Avec Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’Etat à la Ville et à la citoyenneté
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-10-13##
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NewsTranscription
00:00 Ce matin, notre invité, Sabrina Agresti Roubage, secrétaire d'état chargée de la Ville et de la Citoyenneté.
00:07 Bonjour.
00:08 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:09 - Merci d'être avec nous.
00:11 Vous avez votre franc parlé.
00:12 L'actualité est grave.
00:14 Hier soir, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est adressé aux Français.
00:19 Et là, je vais retenir deux mots.
00:22 Restons unis.
00:24 Est-ce que vous avez senti Emmanuel Macron inquiet ?
00:28 - Non, je ne l'ai pas senti inquiet, mais je le sens grave, comme nous sommes tous graves.
00:33 Le moment est d'une gravité absolue.
00:35 Je n'ai pas besoin de vous le redire, ce qu'il se passe.
00:38 Et si vous permettez, Jean-Jacques Bourdin, justement, pour toutes les victimes de cette attaque terroriste immonde,
00:45 inqualifiable en réalité, et tellement hors du champ de l'humanité,
00:50 que voilà, mes premières pensées en fait sont, bien sûr, pour les Français victimes,
00:54 je vous rappelle que 13 de nos compatriotes ont perdu la vie dans ces attaques immondes,
00:59 17 sont portés disparus, et vous connaissez le bilan, 1200 morts du côté israélien.
01:04 Et maintenant, on a encore plus du côté palestinien, puisque je considère qu'Israël a le droit de se défendre.
01:11 Et oui, le président, je ne l'ai pas senti inquiet, mais grave, et c'est normal.
01:14 - Et moi, je l'ai senti inquiet.
01:16 Inquiet, pourquoi ? Sur le sort des otages ?
01:19 - Évidemment.
01:20 - Sur l'escalade possible dans ce conflit ?
01:24 Inquiétude.
01:25 Sur le danger de voir ce conflit se transporter en France ?
01:32 Inquiétude.
01:33 - Mais alors, vous avez raison, alors si vous voulez savoir, les gens normalement constitués ne dorment plus la nuit.
01:39 Moi je ne dors plus, je n'arrive plus à fermer l'œil, parce que, effectivement, libérer les otages est la première des priorités.
01:45 La réalité, c'est qu'on sait très bien que ça risque de s'embraser, regardez,
01:49 vous avez dû suivre ça, l'Iran qui s'est exprimé.
01:55 - Bien sûr.
01:56 - Donc l'embrasement de la région serait une catastrophe, absolument, une catastrophe mondiale.
02:02 Donc que le président de la République se pose en...
02:05 Il a dit, en chef d'État, en chef des armées, en disant "Attention, le conflit ne doit pas être importé en France,
02:13 parce que c'est un conflit très grave là-bas, mais nous, nous sommes français, d'où que nous venons,
02:19 quelle que soit notre confession, je parle de nos compatriotes de confession juive,
02:24 de nos compatriotes de confession musulmane, de nos compatriotes divers et variés,
02:28 toutes les confessions sont représentées en France, mais nous sommes français avant tout.
02:31 Et je trouve que c'était très important de le rappeler,
02:34 et puis maintenant, moi qui ai en charge le portefeuille de la citoyenneté,
02:38 il ne faut jamais oublier le fondement, c'est liberté, égalité, fraternité, laïcité.
02:44 - Bien, Sabrina Agresti Roubach, regardons rapidement l'actualité,
02:48 rapidement, l'actualité se fait sans nous, évidemment, d'abord les otages,
02:52 les familles qui ont des personnes prises en otage se sont adressées directement à Emmanuel Macron,
02:59 des discussions ont commencé avec le Hamas ?
03:01 - Avec le Hamas ? Bien sûr, heureusement, parce que vous savez, le Quai d'Orsay...
03:04 - Des discussions ont commencé avec le Hamas ?
03:06 - Non, pas avec le Hamas, mais en tout cas...
03:08 - Ah bon ? Parce que c'est ce que je vous ai dit, hein ?
03:10 - Non, non, non, les discussions ont commencé sur la libération, mais heureusement,
03:13 - Mais avec qui ? Avec qui ? Je ne te demandais précisément.
03:16 - Je n'ai pas besoin de dévoiler, voilà, je n'ai pas besoin de dévoiler avec qui.
03:18 - Les discussions ont commencé avec des intermédiaires.
03:20 - Le corps diplomatique discute avec des intermédiaires, probablement,
03:22 pour tous ceux qui connaissent un petit peu la diplomatie,
03:24 et le seul objectif, c'est de ramener nos compatriotes français,
03:29 je vous rappelle que dans les 17 disparus, il y a 4 enfants.
