90 Minutes Info du 23/05/2023

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews, je suis ravie de vous retrouver pour cette toute nouvelle édition de 90 minutes info.
00:00:05 Le débat, les thèmes, les invités, c'est à suivre juste après le rappel de l'actu avec Somaïa Labidi aujourd'hui. Bonjour.
00:00:11 Les violences envers les médecins haussent de près de 23% en 2022 par rapport à 2021.
00:00:22 1244 incidents ont été déclarés par les blouses blanches l'année dernière, soit un nombre jamais atteint ces 20 dernières années
00:00:29 selon le rapport de l'Observatoire de la sécurité des médecins publié ce mardi par le Conseil national de l'ordre des médecins.
00:00:36 35 000 forces de l'ordre mobilisées pour la cérémonie d'ouverture des JO de Paris le 26 juillet prochain.
00:00:43 La cérémonie qui se déroulera au niveau de la Seine pour un format inédit devrait présenter un défi artistique d'organisation et de sécurité
00:00:51 a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors d'une conférence de presse sur le protocole de sécurité.
00:00:57 Et puis ces images du chef de guerre ukrainien sur le front, Volodymyr Zelensky, s'est rendu dans la région de Donetsk.
00:01:03 Le chef de l'état ukrainien a visité des positions de première ligne dans la zone de défense Vouglarnika,
00:01:09 une zone où les combats avec l'armée russe sont en cours depuis des mois.
00:01:13 Merci beaucoup. Et au sommaire aujourd'hui, la mort d'une infirmière du CHU de Reims après une attaque au couteau
00:01:20 plonge l'hôpital dans le désarroi et relance évidemment la question essentielle de la sécurisation de ces lieux d'accueil du public.
00:01:26 Intense émotion sur place.
00:01:29 Les agressions n'ont fait qu'augmenter ces dernières années, à la fois en nombre et en gravité.
00:01:40 C'est-à-dire que là où il y avait des insultes, il y a de plus en plus de passage à l'acte.
00:01:47 Nous parlerons aussi du résultat de l'autopsie menée sur le conducteur responsable de la mort des trois policiers à Vildovdask.
00:01:53 L'homme avait consommé de l'alcool et du cannabis et roulait à grande vitesse.
00:01:58 Son passager fait en outre l'objet d'une plainte de la part de pompiers qui lui portaient secours et qu'il a copieusement insulté.
00:02:04 Quelqu'un qui est connu pour trafic de stupéfiants et malgré tout qui n'a pas eu la réponse nécessaire d'une société
00:02:12 qui ne sait pas répondre en réalité aux délits, aux crimes qui sont commis, et en tout cas à leurs auteurs.
00:02:16 Et ces personnes-là qui se sentent totalement impunies parce qu'il n'y a pas de réponse et qui montent d'un grade supplémentaire.
00:02:22 Enfin nous parlerons aussi de la levée de boucliers à la Trinité dans les Alpes-Maritimes sur l'installation d'un centre de rétention administrative pour migrants.
00:02:30 Une pétition à l'initiative du maire recueille d'ores et déjà plus de 1700 signatures sur place.
00:02:37 Je suis résolument opposé à ce projet qui ne me paraît pas adapté à la commune dont je suis le maire.
00:02:45 Et aujourd'hui ce projet ne nous paraît pas inadapté et nous allons nous y opposer.
00:02:52 Et pour parler de tous ces thèmes, aujourd'hui je suis ravie d'accueillir sur ce plateau Sabrina Agresti-Roubage.
00:02:56 Bonjour, je rappelle que vous êtes députée Renaissance des Bouches du Rhône. Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:03:01 Merci à vous Jean-Claude Dassier d'être parmi nous également.
00:03:04 Et puis Raphaël Stainville, rédacteur en chef de Valeurs Actuelles qui également a fait le déplacement.
00:03:09 Bonjour à tous. Nos services publics, vous l'aurez compris, sont à nouveau en deuil en l'espace de 24 heures.
00:03:15 Cette fois c'est une infirmière qui a succombé à l'hôpital de Reims après une agression au couteau.
00:03:19 Une secrétaire médicale a aussi été blessée au cours de la même agression.
00:03:24 Le ministre de la Santé se dit anéanti par la nouvelle.
00:03:27 Et une minute de silence a été observée dans ce CHU en tout début d'après-midi. On en regarde quelques secondes.
00:03:34 Il faut mettre un petit mot qui sera remis le moment venu à sa famille.
00:03:44 D'autres hommages auront lieu, bien évidemment au plan national, à l'appel du ministre de la Santé.
00:04:00 Et puis sachez qu'une enquête pour assassinat qui pose énormément de questions a été ouverte.
00:04:05 On en parle après ce rappel des faits. Maureen Vidal.
00:04:09 L'après-midi débute à peine. Qu'un homme pénètre dans le vestiaire du CHU de Reims hier.
00:04:16 Il agresse au couteau une infirmière et une secrétaire médicale.
00:04:20 Karen, l'infirmière de 37 ans, a succombé à ses blessures dans la nuit de lundi à mardi.
00:04:26 Ses collègues et le personnel hospitalier sont encore sous le choc.
00:04:30 C'est choquant parce que c'est une collègue.
00:04:34 Et vous allez au travail dans quel état d'esprit ce matin ?
00:04:38 Il faut aller travailler mais c'est sûr qu'on n'est pas en sécurité quand on passe dans les sous-sols.
00:04:46 Un peu choqué, c'est un sentiment un peu bizarre. Ça ne fait pas comme chaque matin qu'on y va.
00:04:54 C'est triste de venir sur son lieu de travail et de ne pas être en sécurité. C'est un peu angoissant.
00:05:02 L'agresseur était déjà connu pour ses troubles psychiatriques.
00:05:06 De son côté, après s'être rendu hier au CHU, le ministre de la Santé François Braune a réagi au décès de cette soignante ce matin.
00:05:14 L'agression a eu lieu hier à l'hôpital de Reims.
00:05:19 Nous en ayons tous aujourd'hui.
00:05:24 Je veux d'abord avoir une pensée pour les familles, pour les proches, pour les soignants de cet hôpital.
00:05:30 Pour tous ceux qui sont intervenus sur ce drame et d'une façon générale pour l'ensemble des soignants.
00:05:38 L'enquête ouverte a été requalifiée en assassinat et tentative d'assassinat.
00:05:42 L'autopsie sera effectuée dans les jours à venir.
00:05:46 De la stupeur, de la colère aussi et de la peur. Écoutez ces témoignages d'infirmières qui étaient collègues de cette infirmière sur place.
00:05:53 Je ne vais pas en parler parce que c'est un petit peu compliqué.
00:05:58 C'était vraiment choquant de voir tous ces gens, les policiers, les troupes débarquer.
00:06:06 C'est compliqué de retourner travailler, franchement.
00:06:11 L'hôpital, normalement, il y a quand même un certain respect du personnel.
00:06:16 Ces derniers temps, on se rend compte qu'il y a de plus en plus d'irrespect, d'assiduité, d'agression.
00:06:21 C'est bien le personnel que le personnel administratif. C'est gratuit.
00:06:25 Il y a quand même une mentation de l'irrespect en général.
00:06:31 Ce n'est pas possible d'aller travailler. Ce n'est pas normal.
00:06:37 Sabrina Agressy-Roubach, évidemment on ne peut pas aller travailler.
00:06:42 La peur au ventre, on imagine que dans les jours, les semaines qui vont suivre, ça va être très compliqué pour les personnels sur place.
00:06:48 Et puis évidemment, on se pose tout un tas de questions sur la sécurisation, l'accueil du public, les personnels, les agents publics en général.
00:06:56 Sont-ils assez protégés aujourd'hui ?
00:06:59 De toute évidence, non. Mais à la fois, la santé mentale visiblement de l'agresseur, il me semble avoir lu quelque chose comme ça.
00:07:09 De toute façon, moi, mes premières pensées pour sa famille, pour elle, voilà, 38 ans, c'est pas possible de mourir dans ces conditions à cet âge-là en France.
00:07:20 Être là au mauvais moment, au mauvais endroit, on ne peut plus l'entendre.
00:07:24 Je le comprends et puis je le vis tous les jours. Je suis à Marseille, donc vous imaginez que des drames, on les enchaîne.
00:07:31 À la fois, ce que je vois, c'est quand même une accumulation d'incivilité qu'on accepte.
00:07:38 Les incivilités, vous savez, emmènent quand même au plus grand désordre.
00:07:42 Et dès que vous dites ça, vous êtes axé. "Ah, mon Dieu, il ne faut pas tenir un discours comme ça."
00:07:46 Non, non, moi, je pense qu'on a un vrai sujet, on en a parlé la semaine dernière avec vous, la semaine d'avant, sur la violence en général de la société,
00:07:54 sur les élus, sur les personnels de l'éducation nationale, sur le personnel soignant, sur les fonctionnaires en général, sur tout ce qui peut représenter l'autorité, les policiers.
00:08:03 Les policiers. Mais dès qu'on essaie, moi, je le vois en tant que parlementaire, dès qu'on essaie de monter d'un grade sur les sanctions, les punitions,
00:08:11 moi, je vous dis, il y a une levée de bouclier, hop, attention, il y a l'expression, le droit de s'exprimer comme on veut, une insulte, ce n'est pas une violence.
00:08:20 Non, la violence verbale emmène à ça. Je pense que, je le redis, je vais finir par me lasser un jour de le redire, la santé mentale est un sujet.
00:08:31 Je pense que ça doit être l'une de nos grandes causes jusqu'à la fin du quinquennat.
00:08:35 La chose est que, est-ce qu'on peut mettre un flic derrière chaque infirmière, derrière chaque soignant, je ne crois pas, mais je pense quand même qu'il y a là, maintenant, un vrai sujet de violence en général.
00:08:45 Bien sûr, néanmoins, une fois qu'on a dit ça, Raphaël Stainville, on voit bien, et vous le rappeliez, les drames s'enchaînent semaine après semaine.
00:08:51 Il y a peut-être le cas de cette personne en particulier qui avait des problèmes psychologiques. Néanmoins, ça pose quand même la question des passoires que sont devenus les hôpitaux.
00:08:59 On le voit bien, cette agression n'est pas propre à l'hôpital de Reims. Il y en a communément dans les services d'urgence.
00:09:05 Est-ce qu'on permet un libre accès trop facile aux visiteurs extérieurs ? Est-ce qu'il faut faire quelque chose ? Établir des gardes-fous aujourd'hui ?
