Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:04Simon Guillin est là ce soir. Il a l'impression que tout tourne autour de lui.
00:08Je vais vous dire...
00:09Tellement content d'être là. Je suis là tous les soirs, chère Christine.
00:11Non mais Simon, pardon. Face à l'info, c'est les mousquetaires.
00:15Je suis quand même toujours le cinquième ou pas ?
00:17Un minimum.
00:18Je ne sais pas. Si vous faites des titres très courts...
00:20Charlotte en est là, ça dit oui.
00:21Et c'est ça qui compte.
00:27Devant Charlotte, j'avoue.
00:30Faites vos titres.
00:31Bonsoir chère Christine et bonsoir à tous chers téléspectateurs.
00:34Fin de l'alerte enlèvement ce soir sur décision du parquet de Bobigny.
00:37Santiago, enlevé la nuit dernière par ses parents, n'a pas été retrouvé.
00:41L'enquête se poursuit pour tenter de retrouver le bébé.
00:44L'enquête avait été élargie à la Belgique après la disparition de ce nouveau-né de 17 jours.
00:49Nicolas Bedos, condamné pour agression sexuelle à un an de prison dont 6 mois avec sursis probatoires.
00:54Une peine qui est supérieure aux réquisitions du parquet.
00:57L'acteur et réalisateur a fait appel de cette décision de justice.
01:01Enfin, nouvelle visite d'Anthony Blinken en Israël.
01:04Le chef de la diplomatie américaine s'est entretenu cet après-midi avec le Premier ministre israélien.
01:08Les deux hommes ont discuté d'une union des forces entre Washington et Israël contre l'Iran.
01:13Ils ont également évoqué le type de gouvernement à Gaza au lendemain de la guerre.
01:17Chère Christine.
01:18Pas cher.
01:22Vous êtes très chère à mon cœur, et ça c'est vrai.
01:24On ne vous croit pas un seul instant.
01:26J'espère que c'est réciproque.
01:32Et au sommaire ce soir, le livre de Jordan Bardella.
01:37Le révélateur d'une société qui perd tout de sa démocratie et de sa liberté d'expression.
01:44Les affiches du livre, dans l'égard fond polémique.
01:46Des syndicats de la SNCF veulent les faire retirer.
01:49Des libraires menacent de ne pas mettre l'ouvrage en avant.
01:52D'autres commandent en parallèle des livres sur l'avènement du fascisme.
01:56Pour contrecarrer la sortie du premier livre, événement du député européen patron du RN.
02:02Fini la tolérance, fini la liberté d'expression.
02:05Fini la liberté pour chacun de lire ou pas.
02:09Face à ce nouveau totalitarisme qui veut empêcher certains livres d'exister.
02:13Les français se jettent sur Amazon, où le livre est déjà numéro 1 des ventes.
02:18L'édito de Mathieu Bocoté.
02:21Alors que la France se bat pour lutter contre le trafic de drogue et les violences qui en découlent.
02:26Policiers, juges, magistrats, tous se battent pour enrayer ce trafic de drogue.
02:31Un député de la République s'est fait surprendre en pleine rue.
02:36En train d'acheter de la 3MMC, la nouvelle cocaïne, à un jeune mineur.
02:41Le député LFI, Andy Kerbra, s'est empressé d'accuser l'extrême droite.
02:48La diversion vers l'extrême droite passe toujours.
02:51Quand un camarade tape sa femme, quand un camarade se drogue,
02:55quand une camarade profite d'un logement social.
02:58L'analyse de Gabrielle Cluzel.
03:00Une professeure du collège d'Alexandre Dumas de Maurepas dans les Yvelines
03:04a été rouée de coups par un élève vendredi dernier.
03:07L'histoire a commencé lorsque le collégien chahutait en cours.
03:11La professeure lui a ensuite demandé son carnet de liaison.
03:14Une décision que l'élève n'a guère appréciée.
03:17Aujourd'hui doit-on capituler devant la violence des élèves ?
03:20Aujourd'hui doit-on capituler devant la discipline et même devant l'effort ?
03:24Tout pour le confort et non l'effort.
03:26On a appris par Boulevard Voltaire que 19 écoles d'ingénieurs
03:30n'auront plus d'épreuves de français au concours d'entrée.
03:33Pourquoi ? Parce que l'épreuve de français est trop anxiogène pour les candidats.
03:37Le regard de Marc Meunier.
03:3913 ans sous stupéfiants, au volant d'une voiture volée,
03:43il refuse de se soumettre à un contrôle des forces de l'ordre.
03:46L'enfant est déjà connu des services de police.
03:49Cela se passe en France à Nîmes.
03:51Le mineur a été placé en garde à vue.
03:53Il a ensuite été libéré au regard de son âge
03:56et devra se présenter devant un juge dans les proches un jour.
03:58Peur de rien, même à 13 ans.
04:00Peur de rien, même mineur.
04:02C'est également un mineur qui vendait la drogue aux députés et les filles en Dickerbras.
04:05Un rapport de la Cour des comptes détaille les revenus de ces petites mains
04:09du trafic de drogue à Marseille.
04:11De plus en plus jeunes, de plus en plus violents.
04:13Le décryptage de Charles Dornelas.
04:15Et puis, touche pas à mon pote.
04:17Vous vous souvenez du slogan ?
04:19Vous avez plus de 40 ans. S.O.S. racisme.
04:23S.O.S. racisme, 40 ans.
04:2540 ans de lutte contre le racisme.
04:27Mais qu'est-ce qu'il en reste ?
04:29Au moment où ceux qui accusent certains de racisme cachent leur propre racisme.
04:33Qu'est-ce qu'il en reste ?
04:35Au moment où jamais la société française n'a été aussi racialisée.
04:39La petite histoire d'un groupe qui a fait grand mal à la France.
04:43L'édito de Mathieu Beaucoupter.
04:45Une heure pour en tout se dire.
04:47Et nous sommes en pleine forme, vous l'avez remarqué.
05:03Ravi de vous retrouver ce soir.
05:05Votre voix va bien ?
05:07J'ai toujours mes petites pastilles.
05:09Merci de vous inquiéter.
05:11Hier, on a eu la réflexion.
05:13Vous savez qu'on vous surnomme maintenant le Patrick Bruel de Face à l'Info.
05:15Cassez la voix.
05:19Vous avez deux minutes de moins sur votre temps de parole.
05:23Alors, on va commencer avec vous, Mathieu.
05:27C'est une histoire qui prend forme sous nos yeux.
05:31Celle de la censure programmée du livre de Jordan Bardella.
05:35Depuis l'annonce de sa parution et celle de la campagne de publicité qui l'accompagne,
05:41notamment à la SNCF,
05:43les syndicats de cette dernière n'en finissent plus de dire leur malaise
05:47et se demandent comment ils pourraient l'entraver.
05:49Le livre du chef du premier parti de France censuré,
05:53c'est le sujet de votre premier édito.
05:55Parce que c'est une histoire qui s'étale sur quelques mois et qui culmine aujourd'hui.
05:59On s'en souvient, il y a quelques mois,
06:01il y avait une polémique autour du fait que Jordan Bardella,
06:03on savait qu'il voulait écrire un livre,
06:05on se demandait, la rumeur courait,
06:07comme quoi il se serait associé de près, de loin, de quelle manière, on ne savait pas,
06:11avec un journaliste, Jean-François Aquilie,
06:13qui lui touchant, en touchant à Jordan Bardella,
06:17acceptant la possibilité peut-être, éventuelle, hypothétique,
06:21de travailler avec lui sur ce livre,
06:23aurait touché la bête immonde et se serait contaminé à l'instant.
06:27On ne savait pas à l'école,
06:29à l'époque, s'il s'agissait simplement de relire le livre,
06:31s'il s'agissait de faire un livre d'entretien,
06:33comme il y a tant de livres d'entretien entre des journalistes et des politiques,
06:37s'il s'agissait de prendre la plume pour lui,
06:39nul besoin d'en savoir davantage,
06:41le simple contact entre les deux hommes
06:43faisait d'Aquilie un coupable.
06:45Et on sait le mauvais sort qui lui a été réservé.
06:47Ensuite, la question du livre a disparu un peu,
06:49on s'est dit, il n'y aura pas de livre, finalement.
06:51Et là, tout récemment, le livre revient dans l'actualité,
06:55nous savons qu'il paraîtra,
06:57nous savons qu'il paraîtra en novembre,
06:59le titre annoncé, c'est « Ce que je cherche »,
07:01et Jordan Bardella propose un récit autobiographique
07:03où il va raconter ça, à la fois sa vie
07:05et nous présenter sa vision de la France.
07:07J'ajoute, et ce n'est pas un détail ici,
07:09qu'il sera porté par un éditeur de qualité,
07:11je crois que c'est Fayard, si je ne me trompe pas,
07:13donc un éditeur, une belle maison,
07:15qui est prestigieuse,
07:17une maison qui est reconnue pour la qualité de son travail
07:19depuis plusieurs décennies,
07:21et ça compte,
07:23donc pas chez un éditeur marginal,
07:25périphérique, oublié,
07:27dont on ne trouve les livres
07:29que dans les librairies les plus égarées,
07:31non, non, non,
07:33un éditeur normal qui va diffuser le livre
07:35chez les libraires normaux
07:37et avec une campagne de publicité normale
07:39ou peut-être exceptionnelle,
07:41et c'est là que le scandale arrive de nouveau.
07:43On apprend, tout récemment,
07:45dans l'humanité, dans Libération,
07:47que Fayard s'est donné les moyens
07:49d'assurer une promotion forte de ce livre
07:51pour en faire un succès commercial,
07:53ce qui est normal, soit dit en passant,
07:55dans les entreprises privées.
07:57Le souci du profit pour ne pas faire faillite.
07:59On sait qu'au niveau de l'État, ils n'ont pas ce souci-là,
08:01mais quand on travaille dans un domaine productif,
08:03on a le souci de réussir son coup financièrement.
08:05Alors, qu'est-ce qu'on voit à travers cela?
08:07Le livre, on annonce une campagne
08:09de publicité monstre
08:11dans les différentes...