03:31 Et autre chose, rappelez que le Hamas est quand même,
03:34 enfin, est un groupe terroriste, à ne pas confondre avec la population civile palestinienne.
03:39 Ça n'a rien à voir, on ne parle pas des mêmes choses.
03:42 Discuter avec des terroristes, je ne vois pas comment on peut discuter avec des terroristes.
03:45 Et j'ai été la première à le dire, les Palestiniens civils, là,
03:49 eux aussi subissent la folie du Hamas, eux aussi sont des victimes.
03:54 Mais regardez ce qu'il se passe. Moi, je suis...
03:57 - Mais est-ce qu'ils ne risquent pas de subir maintenant la folie israélienne,
04:00 qui est d'envahir Gaza, et de faire fuir la population dans le sud de Gaza ?
04:06 1 100 000 personnes !
04:08 - Israël a le droit de se défendre, le Président a eu raison de le rappeler,
04:12 c'est une démocratie, je le rappelle aussi,
04:14 et rappelez-vous des mots du Président.
04:15 - Mais t'as parlé d'une réponse forte et juste, le Président de la République.
04:20 Je dis bien forte, on est d'accord, elle est forte, mais juste.
04:24 - Juste, ça veut dire que... - Sera-t-elle juste ?
04:26 - Je l'espère, de tout mon cœur.
04:28 Je l'espère, parce que là on parle de vie humaine, enfin, Jean-Jacques Bourdin,
04:30 là on parle de quoi ? On parle de vie humaine.
04:32 J'espère que chaque vie qu'on pourra sauver, il faut qu'elle le soit.
04:35 Quelle que soit la confession des gens, à un moment donné,
04:39 là on ne parle plus de...
04:41 Dire que les populations civiles palestiniennes doivent être préservées,
04:45 mais enfin, qui pourrait dire le contraire ?
04:47 - Mais quand vous déplacez 1 100 000 personnes vers le sud...
04:50 - Ce n'est pas encore fait, vous savez très bien que là, tout le monde est monté.
04:53 - C'est l'appel d'Israël. - Tout à fait.
04:55 - Vous savez bien qu'il y a un danger humanitaire majeur.
04:58 - La diplomatie internationale est montée au créneau.
05:00 Enfin, moi j'ai suivi comme vous ce matin, on l'a appris dans la nuit,
05:03 et tout le monde appelle à la plus grande mesure, et c'est normal.
05:07 - Vous aussi, vous appelez à la plus grande mesure.
05:08 - Mais heureusement qu'on le fait.
05:10 - Bien. - Et pardon, juste sur la résolution,
05:13 je l'ai dit, qui... le Président de la République,
05:16 moi j'ai eu beaucoup de gens qui m'ont appelé et écrit,
05:19 après l'intervention du Président de la République,
05:21 et je ne vous parle pas de la majorité ou quoi,
05:24 mais parmi ses plus grands opposants, m'ont dit une chose,
05:27 mais il a raison de le préciser,
05:29 la création de deux États doit être la solution.
05:32 Et je le rappelle, la création de deux États doit être la solution.
05:35 On ne peut pas accepter ce résigné, moi en tout cas je ne me résigne pas
05:38 à une guerre sans fin, parce qu'une guerre sans fin,
05:41 quand il y a la guerre, il faut préparer la paix.
05:43 - Pour vous c'est clair, les Palestiniens doivent avoir un État...
05:46 - Deux États ! - Et avec...
05:48 - Un État israélien, une grande démocratie... - Et avec des dirigeants forts.
05:50 - Absolument. - Abandonnés de tous, les Palestiniens, Sabrina.
05:53 - On est d'accord. - Abandonnés par tous.
05:56 - Bien, Sabrina Agresti-Ebach, si je vous dis
05:59 "Israéliens innocents massacrés par les terroristes du Hamas",
06:04 "Palestiniens innocents mourant sous les bombes de l'armée israélienne",
06:08 est-ce que votre indignation est la même ?
06:10 - L'indignation est strictement la même quand on a...
06:14 Je vais vous dire, pas l'indignation vis-à-vis de la réponse, on va dire, militaire,
06:18 qui est obligatoire, comment est-ce qu'on peut empêcher Israël...
06:21 - Mais l'indignation devant la mort ! - Devant la mort !
06:23 Mais enfin, personne ne peut se réjouir, et je vais vous dire...
06:25 - Et de civils israéliens et de civils palestiniens, est-ce que c'est la même ?
