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00:00...
00:07Bonjour Sophie Binet.
00:08Bonjour.
00:09Laurent Wauquiez, patron des députés LR, a annoncé hier au 20h de TF1
00:13avoir obtenu du gouvernement qu'il renonce au gel des retraites,
00:16ce qui était prévu dans le budget initial du gouvernement.
00:18La première chose, c'est qu'il y aura bien une revalorisation des retraites
00:22dès le 1er janvier pour toutes les retraites.
00:25Elle sera à peu près de la moitié de l'inflation,
00:27mais elle concernera tous les retraités.
00:30La deuxième chose ensuite, c'est qu'au 1er juillet,
00:32il y aura une deuxième revalorisation,
00:34cette fois-ci pour les retraites les plus modestes,
00:37avec un objectif, c'est de les protéger intégralement de l'inflation,
00:41une sorte de bouclier anti-inflation,
00:43pour qu'il n'y ait pas de perte de pouvoir d'achat
00:46pour, on va dire, les retraites modestes de notre pays.
00:49Information confirmée ce matin par Laurent Saint-Martin, le ministre du budget.
00:52Vous leur dites merci.
00:54Effectivement, c'est une bonne nouvelle,
00:57mais la victoire n'est pas encore totale,
01:00parce que la moitié des retraités vont voir leur pension baisser,
01:02et pour l'autre moitié, c'est seulement en juillet
01:05que le montant de leur pension soit rétabli.
01:07Donc la conclusion, c'est que la mobilisation paye,
01:09et qu'il faut continuer.
01:11Il y a une pétition qui a été lancée par toutes les organisations de retraités,
01:13qui appelle à l'action le 3 décembre prochain.
01:16Il faut être nombreux et nombreuses
01:18pour avoir une revalorisation complète de la pension des retraités.
01:20C'est une mesure de justice évidente.
01:22Vous conservez votre mot d'ordre pour le 3 décembre ?
01:26Oui, tout à fait, encore plus.
01:28Ça confirme, ça conforte le mot d'ordre,
01:30puisqu'on voit que la mobilisation paye,
01:32il faut aller jusqu'au bout et faire en sorte
01:34qu'aucun retraité ne soit lésé.
01:36Vous savez, le but de cette mesure initiale
01:38du gel de la revalorisation des retraites,
01:42c'est qu'il faut faire des économies dans ce contexte économique,
01:45en contrepartie de cet effort
01:47qui est prévu en janvier et en juillet,
01:49des économies sur ce qu'on appelle
01:51la bureaucratie administrative,
01:53c'est le mot utilisé par Laurent Wauquiez,
01:55c'est-à-dire la suppression d'agences
01:58Vous dites, bon ben, allons-y.
02:00Écoutez, aujourd'hui, on a du mal à savoir
02:02à quoi sert le Haut-Commissariat au plan,
02:04alors qu'il y en aurait désespérément besoin
02:06au vu de la situation de l'industrie
02:08et des enjeux de planification environnementale.
02:10Présidé par François Bayron, on le rappelle.
02:12C'est ça, donc on se demande
02:14à quoi sert ce Haut-Commissariat au plan.
02:16Par contre, on a besoin d'une planification
02:18industrielle et environnementale.
02:20Sophie Binet, dans l'autre actus ce matin,
02:22c'est l'éducation nationale.
02:24Ça bouge, la ministre Angente revient
02:27sur les groupes de niveau que voulait
02:29Gabrielle Attal en 4e et 3e.
02:31Elle les maintient en 6e et 5e.
02:33Le brevet, lui, va devenir obligatoire
02:35pour entrer au lycée à partir de la session 2027,
02:37soit après la présidentielle.
02:39Ce n'était pas une priorité,
02:41ces groupes de niveau ?
02:43Elle a raison ?
02:45Oui, clairement.
02:47L'ensemble des organisations syndicales
02:49dénoncent ces groupes de niveau
02:51en disant que c'est contradictoire
02:53avec le principe du collège unique
02:55qui permet un mélange, une hétérogénéité
02:57des classes qui est très important pour ne pas stigmatiser
02:59les élèves et les faire progresser.
03:01Cette mesure est très critiquée, d'ailleurs.
03:03Elle se met en place de façon extrêmement aléatoire
03:05dans les établissements.
03:07Et puis, ça nécessite beaucoup de postes
03:09qui, aujourd'hui, ne sont pas au rendez-vous
03:11puisque pour 2025, le gouvernement annonce
03:134000 suppressions de postes d'enseignants.
03:15Et donc, dans le même temps, il nous dit
03:17qu'il va étendre la mise en oeuvre de cette réforme.
03:19Nous, nous demandons, avec qui ?
03:21Avec quels postes ?
03:23Pour lesquels il faudrait à peu près
03:25un millier de postes, dit la ministre.
03:27En quatrième et en troisième, ce ne sera pas
03:29le même volume d'heures
03:31qu'en sixième et cinquième.
