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Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus en direct sur CNews.
00:04 Ça se dispute dans un instant, Julien Drey face à Gilles-William Goldnadel,
00:07 juste après l'essentiel de l'actualité.
00:09 Bonsoir Simon Guillain.
00:10 Bonsoir cher Johan, la nouvelle promotion civile de la Légion d'honneur est parue ce matin.
00:18 Et c'est sans grande surprise que les trois héros de l'attaque d'Annecy font partie de cette promotion.
00:23 Ils ont été promus au grade de chevalier pour leur intervention.
00:27 Au grade de chevalier également, on retrouve le journaliste Armand Soldin, tué en Ukraine,
00:31 qui a été décoré à titre posthume.
00:33 Sept ans après, un hommage a été rendu aux 86 victimes de l'attentat de Nice,
00:38 un traumatisme toujours vif pour les proches.
00:40 Certains attendent toujours un éventuel procès sur le dispositif de sécurité,
00:44 mis en place le soir du 14 juillet 2016.
00:47 Les associations de victimes et la municipalité ont opté pour un hommage sobre, sans aucune prise de parole.
00:52 Et puis toujours aucune trace du petit Émile, deux ans et demi disparu samedi dernier dans les Alpes de Haute-Provence.
00:58 Les recherches sur le terrain se sont achevées hier en fin de journée.
01:01 Les 50 gendarmes mobilisés ont donc quitté les lieux.
01:04 Et sur place, le hameau du Vernet a été bouclé pour permettre la suite des investigations.
01:08 Bonsoir Julien Drey.
01:12 Bonsoir.
01:13 Bonsoir Gilles-William Golnadel.
01:14 On commence avec le 14 juillet, évidemment la nuit dernière qui a été, c'est vrai, plus calme que prévu,
01:20 plus calme que ce que le gouvernement attendait, que ce que les Français redoutaient également.
01:24 D'où ce tweet de Gérald Darmanin.
01:27 Merci aux forces de l'ordre et services de l'État mobilisés cette nuit.
01:30 Grâce à leur engagement massif, les fêtes populaires ont pu se dérouler normalement partout en France.
01:36 Et nous constatons une baisse des dégradations par rapport à 2022.
01:41 Et c'est vrai que le bilan de la nuit dernière, nous l'avons.
01:44 Et le suivant.
01:45 218 véhicules incendiés hier soir, il y en avait eu 326 l'an dernier.
01:51 Trois policiers ont été blessés la nuit dernière.
01:54 Ils étaient 34 à avoir été blessés en 2022.
01:58 Gilles-William Golnadel, vous dites bravo à Gérald Darmanin.
02:01 Il a fait le job.
02:03 Mais je pense que Darmanin, en tant que ministre de l'Intérieur, fait le job.
02:07 Je ne suis pas toujours d'accord avec ses déclarations et ses analyses.
02:11 Quand il compte les Kévin et les autres.
02:13 Il est Matéo.
02:15 Il est Matéo.
02:16 Mais en tant que ministre de l'Intérieur, j'ai toujours pensé que c'était un bon ministre de l'Intérieur.
02:20 Ceci fermement posé, c'est quand même triste.
02:25 C'est quand même triste d'en être à être content qu'il y ait eu 218 voitures seulement d'incendie.
02:33 C'est quand même triste que, alors qu'il y a quelques années encore,
02:38 le 14 juillet c'était les lampions, les flonflons, les balles populaires.
02:44 On a tellement appréhendé cela que beaucoup ont renoncé au feu d'artifice.
02:51 Donc c'est bien entendu que ça aurait pu être pire.
02:55 Je crois qu'on pousse un lâche soupir de soulagement.
03:03 Oui parce que Julien Dray, le ministre, dit la chose suivante.
03:06 Il dit que les fêtes populaires ont pu se dérouler normalement partout en France.
03:10 Ce n'est pas exact.
03:11 Il y a des communes qui ont annulé les festivités et qui hier soir n'ont pas tiré le feu d'artifice.
03:15 Donc le 14 juillet ne s'est pas déroulé normalement partout en France.
03:18 Ce n'est pas vrai.
03:19 Non seulement ce n'est pas vrai, mais c'était même un peu triste.
03:22 Ceux qui ont circulé dans Paris hier soir vont vous dire que c'était triste.
03:25 Comme ils avaient fermé les transports à 22h, c'est la première fois que je vois un 13 juillet sans ambiance.
03:31 C'est moi, sans côté festif, traditionnel, des balles un peu partout, des choses comme ça.
03:38 Alors le bilan, oui, il est plutôt bon.
03:40 L'affaire des voitures incendiées le 14 juillet, il faut quand même savoir une chose.
03:44 C'est une spécialité française qui est liée aux assurances.
03:46 Ce ne sont pas des dégradations.
03:48 Une grande partie de ces voitures, on le sait, sont volées par des gens qui font des escroqueries à l'assurance.
03:53 Après quand on enquête, ils mettent ça sur le dos de soi-disant meutes.
03:58 Mais vous allez faire des vocations, vous.
04:00 Mais justement, malheureusement, c'est comme ça que c'est né.
04:03 D'ailleurs, les policiers le savent.
04:05 Donc ça a été une nuit très calme, mais un peu triste quand même.
04:08 Il faut être honnête.
04:09 Plus triste que d'habitude, vous avez l'impression ?
04:11 C'était une année particulière quand même ?
04:13 D'après vous, d'après vous, après laquelle ?
04:16 Non mais tous les 14 juillet.
04:18 Le préfet de police de Paris, hier, nous disait,
04:20 oui, bien sûr, le 14 juillet, il y aura des voitures brûlées parce qu'en France, c'est traditionnel.
04:25 Moi, ce mot de traditionnel m'a un peu surpris.
04:28 Et ça m'étonne de la part de ce grand serviteur de l'État qu'est Laurent Nunez,
04:35 d'en être maintenant dans cette sorte de triste résignation.
04:42 Il a malheureusement raison de constater le caractère répétitif des choses,
04:49 mais de là à s'en résigner, ça ne passe pas chez moi.
04:53 Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.
04:56 Mais force est de constater, oui, c'est d'une part.
05:00 Après la terrible quinzaine qu'on vient de connaître,
05:03 on est dans une sorte de, je vous dis, de lâche-soupir, de tristesse un peu égarée.
05:09 Parce que, Julien Nerey, quand on dit "moins de véhicules brûlés",
05:12 entre guillemets seulement 218 voitures incendiées hier soir,
05:15 est-ce que quand on tient ces propos-là, il y a une forme de renoncement selon vous ?
05:19 Non mais je ne mets à part les véhicules brûlés, je vous l'ai dit,
05:21 parce que c'est une tradition qui s'est installée, malheureusement,
05:24 le 31 décembre et le 14 juillet.
05:26 Et les policiers eux-mêmes le savent, une grande partie de ces véhicules
05:29 ne sont pas liés à des émeutes urbaines ou à je ne sais quel...
05:32 Oui mais on pourrait dire 2313 mortiers, c'est-à-dire dans la nuit,
05:36 23 usages d'artifices...
05:37 Donc 2313, ce n'est pas énorme, par rapport aux centaines.
05:39 Non mais 23 usages d'artifices contre les forces de l'ordre...
05:41 Rien ça, 23...
05:42 Non mais c'est rien, d'accord, mais...
05:43 23, c'est...
05:44 Rien, ce serait zéro, vous comprenez ce que je veux dire.
05:46 C'est là que je vous dis, est-ce qu'il y a une forme de renoncement ou pas ?
05:48 Non, le 14 juillet, en général, il y a toujours un peu des esprits qui s'échauffent.
05:51 Vous savez comme moi, c'est dû à la chaleur, à les consommations...
05:54 C'est dû à la chaleur ?
