• il y a 3 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00Demande en mariage !
00:02Oui, il n'a pas accepté ma demande en mariage, c'est pas grave, je n'ai pas dormi de la nuit.
00:06Il a fait sa nuit de noces tout seul.
00:08Je ne mets pas le même récit des événements !
00:1419h, c'est l'heure, Simon Guilla, les infos du soir.
00:18Bonsoir Christine et bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:21Le Liban, visé par une nouvelle attaque, des talkie-walkies du Hezbollah ont explosé dans la banlieue de Beyrouth.
00:26Au moins 9 personnes ont été tuées, plus de 300 personnes ont été blessées.
00:30De nouvelles explosions qui interviennent au lendemain d'une attaque meurtrière, qui ont visé des beepers.
00:35Deux semaines après l'arrivée de Michel Barnier à Matignon, la tension monte entre le Premier ministre et les macronistes.
00:40Ils exigent une clarification de la ligne politique de Michel Barnier, qui affirme de son côté avoir découvert une situation budgétaire très grave.
00:46Le Premier ministre devait une nouvelle fois s'entretenir avec les représentants des Républicains, mais la réunion a été reportée.
00:52Enfin, un premier pas vers une abrogation de la réforme des retraites.
00:55La proposition de loi du RN a été jugée recevable par le bureau de l'Assemblée.
00:59Cela signifie que le texte pourra être débattu lors de l'orniche parlementaire à la fin du mois d'octobre.
01:04C'est que ça vous fait rigoler ?
01:06Je sais pas, je faisais des gestes avec M. Bocoté, ça m'a un peu déconcentré, mais je vous aime quand même.
01:10En plus il est sycophante, il dénonce.
01:14Vous êtes là tous les soirs de la semaine ou bien on peut changer un peu avec Félicité ?
01:20Non, c'est moi, je suis jaloux quand on me remplace.
01:22Merci pour l'info.
01:24Au sommaire ce soir, Michel Barnier est devenu la cible de petits jeux de pouvoir.
01:30Après l'ERN, les LR, Gabriel Attal et Gérald Darmanin font monter les enchères et mettent la pression.
01:36Le Premier ministre a invité chacun à la responsabilité face à une situation budgétaire très grave,
01:42comme s'il voulait siffler la fin de la récréation dans une cour d'école.
01:46Le dernier sondage hisse le Premier ministre comme la personnalité politique préférée des Français.
01:52Barnier mania au Premier ministre paralysé, l'édito de Mathieu Bocoté.
01:58Qui sont ces électeurs du RN si souvent critiqués, méprisés par certains médias ou politiques ?
02:06Ce soir nous allons décrypter la forte poussée du vote pour la droite nationale
02:12chez les fonctionnaires selon une étude Sevipov.
02:16Traditionnellement créé à gauche, les électeurs des trois fonctions publiques sont de plus en plus nombreux
02:20à se tourner vers le RN. Pourquoi ?
02:24Si les anciens électeurs de gauche se tournent désormais vers le RN,
02:28est-ce parce que le RN s'est gauchisé ou est-ce parce que les électeurs de gauche se sont droitisés ?
02:34L'analyse d'Alexandre Devecu qui est avec nous ce soir.
02:38Grande découverte à quelques jours des journées du patrimoine,
02:42les fouilles archéologiques à Notre-Dame de Paris ont permis de découvrir une sépulture
02:48qui pourrait être celle du poète Joachim Dubélé.
02:52On savait qu'il avait été inhumé dans la cathédrale sans connaître l'emplacement exact.
02:58Qui était cet homme retrouvé dans le sarcophage cette semaine ?
03:02Ce poète français né en 1522.
03:04Peut-on le considérer comme l'un des pères de la langue française ?
03:08L'histoire de notre langue à travers Dubélé, Marc Menand raconte.
03:12Nous aurait-on menti dans l'affaire Nahel ?
03:16Pourquoi le récit tout de suite installé dès le jour du drame n'est-il pas conforme à la réalité des faits ?
03:22Ce sont les questions que l'on peut se poser lorsqu'on découvre l'enquête exclusive
03:26du nouveau magazine hebdomadaire JD News sorti aujourd'hui.
03:30Le développement du papier infirme largement la version parfois relayée dans les médias.
03:34Quel est l'intérêt de revenir aujourd'hui sur cette affaire qui n'est pas encore jugée ?
03:38Ces déclarations pourraient-elles faire tomber la qualification d'homicide volontaire ?
03:42Le décryptage de Charlotte Dornier.
03:46Renaud Girard, journaliste au Figaro et géopoliticien, s'est fait remarquer sur son texte sur l'immigration.
03:54Il déclare que le scandale et que les populations européennes de souche n'aient jamais été démocratiquement consultées
04:02pour savoir dans quelle société elles souhaitent vivre, avec quel degré et quelle forme de multiculturalisme.
04:10Ne va-t-il pas trop loin ? Comment analyser son regard ? L'édito de Mathieu Beaucoup.
04:16Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou, je commence à retenir la formule.
04:20Merci Marc. C'est parti avec Alexandre Devecchio ce soir.
04:37J'ai une petite pépite pour vous ce soir, une petite vidéo à vous montrer.
04:41Je pense qu'elle vous fera plaisir. En fait, il s'agit de Reema Hassan, mais je ne vous la montre pas tout de suite.
04:48Non mais au Parlement européen, on lui a demandé d'enlever son kéfié.
04:52Ah oui !
04:54Et on lui a dit au nom de la liberté d'expression, nous sommes dans une maison de liberté d'expression, pas de symbole.
04:59Je vais vous montrer ça.
05:00Ce sont les mêmes qui font des publicités avec des...
05:03Alors visiblement, heureusement, il y a un peu de tout.
05:06Ah c'est bien !
05:08On va devenir européiste !
05:11Alexandre, comment allez-vous ? Ça fait longtemps qu'on ne vous a pas vu autour.
05:14Très bien, très bien, ravi d'être parmi vous.
05:16Vous aussi, vraiment, ravi de vous recevoir.
05:18Vous étiez là à l'époque, quand on était encore jeunes et beaux.
05:21C'est ça, exactement.
05:23Vous êtes toujours jeunes et belles.
05:25Oh, merci beaucoup.
05:26Merci pour nous.
05:28Je fais le faillot.
05:30C'est demi.
05:32Non, c'était sincère.
05:33Mathieu Bocoté, on l'a appris hier, Michel Barnier serait désormais l'homme politique préféré des Français.
05:38Vous prédisiez, à la blague, la semaine dernière, une forme de Barnier mania pour un temps.
05:45Est-ce qu'on y est déjà, Mathieu ? On aimerait comprendre.
05:48Et surtout, que pensez-vous de cette popularité soudaine ?
05:50Les Français viennent-ils de se découvrir un nouveau sauveur ?
05:53Ensuite, on va fouiller un peu plus loin.
05:55Je vous sens moqueuse et je le serai aussi.
05:58En fait, je le suis aussi, soyons honnêtes.
06:00Alors, commençons.
06:01J'ai le plus grand respect pour Michel Barnier.
06:03Ce n'est pas phrase fine, c'est sincère.
06:05Voilà un homme qui a une carrière honorable en politique.
06:08Voilà un homme qui a servi son pays comme il le souhaitait.
06:10Ce qui ne veut pas nécessairement dire que c'était la meilleure manière de le servir.
06:13Mais voilà un homme qui avait une belle carrière.
06:16Voilà un homme aussi qu'on associait à la retraite tout récemment.
06:19Normalement, Michel Barnier égale homme politique à la retraite qui était associé à l'aventure européenne.
06:25Un nouveau chapitre de sa vie s'est ouvert.
06:27Et il est désormais le premier ministre à la recherche de son gouvernement.
06:31Si on doit associer un mot à la nomination de Michel Barnier, de ce que j'en comprends,
06:37c'est moins enthousiasme que soulagement.
06:39C'est-à-dire qu'on n'a pas vu dans les rues défiler.
06:42Je me suis moqué un peu de manière.
06:44Je m'imaginais une chanson pour Michel Barnier aujourd'hui.
06:46C'était à peu près « Il est nommé le divin Barnier, chantons la droite bénissez LR.
06:52Il est nommé le divin Barnier, chantons tous son gouvernement. »
06:57On a perdu Mathieu.
06:59Justement, cette chanson, j'ai dû l'inventer parce que je ne l'ai pas entendue dans les rues.
07:07Et pourtant, si je me fie au sondage, il y a cette chanson.
07:10On devrait l'entendre un peu partout.
07:12Or, justement, hier, le sondage nous présente Michel Barnier
07:16comme l'homme politique le plus populaire auprès des Français.
07:20Et on nous présente quelques chiffres, notamment.
07:22Je l'ai dit, je reviendrai sur certains d'entre eux.
07:24Michel Barnier, 57 % d'adhésion.
07:28Édouard Philippe, 55 %, qui profite de son statut de nouvel Alain Juppé en quelque sorte.
07:34Gabriel Attal, 54 %.
07:37Le retour de revenant, Jean Castex, 54 %.
07:40Je vous avouerai que j'étais étonné.
07:42C'est pas rien.
07:43C'est-à-dire qu'on ignorait qu'il faisait encore de la politique aujourd'hui.
07:45Et il revient à la manière d'une proposition tentante.
07:48Et Rachida Dati, 48 %.
07:51Sondage IFOP fiduciale pour Paris-Montréal.
07:53Alors, je ne doute pas de la qualité du travail des sondeurs.
07:56Mais je m'interroge sur le traitement médiatique de cette information.
08:00Lorsqu'on nous présente Michel Barnier sur le mode de 57 % des Français s'enthousiascent pour lui.
08:06C'est l'homme politique préféré.
08:07L'homme depuis si longtemps attendu.
08:09J'ai vaguement l'impression que les médias au sens large cherchent à créer la Barniermania qu'ils auraient souhaité apercevoir.
08:18Ne parvenant pas dans la population à voir cette Barniermania spontanément s'exprimer.
08:23Aussi bien la créer.
08:25De quelle manière, en transposant un chiffre, une bonne cote, 57 %, sans le moindre doute.
08:29C'est votre homme politique préféré les Français.
08:33Il y a une publicité dans les années 80 au Québec d'une station de radio qui disait tout le monde le fait, fais-le aussi.
08:39J'ai l'impression qu'on est sur la logique de la publicité en ce moment.
08:43Tout le monde aime Barnier, aime-le aussi.
08:45Tu ne l'aimes pas, tu n'es pas normal mon gars.
08:47Et il y a cette mise en récit qui relève moins, je crois en ce moment, d'une volonté de révéler l'opinion populaire en ce que devraient faire les sondages normalement.