08:13les gares de RER, de train, de métro,
08:15et ainsi de suite, pour la SNCF,
08:17un peu partout en France.
08:19C'est très important de le dire.
08:21Cette campagne, elle avait été négociée
08:23de la manière suivante.
08:25Fayard avait, à travers les régies publicitaires,
08:27acheté beaucoup d'espace publicitaire,
08:29mais sans dire quel serait le contenu
08:31de cette publicité.
08:33Et c'est tout à fait légal, soit dit en passant.
08:35Ça fait partie des règles.
08:37C'est conforme à l'État de droit.
08:39L'État de droit commercial, ça dit
08:41qu'on n'est pas obligé d'annoncer
08:43à l'avance le contenu d'une publicité.
08:45Et là, scandale, quand on apprend
08:47que ce sera le livre de Bardella
08:49et qu'il y aura deux d'entre eux,
08:51les syndicats de la SNCF,
08:53le premier, c'est la SNCF,
08:55dont ce n'est absolument remarquable,
08:57je le disais alors,
08:59la CGT, la CGT Cheminot,
09:01qui nous dit,
09:03qui envoie un message public,
09:05je vous demande d'agir,
09:07c'est Thierry Nière,
09:09secrétaire général de la fédération CGT Cheminot,
09:11je vous demande d'agir
09:13par tous les moyens
09:15en votre possession
09:17pour faire arrêter cette provocation.
09:19La publication d'un livre
09:21est une provocation
09:23qu'il faut faire cesser
09:25à tout prix et par tous les moyens.
09:27En France, en démocratie.
09:29En France, oui.
09:31Je crois justement,
09:33je pense que nos amis de la CGT
09:35ont une conception de la démocratie
09:37quelque peu inspirée de Moscou 1952.
09:39Mais quoi qu'il en soit,
09:41d'ailleurs, c'est une autre histoire.
09:43J'allais dire des vacheries.
09:45Mais le point s'entrappe.
09:47Donc, on nous dit
09:49tous les moyens nécessaires
09:51en votre possession.
09:53Pas des petits moyens, pas des moyens raisonnables.
09:55Tous les moyens parce que la publication de ce livre,
09:57un, et la campagne de publicité
09:59qui l'accompagnerait, deux, serait une offense
10:01à la démocratie. D'ailleurs, c'est ce qu'on nous dit toujours
10:03chez la CGT.
10:05La SNCF, au nom d'une équation économique
10:07et à l'effet d'une rentabilité financière,
10:09ne peut pas se soumettre à des milliardaires
10:11tout-puissants qui financent
10:13les idées de haine et de rejet
10:15de l'autre. Et on ajoute
10:17les cheminots ne doivent pas subir cette injure.
10:19Apparemment, les cheminots ont donc un droit
10:21de veto pour savoir, ou du moins ceux
10:23qui prétendent parler en leur nom,
10:25qu'est-ce qui peut paraître et qu'est-ce qui ne peut pas paraître,
10:27de quel livre on peut assurer la promo,
10:29de quel livre on ne doit pas assurer la promo.
10:31Mais ça, c'est la version modérée des censeurs.
10:33Parce qu'il y a plus ambitieux.
10:35Ah oui! Et les plus ambitieux,
10:37c'est la fédération Sud Rail,
10:39qui fait un communiqué pour dire
10:41à quel point c'est scandaleux, RN,
10:43Bardella, extrême droite, fascisme,
10:45tout ça, on connaît ça par cœur. Mais je vais vous citer
10:47le tweet et la lettre,
10:49parce que là, ça va encore plus loin.
10:51La fédération Sud Rail
10:53a interpellé le PDG du groupe SNCF
10:55concernant une campagne
10:57massive d'affichage pour le
10:59prochain livre du président du RN.
11:01Jamais nous ne laisserons
11:03l'extrême droite faire campagne
11:05dans nos gares. La direction
11:07SNCF doit intervenir
11:09immédiatement. Alors, il y a plusieurs
11:11éléments qu'on peut décrypter dans ce tweet.
11:13Premier élément, jamais nous ne laisserons
11:15faire campagne.
11:17Donc, quels moyens seront pris pour empêcher la campagne?
11:19Est-ce qu'on va saboter les publicités?
11:21Est-ce qu'on va empêcher les gens de poser des publicités?
11:23C'est une vraie question. S'ils ne permettent
11:25pas cette publicité qui a été faite dans
11:27les règles du droit, et
11:29j'insiste, dans les règles du droit,
11:31donc ils vont prendre des moyens
11:33illégaux, des moyens extrêmes,
11:35des moyens violents, des moyens de gauche,
11:37pour empêcher
11:39cette publicité, pourtant
11:41signée dans les règles du droit.
11:43Deuxième élément, c'est encore plus intéressant.
11:45Nos gares. Dans
11:47nos gares. J'en comprends
11:49que les gares de la SNCF appartiennent
11:51à Sudrail. Ils n'appartiennent
11:53pas aux Français qui ont financé.
11:55Il y en a certains là-dedans qui votent RN, deux ou trois,
11:57quand même. Donc, ils n'appartiennent pas à tous les Français
11:59qui financent le système de transport public.
12:01Ce sont leurs gares. Donc, le
12:03Sudrail a privatisé
12:05les gares de la SNCF.
12:07C'est leur territoire.
12:09C'est eux qui imposent, les militants
12:11de Sudrail qui imposent la loi, qui font
12:13régner la loi. Donc, c'est la loi des milices
12:15syndicales appliquées,
12:17ici, aux gares de la SNCF.
12:19C'est notre territoire, ce n'est pas le vôtre.
12:21Nous décidons la promotion qu'on peut
12:23tolérer, et pas vous. Comprenons ça.
12:25Troisième élément, la direction doit
12:27intervenir. Donc, on en appelle à la
12:29discrimination contre un homme,
12:31contre un éditeur, alors que
12:33la SNCF reconnaît elle-même qu'il n'y a
12:35aucune base légale pour interdire cela.
12:37Pour l'instant, la SNCF et la régie publicitaire disent
12:39qu'on attend de voir le contenu de la publicité
12:41pour voir s'il n'y aurait pas peut-être
12:43moyen de faire quelque chose.
12:45Mais ça, c'est parce qu'on comprend bien que c'est un malaise.
12:47Ils veulent envoyer le signal qu'ils sont tristes
12:49d'assurer cette publicité. Ils préfèrent ne pas
12:51avoir de publicité qu'avoir la publicité d'un homme
12:53si méchant. Mais, quoi qu'il en soit,
12:55on aura compris, censure, censure,
12:57censure. On cherche, dans les faits,
12:59à faire en sorte que le livre de Bardella ne puisse pas rejoindre
13:01son public. – Petite question intermédiaire ?
13:03– Allez-y. – Est-ce que tout ça
13:05n'est pas normal ? C'est-à-dire que
13:07tout le monde n'est pas appelé, justement,
13:09à être contre Jordan Bardella,
13:11contre le RN, contre tout ce qui est
13:13droite nationale, lorsqu'on a vu
13:15ce qui s'est passé dans notre détour
13:17des législatives ? C'est-à-dire que le monde
13:19entier s'est réveillé
13:21et s'est révélé. – Mais c'est tout à fait
13:23normal, normal au sens de la situation
13:25telle que la connaissons. On est habitué.
13:27C'est la censure, c'est la persécution
13:29politique, éditoriale, idéologique.
13:31Une fois que c'est dit, c'est pas normal
13:33si on se réfère à ce mot bizarre, la démocratie.
13:39– L'histoire nous éclairera peut-être,
13:41mon cher Mathieu Bocoté.
13:43Est-ce la première fois
13:45que les dirigeants du RN
13:47et du Front national
13:49sont ainsi bloqués ou censurés au moment de
13:51publier un livre ? – Justement,
13:53c'est un détour historique intéressant. Je laisse
13:55de côté les années 50, 60, 70,
13:57où la liberté éditoriale
13:59et télévisuelle était immense. Je vous invite,
14:01si vous avez du temps, à aller regarder
14:03les émissions de Bernard Pivot qui traînent encore
14:05sur le web, ou les entretiens de Jacques
14:07Chancel. Regardez les personnalités
14:09qu'il invitait. Je me permets même pas de les nommer
14:11parce que je veux pas faire scandale, mais regardez
14:13l'espace intellectuel disponible
14:15à l'époque, des gens qu'on peut condamner, mais
14:17à qui on donnait la parole néanmoins. Donc, il y avait
14:19une liberté éditoriale immense,
14:21inimaginable pour les temps présents.
14:23Contentons-nous des années 80,
14:25jusqu'à ce qu'apparaît, justement, le Front National, et plus tard
14:27le Rassemblement National. Il y a à l'époque
14:29un club, un think-tank,
14:31qui exerce une véritable influence
14:33à la fois sur la droite classique et sur
14:35la droite nationale. C'est ce qu'on appelle le club
14:37de l'horloge, qui va plus tard dériver, mais qui
14:39à l'époque a une véritable influence.
14:41Ses principaux intellectuels
14:43à l'époque publiaient leurs livres.
14:45C'est avant leur passage au Front National, mais nous
14:47savions qu'ils n'en étaient pas loin.
14:49Leurs principaux intellectuels à l'époque
14:51publiaient leurs livres chez Albain Michel.
14:53Chez Albain Michel, une maison reconnue,
14:55une maison grand public. Je pense à Jean-Yves Le Gallou
14:57dans La Préférence Nationale, Yvan Blot,
14:59Les Racines de la liberté.
15:01Un intellectuel de la Nouvelle Droite,
15:03Alain de Benoît, qui est une autre tendance,
15:05qui publie Europe, Tiers-Monde, Même Combat,
15:07Robert Lafond, 1986.
15:09Les intellectuels qui, à l'époque,
15:11sont assimilés par la gauche à l'extrême droite
15:13ont accès, néanmoins, au système
15:15éditorial mainstream.
