• l’année dernière
Avec Jean Charles BOUCHOUX, psychanalyste, psychothérapeute, auteur de plusieurs livres, de « Chevaucher le Dragon » - Editions Dervy et de « Les violences invisibles » - Éditions Le courrier du livre.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-06-09##
Transcription
00:00:00 le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:05 14h16 heures, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble sur Sud Radio et nous sommes ensemble durant deux heures en direct du Cap d'Agde et tout particulièrement dans cet hôtel OZIN
00:00:21 où nous allons faire l'émission en compagnie de notre voisin puisque je crois que vous habitez Montpellier, Jean-Charles Boussy.
00:00:28 - Oui, on est à moins d'une demi-heure d'ici. - Exactement et donc vous êtes là pour nous tenir compagnie durant ces deux heures.
00:00:34 Deux heures que nous allons consacrer donc au libertinage.
00:00:38 Alors, ce sera une émission un peu différente des autres vendredis, on n'interprétera pas de rêve, il n'y aura pas de test, ni de sexy news,
00:00:46 juste vous et nous pour évoquer cette pratique qui s'est largement démocratisée depuis les années 80.
00:00:53 C'est important de bien rappeler que bien sûr depuis la nuit des temps, moi j'imagine bien que nos ancêtres dans les cavernes déjà,
00:01:00 ils avaient tendance à essayer de piquer la voisine ou le voisin.
00:01:06 - Peut-être bien, je ne sais pas, je n'y étais pas, je ne m'en souviens plus en tout cas. - Vous ne vous en souvenez plus ?
00:01:09 - Non, je ne me rappelle plus. - Moi je suis sûre, je suis sûre.
00:01:12 Bref, en tout cas on voit des dessins de couples, enfin de plusieurs couples.
00:01:18 On peut imaginer qu'il y avait déjà du libertinage.
00:01:23 En tout cas, le libertinage a vraiment pris son ampleur à l'époque de la Révolution.
00:01:31 - Oui, exactement, c'est pendant l'évolution française. - Après il y a eu une sorte de retour parce qu'il y a eu le XIXe siècle qui est très puri.
00:01:39 - À cause de Napoléon aussi peut-être, qui a remis en place l'esclavage par exemple, puisqu'on en avait parlé hier.
00:01:45 - Et le droit des femmes. - Ah oui ? - Oui, oui.
00:01:48 - D'accord. - On peut le comprendre, remarquez, parce qu'avec Joséphine il en a un peu souffert.
00:01:52 - Il valait mieux filer le droit. - Mais en effet, et puis le XIXe siècle était un siècle très puritain.
00:01:57 - Et on y revient par moment, c'est étonnant. - Vous croyez ?
00:02:01 - Ecoutez, quand on se promène ici au Cap d'Ague, je n'ai pas tellement l'impression.
00:02:05 - Mais c'est le petit village gaulois qui est un petit peu à part du reste du monde.
00:02:09 - En tout cas c'est vrai que c'est dans les années 80 et j'en sais quelque chose, puisque j'ai beaucoup fait d'émissions de ce genre,
00:02:16 aussi bien avec Ardisson, Christophe de Chavannes, et on parlait beaucoup du libertinage,
00:02:22 et ça a forcément fait rentrer un peu dans les mœurs cette pratique.
00:02:26 - Oui, mais comme je vous disais, est-ce que vous en parleriez de la même façon, en dehors de Sud Radio et en dehors du Cap d'Ague,
00:02:31 à la télévision en ce moment ? J'ai l'impression que c'est beaucoup plus puritain que ça ne l'a été.
00:02:35 - On fait beaucoup plus attention à ce qu'on dit aujourd'hui. Moi quand je regarde les émissions des Ardisson, je me dis que ça aujourd'hui, ça ne passerait pas.
00:02:41 - Je suis d'accord. Le monde change, il faut faire avec.
00:02:46 - On fait un pas en avant, un pas en arrière. Là en ce moment, on ferait plutôt un pas en arrière.
00:02:50 - Oui. En tout cas on verra ce que nous disent aussi ceux qui nous écoutent, qui ont envie de témoigner, qui sont libertins.
00:02:56 Vous connaissez notre numéro, c'est le 0 826 300 300.
00:03:01 On pourra peut-être aussi, plus particulièrement Jean-Charles Bouchoud, on va d'ailleurs commencer, dire qu'il y a des avantages et des inconvénients, comme dans toute pratique.
00:03:10 - Oui, quand c'est un choix. Il faut bien faire attention à ce que ce soit un choix personnel et de ne pas se laisser trop influencer par le monde qui nous entoure.
00:03:19 Je vous avais raconté une histoire, souvenez-vous, de cette jeune femme. Son mari voulait absolument avoir une expérience avec un autre couple.
00:03:26 Et elle ne voulait pas. Elle lui a dit non, lui a dit non, et ça a duré des années. Et un jour, elle a fini par lui dire oui.
00:03:31 Et quand elle me racontait cette histoire, elle me disait "nous étions quatre dans le lit et une fois de temps en temps, je me levais, je leur demandais pardon, j'allais dans la cuisine pour pleurer".
00:03:40 C'est extrêmement triste comme histoire, je trouve.
00:03:42 - Ah bah bien sûr, oui. Et là, on voit bien qu'elle aurait mieux fait de...
00:03:45 - Il aurait fallu qu'elle dise non.
00:03:47 - Et je suppose que de toute façon, le couple a fini par se séparer.
00:03:50 - Ah oui, oui. Très peu de temps après.
00:03:51 - Parce qu'aller en club libertin pour pas perdre son... sa partenaire, c'est pas agréable.
00:03:55 - C'est ça. C'est un non-choix, en fait.
00:03:57 - C'est pas une bonne raison. En même temps, moi j'ai tendance à dire qu'avant d'y aller, c'est bien d'en parler ensemble et de connaître les raisons pour lesquelles...
00:04:07 - Pourquoi pas aller regarder ? Pourquoi ce couple-là, ne s'en pas aller dans un club libertin, on vient juste pour regarder ? On se mélange pas ?
00:04:16 - Surtout qu'il y a à regarder.
00:04:17 - Ah, il y a, hein ? On se mélange pas, on reste dans son coin, on se crée une complicité. Je crois que le maître mot du libertinage, dans un couple en tout cas, ce devrait être "complicité".
00:04:28 - Et c'est quand la complicité se perd que ça ne marche plus, j'ai l'impression.
00:04:32 - Mais est-ce que c'est pas valable pour la sexualité dans un couple ? Même si on va pas au libertinage ?
00:04:37 - Ah, complètement, oui. Oui, oui, bien sûr.
00:04:38 - Il me semble, hein. Complicité et communication, évidemment.
00:04:42 Ce qui est aussi intéressant, moi j'ai constaté depuis de nombreuses années, quand on me parle de son envie d'aller en club ou en soirée privée d'ailleurs, puisque de plus en plus maintenant il y a des soirées privées,
00:04:54 c'est que les personnes ne savent pas exactement non plus ce qu'ils veulent aller y chercher. Alors pourquoi pas ?
00:04:59 - Oui, oui, oui. En tout cas, qu'ils n'y aillent pas pour faire plaisir à l'autre, c'est très important. Et quand on ne sait pas ce qu'on va y chercher, ben voilà, encore une fois, on se contente de regarder.
00:05:07 - Bon, pour en revenir au coup, peut-être le faire comme si c'était un jeu. Un jeu, et là, effectivement, on retrouve bien la complicité et effectivement, on n'a pas forcément besoin d'avoir beaucoup de monde autour de nous.
00:05:16 - Exactement. Et puis, c'est pas, enfin, je veux dire, c'est pas non plus le truc magique qui va permettre de gérer le désir d'aller voir ailleurs.
00:05:27 Enfin, je crois qu'il faut vraiment comprendre, et j'aime bien d'ailleurs ce terme de complicité, je crois vraiment que c'est quelque chose qui se joue à deux et qu'on ne rejouera peut-être pas de la même manière si on a un autre partenaire en fait.
00:05:39 - Oui, et même dans le même couple, ça c'est le rêve, il faudrait qu'à chaque fois ce soit la première fois, à ce moment-là. Pas devenir des vétérans du sexe comme on peut en trouver ici, par exemple, au Cap, et pourquoi pas ?
00:05:49 - Oui, oui, oui.
00:05:51 - À ce moment-là, ça devient un peu routinier.
00:05:53 - Mais ce qui est très nouveau aussi, me semble-t-il, c'est qu'on voit plus de différences de génération aujourd'hui qu'il y a 30 ans, et certainement aussi plus de différences de niveau social.
00:06:07 Et ça, ça montre bien que ça s'est démocratisé.
00:06:10 - Voilà, ça commence plus tôt. Il y avait un monsieur hier qui nous a appelés qui s'en plaignait, moi je trouve qu'au contraire, c'est bien qu'on puisse rencontrer des jeunes personnes qui se mélangent avec des personnes un petit peu plus âgées, et ça amène de la couleur.
00:06:21 Et puis effectivement, interracial aussi.
00:06:23 - Oui, oui.
00:06:24 - On voit beaucoup de gens de tas de pays et de continents différents ici au Cap d'Agde.
00:06:27 - En tout cas, c'est un peu la Mecque du libertinage. C'est un endroit... Oui, non, écoutez, on a le droit de parler vrai et de tout dire sur celui de radio. Je suis désolée, je ne me sens pas...
00:06:38 - C'est le Vatican du libertinage.
00:06:40 - Si vous préférez, mais c'est pas tout à fait le même sens.
00:06:44 - C'est pas la même chose.
00:06:45 - Excusez-moi.
00:06:46 - Il y a des expressions quelquefois qu'on ferait bien d'oublier. Parce qu'on pourrait agacer des amis musulmans qui n'aiment pas qu'on confonde... L'idée qu'on puisse confondre la Mecque et le Cap d'Agde.
00:06:57 - Bon, c'est dit. D'accord.
00:06:59 - Je me fais le porte-parole, le porte-drapeau des frères musulmans.
00:07:04 - D'accord. Pas de soucis, Jean-Charles Bouchoud.
00:07:07 - Alors, ce soir, vous allez animer une conférence à Montpellier, Place du Nombre d'Or.
00:07:15 - Place du Nombre d'Or, dans le quartier Antigone. Donc à 19h ce soir, une conférence. Je vais parler des pervers narcissiques, parce qu'on me le demande beaucoup.
00:07:23 Beaucoup de personnes ont encore besoin d'écouter mes propos à ce sujet-là. Donc oui, je vais accueillir de la bavard.
00:07:28 - Voilà, donc ce soir à 19h à Montpellier. Je crois pas qu'on rencontre beaucoup de pervers narcissiques dans le libertinage.
00:07:35 - Ça se pourrait, après tout, c'est une société comme une autre.
00:07:39 - Mais... - Alors ça, c'est une chose très intéressante, ce que vous faites. Je le comprends. Moi, je l'ai fait beaucoup dans ma vie aussi.
00:07:45 C'est idéaliser la société que l'on rencontre. Parce qu'on est dans le champ du libertinage, alors on va rencontrer que des amis, etc.
00:07:52 Or non, on va rencontrer des gens magnifiques, on va rencontrer des cons, on va rencontrer des pervers. Oui, on ne rencontrera pas.
00:07:57 - Oui, oui. - Comme partout. Comme dans tout. Comme dans la politique, dans le syndicalisme, dans la religion, dans la spiritualité.
00:08:03 - D'accord. - Ils sont partout.
00:08:05 - Bon, si vous avez peur, si vous croyez en avoir rencontré un dans un club libertin, vous nous appelez et puis on essaiera de décoder ce qui se serait vraiment passé.
00:08:13 Et puis demain, toujours à Montpellier, place du Nombre d'Or, vous faites à nouveau un atelier d'écriture.
00:08:21 - Un atelier d'écriture à l'intention des personnes qui, effectivement, ont été victimes de violences psychologiques
00:08:26 et qui ont bien besoin de s'exprimer, besoin de passer à autre chose, besoin de rencontrer du monde.
00:08:30 Je sais que ça fait beaucoup, l'acte de création fait beaucoup de bien aux personnes qui ont souffert.
00:08:34 Eh bien, écoutez, demain, deux ateliers d'écriture, vous êtes les bienvenus à partir de demain matin.
00:08:39 - Mais de toute façon, quand on a quelque chose qui ne va pas bien chez nous, ce qu'il faut, c'est soit parler, soit écrire.
00:08:47 - Oui, créer, peindre peut-être aussi. - Les mots, finalement, Hubert.
00:08:50 - Oui, bien sûr. Oui, oui, les mots, l'acte de création, c'est magnifique.
00:08:54 L'acte de création, c'est-à-dire qu'on va externaliser, extérioriser, pardon, ce qui nous blesse,
00:09:00 ce qui nous a fait souffrir et ce qui est à l'intérieur de nous.
00:09:03 - Puis le sexe aussi, ça guérit aussi beaucoup de blessures. - Oui, oui, oui, je suis certain.
00:09:09 - Donc pourquoi pas le libertinage pour gérer ces questions d'abandon, de possession, de je ne sais quoi.
00:09:18 - Oui, et puis pouvoir passer à autre chose. C'est important, se tourner vers la vie.
00:09:22 C'est un peu ce que je dis, les personnes qui emploient massivement des mécanismes de défense perverse narcissique
00:09:27 sont tournées vers la non-vie, c'est-à-dire vers la mort, la pulsion de mort, telle qu'on l'a décrit en psychanalyse.
00:09:31 Et je crois que la réponse, ça peut être tout simplement se tourner vers la vie.
00:09:35 - Pour ça d'ailleurs, je pensais qu'il n'y en avait pas tant que ça dans le libertinage.
00:09:39 - Si, je pense que c'est pas... - Mais je me crois.
00:09:42 Bon, on va en parler du libertinage justement dans un instant avec Tom qui nous a rejoint.
00:09:47 On fait une petite pause et on le retrouve tout de suite.
00:09:49 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:09:53 - Toujours en compagnie de Jean-Charles Bouchoud, en direct de l'hôtel Ozyn au Cap d'Agde,
00:09:59 nous évoquons évidemment le libertinage.
00:10:02 Ce lieu mondialement connu, je n'ai rien dit. - Sacro-saint.
00:10:07 - Là, vous me cherchez Jean-Charles. - Oui, c'est vrai.
00:10:11 J'ai le petit démon là. - Bonjour Tom.
00:10:14 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Jean-Charles.
00:10:17 - Bonjour. Donc nous sommes libertins avec ma compagne depuis 2016.
00:10:22 Nous avons découvert ce milieu-là.
00:10:25 Et en fait, c'est un sujet qui est vraiment très intéressant et très vaste.
00:10:29 Et beaucoup de choses ont été dites hier, que j'ai pu réécouter,
00:10:32 également dans votre introduction.
00:10:34 Il y a beaucoup d'avantages, également quelques inconvénients.
00:10:37 Mais ce qui est important, c'est ce que vous disiez, c'est la complicité,
00:10:39 mais également le partage quand on est libertin.
00:10:42 Le fait de... Quand nous on sort, alors on a fait quelques clubs,
00:10:45 mais on n'adhère pas trop aux clubs, parce que ce n'est pas...
00:10:48 Contrairement à ce que j'ai pu entendre par Didier Mendouni,
00:10:51 nous on n'a jamais connu des orgies gigantesques dans des clubs,
00:10:54 ou ce que beaucoup de personnes peuvent avoir comme vision du libertinage.
00:10:58 Ce n'est pas que ça. Et on fréquente beaucoup plus les soirées privées.
00:11:01 - Les soirées privées, oui. - Donc avec plusieurs couples.
00:11:03 Voilà. Et donc nous sommes échangistes.
00:11:05 Et ce qui est tellement bon là-dedans, c'est comme vous le disiez,
00:11:08 dans plusieurs émissions, c'est vrai que l'homme n'est pas forcément fait
00:11:12 pour avoir qu'un seul partenaire, ou une seule partenaire.
00:11:14 Et l'avantage du libertinage, c'est de pouvoir justement
00:11:17 avoir plusieurs partenaires différents.
00:11:19 Et là où tout réside pour moi, le libertinage,
00:11:23 c'est de pouvoir créer une complicité avec sa partenaire, donc ma compagne,
00:11:26 mais également avec les autres personnes qu'on va découvrir.
00:11:29 Et ce qui est fantastique, c'est de se dire, à partir du moment
00:11:32 où on a couché ensemble, tout est beaucoup plus simple.
