• l’année dernière
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonsoir, il est quasiment 17h, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous
00:00:04 retrouver une seconde fois aujourd'hui pour ce nouveau numéro de Punchline
00:00:07 17h-19h, des reportages, des directs, des débats avec nos grands témoins du soir
00:00:13 que je vous présente dans quelques instants, une belle équipe autour de moi
00:00:16 ce soir mais tout de suite place à l'info et l'info c'est Skyna Magdine.
00:00:26 11 départements placés en vigilance orange, orages et canicules. Dans son
00:00:31 bulletin national, Météo France annonce que des phénomènes violents frapperont
00:00:35 le centre et l'est de la France avec une forte activité électrique, des
00:00:39 précipitations intenses et des rafales de vent jusqu'à 100 km/h.
00:00:42 Le département des Alpes-Maritimes reste placé en vigilance orange pour
00:00:46 l'épisode de canicule. Après trois semaines de procès, le footballeur
00:00:51 Benjamin Mendy a été déclaré non coupable de viol et de tentative de viol
00:00:55 par la justice britannique. Il y a cinq mois, il avait déjà été acquitté pour
00:00:59 six autres accusations de viol et une agression sexuelle.
00:01:01 Le défenseur aux dix élections avec les bleus avait été suspendu par
00:01:05 Manchester City qui n'a pas souhaité renouveler son contrat.
00:01:09 Les enfants rescapés de la jungle de Colombie ont quitté l'hôpital. Après un
00:01:14 mois de soins, ils ont repris du poids et ils se portent bien. Pour rappel, ils
00:01:18 avaient passé 40 jours dans la jungle amazonienne après le crash de leur
00:01:21 avion. L'Institut colombien du bien-être familial a fait savoir qu'il
00:01:25 conservera la tutelle de la fratrie pendant au moins six mois.
00:01:30 Merci beaucoup. Prochain point dans l'info d'ici une heure. Mais tout de suite le
00:01:36 sommaire de nos deux heures de punchline. Encore une manifestation interdite
00:01:41 contre les violences policières ce samedi à Paris. Une cinquantaine
00:01:44 d'organisations de gauche dont LFI, les écologistes, la CGT, le comité Adamat-
00:01:49 Traoré étaient à la manoeuvre. On fera le point avec Sarah Fanzari et Laura
00:01:54 Lestrade dans quelques instants. Assa Traoré a encore dénoncé dans les
00:01:58 colonnes de libération le racisme dans la police. On en parle avec mes invités.
00:02:02 On parlera de football également et de justice. Benjamin Mendy a été déclaré
00:02:08 hier non coupable de viol et tentative de viol. Il a été acquitté de
00:02:12 l'intégralité des accusations qui pesaient contre lui. Place désormais à la
00:02:16 réhabilitation. Est-ce possible ? Peut-il revenir dans le football ? D'autres
00:02:20 personnalités notamment politiques ont été victimes de telles accusations et
00:02:24 acquitté mais souvent le mal est fait. On en parlera. Et puis on évoquera également
00:02:28 un chiffre. Oui un chiffre. Ce chiffre c'est 100. 100. Emmanuel Macron ne s'est pas
00:02:33 exprimé hier pour ce 14 juillet afin de tirer le bilan des 100 jours pour
00:02:37 relancer son quinquennat. Les français sont dans l'attente. On verra cela. Quid du
00:02:43 remaniement du gouvernement ? Thomas Bonnet notre spécialiste politique est
00:02:47 avec nous. Il nous dira tout. Enfin j'espère. Et puis on va évoquer le
00:02:52 surtourisme. Certains lieux touristiques sont victimes de leur succès. Du coup des
00:02:56 mesures doivent être prises pour réguler l'affluence des touristes. On en
00:03:00 parlera aussi. Et puis on parlera de la canicule. Oui de la canicule avec des
00:03:04 températures qui vont atteindre les 45 degrés notamment en Italie ou encore en
00:03:09 Espagne, en France. On devrait atteindre les 40 degrés. Faut-il s'en inquiéter ?
00:03:14 On ouvre le débat. On sera avec Karine Durand évidemment.
00:03:18 Tout de suite place à nos invités. Durant ces deux heures j'ai l'immense
00:03:22 plaisir de retrouver Naïm M. Fadel essayiste.
00:03:25 - Bonjour Thierry. - Vous faites la journée totale avec moi aujourd'hui.
00:03:28 - Ah c'est l'effet t-shirt. - Oui c'est l'effet t-shirt. L'effet 14 juillet. Vous savez le 14 juillet c'était hier.
00:03:32 - Ah oui je sais. J'ai pas pu hier. - C'est ça. J'ai bien compris. Jean-Michel Fauvert.
00:03:37 Ravie de vous retrouver. Ancien chef du RED. - Bonjour Thierry. - C'est toujours un plaisir de vous avoir sur mon plateau.
00:03:40 - De même. - Amine Elbaïe. - Bonjour. - Juriste. Ravie de vous retrouver aussi.
00:03:45 Et puis Renaud Mazoyer secrétaire Allianz 75. On va parler de sujets qui vont sans
00:03:52 doute vous mettre un peu en colère je suppose. Il y a de fortes chances. Et
00:03:56 justement on va commencer par cette manifestation contre les violences
00:04:00 policières cet après-midi à Paris. Encore encore une manifestation
00:04:03 interdite. Ce qui a suscité la colère des organisateurs. On va retrouver sur
00:04:08 place Sarah Fanzary et Laura Lestrade. Ah on a un petit problème de liaison avec
00:04:15 Sarah Fanzary et Laura Lestrade. On va les retrouver dans quelques instants.
00:04:18 Mais première réaction peut-être. Elle est pour vous d'ailleurs Renaud Mazoyer.
00:04:23 Quelle est un peu votre réaction sur cette manifestation encore une fois
00:04:27 interdite. Et il y a eu quand même des prises de position. On entendra dans
00:04:31 quelques instants Thomas Porte député LFI qui a des propos pas très sympas pour
00:04:35 la police. Première réaction. Et on va retrouver Sarah Fanzary.
00:04:38 - J'ai l'impression qu'on essaye insidieusement de nous faire croire que
00:04:41 la police est violente. Et c'est une idée que certaines personnes et les députés
00:04:46 et les filles qui sont quand même qui représentent l'état, qui nous
00:04:50 représentent nous policiers qui ont une écharpe bleu blanc rouge. On sert nous aussi
00:04:54 le drapeau en tant que policiers. Et c'est détestable cette idée de faire
00:04:57 passer que la police est violente avec des manifestations comme ça. Alors
00:05:00 l'expression libre en France, il n'y a pas de souci. Sauf que là la manifestation
00:05:03 était interdite. Et c'est même encore très très regrettable qu'un député, que
00:05:09 des députés participent à une manifestation qui est interdite.
00:05:12 - Allez on va retrouver tout de suite Sarah Fanzary. Je vous redonne la parole juste
00:05:15 après. Les priorités au direct. Sarah, vous étiez initialement en place de la
00:05:18 République où s'est déroulé ce rassemblement pourtant interdit et qui
00:05:21 s'est délocalisé dans le 20e arrondissement.
00:05:24 Racontez-nous tout.
00:05:28 - Absolument Thierry. Malgré l'interdiction prononcée par les juges
00:05:31 des référés du tribunal administratif de Paris, la manifestation contre les
00:05:35 violences policières organisée par la coordination nationale a bien eu lieu
00:05:39 cet après-midi vers 15h en très petit comité. Une cinquantaine de personnes se
00:05:44 sont rassemblées dans une rue adjacente de la place de la République, entourée et
00:05:48 encadrée par de nombreux policiers. L'ambiance était plutôt calme malgré la
00:05:53 colère que l'on pouvait ressentir dans les discours de revendication. Un
00:05:57 important dispositif a été mis en place, plusieurs dizaines de camions de
00:06:01 policiers dans les rues qui ont entouré cette place, dont des canons à eau.
00:06:05 On a également assisté à de très nombreux contrôles d'identité.
00:06:09 Ce rassemblement a été écourté pour cause de pluie et les participants se
00:06:13 sont donnés rendez-vous dans un gymnase du 20e arrondissement où je me trouve
00:06:16 actuellement et où il y a beaucoup plus de monde, plus de 350 personnes assistent
00:06:21 en ce moment même à une sorte de réunion où les discours s'enchaînent.
00:06:26 Il faut dire que cet événement avait reçu un important soutien citoyen
00:06:30 notamment par le biais d'une tribune signée par quelques 500 personnalités
00:06:34 et qui avait récolté plus de 10 000 soutiens.
00:06:36 Merci beaucoup Sarah Fanzari, je vous rappelle que vous êtes accompagnée par Laura Lestrade.
00:06:41 Je vous ai un peu coupé la parole Renaud Mazoyer.
00:06:44 350 personnes quand même, nous dit Sarah.
00:06:46 Oui, elles sont encore en vie donc la police n'est pas si violente que ça.
00:06:51 Apparemment la pluie est un peu plus violente que les policiers donc c'est déjà une bonne nouvelle.
00:06:54 Jean-Michel Fauvergue, que vous inspire encore ce rassemblement interdit ?
00:06:59 On écoutera tout à l'heure ce député LFI, Thomas Porte.
00:07:05 Oui Thierry, quand vous dites 350 personnes tout de même,
00:07:11 en fait moi je dis 350 personnes à peine, tout ça pour ça,
00:07:15 qui effectivement dégarpissent la première goutte de pluie,
00:07:19 ça prouve un peu le niveau de résistance de ces manifestants.
00:07:24 Non mais on est sur un business total, on est sur du business
00:07:32 et ce qui rapporte sur ce business là, c'est les actions anti-police, la violence policière.
00:07:39 Ce terme là a été repris par le comité Adama Traoré pour exister d'une manière générale,
00:07:47 mais on n'est que sur un terme qui rapporte un certain business, une certaine aura etc.
00:07:53 C'est dommage qu'il y ait autant de bruit dans les médias pour si peu de personnes,
00:08:02 pour si peu d'intérêts.
00:08:04 Je rappelle que violence policière ça n'existe pas.
00:08:07 Oui ça n'existe pas, le terme n'existe pas.
00:08:09 Le terme n'existe pas, les violences policières,
00:08:12 quand on dit violence policière on met en cause tout un système policier.
00:08:17 Alors qu'il y ait des violences, d'abord il y a des violences légitimes,
00:08:21 qu'il y ait des violences illégitimes quelquefois,
00:08:24 ma foi ça peut exister, ça existe et elles sont réprimées.
00:08:28 Je rappelle que la police, l'IGPN, le policier d'une manière générale
00:08:33 est le fonctionnaire le plus contrôlé de tous les fonctionnaires de la fonction publique,
00:08:37 d'une manière générale, donc c'est réprimé.
00:08:40 Sous l'autorité de magistrats aussi il y a des enquêtes.
00:08:42 Donc voilà, on en est là de cette manifestation là,
00:08:46 qui visiblement se passe bien, c'est déjà une bonne chose.
00:08:49 C'est déjà une première information.
00:08:51 Et la pluie a joué un rôle.
00:08:55 Naïm Fadali ?
00:08:56 Non mais je pense qu'à sa travailler,
00:08:59 elle a créé un petit business familial autour du décès de son frère,
00:09:07 donc elle manipule et elle instrumentalise.
00:09:09 Jonathan Sixsou qui était invité sur un de mes plateaux disait "gros business" lui.
00:09:13 Pas petit business.
00:09:14 Et il faut rappeler que les gendarmes avaient été relaxés,
00:09:19 il faut savoir aussi qu'ils ont été traînés dans la boue,
00:09:22 qu'ils ont eu leur vie dévastée.
00:09:25 La police effectivement est républicaine.
00:09:28 La police elle est là pour protéger l'État,
00:09:30 l'État de droit.
00:09:33 La police elle est là pour protéger les citoyens que nous sommes au péril de leur vie.
00:09:38 Tous citoyens, quelle que soit son origine.
00:09:41 Je trouve scandaleux que des élus de la République,
00:09:44 qui représentent la République, qui votent les lois,
00:09:47 qui sont censés les faire respecter,
00:09:49 participent à une manifestation qui est interdite.
00:09:52 Ils sont à chacune des manifestations, à chacun de leur assemblement.
00:09:56 Exactement, et je trouve scandaleux qu'à ce jour,
00:09:59 l'Assemblée nationale, et je crois, je parle sous votre contrôle,
00:10:05 il me semble qu'il y a des possibilités au niveau du règlement
00:10:09 pour justement sanctionner ces élus, ces députés.
00:10:13 Ce n'est pas admissible.
00:10:15 Vive la police et non soutien total à la police.
00:10:18 Jean-Michel.
00:10:19 Oui sur ce sujet, effectivement Naïma, vous avez raison.
00:10:21 Il y a des règlements pour sanctionner,
00:10:23 sauf que ça passe par les présidents de groupe,
00:10:25 et que là visiblement, la présidente de l'Assemblée nationale
00:10:28 a réuni ses présidents de groupe, et ils ont décidé de ne pas sanctionner.
00:10:32 Sauf avis contraire, il faudrait vérifier cette information-là.
00:10:37 Et je juge ça moi effectivement scandaleux,
00:10:41 à partir du moment où vous avez des députés,
00:10:43 des représentants de la République, comme vous l'avez dit,
00:10:45 qui sont sur le tarmac, en train de soutenir les manifestations illégales,
00:10:51 et de participer à des manifestations illégales.
00:10:54 Le but d'un député, ce n'est pas de se mettre dans l'illégalité,
00:10:56 c'est de créer la loi, la légalité.
00:10:59 Amine Elbaïe.
00:11:01 Oui, depuis...
00:11:02 350 personnes, on a décidé d'en parler sur l'antenne de CNews aussi.
00:11:06 Depuis maintenant une semaine, la justice a confirmé à deux reprises
00:11:10 l'interdiction des manifestations, si on peut appeler ça maintenant
00:11:15 des manifestations, à l'initiative de la famille Traoré.
00:11:18 Je rappelle quand même que la justice tranche,
00:11:22 aussi bien sur le plan administratif et pénal,
00:11:23 de manière libre et indépendante,
00:11:25 et que la famille Traoré en fait respecte la justice
00:11:27 uniquement lorsque la justice va dans son sens.
00:11:29 Parce que lorsque la justice administrative interdit la manifestation,
00:11:32 on respecte la décision de justice, ce qui n'est pas le cas.
00:11:35 Le deuxième point, moi, ce qui me sidère quand même dans ce dossier,
00:11:38 d'ailleurs aujourd'hui, on a entendu, et selon le journal Le Parisien,
00:11:42 que les gendarmes pourraient bénéficier d'un non-lieu,
00:11:46 ce qui signifie juridiquement qu'il n'y a pas suffisamment de preuves
00:11:49 pour apporter la matérialité, la réalité des faits.
00:11:53 Ce que pourrait faire finalement la famille Traoré,
00:11:54 c'est exercer ses voies de recours,
00:11:55 mais de foutre la paix aux habitants des quartiers populaires.
00:11:58 Parce que les habitants des quartiers populaires ne veulent pas,
00:12:01 et n'ont pas, un casier judiciaire aussi long,
00:12:05 aussi long que le gang Traoré.
00:12:08 Parce qu'il faut bien l'appeler, ce n'est pas des manifestants,
00:12:10 ce n'est pas des résistants, c'est un gang.
00:12:12 Il faut le dire, ils sèment la terreur, leur casier judiciaire le montre.
00:12:16 Il faut le dire aussi, il faut aussi dire qu'il n'y a pas de violence policière.
00:12:21 Si vous admettez ce terme, c'est-à-dire que vous admettez
00:12:24 la déconstruction de l'État de droit, parce que, je vous le rappelle,
00:12:28 c'est Weber qui le disait, que l'État a le monopole légitime de la violence.
00:12:33 Et nous, nous sommes pour l'ordre.
00:12:34 Je crois que les habitants des quartiers populaires aussi réclament,
00:12:37 après leur police, ils ne veulent pas de délinquants en bas des immeubles.
00:12:41 Ils ne veulent pas de ce chantage, de ce chantage idéologique,
00:12:46 de ce chantage pénal et de ce chantage politique.
00:12:49 Et vous avez raison, vous l'avez rappelé, à l'égard de la France insoumise.
00:12:51 Ce sont les électeurs qui trancheront.
00:12:53 Et moi, je crois que les électeurs ne sont pas dupes.
00:12:55 Je crois très sincèrement que les habitants des quartiers populaires
00:12:57 ont très bien compris le manège qui est en train d'être joué par la France insoumise.
00:13:01 Alors, je voulais, et je pense que ça va susciter la réaction de Renaud Mazoyer,
00:13:07 je voulais que l'on écoute la prise de parole de Thomas Porte qui est député LFI.
00:13:11 On l'écoute, on réagit après.
00:13:14 La seule personne qui aujourd'hui est responsable de troubles à l'ordre public dans le pays,
00:13:18 c'est le policier qui a tué Nahel, c'est le policier qui a mis à mort ce gamin.
00:13:22 C'est ça la résurgence de troubles à l'ordre public dans le pays.
00:13:25 C'est lui qui est responsable.