08:57Nous dire globalement quel est l'état d'esprit des uns et des autres.
09:01Et on cherche plutôt avec les sondages à modeler de manière quelque peu artificielle l'opinion publique en créant la Barniermania tant désirée.
09:12Je reviens sur une autre chose, sur ce type de sondage aussi pour un instant, sur les hommes politiques préférés, les hommes politiques les moins appréciés.
09:20Vous pouvez consulter le sondage évidemment dans le détail.
09:22Mais qu'est-ce qu'on voit, il s'agit moins en fait d'un révélateur que d'une liste de gens à dire vous devez aimer lui, vous devez détester celui-là.
09:30Donc vous pouvez avoir le titre le moins désiré qu'il soit, le plus détesté des Français.
09:34Vous avez le titre préféré, l'homme politique préféré des Français.
09:37Mais au final, qu'est-ce qu'on voit à travers ça?
09:39Quelque chose comme une forme de, je pense, je ne dis pas le sondage lui-même, mais son traitement de manipulation médiatique.
09:45Donc on sélectionne à l'avance qui on doit admirer.
09:48On cherche à conditionner l'opinion à applaudir à bon rythme.
09:51Et au final, qu'est-ce qu'on a?
09:53On a une forme de déconnexion totale du discours médiatique par rapport à la réalité politique.
09:58Et j'y reviens notamment avec le retour dans ce sondage, je l'ai dit il y a un instant, de Jean Castex.
10:03Alors c'est un homme tout à fait honorable, Jean Castex.
10:05Mais qui en ce pays, pendant un seul instant, s'est imaginé qu'il avait quelque chose comme la possibilité d'un avenir politique?
10:11Personne. C'est terminé.
10:13C'est une aventure, c'est une histoire d'un soir, c'est une histoire de Covid.
10:16Il était là, il n'est plus.
10:17Et là, aujourd'hui, on nous le présente justement comme un de ces hommes politiques qui seraient au sommet des préférences des Français.
10:24Voyant tout cela, on a l'impression d'assister non pas, je crois, à un commentaire de l'actualité politique telle qu'elle est,
10:30mais à une forme de comédie politique où les sondages cherchent à transformer la vie politique en course de chevaux.
10:36Est-ce que vous n'êtes pas un peu mauvais joueur? Je vous sens peut-être un peu tristounet.
10:40On peut croire aussi que les Français apprécient vraiment cet homme qui semble incarner des valeurs tellement négligées,
10:46s'étant dernier en politique.
10:47Mais vous avez tout à fait raison. Il y a un effet, je l'ai dit, de soulagement.
10:51Il y a probablement un effet d'adhésion prudente, d'adhésion réfléchie, d'adhésion modérée à Michel Barnier.
10:59Je crois que tout le monde peut en convenir dans une bonne partie de l'opinion.
11:02Qui aime Michel Barnier en ce moment? Quelle est sa base nouvelle, ses 57 % d'enthousiastes selon les sondages?
11:08Évidemment, les LR, ça va de soi. Au centre aussi, le personnage est apprécié.
11:13L'ERN le tolère assez bien. Et les communistes aussi, ne l'oublions pas.
11:18Il est particulièrement rejeté chez les écolos et les insoumis.
11:21La gauche radicale des temps présents ne peut pas le tolérer, ne peut pas l'accepter.
11:27Mais les socialistes, les communistes, le vieux monde en fait reconnaît en lui un des siens
11:32et quelqu'un qui peut peut-être ramener un peu d'ordre.
11:34Donc, moi, ce qui m'intéresse là-dedans, ce n'est pas, encore une fois, la qualité de l'homme.
11:39C'est les techniques de construction et de manipulation d'opinion.
11:42Et ça nous rappelle à quel point les sondages dans nos sociétés ont un rôle démocratique ambigu.
11:47Parce que comme on le voit là, on cherche à nous imposer de manière artificielle un enthousiasme sorti de nulle part.
11:53Ça, je pense qu'on peut le dire.
11:55Les sondages peuvent aussi nous révéler des choses importantes quelquefois.
11:58Je crois que c'était hier sur notre plateau, si je ne me trompe pas.
12:01Notre plateau que j'ai vu sur notre chaîne, c'était Florian Philippot,
12:04qui dit par exemple, rappelait que 36% des Français sont favorables au Brexit.
12:09Il dit, il y a une absence complète de ce point de vue dans l'espace public.
12:13C'est intéressant. C'est intéressant parce qu'effectivement, les sondages nous révèlent quelquefois
12:16que des préférences populaires lourdes sont absentes de l'espace public.
12:21Donc un décalage entre le discours public et les préférences populaires.
12:25Donc là, les sondages sont utiles.
12:27Autre exemple, j'en donnerai de différentes tendances.
12:29Je vais vérifier ce matin. Aujourd'hui, 48% des Français sont favorables à la peine de mort.
12:3448%, c'est beaucoup. Ça pourrait être 44.
12:36Au jour de la peine de mort aujourd'hui d'ailleurs.
12:37Très juste.
12:38Ça pourrait être 44, ça pourrait être 42, ça pourrait même être 35.
12:41Mais il n'y a pas 5% de l'opinion construite qui s'exprime dans les médias qui est favorable à cette option.
12:48Donc je ne dis pas qu'il faudrait qu'on ait 48% des commentateurs pour la peine de mort.
12:51Bien sûr que non.
12:52Quelquefois, il y a des préférences populaires invisibilisées dans le discours public
12:57et les sondages peuvent les révéler.
12:59Deux autres exemples pour voir comment ça touche différents segments de l'opinion.
13:02Sur la question de l'immigration, bien évidemment, on en parle souvent.
13:05Les sondages s'accumulent qui montrent d'un côté une préférence populaire massive
13:09pour en finir avec l'immigration massive
13:11et de l'autre côté, le discours de préférence des élites et sur l'euthanasie.
13:15Ça, c'est une autre question.
13:16Il y a une adhésion populaire assez forte quand même, quoi qu'on en dise,
13:19pour le suicide assisté et l'euthanasie.
13:21Et le débat public, l'espace public résiste à la pression populaire sur tout ça.
13:25Donc ce n'est pas une question de gauche et de droite ici.
13:27C'est une question de à quoi servent les sondages dans l'espace public.
13:30Est-ce qu'ils ne servent pas quelquefois, plutôt qu'à révéler justement les profondeurs enfouies de l'opinion,
13:35est-ce qu'ils ne cherchent pas quelquefois à nous conditionner d'une manière ou de l'autre?
13:40Ensuite, revenons à Michel Barnier un instant.
13:43Est-ce qu'il s'agira d'un amour durable?
13:45Est-ce que c'est une passion? Est-ce que c'est le début d'une histoire?
13:49Eh bien, on peut dire qu'il y a la controverse d'hier, la polémique d'hier sur les impôts
13:55laisse croire que le désamour pourrait être rapide.
13:58Parce qu'il faut bien comprendre que Michel Barnier, qui est plébiscité par le Centre
14:03et plus encore par les LR ou ce qui en reste,
14:05il annonce à ceux qui le soutiennent la mesure qui est la plus contradictoire avec leurs aspirations.
14:11Vous me soutenez, je vais faire exactement le contraire de ce que vous souhaitez.
14:14Vous espériez les baisses d'impôts? Eh bien, le contraire.
14:17On va envisager une hausse d'impôts.
14:19Alors là, il y a quelque chose...
14:21Et d'autant plus, je fais une petite parenthèse si vous permettez,
14:23d'autant plus que peu de temps avant, le R.A. n'avait dit que si jamais
14:27Michel Barnier augmentait les impôts, il ne le soutiendrait pas.
14:30Donc, c'est quand même assez surprenant qu'il soutienne ça.
14:32Mais à toujours vouloir plaire à gauche, à moins que ce soit autre chose,
14:35à toujours vouloir plaire à gauche, il y a un effet boomerang, quoi qu'on en dise.
14:38Donc, Michel Barnier, est-ce que s'il s'empêche dans cette idée d'augmenter,
14:42que dis-je, les impôts, est-ce qu'il y aura un véritable soutien?
14:45On peut en douter.
14:47Par ailleurs, il y a une attente de rupture autour de Michel Barnier.
14:50Une rupture triple, je crois, avec le personnel politique.
14:53Est-ce que le nouveau gouvernement ressemblera à l'ancien?
14:56Ou est-ce qu'on aura véritablement des figures nouvelles
14:58qui incarnent un changement de cap?
15:00Une rupture dans le style, avec la technocom des années,
15:03on pourrait dire, Macron à Tal.
15:05Et ensuite, rupture dans les orientations politiques sur les grandes questions,
15:08qu'elles soient régaliennes, financières ou fiscales.
15:11S'il n'y a pas ces ruptures, s'il n'y a finalement qu'une parole plus apaisante
15:15pour exprimer le centrisme d'antan plutôt que le centrisme d'aujourd'hui,
15:19pour reprendre la formule d'Alexandre en d'autres circonstances,
15:21il est possible que l'enthousiasme ne dure pas longtemps.
15:25Mais j'y reviens, mais j'y reviens.
15:27D'autres crises peuvent venir dans les prochains temps.
15:30Et Michel Barnier pourra-t-il les affronter?
15:32Il se peut que la crise soit plus importante
15:34que la popularité soudaine dictée par les sondages.
15:36À travers tout cela, nous ne sommes pas déjà entrés, selon vous,
15:40dans la séquence de la présidentielle 2027.
15:43C'est ce qu'on cherchait à nous dire hier.
15:45Moi, je pense que c'est ce que j'appelle la présidentielle des commentateurs.
15:47Puisque les grandes forces politiques disponibles,
15:49on ne sait pas exactement dans lesquelles elles seront.
15:51Donc là, on parie sur l'un, on parie sur l'autre, on trouve ça amusant.
15:54La vraie donnée pour 2027, soit dit en passant,
15:57c'est est-ce que Marine Le Pen sera inéligible, oui ou non?
15:59C'est la seule question à se poser en ce moment.
16:01Le reste, c'est secondaire dans le récit.
16:04Par ailleurs, il y a une trame nouvelle qui s'est imposée dans l'actualité
16:07depuis hier et plus encore aujourd'hui.
16:09La question des finances publiques.
16:11Est-ce que nous sommes devant une crise à venir dans les jours qui viennent,
16:16et de ce point de vue, pour les décennies à venir aussi,
16:18une crise des finances publiques telle
16:20qui obligerait n'importe quel gouvernement,
16:23quel qu'il soit, à faire preuve de la plus grande rigueur budgétaire.
