on en parle dans quelques instants.
00:50:53 Non, non, c'est un sujet.
00:50:55 C'est un sujet important.
00:50:56 C'est un sujet.
00:50:57 Et Céline Dion qui a annulé aussi ses concerts.
00:50:59 Ça c'est un problème.
00:51:00 À tout de suite.
00:51:01 Et monsieur Macron les a annulés aussi.
00:51:02 À tout de suite.
00:51:03 Troisième et dernière partie de 90 minutes Info Week-end.
00:51:09 Nos débats dans quelques instants avec Thomas Carpellini, Jonathan Sixou,
00:51:12 Ludovic Thoreau, Yoann Uzaï qui nous a rejoints.
00:51:14 On va parler un tout petit peu de politique dans un instant.
00:51:16 Bonjour Yoann.
00:51:17 Bonjour Yannick.
00:51:18 Mais d'abord on fait un point sur l'actualité avec Adrien Fontenot.
00:51:20 L'été approche et la France s'inquiète d'une pénurie de maîtres nageurs.
00:51:26 Près de 5000 postes sont à pourvoir dans l'Hexagone.
00:51:29 En cause un salaire jugé peu attractif et une amplitude horaire importante.
00:51:33 Face à cette pénurie, certaines piscines pourraient réduire leurs horaires d'ouverture cet été
00:51:38 pour assurer des baignades surveillées en toute sécurité.
00:51:40 En France, chaque année, les noyades accidentelles sont responsables d'environ 1000 décès,
00:51:45 dont la moitié pendant l'été.
00:51:46 Mohamed Awas, joueur du 15 de France, a été placé vendredi soir en garde à vue à Montpellier
00:51:51 pour des faits de violence conjugale.
00:51:53 Déjà jugé dans une affaire de violence en Réunion, le pilier de Montpellier avait déclaré
00:51:58 vouloir tourner la page des erreurs de jeunesse.
00:52:00 En 2022, le rugbyman de 29 ans avait également été condamné à 18 mois de prison avec sursis
00:52:06 pour un braquage datant de 2014.
00:52:08 Deux ateliers dédiés à la momification découvert à Saqqara, 15 kilomètres au sud du Caire,
00:52:14 capitale de l'Egypte.
00:52:15 Des momies humaines et des animaux sacrés datant de 2000 à 2400 ans ont notamment été trouvés.
00:52:20 Deux tombes d'un chef de scribe et d'un prêtre ont également été mises au jour.
00:52:24 Selon les archéologues, ces ateliers constituent les plus grands et les plus complets découverts à ce jour.
00:52:29 Et pour alimenter nos débats, à présent, cette étude BVA pour RTL qui montre qu'Emmanuel Macron
00:52:36 recueille 32% de bonnes opinions.
00:52:38 C'est un regain d'adhésion après une chute liée au contexte social ces derniers mois.
00:52:41 Le président de la République gagne en un mois 6 points d'avis favorables.
00:52:45 Et si le chef de l'État reste environ 10 points en dessous des chiffres d'il y a un an lors de sa réélection,
00:52:49 il n'est plus à son plus bas niveau depuis la crise des Gilets jaunes.
00:52:54 Qu'est-ce que cela signifie réellement, Johan Pouzey ?
00:52:57 Ça signifie d'abord que sa stratégie est en partie payante.
00:53:01 Une stratégie qui consistait à retourner sur le terrain, à y aller très souvent, une ou deux fois par semaine,
00:53:06 à retourner au contact des Français, c'est ce que disait le président de la République,
00:53:10 à aller se confronter à la colère.
00:53:12 Ça paye, ça paye auprès de sa base électorale.
00:53:15 C'est ça qui est important pour lui.
00:53:16 Parce que ces +6%, en fait, ce sont des électeurs qui s'étaient un peu détournés de lui pendant la crise sociale,
00:53:22 qui n'aimaient pas sa stratégie, qui n'aimaient pas forcément cette réforme des retraites,
00:53:26 qui avaient abandonné le président de la République,
00:53:28 ceux qui ont voté pour lui au premier tour de la dernière élection présidentielle,
00:53:31 et qui là sont revenus du côté du président de la République.
00:53:34 Donc il a solidifié sa base électorale,
00:53:36 ce qui pour un président en exercice est très important de ne pas perdre cette base-là.
00:53:39 Donc cette stratégie, elle est payante.
