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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 -19h, c'est l'heure. Face à l'info, bienvenue à tous.
00:03 Tout de suite, le beau gosse des couloirs de Seigneux,
00:06 Simon Guilain. Simon Guilain pour l'info.
00:08 -Quel honneur, chère Christine. Bonsoir à tous.
00:11 Un militaire des Forces spéciales françaises
00:14 a été tué hier en Irak.
00:15 Nicolas Mazier, sergent du commando parachutiste de l'air,
00:19 est décédé lors d'une opération anti-djihadiste
00:21 en appui à l'armée irakienne.
00:23 L'Elysée a exprimé sa très vive émotion
00:26 et précise que d'autres membres de l'unité ont été blessés.
00:29 Le président de l'Etat, suite à l'interdiction de l'abaya,
00:32 Manuel Bompard a annoncé vouloir attaquer cette décision
00:36 de Gabriel Attal, qu'il juge cruelle.
00:38 Le député LFID Bouches-du-Rhône
00:40 la considère contraire à la constitution
00:42 dangereuse et discriminante à l'égard des musulmans.
00:45 Thierry Henry, intronisé,
00:47 sélectionneur de l'équipe de France Espoir.
00:50 L'ancien buteur des Bleus a donné une conférence de presse.
00:53 Il a confié son envie à être la meilleure nation du monde
00:56 dans toutes les catégories.
00:58 - Est-ce l'officialisation du grand remplacement ?
01:03 La France se trouve à un tournant démographique.
01:07 Dans une note publiée hier, l'Institut Montaigne estime
01:11 que dans les prochaines années, je cite,
01:13 "l'apport migratoire va constituer l'essentiel
01:17 "de la croissance de la population française."
01:20 Faut-il un référendum sur l'immigration ?
01:24 L'édito de Mathieu Boquecote.
01:26 - La campagne présidentielle américaine vient de commencer.
01:30 L'élection aura lieu le 5 novembre 2024,
01:33 mais Donald Trump bouleverse déjà tout sur son passage.
01:36 Il caracole en tête de tous les sondages.
01:39 L'ancien président a pourtant été inculpé
01:42 quatre fois en moins de six mois,
01:44 avec un procès qui commence en mars.
01:46 Il réussit à lever plus de 7 millions de dollars de dons
01:50 pour sa campagne en vendant des objets,
01:52 avec cette photo ici de son arrestation à Atlanta
01:55 il y a quatre jours, le décryptage de Dimitri Pavlenko.
01:59 À quelques jours de la rentrée scolaire,
02:01 alors que la baïa devrait être interdite,
02:04 un sondage CSA pour CNews décrit
02:07 que 82 % des Français sont pour cette interdiction,
02:11 17 % contre.
02:12 On se penchera sur les propos de LFI,
02:14 qui veut porter l'affaire devant le Conseil d'Etat.
02:17 Manuel Bompa, coordinateur du parti, a déclaré
02:20 que la décision est dangereuse et cruelle,
02:23 c'est une discrimination.
02:25 Comment peut-on tenir de tels propos
02:27 sans se ridiculiser le regard de Marc Menand ?
02:30 Près de deux mois après la disparition d'Emile,
02:34 deux ans, ses parents se confient.
02:36 Discussion avec le magazine "Famille chrétienne",
02:40 les parents évoquent leur foi, espèrent un miracle,
02:43 cette fois, si attaqués dans les médias,
02:46 alors qu'ils étaient en plein malheur,
02:48 ils sont joués aux pilleries parce que chrétiennes.
02:51 Comment expliquer que ces victimes des pires malheurs
02:54 soient diabolisées simplement à cause de leur foi ?
02:58 Comment expliquer que, paradoxalement,
03:00 les coupables des pires atrocités sont souvent défendus ?
03:04 Disculper, est-ce parce qu'ils n'ont rien
03:06 des racines chrétiennes de la France ?
03:08 L'analyse de Charlotte Dornelas.
03:11 Et puis le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,
03:14 accuse l'extrême gauche de vouloir "foutre en l'air" la République.
03:18 L'extrême gauche est-elle enfin démasquée ?
03:21 Depuis les émeutes, la police tue, c'est fini ?
03:23 Est-ce une dénonciation tardive ou révélatrice ?
03:26 L'édito de Mathieu Bocoté.
03:28 Voilà une heure avec nos musclothéas en forme.
03:31 C'est parti.
03:32 Musique douce
03:34 ...
03:45 -Cet après-midi, nous avons décoré le bureau
03:48 et on a déménagé. Je ne sais pas si vous avez aimé.
03:51 -Oui, ça m'a vraiment plu.
03:52 -Dimitri, vous n'êtes pas encore passé ?
03:55 -Je suis passé, vous n'étiez pas là.
03:57 -Si vous passez à 5h du matin, je dors, c'est gentil.
04:01 J'ai mis des petites fleurs, des petites feuilles.
04:04 Cette chaleur me passait un peu noir.
04:06 "Sortez d'Europe 1, venez aussi nous voir."
04:08 -Elle fait des plantes parmi des plantes.
04:11 -Je ne sais pas comment je dois le prendre.
04:14 Merci, c'était bien tenté.
04:16 -En 30 ans, l'Europe aura 450 millions d'habitants
04:21 et l'Afrique, 2,5 milliards, dont la moitié aura moins de 20 ans,
04:25 a alerté Nicolas Sarkozy,
04:27 à propos des migrations,
04:29 invité d'Europe 1 chez Pascal Praud.
04:32 La France se trouve à un tournant démographique.
04:35 Dans une note de l'Institut Montaigne,
04:38 il estime que dans les prochaines années,
04:40 l'apport migratoire va constituer l'essentiel
04:42 de la croissance de la population française.
04:45 Que signifie pour l'avenir du pays
04:47 cette transformation démographique ?
04:50 Est-ce à la lumière de cette mutation
04:52 que les Républicains en appellent un référendum sur l'immigration ?
04:55 -Très certainement. On prend conscience aujourd'hui
04:59 que la question démographique est la plus importante qui soit.
05:03 Tout simplement... -Pas tous.
05:04 -Les esprits éclairés et ceux qui ne veulent pas passer
05:07 pour complètement barjots envoient le signal
05:10 qu'ils ont compris que la question migratoire comptait.
05:13 -C'est démographique, en fait. Pourquoi ?
05:15 Pour une raison simple, un pays ne saurait être indifférent
05:19 à la population qui le compose.
05:20 C'est le point de départ, et j'y reviendrai à la fin,
05:23 mais si vous peuplez la Grèce de Turc,
05:25 ce n'est plus la Grèce, ça devient une extension de la Turquie.
05:29 Si vous peuplez le Sénégal de Danois,
05:32 ce n'est plus le Sénégal, c'est une colonie danoise.
05:35 Vous pouvez étendre le raisonnement
05:37 à travers d'autres catégories et d'autres pays.
05:40 L'autre élément qu'on voit aujourd'hui dans cette note,
05:44 c'est que les populations occidentales, en général,
05:47 la France ne fait pas exception ici,
05:49 peinent à se renouveler d'elles-mêmes.
05:51 C'est la crise de la natalité qui est annoncée depuis longtemps.
05:55 Et parce qu'il y a une forme de dogme
05:57 qui veut qu'on doit avoir une croissance de la population,
06:00 l'immigration va représenter, dans les années à venir,
06:03 l'essentiel de cette croissance démographique.
06:06 Qu'est-ce qui s'y vient avec ça ?
06:08 C'est que cette population qui croit par l'immigration,
06:11 ça va accentuer le poids des populations d'origine immigrée
06:15 dans la composition de la population française.
06:18 Et quoi qu'en disent les esprits vivre-ensembleistes,
06:22 cela a des effets parce qu'une société,
06:24 il y a des rapports de force.
06:26 Et le poids de plus en plus grand des populations issues
06:29 de l'immigration et provenant par ailleurs
06:31 d'une immigration extra-européenne,
06:34 donc venant d'un autre univers mental,
06:36 d'une autre civilisation,
06:38 et dans une époque qui est celle du choc des civilisations,
06:41 et plus encore, dans une partie de ces populations,
06:44 il y a quelque chose comme un ressentiment postcolonial
06:48 à l'endroit de la France.
06:49 Donc, vous avez une dynamique qui se met en place
06:53 et qui aura des effets sociaux et politiques certains.
06:57 On dit pour l'instant, c'est 10 % de la population
07:00 qui est d'origine immigrée.
07:02 Si on tient compte des 2e, 3e générations,
07:04 évidemment, ça s'amplifie,
07:06 mais le tripatouillage statistique,
07:08 on aura l'occasion de revenir, pas dans ce cas-là,
07:10 mais le tripatouillage statistique est directement lié
07:13 à toute réflexion sur l'immigration
07:15 depuis 30 ans, depuis 40 ans.
07:17 On pourrait dire que les démographes,
07:19 aujourd'hui, pas tous, mais la plupart,
07:21 les plus médiatiques d'entre eux,
07:23 ont pour principale fonction de nous expliquer
07:26 que ce qui arrive n'existe pas,
07:28 que ce qui arrive n'arrive pas,
07:30 que le grand changement démographique
07:32 qui caractérise notre époque n'a pas lieu.
07:34 Donc, il faut que nous ne nous préoccupions pas de la chose.
07:37 Il y a une question derrière ça, néanmoins,
07:40 c'est est-ce que nos sociétés doivent croître
07:42 en matière de population à tout prix?
07:44 Est-ce qu'on se dit mieux vaut,
07:46 on pourrait dire, 100 millions de Français,
07:48 mais dont seulement une petite proportion
07:51 aurait la culture française,
07:52 ou mieux vaut un pays qui est peut-être moins nombreux,
07:55 mais qui, par ailleurs, a la plus grande cohésion sociale
07:58 et culturelle? Et on ajoute une chose à ça,
08:01 parce que ce n'est pas un détail.