00:13:26 Il y a une question dans ce pays avec la police.
00:13:28 Il y a une question dans ce pays avec la police qui tue.
00:13:30 Il y a une question avec le racisme dans la police.
00:13:32 Il y a une question avec les discriminations au sein de la police.
00:13:35 Gérald Darmanin n'est pas le ministre de l'Intérieur.
00:13:38 Gérald Darmanin c'est le ministre des violences policières.
00:13:40 C'est le porte-parole du syndicat Allianz.
00:13:42 C'est quelqu'un qui est au service des violences policières,
00:13:44 qui les court, qui les encourage et nous le combattrons jusqu'au bout.
00:13:48 Voilà, Renaud Mazoyer, j'ai pas de questions à vous poser, j'ai juste à vous écouter.
00:13:55 Vous voyez, je vous pose même pas de questions. Vraiment pas.
00:13:57 C'est un député ça ? C'est un député franchement ?
00:14:01 Quoi, j'espère qu'il se représente que des gens qui n'ont pas voté pour quelqu'un qui parle comme ça.
00:14:05 Il remet en doute le ministre de l'Intérieur.
00:14:09 Non mais c'est scandaleux ça.
00:14:10 Et il persiste, ces signes.
00:14:11 Il persiste ces signes, c'est scandaleux.
00:14:12 Alors nous, je reviens un petit peu sur ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:14:15 Nous, on représente la force légitime.
00:14:18 Il n'y a pas de question de violence, on est la force légitime.
00:14:23 Que le législateur, dont ce monsieur fait partie normalement.
00:14:26 Bah il est à l'écharpe.
00:14:27 Je crois qu'il le sait pas encore, qu'il en fait partie.
00:14:29 J'avais pas l'impression, je crois que ça lui sert juste de décoration.
00:14:32 Je pense pas qu'il le sache.
00:14:33 Donc il fait partie, le législateur nous donne cette force légitime.
00:14:37 Si cette force légitime allait outrepasser, il y a des organes de contrôle, il y a la justice.
00:14:42 Et c'est à ces organes là de faire leur boulot.
00:14:44 Et ça c'est scandaleux, c'est inadmissible.
00:14:46 Et je comprends pas qu'à l'Assemblée nationale ça soit pas puni des propos comme ça.
00:14:51 C'est ce que disait Naïma Imphanel.
00:14:52 C'est pour ça que l'État, par le biais du président de la République,
00:14:58 doit soutenir, je veux dire, comme je le pense, d'une manière indéfectible la police.
00:15:04 Après, bien sûr, en cas de manquement, il y a avant tout la présomption d'innocence.
00:15:10 Mais la police elle est là effectivement pour notre protection.
00:15:13 La civilisation c'est quoi Thierry ?
00:15:16 C'est qu'à un moment on transmet à l'État notre protection et notre sécurité.
00:15:22 C'est ça la civilisation.
00:15:23 Sinon c'est la décivilisation, c'est la tribalité, c'est la sauvagerie.
00:15:28 Le chacun pour soi, chacun fait sa loi.
00:15:30 Et c'est ça qu'il faut craindre aujourd'hui.
00:15:32 Parce qu'à partir du moment où on déstabilise nos forces de l'ordre,
00:15:36 on déstabilise aussi notre État de droit et ce qui fait qu'on est dans un contrat social.
00:15:41 Et c'est ça qui devient inquiétant.
00:15:43 Et c'est moi ce qui m'inquiète aujourd'hui.
00:15:45 Quand on laisse, encore une fois, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:15:47 des élus de la République qui votent les lois,
00:15:50 qui sont censés faire respecter la République,
00:15:52 respecter notre police, respecter encore une fois la loi,
00:15:57 et bien qu'on les laisse se conduire d'une manière,
00:16:00 je vais vous le dire, pour moi c'est des voyous.
00:16:03 Parce que même nos ministres ou le président de la République,
00:16:06 ou nos ministres, on peut ne pas être d'accord avec eux,
00:16:09 mais on les respecte.
00:16:10 Parce que c'est les représentants de la nation.
00:16:12 On parle de ces rassemblements, alors très justement,
00:16:15 Jean-Michel Fauvet a dit, est-ce qu'il faut ou pas en parler ?
00:16:17 Nous on fait le choix d'en parler sur l'antenne de CNews.
00:16:22 On nous reproche suffisamment de ne pas donner la parole à tout le monde.
00:16:25 Encore une fois, on la donne, on analyse, on débat.
00:16:30 Mais les prises de position des députés Léphy ne changent pas.
00:16:33 Les discours sont toujours les mêmes.
00:16:34 Elles sont constantes.
00:16:35 Et rien ne bouge.
00:16:36 Et personne ne condamne.
00:16:37 Elles sont constantes.
00:16:38 C'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît, comme disait Audière.
00:16:41 Ces prises de position là sont constantes.
00:16:44 Oui, bien sûr qu'il faut en parler.
00:16:46 Non, mais ce que je voulais dire, c'est qu'on met le projecteur dessus.
00:16:49 Ils sont 350 pelés.
00:16:52 Il y en a d'autres qui défilent pour des causes beaucoup plus nobles que ça.
00:16:55 Et on en parle beaucoup moins.
00:16:56 C'est ça que je voulais dire.
00:16:57 Mais je voudrais faire trois réflexions sur ce qu'on a vu là.
00:17:00 La première, elle est d'ordre politique.
00:17:02 On parle de présence de députés LFI et ELLV, écologiens et verts.
00:17:10 On ne parle plus de présence de socialistes et de communistes.
00:17:13 Ils ne sont plus là.
00:17:14 Ce n'est pas la NUPES qui est représentée.
00:17:15 C'est bien ces deux groupes extrêmes, à l'extrême gauche de l'extrême gauche.
00:17:20 Ça, c'est la première chose.
00:17:21 La deuxième chose que je voulais dire, c'est que dans l'affaire Traoré,
00:17:24 la problématique qu'on a, c'est un temps trop long de la justice.
00:17:28 Et la famille Traoré, qui fait son business,
00:17:31 fait son business sur un temps très long de la justice
00:17:33 et avec des choses qui sont relancées.
00:17:35 Pourquoi on a un temps long ?
00:17:36 Parce qu'il y a des recours en France qui sont de toutes parts,
00:17:40 non seulement des recours sur les trois degrés de jugement dont on sait,
00:17:44 le premier degré, l'appel et la cassation,
00:17:47 mais aussi sur les recours sur n'importe quel acte,
00:17:49 la mise en détention, etc.
00:17:51 Et la troisième chose que je voudrais dire,
00:17:53 c'est que j'ai vu dans la dernière manifestation,
00:17:58 où il y avait le frère Traoré, Youssouf Traoré et Assa Traoré,
00:18:01 les policiers ont déposé plainte.
00:18:03 Il y a eu plusieurs plaintes de policiers.
00:18:05 Et ça, c'est très, très bien.
00:18:06 Et il faut le faire à chaque fois,
00:18:08 parce que pour l'instant, on a des plaintes que d'un seul côté.
00:18:11 À un certain moment, les policiers sont aussi des...
00:18:14 Ils représentent l'autorité, ils représentent la police,
00:18:17 ils représentent la République, mais c'est aussi des hommes et des femmes.
00:18:20 Et ils doivent se défendre aussi de cette manière-là.
00:18:22 Et ça, ça sert la cause.
00:18:23 Ça sert la cause de la République aussi.
00:18:25 La vraie question, elle est sur le bordeau de notre image.
00:18:28 La vraie question, et je vous la pose,
00:18:30 est-ce que LSI a un problème avec la police ?
00:18:32 Oui.
00:18:33 Ah, mais l'extrême gauche, en fait...
00:18:35 Est-ce que c'est ça, la vraie question ?
00:18:37 Vous faisiez le Stingo sur la NUPES, etc.
00:18:39 Et vous évoquiez la LFI, mais la vraie question, elle est là.
00:18:42 L'extrême gauche, LFI, a défilé avec les slogans,
00:18:47 aussi honteux soient-ils, "la police tue"
00:18:49 ou "tout le monde déteste la police".
00:18:51 Moi, je n'ai pas l'impression que lorsqu'un habitant
00:18:53 d'un quartier populaire agressé appelle la police,
00:18:55 qu'il déteste la police.
00:18:56 En réalité, nous sommes aujourd'hui en train de donner
00:19:00 beaucoup d'honneur, beaucoup de lumière
00:19:02 à ceux qui détestent l'État de droit
00:19:04 et à ceux qui détestent la France.
00:19:06 Pardonnez-moi de vous le dire,
00:19:07 mais la famille Traoré, ce n'est pas la France.
00:19:10 La famille Traoré, quand on regarde le casier judiciaire
00:19:13 de la fratrie, on se rend compte qu'ils sont vite discrédités
00:19:16 pour parler de violence.
00:19:18 Vous savez, moi, je ne suis pas dû.
00:19:19 Face à ça, j'habite dans un quartier populaire.
00:19:21 J'habite à Roubaix, dans l'une des villes
00:19:24 les plus pauvres de France.
00:19:25 Quand on habite un quartier populaire,
00:19:26 on est déjà exposé à la violence.
00:19:28 Et en fait, ce qu'est en train de faire LFI,
00:19:30 c'est qu'ils sont en train de conforter une vision
00:19:33 communautariste de la société.
00:19:35 Vous devez comprendre que LFI n'a pas d'intérêt
00:19:38 à permettre aux habitants des quartiers populaires
00:19:42 que de sortir de leur quartier.
00:19:44 Ils ont tout intérêt à entretenir ce discours de victimisation,
00:19:47 de faire croire en fait aux jeunes des quartiers populaires
00:19:49 qu'ils seraient victimes d'un système,
00:19:51 de leur faire croire qu'ils seraient victimes
00:19:53 d'une présumée violence policière,
00:19:56 alors qu'on leur a tout donné.
00:19:58 Vous savez, moi, je pense toujours aux jeunes de mon âge,
00:20:01 de 27 ans, qui habitent dans l'Aveyron,
00:20:04 dans le Cantal ou dans la Creuse,
00:20:05 là où il n'y a pas de service public.
00:20:07 Ce sont d'abord et avant tout ces habitants-là
00:20:10 qui sont discriminés.
00:20:11 Ce n'est pas la famille Traoré qui est discriminée.
00:20:13 Voilà, je crois qu'en réalité, LFI joue sur les peurs
00:20:16 et surtout, LFI représente désormais
00:20:19 une véritable menace pour l'État de droit
00:20:21 puisqu'il atteint aujourd'hui la présomption d'innocence.
00:20:23 - Allez, avant, parce qu'il nous reste trois minutes avant de parler.
00:20:25 Oui.
00:20:25 - Je crois que je vous dis, il y a un problème avec la police,
00:20:27 mais avec Allianz, la police nationale aussi.
00:20:28 À chaque fois qu'ils font une intervention,
00:20:31 on a des factieux, Allianz sont des factieux.
00:20:33 Il a encore dit qu'Allianz, nous étions,
00:20:35 que M. Darmanin était notre ministre,
00:20:37 était le ministre d'Allianz, etc.
00:20:39 Donc, on est un fonds de commerce pour eux.
00:20:40 La police est un fonds de commerce pour eux,
00:20:42 ils font du clientélisme, au final.
00:20:43 - Il nous reste trois minutes et j'aimerais,
00:20:45 on vous a sorti une séquence avec François Heppe,
00:20:48 qui m'assiste dans la réalisation de cette émission.
00:20:50 C'est une séquence hier à l'issue du défilé du 14 juillet
00:20:53 entre Emmanuel Macron et Mathieu Vallée,
00:20:54 qu'on connaît bien sur les plateaux de CNews,
00:20:57 qui est le porte-parole du syndicat La6CP.
00:21:00 Je voudrais qu'on écoute et on débatte très, très rapidement.
00:21:03 Et je vous demanderais votre réaction, Renaud, évidemment.
00:21:06 - On a besoin que vous souteniez les policiers et les gendarmes,
00:21:10 même quand c'est difficile. - Je le fais en permanence.
00:21:12 - Même le policier qui a tiré, vous le savez.
00:21:14 - Non, là, je suis en désaccord avec vous.
00:21:16 C'est que soutenir, ça n'est pas être complaisant.
00:21:18 - Je sais bien qu'il y a la justice. - Oui, mais je vais toujours laisser la justice faire.
00:21:21 Je n'ai jamais parlé d'un cas individuel.
00:21:23 Je n'ai jamais parlé d'un cas individuel.
00:21:24 - Si vous avez dit que la République tient à vos droits, c'était dur.
00:21:26 - La République, elle tient par l'ordre. - Oui.
00:21:28 - Et elle tient avec des policiers qui respectent les droits écotéontologiques.
00:21:32 - Le policial doit les garder à l'égard de la justice. - Exactement.
00:21:34 - Mais c'est pour ça qu'on doit aussi la transparence. - Tout à fait.
00:21:37 - Et donc soutenir, ça... - Tout à fait.
00:21:39 - Donc vous m'avez toujours vu à vos côtés quand vous étiez attaqués.
00:21:42 Vous m'avez toujours vu à vos côtés quand il a fallu investir et créer des postes.
00:21:45 Moi, je ne soutiens pas les policiers en supprimant des postes.
00:21:47 - C'est vrai. Mais le succès moral, c'est important.
00:21:49 - Et je soutiens moralement les familles et les policiers.
00:21:51 - Mais les policiers et les gendarmes, c'est pour les gens,
00:21:52 dans les commissariats et les brigades de gendarmerie.
00:21:54 - Et là, on crée 200 brigades.
00:21:56 - Simplement, quand il y a une connerie qui est faite, il faut le dire.
00:22:00 - Et vous allez voir certains élus, notamment de l'extrême-gauche, qui font la police...
00:22:03 - Non, mais ça, il ne faut pas...
00:22:05 Et les slogans intolérables que je ne vais même pas répéter, qu'on a entendus,
00:22:08 il faut être intraitable parce que la police, je le dis toujours,
00:22:10 elle sert l'ordre républicain. - Tout à fait.
00:22:12 - La police, ça n'est pas un camp. - Exactement.
00:22:14 - Elle sert la loi de la République. - C'est pas une bande.
00:22:15 - C'est pas une bande, exactement. C'est au-dessus.
00:22:17 - En tout cas, vous avez des femmes et des hommes qui sont fiers de ça,
00:22:19 de leur payer. - Je suis fier d'eux.
00:22:21 - Et on est fiers d'eux. - Merci.
00:22:23 - René Feune, bonjour. - Bonjour, monsieur le président.
00:22:26 - Preneur Mazoyer, petite réaction sur cet échange entre Mathieu Vallée et Emmanuel Macron.
00:22:30 - C'est presque un monologue. C'est du pipo. C'est du pipo.
00:22:34 Quand on voit la déclaration qu'il a faite le jour où il y a eu ce drame,
00:22:37 parce que c'est un drame, il faut le dire, il ne nous soutient pas du tout.
00:22:40 Dans les rangs, mes collègues, nos collègues ne se sentent pas du tout soutenus
00:22:44 par M. Macron ou même par Mme Borne, qui a fait aussi une déclaration
00:22:47 où elle disait que visiblement, il y avait une bavure.
00:22:49 Donc pour moi, tout ça, c'est du pipo. On ne se sent pas du tout soutenus par M. Macron.
00:22:54 Alors qu'il devrait être le premier soutien, comme vous l'avez dit tout à l'heure.
00:22:56 Ça doit être comme il est le chef des armées, il devrait être le chef aussi des policiers,
00:22:59 le numéro un avec M. Darmanin et on ne se sent pas du tout soutenus.
00:23:03 - Jean-Michel Fauvergue et Naïm Fadel, très rapidement, avant qu'on parte en pub.
00:23:07 - Le président de la République dit clairement deux choses.
00:23:10 D'abord, la première sur laquelle je voulais réagir et qui me paraît importante,
00:23:12 c'est qu'il n'y a pas deux bandes opposées.
00:23:16 Ce n'est pas un match de foot avec deux équipes de foot.
00:23:19 Il y a la police d'un côté qui est là pour soutenir la République
00:23:23 et qui est là pour défendre la sécurité des Français et les autres,
00:23:28 ceux qui attaquent la police et la police riposte.
00:23:31 Parce que si la police n'était pas attaquée en matière, par exemple, de maintien d'ordre,
00:23:36 si elle n'était pas attaquée sur les points qu'elle défend,
00:23:38 eh bien, il n'y aurait pas de violence légitime en retour.
00:23:41 Violence légitime en retour.
00:23:43 La deuxième chose, et ça, c'est important, et je vais vous livrer mon expérience
00:23:47 de chef de service, de commissaire de police pendant près de 40 ans,
00:23:51 c'est que le policier, il faut le soutenir chaque fois qu'on le peut,
00:23:55 tout le temps, du matin jusqu'au soir, en ayant à l'esprit aussi une chose importante,
00:24:02 c'est qu'il doit être exemplaire d'une manière générale,
00:24:06 il doit être exemplaire et qu'à chaque fois qu'il y a un problème particulier
00:24:11 avec des policiers qui ne sont pas dans les clous,
00:24:14 et j'en ai connu et j'en ai sanctionné, il faut le sanctionner immédiatement.
