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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Estar TV, dans notre émission Bourse où les gérants viennent nous partager leurs convictions, leurs valeurs préférées du moment.
00:17 Aujourd'hui, c'est le responsable gestion chez Dauphine Asset Management, Guillaume Dipizio, qui nous a rejoint. Guillaume, bonjour.
00:26 Bonjour.
00:27 Et bien commençons, si vous voulez, par deux mots sur votre maison, Dauphine AM.
00:32 Eh bien, Dauphine est une société de gestion assez jeune, puisque j'ai rejoint Dauphine en 2017, et la société a été matriculée et agréée par l'AMF en 2017,
00:43 pour créer une société de gestion indépendante dont les valeurs sont axées sur une gestion dynamique de convictions et sur des thématiques actions, principalement.
00:55 Alors, parmi celles-ci, il y a trois valeurs qui vous plaisent et que vous avez gentiment acceptées, donc venez à nous partager.
01:01 La première, c'est une Medtech américaine, c'est Striker.
01:04 Oui, absolument.
01:05 Pourquoi Striker ?
01:06 Alors aujourd'hui, je vais principalement vous parler de leader et de leader américain, puisque c'est principalement sur ce type de société qu'on s'est positionnés dans les portefeuilles.
01:15 Striker, en fait, c'est un champion de la Medtech. Il est un petit peu partout. Il est dans les hôpitaux, en Europe, aux États-Unis.
01:21 Donc c'est quelqu'un d'hégémonique, que personne ne connaît. Pourtant, c'est une capitalisation qui fait 110 milliards de dollars et qui réalise un chiffre d'affaires de 20 milliards.
01:29 Donc c'est quand même relativement conséquent. En fait, c'est une société qui a été créée pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1941, sur tout ce qui était chirurgie orthopédique.
01:39 Donc ils ont fait des inventions. Ils ont, par exemple, créé une scie oscillante pour découper les plâtres sans forcément découper le bras qui va avec, qui était en dessous.
01:50 Et donc c'était dans le développement du médical que ça s'est passé. Et après, vraiment, la rupture de la société, c'était en 1977, avec l'arrivée d'un président qui restait 32 ans,
02:02 qui s'appelle John Brown. Et lui, il a tout révolutionné. C'est-à-dire qu'il a fait passer de l'équipement médical un peu basique à une société vraiment de haute technologie,
02:11 qui était orientée sur, notamment, la neurotechnologie et beaucoup d'innovations, beaucoup de brevets.
02:19 D'accord. Ils sont arrivés jusqu'au robot parce qu'on s'est arrêté en 1977, il y a eu 30 ans.
02:25 Non, en fait, ils ne sont pas spécialisés dans les robots. Il y a eu un virage qui était plutôt sur l'imagerie médicale.
02:31 Mais en gros, si je résume la société, c'est vraiment tout ce qui est leader dans tout ce qui est les traumatismes et la chirurgie réparatoire.
02:40 C'est-à-dire, si vous avez besoin de vous réparer la hanche, le poignet, le genou, etc., ou la colonne vertébrale, il est leader mondial sur ce sujet-là.
02:50 D'accord. Ça représente 40% du chiffre d'affaires. Le reste, c'est l'équipement de chirurgie médicale.
02:55 Alors, vous disiez la valeur du chiffre d'affaires. Je ne connais pas la rentabilité, mais 5 fois le CA, c'est bien valorisé, non ?
03:01 Pourquoi vous croyez encore au potentiel d'entreprise ?
03:04 Aujourd'hui, en fait, la croissance est de l'ordre de 10% par an. Et c'est assez pérenne. Il n'y a pas eu vraiment de variation pendant le Covid.
03:12 La marge est de l'ordre de 20%. Mais on pense que, véritablement, il y a un potentiel pour accélérer.
03:17 Parce que, justement, dans le domaine de la traumatologie, c'est-à-dire tous les accidents, ce phénomène où on est dans un allongement de la durée de vie,
03:28 on a de plus en plus de problèmes de dos, de hanches, etc.
03:32 Ça a goûté l'ombre de clients, ça, c'est sûr.
03:34 Malheureusement. Et dans cette veine-là, beaucoup de patients ont attendu, pendant le Covid et après le Covid, pour déclencher les opérations.