15:17À partir de la fin des années 80,
15:19et si vous parlez à ces gens-là, si vous les croisez,
15:21vous leur poserez la question, ils reconnaissent
15:23qu'il y a un basculement. Le cordon sanitaire
15:25se déploie et il se déploie aussi
15:27dans le milieu éditorial. Et dès lors,
15:29toute figure associée,
15:31de près ou de loin, à la droite nationale,
15:33et plus encore si elle est
15:35rejointe à l'époque le Front National,
15:37est condamnée aux maisons
15:39d'édition périphériques, aux maisons
15:41d'édition marginales. Ils n'ont plus
15:43accès, en fait,
15:45aux maisons grand public qui permettent de rejoindre
15:47autre chose que ces militants. Je vais vous donner
15:49quelques exemples.
15:51En France, en démocratie.
15:53Vous avez tout à fait raison de le rappeler.
15:55Marine Le Pen, 2006,
15:57publie un livre autobiographique à contre-flot.
15:59Elle est obligée, dis-je,
16:01de le publier chez Granché, qui est une maison
16:03tout à fait honorable, je devine, mais marginale,
16:05une maison qui n'est pas
16:07normalement destinée à accueillir des livres politiques
16:09de cette ampleur. Donc une maison tout à fait
16:11marginale pour une figure politique, pourtant
16:13en émergence à ce moment-là. Voudrait-elle
16:15pénétrer le système éditorial? On dit non, on ne touche
16:17pas à ça. Si on vous publiait, il y aurait
16:19une fuite de nos auteurs.
16:212018-2019,
16:23Jean-Marie Le Pen publie ses mémoires.
16:25C'est un document
16:27important. On peut détester
16:29complètement Jean-Marie Le Pen, mais on
16:31constate que ses mémoires, c'est très important
16:33dans l'histoire du 20e siècle
16:35politique français. Eh bien, qu'est-ce qu'on
16:37voit? Eh bien, il ne
16:39trouvera pas d'éditeur. Il va
16:41finalement se replier chez Muller, qui est une maison
16:43d'édition catholique traditionnaliste
16:45pour l'essentiel. Ça va être un succès éditorial,
16:47soit dit en passant. Vous en connaissez-vous normalement
16:49des gens qui se privent d'un succès éditorial
16:51dans un marché aussi compliqué
16:53que le livre aujourd'hui? Eh bien, on se prive
16:55d'un tel succès quand on sait que la campagne,
16:57la cabale idéologique qu'on reçoit va être
16:59telle qu'on va subir. Ça va nous coûter
17:01tellement cher de publier un homme dont tous
17:03veulent se détacher qu'on décide de ne pas le publier.
17:05C'est important de le dire parce
17:07qu'à ce moment-là,
17:09j'ai l'occasion de parler à des éditeurs
17:11de ce milieu que je connais un peu,
17:13et l'argument que les gens se donnaient pour se donner bonne conscience,
17:15vous savez, c'est un très mauvais livre.
17:17Si c'était un gros livre, on l'aurait publié.
17:19Mais c'est un très mauvais livre. Là, on les regarde
17:21et on se dit, vous voyez, tous les livres que vous publiez,
17:23c'est des livres exceptionnels. Tous les hommes politiques
17:25que vous publiez chez vous, c'est des livres exceptionnels.
17:27Mais lui, tellement mauvais, out,
17:29on n'en veut pas. Alors, on voit, c'est une logique
17:31de censure.
17:33Deux ventes d'un côté, 100 000 de l'autre.
17:35Oui, mais ce n'est pas un détail.
17:37Alors que, si je peux me permettre, Mme Sandrine Rousseau
17:39et M. Mélenchon ont publié chez Robert Laffont.
17:41Ce n'est pas un détail.
17:43Ce n'est pas des modérés non plus.
17:45Éric Zemmour, rappelez-vous, soit dit en passant,
17:47qui a été éjecté de sa maison d'édition
17:49au moment de se lancer en politique. Sa maison d'édition
17:51disait, désolé, désolé, on ne publie pas
17:53de politique, bien qu'ils avaient déjà
17:55publié les politiques. Donc, une règle nouvelle,
17:57la jurisprudence Zemmour, encore une fois, s'appliquait.
17:59On faisait de nouvelles règles pour cet homme
18:01comme on en a fait, je crois, dans des instances
18:03de contrôle télévisuel.
18:05Mais allons encore un peu plus loin.
18:07C'est la question des libraires aussi.
18:09Et moi, je le dis, j'ai tout le respect du monde
18:11pour le métier de libraire.
18:13J'aime les libraires, mais je constate
18:15que lorsque vous entrez dans une librairie,
18:17normalement, vous constatez que le pôle
18:19de diffusion éditoriale, le pôle des livres,
18:21penche un peu à gauche de la France insoumise.
18:23Donc, globalement, les livres
18:25qui sont proposés, c'est vraiment
18:27le pré-chi, pré-cha qui sont mis en évidence.
18:29Néo-progressiste, néo-féministe,
18:31néo-antiraciste et tout le tralala.
18:33Et si vous cherchez des auteurs
18:35marqués à droite, en guillemets,
18:37il se peut que vous trouviez un exemplaire
18:39caché quelque part en dessous, dans une section
18:41absolument introuvable, sauf par le libraire
18:43qui sait lui-même où il a caché le livre.
18:45C'est fascinant. Et quand vous vous présentez
18:47en librairie, l'expérience... Je suis persuadé
18:49que plusieurs des gens qui nous écoutent ce soir,
18:51qui nous regardent, ont eu l'occasion,
18:53ils ont voulu acheter au livre, une fois, d'un homme
18:55ou d'une femme politique ou d'un intellectuel
18:57qui n'a pas bonne réputation. On se présente
18:59chez le libraire, et le libraire regarde en disant
19:01« Ah oui, vraiment, vous voulez acheter... »
19:03« Vous voulez vraiment acheter cet immense crachat ? »
19:05« Comment osez-vous vous souiller en achetant quelque chose comme ça ? »
19:09Il y a une police idéologique des librairies,
19:11aujourd'hui. On en fait l'expérience
19:13avec quelques désolements. Ensuite, j'insiste,
19:15il y a d'excellents libraires, et j'aime fréquenter
19:17ce milieu, mais je constate qu'il y a une telle
19:19orientation idéologique dans les librairies
19:21que plusieurs en sont poussés à fuir, peut-être,
19:23vers la commande en ligne. Ce n'est pas
19:25un détail.
19:27Sandrine Rousseau s'est opposée, tout récemment,
19:29à ce qu'on cherche à censurer des livres.
19:31Elle y a envoyé même la marque de tous
19:33les conservatismes. Dernière question,
19:35peut-on s'attendre à ce
19:37qu'elle dénonce les syndicats de la SNCF
19:39pour tentative de censure ?
19:41Je vous sens blagueuse !
19:43Mais oui, en fait,
19:45Sandrine Rousseau, si elle est conforme à ce qu'elle dit,
19:47peut-être qu'elle connaîtrait une conversion. Dans l'histoire
19:49du monde, il y en a eu quelques-unes. Peut-être que Sandrine Rousseau,
19:51qui nous disait récemment que la marque des conservatismes,
19:53c'est le retrait des livres des bibliothèques,
19:55c'est le retrait des livres de l'espace public,
19:57ce qui est absolument odieux, sans passer à le retrait des livres,
19:59peut-être que Mme Rousseau va dire
20:01soudainement, ce soir, et peut-être que c'est un appel
20:03qu'on peut lancer à Mme Rousseau.
20:05Elle se prononce pour le droit de Stern et Mouteau
20:07d'assurer la diffusion de leurs livres
20:09Transmania sans se faire agresser
20:11par des antifas à matraque télescopique.
20:13Est-ce que Mme Rousseau peut dire
20:15lorsqu'on cherche à agresser Stern et Mouteau
20:17pour Transmania, c'est mal,
20:19on ne les agresse pas et elles ont le droit
20:21de faire la promotion de leurs livres même si on n'aime pas leur contenu ?
20:23De même, est-ce que Mme Rousseau va nous dire
20:25le livre de Bardella, c'est pas moi,
20:27je n'aime pas le contenu, je le combats
20:29et politiquement, je ferai tout pour l'abattre,
20:31mais une fois que c'est dit, il est scandaleux
20:33de chercher à censurer la promotion
20:35et la diffusion de ce livre. Mme Rousseau, c'est un appel
20:37démocratique qui vous laisse dénoncer, je ne doute pas
20:39que vous y répondrez.
20:41Merci beaucoup,
20:43mon cher Mathieu.
20:45J'ai un SMS de Sandrine Rousseau.
20:47C'est une blague.
20:49C'est une blague.
20:51Elle écoute comme mes radiologues
20:53clandestins.
20:55En tout cas, un député
20:57qui achète de la drogue, on en parle avec vous dans un instant,
20:59sommes-nous en démocratie ?
21:01Un livre censuré,
21:03sommes-nous en démocratie ?
21:05Une enseignante rouée de coups,
21:07sommes-nous en démocratie ?
21:09Des mineurs qui sont
21:11utilisés dans le trafic de drogue,
21:13sommes-nous en démocratie ?
21:15Nous serons tous autour de la table
21:17à Saint-Elgavaux le 8 novembre, sommes-nous en démocratie ?
21:19Pour en discuter de ce sujet
21:21avec tous les mousquetaires, rendez-vous
21:23le 8 novembre à Saint-Elgavaux.
21:25Ça permettra aux familles monoparentales
21:27d'avoir des sorties.
21:29Voilà, ça c'est dit.
21:31On va continuer sur le thème de la démocratie
21:33avec
21:35cet homme qui s'appelle
21:37Andy Kerbra.
21:39Il est député LFI de Loire-Atlantique.
21:41Il a été interpellé
21:43en flagrant délit d'achat de drogue
21:45de la 3MMC.
21:47Un mineur multirécidiviste
21:49dans le métro.
21:51Il a d'ailleurs reconnu les faits.
21:53L'élucidation de cette affaire semble être assez simple.
21:55Eh bien non pas du tout.
21:57Ce n'est pas ce que vous croyez.
21:59Qui est coupable à votre avis ?
22:01L'extrême droite.
