Les Vraies Voix - Émission du 13 juin

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Christophe Madrolle et Alain Bauer, Professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Metiers, Auteur du livre "Au bout de l'enquête", chez First.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-13##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:00:06 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h avec Frédéric Brindel.
00:00:11 C'est Frédéric Brindel.
00:00:13 Le poète, j'aime bien la poésie.
00:00:16 Rémi André à ce côté poète.
00:00:18 Vous pouvez m'écrire des poèmes.
00:00:20 Je vais m'y attacher.
00:00:21 Devoir que vous me faites un poème.
00:00:23 C'est parti.
00:00:24 Cécile.
00:00:25 Oh combien Tessile me regarde sous ses yeux.
00:00:28 Bienvenue en tout cas.
00:00:31 Bienvenue sur Sud Radio, vous n'êtes pas sur France Culture, vous êtes sur Sud Radio et les vraies voix.
00:00:35 Quel bonheur de vous accueillir.
00:00:38 En tout cas ce numéro de téléphone, ne l'oubliez pas 08126 300 300.
00:00:41 Vous allez pouvoir bien entendu débattre avec nous tout au long de cette émission et au sommaire de cette émission.
00:00:46 On va revenir sur la France avec cette question.
00:00:49 La France a-t-elle les moyens d'être autonome ?
00:00:51 Après la réindustrialisation, Emmanuel Macron s'attaque à la souveraineté de la France
00:00:55 avec une série de déplacements qui a démarré en Ardèche.
00:00:59 Aujourd'hui, il avait déclaré le 11 mai dernier que la désindustrialisation avait détruit près d'un million d'emplois industriels depuis 2000
00:01:07 et que l'épidémie du Covid-19 ou de la Covid-19 avait mis en lumière nos nombreuses dépendances en matière d'approvisionnement sur les plans sanitaires, industriels et technologiques.
00:01:17 La souveraineté industrielle de la France, un mantra pour revaloriser l'action d'Emmanuel Macron.
00:01:23 Après la séquence des retraites, pour ce premier déplacement consacré aux médicaments,
00:01:28 le chef d'Etat annonce des mesures concrètes de relocalisation mais prévient pourtant, je cite,
00:01:33 "on aura encore des situations d'urgence dans les prochains mois et les prochaines années".
00:01:38 Les chantiers sont multiples, l'énergie, décarbonation numérique, comment réduire la dépendance ?
00:01:43 Pouvons-nous fonctionner sans les importations de la Chine par exemple ?
00:01:46 Sommes-nous capables d'être autonomes ? C'est la question que nous vous poserons.
00:01:49 Et vous dites oui à 60%. Continuez de commenter bien entendu.
00:01:53 Et puis on va revenir à 18h30 sur ces faits divers, ces attaques, ces assassinats.
00:01:57 Avez-vous l'impression que notre société est devenue plus violente dans les actes, dans les mots ou globalement ou pas du tout ?
00:02:02 Répondez-nous en tout cas, on vous attend au standard avec la multiplication des faits divers, violents ces derniers jours.
00:02:08 Et si dans le Finistère, en Corse ou encore une fois à Marseille ce matin, s'ajoutent des violences verbales, des intimidations, des bousculades dans notre quotidien,
00:02:16 une violence qui a tendance à se banaliser Frédéric ?
00:02:19 Emmanuel Macron évoque la décivilisation.
00:02:22 Qui pouvait imaginer que la barbarie accompagnerait notre quotidien au XXIe siècle ?
00:02:27 L'épisode de la Deuxième Guerre mondiale et ses horreurs semblaient avoir tempéré les consciences de manière durable
00:02:32 et pourtant, agression d'enfants, de personnes âgées, de handicapés, des plus fragiles.
00:02:36 Les séquences les plus inimaginables se succèdent, les projets politiques les plus extrêmes ressurgissent.
00:02:41 La parenthèse, Covid a-t-elle rebattu les cartes ?
00:02:44 Des supporters plus violents, des conducteurs exacerbés, des collégiens harceleurs, quel regard portez-vous sur notre société ?
00:02:51 Vous pouvez dire aussi qu'il n'y a pas forcément plus de violence, c'est dans la question.
00:02:55 C'est dans la question, est-ce que vous avez l'impression que notre société est plus violente dans les actes, dans les mots, globalement ou plutôt pas du tout ?
00:03:02 Pour l'instant c'est globalement 68% et dans les actes à 23%. Bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:03:08 Et ils ont été sages comme des images. Philippe Bilger était avec nous, président de l'Institut de la Parole.
00:03:14 Bonsoir Philippe.
00:03:15 Ça va, bonsoir ma chère Fécile, bonsoir Fred.
00:03:18 Bonsoir Philippe. Vous avez attaqué un petit peu les petits chocolats ?
00:03:23 Non, pas encore.
00:03:24 Pas de chocolat.
00:03:25 C'est bien ce que je me disais parce qu'il faut le dire à nos auditeurs qui ont cette relation privilégiée avec Philippe.
00:03:30 C'est vrai.
00:03:31 Ils aiment savoir ce que Philippe aussi fait. C'est un fin gourmet, mais ce soir il semble tempéré.
00:03:36 Voilà, il se maintient. Françoise de Gaulle est avec nous.
00:03:40 Qu'est-ce qu'on peut entendre comme connerie ?
00:03:41 Vous avez dénoncé l'émission, mais n'importe quoi.
00:03:43 C'était bien elle.
00:03:45 Mais non, mais tu sais c'est le vendeur de bagnoles, de la bagnole, il y a la climatisation, elle est magnifique.
00:03:52 Et si c'était un beau métier, être vendeur ?
00:03:54 Moi j'aurais aimé être vendeur.
00:03:56 Moi j'aurais adoré ça aussi.
00:03:57 Non mais là on parle de Philippe Bidja, vendre Philippe Bidja comme une bagnole.
00:04:01 La carrosserie est parfaite.
00:04:03 Tout l'homme laisse son nom, mais j'aime.
00:04:05 Et notre ami Christophe Madre est avec nous.
00:04:07 Vous vous entendez, et oui, il aime les chocobons, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:04:11 C'est marqué dessus, chocobons, c'est bon, c'est bon.
00:04:13 Ça me rend humain.
00:04:15 Et j'aime ce côté humain que vous n'avez pas d'ailleurs.
00:04:18 Continuez, continuez, enfonce-toi.
00:04:21 Chers auditeurs, nous sommes ceux de Radio Les Vrais Voix.
00:04:24 En revanche, quitte à être un vendeur de voitures, il faut en vendre.
00:04:27 Pour l'instant, je vais essayer.
00:04:30 Rien, pas une ré, pas une petite.
00:04:33 Jean-Pierre est avec nous, qui nous appelle d'une ville bien connue, de Christophe Madrol de Marseille.
00:04:38 Oui, mais on ne l'avait pas présenté Christophe je pense.
00:04:41 Oui, Madrol, Madrange, on ne peut pas confondre avec une grande marque de choc.
00:04:45 Bonsoir Jean-Pierre.
00:04:47 Oui, bonsoir.
00:04:49 Madrol, Madrange, c'était pas mal.
00:04:52 Ah, super.
00:04:54 C'est pour dire que ce gars-là n'est pas un jambon.
00:04:57 On ne t'a pas pris pour un jambon.
00:05:00 Vous faites quoi dans la vie Jean-Pierre ?
00:05:03 Je vends des voitures.
00:05:06 Je fais pire que vendre des voitures.
00:05:09 J'assure des entreprises.
00:05:12 Ah, très bien, très bien.
00:05:14 J'allais vous poser la question, on est bien d'accord que les accidents de voitures sont plus des accidents d'hommes que de femmes.
00:05:20 Vous enfoncez des portes ouvertes, les hommes sont coupables de tout.
00:05:25 Il est excellent, pas du tout.
00:05:27 Je sens qu'on a un super client ce soir.
00:05:29 Jean-Pierre, je vous propose que nous fassions équipe tous les deux, nous faisons partie de la classe des martyrs.
00:05:35 Mon petit chat, ta ta Cécile va vous consoler, vous inquiétez pas.
00:05:40 Vous restez avec nous mon cher Jean-Pierre.
00:05:42 Et ta rèze.
00:05:44 Écoutez ça.
00:05:46 Vite le numéro 12.
00:05:47 Le voilà, c'est encore une jeune personne.
00:05:49 Alors je vais te poser, est-ce que le Miss Blick...
00:05:51 Pardon, pardon.
00:05:53 ...le Miss Blick se trouve sur le long d'un fleuve ?
00:05:56 Le Ch'mille Blick, pas le Miss Blick, parce que c'est pas la même chose.
00:05:59 Eh bien le Ch'mille Blick, effectivement, peut se trouver au bord d'un fleuve immédiatement.
00:06:04 600 francs dans la cagnotte du Ch'mille Blick.
00:06:07 Je dois dire que Bordeaux ça marche très très fort.
00:06:10 Le mille Blick, le mille Blick.
00:06:12 Alors c'était Guilix, parce que Guilix nous a quittés il y a 20 ans aujourd'hui.
00:06:16 C'était drôle cette émission. Le Ch'mille Blick.
00:06:19 Est-ce que le Ch'mille Blick est légende ?
00:06:21 On oublie l'animateur que c'était Guilix.
00:06:24 Le fameux "Eh bien bonsoir Françoise !"
00:06:27 Mais tu vois, ou Léon Zitrone, c'était quand même des types dingues.
00:06:30 Est-ce que vous vous souvenez, parce que j'ai vu sa date de naissance, en quelle année était né Guilix ?
00:06:33 Non, 19...
00:06:34 En 1919.
00:06:36 Mais c'est incroyable non ?
00:06:38 Oui, oui, c'est incroyable. On a l'impression qu'on a grouillé.
00:06:40 Oui, mais j'en suis tout de même un peu éloigné.
00:06:43 Mais vous n'allez pas parler de moi.
00:06:45 Non, vous vous êtes...
00:06:47 Comme dit François, c'était incroyable. Ce Guilix, Léon Zitrone...
00:06:50 Ce Guiluxque.
00:06:51 Jacques Martin, tu vois, c'était des animateurs complètement...
00:06:53 C'était incroyable. On a été élevés de cette génération.
00:06:56 Les Vachettes.
00:06:57 Les Vachettes, j'ai un ville comme nom.
00:06:59 Et je pense souvent, quand je me balade en moto dans nos provinces, dans les petits villages, etc.
00:07:05 Je retrouve souvent, quand je rentre dans un village,
00:07:08 elle va me crier dessus, excusez-moi, le nom des villes qui étaient dans l'intervalle.
00:07:12 C'est vrai, c'est vachement bien.
00:07:14 Et vous connaissez le réquisitoire du procureur ?
00:07:17 Eh ben non.
00:07:18 Est-ce qu'on connaît le procureur déjà ?
00:07:20 C'est maintenant.
00:07:21 Les vrais voix Sud Radio.
00:07:23 Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:07:26 Vous, cher procureur, que j'adore et j'ai eu l'occasion de le dire.
00:07:30 C'est bon, mais je prends tout moi.
00:07:32 Il fait pire que Philippe David, c'est dingue.
00:07:34 On croyait que c'était pas possible.
00:07:36 Philippe Bilger, vous voulez requérir contre les ventards du courage rétrospectif
00:07:40 et les convaincus permanents de leur propre courage ?
00:07:44 Oui, on a beaucoup parlé de courage avec le formidable Henri.
00:07:48 Et d'une certaine manière, j'ai eu l'impression que ça dédouanait.
00:07:53 Dans l'affaire d'Annecy, c'est important de le rappeler.
00:07:55 Absolument.
00:07:56 Tous ceux qui, dans leur vie quotidienne ou dans leur vie intellectuelle,
00:07:59 dans leur vie politique, n'étaient pas capables de faire preuve de ce courage,
00:08:03 étant entendu que le courage a mille visages.
00:08:07 Le courage physique, le courage intellectuel.
00:08:10 Mais j'ai souvent eu des discussions au sujet de François Mitterrand.
00:08:16 Et évidemment, il y avait beaucoup de héros en chambre et de résistants rétrospectifs.
00:08:22 Et ça m'a toujours énervé le fait que, confrontés au passé,
00:08:27 chacun se dit "Ah mais j'aurais été formidablement résistant".
00:08:31 Et même dans le présent, combien j'entends de gens
00:08:34 qui n'ont pas manifesté forcément du courage ici ou là dire
00:08:39 "Mais moi, il n'y a pas de problème, je dis ce que je pense devant tout le monde".
00:08:43 Eh bien, ça m'agace au plus haut point.
00:08:46 Le courage véritable est rare.
00:08:48 Et j'ai la plus grande admiration pour les courages que je ne suis pas capable d'avoir.
00:08:54 Par exemple, le courage physique, je ne l'ai absolument pas.
00:08:57 J'espère que confronté à un extrême danger, je serai capable de me bouger.
00:09:02 Mais le courage intellectuel ne m'a jamais fasciné parce que je le trouve très facile celui-là.
00:09:08 - Courage physique, vous n'avez pas touché au bonbon en tout cas.
00:09:12 - Mais on ne sait pas d'abord, on ne sait pas ce qu'on ferait déjà.
00:09:16 Et moi aussi, je trouve ce jeune Harry magnifique.
00:09:19 Et voilà, je suis d'accord avec vous, je ne sais pas ce que je ferai.
00:09:22 A priori, étant donné mon tempérament, je taperai.
00:09:25 C'est sûr, mais je n'en suis pas sûr.
00:09:28 Après oui, le courage prend plein de raisons.
00:09:31 - Vous avez plein de raisons.
00:09:32 Philippe, on a reçu, je me permets de revenir sur Marseille,
00:09:35 mais on a reçu la semaine dernière Sud Radio au G500.
00:09:38 Et j'ai rencontré des courageux qui se battent dans leur pays pour la démocratie.
00:09:42 Et j'ai pu discuter avec eux, ce sont des femmes et des hommes qui ont été torturés,
00:09:46 qui ont vécu des temps de prison, qui se sont battus pour la démocratie.
00:09:50 Et je me suis senti, excusez-moi l'expression, tout con, moi qui suis un homme politique,
00:09:54 face au courage de ces gens-là, parce qu'ils n'ont pas plié et ils ont résisté
00:09:58 face aux dictatures qu'il pouvait y avoir.
00:10:01 Pour moi, en tant qu'homme politique, c'est un vrai courage et chapeau à eux.
00:10:05 Et puis bravo au G500.
00:10:07 - Quel pays c'était ?
00:10:08 - Il y avait l'Iran, il y avait...
00:10:10 - Les Idrainiens, les Iraniens.
00:10:11 - Il y avait des Africains, il y avait des Iraniens, il y avait des Ukrainiens,
00:10:14 il y avait, à l'ensemble du pays, il y avait des Birmans, des Birmans d'Algermanie.
00:10:18 - Il est important de noter que dans ces cas-là, le contexte et l'histoire que chacun a
00:10:23 nous remet à un moment précis devant des éléments qui nous permettent d'agir plus ou moins.
00:10:27 Il n'y a pas de jugement de valeur, du coup, parce que certains ont essayé d'intervenir
00:10:31 et sont décédés aussi, rappelons-le, je l'ai déjà dit hier.
00:10:34 - Absolument. Vous restez avec nous, dans un instant on va revenir sur un sujet important
00:10:39 pour la France, l'autonomie de la France, la réindustrialisation, la souveraineté,
00:10:45 ces mots qui reviennent régulièrement avec cette question.
00:10:48 La France a-t-elle les moyens d'être autonome ?
00:10:50 Pour l'instant, vous dites plutôt oui à 60%.
00:10:53 On a envie de vous entendre sur ce sujet-là.
00:10:55 Est-ce que vous pensez qu'en matière de médicaments, d'industrie, d'énergie, sur tous ces plans-là,
00:10:59 on peut redémarrer cette France qui patine un petit peu ?
00:11:02 0,826, 300, 300, on vous attend au standard.
00:11:05 Avec Frédéric Brindel jusqu'à 19h pour vous accompagner,
00:11:09 Philippe Bilger est avec nous, Françoise de Gaulle est avec nous,
00:11:11 et aussi Christophe Madrol, très bronzé.
00:11:14 - C'est un trio imposant, il va falloir que nous soyons forts.
00:11:18 - Vous travaillez, Christophe Madrol, pour être si bronzé ?
00:11:20 - Merci, cher Renaud Miselelier, votre conseiller régional préféré travaille.
00:11:26 - Sur le terrain.
