Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Elisabeth Lévy, Geoffroy Lejeune, Philippe Guybert, Georges Fenech et Florian Tardif
00:06 qui est là pour nous parler de ce qui s'est passé cette nuit, la réunion, le marathon.
00:11 Le marathon, le grand dîner.
00:13 Le grand dîner avec un petit crouton de pain.
00:16 Oh c'était pas si mauvais que ça, c'était le Mont Gravelax, Pintade.
00:21 Bon, le dessert un peu décevant, fruits rouges. Mais vin, rouge et blanc.
00:26 Bon, ce qui est intéressant c'est qu'est-ce qu'il reste de ça.
00:30 Et ce qu'il va rester de ça c'est 3h15 du matin, ça c'était ce matin si j'ose dire,
00:35 mais maintenant ce qu'il va rester c'est encore contre-productif, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron sur le quinquennat.
00:39 C'est ça qui est absolument formidable puisqu'il a dit cette phrase,
00:44 parce qu'effectivement le secret n'a pas été respecté, j'ai lu Dans le Monde, c'est formidable d'ailleurs.
00:49 Dans le Monde il y a tout le déroulé de ce qui s'est passé dans cette réunion, c'est magnifique.
00:57 On a eu un déroulé aussi assez précis de ce qui s'est passé.
01:01 Je suis d'accord avec vous mais les gens ne savent même pas tenir leur langue.
01:05 Disons qu'il y a 16 acteurs autour de la table.
01:09 Oui mais bon, je ne sais pas, si tu t'engages à te taire, tu ne dis rien.
01:14 Je ne sais plus ce qu'il disait, pour garder un secret il ne faut déjà pas être plus de deux, alors à 16...
01:19 Bref, mais alors c'est minute par minute dans Le Monde, ça m'a amusé.
01:22 Qu'a dit Macron ? Il a dit ne pas pouvoir être élu est une funeste connerie ?
01:26 Oui.
01:27 Franchement, s'il a dit ça...
01:28 Alors, on m'explique, y compris des opposants politiques au président de la République,
01:32 qu'il a dit ça sur le ton de la plaisanterie.
01:35 En fait, c'est Jordan Bardella qui à un moment donné, lors des discussions,
01:39 a évoqué l'idée de Marine Le Pen de proposer un septennat non renouvelable.
01:45 Mais non...
01:46 Si ?
01:47 Oui, mais il ne faut pas faire ça.
01:50 Parce qu'à partir du moment, et là pour le coup il a raison Emmanuel Macron,
01:53 il poursuit en disant c'est impossible que l'autorité du président de la République, dès la première année, il a raison.
01:58 Si vous faites un septennat non renouvelable à partir du moment où vous entrez dans l'Élysée, c'est fini.
02:02 Tout le monde s'en fiche.
02:03 Après la discussion a été plus sérieuse.
02:05 Tout le monde sait que vous ne serez plus là dans sept ans.
02:06 En même temps, ça pourrait et d'ailleurs ça s'appliquerait à lui maintenant,
02:09 donner une énorme liberté à celui qui y est, parce que ne pas avoir de réélection,
02:14 il pourrait faire de grandes choses Emmanuel Macron.
02:16 C'est quand même incroyable ce que tu dis.
02:18 Tu dis que pour faire des choses vraiment bien, il ne faut pas qu'il y ait de délection.
02:23 Alors je vais le dire autrement.
02:24 C'est que je pense que dans notre démocratie, le problème c'est que précisément,
02:28 on n'a pas des gens qui soient capables de prendre des décisions à 20 ans ou à 30 ans,
02:32 on n'en a plus, parce qu'ils pensent à leur réélection.
02:35 Donc je dis que son deuxième quinquennat, il aurait dû être plus libre et faire de grandes choses.
02:40 En tout cas, sur le quinquennat, il a toujours dit qu'il était le seul élu de la République
02:45 à être limité à deux mandats.
02:46 Il a toujours dit ça, Emmanuel Macron.
02:48 Ce qui est une bêtise, je trouve que...
02:50 On en a parlé avec Nicolas Sarkozy l'autre jour,
02:53 qui expliquait pourquoi pas que le pouvoir 10 ans c'est trop long, etc.
02:57 Mais c'est vrai que c'est quand même le seul dans la République qui est limité à deux mandats consécutifs.
03:03 Et il l'avait dit, y compris devant des élus, comme en janvier 2018,
03:06 dans un dîner à Clermont-Ferrand, je ne sais pas si vous vous souvenez de ça.
03:09 En 2018.
03:10 Bon, il y a eu un tweet de Jean-Luc Mélenchon, qui n'était pas présent.
03:15 Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui tweet, mais en plus, il n'est pas présent, ça commence à devenir...
03:20 Il n'était pas présent au dîner.
03:21 Oui, il n'était pas présent.
03:22 Il n'est pas tout à fait sur la même ligne quand même que les autres.
03:24 Les autres étaient plus doux que lui.
03:26 Là, il a dit grotesque, Manuel Bonpart a eu le mot juste,
03:30 12 heures d'intervention à la file pour rien, chacun a récité son programme, point final,
03:34 Macron a répété le sien, que vaut une telle discussion à 3h du matin ?
03:37 Là, il a raison.
03:38 Il ne parle pas à 3h du matin de ça.
03:40 D'ailleurs, heureusement que François Bayrou était présent,
03:42 puisque c'est lui qui, à un moment donné, a dit, bon, on peut peut-être terminer, il est 3h du matin.
03:47 Ah oui, je peux me permettre.
03:49 Personne n'osait.
03:50 C'est pas vrai.
03:51 C'est-à-dire qu'on passait aux alentours de 3h du matin,
03:54 et l'ensemble des acteurs n'osaient pas dire, bon, il est peut-être 3h du matin.
03:58 Ça l'amuse, Emmanuel Macron.
04:00 Il attend ça, parce qu'il est plus fort que les autres.
04:03 Là-dessus, il épuise les gens, d'abord, il est un peu plus jeune, et puis ça l'amuse.
04:07 Oui, et rappelez-vous le problème avec ça.
04:08 Il dit, voilà, vous êtes fatigué, voilà.
04:10 Mais si c'était aussi inintéressant, et si c'était juste une opération de communication,
04:16 pourquoi sont-ils restés 12h ?
04:18 Vous m'invitez à une réunion, je reste une heure, je reste deux heures, je reste trois heures.
04:23 Et si vraiment je trouve que ça ne sert à rien, je dis, vous êtes charmant, Pascal,
04:27 mais je vais rentrer.
04:28 Non, non, la courtoisie républicaine, le président de la République...
04:30 12h ? 12h ?
04:32 C'est le président de la République.
04:33 Le président de la République, s'il veut me garder 24h, il me garde 24h.
04:36 Ah bah, c'est bon à savoir.
04:39 Pour attraper une émission pour lui.
04:41 La courtoisie républicaine, comment ?
04:42 Pour attraper une émission pour lui.
04:44 J'appellerai, je dirai, je serai avec le président de la République,
04:46 que nous attendons d'ailleurs sur ce plateau.
04:48 Il avait déjà fait ça avec les intellectuels, il les avait épuisés.
04:51 Oui.
04:52 Avec de longues péroraisons, en plus.
04:55 Mais bon, je vous l'ai, je vous le dis.
04:57 Que des opposants restent dans un siègement.
04:59 Sur le fond, qu'est-ce que vous pensez ?
05:01 Moi, je trouve que pour le coup, il a raison.
05:04 Il a raison.
05:05 Ne pas pouvoir être élu est une funeste connerie.
05:07 Je trouve qu'il a raison.
05:09 La Ve République, c'est le peuple qui décide.
05:13 Si vous voulez rester 25 ans, vous restez 25 ans.
05:15 Absolument, c'est le sens de la démocratie.
05:18 D'ailleurs, tous les présidents se sont représentés, ont voulu se représenter.
05:22 Il n'y en a qu'un qui ne l'a pas fait.
05:24 C'est ce cher François Hollande qui a décidé.
05:27 Et qui le regrette depuis, et qui n'en peut plus de ne pas s'être représenté.
05:30 C'est le sens de la démocratie, de la responsabilité politique.
05:34 C'est-à-dire que si le plus haut responsable n'est pas responsable devant les électeurs,
05:38 ça perd son sens.
05:39 On pourrait écouter ce que disait Nicolas Sarkozy,
05:41 puisque c'est lui qui avait fait voter cette mesure en 2008, je crois.
05:46 Et c'est deux mandats consécutifs.
05:47 Après, tu peux te représenter bien évidemment.
05:49 Il peut se représenter en 2032.
05:50 Mais jamais deux mandats consécutifs.
05:52 - Quels sont les raisons du président Sarkozy ?
05:54 - 10 ans au pouvoir, avec la médiatisation d'aujourd'hui.
06:03 C'est immense.
06:05 Le pouvoir c'est dangereux.
06:07 On s'y habitue.
06:09 C'est une drogue dure.
06:11 10 ans c'est largement suffisant.
06:13 Si vous regardez la 5ème République,
06:19 vous regardez de près l'histoire de la 5ème République,
06:22 vous verrez qu'il y a la malédiction du deuxième mandat.
06:25 Les cinq années,
06:27 utilisons-les, de la première seconde jusqu'à la dernière, pour faire.
06:31 Avant de demander 15 ans.
06:33 Vous savez, ça me fait penser à ces étudiants
06:36 qui se disent "Oh j'ai le temps, j'ai trois mois pour préparer les examens"
06:40 et qui se retrouvent trois jours avant avec un programme de révision.
06:44 Je ne pense pas que ça se calcule comme ça.
06:46 Commençons à travailler à la première seconde jusqu'à la dernière,
06:50 et on verra bien.
06:52 - Aux Etats-Unis, on ne peut faire que deux mandats,
06:54 on n'a même pas le droit de se présenter après.
06:56 - Ah bon ?
06:58 - Non, c'est depuis Roosevelt je crois.
07:00 - Oui, il avait fait quatre mandats.
07:02 - Et depuis Roosevelt, effectivement, on ne peut plus se présenter.