05:55 La chaleur quand il fait chaud le soir, voilà.
05:57 C'est un 14 juillet qui est très très calme par rapport à ce qu'on a connu.
06:02 Il y a eu très peu de... Bon alors après il y a quelques incidents,
06:04 il y a toujours des incidents...
06:05 Mais si vous faites le bilan chaque nuit de ce qui se passe en France,
06:08 vous allez avoir des surprises, il se passe des choses.
06:10 Alors...
06:11 Un grand pays, il y a des incidents...
06:12 Non, non, non, non...
06:13 Mais là on n'est pas dans une situation de tension.
06:15 Non, oui, pardon. Oui, effectivement, c'est pas seulement le 31 décembre et le 14 juillet
06:23 que certains se résignent à un taux particulier d'agression, d'insécurité, d'incivilité, d'incendie, etc.
06:32 Ça c'est certain.
06:33 Mais pour autant, je pense qu'il ne faut surtout pas s'y habituer.
06:38 Alors si tout s'est bien passé la nuit dernière, c'est sans doute en...
06:41 Tout s'est bien passé entre guillemets, vous l'avez compris par rapport à ce qu'on vient de dire,
06:45 c'est sans doute en raison du dispositif de sécurité très conséquent déployé partout en France,
06:49 dispositif maintenu évidemment ce soir, comme nous l'explique Célia Judat.
06:53 C'est un dispositif exceptionnel déployé à l'occasion du 14 juillet,
06:58 d'après les mots du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
07:01 Le but pour le gouvernement, prévenir d'éventuelles nouvelles émeutes,
07:05 à l'occasion de la fête nationale, théâtre de nombreux débordements chaque année.
07:09 Alors pour faire face, quelques 45 000 policiers et gendarmes,
07:13 dont 10 000 appariés dans les départements Lilitroff,
07:15 sont déployés chaque nuit, depuis hier soir et jusqu'à samedi matin.
07:19 Pour la première fois un 14 juillet, les forces spéciales du RAID, du GIGN, de la BRI,
07:24 ainsi que des hélicoptères et véhicules blindés de la gendarmerie,
07:27 sont déployés dans les zones les plus sensibles,
07:29 parmi lesquelles l'île de France, le Nord et la région lyonnaise.
07:32 Face aux risques de tensions en marge des festivités,
07:35 bus et tramways sont également arrêtés dès 22h,
07:38 sauf exception, cette mesure s'applique sur l'ensemble du territoire, les 13 et 14 juillet.
07:43 Enfin du côté de la justice, le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti,
07:46 a annoncé hier que la justice prendra ses responsabilités pour sanctionner les émeutiers.
07:51 On ne va pas s'arrêter longtemps sur ce dispositif, simplement une remarque,
07:56 quand on est obligé de mobiliser le RAID, le GIGN et des véhicules blindés
08:01 pour qu'un 14 juillet se passe bien, sincèrement, Julien Drey, il n'y a pas de quoi se féliciter.
08:06 - Je ne suis pas en train de me féliciter.
08:08 - Non, je parlais de Gérald Darmanin, qui avait quand même l'air de...
08:10 Il y avait une forme d'autosatisfacite dans son truc.
08:12 - Oui, mais c'est normal qu'il le fasse.
08:14 - C'est normal.
08:15 - De son point de vue à lui, je veux dire, il est ministre de l'Intérieur,
08:17 tout le monde lui avait prédit les pires catastrophes,
08:19 finalement, ça s'est "plutôt bien passé",
08:23 donc c'est normal qu'il essaye d'en tirer un petit profit politique.
08:26 On sait qu'en ce moment, il y a une compétition à l'intérieur du gouvernement,
08:29 donc il essaye de montrer que lui, il tient la maison.
08:32 Après, non, c'est révélateur, je fais la confidence que m'ont dit des restaurateurs,
08:38 ils m'ont dit donc, finalement, il y a 5000 jeunes de 18 ans qui ont fait la loi dans ce pays.
08:43 - Ecoutez, moi, c'est tout à fait de bonne guerre politique,
08:49 et plus qu'humain, que monsieur Darmanin se tresse des lauriers.
08:56 - Mais est-ce que le gouvernement n'en a pas fait un peu trop en disant
08:58 "Attention, ça va être une nuit très agitée",
09:00 précisément pour pouvoir dire ensuite "Vous voyez, ça s'est plutôt bien passé" ?
09:03 - Non, il n'y avait pas...
09:05 - Moi, je suis assez d'accord avec ça.
09:07 - Non, mais il n'y avait pas que le gouvernement pour être prophète de malheur,
09:11 et c'était assez compréhensible.
09:14 On ne sait pas exactement pourquoi les choses se sont calmées.
09:17 Je ne sais pas moi-même faire la part des choses entre les dealers, les imams,
09:24 la justice qui a fait le job le lendemain des grandes émeutes,
09:29 effectivement la force de dissuasion policière.
09:33 Maintenant, pour faire la péréquation, je n'ai pas la compétence.
09:38 Mais c'est vrai qu'on est actuellement dans un creux,
09:43 mais ça ne veut strictement rien dire.
09:47 On est au jour le jour.
09:49 - Ça ne veut pas dire que ça ne peut pas repartir de plus belle
09:51 et recommencer effectivement dès ce soir ?
09:53 - Ça peut recommencer demain matin à 21h,
09:57 ou dans un mois et de manière beaucoup plus grave encore.
10:01 - C'est précisément ce qui est inquiétant.
10:03 - Faisons attention, parce qu'il y a eu une surprise dans la même chose qui s'est passé.
10:08 Tout le monde a été un peu tétanisé.
10:10 On était quand même adossé à une énorme émotion qui était montée très fortement,
10:15 avec toutes les autorités qui étaient intervenues sur la mort de ce jeune.
10:18 C'était une situation particulière.
10:21 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de risque,
10:24 mais je ne crois pas que ça se reproduise comme ça mécaniquement.
10:27 Et puis dans les acteurs, il ne faut pas oublier une chose,
10:29 il y a une énorme mobilisation citoyenne.
10:31 Les familles qui ont passé des heures et des heures,
10:33 d'abord pour reprendre en main un certain nombre de leurs enfants qui étaient partis en vrille,
10:37 et deuxièmement, qui ont veillé à ce que les choses se calment.
10:40 On n'a pas assez souligné ça,
10:42 mais quand vous faites le bilan dans toutes les communes et que vous discutez avec les maires,
10:45 ils vont vous raconter la mobilisation citoyenne importante qu'il y a eu.
10:48 - Et la mobilisation de la police, des forces de l'ordre en règle générale,
10:51 précisément, on va revenir sur ce qui s'est passé.
10:53 C'est en début d'après-midi, juste à la fin du traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées,
10:58 Mathieu Vallée du syndicat des commissaires indépendants de police
11:01 a interpellé le chef de l'État à propos de la mort du jeune Nahel.
11:06 Écoutez cet échange entre le président et Mathieu Vallée.
11:10 - On a besoin que vous souteniez la police et les gendarmes, même quand c'est difficile.
11:14 - Je le fais en permanence.
11:16 - Même le policier qui a tiré, vous savez.
11:18 - Non, là, ce que je suis en désaccord avec vous, c'est que soutenir, ça n'est pas être complaisant.
11:21 - Vous soutenez bien, mais il y a la justice.
11:23 - Oui, mais je n'ai jamais parlé d'un cas individuel.
11:27 - Si vous soutenez la République à bout de bras, c'était dur.
11:29 - La République, elle tient par l'ordre, et elle tient avec des policiers qui respectent tout le territoire éco-économique.
11:35 - Le policial doit aller vers la droite.
11:37 - Exactement, mais c'est pour ça qu'on doit aussi la transparence.