00:09:13 La question est bien posée, mais c'est là toute la difficulté. C'est que l'hôpital est un lieu, en tout cas les urgences, ce sont des lieux ouverts, où le public est supposé pouvoir venir librement.
00:09:24 On a connu une période un petit peu particulière dans le Covid où les restrictions étaient imposées à l'entrée des hôpitaux.
00:09:31 Mais sinon, pour le reste du temps, on voit bien que tout un chacun est à même de rentrer librement, en tout cas jusqu'au premier sas.
00:09:39 Est-ce normal d'y accéder aussi facilement, sachant qu'il y a des patients qui sont dans des conditions difficiles ?
00:09:43 La question est légitime, mais oui, c'est normal de pouvoir accéder librement aux urgences, notamment.
00:09:50 Après, je pense que face à ce genre de drame, on voit se cumuler un certain nombre de problèmes.
00:09:58 Je pense qu'il y a d'abord, parce que vous évoquiez, Madame la députée, les incivilités qui ont lieu, notamment aux urgences,
00:10:06 et quiconque s'aventure la nuit dans les urgences voit des services où le personnel soignant, le personnel d'accueil, sont en sous-effectif la plupart du temps.
00:10:17 Ils sont confrontés à l'impatience des patients qui viennent tous avec des pathologies plus ou moins graves, mais en tout cas qui ont tous la même impatience.
00:10:27 On voit que cette tension existe pour le moindre petit bobo.
00:10:31 Ajouter à cela d'autres problèmes plus structurels, liés notamment à des problèmes culturels, avec des patients qui ne veulent pas se faire soigner par des hommes.
00:10:41 Bref, aujourd'hui, l'hôpital français, c'est une métaphore de tous les problèmes qui se posent dans la société française aujourd'hui,
00:10:47 notamment avec l'immigration, pardon de venir aussi à ce sujet, mais c'est aussi l'une des raisons qui font qu'aujourd'hui il y a ce genre de problème à l'hôpital.
00:10:59 C'est que quand vous avez des individus qui refusent que eux ou leur femme, ou inversement, soient soignés par des hommes, et ça crée des tensions.
00:11:07 Je me souviens encore, il y a quelques années, au CHU de Bordeaux, on avait eu un drame pour des questions de ce genre.
00:11:14 Ajouter à cela, et vous l'aviez très bien dit, la question de la psychiatrie aujourd'hui en France, qui est en crise.
00:11:21 Qui est laissée en déshérence.
00:11:23 En déshérence. On arrive...
00:11:25 Pour des raisons structurelles.
00:11:26 Oui, bien sûr. On en arrive à ce genre de drame.
00:11:28 Alors, je vous le disais, ces questions s'invitent aussi dans les discussions et le débat politique.
00:11:36 Ça va être le cas aujourd'hui à l'Assemblée.
00:11:38 D'ailleurs, on sera dans l'hémicycle dans un petit instant, parce qu'il y a une question émanant d'un député LR qui sera posée au gouvernement.
00:11:43 Précisément sur un meilleur encadrement et une meilleure sécurisation des lieux d'accès du public.
00:11:48 Je vous propose de s'y rendre dans quelques secondes, le temps que celle précédente, on observe ce qui se passe bien sûr au Palais Bourbon, s'interrompe.
00:11:55 Je n'ose vous lancer, Jean-Claude Dassier, parce que la question dont je vous parlais est en train d'intervenir maintenant.
00:12:01 Allons-y.
00:12:02 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Jean-Claude Dassier.
00:12:07 - Jean-Claude Dassier: Madame la présidente, mes chers collègues, ma question s'adresse à madame la Première ministre.
00:12:13 Ce matin, un terrible drame a frappé le monde médical de notre pays.
00:12:17 Une infirmière du CHU de Reims a succombé à ses blessures après avoir été adressée au couteau.
00:12:22 Cet homme, ciblant nos blouses blanches, s'en est également pris à une secrétaire médicale, la laissant dans un état très critique.
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00:27:41 Je suis heureux de pouvoir vous remercier pour votre soutien.
00:27:44 Avant de retourner à Villeneuve-Dasques où l'enquête progresse,
00:27:47 je vous propose de retrouver Audrey Berthaud pour le JT.
00:27:50 Bonjour Audrey.
00:27:51 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:27:53 Une minute de silence a eu lieu à l'Assemblée nationale en hommage aux agents publics
00:27:56 après les drames qui ont eu lieu ces derniers mois
00:27:59 et puis ce décès de cette infirmière du CHU de Reims.
00:28:02 Ecoutez l'hommage d'Elisabeth Borne à l'Assemblée cet après-midi.
00:28:05 S'engager pour nos services publics,
00:28:08 servir les autres, protéger, soigner, éduquer,
00:28:13 ce sont des missions qui honorent celles et ceux qui les exercent au quotidien.
00:28:18 Leur engagement fait la force de notre pays,
00:28:21 il fait notre cohésion et nous rassemble.
00:28:24 À tous les agents du service public,
00:28:27 je veux redire mon émotion et mon soutien.
00:28:30 Je veux assurer chacune et chacun de la reconnaissance de la nation,
00:28:36 de la reconnaissance des Français qui savent leur sens du service et leur dévouement.
00:28:41 À Roubaix, on a appris que le conducteur de la voiture
00:28:44 qui a tué trois policiers était positif à l'alcool et au cannabis.
00:28:48 Alors, faut-il durcir les peines pour ces personnes ?
00:28:51 Écoutez des réactions de députés à l'Assemblée à ce sujet.
00:28:55 Lutter contre la drogue au volant, ça semble être du bon sens.
00:28:58 L'arsenal doit être mis en place pour appliquer les lois qui existent.
00:29:02 Il y a besoin d'avoir les mêmes peines pour l'alcool que pour la drogue.
00:29:10 Et des peines sévères.
00:29:13 Je demande la suppression, l'annulation du permis de conduire
00:29:18 pour tous les conducteurs qui seraient surpris,
00:29:22 en train de conduire sous l'emprise de stupéfiants.
00:29:26 Par AREN, l'intersyndical s'est mobilisé aujourd'hui contre la réforme des retraites.
00:29:31 Une manifestation a eu lieu avant la journée de mobilisation nationale le 6 juin prochain.
00:29:36 Pour la première fois, un arrêté préfectoral dit les vilaines
00:29:40 à autoriser la captation d'images par drone.
00:29:43 Les détails et les explications avec Juliette Sada.
00:29:46 Ils pourront désormais encadrer les manifestations dans le périmètre de Rennes.
00:29:52 Pour la première fois ce mardi, des drones pilotés par la police
00:29:55 filment le cortège et les manifestants anti-retraite.
00:29:58 Objectif, maintenir l'ordre public et sécuriser ce genre de rassemblement
00:30:02 susceptible de dégénérer.
00:30:04 Ça va être un outil qui est quand même assez intéressant sur ce sujet,
00:30:08 puisqu'on est bien aujourd'hui tous d'accord pour dire que la police nationale
00:30:12 est là pour lutter contre la criminalité.
00:30:14 Et moi j'appelle ça de la criminalité aujourd'hui quand on voit tout ce qui est cassé,
00:30:17 quand on voit les magasins cassés, les voitures brûlées, donc ça c'est de la criminalité.
00:30:21 Alors organisé par les extrêmes, extrême gauche, blocs, etc.
00:30:24 Mais en fait c'est vrai que ces drones vont vraiment nous permettre
00:30:27 de faire un travail plus précis, j'irais presque chirurgical.
00:30:31 Une autorisation qui pourrait être renouvelée après ce mardi.
00:30:34 Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé pour le samedi 27 mai à Rennes.
00:30:39 Et le gouvernement a lancé une consultation sur le réchauffement climatique.
00:30:44 Selon le GEC, la France va devoir vivre avec 4 degrés de plus d'ici 2100.
00:30:49 L'exécutif veut donc discuter avec des Français concernant ce réchauffement climatique.
00:30:54 Et vous, est-ce que ces prévisions vous inquiètent ?
00:30:57 On vous a posé la question. Écoutez.
00:31:00 Je dirais qu'il ne faut rien pour changer, pour régler ce problème-là.
00:31:03 Mais sinon, moi personnellement, pas plus que ça.
00:31:06 Je ne suis pas touché directement par le réchauffement climatique comme un agriculteur.
00:31:09 C'est inquiétant, après il en va que l'État se mobilise plus.
00:31:13 C'est ennuyeux pour nos enfants et petits-enfants. Oui, oui, on y pense quand même.
00:31:18 Je pars pour l'avenir, je ne suis pas angoissé au quotidien.
00:31:21 Je pense que si on est tous mobilisés pour comprendre politiquement
00:31:25 ce qu'il faut essayer de faire, la transformation du système énergétique qui est nécessaire,
00:31:29 c'est un des problèmes, parmi plein d'autres que nous avons sur Terre, qu'on pourra régler.
00:31:33 Enfin, le Hezbollah a organisé d'importantes manœuvres dans le sud du Liban,
00:31:38 dévoilant des armes lourdes et simulant des attaques contre le territoire israélien.
00:31:42 200 combattants du mouvement libanais pro-iranien ont participé à ces manœuvres,
00:31:47 qui ont lieu à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec Israël.
00:31:52 Voilà pour l'Essentiel, Nélia Sazar.
00:31:56 Merci beaucoup, cher Audrey. On reprend le débat avec nos invités du jour.
00:32:01 Et on va partir du côté de Roubaix, où l'enquête a finalement établi que le chauffard responsable
00:32:05 de la mort des trois policiers, tôt le matin ce week-end, était bien sous l'emprise à la fois d'alcool,
00:32:11 de stupéfiants, il avait fumé du cannabis, lui qui d'ailleurs avait déjà eu affaire à la police
00:32:17 et à la justice dans le passé. Reportage.
00:32:22 Les circonstances du drame se précisent à Roubaix. Le conducteur de l'Alfa Romeo, lui-même décédé
00:32:27 et qui a percuté un véhicule tuant trois fonctionnaires de police, était positif à l'alcool et à la drogue.
00:32:33 Il était également connu des services de police pour consommation d'alcool, usage de stupéfiants et outrages.
00:32:38 Comme pour tout accident corporel de la circulation routière, des prélèvements sanguins ont été effectués.
00:32:46 Les premiers résultats sont tombés. Le conducteur de l'Alfa Romeo présente un taux d'alcool dans le sang de 2,08 grammes
00:32:58 et il est par ailleurs positif au cannabis.
00:33:02 Concernant le passager de 22 ans, son pronostic vital est toujours engagé.
00:33:06 Selon les premiers éléments de l'enquête, il a refusé de décliner son identité et a insulté un pompier après l'accident.