00:11:36 Les discussions, les gens changent, tout est beaucoup plus concret,
00:11:39 réel et vraiment sincère.
00:11:41 Ce que je dis à chaque fois quand j'en parle, des fois, c'est pas moi.
00:11:44 - Excusez-moi, mais je crois que ce qui est intéressant,
00:11:47 et c'est vrai qu'on en a parlé hier avec Jean-Charles,
00:11:50 je crois que ce qui est intéressant, c'est que quand on peut très rapidement
00:11:53 faire l'amour avec quelqu'un qui, comme ça, nous attire un peu,
00:11:57 ça évite qu'on puisse s'en tomber un petit peu amoureux,
00:12:01 ou en tout cas qu'on puisse être dans un désir qui finalement
00:12:04 nous emporte un peu plus et pourrait nous éloigner de la personne
00:12:07 avec qui on est. C'est un peu ça que vous voulez dire ?
00:12:09 - C'est ça, et puis aussi on n'a plus besoin d'entrer en séduction.
00:12:12 On n'est plus en séduction, une fois que l'acte a été commis,
00:12:15 on peut se rencontrer quand même à un autre niveau, j'imagine.
00:12:18 - Tout à fait. En fin de compte, c'est pas le fait de craindre les sentiments.
00:12:21 Il peut toujours y avoir différents types de sentiments ou d'émotions
00:12:23 dans le libertinage, mais c'est surtout, par exemple, l'exemple que j'ai
00:12:26 à chaque fois, c'est quand on est collègue de bureau avec une femme,
00:12:30 on peut essayer de séduire tout ça, la personne, pourquoi qu'on veut coucher
00:12:33 avec, et ça peut tendre les relations, alors que là, on sait qu'on est là
00:12:36 pour coucher, donc une fois qu'on a couché, on a consommé,
00:12:39 et là, tout est beaucoup plus simple au final, et les gens se livrent.
00:12:42 Moi, ça m'est déjà arrivé à plusieurs partenaires qui se livrent à moi
00:12:45 sur des soucis, sur leur vie privée, tout ça, chose que je n'ai jamais fait
00:12:48 avec des amis, parce qu'avec des amis, parfois on veut garder
00:12:51 une certaine pudeur, une certaine retenue, alors que dans le libertinage,
00:12:54 comme on se met à nu, tout est beaucoup plus simple.
00:12:57 Et effectivement, après, il y a toujours des garde-fous à avoir,
00:13:00 nous, ça nous est jamais arrivé, mais il peut y avoir sentiments, émotions,
00:13:03 tout le reste. Le but, c'est vraiment d'aller dans le libertinage ensemble,
00:13:06 et pas pour faire plaisir à. Comme vous disiez hier,
00:13:09 effectivement, beaucoup de nos rencontres, on voit des couples
00:13:12 où la femme suit son homme dans le libertinage.
00:13:15 - Mais ça existe aussi dans l'autre sens, hein ?
00:13:18 Des femmes qui incitent leur mari à aller
00:13:21 dans des clubs. - Oui, mais...
00:13:24 - C'est moins fréquent, en Vérité. - Oui. Parce que par exemple, dans les soirées privées,
00:13:27 on voit beaucoup de couples qui viennent, et la femme ne joue pas spécialement,
00:13:30 alors que par exemple, c'est des soirées vraiment échangistes,
00:13:33 et c'est plutôt l'homme qu'en vit, mais madame a de la retenue, et du coup,
00:13:36 ça ne joue pas forcément, ça crée une tension. Et effectivement,
00:13:39 ça devient un phénomène de mode, un peu comme à l'époque, pour sauver
00:13:42 un coup qu'on pouvait faire à un enfant. Là, on a l'impression qu'il y a beaucoup
00:13:45 de couples qui veulent se sauver dans le libertinage, en autorisant l'autre
00:13:48 à aller voir ailleurs, sous le couvert avec bénédiction,
00:13:51 mais sans y être vraiment prêts.
00:13:54 - Et ça, c'est à mon avis une grave erreur, parce que ça montre des images
00:13:57 qui peuvent vraiment perturber la relation.
00:14:00 Mais ce qui est intéressant, voyez Tom, je suis tout à fait d'accord avec vous,
00:14:04 et je trouve que vous l'exprimez très très bien, et je pense que ça parle
00:14:07 à tous ceux qui nous écoutent, mais ça montre aussi quand même
00:14:10 que vous avez tous les deux, puisque vous êtes visiblement dans une belle complicité,
00:14:14 vous avez tous les deux un rapport au corps et à la sexualité
00:14:17 qui est assez libre, et ce n'est pas le cas de la majorité des gens.
00:14:20 Quoi qu'il en soit, même si ça s'est démocratisé,
00:14:23 ça reste une pratique assez marginale, c'est maximum 5% de la population.
00:14:29 - Et figurez-vous ce qui est très intéressant dans ce que vous dites,
00:14:32 c'est qu'au final, on a une sexualité, mais elle s'est améliorée,
00:14:37 on a découvert des nouvelles choses dans le libertinage,
00:14:40 des choses qu'on ne faisait pas forcément entre nous, que maintenant qu'on fait entre nous,
00:14:43 et ce qui est bien, c'est que ça a permis, alors pas spécialement pour moi,
00:14:46 mais pour ma compagne, d'accepter ses défauts.
00:14:48 Par exemple, elle a une petite poitrine, toujours complexée par la petite poitrine,
00:14:51 mais quand vous entendez des hommes et des femmes dire "tu es jolie, tu es belle",
00:14:55 ça lui a permis, elle en tout cas, de pouvoir accepter, s'affirmer,
00:14:59 et ça a même joué au niveau du travail, au niveau des loisirs,
00:15:04 de gagner de la confiance en elle, d'avoir plus d'occurrence.
00:15:08 - Ça je l'entends beaucoup.
00:15:11 Les femmes libertines, en général, prennent confiance en elles
00:15:16 et ne se posent plus la question d'être désirables ou pas.
00:15:19 - Oui, se mettre à nu fait qu'on perd ses complexes,
00:15:22 et on dédramatise en fin de compte quelque chose qui ne devrait absolument pas être dramatique normalement,
00:15:26 mais qui peut le devenir effectivement dans notre société.
00:15:29 - Ça fait. Et donc effectivement, nous on voit beaucoup d'avantages à ça.
00:15:34 Après, il y a aussi des contraintes.
00:15:36 Comme on disait, la contrainte d'y aller pas pour son propre plaisir,
00:15:39 mais on voit aussi beaucoup de dérives, et moi qui ai tendance à m'agacer avec le temps,
00:15:43 depuis 2016, pourtant je ne suis pas un vieux de la vieille.
00:15:45 Mais par exemple, il y a beaucoup de soirées qui sont péantes,
00:15:48 enfin il y a beaucoup de soirées privées, juste mon petit lapsus.
00:15:50 On passe par Wild, donc enseignement de net échange,
00:15:53 pour aller dans des soirées, et beaucoup de soirées privées deviennent payantes.
00:15:58 On invite 20 couples, on fait payer 60 euros,
00:16:02 et en fin de compte, ça devient un business pour les gens.
00:16:04 Je ne parle pas des clubs où ils ont des charges, des choses comme ça, comme ça a été évoqué hier,
00:16:08 mais il y a des gens qui font du profit.
00:16:09 Dès qu'il y a des nouvelles soirées qui se font, tout de suite on va faire payer les gens.
00:16:13 Et pour un nouvel an, par exemple, on va demander 130, 150 euros en particulier,
00:16:17 parce qu'on invite chez soi.
00:16:18 Mais est-ce que par exemple, c'est des soirées où il y a des repas,
00:16:23 parce que s'il y a des repas, c'est normal qu'on fasse payer ?
00:16:25 Non mais il y a un buffet, chacun apporte une bouteille, des choses comme ça.
00:16:29 C'est un buffet qui est fait, mais même si on regarde les comptes,
00:16:31 ce n'est pas non plus, sur une soirée ça fait 1200 euros,
00:16:34 même si vous apportez, la personne fait 200, 300 euros de buffet,
00:16:37 il y a de l'argent qui est fait de côté,
00:16:39 et qui est fait sur le dos des gens qui viennent, et sur le dos de la sexualité.
00:16:42 Et ce n'est pas déclaré bien évidemment.
00:16:44 Mais heureusement qu'il y a toujours, à mon sens, des vrais libertins,
00:16:47 qui continuent de faire des soirées gratuites,
00:16:49 où les gens vont apporter une bouteille, un petit truc à grignoter,
00:16:52 on va partager des choses ensemble, on peut discuter, on peut s'amuser,
00:16:55 puis après on peut passer à l'acte, et créer des liens, tisser des liens.
00:16:58 Mais il y a beaucoup de choses, je trouve qu'il y a le libertinage des pervertines,
00:17:01 et j'avais une question à vous poser,
00:17:03 j'ai écouté l'émission hier et je n'ai pas forcément réussi à trouver la réponse.
00:17:08 Le libertinage, donc liberté, les esclaves, se libérer de ses chaînes,
00:17:11 pour moi, quand on parle de libertinage, je vois le mot sexe.
00:17:15 Et donc on voit de plus en plus beaucoup de personnes,
00:17:18 quand elles vont en soirée ou en club, qui pensent à faire la fête, à danser,
00:17:21 à danser, et vraiment sur le tard, passer à la partie sexe.
00:17:25 Alors effectivement, chacun est libre de faire ce qu'il veut en soirée libertine,
00:17:29 mais en fin de compte, est-ce que le libertinage est vraiment synonyme de sexualité ?
00:17:33 Est-ce que ça devient un terme qui a été galvaudé avec le temps,
00:17:36 qui a changé de définition au fur et à mesure,
00:17:38 et qu'est-ce qui la présente exactement aujourd'hui ?
00:17:41 Oui, parce que les libertins à l'époque de la Révolution française
00:17:45 ne passaient pas forcément tellement à l'acte.
00:17:48 Je ne pense pas qu'Auderlot de Laclos, celui qui a écrit "Les liaisons dangereuses",
00:17:52 c'était un libertin parce qu'il s'autorisait une certaine parole,
00:17:56 mais ce n'était pas forcément quelqu'un qui avait des actes sexuels extrêmes.
00:18:00 C'était tout un courant à cette époque-là, en tout cas anti-hierrikan.
00:18:07 Le libertinage à l'origine, c'est d'abord une pensée libertine.
00:18:11 Éloigné de la morale de l'époque.
00:18:14 Oui, parce que...
00:18:17 C'est vrai qu'on pense aussi au Marquis de Sade,
00:18:19 qui lui avait des pratiques qui étaient quand même assez extrêmes,
00:18:22 mais je veux dire, c'était plutôt rare.
00:18:24 Même chez les libertins, c'est rare.
00:18:26 En tout cas, ce qui est bien, c'est de savoir que pour nous,
00:18:29 notre vision, c'est le plaisir de la chair.
00:18:31 On n'y va pas que pour ça.
00:18:33 Après, ça peut commencer directement, pas directement.
00:18:35 C'est selon... Comme on dit, tout est possible, rien n'est obligatoire.
00:18:38 - Moi, je ne sais pas. - Que ce soit le plaisir de la chair.
00:18:40 Est-ce que ce n'est pas secondaire, en fin de compte, la chair ?
00:18:42 Est-ce que le désir, ce n'est pas de se rencontrer ?
00:18:44 Et vous l'avez évoqué hier, et vous l'avez retenu, je vous en remercie.
00:18:47 Effectivement, une fois qu'on est passé à l'acte,
00:18:49 justement, la chair a disparu, et c'est là qu'on peut totalement se rencontrer.
00:18:53 Donc, est-ce que le but inconscient ne serait pas une certaine rencontre ?
00:18:56 - Mais je pense... On va faire une petite pause, Tom,
00:18:59 et on va reprendre notre discussion très philosophique,
00:19:02 dans un instant, sur Sud Radio.
00:19:04 Et on reviendra aussi sur la pensée la plus profonde de Sade,
00:19:08 qui est souvent un petit peu oubliée,
00:19:10 et qui, quelque part, explique bien, je pense, ce qu'est le libertinage.
00:19:13 On se retrouve dans un instant.
00:19:15 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:19:19 - Nous continuons à évoquer le libertinage,
00:19:22 en direct de l'hôtel Ozyn, au Cap d'Agde, avec Jean-Charles Bouchoud,
00:19:26 et nous philosophons avec Tom, qui était avec nous, libertin, depuis 2016,
00:19:32 et visiblement, vraiment libertin, dans le bon sens du terme.
00:19:38 Alors oui, je reviens sur Sade.
00:19:41 Le propos de Sade, entre les lignes,
00:19:44 c'est Jean-Jacques Pauvert qui m'avait bien initié aux écrits de Sade,
00:19:48 c'est de dire que le corps ne doit appartenir à personne.
00:19:53 Il ne doit pas appartenir à l'État, il ne doit pas appartenir à l'autre...
00:19:58 - Ni même à soi.
00:19:59 - Bah, à soi, si, peut-être, quand même.
00:20:01 Et dans un certain sens, c'est vraiment un anarchiste, Sade,
00:20:06 au sens que cette liberté doit être partout, et même dans sa sexualité.
00:20:15 - On a le même problème avec les drogues.
00:20:17 Mais qui, de quel droit, va m'interdire de prendre une substance si j'en ai envie ? Merde, quoi.
00:20:22 - Alors ça, c'est une vraie question.
00:20:25 Tom, vous êtes toujours avec nous, vous avez le droit de réagir.
00:20:28 - C'est une vraie question, parce que moi, j'ai participé un jour à un colloque
00:20:32 avec des avocats et des juristes, et on posait la question sur le libertinage SM,
00:20:38 qui n'est peut-être pas votre pratique, Tom.
00:20:40 Jusqu'à quel moment on peut laisser des pratiques SM,
00:20:44 à partir du moment où ça peut abîmer ou détruire quelqu'un ?
00:20:48 Et la drogue, c'est un peu pareil.
00:20:50 Est-ce qu'on peut laisser quelqu'un s'abîmer à ce point-là ?
00:20:54 - Je ne sais pas, et puis après, on met le mot "drogue" un peu partout.
00:20:57 Je parle de ça parce qu'à l'époque où j'ai écrit "Chevaux chez le dragon",
00:21:01 - Un magnifique livre, oui.
00:21:03 - Un livre dans lequel je parle de libertinage, mais j'étais parti du même principe.
00:21:08 Que vont chercher les gens qui prennent des drogues au fond ?
00:21:12 Et que vont chercher les personnes qui vont dans le libertinage au fond ?
00:21:15 Est-ce que ce n'est pas une recherche spirituelle, à un moment donné,
00:21:18 qui ne se dit pas forcément ?
00:21:20 - En tout cas, c'est une envie de se dépasser de la norme sociale.
00:21:26 - De dépasser la norme sociale, se rencontrer, et aller vers quelque chose qu'on ignore.
00:21:30 C'est complexe, en fait.
00:21:32 - Je sens que toi, on ne peut pas réagir à l'hystère.
00:21:35 - Il y a plusieurs choses sur lesquelles je voudrais revenir.
00:21:38 Déjà, la première chose, pareil de ce que vous disiez hier,
00:21:40 c'est l'avantage avec le libertinage d'avoir encore des premières fois,
00:21:43 et des premières fois, et des premières fois.
00:21:45 Effectivement, par exemple, quand vous disiez que c'est la rencontre qui importe
00:21:48 et pas forcément le plaisir de la chair, alors oui et non,
00:21:51 parce que nous, comme nous, on a envie bien sûr du plaisir de la chair,
00:21:54 mais ce qui est intéressant, c'est la rencontre avant, tant qu'il y a de la séduction.
00:21:58 C'est assez intéressant.
00:21:59 Maintenant, si on vient discuter pendant des heures et des heures,
00:22:02 alors que tout le monde est là pour le plaisir de la chair,
00:22:05 ça va casser quelque chose.
00:22:06 Mais c'est tellement intense et tellement plaisant de pouvoir séduire une personne
00:22:10 et de ressentir parfois des petits papillons comme ça,
00:22:13 les prémices qu'on a pu connaître à l'époque, juste pour ce moment-là.
00:22:17 Et après, effectivement, une fois qu'on a consommé, le lien est plus fort,
00:22:20 et quand on se revoit, effectivement, on peut partager d'autres choses.