07:06 - Mais hier soir, il s'est tourné en direction des députés qui étaient présents.
07:09 Imaginez-vous si vous ne pouvez pas vous représenter,
07:12 est-ce que vous vous battez de la même manière ?
07:14 - Il y avait énormément de députés présents parmi les chefs de parti.
07:17 - On va voir ce qui s'est dit, parce qu'il s'est dit des choses intéressantes.
07:21 - Sur douze heures.
07:23 - C'est-à-dire le double mandat, il faut rétablir ça.
07:27 C'est Édouard Philippe qui a dit ça.
07:29 "Les députés peuvent être maires."
07:31 - Le cumul des mandats.
07:33 - C'est la même philosophie qu'on vit.
07:35 Annuler la règle présidentielle et l'annulation du double mandat.
07:39 - Et ils sont en train de se rendre compte également
07:41 que la haute transparence, c'est comme ça ?
07:43 - Autorité de la transparence.
07:45 - C'est invraisemblable.
07:47 - Mais ça c'est encore votre ami François Hollande.
07:50 Le quinquennat Hollande, globalement, si on résume, c'est une catastrophe.
07:54 Bon, après il y a sûrement des détails.
07:56 - Votre avis est tout en oise, vous m'obligez à intervenir.
07:59 - Comment ?
08:00 - Votre avis tout en oise m'oblige à intervenir.
08:02 - Mais non, mais c'est vrai !
08:04 - Je vous rappelle par exemple que c'est lui qui a mis fin
08:06 à la diminution des postes de policiers décidés sous Nicolas Sarkozy.
08:10 - C'est la grande oeuvre du quinquennat ?
08:13 - Non, c'est la grande oeuvre du quinquennat.
08:15 - La sécurité, ce n'est pas une affaire d'effectifs.
08:17 La sécurité, ce n'est pas une affaire d'effectifs.
08:19 Mais quand vous faites le cumul des mandats,
08:21 quand vous faites la haute autorité, vous empoisonnez la vie politique.
08:24 Je suis désolé de le dire.
08:25 - Moi, ça fait 6 ans que je ne suis plus député.
08:28 - Oui, et on le regrette.
08:29 - Et je relève tout, merci.
08:31 - La France le regrette.
08:32 - Mais j'y réfléchis d'ailleurs. La France, j'y réfléchis.
08:35 - Ah, ah, ah, ah, il annonce.
08:36 - Je relève toujours de la haute autorité.
08:39 - Non, c'est pas vrai.
08:40 - C'est-à-dire ?
08:41 - Déclarer mes...
08:42 - Mais pourquoi ?
08:43 - Je dois déclarer mes activités.
08:45 - Oui, mais parce que vous avez une fortune personnelle importante.
08:47 [Rires]
08:50 - Il faut que les spectateurs soient au courant.
08:53 - Tous les députés, une fois qu'ils ne sont plus députés,
08:56 continuent à relever de la haute autorité.
08:58 - Mais moi, on m'a raconté que tu étais obligé de déclarer
09:00 un cyclomoteur que tu avais acheté quand tu avais 12 ans.
09:05 - Ça reste...
09:06 - Non, mais c'est vrai.
09:07 - La déclaration.
09:08 - Mais c'est vrai, puisque l'exemple que je cite, c'est ta dessin.
09:12 Quelqu'un m'a dit "t'es obligé de déclarer le cyclomoteur
09:15 qui était dans ton garage, que tes parents t'avaient donné
09:17 quand t'avais 12 ans".
09:18 - Mais si tu l'as toujours.
09:20 - Mais c'est accessible à tout le monde.
09:22 - Mais tout ça, c'est vraiment des fausses idées modernes
09:25 qui reposent toutes sur le même truc, ça joue sur le "tous pourri".
09:28 Regardez, ces salauds de politiques.
09:30 - Et la démagogie, c'est pour ça que je vous le conseille.
09:32 - Ces salauds de politiques.
09:33 - La démagogie.
09:34 - Oui.
09:35 - La démagogie à 100%.
09:36 - Mais c'était pas dans la loi.
09:37 - Ce sont les juges.
09:38 - C'était un bel affaire Cahuzac, ça.
09:39 - Ce sont les juges qui ont élargi leur compétence, Georges.
09:42 - Voyons ce qui s'est passé cette nuit jusqu'à 3h15 du matin.
09:46 - Parce que c'était pas dans la loi.
09:47 - Pardon, je vous en prie.
09:48 - Écoutons le sujet de Somaya Lalou, puisque jusqu'à 3h15 du matin,
09:53 on pense à Élodie Huchard, qui restait jusqu'à 3h15 du matin.
09:58 - Dehors.
09:59 - Oui, quoi, c'est pas le plein hiver non plus, je veux dire.
10:03 - Soit dans la salle des princes.
10:05 - Dehors jusqu'à 3h15 du matin, ça fait deux journées en une.
10:08 - Bonjour plutôt.
10:12 À 3h du matin, après 12h de réunion, les participants sortent enfin.
10:18 Les traits sont tirés et les avis tranchés.
10:21 Le scepticisme domine, pour Jordan Bardella au Rassemblement national,
10:25 tout comme pour Manuel Bon par Alain Nupes.
10:28 - J'ai le sentiment d'un président qui cherche un agenda pour cette rentrée.
10:33 - J'ai eu l'impression de vivre un peu 12h sur la planète Mars,
10:37 avec un certain nombre de débats, de discussions, de dissertations,
10:43 mais aucune annonce.
10:45 - La réunion s'est articulée autour de trois principaux thèmes,
10:48 l'international, la réforme des institutions et les tensions nationales.
10:53 Fabien Roussel du Parti communiste regrette que la question du pouvoir d'achat
10:57 n'ait pas été abordée assez tôt.
10:59 - L'inflation des salaires, cette question n'est venue qu'à 2h du matin.
11:03 - Même son de cloche chez la France Insoumise,
11:06 l'occasion pour le groupe Nupes de manifester une cohésion
11:09 après une rentrée politique marquée par des déchirements.
11:12 Une unité affichée dès la sortie de la réunion.
11:15 - Du coup, voiture, puisqu'il n'y a plus de métro, il ne vous échappera pas.
11:18 Vous êtes hébergés par Olivier Faure.
11:20 - Du côté du gouvernement, la conclusion est très différente,
11:24 à en écouter le porte-parole Olivier Véran.
11:26 - Quelque chose s'est passé hier qui pourrait bien marquer
11:29 l'histoire politique, voire démocratique de notre pays.
11:32 - Ah oui, carrément ? - Oui.
11:34 - D'autres tables rondes devraient avoir lieu dans les prochains jours.
11:37 Toutefois, avant de participer, les représentants des partis
11:40 attendent des annonces concrètes sur les consensus.
11:43 Une perspective que tous semblent remettre en question.
11:46 - Vous vous rendez compte qu'Olivier Véran dit que ce qui s'est passé hier
11:49 va marquer l'histoire de la France ? - C'est drôle, non ?
11:52 - Oui, c'est drôle, mais on en est là.
11:54 Il faut presque changer de calendrier.
11:56 Ce qui s'est passé avant hier soir, et ce qui s'est passé après.
11:59 On est à J+1 maintenant. - C'est absolument extraordinaire.
12:01 Et j'ai l'impression qu'Olivier Faure, il avait commencé sa nuit,
12:04 manifestement, quand je l'ai vu, il était au bout de sa vie,
12:08 au bout de sa nuit, il était crevé.
12:10 Il va mettre tout le week-end pour le récupérer.
12:12 - Moi, je voudrais faire une réflexion sur le fond.
12:14 Pourquoi vouloir à tous les coups chercher un consensus ?
12:17 Le consensus, c'est le contraire de la démocratie.
12:19 La démocratie, c'est le débat, c'est la majorité, une opposition.
12:22 On confronte les idées, on s'enrichit.
12:24 Mais à vouloir toujours tourner et essayer de trouver un consensus
12:27 avec ce fameux "en même temps", si vous voulez,
12:29 finalement, on dévitalise le débat démocratique.
12:32 - Non, mais là, il y a une recherche de compromis.
12:35 - C'est pas tant un consensus que de s'écouter.
12:37 - S'il le fait, c'est parce qu'il n'a pas de majorité à la salle nationale,
12:39 sans quoi il ne l'aurait jamais fait. - Mais sans doute.
12:41 - Tout le macronisme est résumé dans ce que Georges vient de dire.
12:44 En fait, le macronisme, c'est la négation du désaccord politique,
12:46 depuis le début. - C'est ça.
12:48 - C'est un choix rationnel, raisonnable, qui est probablement entre les deux,
12:51 et le reste doit être rejeté sur les bords.
12:53 Et en réalité, avec les gilets jaunes, la méthode est exactement la même.
12:56 Vous n'êtes pas d'accord avec moi, mais vous allez voir qu'à la fin,
12:58 je vais vous convaincre d'une chose, qui sera un dénominateur commun,
13:00 qui ne mène nulle part, et là, avec les partis politiques, c'est la même méthode.
13:02 - Mais vous ne pouvez pas lui reprocher à la fois d'être sourd,
13:06 et en même temps, de discuter avec les forces politiques
13:08 dans une situation de majorité relative.
13:10 On ne sait pas, en France, faire des compromis ponctuels.
13:13 C'est-à-dire qu'on est front contre front, on les a un contre les autres.
13:17 - On peut faire des coalitions.
13:19 - Non, mais là, il ne peut pas y avoir de coalition.
13:21 La droite n'en veut pas, c'est la faute de la droite, s'il n'y a pas de coalition.
13:24 Mais on peut faire des compromis sur des textes, c'est la faute de LR.
13:29 - Non, mais je suis désolé, il ferait des textes sur l'immigration.
13:31 - Non, non, j'ai dit une bêtise.
13:33 - Non, vous ne dites pas de bêtises, mais il ne partage pas les mêmes opinions,
13:38 ou la même analyse.
13:40 - Emmanuel Macron, après les émeutes...
13:42 - A 5% près.
