Punchline (Émission du 14/09/2023)

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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews.
00:00:03 La pression migratoire aux portes de l'Europe se fait plus forte que jamais.
00:00:07 7000 clandestins sont arrivés en 24 heures en Italie à Lampedusa.
00:00:11 Comment endiguer un tel flux entrant alors que l'Europe n'arrive plus à intégrer ceux qui sont déjà sur son sol ?
00:00:16 On va en débattre ce soir avec mes invités.
00:00:18 Et puis on reviendra sur les prix de l'énergie qui pourraient augmenter à nouveau de 10 à 20 % début 2024,
00:00:24 selon Emmanuel Vargon, la présidente de la Commission de régulation de l'énergie.
00:00:28 Alors même que le prix de l'électricité a déjà augmenté de 10 % début août,
00:00:32 la colère des Français gronde sur fonds d'inflation.
00:00:35 Mais Bruno Le Maire vient d'affirmer que la nouvelle augmentation des prix est exclue.
00:00:40 Alors qui croit qu'on va tenter de démêler le vrai du faux dans un instant dans Punchline ?
00:00:44 Mais tout de suite, il est 17h et c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillain.
00:00:48 Simon.
00:00:49 Le procès d'Eric Dupond-Moretti se tiendra du 6 au 17 novembre prochain.
00:00:56 Le ministre de la Justice sera jugé pour des soupçons de prise égale d'intérêt.
00:01:00 Devant la Cour de justice de la République, il est accusé d'avoir usé de ses fonctions de ministre
00:01:04 pour régler des comptes avec des magistrats.
00:01:06 C'est une véritable chasse à l'homme.
00:01:08 Les deux détenus qui se sont échappés de la maison d'arrêt de Florie Mérogis sont toujours activement recherchés.
00:01:13 L'un a été condamné pour des affaires de stupéfiants, l'autre pour agression et exhibition sexuelle.
00:01:18 Ils se sont évadés mardi lors d'une sortie en forêt de Fontainebleau.
00:01:22 Et puis l'aide internationale à la Libye s'intensifie.
00:01:25 Un deuxième avion français doit se rendre sur place aujourd'hui.
00:01:29 Avec à son bord une cinquantaine de chirurgiens, d'anesthésistes et d'infirmiers,
00:01:32 ils se rendront à Derna, la ville la plus touchée par les inondations dévastatrices.
00:01:36 Le dernier bilan fait état de 3 800 morts sur place.
00:01:40 Merci beaucoup Simon Guillain pour ce rappel d'éthique de l'actualité.
00:01:43 Il est 17h, je vous le disais, on a le plaisir d'être en plateau avec Karim Zerabi.
00:01:47 Bonsoir Karim.
00:01:47 Bonsoir Laurence.
00:01:48 Ancien député européen, Louis Deragnelle, chef du service politique de Repo.
00:01:51 Bonsoir Louis.
00:01:51 Bonsoir Laurence.
00:01:52 Frèchement arrivé, vous êtes arrivé juste avant le Gong.
00:01:54 Mais juste avant.
00:01:55 Oui, mais vraiment juste avant, comme Céline Pina.
00:01:57 Bonsoir Céline.
00:01:58 Eliteogue, journaliste chez Causer, merci d'être là.
00:02:01 Éric Revel qui est là, mais toujours un quart d'heure en avance comme moi.
00:02:05 Comme ça, ça nous permet de pas poter.
00:02:06 Mais voilà, on parle potes un peu.
00:02:08 Ancien directeur général de LCI.
00:02:10 Oui, non mais c'est vrai qu'il y a des gens qui arrivent très en avance.
00:02:13 Karim aussi en général arrive en avance.
00:02:15 Et ceux qui arrivent au dernier moment, je crois que c'est vraiment une question de psychologie.
00:02:18 Hein Louis Deragnelle ?
00:02:18 On travaille en ce moment.
00:02:19 Oui, mais on a tous beaucoup de travail.
00:02:21 On a tous beaucoup de travail.
00:02:22 Et moi je suis en avance normalement.
00:02:24 Oui, c'est ça, en avance.
00:02:24 Mais je regardais l'étude de Simon Guillain, l'affaire des deux évadés,
00:02:29 les deux prisonniers qui sont partis en cavale, Forêt de Fontainebleau.
00:02:33 Comment s'étonner en fait, c'est d'une naïveté confondante.
00:02:37 Ils vont faire du sport.
00:02:38 Voilà, on leur dit, ils vont, ils disent, on s'éloigne à cinq minutes pour aller aux toilettes.
00:02:42 Mais Karim, franchement.
00:02:45 Obligé d'imaginer qu'il y a des complicités là, c'est pas possible.
00:02:48 Mais même, bon, je sais qu'il faut des activités pour la réinsertion des prisonniers.
00:02:52 La difficulté, c'est que l'alerte a été donnée assez tardivement à la police pour les rechercher.
00:02:56 Oui, en plus.
00:02:57 Mais c'est bien, vous rajoutez une petite couche.
00:02:59 Quand on donne l'alerte, ça permet déjà la zone de recherche.
00:03:02 C'est énorme, la Forêt de Fontainebleau.
00:03:04 Oui, mais plus vous attendez, plus la zone est grande.
00:03:06 Parce qu'ils peuvent galoper assez vite.
00:03:08 Oui, en force de l'idée des complicités.
00:03:10 Oui, quelqu'un qui les attendait peut-être et qui les a emmenés en voiture.
00:03:13 Bon, c'est pas de ça dont on va parler.
00:03:15 On va parler de la situation à Lompé-d'Houzat, qui est extrêmement critique.
00:03:19 Près de 7000 migrants sont arrivés ces dernières heures sur l'île italienne,
00:03:23 avec un centre qui est complètement débordé,
00:03:25 un centre dont la capacité est d'environ 400 places.
00:03:28 On fait le point d'abord sur ce qui se passe en ce moment en Italie.
00:03:31 Puis après, on verra que ça se tend beaucoup en Europe,
00:03:33 notamment avec l'Allemagne et la France.
00:03:35 D'abord, Michael Dos Santos.
00:03:37 Des migrants qui se hissent sur des palissades sous les yeux des policiers.
00:03:42 D'autres qui sont récupérés sur des embarcations de fortune par les gardes-côtes.
00:03:46 Ces derniers jours, plus de 7000 personnes ont rejoint Lompé-d'Houzat.
00:03:50 Une traversée périlleuse.
00:03:52 Parmi les victimes, un bébé de 5 mois est décédé après être tombé à l'eau.
00:03:56 Principale problématique pour l'île sicilienne,
00:03:59 son centre d'accueil ne peut accueillir que 400 personnes.
00:04:02 Hommes, femmes et enfants ont dû pour la plupart dormir dehors et affamés.
00:04:06 Une distribution de nourriture a même donné lieu à des affrontements.
00:04:12 D'ici la fin de journée, quelques 5000 personnes vont être transférées
00:04:15 vers d'autres centres d'accueil de Sicile.
00:04:17 Au total, plus de 123 000 migrants sont arrivés en bateau depuis le début de l'année.
00:04:21 Du jamais vu depuis 2016.
00:04:24 Malgré ces promesses et un investissement de 45 millions d'euros
00:04:27 pour la seule île de Lompé-d'Houzat,
00:04:28 le gouvernement de Giorgia Meloni n'arrive pas à endiguer l'immigration illégale.
00:04:33 "123 000 arrivés depuis le début de l'année, c'est du jamais vu.
00:04:37 Sur les images, on ne voit que des jeunes hommes,
00:04:39 évidemment, il n'y a pas de femmes et d'enfants.
00:04:41 Et ça double.
00:04:42 C'est ça qui est absolument surréaliste, Louis de Reynalds,
00:04:45 c'est que non seulement il y a un problème d'assimilation,
00:04:49 d'intégration sur le sol européen, mais 7000 en 24 heures.
00:04:53 C'est exponentiel en fait."
00:04:54 "C'est énorme et puis c'est à mettre en perspective avec des chiffres
00:04:56 qui sont déjà très élevés.
00:04:58 Rien que pour le premier semestre de cette année, l'année 2023,
00:05:01 il y a eu 519 000 demandes d'asile qui ont été émises,
00:05:05 notamment par des personnes qui arrivent, comme ceux qui arrivent à Lompé-d'Houzat,
00:05:09 dans tous les pays de l'Union européenne.
00:05:11 Et donc aujourd'hui, ce qui est terrible, c'est à la fois, il y a un drame humain,
00:05:15 il y a des postures politiques qui sont parfois, moi, que je trouve amorales.
00:05:20 C'est-à-dire que ceux qui considèrent qu'il faut continuer de les accueillir,
00:05:23 mais regardez, on n'a aucune capacité à les accueillir.
00:05:26 Et puis de l'autre côté, où est la fameuse Europe qui protège ?
00:05:30 Où est l'Union européenne ?
00:05:31 Non mais parce que..."
00:05:32 "Mais où est l'Union tout court ?
00:05:33 Là, tout le monde se gare dans les pattes, parce que personne ne...
00:05:36 Tout le monde laisse l'Italie en première ligne."
00:05:37 "Exactement, politiquement, ça va être très intéressant,
00:05:39 parce que globalement, les pays du nord de l'Europe
00:05:42 qui sont toujours un peu...
00:05:43 Qui sont assez moralistes, on peut le dire comme ça.
00:05:46 Est-ce qu'on va continuer à donner des leçons de morale à l'Italie ou pas ?"
00:05:49 "Vous avez raison."
00:05:49 "Est-ce que... Non mais il y a plein de...
00:05:51 En fait, il y a plein de questions."
00:05:52 "On va en finir parce qu'on a un deuxième sujet là-dessus, Louis."
00:05:53 "Parce qu'il y aura un sommet extraordinaire
00:05:54 qui va être organisé sans doute dans les prochains jours à Bruxelles."
00:05:56 "Grand spécialité de la Union qui ne sert à rien."
00:05:58 "Est-ce qu'on actera un mécanisme de répartition des migrants ?"
00:06:01 "Alors Louis, c'est le thème juste après,
00:06:03 parce que là, après, on parlera de la question de l'Union,
00:06:05 mais là, il y a quelque chose qui se produit."
00:06:08 "Et toutes les ONG... Non mais c'est très important."
00:06:09 "Ils sont sur place."
00:06:10 "Les ONG aussi qui vont...
00:06:12 C'est intéressant de regarder aussi les trajectoires des bateaux.
00:06:15 Vous avez des ONG qui vont chercher les bateaux parfois,
00:06:17 les migrants, à 50 mètres de la plage."
00:06:19 "Des côtes libyennes."
00:06:21 "Des côtes libyennes notamment."
00:06:22 "Vous le dites."
00:06:22 "Et des bateaux..."
00:06:23 "Vous l'avez vu de vos yeux vus, ça vous m'avait raconté."
00:06:24 "Moi, je l'avais vu en 2016, 2015 ou 2016, pardon,
00:06:28 je ne sais plus la date exacte.
00:06:30 Mais là, on le voit sur les cartes, les trajectoires,
00:06:32 vous savez, maintenant, on peut suivre les bateaux à distance.
00:06:34 Et donc ça, pour le coup, c'est documenté.
00:06:36 Et donc, encore une fois, on va retourner dans les débats sur les ONG.
00:06:40 Les ONG vont reprocher à l'État de ne pas faire son travail.
00:06:43 Et pourtant, les ONG vont chercher les migrants,
00:06:45 alors que peut-être, ils auraient pu ne pas se noyer
00:06:48 ou ne pas prendre cette route maritime dangereuse."
00:06:50 "Alors cette route maritime dangereuse,
00:06:52 peut-être aussi, quand même, l'empruntent-ils maintenant,
00:06:53 parce qu'après, la période de mauvais temps va arriver,
00:06:55 il fait encore beau, il fait encore à peu près doux.
00:06:58 Il y a cette espèce de rush comme ça de migrants
00:07:02 pour passer avant que l'hiver n'arrive."
00:07:05 "Oui, c'est un flux qui est impressionnant,
00:07:09 parce qu'à Lampedusa, on a plus de migrants que d'habitants.
00:07:12 Et c'est vrai que vous avez des chiffres qui ont doublé
00:07:18 pour les Italiens depuis le début de l'année.
00:07:20 Et c'est assez impressionnant.
00:07:22 Et si on ne fait rien, ça ne s'arrêtera pas.
00:07:26 Et ça ne fera que croître si on se met en perspective.
00:07:30 Il y a plusieurs sujets.
00:07:31 D'abord, il y a le sujet de ce passage.
00:07:34 La Libye est devenue une passoire absolue.
00:07:38 Quelle bêtise nous avons fait d'avoir déstabilisé
00:07:41 cet État avec Kadhafi,
00:07:43 qui nous assurait quand même une forme de zone tampon."
00:07:45 "C'était un dictateur, on le rappelle quand même."
00:07:48 "C'était un dictateur, mais si on fait tomber
00:07:50 tous les dictateurs de la planète,
00:07:51 on n'a pas fini de se battre pour un siècle au moins.
00:07:54 Donc je pense que chacun est d'accord pour dire
00:07:57 qu'on a fait quand même une belle connerie.
00:08:00 La réalité, c'est qu'on n'a pas un problème que euro-africain.
00:08:04 On a un problème, je dirais, intra-africain.
00:08:07 Parce que les pays du Maghreb, aujourd'hui,
00:08:09 refusent ces migrants, repoussent ces migrants.
00:08:11 Et parfois de manière complètement déshumanisée, scandaleuse.
00:08:16 On leur tire dessus, on les met au Sahara,
00:08:18 sans eau, ni rien du tout.
00:08:21 Des femmes, des enfants qui meurent.
00:08:23 C'est une horreur absolue.