03:33Ce sera une heure par semaine seulement.
03:35Donc, c'est une extension limitée.
03:37Est-ce que ça, au moins, vous en satisfaisez ?
03:39On sent que c'est limité d'un point de vue budgétaire
03:41parce que le généraliser
03:43tout en supprimant 4000 postes, c'était impossible.
03:45Mais là, ce que nous notons, c'est que déjà,
03:47ça va coûter 1000 postes alors qu'on en supprime 4000.
03:49Donc, il y aurait eu d'autres priorités.
03:51Et puis après, ce qui est étonnant
03:53dans ces annonces, c'est que ça se fait en dehors
03:55de toute concertation avec les organisations
03:57syndicales d'enseignants et d'enseignantes
03:59et les associations
04:01de parents d'élèves.
04:03Pas sur ces annonces qui sont découvertes
04:05par la communauté éducative dans la presse.
04:07C'est quand même problématique. Et on voit
04:09une ministre qui s'inscrit dans les pas directs
04:11de Gabriel Attal
04:13alors que le précédent gouvernement
04:15a été sanctionné quand même durement dans les urnes.
04:17Et là, on ressort des cadavres
04:19des poubelles avec ces réformes zombies
04:21qu'on essaye de remettre en place alors que
04:23normalement, elles devraient être abandonnées.
04:25Comme Auchan, Michelin, d'autres
04:27grandes entreprises sophibunaies françaises
04:29risquent d'annoncer dans les prochaines semaines
04:31les prochains mois des fermetures des plans de licenciement.
04:33Est-ce que vous l'aviez vu venir ?
04:35Oui, la CGT alerte
04:37depuis des mois. En mai,
04:39nous avions publié une liste des 130
04:41plans de licenciement en cours en France
04:43dans l'indifférence générale.
04:45Quand j'ai rencontré le Premier ministre
04:47avant son discours de politique générale,
04:49je lui ai remis notre liste qui était montée déjà à l'époque
04:51à 180 plans de licenciement.
04:53Maintenant, on est à
04:55quasiment 200. Et donc, oui,
04:57c'est une grave saignée industrielle qui est en cours.
04:59Il faut prendre des mesures d'urgence.
05:01La CGT exige un moratoire
05:03sur les licenciements.
05:05Le moratoire sur les licenciements, justement,
05:07on ne comprend pas bien comment vous voulez faire parce que
05:09déjà,
05:11est-ce qu'il doit
05:13se cantonner
05:15à certains secteurs ?
05:17Je pense à l'automobile, par exemple, où là, il va y avoir
05:19beaucoup de suppression d'emplois. Ou alors, c'est vraiment
05:21tous les licenciements. Comment vous voulez procéder ?
05:23Déjà, on essaie de comprendre.
05:25Un moratoire sur les licenciements, on sait faire
05:27ce qu'on a fait pendant le Covid,
05:29globalement, avec l'activité partielle
05:31qui a permis de mettre sous cloche.
05:33On n'a pas
05:35interdit aux entreprises
05:37de licencier. Sauf que, de fait, quand on avait
05:39le chômage partiel, on ne pouvait pas licencier.
05:41Et c'est ce que l'Allemagne a fait en 2008-2009.
05:43Elle a, de fait,
05:45généralisé l'activité partielle. Elle n'a pas fait
05:47de licenciements. Et donc, l'industrie
05:49allemande s'en est ressortie
05:51confortée par rapport à l'industrie française
05:53qui a vécu une violente saignée
05:55en 2008-2009.
05:57De l'ordre de 1 000 milliards d'euros pour la période Covid.
05:59Oui, sauf que là, on n'est pas du tout sur l'ampleur
06:01de la période Covid, où la période Covid, c'était l'ensemble
06:03de l'économie qui est sous cloche.
06:05Là, ce que nous demandons seulement, c'est
06:07pour les entreprises qui sont en
06:09difficulté, d'avoir du temps supplémentaire
06:11pour que les équipes
06:13syndicales, pour que les pouvoirs
06:15publics puissent travailler
06:17des projets pour maintenir l'activité
06:19sur le territoire, transformer l'entreprise
06:21s'il le faut, trouver des repreneurs
06:23et pouvoir maintenir l'activité industrielle.
06:25Donc, vous demandez de l'argent public à verser aux entreprises.
06:27Avec des conditions fortes,
06:29notamment la condition qu'il n'y ait pas de
06:31licenciements et la condition de
06:33chercher des repreneurs. Pourquoi est-ce que c'est
06:35indispensable de faire ça ? Parce que
06:37si on laisse faire ces licenciements, notre industrie
06:39ne s'en relèvera pas. Aujourd'hui,
06:41l'industrie française, c'est déjà une des dernières
06:43au plan européen. On est le pays dans lequel
06:45l'industrie est la plus faible au niveau européen.