08:03 Il y a toujours cet instrument qui s'appelle
08:05 la politique nataliste qui existe,
08:07 une politique pour aider les familles de ce pays
08:09 à avoir des enfants.
08:11 Mais ce qui est étonnant avec nos amis de gauche,
08:14 c'est que nos amis de gauche croient à l'efficacité
08:16 de toutes les politiques publiques.
08:18 Ils sont persuadés que les politiques
08:21 peuvent régler tous les problèmes.
08:23 Ils ont toutefois décrété qu'une seule d'entre elles
08:25 était inefficace, c'est la politique nataliste
08:28 ou la politique démographique.
08:30 Celle-là, apparemment, elle serait condamnée
08:32 à toutes les possibilités.
08:34 Il y a surtout un rejet parce qu'une politique nataliste
08:37 viendrait fragiliser certains dogmes liés
08:39 au néo-féminisme contemporain.
08:40 C'est, on pourrait dire, une première mise en scène
08:43 de ce dont nous parlons aujourd'hui.
08:45 - Une politique nataliste qui fonctionne pour les immigrés.
08:48 - Oui, et qui n'en a pas toujours besoin.
08:51 - Ce constat n'est pas à nouveau, Mathieu Bocote, on le sait,
08:54 l'idée d'une transformation du substrat démographique français
08:58 par l'immigration n'est-elle pas présente
09:00 depuis une cinquantaine d'années?
09:02 - C'est ce qui me frappe.
09:04 Dès les années 70, certains esprits éclairés,
09:06 certains esprits qui devinent,
09:08 qui sentent le mouvement de l'histoire, nomment les choses.
09:11 Le premier d'entre eux, il vaut la peine de le mentionner,
09:15 c'est Jean Raspail.
09:16 Jean Raspail, dans un livre, "Le camp des saints",
09:19 immédiatement, les brigades du politiquement correct
09:22 vont se mobiliser en disant
09:24 "Vous venez de nommer un auteur interdit,
09:26 "vous venez de nommer un livre interdit.
09:29 "Vous témoignez de votre appartenance au camp de la bête."
09:32 - Mais vous êtes déjà banni, vous inquiétez pas.
09:34 - Oui, oui. - Nous sommes tous bannis.
09:37 - Il me restait peut-être un ami. - Non, je pense pas.
09:40 - Bon, bien alors, j'avouerais que j'en ai deux exemplaires
09:43 dans ma bibliothèque. - Dites-nous-en plus.
09:45 Deux ou trois exemplaires.
09:47 - Il y a une réédition qui a été faite il y a quelques années
09:50 avec une préface de Jean Raspail qui disait
09:53 "Voilà pourquoi je ne pourrai plus écrire ce livre aujourd'hui,
09:57 "je ne vous en prie, je vous en prie,
09:59 "je vous en prie, je vous en prie,
10:01 "je vous en prie, je vous en prie, je vous en prie."
10:04 Alors, j'y reviens, depuis les années 70,
10:06 nous sommes au courant que cette mutation,
10:09 elle est prévisible.
10:10 Dans les années 80, elle s'im...
10:12 Je dirais, elle apparaît dans la vie politique
10:14 et différents courants, la droite nationale,
10:17 mais aussi la droite classique, nous disent
10:20 que le basculement démographique aura des effets
10:22 sur la composition du peuple français,
10:25 il y a des pségaïnes qui nous disent que l'islam est incompatible,
10:28 allez juper, incompatible avec la France.
10:31 C'est eux qui disent ça.
10:32 Ça peut aller encore plus loin.
10:34 On a un Valéry Giscard d'Estaing qui parle d'immigration,
10:37 invasion.
10:39 C'est pas Jean-Marie Le Pen qui dit ça,
10:41 c'est Valéry Giscard d'Estaing.
10:43 Le Front national tient son propos à la matière.
10:46 Donc qu'est-ce qu'on voit?
10:47 On voit prise de conscience, dans différents termes,
10:50 de vocabulaire qui en choque certains,
10:52 mais prise de conscience vite étouffée.
10:55 Dès les années 90, et plus encore les années 2000,
10:58 on bascule dans un nouveau discours.
11:00 Là, on dit qu'il y a une immigration massive,
11:02 mais c'est pas un problème,
11:04 parce qu'elle va s'intégrer naturellement
11:06 à la société de consommation occidentale.
11:09 Globalement, devant le Coran ou devant des mœurs étrangères,
11:13 nous avons pour nous des souliers naïcs,
11:15 comme on dit, je sais pas comment on dit,
11:18 les chaussures, le Reebok, etc.
11:20 On a, nous, l'arme secrète de destruction
11:22 de l'impossibilité d'intégration
11:24 et l'impossibilité d'intégration,
11:26 c'est la puissance du capitalisme occidental.
11:29 Qu'est-ce qu'on va constater rapidement?
11:31 Il est possible d'arriver en Occident,
11:33 d'acheter ses breloques, les objets qu'il propose,
11:36 ses chaussures, ses tee-shirts,
11:38 tout en refusant l'esprit de cette civilisation.
11:41 On le voit dans les banlieues, un peu partout.
11:43 La société de consommation est désirée,
11:46 mais la civilisation occidentale ne l'est pas.
11:49 Ça, c'est des années, on pourrait dire 2000,
11:51 une espèce de volonté d'être optimiste.
11:54 En 2010, le récit basculit.
11:55 Il faut toujours faire le récit
11:57 de la manière dont on se raconte les événements politiques.
12:01 À partir des années 2010 et ces dernières années,
12:03 on nous explique qu'il n'y a pas de mutation démographique.
12:07 Elle n'a pas lieu.
12:08 Tout cela n'est qu'illusion et théorie conspirationniste
12:11 et raciste d'extrême droite.
12:13 Le changement de population n'a pas lieu.
12:15 Circuler, il n'y a rien à voir, rien ne se passe.
12:18 Ça vient en bonne partie, je l'évoquais,
12:20 avec le tripatouillage statistique.
12:23 On naturalise régulièrement des populations d'origine immigrée,
12:26 quelques fois des naturalisations massives.
12:29 Quel est le résultat?
12:30 On nous fait croire que le poids de la population immigrée
12:34 n'a jamais été aussi bas que maintenant.
12:36 C'est génial.
12:37 Donc, on va nous dire qu'il n'y a pas de changement de population.
12:41 Rien ne se passe. Ne vous inquiétez pas.
12:43 Et là, aujourd'hui, ça devient assez difficile
12:46 de contester ce qu'on a au visage,
12:48 un changement de population qui entraîne un changement d'identité.
12:52 Il y a différents récits qui se mettent en place.
12:55 À gauche, c'est le récit de M. Mélenchon, la créolisation.
12:58 On pourrait donner une forme de définition de la créolisation.
13:01 C'est cette idée que la France change d'identité,
13:04 et c'est pour le mieux,
13:06 parce que la véritable identité de la France,
13:08 c'est le changement d'identité.
13:10 Ça a des effets culturels.
13:12 On pourrait dire que la mélanchonisation de la France
13:15 entraînera la kebabisation de sa gastronomie.
13:18 Ça, c'est l'effet gastronomique du mélanchonisme politique.
13:22 Le discours dominant, c'est plutôt la transition démographique.
13:25 Bien évidemment, cette transition est là.
13:27 Nous allons la prendre en charge.
13:29 Nous sommes depuis toujours un pays d'immigration massive.
13:33 C'est ce que disait le président Macron.
13:35 On est depuis toujours un pays d'immigration.
13:37 S'opposer à l'immigration massive, c'est s'opposer à l'identité française.
13:42 À droite, on cherche une formule pour nommer les choses.
13:45 Certains disent "grand remplacement",
13:47 mais la formule est tellement connotée que la plupart la rejettent.
13:51 C'est une transition démographique
13:53 qui entraînera la mise en minorité des peuples européens
13:56 dans leurs territoires historiques.
13:58 Dernier élément, il y a aussi cet argument toujours drôle.
14:01 On nous dit que la transition démographique n'a pas lieu.
14:04 De toute façon, elle est inévitable et c'est une très bonne chose.
14:08 Reconstruisez logiquement cet argument.
14:10 Personnellement, je n'y parviens pas.
14:13 - Quelles sont les conséquences politiques
14:15 de cette révolution démographique ?
14:18 - C'est le bon terme.
14:20 La première conséquence, c'est qu'une société a besoin de cohésion sociale,
14:24 de cohésion culturelle.
14:25 Toutes les bonnes études en sciences sociales prouvent
14:28 qu'une société est d'autant plus efficace
14:31 qu'elle a un haut degré de confiance,
14:33 qui repose sur la cohésion culturelle.
14:35 Si vous n'avez pas ça, vous en payez le prix.
14:38 Donc, faire le choix de faire venir durablement,
14:40 et si ce n'est pas un choix au début,
14:43 disons qu'aujourd'hui, il y a un consentement.
14:45 Au début, on n'était pas conscient de ces phénomènes migratoires,
14:49 des minorités de plus en plus pesantes et de plus en plus larges.
14:53 Ça a un effet sur la cohésion culturelle et sociale.
14:56 Je le redis, quand on change la population d'un pays,
14:59 on change de peuple, on change d'identité.
15:02 On le voit dans le débat sur...
15:04 sur la baïa, notamment.
15:07 On voit que les mœurs les plus élémentaires changent.
15:10 La gastronomie, la culture, l'habillement, la musique,
15:14 les rapports entre hommes et femmes changent.
15:16 Les natifs sont invités à s'adapter.
15:19 On leur dit que leur pays a changé,
15:21 qu'ils devaient s'adapter à la modernité et à la diversité.