00:33:13 Des pompiers qui ont d'ailleurs annoncé porter plainte.
00:33:16 Alors que l'enquête continue de progresser, ici à Roubaix l'émotion reste vive.
00:33:21 Gérald Darmanin a annoncé qu'un hommage serait rendu aux policiers d'ici la fin de la semaine.
00:33:26 Beaucoup de choses à dire visiblement sur le passager également.
00:33:31 D'ailleurs on va prendre connaissance de l'objet et de la plainte de ces pompiers qui ont tenté de lui porter secours
00:33:36 et donc qui se sont retrouvés pris à partie par cet individu.
00:33:39 Là je n'arrive pas à lire de si loin mais enfin bon, vous le verrez vous-même.
00:33:43 Confirmant les propos de madame la procureure, les deux agents du service départemental d'incendie et de secours
00:33:48 ont effectivement déposé plainte dimanche suite à des insultes prononcées à leur encontre durant cette intervention.
00:33:53 Nous sommes toujours en ligne avec Yann Bastier qui est délégué national de l'unité SGP.
00:33:57 Merci d'être avec nous.
00:33:59 Première réaction, on est là sur deux profils qui ne sont pas complètement inconnus
00:34:04 et donc on se dit, le drame aurait pu être évité.
00:34:08 C'est toujours du fatalisme, c'est toujours après des faits aussi terribles qu'on se dit
00:34:13 comment ça aurait pu se produire, ça aurait pu être évité s'ils n'avaient pas consommé de stupéfiants.
00:34:18 On attend le taux que déterminera la toxicologie, ils n'auraient pu ne pas consommer autant d'alcool.
00:34:24 Là en revanche on le connaît, madame la procureure l'a dit hier, 2,8 grammes par litre de sein.
00:34:29 On parle d'une consommation de 10 verres d'alcool, de bière ou de whisky.
00:34:33 Donc effectivement ce fatalisme qui nous émeut tous aujourd'hui,
00:34:38 on se dit ça aurait pu ne pas arriver mais les faits sont là
00:34:42 et par des comportements irresponsables d'individus très défavorablement déjà connus de nos services.
00:34:47 Oui et puis alors quand on est sous l'emprise de ces substances,
00:34:50 il y a forcément un entraînement d'une vitesse, parce qu'on ne contrôle plus du tout ces faits et gestes
00:34:55 et là on le rappelle, ils roulaient à une vitesse excessive.
00:34:58 Je crois que c'était la procureure de la République qui a dit que c'était aux alentours de 120 km/h
00:35:02 il faut le rappeler, vous qui êtes policier, c'est énorme sur ce genre de route,
00:35:07 je crois que c'était une départementale en outre.
00:35:10 On parle de 90 km/h mais quoi qu'il arrive, on a le combo tragique des causes des accidents mortels.
00:35:17 Les trois premières causes d'accidents mortels en France ces dernières années,
00:35:21 c'est dans l'ordre, la vitesse, l'alcool et les stupéfiants.
00:35:25 En l'espèce, on a les trois.
00:35:27 Donc comme vous dites, on a multiplié par 15, je crois, le risque d'avoir un accident par rapport à quelqu'un de normal.
00:35:34 D'ailleurs, on a cette circulation à contresens certainement liée à la consommation de produits,
00:35:41 que ce soit l'alcool ou les stupéfiants, qui nous ont mené à cette tragédie.
00:35:47 Une question sur une note peut-être un peu plus personnelle concernant la profession.
00:35:52 Un hommage national va être rendu, en tout cas c'est le vœu de Gérald Darmanin.
00:35:57 Est-ce que vous vous dites finalement, les hommages succèdent,
00:36:00 mais qu'est-ce qu'on fait au fond pour nous pour qu'on assure notre mission dans les meilleures conditions ?
00:36:05 Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous agace quand même dans ces hommages qui sont rendus,
00:36:09 je reprends votre terme, un peu avec fatalité,
00:36:11 mais finalement une aide qui reste relativement limitée à l'exercice de votre fonction ?
00:36:18 On connaît trop ces hommages qui, comme vous le dites si bien, se succèdent,
00:36:23 qui nous font nous retrouver assez régulièrement,
00:36:27 aussi bien lorsque c'est la mort d'un gendarme que d'un policier,
00:36:29 dans la cour des commissariats et des gendarmeries,
00:36:32 à respecter une minute de silence, à nous retrouver entre nous face à tous ces drames.
00:36:39 Mais c'est vrai que derrière on se dit, mais quand ça va s'arrêter ?
00:36:44 Quand ça va s'arrêter ? On compte nos morts chaque année.
00:36:48 On a parlé, on évoque notamment, je l'ai entendu tout à l'heure encore,
00:36:51 des questions à l'Assemblée nationale sur ces peines dites minimales.
00:36:55 Je n'aime pas trop le terme de peine planchée, mais quand va-t-on sanctionner préfèrement ?
00:36:59 Bon là, dans le cas présent, on a certainement l'auteur des faits qui est mort.
00:37:03 Juste, je vous fais une parenthèse, quand je vois le comportement abject,
00:37:07 je n'ai pas d'autres mots, abject, du passager qui s'en prend aux pompiers
00:37:10 qui viennent lui sauver la vie peut-être à celui-ci,
00:37:13 je ferme la parenthèse, on se demande quand va-t-on protéger
00:37:16 les personnes dépositaires de l'autorité publique,
00:37:18 parce que nous sommes des représentants de l'autorité publique,
00:37:22 les personnes chargées de missions de service public.
00:37:24 Je pense à cette infirmière qui est morte à Reims.
00:37:29 Il va falloir, Madame la Première Ministre l'a dit tout à l'heure,
00:37:32 il va falloir finir par protéger les gens qui servent,
00:37:36 et qui sont au service de nos concitoyens.
00:37:39 Jean-Claude Assis, très intéressant ce qu'il dit, il va falloir protéger les gens qui servent,
00:37:42 on pense aux élus, les maires qui servent aussi, leurs administrés,
00:37:47 on peut penser aussi aux agents des finances publiques,
00:37:50 parce qu'eux aussi sont exposés et ils se font face souvent
00:37:53 à des contribuables qui ne sont pas très contents
00:37:55 de la note qu'ils sont censés régler pour toutes sortes de choses d'ailleurs.
00:38:00 Il va falloir en venir à ça un jour ?
00:38:02 On ne peut pas non plus protéger tous ceux qui, dans la vie,
00:38:06 font de la fonction publique ou de l'aide aux Français,
00:38:10 ça paraît compliqué quand même.
00:38:12 Mais en effet, quand vous voyez ce qui s'est passé à Roubaix,
00:38:15 comment faire ? Quelles mesures pour essayer d'éviter que ça se renouvelle ?
00:38:22 Franchement, ce n'est pas facile à imaginer.
00:38:24 J'entendais M. Sciotti tout à l'heure dire, on retire le permis
00:38:28 à tous ceux qui sont pris, en train de conduire,
00:38:33 alors qu'ils ont pris de la drogue ou de l'alcool.
00:38:36 C'est déjà le cas.
00:38:37 Un, c'est déjà le cas. Deux, vous avez, paraît-il,
00:38:40 je n'arrive pas à croire à ce chiffre, 500, 600 ou 700 000 conducteurs
00:38:45 qui continuent de conduire alors qu'ils ont perdu leur permis,
00:38:48 donc sans permis, sans assurance.
00:38:51 Et pendant ce temps-là, remarquez, soit dit en passant,
00:38:54 on met des amendes ou on met des points de moins
00:38:57 à ceux qui ont dépassé la vitesse limite de 5, 6, 7 km/h.
00:39:01 On fait n'importe quoi aussi dans ce domaine-là.
00:39:03 Mais honnêtement, quand on voit ce qui s'est passé avec des gens
00:39:07 qui ont pris de l'alcool et de la drogue, qui ont fait cette route
00:39:11 à contresens, soit pour s'amuser, soit parce qu'ils étaient
00:39:14 dans un tel état où ils ne pouvaient même pas se rendre compte
00:39:16 du risque qu'ils prenaient, honnêtement, là, c'est compliqué
00:39:20 de trouver des solutions toutes faites pour essayer d'éviter…
00:39:26 C'est le manque total de capacité à vivre en groupe,
00:39:30 de vivre en commun qui est en train de frapper ce pays.
00:39:33 Et Yann Bastière, pour revenir au permis, le retrait de permis,
00:39:37 ce n'est pas assez dissuasif selon vous ?
00:39:39 C'est-à-dire qu'il y aura toujours des individus qui rouleront
00:39:42 sans le permis, qui feront fi de l'interdiction,
00:39:45 et j'imagine que vous en voyez tous les jours,
00:39:47 enfin peut-être pas vous à titre personnel, mais qu'on en croise
00:39:49 tous les jours lors de contrôles arbitraires.
00:39:53 Je rejoins Jean-Claude Dassier sur ce point.
00:39:56 L'annonce de M. Ciotti est effectivement frappée de bon sens,
00:39:59 mais ce n'est pas parce qu'on va vous enlever le permis de conduire
00:40:02 que vous ne conduirez plus.
00:40:03 Ensuite, il y a eu une saisie systématique des véhicules,
00:40:06 ça c'est déjà plus embêtant.
00:40:07 Ce sont des pètes complémentaires qui sont toujours appliquées.
00:40:10 Là, on enlève, je mets des guillemets, l'objet du crime.
00:40:14 C'est-à-dire que là, à un moment ou à un autre,
00:40:16 il va falloir trouver des solutions qui vont au-delà
00:40:18 que de simples décisions administratives.
00:40:22 Il va falloir arrêter et permettre à nos forces de l'ordre
00:40:27 de pouvoir travailler plus sereinement,
00:40:29 de pouvoir se dire qu'ils ne vont pas retrouver des assassins
00:40:31 en phase 2 comme ça a été le cas dimanche matin,
00:40:33 et en phase 2 ou en phase de citoyens,
00:40:36 parce que c'est un drame qui frappe notre corporation aujourd'hui,
00:40:41 mais ça pourrait être une famille qui part sur un week-end,
00:40:44 un dimanche matin, pour aller se promener.
00:40:47 C'est meurtrier de la route, il va falloir trouver des dispositions
00:40:51 pour être plus ferme et certainement plus pragmatique
00:40:55 qu'une décision administrative de retrait du permis de conduire.
00:40:58 C'est vrai que prendre la voiture, je rejoint votre idée,
00:41:02 alors il faudra des grands parkings parce que ça va faire du monde,
00:41:05 mais c'est une idée qui, elle, porterait réellement préjudice
00:41:09 aux gars qui boivent de l'alcool ou se droguent juste avant de…
00:41:14 Comme l'immobilisation des motos, des scooters pour les rodeos et repartir.