00:22:22 C'était le premier point sur lequel je voulais revenir,
00:22:24 c'est que le libertinage permet d'avoir encore des premières fois.
00:22:27 Ensuite, effectivement, par exemple, quand on parlait de la partie SM,
00:22:31 comme on disait tout à l'heure, il y avait complicité partage,
00:22:33 mais ça induit, peut-être ou pas, d'être à l'écoute de sa partenaire
00:22:38 et en fait, de ressentir les choses.
00:22:41 On peut très bien, une partenaire qui peut être réticente,
00:22:45 l'amener d'une certaine manière, comme on dit, comme pour tout,
00:22:47 il faut une préparation, tout ça, et puis de savoir quand elle va demander quelque chose.
00:22:50 Moi, ça m'est déjà arrivé que des partenaires demandent quelque chose,
00:22:52 mais je le sens pas, ou c'est quelque chose qui me semble faux.
00:22:56 Et donc, je préfère arrêter, ne pas aller forcément plus loin.
00:22:59 Et je pense que pour profiter, effectivement,
00:23:01 ce n'est pas une question d'être dans la performance,
00:23:03 ce n'est pas non plus forcément une question de dire,
00:23:05 "Bah tiens, on est à part, on va libertiner",
00:23:07 c'est vraiment une question de dire,
00:23:09 "J'ai la chance de pouvoir rencontrer des personnes,
00:23:12 de pouvoir découvrir des nouvelles personnes, des corps.
00:23:15 J'ai la chance de prendre un plaisir,
00:23:17 de découvrir encore et encore du plaisir sexuel de manière différente."
00:23:21 Et ça, je trouve que ça n'a pas de prix,
00:23:23 surtout quand on le fait avec les belles personnes et les bonnes personnes.
00:23:26 - C'est de l'expérimentation, quoi, finalement, Tom.
00:23:29 - Pas forcément de l'expérimentation,
00:23:31 c'est vraiment le fait de trop tomber,
00:23:34 c'est quand vous avez des personnes qui vont vous dire,
00:23:36 "J'ai jamais connu ça."
00:23:38 Moi, ça m'est déjà arrivé que beaucoup de femmes me disent,
00:23:41 par exemple, quand je leur fais un cunni,
00:23:43 elles n'ont jamais connu ça, même devant leur homme.
00:23:45 Et à un moment donné, je me souviens même d'une expérience,
00:23:48 je fais un cunni, une nana me dit, "Attends, je veux voir ça."
00:23:51 Elle me dit, "Tu t'inquiètes pas, avec moi, ça va mettre je ne sais pas combien de temps."
00:23:54 Au bout de 30 secondes, je l'ai fait orgasmer,
00:23:56 et elle a tout de suite appelé son mari pour me dire,
00:23:58 "Regarde comment il fait, prends des notes."
00:24:01 Donc j'étais flatté à ce moment-là.
00:24:03 Et c'est ça qui est bien,
00:24:05 c'est que les gens ne vont pas forcément se formaliser,
00:24:07 alors pas tous, bien sûr,
00:24:09 mais il y a vraiment quelque chose dans le libertinage,
00:24:11 il y a un soutien, il y a quelque chose de particulier
00:24:13 à la personne qu'on revoit au fur et à mesure.
00:24:15 - Oui, mais voyez là, vous nous parlez de votre talent pour faire un cunni,
00:24:20 il y a quelque chose quand même qui touche un peu la performance,
00:24:23 vous seriez le...
00:24:25 donner des conseils à ceux qui nous écoutent,
00:24:28 je pense qu'il y a beaucoup d'hommes là qui attendent...
00:24:31 - Non mais en fait, le conseil c'est juste d'être...
00:24:33 - Comment vous l'avez fait ?
00:24:34 - Comment je l'ai fait, c'est que je ressens le clitoris,
00:24:37 je ressens son affinité, je regarde...
00:24:39 - Bien sûr, bien sûr.
00:24:40 - Je regarde la personne, ses yeux, ses mouvements,
00:24:42 ses mains, ça se crissoupe ou pas,
00:24:43 je tiens les mains de ma partenaire pour ressentir,
00:24:45 et par exemple, moi je sais que personnellement,
00:24:47 quand je fais un cunni, je ne bande plus, ce n'est plus possible.
00:24:49 Je suis tellement concentré sur ma partenaire
00:24:51 en train d'essayer d'être à l'écoute,
00:24:53 et j'ai une manière de faire qui est particulière,
00:24:55 qui fait que ça va titiller davantage,
00:24:58 un peu que des fois on peut...
00:24:59 alors, ok, on peut dire que c'est peut-être prétentieux,
00:25:01 mais des fois on m'a comparé un peu à un womanizer.
00:25:03 Voilà.
00:25:04 Alors là, je peux dire que c'est un truc dont je suis fier à m'entrainer.
00:25:07 - C'est un jouet intime, Jean-Charles Rouchoud.
00:25:09 - Ah, parce que là vous me parlez une langue que je ne comprends pas.
00:25:12 - C'est-à-dire que c'est...
00:25:13 - C'est un jouet qui, en effet...
00:25:14 - C'est ce qu'on a vu hier, le petit...
00:25:16 - Non, non, non, non, c'est un jouet qui aspire un peu,
00:25:19 tout en faisant un peu ventouse,
00:25:21 c'est en effet un des jouets préférés des femmes.
00:25:23 - D'accord.
00:25:24 - C'est de la compression du clitoris,
00:25:26 c'est un peu joué là-dessus,
00:25:28 et le fait de vraiment être à l'écoute de sa partenaire,
00:25:31 il n'y a pas de chose.
00:25:32 - Bon bah écoutez, messieurs qui écoutez Tom,
00:25:34 achetez un womanizer, regardez comment ça fonctionne,
00:25:36 et puis inspirez-vous.
00:25:37 - D'ailleurs je l'avais offert à ma compagne
00:25:39 quand vous en aviez parlé il y a des années
00:25:41 du womanizer à l'antenne,
00:25:42 avec des personnes qui avaient le même orgasme
00:25:44 au bout de quelques secondes,
00:25:45 je l'avais acheté grâce à vous,
00:25:46 et ça a fait l'effet,
00:25:47 et à chaque fois dans des soirées,
00:25:49 les personnes qui ne le connaissent pas,
00:25:51 ou qui ne le connaissaient pas,
00:25:52 je leur présentais et elles en achetaient aussi.
00:25:54 Donc vous avez permis effectivement,
00:25:55 à travers les différentes tests que vous faites et autres,
00:25:58 de développer une sexualité chez les autres.
00:25:59 - Il va falloir que je demande un pourcentage, moi.
00:26:01 - Ah ouais, carrément.
00:26:02 - Je vous remercie de partage éclair, 30 secondes.
00:26:05 - Et je veux dire un dernier mot sur le cap, si c'est possible.
00:26:08 - Mais allez-y Tom, bien sûr.
00:26:10 - Voilà, j'ai écouté cette émission,
00:26:12 enfin votre émission l'année dernière,
00:26:13 justement les deux jours, voilà,
00:26:15 et on a testé avec ma partenaire, avec ma compagne,
00:26:17 le cap pour la première fois l'année dernière.
00:26:19 On a toujours été réticents à y aller.
00:26:21 Le fait que ça soit sur fait,
00:26:22 c'est forcément qu'il faut aller au cap
00:26:24 quand on est libertin.
00:26:25 Et le cap, on n'a pas du tout eu l'image qu'on en avait,
00:26:28 on pensait que ça allait coquiner partout,
00:26:31 dans tous les sens et tout ça, non,
00:26:32 et en fin de compte, on s'est rendu compte que si,
00:26:34 et c'est ça qui est malheureux,
00:26:35 si on n'a pas une application mobile pour faire des rencontres,
00:26:38 c'est compliqué.
00:26:39 Là où des personnes, des libertins de plus de 20 ans,
00:26:41 nous disaient avant, on se baladait dans les coursistes partout,
00:26:44 on était à paix, on discutait, on prenait un verre et puis on jouait.
00:26:47 En tout cas, nous sur la semaine, on y était, c'était pas ça.
00:26:49 Par contre, ce que j'ai trouvé exceptionnel, c'est deux choses.
00:26:53 Au cap, on peut être qui on veut, comme on veut, quand on veut.
00:26:56 On est à nu, on fait ce qu'on veut et c'est génial.
00:26:58 Et quand vous allez du côté de la baie des cochons,
00:27:00 donc la plage où ça peut coquiner,
00:27:03 ce que j'ai trouvé magnifique, c'est de tomber sur un couple
00:27:05 qui avait plus de 80 ans, qui était en train de coquiner entre eux,
00:27:08 au milieu de tout le monde.
00:27:09 Et je me suis dit, c'est beau de voir des gens de cet âge-là,
00:27:14 libérés et faire leur propre sexualité au milieu des autres,
00:27:17 comme ça, sans aucune gêne.
00:27:19 J'ai trouvé ça beau de se dire, il y a tout âge,
00:27:22 et il n'y a pas de gêne et tout ça, sans que ça soit moche,
00:27:24 sans que ça soit... simplement d'être eux-mêmes.
00:27:27 Et j'ai trouvé ça magnifique,
00:27:28 et c'est pour ça qu'on va y retourner, donc au mois de juillet, une semaine,
00:27:31 pour revivre cette liberté d'être qui on veut.
00:27:35 Et je trouve ça incroyable, le cap, à ce niveau-là.
00:27:37 Après, on espère qu'on va y avoir plus de choses, comme l'année dernière, mais...
00:27:40 - Oui, oui, non, mais moi, je ne connais pas tous les endroits libertins du monde,
00:27:45 mais je pense que c'est quand même l'endroit où il y a le plus, justement,
00:27:49 cette possibilité à être qui on a envie d'être.
00:27:52 Voilà.
00:27:53 Mais quoi qu'on en dise, c'est vrai qu'on voit toutes sortes de personnes
00:27:58 habillées comme elles ont envie,
00:28:00 et il n'y a personne qui juge qui que ce soit.
00:28:03 - Effectivement, oui, oui.
00:28:05 - Eh bien, merci Tom, de ces échanges.
00:28:07 - Merci à vous.
00:28:08 - Merci beaucoup, merci beaucoup.
00:28:10 Et on continue avec Nathalie, qui nous a rejoints.
00:28:13 Bonjour Nathalie.
00:28:15 - Bonjour Brigitte, bonjour Jean-Charles.
00:28:17 - Bonjour Nathalie.
00:28:19 - Bonjour, enchantée.
00:28:21 - Avec plaisir, Brigitte.
00:28:23 - Vous êtes libertine depuis une dizaine d'années, c'est ça ?
00:28:26 - Un peu plus, oui, un peu plus, oui, 14 ans à peu près,
00:28:28 libertine depuis 14 ans et naturiste depuis 5-6 ans.
00:28:32 - Ah, c'est intéressant. Alors, quelle différence vous faites ?
00:28:35 - Alors, la différence que je fais, c'est qu'effectivement,
00:28:39 quand je suis libertine, je ne suis pas naturiste,
00:28:42 et quand je suis naturiste, je ne suis pas libertine.
00:28:44 - On peut être les deux, non ?
00:28:46 - On peut être aussi les deux.
00:28:48 - Moi, je suis d'accord avec Nathalie,
00:28:50 et je pense qu'il n'y a rien à voir entre le naturisme et le libertine.
00:28:54 Je me suis commencé à le dire déjà hier.
00:28:56 Les naturistes, à l'origine, ils avaient besoin d'être plus proches de la nature,
00:29:00 d'être libérés des vêtements.
00:29:02 Je ne suis pas certain qu'ils avaient des pensées sexuelles derrière la tête.
00:29:05 - Exactement, absolument pas.
00:29:07 Et c'est vrai qu'on a souvent cette réflexion de se dire
00:29:11 "Si on est libertine, le naturisme n'est pas un problème",
00:29:14 alors que moi, ça l'a été.
00:29:16 Ça l'a été, puisque j'ai été libertine avant,
00:29:18 donc j'ai découvert le libertinage il y a à peu près 14 ans,
00:29:22 qui était vraiment basé sur de la rencontre, bien entendu,
00:29:26 avec des partenaires différents, mais très axés sur le sexe.
00:29:29 Et puis, le côté naturiste, pour moi, ce n'était pas du tout dans mon objectif.
00:29:34 Et puis un jour, il s'est trouvé que je me suis dit
00:29:38 "Il faut tenter, on va essayer",
00:29:40 et là, j'ai trouvé une autre libération,
00:29:42 mais une libération, on va dire, peut-être plus psychologique que physique,
00:29:47 puisque ce sont deux choses complètement différentes.
00:29:51 Et quand je suis naturiste, je ne me sens pas libertine.
00:29:55 Alors, qu'est-ce que vous apporte l'un et l'autre, vous, en tant que femme, Nathalie ?
00:30:00 Alors, le naturisme, en fait, le naturisme, je vais dire qu'il est personnel.
00:30:06 C'est moi, c'est mon corps, je l'offre au soleil,
00:30:09 je prends ce qu'il me donne dans un esprit vraiment très personnel.
00:30:13 C'est que pour moi, et c'est des moments que je n'ai envie de partager
00:30:17 presque avec personne d'autre.
00:30:19 On arrive sur la plage, on n'est pas jugé par notre physique.
00:30:23 La seule chose qu'on peut juger éventuellement,
00:30:25 c'est celui qui aura le plus beau parasol,
00:30:27 parce qu'il n'y a pas de jugement autre.
00:30:29 Alors que si je suis sur une plage textile, vous voyez, par exemple,
00:30:32 j'aurais peut-être l'intention de regarder les gens.
00:30:36 Comment ils sont en maillot de bain, si ça leur va bien, si ça leur va pas.
00:30:39 Donc, il y a une espèce de jugement qui se met et qui me dérange, en fait.
00:30:43 Alors que dans le naturisme, personne ne vous juge,
00:30:46 vous arrivez comme vous êtes, avec votre petit sac, votre petit chapeau,
00:30:49 votre crème solaire ou pas, et on s'installe, et puis ça s'arrête là.
00:30:53 Les gens vont peut-être venir discuter avec nous,
00:30:55 mais ce sera vraiment quelque chose de très...
00:30:58 Je ne vais pas dire de très sain, parce que le libertinage peut être sain aussi,
00:31:01 mais c'est autre chose.
00:31:03 Le libertinage, on est vraiment dans quelque chose où on a un apparat,
00:31:08 on est nous-mêmes ou quelqu'un d'autre,
00:31:10 parce qu'on peut s'inventer des personnalités.
00:31:13 On peut avoir des tenues plus ou moins extravagantes,
00:31:16 on va être dans la séduction, dans le charme, dans la recherche de quelque chose,
00:31:21 alors que dans le naturisme, non.
00:31:24 Et donc, ce sont pour moi deux choses qui sont bien dissociées,
00:31:26 et deux choses aussi dont j'ai besoin.
00:31:28 Mais j'ai du mal à mélanger les deux. En fait, je ne mélange pas les deux.
00:31:32 Si je suis sur une plage naturiste comme au Cap,
00:31:35 ça m'est arrivé l'année dernière ou il y a deux ans,
00:31:38 d'être sur la plage tranquillement, et effectivement, pas très bien de moi,
00:31:41 il y avait un jeune homme qui était en train de se caresser le sexe.
00:31:46 Je me suis dit, il n'a pas sa place ici.
00:31:49 Vous voyez, c'est quelque chose qui peut me déranger.
00:31:52 - Oui, je comprends.
00:31:53 C'est-à-dire que si on est naturiste sur une plage libertine,
00:31:57 on va très vite, finalement, peut-être être sollicité pour du sexe,
00:32:01 alors que quand vous êtes naturiste,
00:32:03 vous avez juste envie d'être avec vous-même face au soleil.
00:32:07 - Exactement. Alors qu'en partie libertine,
00:32:10 je peux jouer avec son zizi, ça ne me dérange pas.
00:32:12 Au contraire, je vais même jouer avec, s'il faut.
00:32:14 Donc, c'est vraiment deux choses complètement différentes,
00:32:16 et j'ai vraiment besoin de ces deux notions.
00:32:18 - Oui, on comprend très bien ça.
00:32:20 - Oui, parce qu'on peut même parler d'agression.
00:32:23 Celui qui vient et qui se caresse devant tout le monde
00:32:26 sur une plage qui n'est pas une plage libertine, c'est une agression.
00:32:29 - C'est un exhibitionniste.