06:28 - Mais, alors, Israël n'est pas un État terroriste, je le rappelle, d'accord ?
06:32 C'est une grande démocratie. Qu'il y ait des dégâts...
06:35 Enfin, comment imaginer que le Hamas n'allait pas provoquer cela ?
06:39 Ils le savaient très bien, vous imaginez pas qu'ils ont fait ça,
06:41 n'imaginant pas la réponse d'Israël.
06:43 Et je ne mets pas sur le même plan la réponse d'Israël,
06:46 qui est une grande démocratie, je le répète,
06:48 face au Hamas, qui est un groupe terroriste, meurtrier, assassin,
06:52 et qui n'en a que faire, des palestiniens.
06:54 Parce que, je vais vous dire, s'ils avaient leurs moyens,
06:56 pourquoi ils ne les mettent pas au service de la population ?
06:59 Pour l'éduquer, pour avancer, pour justement trouver une solution de paix.
07:02 Ce sont des terroristes, Hamas, ce sont des terroristes.
07:05 Mais par contre, une vie humaine est une vie humaine, d'où qu'elle vienne.
07:08 - Sabrina Agresti Roubache, les propos et actes antisémites,
07:12 sont-ils de plus en plus nombreux ?
07:14 Là encore, j'ai perçu l'inquiétude d'Emmanuel Macron hier soir, pardon,
07:17 mais est-ce que les propos et actes antisémites sont de plus en plus nombreux,
07:21 depuis samedi dernier, dans notre pays ?
07:23 - Je vous donne juste quelques chiffres, à peu près 100 signalements d'actes antisémites,
07:27 et il me semble que Gérald Darmanin hier l'a bien précisé,
07:30 et il l'a fait devant moi, nous nous sommes vus au ministère de l'Intérieur.
07:36 - Vous vous êtes vus hier soir ? Dans la journée ?
07:39 - On s'est vus le matin, et après on s'est crie toute la journée,
07:42 puisqu'il y a des choses à dire.
07:44 Et évidemment, et maintenant encore plus avec ce ministère de la citoyenneté,
07:49 la réalité c'est qu'il l'a dit, et je me permets de reprendre à mon compte
07:53 les mots du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
07:55 si on touche à un juif, on touche à la République,
07:58 et que rien ne sera toléré.
08:00 - Et si on touche à un musulman, on touche à la République ?
08:02 - De la même manière.
08:04 - De la même manière ?
08:05 - Pourquoi est-ce qu'il y aurait une distinction ?
08:08 Si on s'attaque à quelqu'un sur sa religion, c'est pas acceptable,
08:12 quel que soit la religion.
08:14 - Vous l'entendez ça ?
08:16 Si on touche à un juif, je comprends très bien ce propos,
08:19 on touche à la République.
08:20 Si on touche à un musulman...
08:22 - C'est la même chose.
08:23 - Oui mais ça c'est pas dit.
08:25 - Oui mais, alors moi je déteste les "oui mais".
08:27 Tout est dit, moi je le dis, moi je viens à votre micro,
08:30 je le dis aussi, parce que hier le président l'a rappelé,
08:32 il a dit "je comprends l'inquiétude de nos compatriotes de confession musulmane".
08:36 Bien sûr on sent bien que les tensions peuvent arriver,
08:39 mais à un moment donné on a rappelé quelque chose,
08:41 et le président de la République l'a fait.
08:42 Gérald Darmanin l'a fait.
08:44 Nous sommes français, on est la France, on est unis,
08:47 on ne doit pas se laisser justement emporter par la folie
08:50 de ce qui est en train de se passer là-bas, par la faute du Hamas.
08:53 Ici, nous nous devons...
08:55 Quand vous me dites ça, vous savez ça me questionne.
08:57 Enfin, si on touche à quelqu'un, quel que soit sa confession,
09:00 ou son genre, ou n'importe quoi,
09:02 en France, on est courageux.
09:04 Et le président l'a rappelé,
09:06 la France n'a jamais abandonné ses enfants,
09:08 quelle que soit la confession.
09:09 C'est ce que je fais de mon pays.
09:12 - Je vais venir. Vous, vous êtes née,
09:16 vous avez grandi dans une cité à Marseille,
09:18 vous êtes d'une famille d'origine algérienne musulmane.
09:21 - Absolument, la confession musulmane, absolument.
09:24 - Sabrina Agresti Roubache,
09:26 comment sentez-vous ce rapport entre ces deux communautés ?
09:28 À Marseille, je sais que ça se passe différemment,
09:31 dans le reste de la France.
09:32 - Très différemment, je vous l'ai expliqué, on en parlait,
09:34 on va dire hors plateau.
