• l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -Bien le couvre.
00:01 -Bonjour à tous, je suis William Golnadel,
00:03 Geoffroy Lejeune, Olivier Dartigold et Jérôme Béglé sont avec nous.
00:05 Nous allons commencer par cette affaire de chats.
00:07 -Oui.
00:08 -Parce qu'aujourd'hui, la SNCF était devant la justice.
00:12 Elle est poursuivie pour atteinte involontaire à la vie
00:14 et à l'intégrité d'un animal domestique le 2 janvier dernier.
00:16 Vous vous en souvenez, le chat Neko avait échappé
00:20 à l'attention de sa maîtresse à la garde Montparnasse.
00:22 Il s'était réfugié sous un train et malgré les demandes
00:24 des propriétaires de retarder le train,
00:26 le train était parti en écrasant le petit chat.
00:28 Le petit chat est mort.
00:29 C'est dommage, mais quoi, nous sommes tous mortels
00:31 et chacun est pour soi.
00:33 -Le chat avait un titre de transport.
00:36 -Le chat avait un titre de transport.
00:38 Alors, on va écouter Amaury Buco.
00:40 -Chat, alors.
00:41 -S'il vous plaît.
00:42 -C'est une émission qui a une certaine...
00:45 Franchement, Amaury Buco, écoutez, non, mais ce sujet...
00:49 Ne plaisantez pas parce que c'est un sujet délicat
00:52 et je ne trouve pas ça...
00:54 Il y a matière...
00:55 -C'est pour vous, Pascal, je crois.
00:56 -Mais il n'y a pas matière à rire sur...
00:58 -Mais pour vous, c'est un sujet sensible.
01:00 -Non, mais pour moi, c'est...
01:01 -Et pour Wigam aussi.
01:02 -Mais pour moi, c'est...
01:03 -Non, mais c'est un sujet sensible.
01:04 -C'est ça, le sujet.
01:05 -Oui.
01:06 -Ecoutez Amaury Buco qui rapporte ce qui se dit aujourd'hui à l'audience.
01:12 -L'audience qui s'est tenue ce lundi au tribunal de police
01:16 opposait d'une part la SNCF et d'une autre part l'avocat
01:19 des propriétaires du chat à nez
01:21 ainsi que les avocats de plusieurs associations de défense des animaux
01:25 comme l'association 30 Millions d'Amis.
01:27 Alors cette audience s'est déroulée en plusieurs étapes.
01:30 La première a été de savoir si finalement
01:32 le tribunal de police était compétent pour juger cette affaire.
01:35 Je rappelle que la SNCF est jugée,
01:37 est visée, pardon, pour atteinte involontaire à la vie d'un animal,
01:41 ce qui constitue une simple infraction condamnable
01:44 d'une contravention de 450 euros d'amende.
01:47 Alors les avocats des parties civiles étaient mécontents
01:50 de cette qualification.
01:51 Ils voulaient que cette affaire aille devant le tribunal correctionnel
01:54 et que la SNCF soit donc poursuivie pour un délit.
01:58 Mais le tribunal de police a finalement décidé
02:00 qu'il était compétent pour juger cette affaire.
02:03 Et donc par la suite, l'audience a pu continuer.
02:06 On a entendu le chef d'escale, on a entendu aussi un contrôleur.
02:09 Chacun donnait un peu leur version des faits.
02:11 On expliquait comment ils avaient tenté d'aider
02:13 les propriétaires du chat à le retrouver
02:15 avant que le train ne démarre.
02:17 Et puis finalement, l'avocat des propriétaires du chat
02:20 a demandé 5000 euros de préjudice moral
02:22 mais aussi 5000 euros pour les frais de justice.
02:25 Tandis que le procureur de son côté a requis la relax pour la SNCF.
02:29 Alors réponse le 4 juillet prochain à 13h30.
02:33 Alors on peut trouver cette affaire dérisoire.
02:37 Elle ouvre notre émission ce soir.
02:39 On peut au contraire trouver qu'elle est très révélatrice
02:41 et très intéressante de l'époque.
02:43 La souffrance animale qui est prise en compte aujourd'hui
02:45 comme elle ne l'était pas prise il y a 20 ou 30 ans.
02:47 Bon évidemment elle divise.
02:49 Forcément il y a des gens qui disent
02:51 pourquoi stopper un train pour un chat ?
02:53 Et puis d'autres disent attention c'est un animal domestique.
02:55 Le chat il fait partie de la famille.
02:57 Le chat, le chien font partie de la famille.
03:00 Donc écoutez les deux avocats.
03:02 L'avocat de la maîtresse de Nico
03:06 et puis l'avocat de la SNCF.
03:08 On va attendre sereinement la décision du tribunal.
03:10 Les débats ont été sereins, ont été calmes.
03:13 Chacun a exposé son point de vue des choses.
03:16 Moi je maintiens que tout n'a pas été fait.
03:18 Je maintiens que c'est un acte volontaire.
03:20 La version de la SNCF c'est que le chat n'a pas été vu.
03:22 La version de mes clients c'est que le chat a été vu.
03:24 Où est la vérité ?
03:26 Je ne pense pas qu'aujourd'hui elle en soit sortie de cette audience.
03:29 Donc ça va être au président dans sa sagesse
03:31 de réfléchir à tout ça et de rendre sa décision.
03:33 La distance entre le réel de ce dossier,
03:36 ce qui s'est réellement passé,
03:38 ce qu'on peut en dire de façon objective
03:40 et ce qui a circulé et ce qui a provoqué les mots publics
03:43 était quand même importante.
03:45 Je pense que si la vérité avait été dite au départ
03:47 il n'y aurait pas eu tout ce buzz, comme on dit aujourd'hui.
03:50 Et donc pas la nécessité pour le parquet d'organiser cette audience
03:54 pour finalement rétablir les choses.
03:56 Qu'il y ait un débat serein, il l'a été, c'est bien.
03:59 Et que les gens qui ont été émus par cette affaire
04:01 s'aperçoivent qu'il n'y a pas de fautif.
04:04 C'est le procureur lui-même qui parle de fatalité.
04:07 Oui, je trouve qu'il botte un peu en touche cet avocat.
04:10 Je n'en suis pas sûr.
04:11 Très sincèrement, les deux s'expriment avec modération.
04:14 Si j'ai bien compris mon confrère Sarda,
04:16 la SNCF n'était pas au courant qu'il y avait un chat.
04:19 Donc c'est différent.
04:20 Vous savez, moi je ne suis pas donneur de leçons.
04:23 Pardonnez-moi, c'est ce qu'elle dit,
04:25 mais tout le monde savait qu'il y avait un chat.
04:27 Je ne sais pas si vous n'y étiez pas et moi non plus.
04:29 Ce que je veux dire simplement, indépendamment de ça...
04:32 La SNCF ne dit pas ça. La SNCF savait qu'il y avait un chat.
04:35 C'est parce qu'elle a plaidé.
04:37 Oui, mais attendez.
04:38 Je vais à fond renverser.
04:40 J'essaye par honnêteté intellectuelle de ne pas jeter le discrédit
04:43 sur quelqu'un que je considère un peu comme mon adversaire.
04:46 Je dis que, je ne sais pas, je veux vous entendre,
04:48 moi c'est très important les animaux.
04:50 Parmi les progrès que cette société difficile fait,
04:53 c'est effectivement la sensibilité vis-à-vis des animaux.
04:57 Je ne mange pas de viande.
04:59 La boucherie rituelle, l'abattage rituel,
05:03 ça ne me plaît pas énormément non plus.
05:05 Je ne suis pas donneur de leçons.
05:07 Le petit chat ressemble étonnamment à celui que je viens de perdre
05:12 qui s'appelait Roger.
05:13 J'en aurais presque pleuré.
05:15 Mais c'est ma sensibilité.
05:17 Je comprends parfaitement que vous alliez trouver
05:20 peut-être que je vais trop loin.
05:21 Je suis l'avocat de la Ligue de défense des animaux.
05:23 C'est très important dans ma vie.
05:25 Peut-être mordre le trait,
05:26 mais il y a deux catégories de personnes face à une telle actualité.
05:29 L'une des deux catégories est constituée de personnes
05:32 qui ont perdu un animal de compagnie
05:34 et qui ont ressenti une douleur réelle et profonde
05:39 à la perte de cet animal.
05:40 Moi, je fais partie de cette catégorie.
05:42 On peut en sourire, on peut comprendre ou pas.
05:44 Mais moi, j'ai eu des pertes d'animaux de compagnie dans mon enfance.
05:47 Je me souviens du moment, de comment ça s'est passé.
05:50 Ça m'a beaucoup touché.
05:52 Mais il y a des personnes, même des copains,
05:54 à qui on peut raconter ça, qui disent "mais qu'est-ce que tu me racontes ?"
05:57 Ils se foutent de nous.
05:58 Concrètement, chacun doit faire un choix.
06:01 Est-ce que ce train devait partir ou pas ?
06:03 Qu'on en soit à mobiliser la justice,
06:05 c'est-à-dire des magistrats, des juges, des avocats, des greffiers,
06:08 et qu'on ait fait une enquête,
06:10 pour savoir qui est responsable de la mort d'un chat
06:12 qui, visiblement, a échappé à la surveillance de ses maîtres ou de sa maîtresse,
06:16 et qui s'est logé sous les roues du TGV,
06:19 et qui était responsable par responsable,
06:23 et s'il fallait retarder le départ d'un train d'un quart d'heure ou de demi-heure,
06:26 me semble être la déviance d'une société d'enfants gâtés.
06:30 D'abord, pardon, mais qu'est-ce qui est plus important
06:34 qu'un train part à l'heure, avec 800 personnes dans un train,
06:37 ou qu'on aille chercher un chat qui aurait peut-être mis un quart d'heure ou demi-heure dessus ?
06:41 Je ne comprends pas !
06:43 Et s'il part 5 ou 10 minutes en retard, c'est vraiment le...
06:46 En termes de productivité, d'emploi du temps...
06:48 Vous ne savez pas ce que ça peut générer !
06:50 Vous ne savez pas ce que ça peut générer !
06:52 Il y a des managers dans notre train !
06:54 Jérôme, combien vous donnez de temps au chat ?
06:56 Combien tu donnes de temps au chat ?
06:58 Dis combien tu donnes de temps au chat !
07:00 À la société qui avance !
07:02 Le chat, s'il voyage dans un train,
07:04 il doit être dans un panier,
07:06 il doit être dans un panier,
07:08 il a échappé...
07:10 Il a échappé à la surveillance de ses maîtres !
07:12 C'était le maître de la maîtresse de l'essai de l'enfoiré !
07:14 Et alors, évidemment que cette maîtresse,
07:16 elle n'a pas été vigilante, bien sûr...
07:18 Et pourquoi on va se retourner contre la SNCF ?
07:20 Qui a vu ou pas vu ?