00:08:25 On ne peut pas ne rien faire, on ne peut pas les accueillir tous.
00:08:27 Ce n'est pas possible.
00:08:28 Donc on n'a pas cette capacité, même si le chiffre
00:08:31 que donnait Louis, c'est 0,1% de la population européenne.
00:08:34 Mais je ne veux pas rentrer dans ce débat-là.
00:08:36 Je me dis qu'à un moment donné, on a une limite
00:08:39 en termes d'accueil, de capacité d'accueil et d'intégration.
00:08:41 Et ça, on le sait.
00:08:42 Donc il faut qu'on agisse.
00:08:43 Il faut qu'on agisse là-bas autant que faire se peut
00:08:46 pour bloquer le flux et faire en sorte qu'il y ait
00:08:49 un avenir pour eux sur le continent africain
00:08:52 où je n'ai pas la solution absolue aujourd'hui.
00:08:55 Mais il faut dire qu'on ne pourra pas simplement se barricader.
00:08:59 On voit bien qu'avec Mélanie qui avait promis...
00:09:01 - On les a sous les yeux les barricades.
00:09:02 - Oui, Mélanie qui avait promis effectivement
00:09:04 que plus rien de tout ça n'arrivera.
00:09:06 À la nommer Salvini, je vous le rappelle quand même
00:09:08 aux infrastructures portuaires, pour faire en sorte
00:09:10 effectivement que les lieux de passage n'existent plus.
00:09:12 Ça ne marche pas.
00:09:13 - Ça ne marche pas. Céline Pinard sur cette situation à Lampedusa
00:09:15 qui est catastrophique.
00:09:17 - Peut-être quand même dire que si on rétablissait
00:09:19 de véritables frontières gérées, ça marcherait peut-être
00:09:23 quand même un peu mieux parce que là, ce qui est intéressant,
00:09:25 c'est de voir ce qui se passe en France,
00:09:27 puisque il y a plus de migrants que d'habitants à Lampedusa.
00:09:31 Donc, tout ça va être dispatché à l'intérieur de l'Italie.
00:09:35 Et la France est en train de renforcer ses contrôles
00:09:37 aux frontières parce que sa grande crainte,
00:09:39 c'est qu'une partie ne passe en France et cela arrangerait.
00:09:43 - C'est le cas à Menton.
00:09:44 Gérald Darmanin a été hier à Menton.
00:09:46 - Donc, on a à la fois
00:09:48 une Europe qui ne veut pas sécuriser ses frontières
00:09:52 et en même temps, tous les pays qui font sauf qu'ils peuvent
00:09:55 et qui sont en train d'essayer tant bien que mal de sécuriser les leurs.
00:09:58 Et rappelons qu'on peut bloquer des migrants.
00:10:00 La Pologne l'a montré.
00:10:01 Alors, ce n'est pas facile.
00:10:04 Mais de fait, la Pologne a su à un moment donné
00:10:06 défendre ses frontières quand la Biélorussie a essayé
00:10:10 d'envoyer une partie des migrants qui passaient sur son territoire
00:10:13 pour justement mettre une énorme pression sur la Pologne.
00:10:16 Donc, il va peut-être falloir aussi à un moment donné
00:10:19 accepter de se dire que protéger les frontières,
00:10:22 ça ne va pas être simple et surtout, ça ne va pas être sympathique.
00:10:26 - Oui, et ça ne va pas être évident.
00:10:28 Gérald Darmanin, je le disais, Eric Reuvel était
00:10:30 mardi en déplacement à Menton.
00:10:31 Il a annoncé des renforts à la frontière
00:10:33 dans la lutte contre l'immigration.
00:10:34 Quand vous avez ce nombre-là, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
00:10:38 - Oui, je rappelle, je le redis,
00:10:41 l'alerte du président du département des Alpes-Maritimes,
00:10:44 Charles-Ange Vénézy, qui a envoyé au président de la République
00:10:46 une lettre en disant qu'à Menton, en réalité, on ne contrôlait plus rien.
00:10:50 Et alors, je vais vous dire, ces images sont peut-être salvatrices.
00:10:54 En tout cas, elles sont quand même très inquiétantes,
00:10:56 parce que ceux qui réchignaient à employer le mot de vague migratoire,
00:11:00 parce que ça ne faisait pas bien, doivent concéder leur erreur.
00:11:03 Parce qu'aujourd'hui, on ne contrôle plus rien.
00:11:06 Vous avez vu aussi que l'Allemagne, qui est généreuse
00:11:09 pour accueillir des migrants, a décidé de suspendre...
00:11:11 - C'est le sujet d'après, on va y arriver.
00:11:12 - Non, mais moi, je voudrais en parler et je voudrais parler aussi
00:11:15 de la politique migratoire européenne, qui est un échec total.
00:11:18 Schengen ou pas Schengen, on parlera peut-être de l'accord
00:11:21 que madame Van der Leyen avait signé avec le président tunisien,
00:11:24 contre monnaie sonnée très mûchante pour lui demander de retenir
00:11:27 sur son territoire les migrants qui arrivaient.
00:11:29 Je crois que c'est 150 millions d'euros.
00:11:31 Il ne se passe rien.
00:11:32 Donc, en fait, c'est un échec sur toute la ligne.
00:11:34 C'est une vague que l'on ne contrôle plus et qui devient,
00:11:37 pardonnez-moi, très inquiétante.
00:11:38 Il y a eu le sentiment d'insécurité à une époque.
00:11:41 Là, je pense qu'aujourd'hui, même si ça représente quelques pouillèmes,
00:11:46 nous disait Karim Zerbi, en fait, ce sentiment-là, ce sentiment-là,
00:11:49 méfiez-vous, parce qu'il prend beaucoup d'ampleur dans les pays européens.
00:11:52 Beaucoup, beaucoup, beaucoup d'ampleur.
00:11:54 - Et pas que, on parlait des pays migratoires.
00:11:56 - Et cette vague migratoire, il faut parler de vague migratoire.
00:11:58 Pardonnez-moi, mais il y a une véritable submersion.
00:12:00 Karim le rappelait, il y a plus de migrants à Lompenoudza
00:12:03 que d'habitants sur cette île.
00:12:05 C'est un symbole absolument qu'il devrait nous interroger.
00:12:08 - Il y a un centre d'accueil dans la capacité de 400 places.
00:12:10 Il y en a 7000, il faudra en avoir 24.
00:12:12 Plus ceux de la veille, plus ceux de la veille.
00:12:14 - Regardez les nationalités.
00:12:15 Très intéressant de regarder les nationalités.
00:12:18 - Et juste, Laurence, parce que ça va peut-être faire l'aison.
00:12:21 - Ce sont des gens qui ne sont pas éligibles à l'asile.
00:12:25 Moi, je trouve que c'est un vrai sujet.
00:12:27 C'est-à-dire qu'il y a deux types de vagues migratoires.
00:12:29 Vous avez des gens qui fuient un pays en guerre.
00:12:31 Là, pour le coup, le droit français, le droit européen,
00:12:33 le cours européen des droits de l'homme,
00:12:35 ils sont quasiment tous éligibles à l'asile.
00:12:37 Là, la plupart d'entre eux, il y a des statistiques.
00:12:40 Sur les 123.863 migrants qui sont arrivés
00:12:43 depuis le 1er janvier sur les côtes italiennes,
00:12:45 la première nationalité, c'est la Guinée.
00:12:47 C'est un pays pauvre.
00:12:49 Il y a des conditions de vie difficiles, mais pas en guerre.
00:12:51 La Côte d'Ivoire, deuxième nationalité.
00:12:54 C'est un des pays les plus développés d'Afrique de l'Ouest.
00:12:56 Ensuite, la Tunisie, Egypte.
00:12:58 Ce n'est pas un pays en guerre.
00:12:59 Bangladesh, Burkina Faso, Pakistan, Syrie, Cameroun, Mali.
00:13:05 Et ce qui est très intéressant, c'est que parmi ces pays-là,
00:13:08 il y en a deux dans lesquels la France n'est plus ou quasiment plus
00:13:11 et dans lesquels il y a eu des renversements des putschs
00:13:15 où Wagner est arrivé.
00:13:16 Je pense notamment au Mali et au Burkina Faso.
00:13:20 Si la Tunisie, quand même, en fait un accord
00:13:22 pour que la Tunisie bloque les migrants,
00:13:24 le résultat, c'est qu'elle envoie non seulement ces migrants,
00:13:27 mais ses habitants aussi.
00:13:29 Donc, ça devient vraiment très complexe.
00:13:31 Je pense qu'on assiste au plus grand déplacement de population.
00:13:34 - Non, mais en réalité, il faut vraiment parler d'échec
00:13:38 de la politique migratoire européenne.
00:13:40 C'est un échec total.
00:13:42 - Oui, non, mais je pense que ce que dit Louis est fondamental,
00:13:44 c'est-à-dire qu'il y a ceux qui relèvent du droit d'asile
00:13:48 et il y a ceux qui ne relèvent pas du droit d'asile
00:13:50 et pour lesquels la loi devrait être d'une clarté,
00:13:54 d'une fermeté absolue.
00:13:56 Or, aujourd'hui, on a quasiment 90%, 95% des gens
00:14:00 qui ne relèvent pas du droit d'asile.
00:14:01 - Et qui ne partiront pas.
00:14:03 - Mais c'est pour ça.
00:14:04 - Oui, mais ils n'auront pas l'intérêt de partir.
00:14:05 - Si on va dans les solutions concrètes,
00:14:07 du coup, quand on va dans le débat politique français,
00:14:10 les solutions concrètes, il y a notamment, par exemple,
00:14:13 une partie de la droite qui dit qu'il faut que les demandes
00:14:15 soient traitées dans les pays.
00:14:16 - Alors, allons-y.
00:14:17 - Mais ce n'est pas possible.
00:14:18 - À Lévis, c'est possible.
00:14:19 - Mais vous pensez qu'au Burkina Faso,
00:14:21 les autorités vont accepter de faire le traitement dans leur pays ?
00:14:24 Vous pensez qu'au Mali, ça va se passer ?
00:14:26 Mais, non, mais, objectivement, cette idée sur le papier...
00:14:30 - Ces gens-là auraient fait une dommage.
00:14:31 - Mais non, justement, sur le papier,
00:14:33 cette idée est très intéressante.
00:14:34 Concrètement, elle ne fonctionnera pas.
00:14:36 Et c'est pour ça que je trouve que, maintenant,
00:14:38 il faut aussi séparer les idées qui sont intellectuellement
00:14:41 intéressantes, mais inopérantes, et regarder la réalité en face.
00:14:45 Il y a des solutions qu'on avait mises en place.
00:14:47 D'ailleurs, même, vous parliez du rétablissement
00:14:48 des contrôles systématiques aux frontières.
00:14:50 En fait, il ne s'agit pas de fermeture des frontières.
00:14:52 L'idée, c'est qu'il y a quelque chose qui est faisable.
00:14:55 C'est de permettre la libre circulation des ressortissants
00:14:57 européens avec des contrôles aux frontières.
00:15:00 Ça existe...
00:15:01 Non, mais ça existe entre les États-Unis et le Canada.
00:15:03 Ça n'a jamais gêné personne.
00:15:04 - Non, mais il y avait des propositions qui étaient intéressantes.
00:15:06 - En 2015, Bernard Cazeneuve...
00:15:08 En 2015, et je termine là-dessus, Bernard Cazeneuve l'a fait
00:15:11 après les attentats et après le début des vagues migratoires.
00:15:14 Il y a eu le rétablissement des contrôles systématiques
00:15:17 aux frontières dans les Alpes-Maritimes.
00:15:19 Moi, je lui avais fait des reportages.
00:15:20 J'étais systématiquement arrêté.
00:15:22 Et j'avais même fait des reportages avec les habitants.
00:15:24 Ça fonctionnait très bien.
00:15:25 Il y avait le système de la non-admission,
00:15:27 c'est-à-dire qu'on considérait que tout migrant qui est intercepté
00:15:30 dans une bande de 20 kilomètres à l'intérieur du territoire français
00:15:33 est considéré comme n'ayant jamais foulé le territoire français,
00:15:36 était immédiatement refoulé en Italie.
00:15:39 Ça a fonctionné, ça a duré qu'un temps.
00:15:41 Mais en fait, il y a des solutions qui existent.
00:15:43 C'est la gauche qui l'avait mise en place.
00:15:45 Bien, inspirons-nous de ce qui a fonctionné.
00:15:46 - Oui, c'était juste pour dire qu'en fait, la proposition qui avait été faite,
00:15:49 il est évident que ce n'est pas dans les pays que les gens veulent fuir
00:15:51 qu'on peut poser sa demande.
00:15:53 En revanche, ils traversent énormément de pays avant d'arriver en France.
00:15:56 Et donc, nous, on a énormément de consulats.
00:15:59 Donc, en fait, l'idée, c'était de dire, mais quand vous êtes en Tunisie,
00:16:02 il y a plein de consulats en Tunisie, dans presque toutes les grandes villes, etc.
00:16:06 Avant même la Tunisie.
00:16:08 Donc, il y a des endroits où on peut poser une demande.
00:16:10 Alors après, on peut penser que ça,
00:16:11 que les gens sont capables de le faire ou pas.
00:16:13 Ça, c'est un autre problème.
00:16:14 Et la deuxième question, c'est aussi la question de ce qu'on a appelé
00:16:17 les migrations circulaires, c'est-à-dire l'idée qu'on puisse venir travailler,
00:16:21 pas pour s'installer, mais par exemple, deux, trois ans avec des contrats
00:16:25 dans lesquels on est formé.
00:16:27 Et ensuite, on retourne dans son pays où on a un rôle aussi de formation
00:16:30 dans son pays.
00:16:31 De séjour pluriannuel présenté dans le projet de loi immigration.