00:53:41 Ça ne signifie pas pour autant qu'il a trouvé l'adhésion de ceux qui sont opposés à cette réforme.
00:53:46 Les Français ne se sont pas dit soudainement, finalement on adhère à cette réforme des retraites.
00:53:50 Ça n'est pas ça.
00:53:51 C'est le retour de son cercle électoral.
00:53:53 Oui, mais est-ce que c'est parce qu'aussi on a l'impression que la colère s'apaise,
00:53:56 que cette réforme des retraites ou les manifestations sont derrière nous ?
00:54:00 Il y a moins de médiatisation et moins de colère et moins de manifestations notamment.
00:54:04 Est-ce que ceci explique cela ?
00:54:05 Mais naturellement aussi, parce que les manifestations elles ont lieu depuis le mois de janvier.
00:54:09 Il y a une forme d'essoufflement qui est naturelle, même si une prochaine mobilisation aura lieu le 6 juin.
00:54:13 Mais évidemment, la page est en train de se tourner.
00:54:15 Ça a participé d'ailleurs de sa stratégie.
00:54:17 L'objectif du président a toujours été qu'au mois de septembre prochain,
00:54:21 la page soit définitivement tournée et qu'il puisse passer vraiment à autre chose.
00:54:25 On semble s'orienter vers ça, effectivement.
00:54:28 Ça ne veut pas dire que ça aura lieu, il peut se passer plein de choses.
00:54:30 Mais pour l'instant, le scénario idéal, disons, pour le chef de l'État est en train de se dessiner tout doucement.
00:54:37 Emmanuel Macron, le 2 victoraux, est en train de remonter très tranquillement au sang des casseroles.
00:54:42 Peu importe.
00:54:43 Français, Français, ne soyez pas dupes, s'il vous plaît.
00:54:46 Pourquoi ça remonte ? Parce qu'il n'est jamais là, il n'y a rien qui se passe en France,
00:54:49 il est tout le temps à l'étranger et il n'y a rien qui se passera au niveau de l'Assemblée nationale.
00:54:53 En fait, c'est un président qui ne fait rien et qui remonte.
00:54:55 De toute façon, les Français ne veulent pas de vagues.
00:54:57 Dès qu'on fait un peu de vagues pour réformer, il perd des points.
00:54:59 Il a compris, donc il n'a déjà rien fait dans le premier mandat, il ne fera rien dans le deuxième,
00:55:03 et il prendra trois, quatre points.
00:55:04 Mais au fond, qui c'est qui paye ? C'est les Français et la France.
00:55:07 Les Français qui permettent à Emmanuel Macron de remonter dans l'opinion,
00:55:10 d'avoir des opinions positives, sont des naïfs.
00:55:12 C'est ce que vous êtes en train de dire, le 2 victoraux.
00:55:14 Ce ne sont pas ceux qui tapent sur les casseroles.
00:55:17 Non, non, je dis tout simplement qu'ils appellent à une chose.
00:55:19 Plus tu le diras, monsieur le président, et plus on donnera un vote pour toi.
00:55:23 Voilà ce qu'il a dit aujourd'hui.
00:55:24 C'est-à-dire, en fait, l'incompétence de ce président lui fait prendre des points.
00:55:26 Est-ce que vous vous rendez compte ?
00:55:28 C'est-à-dire qu'un président prend des points quand, tout simplement, il ne fait rien.
00:55:31 Il ne fait rien. Alors peut-être qu'il se croit le roi du monde, le roi de l'Europe,
00:55:34 alors que tout le monde le raille, mais il ne fait rien.
00:55:36 Il n'y a aucune réforme, il fait des points.
00:55:38 Comment vous expliquez ça ?
00:55:39 Ça veut dire très certainement que quand il vient devant, il perd des points.
00:55:42 Quand il recule, il en gagne.
00:55:44 Il y a des réformes, il y en a une.
00:55:45 Laquelle ?
00:55:46 La réforme des retraites.
00:55:47 C'est vrai, j'oubliais.
00:55:48 Ah oui ? Elle existe.
00:55:49 Il en fait des réformes.
00:55:51 Merci, monsieur Emmanuel Macron.
00:55:52 Et le fait de Jonathan Cixous d'être silencieux, de ne pas occuper l'espace médiatique,
00:55:57 comme le souhaiterait peut-être Ludo Victorot,
00:55:59 même si je trouve qu'il est présent aussi à l'international,
00:56:02 ça lui permet de marquer des points.