22:03Évidemment, qui est victime ?
22:05Le député.
22:07Comment l'extrême gauche a-t-elle
22:09réussi à retourner
22:11le récit de l'évidence et du bon sens ?
22:13L'analyse de Gabrielle Cluzel.
22:15Il faut quand même saluer
22:17l'artiste, ils sont quand même très très forts.
22:19Ça, il faut le reconnaître.
22:21Le coupable, c'est l'extrême droite.
22:23En même temps, ce n'est pas très étonnant parce que
22:25l'extrême droite est coupable de tout.
22:27Il pourrait vous dire que même le temps qu'il fait,
22:29c'est parce qu'ils ont trop soutenu
22:31les moteurs thermiques qui font des effets de serre.
22:33Déjà, c'est un principe.
22:35Dans son communiqué,
22:37le dit député,
22:39après avoir reconnu les faits
22:41et se tenir à la disposition
22:43de la justice,
22:45il a retourné immédiatement comme une chaussette
22:47à la situation en poitant du doigt
22:49le journal d'extrême droite
22:51Valeurs Actuelles,
22:53qui était à l'origine de la révélation.
22:55Il explique qu'ils l'ont révélé
22:57avant qu'il ait eu le temps de le dire
22:59à sa famille et il rajoute
23:01que cela interroge, c'est son mot,
23:03sur une nouvelle foi,
23:05parce qu'une nouvelle foi, c'est une récidive,
23:07sur la porosité
23:09entre les sources policières
23:11et les médias d'extrême droite.
23:13On voit bien que l'accusé,
23:15ce n'est plus lui, puisque la question de l'enquête,
23:17c'est ce qu'il interroge,
23:19c'est donc cette porosité.
23:21Après, dans le même communiqué,
23:23le député évoque
23:25d'autres points, mais on les verra peut-être
23:27après la publicité.
23:29On va fouiller un peu.
23:31C'est intéressant de voir comment,
23:33toujours dans le contre-bon sens,
23:35on voit que des députés,
23:37la droite nantaise,
23:39du fief local
23:41du député LFI,
23:43s'interrogent, ils ont lancé une pétition,
23:45s'interrogent de la possibilité
23:47de conserver le mandat.
23:49C'est-à-dire, en dienne de la drogue, on est député de la République,
23:51mais on s'interroge de la possibilité
23:53de conserver son mandat.
23:55On revient tout de suite après la pub.
24:01Retour sur le plateau
24:03de Face à l'info.
24:07On ne va pas accuser.
24:09On était en train de parler
24:11du député LFI,
24:13Andy Kerbra,
24:15député de Loire-Atlantique,
24:17qui a été arrêté, pris en flagrant délit,
24:19en train d'acheter de la drogue
24:21à jeunes mineurs.
24:23On disait même qu'il accusait
24:25l'extrême droite
24:27et se victimisait.
24:29Gabriel Cluzel, si j'ai bien compris,
24:31il ne songe pas à démissionner.
24:33Est-ce que ce n'est pas étonnant, même choquant,
24:35le fait que c'est un député de la République,
24:37qui a fait remarquer Bruno Rotailleau ?
24:39Pour le moment, il ne se pose pas du tout la question.
24:41Parce que dans ce même communiqué
24:43sur l'extrême droite,
24:45il explique qu'il a des problèmes personnels,
24:47des soucis psychologiques,
24:49des fragilités psychologiques,
24:51il appelle ça.
24:53Il explique que la consommation de drogue de synthèse,
24:55c'est un problème de santé publique
24:57qui doit être traité comme tel.
24:59Cela veut dire que c'est par le soin
25:01et donc par la coercition,
25:03donc c'est bien commode.
25:05Il est victime de l'addiction
25:07et il affirme porter ce combat.
25:09Vous voyez, il porte un combat en plus,
25:11de santé publique depuis longtemps.
25:13Il annonce qu'il va consulter son médecin,
25:15qu'il va y avoir un protocole de soins,
25:17ce qui lui permettra,
25:19ce qui me permet de dire qu'il ne va pas du tout démissionner,
25:21de reprendre son activité parlementaire.
25:23Vous comprenez que quand il a dit tout ça,
25:25on ne peut pas lui demander de démissionner.
25:27C'est une victime et en plus,
25:29il est malade.
25:31Ce serait vraiment double peine.
25:33Il se campe, vous voyez,
25:35Kate Middleton
25:37qui annoncerait son cancer
25:39en fustigeant des tabloïds
25:41qu'il aurait révélés
25:43avant que ses enfants soient au courant.
25:45C'est vraiment
25:47une position victimaire tout à fait frappante.
25:49Alors, il est une victime, on l'a dit,
25:51de l'extrême droite, de la police,
25:53des médias, de son addiction
25:55et en même temps, il est un héros
25:57parce qu'il porte l'étendard du combat
25:59contre la drogue.
26:01Donc, à aucun moment,
26:03il envisage de démissionner.
26:05On pourrait dire que Libération
26:07est à deux doigts de se fendre d'un arctique
26:09sur cet homme solaire,
26:11inspirant et nécessaire.
26:13Et il n'est pas
26:15le seul à le dire d'ailleurs.
26:17Il n'est pas le seul.
26:19C'est la ligne qui a adopté
26:21tout le nouveau Front Populaire.
26:23Mélanie Fogel a écrit
26:25« L'usage des drogues et des addictions
26:27a toujours été un des enjeux
26:29de la société publique.
26:31Notre pays répond très mal. »
26:33Et alors, vous savez comment il termine ?
26:35Elle termine « Bon courage dans le chemin
26:37des soins que tu empruntes,
26:39Andy ».
26:41Il n'est pas un dangereux délinquant, mais un courageux
26:43malade. On fait vraiment de l'empathie.
26:45Et puis elle en profite, évidemment,
26:47pour avancer son agenda
26:49sur la dépénalisation
26:51de la drogue. Et même son de cloche,
26:53du côté de Sandrine Rousseau, Lévi-Hollande aussi,
26:55soutient, cher Andy,
26:57la consommation de la drogue et de l'addiction
26:59sont un enjeu de soins, etc.
27:01Tu es dans un
27:03parcours de soins.
27:05Reviens-nous en forme. Alors, il y a un émoticône
27:07« Cœur mauve ». J'étais très frappée
27:09par ce « Cœur mauve ». Voyez, le mauve,
27:11c'est la couleur du sentimentalisme
27:13et du romantisme. J'allais chercher sur Internet.
27:15Donc, c'est limite s'il n'y a pas un gros bisou.
27:17Et donc, on voit qu'on est vraiment dans
27:19l'émotion. « Je rappelle,
27:21sous titre, il s'agit d'un
27:23député de la République qui a été interpellé
27:25en flinguant des lits
27:27d'achat de drogue. » Exactement.
27:29Et puis, on pourrait dire à Sandrine Rousseau
27:31qu'elle, qui a fait de son cheval
27:33de bataille les violences faites aux femmes,
27:35qu'il y a beaucoup d'hommes violents qui ont aussi
27:37des fragilités psychologiques,
27:39des problèmes personnels,
27:41qui ont souffert pendant l'enfance.
27:43Donc,
27:45à eux, visiblement, elle n'en voit pas
27:47de « Cœur mauve ». Donc, ça, c'est un problème.
27:49Mais c'est exactement le même discours
27:51de Mathilde Panot,
27:53députée Mathilde Panot. Et aussi,
27:55le député européen, je crois qu'il y a Europe Écologie-Les Verts
27:57qui veut vraiment faire avancer ses vues
27:59sur la drogue,
28:01David Cormand, là aussi, il parle de problématiques
28:03qui n'épargnent personne
28:05et aucun milieu. Vous voyez, nous sommes tous
28:07susceptibles d'acheter
28:09de la 3MMC. Moi, je ne connaissais pas le nom.
28:11Avant, excusez-moi, je suis très naïve.
28:13Et elle envoie tous ses voeux
28:15de courage. Il envoie, parce que là, je parle
28:17de David Cormand, tous ses voeux de courage
28:19et de rétablissement. On a l'impression qu'il est vraiment
28:21rentré dans un service
28:23de cancéreux. C'est très particulier
28:25cette façon d'appréhender
28:27le problème. Et pareil, il y a le désormais
28:29célèbre aussi, vous savez,
28:31attaché parlementaire, Dersilia Soudé.
28:33Ritchie Thibault,
28:35celui qui disait le 5 octobre
28:37dernier, le seul chemin dans les rues, c'est l'intifada.
28:39Celui contre lequel
28:41Bruno Letailleux a porté plainte
28:43parce qu'il disait qu'il traitait
28:45les policiers d'enfants de pétains.
28:47Eh bien, lui aussi, il vole à son secours,
28:49il soutient notre camarade Andy Kerbrat
28:51face à l'instrumentalisation
28:53de cette affaire par l'extrême droite.
28:55Vraiment, cet homme a besoin d'être soutenu.
28:57La victime, c'est, une fois de plus,
28:59Andy Kerbrat. Et il dit, ta lutte
29:01contre l'adduction est d'intérêt général.
29:03Il explique que notre député,
29:05finalement, travaille pour
29:07le bien commun. Évidemment, il y a quand même
29:09des gens qui ont gardé un minimum de bon sens.
29:11Bruno Letailleux, vous l'avez
29:13dit, il appelle
29:15à l'exemplarité. Il dit, attendez, on est en train
29:17de se battre contre le
29:19narcomanditisme.
29:21La moindre des choses, c'est qu'un
29:23député n'achète pas des
29:25drogues de synthèse à un dealer de rue
29:27dont acte, l'exemplarité
29:29commande de démissionner.
29:31Il y a un reporter,
29:33je trouvais ça très intéressant, franco-iranien,
29:35Emmanuel Razavi, qui a fait toute une étude
29:37sur l'Iran
29:39des Mollahs, dans La face cachée des Mollahs,
29:41un livre très intéressant. Il explique, en plus, que
29:43ces drogues alimentent
29:45l'islamisme.
29:47C'est un
29:49moyen de financer l'islamisme.