06:47Si on laisse faire cette saignée-là,
06:49ça ne servira plus à rien de nous raconter
06:51qu'on va relocaliser l'industrie
06:53et réindustrialiser le pays. Mais là encore, vous connaissez
06:55le contexte économique, Sophie Binet.
06:57On parle de centaines de milliers d'emplois qui vont être
06:59supprimés. Ça va coûter combien
07:01aux finances publiques, ça ?
07:03Les licenciements, ça coûte cher. De faire des perfusions
07:05économiques pour les entreprises ? Les licenciements,
07:07ça coûte très cher à la puissance publique
07:09parce que derrière, c'est des personnes
07:11qui basculent sur les minimas sociaux.
07:13C'est des dépenses
07:15très importantes pour les collectivités. C'est aussi
07:17des dépenses de dépollution des sites.
07:19Par exemple, à ExxonMobil dans
07:21le 76 en Seine-Maritime, donc une
07:23raffinerie, la CGT a construit un
07:25projet alternatif qui coûte moins cher
07:27que le plan de licenciement et le plan de dépollution
07:29de l'entreprise. Sauf qu'aujourd'hui,
07:31personne ne veut examiner ce plan
07:33alternatif puisque Exxon
07:35préfère fermer son site plutôt que d'avoir
07:37un repreneur qui risquerait de lui faire concurrence.
07:39Voilà le problème aujourd'hui.
07:41On a besoin que les pouvoirs publics jouent leur rôle.
07:43Ou les syndicats, eux aussi,
07:45ont leur mot à dire.
07:47Un exemple dans l'Oise, la direction
07:49de Saverglas à Feuquières dans l'Oise,
07:51c'était une vergerie de luxe,
07:53propose une baisse de salaire de 7%,
07:55baisse repoussée par les syndicats
07:57dont la CGT. Il vaut mieux
07:59risquer de fermer une entreprise
08:01que baisser les salaires
08:03même si ça permettrait de sauvegarder l'activité.
08:05En fait, c'est le problème de la
08:07situation actuelle. C'est que
08:09au vu de ces licenciements,
08:11c'est tout le monde qui est affecté puisque
08:13dans les entreprises dans lesquelles il n'y a pas de licenciement,
08:15il y a un chantage à l'emploi qui est en train de se généraliser
08:17avec des augmentations de salaires
08:19qu'on refuse ou des accords de performance
08:21collectives, comme c'est le cas à Saverglas, qu'on essaye
08:23d'imposer. Le problème des accords de
08:25performance collective, et c'est pour ça que la
08:27CGT l'a refusé, c'est qu'il n'y a
08:29pas besoin de justifier l'effectivité
08:31de difficultés économiques,
08:33il n'y a pas besoin d'avoir une clause de meilleure fortune
08:35et il n'y a pas besoin d'avoir de clause miroir,
08:37c'est-à-dire, la moindre des choses, ça serait de dire
08:39on gèle ou on baisse les salaires
08:41et on baisse les dividendes, mais en l'occurrence
08:43ça n'est pas obligatoire. Donc le problème
08:45est là, le chantage à l'emploi,
08:47ça suffit, c'est notre travail qui crée
08:49les richesses, notre travail doit être rémunéré,
08:51les pouvoirs publics doivent agir
08:53pour empêcher cette saignée industrielle
08:55et ces licenciements qui tirent tout le monde vers le bas.
08:57Mais vous entendez quand même ce que disent les patrons
08:59notamment dans l'industrie, ils disent
09:01on ne fait pas assez
09:03contre la concurrence, il faut être
09:05beaucoup plus protectionniste, on le voit
09:07avec la Chine
09:09dans l'industrie automobile,
09:11la crainte maintenant, suite à l'élection de Donald Trump
09:13aux Etats-Unis, c'est davantage de protectionnisme
09:15des Américains, est-ce que nous
09:17il faut qu'on joue notre carte aussi, être
09:19protectionniste contre les protectionnistes ?
09:21Oui, la CGT demande depuis
09:23des années à relocaliser notre industrie,
09:25à avoir une vraie stratégie industrielle française
09:27et européenne pour imposer des normes
09:29sociales et environnementales aux frontières,
09:31ça c'est l'évidence.
09:33Mais aujourd'hui, les patrons
09:35sont responsables à 100%
09:37de ce qui se passe, puisque
09:39la situation de l'industrie, elle est liée
09:41aux fautes stratégiques patronales qui ont été
09:43commises. Juste sur la question de la stratégie industrielle,
09:45finalement, si on vous écoute bien,
09:47vous êtes à peu près en phase avec
09:49la ligne Donald Trump pour les Etats-Unis,
09:51c'est-à-dire qu'il faudrait transposer
09:53en France ce que Donald Trump propose
09:55dans son pays, sur le plan industriel, j'entends.
