Les projets constitutionnels d'E.Macron, polémique sur S.Chikirou au sein de LFI et la sécurité sur internet ... Les informés de franceinfo du mercredi 4 octobre 2023

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Autour de Jean-François Achilli et de Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du mercredi 4 octobre.
Transcript
00:00 ...
00:04 -20h, 21h, France Info, Les Informés.
00:07 Jean-François Ackilly, Bérangère Bonte.
00:10 -Bonsoir à tous. Bienvenue dans Les Informés,
00:13 jusqu'à 21h à la radio et à la télé sur le canal 27.
00:16 Bonsoir, Jean-François. -Bonsoir, Bérangère.
00:18 -Ceux qui attendaient une grande révolution
00:21 pour la Constitution seront déçus.
00:23 Emmanuel Macron annonce qu'il veut élargir le champ du référendum,
00:27 assouplir le référendum d'initiative,
00:29 le constitutionnaliste Jean-Philippe Dorosier est avec nous.
00:32 -Des turbulences à la France insoumise
00:35 avec une enquête de la justice sur la députée LFI de Paris,
00:38 Sophia Chikirou, soupçonnée d'avoir surfacturé
00:41 certaines prestations lors de la campagne
00:43 de Jean-Luc Mélenchon en 2017.
00:45 Sophia Chikirou, dont la personnalité
00:47 et les méthodes de gestion sont, vous le verrez,
00:50 contestées dans les rangs.
00:52 -Et puis, anonyma ou pseudonyma,
00:54 le texte pour réguler et sécuriser Internet
00:57 est arrivé à l'Assemblée.
00:59 Il suscite beaucoup de débats,
01:00 notamment sur la façon de lutter
01:02 contre le cyberharcèlement.
01:04 On en parle avec nos informés.
01:06 Victoria Coussa, du service politique de France Info,
01:09 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne d'Ouest France,
01:13 et Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur d'Atlantico.
01:17 Bonsoir à vous.
01:18 -Et biensoir.
01:19 -D'abord, cet anniversaire, ce 4 octobre,
01:22 marque les 65 ans de la Constitution,
01:24 de cinq ans,
01:25 de 68, certains veulent la réviser,
01:27 d'autres, mieux l'appliquer.
01:29 Je salue notre expert,
01:31 le constitutionnaliste Jean-Philippe Derozier.
01:33 Plutôt dans quelle catégorie ?
01:35 Révision, meilleure application ?
01:38 -Plutôt meilleure application
01:39 et peut-être cure de jouvence,
01:41 mais pas le grand soir, pas le chamboulement constitutionnel.
01:45 -Emmanuel Macron n'est pas dans ce cas-là non plus,
01:48 pas de grand chamboule-tout,
01:50 mais il veut élargir le champ du référendum
01:53 et assouplir celui à l'initiative des citoyens.
01:56 Ecoutez.
01:57 -La souveraineté populaire peut s'exprimer directement
02:00 à l'issue d'un référendum d'initiative partagée.
02:03 Cette procédure utile est aujourd'hui excessivement contrainte.
02:07 Sa mise en oeuvre doit être plus simple
02:09 et les seuils permettant son usage,
02:11 comme peut-être ses procédures, devraient être revus.
02:14 Son champ devrait être élargi pour s'identifier
02:17 à celui du référendum d'initiative présidentielle
02:19 du même article 11.
02:21 -Si on entre un peu plus dans le détail,
02:23 qu'est-ce qu'il propose ?
02:24 -Ce que propose Emmanuel Macron, je vais essayer d'être clair,
02:28 c'est une simplification du recours au RIP,
02:32 le référendum d'initiative partagée,
02:34 créé à la faveur de la révision constitutionnelle
02:37 voulue par Nicolas Sarkozy en 2008.
02:40 Vous savez, à l'époque, il s'agissait de moderniser
02:43 les institutions. Cela avait donné à l'époque
02:45 la limitation de l'usage du 49-3
02:48 et ce référendum d'initiative partagée,
02:51 deux dispositifs, 15 ans plus tard,
02:53 qui reviennent au goût du jour.
02:55 Le RIP est soumis à des conditions si restrictives
02:58 qu'on ne peut pas le mettre en oeuvre,
03:00 il faut le dire.
03:01 Ca n'a pas marché pour l'aéroport de Paris,
03:04 pour la réforme des retraites.
03:06 Il ne peut être organisé qu'à l'initiative
03:08 d'un cinquième des parlementaires,
03:10 soutenu par un dixième des électeurs.
03:12 Ca fait 185 parlementaires et près de 5 millions de Français.
03:16 Ca fait beaucoup trop de monde, mais attention,
03:18 le chef de l'Etat ne veut pas aller non plus trop loin
03:21 dans l'occlage du RIP.
03:23 On va le voir avec notre invité, notre expert.
03:25 J'espère, Jean-Philippe de Rosier,
03:27 que vous validez ce qui vient d'être expliqué.
03:30 - Absolument. 20 sur 20.
03:32 - Je suis content.
03:33 - Merci pour ça. La tâche est rude pour vous.
03:36 On se demandait, est-ce que ça passionne le grand public,
03:39 la Constitution, honnêtement ?
03:41 - Pas suffisamment.
03:42 Pas suffisamment.
03:44 Avant le discours du président de la République,
03:46 il y avait le discours du président du Conseil constitutionnel,
03:50 qui a dit que nous, Français,
03:52 nous n'avons pas un rapport aussi intime à la Constitution
03:55 que les citoyens d'autres pays.
03:57 En Allemagne, en Italie, ou les Etats-Unis,
03:59 les citoyens sont très attachés à leur Constitution.
04:02 Cet attachement se traduit par une vigilance constitutionnelle.
04:06 Ils la connaissent, ils se l'approprient,
04:08 et ils sont attentifs à ce que chacun,
04:11 les citoyens et les pouvoirs publics,
04:13 respectent la Constitution, ce qui n'est pas tant le cas en France.
04:16 Je ne dis pas qu'elle est violée tous les jours,
04:19 mais s'il y avait davantage d'appropriation
04:22 par les citoyens qui pourraient se familiariser avec elle
04:25 dès le plus jeune âge, eh bien, cela favoriserait
04:28 le respect par la classe politique,
04:31 par les institutions, de l'agir constitutionnel.
04:34 - Ce qui intéresse les Français, c'est l'idée d'un référendum,
04:37 qu'on puisse s'adresser à eux.
04:39 C'est-à-dire qu'il séduit les électeurs ?
04:42 - Oui, sans doute.
04:43 Le fait qu'on puisse leur permettre de s'exprimer,
04:46 c'est une bonne chose.
04:47 Mais oui, c'est pas le cas. Pourtant, le référendum est ouvert.
04:50 Il a été élargi à la politique économique, sociale et environnementale.
04:54 On n'a jamais eu un référendum.
04:56 - Il faut-il préciser qu'à l'origine,
04:58 cet article 11 de la Constitution qui cadre le référendum
05:01 était plus restrictif. - Absolument.
05:04 Eh bien, parce que le général de Gaulle,
05:06 qui a voulu introduire le référendum législatif,
05:09 c'est une nouveauté de la Ve République.
05:11 Il n'y avait jamais eu de possibilité
05:13 de faire un référendum législatif.
05:15 Il était réservé à la matière constitutionnelle
05:18 sous la 4e, entre 46 et 58.
05:20 C'est en 58 qu'on l'élargit.
05:22 Mais il n'a pas voulu le déverrouiller totalement
05:24 pour permettre qu'on fasse un référendum sur tout et n'importe quoi.
05:28 Il le réservait à la parole souveraine du peuple
05:31 sur l'organisation des pouvoirs publics.
05:33 - Il a été très peu utilisé depuis 58.
05:36 - Il a été très utilisé par le général de Gaulle.
05:39 Il y a eu neuf référendums depuis 1958.
05:41 La moitié d'entre eux ont eu lieu sous l'égide du général de Gaulle,
05:45 jusqu'à celui de 69, qui a valu son départ.
05:47 Il a été très peu utilisé,
05:49 principalement pour des traités internationaux.
05:52 Le 29 mai 2005, avec la victoire du nom
05:54 sur le traité constitutionnel européen.
05:56 - Sur le référendum d'initiative populaire,
05:59 je continue de brasser les sujets,
06:01 puis on en débat ensemble,
06:02 il conserve les conditions,
06:04 un cinquième des membres du Parlement,
06:07 soutenu par un dixième des électeurs inscrits,
06:09 quelles étaient les autres options ?
06:11 - Je ne sais pas si...
06:13 Actuellement, ce sont les conditions prévues par la Constitution,
06:17 mais le président de la République souhaiterait qu'elles soient assouplies.
06:21 Atteindre un dixième du corps électoral,
06:23 presque 5 millions d'électeurs, vous l'avez dit,
06:26 c'est inatteignable.
06:27 Il y a eu une tentative avec l'aéroport de Paris,
06:30 et on a péniblement 1,2 million à peu près.
06:32 Même les pétitions que l'on fait sur Internet,
06:35 un clic, sans vérification de la carte d'identité,
06:38 dépassent à peine les 3 millions pour les plus populaires.
06:42 5 millions, c'est impossible.
06:43 - Le curseur, il faut le mettre.
06:45 Hugo Bernalicis, invité de Jean-François à 18h20,
06:48 dit 1 million sur France Info.
06:50 - Oui.
06:51 Il y a deux éléments à accumuler,
06:53 c'est le seuil et le temps pendant lequel on peut le recueillir.
