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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur SRTV, notre émission Bourse où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:17 Aujourd'hui en direct depuis les Yvelines, enfin en visio depuis les Yvelines, c'est Michel Hartière, le président d'Atem,
00:24 que nous avons déjà reçu au mois de juin, qui en vient aujourd'hui pour nous commenter les résultats semestriels qu'il vient de publier.
00:32 Alors bonjour Michel, tout d'abord.
00:33 Bonjour Stéphane.
00:35 Pour commencer, pour ceux qui ne vous ont pas vu la première fois sur SRTV, peut-être pouvez-vous nous rappeler, nous resituer l'activité d'Atem, s'il vous plaît ?
00:42 Bien sûr. Donc en quelques mots, Atem c'est un éditeur logiciel, donc dans un domaine B2B,
00:48 on développe des solutions logicielles qui permettent aux groupes de médias, aux chaînes de télévision, aux opérateurs de télévision payante,
00:57 aux plateformes de streaming de préparer, diffuser les contenus vers les différents écrans de leurs abonnés.
01:02 Donc on est dans l'industrie qui s'appelait avant la télévision et maintenant qui est plutôt le streaming.
01:07 Pour donner quelques chiffres, Atem c'est à peu près 580 collaborateurs dans le monde avec un chiffre d'affaires très international,
01:14 autour de 50% aux US, ensuite Europe, Asie, Amérique latine.
01:19 Dans cet effectif, il y a à peu près 50% de l'effectif d'Atem qui est de la R&D, toute la R&D est en France.
01:26 Et en chiffres, on a fait 90 millions d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière sur 2022.
01:34 En croissance, on est en croissance de 15% sur le H1, on est en croissance depuis des années sur ce rythme de croissance.
01:41 Et un point intéressant aussi, on est depuis quelques années dans une phase de transformation des business model
01:46 pour créer de plus en plus du revenu récurrent,
01:49 sujet sur lequel on va certainement revenir pour commenter les chiffres du H1.
01:54 Si on doit parler du marché en une minute, ce qui est intéressant dans notre marché, dans cette industrie du streaming de la télévision,
02:00 c'est que c'est un marché avec énormément d'innovations.
02:02 Il y a des changements dans les usages, la façon dont on consomme la vidéo,
02:06 on est passé de la télé traditionnelle linéaire vers beaucoup plus du streaming et de la vidéo à la demande.
02:13 Cette vidéo à la demande est de plus en plus financée par de la pub par rapport aux abonnements.
02:17 Il y a maintenant des chaînes linéaires aussi qui sont des chaînes complètement gratuites financées par la pub,
02:21 ce qu'on appelle les chaînes fast.
02:23 Il y a des changements technologiques, nos logiciels tournent de plus en plus dans des grands clouds publics.
02:29 Et puis, il y a encore des ruptures technologiques qui arrivent.
02:35 Apple a annoncé par exemple son masque de réalité augmentée, réalité virtuelle,
02:39 ce qui s'appelle le spatial computing chez Apple.
02:41 Tout ça, ça va donner, revigorer les possibilités qu'on peut faire avec la vidéo 3D.
02:49 Dans un marché avec tant d'innovations, c'est propice pour rebattre les cartes
02:54 et permettre à des boîtes innovantes comme Atem de se frayer un chemin et gagner des parts de marché.
03:00 Merci de nous avoir fait cette présentation et ce tour d'horizon pour des coulisses que nous ignorons
03:05 alors qu'on est rivés sur nos écrans à regarder les vidéos toute la journée.
03:10 Comme je le disais, vous avez publié vos semestriels, donc on est toujours en croissance,
03:14 plus 15% des chiffres d'affaires.
03:16 On a un résultat d'exploitation présenté en perte de 2,1 millions d'euros,
03:22 un résultat financier en perte de 900 000 euros.
03:28 Pouvez-vous nous commenter ces chiffres ?
03:30 Ces chiffres sont globalement en ligne avec les objectifs de la société.
03:36 Il faut rappeler qu'il y a une assez nette saisonnalité dans notre activité.
03:40 Le deuxième semestre est toujours nettement supérieur au premier,
03:43 en particulier le quatrième trimestre est généralement à peu près au double du premier trimestre de l'année.