00:16:33 Oui, des choses, non, mais surtout des choses qui permettent
00:16:36 d'avoir un véritable accord où nous, on forme les gens,
00:16:39 mais au lieu de les garder ensuite, on envoie aussi dans ces pays
00:16:42 des gens qui peuvent être des richesses parce qu'on les a formés,
00:16:45 mais qu'ils retournent développer.
00:16:47 Oui, sauf qu'en fait, le contrat, ce serait vous venez, vous repartez.
00:16:51 Il n'y a pas de discours, il n'est pas capable de contrôler le fait.
00:16:53 Il y avait eu ça, il y avait eu ça avec notamment des étudiants,
00:16:56 des étudiants en médecine et HEC.
00:16:58 Et ça avait suscité un tollé.
00:16:59 Je ne sais pas si vous vous souvenez, une polémique avec Claude Guéant.
00:17:02 C'était la circulaire sur les étudiants étrangers.
00:17:04 En fait, il y avait des ministres africains qui étaient venus le voir,
00:17:07 qui disent aux ministres de l'intérieur de l'époque,
00:17:09 c'est génial de former des médecins, mais en fait,
00:17:12 est-ce que vous pouvez nous aider à faire en sorte qu'ils reviennent ?
00:17:15 Et donc, lui dit, mais moi, je ne peux pas les forcer.
00:17:17 Et donc, il décide à la demande de ministres de l'intérieur africains
00:17:21 de mettre en place cette circulaire pour contraindre à l'issue de leurs études,
00:17:25 ces étudiants à rejoindre leur pays.
00:17:27 Et tollé pas possible, droit de l'homme bafoué,
00:17:30 la polémique absurde, mais terriblement.
00:17:33 Je pense que ça a changé.
00:17:34 On va juste, si vous voulez bien évoquer l'angle européen,
00:17:36 parce que Eric voulait absolument en parler.
00:17:38 Il a raison, parce qu'on voit qu'il y a des bisbis entre l'Italie,
00:17:41 la France et l'Allemagne qui a décidé, vous l'avez dit,
00:17:44 de réduire de façon drastique la portion de migrants qu'il prend.
00:17:49 Récits de Mathilde Ibanez et Corentin Brio.
00:17:52 L'Italie, plus que jamais, porte d'entrée européenne pour les migrants.
00:17:57 Des hommes, des femmes, des enfants en quête d'une nouvelle vie en Europe
00:18:01 depuis le début de l'année.
00:18:02 C'est deux fois plus d'arrivées qu'en 2022.
00:18:05 Une situation encore jamais vécue et insoutenable pour le pays,
00:18:09 qui inquiète ses voisins européens.
00:18:11 La France a donc décidé de renforcer ses effectifs à la frontière italienne,
00:18:15 en doublant les forces de police et militaires sur place.
00:18:19 L'Allemagne, elle, a décidé de fermer directement ses portes,
00:18:22 ne voulant plus accueillir de demandeurs d'asile en provenance d'Italie.
00:18:25 Une situation inacceptable pour le Premier ministre italien, Matteo Salvini.
00:18:30 Je l'ai dit dès le début, ce qui se passe à Lampedusa,
00:18:34 c'est la mort de l'Europe, sa mort politique, culturelle, sociale
00:18:38 et en termes de valeur, parce que l'Italie est seule.
00:18:40 Ajoutez à cela le calendrier malheureux dans lequel Berlin et Paris
00:18:43 ont déclaré qu'il fallait fermer les frontières.
00:18:46 Je ne sais pas où se trouve la solidarité, l'inclusion, le partage.
00:18:49 En fait, nous devons faire cavaler seul.
00:18:51 Les accords européens prévoient pourtant que les Etats membres
00:18:56 doivent relocaliser afin de soulager les pays
00:18:59 qui sont des portes d'entrée vers l'Europe.
00:19:02 Et bien sûr, désolé pour cet erreur,
00:19:04 Matteo Salvini n'est absolument pas le Premier ministre italien.
00:19:07 C'est Giorgia Meloni.
00:19:09 Il est ministre en charge des infrastructures.
00:19:11 Voilà, et Matteo Salvini, ministre en charge des infrastructures.
00:19:14 C'est ce que je disais tout à l'heure, pour renforcer les infrastructures portuaires.
00:19:17 Alors, ça c'est pour le rectificatif.
00:19:19 Eric, l'Allemagne ne veut plus...
00:19:21 Non mais c'est...
00:19:22 Un seul...
00:19:23 On assiste, me semble-t-il...
00:19:24 Alors qu'ils ont pris, il y a quelques années, 800 000 ou 900 000...
00:19:27 Oui, mais on assiste à l'effondrement de la politique migratoire européenne.
00:19:31 On pouvait s'y attendre.
00:19:31 Quand vous avez une vague de cette ampleur qui vient de pays en souffrance,
00:19:36 en fait, les petites digues européennes ne peuvent rien contenir.
00:19:39 L'Allemagne, pour la première fois, refuse d'accueillir des migrants
00:19:43 qui sont stationnés en Italie.
00:19:44 Je rappelle rapidement le droit européen.
00:19:47 Les bateaux qui arrivent du nord ou qui arrivent d'Afrique
00:19:51 doivent débarquer leurs migrants sur les premières côtes atteintes en Europe.
00:19:55 Alors, évidemment, les premières côtes, c'est par définition géographique l'Italie ou la Grèce.
00:19:59 Donc, ces pays accueillent des migrants.
00:20:02 Et normalement, les pays européens, suivant des quotas,
00:20:06 doivent réceptionner une partie des migrants que l'Italie ou la Grèce a réceptionné.
00:20:09 Le problème, c'est qu'il y a tellement de gens qui arrivent
00:20:12 que l'Italie n'arrive plus à gérer ce flux, vous l'avez dit,
00:20:15 multiplié par deux en un an.
00:20:17 Et aujourd'hui, l'Allemagne dit c'est terminé.
00:20:19 Et plus encore, l'Allemagne devait renvoyer 12 000 migrants,
00:20:24 12 000 migrants droit européen accord de Dublin vers l'Italie,
00:20:28 qui refuse à son tour de les réceptionner.
00:20:30 Donc, si vous voulez, c'est une cacophonie totale face à une vague qu'on ne contrôle plus.
00:20:34 Moi, je pense que la politique migratoire européenne a vécu
00:20:37 et que ça ne sert à rien de donner de l'argent comme on l'a fait.
00:20:40 Je redonne le chiffre, 150 millions qui sont actuellement déboursés,
00:20:44 un accord signé avec le président tunisien pour qu'il contrôle ses frontières.
00:20:48 On ne parle même pas de ce qui est donné à la Turquie ou à d'autres pays.
00:20:51 En fait, ça ne sert à rien.
00:20:53 Donc, cette politique migratoire est inefficace
00:20:55 et la hauteur de la vague risque d'entraider les submersions.
00:20:59 Alors, après, ne nous étonnons pas.
00:21:00 On y est, regardez les images.
00:21:01 L'exemple allemand est particulièrement...
00:21:04 Bien sûr qu'il est intéressant.
00:21:05 A la fois parce que c'est un pays qui a fait venir l'immigration de manière très accueillante,
00:21:12 d'abord et avant tout parce qu'il y a un déficit de natalité en Allemagne.
00:21:15 Et ils se sont dit que ça allait être une immigration de travail,
00:21:17 que c'était très intéressant pour le pays.
00:21:19 Et du coup, forcément, ça se télescope avec le débat actuel sur le projet de loi immigration,
00:21:23 où une partie de la gauche et de la majorité présidentielle disent
00:21:28 "on a besoin d'immigrés, il faut leur donner des titres de séjour".
00:21:32 Et en fait, aujourd'hui, ils se retrouvent confrontés à des énormes problèmes d'intégration
00:21:37 et ils ne savent plus comment faire.
00:21:37 Et surtout, l'Allemagne est devenue...
00:21:39 On pensait souvent que c'était la France le premier pays attractif de l'Union européenne.
00:21:43 L'Allemagne concentre à elle seule 30% du total de toutes les demandes d'asile de l'Union européenne.
00:21:50 Plus que la Grande-Bretagne aussi ?
00:21:51 Deux fois plus de demandes d'asile que la France.
00:21:53 Et la Grande-Bretagne, vous n'avez pas le chien parce qu'ils sont aussi confrontés à...
00:21:56 Oui, parce qu'en fait, le problème, c'est que nous, on est les Italiens des Anglais.
00:22:00 Non mais parce que nous, on fait...
00:22:01 Ce qu'on reproche à Mme Mélanie, en fait, on le fait avec les Anglais.
00:22:04 C'est-à-dire que nous, on accepte...
00:22:05 Nous, on dit "oui, il faudrait que les demandes soient traitées en Italie",
00:22:07 mais nous, on ne veut pas traiter les demandes quand elles sont en France avec des gens qui veulent aller en Angleterre.
00:22:10 Marion Maréchal va arriver d'ici quelques minutes à Lampedusa.
00:22:13 Évidemment, celle qui est la tête de liste du Parti Reconquête aux prochaines élections européennes
00:22:19 veut soutenir les Italiens, dont elle dit "ils sont laissés seuls en première ligne".
00:22:22 Honnêtement, c'est le cas.
00:22:24 L'Italie, tout le monde la laisse absolument toute seule.
00:22:27 On a l'impression de découvrir que l'Europe, c'est l'Europe du chacun pour soi.
00:22:31 Je veux dire, mais ce n'est pas nouveau quand même.
00:22:33 Surtout les sujets un peu brûlants, on se renvoie la patate chaude.
00:22:37 On n'a jamais eu de politique commune.
00:22:38 Regardez sur le plan énergétique, regardez sur le plan de la santé,
00:22:41 regardez sur le plan de la recherche, regardez sur tous les sujets majeurs,
00:22:44 regardez sur le plan de la défense.
00:22:46 Ah si, sur l'énergie, c'est commun.
00:22:47 D'ailleurs, c'est les Allemands qui nous...
00:22:49 Mais on l'a fait quand on a été au mur.
00:22:51 C'est le contraire.
00:22:52 Excusez-moi, ne dis pas de...
00:22:54 Ah ben si.
00:22:54 Mais non, parce qu'on l'a fait quand on a été au pied du mur,
00:22:56 on l'a fait quand il y a eu la guerre en Ukraine.
00:22:58 Mais si on avait réagi avant, nous n'aurions pas été aujourd'hui aussi dépendants.
00:23:04 Oui, mais d'accord, mais c'est quand le torchon brûle qu'à un moment donné,
00:23:09 on se met à travailler ensemble.
00:23:10 On ne peut pas le faire un peu en amont pour ne pas être pris de court là.
00:23:14 Évidemment qu'on va avoir un plan européen, mais c'est peut-être un peu tard.
00:23:17 C'est ça que je suis en train de dire.
00:23:19 Ne me fais pas dire le contraire, tu as une politique énergétique toi.
00:23:21 Non, on a une politique aussi pour se répartir les charges.
00:23:24 Mais ce n'est pas ça le sujet.
00:23:25 Le sujet, c'est comment pouvons-nous être plus indépendants ?
00:23:28 Comment pouvons-nous moins dépendre des autres ?
00:23:31 La réalité, c'est qu'aujourd'hui, nous ne sommes pas capables de le faire.
00:23:33 Est-ce qu'on pourrait peut-être rappeler à quel point le débat a été impossible ?
00:23:38 Parce que je rappelle que quand des gens ont alerté en disant
00:23:42 "effectivement, il y a une risque de submersion,
00:23:44 effectivement, il y a des problèmes d'intégration",
00:23:47 quand les gens arrivent en masse, on sait intégrer des individus,
00:23:50 on ne sait pas intégrer des groupes constitués.
00:23:53 Qu'est-ce que ça a donné ?
00:23:54 Vous êtes d'affreux racistes, des gros égoïstes qui ne voulaient rien partager, etc.
00:24:00 Et on n'a jamais pu évoquer ces sujets, encore moins les anticiper.
00:24:05 Je vous rappelle quand même qu'aujourd'hui, on dit,
00:24:07 parce qu'Angela Merkel, quand elle a accueilli un million de personnes,
00:24:10 elle en a renvoyé énormément, parce qu'en Allemagne, on laisse entrer,
00:24:14 mais ensuite, on a des critères très stricts et on en vire pas mal.
00:24:18 Et ils viennent en France.
00:24:19 Et ils viennent très souvent en France.
00:24:20 Donc, ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas anticiper
00:24:23 quand on interdit tout débat et quand tout vous renvoie à l'extrême droite et au fachisme.
00:24:29 On continuera évidemment à parler de ce qui se passe à Lampedusa
00:24:32 avec ces arrivées massives de migrants, 7000 personnes arrivées dans les dernières 24 heures.
00:24:37 On fait une petite pause.
00:24:38 On se retrouve dans un instant, on parla d'énergie.
00:24:39 On parlait de l'Europe, de l'énergie.
00:24:41 Alors, c'est la cacophonie sur l'augmentation éventuelle des prêts de l'énergie.
00:24:45 Début 2024, il paraît que ça va augmenter de 10 à 20 %,
00:24:48 c'est ce qu'a dit la présidente de la Commission de la régulation de l'énergie, Patatra.
00:24:52 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, dit que ça n'aura pas lieu.
00:24:54 Qui croire ? La réponse dans un instant.
00:24:56 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline.
00:25:02 Sur CNews, tout de suite le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillem.
00:25:05 Après les catastrophes naturelles au Maroc et en Libye,
00:25:11 une mine de silence sera observée ce soir à l'occasion du match France-Uruguay
00:25:15 qui aura lieu au stade Pierre-Mauroy de Mille-Neuf-D'Ascques.