00:41:18 Oui absolument, c'est peut-être quelque chose d'intéressant.
00:41:20 On rappelle quand même, Raphaël Stainville,
00:41:22 c'est toujours important de rappeler le contexte,
00:41:24 ces trois jeunes policiers qui sont morts,
00:41:26 avaient dans le véhicule une jeune fille qui est gravement blessée aussi,
00:41:30 à qui il portait secours.
00:41:31 Il l'emmenait à l'hôpital parce qu'elle devait subir des examens,
00:41:34 elle avait été agressée, voilà.
00:41:36 Ils n'étaient pas là en train de s'amuser,
00:41:37 ils s'étaient levés tôt le matin pour apporter assistance
00:41:40 à quelqu'un qui était vraiment dans un besoin urgent.
00:41:43 Est-ce que vous, vous êtes, comme le dit Jean-Claude
00:41:46 et comme le suggère peut-être ce policier,
00:41:48 pour la méthode forte, l'immobilisation du véhicule ?
00:41:51 Je ne sais pas, parce que je pense que ça pose un certain nombre de problèmes,
00:41:54 à commencer par celui de savoir à qui appartient le véhicule.
00:41:58 Souvent, vous…
00:42:00 C'est le véhicule de papa.
00:42:01 C'est le véhicule de papa, la carte grise n'est pas votre nom.
00:42:04 Oui mais ça créera des problèmes quand même.
00:42:06 Non mais ça créera un certain nombre de problèmes.
00:42:09 En revanche, et c'est Yann Bastier qui lui-même faisait le parallèle
00:42:14 avec ce que l'on a pu commenter tout à l'heure au CHU de Reims,
00:42:19 la question qui est liée à la protection des membres du service public,
00:42:25 qu'il s'agisse des soignants, qu'il s'agisse des maires,
00:42:29 quelle réponse pénale on peut apporter ?
00:42:32 Et là encore, je pense que c'est pour ça que c'est important d'avoir cette réflexion,
00:42:36 c'est que lorsque l'on pose cette question,
00:42:38 systématiquement, notamment le gouvernement,
00:42:40 va nous opposer le fait que ce n'est pas constitutionnel,
00:42:43 les peines planchers s'agissant de ces délinquants
00:42:47 qui s'en prendraient au fort de Londres,
00:42:49 ils vont nous dire que ce n'est pas constitutionnel.
00:42:51 Sauf qu'à un moment, il faut arrêter de résonner à droit constant.
00:42:53 Peut-être qu'on peut se mettre autour d'une table
00:42:56 et imaginer des solutions quitte à revoir la Constitution.
00:43:00 On parle en permanence de grandes révisions constitutionnelles
00:43:03 et c'est encore le cas des Républicains
00:43:05 qui dans leur projet de loi sur l'immigration veulent une révision constitutionnelle.
00:43:08 Est-ce qu'il n'y a pas un certain nombre de sujets qu'il faut remettre sur la table
00:43:11 quitte à réviser la Constitution pour prendre en compte ce genre de situation ?
00:43:16 Il faut avoir clarifié vers l'action.
00:43:18 Cette question, elle est pour vous,
00:43:20 évidemment, la parlementaire que vous êtes.
00:43:22 À un moment donné, il faut dire les choses.
00:43:24 Ce qu'a fait Gérard Darmanin, vous le précisiez Nelly,
00:43:27 sur les rodeos urbains, donc la saisie systématique des engins,
00:43:31 croyez-moi, ça a mis un sacré coup à tous ceux
00:43:34 qui avaient envie de faire n'importe quoi avec leur moto.
00:43:36 Sur les voitures, complètement.
00:43:38 Vous enlevez la voiture, il a déjà un peu moins de...
00:43:41 Mais il y a le problème des emprunts.
00:43:43 Oui, absolument.
00:43:44 Il y en a toujours quelques-uns.
00:43:45 Là, pour le coup, je rejoins Raphaël Steinville
00:43:48 sur la grande réforme institutionnelle ou constitutionnelle, ou les deux.
00:43:53 Je vous l'ai dit, et c'est ce que je pense, je l'ai écrit il y a longtemps,
00:43:56 le monde a changé, on doit s'adapter.
00:43:58 On ne peut plus fonctionner comme il y a 40 ans.
00:44:01 C'est une réalité, je n'ai rien inventé, on commente ça toutes les semaines.
00:44:04 Donc moi, ce que je crois, et au-delà même du gouvernement,
00:44:07 je parle de tous les partis politiques, je parle de toute la classe politique,
00:44:10 je pense qu'il va falloir aussi qu'on s'accorde, tous,
00:44:13 sur justement, changer le droit,
00:44:15 parce que le droit doit s'adapter à la vie, à la société.
00:44:18 La société a changé, on ne peut plus fonctionner
00:44:20 avec le même code pénal des années 30, des années 40.
00:44:23 On n'est plus dans le même monde.
00:44:24 - Barabou Ké, il l'a proposé dans son papier de l'autre fois dans Le Point.
00:44:28 Il l'a proposé en disant qu'il faut réfléchir aux relations entre les juges et la politique.
00:44:33 - Mais moi, je le disais, les camps qui ont perdu n'ont pas tort sur tout.
00:44:37 Le camp qui a perdu n'a pas tort sur tout.
00:44:39 Ça ne veut pas dire que ce n'est pas parce que nous, on est majoritaire même,
00:44:41 on est majorité relative.
00:44:42 Et je veux le dire, mon groupe, on ne peut pas, on ne peut pas,
00:44:45 continuer à faire, toutes les semaines, à présenter nos condoléances,
00:44:48 et vous avez raison.
00:44:49 On ne peut pas continuer à pleurer nos morts, vous avez raison.
00:44:52 Sauf que, je rappelle aussi la responsabilité des gens.
00:44:56 Les gens ont une responsabilité dans les incivilités.
00:44:59 Quand quelqu'un, on parle de l'affaire Palmade, c'est la même chose.
00:45:02 Il a massacré une famille.
00:45:04 Donc, ce que je veux dire, c'est une prise de conscience générale.
00:45:06 Et quand vous dites ça, vous dites, non, ce n'est pas banal.
00:45:09 Tout le monde doit se regarder en face.
00:45:11 Et oui, le politique a la capacité de changer.
00:45:13 En tout cas, moi, j'y suis d'accord.
00:45:14 Un mot encore.
00:45:15 Quand vous voyez la Cour des comptes, je l'ai sous les yeux,
00:45:18 qui dit, il faut que la France réduise son cheptel de bovins.
00:45:22 Je ne savais pas que les magistrats avaient une telle compétence
00:45:24 pour décider du nombre de vaches qu'il faut avoir dans nos champs.
00:45:29 Franchement, on est tombé sur la tête.
00:45:31 Moi, je ne nie pas qu'ils puissent dire un mot.
00:45:34 La Cour des comptes a fait, non, le Conseil d'État a fait mieux
00:45:37 en condamnant la France pour insuffisance d'accès
00:45:39 dans le domaine du réchauffement climatique.
00:45:42 On est dans une confusion des relations entre le juge et le politique
00:45:45 auxquelles il faut mettre un terme.
00:45:46 C'est une évidence.
00:45:47 Linda Kebab était sur notre antenne ce matin.
00:45:50 Linda Kebab, c'est la déléguée nationale d'unité SGP.
00:45:53 Et elle parle de cette société qui a changé
00:45:56 et du manque de réponses qu'on est capable d'apporter
00:45:59 aujourd'hui à ces nouvelles menaces.
00:46:00 Écoutez.
00:46:01 Quelqu'un qui est connu pour trafic de stupéfiants
00:46:05 et malgré tout qui n'a pas eu la réponse nécessaire d'une société
00:46:09 qui ne sait pas répondre en réalité aux délits, aux crimes qui sont commis
00:46:12 et en tout cas à leurs auteurs.
00:46:14 Et ces personnes-là qui se sentent totalement impunies
00:46:16 parce qu'il n'y a pas de réponse et qui montent d'un grade supplémentaire.
00:46:19 Aujourd'hui, l'homicide involontaire est un délit.
00:46:22 Yann Bastière, pour rebondir sur ce que dit votre collègue,
00:46:25 vous appartenez au même syndicat.
00:46:27 Aujourd'hui, il faut aller plus loin que le délit.
00:46:33 Linda a tout à fait raison.
00:46:35 On a une frange de notre société.
00:46:37 Vous parlez aussi d'individualisme, de perte de responsabilité personnelle.
00:46:41 Notre société évolue.
00:46:43 Il va falloir également, comme disait Mme la députée,
00:46:45 que notre code pénal évolue, qu'on ait des réponses plus fermes.
00:46:50 Halte à l'angélisme.
00:46:51 Linda le dit très bien, elle le dit très bien.
00:46:53 Et même sur d'autres champs infractionnels,
00:46:56 il va falloir qu'on se réveille tous un petit peu à un moment ou à un autre.
00:46:59 Et comme vient de me le dire Mme la députée,
00:47:02 ça suffit de s'apitoyer devant les cercueils de nos collègues,
00:47:06 de respecter la minute de silence.
00:47:08 Notre code pénal doit évoluer.
00:47:11 Quand tout à l'heure je vous donne cette idée,
00:47:13 elle est lancée, de saisir les véhicules.
00:47:16 Pas de parking, on vend immédiatement.
00:47:18 Vous verrez que ça partira très vite.
00:47:19 Aux enchères.
00:47:20 A ville-prix.
00:47:21 Il a raison.
00:47:22 Exactement.
00:47:23 Et on fait très vite comprendre à l'auteur des faits,
00:47:25 qui était sous alcool, sous stupéfiants ou quoi que ce soit,
00:47:28 que ta responsabilité elle est là, maintenant tu n'as plus de véhicule.
00:47:31 Plus personne n'a plus de véhicule.
00:47:33 Franchement, on parlait de véhicules qui se prêtent à charge aussi pour la personne qui est propriétaire,
00:47:38 de faire attention à qui elle prête son véhicule.
00:47:40 Qui se prête et qui se fuit.
00:47:41 Je pense que ça se heurte.
00:47:42 La responsabilité de tous au fond.
00:47:43 Je pense que ça se heurte quand même.
00:47:45 Qui se volent.
00:47:46 Je comprends ce souci, mais ça se heurte.
00:47:47 Un certain nombre de difficultés, il y a les loueurs, les machins.