16:27Parce que la crise des finances publiques,
16:28on savait déjà que les finances publiques étaient en très mauvais état.
16:31On constate qu'elles sont en encore plus mauvais état qu'on ne le croyait.
16:36Quand Marine Le Pen disait au mois de juin
16:38qu'elle voulait faire un grand audit des finances publiques,
16:40et on se moquait d'elle en disant que ce n'était pas nécessaire,
16:42franchement, la responsabilité fiscale à ce moment,
16:45c'était manifestement Marine Le Pen qui la représentait en disant
16:48qu'il faut le grand audit des finances publiques.
16:50Et on s'en moquait.
16:51Je note qu'ensuite, on accuse souvent la droite nationale
16:53d'incompétence financière, d'incompétence budgétaire.
16:56L'appel à la responsabilité budgétaire venait à ce moment de ce camp.
17:00Je prends la peine de le noter,
17:01il peut être dans d'autres camps, d'autres circonstances.
17:04Le problème est le suivant.
17:06Si le gouvernement Barnier augmente les impôts
17:10pour répondre à la crise des finances publiques,
17:12c'est un peu ça le récit qui s'impose en ce moment,
17:14s'il le fait, il suscitera une grogne réelle et plombera l'économie.
17:19Il faut comprendre que quand on augmente les impôts, on plombe l'économie.
17:22Je sais que les économistes de gauche ne le savent pas,
17:24mais les économistes de gauche sont de gauche avant d'être économistes.
17:27Donc, on plombe l'économie, on ralentit le moteur de la croissance
17:31et au nom de la justice fiscale dans les faits,
17:34on en vient à punir les forces les plus productives en ce pays.
17:38Je sais que ce vocabulaire peut être choquant, mais c'est quand même ça.
17:41Les forces productives, la catégorie de gens qui payent les impôts,
17:43ne sont pas si nombreuses que ça.
17:45Si on leur tape encore plus sur la tête,
17:47l'effet à terme, c'est une baisse de l'activité économique.
17:50L'autre option, évidemment, c'est s'ils décident de couper dans les dépenses.
17:53Plusieurs m'en invitent.
17:54Mais ce qu'on sait, c'est que depuis Mme Thatcher,
17:56on le sait en fait, couper dans les dépenses,
17:58c'est plus compliqué qu'on le dit.
17:59C'est-à-dire, Mme Thatcher, à l'échelle de l'histoire,
18:01elle a ralenti l'augmentation,
18:03on pourrait dire, elle a ralenti l'augmentation des dépenses publiques.
18:06Donc, elle a dépensé moins que d'autres,
18:08mais toujours plus que son prédécesseur.
18:10On est dans le même scénario probablement aujourd'hui.
18:13Une baisse des dépenses publiques aujourd'hui.
18:15Ça voudrait dire, dans les faits,
18:17couper non seulement dans la structure bureaucratique de l'État,
18:20mais dans les dépenses nuisibles
18:22pour reprendre une formule qui s'impose de plus en plus.
18:25Mais si Michel Barnier, à la tête de son gouvernement,
18:29fait de telles coupes,
18:31on est certain que demain matin, et après-demain,
18:33et après-après-demain, il y a des manifestations dans la rue,
18:35une volonté de paralyser le pays,
18:37les forces qui dépendent de la subvention publique
18:39pour être capable de se perpétuer vont se mobiliser.
18:41Est-ce qu'il y aura la force politique
18:43pour être capable d'affronter la rue
18:45qui s'opposera à la baisse de telles dépenses ?
18:48Rares sont ceux qui croient qu'il sera capable
18:50d'engager un tel programme dans la configuration politique actuelle.
18:54De ce point de vue, je dirais la chose ici,
18:56qu'il soit de gauche, de centre, de droite,
18:58tous ceux qui ont, de près ou de loin,
19:00participé au pouvoir depuis 40 ans
19:02sont responsables, je ne dirais pas coupables,
19:04mais responsables assurément de la crise des finances publiques
19:06qui nous éclate au visage.
19:08Aujourd'hui, on voyait venir cette crise depuis longtemps,
19:11on savait que ça éclaterait un jour,
19:13on ne savait tout simplement pas que ce jour serait aujourd'hui.
19:16Merci beaucoup pour votre regard, mon cher Mathieu.
19:19Alexandre Devecchio, vous avez écrit dans le Figaro aujourd'hui
19:23un article avec une analyse fouillée,
19:25intitulé « De Mélenchon à De L'Augus,
19:27quand la gauche dénonce le mépris de classe
19:29tout en le pratiquant ».
19:31Très intéressant, on l'avait abordé avec Mathieu Bocoté.
19:33Mais ce soir, vous allez nous décrypter,
19:35on est très contents de vous accueillir ce soir et demain,
19:38la forte poussée du vote pour la droite nationale
19:42chez les fonctionnaires.
19:44Une étude du Cevipof analyse les résultats
19:46des élections européennes et législatives,
19:48et il y a une conclusion claire
19:50sur le vote des fonctionnaires aux élections 2024
19:53ou la fin de la gauche d'État.
19:55Que révèle concrètement cette note, mon cher Alexandre ?
19:59Eh bien, chère Christine,
20:01je crois que ça révèle que j'ai vie,
20:03parce que j'appartiens à une génération
20:06où, si vous voulez, fonctionnaire et gauche...
20:09Vous avez quel âge ?
20:10J'ai 37 ans, si vous voulez tout savoir.
20:12Mais quand j'avais une douzaine d'années,
20:15on va dire que je commençais à m'intéresser à la politique,
20:18fonctionnaire et gauche, c'était quasiment synonyme.
20:21On pouvait mettre un signe égal, si vous voulez.
20:24Je le dis sous forme de boutade, mais c'est vrai.
20:26Rien n'aurait été possible sans la gauche d'État
20:29pour le Parti Socialiste.
20:31Il n'y aurait pas eu d'alternance.
20:32Il n'y aurait pas eu François Mitterrand en 1981,
20:34ni en 1988.
20:35Il n'y aurait pas eu Lionel Jospin en 1997.
20:37Et dans une moindre mesure,
20:39il n'y aurait sans doute pas eu François Hollande en 2012.
20:43Et aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que cette force-là
20:46qui était centrale pour la gauche, ne l'est plus.
20:48Les fonctionnaires délaissent la gauche
20:50au profit du Rassemblement National.
20:52Quelques chiffres.
20:54Aux législatives, le Rassemblement National a obtenu
20:5826% dans la fonction publique d'État,
21:0128% dans la fonction publique territoriale
21:03et 30% dans la fonction publique hospitalière.
21:06Ça, c'est pour le premier tour.
21:08Et pour le second tour, malgré le Front Républicain,
21:11le RN a atteint des sommets dans la fonction publique.
21:1336% dans la fonction publique de l'État,
21:1738% à nouveau dans la fonction publique territoriale
21:19et 41% dans la fonction publique hospitalière.
21:23Donc, c'est un véritable Big Bang politique.
21:26La gauche perd les catégories
21:29sur lesquelles, finalement,
21:31toutes ces victoires électorales ont été fondées.
21:34Le Rassemblement National, qui faisait plutôt peur
21:36aux fonctionnaires et à la gauche par extension,
21:39peut compter sur eux quasiment comme base électorale aujourd'hui.
21:43C'est plutôt les petits fonctionnaires,
21:45ceux de catégorie C, que les fonctionnaires de catégorie A,
21:48mais c'est quand même un bouleversement.
21:50Comment l'expliquez-vous ?
21:53Il y a plusieurs facteurs d'explication.
21:56Le facteur majeur, c'est le facteur de la non prise en compte,
22:00de l'insécurité par la gauche, si vous voulez.
22:06Les fonctionnaires ont beau être des fonctionnaires,
22:08ont beau être de gauche,
22:10ils vivent l'insécurité,
22:12comme tous les citoyens français, dans leur chair.
22:14Ils ont des yeux pour observer,
22:16pour voir qu'il y a un lien entre cette insécurité
22:19et cette immigration.
22:21Il y a une insécurité physique,
22:22mais il y a aussi une insécurité culturelle.
22:24Leur mode de vie, leur environnement changent
22:27et ils le voient bien.
22:28Et ça devient peut-être un enjeu principal pour eux aussi.
22:32Tout à l'heure, Mathieu disait qu'il y avait des catégories
22:35qui vivaient de l'argent public.
22:37C'est le cas des fonctionnaires.
22:39D'ailleurs, beaucoup font un métier très utile,
22:43mais ils vivent de l'argent public.
22:45Mais ce n'est plus leur priorité, si vous voulez.
22:47Leur priorité, c'est leur survie identitaire,
22:50leur survie physique tout simplement.
22:52Et il y a un chiffre qui est très intéressant dans l'étude,
22:54c'est celui des profs, si vous voulez,
22:58les enseignants.
22:59Ces enseignants, c'est 16% pour le Rassemblement national désormais.
23:02Alors, c'est bien moins que le reste des Français
23:06et moins aussi que le reste des fonctionnaires.
23:08Mais là aussi, c'est une petite révolution politique.
23:11Et je pense que le premier facteur d'explication,
23:14c'est l'affaire Samuel Paty qui aurait pensé un jour
23:17qu'en enseignant, qu'en transmettant dans ce pays,
23:20on pouvait risquer sa vie.
23:23Très intéressant à analyser.
23:24Le deuxième facteur, on va voir si ce n'est pas lié
23:26à l'évolution de la gauche.
23:27On marque une pause.
23:28On revient.
23:29J'ai quelque chose à vous montrer.
23:30Reema Hassan, obligée d'enlever son keffi
23:32au Parlement européen.
23:33Et une autre vidéo aussi à vous montrer.
23:35Dans un instant, on marque une pause.
23:37On revient tout de suite dans Face à l'Info.
23:43Retour sur le plateau de Face à l'Info.
23:45Dans un instant, on va analyser ce qu'a dit Renaud Girard
23:48dans Le Figaro à propos de cette évolution
23:51de la population en Europe.
23:53C'est un peu choqué, Mathieu.
23:55Je ne sais pas ce qu'il a dit.
23:56Vous allez me dire si ça vous choque ou pas.
23:58Marc, vous allez nous raconter l'histoire du français
24:01à travers cette découverte.
24:03Subitement, là, un sarcophage à Notre-Dame.
24:06Là, aujourd'hui.
24:07Enfin, il y a quelques jours.
24:08Et vous allez nous parler un peu du bélé
24:10et de l'histoire du français.
24:11Et avec Charlotte, on va décrypter ce qu'on a découvert
24:14dans le JD News qui sort aujourd'hui.