09:57Non, ce que nous pensons, c'est que
09:59il faut relocaliser notre
10:01industrie et sortir de la spécialisation
10:03productive mondiale, qui fait que
10:05les marchandises que nous utilisons font
10:07trois fois le tour de la planète avant d'arriver
10:09dans un magasin en face de nous. Ça n'a aucun
10:11sens environnemental et social
10:13et ça tire les droits des travailleuses et
10:15des travailleurs vers le bas, donc il faut
10:17avoir des circuits courts et une
10:19industrie relocalisée, voilà ce que nous disons.
10:21Un mot quand même sur l'argent public, puisqu'on l'a
10:23évoqué, vous demandez plus d'argent public pour les entreprises
10:25et avec des conditions,
10:27si on prend l'exemple de Michelin et
10:29de Auchan, Michel Barnier a indiqué
10:31qu'il allait demander des comptes à ces entreprises
10:33qui ont perçu de l'argent public,
10:35ça c'est une bonne chose, vous dites, allez-y,
10:37c'est bien. Oui, c'est la moindre des choses,
10:39maintenant il faut qu'il y ait des actes qui suivent, puisque
10:41Michelin, je le rappelle, c'est
10:43entre 2 et 3 milliards de
10:45bénéfices chaque année, plus d'un milliard
10:47distribués aux actionnaires, et dans
10:49le même temps, on fait un plan de licenciement extrêmement
10:51violent alors qu'il touche des aides publiques.
10:53Aujourd'hui, la responsabilité
10:55de ces licenciements, c'est la responsabilité des
10:57grands groupes qui ont fait des fautes stratégiques
10:59majeures. Cette faute stratégique, c'est
11:01la politique des marges, c'est que ces
11:03dernières années, leur objectif, ça a été
11:05de préserver leurs marges pour augmenter
11:07leurs profits, augmenter leurs dividendes.
11:09Je vais prendre un exemple. Dans le domaine
11:11du verre, Veralia, donc une grande
11:13entreprise qui produit du verre, notamment des bouteilles
11:15en verre, elle a augmenté jusqu'à 20%
11:17le prix de vente de ces bouteilles
11:19en verre, et le résultat, c'est quoi ?
11:21C'est que les producteurs de vin se tournent
11:23maintenant vers la Pologne pour aller embouteiller
11:25leur vin en Pologne et ensuite
11:27le réimporter en France pour le vendre
11:29aux consommateurs. La CGT a
11:31alerté sur cette politique de prix dangereuse
11:33dont bénéficient
11:35uniquement les actionnaires puisque Veralia,
11:37c'est aussi une augmentation des
11:39dividendes versés aux actionnaires. Et ça, cet
11:41exemple, vous pouvez le dupliquer. Michelin,
11:43pourquoi est-ce que Cholet est en difficulté ?
11:45Parce que les pneus sont trop chers, la CGT
11:47le dit depuis des années. Pourquoi est-ce que
11:49dans l'automobile...
11:51On n'a pas les moyens
11:53de les concurrencer ? Oui, Michelin,
11:55la concurrence, c'est Michelin qui l'organise
11:57lui-même puisqu'il a dupliqué tous ses
11:59sites de production au niveau international.
12:01Chaque usine a son doublon ou son
12:03triplon dans un autre pays du monde
12:05et Michelin met en concurrence ses propres
12:07sites. Donc la concurrence, c'est pas une concurrence
12:09extérieure, c'est une concurrence interne
12:11à Michelin, et Michelin restructure
12:13avant d'avoir des difficultés économiques
12:15pour pouvoir préserver ses marges
12:17et préserver les dividendes pour ses actionnaires.
12:19C'est scandaleux. Ça veut dire que ces groupes
12:21industriels doivent rembourser les aides
12:23publiques qu'ils ont perçues ? Ah oui,
12:25ça serait logique et ça serait la moindre
12:27des choses. Mais ce qu'il faut d'abord, c'est
12:29que l'État joue son rôle, puisque
12:31le scandale, c'est qu'Emmanuel Macron
12:33laisse la bride sur le cou aux multinationales
12:35qui font la pluie et le beau temps dans
12:37notre pays, alors que leur seul objectif
12:39c'est de prendre un maximum d'aides,
12:41de piller les brevets, les savoir-faire,
12:43d'assaurer nos entreprises, et puis de partir une fois
12:45qu'elles l'ont fait. Sophie Binet est avec nous
12:47jusqu'à 9h sur France Info, on laisse
12:49passer le fil info 8h45, Marine Sette.
12:51L'heure des explications a
12:53sonné pour l'ambassadeur d'Israël
12:55en France, Joshua Zarak, convoqué
12:57aujourd'hui au ministère des Affaires
12:59étrangères après l'incident diplomatique
13:01jeudi dernier à Jérusalem.
13:03Le ministre Jean-Noël Barreau avait
13:05renoncé à une visite d'un site de
13:07pèlerinage géré par la France, après avoir
13:09constaté la présence de policiers
13:11et d'Israéliens armés. Deux gendarmes français
13:13avaient également été brièvement arrêtés.
