L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 02/08/2023)

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Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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Transcript
00:00 Miss France, c'était la France profonde des traditions du folklore, du terroir.
00:05 Geneviève de Fontenay nous a quitté à l'âge de 90 ans.
00:08 Bonsoir messieurs, Paul Melun, Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune, Joseph Massé-Scarron.
00:13 Geneviève de Fontenay, c'était en quelque sorte la madeleine de tous les Français.
00:16 On va revenir sur son parcours, sur son histoire avec Marie-Elise Chevalier.
00:21 Ça vous embête pas qu'on vous demande tout le temps des photos ?
00:24 Comme ça, je dis le jour où on ne m'en demandera plus, j'irai Geneviève, rentre dans ta caisse.
00:29 Geneviève de Fontenay était une femme d'élégance et de caractère.
00:33 Née en 1932, c'est en 1954 qu'elle intègre le comité Miss France,
00:38 dont elle claquera la porte en 2010, non sans fracas et sans critiques.
00:42 Non, ces genres de discothèques, les costumes folkloriques ne sont plus des vrais costumes folkloriques.
00:50 Sylvie Tellier me disait "il faut se moderniser", mais je lui ai dit "le folklore ça se modernise pas".
00:55 Connue pour ses célèbres chapeaux et ses tenues noires et blanches,
00:57 Geneviève de Fontenay était également une femme de conviction.
01:00 En 2002, elle décide de boycotter l'élection de Miss Mondeau de Nigeria,
01:04 un pays qui vient de condamner à mort une femme pour adultère.
01:07 Si seulement les canons de la beauté pouvaient remplacer les canons de la guerre,
01:10 mais là pour l'instant, ce n'est pas encore le cas je crois, malheureusement.
01:15 Femme de gauche, elle surprend et crée la polémique en soutenant la Manif pour tous en 2016.
01:20 La GPA c'est un crime pour l'enfant vis-à-vis de l'enfant, un crime.
01:24 Puis qu'on arrête de dire des mères porteuses, on ne peut pas dire une mère porteuse,
01:28 il faut dire une femme porteuse.
01:29 Parce qu'une mère, elle ne peut pas comme ça, quand son enfant arrive, le donner ou le vendre.
01:33 C'est impossible.
01:34 Libre, affirmée et toujours élégante, la dame au chapeau s'est éteinte à l'âge de 90 ans.
01:40 Elle laisse aux Français et à la mode une marque indélébile.
01:46 Jérôme Béglé, pourquoi Miss France, l'absurde révélateur,
01:50 pourquoi Geneviève de Fontenay a tant marqué les Français aujourd'hui ?
01:54 Il y a mille raisons.
01:55 D'abord, les élections de Miss France, c'était 10, 12, parfois 15 millions de téléspectateurs.
02:01 Ensuite, c'était quand même un concours extrêmement français,
02:05 mais qui représentait tous les départements, toutes les régions.
02:09 Vous aviez Miss Hainaut, par exemple, vous aviez Miss Poitou.
02:13 On peut s'en moquer, mais ça reflétait le terroir, les différences, les cultures,
02:18 je dirais presque les comtés français.
02:21 Elle avait l'intelligence d'aller à toutes les élections locales, départementales,
02:26 villes, parfois villageoises, et elle le faisait avec son cœur.
02:29 Ensuite, elle a incarné une forme de conservatisme, évidemment,
02:32 mais un conservatisme bonton.
02:34 Moi, je prétends que c'était une féministe, alors on va peut-être me tomber dessus,
02:37 mais elle a quand même mis en valeur les femmes.
02:40 On peut se moquer des critères qui étaient associés.
02:43 Ce n'était pas simplement des critères de beauté,
02:44 il y avait aussi des critères avec des filles, des jeunes filles qui avaient un minimum.
02:49 Le mot minimum peut se discuter de diplôme.
02:54 Et puis, elle avait un courage.
02:56 C'est une femme qui a traversé beaucoup de turpitudes et beaucoup de drames dans sa vie.
03:01 Son mari, qui était l'inventeur du comité Miss France,
03:03 dès que son fils est mort en 1981.
03:05 Elle a un fils qui s'est suicidé, on peut le dire, en 1984.
03:09 Et elle a tenu vraiment en mémoire de ces deux hommes
03:13 à continuer leurs travaux, leurs inventions, etc.
03:16 Elle l'a fait avec une abnégation, une conscience, un dévouement.
03:19 Elle gagnait mal sa vie.
03:21 Et les Français ont quand même compris qu'elle ne se faisait pas de la publicité pour cette cause-là,
03:28 mais qu'elle a beaucoup travaillé pour la cause des femmes et de ces élections,
03:31 qu'on peut trouver ringarde, mais que moi, je trouve absolument charmante,
03:34 bonne enfant, intéressante, intelligente et qui reflète quelque chose.
03:38 Donc, je pense que tous là, même si on peut la trouver un peu ridicule avec son chapeau,
03:44 c'est un bout de France, petit bout de France, confetti de France,
03:46 mais confetti quand même, qui est mort cette nuit.
03:48 C'est un très bel hommage que vous lui rendez ce soir.
03:51 Et au fond, vous avez peut-être tout dit.
03:53 Donc, on va écouter les réactions des gens qui ont fait Miss France après,
03:58 Alexis Alaroche-Joubert, Sylvie Tellier et Julien Lepers, écoute.
04:03 J'ai vu Geneviève il y a quelques temps.
04:05 Et franchement, elle était évidemment fatiguée, elle avait l'âge qu'elle a.
04:10 Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle parte.
04:14 En fait, elle ne laissait pas penser qu'elle pouvait partir un jour.
04:18 C'est-à-dire qu'elle avait une telle énergie, elle avait toujours été pugnace,
04:22 ce caractère trempé.
04:23 Et donc, on a du mal à penser que ces gens-là peuvent disparaître un jour.
04:28 Comme beaucoup de Miss France, je pense que nous sommes toutes émues,
04:33 nous sommes toutes tristes parce que nous avons toutes en commun un respect immense pour elle.
04:39 Puisque nous sommes le fruit d'un concours de beauté qu'elle a créé avec son mari.
04:44 C'est une page qui se tourne.
04:46 C'est une partie de notre patrimoine français qui s'en va aujourd'hui.
04:49 - Ces Miss, chaque année, c'était comme ses enfants.
04:52 Elle est considérée comme ses filles, comme ses propres enfants.
04:56 Donc je pense à elle beaucoup en ce moment.
04:59 Et puis en fait, tout ça, c'est parti d'un drame qu'elle a eu.
05:01 C'est le départ très tôt de son mari, Louis.
05:05 Et à partir de là, on a eu des discussions tous les deux.
05:07 Elle m'a toujours dit, moi, dès que mon mari est parti, j'ai décidé de prendre la suite
05:13 et d'en faire, d'aller le plus loin possible avec ce concours Miss France.
05:18 Et c'est ce qu'elle a fait.
05:20 - Elle nous a quitté à l'âge de 90 ans.
05:22 Geneviève de Fontenay, qui a réagi sur sa démission de Miss France.
05:27 Et elle n'avait pas sa langue dans sa poche.
05:28 Elle l'explique, ça y est.
05:29 Ça, c'est sûr. Vous avez raison, Paul Mollard.
05:33 - Qu'ils m'ont trompée.
05:34 C'est à dire que c'est donner raison,
05:39 c'est mettre la Sylvie Tellier là, sur le premier plan.
05:43 Voilà, c'est elle, c'est elle, c'est elle.
05:45 Oui, on l'a fait venir quand même.
05:47 C'est vrai, si on ne l'a fait pas venir, ça aurait été trop.
05:50 Mais vous trouvez que c'est normal de me considérer comme ça
05:53 et de me prendre comme ça pour un paquet qu'on va mettre là-debans ?
05:56 Bah non, non, non, certainement pas.
05:59 Je suis loin de ce genre de truc.
06:01 Et c'est ce qui se passe.
06:02 - Geoffroy Lejeune, quel regard vous portez sur Geneviève de Fontenay ?
06:07 - En fait, c'était un personnage, un vrai personnage avec, en effet,
06:10 ses emportements, ses colères, parfois ses outrances, son look.