07:22 Moi je ne connais pas le débat, non.
07:24 Je trouve ça quand même...
07:26 Le point de vue de Jérôme n'est pas hier suite.
07:28 Il a parfaitement raison, c'est gentil.
07:30 Mais un acte de cruauté...
07:32 Ce serait un acte de cruauté si le chasseur avait dit
07:34 "Il y a le chasseur, mais les sommeillons, j'y vais et t'écrase !"
07:36 Des actes de cruauté volontaires,
07:38 qui sont commis contre des animaux domestiques.
07:40 Vous souhaitez une peine de prison ferme ?
07:42 Je souhaite en tout cas des sanctions !
07:44 Une peine de prison ferme !
07:46 Il y a plus de cheminots que des samouraïs sur les rues !
07:48 Moi voisin, moi chien, moi chat...
07:50 Oui, je suppose.
07:52 Mais là on est dans un cas radicalement différent !
07:54 Ce que vous dites est juste effrayant.
07:56 Non, non, non.
07:58 Je suis parfaitement d'accord avec Jérôme.
08:00 Je pense que c'est courageux de le dire de sa part ce soir.
08:02 Mais pardonnez-moi, en fait...
08:04 C'est courageux, c'est surtout...
08:06 C'est insensible !
08:08 Non, non, ça n'a rien à voir.
08:10 L'argument d'Olivier est intéressant.
08:12 Olivier fait une distinction entre les gens qui ont eu un animal domestique
08:14 et ceux qui n'en ont pas eu.
08:16 Moi j'en ai eu un, et je suis sur le point de vue de Jérôme.
08:18 Et si c'est votre chat, vous le laissez partir ?
08:20 J'ai eu un chat...
08:22 Et alors vous n'allez pas le récupérer sous le train ?
08:24 J'ai eu un chat qui est mort, et je suis d'accord avec Jérôme.
08:26 Non mais je vous pose une question.
08:28 Si c'est votre chat...
08:30 Si c'est votre chat...
08:32 Enfin c'est extraordinaire cette émission, on va pas...
08:34 Vous avez raison, on n'en est où ?
08:36 On va faire une heure là-dessus.
08:38 Je ne sais pas pourquoi elle a eu cette scène, parce qu'elle a écrasé mon chat.
08:40 Enfin !
08:42 J'ai une réponse.
08:44 Alors si c'est votre chat, d'abord, si c'est mon chat,
08:46 le train il ne part pas, parce que je me mets devant.
08:48 Sur les rails. Vous vous allongez sur les rails.
08:50 Non mais parce qu'il ne part pas, parce que je vais le chercher tout simplement.
08:52 Allez-y, je vais vous répondre.
08:54 Je vais le chercher. Ce que je trouve invraisemblable,
08:56 c'est que le principe de précaution, je descends sur le quai,
08:58 je vois mon chat, et puis ça dure 10 minutes,
09:00 et puis je le trouve. Parce que c'est ça la réalité.
09:02 Bon après il y a le principe de précaution,
09:04 si on te voit sur les rails aujourd'hui,
09:06 les gens vont hurler, faites attention.
09:08 Il est immobilisé le train, il ne va pas rouler.
09:10 Mais vous coupez l'électricité sous...
09:12 Mais arrête !
09:14 Mais l'électricité de quoi ? Tu vas sur le rail ?
09:16 Non mais c'est normal, on va chercher le train, récupérer...
09:18 Tu vas chercher le chat ?
09:20 C'est un truc anodin dans une gare !
09:22 Tu mets 10 minutes pour le récupérer,
09:24 et puis tu prendras 10 minutes en...
09:26 On est forcément obligé d'éteindre l'électricité.
09:28 Mais qu'est-ce que vous racontez ?
09:30 Vous pouvez être sur les rails ?
09:32 Vous n'avez jamais vu des gens traverser les rails ?
09:34 C'est un verdi mon cher Pascal.
09:36 Moi je n'ai jamais fait non.
09:38 C'est peut-être le seul point où vous avez raison,
09:40 c'est que c'est absolument débile,
09:42 parce qu'à l'époque de la mort du petit chat,
09:44 on avait vu les conditions qu'il fallait
09:46 pour intervenir sous les rails,
09:48 et c'était monstrueux,
09:50 c'était des heures d'intervention, etc.
09:52 Et ça c'est ridicule, c'est une espèce de sécurité ultime.
09:54 Mais bien sûr !
09:56 Mais moi je suis d'accord avec vous,
09:58 on descend sous les rails, on récupère...
10:00 Mais maintenant, il y a une autre question qui est posée,
10:02 c'est la question de la hiérarchie entre la vie humaine et la vie animale.
10:04 Mais évidemment qu'il y a une hiérarchie,
10:06 personne ne conteste que la hiérarchie entre la vie humaine...
10:08 Si, il y a des gens qui le contestent Pascal.
10:10 Non...
10:12 Moi je préfère un chien gentil...
10:14 Je te reçois de l'argument, je suis pour qu'on aille chercher ce chat,
10:16 mais je crois non.
10:18 D'accord, et toi, il y a une hiérarchie.
10:20 Mais vous avez tous des réactions d'urbains.
10:22 Non, non, non, moi je suis en rural.
10:24 Vous avez des réactions d'urbains.
10:26 Ah oui, je suis en rural.
10:28 Je sais que vous n'êtes pas des urbains de naissance,
10:30 mais vous avez des réactions d'urbains.
10:32 Pas des urbains de naissance aussi ?
10:34 Non, vous êtes provincial.
10:36 Mais William Mossad...
10:38 Non, mais il y a des villes,
10:40 en dehors de Paris, il y a des villes !
10:42 Il y a Paris, puis il y a la campagne !
10:44 Il est même mondain !
10:46 Non, mais non, c'était une ville,
10:48 on était urbains, non !
10:50 Pascal, moi je suis...
10:52 Il y a Paris pour lui, et puis...
10:54 Il a cherché Muscadet dans la ville de Villan !
10:56 Non, vous allez comprendre ce que je veux dire.
10:58 Je suis urbain, franchement,
11:00 je n'ai pas été là à la campagne.
11:02 Je suis d'Avignon, qui est une ville aussi,
11:04 et on est proche de la campagne,
11:06 beaucoup plus qu'à Paris.
11:08 A Paris, la campagne, on ne la voit jamais.
11:10 Je vous assure qu'à Nantes, on ne jouait à la campagne
11:12 dans le centre-ville de Nantes,
11:14 tu ne la voyais pas beaucoup quand j'étais enfant.
11:16 Il fallait sortir de la ville, on était urbains.
11:18 Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui,
11:20 les gens qui sont au contact des animaux,
11:22 vraiment, pas nous qui allons au zoo,
11:24 et pas nous qui voyons des pigeons dans la rue,
11:26 ces gens-là ont un rapport beaucoup plus détendu
11:28 avec la mort d'un animal.
11:30 Ce n'est pas eux qui sont choqués par la mort d'un petit chat.
11:32 C'est peut-être pour ça que vous vouliez dire ça.
11:34 Vous vouliez dire que les gens qui sont près des animaux
11:36 n'aiment pas les animaux.
11:38 Non, c'est parce qu'ils ne les aiment pas.
11:40 La mort d'un animal n'est pas un drame.
11:42 C'est même dans l'ordre des choses.
11:44 Dans une ferme, par exemple, moi j'ai...
11:46 Je ne suis pas un animal dans une ferme, je t'assure.
11:48 Oui, bien sûr, mais bon...
11:50 Écoutez, voilà ce qu'on peut dire sur ce sujet.
11:52 Je trouve que c'est un sujet intéressant
11:54 qui signe l'époque.
11:56 C'est vrai.
11:58 C'est pour ça qu'il existe.
12:00 Il y a 40 ans, effectivement.
12:02 Vous ne dites pas pour le meilleur.
12:04 Je pense que oui.
12:06 Autre sujet, Eric Zemmour,
12:08 qui aujourd'hui a annoncé qu'il portait plainte.
12:10 Le président de Reconquête,
12:12 il dédicacait, comme vous le savez,
12:14 que cet affrontement a eu lieu
12:16 entre des membres de l'ultra-gauche
12:18 qui ont agressé.
12:20 On a beaucoup parlé de ça ce matin.
12:22 La mise en perspective journalistique
12:24 de cet événement.
12:26 J'ai cité Le Monde qui disait
12:28 que des heures ont éclaté entre des pros Zemmour
12:30 et des anti Zemmour.
12:32 Non, c'est des anti Zemmour qui ont agressé.
12:34 Sur l'audiovisuel de service public,
12:36 ils ont envoyé aussi tout le monde aux ados.
12:38 En fait, c'est sidérant.
12:40 C'est ça le sujet.
12:42 - On peut le retraiter s'il vous plaît.
12:44 Je vois pas pourquoi les gens du matin n'auraient plus le droit que chez du soir.
12:46 - Mais bon, ce que je trouve extraordinaire...
12:48 Alors d'abord, regardez,
12:50 entendez, écoutez,
12:52 parce qu'on entend "Cassez-vous,
12:54 la séquence, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous".
12:56 C'est l'ultra-gauche qui arrive devant,
12:58 je sais pas si vous connaissez Brest, la rue de Siam,
13:00 avec cet hôtel,
13:02 l'hôtel Océania,
13:04 où il dédicacait son livre.
13:06 Donc c'est pas des sympathisants de Zemmour,
13:08 c'est des gens qui avaient acheté son livre
13:10 pour le dédicacer. On peut considérer qu'ils apprécisaient Zemmour,
13:12 mais ça s'appelle pas un sympathisant de reconquête.
13:14 - Ça s'appelle un lecteur.
13:16 - Oui, c'est le mot juste.
13:18 Première chose intigente que vous dites à 21h19.
13:20 C'est bien.
13:22 - C'est juste pas d'être dans la piste pour les chats.
13:24 - Là t'as été bon.
13:26 - Ecoutez la séquence.
13:28 - C'est moi qui lis un livre, c'est un lecteur.
13:30 Lui il met trois phrases pour trouver quelque chose.
13:32 - Ecoutez ce que disent les gens.
13:34 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:36 Tendez l'oreille.
13:38 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:40 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:42 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:44 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:46 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:48 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:50 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:52 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:54 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:56 "Cassez-vous, cassez-vous".
13:58 "Cassez-vous, cassez-vous".
14:00 "Cassez-vous, cassez-vous".
14:02 "Cassez-vous, cassez-vous".
14:04 "Cassez-vous, cassez-vous".
14:06 "Cassez-vous, cassez-vous".
14:08 - Le 17 juin, à 18h40, c'est le premier papier du monde,
14:12 ça m'intéressait.
14:14 "Dédicaces d'Éric Zemmour perturbées à Brest,
14:16 par des heurts avec des manifestants,
14:18 deux interpellations".
14:20 Cette mise en perspective journalistique,
14:22 c'est pour ça que c'est intéressant.