00:56:04 C'est peut-être ça la bonne stratégie, pour ne pas commettre d'erreur.
00:56:07 On ne peut pas lui reprocher une chose et ce au contraire.
00:56:09 Souvenez-vous que durant les manifs contre la réforme des retraites,
00:56:12 et qu'il était à l'étranger, on lui reprochait d'être à l'étranger.
00:56:14 Quand il va se balader en Provence, on lui reproche d'aller voir des gens à portée de baffe.
00:56:19 Donc il y a un moment où il faut, pour que notre propre critique soit constructive,
00:56:23 être cohérent dans notre discours.
00:56:25 Parce qu'évidemment qu'il y a des choses à critiquer,
00:56:27 parce qu'il se prend aussi quelques pantalonnades à l'étranger,
00:56:29 et ça n'est pas le président de l'Europe à l'étranger.
00:56:33 À ce titre-là, le voyage humiliant avec Ursula von der Leyen en Chine est assez marquant.
00:56:40 Par exemple, et il y en a quelques autres ces derniers mois,
00:56:43 on ne peut pas lui reprocher d'être ici et de ne pas l'être quand il va voir ailleurs.
00:56:47 Ensuite, je finis juste, les Français dans ce même sondage montrent qu'ils veulent des réformes,
00:56:53 et notamment sur la fameuse loi immigration, etc.
00:56:56 que le gouvernement ne va sûrement pas faire,
00:56:59 ou du moins pas celle qui avait été préparée par Gérald Darmanin.
00:57:03 La réforme des retraites est passée.
00:57:06 Est-ce que c'est du courage politique ou de la détermination ?
00:57:09 Est-ce que la détermination peut être assimilée à du courage en politique ?
00:57:12 Ça, on n'a pas le temps de disserter.
00:57:14 Mais en revanche, on voit bien que sur les sujets immigration,
00:57:17 là, il est un peu plus frileux, alors qu'il y a une attente des Français,
00:57:20 voire même une demande.
00:57:21 - Je me demande de vous soumettre une déclaration d'il y a quelques semaines
00:57:24 qui, franchement, est assez intéressante par rapport à notre débat aujourd'hui,
00:57:27 Ludovic Thoreau, vous lui avez dit quelque chose.
00:57:29 - Il n'a pas pris des points parce qu'il a été au contact des Français,
00:57:32 parce qu'il n'y a pas été, vous avez bien vu comment c'était,
00:57:34 il a pris des points parce qu'on ne le voit plus.
00:57:36 Attention, il n'a pas été au contact des Français.
00:57:38 - Regardez, on va remettre le texte.
00:57:41 Ludovic Thoreau, regardez, voilà ce qu'il a dit il y a quelques jours,
00:57:44 voire quelques semaines.
00:57:45 Il ne veut pas être réélu, ce n'est pas possible, de toute manière,
00:57:48 il ne le cherche pas, constitutionnellement.
00:57:50 Mais entre les sondages et le court terme et l'intérêt général du pays,
00:57:53 je choisis l'intérêt général du pays.
00:57:55 Et vous allez le voir, sa déclaration, c'est aussi de dire qu'il endosse l'impopularité.
00:58:01 S'il faut endosser l'impopularité, Yoann Zahy, il l'endosse.
00:58:05 Et là, aujourd'hui, finalement, il récolte peut-être les fruits de cette stratégie.
00:58:08 - Mais naturellement, parce que si le président de la République
00:58:12 n'est plus en capacité de se représenter,
00:58:14 sa popularité a une importance moindre, naturellement.
00:58:18 Je suis convaincu que si Emmanuel Macron avait pu se présenter en 2027,
00:58:22 cette réforme des retraites n'aurait jamais vu le jour,
00:58:24 parce qu'elle aurait handicapé Ad vitam aeternam, si vous voulez.
00:58:28 - Après moi le déluge ?
00:58:30 - Non, c'est pas ça.
00:58:32 Là, c'est le fait de se dire, je ne peux pas me représenter,
00:58:35 j'ai été élu sous une étiquette de réformateur,
00:58:38 donc je veux réformer ce pays coûte que coûte,
00:58:41 parce qu'il est convaincu que cette réforme, elle est nécessaire.
00:58:43 Attention, Emmanuel Macron est certain que cette réforme est indispensable.
00:58:46 Donc il ne peut pas se représenter.