13:43 - Après les émeutes, Emmanuel Macron pense qu'il n'y a pas de rapport
13:49 entre les émeutes et l'immigration.
13:52 Comment voulez-vous, si vous êtes LR, être d'accord avec lui ?
13:56 En fait, c'est impossible.
13:57 - Mais dans son interview au Point de rentrée, qui était très intéressante,
14:00 il dit très clairement qu'il faut réduire l'immigration.
14:03 - Mais il dit tout et son contraire.
14:05 L'interview que j'ai lue avec intérêt du Point,
14:09 c'est l'exact contraire de ce qu'il fait ou de ce qu'il dit depuis 6 ans.
14:12 Quel est Emmanuel Macron ? Lequel ?
14:15 Je dis parfois que Georges Fenech, ils sont deux, mais Emmanuel Macron, ils sont 12.
14:19 - Mais même dans la même interview ?
14:21 - Vous n'arrivez jamais à la même chose.
14:24 - Vous avez raison.
14:25 - Mais évidemment que j'ai raison.
14:26 - Vous avez raison.
14:27 - C'est pas une grande analyse politique que je fais.
14:30 Il aura tout dit sur le nucléaire, sur l'immigration, sur l'école.
14:35 Il a trois ministres de l'Education nationale.
14:39 Il n'y en a pas un qui a un rapport avec l'autre.
14:41 Vous avez Blanquer, Papendia et Attal.
14:44 Si vous voulez résumer le macronisme, vous en avez trois.
14:47 Ils n'ont aucun rapport avec l'autre.
14:49 - Vous avez raison.
14:50 - Et le dernier, Gorich, qu'on fait les deux précédents.
14:52 - Mais quand même, dans le Point, il prend des engagements précis.
14:54 - Mais il est né jusqu'à quand ?
14:56 Jusqu'à celle d'interview qu'il donnera à l'Express,
14:58 qui contredira le Point et puis après il viendra le dire au Nouvelle-Ordre.
15:01 - Vous avez perdu tout confiance.
15:02 - Mais c'est pas que je n'ai pas confiance.
15:03 Moi, je pense que c'est un artiste.
15:05 Il est d'une intelligence exceptionnelle.
15:07 Pourquoi faire ? Je n'en sais rien.
15:09 - Mais pour lui, sans doute.
15:12 - Parce que personne ne peut nier qu'il y a un lien entre les émeutes et l'immigration.
15:16 - Si, le président !
15:18 - Mais non, mais non.
15:19 - Il le fait, justement, lui.
15:20 - Entre la délinquance et l'immigration, un seul chiffre.
15:22 Il y a 25 % de détenus dans les prisons qui sont des étrangers.
15:25 - Mais vous lui direz s'il venait sur notre plateau.
15:28 - C'est un déni.
15:29 - D'ailleurs, il ne vient pas sur ce plateau.
15:31 Il vient dans des émissions.
15:33 Il n'est pas interrogé.
15:34 - Ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur.
15:36 - Si vous voulez l'interroger, en fait, sur les retraites,
15:38 nous avons passé pendant tous les mois des manifestations,
15:44 ce qu'il disait il y a 4 ans.
15:46 Il disait l'exact contraire.
15:48 Et tout est comme ça.
15:50 Sur tous les sujets.
15:52 Alors je veux bien qu'on soit pragmatiques.
15:54 Moi, je suis le premier à changer d'avis sur tout.
15:56 Mais lui, il change d'avis.
15:57 C'est frégoli.
15:58 - Ce qu'il appelle en même temps, ce n'est pas une grande souplesse d'esprit,
16:01 un esprit de consensus ou je ne sais quoi.
16:03 C'est de dire à chacun ce qu'il veut t'entendre.
16:06 - Voilà, il est très bon le grand débat.
16:08 - Il arrive à le faire dans la même manière.
16:10 - Ce sont des performances intellectuelles exceptionnelles.
16:12 Ce qu'il fait hier...
16:14 - C'est ne rien dire.
16:15 - C'est un peu ce qu'on dit.
16:16 Tu as bien résumé.
16:17 - On est d'accord.
16:18 - Il dit quand même dans cette interview qu'il y a un lien étroit
16:20 entre ces émeutes et les échecs de l'intégration.
16:22 - Oui, mais il dit qu'il n'y a pas de lien avec l'immigration.
16:25 - Il aurait voulu qu'il dise "florents" qu'intégration,
16:27 parce que ça te...
16:28 - "Florents" est un point essentiel.
16:30 - Oui, ça me paraît être un point essentiel, oui.
16:32 - Moi, je rêverais qu'il vienne avec nous un jour,
16:35 dans la courtoisie républicaine, et qu'il vienne sur ce plateau.
16:38 - Mais est-ce qu'il vous a déjà dit non à cette proposition ?
16:40 - Il ne veut pas venir.
16:41 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
16:43 Il ne veut pas venir.
16:44 Il préfère être avec des gens qui...
16:46 - Il est bien allé chez Brut, il peut bien venir chez vous.
16:49 - Oui.
16:50 - Il fera des cabrioles.
16:51 - Mais le problème, c'est que ce qui est très compliqué,
16:53 c'est qu'il faut tout de suite le couper.
16:55 Parce que comme il est plus brillant que les autres,
16:57 il va te parler, etc.
16:59 Mais à la fin, il faudrait le couper.
17:01 - Mais alors c'est légitime de couper un président de la République.
17:04 Parce qu'effectivement, on est poli, on est respectueux.
17:06 - Ça, vous savez faire.
17:07 - Non !
17:08 - Ça vous a tendu meilleur sur le circuit dans ce domaine.
17:13 - Il y a la courtoisie.
17:14 On ne peut pas parler à un président de la République
17:16 comme on parle à Philippe Guibert.
17:18 - Mais vous me parlez très bien, je trouve.
17:20 - Bon, n'empêche que la raison du refus, en tout cas,
17:23 de la non-présence d'Emmanuel Macron sur ce plateau,
17:25 ça veut dire qu'il est incapable de tenir une discussion
17:27 où il faut répondre à des questions par oui ou par non.
17:29 - Incapable.
17:30 - C'est ça le truc.
17:31 - Oui, mais il n'en a pas envie.
17:34 - Et surtout de répondre à des questions en kikinant.
17:36 - Non, mais en kikinant, à la limite, ça peut se débrouiller.
17:38 Certains artistes, de fait.
17:39 Mais moi, je vois comment vous interrogez les politiques
17:41 quand vous en avez, Pascal.
17:42 Là, c'est blanc ou c'est noir, c'est oui ou c'est non.
17:44 - Mais moi, j'essaie de me poser des questions
17:46 et d'avoir des réponses claires.
17:48 - Et voilà. Et c'est ça qu'il ne veut pas.
17:49 - Bah non !
17:50 - Donc, devant tous les autres auditoires,
17:52 il est capable d'exceller.
17:54 - Mais parce que les gens, ils hésitent à reposer.
17:57 C'est compliqué de venir chercher, de lui dire
18:00 "Monsieur le Président, vous n'avez pas répondu à ma question."
18:02 - C'est pourquoi c'est compliqué ?
18:04 - Pourquoi ? Parce qu'il y a une différence.
18:06 Parce que c'est la France.
18:08 Parce que c'est comme ça.
18:10 - Pour vous, ça se pratique partout ailleurs qu'en France.
18:12 - Les journalistes qui interrogent le Président,
18:13 peut-être se satisfont aussi de la réponse.
18:15 - Exactement. Il y a une part de vanité.
18:17 T'es content quand t'es choisi.
18:18 "Ah, j'ai interrogé le Président de la République,
18:20 ça a changé ma vie. Ma mère sera contente."
18:22 C'est mon bâton de maréchal.
18:24 C'est ça, la vérité.
18:26 - Je veux dire, t'interviewe Philippe Guibert,
18:28 c'est pas terrible.
18:29 T'interviewe le Président de la République,
18:30 alors là, tu rentres dans l'histoire.
18:32 - Non, mais je vais essayer de progresser.
18:34 - Essaye d'être Président de la République.
18:36 - On va marquer une pause.
18:39 Sérieusement.
18:40 Et on a des sujets.
18:41 Florence Cassez, c'était formidable ce matin.
18:43 Elle est venue nous parler.
18:45 On parlera de la GPA.
18:46 C'est intéressant la GPA aussi.
18:48 Et ce que dit Clément Beaune, c'est intéressant.
18:50 En tout cas, moi, je trouve que c'est intéressant.
18:52 - Vous êtes pour la GPA, vous.
18:54 - J'essaie de vous interviewer.
18:56 - Je pense que c'est une demande qui existe
18:59 dans l'opinion publique.
19:01 - C'est pas un argument.
19:04 - Quand il y a même ce genre de demande qui existe.
19:06 - Allez, à tout de suite.
19:08 - Restez avec nous pour la deuxième partie.
19:12 Est-ce que vraiment, nous avons un sommaire
19:13 sur lequel nous pourrions ne pas être d'accord ?
19:15 Je pense à la GPA, à la gestation pour autrui
19:19 que M. Clément Beaune, ministre des Transports,
19:21 donc c'est tout à fait son rôle, a demandé ce matin
19:24 à ce qu'elle soit légalisée.
19:26 - Point du mot.
19:27 - Il n'est pas ministre de la Santé, mais pourquoi pas d'ailleurs ?
19:30 Parce que c'est intéressant d'écouter son point de vue.
19:32 Simon Guillain.
19:33 - Bonsoir, Pascal.
19:35 Une fonctionnaire de police a été tuée en pleine rue
19:37 dans un petit village près de Chambéry.
19:39 Les faits se sont produits vers 9h30 ce matin.
19:41 La policière, qui n'était ni en service ni en uniforme,
19:44 a été passée à tabac avec un objet contendant.
19:46 Son ancien conjoint, déjà connu pour des faits de violence,
19:49 est activement recherché.
19:51 4 hélicoptères et le GIGN ont été mobilisés.
19:53 Faut-il sanctionner plus durement les consommateurs
19:56 pour lutter contre le trafic de drogue ?
