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NoticiasTranscripción
00:00 les règles qui avaient été prévues pour que ça reste une monnaie de qualité
00:04 sautent les unes après les autres, et on a un outil de plus en plus traf...
00:09 Donc, ce que je vais essayer de montrer aujourd'hui, c'est que la première étape de l'euro,
00:14 comme on pouvait s'y attendre, et ce que j'avais dit à l'époque,
00:16 ça a été de ruiner l'Europe du Sud, c'est-à-dire toute l'industrie française, italienne, espagnole, etc. a disparu.
00:22 Bon, ça, ça a été la première étape.
00:24 Ça a amené à la crise de 2012, où normalement l'euro aurait dû disparaître.
00:29 Et à ce moment-là, on a décidé de mettre les taux d'intérêt allemands négatifs.
00:34 Ce qui veut dire quoi ? C'est-à-dire, par exemple, prenez tout le système bancaire européen.
00:38 Si vous avez un système bancaire, en principe, les banques, elles ont des coûts.
00:42 Leurs personnels, leurs immeubles, tout ça, c'est des coûts.
00:45 Mettons que ces coûts soient à peu près 2% de leurs dépôts.
00:48 Donc, pour qu'elles gagnent de l'argent, il faut qu'elles prêtent à 3 ou à 4, au moins.
00:53 Mais si l'Italie est dans une situation où elle saute si les taux d'intérêt sont à 2,
00:57 il faut mettre les coûts à zéro.
01:00 Mais à ce moment-là, si tu mets les coûts à zéro et que les banques restent avec des coûts à 2,
01:05 elles gagnent moins d'eux.
01:07 Donc, la deuxième étape de l'euro, c'était que le système bancaire européen s'est effondré.
01:11 La rentabilité s'est écroulée.
01:13 Bon, ça s'est fait aussi. Je vous montrerai.
01:16 La troisième étape, ça a été...
01:18 Il y a des choses qui s'appellent les fonds de pension dans nos pays,
01:21 qui étaient investis en obligations.
01:23 Et les obligations allemandes, pendant toute ma carrière,
01:26 elles ont donné à peu près 4-5% réel, c'est-à-dire déduction du taux d'inflation.
01:30 Donc, financer des retraites, ce n'était pas difficile.
01:33 Mais depuis qu'il faut sauver l'euro, les obligations allemandes sont en -2, -3, -4, -5,
01:37 en termes réels, -8 aujourd'hui.
01:39 Bon, mais ça veut dire que tous les fonds de pension, tous les retraités,
01:42 vont avoir une base de leur niveau de vie phénoménale,
01:45 mais ça, c'est encore à venir, pour sauver l'euro.
01:49 Et donc, on a donc déjà ruiné l'Europe du Sud.
01:53 Puis ensuite, deuxième étape, on a ruiné les banques,
01:56 ce qui est l'épargne à moyen-long terme, en quelque sorte.
01:59 Puis maintenant, on est en train de faire disparaître l'épargne à long terme de l'Europe.
02:02 Et je cherche désespérément ce qui reste encore...
02:05 - À qui profite le crime ?
02:07 - Non, mais ce qui reste encore à ruiner, parce qu'on a requis exactement l'étape...
02:11 Donc, la première chose que je vais vous montrer, c'est le premier graphique,
02:14 graphique numéro 1. - Donc, on va donner...
02:16 - Alors là, pour que vous les ayez vraiment de bonne qualité, etc.,
02:19 vous devez aller... On va vous mettre les bons graphiques sur le...
02:22 - Là, qui vont s'afficher, Guillaume Vallémère ?
02:24 - Qui vont s'afficher, mais pour ceux qui veulent lire et le comprendre,
02:27 vous pouvez aller sur le site de l'Institut des Libertés.
02:30 Vous regardez l'indice de la production industrielle, par exemple,
02:33 de l'Italie et de l'Allemagne. Vous pouvez mettre la France et l'Allemagne,
02:36 ou l'Espagne et l'Allemagne, ce sera exactement...
02:38 - Donc, ça, c'est l'indice de production industrielle, c'est...
02:40 - Le nombre de voitures, le nombre de... - Ça mesure combien on produit dans un pays.
02:43 - Voilà, voilà. Les trucs, si ça tombe sur ton pied, ça te fait mal, quoi.
02:45 C'est pas les services. - Voilà, c'est pas le tertiaire.
02:47 Le tertiaire, c'est le secondaire, c'est les machines à laver, les voitures, les avions,
02:51 tout ce qu'il y a de l'épois qu'on peut peser, en quelque sorte.
02:55 Et de 1970 à 2000, donc l'arrivée de l'euro,
02:59 les indices de production industrielle en Europe sont exactement les mêmes.
03:03 Allemagne, France, Italie, ça se suit comme des petits...
03:05 Vous voyez, ils sont tous collés les uns aux autres, il n'y a aucune divergence.
03:08 Tout va bien.
03:10 Et pourtant, les Allemands sont plus efficaces que nous.
03:14 On le sait. - Oui.
03:17 - Eh bien, là, ils réussissent pas à nous piquer des portes de marché,
03:21 il n'y a rien qui se passe. Pourquoi ?
03:23 Parce que bon, dans la même époque, la même période, si je prends l'exemple de la lire,
03:27 je crois que la lire passe de 400 lire par Dutch mark à 2000.