00:11:27 - J'ai vécu une expérience assez incroyable,
00:11:29 parce que le premier bateau de course marseillais est arrivé en baie de Marseille,
00:11:34 avec Christopher Pratt, et j'ai eu l'honneur d'inaugurer ce bateau.
00:11:38 Je suis monté jusqu'à 25 nœuds dans la baie de Marseille.
00:11:41 - C'est hyper passionnant, dis donc.
00:11:43 - Et là, tout de suite, on prend le soleil, là.
00:11:45 - C'est un IMOCA ?
00:11:46 - Sur l'eau, ça c'est terrible.
00:11:47 - C'est un classe IMOCA ?
00:11:48 - Non, c'est au-dessus de l'IMOCA, c'est ceux qui font la route du Rhum.
00:11:52 - D'accord, alors...
00:11:53 - C'est assez incroyable, parce qu'il m'a emmené faire un tour,
00:11:56 et vraiment, je salue Christopher Pratt, on pourrait l'inviter d'ailleurs,
00:12:00 parce que je souhaiterais que Marseille devienne cette capitale de la voile,
00:12:04 puisqu'on reçoit les Jeux Olympiques de Taiwan l'année prochaine.
00:12:08 On invitera Sud Radio à faire un direct, comme vous l'avez fait.
00:12:10 - Vous voyez, j'ai bien fait de vous vanner, parce qu'on a une bonne info.
00:12:13 - C'est beau quand même, les JOP, donc Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024,
00:12:17 à Marseille. Paris, Marseille, quand même, c'est bien.
00:12:20 - Oui, c'est la gueuleur.
00:12:21 - Juste, je voulais dire ça.
00:12:22 - Pourquoi vous voulez mettre la merde entre les Marseillais et les Parisiens ?
00:12:26 On aime les Parisiens, nous les Marseillais.
00:12:28 - Sauf que c'est les Parisiens qui nous aiment pas.
00:12:30 - On y va, on y va.
00:12:31 Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:12:34 - Les vrais voix Sud Radio.
00:12:36 - Et bonsoir Félix Mathieu.
00:12:38 - Bonsoir tout le monde.
00:12:39 - Et vos 3 mots dans l'actu sont alcool, manipulation et médicaments.
00:12:42 - Plus d'un Français sur 5 dépasse la dose maximum d'alcool recommandée
00:12:45 selon Santé publique France.
00:12:47 La tendance s'améliore, mais ça reste beaucoup.
00:12:49 Manipulation du Kremlin.
00:12:51 Le ministère français des affaires étrangères accuse la Russie
00:12:54 de publier de faux articles hostiles à l'Ukraine
00:12:57 en les présentant comme issus de grands journaux français.
00:12:59 Et puis, relocaliser en France la production de médicaments essentiels.
00:13:04 50 médicaments, dont 25 dans les prochaines semaines.
00:13:07 La promesse d'Emmanuel Macron depuis un laboratoire en Ardèche.
00:13:10 - Les vrais voix Sud Radio.
00:13:13 - C'est un péché pas toujours très mignon qui baisse en France,
00:13:16 mais qui reste au-dessus du raisonnable 22% des Français
00:13:20 entonnent un petit peu trop souvent ce refrain.
00:13:22 - Ah bah oui !
00:13:24 - "On a des coups à la maison"
00:13:26 - "Tant que ça compte"
00:13:28 - Ou en terrasse, plus d'un adulte français sur 5
00:13:31 dépasse les plafonds de consommation d'alcool recommandés.
00:13:34 C'est les derniers chiffres de Santé publique France.
00:13:36 Une consommation d'alcool au-dessus de ce qu'on appelle
00:13:39 un repère de consommation à moindre risque.
00:13:41 - Pour votre santé, l'alcool c'est maximum 2 verres par jour
00:13:44 et pas tous les jours.
00:13:45 - 2 verres par jour et pas tous les jours
00:13:47 et maximum 10 verres par semaine.
00:13:49 Alors les derniers chiffres de Santé publique France portent
00:13:51 en fait sur 2021.
00:13:53 Le temps d'analyser toutes les données remontées du terrain
00:13:55 et des barres.
00:13:56 22% de Français au-dessus des seuils, c'est beaucoup
00:13:59 mais la tendance repart à la baisse
00:14:01 après les mauvaises habitudes des confinements.
00:14:03 Entre 2020 et 2021, en métropole,
00:14:05 la proportion d'adultes au-dessus des repères
00:14:07 a significativement diminué de 23,7.
00:14:11 - Ah, ça c'est l'alcool !
00:14:13 - 23,7 en 2020, 22% en 2021.
00:14:17 Ça baisse donc, c'est ce que note l'Agence sanitaire.
00:14:20 Une note encourageante tout de même.
00:14:22 Allez, vous reprendrez bien un verre de limonade.
00:14:24 - Oui, de boissons gazeuses.
00:14:26 - J'ai passé le quota en une journée moi.
00:14:28 - Non, moi non.
00:14:30 - Qui est à plus de 2 verres d'alcool par jour
00:14:33 aujourd'hui ici autour de la table ?
00:14:35 - Non, même pas un verre par semaine.
00:14:37 - Moi je ne bois pas du tout d'alcool.
00:14:39 - Moi non plus, j'en bois même pas un verre par semaine.
00:14:42 Je suis droguée ou coca.
00:14:44 - C'est peu d'hiver par semaine.
00:14:46 - C'est ce que disent les médecins
00:14:48 qui sont spécialisés là-dedans.
00:14:50 Ils te disent que tu ne dois pas dépasser d'hiver par semaine.
00:14:53 - Tout dépend de la taille du verre.
00:14:55 - Non mais c'est vrai, et de vous Fédéric ?
00:14:57 - Écoutez, moi, une fois ma sortie d'entraînement de vélo faite,
00:15:01 je me prends une bière.
00:15:03 Et si j'ai un repas de famille important,
00:15:06 le vin qui va avec.
00:15:08 Ce qui veut dire que ce n'est jamais plus de 2,
00:15:10 allez 3 fois par semaine une consommation d'alcool.
00:15:13 - Moi ça ne me parie pas du tout d'alcool.
00:15:15 Et vous Félix ?
00:15:17 - Peut-être que ça m'arrive des semaines à plus de 10 verres,
00:15:19 mais pas tous les jours en revanche.
00:15:21 Mais peut-être qu'il arrive que ce soit au-dessus de 2 verres par jour.
00:15:24 Il faut bien le dire.
00:15:26 Deuxième mot, c'est le mot manipulation.
00:15:29 Le ministre français des affaires étrangères
00:15:31 dénonce une vaste campagne de désinformation
00:15:41 en provenance de Russie.
00:15:43 - La France accuse la Russie de mener une vaste opération
00:15:45 d'ingérence numérique en publiant des faux articles
00:15:48 de Grand Quotidien français.
00:15:50 Faux articles hostiles à l'Ukraine.
00:15:52 Nouvel épisode de la guerre hybride de Moscou
00:15:54 contre les occidentaux.
00:15:56 Les autorités françaises ont mis en évidence
00:15:58 une campagne numérique de manipulation de l'information
00:16:01 contre la France, impliquant des acteurs russes
00:16:04 et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l'état russe
00:16:08 ont participé en amplifiant de fausses informations.
00:16:11 C'est ce que dit la déclaration transmise aujourd'hui
00:16:13 par la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna.
00:16:16 Pendant ce temps sur le terrain, les frappes russes
00:16:18 sur une ville industrielle du centre de l'Ukraine
00:16:20 ont fait au moins 11 morts ce matin.
00:16:22 La Russie poursuit sa tactique de bombardement nocturne du pays
00:16:25 en pleine contre-offensive ukrainienne.
00:16:27 Une contre-offensive difficile selon Kiev
00:16:29 qui a seulement repris une poignée de villages dans le sud.
00:16:31 De son côté, Moscou affirme pour la première fois avoir réussi
00:16:34 à prendre des chars allemands, léopard 2
00:16:36 et des blindés américains, des véhicules fournis
00:16:39 par les occidentaux à l'Ukraine.
00:16:41 - Apprécions les vrais voix qu'on a augmenté d'un ton
00:16:44 avec cette contre-offensive qui se met en place.
00:16:46 On parle d'armes chimiques côté russe.
00:16:48 - Le sentiment c'est que la contre-offensive patine.
00:16:51 Vous savez, moi je fais bien, mais ça fait des mois et des mois
00:16:53 qu'on nous vend la contre-offensive ukrainienne.
00:16:55 Ça fait des mois qu'elle se prépare,
00:16:57 que les plateaux sont pleins 24h/24 de généraux
00:17:00 qui nous expliquent comment est-ce que ça va se passer,
00:17:02 comment on va le faire.
00:17:03 En réalité c'est bien plus difficile que ce qu'on pouvait l'imaginer.
00:17:06 On avait le sentiment que l'Ukraine avait marqué le point
00:17:09 et que l'Ukraine pouvait renverser la citation.
00:17:11 Mon sentiment quand même est qu'aujourd'hui,
00:17:13 on est à jeu nul, on est face à face avec une Russie
00:17:16 qui ne gagne pas, mais une Ukraine qui n'arrive pas
00:17:18 à repousser la Russie.
00:17:19 Qu'est-ce qu'on fait ? On continue deux ans encore comme ça ?
00:17:21 C'est un vrai sujet.
00:17:23 Il va falloir se poser ces...
00:17:25 Petit 1, Poutine ne doit pas gagner cette guerre,
00:17:27 il doit même la perdre.
00:17:28 Et petit 2, il faut signer la paix.
00:17:30 C'est ça le sujet.
00:17:32 Moi je veux bien qu'on ait la vie et les journaux
00:17:34 remplis de contre-offensives,
00:17:35 mais la réalité, le réel sur le terrain,
00:17:37 il y a des gens qui continuent de mourir,
00:17:39 le barrage c'est dramatique.
00:17:41 - A Kersen.
00:17:42 - A Kersen, c'est dramatique également
00:17:44 sur le plan de l'environnement,
00:17:45 c'est dramatique sur le plan humain,
00:17:46 sur le plan de l'environnement.
00:17:47 Et voilà.
00:17:48 - Enfin une fois qu'on a dit il faut la paix...
00:17:50 - Il faut travailler là-dessus,
00:17:51 c'est toutes les chancelleries, c'est le travail de la diplomatie.
00:17:53 Moi je fais partie des rares personnes d'ailleurs
00:17:55 qui soutiennent là-dessus Emmanuel Macron,
00:17:57 parce que je pense qu'il se fait bâcher de toutes parts,
00:17:59 mais je pense qu'il faut travailler inlassablement
00:18:03 à essayer de construire une situation
00:18:05 qui permettra à un moment donné
00:18:07 que les deux adversaires,
00:18:08 enfin l'agresseur,
00:18:09 parce que je ne mets pas du tout sur le même plan
00:18:11 l'Ukraine et la Russie,
00:18:12 à un moment donné, chacun puisse arriver à avancer
00:18:15 pour se parler et signer quelque chose.
00:18:17 - Il faudrait que Poutine y mette du sien.
00:18:19 - Déjà je trouvais surprenant
00:18:21 cette manière dont on évoquait
00:18:23 la contre-offensive ukrainienne depuis des mois,
00:18:26 comme si en réalité,
00:18:28 il fallait de manière transparente
00:18:30 dire tout ce qu'on allait faire.
00:18:32 - Je suis d'accord avec vous,
00:18:33 c'est complètement délirant.
00:18:35 En matière de manipulation,
00:18:37 bien sûr que les Russes sont spécialistes
00:18:39 de la manipulation et des poisons,
00:18:40 ça on le sait, c'est grande spécialité russe.
00:18:42 Je vous invite à regarder un très bon documentaire
00:18:44 sur Arte là-dessus.
00:18:45 Mais nous-mêmes nous sommes manipulés
00:18:47 par les images de guerre.
00:18:49 La guerre est une vaste entreprise de manipulation.
00:18:52 - Troisième mot, Félix Mathieu,
00:18:54 médicaments, Emmanuel Macron
00:18:56 présente un plan de relocalisation de la production.
00:18:58 - Oui, relocaliser la production
00:19:00 de 50 médicaments France Objectif
00:19:02 affichés par le chef de l'Etat en visite en Ardèche.
00:19:04 - Nous avons décidé d'accélérer
00:19:06 et dans les semaines à venir,
00:19:08 je vous annonce que sur la cinquantaine
00:19:10 de premiers médicaments essentiels
00:19:12 pour lesquels notre dépendance
00:19:14 aux importations extra-européennes est avérée,
00:19:16 donc les médicaments à relocaliser,
00:19:18 et bien la moitié, c'est-à-dire 25 de ces médicaments,
00:19:21 verront leur production relocalisée
00:19:23 ou augmentée significativement
00:19:25 sur le territoire national.
00:19:27 - 25 dans les prochaines semaines.
00:19:29 Le but évidemment, faire face aux pénuries
00:19:31 qui ont frappé des produits parfois grand public
00:19:33 comme les antibiotiques ou le paracétamol,
00:19:35 on l'a vu avec la crise Covid.
00:19:37 Emmanuel Macron présentait ses ambitions
00:19:39 cet après-midi sur le site du laboratoire pharmaceutique
00:19:41 à Guétan, à Champagne, en Ardèche.
00:19:43 On va y revenir évidemment dans quelques instants.
00:19:45 - C'est l'objet de notre grand débat, Cécile.
00:19:47 - La grande question, la France a-t-elle les moyens
00:19:49 d'être autonome ? Vous dites oui,
00:19:51 alors ça baisse à 58%, 0,826, 300, 300.
00:19:54 - C'est pas mal, les auditeurs de Sud Radio
00:19:56 ont quand même confiance en la France, c'est important.
00:19:58 - Écoutez, pour l'instant... - On a souvent un peu des fétismes,
00:20:00 là, pas tant que ça. - On verra tout à l'heure.
00:20:02 Allez, 0,826, 300, 300, on est ensemble jusqu'à 19h,
00:20:05 c'est Les Vraies Voix, et on vous attend au standard
00:20:07 avec joie et bonne humeur. A tout de suite.
00:20:09 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:20:14 Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:20:16 - Ça va, cher Frédéric Brindel ? - Oui, Cécile.
00:20:19 - Oui, pourquoi vous rigolez ?
00:20:21 - Parce que je... - Arrêtez de nous partager cette rigolade.
00:20:23 - Eh bien, je vais vous le dire, à vous
00:20:25 et à vous, les auditeurs de Sud Radio, vous savez
00:20:27 qu'on a un personnage avec nous qui est Françoise de Gouin,
00:20:29 qui est une femme... - Qu'est-ce que je fais encore ?
00:20:31 - Qui est une femme que j'adore, mais qui est une femme imprévisible.
00:20:33 Et au moment de prendre l'antenne, je la vois, je me dis
00:20:35 "Mais qu'est-ce qu'elle va se passer ?" Et à ce moment-là, elle se met
00:20:37 à danser, à faire le chef d'orchestre. - À faire le chef d'orchestre.
00:20:39 - Vous savez que c'est mon vœu, Frédéric, merci de le dire.
00:20:42 Vous savez que j'ai une passion pour la musique classique,
00:20:45 et dans ma prochaine vie, je veux être chef d'orchestre.
00:20:48 - C'est pas ça ce qu'il a dit, hein. Il a dit que tu le t'es rinaisé.
00:20:51 - Mais non, j'ai une passion pour les chefs d'orchestre.
00:20:54 J'ai une passion pour les directeurs d'orchestre.
00:20:57 - Ah, c'est magnifique. - Quand je vais à l'Opéra,
00:20:59 je regarde toujours, je descends dans la fosse,
00:21:01 et je regarde les musiciens se préparer.
00:21:05 - Je trouve ça magique. - Le chef d'orchestre,
00:21:07 c'est un pouvoir exceptionnel. - En attendant, vous pouvez vous mettre
00:21:09 à un Carrefour et faire... - Tu sais qu'il y a un flic comme ça,
00:21:13 il est très célèbre, ce flic, au Grand Carrefour,
00:21:16 la Via Pratia, à Rome, il a toujours des milliers de voitures,
00:21:19 il est au milieu sur son îlot, trrrr, trrrr,
00:21:22 "Crucio, c'est moi !" - Je salue mon chef d'orchestre
00:21:25 qui s'appelle Cédric Maé, mais c'est un big band dans lequel on joue.
00:21:28 - C'est très bien, même le chef d'orchestre du big band, c'est fantastique.