14:24 Elle ne correspond pas à la réalité.
14:26 Des militants d'ultra-gauche ont agressé Éric Zemmour,
14:28 qui était en dédicace.
14:30 - Au début, on n'est pas obligé de savoir
14:32 si ce sont des militants d'ultra-gauche.
14:34 - On a pas voulu, au bout de deux heures, cette version-là.
14:36 Au début, on peut...
14:38 - Ah bon ?
14:40 - Regardez, c'est toujours intéressant de lire.
14:42 "Des heurts ont éclaté en marche de cette dédicace,
14:45 entre des soutiens du polémiste d'extrême droite
14:48 et des opposants à sa venue".
14:50 Vous vous rendez compte, la mise en perspective ?
14:52 Vous voyez l'image ? Je prends les uns et les autres
14:54 qui nous écoutent à témoin.
14:56 - C'est quel... ?
14:58 - C'est le monde.
15:00 C'est les soutiens du polémiste d'extrême droite.
15:03 - Non, c'est des lecteurs comme le dit Jérôme.
15:05 - Non, mais ça s'appelle...
15:07 - Alors ça, ça m'intéresse.
15:09 - Non, mais ça s'appelle une désinformation.
15:11 Ces gens-là du monde, par exemple,
15:13 qui militent pour que les réseaux sociaux,
15:15 notamment Twitter,
15:17 ne fassent pas de désinformation,
15:19 ils en créent chaque jour.
15:21 Ça, c'est une véritable désinformation.
15:23 Vous avez dit le fait brut.
15:25 On en pense qu'on en pense.
15:27 Il me semble... Vous avez sans doute lu
15:29 l'article que j'ai commis pour le Figaro Vox aujourd'hui.
15:32 Ça s'appelle "Le privilège rouge".
15:34 Parce que ça, c'est un privilège de l'extrême gauche.
15:37 Si, par pure hypothèse hardie,
15:39 Mme Sandrine Rousseau décidait de dédicacer un livre
15:43 et qu'il y ait des gens d'extrême droite
15:46 qui décident d'aller, comme ces antifas,
15:49 casser, casser les portes et tout,
15:52 mon imagination est impuissante à décrire,
15:55 quelle aurait été la réaction du monde ?
15:58 Mais là, on peut tout faire
16:00 parce que M. Éric Zemmour est, paraît-il, d'extrême droite.
16:03 Pardon, mais il n'y a que dans des régimes fascistes
16:06 qu'on peut raisonner comme ça.
16:08 C'est tout.
16:10 Je n'ai pas d'autres explications idéologiques à vous donner, moi.
16:13 - Alors, qui porte plainte contre le préfet ?
16:18 Il a raison.
16:20 Parce que c'est au préfet d'assurer l'ordre.
16:22 Visiblement, il y a eu un défaut dans cette fonction d'assurer l'ordre.
16:25 Je ne sais pas ce que ça va donner.
16:27 C'est intéressant, d'ailleurs.
16:29 Je ne veux pas que ce type de plainte soit courant.
16:32 Vous me direz, maître, ce qu'il en est.
16:34 - Non, je n'en ai pas.
16:36 - Mais en tout cas, la fonction d'un préfet,
16:38 c'est d'assurer la sécurité des biens des personnes,
16:40 quoi qu'il advienne.
16:42 - 300 personnes.
16:44 - Oui, mais vous avez deux profils.
16:46 Vous pouvez juger que le premier profil,
16:48 c'est des personnes qui ne sont pas contents
16:50 parce qu'Éric Zemmour est en initiative publique
16:52 dans leur ville.
16:54 Ils se mobilisent et agitent des pancartes
16:56 et disent qu'ils ne sont pas d'accord.
16:58 C'est ça, c'est ça.
17:00 Des non-violents, vous pouvez juger que leur mobilisation
17:02 n'est pas très inspirante.
17:04 - Ça s'appelle le droit de manifestation.
17:06 - Oui, mais sans droit de la mise.
17:08 Et puis, il y a des casseurs, des violents.
17:10 On a vu à l'image.
17:12 Ce ne sont pas les mêmes personnes.
17:14 - Non, mais ce n'est pas mon sujet.
17:16 - Je sais que ce n'est pas votre sujet.
17:18 - C'est le mien.
17:20 - J'ai réagi aux 300.
17:22 - Mon sujet, c'est la Presse médiatique.
17:24 - Oui, j'ai entendu.
17:26 - Les journalistes, ils sont stylos dans une angle
17:28 que vous connaissez et idéologiquement marqués.
17:30 - Mais sauf que toute la presse,
17:32 d'ailleurs les journalistes n'ont pas besoin de se parler.
17:34 Ils sont tous sur la même longueur d'onde.
17:36 Le Parisien,
17:38 qui est un bon journal,
17:40 le Parisien de dimanche,
17:42 il n'y a pas un mot à la une.
17:44 Là encore,
17:46 si c'est Sandrine Rousseau
17:48 et l'exemple était excellent,
17:50 attaqué par des militants des extrêmes droites,
17:52 - Ce serait terrible.
17:54 - C'est la même chose.
17:56 Mon sujet, c'est ça,
17:58 deux poids, deux mesures.
18:00 On en parle souvent ici, deux poids, deux mesures.
18:02 On ne va pas redire ce qu'on a dit 50 000 fois.
18:04 - Ça va très loin.
18:06 Il n'y avait pas un mot ce matin
18:08 sur France Inter, sur l'événement.
18:10 Ce n'est pas qu'on ment,
18:12 c'est qu'on occulte.
18:14 - Peut-être que dimanche,
18:16 France Inter en a parlé.
18:18 - On peut m'emprocher beaucoup de choses.
18:20 J'écoute, je ne l'ai pas entendu.
18:22 - C'est affront renversé.
18:24 Vous pouvez avoir aussi des journaux
18:26 qui n'auront pas un mot
18:28 pour les quatre accusés dans un procès
18:30 qui vient de s'ouvrir concernant une tentative
18:32 visant Jean-Luc Mélenchon.
18:34 Il y a aussi des rédactions qui peuvent choisir de dire
18:36 qu'on ne va pas traiter cette action.
18:38 C'est affront renversé.
18:40 On peut illustrer ce que vous dites là,
18:42 et je partage, on peut l'illustrer aussi.
18:44 - Mais justement, non.
18:46 Ce deux poids, deux mesures, justement, non.
18:48 Pardonnez-moi.
18:50 - La démonstration serait par terre.
18:52 Vous êtes en train de dire que tout est en tout
18:54 et réciproquement.
18:56 - Je vous dis simplement que
18:58 un biais idéologique
19:00 voulant traiter un sujet et pas un autre,
19:02 on peut le trouver dans les deux.
19:04 - Non.
19:06 La réponse est non.
19:08 - Ça serait très intéressant, votre exemple,
19:10 si vous pouviez l'agrémenter
19:12 de quelques exemples,
19:14 on en serait friands.
19:16 - Moi, j'en vois pas.
19:18 - Je vous en prie, je vous en prie.
19:20 - Quand le youtubeur Papacito a fait une vidéo
19:22 sur Mélenchon, où il se mimait
19:24 en train de lui tirer dessus,
19:26 on en a parlé pendant deux semaines.
19:28 C'était un sketch. Deux semaines.
19:30 Non mais si, ce que tu racontes sur le procès
19:32 avec les quatre personnes qui ont tenté d'attenter
19:34 à Jean-Luc Mélenchon, on en parle énormément.
19:36 Et là, comme dit Pascal, soit on n'en parle pas,
19:38 soit on en parle pour dire que c'est des affrontements
19:40 entre militants.
19:42 - L'humour de Papacito dans ce moment-là...
19:44 - Mais c'est pas le sujet.
19:46 - Il est allé à la tentative de meurtre
19:48 et tout le monde reprend ce qu'il dit, c'est tout.
19:50 Et là, il y a eu des électeurs de Zemmour...
19:52 - Allez, on va parler de... On marque une pause.
19:54 Il est 20h26.
19:56 A tout de suite.
19:58 - Bon, Isabelle Piboulot
20:02 va nous rappeler les titres,
20:04 mais c'est vrai qu'on a beaucoup de réactions
20:06 sur ce que vous avez dit tout à l'heure,
20:08 Jérôme Béglé, sur le chat,
20:10 parce que beaucoup de gens sont choqués.
20:12 - Bah, non mais,
20:14 vous avez une petite cursive
20:16 et à votre intérêt,
20:18 de ce que vous voyez sur les réseaux sociaux.
20:20 Excusez-moi, mais bon.
20:22 C'est pas pour ça que je changerais d'avis.
20:24 - Chacun souligne votre manque de cœur.
20:26 - Mais c'est pas...
20:28 - Isabelle, c'est des...
20:30 - Les Français vous jugent sévèrement.
20:32 - Tu me fends le cœur.
20:34 - Beaucoup l'interprètent comme ça.
20:36 - Ça a pas été un joli moment, non.
20:38 - Tu dois fermer, toi.
20:40 - Qu'on parle des meurtres aux communistes,
20:42 on parle de 50/70,
20:44 alors le manque de cœur,
20:46 c'est pas chez moi.
20:48 - C'est horrible.
20:50 - Il faut être écouté.
20:52 Des chiens, des chats, des poumons.
20:54 - La comparaison ne me choque pas.
20:56 - Je sais que pas avoir des copains
20:58 sur le plateau dans ce moment-là
21:00 fait que j'aime comme un chien.
21:02 - C'est vrai que vous attaquiez
21:04 plutôt aux hommes que aux...
21:06 - Comment ça, ça va pas si ça va ?
21:08 - Quand je dis "vous", bien sûr,
21:10 je dis "vous".
21:12 - Isabelle Pimoulot, les titres.
21:14 ...
21:16 - Pour lutter contre l'immigration
21:18 clandestine, Gérald Darmanin a annoncé
21:20 une aide bilatérale de près de 26 millions d'euros
21:22 à la Tunisie.
21:24 Le ministre de l'Intérieur s'est rendu
21:26 à Tunis avec son homologue allemande.
21:28 Cette somme s'ajoute à une enveloppe
21:30 de 105 millions d'euros annoncée
21:32 il y a une semaine par Ursula von der Leyen.
21:34 Mais le président tunisien prévient
21:36 son pays ne deviendra pas
21:38 le garde-frontière de l'Europe.
21:40 C'est la plus importante commande
21:42 de l'aviation civile en volume.
21:44 La compagnie indienne Indigo
21:46 a conclu avec Airbus un contrat
21:48 pour l'achat de 500 appareils
21:50 de la famille A320.
21:52 Une annonce faite au premier jour
21:54 du salon aéronautique du Bourget.
21:56 La transaction pourrait atteindre
21:58 55 milliards de dollars.
22:00 Les avions doivent être livrés
22:02 entre 2030 et 2035.