03:32 C'est-à-dire qu'elle dévalue de 80%.
03:35 Donc l'Italie est moins efficace.
03:39 Dans le fond, une économie qui est aussi efficace que celle qui est quasiment
03:43 de l'autre côté des Alpes, à Munich, l'Italie du Nord.
03:47 Et puis, pour maintenir l'unité de l'Italie, il faut transférer des ressources du Nord vers le Sud.
03:52 Vers la Sicile, vers le Mezzogiorno et tous ces trucs-là.
03:55 Alors ils transportaient tout ça vers le Sud.
03:58 Et donc, quelque part, les gars dans le Sud, ils avaient besoin de lire.
04:02 Et les gars dans le Nord, si j'ose dire, ils gagnaient des Dutch mark.
04:06 Mais quand les transferts vers le Sud devenaient trop lourds,
04:10 ça allait leur en donner un peu moins. Donc on dévaluait la lire.
04:14 Et les gars, ils continuaient à gagner des Dutch mark,
04:16 ça permettait de rester concurrents avec l'Allemagne,
04:18 qui, elle, jusqu'à la réunification allemande, n'avait pas de transfert à faire.
04:21 Donc c'était un gros travail. Mais les marchés d'échange faisaient ça très bien.
04:24 Donc chaque fois que l'économie italienne ralentissait,
04:27 parce que l'Allemagne devenait trop compétitive,
04:30 on dévaluait un petit coup, et ça repartait impeccable.
04:33 Même chose pour la France.
04:35 Je me suis un peu trouvé où était le Dutch mark au début.
04:39 Avec ce De Gaulle, peut-être, je ne sais plus, il devait être 1,70,
04:43 et puis on a dû terminer à 3,40.
04:45 Donc nous, on l'avait fait plus lentement, mais l'Espagne, c'était pareil.
04:48 Donc il faut bien se rendre compte que quand vous mettez des pays
04:51 qui ont des productivités, par exemple de l'État, différentes,
04:56 la façon dont le système ajuste, c'est au travers du taux de change.
04:59 Prenez l'exemple de la France.
05:01 Pour 10 000 habitants, on a 70 000 fonctionnaires de plus.
05:04 70 % de fonctionnaires de plus que l'Allemagne.
05:07 Et autant de ronds-points.
05:09 Donc, encore une fois, je ne porte pas de jugement.
05:12 Si on considère que c'est nécessaire, soit.
05:15 C'est une décision politique des Français d'avoir 70 % de fonctionnaires de plus,
05:18 mais comme en fin de parcours, c'est le secteur privé qui paye les fonctionnaires,
05:22 ça veut dire que le coût du siège social France est plus élevé
05:27 pour les entreprises que le coût du siège social allemand.
05:30 Donc, ça veut dire que la productivité de l'ensemble de la France,
05:35 de marché, parce que les fonctionnaires sont très bien,
05:38 mais ils ne produisent pas pour l'exportation,
05:40 ils achètent des importations par contre.
05:42 Donc, de temps en temps, il faut ajuster.
05:44 Et comme ça, la rentabilité des entreprises françaises reste la même
05:47 que la rentabilité des entreprises allemandes.
05:49 Et puis voilà, c'est le système de marché.
05:52 Comme ça, tout le monde survit.
05:54 Je fais une incise, mais est-ce qu'il existe des moyens de mesurer
05:58 la « productivité » du secteur public ?
06:01 Non, c'est très difficile, parce qu'on ne sait pas mesurer
06:03 la valeur ajoutée du secteur public.
06:05 Par exemple, encore une fois, ce n'est pas un jugement de valeur.
06:07 Non, c'est juste une incise.
06:09 Par exemple, simplement, tu te dis,
06:12 comment je mesure la productivité d'un professeur ?
06:16 Oui, c'est impossible.
06:18 C'est impossible. Il est peut-être bon, il est peut-être mauvais, etc.
06:20 Tu espères que la productivité moyenne sera bonne, mais…
06:22 Tu peux à la rigueur mesurer peut-être sur un temps plus long
06:25 la « productivité » – encore que ce n'est pas vraiment ça –
06:28 d'un collège, parce que tu te dis, voilà,
06:30 on reçoit des étudiants lambda, et ils ressortent
06:34 tous avec leur baccalauréat ou avec des mentions…
06:37 Mais on n'a jamais trouvé, on n'a jamais trouvé.
06:39 Puis il y a des tas de choses.
06:40 Comment tu mesures la productivité de l'armée ?
06:42 De la police ?
06:44 Donc ça marche très bien, ce système de dévaluation, jusqu'en 2000.
06:48 Et en 2000, les géniques de New World décident
06:50 qu'on veut créer un État européen,
06:52 et que donc, on va bloquer les taux de change de tous les pays
06:54 pour qu'on ait une monnaie commune.
06:56 Ça s'appelle l'euro.
06:58 Sans prévoir des transferts, comme ça se passe par exemple en France,
07:02 je ne sais pas, il y a des transferts massifs qui sont faits de Paris,
07:04 qui gagnent beaucoup d'argent, qui ont une force de valeur ajoutée,
07:06 vers le Hoche, tu vois ?
07:08 C'est la solidarité nationale, ou l'Italie, du nord vers le sud.