09:36 Moi, mes amis, j'ai beaucoup d'amis,
09:38 j'en profite ce matin pour les embrasser,
09:40 parce qu'ils ont aussi de la famille qui est en train d'être rapatriée d'Israël.
09:44 Donc j'embrasse, voilà, mais Élise, elle se reconnaîtra.
09:48 Qu'est-ce que je vous dis ?
09:49 Nous, à Marseille, on a grandi, mélangé.
09:52 C'est ça la réalité.
09:53 Les tensions religieuses à Marseille, vous remarquez-le,
09:55 ont toujours été beaucoup moins importantes qu'ailleurs.
09:58 Mais parce que, vous savez, quand les gens se sentent égaux,
10:02 se sentent respectés dans ce qu'ils sont,
10:04 j'étais au consistoire pour Rochachana.
10:08 Je suis descendue, j'ai fait l'aller-retour de Paris à Marseille.
10:11 Je suis allée prononcer un discours au consistoire juif de Marseille.
10:15 Et je dis quoi ?
10:16 Et je me rappelle d'une phrase que j'ai prononcée,
10:18 en parlant de tout ce qui est arrivé,
10:20 et on n'était pas encore dans ce drame qu'Israël vit en ce moment.
10:24 Je repris une phrase de Primo Levi,
10:27 "comprendre, c'est justifier".
10:29 Donc moi, je ne veux pas chercher à comprendre,
10:31 parce que si on cherche trop à comprendre, on justifie tout.
10:33 Donc moi, ce que je dis, et c'est une fille, vous faites bien de le rappeler,
10:37 de culture musulmane, qui dit,
10:40 "on est français avant tout, en France on est protégé,
10:42 on n'a pas le droit, nous, de faire la division, de jouer le jeu,
10:46 de ceux qui veulent nous diviser, et je vais vous dire,
10:51 et c'est peut-être votre question d'après,
10:52 tous les groupes politiques,
10:54 et je ne les citerai même pas, parce que je ne prononce même plus leurs noms,
10:58 je les laisse seuls face à leur conscience,
10:59 ils n'ont jamais ouvert le moindre livre du Coran,
11:02 ils ne savent même pas ce qu'ils se disent.
11:03 À un moment donné, ce sont des calculs stratégiques,
11:07 pour eux, mais politiques, électoralistes, honteux,
11:10 mais j'ai honte pour eux, je ne sais pas comment ils font pour se regarder dans une glace.
11:14 Et si vous permettez, Jean-Jacques Bourdin,
11:17 un mot sur François Ruffin, qui a eu quand même, des mots, juste,
11:22 mais enfin, on ne va pas lui tresser des lauriers,
11:24 parce qu'à un moment donné, il a juste dit "la normalité",
11:26 on ne va pas rendre exceptionnelle une parole normale.
11:28 Voilà, sur la condamnation du Hamas.
11:30 - Sabrina Agressiroubach, la haine anti-juive,
11:34 elle existe dans ce pays,
11:36 elle est véhiculée par qui ?
11:38 Moi j'ai vu les manifestations,
11:40 - Par ceux qui détestent les autres ?
11:41 - Malgré l'interdiction des manifestations,
11:43 il y a eu des manifestations, à Paris, 3000 personnes,
11:46 qu'est-ce qu'ils criaient ? "Mort aux Juifs !"
11:49 - Les relents antisémites, vous les voyez là-bas,
11:52 puisque, rappelez-vous aussi, on repart de l'origine de ce conflit,
11:55 le conflit israélo-palestinien,
11:57 - Absolument.
11:58 - Ce qui m'intéresse maintenant, c'est ce qui se passe en France,
12:00 - Absolument, absolument, absolument.
12:02 Et donc, la plus grande sévérité,
12:04 Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux l'a rappelé,
12:06 au parquet, en disant "plus grande fermeté, plus grande sévérité".
12:10 Le ministre de l'Intérieur l'a rappelé,
12:12 le moindre acte commis contre quelqu'un de confession juive,
12:16 une école, et je vous rappelle juste quelques chiffres,
12:18 518 lieux en ce moment, écoles et centres culturels,
12:23 protégés, protégés, surprotégés même,
12:25 parce que nous savons le danger de ce qui peut peut-être arriver.
12:29 Et je pense que la réponse de l'État est d'être auprès d'eux,
12:33 là où ils en ont besoin, de partout où ils ont besoin d'être protégés,
12:36 nous sommes là, et le Président de la République l'a rappelé hier,
12:39 - Bien sûr, les réseaux sociaux, c'est un déchaînement de fausses informations.
