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Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 Dans la France Bouge, on va rester dans nos animaux de compagnie, on déniche des talents comme vous Victoire Bodin, vous avez 30 ans, vous êtes la fondatrice de FungFeed.
00:09 Europe 1, la France Bouge, la pépite.
00:13 Vous venez de Lille, Victoire, c'est ça ?
00:14 Exactement.
00:15 Vous avez un master écologie, agroécologie et biodiversité.
00:19 Vous avez fait des études universitaires de biologie et d'entomologie.
00:23 L'entomologie c'est l'étude des insectes.
00:26 Pourquoi la pet food, c'est-à-dire le marché de l'alimentation pour nos animaux, vous a toujours attiré ?
00:33 Alors ça, ça parle plus de mon parcours personnel justement.
00:37 Oui, on commence par votre parcours toujours dans l'émission.
00:39 Parce que derrière un business, il y a une personne.
00:44 C'est ça.
00:44 Et en fait, j'ai mon vieux chat qui est encore là, qui a 17 ans, qui est allergique.
00:49 Il s'appelle comment ?
00:51 Il s'appelle Chercan.
00:52 C'est un gros chat.
00:54 C'est un gros chat tigré, très original, j'étais jeune quand je l'ai eu.
00:59 Et en fait, ce chat est allergique et donc il a consommé pendant longtemps la même référence.
01:04 Et puis au bout d'un moment, ça ne lui allait plus.
01:06 Et là, on se dit, OK, mais qu'est-ce que je trouve comme remplacement là-dessus ?
01:11 Et puis dans le même pas de temps, j'ai eu mon chien aussi, Pirates,
01:14 qui est un berge australien très sensible au niveau digestif.
01:19 Et puis donc, c'est ça qui m'a fait m'intéresser très particulièrement au marché de la pet food,
01:23 mais de manière générale, pas forcément du pet food à base d'insectes,
01:26 ce que je fais actuellement.
01:28 Mais donc, ça fait 15 ans que je suis une dingo du marché à regarder tous les produits,
01:32 les compositions, comment c'est mis en avant au niveau marketing
01:36 et puis la différence qu'il peut y avoir justement entre le marketing et la composition réelle du produit.
01:41 Donc ça, c'est un attrait très personnel.
01:43 Et puis est venue la frustration avec un animal malade
01:47 et où là, on n'a pas réussi à l'accompagner correctement sur le plan alimentaire.
01:51 Et où je me suis dit, mais c'est pas possible, il manque des outils à certains endroits.
01:55 Et donc tout ça, ça s'est fait un peu en parallèle de mes études où j'ai découvert l'insecte.
02:00 Et c'est vrai que, je le dis souvent, moi je viens de Bourgogne, je suis très fière à côté de Charole.
02:05 - Donc vous aimez bien la viande ?
02:06 - J'aime la viande, mais la viande ou la vache, elle est dans son pré,
02:09 elle est abattue dans un abattoir à taille raisonnable, etc.
02:13 où c'est l'agriculteur qui l'emmène et qui vient la récupérer,
02:15 où on est dans un schéma respectueux du contrat,
02:18 que je trouve qu'on doit avoir avec des animaux de rente.
02:20 On les nourrit, on les protège et on les abat avec respect après derrière.
02:24 Et en Bourgogne, ça peut encore fonctionner comme ça grâce à ces petites échelles.
02:28 Et donc moi j'essaye de réduire ma consommation de viande,
02:30 je n'achète plus du tout de viande dans les grands supermarchés, etc.
02:34 J'achète que dans la boucherie de mon petit village
02:36 parce que je sais que justement c'est cette vache qui a été élevée avec respect.
02:39 Et puis j'ai mon chien qui fait plus de la moitié de mon poids
02:42 et où lui je veux lui donner des croquettes avec beaucoup de viande, etc.
02:45 Et là se pose la question du sens et des efforts et de...