00:24:18 Pourquoi ? Parce qu'à partir du moment où on a un comportement,
00:24:23 je ne parle pas de l'affaire Noël, à partir du moment où on a un comportement inexemplaire,
00:24:28 eh bien, ça rejaillit sur tous les autres policiers, sur tous les autres policiers.
00:24:31 Et l'ensemble des collègues, l'ensemble des policiers, quel que soit leur grade,
00:24:34 veulent que les brevigalesuses à l'intérieur de la police,
00:24:37 il y en a partout des brevigalesuses, il y en a chez les journalistes,
00:24:39 il y en a un peu partout.
00:24:41 Eh bien, à partir de ce moment-là, il faut l'écarter
00:24:44 et c'est ce que désire l'ensemble des policiers de la police nationale.
00:24:48 - Maïma M'Fadel, très rapidement.
00:24:49 - En général, les brevigaleuses, comme vous dites, il y en a très, très peu.
00:24:54 Et en général, justement, l'IGPN ne les rate pas.
00:24:58 - Les chefs de service non plus.
00:25:00 - Les chefs de service, donc voilà, et ça, c'est important à dire.
00:25:04 Je pense qu'il y a eu des maladresses de la part du président
00:25:07 et il n'y a pas eu cette maladresse de la part du ministre de l'Intérieur.
00:25:10 Dès le début, il a trouvé les mots justes.
00:25:13 Vraiment, j'avais souligné ça à ce moment-là.
00:25:16 Le président de la République, bon, c'est un peu à son image, si je puis dire.
00:25:20 Mais là, dans l'entretien, avec...
00:25:25 - Cet échange.
00:25:25 - Cet échange avec Mathieu Vallée,
00:25:28 moi, je trouve que quand même, il montre qu'il soutient.
00:25:30 Après, il y a la fâcheuse phrase de dire quand quelqu'un fait une connerie.
00:25:36 C'est ça qui est dommage, parce qu'en fait,
00:25:38 il faut absolument que les policiers aient le droit aussi à la présomption d'innocence.
00:25:43 - Merci beaucoup.
00:25:45 Vous faites quoi, Renaud Mazouay ?
00:25:46 Vous restez un petit peu avec nous ou vous quittez ?
00:25:48 - Je voudrais reparler à ce qu'on parlait de violence tout à l'heure.
00:25:49 - On va partir en pub, donc très rapidement.
00:25:51 - Alors, on parlait de violence tout à l'heure.
00:25:52 Nous, on a créé à l'institutionnel un collectif qui est...
00:25:58 Comment dire ? On a créé un collectif sous forme d'un CD en vente 10 euros,
00:26:03 téléchargeable sur Internet, parce qu'on va vite, sur Internet.
00:26:06 - www.projet17.fr
00:26:09 Tous les bénéfices seront reversés aux policiers blessés et à leurs familles.
00:26:13 Mais c'est très important, c'est ouvert à tout le monde,
00:26:15 c'est apolitique et c'est citoyen.
00:26:16 - Redonnez l'adresse.
00:26:17 - www.projet17.fr
00:26:21 - Merci de votre témoignage, Renaud Mazouay.
00:26:23 Je rappelle que vous êtes secrétaire Allianz de 75.
00:26:26 Remarquez... Merci encore.
00:26:27 On va marquer une pause et on va parler de ça.
00:26:30 Cette une.
00:26:32 On va parler de football, on va parler de justice,
00:26:35 avec Benjamin Mandy qui a été déclaré non coupable de viol
00:26:40 et de tentative de viol par la justice britannique,
00:26:44 six mois après avoir été acquitté.
00:26:46 On sera avec un avocat et puis on sera également avec notre ami Jacques Vandrouw.
00:26:50 On parlera de l'aspect juridique et puis on parlera également de son avenir sportif ou pas.
00:26:55 En a-t-il ou pas ?
00:26:56 Pourra-t-il surmonter cette épreuve ?
00:26:59 On en débat.
00:27:00 Nous sommes ensemble encore jusqu'à 19h avec beaucoup de sujets.
00:27:04 Restez-nous fidèles.
00:27:05 A tout de suite.
00:27:05 Soyez les bienvenus.
00:27:13 17h30, c'est Punchline.
00:27:15 Jusqu'à 19h avec moi pour commenter l'actualité avec beaucoup de sujets.
00:27:19 Naïm Amfadel, Amine Elbaïy, Jean-Michel Fauvergue et Renaud Mazouay
00:27:24 qui a décidé de rester avec nous et c'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:27:27 Je le disais, on va commencer par parler de football, mais pas que.
00:27:31 On va parler également de justice avec cette décision qui suscite beaucoup de réactions.
00:27:36 Je vous le disais, avant de partir en publicité, en Grande-Bretagne,
00:27:39 le footballeur Benjamin Mandy a été déclaré non coupable de viol et tentative de viol
00:27:43 par la justice britannique six mois après avoir été acquitté
00:27:47 pour six autres accusations de viol et d'agression sexuelle.
00:27:50 Le jury a rendu son verdict après trois heures de délibéré.
00:27:53 On fait le point avec Sarah Menaaï et ensuite on sera avec Jérémy Calfon qui est avocat.
00:28:00 Il s'agissait du deuxième volet du procès de Benjamin Mandy depuis la fin du mois de juin.
00:28:05 L'ancien international français a été jugé pour les deux derniers chefs d'accusation
00:28:09 qui pesaient contre lui, à savoir un viol et une agression sexuelle,
00:28:12 dont l'accusaient deux jeunes femmes.
00:28:14 Alors mi-janvier déjà, au terme de quatre mois de procès et de près de 14 jours de délibération,
00:28:19 un premier jury populaire avait acquitté Benjamin Mandy de six viols et d'une agression sexuelle,
00:28:24 dont l'accusaient quatre jeunes femmes.
00:28:25 Mais ce jury avait échoué à parvenir à un verdict à l'unanimité
00:28:29 concernant ces deux derniers chefs d'accusation.
00:28:32 Un nouveau jury populaire avait été nommé et il vient donc d'acquitter Benjamin Mandy,
00:28:36 définitivement non coupable.
00:28:37 Plus aucune charge ne pèse contre l'ancien joueur de l'équipe de France.
00:28:42 Alors lui a toujours nié les faits.
00:28:44 Il s'est exprimé pour la première fois depuis le début de cette affaire
00:28:46 au travers de ses avocates par le biais d'un communiqué.
00:28:49 Il a tenu notamment à remercier ce jury populaire qui, dit-il,
00:28:52 s'est exprimé en fonction des preuves et non pas en fonction de la rumeur.
00:28:56 Il a tenu également à remercier tous ceux qui l'ont toujours soutenu
00:28:59 depuis le début de cette affaire.
00:29:00 Enfin, Benjamin Mandy a demandé à pouvoir reconstruire sa vie dans l'intimité.
00:29:04 Alors la suite, justement, Benjamin Mandy va-t-il pouvoir rechausser les crampons ?
00:29:09 C'est toute la question.
00:29:10 En tout cas, ça ne se fera pas à Manchester City,
00:29:12 puisque son ancien club du nord de l'Angleterre
00:29:14 n'avait pas renouvelé son contrat qui se terminait fin juin.
00:29:18 Voilà, Sarah Menaille.
00:29:19 Jérémy Calfon, qui est avocat, soyez le bienvenu, Jérémy Calfon.
00:29:23 Une fois n'est pas coutume, on va parler football avec vous.
00:29:25 Quel retournement de situation dans cette affaire où tout le monde l'accusait ?
00:29:30 Il n'y a pas si longtemps que cela d'ailleurs.
00:29:32 Qu'est-ce que ça vous inspire en tant qu'avocat ?
00:29:36 Le retournement de situation, en réalité, il y a eu lieu il y a six mois,
00:29:39 au moment où il avait déjà été acté pour six viols.
00:29:44 C'est vraiment à ce moment-là que, manifestement, le procès s'est joué.
00:29:48 Je dis manifestement parce que, ça ne vous l'aura pas échappé,
00:29:51 je ne suis pas anglais, je ne suis pas avocat au barreau de Londres
00:29:53 et je ne pratique peu cette procédure.
00:29:55 Néanmoins, tous les avis autorisés sur place estimaient que,
00:29:59 compte tenu déjà de l'acquittement lors du premier procès,
00:30:03 les deux derniers chefs d'accusation avaient beaucoup de chance
00:30:06 de ne pas tenir lors de ce second procès.
00:30:09 Et on le voit bien, les jurés n'ont mis que trois heures à délibérer
00:30:12 contre 67 heures au moment de la première affaire.
00:30:14 Trois heures, c'est extrêmement court, même dans une procédure française.
00:30:19 Et donc, ça veut dire que tout ça s'est décidé quand même assez rapidement.
00:30:23 Et sans doute que les premiers acquittements ont beaucoup pesé dans la balance
00:30:29 au moment de ce second procès.
00:30:31 – Est-ce qu'un appel est possible ou pas, Jérémy Calfon ?
00:30:34 – Alors, je ne sais pas, pour être parfaitement franc avec vous.
00:30:36 Je crois savoir qu'au Royaume-Uni, l'appel qui peut être interjeté par le parquet
00:30:41 dépend notamment du nombre de jurés qui s'est prononcé pour l'acquittement.
00:30:47 Et je n'ai pas cette information, donc je ne peux pas vous lire.
00:30:50 – Vous soyez son avocat, vous lui conseillez quoi,
00:30:52 très concrètement aujourd'hui, à Benjamin Mendy ?
00:30:56 – Ces avocats ont été absolument parfaits dans ce dossier.
00:31:01 Leur travail a été salué de façon unanime par les observateurs.
00:31:04 Il faut savoir qu'au Royaume-Uni, les avocats ont un rôle à jouer
00:31:08 beaucoup plus important qu'en France, puisque c'est une procédure accusatoire.
00:31:11 Vous avez vraiment deux parties qui s'affrontent
00:31:13 et vous n'avez pas un magistrat instructeur qui finalement va jouer le rôle d'enquêteur,
00:31:17 mais bel et bien deux parties qui vont s'opposer des preuves.
00:31:22 Je ferai ce qu'elles ont fait, c'est-à-dire conseiller à Benjamin Mendy
00:31:26 de se reconstruire dans l'intimité, de se faire discret,
00:31:29 d'essayer de reprendre le fil de sa carrière.
00:31:31 Mais vous savez, à ce moment-là, vous conseillez surtout votre client
00:31:34 en fonction de ses propres désirs.
00:31:35 Et je pense que Benjamin Mendy aujourd'hui a pour souhait d'être tranquille
00:31:41 parce que cette affaire a dû beaucoup le perturber.
00:31:44 Je voulais qu'on élargisse un petit peu le débat vers d'autres situations,
00:31:48 des hommes politiques.
00:31:49 On évoquait ce midi dans Mininews l'affaire Dominique Baudis.
00:31:53 On sait que l'ancien maire de Toulouse ne s'est jamais remis
00:31:55 des accusations qui ont été portées contre lui
00:31:58 et qu'il y a toujours, malgré les acquittements,
00:32:01 cette petite musique qui tourne autour.
00:32:03 Ce n'est pas facile à gérer ça ?
00:32:05 Déjà, ce que je voudrais saluer, c'est que cet acquittement, on en parle.
00:32:09 Parce que généralement, on parle beaucoup des accusations
00:32:12 et lorsque les accusations tombent à l'eau,
00:32:14 on a généralement un petit encart dans la presse qui n'est lu par personne
00:32:18 et l'un-relax ou l'acquittement ne suffit pas à vous laver
00:32:22 de toutes les accusations qui ont été portées contre vous
00:32:25 et qui sont en général bien plus relayées que votre acquittement ou que votre relax.
00:32:30 Donc ça déjà, c'est très très important d'en parler.
00:32:33 Ensuite, vous avez des personnes qui disent "mais vous savez, ne pas être condamné,
00:32:37 ça ne veut pas nécessairement dire que l'on est innocent".
00:32:39 Et je pense qu'il faut battre en bref cette idée.
00:32:41 En réalité, nous sommes à un carrefour dans notre société post-MeToo
00:32:46 sur ce qu'est la présomption d'innocence.
00:32:48 Est-ce que la présomption d'innocence doit simplement être une méthode d'investigation judiciaire,
00:32:53 c'est-à-dire une méthode selon laquelle c'est au ministère public parqué
00:32:56 d'apporter les preuves que vous êtes coupable
00:32:59 et donc vous êtes innocent tant que le ministère public n'a pas apporté ces preuves-là ?
00:33:02 Est-ce que c'est simplement quelque chose qui doit se cantonner à la sphère juridique
00:33:05 ou est-ce que c'est quelque chose qui doit transpirer dans toute la société ?
00:33:08 C'est-à-dire que tant que vous n'avez pas été officiellement et de façon définitive condamné,
00:33:15 vous devez être traité comme innocent, c'est-à-dire ne pas être suspendu de vos fonctions,
00:33:21 ne pas être renvoyé, ne pas être "cancelé" comme certains le disent.
00:33:25 Je crois que c'est un débat très important que l'on doit avoir
00:33:28 et moi je pense qu'aujourd'hui que la présomption d'innocence devrait transpirer dans toute la société,
00:33:32 c'est-à-dire tant que vous n'avez pas été définitivement condamné,
00:33:34 vous devez être traité comme un innocent par toute la société, par tous ces organes et par tous les citoyens.
00:33:41 Je pense que c'est absolument indispensable parce que sinon vous vous exposez à un certain nombre de situations humaines très difficiles
00:33:48 comme celle que va peut-être vivre et probablement en train de vivre Benjamin Mendy.
00:33:52 Petite réaction d'Aïma Mfadel, Jean-Michel Fauré, c'est important ce que dit Jérémy Calfon.
00:33:57 On voit bien que le débat en évoquant ce thème, je voulais évidemment qu'on l'élargisse,
00:34:01 puisque c'est beaucoup plus large que ça.
00:34:04 C'est extrêmement important et il a raison de dire que la présomption d'innocence elle est souvent malmenée,
00:34:10 souvent même oubliée et souvent malheureusement la presse aussi n'a pas ce souci déontologique
00:34:16 de faire attention à la manière dont elle va traiter ses affaires.
00:34:20 Souvent c'est des affaires qui concernent des personnes célèbres ou des ministres
00:34:24 et malheureusement elles sont trop abordées à charge et c'est pour ça que c'est très important ce qui vient d'être dit.
00:34:31 Je voudrais quand même rajouter une chose, c'est qu'en général ces personnes ont quand même la vie,
00:34:35 la réputation, la famille qui a souffert de tout ça.
00:34:39 Oui, on n'en parle pas mais il y a un effet domino.
00:34:42 La famille, les enfants, frères, sœurs, etc.
00:34:45 C'est vrai que c'est difficile de trouver une normalité dans la vie par la suite.
00:34:50 Jean-Michel Fauvergne.
00:34:51 Oui, moi j'aime beaucoup aussi l'analyse de l'avocat de Jérémy Calfon.
00:34:55 En fait, qu'est-ce qu'il nous dit ? Il nous dit que la présomption d'innocence existe mais ce n'est pas uniquement un principe.
00:35:03 Ça doit être un principe philosophique.
00:35:05 C'est-à-dire qu'on peut être accusé de tout ce qu'on veut mais à un certain moment,
00:35:10 à partir du moment où on n'est pas coupable, la culpabilité n'est pas prononcée et elle sera prononcée ou non plus tard,
00:35:18 et là on le voit sur cette affaire-là, à ce moment-là il faut respecter ce principe philosophique.
00:35:23 Il faut le respecter jusqu'au bout, y compris dans son travail.
00:35:25 On ne doit pas être viré de son boulot parce qu'on est ça, y compris pour les ministres.
00:35:29 Et là je reviens sur la présomption d'innocence et en particulier la jurisprudence baladure.
00:35:41 Ils disaient qu'à partir du moment où on est mis en examen, le ministre doit démunitionner.
00:35:45 Mais non, pas du tout, pas du tout.
00:35:47 C'est juste une enquête et c'était une erreur fatale.
00:35:50 Et heureusement qu'on a arrêté avec ça.
00:35:54 Je me rappelle très bien des accusations au tout début où le ministre de l'Intérieur a été nommé.
00:35:59 Vous vous rappelez, c'est des accusations et des casserolades à chaque fois qu'il prenait la parole par des gens.
00:36:04 On en a parlé sur ce plateau.
00:36:05 Voilà, par des gens, beaucoup de femmes et des hommes qui le jugeaient déjà coupable.
00:36:15 À partir du moment où il a été innocenté par la justice, on ne les a pas vus dire "on s'est trompé, excusez-nous".
00:36:21 Et il a bien fait de ne pas démissionner.
00:36:23 Il a bien fait de ne pas démissionner, tout à fait.
00:36:25 Un dernier mot, Jérémie Calfon, sur le sujet ?
00:36:29 Oui, il faut bien savoir que cette affaire a éclaté en août 2021.
00:36:36 2021, oui.
00:36:38 Et nous sommes en 2023.
00:36:40 Ça peut paraître extrêmement lent, mais en réalité par rapport à la procédure française, c'est extrêmement rapide.