12:43 - Une honte absolue, ben, en fait, moi les réseaux...
12:45 - Vous allez aller lundi sur la plateforme PharoS, c'est bien ça ?
12:50 - Absolument, absolument, le ministre de l'Intérieur,
12:52 vous êtes premier enseigné, absolument,
12:54 parce que je rappelle juste PharoS, P-H-A-R-O-S,
12:58 parce que même moi, il y a quelques années, je me demandais comment ça s'écrivait,
13:01 et en fait c'est la plateforme sur laquelle tous nos compatriotes
13:04 peuvent signaler tous les faits de racisme, d'antisémitisme.
13:07 - Il y a beaucoup de signalement actuellement ?
13:08 - Écoutez, là on est aux alentours de 100, c'est ce que je vous donne...
13:10 - 100 signalements ?
13:11 - Antisémites, c'est-à-dire sur des actes antisémites,
13:13 et justement, je vais aller voir les administrations sur PharoS, absolument,
13:18 et je vais les voir, bien sûr, déjà pour leur apporter mon soutien,
13:21 et leur dire de prendre en compte, comme ils le font,
13:24 de la manière la plus rigoureuse, tous les signalements.
13:27 En fait, rien ne doit laisser au hasard.
13:30 Il n'y a pas de petits signalements.
13:32 Ce que je veux dire, j'appelle moi les Français,
13:34 il n'y a pas de petits signalements.
13:36 - Et des décisions sont prises à propos des réseaux sociaux ?
13:39 - Oh, mon collègue Jean-Noël Barraud, avec le ministre de l'Intérieur,
13:44 vont réactiver justement cette plateforme qui permet de...
13:49 C'est une plateforme entre le ministère de la Transformation Numérique,
13:53 et aussi le ministère de l'Intérieur, pour travailler ensemble...
13:56 - Et de la citoyenneté ?
13:57 - Et de la citoyenneté, absolument,
13:59 qui permet justement de lutter contre les messages haineux et appelants au crime.
14:05 - Sabrina Agresti Roubache, hier matin, Carole Delga,
14:08 la présidente de la région Occitanie, était à votre place.
14:11 Elle a demandé l'interdiction de toutes les manifestations pro-palestiniennes.
14:15 On en est à près de 2 millions de vues sur cette demande.
14:18 Alors, vous êtes-vous aussi favorable à ces interdictions ?
14:23 - Alors, je vais vous dire, je suis rattachée doublement au ministère de l'Intérieur,
14:26 et donc je rappelle quelque chose.
14:28 Toutes les manifestations pro-palestiniennes,
14:30 parce que la réalité c'est que c'est pas pro-palestinien,
14:33 c'est juste pour appeler à des messages de haine.
14:35 Vous savez, être...
14:36 - Mais il y a des manifestations pro-palestiniennes aussi !
14:38 - Non, mais le président de la République l'a rappelé !
14:40 Il fait une distinction entre le Hamas et la population palestinienne.
14:43 Bon, c'est pas parce qu'on dit qu'on veut protéger les civils palestiniens
14:47 qu'on est pro-Hamas !
14:48 Et voilà, on répète, le Hamas est un groupe terroriste...
14:51 - Qui veut la destruction d'Israël !
14:53 - ...d'Israël, point !
14:54 - On le sait.
14:55 - Exactement, point.
14:56 - C'est clair.
14:57 - Évidemment, évidemment, que toutes, elles doivent être refusées,
15:00 refusées et interdites.
15:02 - Alors moi, je vous pose une question.
15:04 Ne peut-on pas manifester en soutien au peuple palestinien
15:08 sans pour autant cautionner l'horreur terroriste du Hamas ?
15:10 - Moi, je pense que c'est possible, mais pour l'instant, j'ai pas encore vu ça.
15:13 - Bon, alors j'ai une autre question.
15:15 Une autre question.
15:16 Pourquoi autoriser les manifestations pro-israéliennes
15:19 et interdire les manifestations pro-palestiniennes ?
15:22 - Alors, parce que les messages ne sont pas exactement les mêmes, Jean-Jacques Bourdin,
15:25 parce que si vous suivez comme moi un petit peu ce qui s'y est écrit et ce qui s'y est dit,
15:29 à la manifestation, donc en soutien à Israël,
15:34 quand on... à Israël, parce qu'il vive un drame,
15:37 nous sommes en deuil avec ce pays ami Israël.
15:41 C'est que, on ne peut pas, on n'a pas le droit
15:45 de laisser des messages haineux se passer.