00:25:17 Un moment de solidarité pour rendre hommage aux victimes de ces catastrophes
00:25:20 qui ont provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes.
00:25:23 Du bisphénol A retrouvé dans l'organisme de 92 % des personnes étudiées,
00:25:28 c'est ce que révèle une étude dévoilée par l'Agence européenne de l'environnement.
00:25:31 Le bisphénol A est un perturbateur endocrinien,
00:25:34 possiblement responsable de l'apparition de cancers du sein.
00:25:37 Et puis des cadeaux lourds de sens.
00:25:39 Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont offerts un fusil,
00:25:42 mais pour l'instant pas d'accord officiel sur une éventuelle livraison de matériel militaire.
00:25:46 La visite en Russie du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un,
00:25:49 qui a débuté mardi, durera encore quelques jours.
00:25:52 Vladimir Poutine, qui a par ailleurs accepté l'invitation du dirigeant à se rendre en Corée du Nord.
00:25:57 Merci beaucoup Simon Guillin.
00:25:59 C'est vrai que les cadeaux que se sont faits Kim Jong-un et Poutine,
00:26:03 des fusils, ça en dit très long sur leur état d'esprit quand même.
00:26:06 On ne va pas se mentir.
00:26:07 Ça en rajoute un peu à l'aspect très sombre de l'actualité.
00:26:11 Alors oui, vous avez raison.
00:26:13 On est en ligne avec notre ami Frédéric Roy qui est boulanger à Nice.
00:26:15 Bonsoir Frédéric.
00:26:16 J'espère que vous allez bien.
00:26:17 Il fait chaud à Nice visiblement.
00:26:19 C'est toujours l'été indien, c'est ça ?
00:26:21 Absolument, presque comme tous les ans.
00:26:23 Bon alors, moi, ce que je voudrais évoquer avec vous,
00:26:26 c'est cette affaire d'augmentation des prix d'énergie.
00:26:29 Ce matin, Emmanuel Vargon, qui est quand même la présidente de la Commission de régulation de l'énergie,
00:26:33 a annoncé lors d'une conférence de presse que le prix de l'électricité
00:26:37 pourrait à nouveau augmenter de 10 à 20 % là, début 2024.
00:26:41 On a déjà pris 10 % cet été et au mois d'août sur l'électricité.
00:26:45 Il y a le roi à la fin du bouclier tarifaire.
00:26:47 Et patatras, cet après-midi, Bruno Le Maire a affirmé que non,
00:26:50 il n'y aurait pas cette augmentation, que c'était exclu.
00:26:53 Frédéric Roy, vous, les factures, vous les recevez, vous les voyez.
00:26:57 Elles sont arrivées, on vous a eu la semaine dernière en plateau.
00:27:00 Elles sont assez conséquentes et toujours très conséquentes.
00:27:02 Vous croyez qui ?
00:27:04 Vous croyez Emmanuel Vargon ou Bruno Le Maire ?
00:27:06 En fait, j'aurais tendance à dire que je crois les deux.
00:27:09 Pour la simple et bonne raison que ce qu'a dit Emmanuel Vargon est probablement vrai.
00:27:14 Mais vu la bronca qu'il y a eu en quelques heures dans les médias,
00:27:19 Bruno Le Maire a dit qu'il n'y aura pas d'augmentation.
00:27:21 Donc, est-ce que ça sous-entend qu'il y aura une continuité du bouclier tarifaire ?
00:27:26 Ce n'est pas impossible parce que la réalité, c'est est-ce que cette augmentation
00:27:30 allait avoir lieu parce qu'on baissait le bouclier tarifaire, voire le supprimait ?
00:27:34 Ou si c'est une réalité sur les marchés d'augmentation du coût de l'énergie ?
00:27:38 C'est ça la vraie question.
00:27:39 Et là, je pense que oui, effectivement, c'est probable qu'ils fassent machine arrière
00:27:43 en laissant le bouclier tarifaire au particulier.
00:27:45 Ce qui ne change rien pour nous les artisans puisqu'on paye plein pot
00:27:48 en dehors de la petite tête qu'on a qu'ils appellent l'amortisseur.
00:27:52 Donc vous, vous continuez à payer plein pot Frédéric ?
00:27:55 Votre dernière facture d'électricité, rappelez-nous combien elle était ?
00:27:58 Alors là, j'avais reçu une facture de 11 000 pour trois mois,
00:28:01 mais j'ai eu du mal à la payer.
00:28:03 Donc j'ai payé une fois 7 000.
00:28:04 Là, j'ai fait comme je vous l'ai annoncé sur le plateau,
00:28:06 j'ai payé les 4 500 qui manquaient.
00:28:08 Mais entre les deux, le temps de pouvoir payer les 4 000,
00:28:10 j'en ai reçu deux, je leur dois encore 5 000 euros.
00:28:12 D'accord, donc c'est sans fin.
00:28:15 C'est absolument sans fin, mais malgré tout,
00:28:18 j'arrive à payer en tirant à gauche, en tirant à droite,
00:28:22 en faisant beaucoup d'heures, mais ce n'est pas du boulot.
00:28:24 Franchement, je parle au nom de ma profession,
00:28:26 mais aussi de l'ensemble des artisans, des commerçants.
00:28:29 On n'en peut plus.
00:28:30 On se lève le matin pour payer des factures d'électricité.
00:28:33 Et c'est pour ça qu'en ce moment, on est en train d'essayer de bouger.
00:28:35 Comme je vous l'avais expliqué, je me suis rendu lundi
00:28:38 au Parlement européen où j'ai rencontré François-Xavier Bellamy,
00:28:42 qui m'a expliqué le fonctionnement du Parlement européen
00:28:45 et ce qu'on pouvait attendre sur la question d'énergie au niveau européen.
00:28:49 Il est très pragmatique.
00:28:51 Il ne faut pas attendre grand-chose du Parlement européen.
00:28:54 Il sera plus pragmatique d'espérer quelque chose au niveau national,
00:28:57 au niveau français, c'est-à-dire qu'on peut sortir de l'arène.
00:29:00 Donc on le répète à chaque fois, on répète la même chose.
00:29:04 On se pose toujours la même question,
00:29:05 pourquoi le gouvernement ne le fait pas ?
00:29:08 Peut-être qu'il n'a pas assez de pression de la part du peuple français.
00:29:11 Donc l'idée est la suivante.
00:29:13 On va lui en raconter un petit peu puisque là, je vais vous annoncer,
00:29:15 j'ai eu, donc, je viens de parler avec Julien Lambert,
00:29:19 qui est le secrétaire national des métiers de la mine et de l'énergie.
00:29:24 Donc on est en train de rediger une tribune commune avec le député Jumel.
00:29:29 Donc elle va paraître au début de semaine prochaine.
00:29:32 Donc nous avons tous des idées totalement différentes,
00:29:34 mais sur l'énergie, on se rejoint tous.
00:29:36 Donc cette tribune va relater d'où vient le problème
00:29:40 et qu'est-ce qu'on peut faire pour en sortir.
00:29:42 Et de là, on va arriver à une manifestation
00:29:45 qui pour l'heure serait prévue le 23 octobre à Paris.
00:29:48 Parce qu'on en a sérieusement ras-le-bol.
00:29:50 Mais vraiment ras-le-bol.
00:29:51 Donc là, c'est toutes les forces vives de la nation qui vont monter à Paris,
00:29:55 pas seulement les boulangers.
00:29:56 Et c'est pour ça que c'est aussi un appel à tous mes confrères,
00:29:59 à tous les métiers de l'artisanat, les commerçants,
00:30:01 les particuliers, les hôteliers.
00:30:04 Là, cette fois-ci, il faut qu'on aille se faire entendre
00:30:06 parce qu'on va réellement crever.
00:30:07 Il y en a ras-le-bol.
00:30:08 Alors restez avec nous Frédéric, Eric Revelle.
00:30:11 Donc là, on a d'un côté la présidente de la commission de régulation de l'énergie
00:30:15 qui nous dit hausse de 15 à 20 %,
00:30:17 10 à 20 % pour être très précis,
00:30:19 et Bruno Le Maire qui dit niaise.
00:30:20 Ça va se terminer quoi ? Au milieu ?
00:30:22 Alors c'est un grand classique.
00:30:23 C'est un classique ?
00:30:24 C'est un grand classique.
00:30:24 En général, ça se passe toujours comme ça.
00:30:26 La CREU, c'est un organisme indépendant
00:30:28 qui donne des idées d'augmentation du prix de l'énergie.
00:30:29 La CREU, c'est la commission de régulation de l'énergie.
00:30:31 Donc Emmanuelle Wargon, qui est l'ancienne ministre du logement,
00:30:34 est donc à la tête de la CREU.
00:30:35 Donc elle lance ce ballon d'essai.
00:30:37 On ne peut pas imaginer qu'elle lance un tel ballon d'essai
00:30:39 si avant elle n'a pas passé un petit coup de téléphone à Bercy ou ailleurs.
00:30:43 Donc en réalité, le ministre des Finances reçoit le ballon, si vous voulez,
00:30:48 et il dit non, évidemment, ce n'est pas possible
00:30:50 vu le contexte d'inflation et de difficultés, qu'on appelait Frédéric Roi.
00:30:53 Et tout ça se termine en général au début de l'année suivante
00:30:56 par une augmentation, allez je vous dis 7-8 % montable,
00:31:00 ce qui est inacceptable.
00:31:01 Alors je regardais un truc,
00:31:01 parce que la question de Frédéric est très bonne.
00:31:04 Pourquoi est-ce qu'on continue à payer aussi cher notre électricité en France
00:31:08 alors qu'on peut sortir, c'est la loi NEM,
00:31:10 on pourrait sortir du fameux tarif réglementé européen ?
00:31:13 Eh bien, je regardais, est-ce que vous savez
00:31:15 quel est le niveau de perte d'EDF en 2023 ?
00:31:18 Allez-y.
00:31:18 18 milliards.
00:31:19 Quel est le niveau de la dette d'EDF ?
00:31:21 64 milliards d'euros.
00:31:23 Ça a été un fiasco total.
00:31:24 Donc en réalité, pourquoi on continue à payer très cher l'électricité ?
00:31:28 Pour payer les dettes d'EDF.
00:31:29 Parce que tous les contribuables que nous sommes autour de cette table,
00:31:31 on va essayer de nous faire refaire la trésorerie d'EDF
00:31:35 qui est en difficulté financière.
00:31:36 C'est ça la principale raison.
00:31:38 Qui est parti d'étrangler les petits commerçants,
00:31:39 à mettre des gens au chômage, etc.
00:31:41 Mais bien sûr, en fait, EDF est dans une situation catastrophique
00:31:44 pour des tas de raisons,
00:31:46 mais celle-ci, elle est centrale.
00:31:47 Quand vous avez une entreprise aussi majeure que celle qui fournit l'électricité
00:31:51 avec son parc nucléaire qui a enregistré 18 milliards d'euros de dette
00:31:55 et 64 milliards d'euros de déficit,
00:31:58 et 64 milliards d'euros de dette,
00:31:59 vous comprenez bien qu'il y a un vrai sujet.
00:32:03 Donc les contribuables, en fait, on leur demande la double peine,
00:32:08 le double manco-cul.
00:32:09 Un, on paye très cher notre électricité,
00:32:12 on en a importé cet hiver de centrales à charbon allemande.
00:32:16 Et là, en plus, on nous dit, vous allez le payer beaucoup plus cher
00:32:19 parce qu'il faut bien qu'on refasse la trésorerie d'EDF.
00:32:21 Et c'est ça, Laurence.
00:32:22 Qui veut dire un petit mot après moi ?
00:32:23 Il y a un deuxième problème.
00:32:26 Quand vous êtes politique, par exemple,
00:32:28 que quelqu'un annonce une hausse de 20%
00:32:30 et que vous, Bercy, vous arrivez en disant
00:32:34 "non, calmez-vous, il n'y aura rien",
00:32:36 peut-être 5 petits pourcents.
00:32:37 D'abord, quand on passe de 20 à 5%,
00:32:39 on a l'impression d'avoir gagné quelque chose.
00:32:41 Alors même si on se fait refiler quand même une augmentation.
00:32:44 Exactement.
00:32:45 Et la deuxième chose, c'est quand vous résolvez un problème
00:32:48 qui n'existe pas et que vous avez vous-même créé,
00:32:50 il n'en reste pas moins de vous apparaisser
00:32:52 comme quelqu'un susceptible d'agir et donc de peser.
00:32:56 Et donc, c'est une manipulation, franchement,
00:32:58 qui n'est pas à la hauteur des problèmes qu'on connaît.
00:33:01 Et l'autre point sur EDF, c'est aussi que EDF
00:33:04 entretient un nombre conséquent de parasites
00:33:07 qui n'investissent pas, qui se contentent
00:33:09 d'être des distributeurs d'électricité,
00:33:11 de s'engraisser là-dessus.
00:33:12 Et là aussi, il faudrait peut-être qu'on balaie devant notre...
00:33:15 Alors sur les parasites, je sens que Frédéric Roy,
00:33:17 ça va beaucoup vous faire réagir
00:33:19 parce que vous dénoncez ces fournisseurs d'électricité,
00:33:21 donc vous dites que ce sont des census sur le dos d'EDF, c'est ça ?
00:33:25 C'est pire que ça.
00:33:25 Ce sont des gens qui ne servent à rien.
00:33:27 Ils n'emploient pas de personnel.
00:33:28 Ils ne produisent rien.
00:33:30 C'est un petit peu comme si moi, on m'obligeait
00:33:32 à vendre du pain à perte à des concurrents
00:33:35 qui, eux, ne le produisent pas,
00:33:36 mais qui vont le vendre encore plus cher que moi, je le vends.
00:33:39 Et j'aurais l'obligation de le racheter
00:33:41 quand ils auront de la perte.