00:36:44 Ce que je voudrais dire, c'est que si Benjamin Mendy avait été mis en examen
00:36:48 et avait comparé devant une cour d'assises en France, le délai aurait probablement été doublé.
00:36:53 Donc cette présomption d'innocence que l'on doit avoir et qui doit transpirer dans la société
00:36:57 est d'autant plus importante que la procédure est longue.
00:36:59 Et nous le savons, en France, la procédure est particulièrement longue
00:37:02 en raison de la clochardisation de la justice.
00:37:04 Et donc cette présomption d'innocence doit être respectée,
00:37:08 notamment en raison des longueurs irraisonnées des procédures dans notre pays.
00:37:12 Merci beaucoup pour votre analyse, Jérémy Calfon.
00:37:16 C'est toujours un plaisir de vous avoir sur nos plateaux.
00:37:19 Merci mille fois. Petite réaction, peut-être Amine Elbaï.
00:37:24 Moi, vous savez, je reste très vigilant.
00:37:28 Pardonnez-moi, je ne partage pas exactement le même point de vue qui vient d'être partagé.
00:37:33 Je crois à la présomption d'innocence, assurément.
00:37:36 Je crois que le système juridique au Royaume-Uni n'est absolument pas le même qu'en France.
00:37:42 Pourquoi ? Parce que M. Benjamin Mendy, d'abord, effectivement, il est reconnu non coupable.
00:37:46 Je crois qu'il a beaucoup souffert de sa détention.
00:37:49 J'espère qu'il pourra se reconstruire avec ses proches.
00:37:51 Pourquoi pas reprendre une carrière sportive ?
00:37:54 Mais il y a deux éléments, d'abord sur le plan judiciaire et ensuite sur le plan sportif.
00:37:57 Mais sur le plan judiciaire, d'abord, sur le plan judiciaire, il y a la deuxième mi-temps.
00:38:01 C'est la procédure civile.
00:38:03 Sur la procédure pénale au Royaume-Uni, vous êtes jugé par 12 jurés populaires
00:38:07 qui ne connaissent absolument rien au droit.
00:38:08 Ils sont tirés au sort et ils doivent avoir vraiment une preuve très certaine
00:38:12 de l'existence d'un viol.
00:38:15 Au civil, ce n'est pas la même chose.
00:38:16 Il se peut que les huit ou l'une des huit plaignantes aille ensuite au civil
00:38:22 pour demander une indénisation.
00:38:23 Au civil, c'est trois magistrats professionnels qui évaluent la pertinence des preuves,
00:38:31 mais la possibilité de l'existence d'un viol.
00:38:34 Ils ne sanctionnent pas le viol directement.
00:38:36 Ils peuvent sanctionner, sur le plan civil, la possibilité au regard des preuves
00:38:40 de l'existence d'un viol et elle pourrait même être dédommagée.
00:38:43 Il faut bien comprendre que la procédure civile au Royaume-Uni n'est pas la même qu'en France.
00:38:47 Et en cela, j'entends dire qu'il ne faut pas que cette affaire serve à confisquer,
00:38:52 à priver la parole des femmes.
00:38:54 Ce qui m'amène à dire, sur le deuxième point, sur le plan sportif,
00:38:57 moi j'étais, avant de faire du droit et avant de faire de la politique,
00:39:00 j'ai été six ans dirigeant dans un club de football professionnel à Lille, au LOSC.
00:39:04 Et tous les week-ends, nous avons toujours eu à cœur de rappeler
00:39:07 aux jeunes joueurs professionnels d'être très prudents sur leur hygiène de vie,
00:39:11 de respecter leur entourage, de ne pas sortir dans les soirées,
00:39:15 de ne pas s'afficher sur les réseaux sociaux avec des voitures de luxe,
00:39:18 des montres de luxe, d'essayer d'être exemplaires.
00:39:21 Et je crois que M. Mendy, comme tous les joueurs de football professionnel,
00:39:24 ont un devoir d'exemplarité.
00:39:26 Et aussi et surtout parce qu'une femme, ça se respecte.
00:39:29 Et je crois que les témoignages, et certains témoignages au-delà de la procédure pénale
00:39:33 qui ont pu être diffusés notamment par la presse, sont quand même assez accablants.
00:39:37 Je crois qu'il faut aussi, de ce point de vue-là et sur le plan sportif,
00:39:41 remettre un petit peu d'ordre.
00:39:43 - On va retrouver notre ami Jacques Vendredou, journaliste européen et visage très régulier.
00:39:48 Et sur l'antenne de CNews, bonjour Jacques, ou plutôt bonsoir, je suis ravi de vous avoir.
00:39:54 Que vous inspire ce retournement de situation ?
00:39:57 Et on aborde évidemment le volet sportif avec vous,
00:40:01 mais d'abord une première réaction Jacques.
00:40:03 Et merci d'être avec nous.
00:40:05 - Je suis surpris quand même malgré tout, parce que j'écoutais vos invités.
00:40:09 C'est vrai qu'a priori, tout était très accablant pour Benjamin Mendy.
00:40:16 Il se trouve qu'il a trouvé, et tant mieux pour lui,
00:40:19 un avocat, une avocate qui connaît bien ce genre de problème.
00:40:23 Il ne faut pas non plus aussi faire les questions et les réponses.
00:40:26 Il a été accusé, il y a un chef, je crois qu'il y a sept chefs d'accusation
00:40:31 pour viol et tout a été démonté un par un.
00:40:34 Donc j'entends ce que dit votre interlocuteur,
00:40:36 c'est vrai que l'affaire est loin de se terminer,
00:40:39 c'est vrai qu'il peut y avoir des appels,
00:40:41 mais au moment où on parle, je veux dire, il est blanchi, qu'on le veuille ou non.
00:40:45 Que ça plaise ou non, il est blanchi.
00:40:47 Je veux dire, il est exempt de tout soupçon, tout a été démonté en bonne et due forme.
00:40:51 Maintenant le problème, si vous voulez, dans ce genre de situation,
00:40:55 c'est que ça fait deux ans que cette histoire dure, c'est long.
00:40:59 C'est long, deux ans.
00:41:01 Deux ans, c'est très long. Il a fait quatre ou cinq mois de prison.
00:41:03 Je veux dire, il ne s'est pas entraîné pendant deux ans.
00:41:05 Alors vous me direz, ce n'est pas non plus un martyr de la société.
00:41:07 Benjamin Mandy, il a bien gagné sa vie dans une autre vie.
00:41:10 Maintenant, comment il va se reconstruire ?
00:41:11 Et vous savez, c'est ce que je me suis permis de dire à plusieurs reprises,
00:41:15 on peut porter toutes les accusations qu'on veut.
00:41:17 Il faut avoir des preuves en béton.
00:41:18 Il faut être sûr, sûr, sûr.
00:41:21 Et là, il faut respecter, à mon avis, sur ce que je connais,
00:41:24 en tous les cas du football et de cette affaire,
00:41:26 il faut, comme dans toutes les affaires d'ailleurs,
00:41:28 parce que ça peut arriver à n'importe qui,
00:41:30 il faut respecter la présomption d'innocence.
00:41:32 Deuxièmement, un premier temps, c'est l'abaissé de la justice.
00:41:35 Là, pour le moment, il a été accusé pendant deux ans.
00:41:38 Et puis, petit à petit, tous les points ont été "effacés",
00:41:44 ne me prenez pas sur ce que je dis.
00:41:46 En tous les cas, ils ont été effacés.
00:41:49 Oui, c'est le cas de le dire concernant cette histoire de ce matin.
00:41:54 Tout le monde est surpris, tout le monde est étonné.
00:41:55 Mais quelque part, il a fait ou il n'a pas fait ?
00:41:58 La justice anglaise considère qu'il n'a pas fait.
00:42:02 Donc, il n'a aucune raison de ne pas être blanchi.
00:42:05 Maintenant, l'autre sujet, et vous avez raison de l'évoquer,
00:42:08 même si c'est quand même le moins grave,
00:42:10 parce qu'il faut aussi penser aux femmes,
00:42:11 c'est sa carrière maintenant.
00:42:13 Qu'est-ce qu'il va faire ? Il a 29 ans,
00:42:14 il est champion du monde de football,
00:42:16 il a joué dans des grands clubs,
00:42:19 il a joué notamment à Manchester City.
00:42:23 Je vous rappelle quand même, en passant,
00:42:24 que Guardiola a pris sa défense officiellement au tribunal.
00:42:27 Et tout le monde dit que ça ne justifie rien,
00:42:30 que ce n'est pas une mauvaise personne dans la vie.
00:42:32 Ce n'est pas une mauvaise personne,
00:42:33 ce n'est pas un diable comme certains auraient pu le présenter.
00:42:38 Et puis, il a joué à Monaco, l'Aix-Monaco quand même,
00:42:41 il a été formé au Havre.
00:42:43 Je pense que quelque part, s'il veut se refaire une santé,
00:42:46 je parle bien sur le plan sportif,
00:42:48 je ne me permettrai pas de parler d'autre chose,
00:42:51 il peut retourner dans un club comme le Havre,
00:42:53 qui l'a formé.
00:42:54 Il y a Jean-Michel Roussier qui est un bon président,
00:42:56 il y a Mathieu Baudemare qui est un bon manager général.
00:42:59 Peut-être qu'ils peuvent lui redonner une chance
00:43:02 à partir du moment où il a le droit de rejouer au football.
00:43:05 Jacques, Christophe Luthau, qui est un agent de joueurs
00:43:09 qui fréquente le milieu du football depuis plus de 20 ans,
00:43:12 était mon invité dans Mini-News.
00:43:15 Je lui ai posé exactement la même question,
00:43:16 comment voyait-il potentiellement son avenir ?
00:43:21 On l'écoute et j'aimerais que vous réagissiez justement
00:43:24 sur les propos de Christophe Luthau.
00:43:26 Écoutez-le.
00:43:27 Aujourd'hui, je le vois rebondir ni plus ni moins
00:43:32 qu'en Arabie Saoudite, la destination à la mode.
00:43:37 L'Arabie Saoudite ne fait pas venir que des pré-retraités.
00:43:41 Ils investissent massivement depuis quelques semaines,
00:43:44 depuis quelques mois, y compris sur des joueurs
00:43:46 qui ont 26-27 ans.
00:43:48 Et n'oublions pas l'âge du joueur.
00:43:52 C'est ce que proposait Christophe Luthau,
00:43:55 mais moi j'avais réagi quand j'étais en train de l'interviewer
00:43:57 en me disant "il faut l'exfiltrer".
00:43:59 Mais je pense que le terme "exfiltrer" moi m'a gêné
00:44:03 parce que la plus belle des revanches serait peut-être
00:44:05 qu'il puisse rebondir, et je m'adresse aux spécialistes
00:44:08 que vous êtes, ce serait qu'il rebondisse dans un grand club
00:44:11 en Europe plutôt que ce terme d'exfiltrer.
00:44:14 Exfiltrer, ça veut dire que quelque part,
00:44:16 il est encore coupable, alors que la justice britannique
00:44:18 a dit qu'il n'était pas coupable.
00:44:20 Ce serait ça donc plutôt la solution ?
00:44:21 Qu'est-ce que vous en pensez Jacques ?
00:44:23 Exfiltrer, je trouve que le mot il est quelque part indécent.
00:44:27 Enfin je veux dire, il n'y a aucune raison de l'exfiltrer.
00:44:30 On est d'accord.
00:44:31 Il a été jugé pendant deux ans,
00:44:33 il a été jugé non coupable ce matin.
00:44:38 Tout le monde prend acte de cette décision.
00:44:41 Pendant deux ans il était un pariat,
00:44:45 là maintenant il est...
00:44:47 Je veux dire, il faut faire confiance à la justice.
00:44:48 À partir du moment où elle a pris une décision,
00:44:50 il ne va pas vivre avec ça toute sa vie.
00:44:52 Même si ça va le marquer à vie.
00:44:54 Je répète, il a fait quatre mois de prison.
00:44:55 Je rappelle aussi, parce qu'on parle de Benjamin Mendy,
00:45:00 mais l'entourage de Benjamin Mendy, même si c'est...
00:45:04 Oui, on l'a évoqué avec mes invités.
00:45:07 Vous ne pensez pas qu'ils ont morflé ?
00:45:08 Vous ne pensez pas qu'ils portent ça comme un boulet ?
00:45:11 Moi je crois qu'il faut faire simple.
00:45:12 Pendant deux ans, il a été accusé
00:45:15 et pendant deux ans il est passé au tribunal régulièrement.
00:45:18 Il a fait quatre mois de prison.
00:45:20 Il a été la risée de tout le football mondial.
00:45:24 Il est champion du monde de football quand même,
00:45:25 il ne faut pas l'oublier, en 2018.
00:45:27 Donc ce n'est pas n'importe qui.
00:45:28 Je le répète, il a joué à Monaco.
00:45:30 Il était titulaire indiscutable à Manchester City,
00:45:35 qui est l'un des plus grands clubs du monde.
00:45:37 Maintenant, il faut qu'il tente de passer à autre chose.
00:45:40 Et moi je pense que la meilleure solution,
00:45:42 l'Arabie saoudite, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
00:45:45 Parce qu'il ne peut plus en faire une affaire financière.
00:45:48 Il est obligé maintenant de rentrer "dans le rang".
00:45:51 Et puis la saison, elle démarre, elle démarre dans un mois.
00:45:54 Il a arrêté de jouer pendant deux ans.
00:45:56 Il ne va pas se remettre en forme pendant un quart d'heure.
00:45:58 Donc tout ça se prépare.
00:45:59 Et ça se prépare avec un club sain,
00:46:02 avec un club qui va lui faire confiance
00:46:04 et un club qui va lui redonner sa chance.
00:46:07 Moi je pense qu'il ne faut surtout pas qu'il aille
00:46:10 en Arabie saoudite ou même au Qatar.
00:46:12 Je crois qu'il faut qu'il reconstruise sa vie
00:46:15 d'une manière sereine dans un club simple,
00:46:18 avec des ambitions.
00:46:20 Moi je pense au Havre, parce qu'il a été formé au Havre.
00:46:22 Et au Havre, je connais bien les dirigeants,
00:46:24 ils sont tout à fait capables de lui donner une chance.
00:46:26 Pourquoi pas ?
00:46:27 Je vous garde encore avec nous
00:46:29 jusqu'à la prochaine pause publicitaire, mon cher Jacques.
00:46:32 Un petit tour de table.
00:46:34 Ronaud Mazoyer, vous êtes resté avec nous.
00:46:36 Vous en pensez quoi de cette affaire ?
00:46:38 En fait, cette affaire, on peut en faire une analogie
00:46:40 avec aussi ce qui se passe sur le traitement
00:46:42 qu'on a de la présomption d'innocence.
00:46:44 Parce que là, c'est médiatisé.
00:46:46 Là, on sait publiquement qu'il est jugé non coupable.
00:46:49 Il y a combien de gens, et je peux même penser aux policiers,
00:46:52 qui sont mis en cause pénalement dans des affaires
00:46:55 et qui ont des non-lieux qui sont prononcés
00:47:00 ou ils sont jugés non coupables.
00:47:01 Et c'est malheureusement pas repris dans la presse.
00:47:04 Et les familles souffrent tout autant.
00:47:06 Et là, on en parle parce que c'est Benjamin Mendy,
00:47:08 il est jugé à Manchester City,
00:47:09 il est à l'équipe de France, comme Jacques le disait.
00:47:11 C'est pas un renoki, quoi.
00:47:13 Il y a des gens qui sont mis en cause
00:47:14 et qui sont aussi blanchis,
00:47:16 ou qui ont des non-lieux,
00:47:17 il y a une mise en lieu et on sait pas,
00:47:18 et c'est pas rétabli médiatiquement dans la presse, par exemple.
00:47:23 Naïm M. Fadel et Amine Elbaye.
00:47:26 Pour moi, c'est important d'aborder ça
00:47:29 d'une manière qui laisse pas planer un doute.
00:47:32 Il est acquitté, point, à la ligne.
00:47:34 Maintenant, il s'agit pour lui, effectivement, de se reconstruire.
00:47:37 Je suis d'accord avec vous, Thierry,
00:47:38 il ne peut pas se reconstruire en dehors des clubs,
00:47:41 notamment en France ou des clubs européens.
00:47:43 S'il est, comme a dit M. Hutto, c'est ça ?
00:47:46 Christophe Hutto, oui.
00:47:48 J'ai moi-même pas trop aimé cette expression d'exfiltration,
00:47:52 ça va en rajouter à son valeur.
00:47:53 Donc, effectivement, et j'espère pour lui aussi
00:47:55 que ses sponsors vont de nouveau lui faire confiance.
00:47:58 Et puis, évidemment...
00:47:59 Oui, parce que là, il a tout perdu.
00:48:01 Il a tout perdu, on l'a pas évoqué,
00:48:02 mais il a tout perdu, les sponsors, etc.
00:48:05 Jean-Michel Fauvergue.
00:48:08 Oui, alors moi, je voudrais me pencher sur sa détention provisoire.
00:48:11 Il a fait quatre mois de prison et il est innocent.