02:49 - Et puis aucune raison que vous vous faites attention à la viande que vous mangez et pas vos animaux.
02:55 - En fait c'est quel est l'impact de tout ça
02:56 quand on sait qu'un Français sur deux a un carnivore domestique.
02:59 Donc même si on réduit tous notre consommation, il reste cette population-là.
03:02 Et puis après il y a d'autres problématiques un peu plus techniques justement là-dessus.
03:06 Et donc je me suis dit en fait ça serait quand même hyper pertinent
03:09 que mon chien mange des insectes aussi pour réduire son impact environnemental.
03:13 Et puis après il y a plein d'autres aspects hyper qualitatifs sur la consommation d'insectes.
03:18 - Et c'est chose faite, puisque vous avez répondu à votre question.
03:22 Vous avez lancé FungFeed.
03:26 Vous avez fondé FungFeed.
03:31 Vous allez nous dire concrètement ce que c'est.
03:34 Vous aussi, vous avez une minute, c'est parti.
03:36 - Alors chez FungFeed, on est éleveur d'insectes et créateur de pet food durable et désirable.
03:41 Alors on s'appelle FungFeed pour fung, l'or des champignons,
03:46 puisqu'en fait on est basé sur une des plus grandes champignonières de France
03:49 qui fait du champignon de Paris frais et qui les vend en pied coupé
03:52 et qui comme toute industrie agroalimentaire a des calibres à respecter.
03:56 Donc en fait on vient récupérer tous les coproduits de champignons qui étaient jetés
03:59 pour nourrir nos insectes, donc pas de culture dédiée etc.
04:02 On a vraiment une démarche d'économie circulaire très très forte.
04:05 Et donc d'un déchet de champignons, nous on en fait une protéine animale durable
04:08 grâce à nos insectes qui sont de super alchimistes.
04:11 Et après l'intérêt c'était comment on valorise cette super protéine.
04:15 Et donc je parle de pet food désirable parce que nos compositions répondent
04:18 à beaucoup d'attentes des consommateurs, on est hyper transparent sur nos déclarations.
04:23 Et alors sur la durabilité, ok bien sûr on a mis de l'insecte à la place
04:26 d'autres sources de viande habituelles, mais on ne s'est pas arrêté là.
04:30 Les ingrédients et la fabrication sont françaises et surtout vous pouvez voir en studio.
04:34 Donc nos emballages sont français, on a fait un gros travail là-dessus
04:36 parce que c'est une partie non négligeable de l'impact.
04:39 Ils sont tous recyclables et non pétro-sourcés, donc pas à base de pétrole.
04:43 Et quand on a fini son sac de croquettes, on le met dans sa corbeille de recyclage
04:46 et ça, ça fait beaucoup sur l'impact de nos chiens et nos chèvres.
04:48 - Ça fait aussi beaucoup. Merci pour votre pitch, merci pour votre belle histoire.
04:53 Victoire Bodin, moi c'est inspirant, Benjamin.
04:56 - Effectivement, nous on mange de plus en plus de protéines végétales,
04:59 donc il n'y a pas de raison que les animaux ne s'y mettent pas.
05:02 - Réa, tu es quelqu'un et moi, on mange exactement la même chose.
05:05 Et donc je vais finir par acheter beaucoup de légumes,
05:10 très peu de viande juste pour lui faire plaisir.
05:12 Mais si je peux remplacer la viande par des insectes, formidable.
05:16 - En termes de prix, c'est moins cher ?
05:18 - Alors, ça dépend, nous notre première gamme.
05:21 Alors que la viande, non, parce que pour l'instant,
05:23 en fait, on a tout à réinventer quand on élève des insectes,
05:25 parce que c'est du mini bétail, mais justement mini.
05:27 Donc en fait, toutes les machines qui peuvent déjà exister ou tous les outils,
05:31 on est obligé de tout réadapter, repenser.