00:33:42 On en est là aujourd'hui et c'est précisément ça, le système.
00:33:45 Donc, on ne peut que le déplorer.
00:33:46 Alors, comment on a créé ça ?
00:33:48 Visiblement, à la base, c'était pour créer
00:33:51 une meilleure fluidité du marché d'électricité en Europe
00:33:55 et pour réussir à mieux gérer notre électricité.
00:33:59 Il faut admettre aujourd'hui que le gouvernement
00:34:01 admette que c'était une erreur.
00:34:04 Prevenait aujourd'hui la catastrophe dans les commerces,
00:34:06 tous ceux qui ferment, les emplois et l'inflation.
00:34:09 Donc, il faut revenir à une réalité,
00:34:12 reposer les pieds sur terre.
00:34:13 D'ailleurs, j'ai vu, je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet,
00:34:16 j'ai vu que le 10 octobre, une rencontre franco-allemande
00:34:19 allait avoir lieu à Hambourg.
00:34:21 Je n'ai pas toutes les précisions
00:34:23 parce que je ne suis pas dans l'infinité,
00:34:24 mais on va suivre ça de très près pour voir si enfin
00:34:28 nos gouvernants vont commencer à taper du poing
00:34:31 sur la table face à l'Allemagne,
00:34:33 parce que la branca commence à monter
00:34:35 chez le peuple français
00:34:37 et il y en a véritablement plus qu'Aralbona.
00:34:39 Alors Karim Zarabi, un petit mot ?
00:34:41 Je pense qu'il y a plusieurs sujets en fait
00:34:44 qui sont assez révélateurs du malaise
00:34:46 dans le cadre du thème que l'on aborde.
00:34:48 D'abord, c'est cette inflation qui frappe les commerçants,
00:34:52 les artisans et les foyers français.
00:34:55 On n'en peut plus, les Français n'en peuvent plus.
00:34:58 On sait très bien qu'ils n'arrivent pas à finir leur fin de mois,
00:35:00 il y en a qui font un repas par jour.
00:35:03 Les artisans et les commerçants sont assommés de charges
00:35:06 en situation d'hors inflation.
00:35:08 Je vous rappelle quand même qu'on est le pays qui taxe le plus,
00:35:11 donc nos acteurs économiques,
00:35:12 et notamment nos petites et moyennes entreprises.
00:35:14 Vous avez l'impôt sur les sociétés,
00:35:16 vous avez les taxes sur les salaires,
00:35:18 vous avez les taxes sur les dividendes,
00:35:20 vous avez des taxes sans arrêt.
00:35:22 Les marges sont de plus en plus réduites.
00:35:24 Et là, de surcroît, vous avez un coup sur la tête
00:35:28 avec l'augmentation du prix de l'énergie.
00:35:29 L'augmentation du prix de l'énergie, ça dit quoi ?
00:35:32 Ça dit le résultat de la politique européenne.
00:35:34 Une politique de dérégulation, je suis désolé de vous le dire.
00:35:36 Moi, je considère qu'il y a des sujets régaliers.
00:35:38 Et l'énergie, pour moi, est un sujet éminemment régalier
00:35:41 dans le contexte géopolitique,
00:35:42 on le voit avec cette guerre en Ukraine.
00:35:43 Si on est dépendant énergétiquement, on est faible.
00:35:46 C'est un peu comme quand on est dépendant sur le plan militaire.
00:35:49 Et ces sujets-là, on les a bradés.
00:35:51 On les a bradés sous l'autel d'une politique
00:35:53 qui était, j'avais dit, de dérégulation totale.
00:35:57 On voit bien EDF aujourd'hui.
00:35:58 Les choix stratégiques, nous n'en avons pas.
00:36:00 De politique européenne, énergétique, nous n'en avons pas.
00:36:03 Et aujourd'hui, on est en train de payer,
00:36:05 je dirais, l'absence de politique commune que j'évoquais tout à l'heure.
00:36:08 Quand vous avez l'Allemagne qui est au charbon,
00:36:10 vous qui êtes au nucléaire,
00:36:11 les Allemands qui ne veulent pas prendre du nucléaire
00:36:13 parce que c'est, je dirais, un produit des sorts français.
00:36:17 Je veux dire, on se tire la bourre entre nous.
00:36:19 Alors que nous, si nous avions une politique énergétique européenne,
00:36:23 nous n'en serions pas là.
00:36:24 Alors, il y en a une, mais c'est le système...
00:36:25 Mais alors, je suis d'accord avec tout ce que vous dites,
00:36:27 sauf sur la fin de votre propos, Karine.
00:36:29 Louis, un petit mot, après on termine avec Frédéric.
00:36:30 Parce qu'en fait, précisément, il y a une politique européenne,
00:36:32 il y a un marché européen de l'énergie.
00:36:34 Et donc, simplement, il a été imposé par les Allemands.
00:36:37 Moi, j'aimerais beaucoup que nous, on puisse imposer aux autres
00:36:40 notre manière de voir les choses.
00:36:41 Non, mais, t'as dit, on aime son pays,
00:36:44 on souhaite qu'il réussisse.
00:36:47 Et à la limite, si les Allemands baissent un peu ou chutent un peu,
00:36:52 c'est pas un drame, c'est pas très grave.
00:36:54 Ensuite, la deuxième chose, c'est que le gouvernement se met tout seul
00:36:58 dans une situation impossible.
00:37:00 Parce que si, effectivement, il y a une très forte hausse
00:37:03 du prix de l'énergie dans les prochaines semaines, prochains mois,
00:37:06 eh bien, le gouvernement va se retrouver coincé.
00:37:08 Alors, est-ce qu'il y a un nouveau bouclier tarifaire ?
00:37:10 Combien ça va coûter ?
00:37:11 Alors qu'en fait, il y aurait quelque chose...
00:37:12 Mais s'ils arrêtent le bouclier tarifaire, il y a forcément une hausse.
00:37:15 C'est mécanique, je ne comprends pas même pas comment...
00:37:17 Donc, il y aura des mécanismes, sans doute, de compensation
00:37:20 qui vont encore coûter cher.
00:37:22 Alors qu'effectivement, il y aurait quelque chose de très simple.
00:37:24 Et moi, là où je vous rejoins, c'est que l'énergie, c'est un domaine de souveraineté.
00:37:28 Nous, on ne partage pas notre armée.
00:37:29 On peut aider dans des conflits.
00:37:30 On peut intervenir à l'étranger, mais jamais on donne des soldats
00:37:34 sous commandement d'un pays étranger.
00:37:36 Eh bien, c'est pareil pour l'énergie.
00:37:37 Et donc, je trouve qu'on devrait reprendre cette maîtrise
00:37:39 et donc sortir du marché européen.
00:37:41 Mais c'est ce que réclament Frédéric Roy, Loïc Lefebvre-Préjean,
00:37:43 Nicolas Méhenc, qui sont des experts.
00:37:44 Et ce que font les Espagnols à l'époque européenne ?
00:37:47 On réclame absolument cette sortie de l'arène,
00:37:49 mais surtout un retour à un tarif réglementé.
00:37:53 Mais à très court terme, on ne va pas avoir le choix.
00:37:55 On va redemander ce bouclier tarifaire, puisque j'ai eu le député Philippe Brun
00:38:00 qui a déposé le projet de loi justement sur la nationalisation d'EDF et tout,
00:38:04 qui fait la navette entre l'Assemblée et le Sénat depuis quelques mois,
00:38:09 depuis le mois de janvier, février.
00:38:11 Donc là, ça va bientôt repasser au Sénat.
00:38:14 Donc j'invite vraiment l'ensemble des élus politiques,
00:38:17 je les contacte tous personnellement au quotidien un maximum
00:38:20 pour leur faire prendre conscience de l'importance du sujet.
00:38:23 Il faut absolument qu'on arrive à se mettre d'accord sur ce projet de loi
00:38:27 avant qu'il arrive au Sénat et non pas après.
00:38:30 La commission mixte, c'est dans la rue qu'elle va se faire aujourd'hui,
00:38:33 avec des négociations.
00:38:34 Il faut que ce projet de loi arrive au Sénat et qu'il y passe.
00:38:37 On n'a pas d'autre solution, sinon on va finir par tous crever, nous les petits.
00:38:41 Parce que c'est les petits, les plus fragiles, qui sont éliminés les premiers
00:38:44 et qui sont remplacés petit à petit par des grandes chaînes.
00:38:47 Ça, on n'en veut pas, il ne faut pas que ça dure.
00:38:50 Et par contre, j'aimerais finir sur une note positive,
00:38:53 c'est vraiment la réunification des politiciens
00:38:55 sur une affaire aussi importante que celle de l'énergie,
00:38:58 mais surtout ce soir au rugby, il faut que la France, elle, gagne.
00:39:02 Et vite au rugby, c'est super important, c'est un sport novateur,
00:39:06 c'est un sport illuminant, c'est un art de vivre.
00:39:09 Je suis fanatique du rugby, j'ai grandi dans le rugby,
00:39:13 j'ai joué très longtemps au rugby.
00:39:14 Et franchement, si tout le monde pouvait jouer au rugby en étant gamin,
00:39:18 tout le monde apprendrait ce que c'est vraiment la vie,
00:39:20 les coups et surtout la réconciliation après.
00:39:24 Merci beaucoup Frédéric Roy, vive la France, comme toujours sur le terrain.
00:39:27 On a évoqué l'énergie, l'inflation, vous l'avez évoquée,
00:39:31 carrément les Français qui sont absolument pris à la gorge au niveau du porte-monnaie.
00:39:35 Et il y a eu ces phrases prononcées par Famier Roussel,
00:39:39 le patron du Parti communiste français,
00:39:41 qui mercredi a appelé les Français à envahir les préfectures
00:39:45 et puis qui a remis une pièce dans la machine aujourd'hui
00:39:48 en demandant aux Français d'envahir les stations-services
00:39:50 et les grandes surfaces pour dire non à la hausse des prix.
00:39:53 Écoutez-le.
00:39:54 Oui, oui, nous appelons à être mobilisés, à envahir les stations-essences,
00:40:02 les grandes surfaces, les préfectures, parce que l'État est responsable.
00:40:08 Je ne supporte plus un président de la République qui dit
00:40:11 "l'État ne peut pas tout, l'État est impuissant, l'État ne peut pas faire".
00:40:14 Eh bien s'il ne peut pas faire, il s'en va.
00:40:16 Voilà pour, je ne sais pas si c'est un dérapage ou pas,
00:40:20 parce qu'il était ce matin invité de Pascal Praud sur Europe 1
00:40:22 et il ne disait plus exactement la même chose, Fabien Roussel.
00:40:24 En tout cas, on peut peut-être juste noter la petite perfidie de Jean-Luc Mélenchon
00:40:27 qui dit "cette initiative violente est purement personnelle,
00:40:30 elle n'a été discutée nulle part, pas même au PCF.
00:40:33 Il ne serait donc pas raisonnable de s'y associer compte tenu de la violence
00:40:37 qu'elle supposerait dans cette impréparation totale".
00:40:39 Bon voilà, maisçons Jean-Luc Mélenchon de côté.
00:40:41 Qu'est-ce qui se passe avec Fabien Roussel ?
00:40:44 Moi, j'ai été très étonné par cette sortie, parce que...
00:40:48 Appeler à envahir les préfectures, les stations-services, les grandes surfaces ?
00:40:50 Quand une personnalité politique dit ça, alors après souvent il rétropédale
00:40:52 en disant "c'était du 2ème degré".
00:40:53 Voilà, là c'est ce qu'il a dit ce matin sur Europe 1.
00:40:55 Non, non, non, en fait, quand on construit des discours politiques,
00:40:59 c'est que du 1er degré, parce que sinon, personne ne comprend rien.
00:41:02 Donc moi, je trouve que ce discours, objectivement, est dangereux.
00:41:06 On était effectivement plus habitués à entendre Jean-Luc Mélenchon surfer
00:41:10 avec les périphéries de la violence.
00:41:12 Envahir, ça ne veut pas forcément dire dégrader et tout ça.
00:41:15 Moi, ce que je trouve dangereux, c'est que ça peut inciter des gens
00:41:18 réellement à passer à l'acte, notamment dans les préfectures,
00:41:22 les stations-services, avec souvent en plus le préfet, il n'y est pour rien,
00:41:25 le patron d'une station-service, il n'y est pour rien dans la situation.
00:41:28 Et les grandes surfaces ?
00:41:29 Et les grandes surfaces, bon, alors ils travaillent énormément,
00:41:31 mais souvent, ils gagnent quand même bien leur vie.
00:41:32 Mais ce n'est pas lui qui est responsable de l'inflation.
00:41:35 Moi, j'ai quand même l'impression que Fabien Roussel voit que
00:41:38 la campagne européenne est en train de se préparer.
00:41:41 Il y a une difficulté entre tous les partis de gauche
00:41:43 pour savoir quelle stratégie adopter.
00:41:45 L'enjeu de Fabien Roussel, c'est d'aller capter un électorat,
00:41:48 de remontrer à cet électorat un peu dur, rouge,
00:41:52 qu'il est prêt à cogner, qu'il est prêt à passer à l'acte,
00:41:55 à inciter en tout cas, métaphoriquement ou pas, à la violence.
00:41:58 Karim, ça vous choque ?
00:41:59 Je trouve que c'est une proposition surprenante de la part de Fabien Roussel
00:42:02 parce que je pense qu'il a un couloir qu'il devrait occuper,
00:42:06 qu'il a commencé à occuper, c'est celui de la gauche républicaine.