13:15Plusieurs nouveautés pour les collèges et les
13:17lycées annoncés ce matin, les groupes de niveaux
13:19reconduits en 6e et 5e,
13:21pas d'extension du dispositif en entier
13:23pour les 4e et les 3e,
13:25le brevet obligatoire pour passer en
13:27seconde et repousser à la rentrée de
13:292027. Cette mesure du gouvernement
13:31va dans le bon sens pour éviter que des élèves
13:33aillent vers l'échec, réagit ce matin
13:35la fédération des parents d'élèves, la PEP.
13:37Confusion autour de la perspective
13:39d'un cessez-le-feu au Liban, après le ministre
13:41israélien des affaires étrangères qui
13:43fait parier de progrès dans les négociations.
13:45Contradiction, aujourd'hui, de celui
13:47de la Défense, qui exclut une pause jusqu'à
13:49la capitulation, dit-il, du
13:51Hezbollah. Et puis, retour d'une figure du
13:53football sur un banc français, le
13:55Stade Rennais officialise l'arrivée de l'argentin
13:57Jorge Sampaoli au poste d'entraîneur.
13:59Lui et trois de ses adjoints s'engagent
14:01jusqu'en 2026.
14:03France Info.
14:07Le 8.30, France Info.
14:09Jérôme Chapuis, Salia Brachia.
14:11Et avec
14:13Sophie Binet, la patronne de la CGT,
14:15on parlait juste avant de la situation de l'industrie
14:17qui touche directement, j'allais dire,
14:19l'un de vos collègues, François Ombril, le président de la
14:21CFECGC, le syndicat des cadres, qui est lui
14:23aussi touché par un licenciement
14:25économique. C'est inédit
14:27qu'un responsable syndical soit lui-même
14:29touché. Vous avez eu l'occasion d'en parler avec lui ?
14:31Oui, tout à fait. On s'est battus ensemble pour sauver
14:33cette usine. Mais malheureusement, il y a
14:35beaucoup de licenciements de délégués
14:37syndicaux. Le délégué syndical de la CGT est
14:39également licencié. Cette situation
14:41atteste que derrière les chiffres, en fait,
14:43il y a des vies. Moi, ce que je veux rappeler,
14:45c'est qu'il n'y a pas pire violence sociale
14:47que le chômage. Le chômage,
14:49c'est une catastrophe pour les familles,
14:51c'est des vies brivées. Ça veut dire qu'on
14:53n'a plus d'utilité pour la suite.
14:55Et ce qui me choque énormément,
14:57c'est qu'on a aujourd'hui un gouvernement
14:59qui nous explique qu'il faut
15:01laisser faire les licenciements, accompagner
15:03les salariés, sous-entendu ne pas remettre en cause
15:05les licenciements. Et c'est ce même gouvernement
15:07et notamment ce même ministre de l'Industrie
15:09Marc Ferracci qui a
15:11plaidé pour un durcissement de l'assurance
15:13chômage et qui a expliqué que
15:15les chômeurs profitaient bien
15:17de leurs droits et qu'il y avait des profiteurs
15:19chez les chômeurs. On ne choisit jamais d'être
15:21au chômage. Il y a aujourd'hui 6 millions de personnes
15:23qui sont au chômage.
15:25C'est un scandale. Et
15:27aujourd'hui, le problème c'est que nous avons
15:29une négociation en cours sur l'assurance
15:31chômage dans laquelle le patronat veut
15:33encore une fois tirer les droits des
15:35chômeurs vers le bas, notamment des seniors
15:37qui sont les premiers à être dans les plans
15:39de licenciement. Justement, on en est où ? Parce que
15:41vous deviez vous mettre d'accord,
15:43vous négociez en ce moment avec le patronat
15:45dans le cadre de la réforme de l'assurance chômage
15:47sur l'emploi des seniors.
15:49Ça n'avait pas marché lors de la première négociation
15:51ce qui a fait que le gouvernement
15:53en place, le précédent,
15:55avait proposé cette réforme
15:57qui resserrait la vis pour
15:59les demandeurs d'emploi. Là, vous en êtes où ? Il va y avoir
16:01un accord ou pas ?
16:02Je l'espère. Il y a une séance conclusive
16:04jeudi. Ce que nous voulons, c'est
16:06avoir un vrai droit à retraite
16:08progressive pour les seniors activables
16:104 ans avant l'âge de départ en retraite
16:12avec un droit opposable. Et aujourd'hui,
16:14le patronat refuse ce droit opposable.
16:16Ça veut dire quoi un droit opposable ?
16:17Ça veut dire qu'il faut que le salarié puisse dire
16:19je souhaite avoir ma retraite progressive et que
16:21le patron ne puisse pas le refuser, comme c'est
16:23le cas aujourd'hui. La retraite progressive, ça existe
16:25mais c'est très peu utilisé parce que les
16:27patrons peuvent le refuser.