06:15 Et moi, ce que je me dis, c'est qu'il y en a, je trouve,
06:17 de moins en moins des personnages aussi entiers, aussi charismatiques.
06:20 Et puis, moi, je suis d'accord avec Gérôme,
06:22 c'est un petit morceau de France qui est parti.
06:24 Donc, ça me rend un peu nostalgique.
06:27 Et ensuite, il y a une...
06:28 - Qui est partie ou qui est oubliée ?
06:30 Finalement, vous savez, on parle beaucoup ces derniers temps
06:32 des territoires oubliés, des territoires ruraux
06:35 qu'on n'entend plus, qu'on n'écoute plus.
06:37 - Elle a été jugée ringarde à cause de ça.
06:38 - On ne respecte plus.
06:40 - Elle a été jugée ringarde à cause de ça.
06:41 Et moi, j'observe une chose, parce que je ne suis pas un familier
06:44 du concours Miss France, je n'ai jamais regardé, pour être honnête.
06:47 Et c'est un grand regret, d'ailleurs.
06:48 Mais le retournement médiatique à son sujet, par contre, est très fascinant.
06:51 Au moment où elle s'engage contre, je crois, la PMA
06:53 et qu'elle prend la parole à la Manif pour tous.
06:54 Et là, tout à coup, tous les coups sont permis.
06:56 Et ça devient... Alors déjà, elle a été ringarde,
06:58 elle est un peu ringarde.
06:59 Et en plus de ça, elle est dans le camp du mal.
07:00 Et à ce moment-là, tout est permis.
07:01 Tous les commentaires sont permis,
07:02 tous les invectifs sont permis.
07:05 Et je trouve que c'est assez révélateur dans notre débat médiatique.
07:08 - Le journaliste Jordan Deluxe, l'animateur, vous savez,
07:10 qui fait tous les entretiens, d'ailleurs, avec Brio et Talant,
07:14 qui sera demain matin avec nous dans l'heure des pros été,
07:18 a réagi cet après-midi.
07:19 Il la connaissait très bien.
07:21 Et il nous explique qu'elle avait son caractère, quand même.
07:24 - Elle avait un caractère de cochon,
07:27 mais c'était quelqu'un d'exceptionnel.
07:31 Elle ne mâchait jamais ses mots.
07:33 Et puis, elle était aimée des gens.
07:34 Je crois qu'il y avait ça chez elle.
07:36 Elle était aimée des gens.
07:37 Je veux dire, quand on sortait dans la rue,
07:39 tous les gens venaient vers elle, allaient la voir.
07:42 C'était quelque chose d'incroyable.
07:44 Elle avait cette douceur en elle et en même temps,
07:47 cette colère pour dire les choses.
07:48 Alors, on le sait, l'émisse France a été terrible pour elle
07:51 parce qu'elle est partie, je crois.
07:54 C'est ce qu'elle me disait quand j'allais la voir
07:56 de temps en temps à Saint-Cloud.
07:58 Sa vie s'est un peu arrêtée quand l'émisse France s'est arrêtée.
08:01 - Il l'a souvent interrogée, et notamment en 2021.
08:05 Et je remercie Jordan Deluxe
08:07 puisqu'il nous a proposé cette séquence-là
08:11 où il parle de son âge et il parle avec elle de la mort.
08:14 Et c'est une séquence assez forte.
08:16 On est en 2021.
08:17 - Votre âge, c'est quelque chose que vous ne fêtez pas.
08:22 C'est vrai ?
08:24 - Non, je ne veux pas qu'on me fête mon anniversaire.
08:26 Je ne vais quand même pas faire la fête
08:27 pour fêter encore une année de moins de ma vie.
08:32 Ce n'est quand même pas la gloire et la fête.
08:34 - Et le jour où tout va s'arrêter, Geneviève,
08:37 vous aimeriez qu'on retienne quoi de vous ?
08:39 - Je voudrais m'arrêter déjà dans mon lit,
08:42 en mourant, dans la nuit, en dormant.
08:45 - J'ai l'impression que c'est quelque chose
08:46 qui vous fait peur, Geneviève.
08:48 - J'ai peur de la mort, c'est sûr.
08:50 - Oui, quand je m'imagine dans ma caisse.
08:55 Oui, c'est quand même quelque chose d'angoissant.
08:58 Je ne crois pas à la vie éternelle et tout ça.
09:00 Alors donc, je me dis bon, voilà,
09:02 déjà, il y a le mystère de la naissance,
09:04 comment un être humain est fabriqué dans nos entrailles
09:07 et peut faire un génie ou un clochard ou un crétin
09:11 ou je ne sais pas.
09:12 Mais c'est un mystère que je ne comprendrai pas,
09:16 même avant de partir.
09:18 - Joseph Macécaron, votre regard sur Geneviève de Fontenay.
09:24 - Quand je l'entends, j'ai l'impression,
09:26 en effet, vous avez raison,
09:28 ça a été dit d'ailleurs à un bout de France,
09:29 mais j'ai parfois l'impression d'entendre
09:32 la tonalité d'Arletty.
09:35 Je m'explique, c'est-à-dire,
09:36 j'ai l'impression d'entendre un ton populaire,
09:43 c'est-à-dire qu'elle avait à la fois une vision,
09:45 en effet, de discipline aristocratique
09:49 de ce que devait être Miss France
09:51 et elle n'en bougeait pas.
09:52 Et en même temps, elle avait ce franc-parler populaire
09:56 qu'avait Arletty.
09:58 On peut d'ailleurs trouver aussi
09:59 même les mêmes types de réactions entre nous,
10:02 les mêmes types de réactions et de parcours chez Coco Chanel.
10:05 On le retrouve exactement les mêmes.
10:06 Donc Coco Chanel, Arletty, Miss France,
10:09 il y a un fil rouge qui est un fil rouge
10:11 qui est, à mon avis, est apparent
10:15 et qui est évident.
10:16 Alors, est-ce que ça existe toujours ?
10:19 Est-ce que ce type de personnalité pourrait exister toujours ?
10:22 Je ne sais pas.
10:22 Je ne sais pas si le fil n'a pas été interrompu,
10:25 mais c'est à ça que je pense,
10:26 c'est-à-dire cette balle Arletty.
10:28 Il faut...
10:29 C'est dommage qu'on n'ait pas ces images d'elle jeune,
10:31 parce qu'elle est belle.
10:33 C'est-à-dire qu'on a évidemment ces images.
10:35 Elle a été Miss Elégance,
10:36 elle a été Miss Prestige de Balenciaga.
10:38 Donc c'est une belle femme aussi.
10:41 Elle a été mannequin, elle a été esthéticienne.
10:43 Donc elle a vécu l'adultère,
10:48 elle a vécu beaucoup de choses.
10:49 Et en même temps, elle avait une discipline.
10:52 Donc c'est pour ça que je l'associe spontanément à ces images
10:55 que c'est celle d'Arletty et de Coco Chanel.
10:57 Oui, moi, je dirais que pour moi,
10:59 elle a incarné une forme d'élégance populaire.
11:01 Et je trouve ça extrêmement chic, extrêmement français.
11:05 Si on coupe là ça, ce que disait fort justement Jérôme
11:07 sur les régions naturelles, sur la France des terroirs.
11:10 D'ailleurs, elle s'était opposée à la réforme de François Hollande
11:12 sur les grandes régions.
11:13 Tout ça n'a pas de sens avec le franc parler qu'on lui connaît.
11:16 Et puis d'un mot, je voulais aussi revenir sur l'extrait
11:18 que vous avez passé, Eliott, avec Jordane Deluxe.
11:20 Je trouve que son témoignage à l'approche de la mort
11:22 est extrêmement émouvant.
11:23 Je trouve qu'il y a une forme de candeur, de sincérité
11:26 dans son rapport, a priori, d'après ce que je comprends
11:29 de ce qu'elle explique là, assez inexistant à la fois.
11:31 En tout cas, elle pense qu'il n'y a rien après.
11:33 Et elle exprime tout ça avec des mots très simples,
11:35 emprunt d'une candeur et de quelque chose que je trouve
11:38 assez doux, assez délicat.