00:42:08 Et la gauche républicaine, elle n'appelle pas à envahir
00:42:12 quelque bâtiment public que ce soit,
00:42:14 parce qu'on sait très bien les dérapages auxquels on peut avoir droit,
00:42:18 parce que tout le monde n'a pas la lucidité d'envahir dans le calme
00:42:21 et un esprit pacifique.
00:42:22 Donc je suis surpris de cette proposition de la part de Fabien Roussel,
00:42:25 qui me semble vouloir défendre l'idée d'une justice sociale,
00:42:29 mais il doit le faire sans appeler à une forme d'insurrection,
00:42:33 mais en le faisant avec une démarche structurée,
00:42:35 comme il nous a habitués à le faire jusqu'à présent.
00:42:37 Il faut qu'il reste quand même fort sur les sujets régaliens
00:42:40 et qu'il ait une jambe sociale très offensive,
00:42:43 mais pas de cette manière-là.
00:42:44 Et je trouve ça dommage parce qu'il y a un espace
00:42:47 qui est tellement énorme à gauche, permettez-moi,
00:42:49 je suis sensible à la gauche républicaine qui est aujourd'hui
00:42:52 pas représentée, je le dis clairement, sur l'échiquier politique.
00:42:56 Il a un espace, il faut qu'il l'occupe,
00:42:57 il ne faut pas qu'il fasse de surenchères à la gauche de la gauche.
00:43:01 Ça me semble être une erreur tactique.
00:43:02 Céline ?
00:43:03 Je suis d'accord avec Karim.
00:43:05 Je dirais cependant que Fabien Roussel ne dégage pas
00:43:09 la même violence intrinsèque que Mélenchon,
00:43:13 qui quand on le voit a le visage carrément déformé par la rage.
00:43:16 Là, lui, il appelle à envahir avec un joli petit sourire.
00:43:19 Bon, ça diminue la charge de violence.
00:43:22 En revanche, c'est une erreur, c'est très clair.
00:43:24 Mais ce qu'il faut voir aussi, c'est à quel point Fabien Roussel
00:43:27 est attaqué à l'intérieur de la gauche.
00:43:29 Je ne sais pas si vous avez vu sur les réseaux sociaux,
00:43:31 vous avez un t-shirt qui circule avec "Nous ne sommes pas Fabien Roussel".
00:43:36 Pour la fête de l'humanité.
00:43:37 Pour la fête des communistes.
00:43:39 Auquel, évidemment, il participe pas Fabien Roussel.
00:43:42 Il va même débattre avec les autres.
00:43:43 Il est très contesté par une frange qui est très LFI.
00:43:47 Je dis très LFI parce qu'elle est très racialiste.
00:43:49 Elle est proche des islamistes, etc.
00:43:51 Et il a à l'intérieur du PC de grandes difficultés
00:43:56 à faire percer une ligne républicaine.
00:43:59 C'est vrai, on lui reproche aussi de plaire aux gens de droite.
00:44:01 Fabien Roussel, c'est une insulte majeure.
00:44:02 C'est la gauche qui plaît à la droite.
00:44:04 C'est une insulte majeure.
00:44:05 Mais ce qu'il a mis en colère, vous savez, il l'a répété à deux reprises.
00:44:07 C'est la petite phrase "l'État ne peut pas tout".
00:44:10 J'en ai marre d'entendre dire "le président, l'État ne peut pas tout".
00:44:13 Mais je rappelle quand même que celui qui a prononcé cette phrase historique,
00:44:17 c'est Jospin en 99.
00:44:18 Ce qu'il avait valu aussi.
00:44:20 Mais c'est un homme de gauche.
00:44:21 Et quel homme de gauche qui, le premier, a reconnu que l'État ne pouvait pas tout faire ?
00:44:25 Que l'État ne pouvait pas se sauver ?
00:44:27 - Ce salarié de Goudière ?
00:44:28 - Ou Michelin, peut-être Michelin.
00:44:30 Mais vous vous rendez compte ?
00:44:31 Donc c'est assez marrant ce basculement.
00:44:33 Maintenant, oui, je ne sais pas s'il va adoucir ses propos.
00:44:36 - Il les a déjà adoucis ce matin.
00:44:38 - Mais oui, sinon c'est un dérapage.
00:44:39 On ne peut pas appeler dans l'État ou LPI à une violence légitime.
00:44:44 Il parle même de légitime défense à un moment donné, dans le premier propos.
00:44:47 - Oui, il dit très violent le texte.
00:44:49 - On se fait lumer, attaquer, raqueter, on ne devrait rien dire, dit-il.
00:44:52 - Donc la légitime défense voudrait qu'on envahisse, etc.
00:44:55 Mais vous vous rendez compte ce que ça veut dire, légitime défense ?
00:44:57 - C'est une question de légitime défense.
00:44:58 - Voilà, donc ça veut dire légitime défense, c'est très grave.
00:45:00 Et c'est pour ça que je pense que c'est un dérapage.
00:45:02 Parce que dans ces cas-là, si vous assistez à une agression de quelqu'un de votre famille
00:45:06 ou de vous-même, vous avez le droit d'être en légitime défense et de commettre l'irréparable.
00:45:13 Donc ce sont des propos très dangereux.
00:45:15 Légitime défense pour envahir une station, même de manière pacifique,
00:45:19 je compense que dit Louis, c'est peut-être une métaphore,
00:45:21 mais pas Fabien Roussel qui nous a habitués à des propos plus mesurés, plus républicains.
00:45:26 - Mais c'est la difficulté d'un homme politique qui est dans une démarche partisane,
00:45:32 qui est dépendant d'un appareil et de militants avec lesquels il peut se trouver en rupture.
00:45:37 Et pour éviter cette rupture-là, il a tendance à donner à ses militants
00:45:41 une forme de gage auquel ils ne croient peut-être pas.
00:45:44 Et c'est ça la difficulté du politique.
00:45:46 Alors que Fabien Roussel doit s'adresser aux Français, je dirais dans la lageur du spectre.
00:45:52 Le plus grand, c'est un homme politique et pas simplement un homme partisan.
00:45:56 - Peut-être juste rappeler qu'aujourd'hui, on a encore des attaques de centres commerciaux.
00:46:01 On en parle très peu, mais on n'est pas en période d'émeute.
00:46:05 Il y a des centres commerciaux qui se font attaquer.
00:46:08 Donc, il faut être vraiment extrêmement prudent avec ce type de paroles.
00:46:11 - Absolument, il faut faire attention parce qu'on peut mettre le feu au braise tout de suite.
00:46:17 Envoyer les préfectures, ça a déjà été beaucoup fait pendant les Gilets jaunes.
00:46:20 - Même après, on a brûlé beaucoup d'édifices publics pendant les émeutes.
00:46:25 - Et puis là, c'est des symboles un peu du capitalisme.
00:46:28 Quand on dit brûler une station... pas brûler, envahir une station service,
00:46:34 on pense à des marques comme Total, évidemment.
00:46:36 Et donc, en fait, là, pour le coup, si vraiment il allait au bout de cette idée-là,
00:46:41 il s'inscrirait dans une logique d'ultra gauche.
00:46:44 Et il a toujours veillé, Fabien Roussel, à ne pas être catalogué, à ne pas être enfermé là-dedans.
00:46:49 Et donc, moi, c'est pour ça que cette sortie me surprend.
00:46:52 - Bon, allez, c'est ce qu'on pouvait dire en tout cas sur Fabien Roussel.
00:46:54 On fait une petite pause.
00:46:55 On se retrouve dans un instant dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
00:46:58 On évoquera ce qui se passe à Lampedusa.
00:47:00 Michel Onfray sera notre invité à 18h30 pour évoquer toute cette actualité.
00:47:04 A tout de suite dans Punchline.
00:47:05 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:11 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:13 Faut-il interdire au président de la République d'aller à la messe, d'assister à la messe ?
00:47:18 Ce que le pape va célébrer le samedi 23 septembre lors de sa visite à Marseille.
00:47:22 C'est en tout cas pour cela que la gauche et notamment l'extrême gauche poussent des hauts cris
00:47:27 en dénonçant, je cite, "une atteinte grave à la laïcité".
00:47:30 Les mêmes, au passage, qui militent pour que l'abaya, ce vêtement religieux,
00:47:34 soit autorisé pour les jeunes filles dans les établissements scolaires.
00:47:36 Là, tout d'un coup, ils ressortent le principe de laïcité et de neutralité de l'État vis-à-vis des religions.
00:47:42 Y a-t-il vraiment matière à polémiquer sur la présence présidentielle à cette messe ?
00:47:46 Je ne le pense pas.
00:47:47 Encore moins en ce jour où l'Italie a enregistré un record d'arrivée de clandestins à Lampedusa
00:47:52 avec près de 7000 personnes débarquées en 24 heures.
00:47:55 Le pape François vient précisément parler de la situation des migrants
00:47:59 à l'heure où chacun en France est préoccupé par cette pression migratoire inouïe.
00:48:03 Mais que voulez-vous ? La France insoumise s'indigne pour une messe.
00:48:07 Alors est-ce que Marseille vaut bien une messe ?
00:48:09 On en débat ce soir dans Punchline sur CNews et sur Europa.
00:48:11 *Générique*
00:48:24 Il est 18h, bienvenue sur Europa et sur CNews.
00:48:26 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:48:28 Paul Pogba, suspendu après avoir fait l'objet d'un contrôle antidopage positif à la testostérone.
00:48:34 Il a demandé une contre-expertise.
00:48:37 L'agence italienne antidopage lui avait notifié lundi son contrôle.
00:48:41 Il avait cinq jours pour demander cette analyse.
00:48:43 Le résultat sera connu le 20 septembre prochain.
00:48:47 Le procès d'Eric Dupond-Moretti se tiendra du 7 au 17 novembre prochain.
00:48:51 Le ministre de la Justice sera jugé pour des soupçons de prise illégale d'intérêt
00:48:55 devant la Cour de justice de la République.
00:48:57 Il est accusé d'avoir usé de ses fonctions de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats,
00:49:01 ce qu'il conteste formellement.
00:49:04 Et puis des moyens importants, mobilisés pour retrouver les deux détenus de la prison de Fleury-Mérogis.
00:49:08 Ils se sont échappés mardi lors d'une sortie en forêt de Fontainebleau.
00:49:12 Ils sont toujours activement recherchés.
00:49:13 L'un a été condamné pour des affaires de stupéfiants, l'autre pour agression et exhibition sexuelle.
00:49:18 Et puis près de 3000 morts au Maroc, 4000 en Libye.
00:49:22 Après ces catastrophes naturelles, une mine de silence sera observée ce soir
00:49:26 avant le match France-Uruguay au stade de Pierre-Moroy de Villeneuve-Dasques.
00:49:30 Un moment de solidarité pour rendre hommage aux victimes.
00:49:33 Voilà, il est 18h01 et quelques secondes.
00:49:35 Bienvenue sur le plateau de Punchline.
00:49:37 À 18h30, Michel Onfray, le philosophe, sera notre invité.
00:49:41 Et ce soir, nous sommes avec Louis de Raeguel, chef du service politique d'Europe 1.
00:49:44 Bonsoir, Louis. - Bonsoir, Laurence.
00:49:45 - Avec Karim Zérébi, ancien député Europe 1.
00:49:47 - Bonsoir, Karim.
00:49:48 - Avec Éric Revel, journaliste, ancien directeur général de LCI.
00:49:51 - Bonsoir.
00:49:52 - Et avec Jean-Sébastien Ferjou, bonsoir, directeur du site Atlantico.
00:49:56 On va commencer, si vous le voulez bien, par ce qui se passe à Lampedusa.
00:50:00 Avec cet afflux massif de migrants, plus de 7000 personnes, des hommes,
00:50:04 qui sont arrivés lors de ces dernières 24 heures.
00:50:06 Les chiffres, depuis le début de l'année, sont absolument effrayants.
00:50:11 On fait le point avec Micaël Dos Santos.
00:50:12 On en débat ensuite.
00:50:13 Des migrants qui se hissent sur des palissades sous les yeux des policiers.
00:50:19 D'autres qui sont récupérés sur des embarcations de fortune par les gardes-côtes.
00:50:24 Ces derniers jours, plus de 7000 personnes ont rejoint Lampedusa.
00:50:28 Une traversée périlleuse.
00:50:29 Parmi les victimes, un bébé de 5 mois est décédé après être tombé à l'eau.
00:50:34 Principale problématique pour l'île sicilienne,
00:50:36 son centre d'accueil ne peut accueillir que 400 personnes.
00:50:39 Hommes, femmes et enfants ont dû pour la plupart dormir dehors et affamés.
00:50:43 Une distribution de nourriture a même donné lieu à des affrontements.
00:50:47 D'ici la fin de journée, quelques 5000 personnes vont être transférées
00:50:52 vers d'autres centres d'accueil de Sicile.
00:50:55 Au total, plus de 123 000 migrants sont arrivés en bateau depuis le début de l'année.
00:50:59 Du jamais vu depuis 2016.
00:51:01 Malgré ses promesses et un investissement de 45 millions d'euros
00:51:04 pour la seule île de Lampedusa,
00:51:06 le gouvernement de Giorgia Meloni n'arrive pas à endiguer l'immigration illégale.
00:51:10 - Louis Dragnel, qu'est-ce qui explique cet afflux massif de migrants ?
00:51:13 7000 arrivés en 24 heures depuis le début de l'année,
00:51:16 sans plus de 120 000 personnes arriver. Qu'est-ce qui se passe ?
00:51:18 - Il y a plusieurs éléments.
00:51:20 Le premier, c'est la déstabilisation d'un certain nombre de pays.
00:51:23 Et d'ailleurs, quand on se penche un petit peu sur les nationalités,
00:51:26 c'est très intéressant, la plupart des pays,
00:51:28 des nationalités ne sont pas des pays en guerre.
00:51:30 - Ceux qui sont arrivés depuis le début de l'année.