03:42 D'accord.
03:43 Et donc, justement, il y a une demande qui est énorme. Et donc, les carnets de courant se remplissent pour, justement, avoir un effet rattrapage
03:51 qui permettra de doubler la croissance dans ce segment.
03:53 D'accord. Deuxième valeur, c'est le géant mondial du Conseil, Accenture.
03:58 Accenture, oui. Donc ça, on ne la présente plus. C'est 200 milliards de capi. Là, la rentabilité est un peu plus forte.
04:03 C'est 64 milliards du chiffre d'affaires. Donc c'est un monstre. C'est 730 000 personnes embauchées dans le monde,
04:11 principalement aux États-Unis, grosso modo 50%, 30% en Europe. Donc c'est l'ancienne Arthur Andersen Consulting qui a changé de nom au début.
04:21 C'est le nom.
04:22 Donc là, ce qui nous intéresse dans ce modèle-là, c'est que d'une part, le titre présente un point d'entrée tout à fait intéressant,
04:29 puisqu'elle est décrochée d'à peu près 1 K, à peu près 25% depuis Noël 2021.
04:34 Alors qu'ils sont dus au marché. Il n'y a pas de raison particulière.
04:38 Il y a eu plein de raisons, puisque le marché a quand même largement couragé.
04:41 Oui, voilà, c'est vrai.
04:42 Le 22, il y a eu un brûlé des taux. Et comme c'est une valeur à connotation technologique, forcément, elle a pâti un peu plus à ce moment-là.
04:48 Mais aujourd'hui, elle a encore 25% en dessous de ses points hauts. Et donc c'est quand même une société qui fait à peu près
04:58 18% de croissance pérenne et 12% de marge. Et le driver de cette société-là, il nous semble que c'est l'intelligence artificielle.
05:06 Justement, l'IA ne risque pas d'être challengée, chahutée par l'IA ?
05:10 Oui, parce que l'IA, tout le monde s'est jeté dessus, comme les morts de faim avec la tech, les semi-conducteurs, les serveurs, etc.
05:17 Mais finalement, on peut se poser la question, comment elle va être intégrée dans les entreprises, dans tous les secteurs, un petit peu à tous les niveaux.
05:25 Et l'un des grands biais que vont exercer les boards dans les sociétés, c'est de faire appel à des cabinets de conseils
05:34 pour comprendre comment intégrer l'intelligence artificielle dans les différentes divisions,
05:39 voir comment, malheureusement, on peut substituer le capital humain à la machine et gagner des gains de productivité.
05:44 Parce que de toute façon, s'ils ne passent pas par l'IA, ils vont être dépassés par la concurrence. Donc c'est inéluctable.
05:49 Dans cette veine-là, Accenture a mis vraiment des moyens très très lourds, puisqu'ils sont en train de dépenser 3 milliards de dollars d'investissement
06:00 pour compter 80 000 personnes, rien que pour le développement de l'IA.
06:03 Pour accompagner les entreprises vers l'IA.
06:05 Donc là, le titre a commencé à rebondir et les résultats seront publiés dans deux jours, on verra. Mais ça pourrait être un nouveau driver.
06:11 Troisième et dernière valeur, on est toujours aux Etats-Unis, mais dans la transition énergétique avec Array.
06:19 Array, oui. Array, alors ça, c'est un plus petit acteur, mais c'est néanmoins un leader. Les deux premiers étaient très hégémoniques.
06:26 Donc là, on est dans la transition énergétique. C'est un sujet qui préoccupe tout le monde et la planète en premier lieu.
06:33 Donc l'idée d'Array, c'est de justement booster la productivité des panneaux solaires.
06:40 C'est-à-dire que pour l'instant, on plante des panneaux solaires dans le sol et puis on attend qu'ils fassent beau.
06:44 En l'occurrence, Array a une technologie qui est complètement différente, puisque là, c'est des pignons mobiles qui vont pouvoir,
06:51 avec un logiciel, déplacer et capter le maximum de rayons du soleil.
06:55 D'accord. Un peu comme les tournesols.
06:56 Exactement comme les tournesols. Et donc suivre le soleil et optimiser justement la captation d'énergie.