11:40 Et je pense que ça représente bien cette espèce de paradoxe
11:44 entre son caractère, son franc parler,
11:46 qu'on a tous bien pu voir, notamment quand elle a été
11:49 évincée de Miss France, par les mêmes qui aujourd'hui
11:52 certains lui rendent hommage.
11:53 Mais c'est la vie.
11:54 Et en tout cas, entre ce franc parler là et cette poésie
11:57 de son existence, moi je pense qu'elle a une vie
11:59 toute française, assez romanesque, et qu'il convient
12:02 effectivement de lui rendre un bel hommage,
12:04 de ce qui je crois est plus...
12:05 - Et c'est pour ça qu'on a commencé cette émission
12:08 et on en reparlera évidemment demain de la disparition.
12:11 - Sur ce qu'elle a dit, elle est morte comme elle a espéré mourir,
12:14 c'est-à-dire dans son lit, dans son sommeil,
12:16 visiblement d'une crise cardiaque.
12:18 Et c'est extraordinaire.
12:20 C'est troublant de dire qu'on aimerait mourir comme si
12:24 et que ça arrive deux ans ou trois ans plus tard.
12:28 Dans l'actualité également, et c'est une toute dernière
12:31 information qui tombe il y a quelques instants,
12:34 c'est une exclusivité CNews, Gérald Darmanin,
12:37 qui appelle les préfets à la fermeté un mois après les émeutes.
12:42 La France qui ne s'est toujours pas remise de cette période-là.
12:46 Il est indispensable de maintenir durablement la sécurité
12:49 de nos concitoyens dans la perspective des grands événements sportifs.
12:53 Septembre, il y a la Coupe du monde de rugby,
12:56 l'été prochain, bien sûr, les Jeux olympiques.
12:58 Je vous demande de mobiliser l'ensemble des moyens nécessaires
13:01 au suivi des individus et groupes d'individus ciblés
13:04 qui ont été à l'origine d'actions violentes lors de ces émeutes.
13:07 Ce point doit constituer l'une des priorités.
13:10 Alors là, c'est un peu troublant parce que la difficulté,
13:12 c'est de savoir qui a participé à ces émeutes.
13:14 Il est attendu des services de renseignement
13:16 qu'ils renforcent dès à présent leur dispositif d'anticipation
13:20 de ce type d'événement.
13:23 Est-ce que, et c'était toute la question qu'on s'était posée,
13:26 est-ce qu'on pouvait anticiper, prévoir ces nuits d'émeutes ?
13:30 Il a été reproché d'ailleurs cette phrase à Emmanuel Macron.
13:32 Geoffroy Lejeune.
13:34 Sur la phrase "qui pouvait le prévoir" ?
13:36 Ah oui, "qui pouvait le prévoir".
13:38 Il ne faut pas paraître trop prétentieux,
13:39 mais il y a beaucoup de gens qui l'ont prévu et qui en ont parlé
13:41 et qui se sont fait bannir ou en tout cas pousser
13:44 au marge du débat public depuis une dizaine, vingtaine,
13:47 trentaine d'années, pardon.
13:49 Depuis 2005, tout le monde pouvait prévoir,
13:51 tout le monde avait sous les yeux le germe
13:53 de ce qu'ont été les émeutes de 2023.
13:56 Et il y a énormément, il y a une production considérable,
13:59 intellectuelle, sociologique, même artistique,
14:03 de gens qui ont voulu prévoir ça, qui ont prévu ça.
14:06 Et moi, ça m'a fasciné cette réaction du gouvernement,
14:08 qui dit "qui aurait pu prévoir" et dans un second temps,
14:10 "prenons le temps de l'analyser".
14:12 Et en fait, entre "prenons le temps de l'analyser",
14:14 "n'allons pas trop vite", "ne soyons pas dans la caricature"
14:16 et "ça n'a pas de rapport avec l'immigration",
14:17 il y a eu très peu de temps en réalité.
14:18 C'est ça qui me fascine moi.
14:19 Et on y reviendra parce que dans la même journée,
14:21 vous avez cet entretien d'Emmanuel Macron
14:24 chez nos confrères du Figaro,
14:26 où il ne traite pas un lien, il ne tisse pas un lien
14:29 entre l'immigration et les violences,
14:32 où il refuse cette possibilité de supprimer
14:36 les allocations familiales aux familles de délinquants.
14:39 Mais on y reviendra un peu plus tard.
14:41 Restons sur Gérald Darmanin, qui appelle à la fermeté,
14:44 qui demande au préfet de se mobiliser.
14:46 Je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui,
14:48 on soit capable d'anticiper ces groupes
14:51 qui ont participé aux émeutes.
14:52 En revanche, on peut anticiper ce qui peut se passer
14:55 dans des mobilisations et des manifestations
14:58 avec des groupuscules.
14:59 Et là, je pense aux Black Blocs,
15:01 je pense aux manifestations qui pourraient créer
15:03 des véritables points de tension.
15:05 Vous n'avez pas l'air d'accord avec moi.
15:06 Si, si.
15:07 D'abord, un ministre de l'Intérieur
15:09 qui ne recommande pas la fermeté
15:11 ne ferait pas son travail.
15:12 Donc déjà, il le fait de façon naturelle.
15:14 Deuxièmement, il y a eu, à la fin du printemps,
15:16 au début de l'été, un grand mouvement
15:18 tectonique des plaques préfectorales.
15:20 Il y a eu beaucoup de préfets qui ont été déplacés,
15:22 remplacés et nommés.
15:24 Donc là, en fait, c'est un nouveau corps préfectoral
15:27 qui apparaît et donc on leur donne les consignes.
15:29 Troisièmement, il y a un vrai problème sur le territoire
15:33 d'anticipation de ce qui se passe.
15:35 Par exemple, les émeutes-là,
15:37 elles n'avaient pas été très, très bien vues.
15:39 C'est-à-dire qu'on en a imaginé certaines
15:42 qui pouvaient se faire jour et elles n'ont pas eu lieu
15:44 et on a totalement sous-estimé celles
15:46 qui, finalement, ont été créées.
15:48 Par ailleurs, le rassouple-débout de la finale
15:51 il y a présiment un an de la Ligue des champions
15:53 de France, ils n'ont rien vu venir.
15:55 Donc on a quand même un problème d'anticipation.
15:57 Alors, est-ce que c'est la faute des préfets ?
15:59 Est-ce que c'est la faute des services de...
16:01 Comment dirais-je ?
16:03 ...
16:05 - Des services de renseignement ?
16:06 - De renseignement. En tout cas, il y a un petit sujet
16:08 en France pour prévoir, anticiper, connaître
16:12 ce qui va se passer.
16:14 - J'ai cru comprendre que parmi les émeutiers...
16:16 - Dans la phrase de Darmanin, il faut aussi entendre ça.
16:18 - Parmi les émeutiers, j'ai cru comprendre que c'était souvent
16:20 des personnes qui n'étaient pas connues des services de police
16:22 au moins.
16:24 Donc ça me paraît compliqué.
16:26 Ou alors, effectivement, depuis des années,
16:28 on peut l'anticiper, il fallait aller le gérer un peu plus tôt.
16:30 Parce qu'aujourd'hui, c'est comme malheureusement
16:32 une maladie qui se propage un peu trop rapidement
16:35 et qu'ensuite on ne peut plus contrôler.
16:37 - Non mais là, vous posez les bons termes du débat.
16:39 C'est-à-dire, l'anticipation, de quoi on parle
16:41 quand on parle d'anticipation ?
16:43 Si on parle d'une anticipation technique
16:45 d'ordre de renseignement ou policière,
16:47 là, effectivement, Beauvau a de bons moyens
16:49 et l'idée, même si ces moyens peuvent parfois
16:51 être défaillants, c'est de mettre tous les moyens
16:53 nécessaires pour que dans les préfectures, dans les commissariats,
16:55 dans les gendarmeries, on puisse avoir toutes les informations
16:57 nécessaires pour savoir où des groupes vont agir, etc.