00:48:15 Donc, ça arrive, ça arrive assez souvent
00:48:18 et on ne va pas ajouter l'anathème sur l'acte de procédure
00:48:21 parce que quelquefois, il est nécessaire
00:48:23 pour pas qu'il y ait de déperdition de preuves.
00:48:25 Mais quand même, il a fait quatre mois de prison,
00:48:27 donc il faut savoir comment quelqu'un qui sort innocent
00:48:30 d'un procès comme ça se reconstruit
00:48:32 et arrive à récupérer ces quatre mois de taule qu'il a fait gratuitement.
00:48:37 Ça, c'est la première chose, mais on peut aussi étendre ça,
00:48:39 et on le disait tout à l'heure au niveau des policiers,
00:48:43 sur des contrôles judiciaires qui sont inappropriés quelquefois
00:48:47 et qui, dans une affaire qui va se terminer par un non-lieu,
00:48:51 j'ai plusieurs affaires en tête sur des policiers
00:48:53 avec des contrôles judiciaires et avec l'interdiction de faire leur boulot.
00:48:58 Comment on arrive à rattraper ça ?
00:49:00 Psychologiquement, on ne peut pas.
00:49:02 Matériellement, c'est très dur.
00:49:04 Il y a quand même des recours en France,
00:49:06 je suppose qu'en Grande-Bretagne aussi,
00:49:10 il y a quand même des recours pour essayer de faire compenser ça financièrement.
00:49:15 Mais psychologiquement, c'est un échec total.
00:49:18 On est complètement détruit quand on sort de ça.
00:49:20 Jacques, il va falloir qu'il soit très fort physiquement
00:49:24 parce qu'évidemment, il a fait de la prison.
00:49:26 L'affaire remonte à 2021,
00:49:28 mais il va falloir qu'il soit très fort dans sa tête aussi pour surmonter tout ça.
00:49:32 Et le regard des autres aussi, qu'on n'évoque pas, dans les stats,
00:49:36 comment ça va se passer ?
00:49:37 Quel que soit le club qu'ils choisissent.
00:49:39 Maintenant, pour un peu connaître, sans être un ami intime,
00:49:44 Benjamin Mendy ou des footballeurs de très haut niveau
00:49:46 qui ont eu des galères comme ça, des drames comme ça,
00:49:49 ils sont très forts dans leur tête parce que ce sont avant tout des compétiteurs.
00:49:53 Ce sont des gens qui aiment gagner.
00:49:55 S'il joue à Manchester City, s'il a été titulaire,
00:49:58 s'il a le soutien de Guardiola, croyez-moi, quelque part, il le mérite.
00:50:02 Mais où je suis complètement d'accord avec tous vos invités,
00:50:05 c'est que là, évidemment, on en parle parce que c'est Mendy.
00:50:08 Encore, on va diaboliser le football.
00:50:10 Vous savez, il y a encore déjà des mauvaises langues qui disent, depuis ce matin,
00:50:13 oui, il a encore de l'argent de côté,
00:50:15 peut-être qu'il a acheté, je veux dire, le « désistement » de ses victimes.
00:50:20 Parce que c'est sans fin, cette histoire, elle est sans fin.
00:50:23 Il faut rester au plus simple.
00:50:24 Il a été jugé pendant deux ans.
00:50:27 Ce matin, il y a eu deux jugements négatifs,
00:50:31 là, le troisième est positif.
00:50:33 Et maintenant, il faut en rester là.
00:50:35 Et puis, il faut lui redonner sa chance.
00:50:37 Point barre. Et puis, c'est tout.
00:50:38 Quand je parle d'un club sain comme le Havre,
00:50:42 oui, il revient à la maison.
00:50:43 Voilà, il revient à la maison et puis il s'entraîne.
00:50:46 Mais je pense que physiquement et psychologiquement,
00:50:49 un sportif de très, très haut niveau peut se remettre de ce genre de drame
00:50:55 parce que c'est une porte de sortie.
00:50:56 Ça va être un combat avec lui-même.
00:50:58 Et il voudra prouver à tout le monde que ce n'est pas la personne qu'on a présentée.
00:51:02 Jacques Vendredi, Naïm Amfadel, qui vous aime beaucoup,
00:51:04 vous le savez, a une question à vous poser.
00:51:06 Jacques, est-ce que vous avez été mandaté par le Havre ?
00:51:10 Non, mais non, mais...
00:51:12 - Dites-nous tout, on dirait Thierry. - On veut tout savoir, Jacques.
00:51:17 Non, je taquine.
00:51:19 Bon, merci.
00:51:20 Je dis simplement qu'il a joué à Monaco,
00:51:23 qu'il a joué à Manchester City.
00:51:24 Il ne pourra plus jamais jouer en Angleterre.
00:51:26 Ça, c'est sûr et certain.
00:51:27 Parce que là, ça va être compliqué.
00:51:29 Maintenant, j'aime cette expression,
00:51:32 "rentre à la maison où tu as été formé,
00:51:34 on va te remettre en forme et on va voir comment ça se passe".
00:51:38 C'est un message d'affect.
00:51:40 Moi, c'est le message que je me permets de lui faire passer.
00:51:42 Rentre, rentre au Havre.
00:51:43 Ils vont s'occuper de toi s'ils sont d'accord.
00:51:45 Voilà.
00:51:46 Merci mille fois, Jacques Vendredi.
00:51:48 C'est toujours un plaisir.
00:51:48 Vous êtes en vacances, là, Jacques ?
00:51:51 Je fais un petit break.
00:51:51 Vous faites un petit break.
00:51:53 Un break bien mérité.
00:51:54 Et désolé de vous avoir dérangé dans votre break, mon cher Jacques.
00:51:57 Mais c'est important de vous avoir dans Punchline.
00:52:00 Passez de bonnes vacances.
00:52:02 Mais peut-être qu'on aura l'occasion de se retrouver d'ici là sur nos plateaux,
00:52:04 évidemment, parce que vous êtes toujours disponibles pour nous.
00:52:06 Et c'est un bonheur de vous avoir.
00:52:07 Merci mille fois, mon cher Jacques.
00:52:09 Merci.
00:52:10 On va marquer une pause, si vous le voulez bien.
00:52:12 Et puis, on va évoquer
00:52:14 on va évoquer 100 jours.
00:52:18 100 jours.
00:52:19 Et vous savez pourquoi ?
00:52:20 C'est les 100 jours de Bonaparte, de Napoléon, quand il est parti de Lille.
00:52:26 C'est ça ?
00:52:27 Oui, c'est ça.
00:52:28 Non, on va parler des...
00:52:29 On va parler des élections, je crois.
00:52:30 Oui, voilà.
00:52:31 Non, on va parler d'Emmanuel Macron.
00:52:33 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:52:35 Vous êtes bien sur Punchline.
00:52:38 Et on va remercier, évidemment, Renaud Bazoyer, secrétaire Allianz 75.
00:52:43 Merci mille fois en tous les cas.
00:52:44 Vous êtes le bienvenu sur ce plateau.
00:52:45 À tout de suite.
00:52:46 Bienvenue.
00:52:50 Il est quasiment 18h02.
00:52:53 C'est Punchline été jusqu'à 19h.
00:52:55 On se retrouve dans quelques instants avec mes grands témoins du soir.
00:52:58 Mais tout de suite, la salle info.
00:52:59 Et l'info ce soir, c'est Trina Magdine.
00:53:01 Un pic de 685 kilomètres de bouchons enregistré peu avant midi ce samedi.
00:53:09 C'est ce qu'a annoncé Bison Futé, qui avait classé rouge cette journée dans le sens des départs.
00:53:13 L'autoroute A10 et l'autoroute A7 restent les deux axes les plus encombrés.
00:53:18 Dimanche est classé orange au niveau national dans les deux sens et rouge en Ile-de-France pour les retours.
00:53:24 Une sapeur-pompier volontaire de 19 ans est décédée ce matin,
00:53:28 dès suite d'une intervention dans l'Allier.
00:53:30 Les pompiers avaient été appelés pour traiter un début d'incendie
00:53:32 provoqué par un impact de foudre tombé sur un arbre à Saint-Désiré.
00:53:37 Mais l'arbre en question s'est brusquement effondré sur elle.
00:53:40 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi sur Twitter.
00:53:43 Il a exprimé sa tristesse et adressé ses sincères condoléances à la famille de la victime
00:53:48 et à tous les sapeurs-pompiers.
00:53:51 Le procureur de Digne-les-Bains met en garde contre de fausses cagnottes en ligne au nom d'Émile,
00:53:55 le petit garçon de 2 ans et demi disparu depuis une semaine dans les Alpes-de-Haute-Provence.
00:54:00 Le parquet menace d'ouvrir une enquête pour escroquerie.
00:54:03 Si les cagnottes ne sont pas fermées, les faits sont punissables d'une peine de 5 ans de prison.
00:54:11 Merci beaucoup, Trinidad Magdy.
00:54:12 Nous vous retrouvons dans une heure avec moi toujours pour commenter.
00:54:15 Pour cette dernière heure, l'actualité, les débats.
00:54:18 Naïm M. Fadel, Amine Elbaïe, Jean-Michel Fauvergue, Renaud Moiseauyer, qui était avec nous, nous a quittés.
00:54:23 Mais Thomas Bonnet l'a remplacé, journaliste politique CNews.
00:54:28 Bonsoir Thierry.
00:54:29 Vous allez bien ?
00:54:29 Très bien et vous ?
00:54:30 Ça va, ça va.
00:54:31 Vous tenez le choc ?
00:54:32 Oui, on suit les rumeurs de remaniement tout au long de cette journée.
00:54:35 Et j'espère que vous avez des informations à nous donner.
00:54:37 J'espère aussi.
00:54:38 Parce qu'on va parler de ce chiffre 100.
00:54:40 100 jours comme ?
00:54:42 L'apaisement.
00:54:42 L'apaisement.
00:54:43 C'est ce que nous avait promis Emmanuel Macron.
00:54:47 Sarah Fanzai va tout nous raconter.
00:54:49 Et puis ensuite, on va faire un petit quiz.
00:54:51 Enfin, on va un peu s'amuser sur tout ça.
00:54:53 Remaniement par remaniement.
00:54:54 Ceux qui restent, ceux qui peuvent partir.
00:54:55 Enfin bref.
00:54:56 Mais d'abord, Sarah Fanzai.
00:54:57 Le président de la République doit prendre la parole dans les prochains jours.
00:55:03 Il ferait bien de parler parce qu'avec ce qui s'est passé récemment,
00:55:08 je pense qu'il y a des choses à dire.
00:55:09 En attendant, les Français font leur propre bilan de ces trois mois dits d'apaisement.
00:55:14 D'après un récent sondage, 78% d'entre eux estiment que le président de la République
00:55:19 n'a pas atteint les objectifs fixés à l'issue des 100 jours.
00:55:22 Et son silence les déçoit.
00:55:24 J'ai eu info de ça il y a quelques jours.
00:55:27 Ça ne me surprend pas plus que ça.
00:55:28 Monsieur Macron, pour moi, je suis déçu.
00:55:31 Franchement, je suis déçu.
00:55:32 Il n'a qu'à être cohérent avec tout le monde.
00:55:34 Et qu'il essaye d'apaiser tout le monde.
00:55:36 Lors de son discours, Emmanuel Macron pourrait conforter
00:55:39 Elisabeth Borne à son poste de Premier ministre.
00:55:42 Pourtant, 65% sont favorables à un remaniement.
00:55:46 Pour l'heure, ni la date, ni la forme de son discours ne sont connues.
00:55:51 Je suis le capitaine, Emmanuel Macron.
00:55:53 Voilà, Thomas Monet, les Français sont dans l'attente.
00:55:57 Quand ? Où ? Quand ? Comment ?
00:55:59 Il y a une fenêtre de tir la semaine prochaine,
00:56:01 puisqu'Emmanuel Macron sera à Bruxelles en début de semaine pour le Conseil européen.
00:56:06 Et puis, en fin de semaine prochaine, le week-end, il part en Océanie.
00:56:09 Donc, il y a une fenêtre de tir au milieu de la semaine prochaine
00:56:11 pour une intervention du chef de l'État.
00:56:13 Sous quelle forme ? On l'ignore.
00:56:14 Ça peut tout aussi être une allocution, une interview à la télévision,
00:56:18 une interview dans la presse quotidienne régionale, nationale.
00:56:21 On n'a pour l'instant aucun élément.
00:56:23 Évidemment, les rumeurs qui persistent sont celles d'un possible remaniement
00:56:27 que le chef de l'État pourrait annoncer pour ce bilan.
00:56:29 Bilan qui, d'ailleurs, est jugé très sévèrement par les Français.
00:56:32 Vous avez vu dans le sujet, 65% réclament un changement de Premier ministre.
00:56:36 Et il sont 78% à estimer que Emmanuel Macron n'a pas atteint
00:56:40 ses objectifs d'apaisement, d'unité, comme il l'avait annoncé le 17 avril dernier.
00:56:44 Jean-Michel Fauvergue, j'aimerais vous entendre.
00:56:47 100 jours, apaisement, bilan, perspective.
00:56:51 Vous disiez que les Français sont dans l'attente de faire un vrai, mauvais jeu de mots.
00:56:58 Ils sont dans l'attente dans les campings.
00:57:00 Ils sont en vacances en ce moment.
00:57:02 Et donc, je ne suis pas persuadé qu'ils attendent des déclarations
00:57:06 ou des remaniements ministériels.
00:57:08 Mais pour le coup, nous, on l'attend.
00:57:11 On va voir ce que ça donne.
00:57:13 Je pense qu'il y a un certain nombre de ministres qui ont un peu chaud en ce moment.
00:57:19 Je pense au ministre de la...
00:57:22 - L'éducation. - L'éducation nationale, oui, bien sûr.
00:57:24 - C'est de lui dont vous vouliez parler. - Oui.
00:57:25 - D'accord. - Tout à fait.
00:57:27 Il y en a d'autres aussi.
00:57:27 Je pense qu'il serait nécessaire d'avoir un remaniement.
00:57:31 Alors, je ne sais pas quand, mais d'avoir un remaniement pour remettre
00:57:33 un coup de boost un peu à ce gouvernement,
00:57:36 dont à part quelques personnalités qui ont fait le job et plus que le job,
00:57:43 je pense en particulier à Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:57:49 qui, visiblement, sur les émeutes et sur le service d'or du 14 juillet,
00:57:56 a magistralement mené les choses.
00:58:00 Je crois que...
00:58:02 Je pense que ça devrait bouger.
00:58:04 Alors, quand ? Effectivement, c'est plutôt la question "quand".
00:58:09 - Oui, c'est ça. - Est-ce que ça va bouger ?
00:58:12 - Amine. - Oui, d'abord, un constat simple.
00:58:15 100 jours, vous savez que la France surmonte des crises,
00:58:19 des crises sécuritaires avec les émeutes.
00:58:22 Nous sommes à plus de 500 jours de guerre en Ukraine.
00:58:24 Il y a eu hier, le 14 juillet, on aurait aimé une allocution présidentielle
00:58:27 pour savoir où le président entend mener le pays sur la politique de la nation,
00:58:32 sur les investissements à venir et sur les efforts que Gabriel Attal a demandé
00:58:36 aux Français dans un contexte d'après-retraite,
00:58:38 dans un contexte d'inflation.
00:58:41 On attend aujourd'hui du gouvernement des garanties.
00:58:44 Et malheureusement, les Français, en cette période pourtant très agitée,
00:58:49 n'ont pas d'informations et n'ont pas de contact,
00:58:52 de communication avec le président de la République.
00:58:54 Je tiens quand même à dire qu'on a un problème aujourd'hui
00:58:56 de communication et d'identification dans ce gouvernement.
00:59:00 En plus d'être un gouvernement inutile, c'est surtout un gouvernement dépensier.
00:59:06 Non, je suis cash parce qu'on a 41 ministres.
00:59:09 Excusez-moi, je ne connais pas, je serais incapable...
00:59:12 - Encore un petit jeu avec Thomas Bonnet.
00:59:13 - Ah ben je serais incapable de vous donner le nom des deux tiers des ministres.
00:59:17 On ne les connaît pas.
00:59:18 D'abord, ils ne représentent pas et ils ne ressemblent pas au peuple français.
00:59:22 On a des secrétaires d'État que manifestement,
00:59:24 Emmanuel Macron a confondu avec des secrétaires.
00:59:27 Et je vous le dis, moi, je crois très sincèrement,
00:59:29 et c'est là où il y a un vrai problème dans ce gouvernement,
00:59:33 c'est qu'on a 42 ministres qui coûtent 174 millions d'euros par an aux Français,
00:59:40 sans parler de McKinsey, sans parler des cabinets de conseil.
00:59:43 C'est le gouvernement le plus dépensier de la Ve République.
00:59:47 Et ça, pour le coup, dans un contexte où on demande aux Français de faire des efforts,
00:59:51 pardonnez-moi, ce n'est pas acceptable.
00:59:53 - Dany, Madame Fadel, et ensuite, on va jouer un petit jeu avec Thomas Bonnet.