29:51Donc, si vous réfléchissez au fond
29:53du sujet, ça veut dire que notre
29:55argent, puisque ce monsieur député
29:57est rémunéré par
29:59nos impôts, notre
30:01argent alimente
30:03via ce député
30:05le terrorisme islamiste. C'est quand même
30:07assez confondant.
30:09Il y a aussi...
30:11...
30:13Ecoutez, franchement, c'est quand même une vraie
30:15question. Laurence Garnier, aussi,
30:17secrétaire d'Etat
30:19à la Consommation, précise que
30:21non seulement il détruit sa santé,
30:23ça, on pourrait dire que c'est son
30:25problème, s'il n'y avait que ça, mais en réalité
30:27il nourrit aussi des réseaux criminels.
30:29Elle dit aussi, par respect pour vos électeurs,
30:31il faut démissionner.
30:33D'ailleurs, je remarque
30:35quelque chose de très particulier, c'est qu'en matière de
30:37drogue, vous aurez souvent vu cela,
30:39la gauche est très prompte
30:41à dénoncer le bourgeois consommateur
30:43et plus rarement
30:45le dealer, le petit vendeur
30:47des banlieues. Ils préfèrent dire
30:49c'est la faute des consommateurs. Mais là, attendez,
30:51il y a un notable. Quand on est député, on est notable.
30:53Il y a un notable consommateur,
30:55mais visiblement, là,
30:57canard, ça n'intéresse plus personne.
30:59Alors, moi, je m'interroge
31:01quand même parce que Ruggi,
31:03vous vous souvenez de François de Ruggi,
31:05il a démissionné pour avoir mis
31:07Omar sur sa table. Je rappelle que
31:09l'histoire avait été découverte
31:11par Mediapart. Personne n'avait trouvé que ça
31:13instrumentalisait. Là, il n'y avait pas de soucis.
31:15Et puis, même
31:17le sénateur Joël Guerriot, vous savez qu'il a fait
31:19parler de lui parce qu'il avait tenté
31:21de droguer une femme, sans doute
31:23pour abuser d'elle,
31:25au moins, et qu'il accusait de cela.
31:27Il a été viré par son groupe, par
31:29Horizon. Alors, il s'accroche comme une bernique
31:31à son rocher et à son poste, mais
31:33néanmoins, tous les élus
31:35ont pu le pousser par la sortie. Il n'est pas
31:37soutenu.
31:39Dernière question, pourquoi cette affaire
31:41était-elle à la fois inquiétante et révélatrice ?
31:43Au-delà des faits eux-mêmes,
31:45je trouve que ce sont surtout
31:47les réactions de l'entourage qui sont
31:49spécialement inquiétantes.
31:51Déjà, on peut dire que LFI a quand même
31:53un grave problème de casting.
31:55Moi, je comprends qu'il n'aime pas beaucoup la police,
31:57très honnêtement, à titre personnel.
31:59Et d'ailleurs,
32:01Andy Kerbrath, lui-même, dans West France,
32:03avait dénoncé la police.
32:05Alors, je ne sais pas, moi, si je fais le compte,
32:07et encore, ma liste n'est pas exhaustive,
32:09mais on a eu le fiché S, l'ancien dealer,
32:11le conjoint violent.
32:13Maintenant, on a le consommateur
32:15de drogue. Ils ont dû aussi exclure,
32:17récemment, alors là, c'était
32:19gravissime, un député
32:21de l'ISER accusé de violence sexuelle.
32:23Et, alors là, ce n'était pas un élu,
32:25mais un candidat militant
32:27qui a dû être exclu aussi,
32:29parce qu'il avait agressé, vous vous souvenez, en Loire-Atlantique,
32:31candidat militant à LFI,
32:33une petite fille handicapée.
32:35Il l'avait agressée sexuellement.
32:37Il est actuellement écroué.
32:39Donc, il y a un moment, il va peut-être falloir se poser
32:41des questions sur la façon dont il recrute
32:43les candidats. Moi, j'ai remarqué qu'on a fait
32:45beaucoup de reproches au RN sur
32:47le casting de ces candidats. Ils ont dit,
32:49c'est vrai, on a fait des erreurs, on va s'amender.
32:51Là, silence radio,
32:53personne n'en parle, ils ne se posent pas
32:55de questions. Et ça, c'est vraiment un trait caractéristique
32:57de la gauche. Elles ne se posent
32:59jamais de questions.
33:01Par ailleurs, c'est quand même ne pas
33:03aimer la France que
33:05de lui choisir des représentants qui
33:07l'honorent si peu. Et ce n'est pas
33:09aimer non plus
33:11ses électeurs. C'est quand même
33:13quelque chose de fou. C'est-à-dire que, est-ce que
33:15vous croyez que les électeurs de la France insoumise
33:17ont envie d'être
33:19représentants,
33:21représentés par ce genre d'individus ?
33:23Et par ailleurs, dernier point, parce que je trouve que c'est
33:25important, c'est-à-dire que c'est assez révélateur.
33:27La France insoumise,
33:29là, a décidé de
33:31psychologiser, de médicaliser
33:33cette affaire.
33:35Eh bien, elle le fait pour tout.
33:37En réalité, pour tous les délinquants,
33:39sauf ceux qui commettent le délit d'extrême-droite.
33:41Il y a toujours des exceptions aux règles.
33:43Mais tous les délinquants
33:45sont, pour elles, potentiellement
33:47à mettre plutôt à l'hôpital qu'en prison.
33:49Et je trouve que c'est extrêmement
33:51frappant.
33:53En tout cas, on voit comment, je disais,
33:55le bon sens perd tout son bon sens,
33:57et on est en contresens du bon sens.
33:59Merci beaucoup, ma chère Gabrielle.
34:01Ce qu'il y a de vraisemblable, c'est quand même
34:03l'attaque directe de la démocratie.
34:05C'est la menace des jeunes.
34:07C'est-à-dire que la drogue,
34:09le fléau qui est en train de gangréner
34:11notre société, là, on voit
34:13des députés qui sont les éléments
34:15moteurs de ce système
34:17qui n'est pas dégradant,
34:19qui est véritablement
34:21une vermine dans notre monde.
34:49Je vous souviens du moment, en effet,
34:55c'est moins le fait de se droguer que d'alimenter
34:57un réseau criminel qui, lui, tue des enfants
34:59qui sont brûlés dans les coffres de voitures,
35:01quand même. Ça existe.
35:03C'est pour ça que je n'ai pas particulièrement
35:05relevé. Mais tout ce qui est drogue,
35:07on va en parler avec vous, justement,
35:09Charlotte, parce que, comme on disait,
35:11c'est quand même un député de la République.
35:13Il est quand même payé plus de 7000 euros par mois.
35:15Il est quand même représentatif, lui et tous les députés,
35:17quand même,
35:19de certaines règles.
35:21Et on voit comment les mineurs, sur le terrain,
35:23on va le voir avec vous,
35:25ils s'en donnent un cœur joie lorsqu'ils voient
35:27des exemples comme ceux-là.
35:29Est-ce qu'on a le droit de rappeler qu'acheter de la drogue, c'est un délit ?
35:31Moi, je veux bien qu'on fasse une échelle. Mais c'est un délit.
35:33Il y a un moment où il faut être capable de le dire, quand même.
35:35Absolument. Et ça, on ne le dit plus.
35:37Je vais vous montrer juste une petite vidéo
35:39avant vous, mon cher Marc,
35:41où on va parler d'une professeure
35:43qui s'est fait rouer de coups.
35:45C'est une vidéo qui a été publiée
35:47sur les réseaux sociaux par Mathieu Vallée,
35:49le député européen RN.
35:51Il s'agit d'un fourgon de police
35:53qui poursuit une voiture.
35:55Vous allez voir un peu ce que ça donne sur le terrain
35:57lorsqu'on attaque la police.
35:59Les forces de l'ordre,
36:01qui sont la cible d'une pluie de projectiles,
36:03ça s'est passé hier, à Grenoble.
36:05Des CRS très courageux,
36:07précise Mathieu Vallée,
36:09qui félicite les policiers pour leur travail.
36:11Voilà le quotidien des policiers
36:13quand parfois ils veulent arrêter
36:15des trafiquants de drogue,
36:17ou encore ceux qui refusent d'obtempérer
36:19ce dont parlera dans un instant
36:21avec vous Charlotte Dornelas.
36:23Je le disais, Marc Menon,
36:25une professeure du collège Alessandre Dumas
36:27a mort au pas dans les Yvelines,
36:29a été roué de coups par un élève
36:31vendredi dernier.
36:33Tout commence par un élève
36:35qui chahute. Que s'est-il passé après ?
36:37Et ensuite, on ira un peu plus loin
36:39sur cette épreuve de français
36:41qui est retiré de 19 écoles d'ingénieurs
36:43pour voir un peu
36:45dans quelle société on vit aujourd'hui.
36:47Un gamin qui est là,
36:49provoquant forcément
36:51l'hilarité peut-être
36:53de ses camarades,
36:55mais de toute façon la dissipation,
36:57ça c'est certain,
36:59est la preuve qu'il le rappelle à l'ordre
37:01en lui demandant son carnet.
37:03J'écrirai cela.
37:05Apparemment il fulmine,
37:07n'ose pas l'affrontement direct,
37:09et là,
37:11il jaillit sur la professeure, la plaque
37:13contre le mur et commence
37:15à la frapper.
37:17Directement à la tête.
37:19Tant et si bien que cette femme
37:21est suffisamment touchée au cervical
37:23et elle est
37:25obligée d'être
37:27évacuée à l'hôpital.
37:29Voilà le gamin dont il se rend coupable.
37:31Il a 13 ans, 14 ans.
37:33Alors ça pose quoi comme question ?
37:35Forcément on pourrait dire
37:37qu'il n'a pas d'autorité.
37:39Mais pourquoi surtout un enfant n'est pas capable
37:41de se contrôler ?
37:43Comment un enfant est l'otage
37:45de ses plus vils instincts ?
37:47Comment un enfant est là
37:49à se laisser gouverner par sa petite
37:51susceptibilité ?