00:58:48 L'impopularité, pour lui, ça n'est donc plus quelque chose de très handicapant,
00:58:52 finalement, donc il peut faire cette réforme des retraites.
00:58:55 Mais ne nous trompons pas, il gagne six points en code de popularité,
00:58:58 mais il reste un président qui est très affaibli,
00:59:01 qui politiquement a perdu beaucoup de son pouvoir.
00:59:04 Il ne peut pas se représenter, d'ailleurs,
00:59:07 ses lieutenants maintenant cherchent un nouveau cheval
00:59:10 qui pourra se présenter en 2027,
00:59:12 donc de fait, il y a peut-être un peu moins de fidélité.
00:59:14 Il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale
00:59:16 et on verra dans les prochains mois que très peu de lois seront votées.
00:59:19 La loi sur l'immigration, même en billet, elle ne sera jamais votée.
00:59:22 Il n'y aura pas de loi sur l'immigration,
00:59:24 parce qu'il n'y a pas de majorité pour la voter.
00:59:26 Donc tout ça va nous conduire inévitablement à une dissolution à moyen terme.
00:59:30 Néanmoins, Thomas Karpellini, ce n'est qu'un sondage, en effet,
00:59:33 et les sondages peuvent changer, évoluer.
00:59:35 Mais même Elisabeth Borne remonte.
00:59:37 32% d'opinion favorable également, elle gagne cinq points.
00:59:40 Alors évidemment, 32%, ce n'est pas beaucoup.
00:59:42 Mais elle remonte aussi.
00:59:44 C'est tout le gouvernement qui remonte, la Première ministre et le Président.
00:59:48 À la lumière des sondages, en effet, comme l'a très bien rappelé Yohann,
00:59:50 il semble gagner son pari d'avoir tourné la séquence,
00:59:53 de parler d'autres choses, en bien ou en mal.
00:59:56 Le G7, les déplacements en province, d'autres choses.
00:59:58 Et finalement, cela semble marcher pour l'instant à court terme.
01:00:01 Ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron, comme tous les présidents de la République,
01:00:04 efface finalement une forme d'incohérence,
01:00:06 ce que Max Gallo appelait l'incohérence des peuples.
01:00:08 C'est-à-dire que si on regarde nos anciens présidents,
01:00:10 le président normal, on n'en voulait pas.
01:00:12 Le wonder boy Nicolas Sarkozy, on n'en voulait pas.
01:00:15 Le roi fainéant Jacques Chirac, on n'en voulait pas.
01:00:17 Et maintenant, Emmanuel Macron, Jupiter, on n'en veut pas non plus.
01:00:20 Il est évidemment extrêmement compliqué pour un président de la République
01:00:22 de trouver une image, de la garder et de satisfaire tout le monde.
01:00:26 Ce qui est certain, et comme l'a encore très bien rappelé Yohann,
01:00:28 c'est qu'un président de la République marche sur deux jambes.
01:00:31 Il marche sur sa capacité à être le président d'une majorité,
01:00:34 c'est-à-dire la capacité à réformer un pays.
01:00:36 Et on se rend compte que sans majorité absolue, ce n'est pas possible.
01:00:39 Et la deuxième, sur le deus ex machina, j'ai été élu par tous les Français.
01:00:44 Je suis le seul en France à l'avoir.
01:00:45 Je suis donc plus légitime que tout le monde.
01:00:48 Sauf qu'avec une cote de popularité en baisse.
01:00:50 Voir si dessous, il avait perdu cette deuxième jambe,
01:00:53 qu'il est en train de devoir retrouver.
01:00:55 Et par contre, je vous garantis que si cette cote de popularité remonte,
01:00:58 avec des élections présidentielles qui vont approcher,
01:01:00 les parlementaires auraient tout intérêt, peut-être,
01:01:02 à profiter de sa cote de popularité à lui,
01:01:04 et dès lors, revenir dans le dialogue avec lui.
01:01:06 Juste un mot pour conclure, Yoann Usahi.
01:01:08 Avec ces chiffres-là, ce sondage-là,
01:01:10 Elisabeth Borne a-t-elle gagné un peu de sursis par rapport à son post-president ?
01:01:14 Non, ça ne change rien.
01:01:15 Ça n'a absolument rien à voir.