00:59:57 - Moi, je pense à cette période qu'on a connue de guérilla urbaine, de chaos,
01:00:02 qui a tétanisé le pays, qui a fait mal à la cohésion nationale,
01:00:07 qui a fracturé encore plus le pays et qui a montré combien,
01:00:11 depuis une cinquantaine d'années, on n'a pas géré les problèmes,
01:00:15 on a laissé le laxisme et la punité.
01:00:17 On voit bien que revient la question de la délinquance des mineurs,
01:00:22 la question aussi de la place et du rôle des parents,
01:00:24 qu'il faut absolument rétablir, en tout cas les responsabiliser dans leur rôle.
01:00:32 On voit bien qu'aujourd'hui, on a un problème aussi d'identité commune,
01:00:36 d'une France une et indivisible, d'appartenance commune.
01:00:39 On est clairement dans ce qu'on a voté dernièrement, c'est-à-dire le séparatisme.
01:00:44 Et donc, ce sont des enjeux qui sont extrêmement importants pour le pays,
01:00:48 qui sont extrêmement importants dans le devenir ensemble,
01:00:50 qui aujourd'hui, on a pris l'expression en pleine gueule, tout ça.
01:00:55 Et je trouve dommage que le président de la République tarde à parler à la nation.
01:01:00 Aujourd'hui, il doit parler à la nation, il doit dire où il va amener le peuple
01:01:04 et quelle est la politique, la vision qu'il donne à tout ça
01:01:07 et quelles sont les décisions qu'il va prendre pour rétablir cette cohésion sociale
01:01:11 et rétablir l'ordre républicain.
01:01:14 On va regarder une petite liste de ministres que François va nous diffuser.
01:01:20 Ceux qu'on souhaite voir rester, ceux qu'on souhaite voir partir.
01:01:23 Et ensuite, Thomas Bonnet, j'espère que vous avez bien révisé vos fiches
01:01:27 et que vous connaissez le gouvernement par cœur parce qu'il va vous interroger.
01:01:30 Alors moi, je ne peux pas participer, je suis journaliste, je ne pourrais pas répondre.
01:01:32 Là, je me défonce.
01:01:34 D'abord, ministres que les Français souhaitent voir rester.
01:01:36 Donc, Bruno Le Maire, 37%.
01:01:39 Sébastien Lecornu, 34%.
01:01:41 Gérard Le Darman, 31%.
01:01:43 On peut ajouter Gabriel Attal.
01:01:47 Gabriel Attal n'est pas dans le sondage, mais il apparaît dans le sondage.
01:01:51 Et Marlene Schiappa, 14%.
01:01:53 Oui, avec Lefaux-Marianne, évidemment.
01:01:55 Mais oui, ils sont en dernier, les deux derniers.
01:01:58 Et Gabriel Attal, Thomas ?
01:02:00 Gabriel Attal, 31%, en fait, comme Gérard Le Darman.
01:02:03 Très logique, tout ça. Pas surprenant.
01:02:06 Vous êtes prêts ?
01:02:08 C'est intéressant parce que dans ce baromètre, en fait, il n'y a quasiment que les ministres
01:02:11 qui sont identifiables, je pense, par une majorité de Français.
01:02:14 Parce que c'est vrai que si on élargit aux 41 ministres,
01:02:17 ajoutez le ministère de la Justice, ça devient...
01:02:19 Il y a du pont Moretti, effectivement, qui apparaît.
01:02:20 27% de personnes souhaitent voir rester.
01:02:23 Mais les trois premiers, c'est des ministres de droite
01:02:26 et qui sont effectivement dans la politique depuis très longtemps.
01:02:31 Et dans l'action aussi.
01:02:33 Alors Thomas, on pose des petites questions à nos invités ?
01:02:36 Le but, ce n'est pas de faire injure, évidemment, à quelconque ministre.
01:02:38 Évidemment, loin de là.
01:02:39 Pour montrer qu'il y a un problème, sans doute, d'identification,
01:02:42 si je vous cite par exemple Caroline Cailleu, Isabelle Rohm, Olivier Bescht,
01:02:48 Carole Grandjean, Agnès Firmin-Lebaudot.
01:02:50 Est-ce que ces noms évoquent Caroline Cailleu ?
01:02:54 Oui, Caroline Cailleu, bien sûr.
01:02:56 Mais en revanche, ministère ?
01:02:58 Olivier Bescht, c'est donc chargé du commerce extérieur,
01:03:01 de l'attractivité des Français de l'étranger.
01:03:03 Vous avez Carole Grandjean, qui est ministre déléguée auprès du ministre du Travail
01:03:06 sur la formation professionnelle, notamment.
01:03:09 Ou encore Agnès Firmin-Lebaudot, qui est donc chargée
01:03:11 de la prévention de l'organisation territoriale et des professions de santé.
01:03:14 Mais là...
01:03:15 Jean-Michel Pauvergne.
01:03:16 Alors, moi, je les connais parce que j'ai été député avec eux,
01:03:20 donc je les connais physiquement.
01:03:22 J'aurais été incapable pour...
01:03:23 De leur attribuer un ministère.
01:03:24 De leur attribuer le ministère, d'autant que les noms des ministères
01:03:28 et des secrétariats d'État, ils sont archi compliqués.
01:03:31 C'est des trucs à deux, trois tiroirs.
01:03:34 Mais ce que je veux dire quand même, c'est que dans la nomination,
01:03:38 quand vous faites un gouvernement, d'abord, aujourd'hui,
01:03:41 l'idée, c'est de faire un gouvernement paritaire.
01:03:44 Donc, il vous faut moitié homme, moitié femme.
01:03:46 De ce point de vue-là, les choses sont respectées
01:03:49 et on a une première ministre qui est une femme
01:03:51 et c'est plutôt une bonne chose.
01:03:53 Ensuite, vous devez faire aussi avec les gens qui font votre majorité.
01:03:59 Les équipes.
01:04:00 Et vous avez, dans les noms que vous avez dit,
01:04:03 vous avez des gens qui représentent à la fois Renaissance,
01:04:05 des gens qui représentent Horizon,
01:04:07 des gens qui représentent le Modem.
01:04:09 Et donc, vous êtes obligé de mélanger un peu tout ça
01:04:12 en mélangeant aussi les sexes, etc.
01:04:14 Donc, en réalité, faire un gouvernement,
01:04:17 ça doit, moi, je n'ai jamais fait de gouvernement.
01:04:18 Non, ce n'est pas simple, évidemment.
01:04:19 Ça ne doit pas être aisé et on doit arriver à prendre.
01:04:23 Alors là, dans ce gouvernement-là,
01:04:26 on a largement pioché dans l'Assemblée nationale.
01:04:29 C'est plutôt une bonne chose parce que c'est des gens
01:04:30 qui étaient là depuis cinq ans, donc ils connaissent le job.
01:04:32 Et certains ont fait le job, mais ils l'ont fait
01:04:35 sans avoir la publicité qu'ils auraient mérité,
01:04:39 la publicité de leur action.
01:04:40 On aurait pu parler également de Christophe Béchu,
01:04:42 qu'on n'a pas beaucoup entendu, qu'on n'a pas beaucoup vu.
01:04:44 Un peu plus récemment quand même.
01:04:46 Plus récemment, mais au moment des feux de forêt
01:04:48 l'été dernier, etc.
01:04:49 On ne l'a pas vu, il n'était pas présent.
01:04:51 Il y en a qui ont eu du retard à l'allumage,
01:04:52 si j'ose m'exprimer ainsi.
01:04:55 Je ne la garde pas, celle-là, Jean-Michel.
01:04:57 Mais je vous l'autorise.
01:04:58 Ce que je veux dire, c'est que c'est quand même difficile
01:05:00 pour eux, des secrétaires d'État ou des ministres délégués,
01:05:03 d'exister quand vous avez un pouvoir,
01:05:08 et la Ve République c'est ça, semi-présidentiel,
01:05:11 c'est-à-dire qui est personnalisé au maximum,
01:05:13 et avec aussi les ministres que vous avez vus,
01:05:16 qui sont des ministres des vrais poids lourds
01:05:18 et qui prennent toute la lumière des Sunlight.
01:05:21 Dernière info, peut-être Thomas ?
01:05:23 Je trouve ça très intéressant, en cadre maniement,
01:05:25 d'observer les équilibres.
01:05:26 Vous avez dit qu'il y a des personnes qui sont issues
01:05:28 de la majorité.
01:05:29 Parce que c'était aussi une des missions
01:05:30 qui avait été confiée à Elisabeth Borne,
01:05:32 d'élargir cette majorité.
01:05:33 Si réellement Emmanuel Macron est toujours dans cette volonté
01:05:35 d'élargir la majorité, alors le prochain gouvernement,
01:05:38 sans doute les équilibres seront un peu bouleversés.
01:05:41 Il faut imaginer que ça puisse pencher un peu plus à droite.
01:05:43 Et il y a une information que vous n'avez pas donnée,
01:05:44 celle de cet après-midi.
01:05:46 Oui, alors...
01:05:46 Ah pourtant, on observe évidemment toutes les communications
01:05:48 de l'Élysée, pour surveiller s'il y a une déclaration
01:05:52 d'Emmanuel Macron.
01:05:52 Ce qu'on a eu, c'est que le président de la République
01:05:55 a tenu, je cite, "félicité la Première ministre,
01:05:58 le gouvernement et notamment le ministre de l'Intérieur",
01:06:00 parce que les soirées du 13 et 14 juillet
01:06:02 se sont plutôt bien déroulées.
01:06:03 "Une belle journée de fête nationale",
01:06:05 ce sont les mots qui sont rapportés par l'AFP
01:06:07 de la présidence de la République.
01:06:08 J'aime quand vous observez à ce point la politique.
01:06:10 On se crute, précisément.
01:06:11 On se crute, on regarde tout.
01:06:13 Merci en tous les cas.
01:06:15 On va évoquer maintenant un triste classement
01:06:18 pour la France.
01:06:19 Impôts, taxes, la France est toujours championne d'Europe
01:06:22 en la matière.
01:06:24 C'est à l'œil de nos confrères du Figaro aujourd'hui.
01:06:26 Et cela, malgré les promesses répétées,
01:06:28 les Français subissent la plus forte pression fiscale d'Europe
01:06:31 jusqu'au 17 juillet.
01:06:33 Jusqu'au 17 juillet, nous sommes le 15.
01:06:36 Jusqu'au 17 juillet, ils n'auront travaillé que pour payer les impôts
01:06:39 et les cotisations sociales.
01:06:41 Explication ?
01:06:42 Augustin Denadieux, on en parle ensemble.
01:06:45 C'est une première place dont on se serait bien passé.
01:06:48 La France, championne d'Europe de l'imposition.
01:06:51 Selon une étude de l'Institut économique Molinari,
01:06:54 relayée par nos confrères du Figaro,
01:06:56 les Français ne commenceront à travailler pour eux-mêmes
01:06:59 que ce lundi 17 juillet.
01:07:01 Autrement dit, depuis le 1er janvier,
01:07:03 un salarié célibataire qui touche le salaire moyen
01:07:06 travaille pour payer ses prélèvements sociaux,
01:07:09 comme les cotisations sociales, les impôts
01:07:11 ou encore la TVA sur chaque produit acheté.
01:07:14 La France se retrouve donc en tête du classement à 54,1%.
01:07:19 C'est le poids de la fiscalité sur le salarié moyen.
01:07:22 53% en Belgique, 53% en Autriche.
01:07:26 On va prendre un exemple très concret.
01:07:27 Par exemple, M. Dupont est un salarié moyen célibataire
01:07:31 qui coûte à son employeur chaque mois 4762 euros.
01:07:34 En d'autres termes, M. Dupont crée de la valeur
01:07:37 dans son entreprise de par son travail,
01:07:39 au moins égal à 4762 euros.
01:07:42 Sauf qu'à la fin du mois, il ne lui restera dans son portefeuille
01:07:45 que 2187 euros nets de charges et d'impôts.
01:07:50 Autre exemple parlant, avant de disposer de 100 euros
01:07:53 de pouvoir d'achat réel, le salarié moyen français
01:07:56 doit faire face à 117 euros de cotisation.
01:08:00 À titre de comparaison, outre Manche au Royaume-Uni,
01:08:03 c'est 55 euros de charges et d'impôts pour disposer
01:08:06 de 100 euros dans son porte-monnaie.
01:08:09 Ça fait une belle différence.
01:08:11 Oui, ça fait une belle différence.
01:08:12 Et pour en parler, nous sommes avec Philippe Crevel,
01:08:14 directeur du Cercle de l'Épargne.
01:08:16 Soyez le bienvenu, Philippe Crevel.
01:08:19 Bonsoir.
01:08:20 Bon, alors, on ne peut pas être très fier de ce résultat,
01:08:24 Philippe Crevel.
01:08:25 La France est championne d'Europe depuis des années,
01:08:31 où parfois on est deuxième en matière de prélèvement billatoire.
01:08:34 L'étude de Boulinari confirme par ailleurs les chiffres d'Eurostat,
01:08:37 l'Institut statistique européen.
01:08:40 La France a des prélèvements billatoires élevés,
01:08:42 mais il faut évidemment regarder en parallèle
01:08:45 le niveau des dépenses publiques.
01:08:47 Et la France est également championne des dépenses publiques.
01:08:50 59% du PIB, donc ça signifie que 59% de notre création de richesse
01:08:56 est socialisée, et ça sert à financer les prestations sociales,
01:09:00 qui sont parmi les plus importantes d'Europe.
01:09:03 Également, le soutien à l'économie.
01:09:07 Et puis, on a également fait un choix, on va dire,
01:09:10 public dans un certain nombre de postes de dépense,
01:09:13 quand d'autres pays ont privilégié un système plus public-privé.
01:09:18 C'est le cas en matière d'éducation.
01:09:19 Ça peut être également le cas en matière de santé.
01:09:22 En France, on a plutôt l'idée de faire tout public,
01:09:25 et donc la contrepartie, c'est beaucoup de dépenses publiques
01:09:27 et beaucoup d'impôts.
01:09:29 Je regarde avec nous, tour de table, Jean-Michel Fauvergne.
01:09:32 On ne peut pas bromber le torse, là.
01:09:34 Je ne sais pas, parce qu'il faut savoir ce qu'on veut.
01:09:36 On ne peut pas, à longueur de journée, demander plus pour l'hôpital,
01:09:42 plus pour ci, plus pour ça.
01:09:43 À un certain moment, il faut payer.
01:09:45 Il faut savoir que sur 1 000 euros dépensés de la dépense publique,
01:09:48 on dépense 575 euros.
01:09:53 Sur 1 000 euros, on dépense 575 euros en protection sociale,
01:09:56 en retraite, en sécurité sociale, en allocation familiale,
01:09:59 en chômage, en APL, etc.
01:10:01 Donc, on est un des pays qui dépense le plus pour la solidarité.
01:10:04 Donc, c'est le modèle que l'on a.
01:10:07 Alors certes, il nous coûte beaucoup,
01:10:09 mais ça nous permet aussi d'avoir moins,
01:10:12 alors même si ça a augmenté pendant le Covid,
01:10:14 moins de personnes sous le seuil de pauvreté que d'autres pays.
01:10:17 Ça nous permet de beaucoup mieux investir aussi.
01:10:19 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ce n'est pas uniquement les impôts.
01:10:24 C'est les impôts et diverses sortes de prélèvements.
01:10:26 Oui, ce n'est pas que les impôts.
01:10:27 Oui, on est les champions d'Europe et peut-être du monde là-dessus.
01:10:32 Il y a un service qui est rendu en vis-à-vis.
01:10:36 Mais là où il faut travailler, c'est sur où va cet argent-là ?
01:10:43 Est-ce qu'il y a un véritable rendu ?
01:10:45 Est-ce qu'on ne peut pas faire des économies comme ça ?
01:10:46 Est-ce qu'on ne peut pas être plus efficace éventuellement ?
01:10:51 Et ça, ça serait aussi au Parlement et en particulier aux députés de le surveiller.
01:10:55 Or, ils ne le font pas cette mission-là.
01:10:57 Cette mission, ils y ont renoncé et c'est bien dommage.
01:11:01 Et moi, je l'ai regretté pendant cinq ans.
01:11:03 On doit pouvoir contrôler ça.
01:11:04 On doit pouvoir contrôler comment on dispatche l'argent,
01:11:07 comment les administrations font en sorte aussi de faire du sur place.
01:11:11 Il faut essayer d'améliorer ça.
01:11:13 Je pense qu'il y a des pistes d'amélioration dans ce domaine-là
01:11:16 avant que de parler d'économie.
01:11:17 Et évidemment, il faudra parler de l'économie aussi.
01:11:19 Amine, vous qui avez été très cash avec le gouvernement.
01:11:23 J'aurais été très cash ?
01:11:24 Moi, je crois que la dépense publique a explosé.
01:11:29 500 milliards d'euros de plus depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron.
01:11:32 Vous n'avez rien que pour le premier quinquennat, 240 milliards.
01:11:35 Et la Cour des comptes vous dit 60 milliards hors Covid.
01:11:38 La dépense publique a explosé.
01:11:42 Elle a explosé.
01:11:43 Et vous avez un deuxième constat qui est frappant.