15:24 Si vous ne voulez pas vous adapter, décampez, quittez.
15:27 Combien de Français quittent leur quartier
15:29 pour trouver un autre quartier
15:31 où ils pourront peut-être trouver leur pays?
15:34 Le problème, c'est que ce débat est très peu tenu.
15:37 On a oublié cette notion de peuple français.
15:39 Tout ce qu'on a à l'esprit, c'est l'idéologie républicaine.
15:42 C'est très bien, mais elle ne saurait se substituer
15:46 à la notion de peuple français.
15:48 Sinon, qu'est-ce qu'on voit?
15:49 Imaginez une France à 40 ou 50 % musulmane.
15:52 Ce n'est pas inimaginable à la fin du siècle,
15:54 à la rigueur dans 120 ans.
15:56 Mais vous aurez la laïcité la plus musclée,
15:59 la plus militante, la plus ardente.
16:01 La loi sera impuissante devant le nombre,
16:05 devant la démographie.
16:07 Deux dernières petites réflexions.
16:09 Il y a des effets politiques.
16:10 Les partis politiques s'adaptent partout en Occident
16:13 pour tenir compte de ces communautarismes militants.
16:16 Le Parti travailliste en Grande-Bretagne,
16:19 le Parti libéral au Canada.
16:20 La France est soumise en France.
16:22 Les dernières réflexions, je mettais ensuite,
16:25 au-delà même de la question de l'insécurité.
16:27 Imaginons que l'immigration massive arrive
16:30 et qu'il n'y ait pas de problème d'insécurité.
16:32 Il y a un changement culturel tel que la France devient
16:35 non reconnaissable culturellement dans 50 ans.
16:38 Même dans ce pays sans problème d'insécurité,
16:41 il y aurait un drame, c'est que la France ne serait plus la France.
16:44 C'est un drame si ça arrive.
16:46 -Un tour de table sur cette question.
16:48 Vous, Charlotte Dornilas, le grand remplacement ?
16:51 -Sur la question du remplacement culturel,
16:54 dont parlait Mathieu,
16:55 il y a un autre argument assez récent,
16:57 mais qui est souvent répété.
16:59 On nous explique à nous,
17:01 "Vous ne faites pas assez confiance à la culture française
17:04 "qui est suffisamment forte pour absorber tout ça."
17:07 Mais c'est une abstraction.
17:09 Le malaise sur ce sujet,
17:10 c'est l'abstraction totale de la réalité.
17:13 Les personnes... Par ailleurs, il n'y a pas de haine ou de détestation
17:17 à constater que des cultures différentes sont différentes.
17:20 Quand vous faites venir beaucoup de gens
17:22 qui portent en eux une culture, une manière de vivre différente,
17:26 et qu'ils sont en nombre important,
17:28 et qu'ils arrivent dans un pays qui préfère se flageller
17:32 que de porter sa culture,
17:33 vous arrivez à une fracturation culturelle
17:36 et à des gens qui, au sein de leur pays,
17:38 se sentent étrangers chez eux.
17:40 Le dire sans haine,
17:41 c'est subir des accusations insupportables.
17:44 -Je vais faire deux brefs remarques.
17:46 D'abord, dans la position centrale,
17:48 et c'est le propos de l'étude de l'Institut Montaigne,
17:51 c'est de dire, oui, en fait, c'est vrai
17:54 que le moteur de la croissance de la population française,
17:57 ce sera l'immigration, ce ne sera plus la natalité,
18:00 mais économiquement, on en a besoin.
18:02 C'est la bonne nouvelle.
18:04 L'économisme, en fait, qui domine dans le discours majoritaire.
18:08 Et puis l'autre, je pense que, sur les politiques natalistes,
18:11 il y a souvent une confusion en France.
18:13 En France, on est populationniste.
18:15 On s'est toujours félicité d'avoir la démographie la plus dynamique,
18:19 de continuer à voir la population française croître,
18:22 mais à tout prix et par tous les moyens.
18:25 Et ça interdit complètement le débat sur les politiques natalistes,
18:29 qui passent pour politiques d'extrême droite,
18:31 alors que c'est quand même une confusion étonnante.
18:34 Et puis, ça interdit d'avoir un débat sur l'immigration.
18:37 -Sur l'économie, comme vous avez cité,
18:40 ils ont raison ou ils ont tort de mettre l'aspect économie en avant ?
18:44 -Vous savez, c'est très compliqué,
18:46 car vous avez des études qui vont vous montrer
18:48 que les immigrés vont contribuer positivement
18:51 à la croissance du pays,
18:53 mais que ça va avoir des effets, des impacts sur les comptes sociaux.
18:56 Il n'y a pas de consensus et d'études 100 % fiables sur ces questions.
19:00 -Marc Menand, dernier mot.
19:02 -C'est très compliqué.
19:03 Si on part sur le plan de la démographie pure,
19:06 je ne crois pas à cette galopade qui consiste à se multiplier.
19:10 On est dans un monde fini,
19:11 qui ne pourra pas accueillir des milliards d'individus.
19:15 Donc, il faut sortir de cette idée.
19:17 De la même façon, il faut de plus en plus de consommateurs.
19:20 Ce sont des matières premières,
19:23 c'est la spoliation de notre univers.
19:26 Mais revenons à ce concept
19:29 de ne pas savoir se battre sur notre culture,
19:32 ne pas imposer dès le départ nos référents.
19:35 Que des gens arrivent...
19:37 Il faudrait qu'il y ait un continuum,
19:41 c'est-à-dire une restriction dans les arrivés.
19:44 Quand ils arrivent,
19:45 vous ne posez pas vos bagages, vous faites ce que vous voulez.
19:49 Il faudrait qu'on leur apprenne ce qui les attend
19:51 et ce qu'ils sont d'accord pour vivre ça.
19:54 Donc, qu'ils acceptent d'entrer dans un principe civilisationnel
19:58 dont on est fier.
19:59 C'est-à-dire qu'on nous sommes, quand même,
20:01 dans le monde entier,
20:03 ceux qui représentons une idée de la liberté.
20:06 C'est quoi, la liberté ?
20:07 C'est la prospérité intellectuelle,
20:09 le droit de réfléchir,
20:11 de se questionner dans tous les domaines.
20:13 Ce qui est extraordinaire,
20:15 c'est qu'au nom de ce droit,
20:17 on veut interdire de penser
20:19 et de laisser infiltrer une autre culture.
20:22 -Deux très brèves remarques.
20:24 Une immigration massive,
20:26 quand l'assimilation ou l'intégration ne fonctionnent pas,
20:29 ça crée des communautarismes.
20:31 On sait que l'assimilation ne fonctionne pas.
20:34 C'est un droit perdu de la République,
20:36 qui sont trop souvent conquis par l'islamisme.
20:39 Et deux, à votre question sur l'économie,
20:41 je reprends la formule de Dimitri, c'est l'économisme.
20:44 La nation n'est plus une nation, c'est une société.
20:47 La société n'est plus une société, c'est un marché.
20:50 C'est la définition des intérêts des grandes entreprises
20:54 qui veulent multiplier les consommateurs,
20:56 mais qui sont étrangers, idéologiquement, culturellement,
20:59 pour assurer la cohésion d'un pays
21:02 et de l'économie pour les champions.
21:04 -Merci à tous pour votre regard.
21:06 Dimitri, on part aux Etats-Unis.
21:08 Qui douterait de la popularité de Donald Trump
21:11 malgré ses ennuis judiciaires ?
21:13 Son mugshot, la faute d'identité judiciaire prise à Atlanta,
21:16 lui a rapporté en trois jours à la bagatelle
21:19 de 9 millions de dollars
21:21 sous forme de dons de produits dérivés.
21:24 Moi, j'avais eu 7 millions, on s'est déjà monté à 9 millions.
21:27 -Ca fait quelques heures.
21:29 Un autre aurait été une humiliation publique.
21:32 C'est devenu pour Donald Trump
21:33 une pièce maîtresse de son marketing électoral
21:36 en vue de la campagne présidentielle américaine
21:39 qui aura lieu le 5 mars 2024.
21:41 -Vous avez vu, c'est la photo où il a l'air mauvais.
21:44 Je vais essayer de le faire. -On va la remettre.
21:47 -Il a eu plein de défis.
21:48 Il a un peu une gueule à la Gabin.
21:50 Ca a été beaucoup travaillé.
21:52 Il a répété des heures devant sa glace.
21:55 C'est déjà une icône, cette photo.
21:57 C'est une icône américaine.
21:59 Ca fait des T-shirts incroyables avec marqué "Never surrender".
22:03 Vous avez la figure du rebelle.
22:05 C'est Lorenzo Lamas dans cette histoire de Donald Trump.
22:08 Le paradoxe, c'est que Trump, "Never surrender",
22:11 ne vous rendait jamais.
22:13 Il fait cette photo, il se rend à la justice,
22:16 la justice géorgienne, mais il se rend fièrement.
22:19 Il annonce "Je vais me rendre à la justice",
22:21 et il y aura le mugshot.
22:23 On voit que Donald Trump est un peu comme le capitalisme.
22:27 Il est en toute contestation et il en tire profit.
22:29 C'est en l'occurrence monnaie sonnante et trébuchante.
22:33 De l'argent, il en a énormément besoin.
22:35 Il faut voir que les déboires judiciaires de Donald Trump
22:39 depuis 2020, je vais entrer dans les détails,
22:42 c'est des dizaines de millions de dollars.
22:44 Ca ampute les fonds, ce qu'on appelle les PAC,
22:47 les "super PAC", c'est-à-dire les fonds
22:50 qui sont abondés par les gens pour sa campagne électorale,
22:53 à hauteur de dizaines de millions de dollars.