07:11 C'est la solidarité nationale qui fait…
07:14 On augmente les impôts ici pour distribuer de l'argent là-bas.
07:17 Ça fait partie de la volonté de vivre ensemble.
07:20 Mais la monnaie européenne ne prévoit rien de semblable.
07:24 Encore mieux, elle interdit.
07:26 Donc, il n'y a pas de rééquilibrage à l'intérieur d'un pays.
07:30 L'Europe n'est pas devenue un pays,
07:32 c'est resté un ensemble de pays différents,
07:34 avec des systèmes sociaux, etc.
07:36 Et donc, la variable d'ajustement,
07:38 qui au départ, était le taux de change,
07:40 devient la rentabilité des sociétés.
07:42 Qui s'écroule en France,
07:44 qui s'écroule en Italie,
07:46 qui s'écroule en Espagne, en Portugal.
07:48 Et donc, toute la…
07:50 C'est ce que je souvends dire ici.
07:52 Si tu veux établir une usine,
07:54 tu l'établis à Strasbourg.
07:56 La rentabilité de ton usine à Strasbourg
07:58 sera à peu près la moitié de ce qu'elle serait
08:00 si tu la mettais de l'autre côté du pont.
08:02 Et donc, tu vas la mettre de l'autre côté du pont.
08:04 Et tu vas fermer ton usine à Strasbourg.
08:06 Et puis d'autant que les ouvriers vont préférer être de l'autre côté,
08:09 parce qu'ils seront mieux payés aussi.
08:11 On voit ça en Suisse.
08:13 Ils sont mieux payés. Pourquoi ?
08:15 Parce que la société continue à gagner de l'argent.
08:17 Il faut que ça augmente sinon on saute tous.
08:19 Donc, à ce moment-là, tout le sud de l'Europe s'écroule.
08:22 Et on se rend compte que l'Italie,
08:24 qui était déjà très endettée pour payer tous les…
08:27 Transfers sociaux.
08:29 Transfers sociaux de l'Italie,
08:31 ne peut plus payer.
08:33 Donc, logiquement,
08:35 ça se passe, sur le plan biographique,
08:37 ça se passe donc 12 ans
08:39 après les débuts de l'euro.
08:41 Donc, ce que je veux dire par là,
08:43 c'est qu'il faut bien que les gens se mettent dans la tête
08:45 que les raisonnements économiques,
08:47 ça peut prendre un temps fou pour se réaliser.
08:49 La plupart des gens pensent que si j'appuie sur ce bouton ici,
08:52 ou si je tire cette manette là,
08:54 là, la boîte à outils de monsieur Hollande,
08:56 je vais avoir des résultats dans les 3 mois qui suivent,
08:58 que tout le monde pourra vérifier que j'ai bien fait mon boulot et tout.
09:00 Mais c'est pas du tout comme ça.
09:02 L'économie c'est une espèce de dérive des continents.
09:04 Il y a des trucs qui prennent un temps fou.
09:06 Et donc, 12 ans après l'analyse que j'avais faite
09:08 que l'euro ne pouvait pas marcher,
09:10 l'euro explose en 2012.
09:12 Autrefois, quand il y avait…
09:14 on savait que la lire a délai d'évaluer
09:16 parce que les affaires italiennes allaient mal,
09:18 ou je sais pas quoi,
09:20 les gens attaquaient la lire.
09:22 Donc ils vendaient de la lire sur les marchés,
09:24 qui baissait, la banque centrale faisait sembler de la défendre,
09:26 le ministre des finances arrivait en disant
09:28 "il est hors de question que nous dévaluions,
09:30 c'est une question d'honneur".
09:32 Ils disaient ça le vendredi à midi, le samedi matin,
09:34 la lire dévaluait, tout le monde savait que ça s'était passé comme prévu.
09:36 Donc on attaquait l'endroit faible.
09:42 Mais à partir du moment où on n'a mis qu'un seul taux de change,
09:44 t'attaques quoi ?
09:48 Tu peux plus attaquer la lire puisqu'elle n'existe plus.
09:50 À l'instant là,
09:52 ce que les marchés, qui sont très malins,
09:54 faut jamais sous-estimer les marchés,
09:56 faisaient, c'est qu'ils se sont mis à attaquer les marchés obligataires.
09:58 En disant "si l'Italie continue dans ce taux de change,
10:00 ils vont faire faillite,
10:02 ils ne pourront plus payer leurs obligations".
10:04 Mais qu'est-ce qui se passe après ça ?
10:06 En 2012,
10:08 les taux italiens
10:10 se montent à 7%
10:12 pendant que les taux allemands sont en dessous de 2.
10:14 Donc l'Allemagne emprunte à 2,
10:16 l'Italie,
10:18 elle doit payer 7. Vous vous rendez compte ce que ça veut dire ?
10:20 Et alors là,
10:22 c'est là qu'il va falloir que les gens prennent des notes et fassent attention,
10:24 c'est que, il y a une règle
10:26 qui ne connaît pas d'exception,
10:28 c'est que si dans un pays,
10:30 s'il y a une dette importante, déjà mettons 100% du PIB,
10:32 ce qui est à peu près la dette italienne à l'époque,
10:34 si vous faites croître votre dette
10:36 de 7% par an,
10:38 l'année suivante,
10:40 elle sera à 107, puis après, elle sera à
10:42 115, ainsi de suite, elle va monter comme ça en capitalisant.