00:21:32 - Merci, merci pour... - Pardon.
00:21:33 - Philippe Bilger est avec nous, Françoise Degoy aussi,
00:21:35 et Christophe Madrol, bien entendu, 0826 300 300,
00:21:39 c'est ce numéro pour le Grand Débat du Jour.
00:21:42 - Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du Jour.
00:21:46 - Sur la souveraineté, en particulier économique, industrielle, stratégique,
00:21:51 militaire, technologique, environnementale,
00:21:53 les choses sont en train d'avancer fortement.
00:21:55 - On se dit qu'on doit absolument continuer de relocaliser
00:21:58 la matière première ou le produit fini, parfois les deux,
00:22:00 pour sécuriser l'approvisionnement en stock du territoire.
00:22:03 - On a une agriculture qui aujourd'hui ne permet plus la souveraineté de la France,
00:22:06 c'est-à-dire qu'on est obligé d'importer parce qu'on ne produit plus assez
00:22:08 pour nourrir notre population.
00:22:09 - Ce qu'on a parfois vécu pendant la crise Covid, on ne doit pas le reproduire,
00:22:13 et donc dans les mois et les années qui viennent,
00:22:15 on doit absolument sécuriser sur ces 450 médicaments nos chaînes,
00:22:18 soit en relocalisant totalement, soit en diversifiant.
00:22:22 - La souveraineté nationale va, selon nous, de pair avec la souveraineté européenne,
00:22:26 de nature à lutter avec les grandes puissances que sont la Chine et l'Inde,
00:22:29 dans ces domaines.
00:22:31 - Et donc après la réindustrialisation, Emmanuel Macron s'attaque à la souveraineté
00:22:35 de la France avec cette série de déplacements qui a démarré en Ardèche.
00:22:38 Aujourd'hui, il avait déclaré le 11 mai dernier que la désindustrialisation
00:22:42 avait détruit près d'un million d'emplois industriels depuis 2000,
00:22:45 et que l'épidémie de la Covid-19 avait mis en lumière nos nombreuses dépendances
00:22:49 en matière d'approvisionnement sur le plan sanitaire, industriel et technologique.
00:22:53 - Ce premier déplacement était consacré à l'industrie du médicament.
00:22:57 Le président a donc annoncé plus de 160 millions d'euros pour restaurer
00:23:01 la souveraineté pharmaceutique française.
00:23:04 Les chantiers sont multiples, l'énergie, décarbonation, numérique,
00:23:07 comment réduire la dépendance industrielle ?
00:23:10 Emmanuel Macron va enchaîner une semaine complète de déplacements
00:23:14 pour redonner un élan. Comment affirmer l'autonomie de la France ?
00:23:18 C'est la question que nous vous posons. Pensez-vous que la France
00:23:20 est les moyens d'être autonome, de vivre sans les importations de la Chine, par exemple ?
00:23:24 - Eh bien, vous dites que vous êtes à 59%. Et notre invité pour en parler ce soir,
00:23:28 c'est Lim Wan Nok, qui est maître de conférence en sciences économiques
00:23:32 à l'université de Paris 1 et ancien député européen PS.
00:23:35 Bonsoir, merci d'être en direct avec nous,
00:23:38 Philippe Bilger de cette souveraineté, de cette réindustrialisation.
00:23:43 On en parle, on en parle, on en parle. Ça y est, peut-être que la machine démarre enfin.
00:23:48 - Je voudrais demeurer équitable et rapide sur ce sujet.
00:23:52 D'abord, j'ai un regret, à tort ou à raison, mais pourquoi seulement maintenant ?
00:23:59 Il me semble qu'on en parlait depuis des années, et notamment au début du Covid.
00:24:05 Deuxième élément, une satisfaction tout de même. C'est là où je veux demeurer honnête.
00:24:10 Même si c'est trop tard, on peut rendre grâce au président d'avoir découvert ce qui crevait les yeux
00:24:17 et de mettre en œuvre de manière active un processus qui peut réjouir tous les Français.
00:24:23 Dernier élément, c'est tout de même une crainte.
00:24:26 C'est que ça va prendre des années tout cela, et qu'on a perdu énormément de temps.
00:24:31 - Moi je suis assez sévère avec toute cette campagne de communication sur la souveraineté,
00:24:37 parce que c'est un faux débat. La souveraineté d'abord, elle est illusoire.
00:24:40 On parle de la souveraineté énergétique. Pour faire fonctionner une centrale nucléaire, il faut de l'uranium.
00:24:44 Nous n'en produisons plus depuis des années. Il faut de l'acier. Nous n'en produisons plus.
00:24:48 Donc on peut se payer de mots et dire "nous allons être souverains".
00:24:51 Idem sur les médicaments. Moi j'entends les efforts d'Emmanuel Macron,
00:24:54 mais la réalité, le problème n'est pas là. La plupart des molécules ne sont pas produites en France,
00:24:59 elles sont produites en Chine. Ce qui s'est produit en France, surtout, ce sont les emballages.
00:25:03 Alors il y a quelques médicaments, l'assemblage. Ce sont des PME.
00:25:08 Toute cette industrie est bloquée aussi par le blocage des prix imposés, et ça c'est de repartir sur la sécurité sociale.
00:25:14 Donc je veux bien qu'on fasse de la communication en vendant pour aller dans les clous
00:25:18 d'une certaine partie de l'opinion française que nous allons redevenir souverains.
00:25:23 Ça n'est pas vrai. Je préférerais, moi, un président qui dise "voilà où nous en sommes,
00:25:26 on va commencer par petits pas, cessez de s'emparer de thèmes dont il croit qu'ils sont porteurs".
00:25:32 Alors que, je le redis, c'est une illusion. Moi je pense que les choses, elles ne peuvent passer que par l'Europe.
00:25:37 Je suis très européenne. C'est-à-dire que les investissements majeurs, les associations massives,
00:25:43 oui, nous pouvons avoir une souveraineté européenne en matière, par exemple, de molécules, de fabrication de molécules, absolument.
00:25:50 Mais une souveraineté française, cocorico, tout seul, comme ça, ça n'est pas vrai.
00:25:54 Et Emmanuel Macron le sait, mais il le vend parce qu'il pense que ça plaît à un certain électorat éligatoire.
00:26:00 - Avant de retrouver notre invité, Christophe Madrol, souveraineté, autonomie ?
00:26:05 - Je partage encore une fois ce que dit François Seguoi. Moi je suis toujours halluciné.
00:26:09 Il faut se rappeler que l'histoire de "Produire français", ce n'est pas d'hier et ce n'est pas Macron qui l'a inventé.
00:26:13 Il faut se rappeler déjà 20 ans en arrière, les discours des politiques sur la production française.
00:26:19 Et récemment, Arnaud Montebourg, il y a 3 ans, avait mis ce thème au cœur du Manifrance.
00:26:26 Et reprenez toute la déclaration, l'audition qu'il a eue à l'Assemblée nationale, où il a pointé du doigt
00:26:32 le fait que le gouvernement Macron, comme la fin du gouvernement Hollande, ne l'a pas suivi sur la question du "Produire français".
00:26:38 - Il n'a jamais été suivi par Hollande ?
00:26:40 - Oui, il faut effectivement, mais je suis d'accord avec Françoise, la question doit être européenne
00:26:44 et posée de manière européenne avec l'ensemble des pays européens.
00:26:47 Au niveau français, moi je rencontre tous les jours dans ma région des entreprises, des entrepreneurs,
00:26:53 ils se confondent non pas aux problèmes politiques, mais aux problèmes de l'administration française
00:26:56 qui bloque certains de leurs projets.
00:26:58 Donc si Emmanuel Macron veut faire avancer ce "Produire français", qu'il voit déjà avec son administration,
00:27:03 qu'il lève certains verrous.
00:27:05 - Les vraies voix. Alors les auditeurs de Sud Radio peuvent bien sûr intervenir au 0826 300 300,
00:27:10 mais nous avons notre expert, Liem Hong-Gock, qui est avec nous.
00:27:14 Cher maître de conférence en sciences économiques, rappelons-le,
00:27:18 est-ce que ce que vient de dire Françoise, finalement, fait de cette notion de souveraineté industrielle une chimère ?
00:27:26 - Non, ce n'est pas une chimère.
00:27:28 L'heure est clairement à la démondialisation.
00:27:31 Les Etats-Unis l'ont compris et ils ont mis le paquet à coup d'aides d'Etat
00:27:36 pour procéder à ce qu'on appelle aujourd'hui la réindustrialisation verte
00:27:41 en reconstituant des filières de production sur le territoire national.
00:27:47 Ils financent clairement du Médecin USA avec des mesures protectionnistes.
00:27:52 Alors en Europe, est-ce qu'on peut faire la même chose ?
00:27:55 Parce qu'il faut riposter d'une part à l'urgence et quand même à la réorganisation de l'économie
00:28:01 pour modifier les sources d'énergie et pour organiser ce qu'on appelle des filières courtes,
00:28:09 c'est-à-dire relocaliser.
00:28:10 Clairement, les filières courtes, ça veut dire quoi ?
00:28:12 Ça veut dire on relocalise les chaînes de production parce que c'est complètement débile
00:28:15 d'aller faire produire des médicaments à l'autre bout du monde
00:28:18 et quand l'autre bout du monde est confiné, on n'a plus de médicaments en France.
00:28:21 Je ne vous fais pas le dessin, on subit ça au moment de la crise Covid.
00:28:24 Alors le problème, c'est comment on fait ?
00:28:26 Le problème, c'est qu'en Europe, on a un peu une stratégie de bison-ours
00:28:30 parce que beaucoup sont crispés sur les règles de concurrence,
00:28:35 non seulement sur le marché intérieur mais aussi sur le respect des règles de l'OMC
00:28:38 et ils ne veulent pas organiser comme les États-Unis un grand programme
00:28:44 centré sur des aides aux industries pour organiser les relocalisations vers le Made in Europe.
00:28:50 Un seul exemple, les néerlandais en février dernier ont freiné des cas de fer
00:28:55 lorsqu'il s'était agi d'assouplir ce qu'on appelle le régime des aides d'État
00:29:01 pour permettre aux États de procéder à la chose
00:29:04 alors qu'eux pratiquent le doping fiscal.
00:29:10 Eux, ce sont des cas dignes par la législation.
00:29:12 Une petite question, je vous coupe.
00:29:15 Est-ce qu'on a les compétences en fait ?
00:29:17 Est-ce que nous, on a les compétences de ça aujourd'hui ?
00:29:19 Est-ce qu'on a les formations ?
00:29:21 Est-ce que les filières sont suffisamment mises en place pour cette industrialisation ?
00:29:27 Est-ce qu'on est capable aujourd'hui d'apporter ça ?
00:29:30 L'économie européenne n'est pas une économie intégrée.
00:29:33 Elle est formée d'économies qui restent spécialisées sur des bases nationales.
00:29:39 Même s'il y a la mondialisation, il y a des bases nationales bien spécifiques.
00:29:45 Par exemple, la France, aujourd'hui, c'est quoi ?
00:29:47 C'est l'aéronautique, c'est l'agroalimentaire, c'est le tourisme, c'est hôtel, café, restaurant.
00:29:55 Le luxe.
00:29:56 C'est le luxe, oui, bien sûr.
00:29:58 Le luxe, parce que c'est le luxe, absolument.
00:30:01 Et ça, c'est parfaitement identifiable.
00:30:03 Même si, dans chacun des secteurs que j'ai mentionnés,
00:30:06 il y a ce qu'on appelle la division internationale des processus productifs
00:30:09 qui consiste à délocaliser parce que les actionnaires
00:30:12 à qui on a confié les entreprises stratégiques
00:30:15 ont décidé que ça coûtait moins cher de produire à l'étranger.
00:30:18 Mais moi, je suis d'accord avec Arnaud Montebourg, que je fréquente régulièrement.
00:30:22 Il y a la possibilité, moyennant des aides d'État,
00:30:25 de réorganiser des filières productives made in France.
00:30:29 Et ça réglerait un certain nombre de problèmes dans ce qu'on appelle la France périphérique.
00:30:32 Bien, moi, on est tout à fait d'accord.
00:30:35 Je ne disais pas du tout que la souveraineté française était impossible.
00:30:38 Je disais que dans certains domaines, ça ne peut être qu'une souveraineté européenne.
00:30:41 Je pense notamment à l'énergie et je pense notamment aux médicaments.
00:30:44 Vous êtes d'accord là-dessus ?
00:30:46 Que c'est l'Europe qui doit se grouper.
00:30:48 Vous ne pouvez pas être toute seule, la France souveraine,
00:30:51 sur des sujets aussi lourds, qui demandent des investissements tellement importants.
00:30:55 - Non, mais on n'a pas les compétences.
00:30:57 - Si, mais on a les compétences en industrie, en ingénierie, on les a.
00:31:01 Bien sûr, on a de très grands laboratoires.
00:31:03 Vous avez encore le laboratoire Pierre-Fabre,
00:31:05 qui est un des seuls à produire encore des médicaments.
00:31:08 Bien sûr, vous avez encore des grands labos en France.
00:31:11 Je ne parle pas des labos qui sont partis sous pavillons américains.
00:31:14 - 160 millions d'euros aujourd'hui pour l'industrie pharmaceutique.
00:31:17 - Si je peux me permettre, de François Seguin,
00:31:19 est-ce que vous pensez, pardon Liam, parce qu'on se connaissait du Parlement européen,
00:31:23 est-ce que vous pensez que l'histoire de la préférence nationale
00:31:27 est possible aujourd'hui en matière économique ?
00:31:30 - C'est à moi que s'adresse la dernière question.
00:31:35 - Allez-y Liam Angoc.
00:31:37 - A partir du moment où l'économie européenne reste constituée
00:31:42 sur la base de spécialisation nationale,
00:31:46 alors évidemment il y a des projets européens qu'il est possible de mettre en place.
00:31:50 Françoise a raison.
00:31:52 - Gardez un vu, ça c'est magnifique.
00:31:53 - Mais on est face à un blocage.
00:31:55 Les pays d'Ifrugo, les pays du nord de l'Europe,
00:31:58 j'ai cité les néerlandais mais il y en a d'autres,
00:32:01 sont opposés à l'émission d'une dette commune
00:32:04 qui permettrait de faire lancer des grandes communes et des grands projets.
00:32:07 Ça a été la croix et la bannière pour obtenir leur assentiment
00:32:11 pendant la crise Covid pour le plan de relance
00:32:13 et pour eux c'est un one shot et stop.
00:32:15 Là ils ne veulent pas aller plus loin
00:32:17 pour déployer un Inflation Reduction Act à l'européenne
00:32:21 à travers un vaste plan européen.
00:32:23 Et donc la seule solution qu'on a c'est de permettre aux États
00:32:27 qui par ailleurs appuient leurs économies spécialisées sur des bases nationales
00:32:31 comme je l'ai dit, d'aider leurs industries
00:32:33 parce qu'on aura beau invoquer le dynamisme lié à la concurrence,
00:32:38 les projets ne s'approchent pas tout seuls sur le marché.
00:32:41 - Les auditeurs de Sud Radio ont des questions.
00:32:45 - Juste l'antenne.
00:32:47 - Jean-Pierre de Marseille, on commence ou Olivier Desivelines, on commence par qui ?
00:32:51 - Jean-Pierre.
00:32:52 - Allez Jean-Pierre, question, on vous écoute, allez-y, intervention.
00:32:55 - Ecoutez, moi je suis étonné qu'on confonde à ce point
00:32:57 autodomie, souveraineté et autarcie.
00:33:00 La France n'a jamais pratiqué l'autarcie,
00:33:03 elle a pratiqué le commerce extérieur,
00:33:05 les importations avant l'existence de l'Europe sur un plan législatif, pas culturel,
00:33:10 et elle a su faire son industrie nucléaire que l'Europe a détruite,
00:33:14 elle a su faire son industrie aérodotique sans l'Europe,
00:33:17 elle a su faire son industrie agroalimentaire que l'Europe a détruite,
00:33:21 donc qu'on arrête de nous dire que tout vient de l'Europe dans le bon sens,
00:33:25 c'est pas vrai.
00:33:26 Et si les partenaires européens ne sont pas d'accord avec une réflexion stratégique
00:33:31 sur la réindustrialisation de la France,
00:33:34 eh bien tant pis !
00:33:35 - Attendez, Philippe Bilger n'a pas encore pris la parole.
00:33:39 - Je vais finir ma phrase.