00:32:31 - C'est vrai qu'après, au Cap, des fois, les choses peuvent être mélangées,
00:32:35 et souvent les "vrais" naturistes se plaignent du comportement
00:32:39 des gens qui sont aussi libertins et qui viennent sur la plage.
00:32:42 - Je ne sais pas si c'est trop l'endroit du naturisme, le Cap d'Agde.
00:32:45 - Après, au départ, c'était ça.
00:32:48 - Je crois.
00:32:49 - Au départ, il a été dépassé, ça fait un petit moment.
00:32:51 - Oui, je sais bien, mais enfin bon.
00:32:53 - Peut-être au tout début, parce qu'il y a une gradation,
00:32:56 je ne sais pas si vous avez remarqué,
00:32:58 quand on part de l'ouest vers l'est, c'est de plus en plus libertin,
00:33:01 si j'ose dire. Peut-être qu'au tout début, ça va.
00:33:05 - C'est naturel.
00:33:07 - On a fait un petit repérage tous les deux sur la plage ce matin.
00:33:10 - On a surtout repéré les restaurants, en fait.
00:33:13 - Aussi, aussi.
00:33:15 - Les plaisirs de la chair, c'est les plaisirs de la chair.
00:33:18 - Exactement.
00:33:20 Mais c'est vrai que les deux m'apportent énormément.
00:33:23 Le libertinage m'apporte beaucoup, puisque là, on est dans une expression physique,
00:33:28 on peut être aussi dans l'émotion, dans des sentiments,
00:33:32 on se découvre.
00:33:35 Moi, le libertinage m'a fait me découvrir sur plein de points,
00:33:40 ça m'a enlevé plein de choses aussi.
00:33:42 Donc ça a été très bénéfique.
00:33:44 Après, effectivement, c'est aussi un petit jeu où on peut se brûler les veines.
00:33:48 - Est-ce que vous auriez pu être naturiste avant d'être libertine ?
00:33:52 Ou alors est-ce que vous auriez eu trop de complexes, justement ?
00:33:55 - Je ne sais pas justement si le fait d'être libertine en premier
00:34:00 m'a désinhibé justement de mon physique auprès des naturistes.
00:34:05 Ça aurait été le contraire, je ne sais pas.
00:34:08 Après, c'est vrai que le libertinage, je l'ai rencontré sur le tard.
00:34:12 Le naturisme, j'avais eu une expérience très jeune avec mes parents
00:34:16 où on était allés sur une plage naturiste.
00:34:19 J'avais adoré me sentir nue dans l'eau.
00:34:22 C'était un sentiment qui est toujours resté ancré au fond de moi.
00:34:25 Mais bon, après, on n'a pas continué le naturisme,
00:34:28 parce que c'était comme ça.
00:34:30 Donc j'ai toujours eu, si vous voulez, au fond de moi,
00:34:33 ce plaisir d'enfant qui est toujours là et qui est encore là.
00:34:36 Parce que quand je suis sur une plage naturiste,
00:34:38 je me sens dans un élément qui me convient tout à fait.
00:34:42 Et donc c'est vrai que peut-être que j'aurais pu connaître le naturisme avant,
00:34:48 je ne sais pas.
00:34:49 Mais est-ce que j'aurais été libertine après, je ne sais pas.
00:34:51 Je n'aurai jamais la réponse.
00:34:53 - C'est votre parcours.
00:34:55 Ce que j'adore, c'est que ça rejoint un peu ce que je disais hier.
00:34:58 Finalement, le naturisme a quelque chose d'écologique.
00:35:01 - Oui, oui, oui.
00:35:02 - Tout à fait.
00:35:03 - Bien sûr, déjà on élimine le textile.
00:35:05 Le textile qui est produit, je ne sais pas, en Inde, par exemple,
00:35:09 et qui pollue énormément.
00:35:11 Donc on n'est plus source de cette pollution.
00:35:14 - Et on est en relation profonde avec la nature.
00:35:17 - Voilà.
00:35:18 - Merci Nathalie.
00:35:19 - Et puis avec soi-même, ça c'est très important.
00:35:21 - Oui, absolument, avec soi-même.
00:35:22 Il faut aimer sa propre nature si on veut être un vrai écologiste,
00:35:25 ça me semble évident.
00:35:26 Merci beaucoup Nathalie.
00:35:27 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
00:35:30 - Et nous sommes toujours avec Jean-Charles Bouchoud,
00:35:44 en direct de l'hôtel Ozyn au Cap d'Agde.
00:35:47 Et nous continuons à explorer les différentes manières
00:35:51 de pratiquer le libertinage avec Karen.
00:35:54 Bonjour Karen.
00:35:55 - Bonjour Brigitte, bonjour Jean-Charles.
00:35:57 - Bonjour Karen.
00:35:59 - Merci de m'accueillir.
00:36:01 - Et donc, merci à vous surtout.
00:36:04 Alors il y a 30 ans, vous avez découvert le Cap d'Agde il y a 30 ans.
00:36:07 C'était donc en 90.
00:36:10 - 93 exactement.
00:36:12 - Ah ben oui, exactement.
00:36:14 - Et c'était tout à fait par hasard.
00:36:17 Alors ça peut paraître surprenant de dire qu'on va au Cap d'Agde par hasard.
00:36:21 Ma maman est décédée tout début juillet à l'époque.
00:36:25 Et j'avais un groupe d'amis.
00:36:28 Et ils m'ont dit, il n'est pas question que tu ne partes pas en vacances.
00:36:31 J'avais pas du tout envie de partir en vacances compte tenu du contexte.
00:36:34 Et ils m'ont dit qu'on a quelque chose de réservé.
00:36:38 J'étais avec quelqu'un à l'époque.
00:36:41 Et ils me disent, on a quelque chose de réservé.
00:36:44 On se renseigne pour savoir s'il y a de la place au camping.
00:36:48 Eux avaient un appartement.
00:36:51 J'avais mon frère avec moi.
00:36:53 Donc on prend ton frère avec nous à l'appartement.
00:36:55 On a une place en lit superposé.
00:36:57 Et vous, vous prenez une place au camping.
00:37:00 Mais je ne savais pas où c'était.
00:37:04 Jusqu'à deux jours avant de partir, je ne savais pas où c'était.
00:37:07 Et donc je suis partie en me disant, de toute façon quand j'ai appris où je partais,
00:37:12 je me suis dit, de toute façon, vaille que vaille, je suis plus à sa près.
00:37:16 Et je suis partie.
00:37:18 Et en fait, une fois arrivée sur place, très très honnêtement,
00:37:21 quand vous avez à peine 20 ans et que vous arrivez là,
00:37:25 - Vous êtes par votre mère.
00:37:27 - Voilà, j'étais dépassée.
00:37:30 Pendant 48 heures, j'étais complètement dépassée par les choses.
00:37:33 J'avais les yeux montés sur Oumou Habi,
00:37:36 les cornes nues, peu importe l'âge, etc.
00:37:42 Moi, j'étais éberluée.
00:37:44 Et puis cette étape passée, je me suis rendue compte que c'était globalement très simple.
00:37:52 Et ce que vous disiez tant hier que tout à l'heure,
00:37:55 sur le côté nature et pas forcément sexuel,
00:38:00 c'était très vrai à l'époque.
00:38:02 Et il y avait des gens qui avaient effectivement 70-80 ans,
00:38:08 qui étaient là avec les petits-enfants.
00:38:11 C'était pas malsain, c'était très serein en fait.
00:38:16 Et alors après, il y avait quelques personnes, ponctuellement,
00:38:21 qui nous faisaient la remarque, parce que moi, j'étais ce qu'ils appelaient synthétique à l'époque,
00:38:24 je ne sais pas si ça existe toujours ce terme.
00:38:27 - On était toujours en dit textile plutôt.
00:38:29 - Voilà, exactement.
00:38:32 Et qui nous disaient "ouais, tu pourrais lever ton mal-être".
00:38:36 Je disais "bah non, on passait à autre chose".
00:38:40 Et j'avais été, au final, je me suis dit "mais c'est une bonne expérience".
00:38:46 C'était une bonne expérience parce que j'ai vu,
00:38:48 alors peut-être que c'était ce que je voulais voir aussi,
00:38:52 le côté naturel, mode de vie,
00:38:58 presque je dirais un peu babacool en fait,
00:39:02 qui était très près de la nature.
00:39:06 Et je me souviens d'un couple qui était,
00:39:10 je ne sais pas à l'époque, il devait avoir une trentaine d'années,
00:39:13 la femme était de peau noire magnifique,
00:39:17 et quand je les voyais, alors elle, le soir,
00:39:20 elle portait des bodys en dentelle qui étaient splendides,
00:39:23 et son mari était très bel homme et en faite, oeil roulant.
00:39:27 Et je m'étais fait la remarque, je m'étais dit "mais qu'est-ce qu'ils sont beaux,
00:39:30 et qu'est-ce qu'ils ont l'air d'être bien".
00:39:33 Et dégagé une espèce de sérénité.
00:39:39 Et c'était l'originalité de ce couple aussi qui fait qu'on se dit "qu'est-ce qu'ils ont l'air bien".
00:39:43 C'est intéressant de refaire le lien, vous allez dire que je tourne en boucle toujours sur la même chose,
00:39:47 mais on parlait tout à l'heure de pulsions de mort,
00:39:49 s'agissant des pervers narcissiques,
00:39:51 là vous parlez de décès de votre maman,
00:39:54 mais ça c'est la mort qui fait partie de la vie,
00:39:56 et cette personne qui est en fauteuil roulant,
00:39:58 et dans tous les cas vous avez décidé de vous tourner vers la vie.
00:40:01 Et moi je trouve ça très très beau,
00:40:02 et c'est une belle réponse à la mort que d'être en vie.
00:40:05 Vous voyez, de se tourner vers une pulsion de vie.
00:40:08 Et ce monsieur et cette jeune femme, c'est ça aussi qu'ils font,
00:40:11 plutôt que de se laisser abattre par son handicap,
00:40:13 ils préfèrent venir ici au Cap d'Ide,
00:40:16 et se tourner vers la vie, et faire ce qu'ils ont envie.
00:40:19 Oui, c'est ça.
00:40:21 Et moi, il y a une fois où j'ai ri par contre,
00:40:24 parce que je voulais aller récupérer ma voiture,
00:40:27 et il y avait un couple qui était en train de faire l'amour sur le capot d'une voiture,
00:40:30 alors c'était juste celle d'à côté de la mienne,
00:40:32 donc j'étais contente que ce ne soit pas la mienne,
00:40:33 ça m'avait envie de la récupérer,
00:40:35 sinon j'aurais commencé à les déranger.
00:40:37 Mais c'est vrai que c'était...
00:40:39 Et à ce moment-là j'ai été surprise,
00:40:41 mais je ne me suis pas sentie mal à l'aise.
00:40:43 Voilà, je me suis dit "bon bah pfff".
00:40:46 Oui, alors que vous seriez dans une ville "normale",
00:40:50 vous seriez peut-être sentie mal à l'aise.
00:40:52 Et c'est vrai que c'est ce qu'on ressent ici,
00:40:54 c'est que tout est...
00:40:56 On peut tout voir, et a priori, tout est normal.
00:40:59 Oui, on ne fait pas attention,
00:41:01 on continue son petit bonhomme de chemin.
00:41:03 C'est ça, en fait, pour moi à l'époque,
00:41:05 ça m'avait donné l'impression de me dire...
00:41:07 Je pense que j'étais tellement sous le choc,
00:41:09 qu'il y avait une espèce de lâcher prise par nécessité, en fait.
00:41:15 Et j'aurais peut-être pas réagi de la même manière
00:41:18 si je n'avais pas été dans cet état-là émotionnellement.
00:41:21 Mais là, du coup, je prenais les choses avec énormément de distance,
00:41:25 et ça m'a permis d'être très ouverte
00:41:29 face à toutes les situations que j'ai pu voir pendant une semaine.
00:41:32 Et est-ce que vous avez tenté, justement, un peu le libertinage ?
00:41:37 Non.
00:41:38 Mais est-ce que vous êtes revenue ?
00:41:40 Alors, je ne suis jamais revenue,
00:41:42 parce que bon, déjà, à l'époque, c'était très loin quand même de chez moi,
00:41:46 et je ne suis jamais revenue.
00:41:48 Je n'ai pas eu envie,
00:41:51 mais je crois que d'une certaine manière,
00:41:54 pas par rapport au libertinage,
00:41:56 parce que moi, je n'ai pas vu ce côté libertinage, en fait,
00:42:00 compte tenu des sorties, soirées qu'on a faites, etc.
00:42:03 Sauf sur le capot des voitures.
00:42:05 Voilà.
00:42:06 Mais si ça se trouve, c'était peut-être juste un couple...
00:42:10 C'était qu'un couple, c'était peut-être juste un couple...
00:42:13 Comment je vais dire ?
00:42:14 Amoureux.
00:42:15 Amoureux, voilà, conventionnel, voilà.
00:42:17 Donc, plus conventionnel, on va dire.
00:42:19 Qui n'était pas en panne d'essence.
00:42:22 Voilà.
00:42:23 Mais je n'aurais pas posé la question.
00:42:25 Mais par contre, non, j'ai jamais eu envie,
00:42:29 mais je pense que d'une certaine manière...
00:42:32 Alors, c'est vrai que mes parents n'étaient pas puritains,
00:42:37 ou voilà, ma mère se trouvait nue, etc.
00:42:40 Donc, peut-être que ça vient de là,
00:42:42 mais je pense que, aussi, d'une certaine manière,
00:42:44 ça m'a permis d'avoir une relation à mon corps
00:42:48 plutôt sereine, on va dire.
00:42:51 Et...
00:42:53 En tout cas, ça vous a certainement permis
00:42:56 de penser à autre chose, quoi.
00:42:57 Oui, ça c'est certain.
00:42:59 Cette semaine...
00:43:00 Pendant une semaine, j'étais déconnectée, ça c'est certain.
00:43:03 Mais voilà.
00:43:05 Du coup, je me posais la question,
00:43:07 qu'est-ce qui fait...
00:43:09 Qu'est-ce qui, en général,
00:43:12 peut inciter une personne à aller vers le libertinage ?
00:43:16 Ah bah, il faut nous écouter, Karen,
00:43:19 on en a parlé déjà hier, et on va continuer à en parler.
00:43:21 Ouais, et puis j'espère bien qu'il n'y a pas une réponse à votre question,
00:43:24 mais qu'il existe autant de réponses qu'il existe de personnes qui viennent ici.
00:43:27 Moi, j'imagine qu'il y a des gens qui ont envie de venir décharger, point final.
00:43:30 Ça existe. On ne va pas se raconter d'histoire.
00:43:32 Et puis, il y en a d'autres qui ont besoin de,
00:43:34 comme on le disait tout à l'heure, de se tourner vers la vie,
00:43:36 de voir autre chose, de changer les idées.
00:43:38 Et puis, il y en a qui ont besoin de voir, d'autres de s'exhiber,
00:43:40 d'autres de vivre des vraies expériences sexuelles.
00:43:43 De rencontrer des gens. On l'a vu,
00:43:45 tout est possible.
00:43:46 beaucoup, on l'entend beaucoup depuis hier, de rencontrer des gens.
00:43:48 C'est-à-dire, c'est bon, on l'a fait, maintenant, parlons, quoi.
00:43:51 Rencontrons-nous. C'est charmant, je trouve.
00:43:54 En tout cas, on va continuer à en parler dans cette deuxième heure,
00:43:58 donc restez à l'écoute, Karen.
00:43:59 Vous allez peut-être entendre aussi d'autres raisons
00:44:02 de venir libertiner au Cap d'Agde.
00:44:04 Dans un instant, c'est évidemment les infos,
00:44:08 et puis, vous n'échapperez pas à la devinette.
00:44:10 Jean-Charles Bouchoud, "Fermez les mesocloses",
00:44:13 qu'est-ce que ça veut dire ?
00:44:15 - Elles sont déjà closes, non ?
00:44:17 - Ah oui, si vous me donnez la réponse...
00:44:19 - C'était ça ? - Non, c'est pas tout à fait ça,
00:44:20 mais si vous me la donnez avant les infos, c'est pas bien.
00:44:22 A tout de suite.
00:44:23 Jean-Charles Bouchoud est avec nous,
00:44:31 et nous évoquons le libertinage.