01:01:17 Je suis convaincu qu'il se séparera d'elle à la rentrée, au mois de septembre,
01:01:21 plutôt au mois d'octobre, ressemblablement après les élections sénatoriales,
01:01:23 qui sont des élections extrêmement importantes pour la droite,
01:01:26 et notamment pour les Républicains.
01:01:27 Il me semble difficile d'envisager quoi que ce soit avant.
01:01:29 Mais non, Elisabeth Borne, elle est en sursis à Matignon.
01:01:33 Parce que d'abord, elle n'a pas la main sur une majorité.
01:01:35 Elle n'a pas été capable de constituer une majorité pour voter la réforme des retraites.
01:01:38 Sinon, elle n'aurait pas eu recours au 49-3.
01:01:40 Donc, sur la réforme des retraites, elle a échoué.
01:01:43 Le président lui avait confié une mission.
01:01:44 Elle a échoué.
01:01:45 Elle est en échec.
01:01:46 Elle ne peut, à mon sens, pas rester très longtemps.
01:01:48 À présent, c'est le sujet.
01:01:50 Juste un mot, Ludovic.
01:01:51 Oui, parce qu'elle a pris beaucoup de poids,
01:01:52 parce qu'elle a dû critiquer le livre d'un de ses ministres, Bruno Le Maire, je pense.
01:01:55 C'est pour ça qu'elle a pris des points, d'accord ?
01:01:57 Très bien, c'est votre analyse.
01:01:59 C'est une blague.
01:02:00 Et nous la respectons.
01:02:01 Je sais que c'est une blague.
01:02:02 Elle n'arrête pas de critiquer Bruno Le Maire.
01:02:03 Il en envoie du lourd, autant qu'on le dise ici sur le plateau.
01:02:06 On va terminer ce sujet avec une thématique qui n'intéresse personne.
01:02:09 Depuis quelques heures, on ne parle que de ça.
01:02:12 Céline Dion.
01:02:13 « I'm alive ».
01:02:14 Elle est vivante, heureusement.
01:02:15 Je tiens à le préciser.
01:02:16 Mais malheureusement, elle est malade et elle a dû annuler une quarantaine de concerts prévus en Europe
01:02:21 jusqu'en avril 2024 pour raisons de santé.
01:02:23 Elle souffre d'une maladie rare.
01:02:25 La chanteuse n'est plus montée sur scène depuis mars 2020.
01:02:28 On en parle avec nos invités.
01:02:29 On en parle avec Eric Jonjon, expert musique animateur sur RTL, dans quelques instants.
01:02:33 Mais d'abord, les détails avec Mathilde Couvillier-Florda.
01:02:36 Des millions de fans ont été déçus hier après-midi.
01:02:42 L'annonce est tombée via un communiqué publié sur les réseaux sociaux de la star.
01:02:46 Céline Dion annule sa tournée en Europe pour raisons médicales.
01:02:49 « Je suis tellement désolée de vous décevoir encore une fois.
01:02:52 Je travaille très fort pour retrouver mes forces, mais les tournées peuvent être exigeantes et difficiles,
01:02:57 même quand on est à 100%. »
01:02:58 « Bien que cela me brise le cœur, il vaut mieux tout annuler maintenant,
01:03:02 jusqu'à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène.
01:03:05 Je veux que vous sachiez que je n'abandonne pas et que surtout j'ai très hâte de vous revoir. »
01:03:10 La chanteuse québécoise souffre depuis 2021 d'une pathologie neurologique rare
01:03:15 appelée « syndrome de la personne raide », l'empêchant parfois de se mouvoir et entraînant de fortes douleurs.
01:03:20 Céline Dion devait faire le tour de l'Europe en commençant par Amsterdam en août.
01:03:24 Elle devait également se produire sur scène à Paris à la Défense Arena le 1er septembre pour six dates dans la capitale.
01:03:30 Les organisateurs ont assuré que les billets vendus pour les 42 dates seront remboursés.
01:03:35 « Et ça ne laisse personne insensible, bien sûr.
01:03:44 Tout le monde est fan de Céline Dion, en tout cas tout le monde apprécie Céline Dion.
01:03:47 Elle ne passe pas inaperçue jamais, puis elle a un immense talent parmi des millions de fans dans le monde.
01:03:53 Elle s'est exprimée d'ailleurs sur sa maladie dont on va essayer d'en savoir un petit peu plus dans quelques instants avec vous,
01:03:58 Ludovic Thoreau, avec une neurologue également qui s'est exprimée sur ces news.