22:56 Vous donnez à Donald Trump,
22:58 vous pouvez le faire depuis la France,
23:00 à son armée d'avocats,
23:02 vous enrichissez ses avocats qui ont beaucoup de travail.
23:05 Donald Trump est la justice.
23:08 Vous avez en six mois quatre inculpations pénales.
23:11 Là, vous voyez le calendrier judiciaire
23:14 qui attend Donald Trump dans les six mois qui viennent.
23:17 Au total, c'est 91 chefs d'inculpations,
23:20 chefs d'accusations qui pèsent sur lui.
23:23 D'après Donald Trump,
23:24 plus de 500 années de prison l'encourent.
23:27 - Une première dans l'histoire des Etats-Unis.
23:30 - On va y venir.
23:31 Tous ces calendriers se superposent les uns les autres.
23:34 Ca commence en janvier, procès pour agression sexuelle.
23:37 En mars, ça va être le dossier le plus sérieux,
23:40 c'est la fameuse première historique,
23:43 l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021.
23:45 Affaire sans précédent dans l'histoire américaine.
23:48 C'est un précédent en cours de mandat.
23:51 C'est pour des faits commis pendant son mandat.
23:54 On parle de complot criminel contre les Etats-Unis.
23:57 Donc, vous voyez, c'est pas de la petite bagatelle judiciaire.
24:00 - Non, et c'est vraiment une première.
24:03 On le disait. On va marquer une pause et revenir.
24:06 C'est juste exceptionnel ce qui se passe en ce moment aux Etats-Unis.
24:10 Une inculpation pour un ancien chef d'Etat.
24:12 Et puis, il caracole dans les sondages.
24:15 C'est incroyable.
24:16 Il les dépasse tous les Républicains,
24:18 il dépasse Biden.
24:20 On marque une pause et on revient.
24:22 - En tour sur le plateau de Face à l'info,
24:28 dans un instant, on parlera avec vous, Mathieu Bocoté,
24:31 d'Éric Dupond-Moretti,
24:33 qui dit que l'extrême gauche veut foutre en l'air à la République.
24:37 C'est pas moi, je n'emploierai jamais des mots comme ça.
24:40 On va essayer d'analyser tout ça avec vous, mon cher Marc Menand.
24:44 Vous êtes aussi en colère qu'hier ou un peu plus ce soir ?
24:47 - Beaucoup plus.
24:49 - Vous avez parlé des propos de LFI par rapport à la Baïa.
24:52 Là, ils disent que c'est une décision cruelle.
24:55 On va essayer d'analyser.
24:57 Charlotte s'est penchée sur l'entretien
24:59 qu'a donné les parents d'Émile à Famille chrétienne.
25:03 On va essayer d'analyser ce qui se passe derrière cet entretien
25:07 et derrière les attaques qu'il y a eues
25:09 derrière cette famille juste,
25:11 parce qu'elle est chrétienne alors qu'elle est victime.
25:15 On revient d'abord avec vous, Dimitri Pavlenko,
25:18 qui a été député de Donald Trump.
25:20 On va dire son succès.
25:21 Mettons bien dans le contexte.
25:24 Mathieu Bocoté, je vous ferai réagir,
25:26 mais en France, on n'a jamais une analyse neutre
25:29 de la campagne américaine.
25:31 - C'est dur de rester neutre.
25:33 - C'est juste l'effet.
25:35 Parlons des républicains tels qu'ils sont,
25:37 des démocrates tels qu'ils sont,
25:40 et ne parlons pas que sous le prisme des démocrates.
25:43 Vous étiez en train de nous dire qu'il a 91 chefs d'inculpation
25:47 à partir du 4 mars,
25:48 8 mois avant la présidentielle du 5 novembre.
25:51 Est-ce que cette affaire peut le détruire ?
25:54 - Oui. Il y a d'autres affaires,
25:56 mais celle-là, c'est la plus dangereuse.
25:59 Oui, ça peut le détruire politiquement.
26:02 On parle de félonie, de complot contre l'Etat fédéral américain.
26:06 Ce sont des chefs d'inculpation grave.
26:09 Un avocat vient de lancer l'idée
26:11 d'invoquer le 14e amendement de la Constitution américaine
26:15 pour que les gens qui ont participé à des insurrections
26:18 et à des rébellions soient automatiquement disqualifiés.
26:22 Il y a toujours des menaces sur la candidature de Donald Trump.
26:26 Il risque 50 ans de prison
26:28 pour cette histoire de l'assaut du Capitaine.
26:31 En plus, vous avez donné la date du 4 mars,
26:34 l'ouverture du procès.
26:36 Le télescopage du calendrier judiciaire
26:38 et du politique américain,
26:40 Donald Trump n'a même pas recherché.
26:43 Il n'a pas rechargé pour lui.
26:45 Le 4 mars, on est à la veille du Super Tuesday.
26:48 Super Tuesday, c'est le Super Mardi.
26:51 C'est cette grande journée électorale
26:53 où vous avez une dizaine de primaires.
26:56 C'est les partis démocrates, en l'occurrence le parti du Challenger,
27:00 qui votent pour désigner son candidat.
27:03 Une dizaine d'Etats votent pour la primaire.
27:06 On va parler que de Trump, que du procès.
27:08 Quelle pub d'enfer !
27:10 Trump a-t-il d'autres choix que d'exploiter politiquement
27:14 ses déboires judiciaires pour sa campagne ?
27:16 Pourrait-il mener une autre campagne électorale
27:20 auprès des électeurs républicains et plus tard des Américains ?
27:24 En réalité, pas du tout.
27:25 Il est obligé de faire de ses affaires judiciaires
27:29 le décor de sa campagne.
27:30 Ça va commencer très tôt,
27:32 parce que vous avez l'affaire géorgienne,
27:35 pour laquelle il a été pris en photo il y a 4 jours.
27:39 Il est accusé, après, dans les jours qui suivent
27:42 le scrutin de novembre 2020, d'avoir passé un coup de fil
27:45 au secrétaire d'Etat de l'Etat de Géorgie,
27:48 Brad Raffensperger, ce type.
27:50 "Trouve-moi 12 000 voix."
27:52 Il y a des preuves accablantes.
27:54 C'est contre Donald Trump.
27:56 C'est une affaire locale,
27:58 une affaire au niveau de l'Etat de Géorgie.
28:01 Le procès pourrait avoir lieu le 23 octobre,
28:03 dans quelques semaines.
28:05 -Pourquoi ça n'affaiblit pas
28:07 Donald Trump ?
28:08 -C'est la vraie question.
28:10 D'autres candidats auraient pu abandonner
28:13 en se disant qu'ils étaient ruinés politiquement.
28:16 Lui, cet acharnement judiciaire,
28:19 ça devient, en fait, son argument.
28:21 Parce qu'il y a tellement d'affaires,
28:23 ça devient presque grotesque,
28:25 que ça devient assez facile pour lui
28:28 de jouer du thème de l'acharnement judiciaire
28:31 par une clique de juges politisés,
28:33 les juges marxistes et les juges haineux,
28:36 qui sont instrumentalisés par les démocrates.
28:39 Tout ça devient l'épopée d'un martyr politique.
28:42 Et ça cimente son cambre,
28:44 et c'est un peu le paradoxe,
28:46 les Républicains, c'est le parti de l'ordre aux Etats-Unis,
28:50 contre la police et contre la justice.
28:52 On arrive à une espèce d'inversion totale des normes.
28:55 Non seulement toutes ces affaires
28:58 n'affaiblissent pas son aura politique,
29:00 mais au contraire, la renforce la justice, les prêtoirs.
29:04 Vous avez vu la campagne de Donald Trump.
29:07 Vous disiez, il est archi-favori.
29:09 Vous avez un site qui s'appelle 538,
29:11 qui compile tous les sondages jour après jour.
29:14 Vous allez voir, Donald Trump
29:16 écrase totalement la concurrence chez les Républicains.
29:20 Il est à 49 % dans les sondages.
29:22 De suivant, il est 35 points en dessous.
29:25 Trump a eu cette phrase au mois de juin,
29:27 avant de connaître toutes les dates de ses procès.
29:31 Il fait l'impasse sur les débats des Républicains.
29:34 Pourquoi autoriserais-je des gens à 1 ou 2 % à me poser des questions ?
29:38 - Il a refusé d'aller aux primaires.
29:41 - Le jour de la photo du fameux mugshot,
29:43 il est donné 10 points en hausse face à Joe Biden.
29:46 L'élection aurait eu lieu ce jour-là.
29:49 Il écrasait Joe Biden dans les scrutins.
29:51 - Il risque de le mettre en prison pour ne pas gagner la présidentielle.
29:56 - D'un, n'excluons pas la possibilité
29:58 qu'il soit acquitté dans l'affaire du capital.
30:02 Vous savez, la vérité, dans la justice américaine,
30:05 c'est un peu compliqué.
30:06 La vérité judiciaire américaine, c'est une affaire de grossoups.
30:11 Il pourrait être acquitté.
30:13 Imaginez le boulevard politique qu'il a derrière,
30:16 le martyr qui sortirait blanchi.
30:18 Il pourrait aussi se retrouver en prison.
30:21 C'est la magie de la vie politique américaine.
30:24 On peut être candidat à la présidence des Etats-Unis
30:27 depuis sa prison.
30:29 Pour être candidat à la Maison-Blanche,
30:31 il faut être né citoyen américain.
30:34 C'est ce qui avait barré la route à Arnold Schwarzenegger,
30:38 qui avait caressé cette possibilité.
30:40 Il faut avoir plus de 35 ans et avoir résidé 14 ans aux Etats-Unis.
30:45 En 1920, vous avez un détenu,
30:47 qui avait milité contre la conscription
30:49 pendant la Première Guerre mondiale,
30:52 qui s'était présenté.
30:54 Il avait fait 3,5 %.