00:44:33 On va essayer de continuer à comprendre
00:44:35 ce qui pousse les gens à venir en Club Libertin,
00:44:38 quels sont les avantages, quels sont les inconvénients aussi,
00:44:40 parce que, oui, on peut parfois aussi s'y perdre,
00:44:45 mais on peut aussi gagner d'autres choses.
00:44:49 Chacun va vivre sa propre expérience,
00:44:53 c'est ce qu'on essaye de comprendre, avec vous bien sûr,
00:44:55 qui pouvez nous appeler sur Soudradio, 0 826 300 300.
00:44:58 Alors, "fermer les mesocloses", ça veut dire quoi ?
00:45:02 Ça veut pas dire grand-chose, puisque c'est un pléonasme.
00:45:05 - Eh oui, elles étaient déjà fermées, elles étaient closes.
00:45:07 - Elles étaient closes, donc ça veut rien dire,
00:45:09 de fermer les mesocloses.
00:45:10 Bon, enfin, voilà.
00:45:11 On va continuer, bien sûr, avec Patrick,
00:45:15 qui nous a rejoints.
00:45:16 Bonjour Patrick.
00:45:17 - Bonjour Brigitte, bonjour Jean-Charles.
00:45:20 - Bonjour Patrick.
00:45:22 - Merci d'être avec nous.
00:45:24 Alors, vous avez aussi une expérience en Club Libertin ?
00:45:28 - Oui, j'ai une expérience en Club Libertin,
00:45:31 il y a une quinzaine d'années.
00:45:33 Et, moi, mon point de vue là-dessus,
00:45:36 c'est que l'avantage, déjà, c'est, avant d'y aller,
00:45:41 ça ouvre, il y avait une perspective,
00:45:43 puisque ça ouvre le dialogue avec son conjoint,
00:45:45 ou sa conjointe, si ça nous titille.
00:45:48 Donc, déjà, ça amène le sujet, bien sûr,
00:45:51 le désir, le fantasme, ce qu'on aime vraiment,
00:45:55 ce qu'on pourrait tester éventuellement.
00:45:57 Et donc, je dirais, le point le plus positif que j'y trouve,
00:46:00 finalement, c'est de pouvoir ouvrir des perspectives
00:46:05 et d'ouvrir un vrai dialogue.
00:46:07 Je pense qu'il est nécessaire, avant d'y aller.
00:46:09 - À condition qu'on soit capable de dialoguer tous les deux,
00:46:12 parce qu'on peut, attention quand même,
00:46:14 parce que quelqu'un qui va de but en blanc dire à sa partenaire
00:46:17 "J'ai envie d'aller en Club Libertin",
00:46:19 l'autre va entendre "Ah, t'as envie de me tromper".
00:46:22 - Ou "Tu es insuffisant", on pourrait entendre ça.
00:46:24 "Tu es insuffisant et ailleurs, je vais aller me remplir,
00:46:27 je vais aller trouver ailleurs que toi, t'es pas capable de me donner".
00:46:30 Et ça serait bien d'arriver à dire "Non, c'est un plus pour le couple
00:46:34 et pas pour la personne qui l'évoque".
00:46:36 Mais ça, ça va être une négociation difficile.
00:46:38 - Oui, au-delà d'une négociation, je me demande comment une négociation d'ailleurs.
00:46:42 On peut déjà s'apporécier à l'étape de fantasme.
00:46:46 - Oui, il n'y a pas d'otage, Jean-Charles Boutu.
00:46:48 - L'autre peut se sentir pris en otage.
00:46:51 - Non, mais justement, je crois que toute la démarche,
00:46:55 c'est de ne rien imposer, surtout.
00:46:58 Et donc de passer déjà l'étape du fantasme,
00:47:01 de partager ce fantasme éventuellement.
00:47:03 Après, parler de désir, si on dit "Tiens, il y a un éco chez l'autre"
00:47:06 et ça en parle.
00:47:07 Et justement, s'assurer que son ou sa partenaire...
00:47:11 En tout cas, moi, je ne pourrais pas aller en club du Bertain
00:47:13 si je n'étais pas certain que ma partenaire n'y était pas très favorable
00:47:17 et même n'y avait pas très envie.
00:47:19 Si elle n'y allait que pour me faire plaisir.
00:47:22 - Je vais mettre quand même un petit bémol, Patrick, pas pour vous,
00:47:25 parce que je crois que vous êtes assez...
00:47:27 Enfin, on vous sent sincère.
00:47:28 Il faut faire attention parce que quand on parle de son désir à l'autre,
00:47:31 déjà, quelque part, on lui impose quelque chose.
00:47:35 Puisqu'on a envie de satisfaire le désir de l'autre en général.
00:47:40 Donc c'est pour ça que c'est un sujet à aborder
00:47:44 de manière très prudente, je crois.
00:47:48 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:47:51 - Oui, oui.
00:47:52 Mais dans un couple qui évolue,
00:47:57 si on n'évoque pas son désir et ses fantasmes,
00:48:02 moi, je m'ennuierais, en fait.
00:48:04 Donc j'ai envie de connaître aussi les fantasmes de ma partenaire.
00:48:07 Et je pense que vous avez raison sur la prise d'otage en disant
00:48:10 "Tiens, si je te dis que je fantasme là-dessus,
00:48:13 déjà, ça a la différence entre ce qui est du domaine du fantasme
00:48:16 et du domaine du désir.
00:48:17 Entre ce qui est fantasmé dans le sens
00:48:20 où je ne veux pas forcément vous percer à l'acte,
00:48:22 mais ça m'excite d'avoir ces idées-là, éventuellement,
00:48:24 si je me sens assez en sécurité avec ma conjointe pour l'évoquer
00:48:27 et si elle est capable de l'apprendre.
00:48:29 - Oui, mais ce que je veux dire, Patrick,
00:48:33 c'est que vous, vous êtes conscient de ce que c'est qu'un désir,
00:48:36 ce que c'est qu'un fantasme, ce que c'est que le respect de l'autre.
00:48:39 Donc je vous entends et je ne me fais aucun souci
00:48:43 sur votre capacité à parler clairement de tout ça à votre partenaire.
00:48:48 Et moi, j'entends quand même beaucoup de gens
00:48:50 qui ne savent pas trop ce que c'est qu'un désir,
00:48:52 qui ne savent pas trop ce que c'est qu'un fantasme,
00:48:54 qui ne savent pas trop ce que c'est qu'une pulsion.
00:48:56 Donc ça peut vite être mal dit.
00:49:01 Vous êtes d'accord ou pas avec ça, Joshua ?
00:49:03 - Oui, j'entends bien ce que vous dites.
00:49:05 Vous vous impliez sur la nécessité du dialogue.
00:49:08 Mais pour pouvoir dialoguer avec l'autre,
00:49:10 il faut être clair avec soi-même.
00:49:12 Donc c'est ça que vous êtes en train de nous dire.
00:49:14 C'est-à-dire qu'il faut d'abord interroger
00:49:16 avant d'interroger son partenaire ou sa partenaire.
00:49:18 - Oui, c'est sûr que lorsqu'on est déjà bien au clair avec soi,
00:49:23 plus au clair avec soi, c'est une partie du dialogue qui est sustituable.
00:49:27 - Bien sûr.
00:49:29 - Et c'est pour ça que moi j'entends trop souvent,
00:49:34 si vous voulez, des sexologues qui disent
00:49:37 "il suffit de communiquer".
00:49:38 Mais oui, mais pour communiquer, il faut être deux.
00:49:40 Et communiquer, c'est à la fois pouvoir dire vraiment
00:49:43 ce qu'on est, ce qu'on veut,
00:49:45 et aussi entendre ce que dit l'autre.
00:49:47 - Dans communiquer, il y a commun.
00:49:49 - Oui, et c'est pas simplement se parler.
00:49:52 - Bien sûr, ça se fait à deux.
00:49:54 - Donc c'est pour ça que c'est compliqué.
00:49:56 Et pour entendre tous les jours des gens
00:49:59 parler de leur sexualité, je peux vous dire,
00:50:01 Patrick, beaucoup, plus de la moitié,
00:50:03 j'ose le dire, plus de la moitié,
00:50:05 finalement, ne parlent pas vraiment de leur sexualité.
00:50:08 Ils parlent.
00:50:10 - Oui, oui.
00:50:12 - Je pense que c'est vrai qu'on doit quand même
00:50:15 faire attention, parce qu'il ne faudrait pas
00:50:17 que cette émission laisse à penser que tout le monde peut...
00:50:20 - Que c'est facile.
00:50:22 - Voilà, exactement.
00:50:23 - Alors c'est pas difficile, mais il faut quand même
00:50:25 malgré tout se donner les moyens d'y réfléchir,
00:50:28 de se rencontrer soi-même, de rencontrer l'autre,
00:50:30 de l'évoquer, d'aller regarder.
00:50:32 Tout à l'heure je proposais, je crois que c'est une bonne idée,
00:50:34 d'aller regarder d'abord, avant de passer à l'acte, peut-être.
00:50:36 - Peut-être.
00:50:38 En tout cas, Patrick, vous, vous en avez parlé
00:50:41 avec votre compagne, avant d'y aller, j'imagine.
00:50:45 - Oui, et donc l'idée a fait son chemin.
00:50:49 Et je dirais, je ne sais plus qui disait ça,
00:50:52 d'ailleurs le meilleur moment, c'est quand on monte l'escalier,
00:50:54 quand ils parlaient de ces conflits intimes.
00:50:56 C'est un peu pareil, j'ai l'impression que
00:50:58 lorsqu'on en parle, justement, de ces désirs,
00:51:02 de ces fantasmes, ça fait déjà...
00:51:04 Le plaisir est déjà là, en fait.
00:51:07 Avant même de passer à l'acte.
00:51:09 J'ai vu tout ce mouvement-là,
00:51:11 et comme l'a dit Jean-Charles,
00:51:13 on peut d'abord y aller, et c'est comme ça,
00:51:15 je conseillerais à d'autres de le faire,
00:51:17 donc y aller si tout le monde est à l'aise,
00:51:20 avec ça, d'y aller d'abord pour voir,
00:51:22 parce que rien n'est obligé.
00:51:23 C'est-à-dire que si on va au club échangiste,
00:51:25 il n'y a pas un ticket qui dit "vous êtes payés, maintenant,
00:51:27 il faut passer à la casserole".
00:51:28 C'est pas du tout ça.
00:51:29 - Non.
00:51:30 - Du tout, je crois qu'il faut rassurer nos auditeurs.
00:51:31 - Quelle erreur.
00:51:32 - Non, non, mais c'est pas du tout ça.
00:51:33 J'ai payé l'entrée, donc il faut absolument que je consomme derrière.
00:51:36 - En même temps, quand on regarde les jacuzzis,
00:51:38 ça ressemble à une casserole, un gros bouillon.
00:51:41 On se demande, est-ce qu'on va pas en ressortir cuit, là-dedans ?
00:51:44 - Donc, je pense que oui,
00:51:48 en tout cas, ce que je voulais dire la première fois,
00:51:50 c'est qu'on s'était piqués, on ne ferait rien.
00:51:53 Déjà, savoir comment on avait vécu cette chose-là,
00:51:57 entre le fantasme qu'on pouvait avoir avant d'y aller,
00:52:01 quand c'est devenu un désir et quand c'est devenu une réalité,
00:52:04 comment on se sentait à l'aise l'un et l'autre,
00:52:06 après, plutôt que de se faire chier.
00:52:08 - Et puis, rien, c'est déjà beaucoup.
00:52:10 Quand on est, encore une fois, dans un jacuzzi,
00:52:12 à côté de la personne qu'on aime,
00:52:13 on est nu, forcément, même s'il ne se passe rien
00:52:16 et il y a du monde autour,
00:52:17 il se passe énormément de choses en réalité,
00:52:19 dans le fantasme, dans l'effrolement, dans la peur.
00:52:22 Et la peur, après tout, c'est aussi...
00:52:25 - Un aphrodisiaque.
00:52:26 - Ah ouais.
00:52:27 - Donc, il ne s'est rien passé la première fois.
00:52:30 On peut passer par le jacuzzi immédiatement
00:52:32 ou dans des clubs où les gens sont plutôt nuls.
00:52:35 Je sais qu'il y a plusieurs types de clubs libertins.
00:52:37 Il y a des clubs libertins qui, sur certains aspects,
00:52:39 sont comme des boîtes de nuit "classiques".
00:52:42 C'est après qu'il y a d'autres pièces
00:52:44 où on peut aller si on a envie d'aller plus loin.
00:52:47 Donc, en primablement, il y a plusieurs clubs,
00:52:49 en tout cas sur la région parisienne,
00:52:51 où on peut rentrer et déjà partager ce moment-là
00:52:55 et en rediscuter après tranquillement,
00:52:57 peut-être froide, et déjà bien par rapport à soi-même.
00:52:59 - Et c'est ce que vous avez fait, donc ?
00:53:02 Vous y avez été...
00:53:04 Et combien de fois avant de participer ?
00:53:08 - Une fois avant de vraiment pouvoir aller plus loin.
00:53:11 Parce qu'au retour, quand on en a reparlé,
00:53:15 que moi-même j'ai réfléchi, etc.,
00:53:17 j'étais très à l'aise.
00:53:18 Avec ça et avec l'idée que j'en avais après,
00:53:20 parce que je crois qu'entre l'idée qu'on s'en fait,
00:53:22 ce qu'on va faire, ce qu'on va ressentir,
00:53:24 l'image qu'on va avoir après de soi-même,
00:53:26 de son coin de voie, de sa conscience,
00:53:28 tout ça n'est pas prévisible,
00:53:29 on n'est pas écrit dans du marbre à l'avance.
00:53:31 Donc c'est bien de pouvoir, à mon sens,
00:53:33 d'y aller par étape.
00:53:35 Et l'avantage des clubs du Bertain,
00:53:37 c'est qu'il y a un certain nombre de clubs du Bertain
00:53:39 où c'est vraiment très graduel
00:53:41 et très confortable à ce niveau-là.
00:53:43 - C'est vrai.
00:53:46 Et on rappelle le guide de la France Coquine
00:53:50 qui permet justement,
00:53:52 même si ce ne sont pas toutes des éditions récentes,
00:53:55 mais on a quand même des idées des clubs
00:53:58 qui sont plus aptes pour une première fois.
00:54:00 - Il décrit comment ça se passe à l'intérieur ?
00:54:02 - Oui, il donne des informations, bien sûr.
00:54:04 - Ça permet de choisir.
00:54:05 - Puis il y a internet maintenant aussi,
00:54:07 de toute façon il donne ses informations.
00:54:09 - Oui, il y a des sites internet
00:54:11 où on peut acquitter des clubs, etc.
00:54:13 On peut avoir des informations avant de y aller.
00:54:15 - Et la première fois que vous avez participé,
00:54:21 vous avez fait quoi, Patrick ?
00:54:23 - D'abord, la première fois,
00:54:26 on a simplement fait l'amour.
00:54:28 Pas tous les deux, dans un coin tranquille.
00:54:31 Mais à la fois un peu aux yeux tous
00:54:34 et un peu cachés quand même.
00:54:36 Et voilà ce qui s'est passé la deuxième fois.
00:54:42 Ce n'était pas la première fois,
00:54:44 c'était la deuxième fois.
00:54:46 Et c'est la fois suivante
00:54:48 où on a fait un peu le même procédé,
00:54:51 on a fait l'amour et en faisant l'amour,
00:54:53 un autre coup s'est approché.
00:54:55 On a dû aussi repérer un petit peu avant
00:54:57 d'aller dans un coin un peu plus tranquille.
00:55:01 Et on a pu faire l'échange d'une façon ou l'autre.
00:55:07 - Et vous continuez ?
00:55:10 Vous êtes toujours libertin ?
00:55:12 - Non, parce que ce n'est pas l'alpha et l'oméga
00:55:14 de ma sexualité, c'est un plus.
00:55:16 Donc là c'était une période,
00:55:18 il y a une dizaine d'années que j'ai arrêté.
00:55:20 Là je suis en couple avec une nouvelle compagne.
00:55:23 On l'évoque, mais pour l'instant
00:55:25 on n'est pas du tout dans le passage à l'acte.
00:55:27 Je dirais que si autant je serais très malheureux
00:55:32 si on me disait que je ne serais plus l'amour
00:55:34 jusqu'à la fin de ma vie,
00:55:36 autant ça me passait d'aller dans le club hyper fin
00:55:38 parce que de toute façon ça a déjà nourri
00:55:40 ma libido et ma fantasmagorie.