00:33:41 - Allez-y Jean-Pierre.
00:33:42 - De mon point de vue, il faut arrêter de penser
00:33:45 qu'on va se mettre d'accord en 6 mois avec 27 partenaires
00:33:48 qui ont des intérêts parfois entièrement contradictoires avec ceux de la France.
00:33:52 - Alors réaction, Philippe Bilger.
00:33:54 - Je voudrais demander à notre invité,
00:33:57 hier le hasard a fait que j'ai pu entendre Arnaud Montebourg sur une chaîne Youtube
00:34:02 et il disait, au fond, il dénonçait le fait que
00:34:06 la politique protectionniste était perçue paradoxalement
00:34:11 comme une politique non patriotique.
00:34:14 Et j'aimerais vous demander
00:34:16 pourquoi longtemps le protectionnisme a eu cette mauvaise image,
00:34:21 alors qu'au fond, elle sert l'intérêt du pays ?
00:34:24 - Alors, Yves Wannock, petite synthèse de à la fois l'intervention de Jean-Pierre,
00:34:29 notre auditeur au 0826-300-300,
00:34:32 et donc de notre vrai voix, Philippe Bilger. Allez-y.
00:34:35 - Le protectionnisme,
00:34:40 les règles européennes aujourd'hui
00:34:46 sont que les aides d'Etat, qui sont la mesure protectionniste par excellence,
00:34:51 sont strictement encadrées.
00:34:53 Alors l'auditeur a raison, la France sait faire plein de choses.
00:34:56 La France pourrait réorganiser plein de choses
00:34:59 et pourrait, par des aides d'Etat, par des partenariats publics privés,
00:35:04 par des interventions dans le capital des entreprises stratégiques,
00:35:07 réorganiser les choses.
00:35:09 Le seul problème, c'est que par exemple,
00:35:11 la SNCF s'est vue ouvrir une enquête par la Commission
00:35:16 parce qu'elle avait recapitalisé et aidé sa filière frette,
00:35:19 qui est aujourd'hui indispensable dans le cadre de la transition écologique.
00:35:22 Et les bisounours de la Commission,
00:35:25 qui sont crispés sur les règles de concurrence,
00:35:27 aujourd'hui ouvrent une enquête pour imposer 5 milliards d'amendes à la SNCF.
00:35:34 C'est délirant.
00:35:36 C'est pour ça qu'on a beau dire "on peut le faire,
00:35:39 on pourrait désobéir, tout ce que vous voulez,
00:35:41 sauf qu'à partir du moment où vous n'êtes pas subjettis à des règles européennes
00:35:44 et que les amendes vous tombent dessus
00:35:46 et que la SNCF ne va pas pouvoir faire ce qu'elle peut faire,
00:35:49 la seule solution c'est d'agir à l'échelle européenne pour modifier ces règles.
00:35:54 Soit on fait ça, soit on sort.
00:35:56 Mais à partir du moment où on est dans l'euro et qu'on est dans l'Union européenne,
00:35:59 il faut se battre pour modifier les règles.
00:36:01 Et c'est ce que ne fait pas, à mon sens, suffisamment aujourd'hui
00:36:04 le gouvernement qui fait beaucoup de com',
00:36:07 il se bat trop peu, notamment sur le cas du fret.
00:36:10 Mais il pourrait se battre sur d'autres sujets.
00:36:12 Val d'Une, qui fabrique les essieux de locomotive,
00:36:15 il pourrait faire quelque chose pour intervenir dans la capitale de Val d'Une
00:36:18 et demander l'autorisation à la Commission de le faire.
00:36:20 - Nous retournons au standard.
00:36:22 - C'est suffisant, il est tombé Val d'Une.
00:36:23 - Nous retournons au standard. Cécile.
00:36:24 - Oui, avec Olivier qui était avec nous des Yvelines.
00:36:26 - Bonsoir Olivier.
00:36:27 - Bonsoir à tous, vous m'entendez bien ?
00:36:29 - Oui, très bien.
00:36:30 - Merci de prendre mes remarques.
00:36:32 J'en ai trois.
00:36:34 La première, c'est qu'effectivement on entend beaucoup de communication
00:36:37 sur la souveraineté.
00:36:39 Donc c'est de la communication.
00:36:42 Deuxième remarque, par rapport à ce qui est dit,
00:36:47 si nous n'avons pas la capacité de décliner correctement
00:36:51 la notion de souveraineté,
00:36:53 alors sommes-nous encore un État ?
00:36:55 Ça c'est une question que je me pose de manière un peu générale.
00:37:00 - Ça se réfléchit.
00:37:02 - Voilà, la souveraineté c'est aussi la capacité
00:37:06 à avoir une certaine indépendance en matière énergétique,
00:37:10 en matière alimentaire, en matière de numérique, etc.
00:37:13 Est-ce qu'on est...
00:37:14 Alors il y a beaucoup de com' autour de ça,
00:37:16 mais je n'ai encore pas bien compris la stratégie concrète
00:37:19 pour mettre ça en œuvre.
00:37:21 Par rapport à la troisième remarque,
00:37:23 par rapport à ce qui a été dit par certains des chroniqueurs
00:37:27 que j'ai pu entendre tout à l'heure,
00:37:29 on réfléchit beaucoup sur les problématiques de production.
00:37:35 Je regrette un peu qu'on ne réfléchisse pas
00:37:38 sur les questions de consommation.
00:37:40 Pourquoi je dis ça ?
00:37:42 Si on n'est pas capable de produire certaines choses,
00:37:46 est-ce que ce n'est pas aussi nos modes de consommation
00:37:48 qu'il faudrait remettre en cause ?
00:37:50 Est-ce qu'on a besoin de consommer tout ce qu'on consomme ?
00:37:54 Et si nous ne sommes pas capables de les produire,
00:37:56 est-ce qu'il ne faut pas produire autrement ?
00:37:58 - Je trouve que c'est un très bon sujet sur la consommation.
00:38:02 La question posée est portée sur les investissements lourds
00:38:05 comme les médicaments et l'énergie.
00:38:07 Je pense que quand vous avez besoin d'antibiotiques
00:38:09 à la pélicinine comme la moxiline,
00:38:11 qui a manqué cet hiver,
00:38:13 ce n'est pas un problème de savoir si on consomme ou pas.
00:38:15 Vous en avez besoin ou pas.
00:38:17 Mais votre question est intéressante.
00:38:19 - On a 30 secondes.
00:38:21 - Je voulais juste dire à Jean-Pierre
00:38:23 que Airbus, c'est une formidable réussite européenne,
00:38:26 et que l'agroalimentaire, contrairement à ce qu'il dit,
00:38:29 n'est pas en péril.
00:38:31 - Christophe, rapidement.
00:38:33 Philippe Bilger a abordé une question très fondamentale.
00:38:35 Être patriotiste au niveau économique,
00:38:37 ça ne veut pas dire être nationaliste.
00:38:39 Et tu as raison, Philippe.
00:38:41 Moi, je suis patriotiste,
00:38:43 mais je souhaite un monde où il y a une protection
00:38:45 de notre travail français.
00:38:47 Parce que nous avons des salariés français
00:38:49 dans le cadre européen,
00:38:51 et il faut privilégier l'action sur le territoire,
00:38:53 même si on se fâche avec les autres pays.
00:38:55 Donc, je vous remercie, Jean-Pierre.
00:38:57 On est 27, mais on peut déjà se mettre d'accord
00:38:59 avec 2-3 pays pour pouvoir amorcer
00:39:01 un travail économique ensemble.
00:39:03 - Merci à nos auditeurs,
00:39:05 qui sont prêts pour le bac philo demain.
00:39:07 Il y a une vraie réflexion philosophique
00:39:09 à la fois au sujet de la France et de Jean-Pierre.
00:39:11 - Merci beaucoup, Lyme Wannock,
00:39:13 d'avoir été avec nous,
00:39:15 maître de conférence en sciences économiques
00:39:17 à l'université Paris 1 et ancien député européen.
00:39:19 PS, vous restez avec nous dans un instant.
00:39:21 Le Kik a dit "chaud".
00:39:23 Vraie Voix Sud Radio, 17h20,
00:39:25 Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:39:27 - Bienvenue les amis, c'est les Vraies Voix,
00:39:31 jusqu'à 19h, avec Philippe Bilger,
00:39:33 qui était avec nous, avec Françoise de Gouin,
00:39:35 avec Christophe Madron, avec vous, bien sûr,
00:39:37 mon ami Fréd Brindel.
00:39:39 - Et puis nos auditeurs aussi,
00:39:41 qui continuent au 0826 300 300,
00:39:43 moi, les deux dernières interventions là...
00:39:45 - Ils sont bons, ils sont bons.
00:39:47 - Mais on n'a pas dit que les auditeurs...
00:39:49 - Bah, bougez pas, parce que c'est maintenant,
00:39:51 puisque tout de suite, c'est le quiz.
00:39:53 - C'est là qu'on va voir.
00:39:55 - Le quiz de l'actu.
00:39:57 - Et on est avec Jean-Pierre,
00:39:59 bien entendu, sur ce quiz de l'actu,
00:40:01 et il va falloir, Jean-Pierre, que vous choisissiez
00:40:03 votre adversaire de cette séance,
00:40:05 pour cette séquence.
00:40:07 - Il est de Marseille, Jean-Pierre ?
00:40:09 - Je choisis comme adversaire Françoise de Gouin.
00:40:11 - Vous avez mis le risque, alors.
00:40:13 - Vous vous mettez dans la poche
00:40:15 et Christophe Madron, et Philippe Bilger.
00:40:17 - Vous avez raison, j'ai fait un petit effort.
00:40:19 - Un 3 contre 1.
00:40:21 - Vous savez qu'à chaque fois, je gagne, mais bon...
00:40:23 - Vous savez qu'à chaque fois, je gagne, mais bon...
00:40:25 - Jean-Pierre, êtes-vous supporter de l'OM ?
00:40:27 - Pas spécialement, moi j'aime le football en général.
00:40:29 - Voilà.
00:40:31 - Ne perdons pas de temps.
00:40:33 - Première question, c'est Sib.
00:40:35 - Qui s'est-il qui l'a dit ?
00:40:37 - La France insoumise devrait se rebaptiser
00:40:39 la France islamiste.
00:40:41 - Elisabeth Borne.
00:40:43 - Non.
00:40:45 - Vous dites quoi, Jean-Pierre ?
00:40:47 - Quelqu'un à droite, mais je ne sais plus.
00:40:49 - Oui.
00:40:51 - Bruno Retailleau.
00:40:53 - A droite, droite.
00:40:55 - Non, non, non.
00:40:57 - C'est moi qui l'ai dit en premier.
00:40:59 - François Seguoi.
00:41:01 - Tu peux noter ?
00:41:03 - Je note, François. Dans les yeux, je le confirme.
00:41:05 - Je l'adore ce Brindel, il est trop drôle.
00:41:07 - Brindel, ça fait brin d'herbe, j'aime bien.
00:41:09 - Oui, oh bah Brindille aussi.
00:41:11 - Moi c'est mignon, on perd du temps.
00:41:13 - Qui s'est-il qui l'a dit ?
00:41:15 - Le besoin de rompre avec l'immobilisme
00:41:17 en matière d'immigration,
00:41:19 le chaos migratoire nous menace.
00:41:21 - Gérard Dammardin.
00:41:23 - Marion de Maréchal.
00:41:25 - Non.
00:41:27 - Vous n'avez pas un petit problème avec la prononciation des noms ?
00:41:29 - François.
00:41:31 - C'est qui ?
00:41:33 - Sioty.
00:41:35 - Philippe Bilger.
00:41:37 - On a un vivier dans lequel on peut buiser.
00:41:39 - C'est ça, c'est Sioty.
00:41:41 - Et qui s'est-il qui l'a dit sur la réforme des retraites ?
00:41:43 - Depuis un an j'ai prouvé que j'étais une femme indépendante et libre.
00:41:45 - Non, non, Yael Brun-Pivet.
00:41:47 - Voilà.
00:41:49 - Françoise de Goua, 4 à 2.
00:41:51 - Jean-Pierre, vous aviez dit qui ?
00:41:53 - Non, non, c'est Yael Brun-Pivet.
00:41:55 - Mais quand tout le monde le fait,
00:41:57 est-ce qu'on ne va pas avoir de moins ?
00:41:59 - Non, non, mais commence pas.
00:42:01 - Nous sommes avec Cécile, vos juges et vos arbitres,
00:42:03 et c'est donc 4 à 2 pour Françoise de Goua.
00:42:05 Qui s'est qui ? Qui l'a dit ?
00:42:07 Il serait temps que la France insoumise,
00:42:09 l'extrême gauche et ceux qui se joignent
00:42:11 à ces motions de censure,
00:42:13 comprennent qu'ils ont perdu,
00:42:15 malgré tout, les élections il y a un an,
00:42:17 et qu'aujourd'hui la France n'a plus le temps d'attendre.
00:42:19 - Elisabeth Borne.
00:42:21 - Non.
00:42:23 - Véron.
00:42:25 - Nicolas Meyère-Rossignol.
00:42:27 - Jean-Pierre, je vous écoute, Jean-Pierre.
00:42:29 - Il n'est pas à Rouen, il est dans le Sud.
00:42:31 - C'est le maire de Montpellier ?
00:42:33 - Non, c'est le maire de Miseuliers ?
00:42:35 - A côté.
00:42:37 - Hubert Falco.
00:42:39 - Il est dans les Fossies ?
00:42:41 - Non, il est en même temps.
00:42:43 - C'est Christophe Madrol.
00:42:45 - Ne criez pas à Christophe Madrol.
00:42:47 - 4-4-4, tout se joue sur cette question.
00:42:49 - Non, il partage, il a dit qu'il partage.
00:42:51 - Vous ne refaites pas.
00:42:53 - Et attention les amis,
00:42:55 écoutez bien qui s'est qui qui l'a dit
00:42:57 sur le rejet de la motion de censure de la NUPES ?
00:42:59 Depuis le 8 juin, c'est le règne
00:43:01 de la recevabilité partisane,
00:43:03 sans voix de recours.
00:43:05 - Elisabeth Borne ?
00:43:07 - Pas du tout.
00:43:09 - C'est Elisabeth Borne, Mathie Panot.
00:43:11 - Non, c'est la France Insoumise.
00:43:13 - C'est une femme aussi ?
00:43:15 - Non, c'est pas la France Insoumise, c'est PS.
00:43:17 - Ah oui, c'est Valérie Rabot !
00:43:19 Dans sa défense de la motion de censure.
00:43:21 - Valérie Rabot,
00:43:23 est-ce qu'elle nous fait une victoire ?
00:43:25 - Victoire de Françoise de Goyes
00:43:27 sur le score de 6-4.
00:43:29 6-4 pour Françoise de Goyes.
00:43:31 - Je suis Françoise Djokovic du Quicadille,
00:43:33 quoi qu'il advienne, je gagne.
00:43:35 - Je ne savais même pas qu'elle existait.
00:43:37 - Il y a Jean-Pierre qui nous dit
00:43:39 qu'il ne savait même pas
00:43:41 qu'elle existait.
00:43:43 - Je suis passé au rabot
00:43:45 sur cette information.
00:43:47 - Allez, vous restez avec nous,
00:43:49 on fait une petite pause,
00:43:51 on revient dans quelques instants.
00:43:53 Vous restez avec nous,
00:43:55 dans un instant,
00:43:57 c'est le coup de cœur de Frédéric Brindel.
00:43:59 - Oui, j'ai eu un coup de cœur.
00:44:01 - Les vraies voix Sud Radio,
00:44:03 7h20, Frédéric Brindel,
00:44:05 Cécile de Minibus.
00:44:07 - Et on est très bien accompagnés aujourd'hui
00:44:09 avec Philippe Bilger, avec Françoise de Goyes,
00:44:11 avec Christophe Madrol,
00:44:13 bien entendu avec vous au 0826-300-300,
00:44:15 Jean-Pierre qui est notre vrai voix
00:44:17 auditeur du jour, qui a été battu
00:44:19 malheureusement.
00:44:21 Mais je me demande s'il ne l'a pas fait parce qu'il était élégant.
00:44:23 - Oui, tu as raison, bien sûr, Valéry Rameau.
00:44:25 Il est tellement élégant, il ne connaît même pas Valéry Rameau.
00:44:27 - Oui, mais il a dit ça pour
00:44:29 excuser les choses.
00:44:31 - Mais toi, avec le Parti Socialiste,
00:44:33 tu connais très bien Valéry Rameau.