03:50 Ce schéma ne connaîtra pas d'exception.
03:52 C'est pour nous habituel de ne pas être profitable au H1 et d'être profitable sur l'année complète.
03:57 Le résultat du premier semestre de cette année est un peu moins bon que le résultat de l'année dernière,
04:05 il est bien meilleur que le résultat d'il y a deux ans.
04:07 Dans les deux cas, on avait fini positif en croissance et dans les objectifs d'Ebitda donnés,
04:11 donc il n'y a pas d'inquiétude là-dessus.
04:12 Pour ce qui est du résultat financier, juste le deuxième point,
04:17 là c'est surtout un effet dollar, donc on est pas mal exposé au dollar,
04:22 parce qu'on a à peu près 75% de nos chiffres d'affaires en dollar.
04:27 Alors que c'est probablement plutôt 50% de notre base de coût,
04:31 donc il y a quand même une petite exposition naturelle.
04:33 Sur le H1 de cette année, ça a été une perte financière,
04:40 ça avait été un gain financier de plus d'un million l'année dernière,
04:43 c'est une petite perte financière sur le H1 de cette année.
04:46 Pour le H2, ça se présente plutôt mieux, puisque le dollar remonte,
04:50 donc on a des chances de refaire un gain financier sur le H2.
04:53 D'accord, il n'y a pas de couverture, ça ne se justifie pas d'avoir une couverture ?
04:57 On le regarde, c'est quelque chose qu'on...
05:00 Comme j'expliquais, entre 75% de chiffres et 50% de nos dépenses en dollar,
05:05 finalement on a une exposition, mais on a quand même aussi largement une protection naturelle,
05:09 donc l'exposition reste assez marginale, pourtant pour autant ça peut avoir un impact.
05:14 Donc oui, on est en train de regarder à le faire, ça n'est pas en place aujourd'hui.
05:18 Alors, on a compris effectivement que le second semestre est déterminant,
05:22 comment il est orienté, est-ce que vous avez des projets, des enjeux particuliers ?
05:28 Oui, comme je le disais, le dernier trimestre est toujours le plus gros trimestre de l'année,
05:32 donc on vient de rentrer dedans et l'activité est bouillonnante là.
05:38 On a plusieurs très gros contrats, donc comme j'expliquais,
05:41 depuis quelques années on évolue vers des revenus récurrents
05:47 pour donner justement de la visibilité, de la pérennité,
05:50 et bâtir la croissance sur un fort carnet de commandes.
05:54 Et donc on a justement en ce moment plusieurs de ces très gros contrats
06:00 sur trois à cinq ans qu'on essaye de conclure pour la fin de l'année,
06:06 dont une partie de revenus sera reconnue immédiatement pour des premières livraisons,
06:12 mais ensuite qui contribueront aussi à la constitution de revenus récurrents
06:19 pour des périodes de trois à cinq ans.
06:22 Quand le contrat est signé, vous ne le lissez pas, vous ne le mensualisez pas ?
06:26 Alors en fait, on a plusieurs types de contrats.
06:28 On a des contrats qui sont purement par abonnement,
06:31 donc là un contrat par abonnement,
06:33 on lisse complètement la reconnaissance de revenus sur la période.
06:37 D'autres types de contrats sont plutôt des engagements pluriannuels
06:41 de dépenses, d'achats de licences perpétuelles par nos clients.
06:45 Donc là ça reste du capex, ils achètent des licences perpétuelles,
06:48 ils ne louent pas des licences.
06:49 Et dans ces cas-là, généralement c'est bâti autour d'un premier projet.
06:53 Donc il y a un premier projet qui donne lieu à une livraison,
06:55 qui donne lieu à une reconnaissance de revenus,
06:57 ou un shot à la signature, et ensuite le reste,
07:00 qui peut être les trois quarts du contrat,
07:02 va être étalé sur une période de plusieurs années.
07:04 Donc voilà, on a comme je disais, un très beau pipeline
07:09 avec de tels types de projets assez gros,
07:14 et voilà, c'est ce qui nous rend confiants pour atteindre nos objectifs
07:19 de croissance et de restauration de la profitabilité,
07:25 et d'augmentation du MRR sur la fin de l'année.