10:44 Comme c'est le cas en France en ce moment,
10:46 on est à 130% du PIB.
10:48 Presque 3000 milliards.
10:50 Mais les taux d'intérêt, ça c'est parce qu'ils se capitalisent
10:52 au taux d'intérêt la dette. Mais la richesse,
10:54 elle se capitalise au taux de croissance
10:56 de l'économie, à 2.
10:58 1 à 2 à tout casser,
11:00 pour l'Italie, nominale. Donc si vous capitalisez
11:02 la dette à 7%,
11:04 et que vous capitalisez la croissance
11:06 à 1,5%,
11:08 vous n'avez pas besoin d'avoir fait de longues études de mathématiques,
11:10 il faut savoir que ça saute.
11:12 Il y a un moment où... - Tu ne peux pas avoir une courbe
11:14 qui croît comme ça, et une courbe qui croît comme ça.
11:16 - Voilà. Si ton revenu
11:18 augmente de 2% par an, et que tes dépenses
11:20 financières augmentent de 7% par an,
11:22 il y a un moment où tes dépenses financières
11:24 vont te faire sauter. - Si tu continues
11:26 à vivre en proportion, oui. - Donc
11:28 la seule solution, c'est d'augmenter les impôts, etc.
11:30 Donc ce qu'a fait
11:32 ce coquin de Draghi, c'est qu'il a dit
11:34 "Je vais forcer la baisse
11:36 des taux italiens."
11:38 C'est-à-dire qu'il a dit "Je vais imposer
11:40 ma volonté au marché."
11:42 Il s'est donc permis
11:44 de prendre le bilan de la Banque Centrale,
11:46 ce qui était complètement interdit
11:48 par tous les traités, pour acheter de la dette italienne,
11:50 de façon à faire tomber la dette italienne.
11:52 - Donc on avait déjà des faux prix
11:54 sur les taux d'intérêt.
11:56 - Oui, sur le taux de change.
11:58 - Et là, il nous fait un faux prix sur les taux d'intérêt.
12:00 - Sur les taux d'intérêt. Et donc, il écroule
12:02 le taux italien en achetant... - En achetant des obligations
12:04 italiennes. - Françaises, etc.
12:06 - Et alors, il les met où ?
12:08 - Dans le bilan de la Banque.
12:10 - Ah, dans le bilan de la BCE.
12:12 - Et du coup, la masse monétaire augmente à due concurrence
12:14 de tous ses achats.
12:16 - Bien sûr. - Première vague inflationniste.
12:18 - Donc ça, il l'a fait
12:20 depuis 2008 ? - Il a commencé
12:22 en 2012, et
12:24 à l'époque, si mes souvenirs sont exacts,
12:26 l'euro devait être aux alentours de 1,45 à 1,50 $.
12:28 Et ça a fait tomber
12:30 l'euro de 1,45 à 1,05 $.
12:32 Parce que tout le monde s'est dit "il y a plus d'euros,
12:34 donc il va valoir baisser", donc il a baissé.
12:36 Donc, on voit très bien ce que fait M. Draghi.
12:38 D'abord, il ne respecte pas les traités.
12:40 Et ensuite,
12:42 l'épargner européen, qui lui pensait
12:44 qu'il avait une bonne monnaie,
12:46 pensait lui qu'il avait
12:48 des Deutsche Mark.
12:50 Et bien, il se retrouve avec des lires.
12:52 Et qui se pétaient la gueule pendant la nuit des temps.
12:54 Et il se retrouve
12:56 avec des lires,
12:58 mais avec des taux d'intérêt du Deutsche Mark.
13:00 Parce qu'autrefois, la lire se pétait la gueule, mais au moins, elle payait des taux d'intérêt.
13:02 Ce qui compensait un peu pour le cassage de gueule de la monnaie.
13:04 Là, tu te retrouves avec une lire
13:06 qui te paye 1 % et qui se casse la gueule.
13:08 Donc, ça veut dire
13:10 un impôt monstrueux mis sur les épargnants
13:12 européens. Par M. Draghi,
13:14 que personne n'avait élu
13:16 et qui n'a pas le droit d'augmenter les impôts.
13:18 Or, c'est ce qu'il a fait. Il a mis un impôt
13:20 au profit des gars
13:22 qui voulaient maintenir l'euro.
13:24 C'était complètement antidémocratique.
13:26 Ce qui me rassure un petit peu, c'est qu'il est en ce moment en Italie.
13:28 Donc, si le truc saute, il se le prendra de face.
13:30 - Parce que tu te rends compte, un taux de croissance
13:32 de la masse monétaire qui double en deux ans,
13:34 d'habitude, la masse monétaire doit croître
13:36 de 2 ou 3 % par an.
13:38 - Oui, mais aux Etats-Unis, ils ont fait pareil.
13:40 Il y a eu plus de dollars
13:42 de créés dans les 20 dernières années
13:44 qu'au cours des siècles...
13:46 - Ce n'est pas difficile. 70 % des dollars
13:48 créés depuis l'indépendance aux Etats-Unis
13:50 ont été dans les six dernières années.
13:52 Donc, ça fait 250 ans.
13:54 D'un seul coup, on a créé plus de dollars.
13:56 Il y a eu une espèce de folie monétaire qui s'est intagée.