00:44:35 - D'accord, parce que nous, on est politique, mais
00:44:37 ce n'est pas non plus l'égérie de l'Assemblée nationale.
00:44:39 - L'égérie de l'Assemblée nationale.
00:44:41 - Elle est douée.
00:44:43 Elle devrait plus avoir de médias,
00:44:45 ce que je la trouve assez douée.
00:44:47 - Jean-Pierre a dit qu'il connaissait plus Rimbaud que Rameau.
00:44:49 Pardonnez-le.
00:44:51 - Bravo.
00:44:53 - Et alors la blague de Philippe David derrière sur Rameau ?
00:44:55 - Non.
00:44:57 - Appelons Philippe David,
00:44:59 c'est parce que Rameau a rien.
00:45:01 - Il a fait, Christophe.
00:45:03 - Il l'a fait souvent, Philippe David.
00:45:05 - Nous embrassons notre chef Philippe David.
00:45:07 C'est pour ça que je vais le dire. Tout de suite, le coup de cœur de...
00:45:09 - Que j'ai le plaisir de remplacer, mais il est en vacances.
00:45:11 - De rembarrasser.
00:45:13 - Allez, on y va.
00:45:15 - Et un coup de cœur, Frédéric, à ce procès
00:45:17 pour le climat orchestré par des jeunes américains.
00:45:19 - C'est le bras de fer du faible
00:45:21 contre le pauvre, de David contre Goliath,
00:45:23 du gueux contre le notable.
00:45:25 - Je suis le comte de Montgirad.
00:45:27 - J'ai plus l'impudence de juger et d'exécuter
00:45:29 quelqu'un sur mes terres. J'ai seul droit
00:45:31 de vie ou de mort dans ce comté.
00:45:33 J'ai tout pouvoir pour débusquer le monde.
00:45:35 - Oula, oula, oula, je suis là, là, n'y est plus.
00:45:37 - Cet homme est mon fidèle esprit et j'accouille.
00:45:39 - Eh oui, eh oui, ce n'est pas
00:45:41 une supercherie, c'est vrai.
00:45:43 Des enfants de 5 ans
00:45:45 jusqu'aux jeunes adultes de 22 ans
00:45:47 attaquent en justice
00:45:49 l'État américain du Montana.
00:45:51 Le cri du cœur de notre
00:45:53 descendance sous l'assurance
00:45:55 de sensibiliser le plus grand monde.
00:45:57 - Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment,
00:45:59 si les enfants sont tous les mêmes,
00:46:01 alors il faudra leur dire.
00:46:03 C'est comme le départ,
00:46:05 afin qu'on nous respire.
00:46:07 C'est comme le départ,
00:46:09 afin qu'on nous respire.
00:46:11 C'est comme le départ,
00:46:13 afin qu'on nous respire.
00:46:15 - Eh oui, ces jeunes américains veulent un environnement
00:46:17 propre et sain. Depuis hier,
00:46:19 le procès est ouvert contre cet État
00:46:21 du Nord-Ouest qui, selon les plaignants,
00:46:23 enfreint leur droit constitutionnel,
00:46:25 celui de vivre dans
00:46:27 un environnement préservé.
00:46:29 La lutte est mondiale. Écoutez d'ailleurs
00:46:31 les jeunes français qui manifestent souvent sur ce sujet.
00:46:33 Un micro-trottoir.
00:46:35 - Ça parle d'une énorme peur.
00:46:37 - Honnêtement, j'ai du mal à imaginer le futur.
00:46:39 - Ça va être pire dans 10 ans, dans 20 ans,
00:46:41 ça sera encore pire.
00:46:43 - 1, 2, 3, 2, 3,
00:46:45 c'est un crime
00:46:47 contre l'humanité.
00:46:49 - Les gens en politique, ils ont la possibilité
00:46:51 de changer les choses et il faut qu'ils le fassent.
00:46:53 - Alors, les jeunes américains,
00:46:55 eux, vont donc plus loin
00:46:57 avec cette affaire nommée "Held vs. Montana".
00:46:59 C'est le premier du genre.
00:47:01 Les 16 plaignants
00:47:03 fustigent les effets dangereux
00:47:05 des énergies fossiles et de la crise climatique.
00:47:07 Un refrain repris
00:47:09 par toute une génération.
00:47:11 - Ils iront sur la banquise
00:47:13 passer quelques mois d'été.
00:47:15 Photographier
00:47:17 quelques plages
00:47:19 pour un peu de monnaie.
00:47:21 Le monde a changé.
00:47:23 Il s'est déplacé.
00:47:25 Quelques vertèbres.
00:47:27 - Jusqu'où
00:47:29 cette affaire va donc nous emmener ?
00:47:31 En tout cas, en cas de victoire,
00:47:33 ces 16 jeunes
00:47:35 parviendront-ils à faire plier
00:47:37 les lobbies qui plombent la lutte
00:47:39 contre le réchauffement climatique ?
00:47:41 Oisin, d'ailleurs, la chanteuse,
00:47:43 nous donne le ton de la lutte.
00:47:45 - On joue à cache-cache
00:47:47 avec notre avenir.
00:47:49 On danse sous les flèches
00:47:51 pour oublier le pire.
00:47:53 Jeunesse trop trash
00:47:55 qui ne veut pas grandir.
00:47:57 On s'attache, on se lâche.
00:47:59 Nous, on préfère détruire.
00:48:01 - Merci beaucoup, Frédéric Brindel,
00:48:03 avec ces jeunes qui s'engagent.
00:48:05 - Il faut connaître
00:48:07 le Montana, c'est un très bel état
00:48:09 qui est à côté de Washington,
00:48:11 donc c'est vraiment côté Canada,
00:48:13 sur la côte. C'est magnifique,
00:48:15 c'est un état extraordinaire d'une grande beauté,
00:48:17 mais qui est complètement pollué
00:48:19 par les extractions minières
00:48:21 et les hydrocarbures.
00:48:23 Je trouve absolument génial que ça vienne
00:48:25 d'un état qui n'est pas à priori un état industriel.
00:48:27 - Ça va loin, ça va loin.
00:48:29 - C'est magnifique.
00:48:31 - Merci beaucoup, Frédéric Brindel.
00:48:33 Tout de suite, le top click de Félix Mathieu.
00:48:35 - Les vraies voix Sud Radio,
00:48:37 c'est le top click.
00:48:39 - Avec une journée décidément très agitée
00:48:41 pour Sandrine Rousseau hier,
00:48:43 elle a été impliquée dans deux scènes violentes.
00:48:45 - La violence des mots d'abord, avec cet injure
00:48:47 partagée sur les réseaux sociaux par la secrétaire
00:48:49 nationale d'Europe Écologie,
00:48:51 les Verts, Marine Tondelier.
00:48:53 Avec Sandrine Rousseau, elle se rendait sur un domaine viticole
00:48:55 dans l'Aude, quand elles ont été prises à partie
00:48:57 par des vignerons.
00:48:59 - Allez, on va faire la soupe, salopes !
00:49:01 Allez !
00:49:03 - Ces vignerons dans l'Aude
00:49:05 voulaient les empêcher
00:49:07 d'accéder à un domaine viticole
00:49:09 où elles étaient attendues pour rencontrer des militants
00:49:11 écologistes hier soir. L'accès routier au domaine
00:49:13 était entravé par des tracteurs, alors les deux écologistes
00:49:15 ont voulu le rejoindre à pied, donc c'est là
00:49:17 qu'elles ont été insultées par ces vignerons
00:49:19 qui les attendaient, qui étaient présents.
00:49:21 Discuter, ok, c'est ce que nous avons fait d'ailleurs.
00:49:23 Les insultes, les entraves, les intimidations.
00:49:25 Par contre, ces noms,
00:49:27 écrit Marine Tondelier de son côté,
00:49:29 Sandrine Rousseau raconte, c'était très tendu.
00:49:31 Ils avaient mis des affiches la veille avec écrit
00:49:33 "Nom à une agriculture déconstruite".
00:49:35 Ils avaient annoncé qu'ils feraient bad rage.
00:49:37 Donc ça a été tendu à notre arrivée.
00:49:39 La discussion se serait notamment envenimée
00:49:41 à propos de l'usage des pesticides dans les vignes.
00:49:43 Les deux responsables écologistes
00:49:45 ont finalement coupé à travers champs pour rejoindre
00:49:47 le domaine viticole où elles étaient attendues
00:49:49 pour la nuit. Interrogé par la FP,
00:49:51 le président du syndicat des vignerons de Lod
00:49:53 déclare, je cite, "On ne peut pas cautionner
00:49:55 mais je ne peux que comprendre".
00:49:57 Il précise tout de même que son syndicat
00:49:59 n'avait pas organisé la séquence.
00:50:01 Ce qui est assez hallucinant.
00:50:03 Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
00:50:05 J'ai le souvenir d'Université d'été des Verts
00:50:07 avec Dominique Voiney qui était encore
00:50:09 ministre de l'écologie de Lionel Jospin.
00:50:11 Les chasseurs ont commencé
00:50:13 à se masser autour
00:50:15 de l'université d'été. C'était à Larnasse.
00:50:17 - J'y étais François, mais c'est pas...
00:50:19 - Attends, attends.
00:50:21 Je sais pas si tu y étais.
00:50:23 Je peux te dire en tout cas que tous les chasseurs
00:50:25 Dominique Voiney est arrivé, ils l'ont traité de salope.
00:50:27 Ils l'ont dit "retourne à la cuisine,
00:50:29 ta place est à la cuisine", etc.
00:50:31 C'est quand même insensé.
00:50:33 - Philippe... - J'ai fait à Larnasse.
00:50:35 La situation est différente.
00:50:37 Nous étions dans nos journées d'été des Verts.
00:50:39 - Oui, bien sûr. - Là,
00:50:41 deux jours avant,
00:50:43 on sait qu'il va y avoir affrontement.
00:50:45 Et Marine Tondelier et Sandro Noso
00:50:47 vont volontairement à l'affrontement
00:50:49 pour faire du buzz.
00:50:51 - Je suis pas tout à fait certaine que ça soit ça.
00:50:53 - Je condamne les propos des agriculteurs sur les gros mots...
00:50:55 - Est-ce qu'elle a été protégée ?
00:50:57 Est-ce qu'elle a été protégée par les policiers ?
00:50:59 - Les services d'ordre étaient prévus.
00:51:01 - Je suis pas d'accord avec toi, c'est inagrissible ce que tu lis.
00:51:03 - Les coups de buzz de Sandrine Rousseau...
00:51:05 - Je suis pas d'accord avec toi.
00:51:07 - Je ne peux pas être en désaccord.
00:51:09 - Allez, on enchaîne. - Tu peux pas cautionner ça.
00:51:11 - Je ne cautionne pas la réactivité des agriculteurs.
00:51:13 - C'est la même chose.
00:51:15 - La médiation existe aussi.
00:51:17 - Elles veulent aller à leur rendez-vous.
00:51:19 - Françoise et Christophe, autre séquence.
00:51:21 Ça va peut-être pas vous calmer avec Sandrine Rousseau.
00:51:23 Décidément, une vidéo virale la montre
00:51:25 en train de s'interposer physiquement à Paris
00:51:27 dans une bagarre.
00:51:29 - Une bagarre entre un chauffeur de taxi
00:51:31 et un écologiste après une altercation routière dimanche.
00:51:33 Et sur la vidéo, d'un seul coup,
00:51:35 Sandrine Rousseau débarque pour séparer les deux hommes.
00:51:37 - Arrêtez, monsieur.
00:51:39 - Stop, stop, stop.
00:51:41 - Monsieur, monsieur.
00:51:43 - Non, non, non.
00:51:45 - Je vous assure que sur les images,
00:51:47 on voit la députée écologiste y mettre du sien
00:51:49 pour tenter d'éloigner le plus grand
00:51:51 des deux hommes qui s'en prend à l'autre
00:51:53 presque en le tapant, en essayant de le repousser
00:51:55 pour que la bagarre s'arrête.
00:51:57 - Le chauffeur de taxi.
00:51:59 - Le directeur de Twitch qui était en live à propos
00:52:01 d'un événement lié au cyclisme à deux pas de là.
00:52:03 La députée écologiste raconte être tombée
00:52:05 sur cette scène en allant au marché par hasard
00:52:07 et de justifier sa réaction dans le journal
00:52:09 Le Parisien. "J'ai fait ce que j'avais à faire
00:52:11 comme tout citoyen ou citoyenne."
00:52:13 - Moi, ça m'est arrivé l'autre jour
00:52:15 dans le quartier du Sentier. Je ne suis pas
00:52:17 Sandrine Rousseau, mais vraiment, il y avait
00:52:19 deux types qui allaient se battre, un camionneur
00:52:21 et un cycliste, et je me suis mise au milieu en disant
00:52:23 "arrêtez". J'ai l'impression qu'ils allaient se tuer.
00:52:25 - Philippe Bigère.
00:52:27 - Je vais en parler d'ailleurs,
00:52:29 Cécile, dans mon
00:52:31 admiration pour
00:52:33 Sandrine Rousseau. Je n'ai jamais tourné
00:52:35 en dérivion. Je ne suis pas souvent
00:52:37 d'accord avec elle, mais elle a tout même
00:52:39 des qualités. Je n'aime pas qu'on méprise
00:52:41 trop aisément. - Super.
00:52:43 Vous restez avec nous. Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:52:45 - Avec plaisir. - Vous restez avec nous.
00:52:47 On fait une petite pause et on revient dans quelques
00:52:49 instants avec justement ce tour de table de l'actu
00:52:51 de nos vrais voix, avec des
00:52:53 sujets qu'ils ont envie de porter et vous pouvez
00:52:55 bien entendu commenter sur notre compte Twitter.
00:52:57 Vous êtes les bienvenus. - Et soyez cool au volant
00:52:59 et à vélo et tout le monde. Et respectez-vous,
00:53:01 aimez-vous s'il vous plaît.
00:53:03 - Mais il faudrait
00:53:05 que les autres nous le permettent.
00:53:07 - C'est l'occasion
00:53:09 d'un débat futur. Merci, en tout cas
00:53:11 pour votre fidélité. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:53:13 - Les vrais voix
00:53:15 Sud Radio, 17h20,
00:53:17 Frédéric Brindel, Cécile
00:53:19 de Minibus. - Et ça débat,
00:53:21 ça débat, ça débat, déjà
00:53:23 en coulisses, mais c'est le principe de cette émission
00:53:25 0826 300 300. Si vous voulez
00:53:27 y participer, vous êtes les bienvenus, vous êtes
00:53:29 ici chez vous, avec Philippe Bilger, Françoise
00:53:31 de Gouin et Christophe Madrol et le tour
00:53:33 de table de l'actu des vrais voix.
00:53:35 - Je pense pas que deux trous du cul
00:53:37 soient plus efficaces qu'un seul. - Vous avez raison.
00:53:39 - C'est exactement ce que je pense. - Le tour de table
00:53:41 - De l'actualité.
00:53:43 - Toujours dans la douceur, les petits jingles.
00:53:45 - Il y a quelques instants, on évoquait
00:53:47 Sandrine Rousseau.
00:53:49 Eh bien, c'est un grand bravo que vous voulez
00:53:51 lui transmettre, Philippe Bilger,
00:53:53 pour son courage au quotidien.
00:53:55 - S'il vous plaît, enregistrez, parce que nous assistons
00:53:57 à une séquence historique. Allez-y, Philippe.
00:53:59 - Elle ne fait pas que le beuve.
00:54:01 D'ailleurs, aucune de
00:54:03 ces phrases, quand on les
00:54:05 examine bien, n'est dénuée
00:54:07 de réflexion
00:54:09 à l'origine. Ensuite,
00:54:11 je trouve qu'elle ne développe pas bien,
00:54:13 mais là, j'ai beaucoup
00:54:15 apprécié son intervention
00:54:17 pour séparer un chauffeur de taxi
00:54:19 à un cycliste. J'ai vu
00:54:21 la scène, elle ne cherche pas à se faire
00:54:23 remarquer. Elle intervient
00:54:25 en tant que
00:54:27 citoyenne, et mon Dieu,
00:54:29 c'est assez remarquable de sa part.
00:54:31 - C'est courageux.
00:54:33 - On a déjà évoqué, qu'est-ce qu'on fait ? On remet un euro ?