00:55:42 - Et de votre fantasmatique.
00:55:44 - Exactement.
00:55:46 - Ça fait plaisir d'entendre quelqu'un
00:55:48 qui se fait à l'aise dans sa sexualité
00:55:50 et qui fait ses choix.
00:55:52 Et c'est bien aussi d'avoir testé quelque chose
00:55:54 et puis après de se dire
00:55:56 finalement je passe à autre chose et pourquoi pas.
00:55:58 - Merci beaucoup Patrick.
00:56:00 On va continuer dans un instant avec Valérie
00:56:02 qui vit depuis très longtemps au Cap d'Agde
00:56:05 et qui nous racontera un peu justement
00:56:07 cette vie lorsque l'on n'est pas spécialement libertin
00:56:10 mais qu'on est chauffeuse de taxi.
00:56:12 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:56:16 - Jean-Charles Bouchoud nous tient compagnie
00:56:19 dans cet hôtel Ozyn en direct du Cap d'Agde
00:56:23 et nous avons avec nous Valérie,
00:56:26 chauffeur de taxi privé.
00:56:28 Bonjour Valérie.
00:56:30 - Bonjour Brigitte.
00:56:31 - Bonjour Jean-Charles.
00:56:32 - Bonjour Valérie.
00:56:33 - Et d'abord merci de m'avoir amenée
00:56:35 mercredi soir à l'hôtel
00:56:38 après le train qui, comme souvent,
00:56:41 était un petit peu en retard.
00:56:43 - C'est pas grave.
00:56:45 - C'était courageux de nous attendre.
00:56:48 Alors vous êtes originaire du Cap d'Agde ou pas ?
00:56:52 - Non, moi je suis originaire de la Marne,
00:56:54 du pays du Champagne.
00:56:56 J'ai été vivre 10 ans en Bretagne
00:56:58 et je suis ici depuis 6 ans.
00:56:59 Mais je connais le Cap d'Agde depuis 2015.
00:57:01 - Aujourd'hui vous ne devez pas être dépaysé
00:57:03 par rapport à la Bretagne.
00:57:04 - Non mais il ne pleut jamais en Bretagne.
00:57:06 - Ça y ressemble.
00:57:07 - Jean-Charles il fait toujours beau en Bretagne.
00:57:09 - Bon en tout cas c'est vrai qu'ici,
00:57:11 exceptionnellement, il ne fait pas très beau
00:57:12 mais ce n'est pas grave parce qu'on a la chaleur dans le corps.
00:57:14 - On a le cœur grand ouvert.
00:57:16 - Et le cœur grand ouvert.
00:57:17 Alors Valérie, vous connaissez donc beaucoup les gens
00:57:21 qui sont ici, à la fois les libertins, les naturistes.
00:57:24 Je crois que vous êtes vous-même naturiste.
00:57:26 - Je suis naturiste et je vis aussi sur le village naturiste.
00:57:30 Donc je vis au camping et je fais mon métier avec passion
00:57:35 au niveau des personnes naturistes, libertins, textiles,
00:57:40 parce qu'on a aussi des personnes textiles
00:57:42 qui viennent au village et c'est tout un panel
00:57:45 de personnes libres.
00:57:48 - Alors quel serait justement pour vous l'ambiance générale ?
00:57:52 Libre, c'est le premier mot qui vous vient en tout cas.
00:57:54 - C'est ça. Libre, venez comme vous êtes,
00:57:56 le respect, la tolérance et c'est magique.
00:58:01 C'est un village magique.
00:58:03 Quand on rentre dans le village, on est dans un autre monde.
00:58:07 - Il y a beaucoup d'étrangers aussi.
00:58:09 - Beaucoup.
00:58:10 Beaucoup de tout, que ce soit allemand, anglais, hollandais,
00:58:15 russe, américain, suisse.
00:58:19 C'est vraiment mondial.
00:58:21 En fait, le village naturiste est connu dans le monde entier
00:58:24 et c'est unique au monde.
00:58:26 Il faut le préciser, c'est vraiment un endroit unique au monde.
00:58:29 - Oui, je crois qu'il faut quand même l'avoir vu.
00:58:32 - Mais en fait, on ne le raconte pas.
00:58:34 Il faut le vivre.
00:58:36 - Donc on n'en parle pas.
00:58:37 - On n'en parle pas.
00:58:38 - Un petit peu à la radio.
00:58:39 - Mais en fait, il faut vraiment le vivre pour le croire.
00:58:42 C'est vraiment quelque chose.
00:58:44 - C'est vrai.
00:58:45 Moi, je connais quand même bien le monde libertin depuis très longtemps.
00:58:50 Jean-Charles Bouchot, vous reconnaissez, le premier soir
00:58:52 où on avait été dîner dans le village,
00:58:55 vous étiez un peu surpris.
00:58:57 - Un peu surpris, oui, par cette ambiance.
00:58:59 Moi, je trouve ça amusant.
00:59:00 Je ne sais pas si c'est une bonne réaction,
00:59:02 mais je trouve ça drôle.
00:59:03 - C'est en fait une ambiance de fête déjà.
00:59:05 - Oui, voilà.
00:59:06 - Et puis de liberté.
00:59:07 Les personnes s'habillent comme ils veulent.
00:59:09 Et en fait, moi, je mets le point surtout sur les femmes
00:59:12 qui aiment s'habiller sexy,
00:59:14 qui ne peuvent pas le faire à l'extérieur.
00:59:16 - Ah là, hier, ce que j'ai vu, c'était très sexy.
00:59:19 - Mais justement, elles n'ont pas de regard.
00:59:22 Elles ne sont pas agressées.
00:59:23 Elles sont libres.
00:59:24 - Elles ne sont pas en danger.
00:59:25 - Et le couple qui aime être le monsieur,
00:59:29 qui aime que sa femme soit comme ça,
00:59:30 au moins, il est tranquille.
00:59:31 Il ne risque pas d'avoir une agression.
00:59:33 C'est vraiment un endroit où il n'y a vraiment pas d'agression.
00:59:37 Les personnes se retrouvent dans...
00:59:41 On va dans un bar, par exemple,
00:59:43 on se met à côté d'un couple,
00:59:45 on va commencer à discuter.
00:59:47 Et voilà, après, on peut passer une soirée.
00:59:49 Parce que le libertinage veut dire liberté,
00:59:51 veut dire partage aussi.
00:59:53 Donc, on peut partager un verre,
00:59:54 comme on peut partager une après-midi à la plage,
00:59:57 mais on n'est pas obligé de partager du sexe.
00:59:59 Mais des fois, c'est aussi intéressant pour eux.
01:00:04 - Est-ce que, comme ça, quand vous avez quelqu'un qui vous appelle,
01:00:09 que vous emmenez en taxi, Valérie,
01:00:11 est-ce qu'immédiatement, vous ressentez
01:00:13 si c'est quelqu'un qui fait du naturisme, du libertinage ?
01:00:16 Alors justement, à quoi ?
01:00:17 - En fait, c'est...
01:00:19 Déjà, la chose, quand je vais les chercher,
01:00:23 en général, il y en a beaucoup qui ne disent pas qu'ils viennent au village.
01:00:26 Donc, ils disent le cap.
01:00:27 Et quand je suis dans la voiture, je dis "Vous allez où ?"
01:00:29 Donc, ils me disent le village.
01:00:31 Je dis "Pas de souci".
01:00:32 Puis, je leur dis tout de suite "Je suis naturiste".
01:00:34 Donc déjà, il y a la barrière qui...
01:00:36 Et quand c'est la première fois,
01:00:38 je leur raconte un peu comment ça se passe,
01:00:40 pour éviter qu'ils écoutent et qu'ils suivent le mouvement.
01:00:44 Et voir les endroits où aller manger,
01:00:46 où aller faire la fête et tout ça.
01:00:48 Et tout de suite, ça les rassure,
01:00:50 et ils sont tout de suite à l'aise, en fait.
01:00:52 - Parce que, quand on vient la première fois,
01:00:55 c'est quoi ? C'est par curiosité ?
01:00:59 - Alors, il y en a qui viennent par curiosité.
01:01:01 Il y en a qui viennent...
01:01:03 Alors, hier, j'ai ramené un couple avec un couple d'amis.
01:01:05 Où, eux, c'est la première fois.
01:01:07 Voilà.
01:01:08 Mais c'est surtout, oui, par curiosité.
01:01:11 Puis, il y en a qui reviennent plusieurs fois.
01:01:13 Et en général, tous les clients que j'emmène,
01:01:15 quand je vais les rechercher pour les ramener,
01:01:17 ils ont le sourire jusqu'aux oreilles.
01:01:19 Et en général, ils ne le descendent pas.
01:01:21 Ça s'est bien passé ?
01:01:23 Oui, on reviendra.
01:01:25 Et ça, c'est un mot que j'aime entendre.
01:01:28 - Je crois qu'il y a réellement beaucoup de personnes
01:01:31 qui reviennent chaque année,
01:01:33 pour qui c'est le lieu,
01:01:35 le passage obligé, si je puis dire,
01:01:37 pendant les vacances.
01:01:39 - Mais en fait, c'est ça.
01:01:40 C'est surtout parce qu'il y a le respect, la tolérance,
01:01:42 et ils ne sont pas agressés.
01:01:44 - C'est vrai.
01:01:45 Je pense que c'est vraiment un endroit unique au monde.
01:01:48 - C'est unique.
01:01:49 - Ce qui est rassurant, c'est ce que vous disiez
01:01:51 sur le fait de ne pas sentir en danger.
01:01:54 - C'est ça.
01:01:55 - C'est ça qui est important.
01:01:56 Ne pas sentir jugé, mais ne pas sentir en danger surtout.
01:01:58 C'est plus important encore.
01:02:00 Encore que le jugement nous met quelque part en danger.
01:02:02 Mais je veux dire, les gens sont comme ils veulent,
01:02:04 on ne les juge pas, ils ne sont pas en danger,
01:02:06 ils ne risquent rien.
01:02:07 Il y a quelque chose de bon enfant.
01:02:09 - Oui, de bon enfant.
01:02:11 On est bien tous ensemble.
01:02:14 Dans le textile, à l'extérieur,
01:02:17 vous n'allez pas dans un bar,
01:02:19 s'il n'y a pas de place, s'il y a une place avec un couple,
01:02:21 par exemple, qui a deux places en plus,
01:02:23 vous n'allez pas boire un verre avec eux.
01:02:25 Au village, dans tous les endroits,
01:02:29 s'il n'y a plus de place, même s'il reste deux places avec un couple,
01:02:32 on va demander si on peut s'installer avec vous.
01:02:34 Et ça va se faire tout naturellement.
01:02:36 Il n'y a pas de tabou.
01:02:40 C'est vraiment humain.
01:02:43 Il y a vraiment une richesse humaine au village qui est importante.
01:02:45 - Ce n'est pas humain, parce qu'il y a des tabous chez les humains.
01:02:48 - Non, mais je parle au village.
01:02:50 Sur les humains, il y a beaucoup trop de tabous.
01:02:53 - Donc, vous vous plaisez beaucoup ici ?
01:02:57 - Moi, j'y vis et j'en suis fière de vivre.
01:03:01 C'est pour ça que j'aime beaucoup transporter les clients du village,
01:03:05 parce que je suis très respectueuse
01:03:08 et surtout très discrète dans notre métier,
01:03:11 ce qui est hyper important,
01:03:12 parce qu'on a quand même des couples illégitimes.
01:03:14 Et puis même, peu importe, beaucoup de personnalités aussi.
01:03:17 Et en fait, la discrétion pour nous, c'est important,
01:03:20 ce qui n'est pas le cas de toutes les personnes qui transportent ces clients.
01:03:25 Mais voilà, c'est la discrétion.
01:03:27 Et tout ce qui se passe au village reste au village.
01:03:29 Et tout ce qui se passe dans le VTC reste dans le VTC.
01:03:32 - Ah, il se passe des choses dans le VTC ?
01:03:35 - Ça reste dans le VTC.
01:03:36 - Elle ne nous dira pas.
01:03:37 - Non, non.
01:03:38 - Moi, je croyais qu'on allait avoir des anecdotes croustillantes.
01:03:40 - Non, non.
01:03:41 Je ne raconte rien.
01:03:43 On est juste entre nous, Valérie.
01:03:44 - Oui, voilà, c'est entre nous.
01:03:46 - Allez, racontez-nous une petite anecdote.
01:03:48 On ne veut pas savoir les noms.
01:03:51 - Vous ne dites pas les noms.
01:03:52 - Ah non, mais je ne vous dirai jamais le nom.
01:03:53 - Non, non, mais racontez-nous quelque chose qui s'est passé dans votre taxi
01:03:57 et qui était drôle.
01:03:58 - Dans le taxi ou sur le capot.
01:03:59 - Ou sexuel.
01:04:00 - Le capot est un peu grand, j'ai un van.
01:04:02 - C'est une très, très grande voiture, Jean-Charles Bouchot.
01:04:05 - Oui, c'est un classé Mercedes.
01:04:07 - On peut vraiment y faire des choses.
01:04:09 - C'est ça, exactement.
01:04:10 - Il s'est passé beaucoup de choses, alors ?
01:04:13 - Non, pas spécialement.
01:04:15 En fait, c'est assez…
01:04:19 Je n'aime pas trop raconter, en fait.
01:04:21 J'aime bien garder ce petit secret qui est à moi.
01:04:26 Mais bon, voilà, tous les clients, en tout cas, que je transporte,
01:04:29 ils sont satisfaits du transfert.
01:04:31 Et en général, ils me rappellent et ils sont ravis de venir au village.
01:04:35 - D'accord, donc on n'en saura pas.
01:04:37 - On ne saura pas plus.
01:04:38 Remarquez, c'est normal, vous gardez les yeux sur la route,
01:04:40 vous ne regardez pas ce qui se passe dans votre taxi, Valérie.
01:04:43 - En fait, le rétro, je le cache.
01:04:45 - N'est-ce pas ?
01:04:46 Merci en tout cas d'avoir réagi, Valérie.
01:04:49 Vous êtes chauffeur de taxi privé dans ce village,
01:04:53 ce petit village gaulois, j'ai presque envie de dire.
01:04:57 - Oui, c'est ça, entouré par les Romains
01:05:00 qui veulent refaire de nous non pas des libertinistes, mais des esclaves.
01:05:04 - C'est ça, tandis qu'ici, nous restons libres dans ce village.
01:05:07 - C'est ça, exactement.
01:05:08 - Dans ce Cap d'Agde.
01:05:09 - La barrière fermée.
01:05:11 - Il faudrait faire Obélix et Astérix au Cap d'Agde, ils n'y ont pas pensé encore.
01:05:15 - Non, c'est vrai que ce serait rigolo.
01:05:17 - Et il faut savoir aussi que le village est quand même
01:05:19 un des endroits les plus sécurisés au monde.
01:05:22 - Vous voulez dire où il y a le moins de...
01:05:24 - Non, mais sécurisé.
01:05:25 On a énormément d'agents de sécurité qui font très bien leur travail
01:05:29 et qui sont, et ça je veux vraiment le dire,
01:05:31 parce que vraiment c'est quelque chose d'important pour nous
01:05:34 de se dire que le samedi il peut y avoir jusqu'à 15 agents de sécurité.
01:05:40 Donc c'est énorme pour notre structure.
01:05:43 - Combien il y a de personnes en tout ?
01:05:45 - L'été ça peut brasser jusqu'à 250 000 personnes.
01:05:49 - Ah oui, quand même, sur un petit périple.
01:05:51 - Sur un peu, oui, c'est ça.
01:05:52 Parce que le plus gros de la population c'est entre le 15 août,
01:06:00 le 15 août de toute façon là c'est vraiment le plus gros,
01:06:02 jusqu'au 20 août, donc 15 juillet jusqu'au 20 août à peu près.
01:06:06 Où là c'est bladé.
01:06:08 Là vous voyez, là c'est vraiment pour découvrir quelque chose d'unique
01:06:12 il faut venir à cette période.
01:06:14 Par contre il faut avoir vraiment l'esprit ouvert.
01:06:16 Grand ouvert.
01:06:18 - Les yeux aussi.
01:06:19 - Oui, l'esprit, bon les yeux après vous les avez,
01:06:21 mais il faut vraiment avoir l'esprit.
01:06:23 - On peut être choqué quand même.