16:59 Mais moi, il y a une autre forme d'anticipation
17:01 qui m'intéresse plus, c'est l'anticipation
17:03 intellectuelle, sociologique, historique,
17:05 urbanistique. Et là, pour le coup, nous avons
17:07 à la tête de l'État, au sommet de l'État,
17:09 des gens qui ont des œillères et qui ne veulent pas
17:11 voir la profonde anticipation
17:13 qui doit y avoir depuis des décennies
17:15 sur ce vers quoi nous courons et qui est inexorable,
17:17 c'est-à-dire des mouvements de guérilla urbaine
17:19 suivis, rapprochés
17:21 sur le type de ce qui s'est passé avec les émeutes.
17:23 Donc si vous voulez, et malheureusement,
17:25 ceux qui alertaient de ce type de menaces
17:27 étaient ostracisés du débat public,
17:29 traités d'extrême-droite, de fascisme ou que sais-je,
17:31 alors même qu'ils ne faisaient que décrire
17:33 un état de fait sociologique, historique,
17:35 culturel, qui expliquait tout ça.
17:37 - Avant les émeutes, je vous rappelle juste qu'avant les émeutes,
17:39 on a eu trois mois de manifestations
17:41 contre la réforme des retraites,
17:43 qui ont été pourries, ces mobilisations
17:45 historiques syndicales, par des black blocs,
17:47 applaudies par
17:49 certains responsables politiques
17:51 qui refusaient d'appeler au calme à cette période-là
17:53 et qui rêvaient d'une sorte
17:55 d'insurrection. - On ne peut pas mettre sur le même plan
17:57 l'insurrection des retraites avec les émeutes, c'est très différent.
17:59 - Ce n'est pas si différent que ça, parce que si vous êtes
18:01 fermes dans cette période
18:03 de la réforme des retraites, ça peut
18:05 calmer quelques ardeurs. - Là, vous aviez des leaders syndicaux,
18:07 c'était encadré, c'était fasciste. - Non, je ne vous parle pas des...
18:09 - Ce n'est pas du tout les mêmes. - Je ne vous dis pas...
18:11 Justement, je fais bien attention
18:13 à distinguer les leaders syndicaux,
18:15 mais on a passé
18:17 trois mois avec des manifestations où vous aviez
18:19 des dizaines, voire des centaines de black blocs
18:21 qui venaient en toute impunité pour
18:23 casser du policier et pour casser
18:25 des mobiliers. Ça arrivait chaque semaine.
18:27 - Juste,
18:29 la séquence de Darmanin,
18:31 Darmanin rejoue exactement
18:33 la même séquence d'un certain
18:35 Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre
18:37 de l'Intérieur. Nous avons tous en mémoire
18:39 lorsque Nicolas Sarkozy
18:41 convoquait les préfets, sermonnait les préfets
18:43 et leur disait "vous avez
18:45 un devoir de plus de fermeté,
18:47 vous avez le devoir de faire ceci, etc."
18:49 Donc, il fait, pardonnez-moi,
18:51 comme assez souvent Gérard Darmanin,
18:53 il fait exactement la même partition
18:55 que faisait Nicolas Sarkozy,
18:57 ministre de l'Intérieur. Maintenant, sur l'anticipation.
18:59 L'anticipation, il n'y a plus
19:01 de renseignements généraux, il n'y a plus de police de proximité.
19:03 Moi, je veux bien qu'il y ait une anticipation,
19:05 je ne sais pas comment il peut se le faire.
19:07 Alors oui, bien sûr, il y a
19:09 l'anticipation des analystes qui disent
19:11 évidemment la dégradation
19:13 de la situation en banlieue,
19:15 les insurrections urbaines, tous ces éléments.
19:17 Mais l'information
19:19 du départ, de départ, c'est-à-dire de savoir
19:21 justement, vous parliez des Black Blocs,
19:23 comment ils vont se constituer et autres, nous ne l'avons
19:25 plus, nous n'avons plus ces éléments
19:27 d'information. Voilà. Et je ne parle pas,
19:29 de toute façon, nous avons un problème, pardonnez-moi, en France,
19:31 général d'information. Parce qu'on pourrait
19:33 très bien parler aussi de la DGSE,
19:35 et de l'Ukraine, de la DGSE...
19:37 - Du Niger. - Du Niger, etc.
19:39 Nous avons un problème
19:41 général en France, voilà,
19:43 de renseignements.
19:45 - Restons sur la question des émeutes,
19:47 parce que ça fait un mois tout juste,
19:49 je rappelle que le Medef a chiffré
19:51 à un milliard le coût des émeutes sur l'ensemble
19:53 du territoire, et à Nanterre,
19:55 comme à la Île-et-Rose d'ailleurs,
19:57 les stigmates de ces violences,
19:59 eh bien ces stigmates, ils sont encore visibles.
20:01 Nos équipes sont allées sur le terrain cet après-midi.
20:03 Écoutez Sarah Barly.
20:05 - Il y a un mois, c'est ici,
20:07 à Nanterre, que les émeutes ont
20:09 démarrées, ils ont suivi
20:11 la mort de Naël à Nanterre,
20:13 et ces violences urbaines
20:15 ont laissé des traces. Comme vous pouvez
20:17 le voir sur les images de Sacha Robin,
20:19 cette banque n'a toujours pas
20:21 rouvert et garde
20:23 les traces de ces émeutes.
20:25 Un incendie qui s'était
20:27 déclaré a fortement
20:29 impacté l'immeuble situé au-dessus,
20:31 les flammes ont léché
20:33 la façade de cet immeuble.
20:35 Sur la place, d'autres dégâts sont
20:37 encore visibles, comme cet agent sous ce
20:39 restaurant. Un des restaurateurs
20:41 nous le disait,
20:43 il attend toujours la validation
20:45 de son dossier
20:47 des assurances afin de pouvoir commencer
20:49 à démarrer les réparations de sa
20:51 façade. Un peu plus loin,
20:53 une des boulangeries également impactée
20:55 attend toujours la validation
20:57 des assurances afin de pouvoir
20:59 remplacer sa porte d'entrée.
21:01 L'ensemble des commerçants
21:03 de Nanterre espère mettre derrière
21:05 eux ces nuits de violence
21:07 et pouvoir effacer
21:09 les derniers stigmates de ces émeutes
21:11 et enfin, d'ici la rentrée
21:13 prochaine, passer à autre chose.
21:15 Gérald Darmanin parlait de fermeté.
21:17 La fermeté, ce serait peut-être par exemple
21:19 que ces pilleurs, ces casseurs,
21:21 ils règlent la facture
21:23 d'une manière ou d'une autre.
21:25 Que depuis un mois,
21:27 vous avez des commerçants qui sont incapables
21:29 de pouvoir reprendre l'activité, c'est une vie
21:31 qui bascule pour ces personnes-là.
21:33 Ça peut être une possibilité,
21:35 mais ce n'est pas une possibilité
21:37 qui est envisagée, Paul Mellot.
21:39 J'ai peur que, effectivement, je suis plutôt favorable
21:41 à une telle mesure, j'ai peur que ce soit insuffisant.
21:43 C'est que, eu égard l'ampleur
21:45 du préjudice, disons,
21:47 financier pour les commerçants,
21:49 même si on faisait payer toutes les familles de délinquants
21:51 qui ont été, pour le coup, il faudrait
21:53 prendre les familles dont les délinquants ont été jugés
21:55 et condamnés en conséquence, ce serait
21:57 tout petit par rapport à ce qu'il faudrait payer.
21:59 Ça, à la vertu du symbole, j'y suis plutôt
22:01 favorable, je pense que les commerçants
22:03 ont surtout besoin du soutien, malheureusement, de l'État
22:05 et l'État, c'est nous, les contribuables,
22:07 qui allons payer, effectivement, l'addition
22:09 de ces émeutiers, ce qui est absolument déplorable.
22:11 Et vous êtes sûr qu'on n'en aura pas une nouvelle d'émeute ?
22:13 Et vous êtes sûr que dans un mois, deux mois,
22:15 ces appels à la ferme... Comment ?
22:17 On n'est sûr de rien, évidemment.
22:19 On n'est sûr de rien. Il y a une chose
22:21 dont je suis sûr et certain,
22:23 c'est la publicité.
22:25 20h30 sur CNews, Mathieu Devesse pour Le Point sur l'information.