05:33 Et puis il y a des choses qui n'existent pas encore,
05:35 par exemple un abattoir à l'insecte, ça n'existe pas.
05:37 - Vous l'avez inventé.
05:38 - Donc on est obligé nous-mêmes d'abattre nos insectes.
05:41 - Elle est formidable, parce qu'elle pense justement à la souffrance des insectes.
05:45 Vous savez, quand on voit les abattoirs pour les porcs, pour les bovins,
05:50 c'est une horreur, on ne pense même pas.
05:52 Et ce qui est formidable, c'est qu'elle est jeune, elle a 30 ans
05:55 et sa préoccupation, c'est comment justement tuer ces animaux d'une manière humaine.
06:00 - On est dans le bien-être animal, on n'est plus juste dans l'animal de compagnie,
06:03 dans l'animal utilitaire, l'animal doudou, on est dans son bien-être.
06:07 - J'ai d'ailleurs découvert une astuce pour décrypter l'alimentation de son animal,
06:11 c'est comme Yucca pour nous les humains, ça s'appelle Kips.
06:14 Vous scannez le code barre du sachet de croquettes, de la boîte de pâtés ou de friandises,
06:19 et vous voyez la composition des aliments,
06:21 donc ça nous donne une meilleure idée de ce qu'il y a dedans,
06:24 si ce sont des croquettes ultra transformées ou non,
06:27 si c'est équilibré, de bonne qualité,
06:29 et c'est avec le même code couleur, le vert, le jaune et le rouge.
06:32 - C'est bien ça aussi, c'est hyper bien.
06:34 En fait, c'est vrai que nous, on essaye d'être le "bad food",
06:38 vu qu'on est vraiment sur l'émotionnel,
06:39 puisqu'on parle de nos animaux de compagnie,
06:42 et le sujet de ce qu'on évoque, c'est bien toutes les émotions positives ou négatives
06:45 qui peuvent nous générer.
06:47 Et donc, il y a eu un certain moment, et c'est en train de changer justement,
06:50 parce que les consommateurs retournent,
06:51 puisqu'on fait comme pour notre alimentation,
06:53 on veut savoir ce qu'on donne à nos animaux.
06:55 Et c'est vrai qu'il y avait certaines compositions qui pouvaient être très opaques
06:58 et à pas trop bien savoir ce qu'on donnait,
07:01 et à se faire avoir, j'allais dire, avec le devant du paquet,
07:03 où il y avait des belles photos, etc.
07:05 Et derrière, où il n'y avait pas forcément les promesses en termes d'ingrédients,
07:08 donc c'est toujours bien d'avoir des outils,
07:09 parce que c'est un marché très complexe, le "bad food",
07:12 avec beaucoup, beaucoup de produits,
07:13 et c'est vrai que parfois, on a du mal à s'y retrouver.
07:15 - Vous êtes très fort dans le Nord, sur la "bad food" à Lille.
07:18 - C'est vrai. - Non, parce qu'il n'y a pas la "insecte",
07:20 c'est pas dans le Nord aussi ?
07:21 - En fait, tous les éleveurs d'insectes sont dans les Hauts-de-France, en tout cas,
07:24 et dans le Nord, parce que c'est les terres agricoles de France,
07:27 et la pertinence du modèle d'insecte, c'est d'être très près, en fait,
07:30 de gissement de matières organiques pour valoriser ce qu'on avait par exemple.
07:34 - Et pouvoir produire, industrialiser.
07:36 Si vous êtes parmi nous ce soir, Victoire,
07:37 c'est parce que vous avez des besoins,
07:39 et c'est le moment de me tourner vers la coach de ce soir,
07:42 Flore Hegnell.
07:43 Flore, vous êtes l'adlégée générale de Wila,
07:50 c'est un incubateur de femmes.
07:51 Elle pourrait faire partie de Wila d'ailleurs, Victoire ?
07:53 - Mais tout à fait, bien sûr !