15:47 Moi, je vais regarder, vous savez, comme je vous dis,
15:49 mon double attachement me permet de voir certaines choses,
15:52 peut-être que vous, vous ne voyez pas et c'est normal.
15:54 C'est que, les messages n'étaient pas haineux envers les palestiniens,
15:58 c'était envers le Hamas.
16:00 J'ai eu des infos comme vous.
16:02 La seule chose, c'est que, j'invite tous ceux, justement,
16:04 qui ont envie de passer des messages de paix, de le faire.
16:07 On passe pas un message de paix en appelant à la destruction d'un pays.
16:09 C'est ça la réalité, quel que soit le pays.
16:11 - Bien.
16:12 Jour de rage, aujourd'hui, c'est le Hamas qui dit,
16:14 c'est un jour de rage ce vendredi, vous êtes inquiet.
16:17 Sur les conséquences de ce conflit en France,
16:20 les mesures sont prises, j'imagine.
16:22 - Les mesures sont prises, je le rappelle, je vous le dis.
16:25 Donc, vous savez, en France, nous avons une communauté juive
16:28 qui est composée quand même de 500 000 de nos compatriotes,
16:31 de confession juive, 200 000 qui sont en Israël
16:35 et certains sont en train de revenir en France.
16:37 Vous savez, quand le Hamas dit quelque chose comme ça,
16:39 je pense qu'il faut le prendre au sérieux.
16:42 Et Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères,
16:46 est, minute par minute, en train de suivre la situation
16:50 pour amener, bien sûr, les otages
16:52 et pour répondre aux familles qui sont...
16:54 Vous imaginez ce qu'ils vivent en ce moment, ces familles-là.
16:56 - Le risque, n'est-il pas, en France, de tomber dans un piège communautariste ?
17:00 - Non, on est la France. Bien sûr que le piège, ça peut être ça.
17:02 - Je dis ça parce qu'en Belgique, il commence à tomber dans ce piège.
17:05 - Nous ne sommes pas la Belgique, nous sommes la France.
17:07 Et la France, on a quelque chose, peut-être,
17:10 il y a un substrat, il y a quelque chose en plus.
17:12 C'est qu'on a l'habitude, nous, de vivre avec les autres.
17:14 Vous voyez bien que notre pays a été fondé...
17:16 Regardez Marseille !
17:17 Vagues successives d'immigration, et regardez...
17:19 Je ne dis pas que tout va bien.
17:21 Mais ce que je sais, c'est que quand on est un grand pays comme la France,
17:23 on se doit, un, de passer un message de soutien,
17:27 deux, le message de paix, parce que vous savez, dans la guerre,
17:30 quelle est la lueur d'espoir ? C'est de parler de la paix.
17:32 Parce que si on ne donne pas au moins ça...
17:34 Et vous savez, je rappelle à chacun de nos compatriotes,
17:37 quel que soit ce qu'ils pensent, qu'ils sont en France,
17:39 qu'ils sont protégés, et qu'ils n'ont pas le droit, eux-mêmes...
17:41 - Vous lancez un appel, ce matin, à toutes les communautés,
17:44 allez manifester ensemble !
17:45 - Pour la paix !
17:46 - Et pourquoi n'y aurait-il pas une manifestation commune ?
17:48 - Absolument !
17:49 - Entre juifs et musulmans ?
17:50 - Eh bien, écoutez, parce que je pense que les communautés
17:53 sont en train de se parler, je le sais.
17:55 - Elles se parlent.
17:56 - Elles se sont toujours parlées !
17:58 Pourquoi elles arrêteraient de se parler maintenant ?
18:00 Toutes les communautés, juives, musulmanes,
18:02 l'une est invitée aux fêtes de l'autre !
18:04 C'est ça, la France !
18:05 Et si j'ai un message à leur passer, c'est
18:07 vous avez aussi de l'influence !
18:09 On vous écoute quand vous parlez !
18:11 Faites-le, c'est le moment !
18:12 - Sabrina Gresti-Roubach, un mot maintenant
18:15 sur le reste de l'actualité, le projet de loi Immigration,
18:17 bientôt, il y aura un volet intégration,
18:20 mais c'est un peu l'échec de la politique migratoire
18:23 depuis plusieurs années, l'intégration.
18:26 Simplement, sur le projet de loi,
18:28 l'AME, remplacée par une aide d'urgence,
18:30 ça c'est la volonté de Gérald Darmanin.
18:32 Vous avez vu Olivier Véran qui dit non ?
18:34 - Écoutez, je pense que la solution sera forcément,
18:36 je vais vous répondre quelque chose de très...
18:38 pas diplomatique, mais j'ai une conviction !