06:57 Si on peut le recueillir pendant 10 ans,
06:59 c'est pareil que pendant un mois.
07:01 Actuellement, c'est 9 mois, c'est un délai raisonnable.
07:04 1,5 million, ça paraît être un seuil raisonnable
07:07 pour le délai de 9 mois.
07:08 - Je l'ai pas dit, mais on en parlera.
07:11 Vous avez depuis 8-9 mois travaillé avec 40 universitaires
07:15 au sein d'un groupe de réflexion
07:17 sur l'évolution de la Constitution et des institutions,
07:20 ce qui fait GREKI.
07:22 - On a présenté nos propositions aujourd'hui.
07:24 - 130 propositions au Sénat cet après-midi.
07:27 - Notamment sur le référendum.
07:29 Les informés, quel regard vous avez
07:31 sur cette présentation du président de la République ?
07:34 On est d'accord, pas de chambouletou.
07:36 - Pas de chambouletou, d'autant qu'il réitère
07:39 plusieurs annonces qu'il avait pu faire ces dernières années.
07:42 C'est une réforme qu'il veut faire
07:44 depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2017.
07:46 Pas de grande surprise.
07:48 On a cette sensation qu'il revoit son ambition à la baisse
07:51 puisque maintenant, la donne n'est pas la même au Parlement.
07:54 On sait qu'il n'a pas la majorité absolue.
07:57 Derrière, ça va être plutôt compliqué d'avancer.
07:59 Il faut trouver des consensus.
08:01 On le voit avec les sujets qu'il a mis sur la table.
08:04 Constitutionnalisation de l'IVG, tout le monde est plutôt d'accord.
08:08 Il y a même un texte qui a été voté dans les deux chambres.
08:11 Ils se sont mis d'accord juste sur la nomenclature et sur les mots.
08:15 Sur la Corse aussi, de faire rentrer la Corse
08:18 dans la Constitution, les spécificités de la Corse.
08:21 Et sur la Nouvelle-Calédonie,
08:23 des sujets qui font globalement consensus
08:25 puisque derrière, il va falloir aller convaincre
08:28 les parlementaires et notamment un cinquième du Parlement.
08:32 -On poursuit cet échange.
08:33 Cette question centrale,
08:35 est-ce que ça a des chances d'aboutir ?
08:37 Mais d'abord, le Fil info, 20h11. Stéphane Milhomme.
08:40 -L'interrogatoire de Nicolas Sarkozy
08:42 devant les juges reprendra demain.
08:45 Commencé hier matin, il a déjà duré plus de 10 heures.
08:48 L'ancien président de la République
08:50 est entendu sur la rétratation de Ziad Taqieddine,
08:53 l'affaire des manoeuvres frauduleuses
08:55 pour disculper Sarkozy dans le dossier du financement libyen.
08:58 C'est la solution avancée par la préfète des Bouches-du-Rhône
09:02 après la fermeture du site Colbert de l'université d'Aix-Marseille,
09:05 confrontée à des trafics de drogue.
09:08 Elle propose une garde-policière statique
09:10 pour assurer la sécurité des étudiants
09:12 comme des enseignants et mettre fin surtout aux cours en distanciel.
09:16 La Fondation des femmes se félicite de la volonté
09:19 d'avancer du président de la République,
09:21 mais restera vigilante.
09:23 Rien de nouveau pour le planning familial.
09:25 Emmanuel Macron souhaite une inscription
09:28 sur la Constitution dès que possible après un vote des deux assemblées.
09:32 Trois pays accueilleront la Coupe du monde 2032 de foot,
09:35 l'Espagne, le Portugal et le Maroc,
09:37 et même six pays si on prend en compte les rencontres
09:40 en Argentine, Uruguay et Paraguay
09:42 pour marquer le centième anniversaire de cette compétition.
09:45 L'Arabie saoudite est candidate pour organiser le Mondial 2034.
09:49 ...
09:51 -France Info.
09:52 ...
09:54 -20h, 21h, les informés.
09:56 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
09:59 -Avec ce soir, Victoria Coussa, France Info,
10:01 Stéphane Vernet, Ouest France, Jean-Sébastien Ferjou,
10:05 Atlantico et le constitutionnaliste Jean-Philippe De Rosier.
10:08 Stéphane Vernet, votre regard, même chose,
10:11 est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'il y en a
10:13 un peu pour la droite, un peu pour la gauche ?
10:16 -Je suis surtout d'accord pour dire que...
10:18 -Il n'y a pas grand-chose. -Ce qui a été annoncé ce matin,
10:21 c'est des choses qui ont déjà été annoncées.
10:24 Le président de la République a déjà essayé deux fois
10:27 de procéder à des réformes constitutionnelles,
10:29 alors qu'il avait une majorité écrasante à l'Assemblée.
10:32 Maintenant, il n'y a plus de majorité.
10:34 Je voudrais juste revenir, si vous me permettez,
10:37 sur l'histoire du référendum.
10:39 J'ai une vision moins technique, mais un peu plus politique.
10:42 Je voudrais vous rappeler qu'en fait,
10:44 c'était au cœur des revendications des Gilets jaunes,
10:47 le RIC, le référendum d'initiative citoyenne,
10:50 qui ressemblerait à ce que font les Suisses
10:52 et qui permettrait aux citoyens de se prononcer
10:55 sur des questions particulières, pour dire qu'on est pour,
10:58 qu'on veut une révision, etc.
11:00 C'est quelque chose avec lequel on a beaucoup de mal,
11:02 parce que, pour plusieurs raisons.
11:04 D'abord, on n'a pas cette formule-là,
11:07 on a le référendum d'initiative partagée,
11:09 dont on a longtemps parlé,
11:10 mais le référendum d'initiative partagée
11:13 a été inventé pour être totalement inapplicable.
11:15 Et ce n'est même pas une question de seuil,
11:18 parce que si jamais, par hasard, on arrivait, par exception,
11:21 à atteindre le seuil, ce qui est impossible,
11:24 ça ne s'est jamais fait,
11:25 qu'est-ce qu'il dit ce texte sur le référendum d'initiative partagée ?
11:29 Il dit que si tout ça aboutissait,
11:31 le Parlement s'emparerait du sujet évoqué,
11:34 ce qui ne veut absolument rien dire,
11:36 c'est-à-dire qu'il suffirait qu'à l'arrivée,
11:38 les sénateurs et les députés disent "bon ben, on s'empare du sujet,
11:42 on va regarder ce que vous proposez, ça ne nous intéresse pas,
11:45 examiner le texte, ça ne veut rien dire".
11:48 – Mais pas forcément l'adopter,
11:49 le Parlement examine le texte,
11:51 donc si il y a un examen dans chacune des assemblées,
11:54 il n'y a pas de référendum.
11:55 – Il y a une part d'hypocrisie, c'est ce que dit Stéphane Vernet.
11:58 Le référendum d'initiative citoyenne, c'est culturellement impossible ?
12:02 – Non, pas du tout, c'est tout à fait possible,
12:05 il suffirait d'ailleurs de supprimer ce deuxième verrou
12:08 que vous évoquiez très bien,
12:09 c'est-à-dire la possibilité pour le Parlement de s'emparer du sujet,
12:13 d'examiner le texte pour ne pas donner lieu à référendum,
12:16 et à ce moment-là, fixer un seuil d'un million, d'un million et demi,
12:20 pour certains parlementaires, pour qu'il y ait cette complémentarité
12:23 institutionnelle et démocratie directe,
12:25 et puis après il y a le référendum directement.
12:27 Mais je veux quand même ajouter un point,
12:29 c'est qu'on parle beaucoup de référendum,
12:32 mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la démocratie,
12:34 parce que le référendum, c'est très bien,
12:36 ça permet au peuple de s'exprimer directement sur la loi
12:39 qui ensuite va lui être potentiellement appliquée s'il l'adopte,
12:42 mais on se prive d'un élément essentiel dans la démocratie,
12:46 c'est le débat, le débat parlementaire,
12:48 et c'est un exemple formidable,
12:50 vous avez évoqué le référendum constitutionnel de 2005,
12:53 beaucoup de gens sont persuadés qu'ils ont dit non à ce référendum,
12:56 et qu'ils en ont eu quand même,
12:58 ils en ont eu les principales dispositions, de manière indirecte,
13:01 et donc ils se disent "ça ne sert à rien, on nous demande notre avis".
13:05 Il y a un autre exemple très intéressant,
13:07 très local, qui ressemble à ce que font les Suisses,
13:10 c'est l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
13:13 Ce dossier a été étudié, il a été débattu,
13:15 il est allé devant les différentes juridictions,
13:18 il a été débattu publiquement pendant près de 30 ans,
13:20 et à la fin, il y a un référendum local
13:22 pour lequel les gens de l'Our-Atlantique disent
13:25 "on veut cet aéroport", et le gouvernement le supprime.
13:28 – Et Dieu sait que ça a empoisonné ça,
13:30 beaucoup de gouvernements qui ne savaient plus trop quoi faire
13:32 de ce résultat, qui ne pouvaient pas complètement s'en affronter.
13:36 – Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, culturellement,
13:38 on a un problème avec le référendum, c'est un outil très intéressant,
13:42 qui est demandé, mais franchement, il y a trop de contre-exemples
13:45 et les référendums sont aussi des outils
13:47 qui peuvent potentiellement les empêcher de gouverner,
13:49 c'est pour ça qu'ils n'en veulent pas, en réalité.