24:17Peut-être la réalité des faits par rapport à l'affaire Nahel.
24:22Alexandre Devecu, ravi que vous soyez parmi nous.
24:24Rédacteur en chef au Figaro.
24:26On parle de cette histoire des fonctionnaires
24:31qui votent de plus en plus pour la droite nationale,
24:34pour le Rassemblement national.
24:35Vous me disiez, premier facteur, l'insécurité.
24:37Ils vivent aussi de l'insécurité.
24:40Deuxième facteur, est-ce que ce n'est pas lié
24:42à cette évolution de la gauche ?
24:44Oui, tout à fait.
24:45Et d'ailleurs, la gauche sur l'insécurité
24:48et plus largement sur les questions identitaires
24:51a failli.
24:52Elle aurait pu s'emparer de ces questions-là.
24:56Il fut un temps où la gauche était aussi l'autorité,
24:58la nation, mais enfin, il est bien lointain
25:00et ils ne se sont jamais emparés de ces questions-là.
25:03Ils se sont plutôt focalisés aussi
25:05sur les questions sociétales,
25:08abandonnant non seulement la sécurité et l'autorité,
25:11mais également ce qui était le cœur peut-être
25:13de leur idéologie, c'est-à-dire la question du travail,
25:16du pouvoir d'achat, du logement.
25:19La vraie vie.
25:21Oui, exactement.
25:23La vraie vie.
25:24Par ailleurs, si on veut s'intéresser spécifiquement
25:26aux fonctionnaires, je dirais qu'ils ont même
25:29abandonné la défense de l'État.
25:31Ils ont défendu une certaine forme de corporatisme,
25:34parfois défendant les grèves de la SNCF,
25:38sur le statut des fonctionnaires,
25:40mais ils ont de moins en moins défendu l'État
25:42comme, si vous voulez, force protectrice
25:44pour les Français.
25:45Les services publics, la police,
25:47une justice qui fonctionne, l'armée,
25:50l'hôpital, ce n'est pas un hasard
25:52si c'est la fonction publique hospitalière
25:55qui vote le plus massivement
25:57pour le Rassemblement national.
25:59Parce que la gauche, à bout de défendre des statuts,
26:02elle a fermé autant de maternités,
26:03si vous voulez, que la droite.
26:05Qui est le ministre de l'économie et des finances
26:09qui est le plus privatisé en France ?
26:11C'est Dominique Strauss-Kahn.
26:12Ce n'est pas un homme de droite.
26:14Donc là, je pense qu'il y a une...
26:16Pour la question des fonctionnaires,
26:18si vous voulez,
26:19les fonctionnaires ne défendent pas tous
26:21simplement un statut.
26:22Il y a aussi des fonctionnaires
26:24qui défendent une manière de faire leur travail,
26:26qui ont un sens de l'État.
26:27Et je dirais que la gauche a perdu le sens de l'État.
26:30J'ai beau être un homme de droite,
26:31je suis égaliste,
26:32et De Gaulle défendait aussi
26:34un État fort et efficace.
26:36Et aujourd'hui, on voit bien que tout craque
26:38et que les services publics
26:39qui pouvaient faire notre fierté
26:41ne fonctionnent plus du tout.
26:43Et au-delà de ça, je dirais,
26:45au-delà de l'abandon, on l'a dit,
26:47de la sécurité,
26:48de l'abandon de la question du travail,
26:50de l'abandon de l'État
26:52en tant que force protectrice,
26:53il y a aussi un abandon plus large
26:55des classes populaires en réalité.
26:57La gauche l'a même théorisé
26:59avant l'élection de François Hollande
27:01avec la fameuse note du think tank
27:03Terra Nova en disant
27:05qu'il ne faut plus s'adresser aux classes populaires.
27:07Et les fonctionnaires,
27:08notamment les petits fonctionnaires,
27:09font partie des classes populaires.
27:11Ils ont dit qu'il faut s'adresser
27:13aux jeunes, aux minorités, aux femmes
27:15et aller à fond sur la question sociétale.
27:17Et je crois que ça ne parle pas.
27:18Justement, vous avez dit
27:19être dans la vraie vie.
27:20La gauche n'est plus dans la vraie vie
27:22et ne partage plus forcément
27:23les valeurs de son électorat traditionnel.
27:26Alors, si les anciens électeurs de gauche
27:29se tournent désormais vers le RN,
27:31est-ce que c'est parce que le RN s'est gauchisé
27:33ou est-ce que c'est parce que c'est
27:34les électeurs de gauche qui se sont droitisés ?
27:37Eh bien, un peu des deux.
27:39Il y a un livre en ce moment
27:41qui fait le tour des médias publics,
27:43qui est écrit par Vincent Tiberges
27:45et qui veut nous convaincre
27:46qu'il n'y a pas de droitisation.
27:48Je fais partie de ceux qui pensent
27:51qu'il y a une droitisation,
27:53contrairement à ce que dit Vincent Tiberges,
27:55puisque lui, il explique qu'en gros,
27:56il n'y a pas de droitisation.
27:57Il y a ces news qui agitent des fantasmes
28:01et les gens, du coup,
28:02se tournent vers les extrêmes.
28:03Je pense que c'est une explication idiote.
28:06Donc, il y a bien une droitisation.
28:08Elle est claire sur les questions régaliennes.
28:10Je parlais tout à l'heure
28:11d'insécurité, d'immigration.
28:13Je pense qu'on soit de gauche ou de droite.
28:16Tout le monde a des yeux pour voir.
28:17Tout le monde partage le même constat.
28:19Donc, ça, c'est une réalité.
28:20Après, il faut se méfier aussi
28:21sur la droitisation.
28:23Je pense que l'électeur de gauche,
28:26à beau attendre de la sécurité,
28:29il veut continuer à avoir
28:31une maternité près de chez lui.
28:33Il veut continuer à bénéficier
28:34de services publics.
28:36Quand on n'a pas les moyens
28:37de mettre son enfant en école privée,
28:39on préférerait que l'école publique
28:41fonctionne bien.
28:42Donc, ça ne veut pas dire non plus
28:44que tout le monde rêve d'une politique
28:45de coupe budgétaire, si vous voulez.
28:48Donc, il y a un mélange des deux.
28:49Effectivement, le RN, lui aussi,
28:52c'est un peu gauchisé.
28:54On se souvient du Front National
28:56de Jean-Marie Le Pen
28:57qui était très libéral,
28:59si vous voulez, ou pro-jadiste.
29:01Le parti de Marine Le Pen
29:03est contre l'assistanat,
29:05contre un certain nombre de dépenses sociales,
29:06mais défend plutôt les services publics
29:08et les fonctionnaires.
29:09Donc, il y a une certaine logique
29:10à ce que les fonctionnaires
29:11se tournent vers lui.
29:12Au-delà du clivage droite-gauche,
29:14il y a aussi le clivage grande métropole,
29:18France périphérique,
29:19et un clivage sur la question du travail
29:21qui interpelle aussi.
29:22Oui, je pense que c'est peut-être
29:24l'erreur de la droite LR
29:26de ne pas vouloir le voir
29:27et d'être toujours sur un même logiciel.
29:29Il faut dire aussi que leur base électorale,
29:31ce sont plutôt les retraités.
29:33Et là, ce qu'on voit,
29:34c'est que le clivage,
29:35il est sur la question du travail.
29:36Puisque ce qui est intéressant
29:37avec cette enquête,
29:38c'est qu'on voit que les fonctionnaires,
29:40finalement, votent de la même manière
29:41que les salariés du privé.
29:43Avant, il y avait un clivage entre les deux.
29:45Les salariés du privé
29:46étaient parfois un peu jaloux des fonctionnaires.
29:48Là, ce n'est plus du tout le cas.
29:50Je dirais que le vrai clivage
29:51est entre la France qui travaille
29:52et celle qui ne travaille pas.
29:54Et enfin, il y a un clivage géographique
29:56entre la France des grandes métropoles
29:58qui vote vraiment à gauche,
29:59qui est connectée à la mondialisation,
30:01qui est à fond dans les nouvelles valeurs
30:03sociétales, progressistes,
30:05et une France plus périphérique
30:08et plus rurale,
30:09qui a des valeurs plus traditionnelles,
30:11qui a un problème de désindustrialisation aussi,
30:14et qui, là, se tourne davantage
30:16vers le Rassemblement national.
30:17Et peut-être que la droite traditionnelle
30:19aurait pu s'adresser à cette France-là.
30:21Elle ne l'a pas assez fait.
30:22Et c'est pour ça aussi
30:23que le Rassemblement national
30:24a su prendre sa place,
30:26d'une certaine manière.
30:27Est-ce qu'on peut dire
30:28que la grande force du RN,
30:29c'est de pouvoir parler, justement,
30:31aux classes populaires,
30:32qu'elles soient de gauche et de droite ?
30:34Moi, je crois que ça a été, effectivement,
30:36sa grande force.
30:37Il y a eu un grand débat
30:38pendant la présidentielle
30:39entre deux forces
30:40qui voulaient représenter
30:41le camp national,
30:43Reconquête, Derrick Zemmour,
30:45et le RN.
30:46Et c'est le RN
30:48qui l'a emporté
30:49parce qu'il a marché sur ses deux pieds.
30:51La stratégie d'union des droites
30:52n'a pas fonctionné.
30:53Celle de Marine Le Pen
30:55a fonctionné davantage
30:56puisque, tout simplement,
30:57il y avait plus d'électeurs.
30:58La masse des électeurs populaires
31:00est très importante.
31:01Maintenant, est-ce qu'elle suffit
31:02à gagner une présidentielle ?
31:03C'est une autre question.
31:05Et dernière question, justement,
31:06est-ce que cette force
31:07n'est pas aussi une faiblesse
31:08comme on l'a dépassée ?
31:09Parce qu'on a vu, quand même,
31:10qu'il y a eu un bon barrage républicain.
31:12Oui, il y a eu le barrage républicain,
31:15mais il y a eu peut-être aussi,
31:17et c'était plus vrai, je dirais,
31:19à la présidentielle
31:20qu'au législatif,
31:21mais, justement,
31:22une Marine Le Pen
31:23qui s'est adressée uniquement
31:24à ce bloc populaire.
31:25Or, pour faire 50 %,
31:27il faut, effectivement,
31:28conquérir une partie de la bourgeoisie,
31:30chercher de nouvelles catégories.
31:32Ce qui a été un peu fait aux Européennes.
31:34On voit qu'aujourd'hui,
31:35le Rassemblement national
31:36touche quasiment toutes les catégories.
31:37Il est quasiment en tête au premier tour
31:39dans toutes les catégories,
31:41mais ça ne suffit pas.