13:58 - Qu'on appelle le QE.
14:00 - Le QE, oui.
14:02 L'idée, c'est que
14:04 le problème, c'est qu'il n'y a pas assez d'argent.
14:06 Donc, si on en crée, ça va créer de la richesse.
14:08 En fait, ça ne crée rien du tout.
14:10 Mais ça, on en a parlé souvent ici.
14:12 Troisième étape, l'euro se pète la figure.
14:14 On amène des taux allemands,
14:18 croyez-le ou pas, parce que l'Italie
14:20 ne peut pas payer plus de 2.
14:22 - De taux.
14:24 - Elle ne peut pas payer plus de 2, justement, à cause de cette histoire.
14:26 Parce que comme sa croissance est au maximum à 2,
14:28 si elle paye plus de 2, elle rentre dans ce qu'on appelle une trappe à dette.
14:30 La dette se capitalise
14:32 beaucoup plus vite que la
14:34 richesse créée. Donc, en fin de parcours,
14:36 vous faites faillite.
14:38 L'Italie ne peut pas payer plus de 2.
14:40 Mais l'Italie, comme c'est un pays qui aimerait bien gérer que l'Allemagne,
14:42 doit avoir une différence des taux
14:44 pour prendre en compte le risque italien
14:46 par rapport au risque allemand
14:48 d'au moins 2 ou 2,5.
14:50 Alors, qu'est-ce qui se passe ?
14:52 Eh bien, on met les taux allemands négatifs.
14:54 Alors ça, quand j'ai vu ça,
14:58 c'est-à-dire que la Banque Centrale
15:00 ...
15:02 ...
15:04 Européenne
15:06 achetait les obligations
15:10 à
15:12 103, 104, 105%.
15:14 C'est-à-dire que le type
15:16 qui jamais... Une obligation, vous la mettez
15:18 et puis elle ne peut jamais aller au-dessus de 100.
15:20 Très difficilement, quoi. Un zéro coupon,
15:22 elle ne peut pas aller au-dessus de 100. Pour la première fois de ma vie,
15:24 j'ai vu des zéros coupons qui allaient à 105.
15:26 C'est-à-dire que le gars l'a acheté à 105
15:28 en sachant que dans
15:30 3 ans plus tard, ça serait à 100.
15:32 Donc, c'est la première fois que j'ai vu des produits financiers
15:34 où tu étais certain
15:36 de perdre. Donc, la Banque Centrale
15:38 Européenne s'est bourrée de produits
15:40 financiers où elle était
15:42 certaine de perdre. Son capital
15:44 allait être bouffé, en quelque sorte, mais elle s'en foutait.
15:46 Elle le savait. Elle ne cherchait pas à faire un profit.
15:48 Elle cherchait à influer sur...
15:50 Sur le cours de l'euro. Sur le cours
15:52 de la capacité de l'Italie à payer la dette.
15:54 Le taux d'intérêt, ça sert à me
15:56 compenser contre l'incertitude du futur.
15:58 Alors, si le futur est très incertain,
16:00 il faut que les taux d'intérêt soient très élevés.
16:02 Et si le futur est très calme, il ne se passe rien,
16:04 donc on peut avoir des taux d'intérêt bas, quoi.
16:06 Donc, vous mettez bien ça dans la tête.
16:08 C'est dans le fond...
16:10 C'est la fourmi et la cigale.
16:12 La fourmi, elle aime bien...
16:14 Elle aime bien avoir quelques réserves
16:16 pour l'hiver, quoi. Donc, elle est prête
16:18 à attendre.
16:20 Parfait. Ça marche
16:22 très bien, tout ça.
16:24 Les taux d'intérêt négatifs, ça veut dire quoi en termes logiques,
16:26 philosophiques ? Ça veut dire
16:28 que le futur est plus certain que le présent.
16:30 Ce qui n'est pas possible.
16:34 Le futur ne peut pas être... Tant que ça fait 10 ans,
16:36 au moins, que l'Europe
16:38 est gérée en fonction d'une thèse logique
16:40 imbécile. Le futur ne peut pas être
16:42 plus certain que le présent.
16:44 Si le futur était plus certain que le présent, comme je le dis
16:46 toujours en rigolant, le socialisme marcherait.
16:48 Et on sait très bien qu'il ne marche pas.
16:50 Mais par contre, tous les investisseurs
16:52 se disent "C'est une histoire de fou.
16:54 Comment
16:56 je ne peux plus ?"
16:58 Et donc,
17:00 on est devant une impossibilité.
17:02 Vous ne pouvez pas faire marcher
17:04 quelque chose qui est très important, encore une fois.
17:06 Pour valoriser
17:08 les actifs qui ont des
17:10 durations différentes, vous faites rentrer des
17:12 taux d'intérêt et vous calculez ce qu'on appelle
17:14 la valoire actualisée de cet actif
17:16 dans 5 ans, dans 10 ans. Mais si vous avez
17:18 des taux d'intérêt négatifs, vous ne pouvez pas le faire.
17:20 Ça n'existe pas. Donc, ça veut dire qu'on se
17:22 rende dans un monde où un actif dans 5 ans
17:24 ou un actif dans 10 ans a la même valeur que l'actif d'aujourd'hui.
17:26 Mais vous savez bien que c'est faux.