22:27 Mathieu, bonsoir.
22:29 Bonsoir, Eliott, bonsoir à tous.
22:31 Un mois après les émeutes consécutives
22:33 à la mort de Naël, Gérald Darmanin
22:35 adresse un message de fermeté.
22:37 Dans un courrier adressé au préfet,
22:39 le ministre de l'Intérieur dit qu'il est
22:41 indispensable de maintenir durablement
22:43 la sécurité de nos concitoyens
22:45 dans la perspective de grands événements sportifs.
22:47 Selon lui, priorité doit être donnée
22:49 aux suivis des individus ciblés
22:51 comme ayant été à l'origine des émeutes.
22:53 Il demande aux services de renseignement
22:55 qu'ils renforcent leurs dispositifs
22:57 d'anticipation de ce type d'événements.
22:59 Le nombre de morts sur les autoroutes françaises
23:01 augmente. Au total,
23:03 188 personnes sont décédées l'année dernière.
23:05 C'est 57 de plus qu'en 2021.
23:07 Les jeunes sont particulièrement touchés.
23:09 La prise de drogue et de médicaments
23:11 reste la première cause de ces décès.
23:13 Enfin, l'année est loin d'être terminée
23:15 et pourtant le jour du dépassement
23:17 est déjà atteint.
23:19 L'humanité est en train de se réveiller.
23:21 L'ensemble des ressources
23:23 que la planète peut produire en un an
23:25 a déjà été consommée.
23:27 Soit cinq jours plus tard que l'année précédente.
23:29 - Merci, cher Mathieu,
23:31 pour le point sur l'information.
23:33 On est toujours avec Paul Melun,
23:35 avec Geoffroy Lejeune, Jérôme Béglé,
23:37 Joseph Macézcaron. Emmanuel Macron
23:39 s'est livré dans les colonnes du Figaro.
23:41 Un mois après les émeutes,
23:43 il revient sur cette question.
23:45 Est-ce qu'on peut lier les émeutes
23:47 ou non avec l'immigration ?
23:49 - C'est un sujet de la culture française.
23:51 Ça y est, elle existe.
23:53 Il y a une culture française
23:55 et ça change avec ce qu'il avait pu dire en 2017.
23:57 Ces émeutes ne sont pas un sujet d'immigration actuelle.
23:59 C'est un sujet plus large,
24:01 de difficultés de certaines villes,
24:03 de difficultés socio-économiques,
24:05 de difficultés d'intégration,
24:07 dans certains cas, et de fonctionnement
24:09 de la démocratie, alors des réseaux sociaux.
24:11 Quand on regarde les choses de manière lucide,
24:13 90% des personnes interpellées
24:15 sont des Français.
24:17 C'est une statistique ethnique dans notre pays.
24:19 Il y a des Français issus de l'immigration,
24:21 d'autres qui ne sont pas issus de l'immigration.
24:23 Nous avons toujours été un pays d'immigration
24:25 et continuerons de l'être.
24:27 Toute réforme qui nous fait sortir de l'Europe
24:29 est inefficace parce que
24:31 le problème est européen
24:33 et parce que nous ne sommes pas une île.
24:35 Voilà les déclarations. Je vous ai dit,
24:37 il y a deux pans. Restons sur les émeutes et la question migratoire.
24:39 Quel regard vous portez sur ces déclarations-là,
24:41 Geoffroy Lejeune ?
24:43 - Il y a le condensé de tout ce qui pose problème
24:45 dans notre pays en quelques mots.
24:47 Il a le mérite de la synthèse en réalité.
24:49 Toute la perversité de la formule
24:51 est dans le mot "actuel". Ce n'est pas un problème
24:53 d'immigration actuelle. Personne n'a dit que c'était
24:55 un problème d'immigration actuelle. Personne n'a dit que
24:57 les émeutiers étaient des gens qui avaient traversé la Méditerranée
24:59 il y a trois semaines. Par contre, beaucoup de gens ont dit
25:01 et moi j'en fais partie, que c'était un problème
25:03 d'immigration depuis 30 ans, 40 ans,
25:05 de non-assimilation
25:07 et d'une troisième génération
25:09 qui se sent moins française que deux générations
25:11 plus tôt. Et ce n'est pas
25:13 vouloir sortir de l'Europe, que dire ça, attention,
25:15 c'est juste poser un regard
25:17 relativement lucide, presque
25:19 désespéré, sur ce qui se passe dans
25:21 certains endroits, dans certaines banlieues, et de plus en plus
25:23 dans certaines villes, moyennes villes, etc.
25:25 Parce qu'on a vu que ces émeutes touchaient des villes très particulières
25:27 et ce n'est plus juste les cités comme en 2005.
25:29 - La banlieue-zardisation
25:31 de la France. Comme il a
25:33 écouté Jérôme Fourquet pour "Des civilisations",
25:35 qu'il l'écoute quand il parle de
25:37 banlieue-zardisation. - Sur la question de l'immigration
25:39 et après de dire, il y a aussi des Français. Personne n'a dit
25:41 qu'il n'y avait aucun Français sans
25:43 origines extra-européennes. Personne n'a dit ça.
25:45 Mais c'est toujours cette même rhétorique. Gérald Darmanin
25:47 utilise la même quand il fait le coup de Matteo et Kevin.
25:49 C'est prendre quelque chose de complètement idiot,
25:51 de faire penser que vous le pensez
25:53 et de retourner l'argument comme ça.
25:55 Je suis désolé. Donc moi je pense qu'il y a un problème de diagnostic.
25:57 Et tant qu'on a un problème de diagnostic, on n'a pas de solution.
25:59 - Toute réforme qui nous fait sortir de l'Europe est
26:01 inefficace. Je pense que c'est un message adressé aux républicains
26:03 qui appelaient à revoir
26:05 notre Constitution pour que justement...
26:07 - Ce qu'il veut dire sortir de l'Europe.
26:09 - La primauté du droit français sur le droit européen.
26:11 - Il disait pas ça. Il disait qu'il fallait
26:13 préserver la
26:15 suprématie
26:17 du droit français sur le droit européen.
26:19 - C'est la pyramide énorme. - Ça veut pas dire qu'on ferme la porte
26:21 à l'Europe et qu'on fait un Frexit. C'est pas du tout ça.
26:23 Moi je pointe en tout cas dans
26:25 le discours d'Emmanuel Macron
26:27 au moins une contradiction. Il dit
26:29 90% des personnes interpellées
26:31 sont des Français. Mais il y a pas,
26:33 phrase d'après, mais il y a pas de statistique ethnique.
26:35 Donc comment peut-on le savoir ?
26:37 Soit il y en a, soit il y en a pas.
26:39 Bon, alors le chiffre de 90%
26:41 moi il me semble légèrement...
26:43 D'où il le sort ?
26:45 J'aimerais bien qu'on me donne
26:47 la source de cela. Parce que
26:49 si j'ai bien compris quand même, et ça a été suffisamment
26:51 expliqué par la police et par le
26:53 ministère de l'Intérieur lui-même, sur
26:55 les dernières émeutes, on était plutôt sur
26:57 des jeunes issus d'immigration
26:59 ou de parents issus d'immigration.
27:01 - Mais ils sont français. - Pas tous.
27:03 - Et il y a un problème même. - Ils sont binationaux.
27:05 - Il y a des binationaux. - Pas tous.
27:07 - Mais la plupart sont français. - La plupart ont la nationalité
27:09 française. - Je suis pas certain que le
27:11 pourcentage de 90% soit le bon.
27:13 D'ailleurs comme on le mesure pas, comment est-ce qu'on peut l'assigner
27:15 comme ça ? - Je vais vous dire,
27:17 et peut-être que je me trompe, mais je pense
27:19 viser juste
27:21 lorsque vous êtes interpellé ou que vous déposez
27:23 plainte. Vous pouvez pas donner deux nationalités.
27:25 Donc imaginons que
27:27 Jérôme Béglé
27:29 qui a participé aux émeutes, qui est
27:31 allez on va dire franco-irlandais.
27:33 Franco-irlandais puisque...
27:35 - Je suis franco si vous voulez.