01:04:01 Mais d'abord, on écoute Céline Dion.
01:04:03 J'ai toujours été un livre ouvert, mais jusqu'à maintenant, je n'étais pas prête à parler de ce que j'ai eu à traverser.
01:04:15 J'éprouve des problèmes de santé depuis longtemps et ce n'est pas facile pour moi d'y faire face.
01:04:24 Récemment, j'ai été diagnostiquée avec un trouble neurologique très rare appelé en anglais « Stiff-person syndrome »
01:04:36 qui atteint environ une personne sur un million.
01:04:44 Pour cette déclaration, on la sent accabler, c'est une maladie extrêmement rare.
01:04:49 Cette maladie de l'homme.
01:04:52 On a enlevé l'homme, on a mis personne.
01:04:55 C'est personne raide.
01:04:56 C'était l'homme raide, maintenant c'est la personne raide.
01:04:58 Personne raide.
01:04:59 Ça touche beaucoup plus les femmes.
01:05:00 C'est une personne sur un million.
01:05:02 Une personne sur un million.
01:05:03 Ça donne des spasmes au niveau du tronc et de l'abdomen.
01:05:06 C'est une maladie neurologique qu'on traite, qui évolue par poussée.
01:05:10 À mon avis, elle ne peut pas travailler si elle est contractée autant.
01:05:14 C'est une maladie terrible.
01:05:17 C'est une maladie génétique et il n'y a pas de traitement, c'est ça ?
01:05:20 Il y a des traitements pour la gêne ou les neurologiques qui sont pour traiter la poussée.
01:05:25 Corticoïdes, immunoglobulines, des choses comme ça.
01:05:28 Mais on ne guérit pas de cette maladie.
01:05:30 Et souvent, les maladies neurologiques sont évolutives.
01:05:33 C'est un sujet très préoccupant, c'est un sujet international.
01:05:36 C'est l'union, la population l'adore.
01:05:38 Elle est extrêmement populaire.
01:05:40 Éric Jeanjan, je le disais, animateur RTL, spécialiste de musique, est avec nous.
01:05:43 Merci Éric Jeanjan de nous avoir rejoint sur CNews.
01:05:45 Les annulations sont de véritables déflagrations, déjà dans le monde de la musique
01:05:48 et aussi pour des millions de fans.
01:05:49 Parce que Céline Dion, c'est l'une des plus grandes interprètes actuelles sur la planète.
01:05:55 Oui, alors d'abord, c'est une grande voix, c'est une grande artiste.
01:05:58 Je regardais ce reportage, surtout j'écoutais votre spécialiste avec tristesse.
01:06:03 Oui, il se trouve que Céline Dion, pour vous donner juste un chiffre,
01:06:06 c'est 200 millions de disques vendus, c'est deux Oscars,
01:06:09 c'est probablement la femme qui a reçu le plus de récompenses de l'histoire de la musique.
01:06:14 Elle réussit le prodige de réaliser une double carrière,
01:06:17 c'est-à-dire à l'international aux États-Unis avec des albums qui sont vendus par millions,
01:06:21 avec cette fameuse "Résidence à Las Vegas".
01:06:23 Et puis d'abord, en faisant chez nous cet album réalisé avec Jean-Jacques Gellemann,
01:06:27 qui s'appelle "Deux", qui est l'album le plus vendu de l'histoire de la musique en France.
01:06:31 Donc oui, évidemment, elle a des millions de fans qui, comme moi, sont atterrés d'en prendre ça.
01:06:35 Alors on s'en doutait un peu, on savait qu'elle devait faire les guets charrues.
01:06:38 Il y avait des dates qui avaient été saisies et puis il y avait ces dates de concert à la rentrée.
01:06:43 Bon ben voilà, on savait que ce serait compliqué.
01:06:46 C'est officiel, on vient de la prendre.
01:06:48 Et puis là, quand j'entends ce que vous dites sur la maladie, c'est un peu triste, tout ça.
01:06:52 En effet, et Éric Jeanjean, d'ailleurs, on s'interroge,
01:06:54 on ne sait pas si elle remontera sur scène un jour, c'est difficile de prévoir.
01:06:58 D'autant que sa vie n'a pas toujours été simple, sa santé est fragile.
01:07:02 Elle a fait déjà dans sa carrière des pauses pour raisons de santé.
01:07:05 C'est un destin, malheureusement, Céline Dion, qui parfois est entamé.