19:58 La réponse est oui pour 75 % des Français.
20:01 C'est le résultat de notre dernier sondage CSA pour CNews.
20:04 Concernant la proximité politique, 84 % des sympathisants de droite
20:08 y sont favorables, 65 % du côté des sympathisants de gauche.
20:12 Et puis le tirage au sort de la Ligue des champions
20:15 a eu lieu cet après-midi.
20:17 Le tirage est très difficile pour le Paris Saint-Germain.
20:19 Les Parisiens affronteront Newcastle, le Milan AC
20:22 et le Borussia Dortmund.
20:23 Un tirage compliqué aussi pour Lens,
20:25 qui se retrouve dans le groupe du FC Séville et d'Arsenal.
20:28 - Merci Simon Guylain.
20:30 Florence Cassez, vous connaissez son histoire.
20:33 Il se trouve que hier, l'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy
20:35 a fait une séance de dédicace au Touquet
20:37 pour la sortie de son nouvel ouvrage "Le temps des combats".
20:39 Et elle était présente, Florence Cassez,
20:42 puisqu'elle habite aujourd'hui Dunkerque.
20:44 Et lors de cette séance, donc, il l'a rencontrée,
20:47 et vous voyez,
20:49 échanger avec l'ancien président de la République.
20:52 Nous l'avons écoutée ce matin, Florence Cassez,
20:56 et elle était avec nous dans l'heure des pros.
20:58 Je vous propose d'écouter ce qu'elle nous disait.
21:00 - Tous les deux ou trois mois, j'appelais Florence dans sa prison.
21:06 Elle pleurait beaucoup, pauvre fille, vous vous rendez compte.
21:09 Et un jour je lui dis "écoutez Florence,
21:12 j'ai parlé avec le pape de votre situation".
21:15 Elle a fondu en larmes, et est devenue très violente.
21:18 Elle m'a dit "mais c'est pas bien de me mentir,
21:20 alors que je suis en prison, je suis au fond du trou".
21:23 Ça me faisait penser à...
21:25 à Zola, qui faisait l'appel pour défendre Dreyfus.
21:31 Il y a une magnifique lettre de Dreyfus au fond de sa prison,
21:33 qui écrivait au Garde des Sceaux de l'époque.
21:35 Mais j'ai dit "mais c'est vrai, Florence,
21:37 je vous assure, c'est vrai".
21:39 Et finalement, on l'a fait sortir de prison.
21:41 Si le grand pouvoir du président de la République
21:45 ne sert pas à aider des gens abandonnés de tous,
21:50 au fond du trou,
21:52 à quoi il sert ?
21:54 À quoi ça sert une vie,
21:56 si jamais, à un moment ou à un autre,
21:59 on a envie de tendre la main à quelqu'un qui est en train de se noyer ?
22:02 C'est quoi ? À quoi ça sert d'avoir ce pouvoir ?
22:04 - Je me reconstruis, c'est vrai que ça prend du temps,
22:06 ça fait pas 10 ans que je suis sortie.
22:08 Et en fait, on n'anticipe pas que ça va être long, douloureux
22:14 et qu'on va avoir cette étiquette au quotidien.
22:19 J'y serai encore, c'est ce que j'ai dit hier.
22:21 Et c'est vraiment, tous les jours, j'en suis consciente.
22:25 C'est grâce à mes parents, certes,
22:28 et Nicolas Sarkozy, qui a été présent aux côtés de mes parents
22:32 pour les soutenir et nous donner espoir.
22:34 J'étais très loin d'imaginer l'ampleur du mécanisme d'injustice
22:41 qu'il y avait tout autour de mon histoire.
22:43 Et de voir le président intervenir dans le documentaire,
22:47 je n'étais pas au courant.
22:49 Ça m'a énormément touchée.
22:51 - Vous pouvez revoir l'émission si vous le souhaitez ce matin.
22:53 Elle est restée de longue minute avec nous au Mexique.
22:55 Elle purgeait une peine de 60 ans de prison en appel.
22:57 Elle avait d'abord été condamnée à 96 ans de prison pour 4 enlèvements,
23:01 association de malfaiteurs et possession d'armes.
23:04 Tout ça, évidemment, était absolument faux.
23:06 Elle a été libérée en 2013, après un combat très médiatisé
23:10 avec l'assistance, évidemment, de Nicolas Sarkozy
23:12 et l'annulation de la condamnation par la Cour suprême du Mexique.
23:15 Et le président de la République, à l'époque,
23:17 avait fait intervenir Benoît XVI, le pape,
23:20 parce que l'influence de l'Église sur le Mexique
23:23 était encore extrêmement importante.
23:25 Regardez l'émission de ce matin.
23:27 Son témoignage est absolument bouleversant.
23:29 La GPA, si vous le voulez, la GPA à l'instant,
23:32 parce que ça, c'est effectivement quelque chose qui fait réagir,
23:36 c'est Clément Beaune.
23:37 Alors Clément Beaune, j'ai dit tout à l'heure avec un peu d'ironie,
23:40 mais il est ministre des Transports, certes,
23:42 mais il est surtout, surtout en tout cas, il est homosexuel
23:46 et il a toujours considéré qu'il avait une mission
23:49 de faire avancer les droits des homosexuels
23:52 et il est toujours très engagé dans le combat LGBT.
23:55 Donc, il a toujours assumé.
23:56 Il ne s'en cache pas.
23:57 Il ne s'en cache pas.
23:58 Donc, effectivement, la gestation pour autrui
24:00 propose quelque chose d'intéressant,
24:02 c'est-à-dire une gestation pour autrui éthique,
24:05 sans marchandisation, sans commercialisation.
24:09 Exemple, une sœur, pour son frère, qui est homosexuel,
24:13 porte l'enfant de son frère qui est en couple avec quelqu'un.
24:18 Voilà, donc c'est la gestation pour autrui non marchandisée.
24:23 Exactement.
24:24 Alors, en théorie, on peut être d'accord ou pas,
24:27 mais on a déjà dit que c'est peut-être plus difficile à mettre en place.
24:29 On peut aussi être pas d'accord en théorie.
24:31 Mais c'est pour ça qu'on va voir effectivement le sujet de Kylian Salé,
24:33 après je vous donne la parole.
24:35 C'est une prise de parole forte, celle du ministre Clément Beaune,
24:38 proche d'Emmanuel Macron, sur la gestation pour autrui.
24:41 Selon lui, la GPA pourrait être légalisée,
24:44 mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
24:46 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd,
24:50 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps,
24:52 il touche à la dignité humaine.
24:53 Ce n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif
24:56 que nous avons proposé aux Français,
24:58 que le président a proposé aux Français en 2022.
24:59 C'est clair et net.
25:01 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
25:03 Donc je pense que quand on est un responsable politique,
25:05 c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
25:07 on doit nourrir ce débat avec des arguments.
25:09 Il n'y a pas de vérité révélée.
25:10 Le chef de l'État s'est toujours montré contre une légalisation de la GPA.
25:14 C'était déjà le cas en 2017,
25:16 lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle.
25:19 Mais je dis aussi clairement à ceux qui doutent
25:21 que je ne suis pas favorable à la gestation pour autrui.
25:25 Je n'y suis pas favorable.
25:27 Au titre de la dignité de la personne humaine et du corps de la femme.
25:35 La gestation pour autrui est un sujet ultra sensible.
25:38 De nombreuses manifestations contre sa légalisation ont déjà eu lieu,
25:42 comme ici à Lyon en 2019 ou à Paris en 2020.
25:46 Avant de vous donner la parole,
25:47 on observera qu'elle existe depuis de nombreuses années dans beaucoup de pays,
25:50 notamment aux États-Unis,
25:51 et que ceux qui ont les moyens peuvent aller aux États-Unis faire un enfant,
25:55 si j'ose dire,
25:56 alors que ceux qui n'ont pas les moyens ne peuvent pas le faire.
25:58 On remarquera également que les femmes peuvent avoir un enfant,
26:01 les femmes homosexuelles, avec la PMA et pas les hommes.
26:04 Maintenant, le débat est ouvert.
26:06 Vous confondez l'égalité et l'identité.
26:09 C'est-à-dire qu'on nous dit que c'est une question d'égalité
26:12 entre les hommes et les femmes
26:14 ou entre les homosexuels et les hétérosexuels.
26:16 Mais je suis navrée.
26:18 Le fait d'être égaux ne fait pas que jusqu'à preuve du contraire.
26:21 Vous pouvez avoir égalité homme-femme,
26:23 mais c'est toujours les femmes,
26:24 ce sont les femmes qui enfantent,
26:26 qui accouchent et qui portent les enfants.
26:28 Voilà.
26:29 La biologie, on ne peut pas, me semble-t-il,
26:31 complètement la congéder.
26:33 Mais ce qui est frappant dans la GPA,
26:35 dans son livre, Marc-Olivier Fogel racontait,
26:38 dans son livre très intéressant,
26:39 puisqu'il raconte aussi son expérience,
26:41 il parlait d'un cas, d'un couple,
26:45 s'il vous plaît, ils avaient fait appel.
26:47 Alors je crois qu'ils avaient un peu passé l'âge
26:49 ou qu'il y en avait un qui était hystérique.
26:51 Bref, ils avaient fait appel à une mère porteuse
26:53 et ils avaient fait appel à un donneur et à une donneuse.
26:55 Ce qui veut dire que vous faites fabriquer un enfant.
26:59 Ça devient, si vous voulez, un élément externalisé
27:03 et vous le faites fabriquer pour vous.
27:05 Il y a quand même un problème.
27:06 L'égalité ne peut pas justifier ça.
27:08 C'est votre avis.
27:09 Je ne crois pas.
27:10 C'est votre avis.
27:11 Il se trouve que les deux enfants de Marc-Olivier Fogel
27:13 sont très heureux.
27:14 Ils vont très bien.
27:15 Ils sont très contents de vivre, d'être sur la terre.
27:17 Ils ont sans doute des parents qui sont proches.
27:21 C'est aussi de l'anthropologie.
27:24 La famille, ce n'est pas simplement une question
27:26 d'être heureux des individus.