13:52 – Jean-Sébastien Ferjour, rien n'empêcherait quand même,
13:54 en parallèle avant, par exemple, un référendum,
13:57 de débattre avec l'Assemblée, je veux dire, l'un n'empêche pas l'autre.
14:00 – Oui, il y a un débat public, mais la limite du référendum,
14:03 c'est qu'il permet quand même de poser des questions simples,
14:06 vous ne pouvez pas faire un référendum sur une réforme complexe,
14:09 parce que par exemple, un référendum sur l'immigration,
14:11 je trouve que ça ne veut pas dire grand-chose,
14:14 ce sont des mesures concrètes qui doivent être mises en place.
14:17 Après, je pense que oui, ça serait certainement utile
14:20 que culturellement, la France soit plus ouverte à ces référendums,
14:23 même si l'exemple suisse montre que c'est en général
14:25 des minorités qui s'en emparent, ce ne sont pas les Suisses
14:27 qui votent en masse dans les référendums
14:29 qui sont faits très régulièrement en Suisse,
14:31 ça peut être une autre forme de distorsion de la démocratie,
14:33 en tirant le pouvoir vers les gens les plus impliqués,
14:36 en n'intégrant pas plus les autres, parce que moi,
14:38 il me semble que précisément, toutes ces discussions
14:40 qu'on a sur les institutions, elles sont intéressantes,
14:43 c'est quelque chose qu'on peut dire, y compris
14:45 sur l'élection présidentielle au suffrage universel direct
14:48 et les effets négatifs que ça finit par avoir.
14:50 Mais il me semble qu'on en parle souvent en ayant l'impression
14:52 que les institutions seraient le remède à tous nos maux politiques.
14:55 Et je ne crois pas que ce serait le remède.
14:57 Déjà, essayons d'appliquer la Constitution de 1958
14:59 telle qu'elle existe, de respecter mieux la séparation des pouvoirs.
15:02 Je n'ai pas l'impression qu'Emmanuel Macron
15:04 est respecté particulièrement ni le Parlement
15:06 ni les corps intermédiaires, et surtout,
15:08 nous avons besoin de partis, parce que même s'il peut y avoir
15:10 des instruments de démocratie directe,
15:12 dans une démocratie à 67 millions d'habitants,
15:14 45 millions d'électeurs, on ne va pas se rassembler
15:17 sur la place du Palais pour voter, ou l'Acropole,
15:19 pour voter à main nue. Donc, quoi qu'il en soit,
15:21 il faut une démocratie représentative
15:23 et donc des corps intermédiaires. Le problème, c'est que nos partis
15:25 se sont effondrés et qu'Emmanuel Macron, d'ailleurs,
15:27 n'a pas lui-même reconstruit. Il n'est pas responsable
15:29 de l'effondrement des vieux partis, mais il n'a rien reconstruit depuis.
15:32 Et moi, je trouve que le sujet central, il est là.
15:34 Le malaise démocratique vient que nous n'avons plus de partis
15:37 qui soient capables de porter des représentations
15:39 du monde convaincantes. Donc, on en revient à des élections
15:42 qui jouent beaucoup sur des critères de sociologie
15:45 et sur des critères très défrancis.
15:46 Mais non, je pense que le référendum peut être un instrument.
15:50 Mais si on s'imagine que c'est ça qui va guérir le mal démocratique
15:54 dont nous souffrons, je ne crois pas, parce que, d'ailleurs,
15:56 regardez ce mal, il saisit toutes les démocraties occidentales
15:59 qui n'ont pas toutes la même constitution que la France.
16:01 - Jean-Philippe de Rosier, un référendum sur l'immigration.
16:04 D'abord, il va falloir modifier la Constitution
16:05 pour étendre le champ référendaire,
16:07 pour qu'il atteigne des matières qui ne sont pas concernées
16:09 à la base. Ca serait quoi ? Des multiples questions ?
16:12 Plusieurs questions ? Parce qu'il n'y a pas une question
16:14 sur l'immigration. - Non, mais voilà, elles sont multiples.
16:16 - Ca ressemble à quoi ? Un sondage ?
16:17 - Il faut changer la Constitution. On peut tout à fait envisager
16:21 un référendum sur l'immigration dans le cadre de la Constitution actuelle.
16:24 S'il s'agit de renforcer l'aide sociale aux immigrés,
16:26 c'est tout à fait dans le cadre de la Constitution actuelle.
16:28 - Ca, ça rentre dedans. - Oui, puisque c'est la politique
16:30 économique, sociale, environnementale.
16:32 Donc, il n'y a pas de problème. En revanche, s'il s'agit
16:34 de rétablir le contrôle aux frontières,
16:36 même en modifiant la Constitution, on ne pourra pas.
16:38 Parce que c'est contraire au droit européen qui est prévu
16:41 par la Constitution. - Donc là aussi, c'est jeté en l'air
16:44 comme ça en pâture, mais en réalité, c'est blocage.
16:46 Ca n'existe pas. - Oui, absolument.
16:48 Et l'élargissement du champ référendaire,
16:50 c'est très bien que le peuple puisse s'exprimer sur tous les sujets.
16:53 Il y en a peut-être un qu'il faut réserver, c'est la matière pénale,
16:55 parce qu'elle est extrêmement passionnelle.
16:57 Et donc, je pense que le filtrage institutionnel est bon.
17:00 Mais le corollaire, c'est qu'il faut s'assurer que ce que l'on demande
17:04 au peuple respecte la Constitution et que donc, il y a un contrôle
17:07 en amont, systématique, par le gardien de la Constitution,
17:10 qui est le Conseil constitutionnel.
17:11 - On marque une nouvelle pause, puisqu'il est 20h20.
17:13 Stéphane Bielhom pour le Filinfo. Et on reprend notre discussion.
17:15 - Et cette avancée dans la prise en charge des femmes victimes
17:20 de violences conjugales, elles pourront désormais déposer plainte
17:23 directement dans les hôpitaux d'Île-de-France
17:25 au moment de leur prise en charge. Et ce sera aux urgences.
17:28 30 victimes ont déjà testé ce dispositif qui était en place
17:31 ces derniers mois, à titre expérimental.
17:33 Ils sont tous deux soupçonnés d'ingérence étrangère,
17:36 corruption et trafic d'influence, notamment au profit du Qatar.
17:39 Le politologue Nabil Enhasri et le lobbyiste Jean-Pierre Dution
17:42 sont présentés ce soir à un juge en vue d'une mise en examen.
17:46 Leur garde à vue faisait suite à l'enquête journalistique
17:48 des Story Killers, à laquelle la cellule Investigation de Radio France
17:52 et Forbidden Stories sont associés.
17:54 Le Premier ministre arménien ira demain au sommet de l'Union européenne
17:57 face à la crise du Haut-Karabakh, mais il ne rencontrera pas
18:01 le président azerbaïdjani. Contrairement à ce qui était prévu,
18:03 ce dernier refuse d'y participer. Il constate que l'Europe
18:06 apporte son soutien à l'Arménie. Alors que Paris végète
18:09 à la 5e place de Ligue 1 de foot, les Parisiens entament
18:12 leur second match dans la Ligue des champions,
18:15 déplacement à Newcastle ce soir et coup d'envoi à partir de 21h.
18:18 ...
18:20 -France Info.
18:21 ...
18:23 -20h, 21h, les informés.
18:26 Jean-François Ackilly, Bérangère-Bonde.
18:28 Toujours en compagnie de Jean-Sébastien Ferjou,
18:31 Atlantico, Stéphane Vernet, Ouest France,
18:33 Victoria Coussa, France Info. Et Jean-Philippe de Rosier,
18:36 le constitutionnaliste. Il y a l'autre volet
18:38 qui concerne la décentralisation. On a pas non plus...
18:41 Il faut qu'on en dise un mot de la Corse et de la Nouvelle-Calédonie.
18:45 Il y a ça dans vos 130 propositions ?
18:47 -Non. J'ai délibérément exclu la Nouvelle-Calédonie
18:50 parce que c'est un sujet politique en soi
18:52 avant d'être un sujet constitutionnel.
18:55 -La Corse, non.
18:56 -On peut apporter une expertise sur la Nouvelle-Calédonie.
18:59 C'est passionnant pour les constitutionnalistes,
19:02 mais pas dans le cadre d'une réflexion globale.
19:04 La Corse n'a pas été...
19:06 C'est un sujet que nous n'avons pas abordé.
19:08 Tout était possible, en revanche,
19:10 mais il y a des sujets que personne n'a jugé bons
19:13 de mettre sur la table.
19:14 La Corse ne fait pas partie des propositions.
19:17 -Pourquoi un sujet un peu explosif ?
19:19 -Politique.
19:20 -L'image est belle pour la Corse,
19:22 mais je ne suis pas dans la tête de mes collègues.
19:25 Je ne sais pas pourquoi ils ne l'ont pas mis,
19:27 mais nous n'avons pas jugé nécessaire de le faire.
19:30 On a fait quelque chose sur la différenciation,
19:33 la possibilité d'avoir des différences
19:35 entre différentes régions, mais pas un cas particulier.
19:38 -Il y a une énorme hypocrisie française sur le sujet.
19:41 Depuis le temps qu'on réclame de la décentralisation,
19:44 c'est une espèce d'ancienne du discours politique,
19:47 mais il y a une passion française pour l'égalité
19:50 qui fait que, quand ça se déploie, les Français sont aussi contre.
19:54 -Qui se retrouvent au niveau des élus, par définition ?
19:56 -C'est une hypocrisie des citoyens.