17:28 Donc, c'est idiot. Donc, on a eu un peu un truc
17:30 idiote. Alors, à partir
17:32 de ce moment-là, où on ne peut plus
17:34 faire rentrer le temps dans le calcul
17:36 économique par des taux d'intérêt de marché, etc.
17:38 Quel est le métier
17:40 dont le but
17:42 est de calculer la valeur des actifs
17:44 économiques et de prêter de l'argent contre
17:46 ces actifs économiques en fonction des calculs
17:48 qu'ils ont fait sur la valeur du temps ?
17:50 C'est les banques. Les banques, elles n'ont rien d'autre
17:52 à foutre que de dire "Bon, celui-là, ça vaut
17:54 ça, donc je vais lui prêter ça, etc."
17:56 Donc, le bout le débarque. Mais à partir du moment où il n'y a plus de taux d'intérêt,
17:58 les banques ne peuvent pas
18:00 ne pas faire faillite.
18:02 J'ai reçu de m'en raconter aux gens l'histoire
18:04 ici, on est dans ces bureaux, parce qu'on
18:06 était dans les bureaux de la rue du Rennes-Lac,
18:08 qui étaient très sympathiques, mais
18:10 ça me coûte assez cher, puis un jour, comme je n'ai rien à foutre,
18:12 j'ai fait quelques petits calculs,
18:14 et je me suis rendu compte que ça me renaît beaucoup moins cher
18:16 d'acheter des bureaux très très bien, plutôt que de
18:18 continuer à lever les bureaux qui étaient au moyen, où on était
18:20 là-bas. Donc, ça veut dire que
18:22 ça m'a forcé à acheter,
18:24 et pourquoi j'ai acheté ? Parce que
18:26 la banque qui m'a prêté
18:28 était littéralement forcée
18:30 de me prêter à un taux imbécile très bas.
18:32 Donc, je me suis dit
18:34 "J'ai pas besoin de ces bureaux,
18:36 c'est pas mon but dans la vie d'être propriétaire des bureaux,
18:38 mais je suis imbécile si je ne le fais pas."
18:40 Donc, ça veut dire qu'un gars
18:42 comme moi,
18:44 j'ai acheté des bureaux dont j'avais pas besoin,
18:46 à un prix qui était probablement trop élevé, mais ça me
18:48 coûtait beaucoup moins cher que de rester là où j'étais.
18:50 C'est pas un calcul rationnel, c'est pas une
18:52 utilisation du capital rationnel,
18:54 et donc, ce qui se passe à ce moment-là, c'est que
18:56 les banques font faillite, parce que... - Donc là, ça va être le
18:58 quatrième graphique ? - Ça va être le quatrième graphique.
19:00 Si les banques se prêtent à 1,5,
19:02 et que leurs coûts sont de 3,
19:04 ça veut dire que sur mon prix, elles vont perdre...
19:08 Elles vont prendre leurs canapes, quoi ! - Bah oui !
19:10 - Mais en même temps, elles sont obligées, parce que
19:12 la Banque Centrale, en mettant des faux prix,
19:14 fait s'écrouler toute la rentabilité des banques.
19:16 Donc, les banques font faillite.
19:18 Ça, ça a été la quatrième étape.
19:20 Pendant que j'achetais mes bureaux,
19:22 bah, c'était pas difficile, il fallait vendre
19:24 l'indice des banques. - Oui, qui s'appelle
19:26 le... - Le SX7E...
19:28 - ...SX7E... - ...27...
19:30 - ...37... - ...je sais plus quoi...
19:32 - ...avec un chiffre. - ...avec un chiffre,
19:34 SX7E.
19:36 Et c'est comme ça qu'il est appelé,
19:38 c'est l'indice des banques européennes, qui était
19:40 quelque chose comme à 600 en 2006,
19:42 au moment où tout le monde croyait encore à l'euro,
19:44 et qui est maintenant à 80 ou 85.
19:46 Donc, ça veut dire que sur les banques,
19:48 le type qui a acheté des valeurs bancaires,
19:50 il a perdu, allez,
19:52 80% de son capital.
19:54 La BCE a prêté aux banques
19:56 de l'argent, Société Générale,
19:58 je sais pas qui, à -1,5.
20:00 - C'est formidable. - C'est-à-dire...
20:02 Non, mais attendez,
20:04 c'est-à-dire la BCE prête de l'argent à la Banque Commerciale
20:06 à -1,5, c'est-à-dire que la Banque Centrale
20:08 va payer à la Banque Commerciale
20:10 à 1,5 ou je sais pas quoi.
20:12 Et avec ça, la Banque Commerciale
20:14 prend cet argent prêté par la Banque
20:16 Centrale, et qu'est-ce qu'elle fait ?
20:18 Elle achète des obligations
20:20 italiennes à 2.
20:22 Ce qui fait qu'elle... -1,5 + 2,
20:24 ça fait 3,5.
20:26 Et donc,
20:28 vous empêchez la banque de faire faillite comme ça,
20:30 mais c'est pas une opération de marché.
20:34 - Mais non. - C'est une opération
20:36 de détournement de fonds par la Banque Centrale.
20:38 C'est formellement interdit.
20:40 - De charité, tout au mieux, mais de détournement,
20:42 très certainement. - Très certainement.