16:29Pour changer la donne, il faut que ça soit
16:31un droit opposable et puis il faut aussi
16:33l'obligation pour l'entreprise de neutraliser
16:35la perte de revenu et
16:37donc de garantir une cotisation
16:39temps plein et de neutraliser la décote
16:41et la proratisation qui affectent
16:43le niveau de revenu pendant
16:45la retraite progressive.
16:46Et là, pour le moment, le patronat dit non ?
16:48Pour le moment, il refuse de
16:50bouger. Ça devient
16:52problématique qu'on soit obligé
16:54de concentrer tous les enjeux dans la dernière
16:56séance de négociation. Ça fait un mois
16:58qu'on négocie, il faut que ça avance, il faut que ça
17:00débouche, surtout au vu du contexte
17:02de l'emploi et des licenciements en France.
17:04Aujourd'hui, pour les seniors, c'est la triple peine.
17:06C'est la réforme des retraites,
17:08un recul
17:10probable,
17:12je ne l'espère pas d'ailleurs, sur
17:14l'assurance chômage avec une baisse des droits
17:16au chômage pour les seniors
17:18et s'il n'y a pas de mesures de retraite progressive,
17:20c'est la catastrophe pour les seniors.
17:22Hier 11 novembre, le débat a tourné
17:24autour de la possibilité de supprimer
17:26un jour férié pour que les Français
17:28travaillent davantage, comme pour la Pentecôte,
17:30jour férié mais pas chômé.
17:32C'est une bonne idée selon
17:34Jean-François Copé, maire LR de Maux.
17:36Il y a
17:38mille manières de commémorer,
17:40pour autant ne pas travailler. Ou alors, ça veut dire
17:42que nous avons 65 millions de Français
17:44qui sont au pied des monuments aux morts le 11 novembre.
17:46Ça se saurait. Donc, en réalité,
17:48les commémorations,
17:50c'est une chose, le jour férié,
17:52c'en est un autre. Que nous conservions,
17:54pour des moments symboliques, le 14 juillet,
17:56tout ça, je peux l'entendre, mais en réalité,
17:58il me semble que le jour férié,
18:00c'est une manière de faire des économies
18:02dans un pays qui a besoin de dépenser beaucoup
18:04pour préserver notre modèle social,
18:06il faut effectivement travailler plus.
18:08Votre position, votre réaction, Sophie Binet ?
18:10Il y en a assez du travailler
18:12plus pour gagner moins, parce que là,
18:14ce qu'on nous demanderait, c'est de travailler
18:16une journée gratuitement. Et puis, par ailleurs,
18:18je suis très choquée d'entendre ces mots
18:20d'un responsable politique. Le 11 novembre,
18:22il ne vient pas de nulle part. Il vient pour rendre hommage
18:24aux millions de soldats qui sont morts
18:26dans ce conflit le plus sanglant,
18:28un des conflits les plus sanglants du XXe siècle.
18:30C'est un moment très important pour la paix.
18:32Et aujourd'hui, alors que les conflits
18:34meurtriers se multiplient sur la planète,
18:36c'est très important de garder
18:38cette journée du 11 novembre pour continuer
18:40à faire entendre ces voix pour la paix.
18:42Oui, sauf que quand on supprime le jour férié,
18:44déjà qu'on parle de moins en moins du 11 novembre,
18:46parce que les derniers survivants sont morts,
18:48si en plus on supprime le jour férié, ça sera fini.
18:50Et on voit bien qu'on a un monde
18:52qui s'emballe
18:54dans la spirale guerrière. C'est très inquiétant.
18:56Et donc, c'est important de garder
18:58ces moments forts pour
19:00relancer le débat, le combat pour la paix.
19:02Le débat relancé sur le
19:04« il faut travailler plus », ceux qui le disent,
19:06notamment Jean-François Copé, et puis
19:08certains membres du gouvernement, s'appuient sur
19:10des statistiques, Sophie Binet.
19:12Ceux de l'OCDE, on travaille moins en France
19:14que la moyenne européenne, 664 heures
19:16travaillées par habitant contre une moyenne
19:18européenne de 770 heures.
19:20Selon les données de l'OCDE,
19:22la durée hebdomadaire d'un salarié
19:24à temps complet est aussi plus courte
19:26dans l'hexagone qu'ailleurs.
19:28Oui, c'est parce qu'on ne prend pas en compte
19:30les salariés à temps partiel. Si on prend en compte
19:32les salariés à temps partiel, le temps
19:34de travail en France est à peu près à la moyenne
19:36de vieux. Là, c'était le temps complet, vous voyez bien la différence.