19:58 Peut-être pas des Corses dans les revendications
20:01 qu'ils peuvent avoir concernant leur organisation,
20:04 mais des autres Français.
20:06 Regardez ce à quoi ça a donné lieu,
20:08 avec des revendications en Bretagne ou en Alsace.
20:11 Les Français ne veulent pas de ça.
20:13 On ne voudrait pas mettre en concurrence
20:15 des cases primaires d'assurance maladie
20:18 organisées par région, comme en Allemagne.
20:20 On parle de liberté qui se rapprocherait du citoyen.
20:23 Dans la vraie vie, ce dont les citoyens ne veulent pas,
20:26 c'est des traitements différenciés d'une région à une autre.
20:30 -Victor Hégoussard ? -Sur la Corse,
20:32 Emmanuel Macron s'est avancé, sur l'autonomie,
20:34 notamment la semaine dernière.
20:36 J'ai couvert le déplacement pour France Info.
20:39 Il y a une attente très importante en Corse.
20:41 Emmanuel Macron est attendu au tournant par les Corses.
20:44 Le sujet, vous le disiez, Jean-François...
20:47 -Il s'est avancé sur les mots.
20:49 -Il n'y a pas grand-chose dans le contenu.
20:51 Le Conseil constitutionnel est là pour surveiller tout ça.
20:54 Oui, c'est vrai qu'un mot fort est lancé, "autonomie",
20:57 mais derrière, il n'y a pas grand-chose dans la boîte.
21:01 -Sauf que les autonomistes...
21:02 -Ceux qui souhaitent une plus grande autonomie de la Corse.
21:06 -Certains sur l'île, du côté autonomiste,
21:08 pas indépendantiste, mais parlaient d'un jour historique,
21:11 puisque le mot avait été prononcé.
21:14 Le contenu n'était pas à la hauteur pour beaucoup de nationalistes.
21:18 Il y a une attente, au moins, de certaines avancées,
21:20 au moins de ce qui a été dit la semaine dernière.
21:23 -C'est une boîte de Pandore, la Corse.
21:25 On parle de la Corse et de l'autonomie de la Porte.
21:28 Le président de la région a dit "et nous, et nous, et nous".
21:32 -Un centaine d'émends.
21:33 -L'article 1 rappelle que la République est unirdivisible.
21:36 -Quand vous entendez Jean-Philippe de Rosier,
21:39 président de la République,
21:40 devant le Conseil constitutionnel, parler de "toute notre architecture
21:44 "est à repenser", c'est-à-dire qu'il faudrait,
21:47 en plus de la réforme des régions, rajouter des dépenses supplémentaires.
21:51 Il y a eu la réforme des super-régions avec François Hollande,
21:55 qui n'a pas donné grand-chose en termes de doublons.
21:58 -Ca a coûté plus cher que l'organisation.
22:00 -C'est un combat de François Bayrou d'il y a 20 ans.
22:03 Il parle d'enlever une couche du millefeuille.
22:05 -Les super-régions ont sauvé les départements.
22:08 Avec les super-régions, on ne peut plus supprimer les départements.
22:12 -Qu'est-ce que c'est que "repenser l'architecture territoriale" ?
22:16 -Je ne suis pas Emmanuel Macron.
22:18 -C'est notre expert.
22:19 -Je ne sais pas ce qu'il a dans sa tête.
22:21 Sans doute a-t-il l'ambition de faire une réforme
22:24 de la décentralisation, une nouvelle réforme de la décentralisation.
22:28 Est-ce introduire davantage de différenciation
22:31 avec un statut de la Corse et la possibilité
22:33 d'avoir des différences entre des collectivités territoriales
22:36 de même catégorie entre deux régions ?
22:39 Ca, je n'en sais rien.
22:40 Mais ce sont des sujets qui sont dans l'air du temps.
22:43 -Le problème, c'est que personne n'en sait rien.
22:46 Ce que le président de la République a fait en Corse,
22:49 c'est qu'il a usé des mots que les Corses avaient envie d'entendre
22:53 au moment où il y est allé.
22:54 Il parle d'autonomie, mais derrière, qu'est-ce qu'on met ?
22:58 Quand on parle de décentralisation, attention,
23:00 on n'interprète pas la chose de la même manière
23:03 et les attentes ne sont pas les mêmes.
23:05 La décentralisation, si c'est plus de compétences,
23:08 plus de pouvoirs, plus de moyens fiscaux...
23:11 -C'est d'adapter les lois localement et lever l'impôt.
23:14 -Je ne suis pas sûr que ce soit ce que le président de la République
23:17 ait en tête. A mon avis, il pense plutôt aux différenciations,
23:21 droit à l'expérimentation, qui est devenu un serpent de mer.
23:24 Ca avance pas. Donc, à un moment, il va falloir être très clair
23:28 parce que sinon, vous créez beaucoup d'envie et de vérité.
23:31 Vous parliez de Boîte de Pandore.
23:33 -Si on est honnête, politiquement, ce qui s'est passé ce matin,
23:37 le but est d'essayer...
23:38 Cette éternelle question de cette majorité
23:41 qui n'existe pas à l'Assemblée,
23:43 qui existe encore moins au niveau du Congrès,
23:46 puisque pour réformer la Constitution,
23:48 c'est ça qu'il faut,
23:49 peut un tout petit peu bouger les lignes ?
23:52 Jean-Sébastien Ferjou. -Je ne crois pas.
23:54 Oui, le référendum peut être porté, certainement,
23:57 sur les sujets institutionnels, malheureusement,
24:00 et il faudrait une constituante si véritablement on allait...
24:03 Je ne vous dis pas que je vois... -Vous dites "souvent".
24:06 -Je ne suis pas d'accord avec vous.
24:08 -Ca a souvent été employé dans le débat public
24:11 comme une manière de détourner les débats,
24:13 alors que ce sont des questions foncièrement intéressantes.
24:17 Mais encore une fois, le problème, c'est que si on imagine
24:20 que c'est ça qui va régler la crise démocratique française,
24:23 non, ça ne réglera pas la crise démocratique française,
24:27 parce que ça passerait déjà par le fait d'avoir un consensus
24:30 sur les institutions que nous voulons.
24:32 On voit bien, par exemple, la vision que peuvent en avoir en tête
24:36 les gens comme Jean-Luc Mélenchon, comme Les Verts, etc.,
24:39 ne correspond pas à la vision que peuvent en avoir
24:41 le RN ou les Républicains.
24:43 Je ne suis pas certain qu'entretenir ces discussions-là,
24:46 au-delà du fait que c'est intellectuellement intéressant,
24:49 produise beaucoup d'unité politique.
24:52 -Vous n'êtes pas d'accord ? -Par rapport à ce matin,
24:55 globalement, si, et dans l'absolu, non,
24:57 parce qu'il y a eu des réformes et de l'ambition constitutionnelle.
25:01 Ce matin, c'était du ressasser, du réchauffer.
25:03 -Quand on voit le quinquennat et l'inversion du calendrier...
25:07 -C'est une question de point de vue.
25:09 Le quinquennat, c'est une très bonne réforme,
25:11 mais il n'y a pas eu d'inversion du calendrier.
25:14 Ce matin, c'était complètement creux.
25:16 C'était du réchauffer.
25:18 Il n'y avait pas d'ambition constitutionnelle.
25:21 Je ne suis pas dans la tête d'Emmanuel Macron,
25:23 mais l'analyse que l'on pourrait en tirer,
25:26 c'est parce qu'on sait que ça n'a pas beaucoup de chances
25:29 de prospérer. Vous l'avez dit, les conditions politiques
25:32 et les conditions constitutionnelles,
25:35 à l'exception du sujet néo-calédonien,
25:37 sont très difficilement présentes.
25:39 -En général, on en parle pour faire semblant,
25:41 pour dire qu'on est moderne, on essaie de se rapprocher
25:45 des citoyens, de donner plus de pouvoir.
25:47 Depuis le quinquennat, les Français ont l'impression
25:50 d'être plus associés au pouvoir.
25:52 On a enlevé la distinction qui fondait la Ve République,
25:55 ce régime semi-présidentiel entre majorité présidentielle
25:59 et majorité parlementaire,
26:00 on n'a pas compris que quand il n'y avait pas de majorité absolue,
26:04 on était en régime parlementaire.
26:06 -On n'est pas dans un régime parlementaire.
26:08 -On est dans un régime présidentiel.
26:11 -On n'est pas dans un régime parlementaire.
26:13 Il n'y a jamais eu de responsabilité du président
26:16 devant le Parlement.
26:18 Si vous me permettez d'aller jusqu'au bout de mon raisonnement,
26:21 les élections qui donnent le pouvoir,
26:24 ce sont les élections législatives,
26:26 même dans une période de majorité absolue.
26:29 C'est les élections législatives qui donnent le pouvoir.
26:32 -Le Royaume-Uni ne le voyait pas en France.
26:34 -On peut peut-être revisiter l'article 49.3.
26:37 Ils connaissent tous, car il y en a eu plus d'une dizaine.
26:41 Ce n'est pas dans le discours du chef de l'Etat.
26:43 -Vous sentez en propositions ?
26:45 -On les trouvera en ligne d'ici la fin du mois d'octobre
26:48 sur une plateforme interactive
26:50 où les internautes pourront jongler, les classer comme ils veulent.
26:54 -Merci beaucoup d'être venu nous éclairer sur tout ça.
26:57 On marque une pause et on parlera de Sofia Chikirou dans un instant.
27:01 Pour l'heure, 20h30, on fait un point sur l'info.
27:04 ...