22:04 Et puis en Russie, le nouveau procès
22:06 de Navani s'est ouvert dans la matinée
22:08 à huis clos. Un choix du tribunal
22:10 qui ne passe pas. Le père de l'opposant
22:12 russe a dénoncé une décision éhontée.
22:14 Alexei Navani, principal détracteur
22:16 du Kremlin, risque 30 ans
22:18 de prison dans une affaire où il est
22:20 accusé d'extrémisme.
22:22 Un mot sur la magistrature.
22:24 C'est le papier de Bruno Retailleau dans votre journal.
22:26 Hier, le syndicat de la magistrature
22:28 est en état de récidive.
22:30 Chronique du président du groupe des Républicains
22:32 dans le journal du dimanche.
22:34 C'est un formidable papier.
22:36 C'est surtout très intéressant.
22:38 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
22:40 D'ailleurs, le sujet d'Augustin
22:42 me donne adieu.
22:44 Les magistrats, certains en tout cas
22:46 du syndicat de la magistrature,
22:48 expliquent qu'il ne faut pas écouter
22:50 les directives du ministre
22:52 de la justice. Mais personne ne réagit.
22:54 Il n'y a aucune sanction.
22:56 C'est ça que je trouve sidérant ce pays.
22:58 La faiblesse parfois de l'État...
23:00 Les journalistes et les magistrats partagent ceci.
23:02 Ils disent qu'on n'applique pas
23:04 les directives gouvernementales
23:06 et personne ne dit rien.
23:08 Voyons le sujet.
23:10 Ce sont 14 pages
23:12 qui n'épargnent pas l'exécutif.
23:14 Le syndicat de la magistrature a publié
23:16 une contre-circulaire relative
23:18 au traitement judiciaire des infractions commises
23:20 par des manifestants. Les syndicats dénoncent
23:22 entre autres un maintien de l'ordre
23:24 intrinsèquement violent.
23:26 La réalité démontre au contraire un dévoiement
23:28 du maintien de l'ordre contre les manifestants eux-mêmes.
23:30 Utilisation des nasses,
23:32 garde à vue préventive, violences constatées
23:34 sur des manifestants défilant pacifiquement,
23:36 interventions sur des cortèges
23:38 sans difficulté apparente.
23:40 Dans le journal du dimanche, le président des Républicains
23:42 dénonce un document édifiant.
23:44 C'est un appel à contourner
23:46 les instructions du garde des Sceaux.
23:48 L'objectif est assumé.
23:50 Encourager les juges à ne pas appliquer
23:52 les consignes de leur ministre de tutelle.
23:54 Une aubaine pour les Black Blocs
23:56 qui détiennent avec ce document
23:58 un permis de casser. Les cagoules noires
24:00 peuvent courir en paix. Ses complices
24:02 à Coldermin assurent leurs arrières.
24:04 Bruno Retailleau poursuit.
24:06 Le syndicat de la magistrature diffuse
24:08 un véritable guide pratique de l'impunité.
24:10 Tout y est, du mode d'emploi
24:12 pour déclarer une garde à vue illégale
24:14 jusqu'à la marche à suivre pour engager
24:16 des poursuites contre les forces de l'ordre
24:18 accusées de créer l'escalade
24:20 de la violence. Le chef de file
24:22 du parti de droite au Sénat précise cependant
24:24 que le syndicat ne représente pas l'ensemble
24:26 de la justice. L'union syndicale
24:28 des magistrats n'a pas donné suite à nos sollicitations.
24:30 - Bon, ça vous étonne ?
24:32 Ça ne vous étonne pas ?
24:34 Faut sanctionner ? Faut faire quelque chose ?
24:36 Faut laisser faire ?
24:38 - Non, moi j'ai poursuivi ce syndicat
24:40 dans l'affaire du mur des cons.
24:42 On a fini par le faire condamner.
24:44 La présidente de l'époque. C'était pas facile
24:46 parce que le parquet de Paris
24:48 défendait Bec et Ong.
24:50 Le mur des cons, faut le savoir.
24:52 Donc le syndicat de la magistrature,
24:54 c'est vrai, ça n'est pas tous les magistrats,
24:56 mais il représente quand même, quand il y a des élections,
24:58 il y a 30% quand même des élus.
25:00 Alors évidemment, tout le monde ne vote pas.
25:02 Mais on ne peut pas le considérer
25:04 comme un rien.
25:06 Mais il est dans la continuité parce qu'il y a une
25:08 trentaine d'années, il avait déjà
25:10 publié un guide...
25:12 - Non mais j'entends bien, mais ce qui m'intéresse,
25:14 qu'est-ce qu'il faut faire ? - Le policier
25:16 est représenté avec une tête de porc.
25:18 D'accord ? Mais c'est pour le...
25:20 - J'entends bien. Qu'est-ce qu'il faut faire
25:22 avec des magistrats que nous n'avons
25:24 pas élus, alors que nous avons élu
25:26 un président de la République pour une politique pénale ?
25:28 C'est une autorité judiciaire,
25:30 la justice, c'est pas un pouvoir
25:32 que je sache. Qu'est-ce qu'on doit faire
25:34 contre des gens qui ne veulent pas appliquer
25:36 des directives de leur ministre ?
25:38 - Mais il faut savoir que sur le plan juridique,
25:40 c'est le syndicat
25:42 qui s'exprime. Il se protège
25:44 derrière le syndicat. Et donc, d'accord,
25:46 comme il y a une liberté syndicale,
25:48 ce qui serait déjà bien de faire,
25:50 c'est de répondre un tout petit peu à votre question,
25:52 c'est que lorsqu'un magistrat
25:54 commet
25:56 une faute professionnelle,
25:58 au même titre qu'un plombier
26:00 zingueur ou un chef d'entreprise,
26:02 il soit poursuivi pour sa faute.
26:04 - Ils sont irresponsables, juridiquement.
26:06 - Ah, le syndicat, il est complètement...
26:08 - La grande...
26:10 Je rappelle que le juge
26:12 Burgot, auteur,
26:14 principal, mais pas unif... - D'accord, mais restons sur ça.
26:16 - Ça veut dire que, moi, je pense que,
26:18 à partir du moment où une circulaire ministérielle
26:20 entre dans...
26:22 est demandée à des fonctionnaires,
26:24 ceux-ci doivent l'appliquer.
26:26 Après, on doit pouvoir, je sais pas, freiner leur carrière,
26:28 les suspendre,
26:30 les mettre à pied. Il existe ça dans
26:32 toutes les entreprises privées ou publiques, je vois. Pourquoi ça s'appliquerait pas
26:34 au magistrat et aux juges ? - En tout cas, ça nous a
26:36 fait réagir. - Non, mais la faute du
26:38 Bourbereau, je pense, c'est, en faisant des directives
26:40 ou des circulaires, il donne la possibilité
26:42 aux gens de s'en affranchir, parce que c'est pas la même chose
26:44 que changer la loi, en fait. Il aurait la possibilité,
26:46 il aurait la possibilité, s'il avait vraiment
26:48 envie, sur le cas, par exemple, des casseurs, s'il avait
26:50 vraiment envie qu'on puisse sanctionner
26:52 plus facilement les casseurs et qu'ils soient pas relâchés
26:54 dans une immense proportion par les magistrats,
26:56 de contraindre... En fait, un magistrat, il faut comprendre, c'est quelqu'un
26:58 qui applique des textes. Donc, il y a
27:00 une capacité d'interprétation,
27:02 mais qui est relativement limitée par rapport
27:04 aux textes. Le problème, ce sont nos textes. - Je trouve qu'ils ont
27:06 une grande interprétation... - Vous avez raison,
27:08 mais... - Oui, et je vais vous dire,
27:10 j'aimerais qu'il y ait le moins
27:12 d'interprétation possible. - Je suis d'accord avec vous.
27:14 - Et que la loi fixe le maximum de choses.
27:16 - Et donc, ce que je vous dis, c'est que... - Pour ne pas laisser...
27:18 - Les peines automatiques, ça a du bon. - Pardon ?
27:20 - Les peines automatiques, ça a du bon. - Pour ne pas laisser
27:22 des interprétations qui font que sur un
27:24 jugement, parfois, ou sur les mêmes faits,
27:26 que les jugements sont opposés.
27:28 - Mais Dupond-Moriti ne change pas la loi.
27:30 - Question d'idéologie.
27:32 Vous ne changerez pas l'idéologie d'une partie
27:34 des journalistes, vous ne changerez pas l'idéologie
27:36 d'une partie des juges. - Tout le reste, c'est terrible qu'on s'en déchire, maître.
27:38 - Bon, là-bas, il y a...
27:40 Là-bas, il y a Jean-Luc Mélenchon. Alors,
27:42 je disais ce matin, il y a
27:44 bien un journaliste, quand même, un jour, qui va dire
27:46 à Jean-Luc Mélenchon, "Mais vous me parlez comment ?"
27:48 Parce que
27:50 on peut poser des questions, mais
27:52 on n'est pas obligé d'accepter
27:54 de se faire maltraiter
27:56 quand on est journaliste,
27:58 dans l'interview. Je suis
28:00 très étonné de la docilité
28:02 de mes confrères. Je remarque que
28:04 Jean-Luc Mélenchon, il ne vient pas ici. S'il venait,
28:06 je lui poserais très gentiment des questions,
28:08 mais s'il fait des allusions, comme il l'a fait
28:10 à M. Duhamel hier, "Vous, on sait
28:12 pour qui vous roulez", etc., je...
28:14 - Votre étonnement m'étonne.
28:16 - Votre étonnement m'étonne ? - Ben, non, parce que
28:18 ils ne veulent pas faire
28:20 des splendres. - On peut avoir un peu d'amour propre, quand même.
28:22 - En l'occurrence, Benjamin Duhamel, qui est un jeune journaliste, il n'a pas voulu
28:24 faire des splendres. - On peut avoir un peu d'amour propre, quand même.
28:26 - Je le comprends. Il a sans doute aussi de l'amour
28:28 propre. - J'aimerais que J'aime Mourne lui parler comme ça, je ne suis pas sûr que...
28:30 - Alors là, c'est possible.
28:32 - Je ne parle pas de lui, mais il est possible
28:34 que certains jouent les mates à mort
28:36 devant... - C'est ce que je veux me dire.
28:38 - Vous avez raison. Devant certains
28:40 hommes politiques, et puis devant d'autres,
28:42 ils sont un peu différents. - Moi, j'ai été frappé par une chose
28:44 chez Benjamin Duhamel, c'est que déjà, il faut avoir le courage de poser
28:46 la question. C'est quand même lui qui le fait. - Bien sûr, c'est pour ça.
28:48 Et puis, c'est un bon journaliste. - Bien évidemment, c'est un très bon journaliste.
28:50 Et ensuite, deuxièmement, il y a une forme de
28:52 dignité dans sa manière de ne pas répondre à Mélenchon. - Oui, c'est possible.