00:51:31 - Absolument. Et donc, c'est clairement une migration économique.
00:51:36 Par exemple, ils sont très bien représentés.
00:51:37 Je pourrais tout à l'heure vous donner un peu une forme de classement.
00:51:41 Mais des pays comme le Burkina Faso, des pays comme le Mali,
00:51:44 typiquement deux pays dans lesquels la France est partie récemment,
00:51:47 ont été chassés par la Russie de Wagner.
00:51:49 Voilà, la Russie qui arrive aussi dans ces pays d'Afrique.
00:51:52 C'est également ça.
00:51:53 Et puis, il y a aussi d'autres phénomènes, des phénomènes météorologiques.
00:51:57 Là, ce sont les derniers jours où la mer est très calme,
00:52:01 où les conditions météorologiques sont les plus propices.
00:52:03 - Favorise les traversées.
00:52:04 - Mais je pense qu'il faut distinguer la météo d'un phénomène global,
00:52:09 parce que, si vous voulez, ce n'est pas nouveau.
00:52:11 Donc, on est en train de battre un record.
00:52:14 Le premier semestre de cette année a été un record
00:52:17 pour les demandes d'asile dans toute l'Union européenne.
00:52:20 L'Allemagne, d'ailleurs, est le premier pays désormais
00:52:23 pour lequel les demandeurs d'asile demandent le solde sur lequel ils veulent entrer.
00:52:28 - 30%, c'est ça des demandes d'asile globales ?
00:52:29 - C'est 30%.
00:52:30 Voilà, c'est deux fois plus de demandes,
00:52:31 et en tout cas, il y a deux fois plus de demandes d'asile en Allemagne qu'en France.
00:52:35 Et tout ça intervient dans un contexte très compliqué.
00:52:37 Figurez-vous que le fameux pacte asile-immigration
00:52:41 est en train de sortir des bureaux de Bruxelles
00:52:44 et il est censé régler tous les problèmes.
00:52:46 En réalité, il ne réglera rien.
00:52:48 Ce qu'on reproche, nous, aux Italiens, c'est ce que les Britanniques nous reprochent.
00:52:52 En réalité, c'est censé être l'Europe du tous pour un,
00:52:56 c'est l'Europe du chacun pour soi.
00:52:57 Je ne suis pas du tout européiste sur ce sujet.
00:52:59 Ce problème ne peut être réglé que de manière européenne,
00:53:04 puisque, on le voit bien, vous l'avez rappelé,
00:53:07 l'Italie est gouvernée par Mme Meloni,
00:53:09 et elle ne parvient pas à endiguer le flux.
00:53:12 - Il n'y a pas de solution miracle.
00:53:13 - Et les solutions humanitaires, juste avec un grand cœur,
00:53:20 sont, moi, je trouve, aujourd'hui, criminels,
00:53:22 puisque tous ceux qui disent "il faut les laisser",
00:53:25 c'est ceux qui encouragent l'immigration.
00:53:27 Et je termine simplement d'un mot.
00:53:28 Je regardais les trajectoires des bateaux qui allaient secourir les migrants.
00:53:32 Sur les cartes, il y a des sites internet aujourd'hui.
00:53:34 - Des associations, vous voulez dire ?
00:53:35 - Des associations, absolument.
00:53:36 Et vous ne regardez pas tous, mais il y a un certain nombre de bateaux.
00:53:39 On voit bien, ils arrivent parfois à 50 à 40 mètres des plages en Libye.
00:53:43 Donc, ça signifie quoi ?
00:53:45 Ce ne sont pas des migrants qui sont en train de périr dans un naufrage,
00:53:49 qui sont sauvés par les associations.
00:53:50 C'est-à-dire que ce sont les associations qui vont directement les chercher
00:53:53 sur les côtes libyennes, tunisiennes, sur toute cette rive de la Méditerranée.
00:53:58 Et je pense qu'enfin, il faudrait aussi s'attaquer à ces réseaux de passeurs
00:54:02 qui, sous couvert de charité, en réalité, nourrissent un système
00:54:06 qui conduit à la situation dans laquelle on est.
00:54:08 - Et à des situations humaines absolument dramatiques.
00:54:10 - Parce qu'il y a eu des morts aussi, on n'en a pas parlé.
00:54:12 - Absolument dramatiques, des morts pendant les traversées.
00:54:13 - Absolument.
00:54:14 - Un accueil dans des conditions épouvantables,
00:54:15 puisque le centre d'accueil de Lampedusa a 400 places
00:54:18 et là, on parle de 7000 migrants en une nuit.
00:54:20 Karim Zeribi, on parle souvent de vagues migratoires.
00:54:23 Là, elle est concrète.
00:54:24 C'est la réalité, c'est ce qui se passe.
00:54:25 7000 arrivés dans la nuit, c'est du jamais vu.
00:54:28 - Non, mais la séquence est grave.
00:54:29 On a plus de migrants qui arrivent sur l'île de Lampedusa
00:54:33 que d'habitants sur cette île.
00:54:36 On a un centre qui peut accueillir 400 migrants, on en a 7000.
00:54:40 On a le double de migrants qui ont été accueillis sur le sol italien
00:54:44 depuis le début de l'année, 125 000.
00:54:48 Par rapport à l'année dernière.
00:54:49 Donc oui, la situation est grave.
00:54:52 Et elle est grave et l'Europe ne peut pas ne pas agir.
00:54:55 Et à un moment donné, on ne peut pas simplement se dire
00:54:58 qu'on va ériger des murs ou empêcher.
00:55:05 Si, puisque Mme Mélanie a nommé un ministre aux infrastructures
00:55:08 pour éviter effectivement à ce que des migrants arrivent.
00:55:10 Moi, je pense que cette solution-là, elle ne fonctionnera pas.
00:55:13 Nous ne pouvons pas accueillir tous ces migrants,
00:55:15 mais il faut que nous puissions agir pour qu'ils restent
00:55:19 sur le continent africain.
00:55:21 Parce que là, encore une fois, 90% ne relèvent pas du droit d'asile.
00:55:25 Et une fois qu'ils sont sur le sol européen, ils ne repartent pas.
00:55:28 Et le problème est là aujourd'hui.
00:55:30 Donc pas de politique européenne commune en réalité.
00:55:32 Ça ne marche pas.
00:55:34 Pas de répartition de migrants, pas de politique
00:55:37 sur les pays africains pour éviter ce flux.
00:55:40 Une incapacité à lutter contre les passeurs.
00:55:42 Une Libye qui est la passeure la plus totale
00:55:44 depuis qu'on a déstabilisé le pays.
00:55:45 Ce pays où c'est le chaos.
00:55:47 Des pays du Maghreb qui ne peuvent pas
00:55:49 et qui ne veulent pas les accueillir non plus
00:55:50 parce qu'ils ont le même problème que nous.
00:55:52 Cette incapacité à accueillir, à insérer, à intégrer.
00:55:55 Donc on a un flux migratoire auquel il faut mettre un terme.
00:56:00 Ça veut dire plus que d'attendre et de faire en sorte
00:56:03 de les empêcher d'arriver une fois qu'ils sont en bordure de Méditerranée.
00:56:07 C'est agir à la base et à l'origine.
00:56:09 D'accord. Jean-Sébastien Ferjou, votre analyse
00:56:11 sur cette situation à Lampedusa qui est catastrophique.
00:56:14 Oui, effectivement, c'est déjà une situation humaine catastrophique.
00:56:17 On peut comprendre vouloir une vie meilleure.
00:56:19 On peut tous le comprendre.
00:56:21 Maintenant, comme souvent en politique,
00:56:22 il faut arbitrer entre différents objectifs,
00:56:25 respecter la dignité des gens et respecter aussi la stabilité démocratique.
00:56:29 Je pense parce que c'est de ça aussi dont il s'agit du continent européen.
00:56:32 Maintenant, sur les murs eux-mêmes, déjà,
00:56:34 il n'y a pas de projet de construction en soi.
00:56:37 Mais regardons quand même ce qui s'est passé aux Etats-Unis
00:56:38 quand Donald Trump avait proposé de construire un mur.
00:56:40 Ce n'est pas la construction du mur qui a eu un impact,
00:56:42 c'est le message envoyé.
00:56:44 Pendant le mandat de Donald Trump,
00:56:45 et je ne vous parle pas des années Covid
00:56:46 où, évidemment, les migrations s'étaient interrompues,
00:56:48 mais pendant le mandat de Donald Trump,
00:56:49 les filières migratoires s'étaient détournées
00:56:51 parce que les gens qui venaient d'Amérique du Sud
00:56:53 avaient compris que le signal qui leur était envoyé
00:56:55 était "ne venez plus".
00:56:57 Là, maintenant, pendant...
00:56:58 Les Etats-Unis ont exactement le même problème.
00:57:00 Là, ils sont à un niveau record,
00:57:02 absolument record d'immigration sur l'année 2023
00:57:05 pour les Etats-Unis qui sont un pays d'immigration
00:57:07 parce que l'attitude de Joe Biden suggère qu'ils peuvent à nouveau venir.
00:57:10 Donc, on parlait de l'Allemagne et Louis Dragnen soulignait...
00:57:12 L'Allemagne a suspend l'accueil de tous les demandeurs d'asile
00:57:15 en provenance d'Italie.
00:57:16 Oui, le problème...
00:57:17 Ils ont compris maintenant.
00:57:19 Ça, c'est les décisions qu'ils viennent de prendre.
00:57:21 Le problème, c'est que depuis plusieurs années
00:57:23 et depuis la crise des migrants de 2015,
00:57:25 l'Allemagne a envoyé le signal "venez, nous vous intégrerons,
00:57:28 nous vous formerons et nous vous intégrerons".
00:57:30 Comme le Royaume-Uni, à un certain degré,
00:57:31 envoie de manière moins officielle,
00:57:34 mais les gens savent bien qu'en allant au Royaume-Uni,
00:57:36 quand vous arrivez à Londres, vous pouvez vous intégrer
00:57:37 même si vous n'avez pas de papier.
00:57:39 Donc, aussi longtemps que l'Europe sera complètement,
00:57:42 mais complètement, envers des signaux aussi contradictoires
00:57:44 que nous ne regarderons pas la réalité en face,
00:57:45 que c'est une chose de demander des clés de répartition de migrants.
00:57:48 Sauf que quand on demande une clé de répartition de migrants,
00:57:50 on demande aussi à la Pologne, on demande aussi à l'Hankrie
00:57:52 d'avoir, d'importer une vision culturelle
00:57:56 ouest-européenne en quelque sorte.
00:57:57 On leur dit "ce n'est pas juste des migrants que vous allez accueillir,
00:57:59 vous allez accueillir des migrants".
00:58:00 Eux, ils ont obtenu de payer, eux.
00:58:02 Eux, ils payent.
00:58:03 Oui, ils payent.
00:58:04 Pour ne pas les avoir.
00:58:04 Le sujet, l'Europe se comporte...
00:58:06 C'est 20 000 euros le migrant, non admis.
00:58:08 C'est évidemment un enjeu européen, sauf que force est de constater
00:58:11 qu'il n'y a pas d'unité européenne et qu'en vraisemblablement,
00:58:14 il n'y en aura pas dans les temps qui viennent.
00:58:15 Eric Revelle, Adoptimo.
00:58:16 Plusieurs choses.
00:58:16 Je pense qu'on assiste à l'explosion de la politique migratoire européenne.
00:58:20 Là, la vague migratoire est telle qu'en réalité, on ne contrôle plus rien.
00:58:23 L'Allemagne n'en veut plus.
00:58:24 L'Italie, on ne sait plus comment gérer son flux.
00:58:26 La frontière à Menton.
00:58:27 La frontière à Menton, je rappelais,
00:58:29 qui Charlotte Ginési, le patron du département,
00:58:31 qui envoie des alpes maritimes,
00:58:33 qui envoie une lettre au président de la République en disant
00:58:35 "d'où le déplacement de Gérald Darmanin".
00:58:37 Mais Gérald Darmanin, à force de se déplacer,
00:58:38 il doit user beaucoup de sommelles de chaussures, si vous voulez.
00:58:40 Mais ce qu'on aimerait, c'est quand même...
00:58:42 Donc en fait, on est débordé.
00:58:46 Je rappelle aussi que l'Europe, de Madame van der Leyen,
00:58:49 a essayé de trouver des accords signant avec la Tunisie
00:58:54 contre 150 millions d'euros.
00:58:56 La possibilité que le gouvernement tunisien retienne sur ses côtes
00:59:00 et ses ressortissants, et ceux qui passent aussi en Tunisie
00:59:03 pour aller en Méditerranée, bon, tout ça ne sert pas.
00:59:06 Et je regardais, parce qu'on parle de la crise migratoire en Europe,
00:59:09 mais le phénomène, oui, il est devenu mondial.
00:59:11 Et je regardais, parce que j'avais en mémoire cette déclaration,
00:59:13 mais je voulais la vérifier.
00:59:14 Le maire démocrate de New York, Eric Adams,
00:59:18 maire démocrate de New York, dit
00:59:20 "la crise migratoire va détruire la ville américaine".
00:59:24 C'est un démocrate qui dit ça.
00:59:26 Et il a demandé à la surprise générale,
00:59:28 alors il est mal vu du camp démocrate en ce moment,
00:59:30 il a demandé la suspension d'une loi qui oblige aux Etats-Unis,
00:59:33 lorsqu'un migrant arrive, à lui fournir un logement.
00:59:36 Il y a 120 000 à 130 000 migrants dans les rues de New York
00:59:39 qui stationnent et on ne sait plus quoi faire.
00:59:41 Donc, si vous voulez, le sujet, il est bien sûr européen
00:59:44 et c'est celui-là qui nous concerne.