27:28 Non, mais on confond le droit à l'enfant
27:33 des droits de l'enfant.
27:35 On parle toujours de l'égalité des couples hétérosexuels,
27:38 homosexuels, hommes, femmes, etc.
27:40 Et l'égalité des enfants, on l'oublie.
27:43 Est-ce qu'un enfant ne préfère pas avoir un père ?
27:48 Est-ce que vous auriez aimé être un enfant, Pascal,
27:51 de la GPA ?
27:53 C'est une question à laquelle je ne peux pas répondre.
27:55 Je vous assure, quand je vois certains enfants aujourd'hui,
27:58 comme ils sont élevés et comme on les accompagne…
28:01 Je suis certain qu'ils sont bien élevés.
28:03 Je suis même convaincu.
28:05 Mais ce n'est pas ça.
28:06 Le vrai sujet, c'est qu'on est là sur un droit de l'enfant
28:11 qui est finalement bafoué.
28:13 Moi, je suis tout à fait con.
28:15 Mais vous êtes contre la PMA aussi, alors ?
28:17 Non, la PMA, c'est autre chose.
28:19 Pourtant, deux mères, c'est pire que deux pères.
28:21 Pourquoi ?
28:23 Parce que la mère est toute puissante, la puissante maternelle.
28:26 C'était du second degré.
28:28 Ce que disait Elisabeth Lévy, je tiens à le dire,
28:30 c'était du second degré, bien évidemment.
28:32 Non.
28:33 Je ne crois pas comme vous.
28:35 Je ne vois pas comment on peut être pour la PMA et contre la GPA.
28:37 Je crois comme vous que c'est inéluctable à venir.
28:40 Oui, je pense que ça se fera.
28:41 Parce qu'à l'étranger, ça se fait.
28:42 Parce qu'en France, de fait, vous avez cité le cas,
28:44 que tout le monde connaît, mais j'en connais.
28:46 Moi, personnellement, j'en connais aussi.
28:47 Je sais que les enfants sont bien élevés.
28:49 Mais ils sont aimés, surtout.
28:51 Ils ont les droits de l'enfant.
28:52 Donc, vous, vous êtes contre.
28:53 Qui est pour ?
28:55 Personne.
28:56 Non, je trouve ça…
28:57 C'est difficile.
28:58 Ensuite, il y a un débat autour de l'hypocrisie aujourd'hui.
29:00 C'est-à-dire que c'est interdit en France.
29:02 Et en même temps, il y a bien des enfants qui vivent en France
29:05 qui sont issus d'une GPA.
29:06 Bien sûr.
29:07 Donc, il faut que les parents aient les moyens.
29:09 Parce que les parents ont les moyens.
29:10 Donc, il y a un moment, il va falloir qu'on ait ce débat de manière…
29:13 Ce que vous appelez hypocrisie…
29:15 Philippe Guibert.
29:16 Ce que vous appelez hypocrisie est en fait la violation de la loi.
29:20 C'est-à-dire que les personnes ont choisi de ne pas se soumettre à la loi française.
29:25 Je propose qu'on fasse ça dans tous les domaines.
29:27 Je trouve que ce serait formidable.
29:29 Mais on pourrait les poursuivre, là, par exemple ?
29:30 Pardon ?
29:31 On pourrait les poursuivre, non ?
29:32 Non, ils ne sont pas obligés de respecter cette loi quand ils sont aux États-Unis.
29:35 Après, il y a le débat que Christine Taubira avait fait après une circulaire qui avait été critiquée.
29:40 Puisque dès lors que vous avez des enfants qui sont en France,
29:44 il faut bien qu'ils aient une identité, une civilité.
29:47 Et donc, qu'elle l'avait reconnue par une circulaire.
29:49 Ce que vous êtes contre aussi.
29:50 Geoffroy Lejeune.
29:51 Moi, je suis contre la GPA, je suis contre la PMA, je suis contre l'adoption pour les couples homosexuels
29:55 et je suis même contre le mariage homosexuel.
29:56 Oui, mais c'est logique.
29:58 Là, pour le coup, je vous comprends parce que c'est cohérent.
30:01 Mais je vais essayer… Comment dire ?
30:02 Je connais des enfants qui sont nés de PMA, même de GPA.
30:04 Donc, je vais essayer de distinguer mon propos de cas personnels,
30:07 qui sont évidemment très touchants.
30:09 Ils sont d'ailleurs plutôt heureux, et tant mieux.
30:11 Et très bien élevés.
30:13 Je vais essayer de distinguer le cas personnel du cas général.
30:15 Moi, ce qui me dérange avec tout ce que je viens de citer,
30:17 toutes ces mesures qui ont commencé en réalité avec le Pax en 1997,
30:20 ce qui me dérange…
30:21 C'est le Pax.
30:22 À partir du moment où on a autorisé le Pax, tout allait…
30:24 Tout suivait, tout était logique.
30:26 Non, je ne suis pas d'accord.
30:27 Si, c'était sûr.
30:28 C'est sûr.
30:29 Et absolument sûr, surtout le mariage homosexuel.
30:30 C'était cohérent.
30:31 Mais si vous aviez fait le Pax, vous faisiez…
30:32 Non, moi, ce qui me dérange, c'est que, à l'origine de tout ça,
30:35 il y a la négation d'une vérité qui, pour le coup, est incontestable,
30:39 indubitable, du fait qu'un enfant nait d'un père et d'une mère.
30:42 C'est ça qu'on essaie de nier.
30:43 C'est l'espèce de délire prometté.
30:44 On peut faire autrement.
30:46 Et de fait, techniquement, on peut faire autrement.
30:47 Sauf que je pense que, fondamentalement, ce mensonge-là,
30:50 institutionnalisé, peut causer des dégâts.
30:52 Je me réjouis que ce ne soit pas le cas dans les cas que j'ai cités au tout début.
30:54 Mais il peut causer des dégâts.
30:56 Et je pense qu'en fait, il faut distinguer le cas personnel, qui peut bien se passer,
30:59 du cas général.
31:00 Vous allez me dire, il y a des enfants qui n'ont pas de parents.
31:02 Les orphelins, ou qui perdent un père ou qui perdent une mère.
31:04 Oui, ce sont des accidents de la vie.
31:06 Nos sociétés sont là pour les corriger, pas pour les rendre,
31:09 pas pour en faire la norme.
31:10 Moi, c'est ça qui me dérange.
31:11 Bon, et l'argument qui consiste à dire que ces droits,
31:16 on donne des droits à des gens qui n'en ont pas,
31:18 ont des droits en plus, ce qui n'enlève rien à vos droits.
31:22 Qu'est-ce que ça change à la société ?
31:24 Parce que personne, d'ailleurs, ne reviendrait sur le mariage homosexuel.
31:27 Si j'étais au pouvoir, je reviendrais sur le mariage homosexuel.
31:29 Mais personne ne le propose.
31:31 Je sais que personne ne le propose.
31:33 Mais la société, c'est une demande.
31:36 En quoi ça enlève quelque chose ?
31:39 Par exemple, à l'hétérosexuel peut-être que vous êtes.
31:41 Et en quoi, surtout, ça change la société selon vous ?
31:44 C'est ce que je viens de vous expliquer.
31:46 À partir du moment où une société se construit sur quelque chose qui est faux,
31:48 c'est-à-dire un enfant n'est pas forcément le fruit d'un père et d'une mère.
31:52 - Mais le mariage, par exemple, qu'est-ce qu'il faut ?
31:54 - Mais le problème du mariage, c'est la filiation, Pascal.
31:56 - Oui, évidemment.
31:57 - C'était ça le sujet de tous les opposants au mariage pour tous dont j'étais.
31:59 C'était la question de la filiation.
32:01 Le PAX, à la limite, moi, ce qui me dérangeait, c'était l'effet cliquet.
32:04 Mais ça n'instituait pas de différence.
32:06 En revanche, le mariage, en fait, quand vous vous mariez civilement,
32:09 vous recevez un livret de famille, parce que c'est le début d'une filiation.
32:12 C'était ça qui était problématique.
32:13 - Permettez-moi de répondre à votre question qui est très importante.
32:15 Qu'est-ce que ça change ?
32:17 - C'est-à-dire que vous faites comme si la société, c'était un tas d'individus,
32:21 chacun dans leur coin.
32:22 Et puis, ce que je fais ne vous dérange pas, très bien.
32:25 Mais non, la filiation, c'est le substrat anthropologique de notre société.
32:29 Ça ne peut pas être chacun, si vous voulez, qui décide que lui, c'est comme ça
32:33 et l'autre, c'est comme ça.
32:34 Il doit y avoir une règle commune.
32:36 Je comprends qu'on puisse vouloir, si vous voulez, qu'aujourd'hui,
32:40 la parentalité n'épouse plus la biologie.
32:43 - Le mariage, il n'y a pas que la filiation.
32:45 - Non, mais dans le mariage, pour tous.
32:47 Non, ce que Geoffroy disait, moi j'étais dans son cas.
32:50 Moi, je me fichais complètement du mariage.
32:52 J'ai été opposée au mariage le jour où on m'a dit qu'avec le mariage,
32:56 il y avait le droit à la filiation.
32:58 - On peut se marier sans vouloir entrer dans un cadre de filiation.
33:02 - Le mariage civil prévoit ça, c'est ça que je veux dire.
33:04 - Vous me permettez de vous poser une question ?
33:06 - À moi ?
33:07 - Oui, puisque vous pouvez participer à ce débat-là, c'est intéressant quand même.
33:11 Il nous concerne tous.
33:13 Ce que j'aimerais comprendre, c'est à quel moment on peut exiger d'obtenir quelque chose,
33:20 par exemple que votre sexualité, qui n'est pas une sexualité qui permet la reproduction,
33:25 la permette ?
33:26 Au nom de quoi, en réalité ?
33:29 Pourquoi cette idée de la filiation comme étant le seul universel,
33:33 tous descendants d'un père et d'une mère,
33:35 qui existe ou qui n'existe pas, mais il a existé quelque part ?