30:55 Son slogan, c'était "Le condamné, numéro 9653,
30:59 c'est la magie de la vie politique américaine".
31:02 Il faut retenir,
31:03 ce que Mathieu nous a souvent dit à propos de Donald Trump,
31:07 c'est la structure de cette campagne,
31:09 où on exploite les affaires judiciaires.
31:12 Il dit clairement qu'aujourd'hui, c'est lui qui les attaque,
31:16 que les juges et les démocrates, mais demain, ce sera votre tour.
31:20 Si vous croyez que Joe Biden,
31:22 crooked Joe, il l'appelle,
31:24 si vous croyez que son élection est frauduleuse,
31:28 c'est vous, demain, qu'on inculpera, qu'on poursuivra.
31:32 Le thème de la campagne de Donald Trump,
31:34 c'est la liberté d'expression.
31:37 Aux Etats-Unis et nulle part ailleurs,
31:39 c'est une construction politique diaboliquement efficace.
31:43 -Merci pour votre analyse.
31:45 Question peut-être un peu bizarre,
31:48 mais quelle leçon peut-on tirer pour nous en France ?
31:51 Le regard qu'on peut porter sur toute cette histoire ?
31:55 -Que la justice peut être politisée.
31:58 Il n'y a pas de doute là-dessus.
32:00 Je ne réduis pas la justice aux Etats-Unis.
32:03 On s'entend bien, mais c'est un élément.
32:06 Surtout, il y a une colère dans nos sociétés,
32:09 une dynamique insurrectionnelle de plus en plus présente.
32:13 Celui qui est capable de capter cette colère,
32:16 une colère que l'on peut juger légitime,
32:18 a une capacité de transformer ça en projet politique.
32:22 -Je voudrais faire une autre remarque.
32:24 Pourquoi Trump réussit à monter dans tout ça ?
32:28 Il a devant lui Joe Biden,
32:30 qui, objectivement, se présente à nous
32:32 comme une momie néo-brésilienne.
32:35 Il a l'air d'un apparatchik isolé des dernières années.
32:38 Il n'a plus sa tête, sa raison. Il est scénile devant nous.
32:42 -Soutenu par les médias.
32:44 -C'est ça qui est fascinant.
32:46 Les médias font semblant qu'il n'est pas scénile.
32:49 Il a la difficulté à distinguer sa gauche de sa droite.
32:53 On se retrouve avec un type qui gouverne la plus grande puissance
32:57 au monde, qui ne la gouverne plus.
32:59 On se demande qui gouverne.
33:01 Devine-t-on, c'est conseillé, c'est puissant, l'État américain.
33:06 Mais on est devant une momie, une forme de pantin.
33:09 On fait semblant qu'il est encore aux affaires,
33:12 alors qu'il n'est plus à ses propres affaires.
33:16 -Mais c'est la bien pensance.
33:18 -Il n'y a pas de doute là-dessus.
33:20 -Retour en France.
33:22 Regardez ce sondage sur l'interdiction du port
33:25 de l'Abaïa à l'école.
33:26 82 % sont pour, 17 % sont contre.
33:29 On va rebondir sur cette information avec vous,
33:32 Marc Menand, puisqu'à quelques jours de la rentrée,
33:35 alors que l'Abaïa devrait être interdite,
33:38 on se penchera sur les propos de l'IFI,
33:41 qui veut porter l'affaire devant le Conseil d'Etat.
33:44 Manuel Bompard, coordinateur du parti,
33:47 dit que l'affaire est dangereuse et cruelle.
33:50 C'est une discrimination.
33:52 Comment peut-on tenir de tels propos sans,
33:55 c'est vous qui le dites, se ridiculiser ?
33:58 -Puisque ridicule, je vais prendre des arguments.
34:01 Je ne suis pas un dogmatique qui lance des anathèmes.
34:04 J'essaie de me ramifier à notre culture
34:07 et à ceux qui l'ont forgée.
34:09 On utilisera Voltaire, on utilisera Jaurès et Teternab.
34:12 Revenons maintenant sur ces propos.
34:15 C'est une décision dangereuse et cruelle.
34:18 Comment c'est dangereux et cruel de dire à une jeune fille
34:21 "Nous t'accueillons dans l'école de la République
34:25 "afin de te permettre de forger ton libre arbitre,
34:28 "de pouvoir demain raisonner en toute indépendance,
34:32 "sans la moindre pression,
34:34 "alors que dans les communautés où elle vit,
34:37 "ce sont des enfants de 4 ans, de 3 ans,
34:40 "qui se retrouvent aujourd'hui sous un voile ?"
34:43 Je voudrais qu'on m'explique.
34:45 La cruauté, c'est l'élève qui dit
34:48 "Je n'assiste pas au nom de ma conviction religieuse,
34:51 "je porte de la baïa, je n'assiste pas à un cours de sport,
34:55 "je ne voudrais même pas être en classe avec des garçons,
34:59 "et je ne veux surtout pas assister à certains cours
35:02 "de science naturelle au nom de mes convictions."
35:05 La discrimination, c'est extraordinaire.
35:08 C'est quoi, la discrimination ?
35:11 J'ai déjà cité hier, quand Saint-Louis impose la rouelle aux Juifs,
35:16 c'est une discrimination.
35:18 On prend des gens dans la population
35:21 et soudain, on les distingue.
35:23 Là, c'est pas du tout ça.
35:25 On n'a pas des jeunes filles devant la porte de l'école
35:28 en disant "Dis-donc, toi !"
35:30 Ce qui serait contraire à la loi.
35:32 Dans la laïcité, chez nous, n'apparaît nulle part
35:35 la nécessité de déclarer ses convictions religieuses.
35:39 "Dis-donc, toi, c'est quoi, ta religion ?"
35:41 "Moi, je suis musulmane."
35:43 On se moquerait d'elle.
35:45 Ça, ça serait de la discrimination.
35:47 Là, il y a quelqu'un à qui on demande
35:50 d'être dans une cohésion sociale,
35:52 d'être dans une unité, dans un désir d'apprentissage,
35:55 dans un désir de grandissement intellectuel.
35:59 Elle vient et dit "Mais moi, je ne suis pas des vôtres."
36:02 C'est bien elle qui se met en discrimination,
36:05 pas les autres.
36:06 Il y a eu quelques futés, quelques pervers,
36:09 qui disent "Oui, mais enfin, en quoi ?
36:12 "En quoi nous avons là une tenue
36:15 "marquant la religion musulmane ?"
36:17 D'abord, ce sont elles qui se revendiquent
36:20 en tant que musulmanes. On n'avait rien dit.
36:23 Mais ce qui est extraordinaire,
36:25 c'est que si ce vêtement ne représente pas une religion,
36:28 il représente quelle différence culturelle ?
36:32 C'est quoi ?
36:33 Ça signifie quoi, la baïa ? C'est vivre comment ?
36:36 Vous n'allez pas à l'école pour montrer comment vivre ailleurs.
36:39 Vous voyez l'aberration du système.
36:42 J'aimerais rappeler, par exemple,
36:45 le parcours d'une Somalienne
36:47 qui est arrivée, il y a quelques années, en Hollande.
36:51 Elle s'appelle Ayam Hirsi Ali.
36:55 Et que disait-elle ?
36:56 Elle avait tellement souffert d'être obligée de porter le voile.
37:00 Pour elle, arriver en Europe, c'était l'espoir.
37:03 C'était la possibilité, enfin, d'être un être humain,
37:07 de ne plus être dans la soumission aux hommes.
37:10 Elle dit quoi ?
37:11 On nous assigne.
37:13 C'est-à-dire qu'en permettant le communautarisme,
37:16 elle était en Hollande,
37:17 en n'ayant pas cette laïcité protectrice,
37:20 on nous assigne à obéir à la petite communauté
37:24 dans laquelle on est introduit de par notre présence,
37:28 parce que vous êtes somaliens
37:30 et vous êtes tout de suite placés à côté des autres.
37:33 Le système est un système de subordination aux hommes.
37:38 L'égalité ?
37:39 Ah, l'égalité !
37:40 Oui, mais pas pour nous.
37:42 Voilà ce qu'elle a dit.
37:44 Et elle a été obligée de fuir
37:45 parce que, comme elle était en apostasie,
37:49 elle a eu une fatwa,
37:50 et aujourd'hui, elle vit aux Etats-Unis.
37:53 Alors, voyons Voltaire.
37:55 Voltaire, c'était pas l'islam, c'était les flagellants.
37:58 Vous savez, ces groupuscules qui voulaient se distinguer
38:01 et qui portaient des tenues.
38:03 Alors, il dit, pourquoi se distinguer des autres ?
38:07 Cela, en soi, est une insulte.
38:11 Ah, ce sera un beau spectacle !
38:14 Que l'Europe sous le capuchon.
38:16 Cet habit est un uniforme de controversiste.
38:20 Il peut exciter une espèce de guerre civile dans les esprits.
38:26 Voilà, messieurs et mesdames, c'est quand même extraordinaire,
38:30 c'est un type d'extrême droite,
38:32 c'est le prince de la tolérance.
38:33 -Islamophobe. -Islamophobe.
38:36 Alors, bon.
38:37 Clémentine Autain, elle dit,
38:38 c'est contraire au principe fondateur de la laïcité.
38:42 Je l'ai dit hier.
38:43 Principe fondateur de la laïcité.
38:45 1795, l'article 5,
38:48 il n'y a aucune distinction dans la rue
38:51 avec des signes religieux.
38:52 Anatole France qui disait,
38:55 "Tout ce que nous demandons à la religion,
38:57 "c'est de s'enfermer dans un temple."
38:59 Aujourd'hui, qu'on nous dise des gens de l'EFI,
39:02 si on n'est pas d'accord avec le ministre de...