07:55 - Non, Flore ? - Tout à fait.
07:56 - Mais on a accompagné d'ailleurs un projet concurrent,
07:58 on en parlait hors antenne avec Victoire, qui s'appelle Tomojo,
08:01 et moi je voulais rebondir sur le pitch,
08:03 et sur la façon dont tu t'exprimes.
08:05 Je suis impressionnée, en fait.
08:07 - C'est hyper clair.
08:08 - En fait, quand j'ai découvert Funfeed sur Internet,
08:11 comme tout le monde, si on cherche sur Google,
08:13 on se dit, c'est une marque de croquettes pour chiens et chats,
08:15 assez classique, à base d'insectes,
08:17 qu'on peut consommer, qu'on peut acheter en tant que particulier.
08:20 Et en fait, quand on écoute Victoire parler,
08:22 elle est habitée par la production.
08:24 Et Réa, vous le disiez tout à l'heure aussi,
08:26 sur la production du champignon jusqu'à la formulation de nos croquettes,
08:32 de dire comment est-ce qu'on va améliorer le bien-être animal
08:35 et améliorer la santé de nos compagnons.
08:38 - Donc vous, vous validez déjà à 100% avec le pitch ?
08:40 - A 1000%, à 1000% !
08:41 - Vous aussi, moi aussi !
08:42 - Oui, oui, oui !
08:43 Moi j'ai un chat, j'ai toujours eu des chiens,
08:46 et en plus, pour la petite histoire, c'est assez rigolo,
08:48 il y a une dizaine d'années, j'ai voulu monter un projet dans l'insecte,
08:52 et j'avais pour ambition,
08:54 alors c'était pour nous les humains,
08:55 mais en fait, d'un point de vue éthique et conception,
09:00 il y a encore des barrières et des freins psychologiques qui sont très forts,
09:02 donc je voulais aussi attaquer le marché de nos compagnons,
09:06 et en fait, il y a une dizaine d'années, le marché était encore moins prêt.
09:09 Donc j'avais laissé tomber cette idée,
09:11 mais donc je valide à 100% le projet.
09:14 Après, bien sûr, il y a des questions sur la stratégie.
09:17 - Mais justement, on va en parler, parce que vous avez des besoins,
09:21 victoire, vous avez des besoins de recrutement,
09:24 vous avez des besoins, il faut vous faire connaître,
09:26 notamment auprès des vétérinaires, parce qu'ils ne connaissent pas votre existence,
09:30 vous avez besoin de lever des fonds.
09:31 - Surtout.
09:32 - Donc il y a plein de choses, Flore, comment pouvez-vous l'aider,
09:35 comment pouvons-nous vous aider ?
09:36 - Alors là, moi j'ai plein de questions, justement,
09:38 la première, les fonds, parce que souvent,
09:40 le nerf de la guerre, on le sait tous et toutes, c'est l'argent.
09:41 - 500 000 euros là, je crois.
09:43 - Donc 500 000 euros, vous en cherchez, vous avez déjà levé des fonds ?
09:46 - Oui, alors j'ai déjà fait une petite levée avec des business angels,
09:49 et effectivement, là, ça serait la continuité de ça,
09:52 et notamment, en fait, pour sortir de nouvelles gammes de produits,
09:55 et pour rendre encore plus accessible l'insecte,
09:58 parce que là, ce que je disais, on est sur un produit très très premium,
10:02 avec des aspects santé très forts,
10:04 pour justement valoriser la protéine d'insectes,
10:06 et le sujet de ces deux nouvelles gammes, c'est comment on fait le pas
10:09 vers justement ces propriétaires d'animaux,
10:11 parce que ça reste quand même des humains qui nous achètent,
10:13 donc il faut les convaincre.
10:14 Comment on fait le pas pour les rassurer,
10:18 et venir les réconforter, et surtout aussi être à un prix plus accessible,
10:22 parce qu'on sait que parfois, c'est notre prix qui fait la barrière.