27:10 Bonsoir, Edouard Marier. -Bonsoir, Bérangère.
27:13 Nouvelle preuve que les canicules sont meurtrières.
27:16 Au moins 60 décès de plus que la normale
27:19 ont été recensés en France
27:20 pendant les fortes chaleurs de début septembre.
27:23 Canicule qui a frappé 17 départements,
27:26 chiffre de santé publique France,
27:28 qui avait déjà compté 400 morts en excès
27:30 pendant la vague de chaleur du mois d'août.
27:33 Le président des Etats-Unis,
27:34 inquiet pour l'avenir de l'aide américaine à l'Ukraine,
27:38 Joe Biden, dit préparer un discours majeur
27:40 pour démontrer l'importance de soutenir militairement
27:43 et financièrement Kiev.
27:45 Une partie de l'opposition républicaine aux Etats-Unis
27:48 s'oppose au déblocage de fonds supplémentaires pour l'Ukraine.
27:52 Joe Biden dénonce l'atmosphère empoisonnée
27:55 de la politique américaine.
27:56 La dissolution de Civitas a été actée en Conseil des ministres.
28:00 Le mouvement catholique intégriste
28:02 est notamment accusé, selon le porte-parole du gouvernement,
28:06 d'appeler à entrer en guerre contre la République,
28:08 y compris en recourant à la force.
28:10 Ce mouvement est dans le collimateur
28:13 du ministère de l'Intérieur depuis quelques semaines,
28:16 puisque ce mouvement a défendu
28:18 des thèses antisémites et islamophobes.
28:20 La fermeture d'une usine de pièces automobiles
28:23 laisse 170 salariés sans emploi.
28:26 L'usine Marelli d'Argentan, dans l'Orne,
28:28 existait depuis 1970.
28:31 Le Mondial de football 2030,
28:33 dans six pays, sur trois continents.
28:35 Il sera co-organisé par l'Espagne, le Portugal et le Maroc.
28:38 La FIFA annonce que les trois premiers matchs de ce Mondial
28:42 auront lieu en Argentine, en Uruguay et au Paraguay
28:45 pour marquer les 100 ans de la compétition.
28:48 Dans ce même communiqué,
28:50 la Fédération internationale de football indique
28:53 que, après, celui de 2034 sera organisé
28:55 soit en Asie, soit en Océanie.
28:57 L'Arabie saoudite se porte déjà candidate.
28:59 Le foot, ce soir, sur le terrain,
29:01 c'est la suite de la Ligue des champions.
29:04 Le PSG joue à Newcastle. Coup d'envoi dans une demi-heure.
29:07 ...
29:08 -France Info.
29:10 -20h, 21h, France Info, les informés.
29:14 Jean-François Ackilly, Bérangère-Bonte.
29:16 -On est en compagnie de Jean-Sébastien Ferjou,
29:19 directeur d'Atlantico, Stéphane Vernet,
29:22 d'Action parisienne d'Ouest France,
29:24 Victor Iacoussa du service politique de France Info,
29:26 qui suit la gauche.
29:28 On va donc en venir au cas Sofia Chikirou,
29:30 la députée de Paris,
29:31 bras droit de Jean-Luc Mélenchon,
29:33 au coeur d'une grosse enquête du monde.
29:36 Hier, d'un complément d'enquête très attendu.
29:39 Demain, Jean-François, c'est une femme qui agace
29:41 et qui inquiète de plus en plus le camp insoumis.
29:44 -Très concrètement, il y a d'abord la justice
29:47 qui soupçonne Mediascope, la société de conseil
29:50 et la communication de Sofia Chikirou
29:52 d'avoir surfacturé certaines prestations
29:56 lors de la campagne de 2017,
29:57 ce qu'elle nie, bien évidemment.
29:59 Selon le journal Le Monde,
30:01 celle qui fut à l'époque la responsable de la com,
30:04 du candidat insoumis, dont il est dit qu'elle est très proche,
30:07 devrait être prochainement entendue par un juge
30:10 en vue d'une éventuelle mise en examen
30:12 pour escroquerie aggravée.
30:14 C'est un élément de pression judiciaire.
30:16 Puis, cette personnalité très rude
30:18 et très controversée, vous allez nous en dire plus,
30:21 dans un instant, parce que vous enquêtez
30:23 au sein de la France insoumise,
30:25 des insultes homophobes lors de la gestion du Média,
30:28 c'était la Web TV de LFI,
30:30 c'est ce que va raconter Complément d'enquête.
30:32 Libération s'y est mise pour d'autres propos échangés
30:36 sur une book-telegramme.
30:37 En clair, qu'est-ce que ça raconte ?
30:39 Ce récit s'additionne à d'autres.
30:41 C'est celui d'une famille politique
30:43 censée défendre des idéaux régulièrement,
30:46 qui est épinglée parce qu'il y a une parole
30:48 qui semble confisquée au sein des Insoumis,
30:51 c'était le cas lors de l'affaire Katniss.
30:53 Et puis, en creux, il y a la fragilisation
30:55 de la personnalité du chef incontesté,
30:58 Jean-Luc Mélenchon.
30:59 -Victoria Koussa, les Insoumis,
31:01 demain, ils seront devant leur télé à 23h.
31:03 -Très certainement, d'autant qu'il est attendu
31:06 juste derrière une réaction de Sofia Chikirou.
31:09 Je ne sais pas encore si ce sera au sein du groupe LFI
31:12 à l'Assemblée ou un communiqué de presse,
31:14 soit de la députée de Paris elle-même,
31:16 soit du groupe LFI,
31:18 mais il y aura forcément une réaction derrière.
31:20 Et effectivement, quand on croise les Insoumis,
31:23 ils veulent en faire un non-événement.
31:25 Ca fait des années qu'on parle de cette affaire.
31:28 La justice s'est penchée sur le cas Chikirou
31:30 depuis 2018-2019.
31:32 -La prêt présidentiel, c'est ça ?
31:34 -Voilà. Sauf que là,
31:35 ce sur quoi moi, je me suis intéressée,
31:38 c'est qu'elle l'est députée depuis un an seulement
31:42 et qu'en un an, elle a déjà pu
31:44 avancer ses pions au sein du groupe.
31:48 Et quand on sait ses liens avec Jean-Luc Mélenchon,
31:51 c'est une intime de Jean-Luc Mélenchon,
31:53 c'est les proches de Jean-Luc Mélenchon
31:55 me disent qu'ils sont en couple, c'est de notoriété.
31:58 -Ca a paru assez clairement au moment de la perquisition,
32:02 au domicile de Jean-Luc Mélenchon.
32:04 -Et la justice a tranché et dit qu'ils sont en couple.
32:08 L'élément est important.
32:10 C'est pas juste pour sortir la vie privée
32:13 du couple Mélenchon-Chicot, mais le détail est important
32:16 dans l'enquête judiciaire et dans ce qui se passe à l'Assemblée,
32:19 puisque d'après des témoignages que j'ai pu avoir
32:22 dans le groupe NUP, c'est-à-dire d'autres députés,
32:25 d'autres groupes socialistes, écologistes et communistes,
32:28 elle fait peser un...
32:30 Elle est... Comment dire ?
32:33 Dans l'Assemblée, elle a un comportement,
32:35 une attitude très bruyante,
32:37 et elle prend beaucoup de place au sein du groupe Insoumis.
32:41 Et ça s'est vu dès l'affaire Catenance,
32:43 où elle a eu beaucoup d'influence à ce moment-là.
32:46 -C'est un peu le...
32:48 le péché de départ
32:50 qui lui coûte sans doute
32:53 son impopularité grandissante,
32:55 cette histoire Catenance et la réintégration...
32:58 Le documentaire dit clairement, pour l'avoir visionné
33:02 cet après-midi, et diffuse des témoignages,
33:06 alors anonymes, puisqu'ils sont quasiment tous anonymes,
33:09 sur la façon dont elle a pesé pour réintégrer
33:13 Adrien Catenance dans le groupe Stéphane Vernet.
33:17 -Ecoutez, je pense qu'il y a plusieurs choses.
33:19 D'abord, je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup de nouveautés,
33:23 mais je trouve intéressant qu'il y ait une synthèse très forte
33:27 et que ça vienne maintenant,
33:29 et tout ça est très accompagné.
33:31 C'est intéressant de savoir qui parle.
33:33 Les témoignages sont anonymes, mais je soupçonne
33:37 que la plupart des témoignages qui sont recueillis
33:39 et les informations qui sont données autour de cette histoire,
33:43 de cette enquête, viennent de la France Insoumise elle-même.
33:46 C'est ça que je trouve intéressant, c'est-à-dire qui a intérêt
33:49 à faire chuter ou à mettre des bâtons dans les roues
33:53 à Sophia Chikirou, et qui cherche à atteindre
33:55 Jean-Luc Mélenchon à travers elle.
33:57 Je pense que c'est une question qu'on devrait se poser.
34:00 Après, sur l'histoire de Mediascope,
34:02 la justice a à se prononcer, donc je pense que là,
34:05 on a rien à dire, on va laisser les choses aller.
34:08 - La société de Sophia Chikirou.
34:10 - Oui, donc laissons la justice faire son travail.
34:13 - C'est une guerre d'influence dans les rangs de la France Insoumise ?
34:16 - C'est une question que je pose.
34:18 Je trouverais intéressant de savoir qui parle, d'où ça vient,
34:22 pourquoi il y a une action coordonnée, etc.
34:24 Je pense que c'est Jean-Luc Mélenchon qui est visé.