39:06 Monsieur Attal,
39:09 si on n'est pas d'accord avec lui,
39:11 c'est que l'on est d'extrême droite.
39:13 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, défendre ce qui a été
39:16 la vivacité d'un courant républicain
39:20 pour que, véritablement,
39:22 on soit les référents des droits de l'homme,
39:25 c'est devenir extrême droite.
39:27 Si c'est ça, je suis extrême, extrême droite,
39:31 et je ne veux surtout pas être de gauche,
39:33 comme ils le disent.
39:34 Cet été, je suis passé, à un moment donné,
39:36 sur la plage de Deauville.
39:38 Elle est belle, la plage de Deauville.
39:40 J'aime pas beaucoup le monde.
39:42 Sur la plage de Deauville,
39:43 il y avait, alors que tout le monde courait vers l'eau,
39:46 une jeune femme,
39:48 à quoi ? 25 ans, 30 ans ?
39:50 Elle était là, sous son habit noir,
39:52 calfeutrée sous le parasol,
39:56 pendant que les enfants de la famille,
39:58 et puis son petit copain, voire son mari,
40:01 j'ai pas demandé quel était l'état de maritale
40:04 de cette famille,
40:05 toujours est-il qu'ils étaient pratiquement nus,
40:08 en petits maillots, ils courotaient,
40:10 et elle, elle m'a regardé avec un air,
40:12 je sais pas si c'était pour dire "Ah ah ah",
40:15 pour me narguer, ou de dire "Bah oui, voilà,
40:17 je suis condamné à cela."
40:20 Donc, comment peut-on aujourd'hui
40:23 avoir cette insulte,
40:25 cette offense à l'esprit républicain,
40:27 à la laïcité,
40:29 en faisant appel au Conseil d'État ?
40:32 Je dirais qu'aujourd'hui, donc,
40:33 ce sont eux qui sont les fausses voyeurs
40:36 de ce que nous sommes,
40:37 et qui créent les conditions pour que demain,
40:39 nous ne soyons plus les exemples,
40:41 les référents en matière de liberté
40:44 et d'intelligence.
40:45 -C'est intéressant de souligner qu'il y a beaucoup de musulmans
40:49 qui ne se reconnaissent pas dans la récupération de l'FI.
40:52 C'est intéressant à souligner.
40:54 Et puis, je voulais juste dire que Jean-Richard Schottel
40:56 concite régulièrement,
40:57 l'ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel,
41:00 déclare dans le Figaro, à l'instant,
41:02 la loi de 2004 interdit la baïa,
41:06 et ceux qui en doutent sont les idiots utiles de l'islamisme.
41:10 Merci beaucoup, Marc Menand, pour votre regard.
41:13 Charlotte Dornelas, près de deux mois après sa disparition
41:17 du petit Émile, pour la première fois,
41:19 ses parents ont pris la parole aujourd'hui.
41:22 Ils ont fait, dans Famille chrétienne,
41:25 un média catholique.
41:26 Ce n'est pas le média le plus connu.
41:28 Tout le monde y réclamait.
41:30 Pourquoi le choix de ce média en particulier ?
41:34 -Le journaliste qui les a interviewés,
41:36 qui a été au Vernet, dans leur village,
41:38 pour les interviewer, a expliqué lui-même.
41:40 D'abord, ce sont les parents qui ont sollicité Famille chrétienne.
41:42 Ils ont appelé,
41:43 ils avaient des appels de tous les journalistes de France,
41:46 à peu près depuis deux mois, pour parler.
41:48 Ils ont expliqué que, depuis le début,
41:49 ils savaient qu'ils devraient prendre la parole.
41:51 La première raison qui les a poussés à le faire,
41:53 c'est pour remercier publiquement,
41:55 puisqu'ils ne pouvaient pas le faire individuellement,
41:57 tous les gens qui leur sont venus en aide,
41:58 que ce soit dans les battus, que ce soit par des petits mots,
42:01 par des messages, par des chaînes de prière,
42:03 puisque, très rapidement, ils avaient demandé à prier.
42:06 Il y a des chaînes de prière,
42:07 et ils le disent, qui se sont répondues dans le monde entier.
42:10 C'était la première raison pour laquelle ils voulaient répondre.
42:12 Ils expliquent pourquoi ils ont choisi Famille chrétienne.
42:16 Je les cite.
42:17 "Nous étions conscients que la plupart des journalistes
42:19 "ne sont pas en mesure de comprendre le monde catholique.
42:22 "Ils ne saisissent pas toujours le sens des mots.
42:25 "Tout peut être déformé, compris de travers,
42:27 "voire volontairement caricaturé.
42:29 "La désinformation et la haine existent.
42:31 "Cela s'est confirmé de manière stupéfiante
42:34 "après la disparition d'Émile."
42:36 Alors, il y a beaucoup de choses dans cette interview.
42:37 On va s'attarder un peu sur les différentes choses.
42:39 Mais un peu le fil rouge,
42:41 c'est une moitié de colère et de blessure,
42:44 précisément sur la manière dont ils ont été traités,
42:47 caricaturés, parfois dans la presse.
42:49 Il y a eu des mensonges, des contre-vérités,
42:51 des approximations, des suggestions
42:53 qui ont été faites de manière assez perverse à leur égard
42:56 dans la manière de raconter l'histoire.
42:58 Vous savez, en faisant le portrait de cette famille,
43:00 en expliquant qu'ils étaient catholiques...
43:01 Mais on ne se contente pas de dire catholiques.
43:03 À partir du moment où vous allez à la messe,
43:04 vous êtes intégristes en général.
43:06 Donc là, en l'occurrence, on expliquait
43:07 qu'ils étaient catholiques intégristes.
43:09 Pour les plus...
43:10 Pour les plus, on va dire...
43:12 Comment on dit ? Rigoureux.
43:14 Ils étaient catholiques traditionnalistes,
43:15 c'est-à-dire attachés à l'ancienne messe,
43:17 à la messe d'avant le concile.
43:19 Je ne vais pas rentrer dans les détails.
43:21 Et simplement, ils expliquent
43:23 à quel point le discours de certains journalistes
43:26 sur leurs opinions politiques et spirituelles...
43:29 Enfin, leurs convictions spirituelles ou politiques réelles
43:31 ou supposées, a tranché avec l'élan populaire
43:35 absolument unanime, que ce soit dans leur village ou ailleurs.
43:38 Encore une fois, ce fossé s'est illustré
43:40 dans leur vie plus personnelle.
43:42 Je peux me permettre de faire une petite parenthèse
43:44 en citant par exemple un titre de presse.
43:46 "Disparition d'Emile Auvergnet, deux points.
43:49 Sa famille dans une secte ? Point d'interrogation.
43:51 Disparition d'Emile, deux ans.
43:54 La famille du garçon intégriste ? Point d'interrogation.
43:57 Ce témoignage sans concession."
43:58 Oui, Marc Medand, c'est terrible.
44:01 "Les valeurs menacées de la civilisation chrétienne
44:05 et de l'identité française.
44:07 Lutter contre le totalitarisme islamiste."
44:09 Voilà, toutes sortes qu'on a vues dans plusieurs articles.
44:12 Pour certains, simple supputation,
44:14 la famille d'Emile vivait un peu comme dans une secte.
44:17 Tout cela après avoir perdu leur enfant de deux ans.
44:21 Et tout cela parce qu'ils sont chrétiens.
44:23 C'est ça, parce que la secte, on découvre que c'est l'Église catholique.
44:25 C'est ce qu'ils nous expliquent.
44:26 Donc si l'Église catholique est une secte,
44:28 il va falloir expliquer quand même.
44:29 Mais on voit dans la manière dont ils répondent
44:31 dans cette interview,
44:32 que ça va vraiment du détail quasiment insignifiant
44:35 à l'accusation à peine voilée
44:37 qui a pesé sur les parents et sur les grands-parents.
44:40 Et alors, ils prennent plusieurs exemples.
44:41 Je vais en citer quelques-uns pour qu'on comprenne bien
44:42 à quel point la perversité s'est nichée.
44:44 Imaginez ces parents qui sont encore, à l'heure où on parle,
44:46 en train de chercher leur petit garçon de deux ans et demi.
44:48 -En larmes. -Imaginez ces parents
44:51 qui lisent où leurs amis, où leur famille,
44:53 où leurs frères et sœurs, leurs neveux et nièces, peu importe.
44:56 Alors on explique, par exemple, la femme explique...
44:58 Par exemple, on a expliqué que mon mari,
45:00 donc le père du petit Emile,
45:02 allait faire les battues en pantalon de ville et en col roulé.
45:06 Détail, quand il est écrit dans un article qui vous signifie,
45:08 "Bon, regardez ça d'un peu loin."
45:10 C'est faux. D'abord, c'est factuellement faux.
45:13 Et en plus, ce qui est sous-entendu est absolument ignoble.
45:16 Donc là, personne n'a été dénicher les fake news,
45:18 je note au passage.
45:20 Ensuite, elle dit, "Oui, on a expliqué dans des articles
45:22 "qu'on s'était réfugiés dans une église
45:24 "pendant que d'autres faisaient les battues."
45:26 Elle dit, encore une fois, c'est faux.
45:28 Oui, nous avons appelé à la prière parce que c'est important pour nous,
45:30 mais l'action et la prière sont deux terrains
45:33 que nous avons investis à fond.
45:34 Donc, voyez ces exemples-là.
45:36 Ensuite, elle dit, "On a découvert tout à coup
45:38 "qu'il y avait plusieurs de mes frères et sœurs,
45:39 "puisque ça se passait dans la famille maternelle."
45:41 Elle dit, "Il y avait plusieurs frères et sœurs."
45:44 Certains ont sous-entendu qu'il y avait une réunion de famille cachée,
45:47 qu'on avait voulu cacher à la presse.