07:29 Et juste par curiosité, il y a une explication,
07:30 fait que justement le pipeline se remplit plus en deuxième semestre qu'au premier ?
07:35 Je crois que c'est essentiellement un aspect budgétaire
07:40 chez la plupart de nos clients.
07:42 Le schéma se répète depuis des années,
07:46 ça fait dix ans qu'on voit que le T4 a toujours été notre plus gros trimestre,
07:52 mais je n'ai pas vraiment de bien meilleure explication
07:56 qu'un peu la saison des fêtes,
07:58 et surtout le côté budgétaire pour beaucoup de nos clients.
08:05 Vous le savez, en tout cas vous n'êtes pas surpris,
08:06 c'est pas comme la saison des chocolatiers ou des fleuristes
08:09 qui font leur chiffre d'affaires à main précise,
08:11 parce qu'on en connaît la raison.
08:13 Alors vos clients, vous les avez rencontrés mi-septembre,
08:16 en tout cas j'espère, à l'International Broadcasting Convention à Amsterdam,
08:20 qui est un peu la grande messe de votre secteur.
08:22 Comment s'est déroulé ce salon ?
08:24 Il s'est très bien déroulé,
08:26 oui pour nous il y a deux grands messes dans l'année,
08:28 une en avril à Las Vegas,
08:30 une en septembre à Amsterdam.
08:34 Donc c'est le moment où on fait le point
08:36 et on rencontre effectivement toute notre base de clients pratiquement.
08:40 Alors ce qu'on a pu voir à IBC pour le salon de septembre,
08:45 ce qui est intéressant c'est que l'industrie va mieux,
08:50 on le mesure à la fréquentation globale du salon qui était en nette hausse,
08:53 il y avait 43 000 visiteurs à IBC-Satana,
08:56 il y avait 37 000 l'année dernière,
08:57 mais on n'est pas revenu au niveau de 2019.
08:59 Niveau de 2019 c'est de mémoire 55 000 visiteurs, quelque chose comme ça.
09:04 Donc en croissance par rapport à 2022,
09:07 mais toujours pas revenu auprès Covid.
09:10 Pour ce qui est d'Atem, pour nous on expose sous les compteurs,
09:13 on a beaucoup, si je compare à 2019,
09:18 on a fait beaucoup de croissance depuis,
09:20 on a fait l'acquisition d'Anevia,
09:22 on a des nouvelles solutions à proposer,
09:24 on a une solution complète pour le streaming,
09:26 on lance des innovations et en trafic sur le stand d'Atem,
09:33 là où la fréquentation du salon n'a pas atteint 2019,
09:37 pour nous c'est 40% de plus que 2019.
09:41 Et ce qui est intéressant,
09:42 ce que c'est intuitivement, j'en étais pas certain sur place,
09:46 c'est que la statistique se confirme pour les quatre régions,
09:49 c'est-à-dire que ce soit US, Amérique latine, Europe ou Asie,
09:53 les quatre régions sont en croissance en termes de visiteurs chez Atem,
09:57 du moins par rapport à 2019,
09:58 donc on est vraiment dans une bonne dynamique
10:01 et évidemment ça présage de bonnes choses
10:04 pour le potentiel d'activité des prochains mois.
10:08 Vous avez rencontré de nouveaux clients,
10:10 vous signez sur ce genre de salon ou c'est une prise de contact ?
10:13 On signe pas formellement,
10:15 mais dans certains cas, pratiquement on se serre la main,
10:19 donc en tout cas les discussions avancent,
10:22 elles font une avancée significative pour certaines.
10:25 En tout cas vous entendre, le stand d'Atem était attractif,
10:29 donc c'est le principal.
10:30 Un petit point sur la situation trésorerie, endettement ?