28:54 - Il s'avélit tout seul.
28:56 - Je suis d'accord avec vous, c'est pour ça. - Moi, j'ai regardé la séquence
28:58 aujourd'hui, honnêtement, je suis frappé. - Je suis...
29:00 Les deux s'entendent.
29:02 Et ce que vous dites, beaucoup de gens diront
29:04 il a eu raison de ne pas répondre
29:06 et il y a une certaine élégance à ne pas répondre.
29:08 Et le public juge.
29:10 Ça, c'est la première chose. - C'est ce que j'ai senti, en tout cas.
29:12 - Je suis d'accord avec vous. Mais aussi, l'autre
29:14 possibilité, c'est de répondre et de dire "écoutez, vous êtes
29:16 gentil, monsieur Duhamel". Bon.
29:18 Alors, qu'a-t-il dit ? Et on va le voir
29:20 sur le fond.
29:22 "Le problème de l'école, ce n'est pas la baïa, c'est le manque de professeurs,
29:24 l'insuffisance de l'accueil, l'impossibilité
29:26 de discuter."
29:28 Et il a dit, surtout,
29:30 c'est pas cette phrase-là qui est la
29:32 plus importante, il a dit que la baïa
29:34 n'était pas... - C'est un site religieux.
29:36 - Un site religieux. C'est ça qui est
29:38 le plus important. Est-ce qu'on l'a,
29:40 cette déclaration ? La baïa n'est pas
29:42 une tenue reconnue par la foi musulmane
29:44 comme une tenue musulmane.
29:46 C'est ça qui est le plus important. À certains âges,
29:48 il y a dans l'évolution du corps des moments qui sont un peu problématiques
29:50 pour les intéressés. A-t-il aussi
29:52 dit ce qui était... - Oui.
29:54 - Effectivement,
29:56 chacun a compris ce qu'il voulait dire, mais
29:58 la baïa n'est pas portée précisément
30:00 pour cette raison. Donc,
30:02 voilà. Qu'est-ce que vous en pensez ?
30:04 - Alors, vous avez dit que la phrase...
30:06 "l'impossibilité de discuter", pardon,
30:08 mais pour moi, dans l'éducation nationale, on ne discute pas.
30:10 Un élève ne discute pas avec son prof,
30:12 un prof ne discute pas avec les élèves.
30:14 Il y a un savoir qui est dispensé.
30:16 Donc, si maintenant, on doit aussi discuter
30:18 dans l'éducation nationale et dans les écoles,
30:20 je trouve que cette phrase dingue sur laquelle
30:22 vous dites qu'elle n'est pas très importante, cet élément-là me semble important.
30:24 Après, évidemment, moi, je suis
30:26 pour une totale
30:28 laïcité, en tout cas dans l'école publique,
30:30 et qu'on ne peut pas laisser
30:32 des jeunes femmes entrer avec une baïa.
30:34 On le sait, on le dit sans arrêt.
30:36 80 ans, 90 %
30:38 des cas, ces femmes se font...
30:40 - Même si ce n'est pas au départ
30:42 un mouvement, un mouvement,
30:44 un vêtement religieux.
30:46 - Oui, mais attendez... - Mais qui est interprété comme tel.
30:48 - Quand vous faites des photos d'identité, on vous demande, en France,
30:50 peut-être, de ne porter ni casquette,
30:52 ni rien du tout, de ne pas s'obliger
30:54 d'avoir le visage, d'avoir la tête la plus nue
30:56 possible. Je souhaite que
30:58 cette jurisprudence s'applique dans toutes les administrations
31:00 et particulièrement en école. - Je lisais ce matin
31:02 Pierre Vermeuren, et je vais le reciter, parce que
31:04 c'est lui qui a parfaitement bien défini
31:06 ce qui est religieux, c'est de
31:08 cacher le corps des femmes
31:10 au regard des autres, pour se garder
31:12 l'accès privilégié qui doit rester le
31:14 monopole des croyants islamiques.
31:16 Voilà en quoi l'abaya pose problème.
31:18 Il l'a parfaitement résumé.
31:20 Pierre Vermeuren, qui est historien
31:22 et essayiste, et ce qu'il dit est
31:24 extrêmement intelligent. - Je suis
31:26 d'une gauche qui ne
31:28 dit pas que l'abaya n'est pas un problème.
31:30 Ce qu'a listé Jean-Luc Mélenchon,
31:32 il y a des problèmes dans tout ce qu'il dit, et l'abaya
31:34 est un problème. Mais Jean-Luc Mélenchon
31:36 a fait partie par le passé de cette gauche.
31:38 J'ai le souvenir... - Je ne sais pas à quel moment il ripe.
31:40 - Il a fait partie en tout cas de cette gauche.
31:42 - Oui, absolument.
31:44 - Et il y a bien évidemment
31:46 en plus avec la forme
31:48 de son intervention,
31:50 quelque chose qui
31:52 veut tendre, cliver
31:54 à mort sur le sujet,
31:56 et on laisse à deux côtés
31:58 une question, la situation
32:00 de ces jeunes filles, dans ces
32:02 établissements. C'est-à-dire que
32:04 j'ai lu beaucoup de choses là-dessus.
32:06 C'est en effet un vêtement
32:08 plutôt des pays du Golfe.
32:10 Certains y voient
32:12 l'expression d'une communauté, bien évidemment.
32:14 D'autres y voient un signe religieux.
32:16 Les grandes absentes
32:18 de tout ce que j'ai pu lire,
32:20 ce sont ces jeunes filles, ces jeunes
32:22 femmes, qui ne... J'aimerais bien
32:24 qu'elles puissent... - Peut-être qu'elles sont contraintes.
32:26 - Qu'elles puissent s'exprimer sur le sujet.
32:28 - Je vous propose d'écouter Julien Drey,
32:30 il était hier avec vous là,
32:32 sur ce sujet, vous étiez là. - Oui, j'étais là.
32:34 - Avec beaucoup d'intelligence, comme toujours,
32:36 beaucoup de courage, comme toujours,
32:38 beaucoup de précision, Julien Drey,
32:40 il a tout dit sur Jean-Luc Mélenchon,
32:42 et c'est d'autant plus fort que lui-même,
32:44 compagnon de route, vous étiez ensemble.
32:46 - On se connaissait bien. - Écoutez Julien Drey.
32:48 - Je pense que
32:50 c'est inquiétant parce que la vocation
32:52 d'une force politique, c'est de rassurer,
32:54 de rassembler, pour porter un projet
32:56 et pour exercer le pouvoir.
32:58 Sinon, c'est pour faire du témoignage
33:00 et donc s'enfermer dans la radicalité.
33:02 Alors c'est vrai que ce qui s'est passé
33:04 aujourd'hui, qui pour moi est révoltant,
33:06 je cherche le terme, mais révoltant,
33:08 c'est-à-dire banaliser
33:10 le port de la baillard.
33:12 En écoutant cette déclaration, j'ai pensé
33:14 au professeur qui demain matin va être
33:16 devant sa classe et qui depuis des semaines
33:18 et des semaines se bat,
33:20 courageusement, souvent pas totalement
33:22 soutenu par son administration,
33:24 contre le port de signes religieux à l'école.
33:26 Et je me dis
33:28 que dans sa classe, demain matin,
33:30 il risque d'y avoir des élèves qui vont dire
33:32 "Mais monsieur Mélenchon, c'est pas n'importe qui,
33:34 il a failli être président de la République
33:36 et Premier ministre, il a dit que notre vêtement
33:38 n'était pas religieux et qu'il fallait
33:40 nous laisser tranquilles."
33:42 Prenez compte pour le professeur,
33:44 l'abandon que ça représente,
33:46 l'abandon, et j'emploie cette expression
33:48 délibérément, pour quelqu'un qui a été
33:50 ministre de la République, ministre
33:52 de la formation professionnelle,
33:54 je pense à tous ces professeurs
33:56 qui demain matin vont se retrouver
33:58 dans une situation où, finalement,
34:00 puisque ce n'est pas un vêtement religieux,
34:02 puisque c'est simplement un vêtement comme-ci,
34:04 comme-ça, voilà, alors,
34:06 ça sert plus à rien. Et ce personnage-là,
34:08 et voyez, je suis très dur ce soir
34:10 avec lui, se prétend
34:12 avoir été un grand républicain,
34:14 un grand républicain,
34:16 de dire cela, qui est un mensonge.
34:18 C'est un mensonge.
34:20 - Non mais,
34:24 Julien a raison, mais il est...
34:26 Il fait de la morale.
34:28 La réalité, c'est que c'est monsieur...
34:30 Moi, je donne raison
34:32 à monsieur Mélenchon. Monsieur Mélenchon
34:34 explique qu'il a une obsession
34:36 de l'islam. Mais oui, c'est son obsession
34:38 à lui, c'est son obsession
34:40 électoraliste. Il ne pense qu'à ça.
34:42 Je vous renvoie aux déclarations d'il y a
34:44 quelques jours, peut-être même
34:46 d'hier, d'Ourya Boutelja.
34:48 Ourya Boutelja, c'est la maîtresse
34:50 de l'antisémitisme
34:52 islamiste. D'accord ?
34:54 Mais un mot, quand même.
34:56 C'est la maîtresse de... Elle explique
34:58 qu'elle a gagné parce qu'elle a réussi
35:00 à convaincre les petits blancs
35:02 comme monsieur Mélenchon
35:04 à penser comme elle. C'est tout.
35:06 Il faut réécouter Ourya Boutelja.
35:08 - Autre sujet qui peut m'intéresser.
35:12 C'est des sujets de sécurité qui ont été
35:14 développés par deux conseils
35:16 municipaux ces derniers temps.
35:18 Alors, le premier, c'est au conseil
35:20 municipal de Nantes. C'est très intéressant, d'ailleurs.
35:22 C'était à Nantes
35:24 le premier,
35:26 et c'était ce conseil
35:28 municipal qui a eu lieu le 31 mars
35:30 dernier. Et puis, c'est un conseil municipal
35:32 qui s'appelle Julien Bainvel,
35:34 conseiller municipal de la ville, plutôt
35:36 à droite, dans une ville
35:38 qui, vous le savez, est régulièrement
35:40 montrée du doigt pour ses questions de sécurité.
35:42 Et puis, c'est ressorti
35:44 sur TikTok. C'est pour ça que je voulais vous faire écouter
35:46 ces deux moments, parce qu'ils m'ont
35:48 intéressé. Écoutez Julien Bainvel,
35:50 qui s'adresse à Johanna Roland, qui est la maire
35:52 de Nantes.
35:54 Lorsque vous avez été élue maire de Nantes,
35:56 la ville
35:58 trustait l'ensemble
36:00 des classements nationaux.
36:02 Nantes était la ville où il faisait bon vivre.
36:04 Nantes était la ville où il faisait bon entreprendre.