37:53On n'a pas le droit de me dire arrête, tais-toi.
37:55C'est-à-dire que là,
37:57ça montre que notre société
37:59a force,
38:01non pas de tolérance,
38:03mais vous savez, cette manière
38:05initiée par François Ledauteau
38:07et surtout très très mal
38:09interprétée, il ne faut pas
38:11que l'enfant se retrouve
38:13avec une graine
38:15après une contrariété,
38:17une graine qui mûrisse
38:19en sa tête
38:21comme étant un traumatisme.
38:23Il a été humilié.
38:25Si on lui dit ne fais pas ça,
38:27c'est une humiliation.
38:29Et à partir de cet instant, les parents
38:31chez eux déjà,
38:33il n'est pas question qu'ils montent
38:35non pas un
38:37excès d'autorité
38:39en utilisant la gifle
38:41ou des choses comme ça, des violences
38:43ou même simplement le haussement de voix.
38:45Non, non, non. Il n'est pas question
38:47que l'enfant
38:49puisse être
38:51victime d'un rappel.
38:53Alors on lui dit tiens, prends donc ton portable,
38:55prends donc ta petite tablette
38:57et mon chéri, sois tout heureux.
38:59Et si le professeur, lui en revanche,
39:01après,
39:03ose ce rappel à un minimum
39:05de respect
39:07de soi, parce que le respect de soi
39:09ça entraîne également le respect
39:11de l'autre, eh bien là,
39:13ils viennent à l'école et se
39:15plaignent. Mais qu'est-ce que ça signifie
39:17tout ça ? Eh bien ça nous amènera
39:19dans quelques secondes à ce qui a été révélé
39:21par Kévolter. C'est-à-dire
39:23que les gamins ne sont plus
39:25capables de mettre dans leur
39:27petit crâne en équation
39:29ce qu'ils ressentent.
39:31Alors il y a une sorte de bouillonnement.
39:33Ce bouillonnement
39:35les ramène à l'état de bête
39:37sauvage. Il faut se venger.
39:39C'est pas bien ce que l'on me fait
39:41subir. Et c'est le rugissement
39:43soit vis-à-vis des camarades,
39:45soit vis-à-vis des professeurs. Il n'y a
39:47plus la moindre borne, il n'y a
39:49plus la moindre distinction
39:51entre les individus. Il y a mon petit
39:53égo, moi j'aime, moi j'aime, moi j'aime, moi j'aime.
39:55On revient toujours sur l'école qui ne peut pas
39:57rattraper l'éducation. Et surtout
39:59l'absence de vocabulaire.
40:01Absence de vocabulaire que l'on
40:03retrouve beaucoup plus tard
40:05avec dans le Parcoursup
40:07vous avez maintenant
40:09une sorte de concours général
40:11qui conduit à la
40:13possibilité d'entrer dans 19
40:15écoles d'ingénieurs.
40:17Ingénieurs, c'est prestigieux.
40:19Moi je serais ingénieur.
40:21Alors il y avait une épreuve de français
40:23parce que quand on est ingénieur, on n'est pas
40:25uniquement le fort en maths, non.
40:27Parce que ça ne veut rien dire d'être fort en maths.
40:29Si vous n'êtes pas capable d'avoir la
40:31possibilité de développer un
40:33raisonnement en dehors
40:35du jargon mathématique
40:37mais de le formuler dans notre
40:39langue avec toute la
40:41subtilité qui permet
40:43la compréhension de ce que l'on
40:45est en train de démontrer, ça veut dire
40:47que l'on est une sorte d'abruti
40:49savant, un ego savant.
40:51Et bien là pour autant, on a
40:53décidé de supprimer
40:55l'épreuve de français.
40:57Et pourquoi ?
40:59Cette épreuve s'avère
41:01anxiogène
41:03pour les candidats qui ne
41:05se sentent pas toujours prêts
41:07à être évalués. Petit chouchou.
41:09Donc ils veulent rentrer dans une école d'ingénieurs
41:11parce qu'ils ont peur de l'épreuve de français.
41:13Ils ont peur parce que...
41:15Ils ont peur d'être évalués.
41:17Comment Charlotte ?
41:19Je dis je ne vais pas monter dans leur avion.
41:21Ils ne sont pas toujours prêts
41:23à être évalués
41:25sur leur acquis
41:27en français.
41:29Le résultat de l'épreuve,
41:31qui était positif ou négatif,
41:33ne faisait pas la différence
41:35mais donnait une sorte
41:37d'élément
41:39d'évaluation. Alors quelle évaluation ?
41:41C'était un QCM en plus.
41:43C'est pas on a
41:45une épreuve, essayez de disserter,
41:47ayez la maîtrise
41:49d'un raisonnement. Non, non, non.
41:51C'était un QCM de 45 minutes
41:53simplement pour savoir
41:55si on avait la maîtrise
41:57de la langue, si on pouvait
41:59comprendre. C'est-à-dire que vous avez
42:01aujourd'hui pour objectif
42:03d'avoir des ingénieurs dans 19
42:05grandes écoles qui deviendront
42:07des sortes de techniciens
42:09d'un petit savoir où ils fouineront
42:11avec 3 équations
42:13mais seront incapables
42:15d'intégrer ce
42:17qu'ils auront acquis
42:19dans une connaissance beaucoup plus vaste
42:21qui est celle de
42:23l'interdiscipline qui est
42:25le fondement même de la
42:27possibilité d'évoluer
42:29et d'avoir des êtres pensants,
42:31d'avoir des êtres responsables,
42:33d'avoir des êtres en liberté.
42:35N'oubliez pas que chez les Grecs, on était
42:37scientifique, mathématicien
42:39mais on était
42:41philosophe. C'était un
42:43univers d'unité.
42:45On ne s'étonne pas si
42:47certains craignent l'intelligence artificielle
42:49parce que seul ce
42:51super, non pas cerveau,
42:53mais cette super capacité à synthétiser
42:55l'ensemble des éléments
42:57acquis par les uns et les autres
42:59donnera une sorte de
43:01possibilité de donner
43:03un sens à ce qui aura été
43:05conquis ici et là. Mais il n'y aura
43:07plus d'humanité, il n'y aura
43:09simplement que des petites fourmis.
43:11Merci beaucoup pour votre regard.
43:13C'est un livre à lire dans Boulevard Voltaire.
43:15Très intéressant, c'est chez vous.
43:17Vous êtes très beau gosse en ce moment.
43:19Bien habillé, la pochette.
43:21Mathieu, continuez comme ça.
43:23Moi, je copie Charlotte
43:25avec les mocs d'oreille.
43:27C'est l'émulation.
43:29Le gaillard, il est là, il est là.
43:31Il faut que je fasse un effort.
43:33En tout cas, on a bien compris. Le confort,
43:35pas l'effort et on enlève les obstacles
43:37devant les
43:39enfants, les jeunes.
43:41Gabriel
43:43a évoqué l'histoire
43:45de ce député interpellé alors qu'il
43:47achetait de la drogue à un mineur
43:49déjà connu des services de police.
43:51Les mineurs dans le trafic de drogue sont
43:53de plus en plus jeunes, de plus en plus violents
43:55et c'est la cour des comptes, Charlotte Darnelas,
43:57qui s'est penchée sur la question de leur revenu.
43:59Qu'en est-il précisément ?
44:01D'abord, nous nous sommes clairement habitués.
44:03Vous le dites souvent, Christine,
44:05il ne faut pas s'habituer. Mais là,
44:07l'implication de mineurs dans une violence
44:09à peine dissible et à peine imaginable,
44:11ça devient quotidien,
44:13d'abord, dans le trafic de drogue, ça dépasse
44:15des limites absolument surréalistes.
44:17On entend parler de gamins,
44:19de gamins, vraiment,
44:21dans des affaires ahurissantes.
44:23Juste, simplement, on a, il y a quelques jours,
44:25parlé d'un gamin de 14 ans,
44:27tueur à gage, je ne sais pas.
44:29Moi, je veux bien qu'on s'excite tous collectivement
44:31sur la publicité du livre
44:33de je ne sais pas qui dans quelle gare.
44:35À mon avis, il y a des sujets vaguement plus importants
44:37et plus urgents, surtout
44:39dans l'angoisse
44:41du lendemain
44:43ou dans la menace
44:45ultime. On en a un autre,
44:47on a des affaires régulièrement de gamins
44:49de 14, 13, 15 ans
44:51qui se révèlent être proxénètes,
44:53qui prostituent des gamines de leur âge
44:55au fin fond de chambres d'hôtels.
44:57On a des gamins de cet âge-là
44:59capables de planter au couteau
45:01leur copain qui leur a mal parlé, de brûler
45:03leur ex-petite amie à 14 ans.
45:05Egalement,
45:07de menacer des professeurs,
45:09de violer une jeune fille, souvenez-vous,
45:11parce qu'elle était juive et parce qu'elle leur
45:13avait caché. Ils avaient cet âge-là
45:15également, ces gamins-là.
45:17Et nous ne réagissons plus, en tout cas pas
45:19à la hauteur de ce que ça représente
45:21aujourd'hui et surtout de la multiplication
45:23de ces implications.
45:25Simplement pour rappel,
45:27début octobre, je vous disais, le gamin de 14 ans
45:29qui a été pris,
45:31qui a été interpellé
45:33après avoir tué un chauffeur VTC
45:35qui n'était pas sa cible initiale.
45:37Simplement rappelez ce qui s'est passé
45:39exactement à ce moment-là, en quelques jours.
45:41Vous avez un premier gamin
45:43de 15 ans, dont le
45:45commanditaire était en prison, incarcéré.
45:47Il a été envoyé avec un autre de ses
45:49amis de 15 ans, moyennant 2000 euros,
45:51pour aller intimider un concurrent
45:53de je ne sais pas quel groupe
45:55de trafiquants de stups.
45:57Donc il devait brûler la porte
45:59de ce codétenu du commanditaire
46:01pour l'intimider.
46:03Et que s'est-il passé ? Il y avait une bande
46:05de jeunes du même âge, 15 ans,
46:07qui surveillaient la porte
46:09du gars en question.