00:54:35 - Ah non, mais en d'ailleurs, je veux juste te dire
00:54:37 - Vous n'étiez pas d'accord, Christophe
00:54:39 et Françoise. - Non, mais Sandrine
00:54:41 Rousseau, c'est quelqu'un, et je rejoins complètement
00:54:43 Philippe, moi, c'est pas ma cam', je vote pas vert.
00:54:45 Ça n'a jamais été vraiment
00:54:47 ma passion, l'écologie et l'écologisme,
00:54:49 encore moins. L'écologie, oui, mais
00:54:51 en tout cas pas le parti des verts. Mais Sandrine
00:54:53 Rousseau, il faut constater qu'elle soulève
00:54:55 des vrais sujets, et que
00:54:57 le barbecue, on peut tourner tout en rire.
00:54:59 Il faut entendre ce qui se dit
00:55:01 derrière. Je trouve qu'elle a quelque chose
00:55:03 de très combattant, qui correspond à
00:55:05 l'époque. On peut ne pas être d'accord, c'est pas mal.
00:55:07 - Le problème, Christophe Madron, c'est d'être pas d'accord.
00:55:09 - Moi qui suis écologiste depuis l'âge de 15 ans,
00:55:11 comme tu le sais, Françoise, tous mes
00:55:13 combats environnementaux, aujourd'hui,
00:55:15 quand je suis en train, quand je parle avec
00:55:17 d'autres personnes pas écolos,
00:55:19 on me renvoie à la figure, l'histoire
00:55:21 de Sandrine Rousseau. Donc que Sandrine Rousseau
00:55:23 incarne le féminisme, y'a pas
00:55:25 de problème. Mais qu'elle ne se drape pas
00:55:27 derrière la couleur verte
00:55:29 pour défendre des propos.
00:55:31 - C'est sa conviction, elle est aussi bonne connaisseuse
00:55:33 d'écologie que toi, tu sais, je suis désolé.
00:55:35 - Non, non, non, vous avez entendu Sandrine Rousseau
00:55:37 parler d'écologie. Moi j'ai connu Sandrine Rousseau quand
00:55:39 elle était à Lille. Je l'ai vue débarquer
00:55:41 à Paris dans le 13ème arrondissement.
00:55:43 On le disait hors antenne. Elle fait zéro
00:55:45 voix dans la fédération de Paris
00:55:47 pour être désignée comme parlementaire.
00:55:49 Zéro voix. - Si tu devais empêcher...
00:55:51 - Laisse-moi, Françoise. Elle n'incarne pas
00:55:53 l'écologie que je défends. Qu'elle soit
00:55:55 féministe, qu'elle soulève des vraies questions
00:55:57 sur le féminisme, oui. Mais
00:55:59 à un moment donné, moi qui suis écologiste, je
00:56:01 ne me reconnais pas dans ce que fait Sandrine Rousseau.
00:56:03 - Bon, alors nous passons au tour de table de
00:56:05 Françoise Degoy. Alors dans le cadre du
00:56:07 fonds Marianne, les perquisitions qui ont eu lieu
00:56:09 chez Sifaoui et Gravel. Nous sommes
00:56:11 dans l'actualité de ce jour. - Oui, c'est une actualité
00:56:13 importante. Je me dis, jusqu'où
00:56:15 va aller cette affaire et quand est-ce qu'Emmanuel Macron
00:56:17 va décider de couper la branche avec Marlène Schiappa ?
00:56:19 Parce que là, ça atteint quand même
00:56:21 des niveaux très importants.
00:56:23 Perquisitions chez Mohamed Sifaoui.
00:56:25 J'ai été très étonnée d'ailleurs parce que c'est quelqu'un
00:56:27 que j'aimais bien écouter,
00:56:29 Mohamed Sifaoui. Je me rends compte que
00:56:31 les accusations qui sont portées contre lui sont
00:56:33 quand même extrêmement graves. Comme Christian
00:56:35 Gravel que j'ai connu à l'époque où il était petit,
00:56:37 il était chez Jospin. Type formidable,
00:56:39 assez droit, etc. Se retrouve
00:56:41 dans cette tambouille du fonds Marianne.
00:56:43 - Je me rappelle qu'il est préfet.
00:56:45 - Il est préfet de réserve mais il est au ministère
00:56:47 de l'Intérieur. Tout ça, c'est la galaxie
00:56:49 Manuel Valls. Mohamed Sifaoui,
00:56:51 évidemment Christian Gravel,
00:56:53 c'est vraiment des proches de Manuel Valls.
00:56:55 En fait, accusés d'avoir reçu
00:56:57 des subventions publiques
00:56:59 très élevées pour financer des
00:57:01 contenus politiques très agressifs
00:57:03 à l'égard de l'opposition pendant la présidentielle.
00:57:05 Donc, tout ça est extrêmement
00:57:07 chagrin,
00:57:09 sale, il faut quand même le dire. Ce sont des méthodes,
00:57:11 on peut voir ça aux Etats-Unis, on ne voit pas ça en France.
00:57:13 Et je suis curieuse
00:57:15 de voir comment Emmanuel Macron va se sortir
00:57:17 de ce guépier. - Philippe Bélger.
00:57:19 - Alors là, contrairement à
00:57:21 François, moi j'ai toujours eu un fait
00:57:23 également pour
00:57:25 Marlène Schiappa. Mais là, je le maintiens.
00:57:27 J'espère qu'elle ne sera
00:57:29 pas impliquée gravement
00:57:31 dans le fonds Marianne.
00:57:33 - Elle est. - Oui.
00:57:35 - Le fameux compaste, mais pas responsable.
00:57:37 - Oui, oui, oui. - Ce qu'elle avait dit,
00:57:39 c'était gravelle. Dès le début.
00:57:41 Alors on verra peut-être.
00:57:43 Mais disons, c'est une de ces femmes
00:57:45 dont la nature singulière
00:57:47 me touche.
00:57:49 - Bah, décidément, ça ne touche pas à Clastres.
00:57:51 - Non, je suis ce dossier depuis
00:57:53 plusieurs semaines. - Ne parle pas du fonds Marianne.
00:57:55 - C'est grave. - Voilà, c'est grave.
00:57:57 C'est grave. Je pense qu'effectivement
00:57:59 Marlène Schiappa doit pouvoir avoir
00:58:01 une expression publique. Je suis d'accord
00:58:03 avec toi Françoise, qu'Emmanuel Macron
00:58:05 doit demander à Marlène Schiappa aussi des comptes
00:58:07 par rapport à ce qui s'est passé. - C'est parti.
00:58:09 - Même si j'ai de l'affection, là, pour Marlène Schiappa,
00:58:11 contrairement à Sonia Rousseau. - Schiappa, Schiappa,
00:58:13 Chiavannu Schiappa du Mexique,
00:58:15 tu sais, le contre-révolutionnaire.
00:58:17 - J'ai dit encore dans le débat,
00:58:19 - On voit où t'es allé,
00:58:21 mais c'est bien, il te reste encore des trucs.
00:58:23 - Continuez Christophe Matronesse.
00:58:25 - Qu'il y ait effectivement une explication.
00:58:27 Et c'est vrai que ce soit des proches d'Emmanuel
00:58:29 Valls. Moi aussi je suis assez d'accord avec toi.
00:58:31 Oui, c'est quelqu'un que j'ai de l'estime
00:58:33 pour lui, parce que ses écrits
00:58:35 et sa position par rapport à la République
00:58:37 et par rapport à la laïcité,
00:58:39 je m'y reconnais assise.
00:58:41 - Elle était très courageuse. Elle a toujours aimé ça.
00:58:43 - Attention, ne jetons pas
00:58:45 l'eau avec le bébé, c'est ça ce qu'on dit.
00:58:47 Attendons une explication de l'eau du bébé.
00:58:49 Mais voyons un peu ce qui veut se passer.
00:58:51 - Allez, puisque vous avez la parole
00:58:53 Christophe Matron, vive la réutilisation
00:58:55 des eaux usées. - C'est qu'à le dire,
00:58:57 on a tenu vendredi dernier
00:58:59 à la région sud,
00:59:01 les assises rénelles de l'eau. Et j'ai appris
00:59:03 que la France réutilisait
00:59:05 les eaux usées à hauteur
00:59:07 de 0,1%.
00:59:09 L'Espagne, entre
00:59:11 13 et 15%, et Israël
00:59:13 plus de 80%. Les eaux usées,
00:59:15 c'est quoi ? C'est les eaux grises, c'est les eaux
00:59:17 de la machine à laver, c'est les eaux
00:59:19 de la douche, c'est tous ces eaux.
00:59:21 Et j'ai appris en parlant avec l'université
00:59:23 ex-Marseille que la molécule
00:59:25 d'eau H2O, que l'on connaît
00:59:27 tous, est la molécule la plus
00:59:29 nettoyable possible. Et aujourd'hui,
00:59:31 nous pourrions avoir une vraie
00:59:33 politique, comme nous souhaitons le faire en région
00:59:35 sud, à hauteur de 10%, pour que
00:59:37 l'ensemble des régions, et que l'Etat,
00:59:39 réutilisent ces eaux usées, parce que nous
00:59:41 savons que l'eau devient
00:59:43 rare, nous le voyons avec les questions de sécheresse,
00:59:45 et si nous avions la capacité de
00:59:47 nettoyer ces eaux-là, nous aurions
00:59:49 plus du tout de sécheresse,
00:59:51 puisque l'utilisation de ces eaux usées
00:59:53 permettrait de pouvoir réutiliser
00:59:55 dans nos cuisines, et jusqu'à boire,
00:59:57 c'est un problème culturel, mais je souhaite que
00:59:59 nos politiques entendent le message
01:00:01 lancé par la région sud.
01:00:03 - Ah d'abord, c'est intéressant.
01:00:05 - J'appuie à 100%. - C'est vrai que l'utilisation
01:00:07 de l'eau, c'est un...
01:00:09 Il faut en parler, en tout cas. Merci
01:00:11 beaucoup pour ces sujets passionnants.
01:00:13 - Tu as quelque chose à dire, peut-être que Frédéric a...
01:00:15 - Il a un truc à dire ? - Non, non, non, j'ai
01:00:17 des propositions à leur faire. - Ah, bah très bien.
01:00:19 - Sur quoi ? - Là, à l'antenne, ou on attend ?
01:00:21 - Sur l'eau, non, non. C'est un vrai sujet.
01:00:23 - On en fera un débat, peut-être, au Vrai Voix,
01:00:25 sur la question de l'eau, parce que... - Mais on l'a déjà fait.
01:00:27 - Finissez vos verres d'eau, d'ailleurs.
01:00:29 Ne le dégâchez pas. - Un soir,
01:00:31 j'ai bu. - Allez, vous restez avec nous. Dans un instant,
01:00:33 le coup de projecteur des Vrais Voix
01:00:35 va revenir sur ses attaques,
01:00:37 tous ces faits divers, aujourd'hui,
01:00:39 que vous trouvez un petit peu partout
01:00:41 dans la presse. Avez-vous l'impression
01:00:43 que notre société est devenue de plus en plus violente
01:00:45 dans les actes, dans les mots, globalement, ou non ?
01:00:47 Pour l'instant, vous dites "dans les actes", et globalement,
01:00:49 en majorité. 0,826,
01:00:51 300, 300. A tout de suite.
01:00:53 - Les Vrais Voix Sud Radio,
01:00:55 17h20, Frédéric Brindel,
01:00:57 Cécile Dominibus.
01:00:59 - Avec vous, jusqu'à 19h, avec
01:01:01 Frédéric Brindel et nos Vrais Voix du jour,
01:01:03 Christophe Madrol, Françoise Degoy et Philippe
01:01:05 Bilger, bien entendu, et vous, au 0,826,
01:01:07 300, 300, avec Jean-Pierre, notre Vrais Voix
01:01:09 auditeur, qui nous appelle de Marseille.
01:01:11 Allez, tout de suite, le coup de projecteur.
01:01:13 - On rappelle, les autres auditeurs
01:01:15 nous appellent. Vous intervenez, vous avez la question,
01:01:17 et vous intervenez aussi sur le compte
01:01:19 Twitter de Sud Radio.
01:01:21 - C'est ça, le coup de projecteur.
01:01:23 - Les Vrais Voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:01:25 des Vrais Voix. - Et donc, avec
01:01:27 cette multiplication des faits divers
01:01:29 violents ces derniers jours, que ce soit
01:01:31 Annecy, dans le Finistère, en Corse, ou encore ce matin
01:01:33 à Marseille, s'ajoutent des violences verbales,
01:01:35 des intimidations, des bousculades dans notre quotidien,
01:01:37 et c'est ce que vous avez tous tendance
01:01:39 à dire, une violence qui a tendance à se banaliser,
01:01:41 Frédéric. - "Déscivilisation",
01:01:43 le mot a été lancé par le
01:01:45 président de la République. Les excès
01:01:47 de violences semblent se banaliser.
01:01:49 Chaque semaine, des fusillades mortelles, des agressions,
01:01:51 des dégradations, des actes contre
01:01:53 les plus fragiles. De nombreuses communes sont touchées,
01:01:55 de la plus petite à la plus grande,
01:01:57 des écoles, des administrations, des familles,
01:01:59 des enfants, des personnes âgées, tout le monde
01:02:01 en fait est concerné.
01:02:03 Les réseaux sociaux, la période du Covid, la
01:02:05 guerre, l'extrémisme ont sans doute
01:02:07 leur part de responsabilité
01:02:09 dans ce sentiment de violence. Mais partagez-vous
01:02:11 d'ailleurs ce sentiment. La violence
01:02:13 est-elle plus effective, palpable,
01:02:15 présente de nos jours ? C'est pas
01:02:17 évident. La réponse ? - La réponse, c'est
01:02:19 plus globalement à 67% et avec
01:02:21 des actes, 23%. Pour en
01:02:23 parler, notre invité ce soir
01:02:25 c'est Alain Bauer, président de Criminologie
01:02:27 au Conservatoire National des Arts et
01:02:29 des Métiers, et auteur du
01:02:31 livre "Au bout de l'enquête" publié
01:02:33 chez First. Bonsoir, merci d'être
01:02:35 en direct sur SWIT Radio,
01:02:37 d'avoir accepté notre invitation. Philippe Bilger,
01:02:39 cette société, et c'est encore
01:02:41 une fois un serpent de mer qui revient
01:02:43 assez souvent, et quand on regarde
01:02:45 aujourd'hui la télé, quand on regarde
01:02:47 les chaînes info, on ne voit que ça.
01:02:49 - Alors, vous le savez
01:02:51 Cécile, et on a
01:02:53 eu très souvent des débats sur
01:02:55 la violence entre nous,
01:02:57 et d'une certaine
01:02:59 manière nous n'étions pas d'accord
01:03:01 parce que, de mon
01:03:03 point de vue, si la violence
01:03:05 évidemment a toujours existé,
01:03:07 on n'a jamais connu une société
01:03:09 française totalement pacifiée,
01:03:11 c'était inconvable,
01:03:13 je pense tout de même qu'il y a
01:03:15 une augmentation de la violence
01:03:17 aujourd'hui, depuis
01:03:19 quelques années, sur deux
01:03:21 ou trois points, notamment,
01:03:23 il me semble que plus aucun
01:03:25 lieu de civilité
01:03:27 n'est épargné.