11:39 - Tout à fait.
11:41 - Donc, vous m'avez toujours vu à vos côtés quand vous étiez attaqués,
11:45 vous m'avez toujours vu à vos côtés quand il a fallu investir et créer des postes.
11:48 Moi, je ne soutiens pas les policiers en supprimant des postes.
11:50 - C'est vrai, mais le soutien moral, c'est important.
11:52 - Et je soutiens moralement les familles et les policiers.
11:54 - Mais les policiers et les gendarmes, c'est pour les gens,
11:56 les commissaires et les brigades de gendarmerie.
11:58 - Et là, on crée 200 brigades.
12:00 Simplement, quand il y a une connerie qui est faite, il faut le dire.
12:02 - Et vous avez dû voir certains élus, notamment de l'extrême-gauche, qui font la police...
12:06 - Non, mais ça, il ne faut pas...
12:08 Et les slogans intolérables, que je ne vais même pas répéter, qu'on a entendus,
12:10 il faut être intraitable, parce que la police, je le dis toujours, elle sert l'ordre républicain.
12:14 - Tout à fait.
12:16 - Elle sert la loi de la République.
12:18 - C'est pas une bande.
12:20 - C'est au-dessus.
12:22 - En tout cas, vous avez des hommes et des femmes qui sont fiers de ça.
12:24 - Merci, et moi, je suis fier d'eux.
12:26 - Merci.
12:28 - J'ai lu Yann Goldnadel à un commentaire sur ce que vient de dire Emmanuel Macron.
12:32 - Bah écoutez, c'est du Macron, ce qu'il dit, là.
12:36 Il n'y a rien à en redire, mais moi, je n'ai pas oublié,
12:40 et Mathieu Vallée n'a pas oublié,
12:42 qu'avant que le policier voit la tête du juge d'instruction,
12:46 M. Macron avait cru devoir dire que son geste était inexcusable,
12:52 et c'est une expression inexcusable,
12:54 au regard de la présomption d'innocence.
12:58 C'est tout. Bon, maintenant, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
13:00 - Là, le président de la République dit que ce geste était une connerie,
13:02 mais ça, à l'évidence, on peut difficilement dire le contraire, Julien Dray.
13:06 - C'est la justice qui va le dire.
13:08 Mais il y a mort d'homme, donc c'est normal.
13:10 Il est mort d'un jeune homme,
13:12 donc c'est normal qu'il y ait beaucoup d'émotions,
13:14 d'émotions y compris dans la jeunesse,
13:16 parce que bon, en plus, les images qui ont été diffusées très rapidement,
13:20 étaient choquantes, mais je voudrais revenir sur l'échange.
13:24 Je comprends ce que fait Mathieu Vallée, que j'aime bien,
13:26 mais le reproche que lui fait le président de la République,
13:28 je le fais aussi des fois, moi, à Mathieu Vallée.
13:30 - Lequel, précisément ?
13:31 - Le reproche que je lui fais, c'est que,
13:33 autant il faut défendre la police, et de manière intraitable,
13:35 y compris quand elle est mise en cause idéologiquement,
13:37 de manière démagogique, etc.,
13:39 autant il faut faire attention de ne pas donner le sentiment
13:41 qu'il y a une sorte d'esprit de corps qui fait qu'on ne dit jamais rien
13:44 quand il y a des fautes qui ont été commises,
13:46 et qu'elles sont constatées, qu'elles sont vérifiées.
13:48 Quand elles ne sont pas constatées, elles ne sont pas vérifiées,
13:50 ça c'est normal, et donc il faut faire attention.
13:52 Parce que spontanément, effectivement, il y a cet esprit qui peut s'installer.
13:55 - Je comprends parfaitement, je comprends parfaitement
13:58 ce que veut dire Mathieu Vallée.
14:00 Donc d'ailleurs, dans cette polémique qui a eu lieu
14:04 avec le président de la République,
14:06 le syndicat avait raison.
14:09 Dans l'affaire des deux mineurs,
14:14 en 2005, qui a connu les débordements...
14:20 - C'est Yadébouna.
14:22 - Voilà. Finalement, après tout ce qu'on a déversé sur eux,
14:27 les policiers ont finalement été relaxés.
14:30 Dans l'affaire Traoré,
14:32 avec le soutien invraisemblable de l'extrême gauche...
14:37 - Aucune condamnation non plus.
14:39 - Non seulement il n'y a aucune condamnation,
14:41 mais les expertises judiciaires ne sont pas en faveur des Traoré,
14:46 et le Parisien disait qu'on n'était pas loin d'un non-lieu pour les policiers.
14:51 - Qui sont pour l'instant placés sous le statut de témoins assistés.
14:53 - Témoins assistés, même pas mis en dé...
14:55 Donc ce que je veux dire, je comprends parfaitement,
14:58 j'en défends moi-même pas mal,
15:00 c'est difficile quand on est policier, quand on a un climat pareil.
15:04 - Je veux qu'on entende le président de la République.
15:06 - Je veux bien que ce soit difficile, mais il ne l'empêche que spontanément,
15:10 je comprends qu'on dise qu'il faut défendre la police,
15:13 mais après quand il y a des choses qui se passent,
15:16 on ne peut pas dire que c'est que des anges et que tout est parfait.
15:19 - Il ne vous a pas échappé que c'est un syndicat de policiers ?
15:22 - Oui, d'accord, mais quand vous faites votre rôle de syndicat,
15:26 vous n'êtes pas obligé de tout couvrir.
15:28 - Sauf qu'il a raison dans cette histoire-là.
15:30 - Non, mais ce n'est pas dans cette histoire-là.
15:32 Regardez bien ce que j'ai dit, je n'ai pas parlé de cette histoire-là,
15:35 j'ai dit "en général".
15:37 - Eh bien vous vous trompez, je vous garantis.
15:39 - Non, je ne me garantis pas.
15:41 - Je connais un tout petit peu les syndicats de policiers.
15:43 - Oui, vous aussi.
15:45 - Professionnellement, je vous garantis que quand il y a vraiment une brebis galeuse
15:49 qui est indéfendable, il ne se mouille pas comme ça.
15:52 C'est tout.
15:54 - Je n'ai pas exactement la même vision que vous,
15:56 ça ne remet pas en cause le travail qui est fait par les policiers
15:59 ni le travail qui est fait par les organisations syndicales.
16:01 Mais moi, j'ai toujours considéré, voyez, à la différence de vous,
16:04 que quand il y avait des faits comme ça qui survenaient,
16:07 c'est d'abord le ministère de l'Intérieur qui doit parler et pas les syndicats.
16:10 Je pense que normalement, dans la logique,
16:12 c'est au ministère de l'Intérieur d'avoir sa communication propre.
16:15 - Si il y avait un porte-parole, je...
16:17 - Il faut qu'on avance, monsieur.
16:19 - Oui, pardon.
16:21 - Ne vous excusez pas, vous n'êtes pas d'accord,
16:23 et c'est le débat qui est intéressant, c'est évidemment pour cela que vous êtes là.
16:25 Le président de la République, hier soir, s'est adressé aux armées,
16:28 à l'hôtel de Brienne, ministère des armées.
16:30 Donc c'est intéressant ce qu'il a dit, le président de la République.
16:32 Écoutez bien, et on en débat juste après.
16:35 - Cette année, comme l'an prochain, comme depuis 1790,
16:40 le défilé du 14 juillet nous rappellera que certaines choses
16:44 méritent qu'on s'engage et qu'on se batte pour elles.
16:48 Que la paix n'est pas un confort qu'on achète par des concessions.
16:52 C'est un idéal de justice qu'il faut être capable de défendre.