34:27 Je pense que ça vient de l'intérieur.
34:29 - Il n'y a pas de figure importante du parti, aucune.
34:32 Il y a plusieurs journalistes qui enquêtent.
34:35 - Ce n'est pas un parti.
34:36 - Il y a un expert qui enquête, et puis, de façon anonyme...
34:40 - Non, mais c'est pas...
34:41 - Le mot que vous venez d'employer, c'est important,
34:44 parce que vous dites "du parti", mais ce n'est pas anodin.
34:47 Pour aller dans le fil de raisonnement de Stéphane Vernet,
34:50 quand vous avez un parti, vous avez des statuts.
34:53 S'il y a une majorité de militants ou d'adhérents
34:56 qui ne sont pas d'accord avec la ligne politique de la direction,
35:00 ça n'échappe à personne quand même que c'est lui le chef,
35:02 comment vous faites pour vous en débarrasser ?
35:05 C'est bien ça, la question.
35:07 Je pense, parce que là, il est clair,
35:09 et vous avez vu la multiplication d'articles
35:11 qui fleurissent, comme par hasard, au même moment,
35:14 partout dans la presse, pas que dans le complément d'enquête.
35:18 Il y a des éléments qui sont sortis sur Sofia Chikirou.
35:21 Oui, on peut se poser la question de "est-ce que l'objectif final
35:24 n'est pas Jean-Luc Mélenchon ?"
35:26 Je pense qu'elle n'était pas populaire
35:29 bien avant l'affaire Katniss, quand elle dirigeait le Média,
35:32 qui avait été soumis en appui de la France insoumise.
35:35 Beaucoup de conflits et de gens se sont plaints
35:37 de son management brutal.
35:39 Elle a humilié des gens, y compris Mathilde Panot,
35:42 en public, en lançant la musique en plein milieu
35:45 d'un de ses discours.
35:46 Ça fait longtemps qu'elle déplaît au sein de la France insoumise.
35:49 Mais derrière ça, est-ce que c'est Jean-Luc Mélenchon
35:52 qui est visé ?
35:54 Si vous pourriez voter, il y aurait un congrès,
35:56 et vous décideriez que vous ne voulez plus
35:59 de Jean-Luc Mélenchon comme leader.
36:01 La France insoumise, vous ne pouvez pas.
36:03 Il y a 5 adhérents dans l'association.
36:05 Comment vous faites, à part lancer des campagnes
36:08 pour essayer de peser sur la ligne politique
36:11 et obtenir un changement de celui qui serait le candidat putatif
36:14 en 2027 ? On voit bien que du côté de François Ruffin,
36:17 de Clémentine Autain, de tous les gens qui ont été purgés,
36:21 il y a une envie que les choses changent.
36:23 Le documentaire retrace aussi sa biographie,
36:26 son parcours, clairement d'une ambitieuse,
36:28 depuis la Haute-Savoie, etc.
36:30 -Ce n'est pas un crime.
36:32 -Il y a une de ses amies du collège qui est devenue députée LR,
36:35 qui témoigne dans le film, devant le bulletin scolaire
36:38 de 5e, où on découvre qu'elle est à la fois énorme bosseuse,
36:42 mais attitude odieuse en 5e.
36:44 Victor et Poussat, bon, voilà.
36:45 -Après, je pense que ce qu'on était à l'école
36:48 ne fait pas de nous ce qu'on est aujourd'hui.
36:51 -Effectivement, bon, ça peut faire sourire.
36:54 -C'est un parcours.
36:55 On peut tout remettre en question.
36:57 -Tout à fait.
36:59 -Si on faisait des compléments d'enquête
37:01 sur les gens qui sont odieux, on n'aurait pas fini.
37:04 -Je rebondissais sur ce que vous disiez.
37:06 -Je ne veux pas sa brutalité.
37:08 -Je voulais préciser quelque chose.
37:10 Ca fait quand même près d'un an qu'on nous parle,
37:13 nous, journalistes politiques qui suivons la gauche,
37:16 de Sofia Chikirou.
37:17 Ca ne date pas d'il y a quelques semaines,
37:20 mais il y a beaucoup d'articles.
37:21 C'est parce qu'il y a un complément d'enquête
37:24 que l'élan se délie.
37:25 Pour avoir des témoignages d'insoumis, même frondeurs,
37:28 il faut sortir les rames, même sur Sofia Chikirou.
37:31 -Il y a clairement deux attitudes.
37:33 Il y a des gens qui disent que la spécificité de la gauche
37:37 ou des chapelles de la gauche radicale,
37:39 c'est de faire fond.
37:40 D'ailleurs, c'est la stratégie de communication
37:43 de Sofia Chikirou.
37:44 "Ne t'excuse jamais."
37:46 Ce sont les conseils qu'elle donnait à Adrien Quatennens
37:49 et à Thomas Porte.
37:50 Vous vous souvenez de la polémique
37:52 où il avait posé avec le pied sur la tête,
37:55 une effigie de la tête d'Olivier Dussopt.
37:57 "Ne t'excuse pas."
37:58 Si t'es prêt à résister à la pression,
38:01 ne t'excuse pas.
38:02 C'est une stratégie politique de Sofia Chikirou.
38:05 On voit bien qu'il y a quand même ailleurs...
38:07 Certains en ont fait état publiquement,
38:09 mais on voit bien que Clémentine Autain n'est pas très heureuse.
38:13 D'autres membres historiques de la France insoumise
38:16 ne sont pas très heureux avec cette direction.
38:19 Je veux bien que quand on est à Cuba ou en URSS,
38:21 qu'il y a la menace du goulag ou des procès politiques,
38:24 on respecte ou on soit soumis.
38:26 Mais quand on vit dans une démocratie comme la France,
38:29 je ne comprends pas cette soumission-là
38:31 chez des gens qui s'appellent insoumis.
38:34 -Petite pause pour le Fil-info. Stéphane Milhomme.
38:37 -Et déjà plus de 10h passées dans le bureau des juges parisiens.
38:40 Pour Nicolas Sarkozy, ça reprendra demain,
38:43 un 3e jour au Palais de justice
38:45 pour l'ancien président de la République.
38:47 Il a précisé son rôle dans l'enquête sur des manoeuvres frauduleuses
38:51 pour le disculper dans l'affaire du financement libyen
38:54 de sa campagne présidentielle en 2007.
38:57 C'est une première en 38 ans pour les Restos du Coeur,
39:00 des 7 campagnes d'hiver qui ouvrent en novembre.
39:02 L'association va devoir refuser du monde,
39:05 qui n'a plus les moyens de distribuer 170 millions de repas,
39:08 accueillir 1,3 million de personnes,
39:11 ses 200 000 inscriptions de plus sur une année.
39:13 Uber, condamné à verser près de 850 000 euros
39:16 par an à 6 parisiens pour concurrence déloyale.
39:19 Ils contestaient en appel l'offre Uber Pop.
39:21 Elle permet une mise en relation sur smartphone
39:24 entre des clients et particuliers
39:26 au volant de leurs véhicules personnels
39:28 et moyennant rémunération.
39:30 Sa carrière n'est pas du tout finie.
39:32 Le cycliste Marc Cavendish poursuit son aventure une saison de plus.
39:36 Le Coeur britannique de 38 ans veut tenter de battre
39:39 le record de victoire d'étape dans le Tour de France.
39:42 Il en a déjà 34, au contraire, comme Eddy Merckx.
39:45 -France Info.
39:46 ...
39:48 -20h, 21h, les informés.
39:51 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
39:53 -Ca provoque des grandes discussions sur ce plateau.
39:56 Stéphane Milhomme nous a donné les infos.
39:59 On est avec Victoria Coussat, Stéphane Vernet,
40:01 Jean-Sébastien Ferjou, d'Atlantico.
40:04 Vous aviez à 18h20 comme invité Hugo Bernalicis,
40:07 député du Nord.
40:08 Il dit qu'il ne regardera pas l'émission,
40:10 mais vous lui avez demandé plus globalement
40:13 comment est perçu Sofia Chikiro.
40:15 -C'est sûr que, comme dans tout groupe humain,
40:18 il y a des moments où ça va mieux, des moments où ça va bien.
40:21 Mais enfin, c'est le jeu d'un groupe qui s'agrandit.
40:24 Et ça se gère. Les choses se gèrent.
40:27 -Les problèmes, les méthodes de gestion humaine,
40:29 de comportement, les insultes, tout ça est avéré ?
40:32 Oui, non ? -Je ne sais pas.
40:34 Je ne travaille pas avec Sofia.
40:36 Je suis bien maladiqué pour dire ça.
40:38 Je dis juste que, dans le groupe parlementaire,
40:41 je ne l'ai pas jamais insultée,
40:43 je n'ai jamais vu avoir des comportements problématiques.
40:46 -Tout va bien à la France Insoumise.
40:48 -Est-ce que c'est ce que je vous ai dit ?
40:51 Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
40:53 Globalement, le groupe remplit la tâche politique
40:56 qu'il lui a signée. -Un peu embarrassé.
40:58 -C'est un peu l'interview, je ne sais pas.
41:01 Est-ce que ça va bien ?
41:02 C'est peut-être nous qui avons rêvé cette histoire.
41:05 Je ne vous ai pas dit ça.
41:07 C'est compliqué de parler de ce qui se passe dans un groupe
41:10 qui va aller baver dans les médias
41:12 et un peu lever le...
41:13 Vous verrez la boîte de Pandore.
41:15 -Encore une fois, dans un groupe,
41:17 la culture démocratique est légère.