20:44 Tu regardes ça, tu te dis... Voilà, la deuxième étape,
20:46 ça a été donc de foutre en l'air tout le système
20:48 de discrimination, mais à partir du moment
20:50 où ça se passe,
20:52 il est bien évident que le capitalisme de connivence
20:54 ne peut que fleurir.
20:56 On arrive donc à la troisième étape. Tout ça, c'est pour sauver l'euro.
20:58 Mais il n'en reste pas moins
21:00 qu'avec la crise du Covid et puis tout ça.
21:02 Et puis maintenant, le prix du pétrole qui monte.
21:04 Il est certain
21:06 qu'on va avoir une récession en Europe.
21:08 Parce que le prix du pétrole qui passe
21:12 de, allez, 40, 50,
21:14 à 100, 120, c'est une forte augmentation
21:16 des impôts. - Ben oui.
21:18 - En plus, ton niveau de vie va baisser parce que ça se répercute
21:20 dans l'indice des prix de l'État, et donc
21:22 tous tes produits que tu achètes,
21:24 ça ne va plus marcher. Donc le niveau de vie,
21:26 à cause de cette hausse des prix d'énergie et d'autres,
21:28 va baisser. Comme le niveau
21:30 du vie va baisser, il va y avoir une récession.
21:32 Et comme il va y avoir
21:34 une récession, l'Italie ne pourra
21:36 pas payer d'eux.
21:38 Donc les taux italiens
21:40 ont commencé à remonter. Ils sont à 4.
21:42 - Voilà, donc ça, ça va être le graphique 5. - Ça va être le graphique 5.
21:44 Les taux italiens sont à 4.
21:46 Et on se retrouve ramenés au problème précédent.
21:48 On a coulé, rappelez-vous, on a coupé
21:50 l'Europe du Sud, on a coulé
21:52 le système bancaire, et malgré ça,
21:54 ces saloperies, ça ne marche toujours pas.
21:56 Les taux italiens remontent à 4. On est ramenés
21:58 au problème qu'on avait en 2012.
22:00 Et la question, c'est qui va-t-on
22:02 flinguer cette fois-ci ? L'Italie
22:04 a besoin d'avoir des taux allemands à 0
22:06 ou négatif.
22:08 L'inflation en Allemagne est à 8.
22:10 Ça veut dire que...
22:12 - Elle va passer à 12. - Les fourmis
22:14 allemandes vont
22:16 perdre entre 7 et 10% de leur capital
22:18 en termes d'achats par an.
22:20 - Et ça va se ressentir.
22:22 - Pour sauver l'euro.
22:24 - Parce que tu le vois tout de suite sur ton compte.
22:26 - Les Allemands disent, écoutez, peut-être qu'on pourrait
22:28 monter les taux d'intérêt pour empêcher cette inflation,
22:30 comme quand la Bundesbank était là.
22:32 Et à ce moment-là, c'est peut-être l'Italie
22:34 qui doit faire des efforts et pas nous.
22:36 Ou alors peut-être.
22:38 7 euros est une imbécilité.
22:40 C'est pas difficile, les prix de détail sont autour
22:42 de 8 en Allemagne, et les prix de gros,
22:44 c'est-à-dire qui passeront un jour dans les prix de détail,
22:46 sont à 33% de hausse.
22:48 Je sais pas si vous vous rendez compte, c'est monté d'un tiers.
22:50 Le prix de l'énergie, tous les facteurs
22:52 entrant dans la production sont montés
22:54 d'un tiers en Allemagne.
22:56 - Tu veux dire les prix de gros, par exemple, je sais pas,
22:58 le colza, les matières premières ?
23:00 - Ça veut dire...
23:02 - Ça prend quand t'es fractionné pour les unités de valeur sur tes
23:04 Panzanis. - Voilà, mais ça va finir par
23:06 arriver. Ou alors les marges des sociétés
23:08 allemandes vont s'écrouler si elles répercutent
23:10 pas les prix. - Oui, mais elles vont pas laisser faire
23:12 ça comme ça. Quand tu es un agro-industriel,
23:14 tu y tiens un petit peu à tes marges. - Mais tu...
23:16 Ben, au principe, c'est ce qui te permet de...
23:18 Si les marges s'écroulent,
23:20 la rentabilité des sociétés allemandes
23:22 s'écroulant, à ce moment-là, ce qui va se passer, c'est qu'elles vont foutre
23:24 des gens à la porte. Parce que
23:26 y a une relation parfaite entre les marges des sociétés
23:28 et l'emploi un an après. Donc, on va
23:30 se retrouver. Donc, là, on arrive dans un moment
23:32 un peu de vérité. C'est la première fois, le début des deux...
23:34 - Et Mélenchon continuera à dire que tout ça, c'est la faute
23:36 des... - Du libéralisme. - Du libéralisme,
23:38 c'est un point numéro un. - De l'ultralibéralisme, pardon.
23:40 - De l'ultralibéralisme, point numéro deux. Et
23:42 des stock options des sociétés. Parce qu'on a beaucoup trop donné
23:44 aux actionnaires.
23:46 - Les pauvres gars
23:48 qui étaient dans les sociétés françaises, ils ont pas gagné grand-chose. Bon.
23:50 Je signale par exemple
23:52 qu'une obligation française a fait
23:54 beaucoup mieux que la Bourse de Paris, dividende
23:56 réinvesti depuis l'an 2000, quoi.