01:07:09 Oui, notamment une pause pour la gorge.
01:07:12 À un moment, elle a eu des problèmes de santé avec sa gorge et du coup,
01:07:16 elle a dû être opérée et elle a réussi à quelque chose qui, au fond, n'a jamais été fait par quiconque d'autre,
01:07:21 c'est-à-dire ne pas parler pendant des mois, de manière à conserver sa voix intacte et à pouvoir remonter sur scène.
01:07:27 En fait, ce qu'il faut savoir sur Céline Dion, c'est qu'elle a voué sa vie à la musique, à son œuvre et à son public.
01:07:33 C'est-à-dire qu'en gros, imaginez un sportif de haut niveau qui vit, depuis qu'il est petit, jusqu'à la fin de sa carrière,
01:07:39 elle, c'est exactement ça, mais jusqu'à aujourd'hui, c'est-à-dire ça ne s'était jamais arrêté,
01:07:43 jusqu'à ce que ce soit la maladie qui l'arrête.
01:07:45 C'est-à-dire, elle mangeait en faisant attention à ce qu'elle mange pour avoir la voix qui fonctionne,
01:07:50 elle dormait le nombre d'heures qu'il fallait dormir, elle travaillait ce qu'il fallait travailler,
01:07:54 elle faisait des efforts sur sa voix, sur son corps.
01:07:57 Vous voyez le changement physique qu'elle a eu depuis le début de sa carrière, c'est plus la même femme du tout.
01:08:02 C'est vraiment une femme qui a tout donné et qui a eu comme objectif, je pense que la disparition,
01:08:09 je ne sais pas si ça peut s'expliquer d'ailleurs par des médecins, mais je pense que la disparition de René Angélil
01:08:14 a peut-être aussi été une déflagration qui a provoqué sa maladie.
01:08:17 Mais en tout cas, oui, c'est une femme qui a tout donné pour sa carrière et qui, je crois, est en train de payer de sa santé.
01:08:23 Est-ce qu'il peut y avoir un lien de cause à effet ?
01:08:25 C'est difficile de le dire, Dr Faureau.
01:08:28 Sur les maladies, sur les chocs psychologiques, vous savez, on dit qu'il y a des liens.
01:08:31 C'est sûr qu'un esprit qui n'est pas tellement tourmenté aura moins de maladies.
01:08:35 Mais là, faisons pas un lien comme ça dans sa vie privée, je crois que c'est important de le dire.
01:08:38 C'est difficile.
01:08:39 Éric Jeanjan, les artistes sont-ils plus fragiles que le commun des mortels ?
01:08:42 Puisque malheureusement, Jane Birkin a annulé ses concerts également.
01:08:45 On sait que Stromae traverse alors pour des raisons différentes.
01:08:49 Là, on est plus proche du burn-out qu'autre chose pour Stromae ou de la dépression.
01:08:55 Mais on a le sentiment que les artistes sont plus souvent touchés,
01:08:59 alors peut-être que c'est médiatisé, mais sont plus souvent touchés par la maladie.
01:09:03 Moi, je crois que c'est plutôt ça, c'est que c'est plus souvent médiatisé.
01:09:06 Là, en ce qui concerne Stromae, il y avait à peu près quasiment un million de personnes
01:09:09 qui avaient acheté un ticket pour aller le voir sur scène et qui l'annulent tout.
01:09:13 Donc, c'est une décision lourde de sens, lourde de conséquences.
01:09:16 C'est très médiatisé, mais je pense qu'il y a des centaines de personnes
01:09:19 qui souffrent de maladies, de burn-out, qui est une maladie moderne.
01:09:23 Là, pour le coup, ce n'est pas tellement mon domaine pour en parler.
01:09:26 Je préférerais avoir l'avis du docteur, mais c'est vrai.
01:09:29 On n'est plus à même de parler de problèmes de santé d'artistes
01:09:34 parce que justement, ce sont des gens qu'on guette, qu'on suit
01:09:37 et dont on n'a pas envie qu'ils soient malades.
01:09:39 Donc, quand ils sont malades, forcément, on en parle.
01:09:41 Après, il y a une forme de pression aussi.
01:09:43 Je pense que la pression, elle existe un peu partout.
01:09:45 Alors, Jane Birkin est malade et fatiguée.
01:09:49 C'est un peu un cas à part.