00:47:50 Mais je pense qu'il y a cette réponse sécuritaire, il y a cette réponse pénale,
00:47:54 mais il y a aussi, je pense qu'il est quand même nécessaire de s'interroger sur une réponse culturelle.
00:47:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on s'indigne de ces accidents de la route à cause d'un usage stupéfiant
00:48:05 ou d'un usage d'alcool excessif.
00:48:08 Mais en fait, il y a quand même tout un discours qui est porté par la société
00:48:11 où on fait régulièrement l'apologie d'un usage festif, du cannabis.
00:48:17 Et après on s'étonne qu'en bout de chaîne, on ait ce genre de résultat avec des jeunes de 22 ans.
00:48:23 Mais en fait, il faut arrêter avec ça.
00:48:25 Linda Kebab à nouveau, qui parle des autres affaires retentissantes, il ne faut pas l'oublier,
00:48:29 ça s'inscrit dans malheureusement une longue liste tragique.
00:48:33 Je pense également à notre collègue Romain Boulange, qui également à Villeneuve d'Ascq,
00:48:38 en septembre 2020, a été tué par une conductrice fortement alcoolisée
00:48:42 qui n'a pas accordé la priorité au véhicule de police.
00:48:46 Eh bien cette dame aujourd'hui, elle est libre.
00:48:48 On a tous pensé, on a tous parlé l'année dernière, vous savez de ce chef étoilé
00:48:53 dont le fils a été également tué par un récidiviste qui venait de voler une voiture
00:48:58 qui était sous l'emprise de l'alcool et des stupéfiants.
00:49:00 Aujourd'hui, il est libre.
00:49:02 Et puis on a évidemment, vous savez, cette affaire qui a fait les choux grattes de toute la presse,
00:49:07 Pierre Palmade, qui a décimé, brisé une famille avec un enfant polytraumatisé.
00:49:12 Aujourd'hui, il est libre. Pourquoi ? Parce qu'en France,
00:49:14 ce type d'infractions en réalité sont considérées comme des délits.
00:49:17 - Yann Bastière, vous y croyez à une forme d'électrochocs collectif à la fin,
00:49:22 à force d'en avoir marre et que ça prenne une proportion politique derrière ?
00:49:28 - Non. Non, malheureusement, je suis assez résigné également, non,
00:49:33 cette prise en compte de toutes ces infractions, de tous ces drames.
00:49:37 Parce que derrière tout ça, il y a des drames. Linda vient de le rappeler,
00:49:41 Yannick Haleno, l'affaire Palmade, on a des drames, des familles brisées.
00:49:46 Parfois, jamais. Non, non, moi, je suis beaucoup plus pragmatique
00:49:50 et j'en appelle à Madame la députée, prenons ça à bras le corps,
00:49:53 prenons ça à bras le corps, ayant un courage certes politique,
00:49:56 totalement transpartisan, attaquant nous au problème,
00:49:59 dans les hémicycles, aussi bien à l'Assemblée qu'au Sénat,
00:50:02 attaquant nous à ça, stop à l'angélisme. J'ai vu un rapport
00:50:05 et j'ai participé à certains groupes de travail au CESE
00:50:08 sur une dépénalisation du cannabis ou une, comment dire, un usage très encadré.
00:50:15 Eh bien, vous regardez sur 128 pages, il n'y a que quelques paragraphes
00:50:18 et encore assez orientés à mon goût, sur cannabis et conduite automobile.
00:50:24 Il va falloir arrêter cet angélisme et prendre ça à bras le corps.
00:50:27 Et tant pis, soyons honnêtes, tapons fort très rapidement.
00:50:31 C'est l'occasion aussi de faire le bilan sur justement, précisément,
00:50:35 les méfaits de l'alcool et des stupéfiants et de la drogue au volant.
00:50:38 Il y a une baisse générale au fil du temps,
00:50:40 mais les accidents sont encore trop nombreux.
00:50:42 C'est ce que nous rappelait Pierre Chasseret.
00:50:45 Quand on regarde le dernier bilan de l'accidentalité routière pour 2021,
00:50:50 les derniers chiffres consolidés, on s'aperçoit que l'alcool au volant
00:50:53 a pesé pour 5 366 accidents dans l'année, soit 652 décès et 7270 blessés.
00:51:03 59% des accidents impliquant l'alcool surviennent la nuit, les week-ends.
00:51:10 Et lorsque l'on regarde l'évolution de la courbe de l'accidentalité routière
00:51:14 liée à l'alcool au volant, on s'aperçoit que même si elle baisse,
00:51:18 il reste encore trop de victimes sur les routes
00:51:21 et notamment une légère augmentation par rapport à 2020.
00:51:25 Concernant l'usage des stupéfiants au volant, ce sont 2448 accidents par an,
00:51:32 436 tués pour 3374 blessés.
00:51:37 Un accident mortel sur 3 impliquant les stupéfiants a lieu la nuit.
00:51:43 Du côté de l'évolution de la mortalité routière impliquant les stupéfiants au volant,
00:51:47 on s'aperçoit qu'elle est en baisse constante depuis 2010,
00:51:51 mais reste inquiétante en proportion,
00:51:53 puisque dans un cas d'accident mortel sur 5, les stupéfiants sont détectés.
00:51:58 Parmi les conducteurs positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels,
00:52:03 le Cure 2 présentait aussi une alcoolémie supérieure à 0,5 g/L.
00:52:09 Rappelons enfin que le cocktail mortel "alcool stupéfiant"
00:52:13 augmente de 29 fois la probabilité d'avoir un accident mortel sur la route.
00:52:18 On était complètement dans cette configuration.
00:52:21 Toutes les campagnes de prévention n'y changeront rien ?
00:52:24 500 morts, c'est encore beaucoup quand même, lié à ces facteurs-là.
00:52:27 Je ne sais pas si on en fait suffisamment dans les campagnes de prévention.
00:52:31 On se souvient qu'il y a des années,
00:52:33 pendant des années, on a martelé un certain nombre de messages concernant l'alcool.
00:52:37 Moi, je n'ai pas vu grand-chose concernant l'usage du cannabis,
00:52:41 ou maintenant d'autres...
00:52:43 Mais ça a marché sur la ceinture de sécurité, rappelez-vous.
00:52:47 Non mais là, on est dans le...
00:52:49 On a été très léger.
00:52:51 Et moi, pardon, mais j'aimerais même aller plus loin s'agissant du cannabis.
00:52:55 Aujourd'hui, on est dans un système où on a l'impression que le consommateur
00:53:00 est quasiment détaché d'un système où finalement, il y a des morts.
00:53:04 Il y a des morts à Marseille, on l'évoque régulièrement,
00:53:07 mais en fait, le consommateur, il part ici de ses chaînes.
00:53:10 Je l'ai dit, c'était la première fois que je l'ai dénoncé.
00:53:12 On a l'impression qu'il est évacué et que c'est juste...
00:53:14 C'est à la mode, oui.
00:53:16 Ça veut dire que les amendes forfaitaires, il faut aller plus loin encore ?
00:53:20 Oui, mais en fait, puisqu'on n'a plus de place en prison,
00:53:24 on s'est contenté d'amender, mais qui pour la plupart du temps,
00:53:27 ne sont pas reposées.
00:53:28 Non, mais il y a plusieurs choses.
00:53:31 Très vite, s'il vous plaît, on débloque.
00:53:34 Mais rapidement, bien sûr que le consommateur en bout de chaîne
00:53:37 est le responsable.
00:53:38 Pas de consommateur, pas d'argent généré.
00:53:41 Le consommateur, pour qu'il arrête, il va falloir lui mettre une injonction.
00:53:45 Injonction s'il est malade et injonction à un moment donné,
00:53:48 vraiment, vraiment alourdir la sanction parce que sans quoi on n'y arrive pas.
00:53:52 Merci beaucoup. On reparlera de la drogue, notamment,
00:53:54 qui fait son apparition de plus en plus dans les lycées.
00:53:57 Ce n'est pas forcément un fait nouveau,
00:53:58 mais il y a d'autres drogues qui sont beaucoup plus dangereuses
00:54:00 que le cannabis qu'on avait un petit peu banalisé, malheureusement,
00:54:03 au fil du temps.
00:54:04 On remercie au passage Yann Bastière de nous avoir accompagné
00:54:06 pour une grande partie de cette émission.
00:54:07 Merci et à très bientôt sur cette antenne.
00:54:09 Et à tout à l'heure à nos deux invités.
00:54:11 Nous sommes de retour et il est temps de prendre connaissance
00:54:17 des dernières actualités en compagnie, à nouveau, de Sommeil à l'Abidi.
00:54:20 Rebonjons.
00:54:21 Après le CHU de Reims, ce midi,
00:54:25 c'est à l'Assemblée nationale qu'une minute de silence
00:54:27 a été observée en mémoire de Karen,
00:54:29 l'infirmière de 37 ans poignardée à mort hier.
00:54:32 Une autre minute de silence sera respectée demain à midi
00:54:35 dans tous les hôpitaux de France,
00:54:36 à la demande du ministre de la Santé, François Braune.
00:54:39 Une secrétaire médicale a également été blessée
00:54:41 lors de cette attaque au couteau commise par un homme de 59 ans,
00:54:45 aux antécédents psychiatriques lourds.
00:54:47 Une nouvelle étude s'inquiète de la pollution de l'air
00:54:50 dans le métro parisien.
00:54:51 La pollution aux particules fines dépasse les standards
00:54:54 recommandés par l'Organisation mondiale de la santé.
00:54:57 L'étude réalisée par Verde Rage établit un classement
00:55:00 des stations et des lignes les plus polluées,
00:55:02 avec en tête la ligne 5.
00:55:04 Et puis les suites des insultes racistes
00:55:07 contre le joueur du Réal Vinicius Junior.
00:55:10 La police espagnole saisit d'une enquête pour délit de haine,
00:55:13 a annoncé avoir interpellé trois jeunes,
00:55:15 des jeunes suspectés de comportements racistes
00:55:18 lors du match de dimanche à Valence.
00:55:20 Les autorités précisent que l'enquête se poursuit
00:55:23 pour identifier d'autres auteurs présumés.
00:55:26 Merci beaucoup.
00:55:28 On reparle de la drogue, fléau et point focal de la lutte
00:55:31 par les services de police aujourd'hui.
00:55:33 C'est une des priorités de Gérald Darmanin,
00:55:35 qui ne s'en cache pas, qui communique beaucoup là-dessus.
00:55:38 Alors on en parle beaucoup du point de vue du trafic,
00:55:40 mais de plus en plus il est question maintenant
00:55:42 d'y associer la consommation,
00:55:44 on l'a déjà évoqué à demi-mot tout à l'heure.