19:38Oui, mais je vois bien la différence, parce qu'en fait,
19:40le temps partiel, c'est des personnes qui sont
19:42en général qui souhaiteraient travailler à temps
19:44complet. En Allemagne, il y a
19:4630% des salariés qui sont, enfin, beaucoup
19:48plus qui sont à temps partiel, notamment
19:50les femmes qui sont enfermées dans des
19:52salaires de misère. Et donc, c'est ça
19:54qui fait la situation
19:56en Allemagne. En France, heureusement, il y a
19:58un peu moins de salariés à temps partiel. Et donc,
20:00au lieu de demander aux salariés à temps plein
20:02de travailler plus, ce qu'il faut,
20:04c'est permettre aux 6 millions de chômeurs
20:06et aux personnes qui sont sur des emplois
20:08à temps partiel, qui sont majoritairement
20:10des femmes, de travailler plus
20:12pour avoir un vrai salaire pour pouvoir vivre.
20:14Voilà l'enjeu.
20:15Sophie Binet, le budget va arriver
20:17demain au Sénat, après le vote
20:19attendu aujourd'hui à l'Assemblée.
20:21Également aujourd'hui, une réunion intersyndicale pour parler
20:23justement de la réaction à ce budget.
20:25Grève contre l'austérité prévue
20:27dans la fonction publique, grève illimitée
20:29pour sauver le fret à la SNCF, grève contre
20:31l'alourdissement de la taxe sur les billets d'avion
20:33dans les aéroports. Ça veut dire qu'il faut
20:35s'attendre à un hiver très dur
20:37sur le plan social ?
20:39Ça veut dire que les salariés s'organisent
20:41pour défendre leurs droits.
20:43C'est la volonté de la CGT. On voit que ça paye
20:45comme pour les retraités et donc
20:47il faut continuer parce qu'il n'est pas question
20:49que ce soit nous qui payions cette dette
20:51pour laquelle nous ne sommes pour rien.
20:53Les 1 000 milliards de dettes créées
20:55sous le septennat d'Emmanuel Macron l'ont été
20:57par sa politique de l'offre,
20:59sa politique en faveur des plus riches et des plus
21:01grandes entreprises.
21:02Mais ces grèves dans les transports seront ponctuelles ?
21:04La grève dans les transports
21:06commence de façon ponctuelle le 21 novembre
21:08et si les cheminots et les cheminottes ne sont pas
21:10entendus, ils ont déjà annoncé qu'ils remettraient
21:12le couvert le 11 décembre et puis après
21:14ils rediscuteront chaque jour
21:16ensemble, et c'est eux qui en décideront, pas moi d'ailleurs,
21:18des suites
21:20en fonction de s'ils et elles sont
21:22entendus. Il y en a assez qu'on piétine
21:24les droits des salariés en permanence. Voilà
21:26ce que ça veut dire ces mobilisations qui sont à l'ordre
21:28du jour. Sur les fonctionnaires, le gouvernement propose
21:30toujours d'aligner le régime
21:32d'indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires
21:34sur celui des salariés
21:36du privé. Rappel, aujourd'hui
21:38c'est un jour de carence pour les fonctionnaires,
21:40trois pour le privé.
21:42Est-ce que c'est juste ?
21:44C'est déjà injuste parce qu'aujourd'hui
21:46les fonctionnaires sont déjà moins bien traités
21:48que les salariés du privé, étant donné que
21:50dans le privé, pour une majorité des salariés
21:52du privé, ces jours de carence sont
21:54compensés par des accords de branche ou d'entreprise
21:56que nous avons réussi à gagner, alors que
21:58dans le public, le jour de carence s'applique à tout.
22:00C'est 70%, donc c'est assez inégal. Eh bien oui, sauf que dans le public
22:02c'est 100% des fonctionnaires qui ont un jour de
22:04carence. Et là, avec le projet du gouvernement,
22:06ça serait 100% des fonctionnaires qui auraient
22:08trois jours de carence et donc qui seraient nettement
22:10moins bien traités que dans le privé, sachant que
22:12les salaires sont beaucoup plus faibles
22:14dans la fonction publique que dans le privé.
22:16Mais là encore, ça part de chiffres. Les arrêts maladie
22:18dans le public sont plus importants que dans le privé.
22:2014,5 jours d'absence en moyenne
22:22par an contre 11,6.
22:24Là encore, comment vous l'expliquez ?
22:26Justement, en fait, ce qu'on
22:28aimerait bien, c'est pouvoir parler des causes de cette
22:30augmentation des arrêts maladie qui explose
22:32notamment dans la fonction publique hospitalière.
22:34Et nous, à la CGT, ça ne nous étonne absolument
22:36pas parce que dans la fonction publique
22:38hospitalière, les conditions de travail se sont considérablement
22:40dégradées. Et c'est là-dessus qu'il faut
22:42travailler, plutôt que de stigmatiser
22:44les fonctionnaires en faisant comme si ils et elles
22:46étaient des fainéants. Non, ça n'est pas vrai.
22:48Aujourd'hui, travailler dans la fonction publique,
22:50c'est plus
22:52dur dans beaucoup d'endroits que de travailler
22:54dans le privé. On va dire que les Français qui nous écoutent
22:56comprennent le secteur particulier
22:58de la santé. Mais il y a des exemples.