31:42Donc, il y a un travail
31:43de notabilisation,
31:44de crédibilisation,
31:45notamment sur le plan économique.
31:47Et là, je rejoins le débat
31:49sur les impôts.
31:50Ce qui va être difficile
31:51pour le Rassemblement national,
31:53c'est de continuer à défendre
31:54les services publics,
31:55à défendre l'électorat populaire,
31:57tout en étant confronté
31:58à la réalité du pouvoir
31:59qui impliquera peut-être
32:00des coupes budgétaires.
32:01Ce sera au Rassemblement national
32:02de convaincre qu'il peut être crédible
32:03sur le plan économique
32:04et que s'il coupe,
32:05il y a à couper dans des endroits,
32:08peut-être,
32:09qui ne sont pas les services publics.
32:10Il y a des économies, sans doute,
32:11à faire ailleurs
32:12quand on sait qu'on a dépensé
32:13un milliard pour nettoyer la Seine.
32:15Ce sera mon dernier mot.
32:17Je sens que vous avez des choses à dire.
32:20Si vous n'avez rien à faire demain,
32:22on vous invite demain.
32:23Terminé par un plouf.
32:25Nous, on aime bien cette place
32:27où on a un invité.
32:28On a discuté entre nous,
32:29les mousquetaires.
32:30On s'est dit, tiens,
32:31un petit invité de temps en temps,
32:32comme vous, on aime bien.
32:33C'est bien.
32:34Je n'ai pas redoublé,
32:35alors je pourrai venir demain.
32:37Je vais vous montrer la vidéo
32:39pour faire le lien, par exemple,
32:40avec l'Europe.
32:41Hier, au Parlement européen,
32:43à Strasbourg,
32:44la présidente de la session
32:46a demandé,
32:47tenez-vous bien,
32:48et l'homme de gauche
32:49va peut-être réagir dans un instant,
32:51a demandé à Rima Hassan
32:53de retirer son kéfié
32:55avant de prendre la parole.
32:57Je cite,
32:58« Merci de retirer votre écharpe. »
33:01Je dis parce que vous n'allez peut-être
33:02pas entendre très bien.
33:03Elle dit,
33:04« Merci de retirer votre écharpe.
33:06Nous sommes dans une maison
33:07de la liberté d'expression,
33:09pas de symbole. »
33:11On regarde.
33:27Écoutez-moi, là, je dis,
33:39formidable,
33:40quand on entend les gens
33:42comme Mélenchon,
33:43les PS, etc.,
33:44on ne va quand même pas
33:45monter de main
33:46une milice du vêtement.
33:48Comment ça,
33:49elles sont libres ?
33:50Eh bien non.
33:51On a enfin des gens
33:52qui comprennent
33:53que ce n'est pas rien
33:54de porter un voile,
33:55ce n'est pas rien
33:56d'obéir,
33:57ou disons
33:58de se plier
33:59à un dogme religieux
34:00dans un État
34:01où théoriquement
34:02la liberté de tous
34:03doit être respectée
34:04en dehors de tout affichage.
34:06On va revoir l'image.
34:07Merci beaucoup
34:08pour votre regard,
34:09monsieur de Gauche.
34:10On va regarder encore l'image.
34:11Et Charlotte,
34:12donnez-moi aussi votre sentiment
34:13parce qu'on a l'impression,
34:14par exemple,
34:15qu'en France,
34:16tout est possible
34:17et qu'au Parlement européen,
34:18là, on arrive
34:19à faire respecter
34:20la laïcité,
34:21on va dire.
34:22Oui.
34:23Oui,
34:24dans ce même Parlement,
34:25il y a eu d'autres choses
34:26qui contrevenaient
34:27beaucoup plus.
34:28Et par ailleurs...
34:29Vous pouvez applaudir
34:30un truc positif,
34:31quand même, peut-être ?
34:32Non, non, non,
34:33mais je n'avais pas vu la vidéo,
34:34je suis très étonnée
34:35par la déclaration.
34:36Je ne vois pas très bien
34:37le rapport
34:38avec la liberté d'expression.
34:39Ça serait bien
34:40qu'on soit plus clair,
34:41en fait.
34:42Non, mais...
34:43C'est ce que je disais,
34:44la liberté d'expression,
34:45c'est qu'à un moment donné,
34:46si on veut se rencontrer,
34:47il ne faut pas avoir
34:48une appartenance
34:49car ça bloque le dialogue.
34:50Dans ce sens-là...
34:51Non, mais j'ai l'impression
34:52que même là,
34:53il y a une espèce
34:54de mauvaise liste.
34:55Mais en effet, elle obéit.
34:56Elle est capable, donc.
34:57Oui, c'est ça.
34:58C'est ça.
34:59Alexandre Hamot et Mathieu.
35:00Oui, mais c'est difficile,
35:01vous me demandez,
35:02de choisir
35:03entre le Parlement européen
35:04et Rima Hassan.
35:05Et je crois que vous avez raison.
35:06Pour le coup,
35:07je vais choisir
35:08le Parlement européen.
35:09Non, tant mieux
35:10qu'elle soit un peu remise en place
35:13parce qu'elle fait effectivement
35:15du militantisme.
35:16Et ce qui me gêne aussi
35:17avec Rima Hassan,
35:18c'est que j'ai l'impression
35:19qu'elle ne défend pas
35:20ni la cause de la France
35:21ni la cause de l'Europe.
35:22Elle défend la cause
35:23de la Palestine,
35:24voire celle du Hamas
35:25et des islamistes.
35:26Mathieu.
35:27Donc, c'est inquiétant.
35:28Si je peux me permettre,
35:29je crois que ça demeure néanmoins
35:30anecdotique au niveau européen.
35:31Mais c'est pour ça
35:32que je le montre.
35:33Oui, c'est vrai.
35:34Vous avez raison.
35:35Vous êtes gentil.
35:36Vous cassez l'image, là.
35:37Mathieu a à se réjouir.
35:38Il n'y en aura pas si souvent.
35:39Et je pense que l'Europe
35:40va continuer à normaliser
35:41l'islamisme
35:42par le multiculturalisme.
35:43Ça, je crois que ça va être
35:44la trame de fond
35:45les prochaines années.
35:46Ça, c'est une anecdote heureuse.
35:48Mais ce n'est même pas
35:49se réjouir,
35:50mais c'est montrer
35:51qu'on peut faire respecter.
35:52Il y a un moyen
35:53de faire respecter la laïcité,
35:54de faire respecter
35:55les institutions.
35:56Mais il faudrait qu'ils arrêtent
35:57de financer les islamistes
35:58parce que le livre
35:59de Florence Bergeau Blacker
36:00que vous avez peut-être
36:01déjà reçu,
36:02montre à quel point
36:03l'Union européenne
36:04subventionne
36:05un certain nombre
36:06d'associations
36:07proches des frères musulmans
36:08qui sont là pour islamiser
36:09l'Europe
36:10de manière rentable.
36:11Marc Menand,
36:12grande découverte
36:13à quelques jours.
36:14J'ai une autre vidéo
36:15à vous montrer.
36:16C'est juste pour vous,
36:17Charlotte,
36:18dans un instant.
36:19Grande découverte
36:20à quelques jours
36:21des journées du patrimoine.
36:22Les fouilles archéologiques
36:23de Notre-Dame
36:24de Paris à Paris
36:25ont permis
36:26de découvrir
36:27une sculpture
36:28qui pourrait être
36:29celle du poète
36:30d'Ubele.
36:31Alors, on savait
36:32qu'elle avait été
36:33inhumée
36:34dans la cathédrale.
36:35On ne connaissait pas
36:36l'emplacement exact.
36:37Avec vous,
36:38on va partir
36:39de cette découverte
36:40pour arriver
36:41au rôle
36:42qu'il a joué
36:43dans l'histoire
36:44du français,
36:45parce qu'il était
36:46extraordinaire.
36:47Au départ,
36:48il y a nos ancêtres,
36:49les Gaulois.
36:50Alors, les Gaulois,
36:51il n'y a pas
36:52grande trace
36:53de leur façon d'être
36:54et de leur langue
36:55puisque c'était avant tout
36:56l'oralité.
36:57Il y avait quand même
36:58quelques textes.
36:59Alors, on a des mots
37:00qui nous sont venus
37:01et peut-être aussi
37:02couchés sur le papier
37:03grâce à ces Romains
37:04qui imposent
37:05le latin.
37:06Et puis,
37:07il y a le brassage.
37:08Vous savez,
37:09les différentes invasions,
37:10les Huns,
37:11les Visigoths,
37:12l'Ego,
37:13etc.
37:14Il y a
37:15dans chaque région
37:17un langage,
37:18un idiome,
37:19comme on dit,
37:20qui s'impose.
37:21Et alors,
37:22François Ier,
37:23il y a
37:24un premier
37:25germe
37:26de la langue française,
37:27ce sont
37:28les petits-fils
37:29de Charlemagne
37:30qui partagent
37:31l'Empire de Charlemagne
37:32et Charles le Chauve,
37:33il signe
37:34à Strasbourg
37:35un traité.
37:36Le traité
37:37est rédigé
37:38dans un
37:39proto-français.
37:40Ça,
37:41c'est les
37:42premières
37:43petites choses.
37:44C'est extraordinaire
37:45avec la langue caroline,
37:46c'est-à-dire
37:47avec,
37:48pour la première fois,
37:49des lettres
37:50minuscules.
37:51Alors,
37:52Nubélé,
37:53il naît
37:54en 1522
37:55et on a
37:56François Ier.
37:57Oui,
37:58oui,
37:59tout à fait.
38:00Lui,
38:01il était dans le château,
38:02moi,
38:03j'étais plutôt
38:04dans la bergerie.
38:05Et alors,
38:06ce qui est intéressant,
38:07c'est que
38:08François Ier
38:09a une obsession,
38:10c'est de faire
38:11en sorte
38:12que le latin
38:13vulgaire
38:14qui s'est généralisé
38:15et puis,
38:16en revanche,
38:17le latin
38:18qui est sacralisé
38:19dans les universités
38:20et par l'Église,
38:21il y a quelque chose
38:22qui ne va pas.
38:23Il voudrait
38:24voir émerger
38:25cette langue
38:26qui est là,
38:27qui passe de bouche
38:28en bouche,
38:29qui germe
38:30comme de la mauvaise herbe
38:31et il se dit
38:32qu'il faudrait
38:33qu'elle puisse
38:34s'exprimer
38:35à la sans doute
38:36une force en elle.