27:37 - Franco-fallandais,
27:39 il peut très bien dire "je suis français", présenter
27:41 son passeport français ou alors
27:43 présenter son passeport français. - Mais de toute façon, parler de la nationalité
27:45 c'est vraiment fuir le problème, je suis désolé.
27:47 Les méchants, parce que Emmanuel Macron
27:49 c'est le camp du bien sur cette question, les méchants
27:51 disent que c'est un problème d'une migration passée
27:53 et justement le fait que si 90%
27:55 des français, des gens sont français, des émeutiers
27:57 arrêtés sont français, c'est encore
27:59 plus grave en réalité. Il faut encore plus
28:01 prendre le problème en main, c'est ça qui me
28:03 sidère. - Sur la question
28:05 de l'Europe, je vais rester
28:07 plutôt sur la question de l'Europe. Sur la question de l'Europe, il y a
28:09 une proposition de loi au
28:11 Sénat qui a été
28:13 présentée par des sénateurs
28:15 et le gouvernement pourrait très bien
28:17 s'en saisir. Cette proposition de loi, elle
28:19 vise tout simplement à inscrire dans la Constitution
28:21 que la France est un pays de tradition
28:23 judéo-chrétienne. Voilà.
28:25 Et pourquoi c'est un élément important ?
28:27 - Ça, ce n'est pas sortir de l'Europe parce que
28:29 d'autres pays européens l'ont fait
28:31 précisément. Parce que ça nous permet
28:33 dans la hiérarchie juridique,
28:35 à un moment donné,
28:37 de contrer un certain nombre de décisions qui peuvent être
28:39 prises autant par le Conseil d'État que par
28:41 le Conseil constitutionnel.
28:43 - D'un mot, Eliott, je voulais juste revenir sur une des déclarations
28:45 du président de la République qui m'a fait sourire quand il dit
28:47 "l'Europe n'est pas une île". Moi, j'ai l'impression
28:49 que le président de la République, lui, par contre, il est sur une île
28:51 par rapport à tous les dirigeants de l'Union européenne qui, eux,
28:53 sont de plus en plus nombreux
28:55 à concevoir le fait que l'immigration
28:57 massive et incontrôlée pose problème.
28:59 À commencer par les Suédois,
29:01 les Danois sociodémocrates,
29:03 les Italiens. Regardez même
29:05 par-delà l'Union européenne, Richi Sunak, la politique
29:07 qu'il a sur les questions migratoires. Regardez
29:09 les Suisses. Je peux vous citer comme ça une liste à la préface.
29:11 Tous les pays, à part M. Scholz
29:13 et M. Macron, tout le monde considère
29:15 qu'il y a un problème d'immigration en Europe aujourd'hui. - Je vous invite ce
29:17 jeudi à lire le point.
29:19 Puisqu'il y a tout un dossier sur
29:21 la politique danoise, politique économique,
29:23 politique migratoire.
29:25 Ce sont des sociodémocrates.
29:27 - Je vous invite d'abord, pardonnez-moi, à lire
29:29 d'où ça vient, c'est-à-dire à lire
29:31 l'étude remarquable établie par Dominique Régnier
29:33 de la Fondation Politique.
29:35 - Bien sûr, mais alors les études sont
29:37 - dont nous avons parlé.
29:39 - Voilà, ici, dès sa sortie.
29:41 - Mais vraiment, il pourra la traiter demain.
29:43 - Je me souviens.
29:45 - Autre déclaration d'Emmanuel Macron. Alors, il dit
29:47 qu'il est favorable à tous les cas, qu'il n'est
29:49 pas contre réutiliser une nouvelle fois
29:51 le 49-3, qu'il utilisera tous les moyens
29:53 que la Constitution lui propose.
29:55 - C'est un petit tac à sa première ministre.
29:57 - Bien sûr, il parle de sa personnalité,
29:59 il explique qu'il n'est pas méprisant.
30:01 Mais, ce qui m'a marqué, c'est la culture.
30:03 Il y a une culture française, une histoire française,
30:05 mais les affluents sont multiples.
30:07 Alors là, il faut me traduire ça, s'il vous plaît.
30:09 - C'est du grand Macron. - C'est en même temps.
30:11 - Non mais en 2017, il m'a dit, il n'y a pas de culture française.
30:13 - C'est du grand Macron.
30:15 - Traduisons, qui veut ?
30:17 - Non mais c'est-à-dire, par exemple,
30:19 c'est quasiment un vieux commun.
30:21 - En même temps, le premier discours,
30:23 pardon, le premier discours
30:25 politique d'Emmanuel Macron
30:27 a été prononcé à l'occasion
30:29 d'une fête de Jeanne d'Arc à Orléans.
30:31 Rappelez-vous, une fête de Jeanne d'Arc à Orléans.
30:33 - Il était ministre à l'époque. - Il était ministre.
30:35 Monsieur Macron, ensuite, a rendu visite
30:37 au puits du fou de Philippe de Villiers,
30:39 etc.
30:41 Mais la liste, elle est longue.
30:43 Donc, Monsieur Macron, c'est le roi du "en même temps".
30:45 C'est-à-dire, c'est un caméléon,
30:47 et si vous le mettez sur une couverture écossaise,
30:49 il devient fou.
30:51 - La déclaration, c'est presque un lieu commun sur la culture.
30:53 Il y a une culture française, mais l'histoire des affluents,
30:55 c'est seulement qu'effectivement, la culture
30:57 s'y rit depuis des siècles et des siècles.
30:59 - Quand je vous disais, c'était intéressant d'ailleurs
31:01 d'avoir, quand on parlait des émeutes
31:03 et de l'appel à la fermeté de Gérald Darmanin,
31:05 vous m'avez dit, mais on ne peut pas
31:07 véritablement anticiper si ou non
31:09 il y aura de nouvelles émeutes.
31:11 En revanche, moi, je vous mets un billet
31:13 que sur certaines manifestations,
31:15 parce qu'elles présentent
31:17 une mobilisation
31:19 contre une institution,
31:21 par exemple, manifester contre les violences
31:23 policières, contre le racisme
31:25 systémique, donc un climat
31:27 particulier, inquiétant,
31:29 je peux vous mettre un billet qu'il pourrait y avoir
31:31 des tensions et des violences.
31:33 Évidemment, puisqu'en 2021
31:35 ou 2020, Place de la République,
31:37 il y avait déjà eu des tensions et des violences
31:39 lors des manifestations contre les violences
31:41 policières. Alors à l'époque, c'était le collectif
31:43 Adama,
31:45 et cette fois-ci, il n'a pas signé
31:47 ce collectif,
31:49 cet grand appel à la manifestation.
31:51 En revanche, il y a bien sûr la France Insoumise,
31:53 il y a Europe Écologie-Les Verts, il y a des dizaines
31:55 d'associations qui sont subventionnées
31:57 par l'État,
31:59 avec vos impôts, chers téléspectateurs.
32:01 Sarah El Ahéry a réagi, la secrétaire d'État,
32:05 à propos de cette manifestation
32:07 contre les violences policières,
32:09 prévue le 23 septembre.
32:11 C'est de l'outrance,
32:13 c'est de l'outrage,
32:15 et pour le coup,
32:17 c'est toujours très honteux comme propos.
32:19 Les hommes et les femmes que j'ai toujours vus,
32:21 que j'ai toujours croisés,
32:23 qui servent nos forces de sécurité intérieure,
32:25 police ou gendarmerie,
32:27 c'est des hommes et des femmes qui s'engagent pour protéger,
32:29 pour servir, c'est des gardiens de la paix.
32:31 C'est des gens qui viennent servir
32:33 et finalement protéger les plus vulnérables.
32:35 Et donc les propos qui sont comme ça,
32:37 très généralisants, qui jotent...
32:39 - C'est honteux.
32:41 - C'est honteux.
32:43 Et pour le coup, par contre, ce qui est encore plus malheureux,
32:45 c'est que ça n'étonne plus quand ça vient...
32:47 - Pas de police. - Non.
32:49 Quand ça vient d'un certain nombre de partis politiques,
32:51 je pense évidemment à la France Insoumise en particulier.