23:00Là, il va nous sembler un peu caricatural,
23:02mais il existe dans la fonction publique
23:04territoriale. C'est l'exemple de la mairie de Paris.
23:06Vous le connaissez. En moyenne, les agents étaient
23:08absents 40 jours en 2023,
23:10l'année dernière. Ça a coûté 250
23:12millions d'euros à la municipalité.
23:14Cet argent-là, il aurait pu être
23:16utilisé à autre chose.
23:18La mairie de Paris met en place une politique RH pour faire
23:20reculer ses arrêts, mais on ne va pas, au prétexte
23:22des arrêts dans la mairie de Paris, pénaliser
23:24les 5 millions de fonctionnaires. Il faut arrêter de se moquer
23:26du monde. – Non, mais l'idée, c'est est-ce qu'il y a des abus ?
23:28C'est ça, en fait, qu'on vous demande.
23:30– Comme partout, peut-être que ponctuellement, il y a des
23:32abus, mais marginalement. Moi, si vous connaissez
23:34des médecins qui prescrivent des arrêts
23:36de complaisance, il faut me les présenter. Il n'y en
23:38n'a pas. Quand on a un arrêt maladie,
23:40c'est qu'on est malade, point barre. Et donc,
23:42il faut régler les endroits
23:44où il y a une augmentation des arrêts maladie.
23:46C'est des signaux d'alerte, d'un point de vue managérial.
23:48Au lieu de pénaliser les salariés
23:50qui sont en arrêt, il faut s'interroger sur pourquoi
23:52ils sont en arrêt. Et là, au lieu
23:54de traiter le malade, on casse le thermomètre.
23:56C'est grave. – Sophie Minet, dans quelques
23:58jours, le 25 novembre, c'est le début des élections
24:00professionnelles pour les TPE,
24:02les très petites entreprises, les employés à domicile aussi.
24:04Et pour la première fois, l'union
24:06syndicale des Gilets jaunes
24:08sera représentée décision de justice
24:10contre l'avis notamment de la CGT.
24:12Vous craignez, vous, cette irruption
24:14dans l'avis syndical de ce nouveau
24:16venu ? – Écoutez,
24:18en fait, la grosse question,
24:20c'est quelle est cette
24:22organisation ? Elle se proclame, elle se dit
24:24union syndicale des Gilets jaunes, sauf
24:26qu'elle n'a rien à voir avec les Gilets jaunes
24:28puisqu'elle est issue d'un
24:30ancien collectif qui s'appelait le SCID
24:32qui est lui-même issu d'une scission
24:34avec la CFDT, donc qui existait
24:36bien longtemps avant les Gilets
24:38jaunes. Donc, ils ont vu
24:40qu'il y avait un créneau, ils se sont emparés de
24:42cette étiquette, de façon frauduleuse,
24:44parce que leur leader n'était pas impliqué
24:46dans la mobilisation des Gilets jaunes.
24:48– Mais la justice leur a donné raison ?
24:50– La justice ne s'est pas positionnée là-dessus.
24:52La justice s'est positionnée sur
24:54est-ce qu'au vu des critères de
24:56représentativité, ils ont droit de se représenter ?
24:58Il y a encore des recours qui
25:00sont à l'examen, aujourd'hui auprès de la Cour
25:02de cassation, et donc nous verrons dans les prochains
25:04jours. – Et vous vous opposerez à ce qu'il soit présent
25:06dans les autres branches
25:08professionnelles, si ça se présentait ?
25:10– Aujourd'hui, pour nous, l'enjeu, c'est de faire campagne
25:12pour ces élections dans les petites entreprises dont
25:14personne ne parle. C'est 5 millions de salariés
25:16qui sont appelés à voter, c'est 20% du salariat.
25:18On ne parle jamais des salariés
25:20dans les entreprises de moins de 11,
25:22alors que nous avons réalisé une
25:24enquête, la CGT, la semaine dernière,
25:26qui montre que ces salariés sont
25:28beaucoup moins bien payés que les salariés dans les
25:30grandes entreprises, qu'ils et elles travaillent
25:32plus le soir, le week-end
25:34et le dimanche, et donc c'est pour ça
25:36que nous faisons campagne pour ces élections.
25:38C'est pour gagner des droits
25:40pour les salariés des petites entreprises qui sont
25:42aujourd'hui discriminées, notamment en termes de salaire
25:44et de garantie collective. Nous voulons
25:46par exemple gagner dans toutes les branches des 13ème
25:48mois de salaire pour améliorer
25:50leur situation, parce qu'ils et elles n'ont
25:52pas d'accord dans leur entreprise, ils n'ont pas de syndicat,
25:54ils n'ont pas de CSE, et donc ils ont
25:56beaucoup moins de droits à l'action collective et à la
25:58représentation collective. – Sophie Binet
26:00était l'invité de France Info ce matin,
26:02merci d'avoir été avec nous, je vous laisse en compagnie de
26:04Salia Brachlia et Renaud Dely,
26:06les informer dans quelques minutes.