01:03:29 Je veux dire, tout ce qui à une
01:03:31 certaine époque
01:03:33 permettait à des victimes virtuelles
01:03:35 d'être épargnées,
01:03:37 je pense aux petits-enfants,
01:03:39 je pense aux parents, je pense
01:03:41 aux personnes âgées, j'entends bien
01:03:43 que dans le passé, elles étaient parfois
01:03:45 ponctuellement agressées
01:03:47 ou tuées, mais ça n'était pas
01:03:49 un système qui portait
01:03:51 atteinte à toutes ces personnes
01:03:53 qui, par ailleurs,
01:03:55 sont vulnérables. Et j'ajoute,
01:03:57 il me semble qu'il y a
01:03:59 un processus général qui fait
01:04:01 que, dorénavant, dans
01:04:03 tous les lieux d'expression,
01:04:05 la violence est devenue,
01:04:07 je dirais, une manière
01:04:09 scandaleuse et dévoyée
01:04:11 de contredire l'autre. - On continue
01:04:13 le tour de table, Françoise de Gaulle, avant d'en parler avec
01:04:15 notre invité Alain Bauer. - Je ne suis pas du tout d'accord
01:04:17 bien sûr avec les mots de décivilisation,
01:04:19 je l'ai déjà dit, il faut bien savoir qu'est-ce qu'on
01:04:21 manie comme langage, mon sentiment
01:04:23 n'est pas que nous allons dans une
01:04:25 décivilisation, bien au contraire,
01:04:27 je prenais l'exemple typique, mais Alain Bauer
01:04:29 ne sera peut-être pas d'accord avec moi,
01:04:31 l'exemple typique de la violence en politique,
01:04:33 jusqu'aux années 70, on tue pour la politique
01:04:35 les Brigades Rouges, les Brigades Noires,
01:04:37 évidemment les commandos
01:04:39 Badermeinhof,
01:04:41 il y a une révolution personnelle
01:04:43 qui s'est faite, par exemple, dans le domaine politique,
01:04:45 je pense que, contrairement
01:04:47 aux apparences, et ce qu'on vient de nous en dire,
01:04:49 l'humanité, d'une certaine manière, quand même,
01:04:51 progresse dans ses droits humains,
01:04:53 même s'ils sont bafoués dans un certain
01:04:55 nombre de pays, ils progressent, donc mon sentiment
01:04:57 est quand même que nous sommes dans une forme de progression,
01:04:59 ce qui se développe
01:05:01 peut-être, ce sont les incivilités,
01:05:03 mais je pense qu'il ne faut pas tout mélanger,
01:05:05 et c'est extrêmement dangereux
01:05:07 de passer son temps à expliquer
01:05:09 que la vie est de plus en plus violente,
01:05:11 il y a des focales, les chaînes infos
01:05:13 sont arrivées aussi, et ont tout
01:05:15 changé, comme les réseaux sociaux,
01:05:17 mon sentiment, bien sûr qu'il y a une société
01:05:19 qui est angoissée, il y a une société qui est
01:05:21 dominée par la peur de demain,
01:05:23 qui est dominée par le sentiment d'injustice,
01:05:25 aussi, tout ça génère, bien sûr,
01:05:27 beaucoup d'incivilités,
01:05:29 des violences, évidemment, mais attention
01:05:31 aux focales, mon sentiment n'est pas
01:05:33 que nous décivilisationnons,
01:05:35 pas du tout.
01:05:37 - Christophe Madroge. - Moi je suis désolé, Françoise,
01:05:39 mais je vois ce qui se
01:05:41 passe à Marseille, je vois ce qui se passe à
01:05:43 Nantes, où j'étais récemment, la violence
01:05:45 a changé. Aujourd'hui,
01:05:47 j'étais sur la Cannebière, samedi soir,
01:05:49 après mon tour en bateau, justement,
01:05:51 il y avait des gamins de 14 ans,
01:05:53 13 ans, 14 ans,
01:05:55 qui ont agressé devant moi
01:05:57 une personne avec une poussette,
01:05:59 qui avait un bébé là-dedans, pour lui piquer son sac,
01:06:01 la pauvre fable, avec son masseau.
01:06:03 Donc, il y a un changement de violence.
01:06:05 - Ça, c'est à Opolo, depuis 30 ans,
01:06:07 t'as des mômes de 8 ans. - Non mais on parle de France,
01:06:09 bien sûr, les favelas, si tu me parles des favelas,
01:06:11 Françoise. - Non mais si tu parles de décivilisation,
01:06:13 tu parles de... - Non, non, non, je te parle pas
01:06:15 du modèle que je partage avec toi,
01:06:17 que le terme de décivilisation, je ne le reconnais pas.
01:06:19 D'accord, mais je te parle qu'il y a
01:06:21 aujourd'hui une société violente,
01:06:23 la violence touche de plus en plus les jeunes
01:06:25 qui sont de plus en plus violents. Je l'ai abordée
01:06:27 sur ce plateau, la question
01:06:29 du désintérêt de l'État par rapport
01:06:31 aux hôpitaux psychiatriques fait qu'il y a
01:06:33 de plus en plus de gens malades dans les rues
01:06:35 et qui agressent, on l'a vu régulièrement.
01:06:37 - Ça je suis d'accord. - Donc on nous sent,
01:06:39 on est une société de plus en plus violente
01:06:41 parce que l'État ne réagit pas.
01:06:43 Regarde les budgets
01:06:45 de la politique de la ville, regarde les établissements
01:06:47 spécialisés qui encadrent
01:06:49 les personnes en difficulté.
01:06:51 - Quand tu regardes les chiffres, les crimes ont baissé,
01:06:53 par exemple. - Le débat,
01:06:55 dans un instant, mais j'aimerais quand même
01:06:57 en parler avec Alain Bauer.
01:06:59 Merci d'être avec nous Alain Bauer, professeur
01:07:01 de criminologie au Conservatoire
01:07:03 au CNAM, aux Arts et Métiers.
01:07:05 Je reviens sur ce que disait Françoise,
01:07:07 notre civilisation
01:07:09 progresse, mais est-ce qu'il y a
01:07:11 un progrès sur notre ère
01:07:13 post-guerre
01:07:15 39-45 ? Est-ce qu'on ne
01:07:17 régresse pas à cette échelle, même si on a bien compris
01:07:19 qu'aujourd'hui on a progressé par rapport
01:07:21 au Moyen-Âge ?
01:07:23 - C'est ça le problème que vous avez, c'est que chacun
01:07:25 d'entre vous a dit des choses justes, des choses fausses,
01:07:27 et des choses qu'on ne peut pas quantifier.
01:07:29 Alors on va le prendre dans l'ordre, si vous le
01:07:31 permettez. Premièrement,
01:07:33 qu'est-ce qu'on compare à quoi ?
01:07:35 Si vous prenez l'élément le plus stable,
01:07:37 les homicides, c'est le volume
01:07:39 le plus impressionnant, le plus grave,
01:07:41 le plus ultime de la violence,
01:07:43 et on compte bien les homicides en France,
01:07:45 depuis 1539, l'établissement
01:07:47 de l'État civil. On est passé de
01:07:49 150 homicides pour 100 000 habitants à
01:07:51 deux. Je peux donc vous faire la démonstration
01:07:53 que jamais la vie n'a été
01:07:55 aussi pacifique, et vous allez tous
01:07:57 évidemment contester ce point de vue.
01:07:59 Pourquoi ? Parce qu'il y a des cycles dans la
01:08:01 violence, et ces cycles, on les calcule
01:08:03 d'une manière assez stable, depuis non pas 500
01:08:05 ans, malheureusement, mais 5 ans. Depuis
01:08:07 1972, on
01:08:09 calcule très bien des choses très importantes
01:08:11 qui sont stables et qui n'ont pas changé du point
01:08:13 de vue pénal, pour rassurer
01:08:15 Philippe Bilger, les homicides,
01:08:17 les tentatives d'homicide, les coups et blessures
01:08:19 ayant entraîné la mort sans l'intention
01:08:21 de la donner, les règlements de comptes entre
01:08:23 malfaiteurs, et les homicides sur mineurs.
01:08:25 Ces syndicateurs,
01:08:27 qui sont ce que j'appelle l'homicidité,
01:08:29 à la fois des homicides et des tentatives
01:08:31 qui sont des homicides ratés,
01:08:33 pour être clair, ont connu
01:08:35 des mouvements à la hausse et à la baisse depuis
01:08:37 très longtemps, mais depuis 20 ans,
01:08:39 il y a une augmentation régulière
01:08:41 de ce niveau
01:08:43 de violence homicide dans
01:08:45 la société, et tout particulièrement
01:08:47 au cours des 3 dernières années,
01:08:49 en incluant paradoxalement
01:08:51 l'année du confinement.
01:08:53 - Donc on est Covid et post-Covid,
01:08:55 c'est ça, c'est Covid et post-Covid.
01:08:57 - C'est ça, ce sont les 3 pires
01:08:59 de l'histoire des 50
01:09:01 dernières années. Voilà. Donc ça, c'est
01:09:03 le premier élément. Il y a des cycles,
01:09:05 la situation s'est globalement
01:09:07 sur 500 ans améliorée, et sur 20
01:09:09 ans, fortement dégradée.
01:09:11 C'est le premier élément
01:09:13 à prendre en considération,
01:09:15 en tout cas pour avoir un indicateur
01:09:17 à peu près stable. Deuxièmement, je ne suis
01:09:19 pas d'accord avec le concept de sentiment d'insécurité.
01:09:21 Il y a un climat d'insécurité.
01:09:23 Le mot "sentiment" a été inventé
01:09:25 pour ne pas prendre en compte
01:09:27 la douleur des victimes et la violence
01:09:29 de leurs agresseurs. Le climat de violence
01:09:31 est, hélas,
01:09:33 une réalité nouvelle
01:09:35 d'une vingtaine d'années, sur un
01:09:37 cycle particulier, sur lequel
01:09:39 nous pouvons avoir des éléments extrêmement
01:09:41 fiables, qui sont ceux que j'indique.
01:09:43 Et puis, troisièmement, il y a la reconnaissance
01:09:45 de toute une série de violences
01:09:47 intra-familiales, féminicides,
01:09:49 incestes, attaques sur les
01:09:51 enfants, qui étaient parfaitement invisibles.
01:09:53 Prenons un seul exemple, l'infanticide.
01:09:55 Tout le monde est fort heureusement
01:09:57 extraordinairement choqué
01:09:59 de l'agression qui a eu lieu à Annecy,
01:10:01 qui aurait pu être une tragédie.
01:10:03 Je précise qu'il y a 300
01:10:05 infanticides par an,
01:10:07 dont on parle malheureusement relativement
01:10:09 peu. Enfin, et je rebondis
01:10:11 sur ce qui a été très justement dit
01:10:13 sur le traitement de la maladie mentale en France,
01:10:15 la destruction de l'appareil de traitement
01:10:17 de la maladie mentale, le non-traitement,
01:10:19 l'incapacité à mettre
01:10:21 en confinement des gens
01:10:23 extraordinairement dangereux, pour eux-mêmes
01:10:25 et pour les autres, le fait que la prison
01:10:27 sert de véhicule
01:10:29 d'asile, au lieu d'être un véhicule
01:10:31 d'enfermement, que le
01:10:33 traitement est désormais peu traité,
01:10:35 pas traité, à la fois pour des raisons idéologiques
01:10:37 et pour des raisons comptables,
01:10:39 a effectivement créé dans l'espace
01:10:41 de la rue un
01:10:43 environnement qui est de plus en plus
01:10:45 dégradé. Voilà, je voulais vous donner
01:10:47 ce paysage-là, afin
01:10:49 d'alimenter votre débat.
01:10:51 - Est-ce que vous pensez, comme vient de lire
01:10:53 Alain Bauer, qu'il y a un climat
01:10:55 d'insécurité, 0,826, 300,
01:10:57 300. Alain Bauer, est-ce qu'on peut faire
01:10:59 une différence ? Il y a ce qu'on
01:11:01 appelle la violence sans contact,
01:11:03 c'est-à-dire cette violence omniprésente
01:11:05 de l'intimidation,
01:11:07 qui, pour le coup,
01:11:09 a tendance, elle, peut-être à augmenter.
01:11:11 - Comme ceci a été indiqué
01:11:13 par une de vos
01:11:15 invités tout à l'heure, il y a deux choses
01:11:17 qui n'existaient pas avant, les chaînes d'information
01:11:19 en continu qui doivent meubler le continu,
01:11:21 c'est-à-dire que quand on n'a pas grand-chose à faire
01:11:23 tout là-dedans, tout devient un
01:11:25 événement, et on n'en a jamais eu autant,
01:11:27 à la fois de chaînes et d'événements,
01:11:29 y compris des choses très lointaines,
01:11:31 ressemble un peu à ce que Roger Gickel
01:11:33 indiquait sur le fait que n'importe quel événement
01:11:35 se désormais entrait chez vous
01:11:37 et dans des délais extrêmement
01:11:39 rapides, et puis deuxièmement, les réseaux sociaux,
01:11:41 puisqu'on a considéré que
01:11:43 nous allions ouvrir un nouveau Far West
01:11:45 sans shérif, et que tout le monde
01:11:47 a défendu cette idée en expliquant
01:11:49 que c'était la liberté, c'est un peu la route
01:11:51 sans code de la route. Évidemment,
01:11:53 on a inventé un code de la route pour la vie
01:11:55 automobile, les cyclistes,
01:11:57 et on voit que ce n'est pas facile tous les jours,
01:11:59 les piétons, les feux rouges,
01:12:01 les passages piétons,
01:12:03 bref, toute une série de règles,
01:12:05 on ne les a pas mis en place sur les réseaux sociaux
01:12:07 ni dans le monde virtuel,
01:12:09 et évidemment, on en paye le prix,
01:12:11 ceci au nom de l'absence
01:12:13 de responsabilité due à l'identité numérique,
01:12:15 en tout cas, on refute de créer
01:12:17 une identité numérique, alors la responsabilité
01:12:19 va avec l'identité, va avec le contrôle
01:12:21 de l'âge, va avec l'accessibilité
01:12:23 d'éléments
01:12:25 qui sont sans contrôle, c'est pas
01:12:27 l'accessibilité qui pose problème, c'est le fait qu'on est seul
01:12:29 face à cela, notamment quand on est
01:12:31 très jeune, que ça vienne du porno
01:12:33 ou de la violence, et donc
01:12:35 on a un souci qui est notre incapacité
01:12:37 à réguler, contrôler
01:12:39 et mettre en place des outils qu'on a
01:12:41 trouvé parfaitement normal dans la vie
01:12:43 réelle et qu'on a totalement
01:12:45 zappé dans la vie virtuelle. - Alain Bauer,
01:12:47 beaucoup de questions pour vous dans un instant, Philippe Bilger, je veux juste
01:12:49 vous dire que sur le compte Twitter de Sud Radio,
01:12:51 vous dites que vous sentez,
01:12:53 vous avez l'impression que notre société
01:12:55 est devenue plus violente dans les actes
01:12:57 à 23%, dans les mots à 4%,
01:12:59 globalement à 67%,
01:13:01 et à la possibilité, non, vous n'êtes que
01:13:03 6%. Philippe Bilger.
01:13:05 - Alain Bauer, au-delà
01:13:07 évidemment de
01:13:09 la violence qui se traduit de manière
01:13:11 délictuelle ou criminelle,
01:13:13 est-ce que vous n'avez pas l'impression
01:13:15 tout de même que la violence
01:13:17 devient une sorte de langage
01:13:19 universel ? Je veux dire
01:13:21 par là que
01:13:23 je ne parle pas seulement des débats
01:13:25 politiques, c'est
01:13:27 comme si en réalité
01:13:29 la violence qui a longtemps
01:13:31 été peut-être dans
01:13:33 un monde à peu près ciblisé
01:13:35 un dernier recours,
01:13:37 devenait le premier réflexe, et
01:13:39 qu'au fond, on trouvait presque
01:13:41 normal dans les domaines matériels
01:13:43 ou immatériels,
01:13:45 d'être naturellement voué
01:13:47 à une forme de violence, comme si
01:13:49 l'autre était immédiatement
01:13:51 détesté. Est-ce que ça n'est pas
01:13:53 une évolution qui tranche
01:13:55 radicalement avec le passé ? Alain Bauer.
01:13:57 - Alors la réponse est
01:13:59 non, c'est-à-dire que si votre phrase, cher
01:14:01 Philippe, était "redevenez",
01:14:03 je vous suivrai totalement, c'est ce que j'expliquais
01:14:05 tout à l'heure dans le cycle de cette dégradation
01:14:07 majeure depuis une vingtaine d'années,
01:14:09 mais historiquement, tout a été
01:14:11 beaucoup, beaucoup, beaucoup plus violent,
01:14:13 beaucoup, beaucoup, beaucoup plus définitif,
01:14:15 et pas seulement en période de guerre,
01:14:17 y compris en période de paix. Donc il y a
01:14:19 effectivement un phénomène
01:14:21 décent et long de dégradation,
01:14:23 20 ans c'est très long, c'est une génération,
01:14:25 ce phénomène est réel,
01:14:27 il est quantifiable, il est
01:14:29 démontrable, par contre on ne peut pas dire
01:14:31 que c'est de toute éternité.