45:48 Alors, elle dit, "Ecoutez, cette maman, elle a 22 ans, 23 ans,
45:50 "elle est toute jeune."
45:52 Elle dit, "Ecoutez, en fait, la réunion de famille cachée,
45:54 "c'est tout simplement que mon fils était chez ses grands-parents
45:57 "et que la plupart de mes frères et sœurs,
45:58 "parce que c'est une famille nombreuse,
45:59 "vivent encore chez mes parents."
46:01 Voilà la réunion de famille cachée qui a été expliquée dans les médias.
46:04 Alors oui, ils expliquent, ils ont eu des engagements politiques,
46:07 ils ont des engagements politiques ancrés à droite,
46:10 ils sont catholiques,
46:12 ils sont attachés, en effet, à l'Église romaine
46:14 et attachés à l'ancienne messe.
46:15 Voilà, je note simplement pour les journalistes
46:17 que la fameuse ancienne messe,
46:19 où ils nous expliquent que ça fait deux des catholiques intégristes,
46:21 c'est la messe qu'écoutait Pompidou,
46:23 ou qu'entendait Pompidou ou de Gaulle.
46:25 Alors, certes, sous la monarchie, certes, pendant la Révolution,
46:28 certes, pendant des siècles et des siècles d'histoire de France,
46:31 mais de Gaulle entendait cette messe-là.
46:32 Il n'y a pas non plus mort d'homme.
46:34 Donc, en effet, ils sont attachés à ça,
46:37 ils ne le renient absolument pas,
46:38 ils expliquent leurs engagements associatifs
46:41 et précisent qu'il n'y a rien de honteux.
46:42 Donc, on relie en filigrane dans cette interview
46:45 la méchanceté coupable, franchement coupable,
46:48 d'une partie des journalistes,
46:50 sur le terrain de la vie privée, encore une fois,
46:52 de parents qui étaient encore en train de chercher leurs enfants.
46:55 Alors, de deux choses, l'une, à l'égard de ces journalistes
46:58 qui nous précisaient les engagements politiques,
47:00 encore une fois, réels ou supposés pour la plupart d'entre eux.
47:03 Il faut être clair, soit ces engagements,
47:05 soit le côté sectaire, etc.,
47:07 soit ils avaient des informations précises.
47:09 D'abord, ils ne sont pas enquêteurs, mais bon, passons.
47:11 Ils avaient des informations précises
47:12 et ces convictions-là avaient un poids dans la disparition d'Emile.
47:17 Alors, dans ces cas-là, il faut l'expliquer comme ça.
47:18 Soit c'est de la pure calomnie
47:21 et c'est monstrueux dans les circonstances,
47:23 en l'occurrence, de la disparition d'Emile.
47:26 Donc, on a des parents qui parlent tout simplement
47:28 de harcèlement médiatique
47:30 et qui viennent ici rétablir la vérité
47:31 alors qu'ils sont encore en train de chercher leurs enfants.
47:35 Je note à l'égard de mes chers confrères
47:36 qu'ils ont souvent la critique déontologique facile
47:40 avec tous les journalistes qui ne pensent pas comme eux,
47:41 mais là, en l'occurrence, on n'a entendu personne.
47:44 -Qu'est-ce qu'il faut retenir, Charlotte Dornelas,
47:46 de cette interview ?
47:47 -Au-delà de cette colère et de cette blessure,
47:49 de cette colère, on va dire, issue de cette blessure-là,
47:52 il y a quelque chose qui m'a beaucoup intéressée.
47:53 Vous savez, depuis l'Antiquité,
47:56 on donne, on distribue les vertus qu'on appelle cardinales,
47:59 c'est-à-dire humaines, la recherche du bien,
48:01 en prudence, justice, force et tempérance.
48:05 Ce sont les quatre vertus de base, on va dire,
48:07 qui font que l'homme cherche le bien.
48:08 Et à celles-ci, l'Église,
48:09 puisque c'est ça dont il est question beaucoup dans ce témoignage,
48:12 ajoute des vertus théologales.
48:14 Elle dit, en gros, il y a les vertus humaines
48:16 qui sont sur le terrain surnaturel,
48:19 compensées par trois vertus,
48:20 que sont la foi, l'espérance et la charité.
48:23 Les trois vertus qu'on retrouve sur la croix,
48:24 vous savez, de Camargue, avec l'encre, etc.
48:28 La foi, l'espérance et la charité.
48:30 Pourquoi est-ce que je m'attarde là-dessus ?
48:31 Parce que ces trois vertus-là
48:32 résument toute l'interview des parents.
48:34 Et on comprend dans cette interview,
48:36 franchement, j'encourage tout le monde à aller la lire,
48:38 parce qu'on comprend précisément,
48:39 contrairement aux accusations qui sont données,
48:41 que la vertu humaine et les vertus chrétiennes
48:44 ne s'opposent pas.
48:46 Il n'y a pas une opposition,
48:47 ce n'est pas parce qu'on demande la prière
48:48 qu'on ne va pas aller chercher le petit garçon dans les bois.
48:50 C'est simplement que c'est un autre terrain,
48:52 le terrain du surnaturel,
48:53 celui qui revient à Dieu quand on a la foi.
48:55 Alors la foi, c'est indiscutablement,
48:57 cette interview est un témoignage de foi.
48:59 Ils disent, oui, c'est vrai, nous avons la foi,
49:00 dans une certaine mesure, c'est un mystère,
49:02 nous vous demandons simplement de le comprendre.
49:04 Elle ne remplace pas l'humanité,
49:07 elle s'ajoute, on va dire, à cette recherche
49:10 de tous les parents du monde
49:11 qui se seraient retrouvés dans leur situation.
49:13 Ils expliquent ce que c'est que la demande de grâce,
49:15 ce que c'est que la demande d'un miracle
49:17 qui vient s'ajouter à l'espérance de parents.
49:19 Ensuite, il y a l'espérance, évidemment,
49:20 ils expliquent que c'est une raison de vivre.
49:22 La mère d'Emile, pardon, Marie,
49:25 elle cite Bernanos, elle dit, je me souviens de cette phrase,
49:27 "l'espérance est un désespoir surmonté".
49:29 Évidemment, tous les parents du monde craignent le pire
49:32 et en même temps espèrent et disent,
49:34 "notre espérance est que même dans le pire des cas,
49:37 l'espérance est de le retrouver au ciel".
49:39 Donc, vous voyez, encore une fois,
49:39 l'espérance ajoute à un espoir extrêmement humain
49:42 que partagerait tous les parents.
49:43 Et enfin, la charité, et là, c'est très beau,
49:45 parce qu'il y a la charité "positive"
49:48 dont ils sont le réceptacle.
49:49 Donc, tous ces gens qui sont venus les aider,
49:51 ils décrivent l'incroyable élan de solidarité
49:53 qu'il y a eu à leur égard.
49:55 Il y a la charité positive dont ils font preuve,
49:57 en prenant la parole aujourd'hui,
49:58 pour remercier ces personnes-là
50:00 dans une situation qui est encore extrêmement douloureuse pour eux.
50:03 Et il y a enfin une charité corrective,
50:05 que j'appellerais la charité fraternelle.
50:07 Parfois, on dit...
50:08 Vous savez, vouloir le bien des personnes,
50:09 c'est parfois leur dire ce qu'ils font de mal.
50:11 Et là, en l'occurrence, je vois aussi une charité
50:13 à l'égard des journalistes, quand ils leur disent,
50:15 "Vous ne pouvez pas décemment
50:17 continuer à vous comporter comme cela".
50:19 -Dernière question, Charlotte.
50:21 Comment expliquer donc cette décontraction
50:23 de certains journalistes à vouloir accuser
50:26 cette famille aussi éprouvée ?
50:27 Comment elle expliquer ?
50:28 -La maman répond dans cette interview.
50:30 Elle dit, c'est à se demander si le sort d'Émile les intéresse.
50:33 Je confirme que c'est vraiment à se demander
50:34 si le sort d'Émile les intéresse.
50:36 Et alors, il y a deux choses intéressantes.
50:37 Un, ils disent, "Nous avons l'impression
50:39 qu'au-delà de nous, c'est notre foi qui est ridiculisée."
50:42 Et c'est là où vraiment, ils prennent la parole en disant,
50:44 "Nous sommes fiers de cette foi.
50:45 Nous n'allons pas la renier
50:46 et nous n'allons pas nous excuser d'être catholiques."
50:48 C'est assez courageux, dans les circonstances, de le dire.
50:51 Et la deuxième chose, ils expliquent qu'en effet,
50:54 ils ont cherché un média capable de comprendre
50:56 ce qu'ils étaient réellement.
50:58 Et là, je reprends ce que vous disiez dans le sommaire.
51:00 Il y a un, quand vous avez, vous savez, des personnes impliquées,
51:03 des agresseurs impliqués,
51:04 que vous rappelez, par exemple, un casier judiciaire.
51:06 Certains vous accusent de rappeler un parcours délinquant.
51:11 En l'occurrence, être catholique, ce n'est pas un parcours délinquant.
51:13 Je le précise à toutes fins utiles.
51:15 Par ailleurs, dans certains drames,
51:17 quand vous vous attardez sur le profil de l'agresseur en disant,
51:20 "Il y a peut-être des choses politiquement à changer
51:22 pour que ces drames n'arrivent plus",
51:24 on vous accuse de récupération.
51:26 Alors j'aimerais poser la question, comment est-ce qu'on qualifie
51:29 l'attaque de parents d'un enfant encore disparu
51:32 en raison de leur conviction spirituelle ou politique ?
51:35 J'aimerais vraiment une réponse à cette question.
51:37 Rappelons que le journaliste a été en larmes ce soir,
51:45 après avoir interrogé cette famille.