33:38 Est-ce que ça vous semble si peu important que cela dans l'anthropologie humaine ?
33:44 - Mais vous intervenez parfois pour faire en sorte que des femmes qui ont des difficultés à avoir des enfants
33:52 levaient, justement pour des raisons médicales, et vous intervenez médicalement.
33:57 - Ce sont des femmes malades, ce ne sont pas des homosexuels malades qui ne peuvent pas avoir d'enfants.
34:02 - Non mais vous intervenez sur la nature, puisque vous êtes le débat sur la nature.
34:06 Les prochaines années, on va avoir un débat sans doute sur la vieillesse.
34:11 On va peut-être arrêter de vieillir. Est-ce dans 20 ans, dans 30 ans, dans 50 ans, dans 100 ans ?
34:16 Bon, ça sera une nouvelle société, vous accepterez vous de vieillir et de mourir
34:22 si à côté de vous, il y a des gens qui ont un traitement pour stopper le vieillissement ?
34:29 Non mais je vous pose une question.
34:31 - Alors je ne sais pas, en tous les cas, il est certain que si on va dans une société sans mort...
34:35 - Vous direz "ah bah oui, c'est pas stupide ce que je dis".
34:39 - Non, c'est pas stupide.
34:40 - Donc on peut imaginer que par exemple dans 50 ans, dans 100 ans, on puisse arrêter le processus de vieillissement.
34:44 - Ça posera un sacré problème démographique par ailleurs.
34:46 - Donc vous direz "bah oui, mais c'est la nature".
34:49 - C'est le programme médical.
34:51 - Non, je dirais que non, pardon, je vais vous répondre.
34:55 - L'argument est très bon, des gens qui ont les moyens de ne pas mourir ne meurent pas
35:00 et les gens qui n'ont pas les moyens meurent. L'argument est très bon.
35:02 Sauf que là, ce n'est pas la même chose. On n'est pas en train de parler de la même chose.
35:05 Vous savez que depuis des milliers d'années, les homosexuels peuvent avoir des enfants,
35:07 bien avant qu'on invente le GMA et le GPA.
35:09 Un homosexuel avec une femme, une femme homosexuelle avec un homme, c'est carrément possible.
35:12 Ils ont les mêmes possibilités que les hétérosexuels.
35:14 Et c'est d'ailleurs comme ça qu'ils ont fait pendant très longtemps.
35:16 Ce n'est pas une impossibilité technique qu'ils auraient enlevée
35:18 parce qu'un système fasciste aurait décrété qu'ils n'avaient pas le droit.
35:21 C'est juste qu'ils n'ont plus envie de faire comme ça et que maintenant,
35:23 ils ne veulent réserver leur identité qu'à l'orient qui incarne la jeune génération.
35:27 À ce moment-là, on est dans une hypocrisie totale.
35:29 On en revient à notre débat sur le GPA.
35:31 C'est-à-dire qu'effectivement, on pourrait avoir cette société que vous venez de nous dépeindre.
35:34 Mais on continuerait d'être hypocrite, c'est-à-dire être conscient que cela existe,
35:38 mais faire comme si ça n'existait pas.
35:40 Je parle d'un homosexuel qui couche avec une femme pour avoir un enfant.
35:43 Mais il y en a beaucoup qui ont eu des femmes avant d'être...
35:46 Mais non, ils n'étaient pas hypocrite.
35:48 Ils ont changé dans leur vie. Où ils voulaient des enfants ?
35:50 Juste un mot.
35:52 Et ce sera le dernier sur ce sujet.
35:54 Sur le GPA, ce qui me gêne spécifiquement, c'est que pour moi,
35:57 une femme qui met un enfant au monde, c'est son enfant.
36:01 C'est pour ça que je ne fais pas l'équivalent à ce que tu faisais entre mariage, PMA, GPA.
36:08 GPA, c'est une spécificité.
36:10 C'est que la mère prête au loup, c'est encore pire, son ventre à d'autres.
36:16 Il y a une différence de nature, ce qui fait qu'il y a beaucoup de gens de gauche
36:21 qui étaient pour le mariage homo et pour la PMA, mais qui sont contre le GPA.
36:25 C'est là que j'entends les mots "acte d'amour".
36:28 Je citais tout à l'heure le cas d'une sœur qui prête son ventre pour le couple de son frère.
36:33 Je l'ai entendu et je vous soumets cet argument.
36:36 Je reprends l'argument de Geoffroy, qui pour le coup est bon,
36:39 c'est qu'il y avait des possibilités de faire des enfants avant avec des amis.
36:42 - Deux ou trois petites précisions.
36:44 Il n'y a pas de violation de la loi dès lors que l'on a recours à une GPA,
36:48 là où c'est légalisé ou autorisé.
36:51 Par ailleurs, un enfant n'étant pas considéré le produit d'une violation de la loi
36:55 et ne pouvant être tenu pour responsable de sa conception,
36:58 il est légitime qu'il soit inscrit à l'état de vie de la circulaire de Christiane Thauvin.
37:01 - Oui, ça c'est vrai.
37:03 Mais il y a quand même une violation de la loi.
37:05 - C'est-à-dire qu'on fait comme si ça n'existait pas.
37:08 - Quand tu vas aux États-Unis, tu respectes la loi américaine.
37:10 - Oui, on l'a compris.
37:12 - Ces sujets-là, on les connaît par cœur.
37:15 La société avance, demande des droits ou une évolution,
37:19 et la loi vient ratifier une évolution qui est déjà dans la société.
37:24 C'était vrai pour l'avortement, c'était vrai pour le mariage pour tous,
37:27 ce sera vrai pour la GPA.
37:29 Est-ce que dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans, évidemment que ça va être plus grave ?
37:33 - L'avortement, c'était différent.
37:35 - C'était une horreur, l'avortement clandestin.
37:37 - Oui, ce que vous dites, Pascal, c'est toujours pareil.
37:39 - C'est toujours pareil, c'est toujours la même.
37:41 - Sauf qu'on peut faire la même démonstration avec le fait que la société régresse.
37:43 Dans lequel la GPA, pardon, mais il y a une majorité de Français,
37:45 et moi j'en fais partie, qui nous dit que c'est une régression.
37:47 Et la société régresse, la demande avance, ça va être ratifié,
37:51 et c'est pas pour autant qu'on doit s'en réjouir.
37:53 - Le mot régression me paraît très étonnant, je vous assure.
37:56 - Excusez-moi, mais quand vous savez qu'il y a...
37:58 - Je ne saisis pas où est la régression de faire une GPA.
38:00 - Je ne sais pas, vous regardez les images des usines en Inde
38:02 où il y a des femmes qui louent leur ventre,
38:04 je suis désolé, vous n'avez pas voulu...
38:06 - Mais ça, tout le monde condamne ça.
38:08 - Vous allez m'expliquer, vous l'encadrez.
38:10 - Je le parle en théorie.
38:12 Alors effectivement, et je l'ai dit tout à l'heure, vous avez raison,
38:14 en pratique, ce sera peut-être compliqué,
38:16 mais en théorie, il me semble qu'on peut en tout cas en parler.
38:20 C'est ce qu'a fait Clément Beaune.
38:22 - En fait, ce qui peut-être fait qu'on est réel, je ne sais pas,
38:26 c'est qu'il se trouve qu'effectivement,
38:28 il n'y a plus de rencontre des sexes pour faire un enfant, c'est comme ça.
38:32 - Il y a des ruptures anthropologiques.
38:34 - Oui, on en a l'air.
38:36 - Là, pour le coup, il y a un avant et un après.
38:38 - Mais je pourrais vous dire la même chose sur beaucoup de sujets de ce type.
38:42 - La filiation, c'est un sujet important.
38:44 - La médecine, on pourrait imaginer que quand la médecine entre,
38:46 quelque part, c'est aussi une rupture anthropologique.
38:48 - Non, la filiation, c'est le cœur de l'anthropologie.
38:51 - L'identité humaine.
38:53 - C'est quand même...
38:55 - C'est un débat intéressant.
38:57 - On devrait avoir.
38:59 Pourquoi pas organiser par exemple un référendum ?
39:01 - Oui, alors franchement, on ne va peut-être pas faire un référendum sur la GPA,
39:04 parce que ça concerne quand même quelques personnes.
39:08 Et c'est pour ça aussi que c'est intéressant, parce que ça concerne quelques personnes.
39:11 C'est la possibilité de donner à quelques personnes cette possibilité.
39:14 Ça ne va pas mettre toute la société française par terre.
39:17 - Vous demandez la question du principe et du nombre de gens concernés par le principe.
39:20 - Oui, oui, à ce jeu-là, la peine de mort, ça concernait vraiment très peu de personnes.
39:24 - C'est vrai, bien sûr.
39:26 - Très bon argument.
39:28 - Je prends les téléspectateurs à la témoin, je suis en minorité.
39:30 - Oui !
39:32 - Je suis en minorité, mais ce progressisme vous aura peut-être surpris sur ces sujets-là.
39:36 Bon, l'Abaya, là en revanche, je suis moins progressiste.
39:39 - Et là, je pense qu'il raconte son success.
39:41 - Oui, parce que là, pour le coup, c'est très intéressant les deux.
39:44 Je pense que l'Abaya, le Camisa, ça, ça change la société française.
39:47 De fond en comble.
39:49 Parce que ce n'est pas les mœurs de la société française.
39:51 Ce n'est pas son histoire, ce n'est pas sa civilisation.
39:54 - Ah, la GPA non plus, hein.
39:56 - Bon, mais ça n'a rien...
39:58 Les conséquences n'ont rien à voir.
40:00 - Non, je déconne.
40:02 - Les conséquences sont beaucoup plus importantes s'il y a islamisation du pays à travers...
40:06 - 150 établissements.
40:08 Je suis pour l'interdiction de l'Abaya, hein.
40:10 Mais c'est 150 établissements sur 10 000 collèges et lycées, je crois.
40:13 - Ce n'est que le début, peut-être.
40:15 Parce que si vous permettez cela,
40:17 et si vous répondez à cette demande identitaire,
40:19 vous ne savez pas ce que sera demain.