46:11Et qu'ont-ils fait ? Ils ont couru après les deux gamins
46:13et l'un des deux
46:15a réussi à s'enfuir, le deuxième a été trouvé
46:17avec 50 coups de couteau, brûlé vif,
46:19retrouvé sur le trottoir le lendemain.
46:2115 ans. 15 ans en France.
46:23Et
46:25on a le second, qui est envoyé
46:27quelques jours plus tard, lui aussi recruté par les réseaux
46:29sociaux, depuis la prison
46:31également. On lui donne 50 000 euros
46:33pour aller tuer un concurrent.
46:35Entre temps, il tombe sur le chauffeur VTC
46:37qui refuse de le laisser sortir pour courir
46:39après sa cible.
46:41Et c'est le chauffeur VTC, père de famille,
46:43qui n'avait rien demandé, qui meurt. A l'époque, le procureur
46:45fait une conférence de presse
46:47et il s'inquiète
46:49à nouveau de l'ultra-rajeunissement,
46:51je le cite, de
46:53l'horreur, puisqu'il n'y a pas d'autres mots,
46:55de ce que devient le trafic de drogue.
46:57S'il parle d'ultra-rajeunissement, c'est que c'est
46:59un phénomène. C'est pas trois
47:01histoires. Déjà, trois histoires, ce serait un peu
47:03inquiétant, mais là, c'est un phénomène.
47:05Et des années plus tôt, je me souviens,
47:07on en avait parlé ici même. La préfète
47:09à l'époque de Marseille
47:11racontait que certains des gamins embauchés
47:13dans le trafic de drogue finissaient par
47:15appeler eux-mêmes la police ou par
47:17aller la voir dans les rues, parce qu'ils
47:19craignaient les représailles
47:21des gens pour qui ils travaillaient, évidemment de l'engrenage
47:23dans lequel ils étaient lancés.
47:25Et justement, je vous le disais, la Cour des Comptes a rendu un rapport.
47:27Alors évidemment, ils continuent à attirer
47:29malgré cette violence-là. Peut-être
47:31n'en parle-t-on pas assez aussi, peut-être
47:33la prévention passe-t-elle par ce
47:35récit-là, plutôt qu'une espèce de récit
47:37où, oui, vous comprenez, il y a des gens qui ont
47:39des problèmes et c'est des soins et
47:41tout ça est quand même
47:43d'abord une histoire de victime.
47:45Alors, on apprend ce que de nombreux professionnels
47:47nous disaient déjà, à savoir que vous pouvez
47:49gagner 100 euros
47:51par jour pour un vendeur
47:53non, 300 pour un vendeur,
47:55150 pour un guetteur, 120 pour un rabatteur
47:57alors quand vous avez 12 ans, 120 euros
47:59par jour, évidemment
48:01c'est assez attractif. Pour un livreur,
48:03c'est 1100 euros par semaine, plus de 4000 euros
48:05par mois, évidemment tout ça est
48:07sans charge, pour rejoindre
48:09les chroniques de Mathieu sur les impôts, là il n'y en a pas
48:11évidemment, et la livraison justement
48:13explose. D'abord parce qu'il y a moins
48:15de points de deal en effet à cause des opérations
48:17et parce que c'est moins risqué évidemment
48:19vu la violence qui s'exerce sur le terrain, donc les livraisons
48:21explosent. Alors forcément
48:23vous avez à Marseille des points de vente qui
48:25rapportent au minimum 5 à 7000 euros
48:27par jour,
48:29certains vont jusqu'à 60 000 euros
48:31et font 100 000 euros à l'approche des fêtes
48:33parce que par ailleurs tous ces gens-là sont
48:35très malades, mais je rappelle que la 3MMC
48:37est présentée partout ces derniers jours comme une
48:39drogue festive. Alors il faut savoir
48:41soit c'est un antidépresseur de substitution
48:43alors pourquoi l'interdit-on, expliquez-moi,
48:45soit, parce que je ne suis pas sûre qu'ils veulent légaliser
48:47la 3MMC quand même, le cannabis déjà,
48:49alors on a les drogues douces, les drogues festives
48:51et à la fin tout le monde est une victime
48:53bon ça va bien 5 minutes en fait le rapport
48:55à tout ça, et en effet
48:57c'est à Marseille que toutes ces petites mains
48:59sont les mieux payées, c'est pour ça qu'elles attirent
49:01et l'on fait encore semblant ce
49:03matin, j'ai vu à peu près partout, de
49:05tomber de notre chaise, mais tout ça on le sait déjà
49:07depuis très longtemps, et on le sait notamment
49:09et j'insiste là-dessus parce que
49:11vous savez j'étais un peu traumatisée par cette histoire
49:13des fameux magistrats marseillais qui ont
49:15parlé à visage découvert, sous serment
49:17devant le Sénat
49:19pour expliquer exactement, notamment
49:21ce rajeunissement permanent dans le trafic
49:23de drogue, et qu'avait répondu
49:25notre ministre de la justice, je le cite encore
49:27par vos propos vous avez fait le jeu de l'extrême
49:29droite, qui les utilise, que vais-je
49:31dire aux français, quand on
49:33voit tout ce que je viens de vous raconter, et ce dans quoi tombent
49:35des gamins, ou alimentent des gamins
49:37parfois de 12, 13, 14 ans
49:39cette phrase est sans commentaire, vraiment sans commentaire
49:41c'est l'ancien, Eric Dupond-Moretti
49:43l'ancien oui, Eric Dupond-Moretti
49:47mais comment
49:49expliquer, Charlotte Dornelas, que ces
49:51trafiquants ultra-violents
49:53soient de plus en plus jeunes
49:55alors il y a d'abord le fait que cet argent
49:57fait vivre, en effet on le dit souvent
49:59parfois des familles, parfois des quartiers
50:01entiers par le biais de l'économie
50:03souterraine, et il est inutile
50:05à ce stade, parfois je vois s'installer
50:07des débats un peu alternatifs par rapport
50:09à la réalité, parce qu'on dit oui, il faut
50:11restaurer l'ascenseur
50:13social, enfin quand vous êtes capable de gagner
50:151000 euros par semaine sans taxe
50:17en faisant des livraisons
50:19à vélo ou à scooter, ou vous êtes
50:21capable à 12 ans de gagner 150 euros
50:23par jour, personne honnêtement peut
50:25rivaliser, certainement pas l'école
50:27en tout cas, donc il y a évidemment
50:29alors moi j'ai pas de problème avec le fait de réparer
50:31l'ascenseur social, de rétablir l'école
50:33et la possibilité de travail et l'insertion
50:35par le travail, j'ai vraiment pas de problème
50:37avec ça, simplement on a affaire
50:39à des gamins qui n'ont absolument
50:41aucune limite dans leur vie
50:43et la société s'empêche de les mettre parce qu'elle ne les
50:45considère dès le début que comme des
50:47victimes, alors ils le sont
50:49des réseaux de trafic, mais la première fois
50:51qu'on les attrape, il faut aussi punir
50:53parce que la limite, ils ne l'ont pas
50:55et je peux vous assurer que l'injustice elle se fait que
50:57ce salaire là, cet argent là
50:59il attirerait n'importe quel gamin
51:01simplement il y en a, les parents vont intervenir
51:03les limites vont être apprises
51:05et les limites vont être posées, d'autres non
51:07donc en fait c'est une injustice à l'égard de ceux qui rentrent
51:09dans le trafic, et par ailleurs
51:11ces trafiquants recherchent les mineurs
51:13pour plusieurs raisons
51:15d'abord en raison d'une justice plus clémente
51:17vous le savez, alors on va prendre un exemple très récent
51:19là encore une fois, c'était ce week-end
51:21un mineur de 13 ans, drogué, vous en avez parlé tout à l'heure
51:23drogué, au volant d'une voiture
51:25volée, 13 ans, là c'est pareil, c'est un faux
51:27passe, au volant d'une voiture
51:29volée, en pleine nuit, délit de fuite
51:31on l'arrête, il refuse d'obtempérer
51:33il tente de s'échapper à pied
51:35et il est laissé libre avec une convocation
51:37devant la justice en raison de son âge
51:39et déjà connu des services
51:41donc il a 13 ans, alors oui
51:43il est laissé libre en raison de son âge, peut-être devrait-on s'adapter
51:45un tout petit peu à ce dont sont capables
51:47certains à cet âge là
51:49et alors évidemment les trafiquants cherchent des mineurs
51:51pour cette raison précise, encore mieux
51:53s'ils sont étrangers, en situation irrégulière
51:55parce qu'ils sont hors des radars
51:57par le biais de l'absence d'identité
51:59et par ailleurs sans protection
52:01évidemment personne ne viendra les réclamer
52:03en plus, il y a un policier qui me disait
52:05ils vont les chercher ailleurs en France
52:07c'est encore mieux s'ils sont des mineurs étrangers
52:09parce qu'il n'y a aucun quartier qui viendra les revendiquer
52:11vous voyez le degré de cynisme
52:13de cette entreprise là
52:15c'est-à-dire qu'il n'y a pas un quartier qui va brûler
52:17personne ne viendra se venger
52:19parce qu'ils n'ont pas d'identité, personne n'est là pour les protéger
52:21on ne les connait pas, c'est encore mieux
52:23et en plus, ils coûtent moins cher
52:25alors moi je veux bien qu'on s'agite contre le capitalisme
52:27mais là c'en est un encore plus agressif
52:29que celui contre lequel tous nos amis de la France Insoumise se battent
52:31du matin au soir
52:33alors en effet, ils vivent dans un univers
52:35absolument
52:37sans limite dans la violence
52:39de plus en plus jeunes, il ne faut pas s'étonner qu'ensuite
52:41ils soient capables de venir tuer à 14 ans
52:43froidement, contre beaucoup d'argent
52:45et ce qui est ahurissant c'est que nous en soyons
52:47encore à imaginer qu'un enfermement
52:49des peines immédiates et sûres
52:51pas forcément très longues
52:53mais immédiates et sûres, soit potentiellement
52:55traumatisante
52:57vous voyez l'univers dans lequel ils vivent
52:59je ne pense pas que grand chose soit traumatisant dans ce qu'on imagine
53:01pour répondre à leur crime
53:03Dernière question
53:05Charlotte, on parle souvent de réformer la justice des mineurs
53:07et de faire sauter l'excuse de minorité
53:09est-ce que là, ça serait peut-être une piste à creuser ?