00:55:46 La prévention aussi est insuffisante.
00:55:47 Et regardez, les chiffres au lycée le prouvent aisément.
00:55:51 Les drogues illicites, en particulier le cannabis,
00:55:54 sont dans la majorité aujourd'hui de l'environnement des lycéens.
00:55:58 C'est-à-dire, je m'explique, déjà vous voyez la consommation
00:56:01 qui prévaut chez ces jeunes.
00:56:03 Les chiffres que vous apercevez là,
00:56:05 avec les différents types de drogues qui sont utilisés,
00:56:07 ce sont des consommations ponctuelles.
00:56:09 En tout cas, ça veut dire que 39% des jeunes de 17 ans et moins
00:56:14 ont consommé au moins une fois dans leur vie du cannabis
00:56:17 ou de l'ecstasie ou du crack, de la cocaïne
00:56:19 et même, dans une proportion un peu plus moindre bien sûr,
00:56:23 mais quand même impressionnante pour cet âge-là,
00:56:25 à 8% ils ont touché à l'héroïne.
00:56:28 Alors évidemment, ça interroge énormément.
00:56:30 Et puis, il y a cette nouvelle drogue de synthèse
00:56:32 dont on entend beaucoup parler,
00:56:33 qui s'appelle la "Bouddha Blue",
00:56:35 "Pète ton crâne", c'est l'expression communément utilisée par les lycéens.
00:56:40 C'est un dérivé du cannabis avec des molécules aux effets
00:56:42 encore plus dévastateurs.
00:56:43 On constate d'ailleurs plus d'overdoses qui y sont associées.
00:56:47 Je voulais vous faire part du témoignage d'un ancien dealer
00:56:50 qui était sur notre antenne un petit peu plus tôt aujourd'hui
00:56:52 et qui parle justement de ce phénomène en recrudescence.
00:56:57 Moi, je n'étais pas dans une tour ou quoi à squatter.
00:57:02 J'étais en déplacement toute la journée.
00:57:04 Et du coup, quand je me faisais attraper,
00:57:06 je leur donnais en fait naturellement ce que j'avais sur moi.
00:57:09 Je prenais pour détention de stupéfiants.
00:57:12 Généralement, ça ne durait pas plus de deux heures.
00:57:14 Je ressortais avec une amende ou une provocation judiciaire.
00:57:17 Voilà, c'est tellement facile finalement de dealer aujourd'hui.
00:57:21 Alors là, il accepte de témoigner avec sa découverte.
00:57:23 Ça interroge ces chiffres quand même sur le lycée ?
00:57:25 Si on veut affiner un peu le tir, un lycéen sur quatre à Paris
00:57:29 dit avoir déjà consommé de la drogue à l'âge du collège ou lycée.
00:57:34 C'est un sur six, c'est un petit peu dans une moindre mesure en région,
00:57:37 Raphaël St-Vincent.
00:57:38 Oui, ces chiffres ne m'étonnent pas tout à fait.
00:57:41 Il se trouve que j'ai des enfants, des adolescents, des lycéens.
00:57:45 Quand on entend les discussions qu'ils ont, on sait très bien qu'ils ont...
00:57:51 Alors j'espère pour mes enfants, ils n'y ont pas touché.
00:57:53 En tout cas, je fais tout pour les prévenir.
00:57:55 Ils sont confrontés dans leur regard des autres.
00:57:56 Ils sont confrontés, c'est dans leur environnement naturel.
00:57:58 Moi, à l'époque, c'était exclusivement le cannabis qui circulait.
00:58:03 Mais aujourd'hui, effectivement, et je pense notamment à la cocaïne,
00:58:06 la cocaïne s'est banalisée dans un certain nombre de milieux
00:58:12 et notamment de plus en plus jeunes, où il n'y a pas une soirée qui se passe
00:58:19 sans que des gamins rapportent des lignes de cocaïne.
00:58:22 Ça, c'est quelque chose qui est nouveau et qui s'est banalisé ces dernières années.
00:58:27 Sabrina, il faut peut-être qu'on arrête aussi de faire référence au cannabis
00:58:31 comme à la drogue qui serait plus douce.
00:58:34 On fait toujours un distinguo entre les drogues dures.
00:58:36 Ça participe aussi de la banalisation, la fumette, les joints, tout ce qui est associé.
00:58:43 J'ai une collègue qui dépose, je crois ce jour, une PPL,
00:58:47 donc un projet de loi pour interdire les PEF.
00:58:49 Vous savez, ces fameux, vous prenez une dose de nicotine
00:58:52 et ce sont des cigarettes électroniques jetables.
00:58:54 Éphémères, oui.
00:58:55 C'est pas rigolo.
00:58:56 C'est-à-dire qu'à un moment donné, il faut juste que les campagnes de prévention
00:58:59 pour nos jeunes, et là, je l'ai entendu, je l'ai entendu sur d'autres plateaux,
00:59:02 je l'entends tous les jours, puisque je suis moi-même maman d'une ado.
00:59:05 Les parents m'interpellent en me disant "vous devez agir".
00:59:08 Alors, il y a la responsabilité aussi des parents d'éduquer les enfants,
00:59:11 c'est-à-dire de les prévenir et de ne pas avoir peur de faire peur.
00:59:14 Et je reprends un vieux dicton de ma grand-mère et de ma mère,
00:59:20 c'était "je préfère que ce soit les enfants qui pleurent que moi".
00:59:22 Donc ça, c'est quelque chose avec lequel j'ai grandi.
00:59:25 Et sur les drogues, pour moi, il n'y a pas de drogue douce,
00:59:27 il n'y a pas de drogue dure, il y a de la drogue de court,
00:59:29 il n'y a rien d'amusant, et par contre, il faut des moyens pour se droguer.
00:59:33 Pour acheter, je ne le donnerai pas sur le plateau, je me l'interdis,
00:59:37 mais il faut des moyens pour se droguer.
00:59:39 Donc, à un moment donné, ça touche aussi une classe.
00:59:43 - Les parents ? - Oui, mais une classe.
00:59:44 - Non, mais il faut aussi que les parents fassent...
00:59:45 - Que les parents, à un moment donné, bien sûr.
00:59:47 - Un contrôle, quoi.
00:59:48 - Non, mais un contrôle, ils ne peuvent pas tout.
00:59:50 Vous savez, on le disait en off avec Jean-Claude, je disais "mais on n'est pas,
00:59:54 bien sûr, responsable de tout ce que font nos enfants,
00:59:56 parce qu'il arrive un âge où on n'y arrive plus,
00:59:58 mais je crois quand même qu'on a une responsabilité collective
01:00:02 quand on est parent de faire attention à ce qu'ils dépensent,
01:00:05 à ce qu'ils font, à comment ils le font, et que sur nos jeunes,
01:00:08 moi j'ai connu, comme vous avez connu, si vous me permettez,
01:00:11 "La drogue c'est de la merde", vous vous rappelez cette fameuse chanson,
01:00:14 "Moi j'ai grandi avec", je pense qu'on doit aller encore plus loin,
01:00:17 parce que maintenant on le voit dans les clips vidéo,
01:00:19 c'est rigolo de fumer, c'est rigolo d'utiliser,
01:00:21 donc je pense qu'il y a une responsabilité, même des artistes,
01:00:24 non, c'est pas cool, c'est pas cool de se droguer,
01:00:27 ça massacre de se droguer.
01:00:29 On va écouter à nouveau un extrait de ce jeune qui dit l'est,
01:00:34 qui semble-t-il, enfin de son propre aveu, a arrêté,
01:00:37 c'était sur notre antenne un peu plus tôt cet après-midi.
01:00:39 Je m'endormais en cours, j'étais assez nerveux,
01:00:43 je parlais mal au professeur, ça m'arrivait d'être violent aussi,
01:00:46 donc oui, oui, c'est très problématique,
01:00:49 et d'autant plus qu'encore une fois, sur un cerveau de jeune,
01:00:53 le cannabis, c'est pas pareil que sur un cerveau d'adulte.
01:00:56 Sur un cerveau d'adulte, entre guillemets,
01:00:59 on va dire que l'adulte peut s'en remettre,
01:01:01 bien évidemment, la drogue, il ne faut pas y toucher,
01:01:04 mais sur un cerveau de jeune, mineur,
01:01:08 ça peut déclencher des maladies mentales,
01:01:10 ça peut laisser des séquelles à vie.
01:01:12 Jean-Claude Dassier, des effets irréversibles, comme on dit,
01:01:16 c'est le cas notamment pour l'ecstasie,
01:01:18 on a vu beaucoup de jeunes qui ont eu des dommages irréparables.
01:01:20 On est les seuls qui en parlent.
01:01:22 Le produit étant interdit, on n'est pas censé mettre en garde
01:01:25 la jeunesse de ce pays face au ravage que ce type de drogue,
01:01:30 ça, la coke, les produits de synthèse,
01:01:33 on progresse en permanence, mieux et mieux.
01:01:36 Ils sont très imaginatifs.
01:01:37 De moins en moins chers, en tout cas des tarifs maintenant
01:01:39 qui deviennent abordables, même s'il faut quand même
01:01:41 encore un petit peu de moyens.
01:01:43 Il n'y a pas de campagne.
01:01:45 Oui, c'est un problème de santé publique aujourd'hui.
01:01:47 Mais c'est tellement à la mode.
01:01:49 Il y a le téléphone, l'ordi, on vit dans un monde où...
01:01:54 Tout est facile.
01:01:55 Voilà, c'est les enfants gâtés.
01:01:57 Globalement, ce sont quand même des enfants gâtés.
01:01:59 1 sur 4 ou 1 sur 5 prennent régulièrement du cannabis ou de la coke
01:02:05 et puis ça fait partie du mode de vie des enfants gâtés d'aujourd'hui.
01:02:09 Ça va être très difficile probablement de revenir en arrière
01:02:12 et néanmoins, il faudrait peut-être quand même essayer de faire des mises en garde,
01:02:17 d'expliquer que ça laisse des traces et que ces traces ne sont pas très agréables.
01:02:21 Je ne suis pas sûr que ce sera bien utile, mais en tout cas,
01:02:24 on a fait baisser un certain nombre de...
01:02:26 On n'a pas fait baisser les féminicides.
01:02:28 Ça va venir, je l'espère.
01:02:29 On a fait baisser les accidents d'arôme.
01:02:31 On fait quand même baisser la consommation d'alcool.
01:02:33 Il faut s'y mettre sur la drogue.
01:02:35 Ou alors, on baisse les bras et on dit après tout, faites ce que vous voulez.