07:01 Donc ces pignons mobiles et l'installation et le logiciel, ça fait à peu près 10% du coût supplémentaire.
07:09 Mais finalement, la rentabilité et la fabrication, la génération d'énergie photovoltaïque est 25% au-dessus.
07:16 Ce qui permet aussi de produire de l'énergie quand on en a vraiment besoin. C'est-à-dire pas forcément à midi, mais plutôt le soir,
07:23 quand tout le monde rentre chez soi et qu'on réussit à capter les rayons du soleil. Et là, l'énergie est vendue 30% plus cher.
07:28 Donc c'est tout à fait intéressant comme profil.
07:30 D'accord. Au niveau de leurs tarifs, ça ne compense pas le fait, justement, qu'ils ont une période de gagnant en efficacité,
07:34 mais ne sont-ils pas plus chers que les systèmes traditionnels moins onéreux ?
07:38 Alors, ce qui est magique avec ce type de société, c'est que c'est aux États-Unis.
07:44 Et donc, ils ont des problèmes de rentabilité, puisque l'industrie photovoltaïque a été terrassée par l'envolée de l'inflation,
07:53 les coûts des chaînes d'approvisionnement, etc., tout ce qu'on a connu, tout ce qui a généré de l'inflation.
07:57 Donc ça a fait chuter drastiquement le niveau de marge et de bénéfice autour de 7%.
08:03 Et là, Array a non seulement réussi à passer de hausse de prix, réorganisé toute sa chaîne d'approvisionnement
08:12 et surtout relocaliser sur le sol américain et profiter du plan de relance sur l'IERA, l'Écologie Écologique Américaine,
08:20 et donc bénéficier à la fois de contrats extraordinaires et de subventions.
08:25 Donc là, ça a remis de la rentabilité. Et comme si ça ne suffisait pas, Array a acheté aussi une société espagnole en 2022
08:33 pour accroître son rayonnement international et donc être non seulement implantée en Europe via l'Espagne,
08:39 où il fait relativement beau, mais c'est une société qui est très exposée au Brésil.
08:44 Et donc le rayonnement d'Array va bientôt être international.
08:47 Parfait. Pour terminer, comment voyez-vous les manières plus globales,
08:52 donc l'évolution, les perspectives marchées sur le deuxième semestre et prochains mois ?
08:57 Oui, alors ça va être malheureusement un petit peu heurté, puisque après le Covid, tous les marchés avaient abondi.
09:04 Et puis après, en 2022, tous les marchés avaient fléchi. Donc ça a été un petit peu tous dans le même sens.
09:10 Nous, on a plutôt tendance à penser que c'est les États-Unis qui vont tirer leur épingle du jeu.
09:16 Beaucoup disent « c'est déjà joué ». Non, les États-Unis vont continuer à performer.
09:20 Pourquoi ? Parce que premièrement, il y a encore ces fameux points de relance.
09:24 Il y a toute une dynamique qui est à l'œuvre et qui est vraiment efficiente pour accroître et continuer à donner du travail aux Américains.
09:31 Deuxième point, l'inflation est largement sous les taux de directeur.
09:35 Donc la Fed a fait comprendre qu'elle allait arrêter d'augmenter ses hausses de taux.
09:41 Donc ça, c'est un soulagement, notamment pour les petites boîtes comme Arrêt, qui étaient un peu victimes de la distribution de crédits.
09:46 Ça donne visibilité.
09:47 Effectivement. Et donc ça redonne de la visibilité pour encore redonner du courage aux Américains.
09:52 Il y a les élections présidentielles qui arrivent en 2024.
09:55 Et donc là, les démocrates et les républicains vont faire des tas de promesses électorales qui vont redonner du...
10:00 Créer une espèce d'euphorie.
10:02 De l'euphorie, peut-être pas jusque là, mais en tout cas, ça va redonner un petit peu de confiance aux consommateurs américains au ménage.
10:08 Et ça va conforter les entreprises dans l'investissement.
10:11 OK. Yo, merci d'être venu nous partager ces trois valeurs.
10:15 Merci à tous de nous avoir suivis.
10:18 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec soit un autre gérant, soit un président de Société Côté qui viendra nous exposer sa stratégie et commenter ses résultats.
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