36:06 Nantes était la ville où il fallait
36:08 bon étudier. Nantes était
36:10 la ville dans laquelle il fallait s'installer.
36:12 C'était une des locomotives de notre
36:14 territoire. À peine un
36:16 mandat et demi après, nous
36:18 décrochons dans l'ensemble
36:20 des classements.
36:22 Le visage... Je ne sais pas si vous êtes
36:24 arrivé avec votre chauffeur, madame, ce matin.
36:26 Moi, j'ai eu des difficultés à accéder
36:28 en bus à la ville de Nantes.
36:30 J'ai vu des déchets volés
36:32 aux quatre coins de la rue. J'ai vu
36:34 des déchets jonchés le sol.
36:36 J'ai vu des familles en allant
36:38 déposer mes enfants ce matin, qui étaient obligées d'aller
36:40 sur la route avec leurs poussettes,
36:42 avec leurs enfants, pour pouvoir accéder
36:44 aux écoles de la République française.
36:46 Est-ce que vous trouvez ça normal,
36:48 madame le maire, que notre ville se dégrade
36:50 à ce point, en seulement un mandat
36:52 et demi ? Posez-vous des questions.
36:54 Vous devriez avoir beaucoup moins d'arrogance,
36:56 mes chers collègues. Vous devriez avoir
36:58 beaucoup moins de conviction
37:00 dans ce que vous avez fait, parce que,
37:02 malheureusement, vos actions
37:04 montrent, démontrent chaque jour
37:06 que vous êtes en train de dégrader notre ville de Nantes.
37:08 Et très franchement, ça me fait une peine
37:10 infinie.
37:11 Bon, c'est la réalité de ce qui peut se passer,
37:13 selon M. Bavelle, bien sûr, dans une ville
37:15 comme Nantes. Et je voulais vous faire écouter également
37:17 Françoise Frémy,
37:19 qui est conseillère municipale
37:21 cette fois-ci à Bordeaux. Vous avez peut-être
37:23 entendu ça. Je vous assure, c'est
37:25 tout à fait sidérant, ce qui se passe parfois
37:27 dans nos villes de France, et c'est pour ça que je voulais vous les montrer.
37:29 Elle est maire adjointe du quartier
37:31 La Bastide à Bordeaux, et elle contribue
37:33 au store pour tous et pour toutes. Et puis elle
37:35 parle avec... - Très beau quartier.
37:37 - Très beau quartier. Et puis elle parle avec
37:39 des Bordelais, et elle va finir
37:41 par dire, mais pfff, tout le monde est agressé,
37:43 mon pauvre monsieur.
37:45 Je veux dire, évidemment, c'est qu'on dit, bah oui, on est tous agressés.
37:47 Écoutez
37:49 cette sortie sur la sécurité
37:51 à Bordeaux, qui fait froid dans le dos, disons-le.
37:53 - Au niveau de la sécurité,
37:55 on y travaille,
37:57 particulièrement à La Benonge, avec Fanny,
37:59 tout ça, on essaye de voir avec les jeunes
38:01 du quartier La Benonge. Après, il n'y a pas que La Benonge,
38:03 on a des réunions de travail
38:05 avec la police nationale, la police
38:07 municipale, on y travaille,
38:09 on fait des actions, mais bien sûr,
38:11 il faudrait peut-être un gendarme
38:13 à chaque coin de rue,
38:15 pour pouvoir... ça n'empêche pas que l'agression...
38:17 Moi aussi, ça m'est arrivé de me faire agresser,
38:19 ça nous arrive
38:21 à tout le monde, mais je pense que
38:23 la ville de Bordeaux, on est conscients,
38:25 la ville de Bordeaux
38:27 est consciente de ce qui se passe,
38:29 au niveau de la sécurité, on est conscients,
38:31 et on y travaille, et particulièrement
38:33 le maire est particulièrement
38:35 attentif à ça.
38:37 Mais c'est pas de suite qu'on va le résoudre,
38:39 c'est compliqué quand même.
38:41 C'est sidérant.
38:43 C'est une sottise.
38:45 Mais que ces gens fassent autre chose, qu'ils se mettent pas...
38:47 Il y a pas une phrase intelligente là-dedans.
38:49 Qu'ils soient pas adjoints, qu'ils fassent
38:51 autre chose s'ils peuvent rien faire.
38:53 Mais si je vous suis bien,
38:55 et je vous donne rendez-vous aux prochaines élections
38:57 municipales, à coup sûr et sans
38:59 coup férir, la
39:01 mairie de Nantes ne sera plus...
39:03 la ville de Nantes ne sera plus à Gaulle, et Bordeaux
39:05 ne sera plus à Écosse. Pas sûr.
39:07 Alors, comment se nourrissent
39:09 les processus électoraux si ce n'est à satisfaction
39:11 d'une population ? Pas sûr.
39:13 Aujourd'hui à Nantes, c'est très compliqué
39:15 de récupérer la ville aujourd'hui, parce qu'elle a
39:17 été quand même... Le clientélisme règne en rangs.
39:19 Voilà, il y a beaucoup de
39:21 logements sociaux qui ont été mis en place.
39:23 Jean-Marc Aureau a été assez habile là-dessus,
39:25 et de mettre en place dans la ville de Nantes des électeurs
39:27 qui voteraient pour lui. Après c'est
39:29 plutôt mieux de mettre du logement social quand on peut.
39:31 Oui. De respecter la loi SRU.
39:33 Ben non, en fait...
39:35 Je sais. Non, ben...
39:37 Moi je pense que oui. En tout cas, ça a été une politique
39:39 qui l'a mise en place, donc pas certain.
39:41 Et puis parfois, les gens, on l'a vu,
39:43 la dernière fois, ne se déplacent pas. Et puis il faut
39:45 aussi une alternative.
39:47 Il faut des candidats, effectivement,
39:49 qui sont performants.
39:51 Il faut les mettre en place, vous savez, c'est pas
39:53 aussi facile que ça. Mais ces deux interventions
39:55 sont intéressantes. Bordeaux, Nantes, deux grandes villes
39:57 qui sont aujourd'hui en difficulté
39:59 sur le plan de la sécurité, les deux.
40:01 C'est effrayant, et pourtant, en fait, ce qui est intéressant
40:03 c'est qu'il y a des endroits où les choses changent
40:05 parce que des maires, justement, prennent le sujet
40:07 à bras-le-corps. Moi, je vais citer deux
40:09 exemples. Celui de Orléans.
40:11 Orléans, il y a 20 ans, c'était la zone
40:13 absolue. C'était vraiment une ville où
40:15 ils faisaient... Enfin, c'était Nantes aujourd'hui, en fait.
40:17 Et le maire que vous connaissez bien, Serge Poire...
40:19 Bien sûr.
40:21 Enfin, je veux dire, moi, que j'aime beaucoup, mais...
40:23 C'est même pas une question de dire que sur le plan national
40:25 il aurait raison sur tout, mais localement,
40:27 il a fait des choses courageuses.
40:29 Il a affronté les tribunaux, il a décidé de mettre des
40:31 couvre-feu, il a pris les choses à bras-le-corps, il a renforcé
40:33 cette police municipale, il a fait des choses
40:35 sur l'urbanisme, etc. Et il a obtenu des résultats.
40:37 Et je vais prendre un autre exemple plus récent
40:39 qui est Lysnard, à Cannes.
40:41 David Lysnard, ça rigole pas non plus. Enfin, je veux dire, souvenez-vous
40:43 les tweets qu'il a faits au moment de l'agression de la vieille dame,
40:45 au début de l'année. Et, en fait,
40:47 ces gens pourraient avoir pris... Je parle de
40:49 Bordeaux et de Nantes. Ils pourraient avoir pris
40:51 sur le quotidien des gens, mais on sent
40:53 que ça ne fait pas... - Ils veulent pas pour des raisons idéologiques.
40:55 - Ça n'existe pas, moi, je vous ai dit, Madame...
40:57 - Rappelez-vous, Pascal, au début de l'année,
40:59 quand Jean-Marc Morigny est allé à Nantes
41:01 et qu'il a interrogé de la joie à la sécurité,
41:03 il expliquait qu'en fait, mais non, on va trop loin,
41:05 etc. Ça nous en fait trop. - Il n'y a pas de lien
41:07 entre l'immigration et la sécurité. - Rien, rien, rien.
41:09 - C'est un voile caricatural, puisque
41:11 la maire de Nantes, j'ai suivi
41:13 ce dossier grâce à Pascal Praud, d'ailleurs.
41:15 - Mais elle était obligée. - Elle a plutôt avancé sur ce dossier.
41:17 - Non, mais elle était obligée. - En termes de
41:19 défectifs de police municipale. - Dans certains
41:21 quartiers de Nantes, il y a 80% de logements sociaux.
41:23 - Oui.
41:25 - Peut-être que c'est trop...
41:27 Peut-être, je dis bien peut-être. - Alors, puisque vous avez
41:29 la parole... - Si dans notre ville, l'agglomération, il n'y en a pas
41:31 suffisamment, si c'est en dessous
41:33 des 20%, c'est pas bien non plus. - En tout cas,
41:35 il y a beaucoup de... - Pourquoi 20% ?
41:37 - Puisque vous avez la parole... - On peut conquister
41:39 la loi. - Puisque je vois
41:41 le jeune à la parole,
41:43 c'est vrai que c'est difficile, la période
41:45 que vous traversez, la dernière fois où on en avait
41:47 parlé, vous ne pouvez pas en parler, cette fois-ci,
41:49 vous avez peut-être une parole un peu plus libre,
41:51 puisque vous ne faites
41:53 plus partie de Valeurs Actuelles.
41:55 Que tous ceux qui connaissent ce journal
41:57 et ce fonctionnement trouvent que c'est parfaitement
41:59 injuste, bien évidemment. Vous êtes
42:01 victime d'un règlement de
42:03 compte, disons-le comme ça.
42:05 Votre talent, votre intelligence, votre
42:07 qualité, qu'on a souvent salué ici,
42:09 malheureusement, ne pourront plus s'exprimer
42:11 pour de mauvaises raisons,
42:13 j'ai envie de dire, à Valeurs Actuelles.
42:15 Donc j'imagine que cette séquence
42:17 pour vous n'est pas forcément
42:19 la plus agréable sur le plan professionnel.
42:21 - Déjà, merci de dire ça,
42:23 parce qu'en fait, je l'ai peu entendu,
42:25 c'est bien étant de la bouche de gens que
42:27 j'estimais. Merci infiniment,
42:29 et puis ensuite, je ne sais pas tellement quoi vous dire.
42:31 La seule chose qui me...
42:33 qui aujourd'hui, je suis désolé,
42:35 parce que je suis un peu ému quand j'en parle, mais
42:37 qui me frappe, c'est en fait,
42:39 j'ai passé 12 ans dans ce journal,
42:41 et j'en ai été le directeur pendant 7 ans,
42:43 et j'ai l'impression vraiment
42:45 de quitter une famille, vous savez, c'est vraiment
42:47 très compliqué, c'est vraiment très dur.