16:58 La France du 14 juillet est une France souveraine,
17:05 rayonnant en Europe et dans le monde,
17:09 capable de maîtriser son destin pour que chaque Français ait la possibilité
17:15 de décider du sien à son tour.
17:18 C'est la France fidèle à l'esprit des compagnons et à leur cendre.
17:25 Et c'est une France que vous faites vivre.
17:29 - Gilles-William Goldenadel, est-ce que la France est vraiment rayonnante
17:32 partout en Europe et dans le monde ?
17:34 - J'aimerais tellement me laisser aller un jour comme ça,
17:40 comme le 14 juillet, à ce lyrisme-là.
17:43 Me laisser entraîner, un petit peu limiter mon esprit critique.
17:48 Mais quand je vois dans quelle situation épouvantable se trouve la France,
17:54 telle qu'on l'a vue.
17:56 Des Français souvent assassinés pour rien, blessés dans les rues, etc.
18:01 Même le regard qu'a l'Europe.
18:05 Notre situation en Europe.
18:08 Pardon, je ne peux pas souscrire à ça.
18:12 Sans parler même de notre situation économique.
18:15 Donc non, je n'ai rien contre le président de la République en tant qu'homme.
18:24 Mais pardon, ce sont des mots qui sont un peu loin de la réalité.
18:30 - Julien Dray.
18:32 - Il y a plusieurs choses.
18:33 D'abord, c'est un peu étonnant la communication du président de la République.
18:35 Il a refusé de faire le traditionnel débat, discours du 14 juillet.
18:40 Mais on a l'impression qu'il essaie de se rattraper.
18:42 Hier soir, c'était quasiment un discours à la Nation.
18:45 - Il s'adressera aux Français dans quelques jours.
18:48 - C'est ça qui m'étonne.
18:50 On a l'impression qu'il ne voulait pas répondre à un certain nombre de questions.
18:53 - Mais cette expression, "la France rayonnante partout en Europe et dans le monde",
18:58 dans le contexte actuel, cette expression de "France rayonnante",
19:01 elle vous a surpris ou pas ?
19:02 - Non, parce que je pense que c'est son rôle.
19:04 Il ne va pas dire que la France va mal et qu'elle n'est pas rayonnante.
19:07 - Mais si c'est le cas, alors...
19:09 - Non mais... - Pardon, la France rayonnante.
19:10 - 30 secondes.
19:11 - Oui. - 30 secondes.
19:12 - Allez-y.
19:13 - Quand je me regarde, je me méprise, mais quand je regarde les autres...
19:16 - Ah bon ?
19:17 - Donc moi, je ne veux pas non plus être celui qui jette de la suie sur la France en permanence.
19:21 Je pense, par exemple, si vous me permettez,
19:23 qu'il y a eu un effort particulier qui a été fait dans le défilé d'aujourd'hui.
19:26 Je ne sais pas si vous avez regardé, mais dans la manière dont les choses ont été faites,
19:30 et on voit que l'État-major, le défilé, il y avait une forme de fierté
19:33 qui a été recherchée dans ce défilé.
19:35 Moi, je les observe depuis que je suis gosse, parce que j'aime bien ça.
19:38 - C'est le but de tous les défilés de France en commun.
19:40 - Non, mais certains, certains sont plus marqués que d'autres.
19:43 J'ai eu le sentiment que dans la préparation, vous me permettez de donner mon avis,
19:47 j'ai eu le sentiment que dans la préparation, dans l'organisation, dans la mise en scène,
19:51 il y avait une volonté aussi de rassurer le peuple français en disant,
19:54 vous voyez, il y a une armée qui est quand même solide.
19:56 - Je veux être... J'essaye d'être juste.
19:59 On est un pays envahi, on a encore eu 500 000,
20:02 500 000 étrangers qui se sont imposés.
20:04 - Pas envahi. Pas envahi, c'est pas ça.
20:07 Ceux qui ont vécu 1940, ils savent ce que c'est qu'un envahi.
20:10 Là, on n'est pas envahi. On a un problème de gestion des flux migratoires.
20:13 On n'est pas envahi. Faites attention avec les histoires.
20:15 - Non, vous avez raison. Il y a un demi-million.
20:18 - Ah, voilà, ça envahi. Vous savez ce que c'est que l'invasion dans 1940 ?
20:21 Vous n'étiez pas là, moi non plus.
20:22 - Vous pourrez toujours dire ça.
20:23 - Oui, je peux le dire. J'ai le droit de le dire.
20:25 - Non, mais moi, je suis un prof de vocabulaire.
20:26 Si ce n'est pas une invasion...
20:27 - Non, ce n'est pas une invasion.
20:28 - Ce qu'on a connu, c'est une invasion.
20:29 - C'est pas Taras Bouba.
20:30 - C'est même une invasion terrible où les envahis font figure de salauds
20:34 et où les envahisseurs sont pleins.
20:36 - Mais allez, continuez. Continuez.
20:38 - C'est une situation... Bien sûr.
20:39 - Continuez.
20:40 - Non, je ne vous empêche pas. Je dis continuez.
20:41 - Non, non, mais je vous dis... Voilà.
20:42 Donc, dans cette situation-là, si vous voulez,
20:44 et le président n'a rien fait, effectivement, on ne peut pas se jubiler.
20:49 Maintenant, c'est vrai, c'est là où je ne suis pas d'accord avec Alain Finkielkraut,
20:54 et Dieu sait si je suis souvent d'accord avec lui.
20:57 Il y a encore un peuple. Il y a encore un peuple.
21:00 C'est un peuple tourmenté, c'est un peuple blessé,
21:04 c'est un peuple envahi, mais qui veut survivre.
21:08 - Une dernière séquence à présent.
21:09 - Je m'insurge. Là, je le dis franchement, sincèrement, contre le terme, envahi.
21:14 On peut dire que c'est un pays qui a des problèmes,
21:17 on peut dire que c'est un pays qui maîtrise mal un certain nombre de...
21:20 Mais ce n'est pas l'invasion.
21:21 Et dire invasion, ça a un sens dans l'histoire.
21:23 - Oui, bien sûr.
21:24 - Ça a un sens dans l'histoire.
21:25 - Bien sûr. Bien sûr.
21:26 - C'est une invasion sans uniforme.
21:29 - Oui, c'est ça.
21:30 - Mais c'est une invasion quand même.
21:31 - Maintenant, c'est une invasion sans uniforme. On va habiller ça aussi.
21:33 - Ah non, écoutez, on peut me reprocher beaucoup de choses,
21:36 sauf d'habiller les choses. Je persiste.
21:40 - Je sais que vous allez persister.
21:43 Je pense que le terme d'invasion est totalement inopérant
21:46 par rapport à la réalité des choses.
21:48 La France, elle le tient. Il faut arrêter tout le temps.
21:51 Je suis le premier à critiquer plein de choses,
21:53 mais j'en ai assez aussi qu'on crache toujours sur notre pays.
21:56 - Je veux qu'on voie ceci, s'il vous plaît.
21:58 - Je crache pas sur le pays, je crache sur les autorités.
22:00 - Mais c'est une manière de présenter les choses.
22:02 - Non, non, non, non.
22:03 - C'est une manière de présenter les choses.
22:04 - Je crache sur les agréables.
22:05 - Je crache sur les pouvoirs, de droite comme de gauche.
22:09 - Moi, je crache pas, d'ailleurs.
22:10 - De droite comme de gauche qui ont laissé faire cette invasion.
22:13 - Moi, je critique, je crache pas.
22:14 - Allez, messieurs, je veux qu'on voie une dernière séquence
22:16 avant de marquer une pause, toujours sur les Champs-Elysées,
22:19 juste après le défilé, quand Emmanuel Macron va saluer les anciens résistants.
22:24 Regardez.
22:26 (Propos inaudibles)
22:30 (...)