41:20 -Oui, oui, tout à fait.
41:21 Il n'y a pas de statut, c'est très compliqué.
41:24 Il y a une pression interne à la France Insoumise.
41:27 Ce que je dis, c'est que ça raconte, en fait,
41:29 l'élection législative, le joli coup politique
41:32 de Jean-Luc Mélenchon avec cette nuppesse
41:34 qui agrège les uns et les autres,
41:36 qui est un succès électoral.
41:38 Mais qu'est-ce que l'on voit aujourd'hui ?
41:41 Les européennes, les sénatoriales,
41:43 personne ne veut faire accord avec les Insoumis.
41:45 Cette année a été écoulée avec des bagarres
41:48 à l'Assemblée nationale qui n'ont rien donné
41:51 en termes législatifs.
41:52 Il y a une forme d'échec de la France Insoumise
41:55 aujourd'hui et une forme, à gauche,
41:57 de doute sur la personnalité de Mélenchon.
42:00 Je suis d'accord avec ce qui a été dit.
42:02 -Et sur la radicalité.
42:03 -Est-ce que tout ça peut causer,
42:06 finalement, dans le contexte que décrit Jean-François,
42:08 la perte de Jean-Luc Mélenchon ?
42:10 Notamment si, en plan judiciaire,
42:12 Chikorou est condamné, c'est Mélenchon qui est responsable.
42:16 -Si Sophia Chikorou tombe,
42:18 c'est Jean-Luc Mélenchon qui tombe avec elle.
42:21 C'est ce que me disait une figure de l'ANUP
42:24 il y a quelques jours.
42:25 Mais est-ce qu'elle est fille
42:28 de la frappe tombée ?
42:29 Euh... Je pense pas.
42:31 Adrien Quatennens a été soutenu
42:33 et il est de nouveau sur les bancs de l'Assemblée.
42:38 -Sébastien...
42:39 -Je crois que Jean-Luc Mélenchon, il tombera pas.
42:42 Et il est increvable.
42:43 C'est aussi le problème.
42:45 Vous avez une partie de l'ANUP,
42:47 y compris au sein de la France insoumise,
42:50 qui ne veut pas de Jean-Luc Mélenchon en 2027.
42:52 C'est ça qui se joue.
42:54 Et ça se joue maintenant, et ça se fait à couteau tiré.
42:57 Il y a une volonté de mettre Jean-Luc Mélenchon au circuit,
43:00 mais il s'accrochera jusqu'au bout.
43:02 Il se laissera pas faire.
43:04 Juste peut-être un mot.
43:06 Donc on mélange plusieurs choses,
43:08 mais ce qui est intéressant, c'est de revenir au...
43:11 Je trouve que, juste une réflexion sur le média...
43:14 – La chaîne de télé.
43:16 – C'est parti, on suit 7 tout de suite.
43:18 Elle est restée 6 mois, Sophia Chikirou,
43:20 et souvenez-vous au lancement du média,
43:22 c'était scandaleux.
43:24 Ce que je trouve "amusant",
43:25 c'est que si on avait décrit les pratiques
43:29 qui sont mises en cause et décrites sur le média
43:32 quand c'est sorti, etc.
43:34 Si on avait dit la même chose d'un média géré
43:36 par un milliardaire de droite, que je n'en nommerais pas,
43:39 faites votre choix, il y en a plusieurs,
43:41 mais tout le monde se serait roulé par terre
43:44 en disant "c'est scandaleux, c'est impossible,
43:46 on ne peut pas traiter les gens comme ça, quelle horreur".
43:49 Et là, on a un exemple où ça se passe au sein de la France insoumise,
43:53 c'est une émanation de la France insoumise,
43:55 et les pratiques sont éminemment condamnables si elles sont réelles,
43:59 et je pense qu'elles le sont en très grande partie,
44:02 c'est des choses qu'on sait depuis plusieurs années,
44:04 et ça passe crème.
44:06 Je trouve qu'on devrait quand même s'interroger un peu
44:08 sur ce genre de choses.
44:10 – Oui, c'est quand même assez critiqué, vous verrez la définition.
44:14 – Oui, bien sûr, mais c'est vrai pour Jean-Stéphane Vernet,
44:17 quand même il y a une tolérance plus grande vis-à-vis
44:20 de certains médias de gauche qui ont des pratiques
44:23 notamment entreprenariales ou vis-à-vis de leurs salariés
44:26 qui ne seraient pas tolérées ailleurs.
44:28 Maintenant, je crois que le vrai conflit politique
44:31 est la stratégie de la radicalité, de la violence assumée.
44:34 Jean-Luc Mélenchon assume la violence, la conflictualisation de tout
44:37 parce qu'il pense que c'est ça qui permettra la révolution citoyenne.
44:40 Alors il dit citoyenne, on ne sait pas vraiment à quoi il pense exactement,
44:44 mais il y a d'autres gens, évidemment à l'ANUX,
44:47 mais à la France insoumise qui pensent que cette radicalité-là
44:50 n'est pas la stratégie qui les mènera à l'Élysée,
44:52 ni indirectement, ni directement.
44:54 – Allez, on referme cette page et on parle d'Internet,
44:57 sécuriser, réguler Internet, le texte déjà voté par le Sénat
45:02 est donc arrivé aujourd'hui à l'Assemblée,
45:04 les questions de filtre anti-arnaque, d'accès des mineurs au porno
45:07 et de lutte contre le cyber harcèlement.
45:10 Jean-François avec la question centrale de l'anonymat.
45:12 – Oui, est-ce qu'il faut lever l'anonymat ?
45:15 Est-ce qu'il faut lever le pseudonymat ?
45:17 J'adore parce qu'il y a toujours des néologismes qui sortent du chapeau
45:20 à chaque fois qu'un sujet arrive sur le table.
45:22 – Ça fait mal aux oreilles quand même.
45:23 – Oui, ça fait mal aux oreilles. Alors c'est vrai qu'il y a un grand nombre d'entrées
45:24 pour ce projet de loi qui concerne des thématiques de la vie quotidienne.
45:28 Sur l'anonymat, la majorité est partie à l'offensive sur cette question
45:33 contre la vie du gouvernement, il faut le dire.
45:35 Près de 200 députés Renaissance, Modem, Horizon, bref,
45:38 qui veulent aller plus loin et demandent dans des amendements
45:40 qu'à partir de 2027, toute création de nouveaux comptes sur un réseau social
45:45 fasse l'objet d'une procédure de certification
45:48 de l'identité numérique de l'utilisateur.
45:52 Effectivement, des oppositions, pas seulement à gauche,
45:54 se sélèvent pour dire non, pas touche à l'anonymat sur internet,
45:58 c'est une vraie question de société qui est posée là par ce projet de loi.
46:02 – Alors, si vous permettez, on va écouter avant de parler,
46:05 le député qui est à l'origine, qui a fait adopter cette notion
46:09 et cette histoire d'identité numérique en commission
46:12 contre la vie du gouvernement et avec près de 200 députés,
46:16 c'est le député, pardon, c'est le Paul Midi, député Renaissance,
46:21 vous allez voir, il a une image autour de la plaque d'immatriculation
46:27 de la voiture qui est assez éclairante, on va dire.
46:30 – Sur les voitures, il y a des plaques d'immatriculation
46:32 qui pourraient permettre à l'État de savoir ce que vous faites le soir,
46:35 le week-end, ça n'est pas utilisé de cette façon,
46:37 ça n'est utilisé uniquement si vous dépassez la vitesse limite
46:40 ou si vous générez un accident et que vous tuez des gens.
46:42 Et donc, on veut que ce soit la même chose sur les réseaux sociaux,
46:45 oui au pseudonyma, non à l'anonymat.
46:47 Que voulons-nous en définitive, une société où on imaginerait
46:50 qu'on a réponse à tous les problèmes, quitte à rogner sur des espaces de liberté.
46:54 Et je vous fais l'économie de risques que ça peut représenter
46:57 quand on est lanceur d'alerte.
46:59 Si demain, ces gens-là, vous leur dites "écoutez, vous pouvez continuer
47:01 de faire ce que vous faites, mais il faut absolument
47:02 que vous enregistriez auprès des réseaux sociaux",
47:04 ils abandonneront leur mission.
47:06 – Voilà, un pour un compte, Paul Midi d'une part,
47:08 Éric Botorel qui lui répondait, député Renaissance également.
47:11 Alors oui au pseudonyma, non à l'anonymat, sous-pseudo ok,
47:15 mais donc en cas d'infraction, on peut retrouver son identité,
47:18 ça peut dissuader d'après vous le cyber harcèlement ?
47:21 – C'est pour ça que je pense que la question est très mal posée,
47:22 c'est déjà le cas, la police dans des enquêtes est capable de retrouver,
47:26 y compris des gens derrière des VPN, si, je vous assure.
47:28 Je vous assure que la police est capable de le faire dans un certain nombre…
47:31 Le problème n'est pas celui-là, le problème est la coopération
47:33 des grandes plateformes, mais ça c'est autre chose,
47:35 cette loi est d'inspiration totalement populiste,
47:38 elle passe à côté d'un certain nombre de sujets.
47:39 Alors déjà les gens qui pensent qu'il faudrait apparaître sous son nom,
47:42 c'est faire abstraction de la pression idéologique
47:44 qui existe dans un certain nombre de milieux.