00:59:46 Mais la vague migratoire est mondiale.
00:59:49 Réchauffement climatique, pays en guerre.
00:59:51 Et en fait, la réalité, c'est qu'on est,
00:59:53 les démocraties sont totalement impuissantes.
00:59:55 Et peut-être plus spécifiquement pour l'Europe,
00:59:57 on peut poser la question raisonnablement,
00:59:58 parce qu'on a vu que les migrants ont été instrumentalisés.
01:00:02 Souvenez-vous à la frontière de la Pologne ?
01:00:04 Bien sûr, par la Biélorussie.
01:00:06 Avec la Biélorussie.
01:00:07 Là, on voit bien, et vous citiez les migrants,
01:00:09 l'origine du Sahel, du Burkina Faso, du Mali, du Niger.
01:00:13 Deuxième nationalité, c'est la Côte d'Ivoire.
01:00:16 C'est un des pays les plus développés d'Afrique de l'Ouest.
01:00:18 Oui, pour la Côte d'Ivoire, oui.
01:00:19 Ce que je voulais vous dire là, c'est qu'on ne peut pas exclure
01:00:21 non plus qu'il y ait pour partie une instrumentalisation
01:00:24 de ces plupart des gens qui cherchent,
01:00:25 autrement là aussi, à l'estabilité sociale.
01:00:28 New York, c'est 10 000 migrants par mois qui arrivent à New York.
01:00:31 10 000 migrants par mois.
01:00:33 Le cri d'alerte du maire, effectivement,
01:00:35 c'est qu'il ne peut pas faire face,
01:00:36 il n'y a pas d'aide fédérale pour New York
01:00:39 pour l'accueil de ces migrants.
01:00:40 Et la question des migrants, c'est précisément la raison
01:00:42 de la visite du pape la semaine prochaine.
01:00:44 Alors, faut-il empêcher Emmanuel Macron d'assister à la messe du pape ?
01:00:48 On en débat dans un instant dans punchline.
01:00:53 18h17, on se retrouve en direct dans punchline
01:00:56 sur CNews et sur Europe 1.
01:00:57 Marseille, vaut-elle une messe ?
01:00:59 C'est ce qu'on se demande ce soir,
01:01:01 puisque le pape François arrive, vous le savez,
01:01:02 la semaine prochaine pour deux jours de visite.
01:01:04 Le thème, ce sera les migrants.
01:01:06 Et il y a une polémique à gauche, l'extrême gauche,
01:01:08 pour être très clair, sur le fait qu'Emmanuel Macron
01:01:11 va assister à la messe qui sera célébrée samedi 23 septembre
01:01:14 par le pape à 15h.
01:01:16 Donc, l'Élysée a précisé qu'il s'agissait d'un événement
01:01:21 populaire et festif.
01:01:23 Festif, oui, ce serait même une messe,
01:01:25 ce n'est pas que populaire et festif.
01:01:27 Et surtout, l'Élysée a précisé que le président
01:01:29 ne participerait pas à l'eucharistie,
01:01:32 c'est-à-dire qu'il ne communierait pas.
01:01:33 Est-ce que vous pensez qu'il y a un problème
01:01:35 de respect de la laïcité ?
01:01:36 Jean-Luc Mélenchon pousse des hauts cris
01:01:39 en disant "le pape est le bienvenu en France,
01:01:40 son action pour les migrants méditerranéens
01:01:42 peut être décisive".
01:01:44 Macron tape l'incruste sans respect pour sa propre fonction.
01:01:47 Les sifflets à la messe seront pour lui,
01:01:50 pas pour le pape.
01:01:51 Karim Zéribi, ça vous choque ou pas ?
01:01:53 Le texte sur la laïcité, il est très clair.
01:01:56 Il dit que le président, comme un autre élu
01:01:59 ou un représentant d'administration,
01:02:01 peut assister à une cérémonie religieuse
01:02:04 s'il ne fait état d'aucune adhésion au culte en question.
01:02:07 C'est-à-dire qu'il n'a même pas le droit de faire le signe de croix.
01:02:11 Donc là, c'est plutôt l'eucharistie,
01:02:12 c'est ce que vous disiez,
01:02:13 de qu'une partie ne pourra pas,
01:02:15 de qu'il va assister à la messe.
01:02:16 Mais il ne participe pas à ça.
01:02:18 Donc il ne fera pas état d'une adhésion au culte.
01:02:21 En revanche, sa présence est autorisée
01:02:24 par les principes de laïcité.
01:02:25 Donc arrêtons la démagogie.
01:02:27 Le Vatican est un État représenté par le pape.
01:02:30 Il vient sur notre sol.
01:02:32 Le président, quelque part,
01:02:33 vient témoigner de sa présence aussi par respect.
01:02:36 Alors bien sûr qu'il y a un peu d'opportunisme politique
01:02:39 au passage d'Emmanuel Macron.
01:02:40 On n'est pas dupe, on n'est pas naïf, évidemment.
01:02:42 Mais par-delà, ne faisons pas des polémiques stériles
01:02:45 sur tout et n'importe quoi.
01:02:47 Il sera à Marseille, au milieu des catholiques,
01:02:50 pour accueillir le pape.
01:02:52 Point final.
01:02:52 Donc j'espère, surtout,
01:02:54 je pense que ce sera le cas.
01:02:56 Le président ne sera pas hué ou sifflé
01:02:58 parce que cette assemblée sera, à mon avis,
01:03:01 plus réservée, plus discrète,
01:03:04 et un peu plus spirituelle
01:03:05 qu'un stade de rugby ou de foot.
01:03:08 - Sans supporter de rugby.
01:03:09 Louis Dragnel, vous êtes choqué ou pas ?
01:03:11 Par la polémique ?
01:03:12 - Non, pas par le fait que je suis...
01:03:14 - Outrageusement choqué par la polémique.
01:03:16 Je trouve que cette polémique est grotesque
01:03:19 et souvent révèle une forme d'inculture aussi
01:03:22 par rapport à ce que nous sommes.
01:03:23 C'est-à-dire qu'on est un...
01:03:25 La République est peut-être laïque,
01:03:26 mais la France est chrétienne.
01:03:27 C'est un état de fait.
01:03:28 Et donc, en fait, le président est président de la République,
01:03:31 mais aussi président de la France.
01:03:33 C'est un pays de tradition chrétienne.
01:03:35 Jacques Chirac était allé à la messe en 1980 avec le pape.
01:03:38 Mitterrand avait fait pareil.
01:03:41 François Fillon...
01:03:41 - Nicolas Sarkozy aussi.
01:03:42 - François Fillon s'était rendu à la messe en 2008
01:03:46 lorsque Benoît XVI avait célébré une messe
01:03:47 devant la place des Invalides à Paris.
01:03:50 Je trouve que cette polémique est absolument grotesque.
01:03:53 Voilà, c'est la perpétuation d'une coutume.
01:03:55 Et je pense que si Emmanuel Macron,
01:03:58 en raison de cette polémique, avait renoncé à participer à la messe,
01:04:02 ça aurait été même une forme d'indignité vis-à-vis d'un chef d'État
01:04:05 qu'on accueille, qu'on reçoit.
01:04:07 Et simplement, je termine d'un mot,
01:04:08 ça n'avait absolument choqué personne.
01:04:10 Mais Emmanuel Macron était allé à la messe du couronnement du roi Charles,
01:04:13 qui est quand même chef de l'Église anglicane,
01:04:15 qui, ça avait choqué absolument personne.
01:04:18 - Et François Hollande aussi avait assisté en juillet 2016
01:04:21 à Notre-Dame de Paris, à une messe en hommage au père Hamel
01:04:24 qui avait été égorgé par un islamiste.
01:04:26 Il estimait alors que tuer un prêtre, c'est profaner la République.
01:04:28 Éric, question de la République.
01:04:29 - 1905, c'est le financement du culte.
01:04:30 Ça n'a rien à voir avec ça.
01:04:32 - Si on gratte un petit peu aussi, parce que là aussi, je vérifiais,
01:04:35 il y a un titre religieux honorifique
01:04:37 qu'a tout président de la République française,
01:04:38 c'est le chanoine de Latran.
01:04:40 Il va recevoir ce titre honorifique une fois qu'il est élu au Vatican.
01:04:44 C'est donc le pape qui le fait chanoine de Latran.
01:04:46 Ça remonte à Louis XI.
01:04:48 Alors, c'est totalement honorifique.
01:04:49 Mais voyez, jusque...
01:04:51 Et alors, ce qui est très marrant,
01:04:51 - François Hollande n'avait pas honoré.
01:04:53 - Il avait refusé.
01:04:54 Et d'ailleurs, c'est au moment où Nicolas Sarkozy
01:04:57 devient chanoine de Latran par le pape, ça doit être Benoît XVI,
01:05:01 qu'il fait ce fameux discours dans la foulée
01:05:03 où il rappelle que les racines de la France sont chrétiennes.
01:05:07 Donc, en fait, il y a aussi une connotation religieuse
01:05:09 qui remonte à Louis XI, pardon, dans le package présidentiel.
01:05:12 Il y a aussi ça.
01:05:13 Alors, bon, tout ça est honorifique.
01:05:15 Bon, il est qu'au prince d'Andorre avec l'évêque d'Urgell en Espagne.
01:05:19 Non, mais voyez, c'est assez marrant.
01:05:20 - Mais c'est ce qu'on en est.
01:05:21 - Mais c'est notre histoire.
01:05:23 - Vous avez raison, et j'aborde dans votre sens.
01:05:25 Mais bien sûr, vous avez raison.
01:05:27 - Mais d'autant que les présidents de la République
01:05:28 ont aussi assisté à des cérémonies religieuses,
01:05:30 d'autres cultes, y compris quand...
01:05:32 - Oui, la rupture du châne, le synagogue.
01:05:35 - Avec les cultes en question.
01:05:37 Donc, en fait, je trouve ça assez méprisant pour les Français,
01:05:39 parce que c'est comme s'il y avait des gens
01:05:41 qui, parce qu'ils voient Emmanuel Macron à la messe,
01:05:42 se disent "Tiens, je vais redevenir catholique".
01:05:44 Enfin, vous voyez bien que c'est complètement absurde,
01:05:46 tant bien même Emmanuel Macron y récommuniait.
01:05:47 Moi, je pense qu'en tant que président de la République,
01:05:49 il est plutôt bon qu'il garde une réserve,
01:05:51 au moins dans le cas d'une cérémonie officielle,
01:05:53 ce qui n'empêche pas en privé de faire ce qu'il veut.
01:05:56 Mais c'est quand même profondément méprisant,
01:05:57 parce que derrière, c'est ça l'idée.
01:05:59 C'est comme si, parce qu'on le voyait, Emmanuel Macron,
01:06:01 ça voulait dire que l'Église catholique
01:06:02 était favorisée en France.
01:06:04 C'est indigne.
01:06:04 Regardez, justement, vous y faisiez allusion
01:06:07 avec la fin de vie.
01:06:08 Non, quand on entend Olivier Véran hier qui dit
01:06:10 "On va accélérer sur la fin de vie",
01:06:11 je pense que si vraiment Emmanuel Macron
01:06:13 s'inspirait de l'Église,
01:06:14 ou disait "En tant que catholique,
01:06:16 je ne légifère que en fonction de mes convictions",
01:06:18 on n'aurait pas de projet de loi sur la fin de vie.
01:06:21 Donc, c'est totalement absurde.
01:06:22 C'est vraiment méprisé des Français
01:06:23 que de créer des polémiques pour rien.
01:06:25 Parce que derrière, c'est quoi ?
01:06:26 Derrière, c'est dire "Regardez, la France..."
01:06:28 Parce que c'est quand même ça, le message de son
01:06:29 quand Jean-Luc Mélenchon a écrit ça.
01:06:31 C'est, encore une fois, "Regardez, la France,
01:06:33 la France, cette vieille France, France,
01:06:34 chrétienne, etc."
01:06:36 Qui n'est pas...
01:06:37 - Mais bien sûr, j'avais raison.
01:06:38 - C'est absurde.
01:06:39 Il y a certainement des choses à dire
01:06:40 sur la discrimination, mais parce que ça me revient aussi
01:06:42 pour des fois, j'ai appris l'histoire de Stéphane Diastre là.
01:06:44 - C'est un miracle !
01:06:45 - Regardez où on vient.
01:06:46 Charles de Gaulle, président de la République française,
01:06:49 communiait à l'Élysée.
01:06:50 Il y a eu une chapelle à l'Élysée.
01:06:52 Il y a eu une chapelle à l'Élysée.
01:06:53 - Elle existe encore, mais elle est séparée en trois bureaux.
01:06:55 Il y a deux cloisons.
01:06:56 - Mais il s'y rendait à titre privé, mon cher.
01:06:58 - Mais non, mais c'est...
01:06:59 - À titre privé !
01:07:00 - Mais il était président de la République.
01:07:01 Il avait été président de la République,
01:07:03 il communiait à l'Élysée.
01:07:04 Vous imaginez aujourd'hui, si vous avez la même chose ?
01:07:06 Vous voyez un peu ?
01:07:07 - Mais à chaque fois qu'il va...
01:07:08 - Ça choquerait tout le monde,
01:07:09 on parle de la France aux Eaux de la Pitié.
01:07:10 - Mais non, je suis désolé,
01:07:11 mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:07:32 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:07:52 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:08:12 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:08:40 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:08:50 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:00 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:08 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:18 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:28 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:36 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:46 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:09:56 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:06 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:16 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:24 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:32 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:40 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:48 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:10:56 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:04 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:12 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:20 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:28 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:36 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:44 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:11:52 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:12:00 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:12:08 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:12:16 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
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01:12:32 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
01:12:40 - Mais non, mais c'est ce que j'évoquais au début.
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