18:40 - Je sens que ça va être diplomatique, oui !
18:42 - Non, non, j'ai une conviction !
18:44 J'ai une conviction, c'est que si
18:46 certains français mettent le sujet sur la table,
18:48 on ne peut pas balayer à chaque fois d'un revers de main
18:50 les contrariétés ou les inquiétudes
18:52 de nos compatriotes, c'est pas possible !
18:54 Donc ça veut dire, j'appelle au débat !
18:56 J'appelle au débat !
18:57 - Vous appelez au débat ?
18:58 - Oui, j'appelle au débat !
18:59 - Mais vous êtes plutôt sur la ligne Darmanin !
19:00 - Oui, moi, écoutez, Gérald Darmanin,
19:02 pour en avoir discuté avec lui, je pense...
19:04 Alors moi je l'avais dit, pour l'instant,
19:06 il y a quelques mois, j'avais dit, écoutez,
19:08 pour l'instant le sujet n'est pas encore sur la table,
19:10 attendons qu'il arrive et écoutons ce que les français en nous dire.
19:12 Maintenant que le sujet arrive,
19:14 nous allons aller vers, vous le savez, la loi va arriver
19:16 dans quelques semaines, dans quelques semaines...
19:18 - L'AME sera remplacée par une aide d'urgence ?
19:20 - Non, non ! - Dans le projet ?
19:22 - Il va y avoir un débat parlementaire, vous vous rappelez ?
19:24 - Oui, mais dans le projet !
19:25 - Même si c'est dans le projet, il y aura un débat parlementaire ?
19:27 - Oui, bien sûr qu'il y aura un débat !
19:29 - Heureusement ! - Mais ce sera dans le projet !
19:31 - Alors s'il a annoncé, c'est que ça va être ça !
19:33 Je ne veux pas annoncer des choses à la place de Gérald Darmanin !
19:35 - Bon, c'est bon à savoir !
19:37 Les émeutes de juillet, vous allez apporter les réponses ?
19:39 - Absolument ! - Quel jour ?
19:41 - Alors écoutez, le jour, je ne vais pas vous le donner,
19:43 - Ah bon ? Comment ? C'est bientôt !
19:45 - Elizabeth Borne l'a dit lors du dernier,
19:47 vous savez, on a fait un CNR,
19:49 donc un Conseil National d'Art aux Fondations,
19:51 où justement, tous les représentants,
19:53 d'associations d'élus,
19:55 vous savez, il y avait par exemple,
19:57 Ville et Banlieue, Gilles Leproust,
19:59 le maire d'Alonne qui fait un travail remarquable
20:01 chez lui, étaient là, beaucoup d'élus,
20:03 Vincent Jambres était là,
20:05 beaucoup de maires étaient là,
20:07 beaucoup d'associations, absolument, de la haine les roses.
20:09 La réalité, c'est que pendant ce CNR,
20:11 beaucoup de choses ont été dites à la Première Ministre,
20:13 et à nous, puisque Gérald Darmanin était là,
20:15 Eric Di Pomoretti, moi-même,
20:17 ma collègue, Aurore Berger,
20:19 en disant "nous n'avons pas fini de vous dire des choses,
20:21 et on veut telle, telle, telle mesure,
20:23 et nous sommes, moi, c'est ce que je suis en train de faire."
20:25 - Alors comment ça va se passer ? Vous allez réunir ce comité interministériel ?
20:27 - Absolument, présidé par la Première Ministre,
20:29 - Voilà, fin octobre,
20:31 nous sommes le 13.
20:33 - Oh, le jour de mon anniversaire, donc écoutez...
20:35 - Ah bon, bon anniversaire alors.
20:37 Bon anniversaire. Mais dis-moi, alors tiens,
20:39 bon anniversaire, comme cadeau,
20:41 bon, comme cadeau, je vais vous poser la question,
20:43 ce sera quand ?
20:45 - Alors, vraiment, je vais vous dire,
20:47 Gilles Leproust a posé la question à la Première Ministre,
20:49 et elle lui a donné sa parole,
20:51 elle lui a dit "je vous promets que ça sera fin octobre",
20:53 donc je sais que la Première Ministre a une parole.
20:55 - Nous sommes le 13, 20, 27...
20:57 - Allez, écoutez, on a encore une bonne quinzaine de jours,
20:59 - Un lundi quoi, un lundi, c'est bien un lundi.
21:01 - Oui, parce que, si je peux me permettre, un lundi c'est pas trop mal,
21:03 pourquoi ? Parce que déjà, beaucoup plus de gens sont disponibles
21:05 qu'en milieu de semaine. - Un lundi 30 c'est pas mal.