23:58 Ça fait 20 ans qu'il valait mieux être un rentier qu'un entrepreneur
24:00 en France. Bien qu'on ait eu de très belles sociétés en France
24:02 qui ont très bien fonctionné. - Mais souvent parce qu'elles ont très bien
24:04 fonctionné à l'international. - À l'international, parce qu'elles n'ont justement rien à voir
24:06 avec la France. - LVMH. - LVMH,
24:08 ou Erlikin, la fameuse Erlikin.
24:10 Bon. Donc ce que je veux dire par là, c'est qu'on arrive
24:12 au moment où
24:14 il y a une contradiction fondamentale
24:16 entre ce dont a besoin l'Allemagne,
24:18 qui a le 60% de dette
24:20 par rapport au PIB, qui est pas dans une trappe à dette
24:22 et qui veut simplement que l'inflation disparaisse,
24:24 et ce dont a besoin l'Italie, qui peut pas
24:26 se permettre une hausse des taux, et la France d'ailleurs,
24:28 sans que ça saute.
24:30 Donc c'est un moment intéressant, parce que
24:32 dans toutes les crises précédentes, la réaction
24:34 c'était toujours dire "les gars, c'est pas difficile,
24:36 on va faire baisser les taux italiens à la main".
24:38 Mais là,
24:40 comment vont-ils faire pour faire baisser les taux italiens ?
24:42 Parce qu'il faut
24:44 que l'étoile m'en monte ? - Oui.
24:46 - Mais si tu veux baisser
24:48 le taux italien, est-ce qu'on va se retrouver à un moment où
24:50 les obligations italiennes auront des rendements
24:52 plus bas que les obligations allemandes ? Ce qui est pas
24:54 possible, compte tenu du risque présenté.
24:56 Donc on arrive un peu
24:58 au moment de vérité dans l'euro,
25:00 où il y a deux des grands pays,
25:02 l'Europe du Sud qui dit "je veux des taux bas,
25:04 je veux des taux bas". - Je veux des taux bas
25:06 parce que je ne peux pas faire autrement.
25:08 - Parce que j'ai digéré comme un cochon, donc je ne peux pas payer ma dette.
25:10 - Et j'ai jamais pu, donc encore une fois, c'est pas une news,
25:12 c'est un peu comme la Grèce, quand on disait
25:14 "ah mais c'est incroyable", et ainsi de suite, mais la Grèce n'aurait jamais
25:16 dû rentrer dans l'euro, avec sa comptabilité.
25:18 C'est un pays qui n'a jamais tenu ses biens.
25:20 - Mais là, on arrive à ce moment de vérité,
25:22 et
25:24 c'est pour ça que je dis aux gens,
25:26 n'ayez pas la moindre idée de la façon dont ça va se passer,
25:28 parce que
25:30 ça risque de créer une crise,
25:32 non seulement financière, bien entendu,
25:34 mais aussi une crise institutionnelle,
25:36 parce que, imaginez que l'Italie
25:38 est lise en mars, avril prochain, quand il y aura
25:40 des élections des gars dont on sait tous qu'ils veulent sortir de l'euro.
25:42 Les "fratelli of Italia", ou des gens comme ça, bon.
25:46 Ils sortent de l'euro, mais ils sortent de l'Europe en même temps.
25:50 Puisque dans les traités, on a dit que
25:52 si on sortait de l'euro, on sortait de l'Europe.
25:54 Donc, à ce moment-là, tout l'équilibre institutionnel
25:56 européen qu'on a mis en place pour la création
25:58 de Bruxelles, ça sert plus à rien, quoi.
26:00 Donc, Bruxelles disparaît,
26:02 et vous me direz, c'est une bonne nouvelle.
26:04 Et c'est sur ça, sur quoi je voudrais terminer,
26:06 c'est que, on est en train d'arriver
26:08 dans un moment
26:10 où toute cette espèce de glue,
26:12 de faux prix, dont j'ai parlé
26:14 depuis des années,
26:16 risque de sauter.
26:18 Et ça,
26:20 il faut être prêt, parce que ça sera une nouvelle
26:22 extraordinaire, parce que l'Europe reste un endroit
26:24 où il y a quand même immensément d'inventions,
26:26 immensément de diversité.
26:28 Et donc, si simplement on pouvait foutre la paix,
26:30 retourner à des prix de marché sur les taux d'intérêt et les taux de charges,
26:32 ça va se couer.
26:34 Mais,
26:36 j'ai expliqué ce que j'allais dire,
26:38 j'imagine pas ce qu'ils vont essayer de trouver, mais ils vont trouver autre chose,
26:40 on sait rien. Ils vont essayer de mutualiser la dette
26:42 en Europe, ou n'importe quoi, mais s'ils mutualisent la dette,
26:44 ils vont être obligés de la mutualiser à un niveau qui sera trop élevé pour l'Italie,
26:46 donc ça marchera pas non plus.
26:48 Donc, je me dis,
26:50 j'ose pas y croire,
26:52 mais,
26:54 ça va peut-être exploser.
26:56 C'est une très bonne nouvelle.
26:58 Que quand l'Union soviétique
27:00 ait explosé, ben, ok,
27:02 les Russes aient un emprunt légal pendant 2 ou 3 ans,
27:04 mais ça a été une très bonne nouvelle pour les Russes.