51:47 Mathieu Bancoté, ce matin sur RTL,
51:50 Éric Dupond-Moretti s'est lâché en dénonçant l'extrême gauche,
51:54 voulant, je cite, "foutre en l'air la République".
51:56 Moment très important.
51:58 On le savait, en guerre contre l'extrême droite,
52:00 faut-il se surprendre de cette sortie virulente
52:02 contre l'autre extrême de notre vie politique ?
52:05 Je vais citer d'abord M. Dupond-Moretti
52:07 parce qu'il nous fournit des éléments de définition.
52:09 C'est assez rare qu'on en parle, des extrêmes.
52:11 On a fracassé des commissariats.
52:13 M. Mélenchon n'a pas condamné.
52:15 Et à force de dire que la police tue,
52:17 que les institutions ne valent rien,
52:19 ce sont des gens qui veulent foutre en l'air la République.
52:21 On a fracassé des commissariats des écoles.
52:23 20 lieux de justice ont été mis à terre.
52:25 À Esnières, un vigile a fait brûler vif.
52:28 - À Nières. - Pardonnez-moi.
52:30 À l'extrême gauche, on souffle sur les braises
52:32 en disant que tout est possible.
52:33 Alors oui, affranchissez-vous des lois communes
52:35 et faites ce qui vous passe par la tête.
52:37 Je n'ai toujours pas vu de condamnation
52:38 de l'extrême gauche sur cette question-là.
52:41 C'est très intéressant parce qu'on a une définition ici
52:43 de ce qui rend condamnable l'extrême gauche.
52:45 Premier élément, le consentement à la destruction.
52:48 Et on se souvient effectivement de la déclaration
52:50 de Jean-Luc Mélenchon qui dit,
52:51 s'il vous plaît, ne détruisez pas les écoles,
52:53 les gymnases et, je crois, les vidéothèques
52:55 ou quelque chose comme ça.
52:56 Le reste, ça peut aller.
52:57 Mais, non, consentement à la destruction.
52:59 Deuxième élément, les violences antipolicières.
53:02 Troisième élément, l'excitation des braises révolutionnaires,
53:05 la volonté de semer le chaos.
53:08 Et quatrièmement, la volonté de s'affranchir
53:11 des règles communes.
53:12 Alors, on parle souvent de l'extrémisme
53:14 dans nos sociétés.
53:15 Et là, on a à peu près de définitions intéressantes.
53:17 Qu'est-ce que l'extrémisme de gauche,
53:20 selon M. Dupont-Moretti?
53:21 C'est l'idée de chercher le chaos,
53:24 de chercher à exciter une pulsion révolutionnaire,
53:27 à renverser les institutions,
53:28 à légitimer la violence contre les policiers,
53:31 à légitimer le vandalisme.
53:33 Donc, qu'est-ce qui fait de l'extrême-gauche
53:35 une frange extrême, on le comprend en le lisant,
53:38 c'est cette dimension de la violence.
53:40 C'est cette volonté de faire tomber les institutions
53:43 par la violence.
53:44 C'est le refus du dialogue démocratique.
53:47 Et de ce point de vue, Éric Dupont-Moretti
53:49 nous propose donc une définition intéressante
53:51 de l'extrême à combattre.
53:53 - Nous savons par ailleurs qu'Éric Dupont-Moretti,
53:55 Mathieu, est engagé depuis longtemps
53:56 contre ce qu'il appelle l'extrême droite.
53:58 Est-ce qu'il la dénonce pour les mêmes raisons?
54:00 - Ah bien là, voilà le problème.
54:02 C'est quelle est la dernière manifestation connue,
54:04 massive de l'extrême droite, en guillemets,
54:06 qui a entraîné le fait de brûler des quartiers,
54:08 qui a entraîné des attaques régulières contre les policiers.
54:11 Je cherche ces manifestations nombreuses et régulières,
54:13 je ne les vois pas.
54:15 Donc, c'est peut-être pas la violence.
54:17 En fait, ce qu'on reproche à ce qu'ils appellent
54:18 l'extrême droite, c'est le contraire.
54:20 C'est la ruse du diable,
54:21 c'est de nous faire croire qu'ils n'existent pas.
54:22 Donc, qu'est-ce qu'on reproche à l'extrême droite?
54:24 Prenez l'exemple des gens de Marine Le Pen,
54:26 qui l'assimilait à l'extrême droite.
54:28 D'abord, ils sont cravatés.
54:30 Ils sont cravatés, c'est-à-dire qu'ils veulent passer
54:33 pour des bourgeois civilisés en société.
54:36 Ensuite, ils respectent les institutions parlementaires.
54:39 Ils veulent donc nous faire croire qu'ils sont démocrates.
54:42 Ils respectent le jeu du Parlement et proposent des amendements.
54:46 Ils veulent même nous faire croire que non seulement...
54:48 Donc, ils savent se présenter en société.
54:50 Ils savent qu'on se présente pas, je sais pas, en poncho
54:52 ou j'en sais rien à l'Assemblée nationale.
54:54 Deuxièmement, ils savent donc qu'il faut respecter la démocratie
54:58 et qu'on gagne le pouvoir par les élections et pas par la rue.
55:00 Et plus encore, ils respectent le jeu parlementaire.
55:04 Mais quand on s'intéresse...
55:05 Et plus encore, si on va plus loin,
55:06 on s'intéresse à Mme Bond, dont nous parlait hier Charlotte,
55:09 on leur reproche.
55:11 Ils font même semblant de s'intéresser aux classes moyennes.
55:13 Non, mais bande de salauds!
55:15 Ils font même semblant de s'intéresser aux classes moyennes
55:17 pour laisser croire qu'ils ont la considération
55:19 pour la population.
55:20 Or, nous savons, nous à gauche, que tout cela n'est qu'un masque,
55:24 tout cela n'est qu'apparence, tout cela est dissimulation.
55:27 Car justement, la grande ruse du diable, il faut le dire,
55:29 c'est de nous faire croire qu'il n'existe pas.
55:31 Il y a même un esprit nécrosé qui passe pour un sage de la République.
55:35 La politesse m'empêchera de le nommer,
55:36 qui nous dit la preuve qu'on est devant quelqu'un d'extrême droite,
55:39 c'est qu'il nous explique que l'extrême droite n'existe pas
55:41 ou n'existe plus.
55:42 Donc, la marque distinctive, on pourrait dire, de cette gauche,
55:46 c'est-à-dire ce qui caractérise l'extrême droite,
55:49 entre guillemets, aujourd'hui, ce sont ses mots,
55:50 ce ne sont pas les miens,
55:51 c'est qu'elle joue le jeu de la démocratie,
55:53 de la liberté, du débat parlementaire,
55:55 elle plaigne même pour le référendum.
55:57 Maintenant, ça, c'est aller très loin
55:58 dans le refus de la démocratie,
55:59 c'est en appeler au peuple formellement.
56:02 Alors moi, je regarde ça et je suis étonné,
56:03 j'aimerais, si j'avais M. Dupont-Moretti devant moi,
56:06 je serais curieux de savoir,
56:07 donc vous nous avez donné une définition convaincante
56:09 de ce qu'est l'extrême gauche, par la violence,
56:12 par la destruction, par l'appel au chaos,
56:13 par l'appel à la révolution,
56:15 mais ce que vous appelez l'extrême droite,
56:17 pour l'instant, elle ne se définit d'aucune manière
56:19 par cet appel à la violence, au chaos, à la révolution,
56:21 à l'attaque contre les policiers, à l'insurrection.
56:24 Dès lors, si ce que vous appelez l'extrême droite
56:26 n'est pas extrême par les moyens antidémocratiques,
56:28 par des moyens violents,
56:29 qu'est-ce qui la caractérise comme extrême droite?
56:31 S'il vous plaît, M. Dupont-Moretti, éclairez-moi,
56:33 vous avez été éclairant ce matin,
56:34 vous pourriez l'être ce soir.
56:36 - Je vais vous donner son portable.
56:38 - Vous l'avez?
56:40 - Je crois.
56:41 - Merci beaucoup à tous.
56:43 Demain, on va essayer de suivre cette histoire
56:45 de rendez-vous d'Emmanuel Macron,
56:47 exceptionnel avec tous les partis politiques,
56:49 préférendum, référendum, ça va être intéressant.
56:51 Simon Guélin, comment allez-vous, le beau gosse de la soirée?
56:54 - Je vais très bien, chère Christine,
56:55 je suis très heureux d'être là ce soir.
56:56 - Allez, c'est parti pour la Minute Info,
56:58 et on se retrouve demain et Pascal Praud dans un instant.
57:01 - 82 % des Français sont contre le port de la baïa à l'école.
57:07 C'est le résultat de notre dernier sondage CSA pour CNews.
57:10 17 % des Français sont pour, et selon la proximité politique,
57:14 95 % des sympathisants de droite sont contre
57:17 et 67 % des sympathisants de gauche.
57:20 Les parents du petit Émile, disparus dans le Haut-Vernay
57:23 en juillet dernier, se sont exprimés dans les colonnes
57:25 du magazine Familles chrétiennes.
57:27 Marie-École Aumbon dénonce un harcèlement médiatique
57:30 depuis la disparition de leur enfant de 2 ans et demi.
57:32 Ils ont aussi remercié toutes les personnes pour leur soutien
57:35 et espèrent un miracle de Dieu pour retrouver leur fils.
57:37 Et puis, une cérémonie en hommage à Evgeny Prigojine
57:40 s'est tenue aujourd'hui en privé à Saint-Pétersbourg, en Russie.
57:43 Sa société appelle ceux qui le souhaitent
57:45 à lui faire leur adieu dans un cimetière de la ville.
57:48 Le chef du groupe Wagner est mort mercredi dernier
57:50 dans un crash d'avion en Russie.
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