47:46 Alors là, le prof qui est de droite par exemple,
47:48 ou l'universitaire qui assume d'être de droite,
47:49 je peux vous dire que sa carrière, il peut se faire du souci,
47:52 donc non, permettons quand même la liberté d'expression d'exister,
47:55 ce qu'il faut c'est pouvoir identifier les gens, ça c'est possible,
47:58 et par ailleurs le véritable sujet serait peut-être
48:00 de se poser la question des algorithmes,
48:02 parce que vous ne viendrez jamais à bout,
48:03 il y a des gens qui insultent à visage découvert,
48:05 il y a des gens qui insultent sous leur propre nom,
48:07 le problème c'est que la justice n'a pas les moyens de faire face
48:10 à l'avalanche parfois de faits qui pourraient être référenciés.
48:14 – Non c'est sous leur nom, c'est relativement simple, sincèrement.
48:17 – Mais ça ne l'est pas ailleurs, ça ne l'est pas ailleurs,
48:19 je vous assure que vous pouvez être identifié sans en passer par là,
48:22 que c'est totalement faire abstraction des risques de fichiers
48:24 qui peuvent être faits, et que véritablement,
48:26 en termes de liberté publique, cette loi-là,
48:28 elle est parfaitement scandaleuse, et en plus elle est inutile,
48:30 et elle passe à côté des véritables sujets qui seraient
48:32 de demander des comptes aux grandes plateformes
48:34 en matière de coopération avec les autorités
48:36 dans le cadre d'enquêtes légitimes,
48:38 et deuxième point, de demander des comptes aux grandes plateformes
48:40 sur leurs algorithmes qui favorisent et qui mettent en avant
48:43 les contenus négatifs et les campagnes de harcèlement,
48:46 parce que peu importe que vous les fassiez sous votre nom ou pas votre nom,
48:48 si l'algorithme de toute façon produit cet effet-là,
48:50 vous aurez toujours le problème.
48:51 – Allez, une minute pour prendre son souffle, 20h51,
48:53 Le Fil Info, Stéphane Milon.
48:54 – Cette usine était installée dans l'Oise depuis 50 ans,
48:58 le sous-traitant automobile Marelli fermera début 2024 à Argentan.
49:03 Selon France Bleu Normandie, 167 salariés vont perdre leur emploi,
49:07 la direction délocalise la production en Slovaquie.
49:10 Il n'y a pas de recrudescence de punaises de lit dans les transports en commun,
49:14 le constat du ministre des Transports.
49:16 Aujourd'hui en réunion, Clément Beaune demande aux opérateurs
49:19 de publier tous les 3 mois des données sur les cas signalés.
49:22 Dans les Yvelines, un jeune de 17 ans a été interpellé,
49:25 suspecté d'être l'auteur du tir de mortier hier
49:27 contre l'approviseur adjoint d'un lycée de Mantes-la-Jolie.
49:30 Il a donc été interpellé, une quinzaine de caméras de vidéo-protection
49:34 vont être installées dans l'établissement.
49:36 Le PSG en déplacement à Newcastle,
49:38 vous suivrez ce match de la Ligue des champions dès 21h.
49:41 À l'instant, l'Atletico Madrid bat Feyer Nord-Rotterdam 3-2
49:45 et prend la tête du groupe E.
49:47 Et puis en Ligue de Saint-Etienne, bat Dunkerque 2-0,
49:50 match en retard de la 8e journée.
49:52 (Générique)
49:54 -France Info.
49:55 (Générique)
49:56 -20h, 21h, les informés.
49:59 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
50:02 -L'anonymat favorise-t-il le sentiment d'impunité ?
50:04 Comment on sécurise et on régule Internet ?
50:06 On se pose ces questions avec Victoria Coussa, France Info,
50:08 Stéphane Vernet, West France.
50:10 -Jean-Sébastien Ferjou, d'Atlantico.
50:12 Stéphane Vernet, votre regard là-dessus, sur cet anonymat.
50:16 -Je suis d'accord avec Jean-Sébastien Ferjou.
50:18 Il y a une idée reçue qui consiste à dire
50:20 qu'il y a un anonymat qui permet aux gens de se comporter mal
50:24 sur les réseaux sociaux, sur Internet en général.
50:27 C'est une idée reçue.
50:28 Quand vous avez des menaces de mort,
50:30 quand vous avez des choses qui sont parfaitement en infraction,
50:33 l'anonymat n'existe pas.
50:35 -Vous pensez que la violence est la même ?
50:36 -Comme les gens pensent que leur anonymat est garanti,
50:39 ils se déboutonnent, ils y vont.
50:41 Mais en réalité, quand il s'agit de les retrouver,
50:43 il n'y a aucun problème.
50:44 On sait les tracer, on sait les retrouver.
50:46 -La chante aux hochis qui a été harcelée,
50:48 on a retrouvé les gens qui l'ont harcelée.
50:50 -Quand il y a une infraction manifeste,
50:52 on les amène au tribunal.
50:53 Le problème de l'anonymat n'est pas là.
50:55 Par contre, ce qui me paraît fondamental dans ce qui est proposé,
50:58 c'est de trouver un moyen, et ça, on ne l'a pas encore.
51:01 Le principe de la loi est là,
51:02 mais il va falloir quand même trouver une bonne formule,
51:05 c'est de trouver un moyen de faire en sorte
51:07 que l'on sache qui est derrière l'ordinateur,
51:09 et notamment sur la question de la majorité.
51:11 Vous avez l'ARCOM qui estime que dans ce pays,
51:13 il y a 2,3 millions de mineurs
51:15 qui visitent chaque mois un site pornographique,
51:18 dès l'âge de 12 ans.
51:19 Je ne dis pas qu'il faut interdire les sites pornographiques,
51:22 mais il faudrait quand même trouver un moyen
51:24 d'avoir l'assurance que les gens qui y vont
51:26 sont des gens qui ont l'âge, entre guillemets.
51:29 -Ca existe, ça ?
51:31 -Non. -Objectivement.
51:32 -Je pense que l'enjeu est là.
51:36 La loi voudrait mettre ça en place,
51:38 mais pour l'instant, ils ne savent pas comment faire techniquement.
51:41 -Voter des lois qui ne sont pas applicables
51:43 et générer un trouble démocrate.
51:45 -Pour moi, le vrai sujet est là.
51:47 -Victoria Coussa ?
51:48 -C'est ce que disent les oppositions.
51:50 Il y a beaucoup de choses,
51:52 même des propositions assez concrètes.
51:54 Quand on parle de harcèlement à l'école,
51:56 et qu'on invite à lutter contre le cyberharcèlement,
51:59 tout le monde partage les objectifs de ce texte,
52:01 mais c'est le cadre qui pose problème.
52:04 Ca peut être retoqué par le Conseil constitutionnel.
52:06 -Techniquement,
52:07 il y a une solution qui existe ?
52:09 Des exemples qui ont marché ?
52:11 -Il n'y a pas de solution parfaite.
52:13 Il existe des solutions...
52:15 -On ferme tout ou qu'est-ce qu'on fait ?
52:17 -Bah...
52:18 Il y a des solutions.
52:19 Vous pouvez faire des tests, par exemple,
52:22 qui permettent de prouver que vous êtes plutôt un adulte,
52:25 car c'est un niveau de réflexion trop compliqué,
52:28 par exemple, pour un enfant.
52:29 Il n'y a pas de solution parfaite.
52:31 Si vous forcez les gens à s'identifier,
52:33 ils ne le feront pas.
52:35 Il y a beaucoup de gens...
52:36 Aux Etats-Unis, par exemple,
52:38 ils se sont rendus compte que le porno homosexuel
52:41 était beaucoup plus consulté dans les Etats conservateurs.
52:44 Vous pensez que les gens conservateurs
52:46 vont s'inscrire sous leur nom pour consulter du porno homosexuel ?
52:51 -A long terme, on est tous d'accord
52:53 pour dire que ça se passe par l'éducation, tout ça ?
52:55 -Oui. Peut-être par d'autres solutions,
52:58 mais en l'Etat, elles n'existent pas.
53:00 C'est toujours regrettable de voter des lois
53:02 qu'on ne sait pas appliquer.
53:04 -Il est temps de conclure ces informés.
53:06 -On ne réglera pas cette question.
53:08 -Stéphane Vernet, avec vous,
53:10 "La Une" de Ouest-France, demain.
53:13 -On présente "Crayon noir", Samuel Paty,
53:15 "Histoire d'un prof", une bande dessinée
53:17 qui sort vendredi et qui retrace l'histoire de Samuel Paty.
53:21 -L'histoire de Samuel Paty en BD à "La Une" de Ouest-France.
53:24 Je vous livre "La Une" de Lopes,
53:26 que cette semaine, Luz, un auteur de BD,
53:29 "Biège", dit Luz, qui publie "Testo-terror",
53:32 une BD décapante sur les hommes,
53:35 après la vague "Me too, c'est à la Une de Lopes".
53:37 Que propose Jean-Sébastien Ferjou ?
53:39 Atlantico ?
53:41 -On revient sur les sujets de loi numérique
53:43 et pourquoi il y a beaucoup de bons sentiments
53:45 et de bonnes intentions, mais peu de solutions.
53:48 Et quelque chose sur Wikipédia.
53:50 Je ne sais pas si vous avez vu, le cofondateur de Wikipédia
53:54 considère que la neutralité d'encyclopédie en ligne
53:57 est un petit noyau qui a mis la main sur Wikipédia,
53:59 qui a notamment des biais très anti-droite, libéraux, conservateurs,
54:03 et que seuls certains contenus sont maintenant possibles
54:07 sur Wikipédia.
54:08 -Merci à tous les trois.

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