01:06:25 - C'est ça.
01:06:26 - Il faut bien le dire.
01:06:27 - Oui, oui, tout à fait.
01:06:28 - Je crois que c'est important aussi de le dire.
01:06:29 - Voilà.
01:06:30 - C'est un lieu unique.
01:06:32 - Voilà.
01:06:33 - Merci beaucoup Valérie.
01:06:34 - Merci Brigitte, merci Jean-Charles.
01:06:35 - On continue bien sûr avec vous sur Sud Radio,
01:06:37 vous avez envie de réagir, 0826 300 300,
01:06:40 on se retrouve dans un instant.
01:06:42 - CAM4.fr, le plus grand site de webcams live,
01:06:45 réservé aux adultes.
01:06:47 - 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
01:06:52 - Et c'est en direct du Cap d'Ac que nous y sommes
01:06:55 avec Jean-Charles Bouchoud pour évoquer le libertinage,
01:06:59 le naturisme aussi, on a finalement surtout parlé
01:07:02 de libertinage, mais le naturisme c'est aussi,
01:07:06 je disais tout à l'heure ça a un rapport avec l'écologie,
01:07:09 vous aviez l'air d'être d'accord.
01:07:10 - Complètement oui.
01:07:12 Mais à l'époque le naturisme, quand ça a commencé,
01:07:16 c'était dans les années 60 je pense, non ?
01:07:18 En tout cas en France.
01:07:19 - Non, non, avant, c'est dans les années 30,
01:07:21 je crois les premiers grands courants naturistes.
01:07:24 - Moi je pensais aux gendarmes à Saint-Tropez,
01:07:26 c'est ma référence, c'est ma culture.
01:07:29 - Oui mais après il y a eu, en effet dans les années 60,
01:07:32 un regain...
01:07:34 - Je pense qu'à l'époque ça n'avait strictement rien de libertin.
01:07:36 - Ah non, non, c'est même certain.
01:07:38 Mais ce qui est intéressant c'est que dans les premiers
01:07:41 endroits naturistes, je ne parle pas forcément du Cap d'Ac,
01:07:44 mais je pense que même au Cap d'Ac, il y avait une recherche
01:07:47 d'éviter tout ce qui est fil électrique, etc.
01:07:52 - Nous on a une plage pas loin de chez nous
01:07:54 qui s'appelle Les Spigettes, et je sais que quand j'étais gamin,
01:07:57 à Les Spigettes, il y avait beaucoup de naturistes,
01:07:59 et je ne crois pas qu'à l'époque il y avait de libertin,
01:08:01 ou alors je n'étais pas au courant, c'est possible aussi.
01:08:04 - Non mais de toute façon au départ, le Cap d'Ac a été d'abord
01:08:06 un lieu naturiste.
01:08:08 - Et les enfants pouvaient venir, qu'aujourd'hui,
01:08:10 emmener des enfants à Les Spigettes, je ne suis pas sûr.
01:08:12 - En tout cas aujourd'hui, on a à la fois naturistes, libertins,
01:08:15 c'est vrai que le mélange n'est pas toujours simple.
01:08:19 - C'est étonnant, oui.
01:08:21 - On a entendu des tas d'histoires.
01:08:23 - Quand c'est des adultes comme la dame qu'on vient d'écouter,
01:08:25 effectivement, ils savent faire le tri,
01:08:27 mais des enfants au Cap d'Ac, c'est pareil,
01:08:29 je serais surpris qu'il y en ait beaucoup.
01:08:32 - On n'a pas vu.
01:08:33 - J'en ai pas vu, c'est peut-être pas plus mal.
01:08:35 - Oui, oui, bien sûr.
01:08:36 - Après tout, j'en sais rien en fait, je suis un peu perdu.
01:08:39 - En tout cas, on ne croise pas d'enfants,
01:08:43 enfin depuis qu'on est là, on n'a pas croisé d'enfants.
01:08:46 - Alors que dans le milieu naturiste, il y avait beaucoup d'enfants,
01:08:48 c'était souvent des familles qui partaient tous ensemble,
01:08:50 les parents, les enfants,
01:08:52 qui se retrouvaient à la plage ou dans des campings,
01:08:54 où ils vivaient, proche de la nature, comme le dit bien le nom.
01:08:58 - D'ailleurs, la question, moi je n'ai pas de réponse absolue,
01:09:01 vous savez, c'est une question qu'on pose parfois,
01:09:04 est-ce qu'il faut se montrer nu devant ses enfants,
01:09:07 je parle là en famille, etc.
01:09:09 Il y a des personnes qui sont très strictes,
01:09:11 qui disent non, absolument pas, moi je ne suis pas convaincue.
01:09:15 - Moi, j'ai toujours été libre, tranquille,
01:09:18 et un jour, un de mes garçons m'a dit "papa, moi ça me dérange"
01:09:20 et à partir de là, j'ai fait attention.
01:09:22 C'est lui qui m'a dit "non, moi j'ai pas envie de ça".
01:09:25 Donc à partir de là, j'ai fait attention quand je me levais,
01:09:28 d'être habillé à partir du moment où je sortais de ma chambre.
01:09:30 - Et d'ailleurs, dans les milieux naturistes,
01:09:33 je dis bien naturistes, là encore une fois,
01:09:35 très souvent, c'est autour de 12-13 ans,
01:09:38 que les enfants ont plus envie d'aller avec le parent.
01:09:41 - Oui, mais ça il faut l'entendre, il faut absolument les entendre.
01:09:43 - Voilà, ça c'est important. - Il faut les respecter.
01:09:46 Donc, encore une fois, c'est une question de dialogue,
01:09:48 on en parle, on en parle avec eux.
01:09:50 Et il y a des enfants peut-être qui s'en fichent,
01:09:52 d'autres que ça va déranger aussi.
01:09:54 Moi, je ne suis pas tellement pour qu'on mette des règles,
01:09:57 je suis pour qu'on discute, qu'on communique, qu'on échange.
01:10:00 - Et puis, de toute façon, on sait très bien que,
01:10:02 quelle que soit la manière dont on aura été élevé, éduqué,
01:10:07 ça aura de toute façon une influence sur notre rapport au corps
01:10:11 et forcément notre rapport à la sexualité.
01:10:13 - Oui, surtout, encore une fois,
01:10:15 si on s'est senti entendu, vous voyez ?
01:10:18 Moi, ce qui me choquerait, c'est que les parents ne posent même pas la question
01:10:21 "Est-ce que ça dérange ou est-ce que ça ne dérange pas ?"
01:10:23 Ou qu'ils n'entendent pas l'enfance, si l'enfant dit "Moi, ça me dérange, point final".
01:10:25 C'est sa réalité, on n'a même pas le droit de la discuter, de la remettre en question.
01:10:29 Et puis, c'est sa réalité du moment qui demandera qu'elle évolue.
01:10:31 Mais si l'enfant s'est senti entendu, moi, je sais que quand mon gamin m'a dit
01:10:34 "Papa, ça me dérange quand tu es en petite tenue",
01:10:36 je l'ai entendu, j'ai changé mon fonctionnement.
01:10:39 Le plus intéressant dans l'histoire, c'est qu'il s'est senti entendu et pris en compte.
01:10:45 C'est ça qui me semble important, au-delà des problèmes de l'humilité.
01:10:49 - Allez, on revient avec vous, bien sûr, sur Sud Radio,
01:10:52 avec Jean-François qui est avec nous.
01:10:55 Bonjour Jean-François.
01:10:56 - Oui, bonjour Brigitte, et bonjour à l'invité.
01:10:59 - Bonjour Jean-François.
01:11:01 - Moi, je suis natureiste et libertin aussi.
01:11:05 Donc, je suis tout à fait d'accord avec vous sur le naturisme et le libertinage.
01:11:11 Il faut en parler, il faut en discuter.
01:11:14 Le bien-être du naturisme, c'est la liberté, c'est la milité,
01:11:20 c'est sentir le vent, l'eau, le sable sur le corps.
01:11:24 C'est un bienfait que je trouve.
01:11:28 C'est d'être en contact avec la nature, ce qui est le plus important.
01:11:34 D'ailleurs, moi, je suis sur l'épée haute, donc à côté de Perpignan,
01:11:39 et sur ma page naturiste, avant de me mettre sur ma serviette,
01:11:44 je fais les allers-retours sur la plage avec ma petite pince,
01:11:48 où c'est que je nettoie la plage, pour qu'elle soit propre.
01:11:52 Donc, c'est vraiment le naturisme et être en contact avec la nature très important.
01:11:58 - Oui, je crois qu'il y a un vrai respect de la nature chez la philosophie naturiste.
01:12:05 - Oui, c'est très important ce côté nature.
01:12:11 Dans le naturisme, il y a le mot nature.
01:12:14 Donc, la nature, il faut la laisser telle qu'elle est, telle qu'on l'a,
01:12:18 pour pouvoir en profiter.
01:12:21 - Alors, vous qui êtes naturiste, c'est bien dans les années 30
01:12:26 qu'il y a eu le premier courant important de naturisme, avec l'esprit du corps.
01:12:33 - Je suis assez jeune, donc je ne peux pas dire que je n'ai pas l'intérêt.
01:12:38 - Moi, je n'étais pas née non plus en 1930, j'en pense.
01:12:40 - Je ne sais pas de quand ça date exactement.
01:12:43 - Vous ne savez pas ? Je lance l'appel, si d'ici 16 heures, je peux avoir l'info.
01:12:47 - Quelqu'un qui est né dans les années 30 et qui se souvient.
01:12:50 - Oui, moi, je dirais par l'âge. Mes parents sont nés en 45.
01:12:54 Je dirais les années... et puis, un peu avant, ça a commencé.
01:12:58 - Après qu'il y ait eu un courant fort dans les années 60, bien sûr, je suis d'accord.
01:13:02 Mais je crois que, vraiment, et je crois même que c'était en Allemagne, qu'en 1930...
01:13:08 - Mais les Allemands sont beaucoup plus libres avec leur corps que nous.
01:13:11 - Ah oui, je suis d'accord sur ça.
01:13:14 - Alors, je ne sais pas... je ne suis pas sûre qu'ils soient plus libres avec leur corps,
01:13:19 mais en tout cas, il y a une sorte d'émulation du corps qui est assez fort.
01:13:26 - Moi, je me rappelle quand j'étais gamin, je fais beaucoup référence à mon enfance,
01:13:30 les jeunes Allemands se mettaient facilement tout nus pour se jeter dans une rivière.
01:13:34 Alors que nous, ici, dans la région, c'était assez impensable.
01:13:37 - Oui, c'est vrai. Je ne suis pas sûre que ce soit par une sorte de bonne compréhension de son corps.
01:13:46 Mais bon, après, ce sera le prochain.
01:13:51 - En tout cas, j'ai entendu que les naturistes aiment bien le contact du sable sur leur corps.
01:13:56 - Ah si, oui, si.
01:13:58 - Non, non, il met une serviette, Jean-François.
01:14:00 - Je dis ça parce que je me fais gronder depuis tout à l'heure,
01:14:02 parce que j'emmenais Brigitte Lahaie sur la plage,
01:14:04 et depuis, elle me dit "c'est malin, maintenant j'ai du sable sur les pieds".
01:14:07 - Non, il faudrait que je puisse enlever mes chaussures, c'est que le sable...
01:14:12 - Voilà, bon, écoutez, il me taquine.
01:14:17 - Et après, je disais, je suis aussi également libertin.
01:14:21 Donc depuis, je vais dire un peu toujours, je l'ai été.
01:14:25 J'ai arrêté par amour, puisque pareil, c'est beaucoup de dialogues,
01:14:29 mon ex-conjointe n'était pas du tout pour ça,
01:14:32 donc j'avais arrêté le libertinage et le naturisme.
01:14:36 C'est deux choses différentes pour moi quand même.
01:14:38 Ça, je tiens à le préciser, on peut être libertin et naturiste,
01:14:42 ou que libertin, que naturiste.
01:14:44 - Ça n'a strictement rien à voir.
01:14:45 - Oui, voilà. Parce qu'il y a beaucoup de monde qui ménage un peu tout,
01:14:48 donc c'est vraiment des choses qui sont différentes.
01:14:51 Et moi, ce qui me plaît dans le libertinage,
01:14:54 alors à la base, je suis soignant,
01:14:58 et ce qui me plaît, c'est que dans le libertinage,
01:15:02 c'est donner comme recevoir du plaisir, du désir, de l'échange.
01:15:07 Tout être humain est différent,
01:15:09 donc avec chaque partenaire avec qui j'ai pu partager le libertinage,
01:15:14 j'ai appris, j'ai donné, j'ai reçu,
01:15:17 et c'est ce qui me plaît, c'est que c'est jamais pareil,
01:15:20 c'est jamais la même approche, c'est jamais les mêmes gestes, la douceur.
01:15:23 Et c'est très important de le soulever, je pense.
01:15:28 - Moi, ce que je crois comprendre depuis hier,
01:15:32 Jean-François, Jean-Charles,
01:15:34 c'est que finalement, dans cet esprit libertin,
01:15:38 ce bel esprit libertin,
01:15:40 parce que tout le monde n'est pas peut-être dans cet esprit-là,
01:15:43 mais il y a une sorte de rapport au corps, à la sexualité,
01:15:48 qui est totalement gratuit,
01:15:49 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de rapport de pouvoir,
01:15:51 il n'y a pas de rapport de séduction,
01:15:52 c'est juste, voilà, on échange du plaisir et puis rien de plus.
01:15:56 - Il y a quelque chose qui est bien passé, je crois.
01:15:58 - Oui, allez-y Jean-François, je vous en prie.
01:16:01 - Je pense qu'il peut y avoir plus,
01:16:03 parce que je suis actuellement célibataire,
01:16:05 et j'aimerais rencontrer quelqu'un
01:16:07 avec qui partager le libertinage.
01:16:10 Après, comme je dis, moi, avec ma partenaire,
01:16:12 si je fais l'amour,
01:16:14 quand je vais dans un milieu libertin,
01:16:16 c'est que j'y vais pour partager un plaisir,
01:16:19 un désir, découvrir, parler, échanger,
01:16:22 mais il y a une base quand même de respect
01:16:25 de l'un, de l'autre et du désir.
01:16:27 - Bien sûr, bien sûr, mais il n'y a pas de...
01:16:30 enfin, je veux dire, on ne cherche pas autre chose, quoi.
01:16:33 C'est assez gratuit.
01:16:35 - C'est la devise, voilà.
01:16:38 Alors, c'est très intéressant, ce que vous venez de dire,
01:16:41 c'est gratuit.
01:16:42 Quand je parle avec des collègues,
01:16:45 donc, quand je dis que je suis libertin,
01:16:47 quand on me dit "moi, je préfère aller à la jonquière et payer",
01:16:52 et bien, je dis "moi, c'est l'inverse".
01:16:54 Je respecte beaucoup le travail de ces personnes-là,
01:16:57 parce que ce n'est pas facile de se faire payer pour faire l'amour,
01:17:02 mais voilà, moi, c'est un partage.
01:17:05 Et un partage, je ne le paye pas.
01:17:08 C'est un désir, je le vois.
01:17:10 - Oui, oui, j'entends bien.
01:17:12 Vous êtes d'accord, Jean-Charles ?
01:17:14 - Oui, je suis tout à fait d'accord, je comprends très bien.
01:17:16 Il faut qu'il y ait le désir de parler d'autre.
01:17:18 Mais en même temps, là où il y a paiement, comme à la jonquière,
01:17:21 il y a le désir de parler d'autre, mais ce n'est pas le même.
01:17:24 - Ce n'est pas le même, voilà.
01:17:25 - Il y a un désir d'argent et un désir de plaisir.
01:17:26 Mais au moins, à la fin, tout le monde les quitte.
01:17:28 C'est ça qui est important.
01:17:29 Il n'y a pas un débuteur par rapport à nous.
01:17:31 - Je ne sais pas si vraiment il y a un désir de plaisir quand on paie.
01:17:35 Je ne l'ai jamais fait et voilà, c'est quelque chose qui ne m'intéresse pas.
01:17:38 Mais vous avez dit quelque chose aussi,
01:17:41 alors ça existe aussi dans le libertinage,
01:17:43 c'est que quand on va dans des soirées ou dans des saunas,
01:17:46 c'est vrai qu'il y a des personnes, pour moi, ce ne sont pas des libertins.
01:17:49 Ils y vont juste pour se vider.