22:33 (...)
22:36 (...)
23:05 - Voilà, c'est ces anciens résistants qui se sont battus pour la France.
23:08 Donc, en voyant ces images ce matin en direct, je me suis dit,
23:13 mais que doivent penser ces personnes qui se sont battues pour la France
23:16 et qui voient aujourd'hui des jeunes Français tout cassés,
23:20 attaquer les forces de l'ordre, quelles questions ils peuvent se poser ?
23:23 Est-ce qu'ils se demandent, est-ce que c'est pour ça qu'on s'est battus ?
23:25 Est-ce que c'est pour cette France-là ?
23:26 Et quelque part, de les voir comme ça, ça m'a fait de la peine, en réalité, Julien Dré.
23:31 - Mais j'ai pas eu ce sentiment-là, moi.
23:33 J'ai eu un sentiment de fierté de quelqu'un qui avait 100 ans, puisqu'il est 100 ans.
23:37 - Non mais ça, naturellement.
23:38 - D'accord, mais d'accord, mais si vous voulez me faire les réponses à ma place, vous me le dites.
23:41 - Non mais il y a un sentiment de fierté, je comprends rien.
23:43 - Non mais vous êtes extraordinaire.
23:44 Mais d'accord, mais vous avez votre sentiment et j'ai le mien.
23:46 On a le droit de ne pas avoir le même.
23:48 - Allez-y. - Encore.
23:49 - Allez-y. - Si vous me permettez.
23:50 - Je vous en prie. - Ah bon.
23:51 Voilà. Moi, j'ai eu d'abord un sentiment de fierté, de devoir, etc.,
23:54 par rapport à ces gens-là qui ont pris des risques dans leur vie.
23:57 Il y en a beaucoup qui ne l'ont pas pris, je vous rappelle, qui ont laissé faire.
24:00 Voilà. Alors après, ils doivent se poser des tas de questions comme citoyens, oui,
24:03 mais je pense qu'ils sont quand même attachés et ils restent attachés à ce que j'aime,
24:09 c'est-à-dire la France de la République.
24:11 Et aujourd'hui, quand on a vu l'armée française défiler, c'était quand même pas rien.
24:15 - Mais vous ne pensez pas quand même, Gilles-William Colnadel, que de voir la France d'aujourd'hui,
24:19 la France des émeutes de ces derniers jours, ces résistants-là, ça doit naturellement les rendre malheureux.
24:24 C'est ça que je voulais dire, Julien Dray, dans votre propos.
24:26 - Moi, j'ai un sentiment d'admiration et de reconnaissance et sans doute d'affliction
24:33 parce que j'imagine que ces deux anciens doivent être désespérés par rapport au spectacle
24:42 qui est celui de ce pays qu'ils ont défendu. Et voilà, la réalité, elle est là.
24:50 Je veux ajouter, parce que je ne pense pas que ce soit au programme, mais je ne sais pas,
24:54 que moi, ça ne me dérange pas de voir le premier ministre indien.
24:57 - On va en parler. - D'accord.
24:58 - On va en parler dans un instant. On marque une très courte pause
25:01 et puis on se retrouve dans la deuxième partie de "Ça se dispute". Donc à tout de suite.
25:05 De retour en direct sur CNews, soyez les bienvenus dans la deuxième partie de "Ça se dispute",
25:13 toujours avec Julien Dray et Gilles-William Colnadel.
25:16 On va parler de la Légion d'honneur à présent, qui, comme tous les 14 juillet,
25:20 a été décerné à différentes personnalités et certaines d'entre elles font déjà polémique,
25:26 comme nous l'explique Sarah Varney.
25:28 C'est sans grande surprise que les trois héros de l'attaque d'Annecy font partie de cette promotion.
25:34 Le héros au sac à dos Henri Anselme, ainsi que Yassine Bounmoura et Georges Guerner
25:38 ont été promus au grade de chevalier pour leur intervention lors de cette attaque au couteau.
25:43 Au grade de chevalier également, le journaliste-reporteur d'image Armand Soldin,
25:47 tué en Ukraine, a été décoré à titre posthume.
25:50 Parmi les autres personnalités distinguées, l'écrivain Giuliano D'Ampoli,
25:54 grand prix de l'Académie française pour le match du Kremlin,
25:57 la chanteuse Sheila, ainsi que la championne du monde de boxe Sarah Ouramoun
26:01 font partie de cette promotion du 14 juillet.
26:03 Patrick Pouyanné, le PDG de Total Energy, a lui été élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur.
26:09 Côté politique, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été directement promu commandeur
26:15 pour récompenser sa carrière hors du commun.
26:17 Enfin, la dignité de Grand Croix, la plus haute distinction de la Légion d'honneur,
26:22 a été décernée à André Gros, résistante déportée,
26:25 ainsi qu'au Premier ministre indien Narendra Modi, invité d'honneur du 14 juillet.
26:30 Alors deux choses, d'abord la Légion d'honneur, officier de la Légion d'honneur,
26:34 Patrick Pouyanné, le président de Total, la gauchée et vent debout.
26:37 Un exemple avec ce tweet de Sandrine Rousseau que vous allez voir à l'instant.
26:41 Le niveau de cynisme, de déni climatique, de sentiment de toute puissance et d'impunité
26:45 du président de la République est absolument incroyable.
26:48 Il traite sur le plan de la blessure d'égo, ce qui relève de notre mise en danger collective.
26:53 Sandrine Rousseau qui dit que Patrick Pouyanné ne mérite pas cette Légion d'honneur,
26:58 que c'est même un déshonneur.
27:00 Alors il la mérite ou pas cette Légion d'honneur, Patrick Pouyanné ?
27:02 C'est un grand chef d'entreprise, d'autres l'ont eu, je ne vois pas pourquoi lui ne l'aurait pas.
27:09 Total est une... c'est devenu l'ennemi public numéro un, M. Pouyanné.
27:15 Ce qui gagne, il n'a pas le droit de le gagner.
27:17 Il y a des footballeurs qui sont beaucoup plus riches que lui, mais ce n'est pas grave.
27:20 Et c'est l'ennemi évidemment de Mme Rousseau qui a pris un petit coup de chaud aujourd'hui.
27:26 Elle a prétendu qu'il faisait 60 degrés en Espagne.
27:30 Elle n'en rate jamais une.
27:35 Donc, qu'est-ce que je vous dis ?
27:39 C'est Sandrine Rousseau qui dit que Patrick Pouyanné détruit population et nature.
27:43 Et M. Faure, c'est M. Faure le patron du PS ?
27:46 Oui.
27:47 M. Faure, lui le traite d'autocrate fascisant.
27:52 Pour autant que les mots sont encore...
27:56 Je ne crois pas qu'il y ait le mot fascisant.
27:58 M. Drey.
28:00 Je ne crois pas qu'il y ait le mot fascisant. Vérifiez. Autocrate peut-être, mais je ne crois pas qu'il y ait le mot fascisant.
28:04 M. Faure affirme qu'il me fasse un procès.
28:06 Je n'en sais rien. Je ne crois pas qu'il y ait le mot fascisant.
28:08 Autocrate fascisant. C'est exceptionnel.
28:11 On va vérifier.
28:12 Eh bien, vous vérifierez. Hommes de peu de foi. Vous verrez que c'est cela.
28:16 Quant au Premier ministre indien, moi je me réjouis.
28:21 De ce point de vue-là, je félicite le président de la République.
28:25 Je me félicite que le grand pays, l'Inde, est devenu le pays le plus peuplé du monde.
28:33 C'est devenu la quatrième puissance industrielle.
28:36 Alors, il m'a toujours, Mme Rousseau, à dire, vous vous rendez compte, c'est un nationaliste hindou.