10:25 On a été jusqueboutiste, mais vous l'aurez compris,
10:28 c'est ma personnalité sur ce produit-là,
10:30 et donc l'objectif, c'est de, j'allais dire,
10:33 descendre un petit peu pour aller vers ces personnes-là
10:36 qui pour l'instant ne peuvent pas s'offrir nos produits,
10:38 ou ont encore des réticences intellectuelles.
10:40 - Et d'un point de vue stratégie,
10:42 aujourd'hui, vous êtes surtout sur les vétérinaires,
10:44 de ce que j'ai pu voir, comme prescripteur ?
10:46 - On fait les deux, en fait, on est B2B2C,
10:48 donc nous-mêmes, on vend aux centrales vétérinaires
10:50 qui vendent aux vétérinaires après derrière,
10:52 et depuis 2021, on a un e-commerce pour la visibilité.
10:56 Au début, c'était ça,
10:58 et puis en fait, moi, je me suis surtout dit,
11:00 et ça, c'était les retours des vétérinaires,
11:01 où ils étaient convaincus sur l'aspect santé et l'intérêt du produit.
11:04 - Donc eux, ils disent "OK", on valide.
11:06 - Eux, ils disent "OK", et même à un moment,
11:08 j'avais un commercial qui a dû partir
11:09 parce que je n'avais plus de produits à vendre,
11:11 tellement on a été victime de notre succès
11:12 quand on a sorti notre boutique en ligne.
11:14 - C'est un très bon problème,
11:16 mais on reste sur un produit de consommation quotidienne.
11:18 - Donc il faut produire, produire, produire.
11:20 - Exactement, et en fait, les vétérinaires nous disaient
11:23 "le produit est génial, mais je ne sais pas comment,
11:25 je ne suis pas sûre d'avoir la clientèle",
11:27 et en fait, nous, avec notre e-boutique,
11:28 et d'être en contact, du coup, très proche avec le propriétaire,
11:31 ça nous a permis, déjà, d'éduquer ces personnes-là,
11:34 et puis de remonter, du coup, aux vétérinaires,
11:36 des astuces sur comment expliquer, en fait, le produit
11:39 et pourquoi la protéine d'insectes s'est adaptée au carnivore, etc.
11:42 - Donc si je comprends bien, cette levée de fond,
11:43 elle va servir à diversifier la gamme de produits,
11:46 augmenter la force commerciale,
11:48 et travailler le pricing des produits.
11:51 - Le pricing, c'est le prix.
11:52 - Le prix, pardon, oui, le prix des produits de l'an,
11:54 que justement, on puisse se permettre d'acheter ses croquettes
11:57 avec l'inflation qu'on vit.
11:59 Nous, clairement, moi, je peux aider sur ces points-là,
12:01 sur des mises en relation avec des investisseurs,
12:03 pour vous accompagner sur la levée de fond.
12:05 - Ça serait génial.
12:06 - Ça serait génial, bravo.
12:07 - Il n'y a pas quelque chose à faire avec la fondation 30 millions d'amis, Ria ?
12:10 - Oh mais je peux vous donner des chiens goûteurs,
12:12 pour vous dire si c'est bon ou pas,
12:14 on est dans nos refuges.
12:15 - On la connaît très bien, notre appétence,
12:17 mais c'est vrai que, du coup, moi,
12:19 je donne quand je peux des croquettes,
12:21 quand il nous en reste, etc.
12:23 Mais c'est vrai que moi, j'ai plus le problème.
12:25 Il y a une date limite, parce que c'est des produits complets,
12:27 donc c'est surtout au niveau de la teneur en vitamines.
12:30 On peut les consommer après,
12:31 mais par contre, je ne garantis plus
12:33 qu'il y ait exactement le taux parfait de vitamines
12:35 dans le produit passé cette date.
12:37 - Ria nous a parlé tout à l'heure de la force de 30 millions d'amis
12:40 sur les réseaux sociaux.