21:07 - Ça serait pas mal, vous avez raison, excellente idée.
21:09 Je vais le soumettre tout de suite à Matignon.
21:11 Mais la réalité, plus sérieusement, c'est que
21:13 ça me permet aussi, vous savez, je suis en train de finir le zonage
21:15 des quartiers prioritaires.
21:17 C'est une grande demande des élus locaux.
21:19 Et je le fais aussi avec mon collègue
21:21 Gabriel Attal, pour faire concorder
21:23 l'école, vous savez, l'école,
21:25 l'éducation nationale, avec le zonage, ça n'a jamais existé.
21:27 45 ans que les élus le demandent,
21:29 on l'a jamais fait et nous, nous allons le faire.
21:31 Donc ça demande quand même un peu plus de travail.
21:33 - C'est-à-dire ? - Eh bien, faire concorder les quartiers prioritaires
21:35 qui n'y aient plus d'école orpheline,
21:37 pour faire basique, pour plus qu'on ait un quartier prioritaire
21:39 et en face, l'école, comme elle n'est pas dans le quartier prioritaire,
21:41 elle n'est pas... - Ah d'accord. - Donc elle ne bénéficie pas
21:43 des mesures et de l'argent de l'État.
21:45 - Donc imbriquer. - Imbriquer.
21:47 Faire concorder, de la cohérence,
21:49 de la cohérence. - Non mais ça, vous avez raison.
21:51 - Voilà, on l'a demandé. - Ce sera l'une des grandes mesures ?
21:53 - L'une des grandes mesures, la généralisation,
21:55 par exemple, des cités éducatives.
21:57 Les cités éducatives, c'est quoi ? C'est comment on ouvre
21:59 l'école au monde. On met des élus,
22:01 on met tous les acteurs de tout ce qui est politique
22:03 de la ville dans un quartier prioritaire.
22:05 Et tout le monde se parle pour donner plus
22:07 de périscolaire aux enfants,
22:09 de meilleure qualité, pour que les parents
22:11 s'impliquent plus dans l'école, parce que ça,
22:13 on n'en parle jamais. Il faut que les parents... Il faut que l'école
22:15 s'ouvre. Et les cités éducatives, il y en a 200.
22:17 Donc j'en ai 200 sur les 1500
22:19 quartiers prioritaires que compte mon ministère.
22:21 Et la réalité, c'est que les élus
22:23 m'ont demandé une généralisation. - Il y en a 200 aujourd'hui, vous allez
22:25 généraliser ? - Absolument. Absolument.
22:27 - Vous allez généraliser les cités éducatives ?
22:29 - Les cités éducatives, c'est financé, je rappelle juste mon temps,
22:31 puisqu'on me dit toujours "Oh là là, la politique
22:33 du chéquier", vous vous rappelez, Jean-Jacques Bourdin.
22:35 Donc, c'est 80 millions d'euros
22:37 sur les budgets de la ville, pour les cités
22:39 éducatives, et nous avons mis 39 millions
22:41 en plus pour pouvoir les généraliser. - Et une dernière grande
22:43 mesure ?
22:45 - Alors, la généralisation, pareil, de l'accueil
22:47 des enfants de 8h à 18h dans les collèges,
22:49 dans les quartiers prioritaires, et l'accueil
22:51 des enfants à partir de 2 ans
22:53 dans les écoles, pour que les mamans justement puissent
22:55 être libérées. Et les mamans,
22:57 je vais vous dire, et toutes celles qui
22:59 m'entendent, l'école, ça rassure.
23:01 Donc, je sais que c'est une mesure qui a été
23:03 magnifiquement bien acceptée, bien
23:05 bien perçue, en me disant "Ah ben oui,
23:07 en fait, mais par contre, nous mettrons les moyens",
23:09 je rassure tous les élus locaux, ils ne seront
23:11 pas seuls sur la charge de moyens
23:13 pour développer et généraliser
23:15 ces deux mesures que le Président de la République, si vous le permettez,
23:17 avait annoncées à Marseille
23:19 fin juin, dans le cadre de
23:21 Quartier 2030. - Merci Sabrina Regressy-Roubach
23:23 d'être venue nous voir ce matin sur
23:25 l'antenne de Suède Radio,
23:27 vous réagissez évidemment, 0826-300-300,
23:29 vous n'hésitez pas, on est ensemble
23:31 après 9h, c'est formidable, non ?
23:33 C'est un plaisir d'être là avec vous.
23:35 9h, 10h, jusqu'à 10h, on est là.
23:37 Allez, 8h57.