01:14:33 - Oui, je rebondis là-dessus,
01:14:35 notamment sur la violence politique,
01:14:37 il faut reprendre, par exemple,
01:14:39 tous les discours politiques, il faut reprendre
01:14:41 les peignets, pardonnez-moi l'expression, que
01:14:43 se mettaient, par exemple, Jean Jaurès et Jules Gued,
01:14:45 croyez-moi qu'aujourd'hui,
01:14:47 Jean-Luc Mélenchon ferait figure de prix Nobel,
01:14:49 il faut reprendre les invectives
01:14:51 contre Léon Blum, je relisais cela
01:14:53 dans un livre sur Blum,
01:14:55 la façon dont il est traité par
01:14:57 comment s'appelle-t-il, ce député, en disant "il est hors
01:14:59 de question que je vote pour le gouvernement
01:15:01 d'un juif", vous imaginez quand même
01:15:03 que, et c'est pour ça que je dis,
01:15:05 - Et en tout cas, les gens répondent. - J'entends très bien
01:15:07 ce que dit Alain Bauer,
01:15:09 mon sentiment est quand même que globalement,
01:15:11 nous avons progressé, quand même.
01:15:13 Je prends le doen politique,
01:15:15 je pense que nous ne
01:15:17 ne pourrions plus nous invectiver
01:15:19 comme ça, je trouve que c'est quand même de la
01:15:21 petite bière la façon dont les hommes et les femmes politiques
01:15:23 débattent aujourd'hui. - Je vais ouvrir. - Christophe Madron.
01:15:25 - M. Bauer, merci pour votre explication.
01:15:27 Moi, je vis à Marseille, et donc je vais partir
01:15:29 de ma vision marseillaise,
01:15:31 M. Bauer. Je trouve
01:15:33 qu'aujourd'hui, et je l'ai appris tout à l'heure,
01:15:35 la question de la jeunesse
01:15:37 devient de plus en plus violente.
01:15:39 Mais c'est peut-être une appréhension,
01:15:41 j'entends vos chiffres par rapport aux homicides,
01:15:43 peut-être
01:15:45 qu'effectivement c'est un climat,
01:15:47 et je me fais complètement intoxiquer
01:15:49 par les médias qui parlent de ma ville,
01:15:51 mais je trouve de plus en plus de jeunes
01:15:53 agressifs
01:15:55 et violents
01:15:57 au quotidien. - Alain Bohart.
01:15:59 - Non, non, je pense que vous avez
01:16:01 raison, mais sur une période, c'est toujours ce que
01:16:03 j'essaye d'expliquer. Chacun d'entre vous
01:16:05 a raison, mais pas sur la période qu'il imagine.
01:16:07 Ce que j'explique toujours
01:16:09 en début de mon cours, alors je ne suis pas
01:16:11 en train de le faire, alors faurez-vous... - Non mais si, c'est bien.
01:16:13 - C'est ce qui est nouveau
01:16:15 et en général ce qu'on a oublié.
01:16:17 C'est-à-dire que nous recréons
01:16:19 des phénomènes comme s'ils n'avaient pas existé
01:16:21 avant, parce que la rupture
01:16:23 dans le rythme ou dans la violence
01:16:25 ou dans leur intensité est très grave. Est-ce que vous me permettez
01:16:27 de donner un exemple ? - Oui. - Il se trouve
01:16:29 que j'étais pas loin du lycée
01:16:31 Columbine au Colorado quand il y a eu
01:16:33 cette tragédie,
01:16:35 cette tuerie d'une vingtaine
01:16:37 de jeunes et d'enseignants
01:16:39 par deux jeunes qui eux-mêmes
01:16:41 se sont suicidés ou ont été
01:16:43 tués par la suite. C'est l'année
01:16:45 où tout le monde se dit que la violence était à son
01:16:47 pic le plus ultime aux Etats-Unis.
01:16:49 C'est l'année où il y a eu le moins de violence
01:16:51 dans les établissements scolaires américains.
01:16:53 De quoi croyez-vous qu'on se rappelle ?
01:16:55 Évidemment de l'événement,
01:16:57 de son intensité, de cette
01:16:59 tragédie, de son
01:17:01 sentiment là, véritablement,
01:17:03 de compassion, d'empathie
01:17:05 avec ceux qui étaient là. Eh bien,
01:17:07 nous sommes dans la même problématique. Il y a toute une série
01:17:09 d'événements très violents, plus
01:17:11 violents que d'habitude, mais seulement
01:17:13 si je me mettrais ainsi, depuis 20 ans,
01:17:15 et très très loin des niveaux ultimes
01:17:17 que nous avons connus dans notre histoire.
01:17:19 Le problème c'est de savoir où se situe
01:17:21 le curseur, mais ceux
01:17:23 qui vivent la violence aujourd'hui,
01:17:25 les victimes que je rencontre, les personnels
01:17:27 qui se font agresser, mes collègues, enseignants,
01:17:29 les pompiers, les policiers,
01:17:31 y compris quand ils ne sont même pas en service,
01:17:33 pas seulement quand ils interviennent
01:17:35 dans un deal
01:17:37 ou quelque chose, montrent
01:17:39 une dégradation sur
01:17:41 deux décennies qui est indiscutable.
01:17:43 Mais pas sur 200 ans, ni sur
01:17:45 2000 ans. - Alain Bauer, ce qu'on
01:17:47 avait envie de dire aussi, c'était l'âge.
01:17:49 C'est-à-dire que, est-ce que,
01:17:51 dans notre... - Les ZAPA, qui surinaient
01:17:53 à Paris, ils avaient entre 16 et 18 ans.
01:17:55 - Les ZAPA, oui, bien sûr. - L'âge de la majorité
01:17:57 en France, c'était
01:17:59 l'âge de la communion, 13 ans.
01:18:01 Nous avons inventé un espace qui s'appelle
01:18:03 l'adolescence, en créant une éducation
01:18:05 qui est allée plus loin, un système
01:18:07 visant à sortir de la rue
01:18:09 et du travail des gens pour les
01:18:11 former, etc. Et donc, nous
01:18:13 avons isolé de la société
01:18:15 une partie de la population,
01:18:17 ce qui a permis de mieux la former, de mieux
01:18:19 la civiliser, de mieux l'éduquer, pour reprendre
01:18:21 des termes utilisés au début.
01:18:23 Aujourd'hui, nous sommes dans ce phénomène de dégradation.
01:18:25 - Alors, on va parler...
01:18:27 On va parler vrai, Alain Bauer.
01:18:29 Est-ce que la question
01:18:31 migratoire amène
01:18:33 une certaine forme de violence
01:18:35 différente, comme on a connu
01:18:37 l'époque arménienne, italienne,
01:18:39 aujourd'hui ? Est-ce que la question
01:18:41 migratoire a une incidence
01:18:43 sur l'interprétation d'une certaine
01:18:45 forme de violence ? Et on parle vrai.
01:18:47 - Je donne à mes étudiants, ça va
01:18:49 vous amuser sans doute, ce qu'on
01:18:51 écrivait des Italiens, des Espagnols
01:18:53 et des Polonais, il y a 100 ans.
01:18:55 Et vous pouvez reprendre
01:18:57 le même article de journal, juste en changeant
01:18:59 la nationalité d'origine.
01:19:01 Ils violent nos femmes,
01:19:03 ils volent, ils se battent, ils agressent.
01:19:05 Les seuls qui ont échappé, à la surprise générale,
01:19:07 et je ne suis pas capable de vous expliquer pourquoi, sont
01:19:09 les Portugais. Mais tous les autres ont
01:19:11 connu les mêmes agressions,
01:19:13 les mêmes insultes. Pourquoi ?
01:19:15 Parce qu'une vague d'immigration n'est pas
01:19:17 liée à sa culture ou à son origine,
01:19:19 mais à la jeunesse et à la masculinité
01:19:21 de ses membres. Et je peux vous faire
01:19:23 cette révélation chez vous, exceptionnellement
01:19:25 à Sud Radio, les jeunes mâles
01:19:27 sont plus dangereux que les vieilles dames.
01:19:29 - C'est une question !
01:19:31 - Merci, c'est noté.
01:19:33 - Philippe, une réaction peut-être ?
01:19:35 - Non mais Alain Boer
01:19:37 est redoutable parce qu'il a
01:19:39 un savoir scientifique qui
01:19:41 fait passer au second plan
01:19:43 les intuitions qu'on a.
01:19:45 Lorsque vous évoquez cette
01:19:47 immigration italienne-espagnole,
01:19:49 bien sûr,
01:19:51 elle a connu
01:19:53 de l'opprobre,
01:19:55 des insultes, elle a été mal accueillie
01:19:57 au début, mais ensuite
01:19:59 il n'y a plus l'ombre d'un problème.
01:20:01 Tandis que celle d'aujourd'hui
01:20:03 est radicalement
01:20:05 perçue différemment
01:20:07 dans la manière dont la France
01:20:09 l'accueille. Est-ce que
01:20:11 ça n'est pas la manière
01:20:13 de raisonner sur le temps long ?
01:20:15 Est-ce que, paradoxalement, ça n'est
01:20:17 pas une manière subtile
01:20:19 et intelligente de fuir un peu
01:20:21 le débat d'aujourd'hui ?
01:20:23 - Non, comme vous le savez, j'ai été le premier
01:20:25 à diffuser par nationalité
01:20:27 d'origine, avec des gens de
01:20:29 Guinève, la réalité de qui était condamné
01:20:31 pourquoi, qui allait en prison pourquoi,
01:20:33 et les révélations, vous en savez quelque chose
01:20:35 Philippe, puisque vous appartenez à la magistrature,
01:20:37 et que ces éléments-là n'ont jamais été cachés
01:20:39 par l'administration pénitentiaire
01:20:41 et même par le ministère de la
01:20:43 justice, montraient que
01:20:45 plus les faits étaient graves, moins les étrangers
01:20:47 étaient mis en cause, par contre, pour toute une série d'événements
01:20:49 notamment de vols,
01:20:51 de petites agressions, et surtout
01:20:53 de bagarres entre
01:20:55 immigrés, et notamment immigrés
01:20:57 illégaux sur les territoires,
01:20:59 ils étaient largement surreprésentés, c'est-à-dire
01:21:01 trois fois plus que leur poids officiel,
01:21:03 deux fois plus que leur poids officiel, plus leur poids
01:21:05 on va dire clandestin,
01:21:07 et donc il se trouve que c'est exactement l'inverse
01:21:09 de ce qu'on croit, il y a une surreprésentation
01:21:11 de leur place visible, de leurs
01:21:13 activités visibles, y compris en matière de vol,
01:21:15 y compris de vol avec violence,
01:21:17 entendons-nous bien, il n'y a rien de caché
01:21:19 dans cette affaire, par contre, plus on monte
01:21:21 dans l'agressivité et la violence,
01:21:23 moins ils sont présents, et donc on a des éléments
01:21:25 qui nous permettent de le quantifier
01:21:27 et de le discuter.
01:21:29 - Ça c'est un des chapitres, notre thème
01:21:31 c'est la violence en général, c'est pas sur
01:21:33 l'immigration, rappelons-le, aussi
01:21:35 quand même c'est un point...
01:21:37 - Non mais c'est important, attends...
01:21:39 - Je dis que c'est un des chapitres.
01:21:41 - Alain Bauer, est-ce que vous pouvez rester
01:21:43 deux minutes encore avec nous, et finir
01:21:45 jusqu'à 19h avec nous ?
01:21:47 - Alors je peux finir jusqu'à 18h55 avec vous
01:21:49 parce que je fais passer des examens
01:21:51 aujourd'hui, et à 19h j'ai une soutenance.
01:21:53 - Eh bien écoutez, ça va être compliqué.
01:21:55 Merci beaucoup en tout cas d'avoir été
01:21:57 avec nous, merci beaucoup, c'était
01:21:59 passionnant. Vous restez avec nous,
01:22:01 on n'a pas fini ce débat, on revient dans un instant.
01:22:03 [Générique]
01:22:05 - Avez-vous l'impression que notre société
01:22:07 est devenue plus violente ?
01:22:09 Nous en avons parlé, nous avons évoqué
01:22:11 tout un tas de causes,
01:22:13 alors direction Marseille, puisque
01:22:15 c'est Jean-Pierre qui nous appelle au 0826
01:22:17 300 300 Jean-Pierre,
01:22:19 j'ai aimé tout à l'heure
01:22:21 votre regard, votre recul
01:22:23 et votre pondération. Quel
01:22:25 constat vous faites sur
01:22:27 certains échanges
01:22:29 un petit peu houleux que nous avons eus ?
01:22:31 - Ecoutez, j'ai peur de
01:22:33 pas être si pondéré tout à l'heure.
01:22:35 - Qu'on rappelle, qu'on rappelle
01:22:37 le sujet, parce que avez-vous l'impression
01:22:39 que notre société est devenue plus
01:22:41 violente ? - Oui.
01:22:43 - Moi, ce que
01:22:45 j'apprécie, moi, chez M.
01:22:47 Bauer, c'est qu'il porte la bonne
01:22:49 correction des yeux, et
01:22:51 il apporte peut-être la bonne correction aux oreilles
01:22:53 de certains, c'est-à-dire qu'il met, il arrive
01:22:55 à objectiver les choses, et il y a
01:22:57 objectivement une augmentation
01:22:59 des violences, objectivement.
01:23:01 Et moi, je suis désolé,
01:23:03 je parle pas de décivilisation, je parle
01:23:05 d'en sauvagement, carrément, parce que
01:23:07 ce que je vois à Marseille depuis
01:23:09 20-25 ans, c'est
01:23:11 carrément lunaire, je peux vous le dire.
01:23:13 - Vous habitez où, Jean-Pierre ? - Moi, je vous donne les trois exemples que j'ai vécus.
01:23:15 - Vous habitez où, Jean-Pierre ?
01:23:17 - Moi, j'ai vécu dans le 9e arrondissement de Marseille,
01:23:19 dans le 7e arrondissement, dans le 6e, j'ai un peu
01:23:21 bougé, voilà, et sans aller dans les
01:23:23 quartiers les plus défavorisés, je le reconnais
01:23:25 bien volontiers, mais en connaissant des gens
01:23:27 de toutes conditions sociales.
01:23:29 - Allez-y sur votre exemple, Jean-Pierre.
01:23:31 - Moi, je peux vous donner
01:23:33 trois exemples. Le premier,
01:23:35 sur les réseaux sociaux, on en a parlé.
01:23:37 J'ai osé dire, il y a pas longtemps, sur un site
01:23:39 de passionnés de football, que je trouvais que Maradona
01:23:41 était bien meilleur que Platini, je me suis fait insulter.
01:23:43 Mais insulter de tous les mondes... - Mais parce que vous avez raison !
01:23:45 - Écoutez-moi, je vais finir.
01:23:47 Et juste,
01:23:49 cet individu qui m'insultait était
01:23:51 à la limite de me donner rendez-vous pour en venir
01:23:53 aux mains. - Oui, bon, ça va.
01:23:55 - Ça casse pas trop pas dans les carnats.
01:23:57 - Laissez-moi finir.
01:23:59 - Allez-le faire. - D'accord ? Donc, ça, c'est juste
01:24:01 pour vous dire que sur une simple opinion, sur un site
01:24:03 de football, on en arrive à
01:24:05 des rendez-vous de bagarre. Donc là,
01:24:07 ça atteint pour moi le sommet de la bêtise,
01:24:09 mais c'est un fait.
01:24:11 L'année dernière, il y a deux ans, pardon,
01:24:13 je me suis fait agresser. À toutes fins utiles,
01:24:15 je me fais 1m85, 90 kg,
01:24:17 je suis plutôt baraqué. Je me suis fait agresser
01:24:19 par quatre petits jeunes, qui, un de deux
01:24:21 m'a tiré mon portable, je l'ai récupéré.
01:24:23 Donc le petit jeune a eu un peu peur. Mais enfin,
01:24:25 ils avaient 14-15 ans, ils avaient peur de rien.
01:24:27 Donc je me suis dit, si j'étais une petite dame âgée,
01:24:29 comme cette pauvre dame à Cannes,
01:24:31 qui s'est fait agresser par deux jeunes de 14 ans,
01:24:33 et envoyée à l'hôpital, moi, je n'avais jamais
01:24:35 vu ça, je n'avais jamais vécu ça,
01:24:37 une dame qui se fait agresser par des petits jeunes de 14 ans,
01:24:39 qui se filment en plus, moi,
01:24:41 franchement, je n'y crois pas.
01:24:43 Et puis enfin, je vais vous dire quelque chose,
01:24:45 il y a 40 ans, quand j'avais 18 ans,
01:24:47 si on m'avait dit qu'un jour en France,
01:24:49 un prof se ferait décapiter.
01:24:51 Franchement, alors quand on ose dire
01:24:53 qu'il n'y a pas une dégradation,
01:24:55 et à toutes fins utiles encore,

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