32:53 Vous savez, la police,
32:55 et la police nationale en particulier,
32:57 c'est une des fonctions publiques
32:59 qui est la plus contrôlée dans notre pays,
33:01 qui est extrêmement contrôlée.
33:03 La justice tranche à chaque fois.
33:05 On est dans un état de droit.
33:07 La justice nationale est là pour tout le monde.
33:09 Et plus que jamais, encore une fois,
33:11 ceux qui essayent de mettre la chien au lit dans le pays,
33:13 c'est ceux qui essayent d'opposer
33:15 les Français entre eux,
33:17 les Français face à la police ou face aux enseignants.
33:19 Et c'est ceux qui appellent au désordre.
33:21 - Je vous donne juste parmi les paragraphes
33:23 que j'ai cités hier et ce matin.
33:25 Là, il y a les populations racisées
33:27 ou issues des classes sociales défavorisées,
33:29 des quartiers populaires,
33:31 des zones rurales et périurbaines
33:33 appauvries des territoires ultramarins
33:35 qui sont victimes des violences institutionnelles
33:37 et systémiques, notamment policières.
33:39 Le meurtre de Naël, tué par un policier
33:41 à bout portant le 27 juin 2023
33:43 à Nanterre a mis de nouveau la lumière
33:45 sur ce qui doit cesser,
33:47 le racisme systémique, les violences policières,
33:49 les inégalités sociales que creuse
33:51 la politique d'Emmanuel Macron.
33:53 Jean-Luc Mélenchon l'a publié sur son blog.
33:55 La réponse de Priska Tévenaud,
33:57 c'est très intéressant,
33:59 la nouvelle ministre Priska Tévenaud,
34:01 parce qu'elle est issue des quartiers populaires.
34:03 Elle est de Stein, et pourtant elle ne partage
34:05 absolument pas cette position.
34:07 J'ai grandi à Stein,
34:09 j'ai le visage et la tête que j'ai,
34:11 j'ai eu des contrôles.
34:13 Est-ce que vous me voyez aujourd'hui détester la police ?
34:15 Est-ce que vous me voyez aujourd'hui
34:17 expliquer qu'on doit aller défiler
34:19 pour pointer du doigt l'ensemble de l'institution
34:21 que représentent celles et ceux
34:23 qui nous protègent au quotidien ?
34:25 Je pense que quand on veut adresser un sujet,
34:27 on doit pouvoir le faire avec clairvoyance,
34:29 responsabilité et sans généraliser.
34:31 Parce que sinon, on passe à côté du problème
34:33 et on ne fait pas de la politique, mais on fait de la polémique.
34:35 S'il y a des actes déviants
34:37 au sein de la police,
34:39 j'aimerais juste rappeler qu'il y a des règles
34:41 et que les règles sont très vite mises en place
34:43 sur des sanctions et des suspensions.
34:45 Je pense qu'une majorité de Français,
34:47 une grande majorité,
34:49 partagent cette position-là.
34:51 On fait comment pour cette manifestation ?
34:53 Rien.
34:55 Rien, rien, rien.
34:57 Surtout pas l'interdire.
34:59 Ils n'attendent qu'une interdiction.
35:01 Attendez, pardonnez-moi,
35:03 mais leur stratégie est une stratégie du chaos.
35:05 Donc évidemment, si on intervient,
35:07 si on arrête cette manifestation,
35:09 si on l'interdit, de toute façon,
35:11 un, elle aura lieu quand même,
35:13 et deux, les débordements seront encore pires
35:15 que normalement.
35:17 Donc évidemment, on ne fait rien.
35:19 Ensuite, c'est une expression...
35:21 Nous sommes un pays démocratique,
35:23 c'est une expression démocratique.
35:25 Ensuite, après, maintenant, il y a autre chose.
35:27 Non, non, c'est pas ça.
35:29 Le motif n'est pas inégal.
35:31 Absolument, le motif n'est pas inégal.
35:33 Mais il est possible,
35:35 par exemple, pour le ministre de l'Intérieur
35:37 ou pour les autorités,
35:39 d'attenter,
35:41 de traîner devant les tribunaux
35:43 pour injure publique,
35:45 etc. Oui, ça c'est possible.
35:47 Mais interdire la manifestation,
35:49 je suis désolé,
35:51 non seulement ce serait absolument impossible,
35:53 improductif,
35:55 mais c'est plus simple que ça.
35:57 Par pitié, ne le faisons pas.
35:59 – Vous êtes d'accord avec cela ?
36:01 – Sur le côté maintien de l'ordre,
36:03 moi je ne connais pas assez,
36:05 c'est une stratégie, celle que propose Joseph.
36:07 Je ne sais pas si l'autre stratégie serait
36:09 beaucoup plus maligne en réalité,
36:11 donc je n'ai pas vraiment d'avis là-dessus.
36:13 En revanche, par contre, je pense qu'il faut en parler,
36:15 il faut dire ce que ces gens-là ont en tête.
36:17 Il faut soit montrer le scandale absolu
36:19 de ces propos, de ce qui a été publié
36:21 sur le blog de Mélenchon,
36:23 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
36:25 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
36:27 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
36:29 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
36:31 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
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39:57 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
39:59 de ce qui a été publié sur le blog de Mélenchon,
40:01 soit on parle des fêtes de Bayonne,
40:03 soit on parle de bijouteries attaquées
40:05 avec finalement ces phénomènes qui se répètent.
40:07 Vous préférez quoi ?
40:09 Le dernier thème, par contre, il sera imposé.
40:11 C'est vous le patron, Elliot.
40:13 Alors on parle des fêtes de Bayonne.
40:15 Je retire ce que j'ai dit,
40:17 je pensais que c'était un plateau de personnes actives.
40:19 C'est loin d'être le cas.
40:21 Trois jours après la fin des fêtes de Bayonne,
40:23 un bilan a été dressé durant ces cinq jours et cinq nuits,
40:25 des fêtes avec un record d'influence.
40:27 Il y a quand même eu 920 à 950 plaintes qui ont été déposées.
40:29 Il y a quand même eu 950 à 950 plaintes qui ont été déposées.
40:31 Vous avez des enquêtes pour viol,
40:33 Vous avez des enquêtes pour viol,
40:35 des tentatives de meurtre.
40:37 Vous voyez le sujet de Maxime Lavandier.
40:39 Vous voyez le sujet de Maxime Lavandier.
40:41 Clape de fin pour les fêtes de Bayonne.
40:43 Une édition encore réussie
40:45 Une édition encore réussie
40:47 de par le nombre de participants,
40:49 mais avec plus de débordements.
40:51 En effet, la 91e édition a réuni
40:53 1,3 millions de festivaliers,
40:55 soit 100 000 de plus qu'en 2022.
40:57 Un chiffre record, mais qui amène aussi
40:59 son lot de problèmes. Cette année,
41:01 et malgré le dispositif mis en place
41:03 par les autorités, 920 plaintes
41:05 ont été déposées, soit le double qu'en 2022.
41:07 Deux enquêtes ont été ouvertes,
41:09 une après le décès d'un jeune homme de 19 ans
41:11 retrouvé sans vie dimanche à son domicile,
41:13 et une autre pour tentative de meurtre
41:15 après la violente agression d'un homme
41:17 de 46 ans par trois individus
41:19 survenus le premier soir des fêtes.
41:21 Un appel a d'ailleurs été lancé par les autorités
41:23 afin de retrouver les auteurs de l'agression.
41:25 Selon le parquet de Bayonne,
41:27 quatre procédures pour défait de viol ont été également ouvertes.
41:29 Les investigations sont toujours en cours
41:31 et la police judiciaire a été saisie.
41:33 Enfin, 28 personnes ont été placées
41:35 en garde à vue.
41:37 L'édition 2024 est déjà annoncée,
41:39 elle sera exceptionnellement avancée
41:41 du 10 au 14 juillet en raison des Jeux olympiques de 2024.
41:43 - Vous imaginez sur 5 jours
41:45 1,3 millions de personnes,
41:47 donc c'est une ville dans la ville,
41:49 malheureusement avec...
41:51 Comment ?
41:53 - Non, j'ai rien dit.
41:55 - Ah, j'ai cru que vous m'aviez interpellé.
41:57 - Je parle pas la bouche fermée.