42:49 C'est-à-dire de quitter des gens que j'aime,
42:51 j'aimais tout le monde, ou presque d'ailleurs,
42:53 parce que malheureusement, c'est le presque qui a
42:55 changé les choses, mais
42:57 tout le monde, c'est une équipe pour laquelle
42:59 je me suis vraiment battu, que j'ai voulu
43:01 protéger pendant très longtemps,
43:03 et puis j'aimais beaucoup,
43:05 j'aime énormément les lecteurs aussi de Valeurs Actuelles,
43:07 c'est un journal particulier, on est très souvent
43:09 attaqués, donc on a un lien particulier
43:11 avec le public qui nous soutient,
43:13 et qu'on a beaucoup rencontré, parce qu'on faisait beaucoup d'événements,
43:15 de rencontres en province,
43:17 à Paris aussi, et
43:19 c'est vrai que j'ai le sentiment de me faire
43:21 éjecter de quelque part où j'étais très très bien,
43:23 en fait, et ça fait une quinzaine
43:25 de jours maintenant que j'ai plus le droit de mettre les pieds là-bas,
43:27 et c'est vrai que c'est peut-être la plus grande
43:29 violence qu'on pouvait me faire
43:31 dans ces circonstances. Donc oui,
43:33 c'est quelque chose qui s'arrête, et il y aura d'autres choses
43:35 après, mais c'est
43:37 très douloureux, c'est particulièrement douloureux.
43:39 - Hum.
43:41 Et pour des raisons médiocres.
43:43 - Pour des raisons de...
43:45 - Donc permettez-moi de le dire,
43:47 et par des gens médiocres.
43:49 - Ah, c'est ça. - Parfois. Parce que ça existe.
43:51 - Je... Vous êtes maître de vos propos,
43:53 parce que... - Ah, bien sûr. - En tant que modérateur
43:55 de l'antenne, je ne peux pas... - Par des gens médiocres.
43:57 Je... Mais...
43:59 C'est ainsi.
44:01 - Enfin, c'est un coup dur pour
44:03 Geoffroy Lejeune, c'est un coup dur aussi
44:05 pour Valeurs Actuelles. - Hum.
44:07 - Valeurs Actuelles sans Geoffroy Lejeune,
44:09 c'est quand même une gageure.
44:11 Je le dis, alors que...
44:13 Je commets un article toutes les semaines pour Valeurs Actuelles.
44:15 - Ah, merci. - Voilà. Je le dis.
44:17 Au fond du cœur.
44:19 - Ce qui s'est passé samedi soir au Stade
44:23 de France est exceptionnel.
44:25 Vraiment, c'est exceptionnel.
44:27 - Monsieur qui boit une bière d'un coup. - Ah non, non.
44:29 Non, c'est pas ça. Ça, c'est autre chose. Mais ce que
44:31 j'ai vu sur le terrain, et on va quand même commencer
44:33 par ça. Je veux dire...
44:35 - Ah bah non, mais...
44:37 Alors c'est parti.
44:39 - Romain Tamac, il va y aller tout seul.
44:41 Le retour de Moules.
44:43 Et il se rattrape de Saint-Bénud.
44:45 Et il est là.
44:47 Un vissé monumental.
44:49 Qui va rester dans les finales.
44:51 Pour les Rochelais.
44:53 Quelle victoire du Stade Toulouse.
44:55 L'exploit est vraisemblable.
44:57 Signé Romain Tamac, d'Armaturgie.
44:59 Pour ces larves rochelaises
45:01 qui croyaient tenir le Brenus.
45:03 Cet acte de classe
45:05 monumental du fils
45:07 de Rémi Tamac, Romain Tamac.
45:09 Récompensant.
45:11 Pour les grands champions, il a eu
45:13 cette opportunité, cette montée
45:15 anticipée de ce tennis. Cette ouverture.
45:17 Wilskelton, le visage
45:19 des fées. La saison de la Rochelle,
45:21 elle est magnifique. Leur finale a été
45:23 magnifique. Et il a fallu cette capacité
45:25 extraordinaire avec Romain ici.
45:27 Rejoint par son frère Théo.
45:29 Pour la faire basculer dans les derniers
45:31 instants. C'est la magnifique
45:33 flambeur de ce rugby.
45:35 Pierre Boudet et Paul avait
45:37 la quasi certitude de tenir
45:39 cette finale, de rendir le bouclier.
45:41 Il le restait.
45:43 Le champion des bras,
45:45 Dom Québec !
45:47 ...
46:09 Voilà, c'était une séquence
46:11 vraiment exceptionnelle. Je voulais vous la montrer
46:13 parce que la joie de ces gens-là,
46:15 mais aussi la tristesse de ces grands gaillards.
46:17 Vous avez vu l'homme qui met son
46:19 maillot pour ne pas voir ses pleurs.
46:21 Vous avez vu les deux frères Ntamak, vous avez vu cet essai.
46:23 Vous avez vu ça, la beauté de ce sport.
46:25 Et au Stade de France,
46:27 80 000 personnes. Pas un incident.
46:29 Pas un incident.
46:31 Dans Paris, pas un incident.
46:33 Il n'y a pas d'ultra dans le rugby.
46:35 Comme par hasard. Et ça se passe
46:37 très très bien. - Ça fait longtemps, hein ? - Bien sûr, il n'y a pas
46:39 cette violence, il n'y a pas cette bêtise,
46:41 il n'y a pas cette... Je veux dire, il y a une forme
46:43 d'élégance. Eh bien c'était un grand moment
46:45 de sport et moi j'ai trouvé ça
46:47 formidable. Alors évidemment, Emmanuel Macron a paraitu
46:49 il était un peu sifflé.
46:51 - À peine, parce que franchement, il fallait traiter l'oreille.
46:53 - Il y avait la sonore. - Il a été
46:55 objectifment... - La sonore était forme, hein.
46:57 - Il a sans doute été sifflé par un virage,
46:59 mais bon, voilà. En revanche,
47:01 la séquence bière a fait
47:03 beaucoup parler. J'ai vu...
47:05 Alors vous avez vu le tweet de Sandrine Rousseau
47:07 qui est assez extraordinaire.
47:09 Le tweet de Sandrine Rousseau, je vais quand même vous le dire,
47:11 parce que...
47:13 Il m'a fait rire,
47:15 si tant est que Sandrine Rousseau nous fasse rire.
47:17 Voilà, la masculinité
47:19 toxique dans le leadership politique
47:21 en une image, eh bien cette image pour
47:23 Madame Rousseau, c'est le président de la République
47:25 qui boit de la bière. Regardez.
47:27 - La Coupe du monde est dans 3 mois et demi, donc qu'ils ont le temps d'y penser.
47:31 - Et vous voyez le président qui
47:33 trinque avec les joueurs
47:35 de Toulouse.
47:39 - Le peignoir de Logesne.
47:41 - Alors on est sur un cul sec
47:47 du président de la République.
47:49 - C'est avec modération, il faut préciser. - Avec modération, évidemment.
47:51 Mais quand on est champion de France, on dit...
47:53 - Je suis pas sûr qu'on puisse dire avec modération sur un cul sec.
47:55 - On va faire une dérogation.
47:57 - Je suis le plus folleux.
47:59 - Soir de finale, Guillaume.
48:03 - Je vous ai pas entendu encore. - Soir de finale, tout peut arriver.
48:05 - Oui. - Mais vous avez la preuve.
48:07 - C'était attendu à ça.
48:09 - En précis, il ne faut pas être sanctionné.
48:11 - Tout ça avec modération, évidemment.
48:13 - C'est de la tourtelle, là, on est bien sûr.
48:15 - Sans alcool. - Bien sûr.
48:17 - Bon, et j'ai entendu
48:19 William Lowenstein, qu'on a reçu souvent ici,
48:21 dire que c'est un mauvais exemple
48:23 qui est donné à la jeunesse,
48:25 de boire cul sec. C'est quoi ?
48:27 C'est 33cl ou 50cl d'ailleurs de bière ?
48:29 - C'est 33.
48:31 - C'est une ambiance d'ovalie, de rugby.
48:33 C'est pas une ambiance, dans ce moment-là, où ça se joue
48:35 à la tasse de thé en levant le petit doigt.
48:37 Moi, ça me choque pas. - Ah ça, c'est de la masculinité.
48:39 - Non, mais ça me choque pas.
48:41 C'est pas des... - Est-ce que
48:43 c'est un président de la République qui doit faire ça ?
48:45 - C'est pas après une partie de bol.
48:47 - Mais oui, mais oui.
48:49 - Le président de la République doit faire ça ou pas ?
48:51 - Vous en avez fait de la mousse
48:53 pour prendre une métaphore. - Il va falloir mettre une tarte en plus.
48:55 - Mais c'est pas... - Est-ce que...
48:57 - C'est rien. - Est-ce que...
48:59 Est-ce que vous trouvez que... Je sais pas.
49:01 - On a ensoncé Chirac parce qu'il a... - Mais oui, c'est un hommage
49:03 tardif à Chirac.
49:05 - J'ai repéré. - Non, le côté
49:07 "je bois cul sec",
49:09 c'est un peu gênant. On aurait pu dispenser de ça.
49:11 Il a raison de boire, mais enfin,
49:13 moi quand je bois, je me fais pas filmer. - Pourquoi c'est gênant ?
49:15 - Non, mais... - Non, mais c'est ça le problème.
49:17 - Mais pourquoi c'est gênant ? - Bah parce qu'il y a des caméras,
49:19 parce que... - Mais on lui propose de boire.
49:21 - Oui, mais il faut dire oui. - On lui propose de boire.
49:23 - Mais parce que dans ce moment-là,
49:25 t'as des traditions, tout le monde truque,
49:27 y a une émulation à la con, peut-être. Pardon,
49:29 mais débile. - Non, mais pourquoi pas ? Masculinité toxique.
49:31 - Mais, y a un côté cul sec,
49:33 il suffit qu'un ou deux qui disent "cul sec",
49:35 tu fais "cul sec". Tu l'as jamais fait, toi.
49:37 - Boire cul sec devant des caméras, non.
49:39 - Mais... - Mais voyez-vous, c'est juste un truc...
49:41 - Non, dans le cadre d'un moment de joie partagée,
49:43 ça ne me choque pas, et...
49:45 - Et la polémique aujourd'hui... - Et le mot
49:47 "virilité" ou "masculinité"
49:49 n'est pas pour moi encore une insulte.
49:51 - Non, mais ce que dit Sandrine Rousseau
49:53 est crétin. - Ah ouais.
49:55 - C'est de la masculinité toxique entre hommes, en fait,
49:57 donc ils opposent vraiment aucune femme. Enfin, tout va bien pour l'instant.