38:37Et c'est formidable
38:38parce qu'il impose
38:39à Villers-Cotterêts
38:40en 1539
38:42que dorénavant
38:43les registres
38:44soient tenus
38:45en français.
38:46Et alors,
38:47il y a ceux
38:48qui comprennent ça.
38:50Parmi eux,
38:51vous avez un personnage,
38:52alors vous allez dire
38:53on oublie...
38:54Non, non,
38:55je n'oublie pas
38:56notre Joachim.
38:57Il y a Jean Dorat
38:58qui est un professeur
38:59de grec.
39:00Il enseigne
39:01au collège
39:02de
39:03Coqueray.
39:04C'est à Paris.
39:05Et alors,
39:06il est dans ceux
39:07qui sont là,
39:08les poètes,
39:09qui disent
39:10forgeons
39:11des néologismes,
39:12prenons tel
39:13petit
39:14élément
39:15du
39:16lorrain,
39:17un petit élément
39:18du breton,
39:19un petit élément
39:20du latin,
39:21un petit élément
39:22du grec
39:23et regardez
39:24comme ça sonne !
39:25Voyez
39:26poindre
39:27cette symphonie,
39:28c'est
39:29le français.
39:30Eh bien,
39:31Ronsard
39:32s'en tiche
39:33de ce professeur
39:34comme qu'il se retrouve
39:35au collège
39:36et sur le banc,
39:37il y a qui ?
39:38Eh bien,
39:39Dubélé.
39:40Dubélé,
39:41il est né
39:42en Anjou.
39:43Il est
39:44fils de Chatelain.
39:45Malheureusement,
39:46il perd ses parents
39:47très tôt,
39:48à 10 ans.
39:49La compagnie
39:50des livres lui permet
39:51d'oublier
39:52la tristesse
39:53de l'existence.
39:54Son frère,
39:55qui est chargé
39:56de son éducation,
39:57ne fait point attention
39:58et quand il a 20 ans,
39:59il monte à Paris
40:00pour espérer le droit,
40:01se retrouve
40:02à ce collège.
40:03Et là,
40:04imaginez,
40:05c'est le cercle
40:06des poètes disparus.
40:07On a
40:08l'impression
40:09qu'il dit
40:10« Allons-y les gars !
40:11Trouvons cette langue !
40:12Suivons le roi ! »
40:13Il bénéficie
40:14de la protection
40:15de la fille
40:16de François Ier,
40:17Marguerite de France.
40:18Et alors,
40:19cette langue,
40:20elle va tellement loin
40:21qu'on va enfin avoir
40:22un beau texte
40:23qui est défendu
40:24par Dubélé,
40:25« La Défense et Illustration
40:26de la langue française ».
40:27On pourrait presque y voir
40:28un premier dictionnaire,
40:29c'est extraordinaire.
40:30Et ça va
40:31ensuite
40:32être
40:33le premier
40:34dictionnaire
40:35de la langue française.
40:37Et ça va encore plus loin
40:38puisqu'ils vont monter
40:39deux pièces
40:40grâce à Étienne Jodel.
40:42Il y en a une
40:43qui s'appelle
40:44« Cléopâtre captive »
40:46et l'autre
40:47« Le Gêne ».
40:48Et ça, ça se joue devant qui ?
40:49Devant le roi
40:50Henri II Lacour !
40:52C'est formidable !
40:53Ils sont applaudis,
40:55ces poètes !
40:56Dubélé n'est pas là,
40:57il est parti à Rome
40:58avec son oncle
40:59qui est cardinal.
41:00Il espérait de Rome
41:02des choses formidables,
41:04car la Renaissance,
41:06elle est venue d'Italie.
41:07Alors vous vous rendez compte ?
41:08Vous vous retrouvez là-bas,
41:09à Rome.
41:10Malheureusement,
41:11il s'aperçoit
41:12que s'il y a une élite
41:13qui est en train
41:14de réformer Rome
41:16et ce qui n'est pas encore
41:17l'Italie,
41:18c'est un véritable regret
41:20qui naît en lui.
41:22D'où d'ailleurs
41:23tout un recueil de poèmes
41:24qui s'appellera « Regret ».
41:25En revanche,
41:26les autres,
41:27après avoir joué
41:28devant le roi,
41:30se retrouvent à Arcueil.
41:32Et à Arcueil,
41:33on a
41:34une sorte de symbolique,
41:36on festoie,
41:37on imagine Matthieu
41:38qui est avec eux,
41:39on se laisse aller
41:40à toutes les libations
41:42et il y a
41:43un bouc qui passe
41:46et ce bouc,
41:47on fait mine
41:48de le sacrifier.
41:49On est avec Dionysos,
41:50c'est extraordinaire.
41:51Alors les dévots se fusquent,
41:53cette langue,
41:54c'est la langue
41:55des qui ?
41:56Eh bien,
41:57des débauchés.
41:58Voilà
41:59comment le français
42:00apparaît,
42:01ce français
42:02qui sera repris
42:03par Malherbe
42:04et puis après
42:05sous Richelieu
42:06par Valentin Conras.
42:08De là naît
42:09forcément
42:10l'académie
42:11et cette langue.
42:12Chérissons-la,
42:14dorlotons-la,
42:16qu'elle nous emporte,
42:17qu'elle nous grise
42:19et donc,
42:20bannissons
42:21tout ce qu'on lui fait subir
42:22aujourd'hui
42:23et en particulier
42:25l'écriture inclusive.
42:27Merci beaucoup Marc
42:28pour ce plaidoyer
42:29pour la langue française.
42:31On va regarder
42:32parce que
42:33j'ai été interpellée
42:34parce que vous avez...
42:35Qu'est-ce qu'il y a ?
42:36Non, j'ai été interpellée
42:37parce que vous avez dit
42:38et on a regardé
42:39la vidéo de Rima Hassan
42:40et en fait,
42:41vous avez raison
42:42ma chère Charlotte,
42:43c'est pour ça que vous êtes
42:44la star de la soirée.
42:45Non mais parce qu'en fait
42:46ce n'est pas tout à fait
42:47ce qu'elle a dit.
42:48Elle a dit en anglais
42:49c'est
42:50house of speech
42:51here.
42:52Ce qui veut dire
42:53que c'est une maison
42:54de dialogue
42:55et pas de symbole.
42:56On va regarder encore
42:57Rima Hassan
42:58qui dit que c'est une...
42:59Voilà,
43:00on lui dit
43:02et pas de symbole
43:03au Parlement européen.
43:28Voilà,
43:29donc elle retire son kiffier
43:30et la présidente
43:31du Parlement européen
43:32de la session
43:33lui disait
43:34que c'est une maison
43:35de dialogue.
43:36Petite remarque aussi,
43:37on disait que c'était
43:38le kiffier,
43:39c'était un symbole religieux
43:40pas réellement,
43:41c'est un symbole
43:42de la révolte arabe
43:4336-39.
43:44Oui, oui,
43:45non mais bien sûr,
43:46ce qui est extraordinaire
43:47c'est quand même
43:48d'avoir là
43:49la prise de conscience
43:50que quand on s'affiche,
43:51quand on affiche
43:52un parti pris,
43:53on ne peut plus être
43:54dans le dialogue
43:55et on tue donc
43:56le principe
43:57qui est celui
43:58de notre république
43:59et donc de l'Europe.
44:00Voilà,
44:01voici la une
44:02du nouveau
44:03magazine hebdomadaire
44:04Événements
44:05qui sort aujourd'hui,
44:06c'est le JD News.
44:07On est vraiment ravi
44:08de vous le montrer,
44:09un nouvel hebdo
44:10d'actualité
44:11lancé par le groupe
44:12Lagardère
44:13avec pour ligne directrice
44:14la liberté d'expression
44:15et l'espérance.
44:16Le JD News
44:17sera vendu
44:18à 2,20 euros
44:19le mercredi
44:20et sera offert
44:21avec le JDD le dimanche
44:22dans un pack
44:23à 2,90 euros.
44:24Sa diffusion est estimée
44:25à 130 000 exemplaires
44:26chaque semaine,
44:27en tout cas
44:28on souhaite
44:29une bonne chance
44:30à ce nouveau magazine.
44:31Et justement
44:32dans ce...
44:33On enlève
44:34ce qu'il a dit
44:35parce que ça peut être
44:36considéré comme
44:37de la publicité
44:38clandestine,
44:39le fait que
44:40c'est pas cher,
44:41etc.
44:42On donne les infos
44:43sans adjectifs.
44:44Merci beaucoup,
44:45je redis.
44:46Et justement
44:47dans ce nouvel hebdomadaire
44:48Charlotte Dornelas,
44:49une enquête
44:50exclusive
44:51sur le dossier
44:52concernant
44:53la mort de Naël.
44:54On va s'arrêter dessus.
44:55les éléments
44:56du papier
44:57JDE News
44:58en l'occurrence
44:59infirment
45:00largement
45:01la version
45:02parfois
45:03relayée
45:04dans les médias
45:05jusque là.
45:06Après votre
45:07chronique,
45:08je vais vous montrer
45:09une vidéo
45:10exclusive
45:11très forte.
45:12Juste avant,
45:13restons sur Naël,
45:14quel est l'intérêt
45:15de revenir aujourd'hui
45:16sur cette affaire
45:17qui n'est pas encore jugée ?
45:18Alors,
45:19le premier intérêt
45:20c'est que
45:21vous savez,
45:22il y a beaucoup d'attaques
45:23dans le milieu médiatique
45:24notamment
45:25envers ces news
45:26et à l'époque,
45:27je me souviens,
45:28on avait parlé
45:29de cette affaire-là
45:30avec énormément
45:31de prudence
45:32en disant déjà
45:33que certains
45:34de nos confrères
45:35en manquaient
45:36atrocement
45:37notamment
45:38vu les conséquences
45:39violentes
45:40dans les rues
45:41à la suite
45:42de la mort de Naël.
45:43Aujourd'hui,
45:44là c'est un papier,
45:45vous l'avez dit,
45:46c'est un journaliste
45:47qui a eu accès
45:48au dossier d'instruction
45:49et qui donc rapporte
45:50un dossier d'instruction
45:51ce sont des faits
45:52et des expertises.
45:53C'est pas des mots
45:54ou sont des amours
45:55de la police
45:56qui rentrent en compte
45:57ou des banlieues
45:58ou je ne sais quoi.
45:59Non, il y a simplement
46:00des faits
46:01et des expertises.
46:02Or, ce récit-là
46:03contrevient très largement
46:04au récit répandu partout
46:05et en l'occurrence,
46:06à l'époque,
46:07nous n'appelions qu'à la prudence
46:08par rapport à ce récit
46:09puisque nous n'en savions
46:10pas plus
46:11que la vidéo
46:12qui circulait partout
46:13donc
46:14qu'avaient également
46:15nos confrères.