01:02:38 Vous verrez bien les conséquences.
01:02:40 Ça a été jugulé, il y a une petite reprise de consommation.
01:02:42 Oui, bien sûr.
01:02:43 Sur ce que disait cet ancien dealer et qui me semble tout à fait fondamental,
01:02:46 c'est qu'effectivement, ça revient à ce que vous dites,
01:02:49 quand on fait le distinguo drogue douce, drogue dure,
01:02:52 effectivement, d'un point de vue, ça ne tient pas.
01:02:56 D'un point de vue moral, ça ne tient pas.
01:02:58 Il y a une inégalité terrible des jeunes et de tout individu face aux drogues.
01:03:02 Certains, ça ne leur fera pas grand-chose
01:03:04 et d'autres, ils vont tomber soit dans une dépendance absolue,
01:03:08 soit dans des délires psychotiques.
01:03:10 Ça, on ne peut pas le savoir.
01:03:12 Donc, il y a une sorte de loterie.
01:03:14 En fait, c'est vraiment une loterie.
01:03:16 C'est même la roulette russe plutôt que de s'aventurer sur ces chemins.
01:03:21 Donc, attention.
01:03:23 Des campagnes de sensibilisation au niveau des établissements, des lycées,
01:03:26 ça ne serait pas fou quand même de commencer par là déjà,
01:03:29 de faire des cours même ponctuellement pour dire ce que ça fait vraiment.
01:03:34 Ça ne serait pas bien.
01:03:36 C'est le danger de la drogue.
01:03:38 Oui, mais ce qui a changé quand même, Jean-Claude, et vous le savez mieux que moi,
01:03:40 c'est la facilité d'accès.
01:03:42 Maintenant, ils se font livrer par téléphone.
01:03:44 Ils ont un téléphone, c'est tout.
01:03:46 L'ubérisation de la société, ça fait partie de ça.
01:03:48 Donc, est-ce que l'État peut tout ?
01:03:50 Non.
01:03:51 Je ne crois pas.
01:03:52 Par contre, je crois sincèrement,
01:03:54 je crois encore une fois, je reviens à l'autorité parentale,
01:03:56 je crois quand même, quand les enfants sont hypnés, quand même,
01:03:59 quand vous avez, enfin, moi, je vous garantis que chez moi, ça a fonctionné.
01:04:02 Je suis née dans l'un des, je le répète tout le temps,
01:04:04 dans l'un des quartiers les plus pauvres d'Europe.
01:04:06 Et dans le quartier de la French Connection, vous m'exclamez aux dernières nouvelles,
01:04:08 je n'ai jamais fumé, je ne me suis jamais droguée.
01:04:10 Non, non, le pouvoir des parents,
01:04:12 je pense qu'il faut, à mon avis,
01:04:14 que les parents reprennent confiance en eux,
01:04:16 sur leur capacité à autorité.
01:04:18 Je l'aurais dit bien, à autorité sur les enfants.
01:04:20 Ça, c'est la première chose.
01:04:21 Est-ce que l'école peut tout ?
01:04:23 Je ne crois pas non plus.
01:04:24 Est-ce que c'est à l'école d'éduquer ?
01:04:25 Non, mais par contre, à faire de la prévention,
01:04:27 à expliquer les conséquences de la cigarette,
01:04:29 de l'utilisation justement de la nicotine,
01:04:31 des drogues, la prévention par exemple sur la contraception.
01:04:34 On a su le faire sur le sida,
01:04:36 on a su le faire avec les campagnes d'utilisation des préservatifs.
01:04:39 On a même fait des démonstrations,
01:04:41 là où ça choquait tout le monde.
01:04:42 On a réussi à expliquer aux enfants.
01:04:44 On a fait des émissions de télévision.
01:04:45 Absolument.
01:04:46 Non, non, mais moi je crois beaucoup,
01:04:47 puisqu'on est à l'ère justement du téléphone et du contenu média.
01:04:51 Faisons des contenus médias.
01:04:52 Non, mais il faut, à mon avis, honnêtement,
01:04:54 je pense que ce n'est pas une dépendance, c'est un investissement.
01:04:56 En fait, le problème, c'est qu'aujourd'hui,
01:04:57 il n'y a pas conscience suffisante, à mon avis,
01:04:59 du bénéfice-risque, comme on dit communément.
01:05:01 Absolument.
01:05:02 On privilégie le plaisir au détriment du risque que l'on rencontre.
01:05:05 Mais c'est la société.
01:05:06 Après, à un moment donné, l'État, on va dire le gouvernement,
01:05:09 parce que là, on n'est pas responsable de tout.
01:05:11 Si à un moment donné, maintenant, on est dans une autre jeunesse,
01:05:14 on n'a pas été les mêmes jeunes que les jeunes.
01:05:16 Moi, c'est les géménièses qui ont 18, 20, 25 ans, 27 ans.
01:05:19 Je vous garantis que je ne suis pas la même.
01:05:20 Et je suis très contente qu'elles soient très différentes.
01:05:22 Mais à la fois, n'oubliez pas qu'on est dans la société du plaisir immédiat,
01:05:26 de la consommation immédiate.
01:05:27 Je veux regarder une série, je regarde cet épisode d'un coup,
01:05:30 qui n'existait pas avant, parce qu'avant, on attendait quand même la semaine d'après.
01:05:33 Donc, vous voyez, c'est quand même assez global au niveau de la société.
01:05:36 Merci.
01:05:37 Petite interruption, on reviendra pour parler de cette initiative
01:05:39 plutôt inédite à la Trinité.
01:05:43 Ça se trouve dans les Alpes-Maritimes,
01:05:44 à ne pas confondre avec la Trinité-sur-Mer en Bretagne.
01:05:46 Un maire a décidé de lancer une pétition contre l'implantation d'un CRA.
01:05:51 C'est-à-dire un centre de rétention administrative dans sa commune.
01:05:55 Eh bien, ça marche.
01:05:56 Beaucoup de ses administrés ont d'ores et déjà scillié.
01:05:59 On en parlait tout à l'heure.
01:06:00 Nous parlons dans cette dernière partie d'une initiative,
01:06:06 celle du maire de la Trinité.
01:06:08 Ça se trouve dans les Alpes-Maritimes.
01:06:09 Il s'appelle Ladislas Polsky.
01:06:11 Et il a donc lancé une pétition contre l'implantation d'un CRA.
01:06:15 On rappelle cette acronyme, c'est un centre de rétention administrative.
01:06:18 Un CRA qui devait avoir le jour sur un stade de sa commune.
01:06:23 Il y a quelques jours, le ministre de l'Intérieur a écrit à Christian Estrosi
01:06:27 pour l'avertir que cette construction était envisagée dans le périmètre de cette commune.
01:06:32 Eh bien, il a lancé une pétition pour s'y opposer, fermement.
01:06:36 Elle a d'ores et déjà été signée par 1 700,
01:06:39 voire même un peu plus de ses administrés,
01:06:41 sur une population qui en compte environ 10 000.
01:06:44 Ce qui était énorme, évidemment, en proportion.
01:06:46 Je vous propose d'écouter la réaction de cet élu sur notre antenne.
01:06:49 Je suis résolument opposé à ce projet
01:06:54 qui ne me paraît pas adapté à la commune dont je suis le maire.
01:06:58 Nous sommes dans une petite commune à Thaïmène,
01:07:02 une commune de la périphérie lissoise
01:07:04 qui a largement pris sa part dans le passé
01:07:07 des infrastructures dont d'autres ne voulaient pas.
01:07:11 Et aujourd'hui, ce projet ne nous paraît pas inadapté.
01:07:15 Et nous allons nous y opposer.
01:07:18 Mais venir implanter ces centres dans les territoires comme le mien,
01:07:23 où les citoyens sont déjà soumis le plus fortement
01:07:27 aux conséquences des difficultés liées aux flux migratoires,
01:07:32 ça me semble faire preuve d'une forme de cynisme
01:07:35 que je me sens porter par des citoyens de toute sensibilité
01:07:39 qui ont envie de se mobiliser avec nous.
01:07:41 La pétition, c'est une première étape
01:07:43 qui montre la mobilisation des citoyens.
01:07:46 Ce choix est inadapté, donc j'ai bon espoir que nous y arrivions.
01:07:50 Il était question d'une centaine de places,
01:07:52 à priori, pour ce CRA en discussion.
01:07:54 Vous comprenez son argumentaire dans la dernière partie
01:07:57 quand il dit qu'on est là face à une population
01:07:59 qui est déjà suffisamment exposée à ces flux, pratiquement au quotidien ?
01:08:02 Oui, je le comprends et je le soutiens.
01:08:04 En fait, il y a quand même quelque chose qu'il faut prendre en compte.
01:08:08 C'est qu'aujourd'hui, les CRA,
01:08:10 et parce que la politique voulue par Gérald Darmanin
01:08:14 insiste sur le fait que les reconductions aux frontières
01:08:16 doivent concerner prioritairement les clandestins
01:08:21 avec un bagage judiciaire conséquent,
01:08:24 sont souvent des personnes qui sortent de prison.
01:08:27 Donc, vous mettez dans des communes qui sont déjà fragilisées,
01:08:31 et ça a été dit, par une immigration sauvage, grandissante,
01:08:35 notamment parce qu'on est dans les Alpes-Maritimes,
01:08:37 à proximité de Nice.
01:08:38 À la frontière.
01:08:39 Vous mettez en plus des clandestins qui ont fait un séjour en prison
01:08:43 qui vont ressortir au bout de quelques jours
01:08:46 parce qu'au maximum, ils sont 90 jours dans ces CRA.
01:08:50 Je pense que pour les habitants, pour le maire de ces communes,
01:08:53 c'est insupportable.
01:08:54 Après, il y a quand même une particularité.
01:08:56 Cette décision tombe du ciel de la part de Gérald Darmanin.
01:09:01 Il y a quelques temps, c'était Christian Estrosi
01:09:04 qui avait proposé de manière temporaire l'accueil d'un CRA.
01:09:08 Et à la Trinité, devait se construire un commissariat.
01:09:13 Ce n'est pas tout à fait la même chose de construire un commissariat
01:09:15 et tout d'un coup de voir ce bâtiment se transformer en CRA.
01:09:19 Ce n'est pas la même population, ce n'est pas les mêmes gens qui vont y habiter.
01:09:22 Et donc, vous comprenez que cette décision soit insupportable
01:09:27 pour un maire qui va en subir les conséquences.
01:09:29 Alors, parce qu'on rappelle quand même le contexte,
01:09:31 il a raison de le souligner.