49:59 - Mais alors qu'on la voit danser,
50:01 y a eu des gens qu'on la voit danser
50:03 à sa manière, en buvant
50:05 aussi force champagne.
50:07 - Là où moi je n'en suis pas revenu,
50:09 c'est le nombre de tweets et de commentaires
50:11 sur cette affaire.
50:13 Le système devient fou. - Mais non, c'est que
50:15 y a des gens qui considèrent que l'exemple
50:17 donné d'un président de la République
50:19 qui boit de la bière n'est pas un
50:21 bon exemple et n'est pas également une bonne image.
50:23 C'est tout. Une bière cul sec,
50:25 qu'essaient-ils de prouver qu'il est un vrai mec ?
50:27 Pensive viriliste, populisme...
50:29 Mais, attendez, attention. - Ça c'est Laurence Rossignol.
50:31 - Laurence Rossignol, elle est
50:33 là-dessus, radical,
50:35 toujours. Populisme masculiniste,
50:37 iringardiste. Quel boulet.
50:39 Laurence Rossignol...
50:41 - Ça va presque me rendre sympathique, il est bu,
50:43 ça s'est bien joué.
50:45 J'aime pas le geste, comme ça, débutant blanc,
50:47 mais vu les réactions qu'il a... - C'est-à-dire que Laurence Rossignol
50:49 elle rendrait beaucoup de gens sympathiques.
50:51 - Honnêtement, qui ça a choqué ?
50:53 - Non mais c'est vrai. - Franchement, moi j'aimerais bien
50:55 vraiment lire un sondage là-dessus. Qui est choqué par le geste
50:57 du président, honnêtement ? - Personne. - Ah si,
50:59 il y a des gens qui sont choqués. - Le...
51:01 - Pas pour les raisons de...
51:03 - Non, pas du tout. - Parce qu'un président ne devrait pas donner
51:05 cette image. - Voilà. - C'est ça. - Voilà.
51:07 - Après, les interprétations sont inéptes. - Mais ils ont tous...
51:09 Même Angélique Merkel, elle a fait de la bière.
51:11 - Écoutez, qu'est-ce que
51:13 vous voulez que je vous dise ? Donc du coup, on l'aura
51:15 pas 50+, le président ? - Ah non.
51:17 - Ah non, c'est fini. - Parce que Richard...
51:19 - Richard Ferrand... - Non, il dit pas ça.
51:21 Il dit pas pour ce mandat-là. Il dit
51:23 "on devrait pas l'imiter". - Il l'a tué.
51:25 - Richard Ferrand,
51:27 on l'interroge dans le Figaro, il dit qu'il regrette
51:29 qu'il ait pas 5 ans, qu'il faudrait changer la Constitution.
51:31 Et puis... - Non mais il le dit pas pour ce mandat-là.
51:33 - Il fait un retour gagnant. - Moi je pense qu'il a raison dans l'absolu.
51:35 - Moi aussi. - Moi aussi. - Il est partagiste.
51:37 - Oui, dans le fond de... - On l'omitterait, le nombre d'élections
51:39 pour un seul homme. - Mais bien sûr,
51:41 il a... Là où il a raison,
51:43 il faut regret... Il faut retrouver
51:45 effectivement... - Le septennat renouvelable.
51:47 - Mais exactement, et puis
51:49 le double mandat, bien sûr. En fait,
51:51 il faut revenir à la Ve République.
51:53 - Il a raison peut-être de le penser, mais tu ne le dis pas
51:55 dans un tel moment. - Mais pourquoi ?
51:57 - On s'en fiche. - Le timing, il est très bon.
51:59 Mais sur le fond... - Bon, il sera peut-être Premier ministre.
52:01 Vous avez pas d'informations ? Parce que j'ai l'impression
52:03 que ça traîne, là, le futur
52:05 Premier ministre. Vous avez de l'information ?
52:07 - Non. - Oh là là, vous en avez... - Il le sait, mais il veut pas
52:09 le dire. - Ah, ça y est, vous savez ? - Non.
52:11 - Vous êtes... - C'est topé. - Je sais pas.
52:13 - Bah non, c'est topé, nous avait dit
52:15 l'autre jour Georges Fenech. Quoi, son frère,
52:17 nous avait dit ça, mais...
52:19 Quoi, l'un des deux, en tout cas.
52:21 Mais... - Non, j'en ai pas. - Non ?
52:23 Lecornu, Julien Denormandie,
52:25 Gérald Darmanin... - Je vous le dis, il y en a pas ici, en plus.
52:27 - Bruno Le Maire,
52:29 Franck Louvrier,
52:31 Catherine Lagarde, Christine Lagarde.
52:33 Christine Lagarde. Ah !
52:35 Christine Lagarde.
52:37 C'est possible. - Je vais vous faire un scoop,
52:39 je l'ai vu dimanche. - Et alors ?
52:41 - Nous étions au cinéma ensemble. - Qu'est-ce que vous êtes allé voir ?
52:43 - Le film de Maywen.
52:45 - Jeanne du Barry.
52:47 - Oui. - Ça vous a plu ?
52:49 - Beaucoup, beaucoup. Classique, mais très bien.
52:51 - Moi j'ai vu "L'amour et les forêts" ce week-end. - Ah, je l'ai vu.
52:53 - C'est formidable. - Oh, qu'il est beau. - Moi j'ai vu dans l'avion
52:55 "La famille Fébelle". - Coupeau est formidable.
52:57 - C'est remarquable aussi. - Les deux acteurs sont merveilleux.
52:59 - Le dernier, Spielberg.
53:01 - Le dernier, Spielberg. - Magnifique.
53:03 - C'est vrai. - Ah ouais. - Vous avez aimé ?
53:05 - Beaucoup. - Oui. - Il dit "magnifique", donc il a aimé.
53:07 - "L'amour et les forêts", sûr. - Ça a été moins bouleversé.
53:09 - Mais "L'amour et les forêts"... - En crise.
53:11 - D'abord, Virginie Aifira, elle est incroyable. - Incroyable.
53:13 - Elle est une comédienne. Et Mélanie Boubeau.
53:15 Le film est formidable. Allez voir ce film-là.
53:17 "L'amour et les forêts", allez voir ça.
53:19 - Et la fin. - Où ?
53:21 - La justice à la fin, on ne le raconte pas.
53:23 - Ah bah, c'est... - Mais c'est un moment où on se dit
53:25 "Ça y est, là, c'est pour elle".
53:27 - Tu le vends bien. Tu aurais dû te quitter le cinéma.
53:29 - C'est un moment mythique. Lui, il est flouté.
53:31 Et elle s'avance. - Oui, bien sûr.
53:33 Bien sûr, bien sûr, le dernier plan.
53:35 - T'appelles "L'amour et les forêts", ça ?
53:37 - "L'amour et les forêts", qui était en compétition à Cannes, d'ailleurs.
53:39 C'est Valérie Donzelli qui fait toujours des films
53:41 très personnels, très intéressants.
53:43 N'est-il pas, monsieur Olivier Benguimoun...
53:45 - C'est bon. Scénario.
53:47 Le scénario est signé d'Audrey Diwan.
53:49 - Scénario de ? - Audrey Diwan.
53:51 - Et vous avez vu ce film ? - Oui, bien sûr.
53:53 - Je l'ai vu en sexygénaire, je le rencontre.
53:55 - C'est pas... - Ah, mais...
53:57 - Non, mais vous avez pas...
53:59 - Il y a que vous pour les voir, c'est pareil.
54:01 - Non, mais vous avez aimé "L'amour et les forêts" ?
54:03 - C'est un très beau film, on parle très bien.
54:05 - Ça mériterait d'y aller. - Et ça mérite qu'on raconte la fin.
54:07 Vous avez raison, Olivier. - Non, mais ça mérite
54:09 surtout un thème de société,
54:11 sur la domination des hommes et sur
54:13 les femmes, parfois, et ce qu'on appelle
54:15 les pervers narcissiques qui existent.
54:17 - Oui, c'est l'emprise. - L'emprise, bien sûr.
54:19 Non, mais c'est formidable. - Absolument.
54:21 - Bon. Il est 21h04.
54:23 On a l'impression qu'on termine de plus en plus tard.
54:25 - C'est... Vous aimez bien ce que vous faites.
54:27 - Oui. - Je peux pas vous reprocher.
54:29 - Je suis d'accord avec vous. - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
54:31 - Vous voulez dire quelque chose ou on se dit au revoir ?
54:33 - On va se dire au revoir, mais je vous dis... - On va peut-être y aller, là-bas.
54:35 - Restez quand même... Restez avec nous. Tout à l'heure. Vous allez entendre.
54:37 - J'ai faim. - Je n'entends pas.
54:39 - Vous allez entendre dans un... Je sais. - Je n'entends pas.
54:41 - J'ai faim. - Vous voulez parler plus fort.
54:43 - On a faim. - Non.
54:45 - Vous vieillissez, un peu comme tout le monde.
54:47 - Je n'entends pas. - Je sais. Je vois.
54:49 - Vous entendrez tout à l'heure.
54:51 Si vous prêtez bien l'oreille, vous entendrez Jean-Claude Godin.
54:53 Ça fait longtemps que je n'ai pas pris la parole.
54:55 Jean-Claude Godin, il était dans "Punchline".
54:57 À propos des violences à Marseille,
54:59 évidemment, on refera le tour de l'actualité.
55:01 - Vous avez parlé du petit chat, j'espère.
55:03 - Évidemment. Évidemment.
55:05 - Et de l'attitude de Béglé. Le chat est mort.
55:07 Quelle nouvelle ? - Le petit chat est mort.
55:09 - C'est dommage, mais quoi, nous sommes tous mortels.
55:11 - C'est tout ce qu'on a à chatouiller, oui.
55:13 - Parce que j'étais au champ, n'a-t-il point fait de pluie ?
55:15 - Oui. - Non. Vous ennuyez-t-il ?
55:17 Jamais, je ne m'ennuie. On a beaucoup de témoignages
55:19 pour vous et je voulais terminer cette émission avec vous
55:21 et pour vous.
55:23 Soutien total à Geoffroy Lejeune.
55:25 Je vois également soutien confraternel
55:27 et affectueux à Geoffroy Lejeune. Brillant, talentueux
55:29 et remarquable dans les débats les plus difficiles.
55:31 Je suis sûr qu'on va le retrouver souvent sur ces news.
55:33 Tant mieux. C'est cité Michel Vial,
55:35 journaliste retraité, dit-il.
55:37 - Merci, Pascal.
55:39 - C'est la vie. - Merci d'avoir été là
55:41 pendant toute cette période.
55:43 - C'est dur, mais vous êtes
55:45 meilleur que les autres et plus élégant.
55:47 Et vous êtes une belle personne,
55:49 ce qui n'est pas le cas
55:51 de ceux qui vous attaquent.
55:53 Olivier Benkemoun,
55:55 à demain matin.
55:57 Si vous le voulez bien.
55:59 Merci.