28:42 Alors voilà, parce qu'il est hindou, on peut être nationaliste ukrainien, on peut être nationaliste palestinien, on peut être nationaliste...
28:48 Mais on ne peut pas être nationaliste hindou.
28:50 Ça fait partie sans doute de la catégorie des intouchables.
28:53 Donc, c'est sans doute un homme à poignes.
28:56 Ce n'est pas le premier qu'on reçoit à Paris.
28:58 Je trouve qu'on est quand même plus sévère avec des pays comme le Qatar ou avec des pays comme, vous voyez,
29:04 enfin moins sévère avec des pays comme le Qatar ou comme l'Iran qu'avec l'Inde,
29:07 qui est un grand pays, qui est encore une démocratie, que ça leur plaise ou non.
29:11 Je vous en souviendrai.
29:12 Il y a beaucoup de choses.
29:13 D'abord, vous savez, les décorations, c'est toujours la même chose.
29:16 C'est qu'il y a toujours des surprises et des fois, il y a des mauvaises surprises.
29:19 C'est le président de la République qui décide, c'est les ministres qui proposent, c'est lui qui fait des choix.
29:25 Il y en a eu de nombreux et de nombreuses des fois, s'étonner en disant tiens, voilà, après,
29:30 félicitations à tous ceux qui ont été décorés parce qu'il y a beaucoup de gens qui méritaient cette décoration
29:35 et qui sont, je dirais, redevables ou auxquels nous sommes redevables par rapport à leur action en direction du pays.
29:42 Après, sur le président de Total, c'est vrai qu'il y a un côté un peu provocateur dans la manière dont les choses se passent en ce moment
29:48 sur le plan climatique, le rôle de Total qui est contesté.
29:51 Après, moi, je ne traite pas les gens de fascistes comme ça et c'est pour ça qu'il faudra quand même qu'on vérifie.
29:56 Sois un autocrate, je pense que ce que j'ai entendu de la manière dont il gère le Total,
30:00 ce n'est pas quelqu'un qui est un homme de dialogue.
30:03 Bon, mais ça, c'est autre chose.
30:05 Après, sur la présence du président de l'Inde, d'abord, c'est une démocratie l'Inde.
30:10 C'est une vraie démocratie.
30:12 Il n'a pas, en prendant des accords avec ses idées, il y a eu des contestations, mais c'est quand même…
30:19 Il faut quand même faire attention à ce qu'on dit sur le plan diplomatique.
30:22 Alors, on précise qu'Olivier Faure, que vous avez cité, considère que Patrick Pouyanné se rend coupable d'écocide
30:30 et il parle du premier ministre indien Modi en tant qu'autocrate fascisant.
30:36 Il dit "autocrate fascisant" concernant M. Modi, qui était donc l'invité d'honneur de ce 14 juillet.
30:44 Voilà ce que l'on pouvait dire.
30:46 Donc, j'avais raison.
30:47 Donc, vous aviez raison.
30:48 Et je n'avais pas tort.
30:49 Effectivement.
30:50 Vous aviez quand même en grande partie tort, cher Gilles William.
30:53 Vous êtes obligé de le reconnaître.
30:55 Mais nous avons corrigé et c'est très bien.
30:57 Je pense que… Je vais ajouter quelque chose.
31:00 Je pense qu'autocrate, c'est possible.
31:02 Il faut arrêter avec le terme fasciste.
31:04 Et je pense que mettre ça n'importe comment, à la fin, ça n'a plus de sens.
31:10 Et on peut dénoncer le régime du président Modi sans tout de suite aller chercher le fascisme.
31:15 Quand je pense qu'on traite par exemple les Iraniens d'ultra conservateurs, on ne les traite pas de fascistes.
31:22 Alors qu'eux, ils mériteraient. Presque.
31:24 On va parler à présent des ministres que les Français voudraient ou ne voudraient pas voir rester au sein du gouvernement.
31:30 Vous savez qu'on parle de plus en plus d'un remaniement.
31:33 Ce sondage, donc, maintenant, nous montre que, par exemple, seulement 15% des Français souhaitent que Papandiaï,
31:43 le ministre de l'Éducation nationale, reste au gouvernement.
31:48 31% pour Gérald Darmanin, 34% pour M. Lecornu, qui est le ministre des Armées,
31:53 37% pour Bruno Le Maire, mais 15% seulement pour Papandiaï.
31:58 Gilles-William Goldnadel, j'imagine que ça ne vous surprend pas.
32:01 Ah oui, ça me surprend qu'il y en ait encore 15% qui souhaitent. Je ne sais pas où il est.
32:04 Je ne sais pas où il les trouve. Il est fort.
32:06 Parce qu'honnêtement, c'est l'un des ministres les plus nuls qu'il m'ait donné de voir à l'Éducation nationale.
32:17 Et pourtant, le lot n'est toujours pas relevé.
32:19 Finalement, ce qui marquera son fade passage, qui, à mon avis, va bientôt se terminer,
32:27 c'est pour ça d'ailleurs que M. Macron...
32:30 On n'en est pas tout à fait certain.
32:31 Si vous voulez mon inter...
32:32 Ce ne sera peut-être pas la première fois que je me trompe, puisque je me suis trompé encore tout à l'heure.
32:36 Mais l'explication que je donne de M. Macron, qu'il essaye vaguement de le défendre,
32:43 quand il s'en prend de manière invraisemblable à notre télévision...
32:50 Alors bien sûr qu'il a parfaitement le droit de le dire.
32:53 Quand l'excellent Gosselin l'a mis en cause...
32:56 D. Gosselin, qui est un député républicain.
32:58 Voilà, l'a mis en cause de la belle manière à l'Assemblée nationale,
33:01 il a dit qu'il avait le droit de le dire.
33:02 Bien sûr qu'il a le droit de dire des bêtises et des énormités.
33:06 Mais quand même, en matière de démonstration de la liberté d'expression,
33:13 de défenseur de la liberté d'expression, ça n'est quand même pas terrible.
33:18 Mais cela étant, finalement, il aura marqué deux fois les esprits.
33:24 La première fois, pas en France, quand il dit en France, c'est pas...
33:28 Aux États-Unis, quand il est allé critiquer la France aux États-Unis,
33:31 en expliquant en gros que la France est un pays raciste.
33:33 Et là, il y a trois jours, en nous insultant.
33:36 C'est quand même un bilan un peu meilleur.
33:38 Donc 15%, moi je trouve qu'il fait un bon score.
33:41 – Julien Dray, quel bilan est-ce que vous faites, vous,
33:44 du passage de Papandière au ministère de l'Éducation nationale ?
33:47 – Alors je ne vais pas dire déception, parce que j'avais été prudent.
33:50 – Au tout début, vous étiez un petit peu plus...
33:52 – Mais je suis honnête, laissez-moi finir.
33:54 Au départ, j'entendais tellement de louanges autour de moi en me disant
33:57 "attends", que j'ai dit "on va juger sur pièce".
33:59 Le jugement sur pièce est mauvais.
34:01 Voilà, ça n'a pas été un grand ministre de l'Éducation nationale,
34:03 je ne comprends pas bien ce qu'il veut faire de l'Éducation nationale,
34:06 j'ai l'impression qu'il n'a pas le bon diagnostic de la situation
34:09 dans laquelle on se trouve.
34:10 Et parfois, j'ai l'impression qu'il s'engage sur des terrains
34:13 qui sont très politiques et où il aurait mieux fait
34:15 de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de dire n'importe quoi.
34:18 Alors, est-ce qu'il va rester ministre ?
34:20 Il y a un problème parce que, je vous rappelle que le Président de la République
34:23 avait fait de l'Éducation un des thèmes centraux de son deuxième mandat.
34:29 Et Emmanuel Macron qui était très fier de nommer Papendia.