01:09:33 Parce qu'il n'y a pas assez de place pour la rédention,
01:09:37 on a décidé de prioriser l'accueil, je ne sais pas si c'est le bon mot,
01:09:44 mais en tout cas la rétention des individus en fonction de la dangerosité qu'ils pouvaient représenter.
01:09:48 Et effectivement, ce sont ceux qui ont effectué des peines de prison.
01:09:51 Personne n'a envie d'avoir ça sur eux.
01:09:53 Mais c'est un peu le même concept que les prisons.
01:09:54 Personne n'a envie de faire une prison sur son personnel.
01:09:56 À un moment, il faut trancher.
01:09:58 Il y a plusieurs choses.
01:10:00 Il faut choisir surtout.
01:10:02 Choisir dans les inconvénients.
01:10:04 Absolument. Mais la chose, c'est que tout le monde réclame des places de prison en plus.
01:10:08 Tout le monde réclame des centres de rétention,
01:10:10 c'est-à-dire que justement, les demandeurs d'asile et les sans-papiers
01:10:15 ou les délinquants sans-papiers soient retenus.
01:10:18 Tout le monde veut beaucoup de choses et à la fois, personne ne les veut chez soi.
01:10:21 Personne.
01:10:23 Et je vais ajouter à votre liste, et tout le monde ou presque,
01:10:25 veut un référendum sur l'immigration.
01:10:27 Tout le monde.
01:10:28 Et personne ne veut la même loi sur l'asile et l'immigration, et je l'ai déjà dit.
01:10:32 80% des Français veulent une loi sur l'asile et l'immigration,
01:10:35 mais personne ne veut la même.
01:10:36 Mais une fois qu'on s'est dit ça,
01:10:38 je pense que, un, c'est accompagner les élus locaux.
01:10:42 Là, il est certain, puisqu'on l'a vu avec le maire de Saint-Brévin,
01:10:45 vous voyez bien que c'est une décision tellement compliquée maintenant,
01:10:48 tellement lourde de conséquences pour la vie de la commune,
01:10:51 qu'on ne peut plus faire comme on faisait avant.
01:10:54 Donc vous voyez bien que Gérald Darmanin, là, a engagé des discussions.
01:10:57 Non, mais on aurait pu, vous savez, c'est l'État, vous le savez, Raphaël,
01:11:00 il aurait pu très bien l'imposer, il le met là,
01:11:02 et l'histoire, elle est terminée.
01:11:03 Pas du tout, ce n'est pas ce qui se passe exactement dans ce cas-là.
01:11:07 Ça, c'est la première chose.
01:11:08 L'autre chose, c'est que, moi, je veux bien tout entendre et tout comprendre,
01:11:13 mais on se posait la question tout à l'heure, on fait quoi ?
01:11:15 Alors, on les emmène, on pose des crânes,
01:11:17 juste dans des grands centres urbains.
01:11:19 Est-ce qu'on les met, comme on dirait communément,
01:11:21 pour que tout le monde comprenne, dans la pampa,
01:11:23 c'est-à-dire très loin de tout, et plus de services à côté,
01:11:25 et comment est-ce qu'on gère ça ?
01:11:27 À mon avis, c'est une vraie réflexion, justement, on parle de l'AMF,
01:11:32 une vraie réflexion d'élus locaux.
01:11:34 Qu'est-ce que vous voulez ?
01:11:35 En attendant, il va falloir régler le problème.
01:11:37 Donc, ça sera dans la concertation, c'est sûr.
01:11:39 Des moyens, c'est certain, puisque, vous le savez,
01:11:41 dans la dernière loi, dans la LOPMI,
01:11:44 on a prévu 1 000 places en CRA, donc en centre de réponse.
01:11:47 Mais 1 000 places, ça ne suffit pas !
01:11:48 Parce que les OQTF n'étant pas exécutés,
01:11:53 qu'est-ce que vous allez faire de 1 000 places ?
01:11:54 On a proposé, il y a des propositions sur la table,
01:11:58 il y a des discussions, vous imaginez bien que tout ne se fait pas.
01:12:00 Mais 1 000 places, il ne faut pas en faire, pardon de vous le dire ça !
01:12:02 D'accord, mais Nelly, je vous réponds, comment on fait ?
01:12:05 Tout le monde veut absolument tout et son contraire, et on fait comment ?
01:12:08 Où est-ce qu'on met les prisons ?
01:12:10 Quand il y a une volonté politique, il y a des solutions, je crois.
01:12:13 Oui, absolument, moi je crois, vous avez dit ça.
01:12:15 Là, ce qu'on n'a pas, c'est la volonté politique.
01:12:17 Mais non, ça, je ne peux pas vous laisser dire ça.
01:12:19 Écoutez, je ne sais pas ce que pensent réellement des problèmes de l'immigration
01:12:23 le président de la République, avec tout le respect que je lui dois.
01:12:25 Je ne sais pas ce qu'il pense vraiment des problèmes de l'immigration dans ce pays.
01:12:29 On devrait être fixé dans les semaines ou dans les mois qui viennent.
01:12:32 Oui, mais il ne dit rien en fait.
01:12:33 Non, il ne dit rien en réalité.
01:12:34 Le maire de la Trinité, en revanche,
01:12:36 le maire de la Trinité, il a bien compris ce qui était arrivé au maire de Saint-Brévin,
01:12:40 il ne veut pas avoir d'ennuis avec ses administrés,
01:12:42 et il a essayé de se défendre pour échapper à ce centre de rétention administrative.
01:12:46 Néanmoins, quand il s'est agi de percer la Pampa pour passer les autoroutes,
01:12:50 l'État a trouvé des solutions.
01:12:52 Bon, si l'État voulait vraiment faire des prisons,
01:12:55 d'abord tous les maires ne sont pas opposés à la détention administrative.
01:12:59 Beaucoup, vous le savez.
01:13:00 Il y a une majorité.
01:13:01 Beaucoup, regardez maintenant.
01:13:02 Il suffit de travailler un peu, les préfets peuvent travailler facilement.
01:13:06 Si le pouvoir politique voulait faire des prisons et des centres de rétention administrative,
01:13:10 on ne peut pas à la fois donner raison au maire en disant "Ah ben bravo, très bien,
01:13:15 on n'en veut pas, mettez-le où vous voulez"
01:13:18 et puis se plaindre que des gens qui assassinent les infirmières ou autres soient en liberté
01:13:22 alors qu'ils ne devraient pas l'être.
01:13:23 Raphaël Stainville, ça relance aussi l'idée de la rétention,
01:13:25 étant un peu le sujet du référendum,
01:13:27 parce que là on voit que quand les citoyens s'emparent d'une question,
01:13:31 ils veulent aller au bout.
01:13:32 Ça rejoint donc l'idée du référendum qui est lancé par plusieurs partis politiques.
01:13:36 Ça reste l'être morte du côté du gouvernement,
01:13:38 enfin même de la présidence,
01:13:39 alors que deux projets de loi LR, on le rappelle, assez durs d'ailleurs,
01:13:42 arrivent à l'Assemblée.
01:13:43 Vous avez raison de poser la question en ces termes.
01:13:45 Madame la députée, vous notez que tous les Français veulent une loi sur la vie et l'immigration.
01:13:51 C'est vrai, mais sauf qu'il y a un certain nombre de sujets et de lois
01:13:56 que vous pouvez faire passer qui ne changeront rien,
01:13:58 si ce n'est à la marge des conséquences de l'immigration massive que l'on a aujourd'hui.
01:14:03 Vous utilisez parfois le nombre de recours sur les OQTF,
01:14:05 c'est pour ça que vous leur offrez une incidence.
01:14:07 Non, mais là, vous comptez,
01:14:10 vous comptez d'accepter finalement cette immigration massive
01:14:15 et vous allez gérer les conséquences, alors qu'il y a peut-être un certain...
01:14:18 Attendez, je vais aller jusqu'au bout.
01:14:20 Je vais aller jusqu'au bout.
01:14:22 Vous pouvez toujours mettre un maximum de moyens
01:14:25 pour gérer les conséquences de cette immigration massive.
01:14:28 L'idée serait peut-être déjà d'arrêter cette immigration massive.
01:14:30 Aujourd'hui, dans la loi prévue par Gérald Darmanin, on en est très loin.
01:14:34 Et sauf qu'il y a un certain nombre de carcans juridiques,
01:14:38 de traités qui aujourd'hui obligent la France.
01:14:41 Et donc, si on veut retrouver notre souveraineté en manière de politique migratoire,
01:14:45 ça passe par une loi constitutionnelle.
01:14:47 Vous n'avez pas dit le mot magique dans l'espèce.
01:14:49 C'est l'Europe.
01:14:50 C'est l'Europe et un certain nombre de traités bilatéraux,
01:14:52 notamment pour la France et l'Algérie,
01:14:54 qui font que, quelle que soit la loi prévue par Gérald Darmanin demain,
01:14:59 l'essentiel des mesures qui seront prises échapperont à l'Algérie.
01:15:04 Donc c'est pour ça qu'il faut une loi constitutionnelle,
01:15:07 avec un référendum à la clé,
01:15:09 où les Français enfin décideront de ce qu'ils veulent en matière de traité.
01:15:12 On peut même risquer le résultat ce soir.
01:15:14 Parce que si on fait un référendum sur l'immigration,
01:15:18 a priori, il n'y a pas trop de danger pour le pouvoir politique,
01:15:22 qui sera largement approuvé.
01:15:23 On peut dire en gros entre 69 et 75 %.
01:15:27 C'est là même le grand paradoxe, c'est que d'un côté,
01:15:29 on a des partis politiques qui sont enfermés dans des postures,
01:15:32 alors qu'il y a un certain nombre de sympathisants, de LFI,
01:15:35 de leurs électeurs même, de communistes et tout ça.
01:15:38 Les Français, dans leur immense majorité,
01:15:42 veulent durcir les conditions dans lesquelles on traite une vraie politique migratoire,
01:15:48 qui soit réelle, ferme et qui donne des résultats.
01:15:51 Est-ce qu'on vous demander ? Je ne sais pas.
01:15:53 On verra ce que les débats donneront du côté de l'Assemblée nationale.
01:15:55 Merci beaucoup.
01:15:56 Merci beaucoup.
01:15:58 C'est tout le temps qui nous restait pour la fin de cette émission.
01:16:00 J'ai eu grand plaisir à la présenter avec vous.
01:16:02 Et dans un instant, bien sûr, Laurence Ferrari punchline.
01:16:05 Je vous retrouve demain pour 90 minutes d'infos excellentes.
01:16:07 Fin d'après-midi.
01:16:08 ♪ ♪ ♪