01:11:46 Si on prend l'exemple de la fonction publique,
01:11:49 nous continuons tous les jours, tous les jours,
01:11:52 d'aller emprunter sur les marchés et s'endetter à 5 ans et à 10 ans
01:11:57 pour payer les salaires des fonctionnaires.
01:11:59 On emprunte sur les marchés aujourd'hui en France
01:12:02 pour payer les salaires des fonctionnaires.
01:12:05 Vous voyez, aujourd'hui, ce constat, il est extrêmement accablant
01:12:08 parce qu'on continue en réalité d'investir
01:12:11 là où en réalité on a déjà mis extrêmement beaucoup d'argent.
01:12:17 J'en veux pour preuve.
01:12:18 Dans la solidarité nationale,
01:12:21 où on a continué à mettre beaucoup d'argent
01:12:24 pour des gens qui ne travaillent pas.
01:12:25 Et je crois très sincèrement qu'Emmanuel Macron,
01:12:28 en fait, il a un problème avec le mot "assistanat".
01:12:31 Il devrait un moment se poser la question
01:12:33 et se dire si la France peut continuer
01:12:37 au regard de son record historique en matière d'imposition,
01:12:40 de donner autant d'argent à des familles
01:12:44 qu'on ne sort pas de la pauvreté.
01:12:45 Plus on investit, plus elles sont pauvres.
01:12:47 Il faudrait un moment remettre à plat tout ce système.
01:12:51 Parce qu'aujourd'hui, un euro investi,
01:12:53 ce n'est pas un euro retrouvé dans la poche de l'État.
01:12:54 C'est un euro complètement disparu.
01:12:56 Et il y a un autre problème qui est vraiment très frappant.
01:12:59 C'est que ceux qui payent, ce sont aussi toujours les mêmes.
01:13:02 Et ce n'est pas uniquement les salariés,
01:13:03 parce qu'on a effectivement ce problème de travailleurs pauvres
01:13:07 qu'on voit et qu'on connaît très bien.
01:13:09 Vous savez, c'est vraiment cette classe moyenne
01:13:11 qui paye toujours et qui n'a droit à rien.
01:13:12 Pas d'RSA, pas de CMU, pas de soins gratuits,
01:13:15 pas de transport, pas de bourse pour les enfants à la cantine.
01:13:18 Rien du tout, rien de tout ça.
01:13:20 Et enfin, le troisième constat qui est vraiment frappant,
01:13:22 c'est qu'il y a aussi un autre impôt dont personne ne veut parler.
01:13:25 C'est les petits propriétaires.
01:13:27 Vous avez les impôts nationaux, bien sûr,
01:13:30 et vous avez la double peine pour les petits propriétaires.
01:13:32 C'est les impôts locaux qui ont complètement explosé.
01:13:35 On a transféré la part départementale aux communes.
01:13:37 Et puis, vous avez des maires qui sont étranglés
01:13:39 parce qu'ils ne veulent pas faire de mal aux propriétaires.
01:13:41 Et en même temps, on leur a supprimé la taxe d'habitation.
01:13:44 Et donc, en conséquence,
01:13:46 on a répercuté cette taxe d'habitation sur les propriétaires.
01:13:49 Voilà, aujourd'hui, on fait face à une pression fiscale
01:13:53 qui ne permet plus de réconcilier les classes moyennes
01:13:56 avec les classes populaires.
01:13:58 - Kip Crowell, vous êtes toujours avec nous,
01:13:59 directeur du Cercle de l'Épargne.
01:14:02 - Oui.
01:14:03 - Alors, vous savez quoi ?
01:14:04 On va partir en publicité.
01:14:05 Je vous donne la parole juste après.
01:14:06 Vous êtes d'accord ?
01:14:08 Vous avez deux minutes pour réfléchir
01:14:10 et pour nous donner quelques pistes et quelques solutions.
01:14:13 On vous retrouve dans quelques instants, évidemment.
01:14:15 À tout de suite.
01:14:16 C'est Punchline été, la dernière demi-heure.
01:14:22 Le temps passe très, très vite en votre compagnie.
01:14:24 Naïma M. Fadel, Amine Elbaïe, Jean-Michel Fauvergue.
01:14:28 C'est vrai, on a beaucoup de sujets à aborder encore,
01:14:32 mais ils ont été obligés d'aller très, très vite.
01:14:34 - On peut rester, nous.
01:14:35 - Vous pouvez rester, oui,
01:14:36 mais je pense qu'on va se faire gronder derrière.
01:14:39 - On va retrouver Philippe Crevel,
01:14:40 puisqu'on évoquait la franche championne d'Europe
01:14:43 de la pression fiscale et sociale.
01:14:46 Philippe Crevel, qui est directeur du Cercle de l'Épargne.
01:14:48 Alors, quelles sont les solutions possibles
01:14:49 pour sortir de ce classement ?
01:14:51 Philippe Crevel, on attend tout.
01:14:54 - Les solutions ?
01:14:55 Il est facile d'en énoncer quelques-unes en disant
01:14:58 qu'on peut réduire tel poste de dépense ou un autre.
01:15:00 Et rapidement, on constate évidemment
01:15:02 qu'il y a un chien assez méchant à l'intérieur de la niche.
01:15:05 C'est un travail de longue haleine, par définition,
01:15:08 pour modifier les comportements.
01:15:10 Le système public français, à la règle toute,
01:15:12 est un système déresponsabilisant,
01:15:14 où tous les acteurs, qu'ils soient collectivités territoriales,
01:15:18 voire systèmes sociaux, demandent à l'État,
01:15:22 en dernier ressort, de les aider.
01:15:25 Et ça vaut également pour tous et toutes,
01:15:28 ou en règle générale, dès qu'il y a un problème,
01:15:30 on indique clairement qu'il faudrait plus de dépenses publiques,
01:15:34 plus de fonctionnaires.
01:15:35 Et c'est vrai que la France a 5,5 millions de fonctionnaires,
01:15:39 répartis dans un très grand nombre de niveaux de strates
01:15:43 de collectivités publiques.
01:15:44 Il y avait eu une idée de simplification, de regroupement,
01:15:48 que ce soit les communes dans les intercommunalités,
01:15:50 que ce soit à travers les grandes régions.
01:15:52 Malheureusement, cela a échoué.
01:15:54 Il y a eu plutôt plus de recrutement que de rationalisation.
01:15:58 Donc il faut reprendre la copie sur ce terrain
01:16:01 et certainement aller plus vers l'autonomie,
01:16:04 vers une certaine forme de fédéralisme,
01:16:05 où on indique clairement que les collectivités territoriales
01:16:09 sont compétentes, responsables,
01:16:10 dans le cadre défini par la loi,
01:16:12 et non plus un système où on va jouer un système multiniveau,
01:16:17 déresponsabilisant, qui permet à chaque fois de dire
01:16:20 "ce n'est pas moi, mais c'est l'autre".
01:16:22 – Et honnêtement Philippe, ce n'est pas terrible
01:16:24 pour l'image de marque de la France quand même ?
01:16:28 – L'image de marque de la France, 45% du PIB
01:16:31 entre les vendégatoires ou 54% des revenus
01:16:34 selon l'étude Molinari,
01:16:35 cela indique évidemment un choix collectif qui est coûteux
01:16:39 parce que ces déficits publics,
01:16:40 c'est une dette publique de 3 000 milliards d'euros
01:16:43 et qu'à un moment ou à un autre,
01:16:44 si nous continuons à la même vitesse,
01:16:46 il y aura évidemment un blocage,
01:16:48 il y aura un problème de financement.
01:16:50 Donc la France a quelques années pour inverser la tendance
01:16:54 et pour surtout restaurer ses comptes publics.
01:16:58 – Merci mille fois pour toutes ces précisions.
01:17:00 Philippe Revel, je rappelle que vous êtes le directeur
01:17:02 du Cercle de l'Épargne.
01:17:03 Quelques mots encore sur le sujet Jean-Michel Fauvergue
01:17:05 et par rapport aux réponses ou aux pistes données par Philippe Revel ?
01:17:10 – Oui, je peux dire que Philippe Revel est très intéressant
01:17:16 et on le voit tous les jours.
01:17:18 La France est administrée par un millefeuille administratif
01:17:21 qui nous coûte énormément de pognon.
01:17:23 À un certain moment, il faudrait peut-être simplifier.
01:17:25 À chaque fois qu'on a fait une simplification,
01:17:26 on a encore alourdi.
01:17:28 Je veux parler par exemple des agglomérations,
01:17:32 des communautés de communes,
01:17:33 ce qu'on appelle les "com-com", des métropoles, etc.
01:17:36 Au niveau local, ça s'est alourdi,
01:17:41 on a des fonctions qui ont été multipliées,
01:17:44 on a une somme salariale qui est phénoménale.
01:17:49 Effectivement, il faut simplifier,
01:17:51 il faut donner des missions à chacune des entités
01:17:55 et arrêter d'avoir des missions doubles, triples, quadruples.
01:17:58 Et parce que c'est vrai que le système fait qu'à un certain moment,
01:18:01 tout le monde se décharge sur l'État en disant
01:18:03 "c'est la faute de l'État, il ne nous paye pas assez,
01:18:05 il nous demande de faire des choses, il ne nous donne pas l'argent".
01:18:08 Et en réalité, c'est une situation facile, l'argument est facile
01:18:13 et tout le monde le fait au niveau local,
01:18:15 et au niveau le plus haut d'ailleurs, c'est toujours la faute de l'État.
01:18:19 Et quand ce n'est pas la faute de l'État, c'est la faute de l'Europe.
01:18:21 – En fait, les transferts vont venir à la question des collectivités,
01:18:25 et agglomérations, pour parler de ces deux entités.
01:18:28 Le transfert de compétences devait se faire de la collectivité à l'agglomération,
01:18:33 pour optimiser et puis tout ce qui était mission commune.
01:18:37 Sauf qu'en réalité, les collectivités ont gardé quand même les compétences,
01:18:42 tout en créant des compétences au niveau de l'agglomération.
01:18:45 Donc ça fait un millefeuille pas possible,
01:18:47 et ça fait même des problèmes aussi de rivalité, etc.
01:18:51 Donc c'est là où le bas blesse,
01:18:53 pour le coup là, l'État devrait être beaucoup plus regardant,
01:18:56 pour que vraiment, comme vous venez de le dire,
01:18:58 la mission transférée soit supprimée au niveau de la collectivité.
01:19:03 Après, vous savez, c'est toujours la même chose,
01:19:05 c'est que les collectivités veulent garder quand même une autorité, un pouvoir,
01:19:10 les maires de ces collectivités veulent quand même garder une autorité et un pouvoir,
01:19:14 et c'est pour ça qu'ils ont du mal à lâcher du lest.
01:19:17 – Jean-Michel Fauberge.
01:19:18 – Oui, il y a tout ça, Naïma est raison là-dessus,
01:19:22 plus autre chose qui me semble importante,
01:19:24 et je peux en témoigner en tant qu'ancien député parce qu'on le voit,
01:19:28 vous avez au niveau local effectivement des créations d'agglos
01:19:32 ou de communautés de communes ou de métropoles,
01:19:35 et avec des pouvoirs qui sont multipliés,
01:19:37 mais vous avez aussi des édiles locaux qui sont à la fois maires,
01:19:41 qui sont vice-présidents de l'agglo, qui sont présidents d'un syndicat, etc.
01:19:46 C'est-à-dire que pour eux, le cumul existe à fond,
01:19:49 cumul à la fois de fonction et cumul de rémunération.
01:19:53 Voilà pourquoi on se heurte aussi à une simplification,
01:19:56 c'est-à-dire que si on se collait à cette simplification-là,
01:20:01 on aurait véritablement des rémunérations qui seraient en-dessous
01:20:03 de ce qu'elles sont aujourd'hui et qui quelquefois sont scandaleuses.
01:20:07 – Amine Elbaïd, dernièrement sur le sujet,
01:20:09 et ensuite on va parler de "short-wise".
01:20:11 – Très intéressant, on parlait effectivement de la simplification,
01:20:15 ce qui suppose du problème de la société des serfats,
01:20:18 à chaque fois que vous devez prendre rendez-vous, il vous faut un serfat.
01:20:21 Vous avez des administrations aujourd'hui, je le dis notamment à Lille, à Marseille,
01:20:26 qui ne peuvent plus recevoir de public sans rendez-vous.
01:20:29 Vous avez un problème de dématérialisation
01:20:31 qui pose un problème d'accès au service public,
01:20:33 notamment dans les zones rurales.
01:20:35 Et vous avez aussi des zones dans la Creuse, dans le Cantal,
01:20:37 où il n'y a absolument pas de service public,
01:20:39 il faut faire 25 km pour aller dans le service public.
01:20:41 Mais le véritable problème aujourd'hui, il ne faut pas nouer des poissons,
01:20:44 je crois qu'en fait il faut mettre fin à l'état providence.
01:20:47 Ceux qui reçoivent, c'est toujours les mêmes.
01:20:49 Je suis désolé de vous le dire, je vais vous le dire,
01:20:51 je vais prendre mon expérience, lorsque j'étais étudiant,
01:20:53 j'avais créé une association, la Caisse sociale à Roubaix,
01:20:56 pour lutter contre le non-recours aux aides sociales.
01:20:57 Donc on accompagnait les bénéficiaires du RSA, entre guillemets,
01:21:01 pour les aider à faire valoir leurs droits.
01:21:04 Et moi, ce dont je me suis rendu compte, c'est que les classes moyennes,
01:21:07 et ça c'est un vrai sujet de politique publique,
01:21:09 les classes moyennes, c'est-à-dire les familles pauvres,
01:21:12 qui travaillent, qui se lèvent très tôt le matin,
01:21:14 ne connaissent pas leurs droits,
01:21:16 ne réclament pas toute ou partie de leurs droits.
01:21:18 - Pas les classes moyennes, c'est ce qu'on appelle les travailleurs pauvres.
01:21:21 - Vous avez les travailleurs pauvres et vous avez les classes moyennes.
01:21:23 Vous avez des familles d'artisans qui ne connaissent pas leurs droits,
01:21:27 parce qu'il y a au moins plus de 14 allocations qui existent dans notre pays.
01:21:32 14 allocations. Est-ce qu'on ne pourrait pas unifier tout ça ?
01:21:35 Est-ce qu'on ne pourrait pas donner un petit peu d'argent
01:21:38 à ceux qui en ont besoin, c'est-à-dire ceux qui cotisent ?
01:21:40 Est-ce qu'on ne pourrait pas aider ceux qui en ont vraiment besoin,
01:21:43 c'est-à-dire les familles pauvres, ceux qui cotisent,
01:21:45 ceux qui mettent beaucoup d'argent et ceux qui ne reçoivent absolument rien ?
01:21:49 C'est eux qu'on doit viser, c'est eux qu'on doit viser en priorité.
01:21:52 - Et à un moment l'aide sociale ne doit pas être plus importante
01:21:55 que le revenu salarial.
01:21:57 - Ah mais absolument, mettre fin à cette pompe Afrique,
01:22:01 parce que c'est une pompe Afrique.
01:22:03 On a entretenu des familles entières dans la pauvreté
01:22:06 et moi je crois, et très sincèrement si l'on peut,
01:22:09 il faut très rapidement aider sur le plan fiscal
01:22:15 les familles qui travaillent.
01:22:18 Il faudra aussi, et très rapidement je le dis,
01:22:20 mettre fin au RSA à vie, parce que le RSA à vie aujourd'hui,
01:22:24 c'est devenu une forme de rémunération qui paye plus que le travail.
01:22:27 Regardez les familles isolées notamment.
01:22:30 Non mais c'est incroyable, je connais des familles isolées,
01:22:33 c'est 3 000 euros de RSA, enfin c'est 3 000 euros RSA et allocation tout compris,
01:22:37 le petit français qui travaille, je suis désolé, c'est 1 500 euros.
01:22:41 À un moment il faudra aussi remettre un peu plus de justice sociale.
01:22:43 C'est ça la justice sociale.
01:22:44 - Je peux vous couper dans votre élan ? - Absolument.
01:22:46 Si je vous dis surtourisme, vous répondez quoi ?
01:22:49 Oh, surtourisme, ça dépend.
01:22:51 - Surtourisme... - C'est ce que ça veut dire ?
01:22:52 Non, d'abord ce n'est pas dans le dictionnaire,
01:22:54 mais je crois comprendre que c'est plus de touristes
01:22:57 dans certaines zones qui n'avaient pas prévu d'accueillir autant de vacanciers.
01:23:01 Très bien, vous avez réalisé.
01:23:02 On va parler justement de surtourisme.
01:23:04 L'été est bien lancé et dans certaines destinations touristiques,
01:23:09 elles se trouvent victimes de leurs succès,
01:23:11 comme l'île de Bréa ou le mont Saint-Michel.
01:23:14 Et sur l'île de Bréa, la municipalité a donc décidé de réguler les arrivées sur l'île.
01:23:21 Nous avions comme invité ce matin dans Midi News Weekend,
01:23:25 Dominique Ciché qui nous explique les choses.
01:23:28 Et dans quelques instants, on sera avec Yannick Moreau, le maire des Sables-de-Lonne.