34:31 Voilà, c'est ce que j'allais...
34:33 Si vous priez les mots, il était très fier, il en faisait presque un étendard.
34:36 Donc, je ne sais pas comment il va gérer tout ça.
34:38 Entre lui et Rima Abdulmalak, il n'a pas toujours une bonne main.
34:41 Qui est la ministre de la Culture, oui, absolument.
34:43 Qui avait, elle aussi, de manière assez honteuse, attaqué CNews.
34:49 Non, honteuse, ils ont le droit de l'attaquer.
34:51 Avec les... Non, non, non.
34:53 Je crois que les termes utilisés par Papendia, ils sont au-delà de...
34:57 Ils sont diffamatoires, insultants et insupportables.
35:00 Laissez-moi le rép... Comme vous avez raison,
35:03 et laissez-moi vous dire que pendant ce temps-là,
35:05 ces deux grands défenseurs de l'antiracisme
35:09 n'ont pas dit un seul mot sur une télévision publique qui s'appelle France 24
35:14 qui a engagé et qui continue de salarier des journalistes arabophones,
35:20 soit nazis, soit antisémites.
35:22 C'est quand même pas mal comme performance.
35:24 Alors, je vais faire une correction.
35:25 Papendia, il ne s'est pas distingué dans le combat antiraciste.
35:28 Quand je me suis mobilisé sur ces choses-là,
35:32 il était... C'était même un adversaire de l'association que j'avais créée,
35:36 parce qu'il était...
35:37 Il est racialiste.
35:38 Voilà.
35:39 Lui est racialiste.
35:40 Il est racialiste, je ne sais pas, mais ce n'était pas...
35:41 Il n'était pas un chaud partenaire.
35:42 Il était membre d'un groupe qui s'appelait
35:44 le Manifeste contre le Front National, si je me souviens bien.
35:46 Non, il était même défenseur... Enfin, défenseur du cran.
35:48 Il était conseiller du cran.
35:50 Le cran se veut quand même antiraciste.
35:52 Il ne faisait pas partie du...
35:53 C'est l'antiracisme nouveau qui est racialiste.
35:55 L'ancien antiracisme détestait la notion de race.
35:59 Le nouvel antiracisme la promeut.
36:01 En tous les cas, les races minoritaires.
36:03 Enfin, ces gens-là, en tous les cas, parce que voilà.
36:05 Mais non, je pense, pour essayer de te revenir au sérieux,
36:09 que la question la plus importante, d'après moi,
36:12 de dysfonctionnement de la société, c'est l'éducation nationale.
36:15 Je suis très triste qu'on perde autant de temps
36:19 et qu'on continue à perdre du temps.
36:21 Parce que tout ça, c'est criminel par rapport aux enfants.
36:23 Bien sûr.
36:24 Je veux qu'on parle à présent de ces états généraux de l'information.
36:27 Puisque ça y est, nous avons une date.
36:29 Ils vont être lancés, ces états généraux de l'information,
36:32 promesse du candidat Emmanuel Macron.
36:34 Les états généraux de l'information seront lancés en septembre,
36:37 sous la roulette d'un comité qui se veut "indépendant".
36:42 Et ce comité, il ne sera qu'opposé, notamment, du secrétaire général de RSF,
36:46 Christophe Deloire.
36:48 Et ses conclusions sont attendues d'ici à l'été 2024.
36:53 Bruno Lacerre, qui est également un proche,
36:55 très proche du président de la République,
36:57 sera dans ce comité.
36:59 Christophe Deloire, secrétaire général du "Reportir sans frontières",
37:03 qui avait affirmé la chose suivante.
37:06 Là où bolorépasse le journalisme, trépasse.
37:09 Gilles-William Golnadel, quand on voit les noms dans ce comité,
37:12 le terme "indépendant", on a un peu du mal à y croire.
37:16 C'est un comité qui semble, quand même, un peu, pour ne pas dire très orienté.
37:21 Oui, il a été choisi pour cela.
37:23 Il a été vraiment choisi pour cela.
37:25 Moi, Christophe Deloire, je l'ai connu dans une autre vie,
37:28 c'était un excellent journaliste du point.
37:32 Et puis après, il est parti à "Reportir sans frontières".
37:36 Il a eu sans doute des contingences particulières
37:39 où il est obligé souvent d'être du meilleur mieux
37:42 avec la télévision et la radio publique.
37:45 Il a sombré dans le politiquement correct pour rester correct, si vous voulez.
37:50 Et les autres sont à peu près à l'avenant.
37:53 Alors, donc, je me pose vraiment des grandes questions
37:58 pour quels sont leurs buts.
38:00 Un esprit chagrin pourrait penser justement
38:02 qu'une partie de la télévision a tellement tendance à se libérer
38:08 du carcan d'une certaine idéologie gauchisante
38:12 qu'il ne le supporte pas.
38:14 Perdre ce monopole-là, c'est presque physiquement insupportable.
38:20 Mais je surveillerai ça de très près et je leur conseillerai, par exemple,
38:25 puisqu'ils sont censés, j'imagine, de faire attention au pluralisme,
38:29 de surveiller le pluralisme au sein de l'audiovisuel de service public.
38:34 Et nous verrons ce que nous verrons.
38:38 Vous n'avez pas cité France Inter, je suis étonné.
38:40 Quand je parle en général de l'audiovisuel de service public,
38:43 c'est France Inter. La revue de presse, par exemple...
38:45 Je m'étonnais, c'est tout.
38:47 Mais la revue de presse, il ne faut pas me pousser,
38:49 il ne faut pas me lancer là-dessus.
38:51 Est-ce que je voudrais pouvoir répondre ?
38:52 Alors, je ne dis plus rien, monsieur.
38:54 Alors, Julien Dré vous répond tout de suite.
38:55 Moi, je ne connais pas les personnalités qui ont été nommées.
38:58 Je ne sais pas bien d'ailleurs à quoi ça va servir.
39:00 J'ai encore l'impression que c'est un comité théodule, si vous voulez mon avis.
39:03 Dans le meilleur des cas.
39:04 Voilà. Je pense que tout ça, ça fait partie, malheureusement,
39:09 de ce qui est en train de se passer dans ce pays.
39:11 Il n'y a pas une volonté de maîtriser la presse,
39:13 de davantage la contrôler ?
39:15 Si vous voulez la contrôler, ne mettez pas en place un comité des états généraux
39:19 de l'information, etc. Ça ne contrôlera rien.
39:21 Je peux vous dire une chose, ça ne va rien contrôler du tout.
39:23 Ça va produire un rapport, ça va permettre peut-être
39:26 à ces gens-là d'avoir des réunions très intéressantes.
39:29 Je pense qu'il ne sortira rien, si vous voulez mon avis.
39:32 On peut perdre son temps en pensant que tout ça,
39:38 c'est une machine infernale qui est en train de se mettre en place
39:40 pour essayer de tout verrouiller.
39:41 Je n'y crois pas une seule seconde.
39:42 – Vous n'avez pas le sentiment que quand même, le pouvoir en place,
39:45 j'allais dire un problème, j'aimerais nuancer un peu,
39:49 mais il y a quand même quelque chose de dérangeant
39:51 vis-à-vis de la liberté de la presse.
39:52 Vous n'avez pas ce sentiment-là ?
39:54 – Que ça rate, j'en accepte l'augure, mais je pense que c'est le but
39:59 de pouvoir justement tordre le cou à la presse libre.
40:04 Je n'ai aucun doute.
40:05 Quand je vois, effectivement, Christophe Deloire
40:09 aller faire une manif devant le JDD, parce qu'il ne supporte pas
40:15 qu'on puisse aller de Valeurs Actuelles au JDD,
40:18 mais par contre il supporte très bien qu'on puisse aller
40:21 de Libération jusqu'à la matinale de France Inter.