46:16Je pense que
46:17un, pour une question
46:18de justice élémentaire
46:19par rapport aux accusations
46:20qui circulent en permanence
46:21partout,
46:22et la deuxième chose,
46:23il y a une justice
46:24qui est due aussi
46:25au protagoniste de cette affaire.
46:26L'ambiance était au lynchage
46:28à l'époque
46:29et il est quand même normal
46:30de transmettre l'information
46:32une fois qu'on l'a.
46:34La première chose
46:35qu'il faut quand même rappeler
46:36c'est qu'il ne s'agit pas
46:37en abordant ce sujet
46:39de discourir
46:40sur le drame
46:41de la mort d'un jeune homme
46:42comme certains voudraient
46:43nous le faire croire.
46:44Je me souviens par ailleurs
46:45de la mère de Naël
46:46qui avait dit,
46:47il y a quelque temps,
46:48elle commentait
46:49certaines décisions de justice
46:50en disant
46:51la vie de mon fils
46:52n'a pas de valeur.
46:53Alors vraiment,
46:54ce n'est pas ce qui est en jeu
46:55ni dans cette chronique
46:56ni dans le fait
46:57de révéler certaines informations
46:58ni dans le travail de la justice.
47:00Évidemment que la vie
47:01de son fils a une valeur.
47:02C'est d'ailleurs pour ça
47:03qu'il y a autant de travail
47:05autour de cet acte-là.
47:07Simplement,
47:08la question aujourd'hui
47:09est de savoir
47:10si les policiers
47:11se sont rendus coupables
47:12d'un acte criminel.
47:13C'est-à-dire qu'un policier
47:14a une arme,
47:15à certains moments
47:16il a le droit de s'en servir,
47:17il a parfois le devoir
47:18de s'en servir
47:19et il peut aussi s'en servir
47:20de façon criminelle.
47:21Voilà ce qui est étudié
47:22aujourd'hui.
47:23Sont-ils coupables
47:24de meurtre
47:25ou de complicité ?
47:26Le premier est mis
47:27en examen pour meurtre,
47:28le deuxième est sous
47:29le statut de témoin assisté
47:30pour complicité de meurtre.
47:31Et savoir si leur tir
47:33a été légitimé
47:34par la situation
47:35est important
47:36au regard de la situation.
47:37Alors,
47:38deux juges d'instruction
47:39ont enquêté pendant des mois.
47:40Pour une fois,
47:41c'est une instruction
47:42qui a été plutôt rapide.
47:43Un an seulement,
47:44entre guillemets,
47:45c'est un temps
47:46qui devrait être normal
47:47mais qui ne l'est pas.
47:48Et le deuxième
47:50dossier invalide,
47:51vous l'avez dit,
47:52le récit d'une partie
47:53des parties civiles
47:54et notamment de leurs avocats
47:55à l'époque,
47:56qui était largement
47:57devenu le récit médiatique.
47:58Et par ailleurs,
47:59le récit médiatique,
48:00notons quand même
48:01qu'en l'occurrence
48:02dans l'affaire Nahel,
48:03le président
48:04de la République
48:05lui-même
48:06avait qualifié
48:07le geste
48:08de inexplicable
48:09et inexcusable,
48:10c'est-à-dire
48:11qu'il avait
48:12conclu l'enquête
48:13avant même
48:14qu'elle ne démarre.
48:15Donc,
48:16voilà,
48:17dans un pays
48:18en train d'invoquer
48:19la présomption d'innocence
48:20à tout va,
48:21là en l'occurrence,
48:22il y avait non pas
48:23une présomption de culpabilité
48:24mais une condamnation
48:25directe.
48:26Le récit à l'époque
48:27était le suivant.
48:28Vous aviez deux policiers,
48:29c'est ce qu'on voyait
48:30sur la vidéo d'ailleurs,
48:31qui après avoir frappé
48:32un jeune homme,
48:33parce que c'est ce que
48:34disait le passager,
48:35au volant d'une voiture
48:36qui avait refusé
48:37d'obtempérer,
48:38l'auraient menacé de mort
48:39puis auraient tiré
48:40alors qu'ils ne menaçaient
48:41absolument personne,
48:42le tout en s'empressant
48:43de mentir
48:45pour se couvrir.
48:46Voilà quel était
48:47le récit à l'époque
48:48corroboré par une vidéo
48:49extrêmement courte
48:50dans laquelle on voyait
48:51le policier tiré.
48:52Et au terme
48:53de cette instruction,
48:54le récit
48:55de l'instruction
48:56des expertises
48:57et des experts
48:58raconte une tout autre
48:59histoire.
49:00Alors,
49:01qu'est-ce qui est faux
49:02et qu'est-ce qu'on apprend
49:03concrètement dans ce papier,
49:04dans cette enquête ?
49:05Alors, d'abord,
49:06je vous le disais,
49:07plusieurs témoins,
49:08dont le passager dans la voiture,
49:09avaient affirmé
49:10qu'un des policiers
49:11avait frappé
49:12Naël Merzouk
49:14avant de le menacer
49:15de mort.
49:16Or, l'autopsie
49:17est formelle.
49:18Les deux seules traces
49:19de lésions sur son corps,
49:20outre
49:21les traces du tir,
49:23évidemment,
49:24sont deux bleus
49:25qui sont en haut
49:26de son bras droit,
49:27donc quand vous conduisez,
49:28c'est-à-dire à l'intérieur
49:29de la voiture,
49:30et elles datent
49:31de 18 heures
49:32avant la mort.
49:33Ce sont les deux seules lésions
49:34sur son corps,
49:35rien sur la tempe gauche,
49:36rien sur le nez.
49:37Et par ailleurs,
49:38l'expert,
49:39donc à l'autopsie,
49:40dit, je le cite,
49:41le visage n'a que
49:42peu de parties molles.
49:43Un coup de crosse
49:44sur le visage ou le crâne
49:45va provoquer immédiatement
49:46une équimeuse.
49:47Rien de tel
49:48n'a été constaté.
49:49Donc déjà,
49:50il n'y a pas d'abord
49:51des violences
49:52avant le tir.
49:53Ensuite,
49:54devant l'IGPN,
49:55et le jour
49:56de la reconstitution,
49:57le passager
49:58explique
49:59que Naël
50:00était occupé
50:01à se protéger
50:02des coups
50:03que portaient les policiers,
50:04qu'il était sonné
50:05et que donc
50:06son pied a glissé
50:07et que la voiture
50:08a redémarré
50:09et que c'est à ce moment-là
50:10que le policier
50:11a tiré.
50:12Là, encore une fois,
50:13évidemment,
50:14on se dit
50:15Naël était sonné,
50:16son pied a lâché
50:17et le policier
50:18a pris prétexte de ça
50:19pour tirer.
50:20Voilà quel était
50:21le récit à l'époque.
50:22Là, c'est l'expert automobile
50:23qui est formel.
50:24Il y a
50:25quatre actions successives
50:26réalisées
50:27par Naël Merzouk
50:28lui-même
50:29pour redémarrer
50:30la voiture.
50:31Un,
50:32il presse le bouton de contact.
50:33Deux,
50:34il appuie
50:35avec son pied
50:36sur la pédale de frein.
50:37Il enclenche
50:38le mode drive
50:39sur le levier
50:41puis il accélère
50:42faiblement,
50:43précise l'expert automobile.
50:44Conclusion,
50:45le redémarrage
50:46du véhicule
50:47n'a pu que résulter
50:48d'une action
50:49volontaire.
50:50Ensuite,
50:51vous avez
50:52le policier
50:53qui était le seul témoignage
50:54qui avait du mal
50:55à percer
50:56le mur
50:57médiatique.
50:58À l'époque,
50:59il contestait
51:00depuis le premier jour
51:01avoir visé
51:02délibérément
51:03le haut du corps,
51:04ce qui lui est interdit
51:05dans ces circonstances.
51:07L'avocat
51:08de la famille
51:09disait l'inverse.
51:10Pendant la reconstitution,
51:11les experts
51:12balistiques,
51:13cette fois-ci,
51:14je précise à chaque fois
51:15parce que ce n'est pas
51:16trois policiers dans le fin fond
51:17d'un bureau comme essayent
51:18de nous le faire croire
51:19certains, notamment
51:20à la France Insoumise.
51:21Il y a beaucoup d'experts
51:22extrêmement différents,
51:23le tout sous le travail
51:24de deux juges d'instruction
51:25indépendants.
51:26Les experts balistiques
51:27ont constaté que l'arme,
51:28quand elle était
51:29en phase statique,
51:30donc au moment où le policier
51:31brandit son arme
51:32et vise,
51:33était dirigée
51:34plus bas
51:35que les mesures
51:36enregistrées
51:37à la fin
51:38du drame.
51:39Conclusion
51:40de ces experts
51:41et de l'expert automobile,
51:42le mouvement du véhicule
51:44peut être à l'origine
51:45du déplacement
51:46de l'impact
51:47vers le haut du pare-brise
51:48et donc
51:49la translation
51:50de la trajectoire
51:51vers le haut du corps
51:52de Naël Merzouk.
51:53Ces déclarations,
51:54elles ne sont pas
51:55sans intérêt
51:56puisqu'elles pourraient
51:57à elles seules
51:58faire tomber
51:59la qualification
52:00d'homicide volontaire
52:01qui pèse aujourd'hui
52:02sur les deux policiers.
52:04Autre question.
52:05L'avocat
52:06de la mère
52:07de Naël
52:08a affirmé
52:09à partir
52:10de l'enquête
52:11que le policier
52:12n'était pas en danger.
52:13Ce qui alimente
52:14l'idée selon laquelle
52:15ces policiers
52:16auraient menti.
52:17Qu'en est-il
52:18de cette information ?
52:19Alors en effet,
52:20il y a un expert
52:21dans ce même dossier
52:22d'instruction
52:23qui considère
52:24et je le cite encore
52:25que la mise en mouvement
52:26du véhicule
52:27ne présentait pas
52:28de danger imminent
52:29pour les fonctionnaires
52:30de police.
52:31Il n'y avait pas
52:32de risque d'écrasement.
52:33L'accélération
52:34a été de faible intensité.
52:35Ce à quoi
52:36les avocats
52:37des deux policiers
52:38séparément
52:39expliquent
52:40que la jurisprudence
52:41jusqu'à la jurisprudence
52:42de la CEDH
52:43en la matière
52:44reconnaît
52:45qu'un policier
52:46peut user de son arme
52:47s'il a légitimement
52:48pu penser
52:49que sa vie
52:50ou celle d'autrui
52:51était en danger.