01:23:32 On verra avec lui si lui aussi, il subit ce surtourisme.
01:23:36 Mais d'abord, explication Dominique Ciché sur cette mesure.
01:23:41 Ce que l'on cherche à faire, c'est de ne plus avoir de journée de pic,
01:23:45 qui était cependant assez rare,
01:23:48 mais il y en avait quelques-unes où on pouvait monter parfois 6 000 personnes.
01:23:52 Donc on ne veut plus avoir effectivement ces...
01:23:55 En 2022, je crois qu'il y en avait eu 4.
01:23:57 En 2021, c'était à peu près dans les mêmes ordres,
01:24:00 de journée avec autant de monde.
01:24:04 Voilà, pour les gens qui vivent sur l'île, c'est compliqué.
01:24:08 Pour les touristes qui viennent visiter l'île, ça n'est pas non plus apprécié.
01:24:13 Invité de Punchline, été Yannick Moreau, le maire des Sables-de-Lonne.
01:24:19 Je suis ravi de vous retrouver Yannick Moreau.
01:24:22 Soyez le bienvenu.
01:24:23 Alors vous aussi, vous êtes victime d'une grosse influence
01:24:27 dans votre très jolie station des Sables-de-Lonne ?
01:24:30 Pas encore tout à fait, mais on voudrait ne pas l'être.
01:24:33 C'est à dire que du 14 juillet au 15 août, la station est pleine.
01:24:37 On est une ville qui passe de 45 000 habitants à près de 250 000 au cœur de l'été.
01:24:44 Et donc le sujet, c'est plutôt de savoir comment on maintient un équilibre
01:24:49 entre la qualité de vie des habitants à l'année et la qualité de l'accueil touristique.
01:24:54 Parce que la quantité de touristes n'est pas toujours synonyme
01:24:58 de qualité d'expérience touristique aux Sables-de-Lonne ou dans les stations balnéaires.
01:25:02 Mais vous avez pris des mesures, Yannick Moreau ?
01:25:07 Oui, on a notamment si vous voulez, cherché à rétablir une forme d'équilibre
01:25:12 entre l'habitat à l'année et l'habitat touristique
01:25:15 en mettant des plafonds de nombre de logements touristiques par quartier.
01:25:20 On a aussi essayé de rendre plus vivable et plus agréable
01:25:27 la fréquentation du centre-ville des Sables-de-Lonne l'été
01:25:30 puisque la grande plage des Sables-de-Lonne est dans le centre-ville.
01:25:34 Et donc il y a des horaires de la journée où on ne peut pas accéder en voiture
01:25:38 dans le centre-ville des Sables-de-Lonne à l'approche de la grande plage.
01:25:41 On encourage l'usage du vélo, l'usage de navettes gratuites
01:25:46 que l'agglomération et la ville mettent en place pour faciliter la circulation
01:25:49 parce que quand il y a trop de monde, quand on sature,
01:25:52 en fait ça devient désagréable même pour les touristes si vous voulez.
01:25:55 Donc on a besoin de...
01:25:57 On cherche davantage la qualité de l'expérience touristique
01:26:00 à la quantité de touristes accueillis.
01:26:03 Alors parfois il y a aussi...
01:26:05 Ce genre de mesure peut susciter l'inquiétude des commerçants
01:26:07 parce qu'évidemment en période de forte affluence
01:26:09 c'est là où on fait le plus grand nombre de chiffres d'affaires.
01:26:12 Donc parfois ces mesures sont mal perçues.
01:26:15 Comment c'est perçu chez vous aux Sables-de-Lonne ?
01:26:18 Effectivement c'est un pari.
01:26:19 Mais si vous passez une heure et demie à chercher une place de voiture
01:26:22 pour aller faire une course dans le commerce de centre-ville,
01:26:25 je ne suis pas sûr qu'au final le commerçant soit gagnant.
01:26:27 Si en revanche, parce que le stationnement est réglementé,
01:26:31 parce qu'il y a des navettes, parce qu'on encourage le vélo,
01:26:33 parce qu'on met des vélos en libre-service
01:26:35 et qu'on peut accéder facilement au centre-ville et au commerce,
01:26:38 je pense que les clients sont davantage contents
01:26:41 et les commerçants ne font pas moins de ventes et sans doute un peu plus.
01:26:44 Donc c'est une question...
01:26:46 C'est un pari qu'on doit relever ensemble.
01:26:48 Mais c'est un pari qui je pense est gagnant dans la durée.
01:26:51 Parce que pendant des décennies,
01:26:54 les stations balnéaires ont travaillé sur le toujours plus de tourisme,
01:26:58 et c'est toujours plus de touristes.
01:27:00 Et cette logique-là, en fait, elle n'est pas saine,
01:27:04 elle n'est pas durable en réalité.
01:27:06 Donc la qualité aujourd'hui, à mon sens, au Sable de Lonne en tout cas,
01:27:11 prime sur la quantité et les mesures que nous prenons commencent à le démontrer.
01:27:16 Je vous garde avec nous Yannick Moron, on poursuit le débat avec mes invités.
01:27:20 Jean-Michel Fauvergne, petite réaction ?
01:27:21 Alors déjà une réaction...
01:27:22 Ce mot sur le tourisme déjà ?
01:27:24 Oui, enfin, je ne sais pas s'il existe maintenant le dictionnaire, il faudrait voir.
01:27:28 Il est rentré.
01:27:29 Il est rentré ?
01:27:29 Oui, mais bon, au moins, on sait ce que ça veut dire d'une manière générale,
01:27:34 mais il faut resituer les choses dans leur contexte.
01:27:37 Le tourisme en particulier en France, c'est 48 millions de touristes par an,
01:27:41 grosso modo, ça rapporte 58 milliards par an, donc c'est important, 8% de notre PIB.
01:27:48 Mais il y a un autre chiffre qui est effrayant,
01:27:50 c'est que 95% des touristes mondiaux se massent sur 5% des terres qui sont émergées.
01:27:58 Ça veut dire qu'à un certain moment, on subit en France le surtourisme,
01:28:01 mais on n'est pas le seul.
01:28:03 Moi, je suis témoin d'un surtourisme dans les cinq terres en Italie,
01:28:07 au-dessus de Gênes, ces fameux cinq villages qui sont magnifiques.
01:28:10 Il y a un des maires du village qui a interdit aux piétons de s'arrêter pour prendre des photos.
01:28:18 Il faut marcher tout le temps, tout le temps, tout le temps.
01:28:20 Donc là, on arrive à des choses qui sont inadéquates.
01:28:23 Allez au Mont Saint-Michel en août, on peut marcher.
01:28:26 Un peu pareil.
01:28:27 Donc, et puis, ça crée des problèmes sur la montagne.
01:28:32 Ça crée des problèmes.
01:28:34 L'environnement est dégradé, etc.
01:28:37 Je pense que l'idée, ça serait peut-être aussi...
01:28:39 Alors, il y a des mesures pour limiter.
01:28:43 On ne peut qu'approuver.
01:28:46 Moi, j'approuve ces mesures-là.
01:28:48 D'autant qu'il y a aussi des problèmes de sécurité.
01:28:50 Donc, il faut renforcer les effectifs de police, de gendarmerie, etc.
01:28:53 Mais il y aurait peut-être l'idée aussi de faire en sorte que la plupart,
01:28:57 un certain nombre de touristes aient de nouvelles destinations,
01:29:01 de faire la promotion de nouvelles destinations.
01:29:02 Et en France, on a un paquet de destinations qui sont particulièrement sympathiques
01:29:07 dans tout notre pays et dans nos Outre-mer.
01:29:10 Et peut-être en faire la promotion, faire de la promotion de destinations nouvelles
01:29:14 en France et en Outre-mer.
01:29:15 Yannick Borreau, j'aimerais vous montrer cette image.
01:29:18 Je ne sais pas si vous êtes au courant ou pas,
01:29:19 mais c'est une initiative d'un artiste qui a décidé d'installer des tapettes
01:29:26 pour dénoncer le surtourisme.
01:29:30 Il y a trois tapettes géantes qui ont été installées dans la ville.
01:29:33 Alors, on l'évoquait dans Mininews avec Naïmé Empanel qui rigole,
01:29:37 mais je vous jure que c'est vrai.
01:29:39 Vous seriez prêt à ce genre d'outil ?
01:29:44 Un clin d'œil sympathique, c'est rigolo.
01:29:46 Mais en fait, une station balnéaire, une station touristique,
01:29:49 elle vit du tourisme.
01:29:50 Sape de Lonne, c'est 400 millions d'euros de chiffre d'affaires par an.
01:29:53 Et donc, la population, c'est le premier secteur d'activité économique,
01:29:56 la population vit du tourisme.
01:29:58 La question, ce n'est pas pour ou contre le tourisme.
01:30:00 On vit du tourisme et on en a besoin.
01:30:02 La question, c'est quel équilibre et sur quelle durée ?
01:30:05 Est-ce qu'on concentre tous sur le 14 juillet, 15 août,
01:30:07 où on essaye de développer les ailes de la saison à partir du mois de mai
01:30:11 jusqu'au mois d'octobre ?
01:30:12 Est-ce qu'on cible davantage les clientèles étrangères ?
01:30:15 Vous savez, nous, on a eu une période où on était à 15 % de clientèle étrangère.
01:30:20 Maintenant, on est un peu en dessous de 10 %.
01:30:22 Donc, nous, on promeut des événements qui amènent davantage de clientèle étrangère,
01:30:27 l'Ironman, le Vendée Globe, etc.
01:30:29 Et donc, nous, on ne fait plus de communication touristique pour dire au SAPE,
01:30:32 venez au Sape de Lonne.
01:30:33 Ça fait trois ans qu'on ne fait plus de communication de notoriété touristique.
01:30:37 En revanche, on communique sur des événements à valeur ajoutée
01:30:40 qui donnent une image positive de notre destination
01:30:44 en dehors de la période de pointe du 14 juillet au 15 août.
01:30:47 Naïmé Fadel.
01:30:48 Oui, bonjour M. le maire.
01:30:49 Alors, moi, je trouve ça extrêmement intéressant et vous avez bien raison
01:30:51 parce que c'est pour le bien-être des habitants,
01:30:53 mais aussi pour le bien-être des touristes.
01:30:56 Mais j'avais juste une question.
01:30:57 Est-ce qu'on ne pourrait pas penser, ça va vous faire certainement sourire,
01:31:00 à un système de réservation ?
01:31:02 C'est-à-dire que les gens, quand ils veulent visiter votre ville,
01:31:05 ils réservent, ce qui fait que ça permet de réguler
01:31:08 et de savoir à quel moment on peut dire aux gens,
01:31:10 là c'est bien, vous pouvez venir, ça peut aller,
01:31:13 on n'a pas trop de monde, mais là, il vaut mieux venir peut-être,
01:31:17 là il y a trop de monde, il vaut mieux peut-être venir à une autre période.
01:31:20 Vous voyez un peu ce que je veux dire ?
01:31:22 Naïmé Fadel, c'est ce qui se passe dans la calandre du sujet
01:31:25 dont on a parlé dans le Mini-News.
01:31:28 J'étais contente de moi, je me suis dit j'allais inventer.
01:31:30 C'est la deuxième année que ça se passe.
01:31:32 Mais je laisse Yannick Bourreau vous répondre.
01:31:35 Oui, ça me paraît tout à fait pertinent sur un site un peu fermé
01:31:39 ou difficile d'accès.
01:31:40 En revanche, sur une ville comme les Sables d'Olonne,
01:31:42 je pense que ce ne serait pas opérant.
01:31:44 Et puis, ça heurte un principe bien malmené ces derniers temps dans notre pays,
01:31:49 c'est le principe de liberté, la liberté de circulation,
01:31:52 la liberté de décider au dernier moment d'aller prendre un verre
01:31:55 les pieds dans le sable de la plage des Sables d'Olonne.
01:31:57 Et donc ça, ça me gêne, vous voyez,
01:31:59 si on devait être privé de ces dernières libertés-là.
01:32:03 Amine Elbaïd.
01:32:05 Non, mais sur le surtourisme, je partage effectivement les inquiétudes.
01:32:11 Simplement, est-ce que, et ce n'est pas une question que je pourrais poser au maire,
01:32:15 est-ce qu'un dialogue est entrepris avec la ministre du Tourisme ?
01:32:20 D'ailleurs, je suis désolé, monsieur le maire,
01:32:21 je serais incapable de vous donner le nom de la ministre du Tourisme,
01:32:23 parce qu'il y en a 41.
01:32:25 Et manifestement, personne ici sur ce plateau,
01:32:28 ni les Français, ne connaissent le nom de nos ministres,
01:32:31 parce qu'il y en a beaucoup.
01:32:32 Est-ce qu'un travail est entrepris, même à l'échelle de l'intercommunalité ?
01:32:35 Et est-ce qu'un dialogue est entrepris avec le gouvernement ?
01:32:40 Oui, mais en fait, les stations touristiques de Balner en particulier,
01:32:46 mais en montagne, c'est un peu le sujet aussi,
01:32:49 sont victimes pas tant du surtourisme aujourd'hui
01:32:52 que de l'hyper-rentabilité des locations touristiques de courte durée,
01:32:56 type Airbnb,
01:32:59 qui crée des déséquilibres profonds dans l'habitat local
01:33:03 et qui empêche les locaux, compte tenu de l'hyper-rentabilité,
01:33:07 de trouver un appartement, une maison à l'Ouel année,
01:33:10 parce que c'est tellement rentable de le faire,
01:33:12 vu les avantages fiscaux que ça représente aujourd'hui.
01:33:15 Ça crée des tensions et ça rend très difficile l'accès au logement
01:33:20 dans les stations touristiques.
01:33:21 Et donc, c'est un sujet effectivement qui est en discussion,
01:33:24 qui est en débat avec le gouvernement
01:33:26 et qui devrait, je l'espère, aboutir lors du projet de loi de finances 2024
01:33:30 à l'automne prochain.
01:33:31 Et pour répondre à votre question, la ministre, c'est Olivier Grégoire.
01:33:33 Oui.
01:33:34 Oh là là !
01:33:35 Voilà.
01:33:36 Comment se passe la saison, Yannick Moreau ?
01:33:39 Juste avant de terminer cette émission,
01:33:41 les touristes sont au rendez-vous ?
01:33:43 Là, la station est pleine, on est plus de 200 000 personnes,
01:33:47 on est entre 200 et 250 000 au moment où on parle.
01:33:49 On a eu très peur de ne pas pouvoir tirer le feu d'artifices hier,
01:33:53 du 14 juillet, parce qu'on avait fait le choix de le tirer à la fois en mer,
01:33:57 à partir de trois bateaux et sur une jetée.
01:34:00 Et puis, il y avait un peu de vagues et on était à deux doigts
01:34:02 du report et de l'annulation.
01:34:03 Mais heureusement, la fête a été belle, on a pu le tirer.
01:34:06 La saison est très bien lancée.
01:34:07 Alors, je ne sais pas, je pars sur votre gouverne,
01:34:10 je ne sais pas si vous connaissez les Sables d'Olonne,
01:34:11 qui est une magnifique station.
01:34:12 Il y a une rue très étroite, où vous pouvez à peine étendre les bras.
01:34:16 Comment s'appelle cette rue et quelle est la largeur de cette rue, Yannick ?
01:34:20 La rue de l'enfer.
01:34:21 La rue de l'enfer.
01:34:24 Tu fais combien de large ?
01:34:27 60 centimètres, quelque chose comme ça.
01:34:29 Et combien de long ?
01:34:32 60 mètres.
01:34:33 Voilà, mais c'est étonnant.
01:34:34 Ah oui, mais...
01:34:35 D'accord.
01:34:35 Ah, vous ne pouvez pas écarter les bras.
01:34:36 Ah, tu ne peux pas écarter.
01:34:37 Yannick Boron, merci.
01:34:39 Merci d'avoir témoigné dans Punchline été.
01:34:41 Je vous souhaite un très bel été du côté de la Vendée.
01:34:44 Et bon courage et au plaisir de vous recevoir sur ce plateau.
01:34:46 Ainsi se termine Punchline été.
01:34:48 Merci pour votre grande fidélité, ce nous fait très plaisir.
01:34:51 Merci à Naïmem Fadel, merci à Amine Elbaïe, merci à Jean-Michel Fauvergue,
01:34:54 merci à Renaud Mazouiller qui était avec nous, merci également à Thomas Bonnet,
01:34:58 merci à François Hepp, à Elisabeth Tollet, à Nora Mediani qui vont aider à préparer ces deux heures d'information.
01:35:03 Merci aux équipes de la programmation, Jacques Sanchez, Raphaël de Montferrand, Emmanuel Aumonnier.
01:35:07 Merci aux équipes en régie, c'était qui à la réalisation ?
01:35:10 Henri à la réalisation.
01:35:11 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:35:14 Tout de suite face à l'info avec Vincent Farrandes.
01:35:16 Et moi, je vous donne rendez-vous demain à 11h pour Midi News.
01:35:20 Passez une très belle soirée sur CNews.
01:35:23 À bientôt, bye bye.
01:35:24 ♪ ♪ ♪