10:35 Oui, on vient de publier nos comptes au 30 juin,
10:39 donc au 30 juin on a pas mal restauré notre position de cash,
10:43 on est remonté d'une position assez basse de trésorerie,
10:46 on était à 3 millions d'euros à la fin de l'année dernière,
10:48 on est passé à peu près à 10 millions d'euros,
10:52 donc il y a plusieurs raisons,
10:54 il y a une raison bancaire, donc nos banques nous suivent,
10:57 on a contracté un moyen terme de 5 millions d'euros additionnels,
11:01 lui-même d'ailleurs compensé par le remboursement d'un prêt financier
11:07 qui était plus court terme d'un concours de 3 millions,
11:10 mais en tout cas le solde est positif,
11:12 et aussi surtout sur le côté supply chain,
11:16 il y a vraiment les conditions de marché s'améliorent,
11:19 donc on peut déstocker,
11:21 on avait été obligé de beaucoup stocker,
11:23 soit des produits Atem, les Kyrions,
11:25 soit des serveurs de nos partenaires Dell ou HP
11:28 à la fin de l'année dernière,
11:29 enfin toute l'année dernière pour être prêt à pouvoir livrer nos clients,
11:33 aujourd'hui clairement les délais se sont nettement raccourcis,
11:36 on est sur des délais standard de 2 à 4 semaines
11:40 pour se faire livrer des serveurs,
11:41 donc on peut déstocker,
11:43 et ce déstockage a permis de faire remonter pas mal la trésorerie au H1
11:47 et devrait à nouveau contribuer positivement à améliorer le trésorerie au H2.
11:52 D'accord, il n'y a plus nécessité du stock tampon à la sortie du Covid,
11:55 on est sécurisé le Covid.
11:57 On commence à en sortir.
11:58 Alors du coup sur la dette,
12:01 la dette nette totale au 30 juin est d'à peu près 16 millions d'euros,
12:06 ça peut sembler un peu beaucoup,
12:09 il faut voir là-dedans quand même, il y en a la moitié,
12:11 8 millions d'euros c'est de la mobilisation de CIR,
12:13 Atem heureusement ou malheureusement est passé du statut de PME au statut d'ETI,
12:19 donc le CIR ne nous est plus remboursé,
12:22 et donc on doit, en tout cas pas avant 3 ans,
12:25 donc on doit le mobiliser,
12:26 et donc cette mobilisation c'est 8 millions d'euros sur le total de la dette nette de 16.
12:32 D'accord, alors côté bourse,
12:34 le titre étant repli d'environ 23% depuis le début de l'année,
12:37 avez-vous un message pour les actionnaires et investisseurs qui nous regardent et qui nous écoutent ?
12:44 Oui, un peu toujours le même message,
12:46 mais donc notre guidance,
12:50 nos objectifs financiers n'ont pas changé,
12:52 on les a communiqués au marché début 2021,
12:55 c'est toujours les mêmes,
12:57 on s'est donné un objectif de 3 ans d'investissement,
13:00 2021-2023,
13:02 pendant lesquels au prix de brider un peu la croissance et de brider un peu la profitabilité,
13:08 on allait construire plus de revenus récurrents,
13:10 donc c'est ce qui est en cours,
13:14 même si sur le H1 le MRR a été assez flat,
13:17 les beaux contrats dont je vous parlais qui vont se signer au H2
13:22 vont permettre d'atteindre l'objectif de croissance du revenu récurrent sur l'année complète,
13:27 et puis le deuxième volet de la guidance de 2021,
13:32 c'est 3 ans d'investissement pour la croissance du MRR,
13:35 et à partir de 2024, on verra une hausse progressive de la profitabilité,
13:40 jusqu'à maintenant,
13:41 on est franchement plutôt bien dans les clous,
13:44 par rapport à tout ce qu'on s'était donné comme objectif début 2021,
13:48 donc on croit pouvoir délivrer ce qu'on a annoncé à partir de 2024,
13:53 en termes d'augmentation de profitabilité,
13:56 donc il y a un dicton en bourse qui dit qu'il faut investir au son du canon,
14:02 en tout cas ce qui est sûr c'est que les believers perdent moins cher que les suiveurs,
14:07 et c'est peut-être un bon moment pour y aller sur la thème.
14:11 Ça me semblait utile de répéter ce message,
14:14 surtout qu'il est plutôt rassurant et positif, merci Michel.
14:17 Prochain rendez-vous, vous publiez le trimestre ?
14:21 Oui, on publie le T3, et de mémoire c'est le 8 ou 9 novembre.
14:25 D'accord, très bien, on vous en parler sur Investisseur TV.
14:29 Merci à tous de nous avoir suivis,
14:31 je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV,
14:34 avec un nouveau président de Société Côté.
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