41:59 Mais je trouve que les chiffres,
42:01 si vous voulez, il ne faut pas non plus tomber dans la sensibilité,
42:03 c'est pas grand chose.
42:05 920 plaintes quand vous avez 1,3 millions de personnes
42:07 qui ont défilé dans le quartier.
42:09 - Plus de tentatives de meurtre et de viol,
42:11 mais bon, après il n'y en a pas 920.
42:13 - Je ne dis pas que c'est justifié et justifiable,
42:15 je dis qu'il ne faut pas se tromper non plus,
42:17 920 plaintes sur 1,3 millions de personnes.
42:19 Et ne se couche pas à 10h du soir.
42:21 Donc si vous voulez,
42:23 à partir du moment où vous décidez d'organiser des fêtes,
42:25 et les fêtes de Bayonne sont connues dans le monde entier,
42:27 elles sont formidables,
42:29 forcément il y a des risques de dérapage.
42:31 Ne faisons pas non plus une montagne comme si c'était...
42:33 - Je ne dis absolument pas ça,
42:35 mais ça n'est pas rien non plus.
42:37 - Ça n'est pas rien, mais ça vaut pas le coup.
42:39 - Ce qui est intéressant, c'est le fait que ça ait doublé en un an.
42:41 - Bien sûr, et vous savez très bien...
42:43 - La sensibilité en...
42:45 - Non, mais ce que je veux savoir, c'est quel est le profil
42:47 des personnes qui ont été volées,
42:49 qu'est-ce qui se passe véritablement pendant ces fêtes ?
42:51 C'est-à-dire, qui sont les agresseurs,
42:53 qui sont les voleurs, parce que c'est souvent des vols.
42:55 Et notamment, on a interpellé deux personnes
42:57 pour des vols de téléphone, ils avaient 95 téléphones volés.
42:59 Ils ont été interpellés 95.
43:01 Et puis pour les tentatives de meurtre...
43:03 - 1,3 millions de personnes !
43:05 - Mais oui, sur 5 jours.
43:07 - Je vais tenter une réponse à votre question, Elliot.
43:09 - Il faut le remettre à l'échelle.
43:11 - Sur les profils des agresseurs,
43:13 ce que l'on sait généralement sur les fêtes de Bayonne,
43:15 c'est que sur le nombre très important,
43:17 les Bayonnais, disons, qui aiment leur tradition,
43:19 qui aiment ces fêtes, se comportent bien,
43:21 que l'après-midi, les fêtes de Bayonne sont plutôt familiales,
43:23 et qu'effectivement, il y a un certain nombre
43:25 de délinquants qui profitent d'un rassemblement
43:27 nombreux, festif, et souvent plutôt pacifié,
43:29 quand même, pour y avoir assisté.
43:31 - Tu es parmi tous ces gens-là ?
43:33 - Parmi les Bayonnais, oui.
43:35 - Tu n'es pas allé à des fêtes de Bayonne.
43:37 - Je suis allé plusieurs fois, et je suis originaire du Sud-Ouest.
43:39 - D'accord, donc ils savent mieux...
43:41 - C'est indifférent.
43:43 - Ils savent mieux, pas de médecine.
43:45 - Exactement, ils savent mieux.
43:47 Jérôme Béglé, Jérôme Béglé, Joseph Massès-Carran...
43:49 - Je vous en dois à côté des histoires, mais vraiment,
43:51 pardonnez-moi, mais...
43:53 - Vous ne pouvez pas faire la différence entre...
43:55 Comment s'appelle ?
43:57 - Le Bayonnet.
43:59 - Le Bayonnet, ça se passe bien, jusqu'à peu près le soir,
44:01 et ensuite, après, il y a des heures de sauvage
44:03 qui arrivent. Non, ce n'est pas du tout comme ça.
44:05 - Personne ne l'a dit.
44:07 - Carrécaturez un peu ce que j'ai dit.
44:09 - Mais effectivement, la journée, moi, pour y être allé
44:11 à la soirée, parfois, il y a le roi Léon, il y a les enfants,
44:13 l'après-midi, il n'y a pas trop de problèmes.
44:15 Et effectivement, au beau milieu de la nuit, dans certains quartiers,
44:17 il y a des problèmes, c'est tout.
44:19 - Terminons par une petite question.
44:21 - Les férias, est-ce qu'on peut faire un comparo
44:23 entre les férias et les fêtes de Bayonne, par exemple,
44:25 même s'il y a un peu moins de monde ?
44:27 Mais les férias, à Nîmes, elles ont complètement changé.
44:29 Pourquoi elles ont complètement changé ?
44:31 Parce que vous avez les populations qui viennent faire la fête,
44:33 mais sauf qu'autour du lieu où il y a les festivités,
44:35 ça devient un coupe-gorge.
44:37 Donc ils ont changé complètement.
44:39 - Allez, caricature, vous avez raison.
44:41 - Mais c'est caricatural, bien sûr. Allez-y.
44:43 Les JMJ, là, ça va nous rassembler.
44:45 L'amour, la passion, la foi.
44:47 - Là, il y aura un peu moins d'agression.
44:49 - Le pape a été accueilli ce matin à Lisbonne, au Portugal.
44:51 - Il y a un million de personnages.
44:53 - C'est ici que se tiennent jusqu'à dimanche
44:55 les Journées Mondiales de la Jeunesse,
44:57 le plus grand rendez-vous catholique international.
44:59 Et hier, on a eu un message aux JMJ,
45:01 vous savez qu'il y a 41 000 Français
45:03 qui ont fait le déplacement,
45:05 d'un certain Olivier Giroud.
45:07 Regardez ce message. Formidable.
45:09 - Oui, un grand moment.
45:11 - Il y a quelqu'un qui avait un message pour vous,
45:13 qui n'a pas pu être présent,
45:15 donc il nous a fait une petite vidéo.
45:17 Pour le présenter, je dirais simplement
45:19 que c'est, à ce jour,
45:21 le meilleur buteur de l'équipe de France
45:23 de l'histoire.
45:25 (acclamations)
45:27 Il est vainqueur de la Coupe du Monde 2018.
45:29 Il est champion de France
45:31 et meilleur buteur.
45:33 Il a gagné la Ligue des champions.
45:35 Il a gagné la Ligue Europa,
45:37 finaliste de l'Euro 2016.
45:39 Mais en plus d'être un grand sportif,
45:41 c'est surtout un chrétien
45:43 qui est à la fois chevillé au corps
45:45 et que tous ses succès,
45:47 il les a aussi parce qu'il aime Jésus
45:49 et il le proclame.
45:51 Alors j'aimerais qu'on fasse
45:53 un maximum de bruit pour Olivier Giroud.
45:55 (acclamations)
45:57 - Salut à tous, c'est Olivier Giroud.
46:03 Alors voilà, vous êtes arrivés
46:05 à Lisbonne pour ces JMJ.
46:07 Ça promet d'être des jours magnifiques
46:09 avec des jeunes qui viennent du monde entier.
46:11 Je ne peux pas être physiquement présent
46:13 avec vous, mais je pense beaucoup à vous.
46:15 40 000 Français réunis par la foi en Jésus.
46:17 Que vous êtes beaux.
46:19 Vous qui annoncez la bonne nouvelle.
46:21 Vous êtes un signe d'espérance,
46:23 une chose que je sais
46:25 et qui est sûre,
46:27 Dieu vous attend et il veut parler
46:29 à chacun de vous.
46:31 N'ayez pas peur de l'écouter
46:33 et de lui parler.
46:35 Donc de prier.
46:37 - Pas de débat là-dessus,
46:39 on termine sur ce beau message.
46:41 Il n'y a rien de plus beau
46:43 qu'un beau moment avec ce monde
46:45 du côté de Lisbonne.
46:47 Thibaut Palfroy était à la réalisation,
46:49 Rémi à la vision, Grégory Possidalo au son,
46:51 Benjamin Naud, Lucas Busytil,
46:53 Kylian Salé à la préparation de cette émission.
46:55 Et nous on se retrouve demain matin.
46:57 Merci à tous les quatre.
46:59 Merci beaucoup.
47:00 Au revoir.
47:00 Merci.

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