53:11L'excuse de minorité, c'est vrai que c'est le sujet
53:13qui revient inlassablement et en permanence
53:15l'excuse de minorité, c'est simplement le fait de dire
53:17en dessous d'un certain âge
53:19vous n'encourez pas la peine maximale
53:21prévue par le code pénal
53:23mais la moitié, alors on peut discuter
53:25en effet de cette limite, pourquoi la moitié, pourquoi pas trois quarts
53:27pourquoi pas un quart, bon très bien
53:29cela dit, aujourd'hui, vous voyez dans les condamnations de mineurs
53:31exactement comme les adultes ne prennent jamais la peine maximale
53:33les mineurs ne prennent même pas la moitié
53:35donc ça ne me semble pas être
53:37la question la plus urgente
53:39et il y a par ailleurs des mineurs poursuivis
53:41On l'a vu si vous permettez, dans l'affaire philippine
53:43qui avait été justement
53:45voilà, condamné
53:47déjà cette peine là, ensuite l'application des peines
53:49ensuite l'aménagement et surtout la question
53:51des mineurs en particulier
53:53il y a énormément de pédopsychiatres
53:55qui répètent inlassablement depuis des années
53:57plus ils sont jeunes et plus vous les prenez
53:59plus il faut une réponse ferme, immédiate
54:01un gamin de 12 ans
54:03si vous attendez 6 mois pour le juger
54:05et puis 6 mois pour le condamner
54:07il a déjà oublié, entre guillemets, vu l'univers dans lequel
54:09il évolue, ce pourquoi vous l'avez
54:11condamné et deuxièmement
54:13évidemment on ne peut pas s'empêcher de parler des centres éducatifs
54:15fermés et de l'aide sociale à l'enfance
54:17puisque certains de ces enfants sont recrutés
54:19directement dans les foyers, je veux bien
54:21encore une fois qu'on ait un coeur immense et qu'on accueille
54:23tous les mineurs du monde
54:25qui pèsent sur l'aide sociale à l'enfance
54:27tout simplement que c'est au détriment de ces gamins là
54:29qu'on n'accompagne plus du tout
54:31ça fait 5 ans qu'on dénonce
54:33les mineurs isolés ici
54:35dans Face à l'Info, CF
54:37Le tweet de Jean-Luc Mélenchon
54:39à propos de l'affaire
54:41Andy Kerbra
54:43Jean-Luc Mélenchon vient de tweeter
54:45le député Andy Kerbra a acheté un produit illégal
54:47il a reconnu le fait
54:49et présenté ses excuses à notre mouvement
54:51et aux électeurs de sa circonscription
54:53il déclare être conscient des problèmes
54:55que son comportement provoque
54:57et d'abord sur sa santé
54:59contre l'addiction qui le domine pour l'instant
55:01il engage un traitement, j'y exprime mon soutien
55:03très amical dans cette lutte
55:05nous l'entourons pour cela, il n'a commis
55:07de dommages que sur lui-même
55:09il est donc déplorable
55:11que le journal d'extrême droite
55:13Valeurs Actuelles
55:15en fasse usage
55:17flétrissant et plus encore
55:19que les informations connues
55:21sur la seule police soient rendues publiques
55:23les producteurs et les trafiquants seraient plus utiles
55:25et respectables. Charlotte, Gabriel, rapidement
55:27il est lui-même contradictoire
55:29parce que la lutte contre les producteurs et les trafiquants
55:31c'est donc bien qu'ils sont derrière l'achat
55:33il ne s'est donc pas fait du mal qu'à lui-même
55:35déjà pour commencer et ensuite
55:37je rigole doucement même si c'est vraiment pas drôle
55:39de Jean-Luc Mélenchon et de toute la France Insoumise
55:41qui nous expliquent que quoi ?
55:43une information sortie dans la presse dont certains se servent
55:45enfin ils ne vivent que de ça et ils s'indignent en permanence
55:47sur tout ce qui sort dans la presse
55:49ça va deux secondes
55:51il n'a pas fait de mal qu'à lui-même
55:53puisque nous l'avons dit tout à l'heure, il alimente des trafics
55:55et des trafics qui vont jusqu'à aider l'islamisme
55:57dernier sujet
55:59L'Express nous le rappelait tout récemment
56:01SOS Racisme a célébré
56:03ses 40 ans, c'était le 15 octobre
56:05dernier, pour certains c'est un noble anniversaire
56:07Mathieu Bocoté, pour d'autres c'est une triste histoire
56:09une chose à noter toutefois
56:11rares sont ceux
56:13à avoir marqué publiquement l'événement
56:15c'est intéressant, peu de personnes en ont parlé
56:17c'est très particulier parce que c'est un mouvement
56:19dont on a dit beaucoup de bien
56:21au fil des ans, c'est presque un mouvement iconique
56:23c'est un mouvement qui est censé incarner la noblesse
56:25du combat anti-racisme, alors que c'est un mouvement
56:27qui a fait tant et tant de mal à
56:29la France. C'est un mouvement dont
56:31les porte-parole aujourd'hui quelquefois se présentent
56:33d'ailleurs les héritiers, les fondateurs
56:35disent regardez nous on était les porteurs du véritable
56:37anti-racisme à la différence
56:39de l'anti-racisme dévoyé d'aujourd'hui
56:41c'est le récit officiel, SOS Racisme
56:431984, c'est le combat de l'anti-racisme
56:45universaliste et aujourd'hui avec
56:47les décoloniaux, ce serait l'anti-racisme racialiste
56:49et pendant que vous parlez, on va avoir des images
56:51de 1990, une manifestation
56:53avec notamment Arlène Desia
56:55on vous écoute. Or, ce qui est intéressant
56:57c'est que si on regarde l'histoire de ce mouvement
56:59plus concrètement, qu'est-ce qu'on voit?
57:01C'est un mouvement qui dérape dès le début
57:03SOS Racisme, c'est un mouvement qui
57:05dès le début racialise les rapports
57:07sociaux en France. Pourquoi?
57:09Parce qu'au moment où la France connaît au début des
57:11années 80 les premiers effets de l'immigration massive
57:13ça ne date pas de 2015, une immigration massive
57:15qui déstabilise, qui bouscule
57:17fondamentalement une société, SOS Racisme
57:19dit non, le problème ce n'est pas l'intégration
57:21de l'immigration, c'est le racisme de la société
57:23d'accueil qui n'accepte
57:25pas cette population et
57:27c'est le contexte de l'émergence évidemment du Front
57:29National à l'époque et encore une fois
57:31SOS Racisme dit le problème ce sont ces gens
57:33ces sales racistes qui n'acceptent
57:35pas d'applaudir la société multiculturelle
57:37qui se déploie devant nous.
57:39Je note qu'il y a eu
57:41des esprits supérieurs qui ont noté
57:43dès le début qu'SOS Racisme était
57:45un mouvement racialiste. C'était par exemple Paul Ionnet
57:47Je note aussi, soit dit en passant
57:49que l'anti-racisme de nos
57:51grands-pères, entre guillemets, qu'on a tendance à célébrer
57:53celui par exemple de 1998
57:55SOS Racisme culmine en fait avec
57:57Black Blambler, on s'en souvient
57:59Black Blambler c'est une vision racialiste
58:01de la société. Black Blambler ça consiste
58:03à dire, vous vous définissez
58:05selon la France c'est une fédération interraciale
58:07et non pas une
58:09nation. Donc SOS Racisme a
58:11un dossier qui mériterait quelques critiques
58:13je pense que ça vaut la peine de le dire
58:15D'ailleurs, les figures historiques de
58:17SOS Racisme font leur autorité
58:19qu'est-ce qu'il faut les féliciter?
58:21Toute petite autocritique, c'est-à-dire sur le voile
58:23de Creil en 89
58:25ils disaient on aurait dû effectivement
58:27s'opposer au voile. Autrement dit
58:29ils ont manqué l'événement historique majeur
58:31qui était l'arrivée de l'islamisme en France
58:33ils se sont trompés là-dessus. Mais ce qui est drôle avec
58:35la gauche, c'est qu'elle a le droit de s'autocritiquer
58:37elle-même, mais ceux qui en temps réel
58:39vous dérapez, vous faites quelque chose
58:41de grave. Et bien elle les traitait d'extrême-droite
58:43de fasciste, de raciste. Elle diabolisait
58:45les lanceurs d'alerte et après coup
58:47elle dit, elle réclame un monopole de la critique
58:49qu'elle nomme autocritique
58:51SOS Racisme c'est le mouvement qui fondamentalement
58:53a fascisé le sentiment
58:55national en France. C'est le mouvement
58:57d'ailleurs ils sont fiers dans l'article de L'Express
58:59ils disent au moins on est à l'origine du front républicain
59:01le front républicain, l'autre nom de la négation
59:03de la démocratie lorsqu'il y a les élections
59:05je note que dans les temps
59:07qui sont les nôtres aujourd'hui, l'antiracisme
59:09quel que soit qu'il soit hanté ou néo
59:11l'antiracisme c'est l'autre nom
59:13de ce qu'on n'ose pas appeler le racisme
59:15anti-blanc et en la matière SOS Racisme
59:17se montre très discret devant le racisme anti-blanc
59:19lui croissant, lui institutionnalisé
59:21lui toléré, lui-même de temps en temps
59:23félicité
59:25vous avez été exceptionnel
59:27bon point pour tout le monde et moi une petite pastille
59:29en tout cas se définir
59:31aujourd'hui uniquement en fonction
59:33de sa couleur de peau, c'est vraiment
59:35le summum du racisme
59:37et c'est la définition du racisme
59:39excellente suite de programme, tout de suite Pascal Praud
59:41merci à tous