01:17:52 - C'est des consommateurs.
01:17:53 - Voilà, des consommateurs.
01:17:54 C'est des consommateurs et il n'y a pas de respect.
01:17:56 Il y a des codes dans le libertinage.
01:17:59 On n'est pas libertin comme ça.
01:18:01 On apprend à le devenir, c'est dans les discussions, c'est dans l'échange.
01:18:04 Moi, je pratique la photo en amateur et je fais pas mal de photos
01:18:08 avec des couples qui me demandent de faire des photos.
01:18:12 Et à travers la photographie, des fois, on dérape sur du libertinage.
01:18:16 Mais voilà, il y a des codes.
01:18:18 Il y a des codes, ça ne se fait pas comme ça, avec tout le monde et n'importe comment.
01:18:23 - Bien sûr, mais bon, après, c'est vrai qu'on a un petit peu idéalisé,
01:18:28 peut-être depuis hier, forcément qu'il y a aussi, on l'a dit,
01:18:31 des pervers narcissiques et il y a forcément aussi des ballours.
01:18:36 - C'est important de le dire parce qu'effectivement,
01:18:39 sans faire la promotion du CAP, on peut inciter peut-être des personnes à venir.
01:18:43 Vous allez voir de belles choses et puis sûrement aussi des choses
01:18:46 qui vont vous agacer, vous choquer.
01:18:47 Donc il faut rester vigilant, tout simplement vigilant.
01:18:51 - Oui, il faut être vigilant, mais après, il faut, voilà,
01:18:54 comme je dis, il faut aussi ne pas se voiler la face.
01:18:57 Il y a des fous partout, il y a des irrespectueux partout.
01:19:01 - Oui, mais en même temps, Jean-François, je ne sais plus qui me le disait hier,
01:19:06 mais s'il y a un homme qui va un petit peu embêter une femme,
01:19:11 il sera mis dehors.
01:19:12 - Ah oui, donc il ne sera pas toléré.
01:19:14 - Mais oui, c'est ça qu'il y a de bien.
01:19:16 - Donc il y a quand même une éthique.
01:19:17 - Il y a de la vigilance des uns aux autres.
01:19:19 - Et c'est ça qu'il y a de bien aussi.
01:19:24 Moi, comme je dis, c'est pareil, je préfère aller dans une boîte Liberty
01:19:27 que d'aller dans une boîte normale.
01:19:29 Parce que je trouve qu'il y a beaucoup plus de respect quand même.
01:19:34 Je vais tenter, on me dit non, j'arrête.
01:19:38 On va aller dans une boîte normale, mais il y a des pauvres personnes,
01:19:42 des filles.
01:19:43 - Elle va vous dire oui, et le lendemain, elle portera plainte.
01:19:45 - Ou même pas, elle va être assoulée toute la soirée.
01:19:50 - Non, je plaisante.
01:19:52 - Alors que dans une boîte Liberty, elle va dire non.
01:19:55 Il y a les gens autour qui vont dire, bon, t'as conquis.
01:19:58 - Non, mais c'est évident que dans les clubs Liberty,
01:20:01 une femme dit non et il n'y a personne qui va insister.
01:20:04 Dans une boîte de nuit, c'est vrai que c'est plus complexe.
01:20:06 Et en même temps, dans une boîte de nuit aujourd'hui,
01:20:09 les femmes s'habillent peut-être moins sexy qu'elles ne s'habillaient
01:20:13 il y a 20 ans ou 30 ans, c'est vrai aussi, tandis que dans un club libertin,
01:20:17 elles peuvent venir avec une jupe au ras de la foufoune,
01:20:21 il n'y aura pas de problème.
01:20:23 - Oui, c'est sûr.
01:20:25 - Mais est-ce que vous y allez aussi dans l'espoir de rencontrer une femme,
01:20:29 Jean-François, ou pas ?
01:20:31 - Alors moi, oui, j'aimerais bien la rencontrer.
01:20:34 Alors je sais que c'est compliqué, quoi.
01:20:36 Quand je rencontre du monde en dehors du libertinage,
01:20:39 quand je dis que je suis libertin, eh bien c'est au revoir.
01:20:42 Pourtant, je dis qu'il faut en discuter d'abord,
01:20:44 avant de juger, c'est en discuter, voir.
01:20:48 - Mais pourquoi vous le dites tout de suite ?
01:20:50 - Alors je ne le dis pas tout de suite, bébé,
01:20:52 parce que, si vous voulez, de part de mon expérience,
01:20:55 j'avais tout arrêté, j'étais en couple,
01:20:59 je suis resté en couple 27 ans, où l'amour c'était qu'au lit.
01:21:04 Je suis moi-même, je n'ai pas envie de...
01:21:07 Je ne veux pas brûler les étapes.
01:21:09 Je suis moi-même, je dis ce que je suis.
01:21:11 Par contre, je suis ouvert au dialogue.
01:21:13 Comme je dis, j'ai déjà arrêté par amour,
01:21:15 je serai capable de le faire arrêter.
01:21:17 - Ça veut dire que vous n'avez pas envie de reprendre une relation
01:21:19 s'il n'y a pas du libertinage ?
01:21:22 - Si, si, je serai prêt à arrêter,
01:21:25 mais je veux du dialogue.
01:21:28 C'est important, le dialogue.
01:21:31 On ne peut pas s'arrêter à une personne
01:21:33 parce qu'elle dit "je suis libertin, je veux véniter".
01:21:37 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:21:40 Vous savez, la vision du libertinage
01:21:42 pour certaines personnes est très fausse de la réalité.
01:21:45 - Jean-François, ça pose peut-être la question de l'intime.
01:21:49 Ce n'est pas forcément des choses que vous avez à révéler rapidement.
01:21:53 Parce que tout simplement, il y a des personnes qui ne peuvent pas l'entendre.
01:21:56 Donc vous devriez garder cette information pour vous.
01:21:58 Et puis, petit à petit, un jour, peut-être, oui, commencez à en parler.
01:22:02 Vous voyez ? C'est intéressant aussi.
01:22:04 Ça ne s'oppose pas à l'intime avec le naturisme.
01:22:08 C'est vrai que dans le naturisme, on est nu,
01:22:11 mais on garde quand même quelque chose de l'ordre de l'intime,
01:22:14 ne serait-ce que quand on revient dans la société.
01:22:16 Parce qu'on n'est pas dans une société de naturistes.
01:22:20 Vous voyez ? Arriver à composer entre les deux,
01:22:24 c'est presque une sorte de clivage.
01:22:27 - J'ai dit que je le dis de suite,
01:22:29 ce n'est pas sur les deux ou trois premiers jours.
01:22:32 C'est au bout de cinq mois, six mois.
01:22:35 Quand on commence à parler un peu de ce qu'on est et tout ça,
01:22:38 que je le dis.
01:22:39 - Normalement, vous aussi, on vous connaît.
01:22:40 Si la personne s'en va, c'est une bonne nouvelle.
01:22:42 Il ne faut pas qu'elle reste.
01:22:44 - Voilà. Je veux dire, ce n'est pas dès le premier jour.
01:22:47 Je ne me permettrais pas.
01:22:49 Je trouve que ce serait un manque de respect de ma part.
01:22:51 - Oui, c'est ça.
01:22:52 C'est un manque de respect vis-à-vis de vous-même.
01:22:55 Respectons notre intimité.
01:22:57 C'est un important.
01:22:58 - Bien sûr.
01:22:59 - Il ne faut pas tout mélanger.
01:23:01 - En même temps, je lancerai une petite annonce.
01:23:04 - Femme, homme libertin recherche compagne.
01:23:11 Si on reçoit des mails pour vous, on fera suivre, Jean-François.
01:23:17 C'est promis.
01:23:18 On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
01:23:31 - Et nous allons conclure ces deux émissions au Cap d'Agde,
01:23:36 en direct de l'hôtel Ozyn avec Marie, Jean-Charles Bouchoud,
01:23:40 qui nous a rejoints.
01:23:42 Bonjour Marie.
01:23:43 - Oui, bonjour.
01:23:45 Bonjour à tous les deux.
01:23:46 - Bonjour.
01:23:47 - Merci infiniment.
01:23:48 - Bonjour Marie.
01:23:49 - Moi, je vais essayer d'être brève,
01:23:51 mais en fait, c'est un constat très personnel.
01:23:55 Enfin personnel, mon époux, bien sûr.
01:23:58 Donc nous avons été libertins pendant une vingtaine d'années.
01:24:02 C'était très agréable.
01:24:05 Nous sommes des adultes, évidemment.
01:24:07 Et le Cap d'Agde m'a toujours dérangée par rapport aux enfants.
01:24:13 C'est-à-dire que nous sommes adultes.
01:24:16 Le libertinage, c'est un divertissement sexuel.
01:24:20 Et j'estime que les enfants n'ont pas leur place.
01:24:24 Le naturisme, c'est une chose.
01:24:27 Mais le libertinage, c'est une autre.
01:24:31 Donc personnellement, je suis très choquée.
01:24:35 J'ai été très choquée,
01:24:37 puisque on a arrêté il y a une quinzaine d'années,
01:24:40 de voir des enfants, des adolescents,
01:24:43 au milieu de couples libertins,
01:24:48 avec tout ce que ça explique, bien sûr.
01:24:51 Alors évidemment, dans les soirées privées,
01:24:53 puisqu'on faisait quand même plus de soirées privées,
01:24:56 c'était des adultes, jamais d'enfants, jamais d'adolescents.
01:25:00 C'était une autre vision de la chose.
01:25:04 Voilà, simplement parce que les enfants,
01:25:07 à mon avis, n'ont pas la place au Cap d'Agde.
01:25:12 Je ne parle pas des camps naturistes.
01:25:14 Les camps naturistes, c'est une façon de vivre.
01:25:17 - Oui, je comprends bien.
01:25:19 - Voilà, une façon de vivre, une façon d'être.
01:25:22 - Il est évident, d'abord, moi je n'ai pas vu d'enfants,
01:25:28 depuis qu'on est là, depuis deux jours.
01:25:31 - Oui, parce qu'on n'est pas les vacances.
01:25:34 - Ah peut-être, oui, absolument.
01:25:36 - On n'est pas en juillet, on n'est pas en août.
01:25:39 - D'accord. Et il y a des enfants qui se baladent dans le village.
01:25:44 Alors moi je crois, Marie, que des enfants voient des personnes
01:25:48 habillées dans des tenues extravagantes.
01:25:51 Je ne suis pas sûre que ce soit si grave que ça.
01:25:54 - Quand vous avez un monsieur qui tient en laisse une femme...
01:25:58 - C'est bizarre.
01:26:00 - Oui, ça existe, avec les colliers de chiens, etc.
01:26:03 - Ah oui, on en a vu un.
01:26:05 - Bref, tous les enfants ont la nature...
01:26:07 - Moi, c'est les enfants des parents qui ont beaucoup d'humour.
01:26:10 - Oui, bien sûr.
01:26:12 - Master.
01:26:14 - Je ne suis pas du tout coincée, loin de là,
01:26:17 mais on a été, moi j'ai 75 ans maintenant,
01:26:21 donc on est passé à autre chose.
01:26:24 Mais je n'étais pas la seule, on était avec d'autres couples,
01:26:29 et c'est vrai que c'était dérangeant,
01:26:32 d'avoir des enfants au milieu de tout ça,
01:26:36 dans le soir très tard, avec des choses...
01:26:41 Moi je pense qu'il faudrait dissocier le camp d'un turiste.
01:26:46 Et le camp des libertins.
01:26:49 Les libertins, c'est vraiment hors limite.
01:26:53 Donc tout est permis, mais pas aux yeux des enfants.
01:26:58 Voilà, c'est ça.
01:27:00 Bon, c'est mon point de vue.
01:27:02 - Oui, mais je pense que votre point de vue est partagé,
01:27:05 si on faisait un sondage dans la France entière,
01:27:08 vous seriez largement majoritaire.
01:27:10 Je crois que c'est toujours la question de,
01:27:13 à partir de quand on rentre dans quelque chose de l'ordre de l'intime
01:27:17 qui peut déranger des enfants.
01:27:20 Je crois que de toute façon, cette question des enfants,
01:27:25 c'est une question qu'on devrait réellement aborder
01:27:28 dans notre société actuelle,
01:27:30 parce que quand on sait le nombre d'enfants
01:27:32 qui tombent sur des images pornographiques avant 10 ans,
01:27:35 il serait vraiment plus que temps de prévenir les enfants
01:27:38 de ce que c'est que la sexualité adulte.
01:27:41 C'est pas ça, la sexualité, c'est pas ça qu'ils voient sur les ordinateurs.
01:27:44 - On est bien d'accord, et c'est certainement pire
01:27:46 que ce qu'ils peuvent voir au Cap d'Agde.
01:27:49 Donc je pense que c'est une vraie question de société de toute façon.
01:27:55 Mais là, peut-être en effet, oui,
01:28:00 quand un enfant est sur la plage naturiste
01:28:04 et qu'il y a un couple qui à côté baisent,
01:28:07 ça peut être choquant, c'est évident.
01:28:10 - C'est très codifié, à l'Ouest c'est naturiste,
01:28:14 et complètement à l'Est, il se passe des choses,
01:28:17 et c'est là effectivement, les enfants n'ont strictement rien à faire là-bas.
01:28:20 - Oui, sauf que parfois il y a un petit peu d'érapage.
01:28:23 - Des débordements.
01:28:25 - Je ne sais pas, je ne fais pas une contre-publicité sur le Cap,
01:28:31 parce que le Cap, évidemment, c'est merveilleux pour beaucoup de gens,
01:28:35 c'est vraiment cosmopolite,
01:28:37 mais c'est réservé avant tout aux adultes,
01:28:40 parce que le libertinage, c'est de l'amusement sexuel,
01:28:44 donc il va aussi dans des extrêmes,
01:28:46 bon, chacun sa dose, chacun ses limites,
01:28:49 mais ce que je veux dire, quand on est adulte,
01:28:53 on fait ce qu'on veut, moi, ça ne me dérange pas,
01:28:56 les gens font ce qu'ils veulent, ils sont adultes,
01:28:58 mais ne mêlons pas les enfants,
01:29:00 ne mêlons pas un regard innocent à ça,
01:29:05 parce que ce n'est pas leur âge, ce n'est pas le temps, etc.
01:29:09 - Oui, enfin, sauf que le regard innocent des enfants,
01:29:13 Marie, il y aurait beaucoup à dire.
01:29:15 - Oui, je sais bien, bon...
01:29:17 - Il n'y a pas besoin du Cap d'Acte pour qu'ils se retrouvent confrontés.
01:29:21 Et même quand on regarde la télévision,
01:29:24 on allume la télévision, on voit des films de guerre,
01:29:26 ça ne dérange personne de voir des gens mourir
01:29:29 avec des balles dans la tête, des choses comme ça,
01:29:31 ça, les enfants peuvent regarder, c'est drôle ça aussi.
01:29:33 - Oui, c'est... - Donc, c'est carrément, moi,
01:29:35 c'est la télé qu'il faudra interdire, en fait.
01:29:37 - Bon, enfin, bref, on va terminer sur cette petite note.
01:29:40 En tout cas, merci Marie d'avoir réagi,
01:29:42 parce que votre réaction, forcément,
01:29:44 elle est partagée par certaines personnes qui nous écoutent,
01:29:47 donc c'est bien aussi de l'avoir dit.
01:29:49 Entre adultes et consentants,
01:29:51 de toute façon, ça a été depuis très longtemps ma devise,
01:29:54 et donc je ne peux que dire qu'en effet,
01:29:57 attention quand même aux enfants, mais...
01:30:00 - Mais protégeons nos enfants.
01:30:02 - Et ne devenons pas censors non plus,
01:30:04 c'est un vrai débat qu'on devrait avoir.
01:30:06 Merci beaucoup Marie, merci beaucoup Jean-Charles Bouchoud,
01:30:09 merci à tous, merci au Cap d'Ac de nous avoir reçus,
01:30:12 et puis, on se retrouve lundi,
01:30:14 on va parler du syndrome d'être abandonné,
01:30:18 qui nuit beaucoup...
01:30:20 - Vous savez que j'écris un livre à ce sujet,
01:30:22 "Pourquoi m'as-tu abandonné ?"
01:30:24 - Eh bien, on en parlera.
01:30:25 Tout de suite, vous retrouvez, c'est votre avenir, je vous embrasse.

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