52:52C'est ce que dit
52:53l'article de loi.
52:54Même s'il s'avère
52:55a posteriori
52:56un an
52:57à disséquer la scène
52:58un an
52:59versus une seconde
53:00pour réagir.
53:01Donc même s'il
53:02a posteriori
53:03l'enquête prouve
53:04que ça n'était pas
53:05le cas.
53:06Encore une fois
53:07il ne s'agit pas
53:08d'atténuer le drame
53:09ou de savoir
53:10si oui ou non
53:11Naël Merzouk
53:12méritait de mourir.
53:13L'enjeu est simplement
53:14de savoir
53:15si l'acte lui-même
53:16était criminel.
53:17Et donc l'intention
53:18est évidemment
53:19examinée.
53:20Or le jour
53:21de la reconstitution
53:22des faits
53:23qui a été en mai dernier
53:24des mesures
53:25ont été relevées
53:26pour savoir
53:27à quelle distance
53:28les pieds des policiers
53:29étaient du muret.
53:30Vous savez la voiture
53:31les policiers étaient
53:32entre la voiture
53:33et le muret
53:34et ils étaient d'accord
53:35pour dire que c'était
53:36une trentaine de centimètres
53:37donc quand la voiture
53:38a redémarré
53:39et le policier le dit
53:40depuis le premier jour
53:41le second policier
53:42dit
53:43qu'il avait son bras
53:44dans l'habitacle
53:45et il s'est dit
53:46si je trébuchais
53:47avec le muret
53:48à à peine quelques centimètres
53:49je pouvais passer
53:50sous les roues arrière
53:51de la voiture.
53:52Ça c'est la première chose
53:53là il y aura
53:54une discussion.
53:55La deuxième chose
53:56c'est la question du danger
53:57pour la vie d'autrui
53:58puisque le policier
53:59a également
54:00cette charge-là
54:01au moment de réagir
54:02et là
54:03il dit
54:04notamment par le biais
54:05de la vidéosurveillance
54:06que nous avons
54:07donc deux personnes
54:08dans la voiture
54:09nous parlons de mineurs
54:10donc déjà au volant
54:11d'une voiture
54:12c'est assez original
54:13qui ont reconnu
54:14avoir désactivé
54:15tous les réglages
54:16de la voiture
54:17notamment pour prendre
54:18de la vitesse
54:19et que la course-poursuite
54:20qui a duré
54:212 minutes 40
54:22à l'issue de laquelle
54:23le drame se produit
54:242 minutes 40
54:253 kilomètres
54:26une vitesse moyenne
54:27de 69,5 km heure
54:286 pointes
54:29à 90 km heure
54:30et la vitesse maximale
54:31atteinte
54:32à 116 km heure
54:33le tout
54:34à 8h du matin
54:35en ville
54:36les experts qualifient
54:37cette course-poursuite
54:38de inconsciente
54:39et dangereuse
54:40ce qui nous amène
54:41simplement à la question
54:42du mensonge des policiers
54:43souvenez-vous
54:44tout a démarré de là
54:45et ça a énormément
54:46alimenté la colère
54:47notamment
54:48des émeutiers
54:49sur le terrain
54:50l'avocat
54:51qui était à l'époque
54:52il a changé depuis
54:53celui de la famille
54:54de Naël Merzouk
54:55disait que les policiers
54:56avaient menti
54:57en disant que le véhicule
54:58leur fonçait dessus
54:59jusqu'à ce que la vidéo
55:00paraisse
55:01il avait déposé
55:02plainte pour ça
55:03les juges ne s'en sont
55:04même pas occupés
55:05pourquoi ?
55:06parce qu'il avait porté
55:07plainte pour faux
55:08en écriture publique
55:09qu'il n'y a jamais
55:10eu d'écriture publique
55:11les policiers ont directement
55:12été transportés à l'hôpital
55:13puis devant l'IGPN
55:14il n'y avait donc
55:15pas de faux
55:16parce qu'il n'y avait
55:17pas d'écriture publique
55:18la justice dira
55:19ce qu'il en est
55:20de cette histoire
55:21ce qui est sûr
55:22c'est que l'histoire
55:23n'était pas exactement
55:24celle qui nous était
55:25racontée à l'époque
55:26et tous sont partis
55:27dans un autre sens
55:28je vais vous montrer
55:29Charlotte
55:30pour que vous puissiez
55:31recevoir cette vidéo
55:32qui choque
55:33un policier
55:34qui a été renversé
55:35au chenet
55:36dans les Yvelines
55:37cet après midi
55:38après le contrôle
55:39d'un véhicule
55:40si on peut montrer
55:41les images
55:42le conducteur
55:43non assuré
55:44a remis le contact
55:45il a pris la fuite
55:46après qu'on lui a demandé
55:47de décliner son identité
55:48le pronostic vital
55:49du policier
55:50n'est pas engagé
55:51il est grièvement
55:52blessé
55:53et selon la police nationale
55:54l'individu
55:55a été interpellé
55:56dans le 15ème arrondissement
55:57il conduisait
55:58sous stupéfiant
55:59et était en possession
56:00d'un volume
56:01important
56:02de stupéfiants
56:03l'enquête
56:04vient de commencer
56:05si on peut revoir
56:06une dernière fois
56:07ces images
56:08qui viennent de nous parvenir
56:09pardon ?
56:10d'accord
56:11on n'a pas le droit
56:12de les remontrer
56:13donc vous les avez vues
56:14tant mieux
56:15Renaud Girard
56:16Mathieu Bocoté
56:17le prestigieux
56:18journaliste international
56:19du Figaro
56:20vient de faire
56:21une déclaration choc
56:22dans sa dernière chronique
56:23citons-le
56:24les populations européennes
56:25de souche
56:27n'ont jamais été
56:28démocratiquement consultées
56:29pour savoir
56:30dans quelle société
56:31elles souhaitaient vivre
56:32et avec quel degré
56:33et quelle forme
56:34de multiculturalisme
56:35et c'est sur ce dossier
56:36qu'on voulait y revenir
56:37et sur cette expression
56:38alors je reviens
56:39c'est un article
56:40qui raconte
56:41l'histoire en fait
56:42de la dépossession
56:43démocratique des Européens
56:44en lien avec
56:45la question de l'immigration
56:46mais là
56:47il y a cette formule
56:48qui tranche tellement
56:49c'est une formule
56:50interdite aujourd'hui
56:51et qui en dit beaucoup
56:52à la fois sur les interdictions
56:53dans le débat public
56:54et sur certaines réalités
56:55invisibilisées ainsi
56:56les populations européennes
56:57de souche
56:58on n'a pas de problème
56:59à parler de population
57:00de souche
57:01quand on parle
57:02de la Nouvelle-Calédonie
57:03on n'a pas de problème
57:04à parler de population
57:05de souche
57:06quand on parle
57:07de plusieurs pays
57:08mais lorsqu'on parle
57:09de l'Europe
57:10ce terme est aujourd'hui
57:11proscrit
57:12que nous dit
57:13Renaud Girard
57:14dans ce papier
57:15il nous parle en fait
57:16des Français
57:17d'origine française
57:18des Anglais
57:19d'origine anglaise
57:20des Irlandais
57:21d'origine irlandaise
57:22des Danois
57:23d'origine danoise
57:24il nous dit
57:25il existe
57:26sur ce continent
57:27des peuples
57:28qui ont une continuité
57:29historique
57:30il conteste
57:31ça nous en dit beaucoup
57:32de souche
57:33c'est une expression
57:34aujourd'hui
57:35on dit ça c'est
57:36extrême droite
57:37danger
57:38fasciste
57:39nazi
57:40raciste
57:41tout ce qu'on veut
57:42et tout ce qu'on veut
57:43or ce qui est intéressant
57:44c'est que ça réfère
57:45à une chose toute simple
57:46c'est-à-dire un pays
57:47ne peut pas se définir
57:48strictement
57:49sous le signe du droit
57:50de l'administration
57:51et des valeurs
57:52le droit
57:53de l'administration
57:54c'est-à-dire que les
57:55Europes ne sont pas
57:56interchangeables
57:57les Danois ne sont pas
57:58des Polonais
57:59on peut faire la longue liste
58:00comme ça
58:01alors que nous dit-il
58:02finalement
58:03que ce terme
58:04en utilisant ce terme-là
58:05il transgresse un interdit
58:06il dit
58:07cette réalité existe
58:08tenez-en compte
58:09et pourquoi Mathieu
58:10vous a accordé autant
58:11d'importance aux mots
58:12dans ce débat ?
58:13parce que l'interdiction
58:14de certains mots
58:15a pour fonction
58:16d'invisibiliser
58:17certaines parties du réel
58:18si vous n'avez pas le droit
58:19d'utiliser certains mots
58:20vous tiendrez éloigné
58:21des réalités qu'on désigne
58:22vous aurez peur
58:23quelques fois
58:24de parler des réalités
58:25de peur d'avoir
58:26mauvaise réputation
58:27c'est pas pour rien
58:28que la gauche tient tant
58:29dans l'espace public
58:30à conserver l'utilisation
58:31du terme extrême droite
58:32en toutes circonstances
58:33parce que ça permet
58:34justement de désigner
58:35le diable
58:36c'est pas pour rien
58:37que la gauche veut frapper
58:38certaines formules d'interdits
58:39racisme anti-blanc
58:40ça n'existe pas
58:41le fameux grand remplacement
58:42il suffit que vous
58:43utilisiez ce terme-là
58:44vous êtes un infréquentable
58:45donc la gauche
58:46quoi qu'on en pense d'ailleurs
58:47ce qui est intéressant
58:48c'est que la gauche
58:49cherche à frapper d'interdits
58:50certains mots
58:51pour rendre invisibles
58:52certaines réalités
58:53pour nous interdire
58:54de tenir compte
58:55de ces réalités
58:56mais il arrive
58:57que le réel
58:58s'impose à nous
58:59malgré tout
59:00et c'est ce qui s'est passé
59:01dans ce papier
59:02de Renaud Gérard
59:03très intéressant
59:04et moi je suis
59:05de souche ou pas ?
59:06ah ben c'était une
59:07récente question
59:08assurément française
59:09européenne
59:10manifestement pas
59:11et pourtant absolument
59:12magnifiquement française
59:13merci mon cher Mathieu
59:14je vais vous demander
59:15en mariage
59:16je dirais oui cette fois
59:17excellente suite
59:18de progrès
59:20l'heure des pro 2
59:21tout de suite
59:22merci à tous