12:41 Est-ce que vous y êtes présents aussi, là, sur Instagram ?
12:44 - Alors on a une page Instagram.
12:46 C'est vrai que pour l'instant, on est plus fort en B2B.
12:48 Notre page LinkedIn, par exemple,
12:50 a beaucoup plus d'abonnés que notre page Instagram.
12:52 Et c'est vrai qu'en fait, on est quatre
12:53 pour élever nos insectes, faire notre produit,
12:55 parce que, par exemple, la pâtée, on fait vraiment tout.
12:57 - De A à Z.
12:57 - Ça va porter des sachets, mais aussi de la pâtée.
12:59 - Exactement. Et ça, on est vraiment les seuls à le faire.
13:02 - Ah oui, ça c'est bien, la pâtée.
13:03 - Non mais j'ai envie d'ouvrir pour que vous sentiez,
13:05 parce qu'en fait, on est vraiment les seuls à le faire
13:07 et on peut faire ça grâce à notre élevage
13:09 et les brevets qu'on a, justement, sur le savoir-faire
13:11 qu'on a de création de matières premières à base d'insectes.
13:13 Et ça, c'est une vraie stratégie pour justement
13:15 faire connaître l'insecte, les odeurs, les goûts, potentiellement,
13:18 parce qu'on a certains de nos propriétaires
13:19 qui finissent par les goûter,
13:20 tellement ils sont surpris en bien par l'odeur.
13:22 - Et vous, vous les avez goûtés ?
13:23 - Bien sûr. Alors nous, on a tout goûté, les essais, etc.
13:26 En fait, le ténébrio, l'insecte qu'on élève,
13:29 a un goût qu'on connaît.
13:30 Et c'est vrai que là, si je vous demande de penser à un goût,
13:33 une odeur d'insecte, vous n'avez rien,
13:34 ou un truc pas très agréable, genre la punaise écrasée.
13:37 - Ouais, quand il craint dans l'empadère.
13:39 - Ça sent la noisette, le toast.
13:41 - Ça sent le pain toasté, la noisette, le ténébrio.
13:44 Et donc, quand on le sèche,
13:46 ça prend beaucoup le goût de l'assaisonnement.
13:48 Donc, si vous avez déjà goûté les petites larves séchées,
13:50 s'il y a du curry, ça va sentir principalement le curry.
13:52 Et nous, ce qu'on voulait...
13:53 - C'est vrai, goûtez, il y a de la pâtée là.
13:56 - C'est bon à l'appetit.
13:58 - C'est assaisonné pour les chiens et les chats,
13:59 donc ça va être un peu salé pour vous, mais...
14:01 - Ils aiment le salé, les chiens et les chats ?
14:03 - Les chats adorent quand c'est un petit peu salé.
14:04 Alors, le but, c'est de pas trop en mettre non plus,
14:06 parce que c'est pas très bon pour eux, mais...
14:08 - Votre stratégie à long terme, Victoire,
14:10 c'est que les hommes finissent tous par en manger.
14:12 - Ouais, parce que ça a totalement son sens.
14:15 Alors, tous en manger.
14:16 Moi, j'aimerais, je prône la parcimonie,
14:18 j'aimerais qu'on mange de la viande de très bonne qualité,
14:20 qui a été élevée et abattue avec respect,
14:22 et du coup en manger beaucoup moins,
14:24 et de pouvoir se permettre d'avoir ça,
14:26 consommer des insectes, des légumes, des légumineuses, etc.
14:28 Ça, c'est mon grand rêve, et j'avoue que j'adorerais
14:31 qu'on fasse des saucisses à base d'insectes.
14:32 - Ah ben pourquoi pas ?
14:33 Allez, Benjamin Lévesque, ça y est,
14:35 vous allez goûter pendant une petite pause musicale.
14:37 Excellente soirée sur Europe.

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