40:21 Écoutez M. Attal, qui va produire une note de service
40:25 pour expliquer comment appliquer l'Abaya.
40:28 - J'ai annoncé au chef d'établissement que je leur adresserais
40:31 effectivement à la fois une note de service,
40:33 mais surtout aussi un accompagnement
40:36 sur cette question de l'Abaya, du Camis.
40:39 Moi, je veux rappeler que l'école de la République,
40:43 elle est fondée sur un certain nombre de principes et de valeurs,
40:45 et notamment la laïcité.
40:47 Que ce sujet-là doit être réaffirmé en permanence,
40:49 et que ma responsabilité de ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse,
40:53 c'est d'édicter une règle qui est claire,
40:55 et de la faire respecter et de la faire appliquer.
40:57 Et pour ça, les chefs d'établissement ont besoin d'être accompagnés et soutenus.
40:59 Je leur adresserais tous les détails sur cet accompagnement
41:02 et la note de service en fin d'après-midi, aujourd'hui.
41:05 Ils la recevront, comme prévu, avant l'après-rentrée qui a lieu demain.
41:09 Moi, j'échange avec des chefs d'établissement régulièrement,
41:11 avec leurs représentants.
41:12 J'ai encore eu un échange en visio avec 12 500 chefs d'établissement
41:15 il y a deux jours.
41:17 Aucun chef d'établissement ne me demande ce qu'est la baïa.
41:20 En revanche, ils me demandaient, jusqu'à ce que je leur donne,
41:23 la règle claire et la conduite à tenir dans ces situations.
41:26 Ça, ça me paraît beaucoup plus important pour la société française
41:29 de se battre sur ces mœurs-là.
41:32 La circulaire a été précisée, effectivement,
41:35 et elle précise le champ d'application de la loi de 2004,
41:38 puisqu'il s'appuie sur la loi de 2004 interdisant le voile.
41:41 On voit notamment cette note de service.
41:44 Et il précise le périmètre de la loi et inclut bien,
41:48 aujourd'hui, la baïa et le camis qui ne seront plus autorisés.
41:51 Et si jamais un chef d'établissement s'aperçoit qu'un ou une élève
41:55 entre dans l'établissement avec une baïa, un camis,
41:58 à ce moment-là, il y a un dialogue qui s'engage.
42:00 Si l'élève refuse de ne plus porter la baïa ou le camis,
42:03 il peut y avoir des sanctions disciplinaires qui peuvent aller
42:05 jusqu'à l'exclusion définitive de l'élève.
42:08 Au moins, c'est clair.
42:09 Non, mais en fait, c'est déjà dans la loi,
42:12 parce qu'il y a cette phrase dans la loi qui dit que
42:14 les insignes religieux dont le port est interdit sont ceux qui permettent
42:18 de voir immédiatement la religion de l'élève.
42:23 Donc il y a la loi et ensuite la circulaire qui permet de préciser le périmètre.
42:26 Et ça, ça va le préciser.
42:27 Mais ce que je veux dire, c'est que tous ceux qui nous expliquent
42:29 que ce n'est pas possible avec la loi nous mentent.
42:31 En revanche, moi, j'ai une petite crainte, si vous voulez,
42:36 j'ai une petite crainte du Conseil d'État dont l'interprétation de la loi
42:39 n'est pas toujours celle qu'elle devrait être.
42:43 Et vouloir interdire la baïa et en même temps, il y a M. Thiault
42:47 qui est à la tête de la section du Compte-Ancien, c'est un problème.
42:50 Simplement, je pense que dans ces cas-là, il faut agir à la hussarde,
42:53 c'est-à-dire dire à ces braves gens qu'après tout,
42:56 on pourrait nommer une nouvelle fournée de conseillers d'État.
42:59 Non, mais dans ce cas-là...
43:02 C'est une institution indépendante quand même.
43:04 Non, mais ça suffit, une institution indépendante faite de fonctionnaires
43:06 et qui essaye d'imposer leur idéologie différentialiste à la France.
43:10 Non, enfin...
43:11 Pas toujours d'ailleurs.
43:12 Sur le cas du football, le Conseil d'État...
43:15 Oui, oui, ils ont été très bien.
43:17 Avec un rapporteur...
43:19 Vous savez pourquoi ça ?
43:20 Parce que ça a été médiatisé et que là, croyez-moi,
43:24 ça mettait le Conseil d'État en très grande difficulté.
43:26 Donc, ils ne sont pas idiots à ce point-là.
43:28 Mais sur la baïa, ça sera médiatisé aussi.
43:30 Oui, mais ce qui est intéressant d'ailleurs, c'est qui a réagi ?
43:33 Par exemple, j'ai vu la Fédération musulmane de France
43:35 qui a exprimé sa préoccupation face au propos du ministre de l'Éducation, etc.
43:38 Et la Fédération des musulmans de France a expliqué
43:42 que ce n'était pas un vêtement religieux.
43:44 Mais bon, j'entends, mais si ce n'est pas un vêtement religieux,
43:47 ils interviennent à quel titre ?
43:49 Oui, mais vous allez voir que...
43:51 Pourquoi précisément ?
43:53 Pourquoi ils interviennent d'un signe religieux ?
43:57 Ça a été considéré par le ministre à juste titre.
44:00 Mais ça l'est !
44:01 Il y avait une imame, une femme d'imamant franc d'ailleurs,
44:04 qui a dit qu'effectivement la baïa était un signe religieux,
44:08 qu'elle se réjouissait, cette intellectuelle.
44:10 Et dans l'hypothèse, je ne veux pas croire,
44:13 où le Conseil d'État retoque cette circulaire,
44:16 il suffira de faire une loi.
44:18 Mais la législature s'en empare
44:21 pour interdire légalement ce genre de signes
44:25 qui sont des signes religieux.
44:27 Le Conseil d'État ne peut pas avoir le dernier mot.
44:30 Ça me concerne, mais non.
44:32 Mais il a le dernier mot sur tellement de sujets.
44:35 Vous savez, Conseil constitutionnel, Conseil d'État
44:38 et pouvoir européen, vous ne pouvez rien faire.
44:41 Si vous pouvez dire non !
44:44 Comment ?
44:45 Le Conseil d'État n'est pas juge de la constitutionnalité des lois.
44:49 Ça c'est le Conseil constitutionnel, c'est autre chose.
44:52 Oui, mais il a raison.
44:53 C'est les mêmes.
44:54 Pascal a raison.
44:55 C'est les mêmes.
44:56 Il n'empêche.
44:57 C'est la phrase de Laurent Wauquiez,
44:59 "si on veut construire des contre-pouvoirs,
45:01 on n'a plus de pouvoir."
45:02 Sur ce principe-là, oui.
45:03 C'est vrai qu'on a eu un démembrement du pouvoir politique
45:06 au profit de gens nommés.
45:07 D'où la fameuse phrase, "il faut changer de logiciel en tout."
45:10 En fait, sur tous ces sujets-là,
45:12 si vous voulez tout modifier, il faut tout mettre par terre.
45:15 Je ne vous souhaite pas mal du courant.
45:17 Bien du coup, le principe de l'État de droit par terre, quand même.
45:20 Mais l'État de droit, ça n'est pas de nous imposer une idéologie.
45:23 Vous pouvez le faire évoluer.
45:24 C'est juste au peuple de demander son avis.
45:26 Ça s'appelle la démocratie.
45:28 Dans les démocraties modernes,
45:29 il y a eu des limitations qui ont été mises au pouvoir du peuple.
45:32 Par des idéologues.
45:34 La République française...
45:35 C'est une phrase folle.
45:36 Dans les démocraties modernes,
45:38 les pouvoirs ont été limités pour le peuple.
45:42 C'est la protection des droits de l'homme et des citoyens.
45:45 Non, je ne suis pas d'accord.
45:46 Et donc, depuis les débuts de la République,
45:48 vous avez des recours pour abus de pouvoir et excès de pouvoir
45:51 qui sont consubstantiels à la République.
45:54 Après, on peut considérer que les juges ont pris trop de pouvoir.
45:57 Je peux l'entendre.
45:58 Une loi référendaire.
45:59 Mais il ne faut pas tout mettre par terre.
46:00 Une loi qui vient du référendum.
46:01 Le peuple, le Conseil constitutionnel,
46:03 s'est toujours refusé à juger de la constitutionnalité d'un référendum.
46:07 En 1962.
46:08 Depuis le référendum de 1962 de Général de Gaulle,
46:10 alors que c'était un peu trituré,
46:12 et l'article 11 par rapport à l'article 39 de la Constitution,
46:15 le Conseil constitutionnel a dit
46:16 "je ne peux pas juger de la légalité, de la constitutionnalité d'une loi référendaire".
46:21 C'est ça que je m'éloigne de Philippe.
46:24 À partir du moment où le peuple s'est exprimé,
46:26 il ne peut pas y avoir de limite.
46:27 Mais il ne nous a pas fait un référendum sur la baillard.
46:29 Moi je pense qu'il y aura quand même des débats byzantins
46:33 devant les tribunaux et devant le Conseil d'État
46:35 sur la nature de la baillard.
46:36 Et vous verrez que ça sera compliqué.
46:39 Sauf que dans notre pays, ce n'est pas aux instances religieuses que décidé.
46:46 Elisabeth a raison.
46:47 Nous on ne va jamais sur TikTok parce qu'on est jeunes.
46:49 Encore, on est jeunes, on est vieux.
46:52 TikTok.
46:53 La promotion sur TikTok de la baillard, c'est un vrai sang.
46:59 Et ils ont tout compris.
47:00 Parce que qui écoute et regarde TikTok, c'est des jeunes.
47:05 Si vous écoutez les instances musulmanes, il y a quand même des sons de cloche.
47:08 Mais ce n'est pas à eux de nous dire.
47:10 À chaque imam, vous avez un point de vue différent.
47:12 Mais ce n'est pas à eux de nous dire si c'est une manifestation de religiosité ou pas.