40:23 Et alors qu'on parle cette fois-ci d'une télévision publique,
40:27 payée par nos impôts.
40:29 S'il n'y a pas là, effectivement, un désir de nous tordre le cou
40:35 et de nous mettre un baillon, c'est que, effectivement,
40:38 j'ai l'esprit trop chagrin.
40:39 – Moi, je n'ai pas du tout la même lecture, évidemment,
40:42 de Gilles William de ce qui se passe sur le service public.
40:44 Je n'ai pas son caractère systématique, parce que je n'ai pas
40:47 les mêmes rêves nocturnes.
40:49 Donc, je ne suis pas là en train de regarder tout ce qui se passe,
40:52 mais je n'ai pas l'impression que le service public soit le temple
40:54 de l'idéologie gauchiste.
40:55 – Mais vous, vous ne vous rendez pas compte.
40:56 – C'est clair, de ce que je connais d'idéologie gauchiste,
40:58 on en est loin.
40:59 Bon, ça c'est un premier aspect des choses.
41:01 Après, est-ce qu'il y a une tentative du pouvoir,
41:03 c'est la question que vous avez posée, de reprendre en main la presse ?
41:07 Tous les pouvoirs veulent, à un moment donné ou à un autre,
41:10 ont tendance à vouloir essayer d'influencer les choses.
41:13 En général, plus ils s'y mêlent, plus ils s'en mêlent,
41:16 plus ils ratent.
41:17 – Moi, je veux bien vous prenez… je vous parle de France Inter,
41:22 je peux vous parler de France Télévisions.
41:24 Le directeur des programmes, c'est M. Sidbon-Gomez.
41:27 – Et alors, qu'est-ce qu'il a fait de mal ?
41:29 – Rien du tout, sauf qu'il est d'extrême gauche.
41:32 – Ah, donc parce qu'on a été d'extrême gauche,
41:34 parce qu'à un moment donné on était d'extrême gauche,
41:36 on n'a plus le droit de l'exercer.
41:37 Donc c'est sympa pour moi, ça veut dire que…
41:39 – Non, non, non, non, monsieur.
41:40 – Dites-moi tout de suite, je vais en aller,
41:41 parce que je n'ai plus le droit de parler alors.
41:42 – Non, il l'est toujours.
41:43 – Ah, il l'est toujours.
41:45 – C'est un garçon très brillant, que j'ai vu…
41:48 – Ah non, mais…
41:49 – Très brillant, très intelligent.
41:50 – Non, non, croyez-moi.
41:51 – Et franchement…
41:52 – Non, non, je n'ai pas fini.
41:53 Ça n'est pas antinomique.
41:54 – Je constate simplement que dans ce pays,
41:57 on regarde le Pédigré lorsqu'il s'agit de la télé privée
42:02 et on s'interdit de le regarder lorsqu'il s'agit de la télévision publique.
42:06 M. Sidbon-Gomez commande à 450 personnes, il a un milliard de budget.
42:12 – D'accord, mais s'il a été choisi, on peut avoir…
42:15 Écoutez, je connais, désolé de vous le dire, mais certains de vos amis
42:19 qui ont commencé sur des positions idéologiques,
42:23 qui ont évolué par la suite et qui ont exercé des responsabilités
42:25 et dont tout le monde vante aujourd'hui, y compris les gens qui vous sont très proches.
42:29 Moi, je vous le dis…
42:30 – Je rends marche à la fidélité de pensée de M. Sidbon-Gomez.
42:33 – Non, moi je rends…
42:34 – Et chacun est libre de penser, si il le veut.
42:36 – Mais oui, mais…
42:37 – A condition qu'on fasse pour tout le monde.
42:39 – Absolument.
42:40 – Vous avez raison, 30 secondes.
42:42 – Si vous voulez qu'on parle de la Suède, il nous reste 2 minutes.
42:44 – Oui, je vais y parler, mais je veux quand même défendre l'honneur
42:46 d'un individu qui est mis en cause, sans doute on n'a rien à lui reprocher.
42:49 Après on peut lui dire "dans le passé, il a été vert".
42:51 Ben oui, il a été vert dans le passé, il a son droit.
42:53 – Bien.
42:54 – Allez, Julien Nerey, je sais que vous voulez qu'on parle de ce rassemblement
42:57 qui est prévu demain en Suède, puisque la police suédoise a autorisé aujourd'hui,
43:01 pardon, a autorisé aujourd'hui un rassemblement au cours duquel
43:04 3 personnes avaient prévu de brûler un exemplaire de la Bible et de la Torah
43:10 en face de l'ambassade d'Israël à Stockholm,
43:14 une décision qui a été immédiatement évidemment condamnée par Israël.
43:17 – Ben c'est pas Israël qui doit le condamner, c'est nous tous,
43:20 c'est insupportable, c'est inimaginable.
43:22 Et même quand j'ai vu ça, je suis tombé des nues.
43:25 Comment un pays comme la Suède, qui est normalement un pays
43:28 qui a des références démocratiques, ce que vous voulez, etc.,
43:31 qui y compris a été à la pointe dans la défense de Salmane Rouhi,
43:35 peut en arriver là ?
43:36 Et là c'est pas un gouvernement de gauche en Suède en ce moment.
43:38 – Enfin je vous signale, avant cela, vous avez eu des Corans
43:46 de brûler également en Suède il y a quelques jours,
43:49 je trouve ça tout aussi insupportable.
43:51 Vous savez dans la tradition juive, je ne suis pas extrêmement pratiquant,
43:54 il y a eu ce qu'on appelle la guénisa, c'est on ne doit pas jeter un livre.
43:59 Et moi d'ailleurs je suis incapable de jeter un livre, ça s'entasse.
44:03 Donc de la même manière que je réprouve d'avoir brûlé ce Coran,
44:07 je réprouve de la même manière, et je comprends parfaitement
44:11 l'initiative de l'ambassade d'Israël, cette folie d'aller brûler
44:15 devant l'ambassade d'Israël.
44:17 On ne brûle pas les livres et encore moins les livres sains.
44:19 – Pourquoi cette manifestation est-elle autorisée ?
44:21 – Sur le plan des principes évidemment, il n'y a pas de choix à faire,
44:24 aucun livre sain ne doit être brûlé, il faut faire très attention,
44:27 il faut toujours respecter la foi et ceux qui croient.
44:31 Mais là pourquoi ? Parce que je pense qu'il doit y avoir des pressions
44:36 et que comme il y a eu effectivement cette histoire du Coran avant,
44:39 on essaie de se rattraper en disant "bon ben".
44:41 Et je pense que ça, quand on commence à rentrer là-dedans, c'est très dangereux.
44:44 – C'est un engrenage. – Oui, voilà.
44:48 – Eh bien ce sera le mot de la fin, merci beaucoup Julien Dré.
44:50 – Il a toujours le mot de la fin. – Merci Philippe Louis-Hame.
44:52 – Je sens un peu de poids, on lui donne toujours le mot de la fin.
44:55 – Merci beaucoup Gilles-William Goldnadel, merci Julien Dré, merci à vous de nous avoir suivi.
45:01 – On va faire une petite nuance, on va quand même souhaiter de bonnes vacances à Gilles-William.
45:05 – Très bonnes vacances cher Gilles-William et on aura beaucoup de plaisir à vous retrouver
45:09 évidemment à la rentrée sur C News. – Le plaisir sera inquitablement partagé.
45:12 – Merci à vous de nous avoir suivi. – Prenez les forces.
45:15 – Dans un instant vous avez rendez-vous avec Vincent Farrondez dans "Soir Info".
45:18 Merci, très belle soirée à tous.
45:20 [Musique]

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