01:09:51 Stromae, il y avait une énorme pression sur ses épaules.
01:09:54 Quant à Céline, imaginez l'industrie, imaginez les millions.
01:10:00 Je ne sais pas si ça… Encore une fois, je ne suis pas médecin,
01:10:02 je ne le précise, vous avez raison de le préciser, docteur.
01:10:04 Mais encore une fois, elle a une pression insensée,
01:10:07 le nombre de personnes qu'elle fait vivre, le nombre de millions de dollars
01:10:10 ou d'euros qu'elle brasse et qu'elle génère.
01:10:13 Je pense peut-être que ça provoque aussi une certaine taille de pression
01:10:15 qui peut peut-être se transformer en maladie.
01:10:17 C'est ça, Thomas Carpellini, c'est l'industrie du disque, du spectacle
01:10:20 qui est touchée à travers Céline Dion parce qu'elle pèse considérablement.
01:10:23 Exactement, comme le dit très bien Eric Jean-Jean,
01:10:25 c'est une star du show business.
01:10:27 Sauf que dans show business, on retient tous show,
01:10:29 on a tous oublié business.
01:10:30 À titre d'indication, certaines sources ont estimé
01:10:32 que l'assurance complète pour sa tournée annulée
01:10:35 chiffrait à plus d'un milliard, un milliard de dollars.
01:10:38 Donc, ça va être un casse-tête juridico-financier pour Céline Dion
01:10:41 parce qu'évidemment, il est fort probable pour que l'assurance
01:10:44 refuse ou du moins essaie de se retourner contre elle
01:10:47 pour dédommager car on parle de sommes plus que considérables.
01:10:50 Merci Eric Jean-Jean, merci de nous avoir accompagné.
01:10:52 On va terminer cette émission.
01:10:53 Merci infiniment de nous avoir éclairé sur le cas de Céline Dion
01:10:56 dont on reparlera forcément juste avant la fin de cette émission
01:10:59 pour rendre hommage à Céline Dion parce qu'on l'aime beaucoup
01:11:02 et pour lui envoyer de bonnes ondes comme elle pourrait le faire
01:11:05 à sa manière aussi, avec sa gestuelle.
01:11:07 Petit blind test.
01:11:08 J'irai où tu iras.
01:11:09 Déjà un premier point pour Thomas Carpellini, Jonathan Cixous
01:11:13 et Ludo Victoro, ainsi que Yoann Uzai.
01:11:16 J'irai où tu iras, vous avez trouvé le premier.
01:11:18 Le deuxième titre, le voici.
01:11:19 All my best.
01:11:22 Elle vient de le dire.
01:11:24 Merci. La bonne réponse pour Yoann Uzai.
01:11:27 Un partout pour l'instant.
01:11:28 Mais oui, il est con et il répond ça.
01:11:30 Troisième titre.
01:11:37 Titanic.
01:11:38 My heart flutters.
01:11:39 Yoann Uzai est un vrai fan, est un vrai connaisseur.
01:11:43 Titanic, un demi-point s'il vous plaît.
01:11:45 Allez, un demi-point.
01:11:46 Un point chacun.
01:11:47 Il n'y a que Jonathan Cixous qui n'a pas marqué pour l'instant.
01:11:50 Jonathan, il faut vous réveiller.
01:11:51 Je compte les points.
01:11:52 Le tout dernier, ce pourrait être d'ailleurs la conclusion,
01:11:55 la formule qui accompagne cette émission.
01:11:57 S'il suffisait d'aimer.
01:11:58 On n'a pas compris.
01:11:59 S'il suffisait d'éconsemble.
01:12:01 Non mais s'il répond avant.
01:12:02 Comment tu vas la revendre ta place ?
01:12:04 Alors je vous dis, il y a une place à revendre, d'accord ?
01:12:06 S'il suffisait d'aimer.
01:12:08 En effet, vous l'aviez trouvé Yoann, mais avec votre élégance,
01:12:11 l'élégance qui vous caractérise, vous avez laissé le grand vainqueur,
01:12:14 Thomas Carpellini de ce blind test exceptionnel sur l'antenne de CNews,
01:12:17 s'imposer et il repartira avec un filet garni.
01:12:20 Merci infiniment, merci à tous les quatre.
01:12:22 Eliott Deval dans quelques instants, punchline, l'actualité continue
01:12:25 et bien sûr, cnews.fr.
01:12:27 *Bruit de clavier*