47:17 Si un proviseur voit quelqu'un en abaya, elle veut dire qu'elle est musulmane.
47:22 Et d'un certain islam en plus.
47:24 C'est ça qu'elle veut dire.
47:25 Excellente tribune hier dans Le Figaro.
47:27 Oui, j'ai lu, excellente.
47:28 Chautel ?
47:29 Non, de...
47:30 Madame Florence Sonneuve.
47:31 Bergeau Blacker.
47:32 Voilà, on teste, on commence par le voile, après on fait le camis,
47:37 et après on finira par la burqa.
47:39 Parce que l'important, c'est de couvrir les femmes des pieds jusqu'à la tête.
47:42 Après, il y a une fois que le problème de la baillard s'est réglé, il y aura un autre vêtement.
47:45 Mais après, la burqa, les islamistes, ils ne s'arrêtent jamais.
47:49 Sur tout l'intérêt de la blouse, du retour de la blouse.
47:51 Je crois que la mode, la petite tendance aujourd'hui, c'était justement d'expliquer comment venir en Abaya sans être en Abaya.
47:56 C'est-à-dire avec des vêtements très larges, d'autres couleurs.
47:58 Absolument.
47:59 Moi, je trouve le débat juridique intéressant, mais en réalité, que ce soit religieux ou culturel,
48:04 ça pose exactement le même problème.
48:06 Je suis d'accord avec vous.
48:08 Que ce soit religieux ou culturel, c'est le même débat.
48:10 Vous avez parfaitement raison.
48:11 Mais simplement, le culturel, tu ne veux pas l'attaquer.
48:13 Donc tu trouves le religieux.
48:15 Mais là où vous avez raison, et c'est la phrase de Renan encore sur ce qu'est une nation,
48:19 c'est des mœurs en commun.
48:21 C'est un passé en commun et c'est la volonté de faire vivre ce passé ensemble.
48:24 Et c'est un référendum quotidien d'Irenan.
48:26 Vous avez parfaitement raison.
48:27 Mais c'est très difficile d'attaquer le culturel.
48:29 Parce que là, c'est effectivement, c'est très...
48:32 Parce que c'est l'échec de l'assimilation et de l'intégration.
48:34 C'est difficile quand on fait rentrer 400 000 personnes étrangères par an.
48:37 Oui, exactement.
48:38 Non, mais vous avez tout à fait raison.
48:40 Il faudrait peut-être s'interroger aussi sur le pouvoir des réseaux sociaux
48:43 avec la construction d'algorithmes.
48:46 C'est-à-dire qu'on est en train sur les réseaux sociaux de construire la pensée
48:49 des personnes qui vivent en ce moment aujourd'hui et qui vivront demain.
48:53 C'est-à-dire qu'on vous propose sur les réseaux sociaux ce qui vous plaît,
48:56 ce que vous voulez entendre.
48:58 Et donc forcément, c'est une construction de pensée.
49:00 Nous sommes d'accord.
49:01 Et comme on sort tous de cet été, on a tous été au contact de jeunes,
49:06 de familles, de cousins, etc.
49:07 Et on a vu des jeunes qui n'étaient pas de journal.
49:15 On ne lit pas un livre.
49:17 On est sur son portable.
49:19 Et du soir au matin.
49:21 Les jeunes sont contre l'interdiction de la veille, en leur grande majorité.
49:25 Oui, parce que...
49:26 C'est pas un argument.
49:27 Mais vous avez raison, il y a une forme de tolérance.
49:30 J'aperçois l'excédent.
49:31 Déjà ?
49:32 Oui, déjà, ça passe vite.
49:34 Je l'ai fait écouter ce matin, mais toute la journée, j'ai chanté ça.
49:38 Et vous savez pourquoi j'ai chanté ça ?
49:41 On ne sait pas quoi.
49:42 On ne sait pas quoi, parce que Benjamin Naud attend que vous disiez peut-être le nom
49:47 de la chanson que vous ne connaissez pas.
49:50 Donc, il y a quand même quelque chose.
49:52 Est-ce qu'on peut l'entendre, Benjamin ?
49:54 Slow.
50:03 Pourquoi ?
50:04 Parce qu'elle est slow.
50:05 50 ans ?
50:06 Ça a 50 ans, pile.
50:07 31 août 1973.
50:09 Et ça nous rappelle notre...
50:11 Jeunesse.
50:12 Notre jeunesse, parce que le slow existait.
50:14 Et...
50:15 Bienvenue.
50:16 Le slow existe toujours, non ?
50:19 Non, mais...
50:20 Ça se voit que tu vas plus dans les bouts.
50:22 Le slow n'existe plus, les filles sont en abaya.
50:25 Qu'est-ce que vous voulez faire du slow, aujourd'hui, dans les boîtes de nuit ?
50:30 L'avantage, c'est que parfois, si elles ont la bulle cramée, ça va être compliqué.
50:34 Mais il est mort de...
50:35 Ça sera plus difficile.
50:37 Bon.
50:38 Rolling Stone.
50:39 50 ans, cette chanson.
50:41 J'aimais bien mon époque.
50:42 Pardon ?
50:43 J'aimais bien cette époque-là.
50:44 C'était mieux avant.
50:45 C'était mieux.
50:46 Non, mais...
50:47 C'est parce qu'on était jeunes, aussi.
50:48 Tout le monde sait que...
50:49 En fait, les gens qui ont vécu, entre 1900 et les Trente Glorieuses,
50:57 ils ont sans doute vécu les 30 ans les plus agréables de toute l'humanité.
51:02 De toute l'humanité.
51:04 C'est ça qui est fascinant.
51:06 De toute l'humanité.
51:07 On avait toutes les libertés.
51:08 La Renaissance, c'était peut-être...
51:09 On avait toutes les libertés.
51:10 La Renaissance, regardez !
51:12 Franchement, je ne vous dis pas que c'était parfait.
51:15 Je vous dis que la période enchantresse qui va de 1955 ou de 1950 jusqu'à 1985,
51:24 en gros, c'est peut-être les 30 ans de toute l'histoire de l'humanité les plus formidables.
51:30 Je crois.
51:31 C'est beau.
51:32 Parce qu'on pensait que ça allait mieux après.
51:34 Peut-être.
51:35 Il n'y a pas eu de guerre.
51:36 C'est pour ça que je vous dis qu'il n'y a pas eu de guerre.
51:37 Il y a eu une légèreté.
51:38 Les filles pouvaient se balader en mini-jupes dans le métro.
51:41 Il n'y avait pas le sida.
51:42 Il n'y avait pas de...
51:43 Mais cher ami, c'est pourquoi je vous dis ça.
51:45 Il faut remercier les gens qui ont vécu à cette époque-là de nous avoir transmis un pays en bon état, du coup.
51:48 Oui.
51:49 Parce que derrière, c'est un peu plus compliqué.
51:51 Mais pourquoi on a coupé Angie Benjaminot ?
51:54 C'était le temps de l'insouciance.
51:55 Ben oui.
51:56 Ben, Angie...
51:59 Vous savez, c'était qui ?
52:01 Il y a eu plusieurs légendes, mais une grande légende.
52:03 On pense que c'était la femme de David Bowie à qui était adressée cette chanson.
52:08 Et puis finalement, non.
52:09 C'est Keith Richard qui a écrit la chanson et qui a finalement dit "J'étais en cours de désintox".
52:14 Et j'ai écrit ça.
52:16 Et Angie, c'est la poudre terrible.
52:18 La drogue.
52:19 C'est la coquine.
52:20 Et c'est Angel, Angel Dust, surnom de la pire des drogues.
52:25 Vous auriez pas dû nous le dire.
52:27 Mais vous êtes maître capelou.
52:29 Je ne savais pas cette affaire du tout.
52:32 Vous êtes sûr de ça ?
52:33 Oui, certain.
52:34 Bon.
52:35 En tout cas...
52:36 C'était peut-être pas la si belle période que ça.
52:38 Non.
52:39 Je ne vous dis pas que tout était parfait.
52:41 Je vous dis que c'était la plus belle possible.
52:43 L'héroïne.
52:44 C'est l'époque de l'héroïne.
52:45 C'est ce qu'elle raconte, cette chanson si belle.
52:48 Notre héroïne à nous, c'est Elisabeth Levy.
52:50 Notre héroïne.
52:51 Ce n'est pas vrai.
52:52 Vous en avez une deuxième aujourd'hui.
52:53 Sophie de Manteau.
52:54 Vous lui avez passé cet extrait tout à l'heure.
52:56 Oui, parce que je le passe depuis plein temps.
52:58 J'ai une idée, j'ai déjà du mal à en voir une par jour.
53:01 Je la garde jusqu'au soir.
53:03 Non, mais c'était absolument génial.
53:05 Vous lui avez proposé une danse.
53:06 La séquence.
53:07 Si vous ne l'avez pas vue ce matin, je vous le dis à tous.
53:09 Revoyez cette séquence, on va la repasser tout à l'heure.
53:11 C'est absolument génial.
53:12 Ça sera dans le meilleur de l'info.
53:13 Bon, écoutez, merci.
53:14 C'était un plaisir.
53:15 Demain soir, revient...
53:18 Demain soir, c'est Julien ?
53:21 C'est Eliott.
53:22 Non, c'est Eliott Deval demain soir.
53:24 Virginie Leblond, Taïeb et Taylorisation.
53:27 Guillaume Vignoure était à La Vision.
53:29 Yannick Aubin était au son.
53:30 Merci à Benjamin Nau, à Thomas Saint-Jean, à Florian Doré.
53:33 Toutes les émissions sont à retrouver évidemment sur cnews.fr.
53:38 Justement, Julien me dit "je ne veux rien entendre".
53:40 Il ne veut pas entendre qu'il a une nouvelle fois perdu ce soir.
53:43 On mène 3-0, le championnat a repris.
53:45 Il perd tous les soirs.
53:47 Il perd tous les soirs.
53:48 Il a manqué les balles de match.
53:51 Il a la pression, il n'a pas de nerfs.
53:54 C'est ça qui est ennuyeux.
53:57 À demain matin.
53:58 *musique*